Voir aussi l`enquête sur les étudiants algériens en France
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El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 9 décembre 2012 ■ AFFAIRE BELIARDOUHEL WATAN-GARBOUSSI Les accusés devant le tribunal criminel de Tébessa LIRE L’ ARTICLE EN PAGE 7 ÉDITION DU CENTRE N°6735 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com APPLICATION DU DÉPART À LA RETRAITE ÉTUDIANTS ALGÉRIENS EN FRANCE DES CADRES DES AE SAISISSENT SELLAL C’est la galère ! ■ Le Syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères défend le principe de l’alternance dans les postes de responsabilité pour laisser la chance à l’émergence de jeunes compétences ■ Plus d’une centaine de diplomates ont atteint largement l’âge de la retraire, mais sont toujours maintenus en exercice. LIRE L’ARTICLE DE MEHDI BSIKRI EN PAGE 6 CRISE MALIENNE WASHINGTON RECADRE LE DÉBAT ■ Le Conseil de sécurité des Nations unies sera réuni au niveau ministériel, demain, sous la présidence du Maroc et en présence de Romano Prodi, l’envoyé spécial pour le Sahel, afin de faire le point sur la crise malienne. LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À OUAGADOUGOU ZINE CHERFAOUI EN PAGE 5 ÉGYPTE Enquête réalisée par Samir Ghezlaoui ■ L’armée égyptienne s’est finalement décidée à sortir de sa réserve, hier, en rendant public un communiqué dans lequel elle a lancé un appel au dialogue entre pro et anti-Morsi. SUITE DE L’ARTICLE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 13 L a situation sociale et pédagogique de la communauté estudiantine algérienne en France se dégrade, à coup sûr, depuis plusieurs années. Les difficultés du train-train quotidien, générées par la crise économique que vit l’Europe, rattrapent violemment nos étudiants. Les problèmes s’entassent et les solutions se font rares, très rares. Aussi, faut-il dire que l’actuelle législation française risque d’augmenter le taux d’échec annoncé d’intégration universitaire des milliers d’étudiants algériens, pourtant jusque-là exemplaire. En attendant ce que va faire la gauche au pouvoir depuis un peu plus de six mois, les étudiants algériens ne savent plus à quel saint se vouer. SUITE DE L’ENQUÊTE EN PAGES 2, 3 - LIRE ÉGALEMENT L’ARTICLE DE NADJIA BOUZEGHRANE EN PAGE 4 PUBLICITÉ PHOTO : D. R. PHOTO : D. R. L’ARMÉE PRÊTE À INTERVENIR SI… El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 2 ENQUÊTE ÉTUDIANTS ALGÉRIENS EN FRANCE C’est la galère ! Chiffres et figures statistiques 23 735 est le nombre total des étudiants algériens inscrits dans toutes les universités publiques, grandes écoles et instituts français, durant l’année universitaire 2011-2012. Les Algériens occupent la troisième place dans le classement du plus grand nombre d’étudiants étrangers en France, derrière les Marocains (32 482 inscrits) et les Chinois (29 696 inscrits) (source : ministère français de l’Enseignement supérieur, août 2012). 86% de ces étudiants sont inscrits individuellement dans les différentes universités françaises publiques et généralistes. Ce qui fait un peu plus de 20 000 étudiants livrés à eux-mêmes dans le financement de leurs études (source : ministère français de l’Enseignement supérieur, août 2012). 1re est la place que tiennent les étudiants algériens dans le classement du nombre le plus important des étudiants étrangers à Paris, suivis par des Marocains et des Brésiliens (source : service d’accueil des étudiants étrangers de Paris, septembre 2012). 640 à 770 euros est la somme variable que réclament les préfectures aux étudiants étrangers, depuis septembre 2011, comme justificatif de ressources mensuelles qui est obligatoire pour le renouvellement de leurs titres de séjour «étudiant». Cette somme a été fixée à 460 euros auparavant. 5000 nouveaux étudiants algériens arrivent chaque année en France, malgré toutes les difficultés et restrictions de ces dernières années. En 2011, quelque 20 000 étudiants ont été candidats dont 60% ont un niveau bac+3 à bac+5. Leur âge moyen est de 24 ans. 58% de ces candidats sont originaires de trois wilayas (Alger, Béjaïa et Tizi Ouzou) (source : ambassade de France en Algérie, juin 2012). 66 000 est le nombre des Algériens «très diplômés» (masters, grandes écoles et doctorat) sur un total de 6,24 millions que compte la France. Malgré tous les désavantages dont ils souffrent, les étudiants algériens restent les étrangers les plus diplômés en France, conjointement avec le Maroc et loin devant le reste des étudiants étrangers, y compris les Européens (source : secrétariat général de l’immigration, janvier 2012). Suite de la page 1 C omplètement désavoués, ils sont piégés entre le marteau des projets qui tombent à l’eau et l’enclume d’une réalité dure à vivre, à la limite du supportable. Décryptage: PARCOURS DU COMBATTANT POUR TOUS Avant d’aller plus loin, rappelons que les quelque 23 000 étudiants algériens, que compte l’ensemble des écoles et universités françaises, ont fait un parcours du combattant avant de pouvoir poser le pied sur le sol français. La procédure de demande de visa d’études est gérée par Campus France Algérie, conjointement avec les services consulaires français. Ces démarches administratives complexes coûtent à chaque candidat une petite fortune, sans parler d’un tas d’obstacles bureaucratiques. Le pire, certains refont les démarches plusieurs années avant d’avoir «enfin» leur visa. Et ce n’est que le début. Ceux qui ont eu «la chance» d’avoir ce fameux document se heurtent rapidement à une dure réalité. Après un bref moment euphorique où ils découvrent le pays dans lequel ils espèrent relancer leur cursus et construire un avenir meilleur, les premiers traits de déception se font jour. Débarquant dans l’Hexagone avec un visa de trois mois de validité, un étudiant algérien doit, dès son arrivée, entamer d’autres démarches administratives pour les inscriptions pédagogiques à l’université d’accueil, mais aussi pour l’obtention d’un titre de séjour étudiant. La galère commence. GALÈRE BUREAUCRATIQUE Tandis que leurs camarades français, européens, latino-américains, orientaux et même maghrébins se concentrent sur le début de l’année universitaire, les étudiants algériens ont d’autres chats à fouetter. Il faut constituer d’abord un dossier pour la demande d’un titre de séjour avec à l’appui un justificatif financier d’un minimum de 5000 euros par an. «Les démarches sont compliquées. Les préfectures sont exigeantes et très lentes dans le traitement des dossiers», témoigne PHOTO : D. R Enquête réalisée par Samir Ghezlaoui Contestation des étudiants contre la circulaire Guéant en janvier dernier à Paris Salem, étudiant à Rennes. Puis, il faut espérer avoir un logement universitaire, car dans le cas contraire c’est un autre parcours du combattan. Il faut trouver un petit abri chez les particuliers, avec tout ce que cela génère comme inconvénients : refus catégorique pour certains favorisant des étudiants d’autres nationalités, l’exigence qu’une tierce personne signe un acte de garantie dit «acte de caution solidaire», le dépôt obligatoire d’une caution financière, mais surtout les prix de loyer élevés qui varient selon l’offre proposée (à partir de 350 euros par mois, toutes charges comprises, pour un petit studio décent dans les régions provinciales et pas moins de 500 euros pour la même offre dans la région parisienne). A défaut d’avoir quelqu’un chez qui s’abriter temporairement, le temps de trouver quelque chose, les provinciaux font la navette vers Paris qui reste la solution idéale pour tous. Cela pour des raisons logiques, en l’occurrence la forte présence de la communauté algérienne. Entretemps un semestre est déjà écoulé sans avoir vraiment l’opportunité de suivre les cours, séchés pour la plupart. TRAVAIL À «LA SAUVETTE» ! Après plusieurs semaines de dépenses et sans revenu, le portemonnaie de nos étudiants s’épuise. Désormais, la priorité est de trouver un petit job d’étudiant, chose qui est tout sauf évidente. «Après six mois de démarches administratives et de recherche d’emploi, j’ai été engagé par une boîte d’intérim pour travailler, sur des heures décalées, dans une usine de montage automobile. Mais à cause de la crise, on a mis fin à mon contrat en juillet dernier. Depuis, je suis à la recherche d’un emploi», raconte Salem, sachant qu’il doit, en même temps, préparer son mémoire de fin d’études et chercher un stage pratique. Donc, la première cause, diriez-vous, est la crise économique aiguë que vit la France. Oui, mais pas que ça ! L’étudiant algérien est, en effet, soumis à une réglementation particulière. Contrairement à tous les étudiants étrangers, seuls les Algériens ne peuvent pas travailler avec un «récépissé de demande de carte de séjour», sur lequel est clairement mentionné : «n’autorise pas son titulaire à travailler». Or, à titre d’exemple, les étudiants tunisiens et marocains, dans la même situation, n’ont pas cette notification et ne sont pas soumis à une autorisation de travail. Avant d’espérer trouver un emploi, il faut patienter encore deux mois, au minimum, pour l’obtention du fameux titre de séjour. Le malheur, c’est que même avec ce document, l’étudiant algérien tombe sous l’application d’un autre texte de loi, pour ainsi dire «discriminatoire». Le