Voir aussi l`enquête sur les étudiants algériens en France

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Voir aussi l`enquête sur les étudiants algériens en France
El Watan
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 9 décembre 2012
■ AFFAIRE BELIARDOUHEL WATAN-GARBOUSSI
Les accusés devant le
tribunal criminel de Tébessa
LIRE L’ ARTICLE EN PAGE 7
ÉDITION DU CENTRE
N°6735 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
APPLICATION DU DÉPART À LA RETRAITE
ÉTUDIANTS ALGÉRIENS EN FRANCE
DES CADRES DES AE
SAISISSENT SELLAL
C’est la
galère !
■ Le Syndicat autonome des personnels des
Affaires étrangères défend le principe de l’alternance dans les postes de responsabilité pour
laisser la chance à l’émergence de jeunes compétences ■ Plus d’une centaine de diplomates
ont atteint largement l’âge de la retraire, mais
sont toujours maintenus en exercice.
LIRE L’ARTICLE DE MEHDI BSIKRI EN PAGE 6
CRISE MALIENNE
WASHINGTON
RECADRE LE DÉBAT
■ Le Conseil de sécurité des Nations unies
sera réuni au niveau ministériel, demain,
sous la présidence du Maroc et en présence
de Romano Prodi, l’envoyé spécial pour
le Sahel, afin de faire le point sur la crise
malienne.
LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
À OUAGADOUGOU ZINE CHERFAOUI EN PAGE 5
ÉGYPTE
Enquête réalisée par Samir Ghezlaoui
■ L’armée égyptienne s’est finalement décidée à sortir de sa
réserve, hier, en rendant public un communiqué dans lequel
elle a lancé un appel au dialogue entre pro et anti-Morsi.
SUITE DE L’ARTICLE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 13
L
a situation sociale et pédagogique de la communauté estudiantine algérienne en France se dégrade, à coup sûr, depuis plusieurs
années. Les difficultés du train-train quotidien, générées par la crise
économique que vit l’Europe, rattrapent violemment nos étudiants.
Les problèmes s’entassent et les solutions se font rares, très rares.
Aussi, faut-il dire que l’actuelle législation française risque d’augmenter le taux d’échec annoncé d’intégration universitaire des milliers d’étudiants algériens, pourtant jusque-là exemplaire. En attendant ce que va faire la gauche au pouvoir depuis un peu plus de six
mois, les étudiants algériens ne savent plus à quel saint se vouer.
SUITE DE L’ENQUÊTE EN PAGES 2, 3 - LIRE ÉGALEMENT L’ARTICLE DE NADJIA BOUZEGHRANE EN PAGE 4
PUBLICITÉ
PHOTO : D. R.
PHOTO : D. R.
L’ARMÉE PRÊTE À
INTERVENIR SI…
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 2
ENQUÊTE
ÉTUDIANTS ALGÉRIENS EN FRANCE
C’est la galère !
Chiffres et figures
statistiques
23 735 est le nombre total des étudiants
algériens inscrits dans toutes les universités
publiques, grandes écoles et instituts français,
durant l’année universitaire 2011-2012. Les
Algériens occupent la troisième place dans le
classement du plus grand nombre d’étudiants
étrangers en France, derrière les Marocains (32 482
inscrits) et les Chinois (29 696 inscrits) (source :
ministère français de l’Enseignement supérieur,
août 2012).
86%
de ces étudiants sont inscrits
individuellement dans les différentes universités
françaises publiques et généralistes. Ce qui fait un
peu plus de 20 000 étudiants livrés à eux-mêmes
dans le financement de leurs études (source :
ministère français de l’Enseignement supérieur,
août 2012).
1re
est la place que tiennent les étudiants
algériens dans le classement du nombre le plus
important des étudiants étrangers à Paris, suivis
par des Marocains et des Brésiliens (source :
service d’accueil des étudiants étrangers de Paris,
septembre 2012).
640 à 770 euros est la somme variable
que réclament les préfectures aux étudiants
étrangers, depuis septembre 2011, comme
justificatif de ressources mensuelles qui est
obligatoire pour le renouvellement de leurs titres
de séjour «étudiant». Cette somme a été fixée à 460
euros auparavant.
5000 nouveaux étudiants algériens arrivent
chaque année en France, malgré toutes les
difficultés et restrictions de ces dernières années.
En 2011, quelque 20 000 étudiants ont été
candidats dont 60% ont un niveau bac+3 à bac+5.
Leur âge moyen est de 24 ans.
58% de ces candidats sont originaires de trois
wilayas (Alger, Béjaïa et Tizi Ouzou) (source :
ambassade de France en Algérie, juin 2012).
66 000
est le nombre des Algériens «très
diplômés» (masters, grandes écoles et doctorat)
sur un total de 6,24 millions que compte la
France. Malgré tous les désavantages dont ils
souffrent, les étudiants algériens restent les
étrangers les plus diplômés en France,
conjointement avec le Maroc et loin devant le
reste des étudiants étrangers, y compris les
Européens (source : secrétariat général de
l’immigration, janvier 2012).
Suite de la page 1
C
omplètement
désavoués, ils sont piégés
entre le marteau des
projets qui tombent
à l’eau et l’enclume
d’une réalité dure à vivre, à la limite du supportable. Décryptage:
PARCOURS DU COMBATTANT
POUR TOUS
Avant d’aller plus loin, rappelons
que les quelque 23 000 étudiants
algériens, que compte l’ensemble
des écoles et universités françaises,
ont fait un parcours du combattant
avant de pouvoir poser le pied sur
le sol français. La procédure de
demande de visa d’études est gérée
par Campus France Algérie,
conjointement avec les services
consulaires français.
Ces démarches administratives
complexes coûtent à chaque candidat une petite fortune, sans parler
d’un tas d’obstacles bureaucratiques. Le pire, certains refont les
démarches plusieurs années avant
d’avoir «enfin» leur visa. Et ce
n’est que le début. Ceux qui ont eu
«la chance» d’avoir ce fameux
document se heurtent rapidement à
une dure réalité. Après un bref
moment euphorique où ils
découvrent le pays dans lequel ils
espèrent relancer leur cursus et
construire un avenir meilleur, les
premiers traits de déception se font
jour. Débarquant dans l’Hexagone
avec un visa de trois mois de validité, un étudiant algérien doit, dès
son arrivée, entamer d’autres
démarches administratives pour les
inscriptions pédagogiques à l’université d’accueil, mais aussi pour
l’obtention d’un titre de séjour étudiant. La galère commence.
GALÈRE BUREAUCRATIQUE
Tandis que leurs camarades français, européens, latino-américains,
orientaux et même maghrébins se
concentrent sur le début de l’année
universitaire, les étudiants algériens ont d’autres chats à fouetter.
Il faut constituer d’abord un dossier pour la demande d’un titre de
séjour avec à l’appui un justificatif
financier d’un minimum de 5000
euros par an. «Les démarches sont
compliquées. Les préfectures sont
exigeantes et très lentes dans le
traitement des dossiers», témoigne
PHOTO : D. R
Enquête réalisée par Samir Ghezlaoui
Contestation des étudiants contre la circulaire Guéant en janvier dernier à Paris
Salem, étudiant à Rennes. Puis, il
faut espérer avoir un logement universitaire, car dans le cas contraire
c’est un autre parcours du combattan. Il faut trouver un petit abri
chez les particuliers, avec tout ce
que cela génère comme inconvénients : refus catégorique pour certains favorisant des étudiants
d’autres nationalités, l’exigence
qu’une tierce personne signe un
acte de garantie dit «acte de caution solidaire», le dépôt obligatoire
d’une caution financière, mais surtout les prix de loyer élevés qui
varient selon l’offre proposée (à
partir de 350 euros par mois, toutes
charges comprises, pour un petit
studio décent dans les régions provinciales et pas moins de 500 euros
pour la même offre dans la région
parisienne). A défaut d’avoir
quelqu’un chez qui s’abriter temporairement, le temps de trouver
quelque chose, les provinciaux font
la navette vers Paris qui reste la
solution idéale pour tous. Cela
pour des raisons logiques, en l’occurrence la forte présence de la
communauté algérienne. Entretemps un semestre est déjà écoulé
sans avoir vraiment l’opportunité
de suivre les cours, séchés pour la
plupart.
TRAVAIL À «LA SAUVETTE» !
Après plusieurs semaines de
dépenses et sans revenu, le portemonnaie de nos étudiants s’épuise.
Désormais, la priorité est de trouver un petit job d’étudiant, chose
qui est tout sauf évidente. «Après
six mois de démarches administratives et de recherche d’emploi, j’ai
été engagé par une boîte d’intérim
pour travailler, sur des heures
décalées, dans une usine de montage automobile. Mais à cause de
la crise, on a mis fin à mon contrat
en juillet dernier. Depuis, je suis à
la recherche d’un emploi», raconte
Salem, sachant qu’il doit, en même
temps, préparer son mémoire de
fin d’études et chercher un stage
pratique. Donc, la première cause,
diriez-vous, est la crise économique aiguë que vit la France. Oui,
mais pas que ça ! L’étudiant algérien est, en effet, soumis à une
réglementation
particulière.
Contrairement à tous les étudiants
étrangers, seuls les Algériens ne
peuvent pas travailler avec un
«récépissé de demande de carte de
séjour», sur lequel est clairement
mentionné : «n’autorise pas son
titulaire à travailler».
Or, à titre d’exemple, les étudiants
tunisiens et marocains, dans la
même situation, n’ont pas cette
notification et ne sont pas soumis à
une autorisation de travail. Avant
d’espérer trouver un emploi, il faut
patienter encore deux mois, au
minimum, pour l’obtention du
fameux titre de séjour. Le malheur,
c’est que même avec ce document,
l’étudiant algérien tombe sous
l’application d’un autre texte de
loi, pour ainsi dire «discriminatoire». Le site officiel de l’administration française servicepublic.fr
rapporte : «L’étudiant algérien reste
soumis à autorisation s’il souhaite
exercer un travail salarié à titre
accessoire pendant ses études.
L’autorisation est limitée à 50% de
la durée annuelle du travail pour la
branche professionnelle ou la profession concernée.» L’interprétation
pratique de cette loi est que l’étudiant algérien doit demander une
autorisation de travail auprès de
l’unité territoriale de la Direction
régionale des entreprises, de la
concurrence, de la consommation,
du travail et de l’emploi
(DIRECCTE).
La délivrance de ce document est
obligatoire avant le début de l’activité. Parmi les pièces à fournir, une
promesse d’embauche ou un
contrat de travail, précisant que le
concerné ne va pas dépasser le
nombre d’heures de travail, limité à
18 et une demi-heure par semaine
(contre 21 heures pour les autres
étudiants étrangers) pour un salaire
équivalent généralement au SMIC.
Au final, un étudiant algérien qui
postule pour un poste de travail
quelconque doit réclamer à son
employeur potentiel un nombre
limité d’heures et quelques jours
d’attente avant l’obtention des
documents nécessaires.
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El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 3
ENQUÊTE
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Dans la plupart des cas, sa candidature
est rejetée au profit d’étudiants français
ou autres. Il faut signaler, à ce stade,
que quelques employeurs sont compréhensifs contrairement à la majorité
d’entre eux.
La seule alternative qui reste serait le
travail au noir, notamment à Paris. Nos
étudiants qui ont «la chance» de
connaître un employeur «généreux»
ont intégré toute sorte de corps professionnels, les plus improbables vu leur
parcours universitaire. On les retrouve
dans les marchés, les chantiers, le nettoyage et plusieurs ont le «privilège» de
travailler dans la restauration ou dans
des agences de sécurité. La difficulté de
trouver un bon travail rémunérateur
pénalise doublement les étudiantes.
Elles se contentent de faire quelques
heures de baby-sitting par semaine,
travailler dans les marchés hebdomadaires, faire le ménage chez des particuliers ou, d’une manière très précaire,
exercer dans le nettoyage industriel.
Certaines, faute de trouver mieux, travaillent comme serveuse dans des restaurants ou dans des bars. Quelquesunes sont complètement désespérées
qu’elles n’hésitent pas à offrir des
prestations sexuelles payantes. Où sont
les études dans tout ça ? Reléguées à un
rang inférieur dans la hiérarchie des
préoccupations.
Les plus pugnaces et persévérants
continuent, tant bien que mal, leurs
études. Pour ce faire, ils peuvent compter sur des crédits et le soutien financier
de leur famille. Ils sollicitent aussi
l’aide des associations caritatives,
comme les restos du cœur.
Le constat et le diagnostic sont alarmants pour ne pas dire choquants.
Penchons-nous, maintenant, sur les
causes et les dessous de cette situation
dérisoire des étudiants algériens et ses
conséquences indésirables.
LE FARDEAU DES ACCORDS
DE 1968
L’une des raisons évoquées pour expliquer cette réglementation particulière
qui ne touche que les étudiants algériens, certaines préfectures et inspections du travail parlent d’accords signés
entre les deux pays qui prévoient «l’interdiction du travail pour les étudiants
algériens». «Même ici le pouvoir algérien ne nous laisse pas tranquille. Il
nous met des bâtons dans les roues
pour nous obliger à rentrer au pays.
Nos dirigeants se fichent de notre avenir, car leurs enfants sont tous étudiants
boursiers dans les plus grandes écoles
du monde. Ils n’ont même pas besoin
de travailler», fulmine Farid, étudiant à
Paris.
Alors, l’existence de ces accords; intox
ou réalité ? Après une fouille détaillée
dans tous les textes de coopération
bilatérale franco-algérienne, le seul
accord qui parle clairement du travail
des étudiants algériens est l’«Accord de
1968». «Les ressortissants algériens
titulaires d’un certificat de résidence
portant la mention ‘‘étudiant’’, sous
réserve de leur inscription dans un
établissement ouvrant droit au régime
de sécurité sociale des étudiants,
peuvent être autorisés à travailler dans
la limite d’un mi-temps annuel pour la
branche ou la profession concernée.
L’autorisation est délivrée sous forme
d’autorisation provisoire de travail sur
présentation d’une promesse d’embauche ou d’un contrat de travail», liton dans le titre III du protocole d’accord. Donc, la réglementation appliquée actuellement est régie par ce texte,
mais il n’empêche aucunement les étudiants de travailler. Contactés, le service culturel de l’ambassade d’Algérie
et le service des bourses du consulat
d’Algérie à Paris sont formels : «Il n’y
a pas d’accord signé par l’Algérie pour
empêcher ses étudiants de travailler en
France.» Au contraire, nous informentils, «la convention de partenariat entre
la France et l’Algérie, signée en
décembre 2007, vise à renforcer la
coopération en matière de recherche
scientifique et faciliter la circulation
des étudiants et des chercheurs entre
les deux pays». Néanmoins, «une
minorité d’étudiants, ceux qui sont
boursiers de l’Etat algérien, signent
une clause dans la convention de
bourse, assurant qu’ils rentrent au pays
après la fin de leurs études», a-t-on
appris. Chose logique, à plusieurs
égards.
UNE LÉGISLATION ASPHYXIANTE
Les traces de textes de loi se trouvent
plutôt du côté français. A titre
d’exemple, la «loi de Chevènement»,
du 27 juin 1997, exigeait aux étudiants
étrangers de mettre leurs compétences
professionnelles acquises en France au
profit du développement de leur pays
d’origine. Cette loi a été remplacée par
la «loi Sarkozy 2006», du 24 juillet
2006, alors ministre de l’Intérieur, qui
prônait l’immigration choisie et la facilitation de l’installation définitive en
France des diplômés étrangers. Cette
loi a été qualifiée par beaucoup de spécialistes de «positive et encourageante». Toutefois, nos étudiants n’ont
pas été concernés, puisque les accords
du 27 décembre1968 ont la primauté
sur toute la législation régissant l’immigration algérienne. Ironie du sort, c’est
un ministre sarkozyste de l’Intérieur,
Claude Guéant, qui a causé le plus de
mal aux étudiants étrangers, en général,
et algériens en particulier. La réalité,
c’est que la «circulaire Guéant», du 21
mai 2011, a encore son poids sur le
terrain bien qu’elle ait été simplement
abrogée par le gouvernement actuel.
Les employeurs ne prennent pas en
considération la circulaire du 21 mai
2012, signée conjointement par les
ministres de l’Intérieur, de l’Enseignement supérieur et celui du Travail. Ce
nouveau texte prône clairement la facilitation de «l’accès au marché du travail
des diplômés étrangers». Les directions
des ressources humaines continuent à
s’appuyer officieusement sur la «circulaire Guéant», profitant d’une sorte
d’omerta juridique et de l’absence de
contrôle. «C’est de l’acharnement pur
et dur. C’est une discrimination dans le
travail», s’indigne Malik O., jeune
diplômé en informatique (master 2). Ce
jeune Algérois de 24 ans a fait tout son
cursus universitaire, depuis la première
année licence, dans la même université
parisienne. «Je suis arrivé en France en
septembre 2007. J’ai obtenu ma
licence, mon master 1 et mon master 2
dans la même université. Pour financer
mes études et me concentrer complètement sur mes recherches, j’ai opté pour
des crédits familiaux d’un peu plus de
5000 euros par an», explique-t-il. A la
fin de son stage en avril dernier, Malik
a cherché du travail pendant plusieurs
mois avant qu’un grand opérateur de
téléphonie mobile soit séduit par ses
compétences. «Après des tests et
quelques entretiens, j’ai été choisi par
la DRH de cette entreprise de renom,
parmi des candidats français et étrangers. Elle m’a signé une promesse
d’embauche avant de l’annuler une
semaine après», regrette-t-il avec
amertume. Le statut d’«étudiant algérien» de Malik a fait repousser son
recrutement, car cette société n’est pas
prête à entamer des démarches, de son
côté, pour lui changer de statut vers
celui de «salarié». «Si une boîte qui
dépend d’un géant aussi puissant ne
veut pas me faire un changement de
statut, il n’y a plus d’espoir», a-t-il
conclu. Le scepticisme, né chez les
DRH françaises après la «circulaire
Guéant», pèse également sur l’avenir
des étudiants en fin de cycle. Ces derniers ne peuvent pas valider leurs
diplômes qu’avec un stage pratique
obligatoire, entre 4 à 6 mois. Là encore,
les entreprises refusent de signer des
conventions de stage avec les étudiants
algériens qui sont contraints de se
rabattre sur des stages «grossiers». «Je
suis étudiant en master professionnel
dans le secteur de la communication
des entreprises.J’ai cherché vainement
un stage partout afin de valider mon
master1. Je suis remonté sur Paris et je
l’ai passé dans une association culturelle de quartier», témoigne Saïd, étudiant en communication dans une université sur la Côte d’Azur.
Ainsi, la réalité se fige et s’impose en
face de ces étudiants algériens qui
découvrent, hélas, que la France n’est
plus l’eldorado tant espéré. Comme
Malik, endetté de plus de 35 000 euros,
beaucoup d’autres étudiants veulent
rentrer au pays, mais ils ne peuvent pas
le faire «avec rien dans la poche ou
pire avec des dettes contractées». Ce
sera un aveu d’échec honteux pour eux.
Donc, certains optent pour l’immigration au Canada, d’autres restent en
France grâce au mariage ou au changement radical d’activité.
Ces jeunes, destinés à devenir de hauts
cadres dans de multiples spécialités,
deviennent des ouvriers intérimaires,
agents de sécurité, marchands ambulants ou chefs d’entreprise «bidon»
dans le nettoyage, le bâtiment ou le
déménagement. Les étudiants algériens
lancent un SOS aux autorités algériennes et françaises, les implorant de
«mettre fin à cette humiliation».
S. G.
A bon entendeur.
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 4
ENQUÊTE
REDHA SOUILAMAS
«Je demande aux autorités françaises
et algériennes de reconnaître cette élite»
La diaspora algérienne, levier du partenariat algéro-français ? Les diplômés et experts
algériens et franco-algériens nombreux à être installés en France ne pourraient-ils pas être
un vecteur de ce partenariat «privilégié» algéro-français ? Nombreux sont ceux qui affirment
qu’ils sont prêts à mettre leur expertise et leur expérience au service de ce partenariat et du
développement de leur pays d’origine, pour peu que l’environnement socioprofessionnel,
pour ce faire, s’y prête et que leurs compétences soient reconnues à leur juste et réelle
valeur. La question de cette reconnaissance en France mais aussi en Algérie. En voici un
exemple. C’est celui du Dr Redha Souilamas, seul Algérien spécialiste de la greffe du poumon.
Il s’adresse aux présidents Hollande et Bouteflika. Voici son témoignage.
Paris
De notre correspondante
e souhaite que les autorités algériennes mettent ce problème de
reconnaissance des compétences
algériennes sur la table, à l’occasion
du voyage du président Hollande. J’ai
mis vingt ans pour arriver au niveau
d’expertise et d’expérience où je me
retrouve. J’ai coûté de l’argent à l’Algérie pour ma formation, mais aussi
à la France, et ce sont les Etats-Unis
qui veulent me récupérer, ce qui les
intéresse, ce n’est pas que je m’appelle
Mohamed ou Pierre, mais mes compétences.» «En Algérie, aucun responsable ne dit aux autorités françaises
J
qu’il y a une élite algérienne qui travaille chez vous, reconnaissez-la. Cette
élite peut être un formidable levier de la
coopération bilatérale. Nous sommes
l’avenir des deux pays, nous avons un
pied ici et un pied là-bas.»
Le Dr Souilamas est chirurgien des
hôpitaux de Paris, spécialisé en chirurgie thoracique et en greffe pulmonaire,
docteur en éthique médicale. Il propose que des Algériens de France et
des Franco-Algériens soient l’interface
du partenariat entre l’Algérie et la
France. Nous l’avons rencontré alors
qu’il vient d’écrire La Couleur du bistouri (octobre 2012, Naïve Essais).
Dans son livre La Couleur du bistouri,
le Dr Souilamas raconte l’itinéraire des
médecins étrangers dans le milieu
médical français : la manière dont ils
sont perçus par l’administration et
leurs collègues du cru, les péripéties
qu’ils vivent pour se former et les barrières qui leur sont imposées pour
exercer. Il fait part d’«une maind’œuvre gratuite dont la formation n’a
rien coûté à la France qui est venue
compenser le déficit démographique
de la population médicale française…»
«Ils ont échangé le ‘‘marteau-piqueur
ou la truelle contre le bistouri ou le
stéthoscope, le mépris, le chantier
contre l’hôpital, les travaux publics
contre la médecine. Ils peuvent au
mieux passer de manœuvre à ouvrier
qualifié’’. Pas plus.» Et aussi «le
mépris avec lequel ils étaient traités les
a poussés à viser l’excellence….» «Le
passé colonial a laissé des séquelles et
la médecine n’y a pas échappé».
«J’ai écrit ce livre pour lancer un message à mes collègues et à ceux qui, en
face, font le plafond de verre.»
«Ce livre est le constat d’une situation
qui devrait cesser. Les autorités politiques des deux pays restent muettes.
Nous voulons, médecins, scientifiques,
chercheurs, économistes, être reconnus
pour ce que nous sommes réellement.
Il n’y a pas d’étrangers dans les
sphères décisionnelles médicales»,
déplore-t-il.
Sa déception vient aussi du fait que son
pays d’origine, l’Algérie, lui oppose
une fin de non-recevoir. Et il relève des
incohérences du système médical algérien. «En Algérie, certains chirurgiens
veulent se lancer dans la greffe pulmonaire, alors qu’ils ne savent pas pratiquer les techniques chirurgicales non
invasives les plus élémentaires qui
permettent d’apporter un diagnostic et
un traitement.»
Et «des centaines de patients décèdent
chaque année, faute d’actes chirurgicaux spécialisés élémentaires, alors
que la greffe pulmonaire ne concerne
qu’une poignée de patients.» «La
greffe est une spécialité de très haut
niveau et extrêmement coûteuse, qui ne
peut se concevoir et se pratiquer que
par des équipes médicales multidisciplinaires et hautement qualifiées.
Greffer un patient sans un suivi compétent, c’est le condamner à mort et
condamner dans le même temps tous
les patients qui auraient pu, avec le
même budget, bénéficier d’une chirurgie thoracique de base par des chirurgiens formés dans les règles de l’art.»
Il soutient que «beaucoup de malades
algériens envoyés à l’étranger pourraient être traités en Algérie par des
médecins algériens, préalablement formés selon les normes internationales».
A cet effet, il nous affirme qu’il a proposé de venir en Algérie – où l’on
connaît ses compétences –, pour monter une formation, les obstacles ont été
tels qu’il a dû renoncer à son projet.
«Si l’on m’avait permis de le faire, les
malades n’auraient pas eu besoin d’aller se faire soigner en Tunisie.» Des
malades de l’Est algérien se rendent en
Tunisie pour être traités.
Nadjia Bouzeghrane
ORIENTATION GLOBALE EN POURCENTAGE DES ÉTUDIANTS ALGÉRIENS EN FRANCE DURANT L’ANNÉE UNIVERSITAIRE 2011-2012
(source : ministère français de l’Enseignement supérieur, août 2012).
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 5
L’ACTUALITÉ
REZZAG BARA À PROPOS DE LA RÉUNION DEMAIN DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU
«Vers une déclaration sur l’envoi d’une
force de stabilisation au Mali»
● Le conférencier relève la nécessité de tenir compte d’un certain nombre de facteurs pour éviter un drame humanitaire dans la région.
PHOTO : B. SOUHIL
L
a décision devrait être annoncée
demain à l’occasion de la réunion
du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’envoi d’une force militaire au Mali
se précise et plusieurs facteurs la favorisent. C’est en tout cas ce que pense
Kamel Rezzag Bara, spécialiste des
questions sécuritaires en Afrique et
conseiller à la présidence de la République. Selon lui, l’Organisation des
Nations unies (ONU) qui avait déjà
adopté deux résolutions concernant
le Mali (2056 et 2071) avalisera, dès
demain, la demande émanant du Mali
et de la Communauté économique des
Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao)
concernant l’envoi d’une force armée au
Nord-Mali. «Le 10 décembre (demain,
ndlr), il y aura le dialogue au niveau ministériel à l’ONU sur la crise malienne.
Il y a d’emblée un certain nombre
d’indices et de facteurs qui font que
l’ONU ordonnera l’envoi d’une force de
stabilisation au Mali», a-t-il lancé, lors
d’une conférence-débat sur le thème
«La problématique sécuritaire au Sahel»
organisée, hier à Alger, par l’univer-
Kamel Rezzag Bara, spécialiste des questions sécuritaires
sité Alger 3. «Il y aura une déclaration
présidentielle sur la demande du Mali
relative à l’envoi d’une force de stabilisation dans le pays», soutient-il. Pour
le conférencier, le Sahel constitue «un
hot-point (point chaud)» et la communauté internationale a introduit d’autres
principes qui justifient l’intervention
militaire au Mali. Kamel Rezzag Bara,
qui s’exprimait en tant que spécialiste
et non en tant que conseiller de la Présidence, évoque, dans ce sens, le principe
de «la responsabilité de protéger les vies
humaines». «Les actes des différents
mouvements terroristes dans la région,
dont les atteintes aux monuments religieux et historiques ainsi que les violences à l’égard des populations civiles,
sont des facteurs essentiels qui justifient
l’intervention de la communauté internationale», soutient-il. En évoquant ce
nouveau principe, il s’interroge sur le
sort de «la notion de la non-ingérence
étrangère au Mali et dans la région du
Sahel défendue par l’Algérie».
«Cette notion serait-elle toujours valable en cas d’une décision onusienne
favorisant l’intervention au Mali ? Estce qu’elle (l’éventuelle intervention)
sera toujours considérée comme une
ingérence ?», demande-t-il, avant de
souligner : «Il y a une évolution sur le
plan sémantique.»
D’autant plus que l’intervention étrangère au Sahel semble inévitable, Rezzag Bara relève la nécessité, pour la
communauté internationale, de tenir
compte d’un certain nombre de facteurs
pour éviter un drame humanitaire dans
la région. Ainsi, estime-t-il, «il ne faut
pas ethniciser la crise au Mali en la présentant comme un conflit entre Touareg
musulmans et les populations noires».