site officiel de l’administration française servicepublic.fr rapporte : «L’étudiant algérien reste soumis à autorisation s’il souhaite exercer un travail salarié à titre accessoire pendant ses études. L’autorisation est limitée à 50% de la durée annuelle du travail pour la branche professionnelle ou la profession concernée.» L’interprétation pratique de cette loi est que l’étudiant algérien doit demander une autorisation de travail auprès de l’unité territoriale de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE). La délivrance de ce document est obligatoire avant le début de l’activité. Parmi les pièces à fournir, une promesse d’embauche ou un contrat de travail, précisant que le concerné ne va pas dépasser le nombre d’heures de travail, limité à 18 et une demi-heure par semaine (contre 21 heures pour les autres étudiants étrangers) pour un salaire équivalent généralement au SMIC. Au final, un étudiant algérien qui postule pour un poste de travail quelconque doit réclamer à son employeur potentiel un nombre limité d’heures et quelques jours d’attente avant l’obtention des documents nécessaires. ●●● El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 3 ENQUÊTE ●●● Dans la plupart des cas, sa candidature est rejetée au profit d’étudiants français ou autres. Il faut signaler, à ce stade, que quelques employeurs sont compréhensifs contrairement à la majorité d’entre eux. La seule alternative qui reste serait le travail au noir, notamment à Paris. Nos étudiants qui ont «la chance» de connaître un employeur «généreux» ont intégré toute sorte de corps professionnels, les plus improbables vu leur parcours universitaire. On les retrouve dans les marchés, les chantiers, le nettoyage et plusieurs ont le «privilège» de travailler dans la restauration ou dans des agences de sécurité. La difficulté de trouver un bon travail rémunérateur pénalise doublement les étudiantes. Elles se contentent de faire quelques heures de baby-sitting par semaine, travailler dans les marchés hebdomadaires, faire le ménage chez des particuliers ou, d’une manière très précaire, exercer dans le nettoyage industriel. Certaines, faute de trouver mieux, travaillent comme serveuse dans des restaurants ou dans des bars. Quelquesunes sont complètement désespérées qu’elles n’hésitent pas à offrir des prestations sexuelles payantes. Où sont les études dans tout ça ? Reléguées à un rang inférieur dans la hiérarchie des préoccupations. Les plus pugnaces et persévérants continuent, tant bien que mal, leurs études. Pour ce faire, ils peuvent compter sur des crédits et le soutien financier de leur famille. Ils sollicitent aussi l’aide des associations caritatives, comme les restos du cœur. Le constat et le diagnostic sont alarmants pour ne pas dire choquants. Penchons-nous, maintenant, sur les causes et les dessous de cette situation dérisoire des étudiants algériens et ses conséquences indésirables. LE FARDEAU DES ACCORDS DE 1968 L’une des raisons évoquées pour expliquer cette réglementation particulière qui ne touche que les étudiants algériens, certaines préfectures et inspections du travail parlent d’accords signés entre les deux pays qui prévoient «l’interdiction du travail pour les étudiants algériens». «Même ici le pouvoir algérien ne nous laisse pas tranquille. Il nous met des bâtons dans les roues pour nous obliger à rentrer au pays. Nos dirigeants se fichent de notre avenir, car leurs enfants sont tous étudiants boursiers dans les plus grandes écoles du monde. Ils n’ont même pas besoin de travailler», fulmine Farid, étudiant à Paris. Alors, l’existence de ces accords; intox ou réalité ? Après une fouille détaillée dans tous les textes de coopération bilatérale franco-algérienne, le seul accord qui parle clairement du travail des étudiants algériens est l’«Accord de 1968». «Les ressortissants algériens titulaires d’un certificat de résidence portant la mention ‘‘étudiant’’, sous réserve de leur inscription dans un établissement ouvrant droit au régime de sécurité sociale des étudiants, peuvent être autorisés à travailler dans la limite d’un mi-temps annuel pour la branche ou la profession concernée. L’autorisation est délivrée sous forme d’autorisation provisoire de travail sur présentation d’une promesse d’embauche ou d’un contrat de travail», liton dans le titre III du protocole d’accord. Donc, la réglementation appliquée actuellement est régie par ce texte, mais il n’empêche aucunement les étudiants de travailler. Contactés, le service culturel de l’ambassade d’Algérie et le service des bourses du consulat d’Algérie à Paris sont formels : «Il n’y a pas d’accord signé par l’Algérie pour empêcher ses étudiants de travailler en France.» Au contraire, nous informentils, «la convention de partenariat entre la France et l’Algérie, signée en décembre 2007, vise à renforcer la coopération en matière de recherche scientifique et faciliter la circulation des étudiants et des chercheurs entre les deux pays». Néanmoins, «une minorité d’étudiants, ceux qui sont boursiers de l’Etat algérien, signent une clause dans la convention de bourse, assurant qu’ils rentrent au pays après la fin de leurs études», a-t-on appris. Chose logique, à plusieurs égards. UNE LÉGISLATION ASPHYXIANTE Les traces de textes de loi se trouvent plutôt du côté français. A titre d’exemple, la «loi de Chevènement», du 27 juin 1997, exigeait aux étudiants étrangers de mettre leurs compétences professionnelles acquises en France au profit du développement de leur pays d’origine. Cette loi a été remplacée par la «loi Sarkozy 2006», du 24 juillet 2006, alors ministre de l’Intérieur, qui prônait l’immigration choisie et la facilitation de l’installation définitive en France des diplômés étrangers. Cette loi a été qualifiée par beaucoup de spécialistes de «positive et encourageante». Toutefois, nos étudiants n’ont pas été concernés, puisque les accords du 27 décembre1968 ont la primauté sur toute la législation régissant l’immigration algérienne. Ironie du sort, c’est un ministre sarkozyste de l’Intérieur, Claude Guéant, qui a causé le plus de mal aux étudiants étrangers, en général, et algériens en particulier. La réalité, c’est que la «circulaire Guéant», du 21 mai 2011, a encore son poids sur le terrain bien qu’elle ait été simplement abrogée par le gouvernement actuel. Les employeurs ne prennent pas en considération la circulaire du 21 mai 2012, signée conjointement par les ministres de l’Intérieur, de l’Enseignement supérieur et celui du Travail. Ce nouveau texte prône clairement la facilitation de «l’accès au marché du travail des diplômés étrangers». Les directions des ressources humaines continuent à s’appuyer officieusement sur la «circulaire Guéant», profitant d’une sorte d’omerta juridique et de l’absence de contrôle. «C’est de l’acharnement pur et dur. C’est une discrimination dans le travail», s’indigne Malik O., jeune diplômé en informatique (master 2). Ce jeune Algérois de 24 ans a fait tout son cursus universitaire, depuis la première année licence, dans la même université parisienne. «Je suis arrivé en France en septembre 2007. J’ai obtenu ma licence, mon master 1 et mon master 2 dans la même université. Pour financer mes études et me concentrer complètement sur mes recherches, j’ai opté pour des crédits familiaux d’un peu plus de 5000 euros par an», explique-t-il. A la fin de son stage en avril dernier, Malik a cherché du travail pendant plusieurs mois avant qu’un grand opérateur de téléphonie mobile soit séduit par ses compétences. «Après des tests et quelques entretiens, j’ai été choisi par la DRH de cette entreprise de renom, parmi des candidats français et étrangers. Elle m’a signé une promesse d’embauche avant de l’annuler une semaine après», regrette-t-il avec amertume. Le statut d’«étudiant algérien» de Malik a fait repousser son recrutement, car cette société n’est pas prête à entamer des démarches, de son côté, pour lui changer de statut vers celui de «salarié». «Si une boîte qui dépend d’un géant aussi puissant ne veut pas me faire un changement de statut, il n’y a plus d’espoir», a-t-il conclu. Le scepticisme, né chez les DRH françaises après la «circulaire Guéant», pèse également sur l’avenir des étudiants en fin de cycle. Ces derniers ne peuvent pas valider leurs diplômes qu’avec un stage pratique obligatoire, entre 4 à 6 mois. Là encore, les entreprises refusent de signer des conventions de stage avec les étudiants algériens qui sont contraints de se rabattre sur des stages «grossiers». «Je suis étudiant en master professionnel dans le secteur de la communication des entreprises.J’ai cherché vainement un stage partout afin de valider mon master1. Je suis remonté sur Paris et je l’ai passé dans une association culturelle de quartier», témoigne Saïd, étudiant en communication dans une université sur la Côte d’Azur. Ainsi, la réalité se fige et s’impose en face de ces étudiants algériens qui découvrent, hélas, que la France n’est plus l’eldorado tant espéré. Comme Malik, endetté de plus de 35 000 euros, beaucoup d’autres étudiants veulent rentrer au pays, mais ils ne peuvent pas le faire «avec rien dans la poche ou pire avec des dettes contractées». Ce sera un aveu d’échec honteux pour eux. Donc, certains optent pour l’immigration au Canada, d’autres restent en France grâce au mariage ou au changement radical d’activité. Ces jeunes, destinés à devenir de hauts cadres dans de multiples spécialités, deviennent des ouvriers intérimaires, agents de sécurité, marchands ambulants ou chefs d’entreprise «bidon» dans le nettoyage, le bâtiment ou le déménagement. Les étudiants algériens lancent un SOS aux autorités algériennes et françaises, les implorant de «mettre fin à cette humiliation». S. G. A bon entendeur. El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 4 ENQUÊTE REDHA SOUILAMAS «Je demande aux autorités françaises et algériennes de reconnaître cette élite» La diaspora algérienne, levier du partenariat algéro-français ? Les diplômés et experts algériens et franco-algériens nombreux à être installés en France ne pourraient-ils pas être un vecteur de ce partenariat «privilégié» algéro-français ? Nombreux sont ceux qui affirment qu’ils sont prêts à mettre leur expertise et leur expérience au service de ce partenariat et du développement de leur pays d’origine, pour peu que l’environnement socioprofessionnel, pour ce faire, s’y prête et que leurs compétences soient reconnues à leur juste et réelle valeur. La question de cette reconnaissance en France mais aussi en Algérie. En voici un exemple. C’est celui du Dr Redha Souilamas, seul Algérien spécialiste de la greffe du poumon. Il s’adresse aux présidents Hollande et Bouteflika. Voici son témoignage. Paris De notre correspondante e souhaite que les autorités algériennes mettent ce problème de reconnaissance des compétences algériennes sur la table, à l’occasion du voyage du président Hollande. J’ai mis vingt ans pour arriver au niveau d’expertise et d’expérience où je me retrouve. J’ai coûté de l’argent à l’Algérie pour ma formation, mais aussi à la France, et ce sont les Etats-Unis qui veulent me récupérer, ce qui les intéresse, ce n’est pas que je m’appelle Mohamed ou Pierre, mais mes compétences.» «En Algérie, aucun responsable ne dit aux autorités françaises J qu’il y a une élite algérienne qui travaille chez vous, reconnaissez-la. Cette élite peut être un formidable levier de la coopération bilatérale. Nous sommes l’avenir des deux pays, nous avons un pied ici et un pied là-bas.» Le Dr Souilamas est chirurgien des hôpitaux de Paris, spécialisé en chirurgie thoracique et en greffe pulmonaire, docteur en éthique médicale. Il propose que des Algériens de France et des Franco-Algériens soient l’interface du partenariat entre l’Algérie et la France. Nous l’avons rencontré alors qu’il vient d’écrire La Couleur du bistouri (octobre 2012, Naïve Essais). Dans son livre La Couleur du bistouri, le Dr Souilamas raconte l’itinéraire des médecins étrangers dans le milieu médical français : la manière dont ils sont perçus par l’administration et leurs collègues du cru, les péripéties qu’ils vivent pour se former et les barrières qui leur sont imposées pour exercer. Il fait part d’«une maind’œuvre gratuite dont la formation n’a rien coûté à la France qui est venue compenser le déficit démographique de la population médicale française…» «Ils ont échangé le ‘‘marteau-piqueur ou la truelle contre le bistouri ou le stéthoscope, le mépris, le chantier contre l’hôpital, les travaux publics contre la médecine. Ils peuvent au mieux passer de manœuvre à ouvrier qualifié’’. Pas plus.» Et aussi «le mépris avec lequel ils étaient traités les a poussés à viser l’excellence….» «Le passé colonial a laissé des séquelles et la médecine n’y a pas échappé». «J’ai écrit ce livre pour lancer un message à mes collègues et à ceux qui, en face, font le plafond de verre.» «Ce livre est le constat d’une situation qui devrait cesser. Les autorités politiques des deux pays restent muettes. Nous voulons, médecins, scientifiques, chercheurs, économistes, être reconnus pour ce que nous sommes réellement. Il n’y a pas d’étrangers dans les sphères décisionnelles médicales», déplore-t-il. Sa déception vient aussi du fait que son pays d’origine, l’Algérie, lui oppose une fin de non-recevoir. Et il relève des incohérences du système médical algérien. «En Algérie, certains chirurgiens veulent se lancer dans la greffe pulmonaire, alors qu’ils ne savent pas pratiquer les techniques chirurgicales non invasives les plus élémentaires qui permettent d’apporter un diagnostic et un traitement.» Et «des centaines de patients décèdent chaque année, faute d’actes chirurgicaux spécialisés élémentaires, alors que la greffe pulmonaire ne concerne qu’une poignée de patients.» «La greffe est une spécialité de très haut niveau et extrêmement coûteuse, qui ne peut se concevoir et se pratiquer que par des équipes médicales multidisciplinaires et hautement qualifiées. Greffer un patient sans un suivi compétent, c’est le condamner à mort et condamner dans le même temps tous les patients qui auraient pu, avec le même budget, bénéficier d’une chirurgie thoracique de base par des chirurgiens formés dans les règles de l’art.» Il soutient que «beaucoup de malades algériens envoyés à l’étranger pourraient être traités en Algérie par des médecins algériens, préalablement formés selon les normes internationales». A cet effet, il nous affirme qu’il a proposé de venir en Algérie – où l’on connaît ses compétences –, pour monter une formation, les obstacles ont été tels qu’il a dû renoncer à son projet. «Si l’on m’avait permis de le faire, les malades n’auraient pas eu besoin d’aller se faire soigner en Tunisie.» Des malades de l’Est algérien se rendent en Tunisie pour être traités. Nadjia Bouzeghrane ORIENTATION GLOBALE EN POURCENTAGE DES ÉTUDIANTS ALGÉRIENS EN FRANCE DURANT L’ANNÉE UNIVERSITAIRE 2011-2012 (source : ministère français de l’Enseignement supérieur, août 2012). El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 5 L’ACTUALITÉ REZZAG BARA À PROPOS DE LA RÉUNION DEMAIN DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU «Vers une déclaration sur l’envoi d’une force de stabilisation au Mali» ● Le conférencier relève la nécessité de tenir compte d’un certain nombre de facteurs pour éviter un drame humanitaire dans la région. PHOTO : B. SOUHIL L a décision devrait être annoncée demain à l’occasion de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. L’envoi d’une force militaire au Mali se précise et plusieurs facteurs la favorisent. C’est en tout cas ce que pense Kamel Rezzag Bara, spécialiste des questions sécuritaires en Afrique et conseiller à la présidence de la République. Selon lui, l’Organisation des Nations unies (ONU) qui avait déjà adopté deux résolutions concernant le Mali (2056 et 2071) avalisera, dès demain, la demande émanant du Mali et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) concernant l’envoi d’une force armée au Nord-Mali. «Le 10 décembre (demain, ndlr), il y aura le dialogue au niveau ministériel à l’ONU sur la crise malienne. Il y a d’emblée un certain nombre d’indices et de facteurs qui font que l’ONU ordonnera l’envoi d’une force de stabilisation au Mali», a-t-il lancé, lors d’une conférence-débat sur le thème «La problématique sécuritaire au Sahel» organisée, hier à Alger, par l’univer- Kamel Rezzag Bara, spécialiste des questions sécuritaires sité Alger 3. «Il y aura une déclaration présidentielle sur la demande du Mali relative à l’envoi d’une force de stabilisation dans le pays», soutient-il. Pour le conférencier, le Sahel constitue «un hot-point (point chaud)» et la communauté internationale a introduit d’autres principes qui justifient l’intervention militaire au Mali. Kamel Rezzag Bara, qui s’exprimait en tant que spécialiste et non en tant que conseiller de la Présidence, évoque, dans ce sens, le principe de «la responsabilité de protéger les vies humaines». «Les actes des différents mouvements terroristes dans la région, dont les atteintes aux monuments religieux et historiques ainsi que les violences à l’égard des populations civiles, sont des facteurs essentiels qui justifient l’intervention de la communauté internationale», soutient-il. En évoquant ce nouveau principe, il s’interroge sur le sort de «la notion de la non-ingérence étrangère au Mali et dans la région du Sahel défendue par l’Algérie». «Cette notion serait-elle toujours valable en cas d’une décision onusienne favorisant l’intervention au Mali ? Estce qu’elle (l’éventuelle intervention) sera toujours considérée comme une ingérence ?», demande-t-il, avant de souligner : «Il y a une évolution sur le plan sémantique.» D’autant plus que l’intervention étrangère au Sahel semble inévitable, Rezzag Bara relève la nécessité, pour la communauté internationale, de tenir compte d’un certain nombre de facteurs pour éviter un drame humanitaire dans la région. Ainsi, estime-t-il, «il ne faut pas ethniciser la crise au Mali en la présentant comme un conflit entre Touareg musulmans et les populations noires». Selon lui, une telle confusion «serait une grave erreur, surtout que dans la région il n’y a pas que des populations touareg». Faisant une rétrospective des événements qui se sont succédé dans la région et qui ont conduit à l’implantation des groupes terroristes dans ce vaste territoire pauvre et aride, le conférencier appelle, dans la foulée, à dissocier le terrorisme et les mouvements terroristes qui le représentent (AQMI et le Mujao) des