Selon lui, une telle confusion «serait
une grave erreur, surtout que dans la
région il n’y a pas que des populations
touareg». Faisant une rétrospective des
événements qui se sont succédé dans la
région et qui ont conduit à l’implantation des groupes terroristes dans ce vaste
territoire pauvre et aride, le conférencier
appelle, dans la foulée, à dissocier le
terrorisme et les mouvements terroristes qui le représentent (AQMI et le
Mujao) des revendications politiques
des populations locales qui ne datent pas
d’aujourd’hui. «Il ne faut pas aussi militariser, au sens international du terme,
la lutte contre le terrorisme au Sahel. Ce
n’est pas la bonne décision», indiquet-il. Dans ce sens, Kamel Rezzag Bara
estime qu’il faut développer le dialogue
entre les différentes parties maliennes et
développer des programmes de développement au profit des populations de
la région.
«Nous ne croyons ni à un Etat ethnique
ni à un Etat religieux au Mali. C’est ce
que nous avons expliqué aux Maliens et
aux représentants d’Ançar Eddine. La
solution, c’est un Etat démocratique»,
précise-t-il.
Madjid Makedhi
WASHINGTON RECADRE LES DÉBATS
Ouagadougou (Burkina Faso)
De notre envoyé spécial
au Mali exige une action urgente de la part du
Conseil de sécurité», a-t-il estimé.
e Conseil de sécurité des Nations unies se
réunira au niveau ministériel, demain, sous la
présidence du Maroc et en présence de Romano
Prodi, l’envoyé spécial pour le Sahel, afin de
faire le point sur la crise malienne. La séance
sera publique.
Le représentant permanent du Maroc auprès
des Nations unies, Mohammed Loulichki, qui
a pris ses fonctions samedi dernier en tant que
président du Conseil de sécurité, a d’ores et déjà
annoncé qu’une déclaration présidentielle serait
adoptée lors de cette réunion «afin de galvaniser
l’action de la communauté internationale dans
la région».
M. Loulichki, dont le pays assurera la présidence
du Conseil de sécurité durant le mois décembre
en qualité de membre non permanent, a expliqué
que la situation «très préoccupante» dans la
région du Sahel, et en particulier au Mali, figurait
parmi les priorités de la présidence de son pays
et que le Conseil examinait toujours un projet de
résolution ouvrant la voie au déploiement d’une
force d’intervention dans le nord du Mali.
«Le Conseil est saisi, à cette fin, d’un document
de travail que lui a fait parvenir la Communauté
économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(Cédéao)», a-t-il indiqué, se déclarant convaincu
qu’il serait possible d’aller de l’avant «une fois
que les modalités d’une telle force auront été
convenues par tous ses Etats membres». Et à
la question de savoir si ce projet de résolution
actuellement à l’étude pourra être adopté avant
la fin du mois, le diplomate marocain a répondu
qu’il espérait que ce serait le cas. «La situation
LE MUJAO SUR LA LISTE NOIRE
Loin de constituer une surprise, la position du
Maroc sur la crise malienne rejoint en tout point
celle exprimée par la Cédéao au lendemain de la
publication par le secrétaire général de l’ONU,
Ban Ki-moon, de son rapport sur le Mali. Tout ce
monde semble pressé d’aller faire la guerre dans
l’Azawad. Encore rétive à l’idée de négocier
avec les groupes rebelles touareg maliens (Mouvement national pour la libération de l’Azawad
et Ançar Eddine), l’organisation ouest-africaine
est ainsi persuadée de pouvoir mettre un point
final à la crise en y lançant une offensive dans
les plus brefs délais. Cela explique d’ailleurs
la salve de critiques que les présidents ivoirien,
nigérien, tchadien et béninois ont adressé au
rapport du secrétaire général de l’ONU. Leur
sortie synchronisée de la semaine dernière avait
pour but de mettre la pression sur le Conseil de
sécurité pour qu’il aille dans le sens de leurs
attentes. Les prudentes mises en garde de Ban
Ki-moon sur les possibles effets d’une intervention armée au Nord-Mali n’ont aussi pas été du
goût de Paris.
La montée au créneau synchronisée des membres
de la Cédéao, orchestrée, selon la presse française, depuis Paris, n’a cependant produit
que peu d’effets sur le staff de Ban Ki-moon,
puisque le secrétaire général adjoint aux affaires
politiques, Jeffrey Feltman, a une nouvelle fois
insisté, mercredi dernier, sur le fait que «si une
opération militaire de dernier recours pourrait
s’avérer nécessaire pour mettre fin aux éléments
terroristes et criminels qui sévissent dans le nord
L
du Mali, la priorité est de soutenir les autorités
nationales dans le rétablissement de l’ordre
constitutionnel et de parvenir à un règlement
politique de la crise actuelle (…)». Le temps
commence à donner raison aux partisans d’un
dialogue intermalien puisque le gouvernement
malien et les groupes armés Ançar Eddine et
MNLA, qui discutaient directement pour la
première fois, se sont engagés mardi dernier à
Ouagadougou pour un «dialogue» basé sur le
respect de l’intégrité territoriale du Mali et le
rejet du «terrorisme», pour régler la crise dans
le pays. Ce qui est en soit, dans cette période de
grand trouble, une grande avancée.
LES ÉTATS-UNIS EN ATTENDANT LA CHINE
ET LA RUSSIE
La position américaine sur le dossier exprimée,
jeudi dernier, depuis Alger, par le secrétaire
d’Etat adjoint, William Burns, a par ailleurs aussi
de quoi également refroidir les ardeurs des va-ten-guerre de la Cédéao, surtout que le diplomate
américain a apporté un soutien franc à la solution
à la crise préconisée par le gouvernement algérien. En attendant de connaître la réaction sur le
sujet des autres membres permanents du Conseil
de sécurité, comme la Chine, la démarche soutenue par Washington pourrait bien, en raison de
son pragmatisme et réalisme, faire l’unanimité
au Conseil de sécurité. L’hypothèse est d’autant
plus probable qu’elle reprend les grands axes
du rapport du secrétaire général de l’ONU. Quoi
qu’il en soit, William Burns a donné un aperçu
de ce que seront les contours de la prochaine
résolution sur le Mali.
La seule différence entre les deux approches
(celles des Etats-Unis et de l’ONU) réside dans
le fait que les Américains estiment possible de
mener à la fois un dialogue politique inclusif
au Mali et une lutte contre le terrorisme. C’est
d’ailleurs pourquoi, tout en soutenant les efforts
de l’Algérie – destinés à impliquer les Touareg
(Ançar Eddine et MNLA) dans la recherche
d’une solution politique –, Washington n’est
pas contre une intervention militaire qui serait
dirigée exclusivement contre Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour
l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
L’approche de l’Algérie est pour ainsi analogue. Convaincus des liens avérés et étroits qui
existent entre le Mujao et les narcotrafiquants,
les Américains ont d’une certaine manière
commencé cette lutte contre le terrorisme en
pesant de tout leur poids, la semaine dernière,
au Conseil de sécurité de l’ONU pour obtenir
l’inscription du Mujao sur la liste noire des organisations terroristes.
Dans tous les cas, le gouvernement américain
insiste pour que les volets politique et militaire
soient équilibrés dans tout projet de résolution.
Comme Ban Ki-moon, ils mettent, en outre, un
certain nombre de conditions à une éventuelle
intervention militaire. Pour eux, celle-ci doit être
«bien conçue», «bien planifiée» et «bien financée». En un mot, les Américains sont totalement
contre l’idée d’agir dans la précipitation surtout
que le département d’Etat doute fortement de la
capacité de Bamako et de ses voisins à mener à
bien une opération militaire.
Toutes les nuances du discours des Etats-Unis
sur le dossier malien n’ont pas échappé aux
Touareg maliens installés à Ouagadougou depuis
le début de la crise. La majorité en a même pris
bien note.
Zine Cherfaoui
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 6
L’ACTUALITÉ
SELLAL «CONSULTE» LES PARTIS POLITIQUES
RND
Conclave
des redresseurs
à Sétif
Cap sur la révision
de la Constitution
● Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales avait annoncé le mois dernier que la commission
chargée d’élaborer un projet de révision sera désignée dans les semaines qui suivent.
es discussions autour de
la révision de la Constitution sont entamées. Des
«consultations préliminaires»
seraient actuellement menées
par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Les partis politiques sont ainsi les premiers
concernés par ces séances de
travail. Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des
travailleurs (PT), a annoncé,
vendredi dernier, lors d’une
conférence de presse, qu’elle
avait tenu «dernièrement» une
réunion avec le Premier ministre.
A l’ordre de cette rencontre
«informelle» à laquelle l’a
conviée M. Sellal, les contours
de la prochaine révision de
la Constitution. Mme Hanoune
a exprimé les réserves du
PT quant à la soumission de
cette révision à l’approbation
de l’Assemblée populaire
nationale. De même, affirme
Ramdane Taâzibt, député, la
responsable du PT a exhorté
le Premier ministre à l’intro-
PHOTO : D. R.
L
Siège de la présidence de la République
duction d’articles visant à la
moralisation de la vie politique,
et ce, tout particulièrement en
mettant le holà à certaines
pratiques, à l’instar du rôle
ambigu et prépondérant que
joue l’argent dans la politique.
«De même, il a été exprimé
les craintes du parti quant à
la préservation des propriétés publiques de l’Etat tout
comme ses richesses, ou encore
la consécration de la langue
amazighe en tant que constante
nationale et la consolidation de
son statut», poursuit le député
PT. Et si rien n’a filtré concernant les détails de cette ren-
contre ou encore le programme
ministériel de ce processus, il
semblerait que cette révision
se tiendra au cours du premier
semestre de l’année prochaine.
Daho Ould Kablia, ministre de
l’Intérieur et des Collectivités
locales, avait annoncé le mois
dernier que la commission
chargée d’élaborer ce projet de
révision sera désignée dans les
prochaines semaines.
Cette commission, qui sera
composée de constitutionnalistes, aura pour mission de mener des consultations avec divers acteurs de la vie publique
et de la classe politique, et intégrer ces avis dans la rédaction
d’un avant-projet de révision.
Le ministre de l’Intérieur avait
aussi expliqué qu’une fois «les
amendements élaborés, le gouvernement se penchera pour en
débattre avant de les soumettre
au Parlement ou au peuple par
voie référendaire pour l’adoption de ce projet de révision de
la Constitution algérienne».
G. L.
APPLICATION DU DÉPART À LA RETRAITE
Des cadres des AE saisissent Sellal
● Des cadres du ministère des Affaires étrangères rappellent au Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, son engagement pour l’application du départ à la retraite ● Le Syndicat autonome des
personnels des Affaires étrangères revendique la transparence dans la promotion à la centrale
et à l’extérieur.
U
ne centaine de cadres du ministère des
Affaires étrangères ont, par le biais
du Syndicat autonome des personnels des
Affaires étrangères (SAPAE), demandé
leur départ à la retraite au Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, dans un courrier dont
nous détenons une copie. Et dans un souci
d’équité, ils réclament également le départ
de leurs collègues, «des cadres supérieurs
qui continuent d’exercer leurs fonctions à
la centrale et à l’extérieur».
«Par le biais de la presse, nous avons
appris l’envoi de vos instructions aux
membres du gouvernement leur demandant d’appliquer la loi sur les retraites
pour l’ensemble des fonctionnaires, une
fois atteint l’âge légal», est-il écrit dans le
document. Pour les rédacteurs du courrier,
cette revendication est «la seule solution
pour sortir de l’impasse des promotions,
dont souffrent des dizaines de cadres et qui
végètent dans les mêmes fonctions». «Cette
lettre constitue un véritable cri d’alarme,
un SOS lancé par des cadres désespérés
qui se disent victimes d’une mauvaise gestion accumulée des ressources humaines
du MAE. En tout état de cause, le SAPAE
soutient le principe de l’alternance dans
les postes de responsabilité et celui de
l’égalité en droits et en devoirs des fonctionnaires, comme il soutient toutes les
revendications légitimes des collègues,
tous corps, grades et fonctions confondus,
visant à améliorer leur rendement et leurs
conditions de travail, et qui auront certainement des retombées positives sur notre
diplomatie qui est tiraillée entre des principes désuets et les intérêts des uns et des
autres», peut-on lire.
DOLÉANCES
Par ailleurs, lors de l’assemblée générale
de la SAPAE, organisée la semaine dernière, une plateforme de doléances a été
adoptée. Pour ce syndicat, «une bonne
gestion des ressources humaines suppose une transparence, une justice dans
le traitement et un intéressement, ainsi
qu’une motivation dans l’application».
«Paradoxalement, observe le SAPAE, c’est
au moment où notre diplomatie dispose
de beaucoup de moyens financiers que le
rendement collectif n’est pas le meilleur.»
Parmi les points approuvés, on peut citer
la demande de la «deuxième sortie à la fin
de la carrière pour les corps communs, le
règlement de la situation des contractuels
recrutés avant 2007, l’augmentation de
50% de la prime de sujétion des contractuels, le mouvement annuel des chefs de
poste diplomatique et consulaire et les critères transparents pour la promotion à la
centrale et à l’extérieur». Au cours de cette
rencontre, «une majorité de fonctionnaires
estime que seule une grève leur permettrait
d’obtenir satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles». «Le bureau
exécutif de la SAPAE suivra, est-il noté, la
procédure légale pour la concrétisation
de cette volonté fortement exprimée par
la majorité des participants à l’assemblée
générale.»
M. B.
P
as moins de 104 militants, dont 30 femmes, du Rassemblement national démocratique (RND) se sont réunis,
vendredi, à Sétif où ils ont fustigé la politique menée par le
secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, pointé du doigt par
les présents qui n’ont pas mâché leurs mots. Présidé par Bekhti
Belaïb (ex-ministre du Commerce) et Tarbag Noureddine, tous
deux membres du conseil national du RND, le rendez-vous de la
capitale des Hauts-Plateaux a été marqué par un long débat. Le
conclave a été ponctué d’un communiqué où il est notamment
demandé à Ouyahia ainsi qu’à la direction actuelle du parti de
partir. Une motion de soutien au bureau provisoire du mouvement, présidé par le professeur Yahia Guidoum, boucle le communiqué. «Menée depuis des années, la fuite en avant a conduit
le RND vers le précipice. L’absence d’un débat contradictoire et
de dialogue dans un parti où le chef a toujours raison a envoyé
le RND vers l’impasse. Les décisions personnelles sont, en outre,
les principales causes de la démission de centaines de militants
et des cuisants échecs enregistrés aux deux derniers scrutins.
Devant l’histoire, Ouyahia et sa bande sont les seuls responsables de la déroute du RND qui n’a rien de démocratique»,
tonne un des participants.
Kamel Beniaïche
LES TRAVAILLEURS
DE LA SOLIDARITÉ
MONTENT AU CRÉNEAU
Grève illimitée
à partir de la semaine
prochaine
’Union nationale des fonctionnaires du secteur de la solidaLsemaine
rité et de la famille menace d’une grève illimitée à partir de la
prochaine, pour protester contre la «situation précaire»
de 25 000 travailleurs. Le conseil national de ce syndicat affilié
au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) s’est réuni, le week-end dernier, à
Alger. Un plan d’action de protestation a été adopté par cette
instance qui a décidé d’une grève illimitée à partir de la semaine
prochaine. «Le conseil national a mandaté le bureau national
du syndicat pour le choix de la date du début de la grève et
lancer le préavis conformément à la législation en vigueur»,
explique Farid Bouguerra, président de l’union précitée. Une
série de sit-in est également prévue, à partir de ce lundi, devant
les directions de l’action sociale des 48 wilayas pour dénoncer
«les conditions socioprofessionnelles dans lesquelles évoluent
les travailleurs qui sont chargés de prendre en charge les personnes handicapées, ou d’assurer la scolarité des enfants aux
besoins spécifiques». Le syndicat dénonce le statut promulgué
pour gérer la carrière des fonctionnaires de ce secteur. «Nous
avons saisi la tutelle concernant les anomalies relevées dans
les dispositions de ce statut qui a éludé certains aspects liés à la
promotion dans la carrière et les indemnités», explique le même
syndicaliste. Une autre «lacune» a été également relevée concernant l’indemnité pédagogique qui reste «obsolète comparée
aux efforts fournis par les enseignants». Le syndicat dénonce la
discrimination subie par les enseignants exerçant dans les écoles
destinées aux enfants aux besoins spécifiques. Ces enseignants
touchent des salaires nettement inférieurs à ceux de leurs collègues du secteur de l’éducation. «Pourtant, les élèves ont le même
programme scolaire.» Le syndicat réclame donc l’aménagement
du statut et la révision de toutes les dispositions liées aux salaires
et aux indemnités ainsi qu’au plan de carrière. «La ministre de la
Solidarité s’est engagée à ouvrir le dialogue autour de ces revendications, mais à ce jour, aucune suite n’a été donnée», rappelle
M. Bouguerra.
F. Arab
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 7
L’ACTUALITÉ
LUTTE CONTRE
LA CORRUPTION
AFFAIRE BELIARDOUH - EL WATAN -GARBOUSSI
S
aâd Garboussi, président
de la Chambre de commerce et d’industrie de
Tébessa, et trois autres accusés,
Zaoui Hocine, Allaoua Mohamed et Rezaïguia Mohcen, comparaîtront le 11 décembre devant
le tribunal criminel de cette ville,
dans l’affaire les opposant aux
ayants droit du défunt Abdelhaï
Beliardouh et le journal El Watan, constitué partie civile. Aussi
doivent-ils être mis en détention
au plus tard la veille du procès,
comme la loi le stipule. Ainsi,
ils avaient introduit un pourvoi
en cassation contre l’arrêt de la
chambre d’accusation de Tébessa, lequel pourvoi a été déclaré
irrecevable par la Cour suprême
le 19 avril 2012. L’affaire a été
enfin enrôlée en cette quatrième
et dernière session criminelle
ordinaire de l’année en cours.
«Après une bataille judiciaire
qui a duré 10 ans, et malgré
la fuite en avant de Garboussi et des trois autres accusés
pour user de toutes les voies de
recours, notamment devant la
Cour suprême, laquelle a rejeté
leurs pourvois par trois arrêts en
2008, 2010 et 2012, ils doivent
rendre des comptes devant le
tribunal criminel pour ce qu’ils
ont fait subir au défunt Abdelhaï
Beliardouh, entre autres, enlèvement et séquestration», nous
dira Me Soudani Zoubeïr, avocat
d’El Watan et des ayants droit de
la victime.
Après de nombreuses audiences
depuis 2003, la cour de Tébessa
avait confirmé le 7 février 2005,
et ce, malgré l’appel du parquet
et des accusés, le jugement d’incompétence matérielle du tribunal correctionnel rendu le 23 mai
2004, du fait que l’affaire relève
du criminel. L’on se rappelle
qu’avant cela, le représentant
du ministère public avait requis
l’incompétence du tribunal correctionnel ou, le cas contraire,
2 ans de prison ferme pour
chacun des accusés. Le principal
accusé, Saâd Garboussi, n’avait
pas assisté au prononcé du tribunal de peur de faire l’objet d’un
mandat de dépôt, comme la loi
le permet. Saâd Garboussi et les
trois autres accusés avaient alors
introduit un pourvoi en cassation
devant la Cour suprême, qui
l’avait rejeté le 31 décembre
2008. L’instruction en la forme
criminelle avait eu lieu à partir
du 14 juillet 2009.
Les audiences du procès en
correctionnelle s’étaleront donc
sur deux années ; bien qu’il y ait
eu des moments de flottement,
où toutes les entourloupettes
emberlificotées et tentées par les
agresseurs ont failli corrompre
les rouages de la justice, celle-ci
a quand même bien fonctionné ;
elle a triomphé grâce à des
magistrats épris d’équité et de
liberté d’expression.
Cependant, grâce aussi à des
responsables serviles et corrompus, et malgré les antécédents
qu’on lui connaît puisqu’ils ont
été révélés et relevés publiquement et à plusieurs reprises lors
de moult audiences, et outre
le fait qu’il devait être renvoyé
incessamment devant le tribunal
criminel, Saâd Garboussi a pu
se hisser à la tête de la même
structure étatique, la Chambre
de commerce et d’industrie, pour
un énième mandat. Aussi, l’on
se demande toujours comment il
avait pu présenter un casier judiciaire B2 vierge, pièce maîtresse
du dossier y afférent. Mais la
justice triomphera une deuxième
fois. Tant il est vrai que la vérité
finit toujours par éclater. Rappelons les faits : le défunt avait été
kidnappé par Saâd Garboussi
et trois autres hommes dans la
soirée du 20 juillet 2002 ; il avait
été embarqué dans une voiture
de marque Daewoo et dirigé
vers la cave, ou les entrepôts de
PHOTO : D. R.
Les accusés devant
le tribunal criminel
friperie de Saâd Garboussi. Il
avait été séquestré, battu et humilié devant plusieurs témoins,
sans parler d’autres sévices, que
la victime avait emportés avec
elle. Les agresseurs voulaient la
source d’information ayant servi
à la confection de l’article qui,
paru le 20 juillet 2002 en page
régionale, fait état (au conditionnel) de l’arrestation de Saâd
Garboussi pour soutien au terrorisme. Passant outre la loi, ce
dernier et ses acolytes avaient
usé, le jour même, de violence
et d’intimidations ; le journaliste
avait fait l’objet de ce qui s’apparente carrément à une tentative
de lynchage ou d’assassinat.
Comble de l’humiliation, on lui
avait fait triomphalement subir
la «tournée d’honneur» à travers
la ville.
Alertée, la police n’avait rien fait
sur le coup. Ni les gendarmes,
et encore moins le wali. Pourtant, il faut le dire, le défunt
avait énormément aidé ce dernier par ses écrits, qui sont là
pour en témoigner. Le communiqué d’El Watan parlait alors
«d’expédition punitive menée
par un chef d’une mafia locale,
(de) passivité, voire (de) complicité des services de sécurité
et des élus locaux». Enfin, le 21
juillet 2002, la police est intervenue pour enregistrer la plainte
déposée par le défunt Abdelhaï
Beliardouh contre son agresseur,
qui (le premier) sera entendu par
la police le 22 juillet au matin.
Cette grave «atteinte à la dignité
humaine» a fait couler beaucoup
d’encre et réagir des personnalités politiques ou autres, et
plusieurs milieux, aussi bien
ceux de la presse que d’autres
organisations et des partis, la
LADDH, le SNJ, le MDS, RSF,
etc. Tous ont condamné cet «acte
ignoble», dénoncé avec force le
comportement des agresseurs
et interpellé les autorités judiciaires à Tébessa pour que les
auteurs répondent de leur forfait.
Le 29 juillet de cette même année, Saâd Garboussi et les trois
autres accusés sont mis sous
contrôle judiciaire par le juge
d’instruction près le tribunal de
Tébessa, après une confrontation
des deux parties et des témoins
à charge et à décharge, ayant
duré du 28 juillet à 13h au 29 du
même mois à 4h du matin. Trois
témoins seulement en faveur
de Abdelhaï Beliardouh ont été
entendus. Pour Saâd Garboussi,
il y en avait eu une douzaine. «La
partie adverse, Saâd Garboussi
et ses trois coaccusés, n’a pas
nié le fait de m’avoir emmené
avec elle au local du premier,
mais celui de m’avoir agressé
et humilié», nous disait alors le
défunt en sortant du parquet.
Ce qu’a eu à vivre notre collègue
n’a pas de nom, après le supplice
physique, celui moral l’a achevé.
Soumis à une forte et intenable
pression psychologique, Abdelhaï Beliardouh a attenté à sa vie
en ingurgitant, le 19 octobre
2002, de l’acide pur. Transféré dans de terribles conditions
à l’hôpital Mustapha Pacha à
Alger, il y décédera dans la nuit
du 19 (mardi) au 20 (mercredi)
novembre 2002. A. Boumaza
ELLE TIENT SON 36e CONGRÈS À ALGER
La police arabe à l’épreuve
de l’effervescence de la rue
L
es travaux du 36e Congrès des directeurs généraux de police et de sécurité arabes débuteront aujourd’hui à Alger,
dans un contexte régional assez particulier, marqué par les bouleversements que
connaissent plusieurs pays arabes. Bien
qu’organique, la tenue de ce congrès
soulève la lancinante question de l’image
écorchée de la police arabe.
Une image ternie davantage suite à son
triste rôle, souvent sanglant, dans le traitement de ce qui est appelé «le Printemps
arabe». Ce congrès, dont les travaux
auront lieu à huis clos, ne fait aucunement
référence à cette réalité affligeante. Mais,
selon les observateurs avisés, les différents
responsables de la police des pays arabes
vont assurément échanger leur expérience
dans ce fameux domaine du «maintien de
l’ordre», afin de mieux maîtriser le déchaî-
nement des foules qui ne semble pas sur le
point de s’estomper. Redorer l’image de
la police dans le Monde arabe constitue
une tâche titanesque, dans ce contexte
toujours marqué par le climat de révolte où
les gouvernants font usage de la force pour
se maintenir au pouvoir. La police a été en
effet depuis le début de ces «révolutions
arabes» mise à rude épreuve. Se trouvant
en première ligne face aux manifestants
déchaînés, elle devient le symbole même
de l’oppression.
Officiellement, ce congrès intervient dans
le cadre des stratégies de coopération policière interarabes portant notamment sur la
lutte contre la criminalité transnationale, la
cybercriminalité et la convention arabe de
transfèrement des détenus des établissements pénitentiaires. Pour la concrétisation
de ces stratégies, des plans d’exécution,
des codes et des lois-types et d’orientation
relatifs aux différents aspects de coopération sécuritaire arabe ont été adoptés. La
cérémonie d’ouverture du congrès sera
marquée par l’allocution du ministre de
l’Intérieur et des Collectivités locales,
Daho Ould Kablia. Le directeur général
de la Sûreté nationale, le général major
Abdelghani Hamel, ainsi que le secrétaire
général du Conseil des ministres arabes,
Mohamed Ben Ali Koman, prononceront,
de leur côté, des allocutions à cette occasion. Mais des questions qui font l’actualité dans plusieurs pays rabes s’annoncent
inévitables. Les travaux du congrès seront
suivis au terme de cette rencontre par un
point de presse animé par le SG du Conseil
des ministres arabes de l’Intérieur où
les journalistes auront l’occasion de les
aborder.
M. A. O.
Le Snapap
appelle au
respect des
engagements
L
e monde célébrera, aujourd’hui, la Journée mondiale de lutte
contre la corruption. Le Snapap saisit cette occasion pour
«interpeller le gouvernement à propos du refus d’agréer
l’Association nationale de lutte contre la corruption». Le Snapap
invite le gouvernement à respecter l’article 13 de la Convention
des Nations unies contre la corruption qui dit, dans son alinéa 1 relatif à la participation de la société civile, que «chaque Etat-partie
prend des mesures appropriées… pour favoriser la participation
active de personnes et de groupes n’appartenant pas au secteur
public, tels que la société civile, les organisations non gouvernementales et les communautés de personnes, à la prévention de la
corruption et à la lutte contre ce phénomène, ainsi que pour mieux
sensibiliser le public à l’existence, aux causes et à la gravité de la
corruption et à la menace que celle-ci représente. Cette participation devrait être renforcée par des mesures consistant notamment
à : a) -accroître la transparence des processus de décision et promouvoir la participation du public à ces processus ; b) - assurer
l’accès effectif du public à l’information». Tout en prenant acte
des textes législatifs adoptés par l’Algérie dans le domaine de la
lutte contre la corruption, le Snapap relève qu’à ce jour «ces textes
n’ont pas trouvé leur expression sur le terrain de la lutte contre la
corruption faute d’application et de mise en œuvre de l’organe de
prévention et l’office de répression». De ce fait, le même syndicat
estime que l’Algérie doit respecter ses engagements internationaux et «prie instamment le gouvernement à respecter l’article
13 alinéa 2 de la Cnucc relatif à la connaissance et l’accessibilité
des organes au public». Cet aliéna précise que «chaque Etat-partie
prend des mesures appropriées pour veiller à ce que les organes
de prévention de la corruption compétents mentionnés dans la
présente convention soient connus du public et fait en sorte qu’ils
soient accessibles, lorsqu’il y a lieu, pour que tous faits susceptibles d’être considérés comme constituant une infraction établie
conformément à la présente convention puissent leur être signalés,
y compris sous le couvert de l’anonymat».
R. P.
CHAÎNE IV AMAZIGHE
Le procès en appel
pour aujourd’hui
L
e procès en appel des trois journalistes victimes de harcèlement sexuel à la chaîne de télévision amazighe aura lieu aujourd’hui. Condamné le 14 octobre dernier en première instance
à six mois de prison avec sursis, à 200 000 DA d’amende et à
100 000 DA de dommages et intérêts, le directeur de cette chaîne,
qui a fait l’objet de la plainte des journalistes, tentera d’obtenir
une relaxe en continuant à plaider son innocence. Soutenues
par la corporation journalistique, les victimes vont, de leur côté,
œuvrer à obtenir l’aggravation de la peine. Le comité de soutien à
la cause de ces femmes, victimes du harcèlement sexuel, appelle
en effet à une manifestation de solidarité «pour la défense de
leur dignité» devant la cour d’Alger. Le directeur général de la
Chaîne 4, Saïd Lamrani, âgé de 76 ans, a été suspendu de son
poste par mesure conservatoire. Le jugement prononcé en première instance a mis fin au long calvaire de ces trois journalistes
qui a duré près de trois ans (2009-2012). Il a surtout prouvé que
l’impunité dans ce genre de crime n’est plus possible. M. A. O.
Messahel demain à Pékin
pour des consultations
politiques
L
e ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, se rendra demain à Pékin dans
le cadre des consultations politiques régulières entre les deux pays,
a-t-on appris hier auprès du ministère des Affaires étrangères. Au
cours de son séjour, M. Messahel aura des entretiens avec M. Zhai
Jun, vice-ministre des Affaires étrangères chargé des Affaires africaines et arabes et sera reçu, en audience, par Yang Jiechi, ministre
des Affaires étrangères de la République populaire de Chine,
APS
indique-t-on de même source.
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 8
ÉCONOMIE
ÉCARTÉ AU PROFIT DES QATARIS AU SUJET
DU COMPLEXE SIDÉRURGIQUE
Les petites révélations
de Rebrab sur Bellara
PHOTO : D. R.
L
e patron privé Issad Rebrab, malgré ses
nombreux investissements réussis, reste
sujet aux blocages imposés à ses projets
ambitieux par l’administration. Le dernier épisode en date est celui de la zone industrielle de
Bellara, à Jijel, qui accueillera dès 2013 un projet sidérurgique qatari au lieu de celui équivalent
proposé par Rebrab depuis des années déjà. L’industriel, qui s’implante avec succès à l’étranger,
souffre, selon ses dires, de tracasseries multiples
en Algérie, l’empêchant de mettre à exécution
ses projets créateurs de richesses et d’emploi.
Dans un entretien accordé au magazine Jeune
Afrique, Rebrab précise : «Cevital avait déposé
le dossier au Conseil national des investissements qui l’avait approuvé trois ans avant celui
des Qataris.» «Nous avions l’intention de mener un projet de 5,5 millions de tonnes d’acier
sous toutes ses formes. Que ce soit pour l’automobile ou toute autre utilisation industrielle», a
indiqué Rebrab. Et de poursuivre : «Quand j’ai
été voir le ministre de l’Industrie de l’époque,
la moitié avait été attribuée aux Qataris, l’autre
moitié à Renault. Puis Renault s’est désengagé. Nous avons donc demandé au nouveau
ministre de nous donner le reste. Il a refusé. Je ne
m’explique pas ce refus de l’Etat.» Il est à noter
qu’en novembre 2012 un accord pour la création
d’une société mixte de sidérurgie algéro-qatarie
Le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab
a été paraphé par l’Algérie et le Qatar suite à un
mémorandum d’entente pour la réalisation d’un
complexe sidérurgique dans la zone industrielle
de Bellara d’une capacité globale de 5 millions
tonnes par an. L’accord final sera signé lors
de la visite prochaine en Algérie de l’émir du
Qatar. L’investissement va coûter 2 milliards de
dollars dans une première phase et permettra
de produire 2 millions de tonnes d’acier par an
à partir de 2017, une production qui va s’élever
progressivement à 5 millions de tonnes, selon les
précisions du ministre de l’Industrie, de la PME
et de la Promotion de l’investissement, Cherif
Rahmani, reprises par l’APS. Le capital du complexe sera détenu à 51% par l’entreprise Sider et
le Fonds national de l’investissement (FNI) et à
49% par Qatar International, une joint-venture
entre Qatar Steel et Qatar Mining. La participation du FNI dans ce projet n’a pas encore été
définie, selon une source proche du ministère
de l’Industrie citée par l’APS. Face à ces développements en faveur d’un partenariat avec les
Qataris, l’industriel algérien juge qu’il existe une
méfiance envers les industriels nationaux. «Je
vous dirais que malheureusement, nous vivons
dans une organisation méfiante. Et l’organisation méfiante crée le malaise. Le malaise fait fuir
les responsabilités. La fuite des responsabilités
crée la bureaucratie, ce qui inhibe la créativité,
sclérose l’organisation», a déclaré notamment
Rebrab à Jeune Afrique, estimant qu’il faut
instaurer la confiance et faire confiance aux
opérateurs privés pour créer des emplois et de la
richesse.
Z. H.
DÉVELOPPEMENT DE L’EXTRÊME SUD DU PAYS
Une nouvelle raffinerie pour Illizi,
annonce le ministre de l’Energie
Djanet
De notre envoyé spécial
U
ne nouvelle raffinerie de pétrole sera réalisée dans la région d’Illizi, a déclaré, hier
à Djanet, le ministre de l’Energie et des Mines,
Youcef Yousfi. Le ministre, qui effectuait une
visite à Djanet dans la wilaya d’Illizi, a fait cette
déclaration devant les autorités locales et les élus
de la région au moment où il visitait le dépôt de
carburant de Naftal de la ville.
Ce dépôt opérationnel depuis les années 1990
devrait connaître une extension pour permettre
une plus grande autonomie de la ville en matière
de carburant. Ce produit est acheminé depuis
Hassi Messaoud. C’est ce qui explique la décision de construire une nouvelle raffinerie pour
la région. Selon le ministre, «il y a un projet dont
les études vont être lancées et qui porte sur une
nouvelle raffinerie». «Il va y avoir une nouvelle
raffinerie pour la wilaya et ce projet va rendre
de grands services à la région, notamment à
l’industrie et à la ville de Djanet», a soutenu le
ministre. Cette raffinerie va s’ajouter aux 5 raffineries déjà prévues à Biskra, Ghardaïa, Tiaret,
Hassi Messaoud et au centre du pays.
D’autres projets ont aussi été annoncés comme
le gazoduc Illizi-Djanet de 420 km, dont les travaux vont être lancés en septembre prochain et
qui doit alimenter la ville de Djanet en gaz natu-
rel. Le délai de réalisation a été fixé à deux années et demie pour un coût de 11,3 milliards de
dinars et sera réalisé par des moyens nationaux.
Actuellement, la ville de Djanet est alimentée en
gaz propane, la station a été inaugurée hier par
le ministre. Une extension des capacités de la
centrale électrique diesel dans le cadre du plan
d’urgence de l’été 2013 a démarré en octobre
dernier et doit être livré en mai 2013, selon des
responsables locaux de Sonelgaz.
Une centrale électrique photovoltaïque est aussi
programmée à Djanet pour l’année 2013. Le
début des travaux est prévu pour le troisième
trimestre 2013 et la mise en service en 2014
Lies Sahar
PÉTROLE : L’OPEP INQUIÈTE DES EFFETS DE LA CRISE
N
ous sommes inquiets des effets de la crise économique et
financière en Europe et qui touche
notamment certaines régions», a
indiqué, hier à Djanet, le ministre
de l’Energie et des Mines, Youcef
Yousfi.Interrogé sur les décisions
que pourrait prendre la prochaine
conférence de l’OPEP qui aura
lieu mercredi prochain à Vienne,
le ministre dira : «Nous allons étudier les problèmes de l’équilibre
entre l’offre et la demande pour
2013 et nous espérons arriver à
un résultat qui œuvrera pour les
intérêts des pays producteurs et
des pays consommateurs ; nous
espérons arriver à un accord pour
cette situation.» Le baril de brent
a terminé la semaine à 107,02
dollars, tandis que le pétrole brut
américain a terminé à 85,93 dollars le baril.
A une question sur le projet du
gazoduc algéro-italien (Galsi), le
ministre a indiqué que «le point
de vue officiel a été communiqué
par le responsable de Sonatrach».
Et de préciser : «La compagnie
nationale est membre du conseil
d’administration du Galsi et ses
responsables se réunissent avec
les autres membres du conseil,
aussi ils ont décidé que la décision
finale sera prise peut-être au mois
d’avril.» «Cela ne signifie pas
qu’il y a des hésitations pour ce
projet», a-t-il ajouté. Ce report
de la décision ne signifie pas non
plus une annulation, a-t-il indiqué.
PÉTROLE
Le baril
de brent
perdrait 20%
au premier
semestre 2013
L
es cours du brut risquent-ils de s’effondrer
en 2013 ? L’idée fait son chemin dans
les marchés. Que ce soit les analystes du
Center for Global Energy Studies (CGES) ou
encore de Société Générale, tous s’accordent à
penser que le baril de brent risque de perdre de
sa valeur en raison de l’offre abondante sur le
marché ainsi que les tensions qui pèsent actuellement sur la croissance de l’économie mondiale. A moins que les tensions géopolitiques
au Moyen-Orient ne contribuent au maintien
des prix.
En attendant, des signes de fébrilité sur le
marché ont pesé sur les cours. Vendredi, les
marchés clôturaient sur une semaine qui a vu le
brent s’enfoncer sous les 110 dollars et chuter
de 14% par rapport à son pic annuel, et ce, en
raison des doutes sur la croissance alimentés
d’abord par la situation en zone euro, où la BCE
a abaissé ses prévisions de croissance, mais
aussi par les mauvais chiffres du chômage aux
Etats-Unis.
Le pessimisme des traders est aussi justifié,
selon AFP, par la situation de l’offre, d’autant
plus qu’ils pensent que l’Organisation des pays
exportateurs de pétrole s’achemine vers un
maintien de ses quotas de production au cours
de sa réunion prévue cette semaine.
D’ailleurs, cette réunion suscite la réaction
de cabinets voulant inciter l’OPEP à revoir
ses quotas. C’est le cas de Hocine Aït Laoussine, ex-ministre algérien de l’Energie, et
dirigeant actuellement de Nalcosa qui a déclaré
à l’agence américaine Bloomberg que «si
l’OPEP ne fait rien, les prix risquent de s’effondrer». Société Générale pense pour sa part qu’il
est nécessaire que l’OPEP baisse ses quotas
de 3% au cours du premier semestre 2013. Le
CGES va encore plus loin, estimant que le cours
du brent pourrait chuter de 20% à 88 dollars
d’ici juin 2013 si le cartel pétrolier ne fait rien.
Toutefois, l’OPEP risque d’être confrontée à
un dilemme face à la montée en puissance des
producteurs hors-OPEP. L’organisation, qui voit
son influence s’éroder pour la même raison,
trouvera donc du mal à concilier la nécessité de
défendre ses parts de marché et le maintien du
niveau des prix.
Selon les données de l’Agence internationale de
l’énergie, la production de l’OPEP, qui a diminué 30 000 barils par jour en octobre, a atteint
31,15 mbj, se maintenant largement au-dessus
du quota fixé par l’organisation à 30 mbj.
De leur côté, les pays hors-OPEP ont augmenté
leur production de 460 000 barils/jour en 2012
et pourrait ajouter une capacité supplémentaire
de 860 000 barils/jour en 2013. Chose qui portera leur production à 54,1 mbj. Une poussée
alimentée par le boom des huiles de schiste,
notamment. Pour Hocine Aït Laoussine, qui anticipe aussi une augmentation des exportations
de pétrole irakien, «l’excédent de stocks est tout
simplement intenable». Selon les données de
l’AIE, les stocks détenus en zone OCDE sont
estimés à 124,8 millions de barils, leur plus haut
niveau depuis 2008.
M. R.
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 9
ALGER INFO
ACCIDENTS DE
LA CIRCULATION
L’OPÉRATION D’AMÉNAGEMENT EST CONFIÉE À MEDITRAM
Début des travaux de
la promenade des Sablettes
TROIS DÉCÈS
ET 19 BLESSÉS
EN UNE SEMAINE
T
● Divers équipements sont prévus pour faire de cette promenade un endroit de détente.
PHOTO : H. LYES
L
e premier coup de pioche de la
promenade des Sablettes a été
donné en fin de semaine dernière. Des engins de travaux publics
faisaient, hier, le va-et-vient pour
étaler de la terre sur une partie de
la côte située non loin de l’embouchure de Oued El Harrach.
La base de vie de la société publique méditerranéenne de travaux
maritimes (Meditram), chargée de
l’opération d’aménagement de cette
bande côtière de près de 5 km (de
oued El Harrach à la station de
dessalement du Hamma), avait été
déjà installée. Le wali d’Alger,
Mohamed Kebir Addou, a annoncé,
lors d’une conférence en octobre
dernier, l’ouverture d’ici l’été 2013
de la promenade des Sablettes avec
des aménagements légers.
Des équipements sont prévus sur
cette promenade et des passerelles
devraient faciliter le passage vers
cette partie de la baie.
Fermée à la baignade, la
plage, à cheval sur deux communes, Hussein Dey et
Belouizdad, n’était plus fréquentée
depuis plusieurs années. Ne s’y hasardaient que des pêcheurs à la ligne
et quelques marginaux. Les services
de police qui y faisaient quelque-
Avec les travaux qui viennent de débuter, la promenade des Sablettes aura fière allure
fois des rondes ont découvert des
cadavres. La présence des réseaux
d’AEP et quelques installations
publiques, dont la base de vie de
Cosider, démantelée dernièrement,
pourraient retarder l’aménagement
de cette partie de la ville. La baie
d’Alger, concernée par une étude
lancée par la wilaya d’Alger, va
connaître un autre projet : l’aménagement de la baie et des plages
de Bab El Oued. «Les travaux de
23 «AGRIPARCS» EN PROJET
Le Plan vert, lancé par la wilaya, prévoit la création de
23 «agriparcs» (bandes végétales) qui permettront
de protéger les terres agricoles, ont indiqué mercredi
des responsables de la wilaya d’Alger, lors d’une
table ronde qui a regroupé les directeurs de
l’environnement et ceux de l’agriculture et de la
Conservation des forêts. Objectif de ces agriparcs :
«pérenniser les espaces agricoles, valoriser le cadre
écologique et lutter contre l’étalement incontrôlé des
constructions», a précisé Tebani Messaoud, directeur
de l’environnement, qui assure que ces lieux
24 HEURES
STAOUÉLI : LES HABITANTS
DE LA COMMUNE SOUS LE
CHOC
NÉGLIGENCE
PHOTO : SOUHIL B.
SUR LE VIF
permettront de préserver la surface agricole utile
(SAU) de la capitale. Deux agriparcs sont déjà lancés :
l’un à Khraïssia, sur 340 hectares, et l’autre à
Chéraga sur 2223 hectares. Le directeur de
l’agriculture a assuré pour sa part qu’Alger avait
perdu 20% de sa SAU depuis 1962 à ce jour, soit
8000 ha, dont seulement 1400 ha entre 2005 et
2007. L’extension du phénomène d’urbanisation a
réduit le taux d’occupation de la SAU à 170 m²/
habitant à Alger, contre un taux national de 2500
m²/h.
N. I.
réaménagement de la plage et des
bains naturels dans cette partie de
la ville permettront, entre autres, de
gagner 100 mètres sur la mer», précise le consultant du wali d’Alger,
M. Benaïssa, qui présente le plan
d’aménagement de la capitale 20092029. La wilaya d’Alger a prorogé
les délais du projet portant étude
de détail et réalisation des travaux
d’aménagement de l’axe de l’Indépendance (installation d’équipements qui relieront Riadh El Feth à
la mer en passant par le bois des Arcades et la Bibliothèque nationale.)
Les soumissionnaires nationaux et
internationaux qui ne se bousculeraient pas au portillon de la wilaya
sont informés que le délai de remise
des offres est prorogé jusqu’au 27
janvier 2013.
Nadir Iddir
rois décès ont été enregistrés dans
des accidents de la circulation à
Alger, du 27 novembre au 3 décembre.
Les unités de la Gendarmerie nationale ont enregistré durant la même
période pas moins de 19 blessés. Les
intempéries qui ont prévalu durant
ces derniers jours ont été en grande
partie à l’origine de ces accidents.
Aussi, le non-respect du code de la route
par les automobilistes reste la cause
principale de ces accidents.
D’après le bilan de la Gendarmerie
nationale, la plupart de ces accidents
sont dus à l’excès de vitesse, aux
dépassements dangereux et au nonrespect de la distance de sécurité entre
les véhicules. En ces temps où les
intempéries font mine de s’installer
pour un hiver rigoureux, les routes
deviennent de véritables patinoires.
Le non-respect de la distance de sécurité
entre les voitures est la cause principale
des accidents.
Le nombre de carambolages sur l’autoroute ne cesse ainsi d’augmenter,
faisant de plus en plus de victimes.
Pourtant, la solution est toute simple.
Il suffit que les conducteurs respectent
la distance de sécurité. Par ailleurs,
l’emplacement des radars connus
de tous les automobilistes favorise
ce genre d’accidents sur l’autoroute.
En effet, en arrivant à hauteur d’un
radar, les conducteurs les plus avertis
ralentissent de manière impromptue, ce
qui oblige toute la file de voitures qui
suit à en faire de même également. La
distance de sécurité n’étant pas respectée par la plupart des automobilistes,
il arrive souvent que les voitures s’encastrent les unes dans les autres.
Sur l’autoroute de l’Est, trois endroits
sont connus par la majorité des automobilistes pour être des lieux où l’on
installe fréquemment ces radars, «il
convient de changer de temps à autre
les lieux où l’on installe les radars, cette
disposition aura le mérite de réduire le
nombre d’accidents sur l’autoroute»,
suggère un automobiliste.
K. Saci
Une simple barrière métallique pour remédier à un sérieux problème pouvant
être tragique, particulièrement pour les enfants.
Les habitants de la commune
de Staouéli sont sous le
choc. Le décès de cinq
jeunes âgés entre 18 et 25
ans, originaires de cette
localité, a plongé la
population locale dans un
émoi sans précédent.
L’information est tombée
jeudi matin et a constitué le
principal sujet de discussion
des habitants qui ont
exprimé leurs regrets suite à
cette perte tragique. «Ce
sont des jeunes dont la
réputation est irréprochable.
Ils étaient gentils et aimés
par tous ceux qui les
connaissaient», nous affirme
un de leurs amis. Ces jeunes
sont décédés dans un
accident de la circulation
survenu dans la nuit de
mercredi à jeudi dans la
wilaya de Djelfa. Selon la
population, la voiture de ces
jeunes a été percutée par un
engin conduit par un homme
en état d’ivresse. L’accident
en question a fait cinq morts
et trois blessés.
CHUTE D’UN BALCON
À BELOUIZDAD
Plusieurs balcons se sont
effrités dans la nuit d’avanthier dans certaines ruelles
de la commune de
Belouizdad. Les pluies
diluviennes qui se sont
abattues sur la capitale ces
dernières vingt-quatre
heures ont fragilisé
davantage les vieilles
bâtisses, particulièrement
au niveau des balcons. A
l’extrémité de la rue
Bouchenafa, des pans
entiers de balcons ont cédé
sous la pression des torrents
de pluie. Fort heureusement,
la chute de briques et de
morceaux de mortiers n’a fait
aucune victime parmi les
passants. «Cela fait
plusieurs années que nous
demandons la restauration
de nos balcons, mais en
vain», déplore un habitant
de la rue, avant d’ajouter :
«Le vent et la pluie ont eu
raison de ces balcons,
heureusement que la chute a
eu lieu la nuit. Sinon, il y
aurait certainement eu des
victimes.» La question du
vieux bâti se pose avec
acuité, particulièrement en
ce début de la saison
hivernale. D’aucuns
estiment qu’il faut s’attendre
au pire, car la fragilité de ces
bâtisses pourrait s’aggraver
avec les intempéries.
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 9
RÉGION EST
JIJEL
14 blessés
dans un accident
de bus à El Milia
Un télescopage entre un car se
dirigeant vers Alger et un camion de
grand tonnage, qui s’est produit, hier,
vers 9h du matin, sur la RN27, au
lieudit El Maciaf, à la sortie sud
de la ville d’El Milia, à 60 km,
à l’est du chef lieu de la wilaya de Jijel,
a fait 14 blessés, dont deux femmes.
Deux des victimes souffrant
de graves traumatismes, ont été
admises au service des urgences
médicochirurgicales, alors que le
reste a quitté l’hôpital après avoir
Zouikri A.
reçu des soins.
ASSEMBLÉES ÉLUES À SOUK AHRAS
MILA
Les attentes
de la population L
es 18 élus FLN à l’APW ont tourné le dos, hier, à l’élection du
président de cette institution. L’opération qui s’est déroulée à
bulletin secret au cabinet du wali, a été marquée par le boycott
des élus FLN. Ces derniers, qui tenaient une réunion en parallèle,
affirment que «les invitations ne leur sont pas parvenues». Dans un
communiqué transmis à notre rédaction, les frondeurs font grief à
leurs émules du RND d’«avoir transgressé la loi des 30% concernant
la représentativité de la femme au sein des institutions élues». «De
ce fait, nous considérons la composante du RND illégale et optons
pour le boycott pur et simple de cette élection», lit-on encore dans
le document. C’est sans peine donc, et grâce à l’appui de ses pairs
du RND, qui a également obtenu 18 sièges auxquels s’ajoutent, jeu
d’alliance oblige, les 7 voix du parti de Ali Fawzi Rebaïne, Ahd 54 en
l’occurrence, que Badis Lebsir a été plébiscité avec 25 voix sur les
25 possibles. A noter que le nouveau récipiendaire exerce à l’EPH de
M. Boumelih
Ferdjioua comme médecin généraliste.
● Les problèmes sont légion, les habitants aspirent à une vie
meilleure, et les élus ont déjà promis...
SÉTIF
Une fillette de cinq ans
défigurée par un chien enragé
Arrestation
de 3 personnes
dans l’affaire
des 7,5 millions
de pétards
CONSTANTINE
Les adjoints
d’éducation
menacent
Les adjoints d’éducation observeront
une grève de deux jours à compter du
17 décembre en cours. C’est ce qui a
été décidé hier au lycée El Houria,
où s’est tenue la première rencontre
nationale de la Coordination
nationale. Ils comptent aussi tenir
un sit-in le 18 du mois en cours
à Alger (Ruisseau) devant une annexe
du ministère de l’Education nationale.
Selon leur représentant Mourad
Fetaki, coordinateur national
de ce corps de l’éducation, «ce
mouvement de protestation a été
décidé par la corporation suite à la
sourde oreille dont la tutelle a adopté
face à (nos) doléances affichées
depuis 2008, en particulier celle
de la révision du statut particulier.
Même s’il y a eu en juin dernier une
révision, elle n’a apporté aucun
changement favorable à (notre)
situation professionnelle actuelle ».
Rappelons que les revendications
des adjoints d’éducation sont :
la catégorie 10 au lieu de la 7,
la promotion et la formation
O.-S. M.
professionnelle.
U
PHOTO: EL WATAN
Impliqués dans l’affaire de 7,5
millions de pétards saisis la semaine
dernière par une brigade mobile de la
douane de Sétif, à l’entrée Est de la
ville d’El Eulma, sept personnes dont
deux douaniers, ont été entendus
à la fin de la semaine dernière par le
magistrat instructeur près le tribunal
de Sétif. ce dernier a placé en
détention provisoire le propriétaire
de la marchandise importée de Chine,
le conducteur du camion à conteneur,
et le propriétaire du registre de
commerce. Accusés d’avoir facilité le
passage de la marchandise prohibée
et d’abus, les deux douaniers ont été
placés sous contrôle judiciaire, en
attendant leur procès. Notons que
l’enquête menée par des éléments de
la brigade des douanes de Sétif au
niveau du port de Annaba, a révélé
l’implication des deux douaniers.
Benhocine A.
Les Flnistes boycottent
l’élection du P/APW
Rien n’a changé depuis des décennies
S
i les villes et villages de Souk Ahras, le
chef-lieu en première
position, sont en train de
se déglinguer chaque jour
un peu plus, c’est d’abord
à cause de cette nouvelle
culture fataliste qui s’incruste chez la population.
Des élus qui pensent lucre
et affaires, on en a eu depuis des décennies, des gestionnaires qui font dans la
sous-traitance et font mine
d’altruistes et de nationaux,
des carriéristes, des arrivistes, des élus cupides et
sans âmes...on en parle dans
l’abstrait et c’est tout le
monde qui critique tout le
monde. Ceux qui promettaient monts et merveilles
viennent de quitter, dans
leur majorité, sièges et privilèges, et c’est une autre
pléthore d’élus qui les remplace. Des citoyens en parlent à El Watan. «A Sedrata,
on nous a promis du pétrole mais on n’a eu droit
qu’à une eau du robinet
et une faune de chômeurs
qui arpentent à longueur
de journée les artères de la
ville, des crevasses et des
chaussées éventrées et une
crise latente du logement»,
nous dit Fawzi, juriste. A
Ouled Driss, les habitants
d’Essebaâ et plusieurs
autres hameaux vivent à
l’écart de ce qui se passe
ailleurs. Un parent d’élève
y a soulevé le problème de
l’unique sentier qui mène à
cette agglomération vieille
de plus de soixante ans. «Il
est impossible d’assurer le
déplacement vers et depuis
le chef-lieu de la commune
sans le recours à un tracteur
ou un autre engin fiable,
les véhicules, on n’en voit
que de l’autre côté de la
montagne», a-t-il déclaré. A
Taoura, les gens déplorent
le népotisme d’une famille
et alliés qui gèrent toutes
les affaires. «Les proches
d’un haut cadre de la nation
peuvent vous propulser au
plus haut grade comme ils
peuvent briser votre carrière dès que nous entrez
en hostilité avec eux», nous
confie A. Abdelmalek et
M.M., deux jeunes gens qui
se disent victimes de dépassements de la part d’un protégé. A Heddada, le village
somnole toute la journée et
toutes le turbines commencent à ronfler à partir de
minuit. «Toutes les activités sont parrainées par les
contrebandiers même les
commerces que vous voyez
servent de lieux de transactions et de guet et ceux
qui refusent l’ordre établi
et travaillent hors circuit
sont poussés vers l’exode»,
a déclaré un ancien contrebandier établi à Souk Ahras.
A Terreguelt, à Mechrouha,
à Safel Ouidène... Les problèmes sont légion et les
habitants aspirent à une vie
meilleure. Les élus ont déjà
promis...
A. Djafri
KHENCHELA
La réélection du P/APC suscite
une levée de boucliers
C
’est hier que le wali, Djelloul Boukarabila, a procédé à l’installation du PAPC
de la commune de Khenchela, Bibi Abid,
tête de liste du FNA, qui a été réélu pour un
2ème mandat. La cérémonie a eu lieu au siège de l’APC en présence des responsables
de wilaya et des partis politiques ayant pris
part aux élections partielles, et ce après un
vote par les 33 membres élus des différents
partis entre les deux têtes de liste en lice,
Bibi Abid du FNA qui a obtenu 19 voix, et
Djridi Ali du FLN avec 14 voix. Le résultat
de ce scrutin a généré la colère du candidat
FLN, qui a pris à partie le wali, le qualifiant de «saboteur du FLN». Entre autres
reproches, il a affirmé que «le vote a été
truqué», et que « le wali n’a rien fait pour
le développement de la wilaya depuis son
arrivée». D’autre part, la réélection du P/
APC a suscité le mécontentement chez des
dizaines de citoyens qui se sont regroupés
devant le siège de l’APC et lancé des injures
à l’encontre des autorités locales ; et il y a eu
même jet de pierres. Il a fallu l’intervention
de la brigade antiémeute pour disperser la
foule. Celle-ci a difficilement fait sortir le
wali et la délégation qui l’accompagnait
par une autre issue. Suite à cela, plusieurs
mouvements de protestation ont eu lieu;
des habitants en colère ont bloqué la route
principale des 700 Logements, la route d’El
Izzar et le rond-point à proximité du siège de
l’APC, avec des pneus auxquels ils ont mis
le feu.