revendications politiques des populations locales qui ne datent pas d’aujourd’hui. «Il ne faut pas aussi militariser, au sens international du terme, la lutte contre le terrorisme au Sahel. Ce n’est pas la bonne décision», indiquet-il. Dans ce sens, Kamel Rezzag Bara estime qu’il faut développer le dialogue entre les différentes parties maliennes et développer des programmes de développement au profit des populations de la région. «Nous ne croyons ni à un Etat ethnique ni à un Etat religieux au Mali. C’est ce que nous avons expliqué aux Maliens et aux représentants d’Ançar Eddine. La solution, c’est un Etat démocratique», précise-t-il. Madjid Makedhi WASHINGTON RECADRE LES DÉBATS Ouagadougou (Burkina Faso) De notre envoyé spécial au Mali exige une action urgente de la part du Conseil de sécurité», a-t-il estimé. e Conseil de sécurité des Nations unies se réunira au niveau ministériel, demain, sous la présidence du Maroc et en présence de Romano Prodi, l’envoyé spécial pour le Sahel, afin de faire le point sur la crise malienne. La séance sera publique. Le représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, Mohammed Loulichki, qui a pris ses fonctions samedi dernier en tant que président du Conseil de sécurité, a d’ores et déjà annoncé qu’une déclaration présidentielle serait adoptée lors de cette réunion «afin de galvaniser l’action de la communauté internationale dans la région». M. Loulichki, dont le pays assurera la présidence du Conseil de sécurité durant le mois décembre en qualité de membre non permanent, a expliqué que la situation «très préoccupante» dans la région du Sahel, et en particulier au Mali, figurait parmi les priorités de la présidence de son pays et que le Conseil examinait toujours un projet de résolution ouvrant la voie au déploiement d’une force d’intervention dans le nord du Mali. «Le Conseil est saisi, à cette fin, d’un document de travail que lui a fait parvenir la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao)», a-t-il indiqué, se déclarant convaincu qu’il serait possible d’aller de l’avant «une fois que les modalités d’une telle force auront été convenues par tous ses Etats membres». Et à la question de savoir si ce projet de résolution actuellement à l’étude pourra être adopté avant la fin du mois, le diplomate marocain a répondu qu’il espérait que ce serait le cas. «La situation LE MUJAO SUR LA LISTE NOIRE Loin de constituer une surprise, la position du Maroc sur la crise malienne rejoint en tout point celle exprimée par la Cédéao au lendemain de la publication par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de son rapport sur le Mali. Tout ce monde semble pressé d’aller faire la guerre dans l’Azawad. Encore rétive à l’idée de négocier avec les groupes rebelles touareg maliens (Mouvement national pour la libération de l’Azawad et Ançar Eddine), l’organisation ouest-africaine est ainsi persuadée de pouvoir mettre un point final à la crise en y lançant une offensive dans les plus brefs délais. Cela explique d’ailleurs la salve de critiques que les présidents ivoirien, nigérien, tchadien et béninois ont adressé au rapport du secrétaire général de l’ONU. Leur sortie synchronisée de la semaine dernière avait pour but de mettre la pression sur le Conseil de sécurité pour qu’il aille dans le sens de leurs attentes. Les prudentes mises en garde de Ban Ki-moon sur les possibles effets d’une intervention armée au Nord-Mali n’ont aussi pas été du goût de Paris. La montée au créneau synchronisée des membres de la Cédéao, orchestrée, selon la presse française, depuis Paris, n’a cependant produit que peu d’effets sur le staff de Ban Ki-moon, puisque le secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a une nouvelle fois insisté, mercredi dernier, sur le fait que «si une opération militaire de dernier recours pourrait s’avérer nécessaire pour mettre fin aux éléments terroristes et criminels qui sévissent dans le nord L du Mali, la priorité est de soutenir les autorités nationales dans le rétablissement de l’ordre constitutionnel et de parvenir à un règlement politique de la crise actuelle (…)». Le temps commence à donner raison aux partisans d’un dialogue intermalien puisque le gouvernement malien et les groupes armés Ançar Eddine et MNLA, qui discutaient directement pour la première fois, se sont engagés mardi dernier à Ouagadougou pour un «dialogue» basé sur le respect de l’intégrité territoriale du Mali et le rejet du «terrorisme», pour régler la crise dans le pays. Ce qui est en soit, dans cette période de grand trouble, une grande avancée. LES ÉTATS-UNIS EN ATTENDANT LA CHINE ET LA RUSSIE La position américaine sur le dossier exprimée, jeudi dernier, depuis Alger, par le secrétaire d’Etat adjoint, William Burns, a par ailleurs aussi de quoi également refroidir les ardeurs des va-ten-guerre de la Cédéao, surtout que le diplomate américain a apporté un soutien franc à la solution à la crise préconisée par le gouvernement algérien. En attendant de connaître la réaction sur le sujet des autres membres permanents du Conseil de sécurité, comme la Chine, la démarche soutenue par Washington pourrait bien, en raison de son pragmatisme et réalisme, faire l’unanimité au Conseil de sécurité. L’hypothèse est d’autant plus probable qu’elle reprend les grands axes du rapport du secrétaire général de l’ONU. Quoi qu’il en soit, William Burns a donné un aperçu de ce que seront les contours de la prochaine résolution sur le Mali. La seule différence entre les deux approches (celles des Etats-Unis et de l’ONU) réside dans le fait que les Américains estiment possible de mener à la fois un dialogue politique inclusif au Mali et une lutte contre le terrorisme. C’est d’ailleurs pourquoi, tout en soutenant les efforts de l’Algérie – destinés à impliquer les Touareg (Ançar Eddine et MNLA) dans la recherche d’une solution politique –, Washington n’est pas contre une intervention militaire qui serait dirigée exclusivement contre Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). L’approche de l’Algérie est pour ainsi analogue. Convaincus des liens avérés et étroits qui existent entre le Mujao et les narcotrafiquants, les Américains ont d’une certaine manière commencé cette lutte contre le terrorisme en pesant de tout leur poids, la semaine dernière, au Conseil de sécurité de l’ONU pour obtenir l’inscription du Mujao sur la liste noire des organisations terroristes. Dans tous les cas, le gouvernement américain insiste pour que les volets politique et militaire soient équilibrés dans tout projet de résolution. Comme Ban Ki-moon, ils mettent, en outre, un certain nombre de conditions à une éventuelle intervention militaire. Pour eux, celle-ci doit être «bien conçue», «bien planifiée» et «bien financée». En un mot, les Américains sont totalement contre l’idée d’agir dans la précipitation surtout que le département d’Etat doute fortement de la capacité de Bamako et de ses voisins à mener à bien une opération militaire. Toutes les nuances du discours des Etats-Unis sur le dossier malien n’ont pas échappé aux Touareg maliens installés à Ouagadougou depuis le début de la crise. La majorité en a même pris bien note. Zine Cherfaoui El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 6 L’ACTUALITÉ SELLAL «CONSULTE» LES PARTIS POLITIQUES RND Conclave des redresseurs à Sétif Cap sur la révision de la Constitution ● Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales avait annoncé le mois dernier que la commission chargée d’élaborer un projet de révision sera désignée dans les semaines qui suivent. es discussions autour de la révision de la Constitution sont entamées. Des «consultations préliminaires» seraient actuellement menées par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Les partis politiques sont ainsi les premiers concernés par ces séances de travail. Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a annoncé, vendredi dernier, lors d’une conférence de presse, qu’elle avait tenu «dernièrement» une réunion avec le Premier ministre. A l’ordre de cette rencontre «informelle» à laquelle l’a conviée M. Sellal, les contours de la prochaine révision de la Constitution. Mme Hanoune a exprimé les réserves du PT quant à la soumission de cette révision à l’approbation de l’Assemblée populaire nationale. De même, affirme Ramdane Taâzibt, député, la responsable du PT a exhorté le Premier ministre à l’intro- PHOTO : D. R. L Siège de la présidence de la République duction d’articles visant à la moralisation de la vie politique, et ce, tout particulièrement en mettant le holà à certaines pratiques, à l’instar du rôle ambigu et prépondérant que joue l’argent dans la politique. «De même, il a été exprimé les craintes du parti quant à la préservation des propriétés publiques de l’Etat tout comme ses richesses, ou encore la consécration de la langue amazighe en tant que constante nationale et la consolidation de son statut», poursuit le député PT. Et si rien n’a filtré concernant les détails de cette ren- contre ou encore le programme ministériel de ce processus, il semblerait que cette révision se tiendra au cours du premier semestre de l’année prochaine. Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, avait annoncé le mois dernier que la commission chargée d’élaborer ce projet de révision sera désignée dans les prochaines semaines. Cette commission, qui sera composée de constitutionnalistes, aura pour mission de mener des consultations avec divers acteurs de la vie publique et de la classe politique, et intégrer ces avis dans la rédaction d’un avant-projet de révision. Le ministre de l’Intérieur avait aussi expliqué qu’une fois «les amendements élaborés, le gouvernement se penchera pour en débattre avant de les soumettre au Parlement ou au peuple par voie référendaire pour l’adoption de ce projet de révision de la Constitution algérienne». G. L. APPLICATION DU DÉPART À LA RETRAITE Des cadres des AE saisissent Sellal ● Des cadres du ministère des Affaires étrangères rappellent au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, son engagement pour l’application du départ à la retraite ● Le Syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères revendique la transparence dans la promotion à la centrale et à l’extérieur. U ne centaine de cadres du ministère des Affaires étrangères ont, par le biais du Syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères (SAPAE), demandé leur départ à la retraite au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans un courrier dont nous détenons une copie. Et dans un souci d’équité, ils réclament également le départ de leurs collègues, «des cadres supérieurs qui continuent d’exercer leurs fonctions à la centrale et à l’extérieur». «Par le biais de la presse, nous avons appris l’envoi de vos instructions aux membres du gouvernement leur demandant d’appliquer la loi sur les retraites pour l’ensemble des fonctionnaires, une fois atteint l’âge légal», est-il écrit dans le document. Pour les rédacteurs du courrier, cette revendication est «la seule solution pour sortir de l’impasse des promotions, dont souffrent des dizaines de cadres et qui végètent dans les mêmes fonctions». «Cette lettre constitue un véritable cri d’alarme, un SOS lancé par des cadres désespérés qui se disent victimes d’une mauvaise gestion accumulée des ressources humaines du MAE. En tout état de cause, le SAPAE soutient le principe de l’alternance dans les postes de responsabilité et celui de l’égalité en droits et en devoirs des fonctionnaires, comme il soutient toutes les revendications légitimes des collègues, tous corps, grades et fonctions confondus, visant à améliorer leur rendement et leurs conditions de travail, et qui auront certainement des retombées positives sur notre diplomatie qui est tiraillée entre des principes désuets et les intérêts des uns et des autres», peut-on lire. DOLÉANCES Par ailleurs, lors de l’assemblée générale de la SAPAE, organisée la semaine dernière, une plateforme de doléances a été adoptée. Pour ce syndicat, «une bonne gestion des ressources humaines suppose une transparence, une justice dans le traitement et un intéressement, ainsi qu’une motivation dans l’application». «Paradoxalement, observe le SAPAE, c’est au moment où notre diplomatie dispose de beaucoup de moyens financiers que le rendement collectif n’est pas le meilleur.» Parmi les points approuvés, on peut citer la demande de la «deuxième sortie à la fin de la carrière pour les corps communs, le règlement de la situation des contractuels recrutés avant 2007, l’augmentation de 50% de la prime de sujétion des contractuels, le mouvement annuel des chefs de poste diplomatique et consulaire et les critères transparents pour la promotion à la centrale et à l’extérieur». Au cours de cette rencontre, «une majorité de fonctionnaires estime que seule une grève leur permettrait d’obtenir satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles». «Le bureau exécutif de la SAPAE suivra, est-il noté, la procédure légale pour la concrétisation de cette volonté fortement exprimée par la majorité des participants à l’assemblée générale.» M. B. P as moins de 104 militants, dont 30 femmes, du Rassemblement national démocratique (RND) se sont réunis, vendredi, à Sétif où ils ont fustigé la politique menée par le secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, pointé du doigt par les présents qui n’ont pas mâché leurs mots. Présidé par Bekhti Belaïb (ex-ministre du Commerce) et Tarbag Noureddine, tous deux membres du conseil national du RND, le rendez-vous de la capitale des Hauts-Plateaux a été marqué par un long débat. Le conclave a été ponctué d’un communiqué où il est notamment demandé à Ouyahia ainsi qu’à la direction actuelle du parti de partir. Une motion de soutien au bureau provisoire du mouvement, présidé par le professeur Yahia Guidoum, boucle le communiqué. «Menée depuis des années, la fuite en avant a conduit le RND vers le précipice. L’absence d’un débat contradictoire et de dialogue dans un parti où le chef a toujours raison a envoyé le RND vers l’impasse. Les décisions personnelles sont, en outre, les principales causes de la démission de centaines de militants et des cuisants échecs enregistrés aux deux derniers scrutins. Devant l’histoire, Ouyahia et sa bande sont les seuls responsables de la déroute du RND qui n’a rien de démocratique», tonne un des participants. Kamel Beniaïche LES TRAVAILLEURS DE LA SOLIDARITÉ MONTENT AU CRÉNEAU Grève illimitée à partir de la semaine prochaine ’Union nationale des fonctionnaires du secteur de la solidaLsemaine rité et de la famille menace d’une grève illimitée à partir de la prochaine, pour protester contre la «situation précaire» de 25 000 travailleurs. Le conseil national de ce syndicat affilié au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) s’est réuni, le week-end dernier, à Alger. Un plan d’action de protestation a été adopté par cette instance qui a décidé d’une grève illimitée à partir de la semaine prochaine. «Le conseil national a mandaté le bureau national du syndicat pour le choix de la date du début de la grève et lancer le préavis conformément à la législation en vigueur», explique Farid Bouguerra, président de l’union précitée. Une série de sit-in est également prévue, à partir de ce lundi, devant les directions de l’action sociale des 48 wilayas pour dénoncer «les conditions socioprofessionnelles dans lesquelles évoluent les travailleurs qui sont chargés de prendre en charge les personnes handicapées, ou d’assurer la scolarité des enfants aux besoins spécifiques». Le syndicat dénonce le statut promulgué pour gérer la carrière des fonctionnaires de ce secteur. «Nous avons saisi la tutelle concernant les anomalies relevées dans les dispositions de ce statut qui a éludé certains aspects liés à la promotion dans la carrière et les indemnités», explique le même syndicaliste. Une autre «lacune» a été également relevée concernant l’indemnité pédagogique qui reste «obsolète comparée aux efforts fournis par les enseignants». Le syndicat dénonce la discrimination subie par les enseignants exerçant dans les écoles destinées aux enfants aux besoins spécifiques. Ces enseignants touchent des salaires nettement inférieurs à ceux de leurs collègues du secteur de l’éducation. «Pourtant, les élèves ont le même programme scolaire.» Le syndicat réclame donc l’aménagement du statut et la révision de toutes les dispositions liées aux salaires et aux indemnités ainsi qu’au plan de carrière. «La ministre de la Solidarité s’est engagée à ouvrir le dialogue autour de ces revendications, mais à ce jour, aucune suite n’a été donnée», rappelle M. Bouguerra. F. Arab El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 7 L’ACTUALITÉ LUTTE CONTRE LA CORRUPTION AFFAIRE BELIARDOUH - EL WATAN -GARBOUSSI S aâd Garboussi, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Tébessa, et trois autres accusés, Zaoui Hocine, Allaoua Mohamed et Rezaïguia Mohcen, comparaîtront le 11 décembre devant le tribunal criminel de cette ville, dans l’affaire les opposant aux ayants droit du défunt Abdelhaï Beliardouh et le journal El Watan, constitué partie civile. Aussi doivent-ils être mis en détention au plus tard la veille du procès, comme la loi le stipule. Ainsi, ils avaient introduit un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la chambre d’accusation de Tébessa, lequel pourvoi a été déclaré irrecevable par la Cour suprême le 19 avril 2012. L’affaire a été enfin enrôlée en cette quatrième et dernière session criminelle ordinaire de l’année en cours. «Après une bataille judiciaire qui a duré 10 ans, et malgré la fuite en avant de Garboussi et des trois autres accusés pour user de toutes les voies de recours, notamment devant la Cour suprême, laquelle a rejeté leurs pourvois par trois arrêts en 2008, 2010 et 2012, ils doivent rendre des comptes devant le tribunal criminel pour ce qu’ils ont fait subir au défunt Abdelhaï Beliardouh, entre autres, enlèvement et séquestration», nous dira Me Soudani Zoubeïr, avocat d’El Watan et des ayants droit de la victime. Après de nombreuses audiences depuis 2003, la cour de Tébessa avait confirmé le 7 février 2005, et ce, malgré l’appel du parquet et des accusés, le jugement d’incompétence matérielle du tribunal correctionnel rendu le 23 mai 2004, du fait que l’affaire relève du criminel. L’on se rappelle qu’avant cela, le représentant du ministère public avait requis l’incompétence du tribunal correctionnel ou, le cas contraire, 2 ans de prison ferme pour chacun des