Kaltoum Rabia
n drame a eu lieu la semaine dernière ayant pour cadre la mechta Ansa, dans la commune montagneuse et enclavée de Tassala
Lemtaï. Des sources très au fait de l’incident indiquent que de retour
de l’école, où elle est scolarisée en préparatoire, M. Amani, 5 ans, a
été attaquée par un chien «enragé» qui lui a causé de profondes morsures au niveau du visage et de la tête. L’innocente gamine n’a dû
son salut qu’à un automobiliste de passage qui l’a délivrée de la bête
sauvage. «Evacuée par son oncle à la polyclinique de Oued Endja,
la victime est immédiatement transférée au CHU de Constantine vu
la gravité de son cas», souligne une source digne de foi. Aux dernières nouvelles l’état de la fillette est stationnaire, alors que d’intenses
recherches sont en cours pour retrouver l’animal féroce en vue de le
soumettre à un diagnostic médical.
M. B.
TÉBESSA
Deux enfants mordus
par un chien errant
A
u cours de la semaine écoulée deux enfants ont été mordus par
un chien errant au quartier Skanska dans la ville de Tébessa. La
première victime, une élève au CEM, a été mordue au mollet par un
chien errant alors qu’elle rentrait de l’école. Vraisemblablement le
même chien aurait mordu quelques jours après un autre enfant de
6 ans au niveau du dos. Les deux enfants se trouvent actuellement
sous surveillance médicale.
Lakehal Samir
30 affaires enrôlées
à la 4ème session criminelle
C’est aujourd’hui que s’ouvrira la 4ème session criminelle de cette
année à la cour de Tébessa. Elle s’étalera au 24 du mois en cours et
traitera 30 affaires dont 6 liées au terrorisme, impliquant 8 personnes dont l’émir Hichour. La même instance aura également à statuer
sur 17 autres affaires de droit commun : meurtre avec préméditation,
vol qualifié avec violence, homicides et crimes économiques. Pour
l’ensemble de ces affaires, comparaîtront 74 accusés dont 45 sont en
détention préventive et les autres toujours en fuite. La journée du 11
sera consacrée à l’affaire tant attendue, opposant les ayants droit du
défunt Abdelhaï Beliardouh et le journal El Watan, partie civile, à
Saâd Garboussi, président de la Chambre de commerce de Tébessa
et trois autres accusés.
L. S.
BISKRA
Le chef-lieu de wilaya
entre les mains du RND
L
’installation officielle des nouveaux P/APC se poursuit à travers
la wilaya de Biskra avec plus ou moins de bonheur. Si dans les
communes de Loutaya, Bouchagroune, Chaïba, Ain Zaatout, Khanget Sidi Nadji, Hadjeb, Leghrous ou Ouled Djellel, cette opération
s’est déroulée sans accrocs, il n’en est pas de même pour certaines
communes où les militants de différents bords ont empêché les
commissions d’installation des P/APC, dirigées par les chefs de
daïra. A Biskra, les tractations entre les formations politiques ayant
remporté des sièges au conseil municipal ont été menées tambour
battant. Le FLN ayant remporté aux élections 12 sièges alors que
le RND en a glané 10, est définitivement battu par une alliance du
RND, du MPA, de Karama et d’Islah. Hier, Slimani Azzedine du
RND a été élu P/APC de Biskra avec 25 voix sur 43 tandis que 18
bulletins nuls ont été enregistrés à l’issue d’une élection qui s’est
déroulée au siège de l’APC.
H. Moussaoui
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 9
RÉGION OUEST
NAÂMA
Festival
national
du Folklore
Un homme âgé d’une
cinquante d’années a été
retrouvé mort par pendaison. La victime a été découverte vendredi dernier,
pendu à un arbre dans la
bande forestière, non loin
de la ville. C’est à la suite
de nombreux problèmes
familiaux, nous dit-on, que
cet homme s’est donné
la mort. Néanmoins, une
enquête judiciaire a été ouverte afin de déterminer les
circonstances exactes de ce
drame.
D. S.
TIARET
Saisie
de boissons
alcoolisées
Les éléments de la brigade
de la Gendarmerie nationale de Mechraa-Sfa, 27 km
au nord-ouest de Tiaret, ont
forcé, jeudi aux environs
de 20h30, les passagers
d’un véhicule de marque
«Renault Trafic» à cesser
leur course après que les
quatre occupants eurent
grillé le barrage routier au
niveau de Kharouba.
Ils furent d’ailleurs neutralisés après que des tirs
eurent ciblés les pneus du
véhicule qui continuait sa
course folle.
Après fouille, il s’avérera
que le véhicule était chargé
de boissons alcoolisées
destinées à la commercialisation. Présentés devant
le magistrat instructeur, les
quatre incriminés furent
écroués.
A. F.
Une nouvelle agence
à Ras El Ma
Les projets de l’habitat
délocalisés
U
● Le nombre de logements concerné par cette décision est de 882
unités dont 272 logements inscrits dans le cadre du RHP et 610 autres
dans celui du LPL.
Des logements en cours de réalisation
L
es programmes des logements, soit ceux du
RHP (Résorption de
l’habitat précaire) ou du LPL
(Logement public locatif),
inscrits au profit des communes dont la population
est inférieure à 5 000 habitants, seront transférés vers
les grandes agglomérations
urbaines de la wilaya de Mascara. Selon un communiqué
de la cellule de communication de la wilaya, le nombre
de logements concerné par
cette décision est de 882
unités dont 272 logements
inscrits dans le cadre du RHP
et 610 autres dans celui du
LPL. «Les logements transférés seront remplacés par des
habitations rurales».
Cette décision vise, d’un
côté, à satisfaire le plus grand
nombre de demandes de logements sociaux au niveau des
grandes agglomérations urbaines et, de l’autre, à sédentariser les populations dans
leurs localités d’origine par
l’exécution, pour la première
fois, de programmes d’habi-
tats ruraux groupés. À titre de
rappel, la wilaya de Mascara
a bénéficié, depuis 2005, de
29 504 aides financières destinées à l’habitat rural dans
le cadre des programmes
quinquennaux (2005-2009 et
2010-2014) dont 16 426 ont
fait l’objet d’achèvement et
attribution et 10 537 autres
sont en cours de réalisation.
«Les travaux de réalisation
de 2 541 autres unités seront
incessamment lancés», précise la même source.
Souag Abdelouahab
ne nouvelle agence rattachée à la Caisse de sécurité sociale «CNAS» sera réalisée prochainement dans la
commune agropastorale de Ras El Ma, localité située à
une centaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel
Abbès. C’est ce qu’a annoncé un responsable de l’organisme,
en précisant que le terrain d’assiette destiné à la construction de
l’établissement a été délimité sur un site approprié.
Le projet qui s’inscrit dans le cadre d’un programme de consolidation des infrastructures relevant de la «CNAS» remplacera une vieille bâtisse qui faisait office d’agence «CNAS».
La configuration de cette dernière ne répond pas aux normes
d’organisation et de fonctionnement requises pour un établissement à caractère social. La future agence, qui sera dotée de
tous les équipements nécessaires, abritera un service de contrôle
médical, des locaux administratifs, une salle d’attente ainsi
que diverses commodités annexes. Il y a lieu de signaler qu’un
programme de réfection et d’équipement a été initié, depuis
quelque temps, au profit des différents établissements relevant
de l’agence «CNAS» de Sidi Bel Abbès.
M. Habchi
MOSTAGANEM
Flambée des prix
de l’alimentation
RELIZANE
PHOTO : DR
Un homme met
fin à ses jours
CNAS
PHOTO : ABDELKRIM B.
Pour la deuxième fois, la direction de la Culture vient de
prendre l’initiative d’organiser cette année un Festival
national du Folklore. Certes,
la wilaya de Naâma semble
attachée plus que jamais au
savoir populaire, à la sauvegarde du folklore et aux
traditions. Rappelons que le
premier Festival national du
Folklore s’est déroulé dans
de bonnes conditions, du 18
au 22 mars 2009. Un événement auquel ont pris part
des troupes de 13 wilayas.
Troupes venues de l’Est,
du Centre, de l’Ouest et du
Sud du pays dont chacune
a dévoilé l’originalité et les
spécificités d’un folklore
propre à sa région.
Cette fois-ci, le 26 décembre, on s’attend à la
venue d’une quinzaine de
wilayas pour une manifestation publique durant trois
jours avec, au menu, des
spectacles, des rencontres
et autres conférences ayant
D. S.
trait au folklore.
MASCARA
270 logements sociaux attribués
A
près une longue attente, les services de
la daïra de Ammi Moussa, la capitale de
l’Ouarsenis, ont finalement levé le voile sur
la liste des heureux bénéficiaires du quota
des 270 logements à caractère social. «270
personnes sur les 3 000 postulants on été
écartées», a affirmé un cadre de la daïra.
«Nous avons fait de notre mieux pour écarter
les nons méritants. En cas de dépassement,
les intéressés par ce type de logements sont
aussi appelés à nous éveiller par leurs recours
dans un délai d’une semaine», a ajouté notre
source. D’autre part, 70 familles de la même
cité vivant dans habitations de fortune seront
incessamment relogées dans des logements
décents.
L’assiette de leurs actuelles habitations servira, selon un responsable, à la réalisation
de 200 logements à caractère promotionnel
assisté (LPA). La nouvelle formule de logement visera les fonctionnaires dont les salaires
Issac B.
dépassent les 25 000 DA.
AÏN TÉMOUCHENT
L’UGCA célèbre le 9 décembre 1960
L
’Union générale des
commerçants algériens
(UGCA) s’est détournée,
pour la journée d’hier, de sa
vocation consistant à principalement défendre les intérêts moraux et matériels
de ses adhérents. Le fait est
remarquable parce qu’elle
s’est investie dans une activité
mémorielle en rapport à l’histoire nationale : «Mais, vous
oubliez que l’UGCA a été
partie prenante de la lutte de
libération nationale. La grève
de 8 jours en 1956, c’est nous
tout de même !», rappelle un
membre de l’association pour
légitimer une «immixtion»
qui ne paraît pas évidente de
prime abord parce que hors du
domaine de ses compétences.
Ainsi, hier, en la bibliothèque
Malek Benabi, elle a célébré
dans la gravité et le recueillement les manifestations dites
du 9 décembre 1960 mais qui
en fait sont celles des 9, 10
et 11 de ce mois et qu’elles
ont eu pour point de départ
la ville de Témouchent. A cet
égard, Ferhat Abbas, le chef
du gouvernement provisoire
(GPRA), avait plutôt qualifié
ces évènements de manifestations du 9 décembre dans
son appel à la solidarité adressé le 17 décembre aux pays
arabes, appel publié le 19 du
même mois dans El Moudjahid. C’est pour rappeler ces
vérités que des conférenciers
ont été invités à évoquer par
le menu ces évènements. Il
est revenu à maître Moulay
Meliani Baghdadi de traiter
de la situation politico-militaire avant le 9 décembre alors
que Mouas Saïd a revisité le
déroulement des évènements
à Témouchent le 9 décembre.
Quant au troisième intervenant, Reguig Miloud, il s’est
penché sur les conséquences
qu’ont entraînées ces évènements au plan international.
Par ailleurs, un documentaire a été projeté. Réalisé par
l’UCGA à partir d’extraits
d’archives filmées des actualités françaises et de photos, il reconstitue la visite du
général de Gaulle en Algérie
en 1960, une visite qui avait
débuté un 9 décembre à Témouchent.
M. Kali
Un marché de fruits et légumes
«Du jour au lendemain, tous les prix ont flambé !», se plaint un
client devant l’étal d’un marchand de fruits et légumes qui propose la tomate à 100 dinars. «Ce légume était cédé entre 30 et 35
dinars il y a une semaine seulement», a-t-il ajouté. Tous les clients
s’accordent à dire que les prix des légumes et fruits n’a pas connu
la stabilité depuis quelque temps.
D’étal en étal, les prix varient. D’ailleurs, l’on a constaté que
le chou-fleur est vendu à 80 dinars, l’artichaut à 120 dinars, les
petits pois à 120 dinars, les haricots verts à 120 dinars et la liste
est longue. Il faut dire aussi que les autres produits ne sont pas à la
portée des bourses moyennes. A titre d’exemple, le kilo de sardine
est cédé entre 300 et 400 dinars. D’autre part, nous avons constaté
que les prix du poulet et des œufs ne font que grimper.
Un œuf à 10 ou 12 dinars, un kilo de poulet vif à 234 dinars, alors
que celui dit vidé est fixé à 360 dinars. Si les consommateurs
n’arrivent pas à comprendre ces hausses subites, les marchands
trouvent toujours des explications. «C’est la loi de l’offre et la
demande», nous a répondu tout simplement un vendeur de poissons. Et d’ajouter: «Même à Salamandre, le poisson coûte cher».
Alors que ce marchand de fruits et légumes nous égrène toute une
panoplie de justifications.
A. Taoui
Un jeune se suicide
à Sidi Lakhdar
ans la localité de Sidi Lakhdar, située à l’Est, à une soixanD
taine de kilomètres du chef-lieu de Mostaganem, un jeune
s’est donné la mort, hier, par pendaison. Selon des témoignages
oculaires, l’infortuné a été retrouvé inerte, pendant à un arbre au
niveau de son domicile parental. La victime ne présentait aucune
prédisposition à ce genre d’acte. Le corps sans vie de la victime a
été transporté à l’établissement hospitalier public de proximité de
Sidi Ali pour autopsie. Une enquête a été ouverte par les services
de sécurité pour élucider ce drame.
A. T.
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 11
CONSTANTINE INFO
APRÈS LES DÉGATS CAUSÉS PAR LES TRAVAUX DU TRAMWAY INCENDIE À
Réhabilitation à l’université
Emir Abdelkader
● La salle des conférences Abdelhamid Benbadis est dans un état catastrophique,
suite aux secousses qu’elle a subies.
PHOTO: EL WATAN
D
ans le cadre du traitement des dégâts enregistrés au niveau de la mosquée Emir
Abdelkader suite à l’impact de chantier
du tramway, des travaux de réhabilitation ont été
entamés il y a deux mois dans la salle des conférences Abdelhamid Benbadis, située à l’université islamique. Cette salle a été gravement
endommagée à cause des secousses enregistrées
dans la zone limitrophe avec la mosquée. En
conséquence, plusieurs infiltrations d’eau ont
été constatées sur le côté gauche du plafond de
la salle. Cette situation a perturbé le déroulement des activités et des conférences qu’elle
abrite à longueur d’année. Selon le Dr Abdallah
Boukhelkhal, recteur de l’université islamique,
plusieurs mois après la finalisation de l’étude,
une entreprise a été désignée pour réaliser ces
travaux de réhabilitation. «C’est une opération
qui devra durer six mois ; les travaux ont été lancés à la fin du mois de septembre dernier pour
que la salle soit réceptionnée complètement à la
fin du mois de mars de l’année prochaine», a-t-il
déclaré. Il a affirmé que l’entreprise a remarqué
que la salle a connu de sérieuses dégradations.
«Des effondrements au niveau du plafond et des
fissures dans les réseaux d’assainissement ont
La mosquée Emir Abdelkader
été notés dans cette salle dont la construction
remonte à plus de 30 ans, mais il faut dire que
son état actuel est vraiment catastrophique»,
a précisé le recteur. Sur la nature des travaux
engagés, le directeur du logement et des équipements publiques (DLEP) Betaib El Eulmi,
maître de l’ouvrage, explique: «La salle est
située à un niveau au-dessous du jet d’eau de
l’esplanade de la mosquée et son plafond a
été construit avec des matériaux de mauvaise
qualité, qui n’ont pas supporté les importantes
infiltrations d’eau durant des années.» Le
même responsable ajoutera que c’est le laisser-aller et les opérations de bricolage de ces
dernières années qui sont les principales causes
de cette dégradation. «Actuellement, nous avons
engagé une entreprise qualifiée pour réaliser
ce genre de travaux en exigeant l’utilisation
des meilleurs équipements avec le respect des
caractéristiques architecturales islamiques de
la structure», a-t-il déclaré. Il a affirmé que ces
travaux seront achevés dans les délais prévus.
Quant à l’enveloppe financière de ce projet,
notre interlocuteur a indique que le budget est
en cours de réévaluation. «Il s’agit de plusieurs
opérations de réhabilitation prévues dans les
différentes partis de la mosquée qui seront entamées après l’achèvement du chantier du tramway dont l’esplanade, le parking, le jet d’eau, et
autres parties», a-t-il indiqué.
GRAND CONCOURS DE CIRTA-SCIENCE V
Les lauréats visiteront le Radiotélescope
Nobeyama du Japon
L
e département de physique de l’université Mentouri, l’association
Sirius d’astronomie, et l’union arabe d’astronomie et des sciences de
l’espace (Auass) lancent d’ores et déjà un concours dans le cadre de la 5ème
édition du Grand concours scientifique Cirta-Science V en direction de
500 jeunes lycéens (de la 1ère à la 3ème AS) issus de toute la wilaya. La sélection se fera en fonction des moyennes obtenues au cours du 1er trimestre, sur la base des différents tests d’usage. Les trois lauréats sur les 500
concurrents seront récompensés par un voyage au Japon, où ils visiteront
le Radiotélescope Nobeyama et le Mont Fuji. Les résultats de ce concours,
qui se déroule sous le patronage du wali en étroite coordination avec la
direction de l’éducation et les APC de Constantine et d’El Khroub, avec
le soutien de la direction de la culture et celui de l’ambassade du Japon,
seront connus le 16 avril prochain en présence de personnalités scientifiques, nationales et étrangères. Pour rappel, les vainqueurs de 2008 ont
bénéficié d’une visite aux centres spatiaux d’Amsterdam et de Cologne,
ceux de 2009 ont observé la plus longue et totale éclipse solaire du siècle
à Shanghai, ceux de 2010 ont accédé au télescope géant Salt sur le plateau du Sutherland en Afrique du Sud, alors que ceux de 2011 ont poussé
jusqu’aux Iles Canaries où se trouve le GTC (Gran Telescopio Canarias).
Le Mont Fuji attend donc les prochains conquérants !
F. H.
SALON DE L’ARTISANAT
La dinanderie en péril
D
e nombreux artisans activant dans le secteur
de la dinanderie se disent inquiets face à la
flambée des prix de la matière première. Déjà
que le marché du nouveau Remblai et celui du
centre de l’artisanat du Polygone «battent de
l’aile», voilà que les prix de la matière première
connaissent une flambée vertigineuse susceptible de mettre en péril le métier. Des mesures
pour promouvoir la dinanderie sont nécessaires
eu égard à la cherté du cuivre qui a causé une récession marquée de cette activité à Constantine,
surtout que cette dernière occupait la première
place tant au niveau local que national dans les
années 1970 et 1980. Rencontré en marge du
salon des arts traditionnels et de l’artisanat qui
se tient au palais de la culture Malek Haddad du
6 au 13 du mois en cours avec la participation
d’une cinquantaine d’exposants dans diverses
activités artisanales, dont la broderie, la ferronnerie d’art, la pâtisserie, l’ébénisterie ou la
tannerie, le directeur de la chambre locale de
l’artisanat et des métiers, M. Benarab, a indiqué
qu’actuellement trois importateurs alimentent la
wilaya. Notre interlocuteur précise dans ce sens
que le kilogramme de cuivre brut est cédé aux
dinandiers à 850 DA. Un prix d’autant plus déraisonnable que sa qualité est loin d’être irréprochable vu que ce métal importé est composé de
cuivre et de zinc à proportion quasiment égale,
estime-t-on. «Si les prix de la matière première
restent aussi élevés on ne s’en sortira plus»,
nous avouera un dinandier rencontré à ce salon
qui se rappelle le temps où le métier avait le vent
en poupe et où, nous dit-il, de véritables unités
employaient jusqu’à 40 ouvriers. Aujourd’hui,
nous dit, Nasseredine Benaiche, un autre artisan
dinandier exerçant à Bardo «le nouveau Remblai
est orphelin des marchands ambulants originaires notamment des wilayas de l’ouest qui venaient par dizaines chaque matin et écoulaient
de grandes quantités de cuivre à l’ouest du
pays». En désespoir de cause, et face à la cherté
de la matière et raréfaction de la clientèle, les
artisans avouent multiplier les stratagèmes pour
garder les prix à la limite du raisonnable mais la
qualité s’en ressent forcément, comme le fera
remarquer notre artisan. Celui-ci nous parlera
du processus de fabrication des ustensiles affir-
mant qu’aujourd’hui pour faire face à la hausse
des prix, les artisans jouent sur la la main-d’œuvre bon marché. La sculpture des plateaux de
différentes dimensions, allant de 60 cm à 1 m
de diamètre, se fait désormais de manière sommaire d’autant que ces ustensiles de «bataille»,
selon le jargon des dinandiers nécessitent peu
de temps à la confection contrairement aux ustensiles «tloue» (faits sur commande), de qualité
supérieure et dont le prix peut atteindre les 22
000 DA pour un plateau de 1 m et 12/10 d’épaisseur. C’est pour cette raison, souligne-t-il, que
les ustensiles de «bataille» inondent aujourd’hui
le marché. Pour les autres artisans-dinandiers
qui ont préféré garder intacte la qualité de leurs
produits, précise notre interlocuteur, la seule
manière de s’en sortir est de jouer sur le poids de
la matière première. Ainsi des plateaux de 1 m
vendus actuellement sur le marché à 4 000 DA
l’unité ne dépassent pas les 5/10 de millimètres
d’épaisseur et ne pèsent pas plus de 2 kg, alors
que normalement pour garder toute leur rigidité
ils doivent être réalisés dans du cuivre de 10 mm
minimum.
F. Raoui
LA RÉSIDENCE
UNIVERSITAIRE
NAHAS NABIL
U
n incendie s’est déclaré dans la nuit de
vendredi à samedi vers 1 h du matin, à la
résidence universitaire de filles, Nahas Nabil.
Selon le chargé de communication de la Protection Civile, le feu a pris dans une chambre
située au 1er étage de la résidence. «Deux
étudiantes qui souffraient d’asphyxie et une
troisième qui s’est blessée à la main droite
en tentant de fuir l’incendie, en plus de 13
autres résidentes et un agent de la sécurité
en état de choc, ont été évacués au CHU Dr
Benbadis», a-t-il déclaré.
Le chargé de communication a précisé que
les résidentes sont âgées entre 19 et 25 ans. Il
a ajouté que les causes de l’incendie sont toujours inconnues. Il a toutefois relevé que la
résidence manque totalement de moyens de
lutte contre les incendies. Selon les responsables de la résidence, c’est une résistance
électrique que les étudiantes utilisaient pour
se préparer des plats qui serait à l’origine du
sinistre. Ce qui est pourtant strictement interdit, ont-ils rappelé.
R. B.
DES ROUTES
DÉCAPÉES
QUI ATTENDENT
LE BITUMAGE
C
ela fait des semaines que les automobilistes endurent un véritable calvaire sur
certains axes routiers de la ville. Ces derniers
ont été décapés en vue de recevoir le bitume,
mais rien n’a été fait à ce jour. C’est le cas du
tronçon reliant la cité Loucif à Bab El Kantara, devenu impraticable en raison des multiples crevasses et nids de poule. La même
situation est vécue chaque jour par les usagers du boulevard de l’Est, sur la partie située
entre la cité Zighoud Youcef (La BUM) et le
rond-point de la cité Oued El Had, de même
pour la route reliant la partie inférieure de
la BUM à l’entrée de la cité Sarkina. Même
constat du côté de la route express reliant la
RN5 à la cité Kouhil Lakhdar dont l’état est
déplorable. Certains habitants s’interrogent
sur la finalité d’une opération qui a mobilisé
des milliards, et qui devait toucher les axes
les plus endommagés, alors que jusque- là,
elle a ciblé certains quartiers dits huppés, où
la chaussée des axes secondaires est toujours
en bon état.
S. A.
LE CHIFFRE DU JOUR
9 400 CARTES
D’ARTISANS
DISTRIBUÉES
Ils sont 9 400 artisans de la ville des Ponts
à être en possession d’une carte d’artisan,
apprend-on auprès du directeur
de la Chambre des arts et des métiers,
Nasreddine Benarab. Ce dernier a précisé
que la chambre offre annuellement une
formation pour la pâtisserie et l’habit
traditionnels à 170 postulants. Cette année,
123 artisans ont choisi l’art de la pâtisserie
alors que 49 autres ont opté pour l’habit
traditionnel. Le responsable a déploré
l’incommodité du lieu et le manque
d’espace de l’école de formation qui
se trouve au siège même de la Chambre
des arts et des métiers. Il a toutefois assuré
que le problème a été soulevé auprès des
instances de wilaya. Pour rappel, 262 locaux
sont en cours de finalisation à Ali Mendjeli
qui seront prochainement livrés, selon les
récentes déclarations du wali, aux artisans
O.-S. M.
de la ville.
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 11
KABYLIE INFO
PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE DE LA PÉNÉTRANTE
Clinique Targua
Ouzemmour :
Les gynécologues
contestent
les propos de
la SG du CHU
Lancement des travaux début
de l’année 2013
● Longue d’une centaine de kilomètres la pénétrante reliant Bejaia à l’autoroute est-ouest arrive bientôt en
phase de lancement des travaux
e tracé de l’étude
d’avant projet détaillé
de la liaison autoroutière reliant Bejaia à l’autoroute est-ouest depuis la
localité d’Ahnif, à Bouira,
jusqu’au port de Bejaia, a
été présenté récemment aux
autorités locales de la wilaya
de Bejaia. En plus du wali,
la rencontre a regroupé le secrétaire général de l’Agence
Nationale des Autoroutes,
les responsables du bureau
d’études coréen, les chefs de
daïra, les directeurs concernes ainsi que les élus, les députés et des représentants de
la société civile de la wilaya
de Bejaia.
Pour rappel, l’étude d’avant
projet sommaire (APS), effectué par la direction des
travaux publics, a été achevée en 2008. Quant à l’étude
de l’avant projet détaillée
(APD), elle a commencé
en 2011 par le groupement
coréen KS, lancé par
l’ANA en qualité de maître
d’ouvrage.
Dans sa présentation du tracé
de la pénétrante, le secrétaire général de l’ANA, Mr
Khaldi a déclaré que le tracé
a été réexaminé afin de le
prolonger jusqu’au port de
Bejaia qui s’est accaparé ces
dernières années de 38% du
marché national du transit.
A noter également que ledit
tracé a été réexaminé en respectant les écarts réglementaire (70m) avec le gazoduc
afin d’éviter les interférences
entre le tracé d’APS et le
gazoduc, tout comme il
s’écarte de la nouvelle ligne
ferroviaire. D’après le SG
de l’ANA, le tracé de l’avant
PHOTO : EL WATAN
L
Les habitants de Bejaia attendent avec impatience la réalisation de la pénétrante autoroutière et la fin des cauchemards des embouteillages
projet sommaire est jugé
difficile à réaliser dans de
nombreuses sections, du fait
qu’il n’a pas pris en compte
les autres projets concernés et
les diverses contraintes existantes. C’est à cet effet que
l’avant projet détaillé a prévu
un tracé qui prend son origine
de l’arrière port de Bejaia et
poursuit son parcours devant
l’aéroport avant de traverser
l’oued Soummam par des
ouvrages d’art en plusieurs
endroits tout en maintenant
un écartement suffisant du
gazoduc entre la RN12 et la
RN 75.
Le tracé direct mesure
100km et comporte des ou-
vrages d’art dont 07 échangeurs,13 viaducs ,15 murs
de soutènement, un tunnel de
1.105 mètres linéaires et 03
aires de services.
Durant le débat qui a suivi
la présentation du projet,
le wali a rappelé les présents du programme conséquent dont la wilaya a
bénéficié dans le cadre du
secteur des travaux publics.
Il s’agit, a titre d’exemple, du
projet d’évitement de
Kherrata qui sera livré vers
le début du semestre 2013
en plus du projet de réhabilitation de ce même tunnel de
Kherrata.
Concernant la pénétrante, le
wali a demandé aux députés
d’appuyer sa demande au
ministère des travaux publics
afin de commencer le creusement des tunnels prévus dans
ce projet au niveau de la localité de Sidi AICh, et ce en suivant la procédure du gré à gré
pour le choix de l’entreprise.
Ceci permettra de gagner du
temps mais aussi d’apaiser
les esprits des citoyens de
la wilaya qui attendent avec
impatience ce projet.
Le premier responsable de
la wilaya a également invité les élus et les autorités
locales à sensibiliser les habitants concernés par l’expropriation afin d’éviter les op-
positions qui ne peuvent que
générer plus de retard aux
travaux de ce projet structurant qui va permettre très
certainement de dynamiser
la croissance économique
régionale et promouvoir le
développement équilibré du
territoire.
La concertation de la part
des organismes concernés par le projet est crucial pour que le groupement
puisse réaliser le projet de
façon à maximiser les effets
profitables de l’ouverture de la pénétrante, avait
conclu le responsable
de l’agence nationale de l’autoroute.
A.F
UNIVERS ARTISTIQUE À BÉJAÏA
L
Une association ambitieuse
’association des artistes de Béjaïa
unis, l’AABU, ratisse large tous
arts confondus. A sa création en 2011,
l’idée fut de se faire le porte-voix
des chanteurs de la wilaya. C’était
d’ailleurs dans cet esprit que l’association a pensé le programme des
soirées ramadhan de Sidi Soufi, de la
Brise de Mer et de la Porte Sarrasine.
Comme ils ne disposaient pas de
logistique et de moyens financiers,
le programme a été alors confié au
comité des fêtes de la ville. Mais ce
timide début s’est vite transformé
en une dynamique qui a vu un afflux
d’adhérents versés dans la plupart des
domaines artistiques. Et l’AG tenue
au cours du mois de novembre écoulé
est sanctionnée par un plan d’actions
dont les grandes lignes, retracées par
le vice président, Rachid Belabbes,
sont la promotion du potentiel artistique, humain et immatériel locaux,
la défense des règles d’équité, et une
visibilité extra muros, autrement dans
les autres régions du pays et à l’Etranger. A la question du risque de voir
l’AABU et le syndicat des artistes de
la wilaya se marcher sur les pieds, R.
Belabbes s’exclut d’une quelconque
immixtion dans les attributions du
syndicat qui est la défense des artistes,
du point de vue du droit et des intérêts
socio professionnels.
Les caisses, même insuffisamment
renflouées, suite aux subventions, de
l’APW, en attendant éventuellement
celle de l’APC, doivent permettre,
selon les premières intentions, «d’exporter» certains noms, dont la réputation reste à faire ailleurs que dans
la Soummam. Une liste longue dont
les têtes d’affiche peuvent être incarnées par les chanteurs Bouhi, Zediri,
Tamiti, …les plasticiens Tabchouche,
Cherid, Belabbes,…le miniaturiste et
sculpteur Merabet, la poétesse Aberbour, le compositeur Bazou, et bien
d’autres comédiens et dramaturges
de talent mais encore méconnus. Avec
plus de moyens, ambitionnent les animateurs de l’AABU, des hommages,
à la hauteur de leurs talents, seront
rendus aux grandes figures de l’art,
qui ne sont plus de ce monde.
Comme, on veut hisser la barre encore
plus haut, en envisageant de mettre
sur pied un festival annuel, itinérant.
Chaque année, organisé dans une
grande ville des pays des deux rives de
la Méditerranée. Mais auparavant, le
regroupement des artistes, laisse-t-on
entendre, souhaite devenir un organe
consultatif auprès des institutions
avant chaque évènement culturel,
lorsque l’affiche fait appel au produit
local. Ce rôle de partenaire ne vise
selon R. Belabbes, qu’un sursaut de
qualité et l’équité, de façon, pour le
deuxième objectif, «à faire tourner un
peu tout le monde, bannir le favoritisme et les disparités, dans les cachets
entre autres».
C’est cette projection qui explique,
ajoute notre interlocuteur, le concept
« d’artistes unis », tel qu’il figure
dans la dénomination de l’association.
Autrement dit, des artistes réunis
autour de «valeurs de solidarité et de
partage» et qui «viennent consulter
l’association» suite à une offre qui
précède toute production.
L’association se veut aussi prestataire
de service auprès de tout cadre d’Etat
ou privé dont le propre ne relève pas
du domaine artistique ou culturel.
Voila donc un grand appétit, mais
auquel il manque pour le satisfaire,
un élément des plus important : une
base vie. Pour l’instant un bienfaiteur,
mélomane jusqu’à la moelle, se fait
un plaisir de mettre son magasin, sis
à la cité Tobbal, à la disposition de
l’association. Mais celui-ci devient
de plus en plus exigü avec l’afflux
de nouveaux arrivants. Aussi, pour
ne pas revoir à la baisse la feuille de
route, l’AABU, souhaite «une prise en
charge urgente» par l’autorité, de sa
demande d’un siège.
R. Oussada
Les gynécologues de la
clinique de gynécologie de
Targua Ouzemmour qui ont
observé un arrêt de travail
collectif pendant plus d’une
semaine à la fin du mois de
novembre se disent outragés
par les déclarations de la
secrétaire générale du CHU de
Béjaia qui les accuse d’avoir
«demandé des congés pour
exercer dans des cliniques
privées».
Six gynécologues de la clinique
Targua Ouzemmour ont rendu
public une déclaration dans
laquelle elles nient
catégoriquement ces
accusations portées à leur
encontre : « En premier lieu,
nous contestons de la manière
la plus vive les propos de
Madame la Secrétaire Générale
du CHU de Béjaia selon
lesquels nous aurions sollicité
un arrêt de travail pour aller
exercer dans des cliniques
privées», écrivent les
gynécologues tout en défiant la
SG du CHU de Béjaia
«d’apporter des preuves sur ce
qu’elle avance». Pour les
signataires de la déclaration,
les déclarations de Mme Mouri
sont «dénuées de tout
fondement»
Plus loin, les protestataires
estiment qu’il est de leur droit
de demander un congé de
maladie et ne voient pas
pourquoi leur arrêt de travail
poserait problème, même si la
SG du CHU de Béjaia avait
insisté sur le fait qu’un arrêt de
travail de plus de 90% du
personnel met
automatiquement la vie des
parturientes en danger.
«Nous tenons à rappeler à
Madame la SG que l’arrêt de
travail est un droit de tout
travailleur tout comme nous
nous élevons contre cette autre
accusation diffamatoire, à
savoir que nous aurions
bénéficié de nos congés de
façon complaisante».
T.Illoulèn
Sidi Ayad :
Réhabilitation
prochaine du CW 05
Un tronçon de 8 km du chemin
de wilaya (CW) N° 05,
chevauchant sur les communes
de Sidi Ayad et Timezrit, fera
prochainement l’objet de
travaux de remise en état,
avons-nous appris auprès d’un
responsable de la direction des
travaux publics (DTP). «Le
marché est provisoirement
attribué. Le démarrage du
chantier interviendra sitôt les
recours éventuels des
soumissionnaires examinés
par la commission des marchés
publics de la wilaya», nous a
fait savoir note interlocuteur.
Selon un communiqué de la
DTP, le coût des travaux s’élève
à 46,11 millions de dinars. Une
enveloppe dégagée sur les
programmes sectoriels, nous
informe-t-on.
M.A.
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 11
ORAN INFO
TRANSPORT DES PÈLERINS POUR ACCOMPLIR EL OMRA AUTOMOBILE
UN SALON POUR BOOSTER
LES VENTES
Des agences de voyage
dans l’œil du cyclone
L
a Société «SOMEX International» organise, du 12 au 22
décembre prochain, dans la capitale de l’Ouest du pays, le
Salon international de l’automobile afin de booster les ventes
de fin d’année des véhicules particuliers, utilitaires et industriels.
Cette douzième édition régionale «AUTO-WEST 2012»,
qui aura pour cadre, pour la seconde fois, le Centre des
Conventions d’Oran (CCO) «Ahmed Benhamed», verra cette
année la présence de plus d’une quarantaine de marques des
constructeurs d’automobiles et des engins industriels de renom
ainsi que des concessionnaires nationaux agréés en charge de
la commercialisation des véhicules particuliers, utilitaires et
industriels européens, américains et asiatiques.
Durant cet événement, «SOMEX International» qui table, pour
cette 12ème édition, sur une fréquence de quelque 250 000 visiteurs (grand public et des professionnels), des remises promotionnelles seront accordées lors des achats ou des commandes
des véhicules sans oublier d’autres avantages ainsi que la présentation en première à Oran des marques de nouveaux véhiT. K.
cules, selon les organisateurs de cet événement.
● Toutes les offres proposées par les agences de voyage feront l’objet d’un contrôle
approfondi ● Les précédentes campagnes de la Omra ont enregistré
de nombreux dépassements.
BIR EL DJIR
UN HÔPITAL EN PROJET
PHOTO : DR
P
Des pélerins de retour des Lieux Saints
D
ans le but de faire face aux dépassements et lutter contre le
phénomène de la publicité mensongère faite par certaines
agences de voyage, la direction du Tourisme de la wilaya a
lancé dernièrement une opération de contrôle de ces organismes.
L’action entre dans le cadre du plan d’accompagnement des
agences de voyage. Toutes les offres proposées par les agences
de voyage feront l’objet d’un contrôle approfondi, surtout que les
précédentes campagnes de la Omra ont enregistré de nombreux
dépassements. Certaines agences agréées font de la sous-traitance avec des agences non agréées, alors que d’autres sont allées
jusqu’à abandonner ou égarer leurs clients souvent très âgés.
Les «rabatteurs», souvent des boîtes non agréées, doivent leur
existence aux agences agréées ayant le quitus pour participer aux
opérations de la Omra et du pèlerinage au Lieux Saints. Dans le
cadre des nouvelles procédures et mesures de la réglementation
régissant le secteur du Tourisme, toutes les agences de voyages
sont dans l’obligation de respecter le dernier décret exécutif promulgué le 14 juillet 2010. Le nouveau décret stipule, notamment,
que les agences de voyages sont tenues de conclure avec chaque
client un contrat de tourisme et de voyage tel que prévu par la
réglementation. Notons que pas moins de 48 nouveaux agréments ont été délivrés pour la création de nouvelles agences de
voyage à Oran, selon des sources de la direction du Tourisme de
la wilaya d’Oran. Ces établissements sont venus renforcer les 61
agences en activité dans la capitale de l’Ouest. A Oran, le nombre
des agences de voyage est passé de 42 en 2004 à 61 en 2008, pour
atteindre les 109 agences en 2011. Durant les années 2009 et
2010, aucun agrément n’a été octroyé.
Cherifa K.
CADRE DE VIE
La voirie sera rénovée
U
ne enveloppe financière estimée à
43 millions de dinars vient d’être
attribuée au projet de réhabilitation
de la voirie au niveau de la localité de
Sidi Lakhiar, relevant de la commune
d’Es-Sénia. C’est ce qui a été indiqué de
sources proches de l’APC d’Es-Sénia,
ajoutant que l’entreprise de réalisation a
été déjà retenue et qu’elle dispose d’un
délai de 06 mois pour le revêtement de la
voirie de Sidi Lakhiar en béton bitumineux. Les même sources d’information
ont signalé également que des projets
similaires devaient être lancés au niveau
de la cité Fonal, la cité 207 logements
Aïn Baïda, ainsi qu’aux alentours de la
nouvelle clinique d’Aïn Baïda, mais,
pour des raisons de dépassement des
coûts par les soumissionnaires par
rapport aux estimations administra-
tives, les opérations n’ont pu être lancées. Nos interlocuteurs signalent que
d’importants montants financiers ont
été consacrés à la réfection de la voirie
au niveau de la commune d’Es-Sénia en
général, notamment après la finalisation
de la trajectoire du tramway d’Oran qui
transite par plusieurs quartiers de la
commune en question.
A.Yacine
LES TRAVAUX DE RÉFECTION NE DONNENT
PAS LES RÉSULTATS ESCOMPTÉS
En l’absence de réels travaux d’entretien du réseau,
notamment de la voie publique, l’état de la voirie dans la
wilaya d’Oran ne cesse de se dégrader sur tout le périmètre
urbain. Certains endroits sont devenus de véritables
bourbiers rendant ainsi la circulation des automobilistes
plus difficiles. Les artères qui devront bénéficier de
revêtement ont été retenues à l’issue d’une étude sur le
réseau de voirie de la commune, qui a pris en considération
les priorités et les urgences, selon des sources de la
direction des travaux publics. Les nouveaux travaux
concernent le fraisage (décapage) de la chaussée, avant la
pose du nouveau tapis bitumeux pour obtenir une
meilleure longévité du bitume. Malheureusement, ces
opérations successives de réfection de la voirie à coups de
milliards n’arrivent pas à donner les résultats tant espérés.
A chaque averse de pluie, la chaussée se dégrade de
nouveau. En effet, malgré les sommes colossales
consacrées à ce secteur, l’état de la voirie dans certaines
localités de la ville ne cesse de susciter des interrogations
aussi bien chez les piétons que chez les automobilistes.
L’hiver est là pour dévoiler les défaillances dues soit à la
tricherie sur la qualité du bitume, soit à des travaux bâclés.
Rappelons que le réseau routier de la wilaya d’Oran est
d’une longueur de 1 052,3 km répartie entre 186,5 pour les
routes nationales, 592 pour les chemins de wilaya et 274
pour les chemins communaux. 45 % sont jugés en bon état,
40,5 % sont dans un état moyen alors que 14,5 % sont
constitués de routes dégradées. La densité routière
rapportée à la population est de l’ordre de 0,6 km pour
1000 habitants.
C. K.
rogrammée depuis plus d’une décennie, la daïra de Bir El
Djir sera dotée finalement d’une structure hospitalière tous
services confondus. Les travaux de cet hôpital de 240 lits seront
lancés dans le courant du 1er trimestre de l’année 2013, indiquet-on. Cette infrastructure hospitalière, à l’image de celles qui
sont opérationnelles dans les autres chefs-lieux de daïra de la
wilaya, viendra, d’ici l’horizon 2015, combler le vide en matière
de structures sanitaires dans cette région surpeuplée. Il s’agira,
dans un proche horizon, de faire face aux besoins de la population en matière de premiers soins. La plupart des localités et
communes de cette daïra sont pourvues des structures sanitaires
modernes. Ainsi, dans l’objectif d’améliorer les prestations
médicales, deux établissements de santé de proximité publics
(EPSP) ont été réceptionnés dans le courant l’année 2012, l’un à
Haï Akid Lotif et l’autre à Bir El Djir.
T. K.
CULTURE
LE THÉÂTRE ALGÉRIEN
EN DÉBAT
L
’université d’Es-Sénia abritera, le 11 décembre, une rencontre nationale sur l’art dramatique ayant pour thème
«L’édifice du théâtre en Algérie».
Cette rencontre entre générations d’artistes et des professeurs
d’art dramatique servira à développer et à promouvoir l’art
dramatique. Soucieux de faire évoluer un art dont le public est
encore très restreint, les intervenants proposeront un certain
nombre de mesures. Ils auront en outre l’occasion de débattre au
sujet de l’élaboration et de la rénovation de ce genre d’édifices
dans les dimensions esthétiques et fonctionnelles. Seront donc
évoqués l’histoire de l’édifice théâtral en Algérie et tous ses
aspects. Un débat qui promet d’être riche en communications, et
réclamé par la jeune génération qui veut redéfinir la notion d’art
dramatique en Algérie. Pour rappel, le théâtre algérien a vu le
jour lors de la période du colonialisme.
À partir des années quarante, de grands noms du théâtre ont
émergé tels que Mahiedine Bachtarzi, Rachid Ksentini, entre
autres. Ces figures allaient constituer le premier noyau de
dramaturges algériens. Après l’indépendance, le théâtre va
suivre la même trajectoire que le cinéma. Cependant, l’avantage
du théâtre a été d’aborder les préoccupations des Algériens
et d’être plus critique à l’égard de certaines transformations
sociales, politiques et culturelles.
Z. Idder
MARAVAL
1,3 KG DE KIF SAISI
L
a section de recherches relevant du groupement de la gendarmerie d’Oran a démantelé, en fin de semaine, un réseau
de trafic de stupéfiants au quartier de Maraval.
Deux personnes ont été arrêtées à l’issue de l’enquête sur cette
affaire lancée à l’issue d’informations parvenues au groupement de la gendarmerie. Cette affaire s’est soldée par la saisie
de la quantité de 1,3 kg de kif. L’enquête est toujours en cours et
les mis en cause ont été présentés à la justice pour détention et
commercialisation de stupéfiants. Par ailleurs, la gendarmerie a
récupéré au niveau de la plage de Sbiâat dans la wilaya de Aïn
Temouchent une quantité de 90 kg de kif. La marchandise prohibée, sous forme de trois paquets contenant chacun plus de 30
kg de kif, a été rejetée par la mer.
H. B.
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 12
I N T E R N AT I O N A L E
KHALED MECHAAL, LE CHEF DU HAMAS
TUNISIE
«Notre référence,
c’est l’OLP»
La police saisit des armes
près de la frontière algérienne
PHOTO : D. R.
S
oumise une terrible agression militaire israélienne
pendant une semaine,
Ghaza panse ses plaies. Une
dure épreuve qui a forcé tous les
acteurs palestiniens à ressouder
leurs rangs. C’est le message
qu’a envoyé le chef de fil du Hamas, Khaled Mechaal, lors d’un
grand rassemblement célébrant
le 25e anniversaire de la création
du mouvement islamiste.
Il souhaite tourner la page de
la division. «Il est temps de
tourner la page de la division»,
a-t-il lancé devant près de 100
000 personnes. «La division
a été imposée au moment où
certains ont refusé les élections
de 2006, mais c’est du passé»,
faisant allusion au conflit avec
le Fatah de Mahmoud Abbas.
Mieux encore, il assume clairement que l’Organisation de
libération de la Palestine (OLP),
dirigée par M. Abbas, est «sa
référence». «Nous sommes une
seule Autorité et notre référence
est l’Organisation de libération
de la Palestine (OLP), dont nous
voulons l’unité», a-t-il déclaré.
«De Ghaza, à mes frères du
Fatah en Cisjordanie, au frère
Abou Mazen, nous disons :
‘‘Venez à la réconciliation et
à l’unité nationale, construire
notre patrie et reconsidérez la
résistance, qui est honorable
L
Khaled Mechaal, le chef du Hamas à son retour à Ghaza
et un choix stratégique’’», exhorte-t-il. Le chef du mouvement islamiste Hamas, Khaled
Mechaal, qui a regagné Ghaza
après un exil de plus de 37
ans, a appelé à «libérer toute la
Palestine», excluant toute reconnaissance de l’Etat d’Israël et
prônant l’unité palestinienne sur
ce programme.
«La Palestine, de la mer (Méditerranée) au fleuve (Jourdain),
du nord au sud, est notre terre et
notre nation, dont on ne peut céder ni un pouce ni une partie»,
a-t-il dit lors du de son discours
devant ses partisans. «Nous ne
pouvons pas reconnaître de
légitimité à l’occupation de la
Palestine ni à Israël. Libérer la
Palestine, toute la Palestine, est
un droit, un devoir et un but»,
a-il défendu, ajoutant que «la
résistance est un moyen et non
une fin».
«Toutes les formes de lutte,
politique, diplomatique, juridique et de mobilisation sont
légitimes pour recouvrer ses
droits, mais aucune n’a de
sens sans la résistance», a-t-il
soutenu.
Pour lui, la démarche du «frère
Mahmoud Abbas» aux Nations unies «est un petit pas
mais un progrès. Nous voulons
que ce soit un soutien à la réconciliation nationale et serve
le projet national», a plaidé le
chef du Hamas. Pour rappel,
il avait apporté son soutien
l’accession de la Palestine au
statut d’Etat observateur au
sein des Nations unies. R. I.
a police tunisienne a arrêté deux hommes et
saisi des armes à Fernana, localité proche de
la frontière algérienne dans le nord-ouest de
la Tunisie, a-t-on appris hier de source sécuritaire.
Les deux hommes, originaires de Jendouba, cheflieu de la région, ont été arrêtés vendredi après
un contrôle du véhicule de location à bord duquel
ils se trouvaient avec deux autres passagers qui
ont échappé à la police, a précisé cette source
sécuritaire, citée par la radio Shems FM. La police
a saisi des armes automatiques, treize pistolets à
impulsion électrique (tasers) et des quantités non
précisées d’explosifs et de stupéfiants, a-t-on ajouté
de mêmes sources. Une enquête a été ouverte pour
déterminer l’origine des armes et les projets de
leurs détenteurs, a-t-on ajouté de même source.
Considérée comme un des bastions salafistes, la
région déshéritée de Jendouba a été, en juin, le
théâtre d’affrontements entre des habitants et des
islamistes extrémistes, qui ont également incendié
le poste de police de la ville pour dénoncer des
arrestations dans leurs rangs. En mai 2011, deux
officiers sont morts à Rouhia, près de Jendouba,
dans un échange de tirs avec des hommes soupçonnés d’appartenir à Al Qaîda. Le président tunisien,
Moncef Marzouki, s’est inquiété vendredi de la
montée en puissance du trafic d’armes en Afrique
du Nord et des risques sécuritaires que cela représentait dans le contexte de l’occupation du nord du
Mali par des extrémistes islamistes. Des quantités
d’armes pillées dans les dépôts de l’armée à la
chute du régime de Mouammar El Gueddafi sont
passées aux mains des islamistes en Libye mais
aussi en Algérie et en Tunisie, avait prévenu M.
Marzouki dans un entretien avec la revue britannique The World Today.
AFP
SYRIE
La rébellion se dote d’un nouveau
commandement militaire
U
n nouveau commandement chapeautant la plupart des groupes rebelles combattant en Syrie, à l’exception des djihadistes du front Al Nosra, doit être annoncé incessamment, a déclaré, hier, à l’AFP
le secrétaire général de la Coalition de l’opposition syrienne, Moustapha Sabbagh. «La coalition va
annoncer la création du Conseil militaire suprême avant la tenue de la réunion des Amis du peuple syrien
à Marrakech», au Maroc, le 12 décembre, a précisé M. Sabbagh, venu à Bahreïn participer au Dialogue
de Manama, un forum sur la sécurité régionale. Selon lui, cette instance regroupera «les commandants
des différents conseils militaires sur le terrain et les forces qui combattent le régime, notamment l’Armée
syrienne libre (ASL)». Un haut responsable de ce nouveau commandement a précisé à l’AFP que la nouvelle structure est «un état-major qui rassemble des représentants de toutes les forces combattant sur le
terrain. Ce sont les commandants militaires et civils». «Il sera chargé de diriger de manière unifiée les
forces», a-t-il dit. Selon lui, des centaines d’officiers et des chefs révolutionnaires ont participé à cette
réunion ainsi que des représentants de 12 pays. Les participants ont convenu que le général Selim Idriss,
un ingénieur militaire qui a fait défection en juillet 2012, soit le chef du nouvel état-major, a ajouté
R. I.
ce haut responsable, décrivant le général Idriss comme «un modéré qui a du charisme».
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 13
I N T E R N AT I O N A L E
TOUT EN APPELANT AU DIALOGUE ENTRE PRO ET ANTI-MORSI
Egypte : l’armée prête à intervenir si…
Suite de la page 1
PUBLICITÉ
PHOTO : DR
C
ette sortie intervient au lendemain des houleuses manifestations du Caire qui ont vu des
milliers de frondeurs rassemblés aux
abords du palais présidentiel dans ce
qui a été appelé «le vendredi du carton
rouge» en exigeant l’annulation du
décret présidentiel du 22 novembre et
le report du référendum sur la Constitution, prévu le 15 décembre. Cette
réaction de l’institution militaire se
veut surtout une réponse ferme au
pic de violence enregistré dans la nuit
de mercredi à jeudi derniers dans les
affrontements entre les deux camps,
et qui ont fait 7 morts et plusieurs centaines de blessés. L’armée égyptienne a
fait part de sa grande inquiétude face à
cette situation chaotique dans laquelle
s’enlise l’Egypte depuis l’annonce, par
Mohamed Morsi, de son projet d’amendement de la Constitution. «Les forces
armées suivent avec une grande inquiétude le développement de la situation
actuelle et ce qu’elle a engendré comme
divisions», indique le communiqué
militaire, lu à la télévision officielle
par le colonel Ahmed Mohamed Ali,
porte-parole de l’armée égyptienne.
Ce dernier avertit dans la foulée que
ces divisions «menacent les fondements de l’Etat égyptien et sa sécurité
nationale». Le communiqué, diffusé
dans son intégralité par le quotidien
gouvernemental Al Ahram dans son
édition d’hier, rappelle son attachement
à la révolution égyptienne en mettant
l’accent sur son caractère pacifique :
«Le glorieux peuple d’Egypte, qui a
L’armée égyptienne postée aux alentours du palais présidentiel
ébloui le monde entier par sa révolution pacifique du 25 janvier 2011 et a
déjoué les plans de tous ceux qui ont
voulu dévier la révolution de son parcours, est capable, par son niveau de
conscience, de continuer à exprimer
ses opinions d’une manière pacifique,
loin de toutes les manifestations de
violence que connaît notre pays en ce
moment.» Et d’appeler avec insistance
toutes les parties à privilégier la voie du
dialogue : «La voie du dialogue est la
meilleure et la seule qui permet d’arriver à un compromis, et de représenter
au mieux les intérêts de la nation et de
ses citoyens.» Le même communiqué
prévient qu’en dehors de cette solution,
le pays risquerait de s’engouffrer «dans
un tunnel obscur aux conséquences
désastreuses», avant de marteler : «Et
cela, nous ne le permettrons pas !»
L’armée exhorte ainsi partisans et oppo-
sants au «respect de la légalité et des
règles démocratiques sur lesquelles
nous nous sommes tous entendus», en
précisant qu’elle s’est toujours «tenue
aux côtés du peuple égyptien» et qu’elle
était «déterminée à préserver son unité». Le communiqué des forces armées
laisse donc clairement entendre que
celles-ci seraient disposées à intervenir
si les choses prenaient une tournure
autrement plus grave. Des chars et des
blindés de la Garde républicaine ont
d’ores et déjà pris position aux abords
du palais présidentiel, à Héliopolis,
c’est dire…
L’ARMÉE INVITÉE À ÉPAULER
LA POLICE
Cette opération de com’ intervient,
convient-il de le souligner, au moment
où le quotidien Al Ahram révélait dans
son édition d’hier que le gouvernement
aurait élaboré un projet de loi visant à
octroyer à l’armée des pouvoirs élargis
l’autorisant à participer à des opérations
de maintien de l’ordre et de sécurisation
des infrastructures stratégiques, et ce,
jusqu’à la fin des législatives. Le même
texte prévoit également d’accorder aux
militaires le statut d’officiers de la police judiciaire pouvant, à ce titre, procéder à des arrestations et à déférer devant
le parquet les personnes coupables de
troubles de l’ordre public. Cette sortie
de l’armée coïncide également avec le
processus de consultations engagé par
le président Morsi qui a commencé à
recevoir, hier, un certain nombre de responsables politiques et de personnalités
nationales qui ont répondu favorablement à son offre de dialogue. Une offre
que le prix Nobel Mohamed El Baradei
a poliment déclinée.
L’ancien directeur général de l’Agence
internationale pour l’énergie atomique,
aujourd’hui leader de la coalition des
forces anti-Morsi réunies au sein du
Front du salut national (FSN), a réaffirmé vendredi son rejet de tout compromis tant que le président égyptien
n’a pas pris des mesures d’apaisement.
Dans une déclaration télévisée diffusée
sur une chaîne privée, Mohamed El Baradei a lancé un appel solennel au président islamiste pour mettre un terme
à l’effusion de sang. Le plan Baradei
se résume en deux points : annulation
du décret du 22 novembre et report du
référendum sur le projet constitutionnel. C’est le seuil minimum, selon lui,
pour jeter les bases d’un vrai dialogue
avec l’opposition : «Si Morsi prend ces
mesures, il y aura une voie, au travers
du dialogue et de la compréhension
mutuelle, pour toute l’Egypte, musulmane et chrétienne, de se retrouver autour de la table», a préconisé El Baradei
d’un ton empreint de gravité.