accusés. Le principal accusé, Saâd Garboussi, n’avait pas assisté au prononcé du tribunal de peur de faire l’objet d’un mandat de dépôt, comme la loi le permet. Saâd Garboussi et les trois autres accusés avaient alors introduit un pourvoi en cassation devant la Cour suprême, qui l’avait rejeté le 31 décembre 2008. L’instruction en la forme criminelle avait eu lieu à partir du 14 juillet 2009. Les audiences du procès en correctionnelle s’étaleront donc sur deux années ; bien qu’il y ait eu des moments de flottement, où toutes les entourloupettes emberlificotées et tentées par les agresseurs ont failli corrompre les rouages de la justice, celle-ci a quand même bien fonctionné ; elle a triomphé grâce à des magistrats épris d’équité et de liberté d’expression. Cependant, grâce aussi à des responsables serviles et corrompus, et malgré les antécédents qu’on lui connaît puisqu’ils ont été révélés et relevés publiquement et à plusieurs reprises lors de moult audiences, et outre le fait qu’il devait être renvoyé incessamment devant le tribunal criminel, Saâd Garboussi a pu se hisser à la tête de la même structure étatique, la Chambre de commerce et d’industrie, pour un énième mandat. Aussi, l’on se demande toujours comment il avait pu présenter un casier judiciaire B2 vierge, pièce maîtresse du dossier y afférent. Mais la justice triomphera une deuxième fois. Tant il est vrai que la vérité finit toujours par éclater. Rappelons les faits : le défunt avait été kidnappé par Saâd Garboussi et trois autres hommes dans la soirée du 20 juillet 2002 ; il avait été embarqué dans une voiture de marque Daewoo et dirigé vers la cave, ou les entrepôts de PHOTO : D. R. Les accusés devant le tribunal criminel friperie de Saâd Garboussi. Il avait été séquestré, battu et humilié devant plusieurs témoins, sans parler d’autres sévices, que la victime avait emportés avec elle. Les agresseurs voulaient la source d’information ayant servi à la confection de l’article qui, paru le 20 juillet 2002 en page régionale, fait état (au conditionnel) de l’arrestation de Saâd Garboussi pour soutien au terrorisme. Passant outre la loi, ce dernier et ses acolytes avaient usé, le jour même, de violence et d’intimidations ; le journaliste avait fait l’objet de ce qui s’apparente carrément à une tentative de lynchage ou d’assassinat. Comble de l’humiliation, on lui avait fait triomphalement subir la «tournée d’honneur» à travers la ville. Alertée, la police n’avait rien fait sur le coup. Ni les gendarmes, et encore moins le wali. Pourtant, il faut le dire, le défunt avait énormément aidé ce dernier par ses écrits, qui sont là pour en témoigner. Le communiqué d’El Watan parlait alors «d’expédition punitive menée par un chef d’une mafia locale, (de) passivité, voire (de) complicité des services de sécurité et des élus locaux». Enfin, le 21 juillet 2002, la police est intervenue pour enregistrer la plainte déposée par le défunt Abdelhaï Beliardouh contre son agresseur, qui (le premier) sera entendu par la police le 22 juillet au matin. Cette grave «atteinte à la dignité humaine» a fait couler beaucoup d’encre et réagir des personnalités politiques ou autres, et plusieurs milieux, aussi bien ceux de la presse que d’autres organisations et des partis, la LADDH, le SNJ, le MDS, RSF, etc. Tous ont condamné cet «acte ignoble», dénoncé avec force le comportement des agresseurs et interpellé les autorités judiciaires à Tébessa pour que les auteurs répondent de leur forfait. Le 29 juillet de cette même année, Saâd Garboussi et les trois autres accusés sont mis sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction près le tribunal de Tébessa, après une confrontation des deux parties et des témoins à charge et à décharge, ayant duré du 28 juillet à 13h au 29 du même mois à 4h du matin. Trois témoins seulement en faveur de Abdelhaï Beliardouh ont été entendus. Pour Saâd Garboussi, il y en avait eu une douzaine. «La partie adverse, Saâd Garboussi et ses trois coaccusés, n’a pas nié le fait de m’avoir emmené avec elle au local du premier, mais celui de m’avoir agressé et humilié», nous disait alors le défunt en sortant du parquet. Ce qu’a eu à vivre notre collègue n’a pas de nom, après le supplice physique, celui moral l’a achevé. Soumis à une forte et intenable pression psychologique, Abdelhaï Beliardouh a attenté à sa vie en ingurgitant, le 19 octobre 2002, de l’acide pur. Transféré dans de terribles conditions à l’hôpital Mustapha Pacha à Alger, il y décédera dans la nuit du 19 (mardi) au 20 (mercredi) novembre 2002. A. Boumaza ELLE TIENT SON 36e CONGRÈS À ALGER La police arabe à l’épreuve de l’effervescence de la rue L es travaux du 36e Congrès des directeurs généraux de police et de sécurité arabes débuteront aujourd’hui à Alger, dans un contexte régional assez particulier, marqué par les bouleversements que connaissent plusieurs pays arabes. Bien qu’organique, la tenue de ce congrès soulève la lancinante question de l’image écorchée de la police arabe. Une image ternie davantage suite à son triste rôle, souvent sanglant, dans le traitement de ce qui est appelé «le Printemps arabe». Ce congrès, dont les travaux auront lieu à huis clos, ne fait aucunement référence à cette réalité affligeante. Mais, selon les observateurs avisés, les différents responsables de la police des pays arabes vont assurément échanger leur expérience dans ce fameux domaine du «maintien de l’ordre», afin de mieux maîtriser le déchaî- nement des foules qui ne semble pas sur le point de s’estomper. Redorer l’image de la police dans le Monde arabe constitue une tâche titanesque, dans ce contexte toujours marqué par le climat de révolte où les gouvernants font usage de la force pour se maintenir au pouvoir. La police a été en effet depuis le début de ces «révolutions arabes» mise à rude épreuve. Se trouvant en première ligne face aux manifestants déchaînés, elle devient le symbole même de l’oppression. Officiellement, ce congrès intervient dans le cadre des stratégies de coopération policière interarabes portant notamment sur la lutte contre la criminalité transnationale, la cybercriminalité et la convention arabe de transfèrement des détenus des établissements pénitentiaires. Pour la concrétisation de ces stratégies, des plans d’exécution, des codes et des lois-types et d’orientation relatifs aux différents aspects de coopération sécuritaire arabe ont été adoptés. La cérémonie d’ouverture du congrès sera marquée par l’allocution du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, ainsi que le secrétaire général du Conseil des ministres arabes, Mohamed Ben Ali Koman, prononceront, de leur côté, des allocutions à cette occasion. Mais des questions qui font l’actualité dans plusieurs pays rabes s’annoncent inévitables. Les travaux du congrès seront suivis au terme de cette rencontre par un point de presse animé par le SG du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur où les journalistes auront l’occasion de les aborder. M. A. O. Le Snapap appelle au respect des engagements L e monde célébrera, aujourd’hui, la Journée mondiale de lutte contre la corruption. Le Snapap saisit cette occasion pour «interpeller le gouvernement à propos du refus d’agréer l’Association nationale de lutte contre la corruption». Le Snapap invite le gouvernement à respecter l’article 13 de la Convention des Nations unies contre la corruption qui dit, dans son alinéa 1 relatif à la participation de la société civile, que «chaque Etat-partie prend des mesures appropriées… pour favoriser la participation active de personnes et de groupes n’appartenant pas au secteur public, tels que la société civile, les organisations non gouvernementales et les communautés de personnes, à la prévention de la corruption et à la lutte contre ce phénomène, ainsi que pour mieux sensibiliser le public à l’existence, aux causes et à la gravité de la corruption et à la menace que celle-ci représente. Cette participation devrait être renforcée par des mesures consistant notamment à : a) -accroître la transparence des processus de décision et promouvoir la participation du public à ces processus ; b) - assurer l’accès effectif du public à l’information». Tout en prenant acte des textes législatifs adoptés par l’Algérie dans le domaine de la lutte contre la corruption, le Snapap relève qu’à ce jour «ces textes n’ont pas trouvé leur expression sur le terrain de la lutte contre la corruption faute d’application et de mise en œuvre de l’organe de prévention et l’office de répression». De ce fait, le même syndicat estime que l’Algérie doit respecter ses engagements internationaux et «prie instamment le gouvernement à respecter l’article 13 alinéa 2 de la Cnucc relatif à la connaissance et l’accessibilité des organes au public». Cet aliéna précise que «chaque Etat-partie prend des mesures appropriées pour veiller à ce que les organes de prévention de la corruption compétents mentionnés dans la présente convention soient connus du public et fait en sorte qu’ils soient accessibles, lorsqu’il y a lieu, pour que tous faits susceptibles d’être considérés comme constituant une infraction établie conformément à la présente convention puissent leur être signalés, y compris sous le couvert de l’anonymat». R. P. CHAÎNE IV AMAZIGHE