On notera pendant ce temps le report du
vote des ressortissants égyptiens vivant
à l’étranger, et qui devait commencer
hier.
La commission électorale l’a décalé
à la journée du mercredi. Un mauvais
signe, selon les partis islamistes qui
sont aussitôt montés au créneau pour
exiger la tenue du référendum dans les
délais prévus. Une coalition de 13 partis
islamistes, dont les Frères musulmans,
ont ainsi rendu public un communiqué
commun pour contrer l’offensive du
Front El Baradei. Le vice-président
égyptien, Mohamed El Mekki, a indiqué, pour sa part, qu’un report du référendum était envisageable à condition
toutefois que «cela ne rende pas le texte
caduc».
Cette situation de blocage institutionnel
qui paralyse l’Egypte a suscité de vives
inquiétudes jusqu’au sein de l’ONU. De
son côté, l’Union africaine a lancé hier
un appel depuis Addis Abeba en faveur
du dialogue. La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini
Zuma, y est allée elle aussi de son communiqué pour dire «l’impératif qu’il
y a pour toutes les parties prenantes
à ouvrir un dialogue et à travailler en
vue d’un processus consensuel d’élaboration d’une Constitution», ceci,
poursuit la présidente de l’UA, afin de
«surmonter les difficultés actuelles et
être à la hauteur de l’espoir suscité par
la révolution de 2011».
M. B.
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 15
SANTÉ
CANCER DE LA VESSIE
Le tabagisme, premier facteur de risque
L
e cancer de la vessie prend de plus en plus
d’ampleur en Algérie. Contrairement à
l’Europe, les tumeurs de la vessie constituent au Maghreb le premier cancer urologique
après celui de la prostate. Touchant principalement les hommes après 60 ans, cette maladie
est d’autant mieux traitée qu’elle est détectée
tôt. L’Association algérienne des urologues
privés (AAUP) appelle à une meilleure coordination dans la prise en charge de cette maladie lors de son 8e congrès tenu les 7 et 8
décembre derniers à Alger. Les tumeurs de la
vessie touchent donc, selon le Dr Karim Hachi,
président de l’AAUP, 9 personnes pour 100
habitants, en se référant au registre des cancers
le plus performant de la wilaya de Sétif. Il
s’agit d’un cancer majoritairement masculin (9
hommes pour une femme). La cause principale
de cette maladie, a expliqué le Dr Hachi, est
l’effet nocif du tabagisme. Comme il y a
d’autres facteurs de risque clairement identifiés, tels que certains produits chimiques, la
peinture, la colle et certains agents cancérigènes. La prévention de cette maladie passe
par l’arrêt de la consommation du tabac. Ces
tumeurs se distinguent par différentes formes.
Il s’agit de cancers superficiels et infiltrants.
Les premiers sont parfois difficiles à distinguer
des polypes qui peuvent devenir dangereux.
Les seconds sont plus dangereux. C’est pourquoi la détection précoce des premiers symptômes augmente considérablement les chances
de guérison. Les tumeurs superficielles sont
aisément traitées, contrairement aux tumeurs
détectées à des stades avancés. Selon le Dr
Hachi, la chirurgie, qui consiste à procéder
dans une première étape à une résection de la
tumeur par voie endoscopique, est le premier
traitement adapté. «D’autres traitements
chimiques sont introduits, tels que la BCG
thérapie ou autres en fonction du degré d’infiltration touchant le muscle de la vessie et le
grade», a-t-il ajouté avant de souligner que le
problème des pénuries de ces produits constitue un véritable handicap dans la prise en
charge de ces malades.
«Les services d’oncologie sont saturés, il est
très difficile pour certains malades d’avoir
leur traitement qui, généralement, dépasse les
six semaines», a-t-il encore souligné. Il relève
également le manque de suivi de ces malades.
«Des contrôles après la chirurgie et le traitement médicamenteux sont pourtant obligatoires, mais malheureusement il n’ y a pas de
suivi. L’idéal serait d’avoir des centres d’uro-
LES ANTIBIOTIQUES, UNE ARME À DOUBLE TRANCHANT
Les infections urinaires constituent le second thème développé lors de ces deux journées du
8e congrès de l’Association algérienne des urologues privés. Elles constituent, selon les
spécialistes, un sérieux problème de santé publique, surtout face aux résistances aux
antibiotiques. Il y a une prescription excessive d’antibiotiques, notamment chez les enfants.
Ce qui entraîne une forte résistance des germes à ces produits. La prescription
d’antibiotiques doit, selon le Dr Hachi, être bien codifiée, car de nombreuses résistances aux
antibiotiques sont développées. Il arrive qu’on ne puisse plus traiter face à certaines
données de l’antibiogramme. Ce qui complique sérieusement la prise en charge des
malades. Le Dr Hachi déplore, par ailleurs, l’automédication qui est devenue aujourd’hui un
geste banal. Il impute la responsabilité au pharmacien qui ne doit pas, selon lui, vendre un
antibiotique sans ordonnance. Pour le Dr Hachi, il faut une sensibilisation des pharmaciens
et des omnipraticiens à ce fléau.
D. K.
logie avec des médecins spécialisés dans les
différentes régions du pays pour permettre aux
malades d’être proches de leur médecin.
Comme il est aussi important que les praticiens se familiarisent avec les recommandations internationales connues de tous et les
sensibilisent sur le diagnostic précoce, d’où
l’intérêt de ce congrès», a-t-il encore souligné.
Il déplore que certains cas arrivent à des stades
très avancés et compliquent davantage la situation des malades.
Dans le cas de tumeurs infiltrantes et de haut
grade, on procède automatiquement à l’ablation de la vessie et on met en place une nouvelle vessie de remplacement.
«L’ablation de la vessie est suivie de l’ablation
de la prostate, et dans certains cas on place
des appareillages et on procède au drainage.
Ce qui affecte sérieusement la qualité de vie
d’un malade et de surcroît lorsqu’il n’a que 20
à 35 ans. Des cas qui arrivent malheureusement en consultation. Des malades qui sont
généralement victimes du tabagisme, de certaines drogues et matières chimiques telles que
la colle», note le Dr Bellili Mohamed, membre
de l’association, avant de revenir sur le premier
symptôme du cancer de la vessie, à savoir la
présence de sang ou hématurie dans les urines.
Djamila Kourta
ENQUÊTE SUR LA PRISE EN CHARGE DU DIABÈTE
Les membres de la famille à l’index
● 35% des membres de la famille de malades diabétiques en Algérie pensent que leurs proches souffrent de discrimination en raison
de leur maladie et que la communauté où ils vivent est intolérante vis-à-vis du diabète. 65% d’entre eux n’ont jamais participé
à un programme d’éducation thérapeutique.
L
es premiers résultats de l’étude Diabetes
attitudes, Wishes and Needs 2 DAWN2 sur
les attitudes, souhaits et besoins des personnes
diabétiques réalisée dans 17 pays et 4 continents
et qui a touché plus 15 000 personnes vivant
avec un diabète ou sous traitement ont été rendus
publics la semaine dernière. Pour la première
fois, des membres de la famille des personnes
ayant un diabète ont été interrogés – aux côtés
de personnes diabétiques, d’infirmier(es), de
diététiciens, de médecins généralistes et de spécialistes afin de pouvoir trouver de nouvelles
façons de diminuer le fardeau de la maladie.
«L’étude DAWN2™ confirme que les fardeaux
physique, financier et psychologique du diabète
à travers les cultures et les pays sont supportés
par toute les familles et non pas uniquement par
les personnes atteintes de diabète», explique le
professeur Mark Peyrot, investigateur principal
et président du Comité scientifique international
qui a supervisé l’étude DAWN2™ dans le communiqué rendu public.
Ainsi, les résultats ont révélé que 63% des
membres de la famille sont anxieux à l’idée de
voir leur proche développer des complications
graves — ce pourcentage atteignant 78% en
Algérie. Il est également constaté que 66% des
membres de la famille des personnes ayant un
diabète traité avec de l’insuline ont peur que leur
proche présente des épisodes hypoglycémiques
nocturnes — ce pourcentage étant de 89% en
Algérie, alors que 23% d’entre eux rapportent
que le diabète de leur proche a un impact
financier négatif sur eux-mêmes. Par ailleurs,
77% des personnes ayant un diabète rapportent
qu’elles se disputent avec leurs proches au
sujet de la façon dont elles gèrent leur diabète.
Quant à l’éducation thérapeutique, 75% des
membres de la famille n’ont jamais participé à
un programme d’éducation sur le diabète, et ce,
malgré le fait que 70% des professionnels de
santé dans le domaine du diabète affirment que
la participation des membres de la famille est un
élément essentiel pour une bonne prise en charge
du diabète. Alors qu’en Algérie ils sont près de
63% à ne pas avoir participé à ces programmes.
«L’étude DAWN2™ apporte des données scientifiques nouvelles importantes sur le poids que
fait peser la pandémie de diabète sur les familles
des personnes atteintes de cette maladie et sur
les lacunes des systèmes de santé actuels. Les
implications sociétales de ces résultats sont significatives et les résultats DAWN2™ devraient
inciter et pousser les décideurs politiques, les
professionnels de santé et les associations de
patients à travailler ensemble pour améliorer
l’éducation et le soutien tant aux personnes
ayant un diabète qu’à leurs familles et à leurs
proches», a déclaré Sir Michael Hirst, président
élu de la Fédération internationale du diabète. A
noter que DAWN2™ est une initiative mondiale
de Novo Nordisk, réalisée en collaboration avec
la Fédération internationale du diabète (FID),
l’Alliance internationale des organisations de
patients (IAPO), le Steno Diabetes Center et
d’autres partenaires nationaux, régionaux et
mondiaux. «DAWN2™ atteste de l’engagement
à long terme de Novo Nordisk à travailler en
partenariat pour améliorer la vie des personnes ayant un diabète», explique Lars Rebien
Sørensen, président directeur général de Novo
Nordisk. «Même avec les meilleurs médicaments
disponibles, les personnes atteintes de diabète
dépendent de l’éducation qu’ils reçoivent sur le
diabète, de leur motivation au jour le jour et du
soutien de leur famille, amis et de la société en
général», a-t-il ajouté.
Djamila Kourta
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 20
C U LT U R E
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH
Engagement actuel
● «Les films projetés de cette édition font dans l’engagement avec passion», nous dira le réalisateur américain James Gray (The Yards, La Nuit nous
appartient, Two Lovers), membre du jury du Festival international du film de Marrakech, qui se déroule du 30 novembre au 8 décembre.
Marrakech
De notre envoyé spécial
parle arabe et hébreu. Un film poignant
et intense.
PHOTO : D. R.
PHOTO : ?????
A
ffectivement, des
films comme Rhino
Saison de Bahman
Ghobadi, traite de la
révolution islamique
iranienne en 1979,
Les Chevaux de Dieu, d’attentats suicides à Casablanca, Road To Kabul,
la guerre en Afghanistan, ou encore
A Hijacking de Tobias Lindholm. Un
long métrage qui a été salué par le
public. Et puis, les larmes de l’une des
membres du jury, Marie-Josée Croze,
à la fin de l’ultime projection de la
compétition officielle. A Hijacking
est un thriller psychologique saisissant d’une telle intensité d’une histoire vraie. Celle d’une prise d’otages
d’un cargo danois, The Rozen, par
des pirates somaliens dans l’Océan
indien. Et où la vie de sept membres
de l’équipage ne vaut rien. Et pour
cause ! La négociation, pour ne pas
dire le «marchandage» de la rançon.
Un film qui a changé la donne de la
compétition ! Il figure parmi les favoris. Ainsi, le film
du réalisateur libanais, Ziad
Doueri, intitulé L’Attentat n’est autre
que l’adaptation du best-seller éponyme du célèbre écrivain algérien
Scène du film «A Hijacking»
Yasmina Khadra publié en 2005. Le
pitch ? Dans un restaurant de Tel Aviv,
une femme fait exploser une bombe
qu’elle dissimule sous sa robe de grossesse. La majorité des victimes sont des
enfants. Toute la journée, le docteur
Amine, Israélien d’origine arabe, opère
les nombreuses victimes de l’attentat.
Au milieu de la nuit, on le rappelle
d’urgence à l’hôpital pour lui annoncer
que la kamikaze est sa propre femme.
Refusant de croire à cette accusation,
Amine part en Palestine pour tenter
de comprendre. L’Attentat, produit par
Rachid Bouchareb (Little Senegal, Indigènes, Hors-la-loi) qui sortira en mai
2013, est porté par l’acteur Ali Suliman
campant Amine. Un rôle torturé. Dans
un incessant aller-retour entre flashback et présent, le personnage d’Amine
se lance dans une quête, pour ne pas
dire enquête initiatique qui le mènera
à Naplouse. Et ce, à la recherche de la
fameuse vidéo revendiquant l’attentat
qu’enregistrent les kamikazes avant.
Car Amine est convaincu que son
épouse n’a pas commis cet attentat
suicide.
Aussi, est-il confronté à la réalité âpre,
dramatique et mortifère du conflit
israëlo-palestinien. L’Attentat est esthétiquement filmé et très fluide, où l’on
ATTENTION TALENT !
Le nouveau long métrage du réalisateur
de la nouvelle vague marocaine, Nourreddine Lakhmari, révélé par Casanegra, est intitulé Zéro. Une intrigue
policière plongeant un inspecteur,
Zéro, incarné par le flegmatique Younès
Bouadès dans un «character» crédible.
Une histoire d’un flic ripou fréquentant un monde interlope marqué par la
corruption, le vice, le sexe, la drogue…
De front, Nourredine Lakhmari dévoile
une certaine hypocrisie de la société.
Une brillance et du talent à revendre !
Mais les digression et autres longueurs
et langueurs sont de trop. I.D. (Identité)
de Kamal K. M. (Inde) est empli d’humanisme et générosité. Et puis, une immersion dans un bidonville de Mumbai.
Marion Song de Paul Andrew Williams
avec la nouvelle sensation britannique
qui ne cesse monter, Gemma Arterton
(Quantum Of Solace, Prince Of Persia,
Tamara Drewe), Terence Tramp (Wall
Street, Yes Man) et Vanessa Redgrave
est un film portant sur la gérontologie.
Une belle histoire chagrine, lacrymale
et chorale irradiée par la grâce de
Gemma Arterton, et bien sûr la justesse
d’interprétation de Vanessa Redgrave et
Terence Stamp.
K. Smaïl
35e ÉDITION DU
FESTIVAL DU CAIRE
La comédienne algérienne, Adila
Bendimerad, a remporté le prix
de la meilleure actrice de la 35e
édition du Festival international
cinématographique du Caire, qui
s’est achevé jeudi, rapporte la
presse égyptienne en ligne. Héroïne
du film Le repenti, du réalisateur
algérien Merzak Allouache, Adila
Bendimerad a remporté ce prix dans
le cadre du concours arabe des longs
métrages romancés. Le film égyptien
Winter of Discountent de Ibrahim
El Batout a décroché le prix du 35e
festival, tandis que le film marocain
Les mécréants de Mouhcine Basri a
remporté le prix Neguib Mahfûz du
meilleur film arabe. Le prix Isis du
meilleur comédien a été attribué au
Koweitien Saâd Al Faraj pour son film
Tora Bora. Rendez-vous à Kirouna,
le film français d’Anne Novion a
remporté la Pyramide d’or, tandis
que la Pyramide d’argent (prix du
jury) est revenue à L’industriale de
l’Italien Giuliano Montaldo. Dans la
catégorie du Concours international
des droits de l’homme, le jury a
remis le prix de la Place Tahrir au
film polonais Roza de Wojciech
Smarzowski. Le réalisateur et
l’équipe de travail du film chinois
Full Circle, de Zhang Yang, a reçu
une attestation de reconnaissance.
Dans le cadre de ce festival, une
cérémonie a été organisée à
l’occasion du cinquantenaire de
l’indépendance de l’Algérie au cours
de laquelle le film Les cinéastes de
la liberté de Saïd Mehdaoui a été
projeté. 125 films de 66 pays ont
participé à cette manifestation. APS
PUBLICITÉ
Adila Bendimerad
remporte le prix de
la meilleure actrice
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 21
C U LT U R E
PUBLICATION. L’HÉRITAGE DU CHARBONNIER
DE BOUDJEMAÂ KARÈCHE
FESTIVAL CULTUREL
MAGHRÉBIN DE MUSIQUE
ANDALOUSE
Hommage au scénariste
Mohamed Bouamari
Une clôture
en apothéose
● Quel meilleur hommage à rendre à un ami disparu que celui de transcrire sur du papier
A
deux, leur apogée dans les années 1970, commencèrent à décliner dès la fin des années 1980, pour
mourir au début des années 2000.» L’incipit du livre
s’ouvre sur l’annonce du décès du regretté cinéaste
avec, en prime, son lot de souvenirs personnels. Tel
un chapelet que l’on déroule, Boudjemaâ Karèche remonte loin dans le temps et dans l’espace. Il ègrenne
des souvenirs révolus à jamais. Il se remémore
avec un pincement au cœur et avec exactitude les
moments de complicités et d’amitiés partagées avec
son défunt ami. Un ami qu’il a connu en 1967, plus
exactement à la terrasse de la Brassserie des Facultés d’Alger. Le brillant parcours de Bouamari est
revisité avec force détails. Des haltes heureuses au
niveau de certaines wilayas du pays et à l’étranger
sont à l’honneur. Les déplacements effectués pour
les besoins de la présentation et la promotion de
certains films de Mohamed Bouamari, qui a réussi
à introduire quelques-uns de ses films dans certains villages socialistes dans les années 1970. Sa
passion était si intense pour le cinéma qu’il réussit
avec élégance, tout au long de sa vie, à surmonter
les problèmes liés à sa profession. Lors d’une
vente-dédicace organisée dernièrement à la salle
Mohamet Zinet de Riad El Feth, Boudjemaâ Karèche a déclaré modestement qu’il «a essayé de
rendre avec autant de franchise possible, parce
que j’ai bien sûr arrangé les histoires en écrivant,
ce souvenir de la forte impression qu’il dégageait
sur moi, car il n’arrêtait pas de parler et uniquement du cinéma sous toutes ses coutures.» Un
livre qui ne laissera pas insensible le potentiel
lecteur de par les informations intéressantes
apportées sur un homme hors du commun. Il est
à noter, par ailleurs, que l’essai L’Héritage du charbonnier est agrémenté de la riche filmographie du
défunt, ainsi que de quelques photographies réalisées
en noir et blanc.
Nacima Chabani
L’Héritage du charbonnier,
vie et œuvre de Mohamed Bouamari.
Edité à compte d’auteur.
194 pages / Novembre 2012.
BOUZIANE BENACHOUR. Directeur de la communication du Festival
d’Oran du film arabe
«Pour la première fois, le public donnera
son prix au meilleur documentaire»
La sixième édition du Festival d’Oran
du film arabe (Fofa) se déroulera du
15 au 22 décembre 2012. Treize
longs métrages et quatorze courts
métrages seront en compétition. Les
projections auront lieu dans les salles
Saâda, Maghreb et la cinémathèque
d’Oran. Le journaliste, écrivain et
dramaturge, Bouziane Benachour,
directeur de la communication du
festival, détaille le programme de la
principale manifestation
cinématographique du pays.
Propos recueillis par
Fayçal Métaoui
Le Festival d’Oran du film arabe entre dans
sa sixième année. Qu’est-ce qui marque l’édition
2012 ?
Nous avons sélectionné treize longs métrages
cette année pour la compétition officielle. Il s’agit
entre autres de El Oustad (Le professeur) de
Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie), 33 jours de
Djamel Chourdji (Liban), Tora Bora de Walid Al
Awadi (Koweit), Al Joumaâ el akhir (Le dernier
vendredi) de Yahia Al Abdallah (Jordanie), Tanoura
Maxi de Joe Bou Eid (Liban), Al Chiraâ ou Al assifa
(Les voiles et la tempête) de Ghassan Chamit (Syrie),
Lama chouftak (Lorsque je t’ai vu) de Annie Marie
Jacer (Palestine), El Khourouj ila anahar (Sorti
au jour) de Hala Lotfi (Egypte), Cinquième corde
de Selma Bergache (Maroc), Al Chawk de Khaled
Elhaggar (Egypte)… L’Algérie sera représentée
par Yema de Djamila Sahraoui, et Parfums d’Alger
de Rachid Benhadj. Certains réalisateurs seront
présents à Oran. Pour la compétition des courts
métrages, l’Algérie sera en course avec trois films,
dont Al Jazira (L’île) de Amine Sidi Boumediène
(film primé au dernier festival international d’Abu
Dhabi, ndlr). Pour les autres courts métrages, on
peut citer Al yadou al yousra (Maroc), Al tariq
(Syrie), Woujouh (Jordanie), Al basira (Emirats
arabes unis)… Le jury court métrage sera présidé
par le jeune cinéaste Mounes Khamar, et le jury
long métrage par l’universitaire et chercheur Hadj
Miliani. Hadj Miliani, qui enseigne à l’université de
Mostaganem, fut parmi les fondateurs des fameux
ciné-clubs.
Qu’en est-il des films documentaires ?
Pour la première fois, le public donnera son
prix au meilleur documentaire. Une dizaine de
documentaires sont en compétition. Ils représentent
l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Palestine.
Nous avons prévu, à l’occasion de la célébration
par l’Algérie du cinquantième anniversaire
de l’indépendance, le panorama du film
révolutionnaire avec la projection de onze longs
métrages, tels que L’épopée de Cheikh Bouamama,
Ben Boulaïd, Zone interdite, La Bataille d’Alger…
C’est donc une manière de se souvenir de la lutte
pour la libération du pays. En solidarité avec Ghaza,
nous avons programmé une série de courts métrages
à la faveur de la présence du réseau de cinéastes
palestiniennes Shashat.
Il est prévu également, comme l’année
passée, des débats et des cycles de formation...
Effectivement. Il est prévu un colloque
scientifique sur l’image, la mémoire, l’histoire et
la révolution. Il se tiendra au niveau du CRASC
(Centre national de recherche en anthropologie
sociale et culturelle). C’est une manière d’intégrer
l’université au festival. La parole sera donnée à des
historiens, comme Fouad Soufi, qui vont intervenir
sur le cinéma et la Révolution. Des documentaristes
et des cinéastes vont débattre de la question.
Il s’agit notamment de Brahim Hadj Slimane,
Amar Belkhodja, Belkacem Hadjadj, Abderrazak
Helal… Une table ronde sur la critique sera animée
par Mohamed Bensalah, en présence notamment
du cinéaste Ahmed Rachedi et des spécialistes
étrangers. Par ailleurs, un hommage sera rendu
cette année à Boualem Bessaih, à Zohra Drif et à
Azzeddine Mihoubi. Azzeddine Mihoubi est le
scénariste du film Zabana ! de Saïd Ould Khelifa. Et
il ne faut pas oublier que Boualem Bessaïh a écrit le
scénario du film sur Cheikh Bouamama. Le festival
a décidé également d’honorer à titre posthume les
comédiens Sirat Boumediène et Rachid Fares, la
dame du théâtre et du cinéma Keltoum, l’actrice
Nouria Kasderli, l’universitaire et critique Mohamed
Ben Salah, l’ancien directeur de la Cinémathèque
d’Oran El Hadj Bensalah, le cinéaste français René
Vautier et Gillo Pontecorvo (le réalisateur italien
de La Bataille d’Alger, ndr) qui sera représenté
par son fils et son épouse. Parallèlement, le théâtre
régional d’Oran arbitrera des ateliers de formation
en présence de professionnels algériens, iraniens et
belges.
F. M.
Hamidou avec le chanteuse portugaise Cristina Branco
L
a 6e et dernière soirée de la 4e édition du Festival maghrébin de musique andalouse de Koléa (Tipasa), qui s’est
achevée très tard dans la nuit du jeudi à vendredi dernier, a
atteint son apogée grâce à la magistrale démonstration artistique et musicale du chanteur Hamidou. Sa prestation a duré
environ 95 minutes. Le chanteur algérien était accompagné
par une pléiade de musiciens, avec à leur tête le talentueux chef
Abdelhadi Boukoura. Il a interprété de l’andalou, du haouzi
et du chaâbi. Des rythmes musicaux qui ont été appréciés et
fait vibrer une foule impressionnante de mélomanes venus
des wilayas environnantes. Les youyous stridents des femmes
donnaient une atmosphère particulière à cette seconde et dernière partie de la soirée de clôture du festival. Un photographe
professionnel, de surcroît mélomane, emballé, enivré de bonheur et de joie tenait son appareil et a abandonné son corps aux
rythmes des airs musicaux et des chants, superbement exécutés par les artistes sur une scène où les couleurs s’enchaînaient,
afin de donner plus de relief à cette ambiance conviviale et
chaleureuse. Un vieil homme, coiffé de sa chéchia, «client
potentiel» des festivals de musique andalouse à Koléa, surgit
au pied de la scène afin d’exécuter des lents pas de danse et
suivait le tempo de l’orchestre. Applaudissements, youyous
et flashes des photographes suivaient la prestation inattendue
de cet «artiste». Ahmed Gana, l’un des organisateurs discrets
du festival, a transformé les coulisses en une piste de danse.
A l’abri des regards du public, il a laissé son corps tanguer en
parfaite harmonie avec les «incessantes vagues» des airs musicaux produits par les 11 différents instruments de musique.
Labri Nordine, l’homme à tout faire de cette manifestation,
pilier local du festival, s’occupait des artistes en plein travail
sur la scène, en leur distribuant les bouteilles d’eau et du miel
pour Hamidou. La troupe observait Hamidou «butiner» dans
un bocal de miel, afin de «huiler» ses cordes vocales. Le
commissaire du festival, Benblidia Hamid, les yeux dissimulés
par une paire de lunettes noires, assis au 1er rang, moins bavard
que d’habitude, savourait ces moments magiques du festival
et l’ambiance qui y régnait. Les absences des autorités et de
quelques artistes lors de cette 4e édition du festival ne sont pas
passées inaperçues. Le jeune Ramy Menadi, jour de son anniversaire, entouré par ses parents, était aux anges, lui l’artiste
en herbe au sein d’une association musicale de Cherchell. Le
chanteur Hamidou a laissé une forte impression et beaucoup
d’émotions chez les nombreuses familles venues de Blida,
d’Alger et de Cherchell, à l’issue de son sublime passage. La
chanteuse portugaise, Cristina Branco, est venue pour la 3e fois
en Algérie. Elle a bercé l’assistance durant la première partie
de cette soirée au rythme du fado, un style musical venu du
Brésil. Accompagnée par Eurico Dionisio (guitare portugaise),
Bernardo Morera (contrebasse) et Ricardo Dias (piano - accordéon), Cristina Branco, crispée et timide lors de sa prestation,
a pu imposer un style musical allant du fado en passant par
le tango et le jazz, que le public écoutait religieusement.
Kiyoshi Wada, conseiller auprès de l’ambassade du Japon
et son épouse ont découvert Koléa à travers cet événement
culturel. «Le public de Koléa a été merveilleux, j’ai chanté
des histoires d’amour durant mon récital», nous a déclaré
Cristina Branco à l’issue de son tour de chant, au moment où
elle croisait Hamidou concentré avant de monter sur scène.
L’entame de cette dernière soirée de la 4e édition du festival
a mis du temps à débuter. Les organisateurs ont rendu un
hommage à l’un des monuments de la musique andalouse, le
cheikh Kaddour Darsouni. Fatigué, il ne pouvait effectuer le
déplacement de Constantine jusqu’à Koléa. L’animateur de
l’ENTV, présent pour la 1re fois au festival, s’est illustré par
quelques bourdes durant ses prestations. Des erreurs qu’il faut
mettre à son manque d’expérience. Il est minuit 45, l’heure où
Benblidia Hamid donnera rendez-vous aux mélomanes pour
la 5e édition. Les familles souhaiteraient découvrir d’autres
talents algériens et maghrébins en 2013. Un vœu à exaucer.M’hamed H.