Le procès en appel pour aujourd’hui L e procès en appel des trois journalistes victimes de harcèlement sexuel à la chaîne de télévision amazighe aura lieu aujourd’hui. Condamné le 14 octobre dernier en première instance à six mois de prison avec sursis, à 200 000 DA d’amende et à 100 000 DA de dommages et intérêts, le directeur de cette chaîne, qui a fait l’objet de la plainte des journalistes, tentera d’obtenir une relaxe en continuant à plaider son innocence. Soutenues par la corporation journalistique, les victimes vont, de leur côté, œuvrer à obtenir l’aggravation de la peine. Le comité de soutien à la cause de ces femmes, victimes du harcèlement sexuel, appelle en effet à une manifestation de solidarité «pour la défense de leur dignité» devant la cour d’Alger. Le directeur général de la Chaîne 4, Saïd Lamrani, âgé de 76 ans, a été suspendu de son poste par mesure conservatoire. Le jugement prononcé en première instance a mis fin au long calvaire de ces trois journalistes qui a duré près de trois ans (2009-2012). Il a surtout prouvé que l’impunité dans ce genre de crime n’est plus possible. M. A. O. Messahel demain à Pékin pour des consultations politiques L e ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, se rendra demain à Pékin dans le cadre des consultations politiques régulières entre les deux pays, a-t-on appris hier auprès du ministère des Affaires étrangères. Au cours de son séjour, M. Messahel aura des entretiens avec M. Zhai Jun, vice-ministre des Affaires étrangères chargé des Affaires africaines et arabes et sera reçu, en audience, par Yang Jiechi, ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, APS indique-t-on de même source. El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 8 ÉCONOMIE ÉCARTÉ AU PROFIT DES QATARIS AU SUJET DU COMPLEXE SIDÉRURGIQUE Les petites révélations de Rebrab sur Bellara PHOTO : D. R. L e patron privé Issad Rebrab, malgré ses nombreux investissements réussis, reste sujet aux blocages imposés à ses projets ambitieux par l’administration. Le dernier épisode en date est celui de la zone industrielle de Bellara, à Jijel, qui accueillera dès 2013 un projet sidérurgique qatari au lieu de celui équivalent proposé par Rebrab depuis des années déjà. L’industriel, qui s’implante avec succès à l’étranger, souffre, selon ses dires, de tracasseries multiples en Algérie, l’empêchant de mettre à exécution ses projets créateurs de richesses et d’emploi. Dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique, Rebrab précise : «Cevital avait déposé le dossier au Conseil national des investissements qui l’avait approuvé trois ans avant celui des Qataris.» «Nous avions l’intention de mener un projet de 5,5 millions de tonnes d’acier sous toutes ses formes. Que ce soit pour l’automobile ou toute autre utilisation industrielle», a indiqué Rebrab. Et de poursuivre : «Quand j’ai été voir le ministre de l’Industrie de l’époque, la moitié avait été attribuée aux Qataris, l’autre moitié à Renault. Puis Renault s’est désengagé. Nous avons donc demandé au nouveau ministre de nous donner le reste. Il a refusé. Je ne m’explique pas ce refus de l’Etat.» Il est à noter qu’en novembre 2012 un accord pour la création d’une société mixte de sidérurgie algéro-qatarie Le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab a été paraphé par l’Algérie et le Qatar suite à un mémorandum d’entente pour la réalisation d’un complexe sidérurgique dans la zone industrielle de Bellara d’une capacité globale de 5 millions tonnes par an. L’accord final sera signé lors de la visite prochaine en Algérie de l’émir du Qatar. L’investissement va coûter 2 milliards de dollars dans une première phase et permettra de produire 2 millions de tonnes d’acier par an à partir de 2017, une production qui va s’élever progressivement à 5 millions de tonnes, selon les précisions du ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Cherif Rahmani, reprises par l’APS. Le capital du complexe sera détenu à 51% par l’entreprise Sider et le Fonds national de l’investissement (FNI) et à 49% par Qatar International, une joint-venture entre Qatar Steel et Qatar Mining. La participation du FNI dans ce projet n’a pas encore été définie, selon une source proche du ministère de l’Industrie citée par l’APS. Face à ces développements en faveur d’un partenariat avec les Qataris, l’industriel algérien juge qu’il existe une méfiance envers les industriels nationaux. «Je vous dirais que malheureusement, nous vivons dans une organisation méfiante. Et l’organisation méfiante crée le malaise. Le malaise fait fuir les responsabilités. La fuite des responsabilités crée la bureaucratie, ce qui inhibe la créativité, sclérose l’organisation», a déclaré notamment Rebrab à Jeune Afrique, estimant qu’il faut instaurer la confiance et faire confiance aux opérateurs privés pour créer des emplois et de la richesse. Z. H. DÉVELOPPEMENT DE L’EXTRÊME SUD DU PAYS Une nouvelle raffinerie pour Illizi, annonce le ministre de l’Energie Djanet De notre envoyé spécial U ne nouvelle raffinerie de pétrole sera réalisée dans la région d’Illizi, a déclaré, hier à Djanet, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Le ministre, qui effectuait une visite à Djanet dans la wilaya d’Illizi, a fait cette déclaration devant les autorités locales et les élus de la région au moment où il visitait le dépôt de carburant de Naftal de la ville. Ce dépôt opérationnel depuis les années 1990 devrait connaître une extension pour permettre une plus grande autonomie de la ville en matière de carburant. Ce produit est acheminé depuis Hassi Messaoud. C’est ce qui explique la décision de construire une nouvelle raffinerie pour la région. Selon le ministre, «il y a un projet dont les études vont être lancées et qui porte sur une nouvelle raffinerie». «Il va y avoir une nouvelle raffinerie pour la wilaya et ce projet va rendre de grands services à la région, notamment à l’industrie et à la ville de Djanet», a soutenu le ministre. Cette raffinerie va s’ajouter aux 5 raffineries déjà prévues à Biskra, Ghardaïa, Tiaret, Hassi Messaoud et au centre du pays. D’autres projets ont aussi été annoncés comme le gazoduc Illizi-Djanet de 420 km, dont les travaux vont être lancés en septembre prochain et qui doit alimenter la ville de Djanet en gaz natu- rel. Le délai de réalisation a été fixé à deux années et demie pour un coût de 11,3 milliards de dinars et sera réalisé par des moyens nationaux. Actuellement, la ville de Djanet est alimentée en gaz propane, la station a été inaugurée hier par le ministre. Une extension des capacités de la centrale électrique diesel dans le cadre du plan d’urgence de l’été 2013 a démarré en octobre dernier et doit être livré en mai 2013, selon des responsables locaux de Sonelgaz. Une centrale électrique photovoltaïque est aussi programmée à Djanet pour l’année 2013. Le début des travaux est prévu pour le troisième trimestre 2013 et la mise en service en 2014 Lies Sahar PÉTROLE : L’OPEP INQUIÈTE DES EFFETS DE LA CRISE N ous sommes inquiets des effets de la crise économique et financière en Europe et qui touche notamment certaines régions», a indiqué, hier à Djanet, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi.Interrogé sur les décisions que pourrait prendre la prochaine conférence de l’OPEP qui aura lieu mercredi prochain à Vienne, le ministre dira : «Nous allons étudier les problèmes de l’équilibre entre l’offre et la demande pour 2013 et nous espérons arriver à un résultat qui œuvrera pour les intérêts des pays producteurs et des pays consommateurs ; nous espérons arriver à un accord pour cette situation.» Le baril de brent a terminé la semaine à 107,02 dollars, tandis que le pétrole brut américain a terminé à 85,93 dollars le baril. A une question sur le projet du gazoduc algéro-italien (Galsi), le ministre a indiqué que «le point de vue officiel a été communiqué par le responsable de Sonatrach». Et de préciser : «La compagnie nationale est membre du conseil d’administration du Galsi et ses responsables se réunissent avec les autres membres du conseil, aussi ils ont décidé que la décision finale sera prise peut-être au mois d’avril.» «Cela ne signifie pas qu’il y a des hésitations pour ce projet», a-t-il ajouté. Ce report de la décision ne signifie pas non plus une annulation, a-t-il indiqué. PÉTROLE Le baril de brent perdrait 20% au premier semestre 2013 L es cours du brut risquent-ils de s’effondrer en 2013 ? L’idée fait son chemin dans les marchés. Que ce soit les analystes du Center for Global Energy Studies (CGES) ou encore de Société Générale, tous s’accordent à penser que le baril de brent risque de perdre de sa valeur en raison de l’offre abondante sur le marché ainsi que les tensions qui pèsent actuellement sur la croissance de l’économie mondiale. A moins que les tensions géopolitiques au Moyen-Orient ne contribuent au maintien des prix. En attendant, des signes de fébrilité sur le marché ont pesé sur les cours. Vendredi, les marchés clôturaient sur une semaine qui a vu le brent s’enfoncer sous les 110 dollars et chuter de 14% par rapport à son pic annuel, et ce, en raison des doutes sur la croissance alimentés d’abord par la situation en zone euro, où la BCE a abaissé ses prévisions de croissance, mais aussi