PHOTO : D. R.
des souvenirs révolus à jamais.
vec L’Héritge du charbonnier, vie et œuvre de
Mohamed Bouamari,
l’auteur Boudjemaâ
Karèche revient à travers
son essai sur des moments de complicité et de partage vécus en
compagnie de son regretté ami, le cinéaste
Mohamed Bouamari. Ce dernier est décédé,
en décembre 2006, d’une crise cardiaque. Il
se fait remarquer, en 1973, avec son premier
long métrage Le Charbonnier. Un film qui
sera récompensé du Tanit d’argent à Carthage,
et du prix Georges Sadoul à la Semaine internationale de la Critique à Cannes. Le texte des
plus fluides et visuellement aéré, Boudjemaâ
Karèche décline son essai sous la forme d’un
film bien ficelé. Et il en connaît un bout sur
l’univers cinématographique, puisqu’il a occupé
pendant trente-quatre ans le poste de directeur
de la Cinémathèque d’Alger. Dans l’avant-propos, Boudjemaâ Karèche explique le pourquoi
et le comment de la publication d’un tel livre.
D’emblée, il tient à préciser que les quelques
textes qu’il livre aujourd’hui se rapportent à
des moments, à des situations vécues avec le
réalisateur. «Ces moments sont vrais et ils nous
permettent de rendre compte de la façon la plus fidèle
et sincère possible ce qu’était cet immense créateur.
Notre tâche est certainement ardue et difficile, mais
nous la savons aussi utile et précieuse… Une réalité
nous saute aux yeux aujourd’hui, celle de constater
que le cinéma algérien et Mohamed Bouamari ont le
même âge. Comme notre cinéma, Mohamed est né à
ce métier au début des années 1960, ils eurent, tous
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 24
COLLOQUE
ASSOCIATION LES AMIS DE ABDELHAMID BENZINE
50 ans de médias algériens
Histoire, réalités et défis de liberté d’expression
HOMMAGE
PHOTO : D. R.
L
’association «Les amis de Abdelhamid Benzine» organisera,
le 9 mars 2013 à Alger, un colloque sur l’évolution des médias
algériens durant ce premier cinquantenaire de l’indépendance
de l’Algérie. Alternant annuellement colloques, séminaires et prix
de journalisme Benzine depuis 2004, l’association a déjà organisé
successivement des rencontres de débat et de réflexion centrées
sur les thèmes : «L’Etat» (2005), «L’esthétique» (2007), «Alger
républicain à l’épreuve de la libéralisation de la presse» (2009) et
«Les robes noires au front, avocats des militants de l’indépendance
nationale» (2011). Les travaux de ces colloques ont été publiés
dans des ouvrages collectifs, disponibles en librairie et auprès de
l’association.
La rencontre, projetée pour les 9 et 10 mars 2013, est fondée sur
les idéaux et le combat qui ont été le principe de la vie de Abdelhamid Benzine : patriote combattant de l’Armée de Libération
nationale, communiste et journaliste chevillé à l’émancipation
de la société algérienne contre toutes les formes de domination.
Inspirée de l’œuvre de Benzine, la trame proposée au «menu» du
colloque de 2013 est volontairement ouverte par sa diversité de
thèmes. Enseignants, chercheurs et professionnels des médias sont
sollicités pour proposer des sujets d’intervention, en langues arabe,
tamazight et française. Nous souhaitons que cette rencontre soit un
moment d’inventaire critique sur l’évolution des médias algériens
depuis l’indépendance et les questions les plus actuelles relatives à
la liberté d’expression et de communication, en particulier celles
induites par les usages des nouveaux médias au sein de la société
algérienne. Cette trame suggère les axes suivants : au sein de
chaque axe, plusieurs sujets de communication peuvent être proposés en sujets d’intervention (20 minutes maximum).
Abdelhamid Benzine
1- Evolution des médias algériens de 1962 à 1990 : état des
lieux ; recouvrement de la souveraineté nationale et mise en place
du cadre de la liberté d’expression.
2- Loi sur l’information de 1982 et dispositifs réglementaires du
monopole de l’Etat mis en place après l’indépendance (entreprises,
profession, etc.) ; les dispositifs et formes de censure et d’autocensure.
3- Régulation depuis la loi de 1990 et évolution de la presse de
droit privé ; la loi sur l’information de 1990 et l’expérience de
régulation par le CSI ; les freins au processus d’ouverture démocratique ; le maintien du monopole de l’Etat sur l’audiovisuel.
4- Les réalités de la presse écrite de droit privé ; état des lieux du
champ de la presse : indicateurs et typologie des entreprises et
titres ; les questions de financement et de gestion des entreprises :
quelles ressources et ventilation de publicité ?
5- Le monopole de l’Etat sur l’audiovisuel : les formes diverses
de dérives ; les nouvelles télévisions algériennes off shore et leurs
programmes, notamment d’information : quelles interférences sur
l’opinion publique nationale ?
6- Questions d’organisation professionnelle et de formation au
journalisme ; du MJA au SNJ : réalités et défis de professionnalisation ; questions d’éthique et de déontologie ; questions de formation aux métiers des médias.
7- La loi organique sur l’information de janvier 2012 : contenu,
marges ouvertes et fermetures ; la loi sur l’audiovisuel ; les instances de régulation : de la presse écrite et de l’audiovisuel. Les
propositions de sujets de communication seront envoyées en deux
copies avant le 15 décembre 2012 (en résumé de 1500 signes
environ) par mail à : Belkacem Mostefaoui, professeur à l’Ecole
supérieure de journalisme d’Alger, [email protected] ;
et : Belkacem Ahcène Djaballah, professeur associé à l’Ecole
supérieure de journalisme d’Alger, [email protected]
Hafidh Keramane : un grand militant s’est éteint
l y a quelques jours, nous quittait
Hafidh Keramane, notre frère des
moments glorieux, enthousiastes et
difficiles à la fois. En 1958, lorsque
les autorités françaises décrètent la
dissolution de l’UGEMA – qui déjà
œuvrait en réalité comme organe lié
au FLN – Hafidh rejoint les rangs de
la Fédération de France.
Il est ensuite désigné responsable du
bureau clandestin du GPRA à Bonn
en Allemagne Fédérale, et c’est à lui
que les réfugiés, les évadés de France
et tous les Algériens, s’adressent
pour trouver le chemin de l’Algérie
combattante. Sous le couvert d’une
fonction d’employé à l’ambassade
de Tunisie, il nous servira de point
de ralliement pour renouer le contact
perdu, dès lors que personne d’entre
les responsables de la Fédération ne
connaissait le domicile provisoire et
changeant de l’autre. C’est également
lui qui, disposant des moyens financiers de la Fédération, accueillait les
militants en mission spéciale, évacués pour raison de sécurité, ou pour
PHOTO : D. R.
I
Hafidh Keramane
rejoindre les rangs de l’ALN. Nombreux aussi seront les jeunes militaires déserteurs de l’armée française
qui, devenus plus tard des officiers
supérieurs de notre armée nationale,
n’oublieront pas l’aide qu’il leur fournit alors, pour guider leurs pas hésitants vers les frontières algériennes
et la lutte armée. C’est également par
son intermédiaire que de nombreux
artistes fuyant la France rejoindront
Tunis pour compléter l’équipe du
Théâtre National Algérien. Mais le
comportement de ce «banal employé»
ne tarda pas à éveiller les soupçons de
ses logeurs. Aussi, Son Excellence
l’ambassadeur, se plaint-il amèrement
à l’un d’entre nous d’avoir découvert
dans les caves de l’immeuble un stock
de plastic suffisant pour faire sauter et
l’ambassade et toute la ville de BadGodesberg (dans la proche banlieue
de Bonn où se trouvait le quartier diplomatique). C’était bien Hafidh qui,
ne pouvant résister aux sollicitations
«fraternelles» de Mabed, responsable
de la logistique, avait entreposé cet
arsenal en transit vers la France
et l’Algérie. Son activité ne put
évidemment échapper aux services
spéciaux de renseignements français
en Allemagne. Aussi fut-il ciblé par
«La Main Rouge» qui, en mitraillant
la sortie de l’immeuble devait blesser
Fadhila Sahraoui et Aït Ahcen qui,
gravement atteint, mourut à Tunis
quelques mois plus tard. Hafidh allait
également endosser la responsabilité
de signer La Pacification, ouvrage de
compilation sur les témoignages de
tortures en Algérie recueillis par la
Commission de presse et dont Kateb
Yacine ordonna les chapitres et rédigea la présentation. Le livre — que la
réputation du gouvernement colonial
ne pouvait supporter — sera maquillé
par les services spéciaux français en
colis explosif adressé aux Européens
amis du FLN, dont le professeur belge
Laperche, qui sera tué sur le coup.
Mais ces actions criminelles et les
menaces réitérées n’empêcheront pas
Keramane et son fidèle compagnon
Mouloud Kacem de poursuivre leur
action d’information sur les buts de
la guerre de libération et les atrocités
de l’armée d’occupation en Algérie.
Le gouvernement gaulliste n’a pas
manqué alors d’invoquer la solidarité
de l’OTAN pour exiger l’arrestation
de ces «Français-musulmans hors-laloi». Ce à quoi le chancelier Adenauer
finit par se résoudre. Mais l’audience
de Keramane avait atteint les sphères
dirigeantes de la République fédérale
et sur l’intervention énergique de
Avis aux notaires
Mme Ahmed Harga Samia, épouse Benferhat,
associée dans la société à responsabilité limitée
ALGERIAN SHIPPING AGENCY &
BROKERAGE Sarl
sise 17 boulevard Mohamed Boubella, BEO, Alger
fait opposition contre toute procédure ou action
quelle que soit sa nature relative à cette société en
raison d'un litige entre les associés.
L'associée Mme Ahmed Harga Samia
Part. Loue
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avec 13 bureaux- showroom
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plus un hangar de 340m2
en charpente métallique,
mitoyen de l’immeuble.
Tél. : 0661 55.57.84
notre ami Hans Jürgen Wischnevsky,
nos deux compatriotes vont être très
tôt libérés.Il faudra bien qu’un jour
l’histoire révèle l’action de tous ceux
qui, dans l’ombre de la clandestinité, ont porté au sein de l’opinion
européenne la voix de l’Algérie combattante et permis ainsi au FLN de
bénéficier au moment opportun de
la compréhension de son action et de
l’aide des démocrates occidentaux,
contraignant ainsi la puissance coloniale à reconnaître la légitimité de
notre combat.Hafidh Keramane était
l’un de ces artisans. Son action a été
aussi discrète qu’efficace. Comme
beaucoup de ces hommes, il est parti
dans la discrétion.Nous sommes sûrs
que depuis là où ils sont, Abdelkrim
Souici, Kaddour Ladlani et Saïd
Bouaziz, les membres du Comité
fédéral aujourd’hui décédés, mêlent
leurs voix à la nôtre pour dire à Hafidh : adieu frère, mission accomplie.
Ta place est parmi les Justes que Dieu
accueille en son vaste paradis.
Omar Boudaoud/ Ali Haroun
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El Watan - Samedi 9 décembre 2012 - 25
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Consolidation 2.Fausses. Natte
3.Pronom interrogatif. Loi du milieu 4.Coule en Suède. Muse
de l'Elégie. Chambre chaude 5.Indolents. Ruban froid de Russie 6.Rend hommage à. C'est-à-dire. Monnaie ancienne de
Chine 7.Rivière d'Asie. Poutre. Courroux 8.Règle d'architecte.
Dépôts laissés par les eaux. Contracté 9.Ferme et un peu élastique à la palpation. Thymus de veau 10.Partira. Aire de lancement. Voie sanguine 11.Gent. Rassemblé 12.Bouche
d'évacuation. Pouffe. Poitrine 13.Note. Pleine de joie. Courroie 14.Futur grenouille. Amener vers soi 15.Lieu de retraite.
Commence. Possessif.
Quinze sur 15
1
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N° 3375
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Tout Codé
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L
V
A
A
T
D
N° 3375
Définition
du mot encadré
L
N
V
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C
B
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M
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L
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S
D
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L
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A
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A
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E
III
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IV
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10
VII
VIII
8
IX
9
X
HORIZONTALEMENT
10
13
I- Pertes de contact avec la réalité. II- Partie entaillée au
bord. III- D’une douceur agréable - Coquille. IV- Point
vrai. V- Sortie de la rose - Enivrée. VI- Essai. VII- Marque
la matière - Cancans. VIII- Perroquet. IX- De là - Sont en
tête. X- Partie d’une œuvre - Fin de verbe - Accord
espagnol.
14
VERTICALEMENT
11
12
15
VERTICALEMENT : 1.INFRUCTUEUSES 2.MARATRE. ANONS 3.
PIE. EETION. CUIT 4.LARD. MAT. OPALE 5.IDEALEMENT. RU
6.CE. MA. EMUES. PIS 7.ASCESES. IROISE 8.ET. USANT. ZN 9.
IGNARES. AIN 10.ORAN. TENTATION 11.NIRVANA. IENA 12.ODES.
ROESTI. SU 13.ET. RAS. GRIS 14.USNEE. ONAN. SE 15.AIR.
ACROPOLES.
RÈGLE DU JEU
Biffer tous les mots de la
liste que vous retrouverez
dans la grille, en utilisant
tous les sens possibles. Les
lettres qui n'auront pas été
cochées serviront à former
le mot défini ci dessous.
ADMISSION - ARABLE - BALLE - BANC
CAUSER - COLLUSION - DEMOLITION
DISSIDENT - ECHASSIER - EMBALLAGE
FETE - GEOMETRE - GREFFER - HASARD
HEURE - INHUMAIN - INSTABLE - LAVOIR
MARITIME - MENOTTE - NIVEAU - NOCE
ONDE - OSMOSE - PAIEMENT - PATINAGE
RENCONTRE - RUCHE - SALADE - SENIOR
TROMPERIE - TIMBRE.
DÉFINITION
forcément
Relatif au service
funèbre (9 lettres)
inoffensif
Solution Biffe Tout
précédent :
GRAVITER
9
5
VI
6
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
6
4
V
5
Partie inclinée d’une rue, d’une route, d’une voie de chemin de fer.
1
3
II
3
N° 3375
O
P
A
O
I
E
E
S
E
S
I
C
M
M
S
2
I
2
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT :
1.IMPLICATION. ETA 2.NAIADES. GRIOT 3.FRERE. CANARD. UR 4.
RA. DAME. ANVERS 5.UTE. LASER. ASANA 6.CREME. ETE. SEC
7.TETAMES. STAR. ER 8.ITEM. ON 9.EGO. NUISANCE. OP 10.
NOTERAIT. SONO 11.SA. SONNAIT. AL 12.ENCAS. IT. TEIGNE
13.SOUL. PS. GIN 14.NIERIEZ. OASIS 15.EST. US. NON. USER.
Biffe Tout
N°3374
Par M. IRATNI
7
VERTICALEMENT : 1.Interventions orales du procureur 2.
Gouet. Boisson de pub. Cancans 3.Libre, à Londres. Mesure
itinéraire. Attirer par des moyens publicitaires 4.Mis pour fou.
Vaut de l'or. Pronom. Obtenu. possessif 5.Rapt. Moyen de
transport 6.Bramera. Le mot de la fin. Fin de verbe 7.Réfléchi.
Causticité. Bassin maritime 8.De même température. Terme
9.Pronom. Ville de Thuringe. Pays 10.Petite patronne. Protozoaire. Lettre grecque 11.Va sans but. Voies en ville. Thulium 12.Porter sur soi. Massacre en masse 13.Vieil échangiste.
Mesure de mandarin. Abjurer 14.Points opposés. Non doublée. Genre de chant. Naturels 15.Ombrageuse. Etre du futur.
Mots Croisés
10 11 12 13 14 15
jouer au
plus fin
-
1- Indifférence. 2- Nettoyées à fond - Dépression africaine.
3- Feux de route. 4- D’une pâleur et d’une maigreur
maladives - Maillage. 5- Sont portées bêtement - Il fait le
point. 6- Symbole chimique - Fruit comestible. 7- Dextérité
- Soustraire. 8- Repas excellent et abondant. 9- Plante
annuelle - Plateaux de tournage. 10- Chien.
SOLUTION N° 3373
HORIZONTALEMENT
I- ESCAGASSER. II- VARIETE - TE. III- IBIS ONT. IV- NOM - INAPTE. V- CREUSET - UR. VIEDEN. VII- ME - CE - IODE. VIII- ERMITES - IR.
IX-UN - USINE. X- TARENTULES.
VERTICALEMENT
1- EVINCEMENT. 2- SABORDER. 3- CRIMEE - MUR.
4- AIS - UNCINE. 5- GE - IS - ET. 6- ATONES - EUT.
7- SENAT - ISSU. 8- TP - FO - IL. 9- ET - TU - DINE.
X- REVERBERES.
Fléchés Express
lances
combat
singulier
lettres de
dédain
poison
N° 3375
alcaloïde
relatif
robes
nettoya
fleuve
africain
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habit
indien
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stupéfait
dangers
personnel
réitère
préposition
peines
mince
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genres
page de
journal
grugé
affluent du
Danube
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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
c’est nickel
feuilleté
phase
lunaire
largeur
de tissu
SETON - TONY SCOTT
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : TOUSSOTER / RETOURNE / IRLANDAIS / EEN / OINT / AS / BAIN /
POURRIR / TOLLE / OUR / NE / TANTE / IDOLE / SIC / ADOS / LO / ANUS / OTER / TC / SOURD.
VERTICALEMENT : CORRESPONDANT / UELE / OLEODUC / ISTANBUL / LOS / SON /
ARETES / BOUDOIR / OO / TRAINIONS / TU / VENIN / RUTILER / RESTE / RECORD.
tensions
douloureuses
de l’anus
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El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 28
L’ÉPOQUE
ON VOUS LE DIT
COULÉE DE BOUE À ILLILTEN (TIZI OUZOU)
Les étudiants architectes
de Chlef en grève
Les étudiants du département d’architecture et
d’urbanisme de l’université Hassiba Ben Bouali de Chlef,
observent une grève illimitée depuis lundi dernier. Ils
revendiquent l’accès au master, estimant que les
débouchés sont limités, voire inexistants après la licence
dans la filière. Ils demandent donc à poursuivre leurs
études en master, comme cela été fait pour les étudiants
d’autres spécialités, notamment ceux de l’Institut national
de l’EPS du même établissement. Les grévistes semblent
déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu’à la
satisfaction de leurs revendications.
Les villages
de nouveau menacés
Les douaniers de l’aéroport 8 Mai 1945 de Sétif ont saisi,
jeudi dernier, aux environs de 15h, 1300 unités de sousvêtements dissimulés dans des cabas. Le propriétaire de
ces effets est un Franco-Algérien de 42 ans, qui avait fait le
voyage Lyon-Sétif à bord d’un vol régulier d’Air Algérie.
Intrigué par le comportement et la nervosité du voyageur,
les douaniers décident de passer au crible les bagages du
«suspect», et ont découvert le pot aux roses, une
dissimulation de professionnel, car ayant pris le soin de
compresser (sous pression) sa marchandise. Constituée de
produits haut de gamme, dont la valeur est estimée à de
plus de 4000 euros, la prise sera, nous dit-on, vendue aux
enchères pour le compte du Trésor public.
Démantèlement de dangereux
réseaux de vol de véhicules
Les services de sécurité ont démantelé, à travers le pays,
de dangereux réseaux de vols de véhicules et déféré leurs
éléments devant la justice. Un communiqué de la cellule
de communication et d’information de la Direction
générale de la Sûreté nationale (DGSN) a indiqué,
vendredi, que les services de la police judiciaire relevant
de la sûreté de la wilaya d’Alger ont démantelé plusieurs
réseaux spécialisés dans le vol de véhicules. 24 individus
ont été appréhendés et déférés au parquet dans le cadre
de cette opération, précise la même source, ajoutant que
11 d’entre eux ont été placés en détention préventive et 3
autres sous contrôle judiciaire. 13 véhicules volés ont été
récupérés, ajoute le communiqué .
13 morts et 249 blessés dans
des accidents de la circulation
13 personnes ont trouvé la mort, et 249 autres ont été
blessées dans 229 accidents de la circulation, au niveau
des zones urbaines, durant la période allant du 27
novembre au 3 décembre, d’après un bilan de la Sûreté
nationale. La même source a fait état d’une baisse du
nombre d’accidents (-6) et de blessés (-14), alors que le
nombre de décès a augmenté (+5), par rapport à la
semaine dernière. La wilaya de Sétif a enregistré le plus
grand nombre d’accidents (15), suivie des wilayas de
Mascara et Biskra (11), puis Béjaïa et Béchar (10). L’excès
de vitesse, les dépassements dangereux, l’inconscience
des piétons et le non-respect de la distance de sécurité
restent à l’origine de 92,14% de ces accidents, selon les
services opérationnels de la Sûreté nationale. Les services
de la Sûreté nationale appellent les usagers de la voie
publique, notamment les conducteurs, à respecter le code
de la route et à éviter les excès de vitesse, souvent à
l’origine des drames routiers.
Congrès maghrébin
de neurologie à Alger
Le 7 e Congrès maghrébin de neurologie aura lieu à Alger du
13 au 15 décembre prochain.
La neuro-oncologie, la démence et les actualités
thérapeutiques seront les thèmes de cette édition qui va
regrouper près de 400 praticiens spécialistes.
HORAIRES
DES PRIÈRES
Alger et ses
environs
DIMANCHE 9/12/2012
Dohr………… 12:41
Asser……….. 15:14
Maghreb….. 17:37
Îcha……....... 19:02
LUNDI 10/12/2012
Fadjr…….......06:10
El Watan - Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse”
au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88
PHOTO : D. R.
Grosse saisie à l’aéroport de Sétif
L
es habitants des villages
Aït Aïssa Ouyahia et
El Had, chef-lieu de la
commune d’Illilten, (70 km
au sud de Tizi Ouzou), ont
été tirés de leur sommeil,
dans la nuit de vendredi à
samedi, par des bruits sourds
provenant du mont Azrou
n’Thour (1800 m d’altitude)
qui surplombe la localité. Les
villageois craignent de revivre
le cauchemar du mois de mai
dernier, lorsqu’une coulée
boueuse chargée de rocaille
et de troncs d’arbres dévalait
dans un talweg étroit, menaçant les habitations situées
en aval.
Le
domicile
de
Koucila se trouve sur les
berges de l’oued qui devrait
contrevenir la coulée. «Hier,
dans la nuit, les habitants
commençaient à entendre
des bruits bizarres provenant
de la montagne. Quelques
minutes plus tard, l’eau commençait à ruisseler dans
l’oued, de plus en plus épaisse
et rapide. Elle était chargée
de boue», raconte ce jeune
villageois. Pour l’heure, il n’y
a pas eu d’évacuation de la
population, a-t-on appris hier.
Des travaux ont été entrepris par des villageois avec
les moyens de l’APC pour
déboucher le canal afin de
permettre l’évacuation de la
coulée boueuse. Rappelons
que des travaux avaient été
engagés l’année dernière
pour rétablir le réseau d’eau
potable, l’élargissement du
lit de l’oued, le confortement
des maisons touchées par
la coulée, la consolidation
des berges et la construction
d’une digue afin de parer à
d’éventuelles autres coulées
de boue.
Mais les habitants affirment
que les travaux effectués
n’ont pas résolu le problème,
puisque le pont enjambant
le CW253, qui relie Illilten
à Akbou (Béjaïa), a été une
nouvelle fois obstrué par des
roches et des troncs d’arbres
charriés par la coulée. Les
responsables locaux avaient
même sollicité l’année dernière les spécialistes du
Centre national de recherche
appliquée en génie parasismique (CGS) pour analyser
ce phénomène jamais observé
dans la région. Zone d’aléas,
la daïra d’Iferhoune dont relève la commune d’Illilten,
n’est pas près d’en finir avec
ce phénomène.
Contacté par téléphone, l’architecte Aoudj Mohand Akli,
dont le bureau d’études avait
été retenu pour l’élaboration
du Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU)
de la zone d’Iferhounene,
estime : «On s’attendait un
peu à ce que le phénomène
reprenne. Après s’être tarie
quelque temps, l’eau qui était
emmagasinée dans les cavités devait refaire surface à
cause, notamment, des précipitations. Une fois ces cavités
pleines, l’eau ne pouvant plus
avancer, elle exerce une pression sur les parois pour se
libérer en éjectant des tonnes
de boue et de pierres et cela
ne s’arrêtera pas jusqu’à ce
que le lavage soit terminé.»
Nordine Douici
ENSEIGNANTS D’ALLEMAND AUX UNIVERSITÉS ALGÉRIENNES
Séminaire de formation
didactique
allemand d’échanges universitaires
(DAAD) organise, du 8 au 11 décembre
L2012’Office
à Oran, en coopération avec le ministère
algérien de l´Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique, l’ambassade d’Allemagne et l’institut Goethe à Alger, un séminaire
de formation didactique pour des professeurs
d’allemand aux universités algériennes. Le système d’éducation supérieur allemand, avec plus
de 300 universités, figure parmi les plus renommés dans le monde. Plus de 200 000 étrangers
font des études en Allemagne et les écoles supérieures allemandes entreprennent de grands
efforts pour faire avancer l’internationalisation
des études supérieures en Allemagne. Dans
ce contexte, le DAAD joue un rôle important.
Avec ses programmes de bourses, il ouvre la
voie à l’échange entre étudiants et scientifiques
autant qu’aux coopérations des universités allemandes et étrangères. Le DAAD est une institution indépendante, issue des écoles supérieures
Site web : http://www.elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan
Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger.
Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
allemandes avec son siège à Bonn. Chaque
année, le DAAD offre la possibilité à plus de
57 000 boursiers dans le monde d’étudier et de
faire une formation, même continue en Allemagne. Il existe un lectorat de DAAD en Algérie depuis environ 5 ans à l’université d’Oran,
et il est planifié d’ouvrir l’année prochaine
(septembre 2013) deux nouveaux lectorats en
Algérie (aux universités d’Alger et de Sidi Bel
Abbès). Il y a aussi, cette année, une assistante
du DAAD qui est chargée d’accomplir des
tâches communes avec la lectrice à l’université
d’Oran. En avril 2012, le DAAD a organisé,
avec le soutien de l’ambassade d’Allemagne,
l’institut Goethe et la fondation Humboldt,
des journées d’études à Alger, Oran et Sidi Bel
Abbès, auxquelles ont participé plus de 1700
personnes, où les étudiants et les enseignants
algériens ont été informés sur les possibilités
des échanges universitaires et des études en
Allemagne.
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPRECImprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
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15:25 Monk
16:20 Les experts
A bout de course.
17:10 Les experts
Panique sur le grand huit.
18:00 Sept à huit
20:00 Journal
20:50 Robin des bois
16:00 Rugby
17:55 Le geste parfait
18:00 Stade 2
18:50 Vivement
dimanche prochain
20:00 Journal
20:45 Le seigneur
des anneaux
23:25 Les experts :
Manhattan Tragédie
grecqu
01:00 Preuve à l’appui
En quête de vérité
23:40 Faites entrer
l’accusé
01:10 Histoires courtes
02:00 Vivement
dimanche prochain
17:55 Questions pour
un super champion
19:00 19/20
20:15 Zorro
20:45 Les enquêtes
de Murdoch. Coup de
crosse à Toronto
16:10 Un trésor dans
votre maison
18:40 66 minutes : les
histoires qui font l’actu
19:45 Le 19.45
20:05 E=M6
20:50 Capital
21:30 Les enquêtes de
Murdoch La machine à
explorer le temps
00:25 House by the
River
22:45 Enquête exclusive
00:15 Zemmour et
Naulleau
01:40 Le trésor
03:15
M6 Music /
17:45 Personne ne bouge
18:30 Cuisines des
terroirs
19:00 Rolando Villazón
19:45 Arte journal
20:45 Mon père, ce
héros
16:44 Le visiteur de
l’Histoire
17:44 C politique
20:00 Le vinvinteur
20:39 Habitat
insolite : un nouveau
marché immobilier ?
22:25 Donneur
anonyme
23:40 Arte Lounge
00:50 Philosophie
01:15 Antichrist
21:33 C’est notre affaire
22:06 Otages en Irak,
contre-enquête sur leur
libération
23:00 La grande
16:20 Zapping
16:35 Canal Football
Club
17:00 Football
18:50 Plateau Ligue 1
19:40 Canal Football
Club
21:00 Football
16:05 John et les singes
16:45 Les filles d’à côté
Une bonne copine.
19:45 Les filles d’à côté
Un cœur tendre
20:50 New York
police judiciaire Les larmes
22:55 Canal Football
Club
23:15 L’équipe du
dimanche
00:05 Le journal des
jeux vidéo
00:45 Mariée à tout prix
04:00 Les bonus de
Guillaume
04:05 Crossfire
Hurricane
21:40 New York police
judiciaire - Procès
truqué.
22:30 New York police
judiciaire - L’annonce.
23:20 Zone
paranormale
02:15 Les filles d’à côté
Accident.
04:31 Music in the
City
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El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 30
SPORTS
14e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 1
Qui sera champion d’hiver ?
● USMH 1 – CSC 0
à inscrire l’unique but de la rencontre à la 54’,
sur un corner botté par Messaoud. L’Olympique
aurait pu aggraver la marque n’étaient les ratages
successifs du Camerounais Eyenga. De son côté,
le MCO a tenté de refaire son retard, mais il s’est
heurté souvent à une défense locale bien organisée autour de Zaoui et Aouamri.
A. Yechkour
Le nul aurait été plus
équitable
Stade du 1er Novembre (El Harrach)
Arbitres : Saïdi, Abid et Rezgane
But : Yaya (24’) USMH
USMH : Doukha, Boulakhouia, Belkaroui, Yaya
(Touahri 63’), Bounedjah, Tatem (Younès 61’),
Hendou, Elamali, Amada, Azzi, Mekkaoui
Entr. : Bechouche
CSC : Natèche, Boulahya, Belakhdar (Ferhat 71’),
Djillali, Nehari, Ngolo, Gueriche, Boucherit, Naït
Yahia (Hacib 84’), Boulemdaïs, Hemani
Entr. : Lemerre
● JSS 3- JSMB 0
Saoura se rebiffe
Stade du 20 Août 1955 de Béchar
Arbitres : Amalou, Azrine et Bounoua
Averts : Benmohamed (JSS). Mebarki (JSMB)
Buts : Motrani (3’) et Beldjillali (46’ et 92’) JSS
JSS : Séfioune, Benmohamed, Terbah, Bagayoko,
Sébai, Bousmaha, Tebal (Sabouni 86’)
Amri, Tchicou (Belkheïr 62’), Beldjillali, Motrani
Entr. : Hadjar
JSMB : Si Mohamed, Mebarako, Mebarki,
Ch’hima, Laribi (Hamouche 70’), Zerrara, Aït
Fergane (Hadji 64’), Megatli, Boukamacha,
Derrag, Megueni.
Entr. : Alain Michel
Les Béjaouis ont été cueillis à froid dès la 3’ par
le revenant Motrani. Sur un cafouillage suite à
La première
de Sandjak
PHOTO : DR
L’USMH a conforté sa place de leader devant
l’une des équipes les plus en forme cette saison,
le CSC en l’occurrence, en s’imposant par la
plus petite des marges. Un but signé Yaya d’un
geste spectaculaire à la 24’. Peu avant ce but,
chaque équipe avait raté une occasion de scorer.
La seconde période a été plus animée au cours
de laquelle, les Constantinois avaient raté à
deux reprises l’occasion de revenir à la marque,
mais Doukha, bienveillant, s’est interposé avec
brio. La première fois par Boulemdaïs (55’) et
la seconde fois par Naït Yahia (59’). Au vu de
la rencontre, le CSC méritait bien le nul mais
l’USMH a bien su gérer son maigre acquis. Y. T.
● MCEE 0 - JSK 1
Les camarades de Younès confortent leur place de leader
un corner, le numéro 9 des Sudistes crucifie Si
Mohamed. Menés par un public des grands jours,
les joueurs locaux ratent un nombre incalculable
d’occasions en première période. Les Rouge
et Vert semblaient totalement sonnés devant
l’excellent Bagayoko et ses coéquipiers qui ont
développé leur jeu habituel fait de petites passes.
A la reprise, Beldjillali effectue une chevauchée
du centre du terrain éliminant un par un les
défenseurs de la JSMB pour s’en aller doubler la
marque. Les hôtes de Béchar auraient pu repartir
avec une ardoise plus salée n’est-ce les interventions de Si Mohamed et surtout la précipitation
de Beldjillali, Tchicou et Motrani. En fin de
partie (92’), Beldjillali clôt les débats par un troisième but et s’offre un doublé à l’occasion. A. B.
● CAB 0 – MCA 1
Une défaite amère
Stade du 1er Novembre de Batna
Arbitres : Bennouza, Omari et Bechirène
But : Djallit (35’ sp) MCA
Averts : Heriet et Daïra (CAB). Hachoud,
Djeghbala, Babouche et Bachiri (MCA)
CAB : Babouche, Bensaci (Fezzani 65’),
Ghassiri (Hadjidj 88’), Heriet, Daïra, Manisapol,
Boudjelida, Boutréa, Bouchouk (Beloufa 56’),
Bitam, Boulaïnceur
Entr. :Rouabah
MCA : Chaouchi, Hachoud, Babouche, Djeghbala,
Bachiri, Ghazi, Metref, Zeddam, Djallit (M’bélé
89’), Moumen (Ouali 68’), Attafen (Yachir 76’)
Entr. : Menad
Dès l’entame de la partie, le Mouloudia d’Alger montre ses intentions avec une première
occasion (2’) signée Attafen qui a failli ouvrir la
marque. Le CAB réplique par Bouchouk à deux
reprises, d’abord avec une frappe qui trouve la
transversale (10’), puis à la 18’ ratant le cadre. A
la 35’, Djallit obtient un penalty suite à une faute
de Daïra. Il se chargea d’exécuter la sentence et
ouvrit la marque en faveur du MCA. En seconde
période, les Batnéens jetteront toute leurs forces
en attaque dans l’espoir de niveler la marque. Ils
se créeront une multitude d’occasions, notamment par l’entremise de Bouchouk, sans pour autant réussir à trouver la faille devant un Chaouchi
impérial, au grand bonheur des Mouloudéens.
Une nouvelle défaite qui complique davantage
les affaires du CAB qui n’arrive plus à quitter la
zone des reléguables.
A. N.
● ASO 1 – MCO 0
Publicité
Sur un changement
Stade Mohamed Boumezrag.
Arbitres : Zouaoui, Bitam et Chenoua
Averts : Boutarbiet et Belabess (MCO).
Sellama, Eyenga et Ghazali (ASO)
But : Nessakh 54’ (ASO)
ASO : Ghalem, Gherbi, Zazou (Eyenga 46’),
Aouamri, Zaoui, Maâmar-Youcef, Sellama,
Zaouèche, Messaoud, Ali Hadji (Nessakh
46’), Ghazali (Saïdoune 67’)
Entr. : Benzekri
MCO : Dahmane, Bourzama (Senouci 12’),
Elayati, Belabess, Megherbi, Boutarbiet,
Berradja, Sandago (Yahia-Cherif 69’),
Aoued, Boumechra (Kouriba 75’), Dagolo
Entr. : Benchadli
On s’attendait à un derby relevé entre
l’ASO et le MCO, il n’en fut rien puisque
le niveau technique était tout juste moyen,
avec un match caractérisé par un jeu décousu et concentré au milieu du terrain. L’ASO
s’est réveillée dans le dernier quart de la
première mi-temps s’offrant trois occasions
nettes de scorer. Cependant, Messaoud,
Aouamri et Maâmar-Youcef ont, tour à
tour, raté lamentablement l’ouverture du
score devant un gardien oranais intraitable.
Le MCO a répliqué par Sandago à la 45’
mais le portier Ghalem a bouché l’angle
de tir. Après la pause, Nour Benzekri a eu
la main heureuse en incorporant Eyenga
et Nessakh. Ce dernier a en effet réussi
Stade Messaoud Zeggar (El Eulma)
Arbitres : Ghorbal, Serradj et Cherchar
But : Bencherifa (78’) JSK
Avrts : Asselah (76’), Belakhdar (84’) JSK
MCEE : Bereffane, Bouzid, Oussalah, Berchiche,
Saïdi, Gherbi, Dehouche, Derrardja, Diarra (Tiaba
75’), Abbès (Akkouche 72’), Harizi (Chenihi 84’)
Entr. : Belhout
JSK : Asselah, Mekaoui, Belamri, Rial, Belkalem,
Camara, Maroci, Remmache, Sedkaoui (Belakhdar
80’), Mokdad (Bencherifa 68’), Hanifi
(Hadiouche 70’)
Entr. : Sandjak
Devant des tribunes quasiment vides, les deux
équipes avaient oublié le spectacle dans les
vestiaires. En première mi-temps, il n’y avait
pas grand-chose à voir puisque les deux équipes
se sont contentées de s’observer. En seconde
période, même joueurs, même système de jeu,
même monotonie. A la 57e minute, un tir sec
de Diarra a failli faire mouche lorsque Asselah,
qui s’est couché sur la balle, a laissé glisser le
cuir entre les mains et c’est le poteau qui sauve
les Canaris d’un but certain. Sandjak incorpore
Hadiouche et Bencherifa. Ce coaching s’avère
percutant pour la formation kabyle qui, jusque-là
regroupée en défense, opère un contre au sein de
la défense eulmie et Bencherifa bien embusqué
dans la surface de vérité trouve le chemin des
filets (78’). Un but contre le cours de jeu qui
donnera des ailes aux Kabyles. Sandjak a réussi
sa première victoire au bon moment.
S. B.
● ESS 3-CABBA 1
L’Aigle dompte
sa bête noire
Stade du 8 Mai 1945
Arbitres : Abid Charef, Boulfelfel et Tamine
Buts : Benabderahmane (27’), Karaoui (35’) et
Aoudia (77’ sp) ESS. Djirar (39’) CABBA
Averts : Ammour (21’), Ali-Guechi (73’), Djirar
(78’) et Chebira (90’+2) CABBA. Belkaïd (74’)
ESS
ESS : Khedairia, Ziti, Legraa, Benabderahmane,
Belkaïd, Karaoui, Delhoum, Madouni (Nadji 81’),
Aoudia (Tiyouli 86’), Gourmi, Djahnit (Okbi 70’)
Entr. : Velud
CABBA : Fellah, Chebira, Mansour, Bendahmane,
Ali-Guechi, Saadi, Djirar (Oudni 82’), Ammour,
Mesrati, Mesfar, Belkhier (Belguerfi 62’)
Entr. : Abbès
Le énième derby des Hauts-Plateaux a tenu
toutes ses promesses, notamment en première
mi-temps avec trois belles réalisations. Benabderahmane en position d’avant-centre ouvre
la marque de la tête (27’). Ce but transcende
quelque peu les locaux qui corsent l’addition
par un chef-d’œuvre de Karaoui (39’). Croyant
avoir fait le plus dur, les Sétifiens, qui baissent
la garde, permettent à Djirar de réduire le score.
Abordant le second half avec moins de vivacité,
les vingt-deux acteurs, tétanisés par l’enjeu ne
trouvent pas leurs marques. A la 77’, Aoudia
transforme un penalty longuement contesté par
les visiteurs. Notons que la partie a débuté avec
dix minutes de retard, en raison d’une main-courante prise d’assaut par des indus occupants. Il
convient de mettre en exergue le beau geste des
Bordjis qui ont tenu à honorer Kermali, le doyen
des entraîneurs.
K. Beniaiche
El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 31
SPORTS
14e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 2
La décantation en tête du classement
surtout en seconde période. En effet, la première période
s’est soldée par un score vierge au cours de laquelle
Medahi avait raté un penalty. En seconde période, Fouaz
ouvre la marque (49’) avant que le portier Belarbi ne
double la mise sur penalty (63’). Le NAHD réduira la
marque à la 77’ sur penalty aussi, signé Benyahia, mais
trois minutes plus tard, les locaux corseront à nouveau
l’addition par l’intermédiaire de Guerrab. Les dès étaient
jetés, mais les Sang et Or parviendront à réduire à nouveau le score dans le temps additionnel (90’+3) par Madi.
A la faveur de cette victoire, l’ESM s’installe à la 3e place
devant son invité du jour.
A. T.
● MOB 2 – USMB 1
PHOTO : DR
Difficilement
Les joueurs du RC Arbaâ jubilent après leur succès
● RCA 2– ASK 1
L’Arbaâ sur sa lancée
Stade Omar Hamadi de Bologhine
Arbitres : Bachir, Benmansour et El Hadj Saïd
Buts : Rabta (30’) et Noubli (52’) RCA. Zermane (90’)
ASK
Averts : Amiri, Raïet et Belaïd (RCA). Abbès (ASK)
RCA : Toual, Belaïd, Cherfaoui (Messaoudi 80’),
Meddour, Amiri, Raïet, Korchi, Noubli (Belouaner 93’),
Bougueroua (Nezouani 75’), Rabta, Houiet
Entr. : Boudjaârane.
ASK : Benmalek, Derdour (Boudemagh 46’), Kitouni,
Zaâlani, Melouli, Lahcène, Herbache, Abbès, Ouhada
(Hamza 70’), Hafid, Krida (Zermane 46’).
Entr. : M’himdette
Dans cette confrontation des extrêmes, il a fallu
attendre un long round d’observation de 20 minutes pour
voir enfin la première occasion réelle de scorer, avec un
coup franc de Amiri qui faillit surprendre le portier de
l’ASK.
Cette action sonnera le réveil des attaquants de l’Arbaâ
qui finirent par prendre l’ascendant sur la défense adverse
avant de trouver la faille dix minutes plus tard, avec cette
ouverture du score à la 30’ sur une tête de Rabta après
un coup franc bien botté par Bougueroua. Juste après la
pause-citron, le leader assoit sa domination en doublant
la mise à la 52’, sur un joli petit lob de la tête du buteur
maison, Noubli. En fin de match, la formation de l’ASK
réussit à réduire la marque à la dernière minute de la partie sur l’une des rares incursions de la formation khroubie.
M. Azeb
● ESM 3 – NAHD 2
Mosta sur le podium
Stade Bensaïd Mohamed (Mostaganem)
Arbitres : S. Aouinet, F. Aouinet et Benaïssa
Averts. : Bouziani (50’) ESM. Boussaïd (15’) NAHD
Buts : Fouaz (49’), Belarbi (63’ sp), Guerrab (80’) ESM.
Benyahia (77’ sp), Madi (90’+3) NAHD
ESM : Belarbi, Benali, Djahel, Guerrab (Belherbi
82’), Yazid, Medahi, Barbari, Fouaz, Ghariche, Selmi,
Bouziani (Touaoula 89’)
Entr. : Ousmane
NAHD : Belhani, Khedis, Bendebka,
Boussaïd, Zenou, Madi, Benayache (Benyahia
54’), Zerrouki, Zemmouri, Bessaha, Kheïter
(El Aoufi 30’ puis Ousmaïl 69’)
Entr. : Medjahed
Stade de l’Unité Maghrébine (Béjaïa)
Arbitres : Bichari, Salaouadji et Bourouba
Buts : Amrane (4’ et 13’) MOB, Belhamri (73’) USMB
Averts : Amrane, Guedjali, Djabali, Hamlaoui, Baâouali
(MOB). Boudina, Naâmani (USMB)
MOB : Toual, Benhocine (Ferhat 60’), Guedjali,
Baâouali, Chebana, Selloum (Benchabane 74’),
Hamlaoui, Akrour, Rehal, Amrane (Djabali 90+2),
Nemdil
Entr. : Rahmouni.
USMB : Zamine, Benacer, Tilbi (Haddou 87’), Naâmani,
Mehia, Merida, Douicher (Kerifali 52’), Boudina,
Melika, Ouznadji, Hamia (Belhamri 69’)
Entr. : Menad
Condamnés à gagner afin de rester sur le podium, les
Crabes ont entamé la partie en force puisqu’ils ont réussi
à ouvrir le score, à la 4’, par Amrane, après un cafouillage et un bon travail effectué par Selloum.
Les locaux doubleront la mise quelques minutes plus
tard par ce même Amrane sur une tête après un bon coup
franc botté par Akrour.
En deuxième période, les visiteurs réussiront à réduire
la marque et la rencontre se termine sur cette précieuse
L. H.
victoire des Crabes.
et Résultats
Classements
■ Ligue 1 (14e j):
USMA - USMBA
CAB - MCA
USMH - CSC
JSS - JSMB
ASO - MCO
ESS - CABBA
MCEE - JSK
WAT – CRB
■ Classement:
1. USMH
-. ESS
3. USMA
4. JSMB
--. MCA
6. MCEE
7. CSC
8. JSS
9. CRB
--. CABBA
12. JSK
11. ASO
13 .WAT
--. MCO
15. CAB
16. USMBA
6-0
0-1
1-0
3-0
1-0
3-1
0-1
(reporté)
Pts
30
30
26
24
24
21
20
19
17
17
17
15
11
11
10
9
J
14
14
14
14
14
14
14
14
13
14
14
14
13
14
14
14
■ Ligue 2 (14e j)
MSPB - CRBAF
MOC - CRT
ASMO - OM
MCS - USMAn
ABM - SAM
ESM - NAHD
RCA - ASK
MOB - USMB
■ Classement :
1. RCA
2. MOB
3. ESM
4. NAHD
5. USMB
--. CRBAF
7. USMAn
--. ABM
9. O.M
10. MSPB
11. ASK
--. ASMO
13. MCS
14. MOC
15. SAM
16. CRT
3-3
3-0
2-0
1-0
2-0
3-2
2-1
2-1
Pts
31
28
25
24
22
22
21
21
18
16
15
15
14
12
11
8
J
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
L’ES Mostaganem a réussi une bonne opération devant le Nasria, l’un des prétendants à
l’accession, en s’imposant par 3 buts à 2 dans
un match intense qui s’est joué intensément
CR BELOUIZDAD
a qualification du CR Belouizdad, vendredi
soir, au prochain tour de la Coupe arabe,
acquise aux dépens du représentant des îles
Comores, le Novil Still, semble avoir atténué la
tension entre les joueurs du Chabab et leur direction, après leur décision de suspendre momentanément leur mouvement de grève, fixant un nouvel ultimatum à la direction du club jusqu’à la fin
de la phase aller du championnat, prévue dans
deux semaines exactement, pour le paiement de
leurs arriérés de salaire et autres primes, faute
de quoi ils reprendront la contestation avec une
autre grève ouverte, et ce, jusqu’au règlement de
leur situation.
En effet, les joueurs, qui avaient décidé de
suspendre mercredi soir leur grève entamée
lundi dernier, juste le temps de disputer ce match
retour du 1er tour de la Coupe arabe, suite à leur
rencontre avec quelques responsables et des supporters, se sont réunis, une nouvelle fois, avec les
dirigeants, avant-hier soir au stade du 20 Août, à
l’issue du match face au Novil Still. Une réunion
au cours de laquelle les coéquipiers du capitaine Maâmeri, qui ont eu la promesse que leur
situation financière sera réglée, faite par les responsables présents, ont décidé de surseoir à leur
mouvement de grève sans pour autant décolérer.
Ce dénouement a quelque peu soulagé l’entraîneur du Chabab, Fouad Bouali, avec le retour
de la plupart des joueurs à l’entraînement, à
l’occasion de la reprise effectuée, hier soir, au
stade de Bourouba à Alger, en perspective de ce
déplacement à Tlemcen, où le CRB affrontera
la formation locale du WAT, ce mardi, en match
retard de la 14e journée du championnat.
KALEM NOUVEAU PRÉSIDENT DU CSA
L’assemblé générale élective du CSA/CR Belouizdad s’est tenue, comme prévue, hier enfin
d’après-midi, au siège du club, au Caroubier.
En présence des deux tiers des membres de la
constituante de l’AG (66 membres sur 99), le
scrutin a donné lieu à l’élection de Mokhtar
Kalem comme nouveau patron du Club sportif
amateur (CSA), qui fait ainsi son come-back à
la tête du CRB, en obtenant 42 voix contre 21
pour l’autre candidat en lice, Noureddine Harkat,
et seulement trois voix nulles. Une AGE qui a
connu une fin houleuse avec des escarmouches
entre plusieurs membres de l’assemblée générale qui contestent les résultats du scrutin. Une
élection et des incidents qui dénotent la crise
profonde dans laquelle est embourbée le Chabab
et qui annonce un début de mission délicate pour
Mokhtar Kalem, notamment avec la défection
de Gana, le désormais ex-patron de la SSPA et
l’ultimatum des joueurs qui menacent d’un nouveau débrayage.
T. A. S.
Publicité
L
L’ultimatum des joueurs
à la direction
El Watan
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 9 décembre 2012
COMMENTAIRE
La «grande muette»
parle en Egypte
A
SÉCURITÉ JURIDIQUE
4e convention des juristes
de la Méditerranée à Alger
L
a quatrième convention
des juristes de la
Méditerranée sur le thème
de la sécurité juridique sera
inaugurée, aujourd’hui, à l’hôtel
Sheraton, Club des Pins
(Alger). Un événement qui se
déroule sur deux jours, organisé par le centre de recherche
juridique et judiciaire en partenariat avec la Fondation pour le
droit continental. Cette rencontre a pour objectif de
débattre de la portée des principes constitutionnels qui
doivent être respectés dans le
processus d’élaboration de la
législation et de la réglementation, en vue de garantir les
normes juridiques et ainsi
consacrer la sécurité juridique
des citoyens et des institutions
dans l’Etat de droit. Elle vise
également à débattre des
risques juridiques dans certains
domaines particuliers tels que
la propriété immobilière et
intellectuelle, les paiements, le
titrement, les concessions, le
droit pénal des affaires et les
entreprises. C’est un rendezvous annuel qui rassemble des
professionnels du droit des
Etats de la Méditerranée afin
qu’ils se rencontrent, développent des projets communs
et, in fine, œuvrent pour le
dialogue et la convergence des
droits en tant qu’acteurs de la
sécurité juridique et de la croissance
économique
en
Méditerranée. Construire l’attractivité juridique pour les
investissements étrangers,
assurer la pérennité de la transmission des petites et moyennes
entreprises, garantir le paiement des créances, faciliter le
règlement simplifié des litiges
et, finalement, gérer efficacement les éventuelles défaillances, telles sont les compétences techniques qu’offrent
les professions du droit méditerranéennes.
La mise en œuvre du principe
de sécurité juridique implique
que le citoyen soit, sans effort
insurmontable, capable de
déterminer ce qui est licite et
ce qui est prohibé. Pour y parvenir, les normes doivent être
claires et intelligibles et échapper aux changements fréquents
dans le temps. L’Algérie, ayant
connu, ces dernières années,
des mutations économiques et
sociales importantes, a été
amenée à légiférer en conséquence. L’opération a concerné
tous les secteurs de l’activité
nationale. De plus, une nouvelle législature a été installée
cette année et des lois sont en
attente d’être adoptées.
Kamel Benelkadi
Par Réda Bekkat
près la démonstration de force, vendredi dernier, de
plusieurs milliers d’opposants au président Morsi,
l’armée égyptienne est sortie hier de son mutisme,
appelant les deux parties au dialogue. Tandis que les manifestants continuaient à occuper les abords du palais présidentiel et brandissaient un «carton rouge» contre celui qu’ils
qualifient de «mouton» entre les mains des Frères musulmans, le communiqué des forces armées demande aux uns
et à l’autre de rechercher un compromis pour mettre ainsi
fin à la «faouda» et au désordre. Il se veut une véritable mise
en garde contre ce «désastre qu’elle ne saurait permettre»…
Sans se prononcer ni pour l’un ni pour l’opposition, y compris aux moments les plus forts de la crise, depuis notamment que Mohamed Morsi s’était octroyé pratiquement tous
les pouvoirs par décret, cette sortie de l’armée se veut un
rappel à l’ordre démocratique. Reste à savoir si le chef de
l’Etat et l’opposition après les affrontements qui ont fait,
depuis mercredi dernier 7 morts et plusieurs centaines de
blessés, sont prêts à faire des concessions.
La volonté de Mohamed Morsi à concentrer tous les pouvoirs à son niveau et la tentation à islamiser toute la législation à travers une Constitution sur mesure qu’il veut faire
passer au pas de charge par un référendum – il doit avoir lieu
en principe le 15 décembre prochain – ont suffi à soulever
l’opposition des démocrates et des laïcs contre le projet des
Frères musulmans. Même si ces derniers ont voulu rassurer
en prétendant que ces pouvoirs exceptionnels seraient temporaires et ne viseraient qu’à accélérer une transition vers la
démocratie qui dure déjà depuis deux ans, ils s’opposent à
tout report de la date du référendum, comme vient de le
souligner une coalition de 13 partis islamistes.
L’opposition est loin d’être dupe. Pour elle, la condition
préalable reste le retrait de ce décret qui octroie les pleins
pouvoirs au Président. Pour l’instant et en dépit de l’appel au
compromis de l’armée, les deux parties campent sur leurs
positions respectives. Mohamed Morsi, fort du rôle apprécié
par les Occidentaux dans la médiation qu’il a menée en vue
de l’obtention d’un accord de cessez-le-feu à Ghaza entre le
Hamas palestinien et Israël, n’entend pas céder, poussé par
cette coalition d’aller jusqu’au bout de son projet de confiscation des libertés démocratiques. Pour l’heure, ces mêmes
soutiens occidentaux semblent gênés et se replient dans un
mutisme, inquiétant pour ne pas dire complice.
Seule l’Union africaine a appelé les deux parties au dialogue
et à travailler en vue d’un processus consensuel d’élaboration de la Constitution.
POINT ZÉRO
Chedda fi Tlemcen
A
près la série de mauvais classements, un rayon de
soleil. Depuis quelques jours, un élément culturel
national est entré dans le patrimoine international par
le biais de l’Unesco. Inscrit à titre de patrimoine culturel
immatériel de l’humanité, le costume de mariée tlemcénien
(chedda, perles et accessoires) a été adopté par la culture
mondiale. Les critères d’acceptation sont sérieux, même si
les rumeurs affirment déjà qu’après le FMI, le clan Bouteflika
aurait acheté l’Unesco avec les devises de Karim Djoudi.
Au-delà de la bonne nouvelle pour ce 746e bien culturel de la
planète déclaré universel par l’Unesco, le clan de l’Est
Par Chawki Amari
préparerait actuellement sa revanche en envoyant des
containers par bateau de robes de la région. La Kabylie a
protesté auprès de l’ONU pour atteinte aux droits de
l’homme, de la femme et tamazight, pendant qu’un groupe
de Targuis des Kel Ahaggar a menacé de prendre les armes et
de créer une république autonome, alors que Louisa Hanoune
a, elle aussi, dénoncé cette attitude néo-conservatrice qui
veut que les femmes sont belles quand elles sont mariées.
Cette fameuse chedda de Tlemcen atteindrait déjà la somme
de 5 millions de dinars au marché noir et aux dernières
nouvelles, un gang d’hommes et de femmes du quartier El
Hamri d’Oran viendrait de piller Tlemcen en asphyxiant ses
habitants à l’aide de djebbate. En réalité, cette récompense
qui honore la riche tradition tlemcénienne honore toute
l’Algérie, car d’un point de vue subjectif, l’Unesco aurait pu
choisir le short de Madagascar, le tailleur Chanel, le string
brésilien ou le tricot de peau slovaque. Sauf qu’après cet
hommage, les Tlemcéniennes devront encore porter cette
lourde armure, qui pèse environ le poids d’une maison (selon
une Oranaise). Le jury de l’Unesco a sûrement été
bienveillant en sélectionnant la robe tlemcénienne. Mais l’on
voit bien que ce n’est pas lui qui la porte.
L’ORDRE NATIONAL DES EXPERTS-COMPTABLES ALGERIENS
Organise
PUBLICITÉ
Sous le patronage de Monsieur le ministre des Finances
Son 1er CONGRES NATIONAL autour du thème
«L’EXPERT-COMPTABLE PARTENAIRE DE L’ENTREPRISE»
Hôtel SHERATON, ALGER, les 11 et 12 décembre 2012
Public concerné : Experts-comptables, Commissaires aux comptes, comptables agréés, managers et cadres d’entreprises.
-Pour vos inscriptions, veuillez prendre contact aux numéros de tél./fax/email suivants :
Tél./Fax : 021.24.76.65 – 021.24.16.92 et 021.24.89.99 / Email : [email protected]
AVEC LE SOUTIEN
LE MUTUALISTE
CNMA