par les mauvais chiffres du chômage aux Etats-Unis. Le pessimisme des traders est aussi justifié, selon AFP, par la situation de l’offre, d’autant plus qu’ils pensent que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole s’achemine vers un maintien de ses quotas de production au cours de sa réunion prévue cette semaine. D’ailleurs, cette réunion suscite la réaction de cabinets voulant inciter l’OPEP à revoir ses quotas. C’est le cas de Hocine Aït Laoussine, ex-ministre algérien de l’Energie, et dirigeant actuellement de Nalcosa qui a déclaré à l’agence américaine Bloomberg que «si l’OPEP ne fait rien, les prix risquent de s’effondrer». Société Générale pense pour sa part qu’il est nécessaire que l’OPEP baisse ses quotas de 3% au cours du premier semestre 2013. Le CGES va encore plus loin, estimant que le cours du brent pourrait chuter de 20% à 88 dollars d’ici juin 2013 si le cartel pétrolier ne fait rien. Toutefois, l’OPEP risque d’être confrontée à un dilemme face à la montée en puissance des producteurs hors-OPEP. L’organisation, qui voit son influence s’éroder pour la même raison, trouvera donc du mal à concilier la nécessité de défendre ses parts de marché et le maintien du niveau des prix. Selon les données de l’Agence internationale de l’énergie, la production de l’OPEP, qui a diminué 30 000 barils par jour en octobre, a atteint 31,15 mbj, se maintenant largement au-dessus du quota fixé par l’organisation à 30 mbj. De leur côté, les pays hors-OPEP ont augmenté leur production de 460 000 barils/jour en 2012 et pourrait ajouter une capacité supplémentaire de 860 000 barils/jour en 2013. Chose qui portera leur production à 54,1 mbj. Une poussée alimentée par le boom des huiles de schiste, notamment. Pour Hocine Aït Laoussine, qui anticipe aussi une augmentation des exportations de pétrole irakien, «l’excédent de stocks est tout simplement intenable». Selon les données de l’AIE, les stocks détenus en zone OCDE sont estimés à 124,8 millions de barils, leur plus haut niveau depuis 2008. M. R. El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 9 ALGER INFO ACCIDENTS DE LA CIRCULATION L’OPÉRATION D’AMÉNAGEMENT EST CONFIÉE À MEDITRAM Début des travaux de la promenade des Sablettes TROIS DÉCÈS ET 19 BLESSÉS EN UNE SEMAINE T ● Divers équipements sont prévus pour faire de cette promenade un endroit de détente. PHOTO : H. LYES L e premier coup de pioche de la promenade des Sablettes a été donné en fin de semaine dernière. Des engins de travaux publics faisaient, hier, le va-et-vient pour étaler de la terre sur une partie de la côte située non loin de l’embouchure de Oued El Harrach. La base de vie de la société publique méditerranéenne de travaux maritimes (Meditram), chargée de l’opération d’aménagement de cette bande côtière de près de 5 km (de oued El Harrach à la station de dessalement du Hamma), avait été déjà installée. Le wali d’Alger, Mohamed Kebir Addou, a annoncé, lors d’une conférence en octobre dernier, l’ouverture d’ici l’été 2013 de la promenade des Sablettes avec des aménagements légers. Des équipements sont prévus sur cette promenade et des passerelles devraient faciliter le passage vers cette partie de la baie. Fermée à la baignade, la plage, à cheval sur deux communes, Hussein Dey et Belouizdad, n’était plus fréquentée depuis plusieurs années. Ne s’y hasardaient que des pêcheurs à la ligne et quelques marginaux. Les services de police qui y faisaient quelque- Avec les travaux qui viennent de débuter, la promenade des Sablettes aura fière allure fois des rondes ont découvert des cadavres. La présence des réseaux d’AEP et quelques installations publiques, dont la base de vie de Cosider, démantelée dernièrement, pourraient retarder l’aménagement de cette partie de la ville. La baie d’Alger, concernée par une étude lancée par la wilaya d’Alger, va connaître un autre projet : l’aménagement de la baie et des plages de Bab El Oued. «Les travaux de 23 «AGRIPARCS» EN PROJET Le Plan vert, lancé par la wilaya, prévoit la création de 23 «agriparcs» (bandes végétales) qui permettront de protéger les terres agricoles, ont indiqué mercredi des responsables de la wilaya d’Alger, lors d’une table ronde qui a regroupé les directeurs de l’environnement et ceux de l’agriculture et de la Conservation des forêts. Objectif de ces agriparcs : «pérenniser les espaces agricoles, valoriser le cadre écologique et lutter contre l’étalement incontrôlé des constructions», a précisé Tebani Messaoud, directeur de l’environnement, qui assure que ces lieux 24 HEURES STAOUÉLI : LES HABITANTS DE LA COMMUNE SOUS LE CHOC NÉGLIGENCE PHOTO : SOUHIL B. SUR LE VIF permettront de préserver la surface agricole utile (SAU) de la capitale. Deux agriparcs sont déjà lancés : l’un à Khraïssia, sur 340 hectares, et l’autre à Chéraga sur 2223 hectares. Le directeur de l’agriculture a assuré pour sa part qu’Alger avait perdu 20% de sa SAU depuis 1962 à ce jour, soit 8000 ha, dont seulement 1400 ha entre 2005 et 2007. L’extension du phénomène d’urbanisation a réduit le taux d’occupation de la SAU à 170 m²/ habitant à Alger, contre un taux national de 2500 m²/h. N. I. réaménagement de la plage et des bains naturels dans cette partie de la ville permettront, entre autres, de gagner 100 mètres sur la mer», précise le consultant du wali d’Alger, M. Benaïssa, qui présente le plan d’aménagement de la capitale 20092029. La wilaya d’Alger a prorogé les délais du projet portant étude de détail et réalisation des travaux d’aménagement de l’axe de l’Indépendance (installation d’équipements qui relieront Riadh El Feth à la mer en passant par le bois des Arcades et la Bibliothèque nationale.) Les soumissionnaires nationaux et internationaux qui ne se bousculeraient pas au portillon de la wilaya sont informés que le délai de remise des offres est prorogé jusqu’au 27 janvier 2013. Nadir Iddir rois décès ont été enregistrés dans des accidents de la circulation à Alger, du 27 novembre au 3 décembre. Les unités de la Gendarmerie nationale ont enregistré durant la même période pas moins de 19 blessés. Les intempéries qui ont prévalu durant ces derniers jours ont été en grande partie à l’origine de ces accidents. Aussi, le non-respect du code de la route par les automobilistes reste la cause principale de ces accidents. D’après le bilan de la Gendarmerie nationale, la plupart de ces accidents sont dus à l’excès de vitesse, aux dépassements dangereux et au nonrespect de la distance de sécurité entre les véhicules. En ces temps où les intempéries font mine de s’installer pour un hiver rigoureux, les routes deviennent de véritables patinoires. Le non-respect de la distance de sécurité entre les voitures est la cause principale des accidents. Le nombre de carambolages sur l’autoroute ne cesse ainsi d’augmenter, faisant de plus en plus de victimes. Pourtant, la solution est toute simple. Il suffit que les conducteurs respectent la distance de sécurité. Par ailleurs, l’emplacement des radars connus de tous les automobilistes favorise ce genre d’accidents sur l’autoroute. En effet, en arrivant à hauteur d’un radar, les conducteurs les plus avertis ralentissent de manière impromptue, ce qui oblige toute la file de voitures qui suit à en faire de même également. La distance de sécurité n’étant pas respectée par la plupart des automobilistes, il arrive souvent que les voitures s’encastrent les unes dans les autres. Sur l’autoroute de l’Est, trois endroits sont connus par la majorité des automobilistes pour être des lieux où l’on installe fréquemment ces radars, «il convient de changer de temps à autre les lieux où l’on installe les radars, cette disposition aura le mérite de réduire le nombre d’accidents sur l’autoroute», suggère un automobiliste. K. Saci Une simple barrière métallique pour remédier à un sérieux problème pouvant être tragique, particulièrement pour les enfants. Les habitants de la commune de Staouéli sont sous le choc. Le décès de cinq jeunes âgés entre 18 et 25 ans, originaires de cette localité, a plongé la population locale dans un émoi sans précédent. L’information est tombée jeudi matin et a constitué le principal sujet de discussion des habitants qui ont exprimé leurs regrets suite à cette perte tragique. «Ce sont des jeunes dont la réputation est irréprochable. Ils étaient gentils et aimés par tous ceux qui les connaissaient», nous affirme un de leurs amis. Ces jeunes sont décédés dans un accident de la circulation survenu dans la nuit de mercredi à jeudi dans la wilaya de Djelfa. Selon la population, la voiture de ces jeunes a été percutée par un engin conduit par un homme en état d’ivresse. L’accident en question a fait cinq morts et trois blessés. CHUTE D’UN BALCON À BELOUIZDAD Plusieurs balcons se sont effrités dans la nuit d’avanthier dans certaines ruelles de la commune de Belouizdad. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale ces dernières vingt-quatre heures ont fragilisé davantage les vieilles bâtisses, particulièrement au niveau des balcons. A l’extrémité de la rue Bouchenafa, des pans entiers de balcons ont cédé sous la pression des torrents de pluie. Fort heureusement, la chute de briques et de morceaux de mortiers n’a fait aucune victime parmi les passants. «Cela fait plusieurs années que nous demandons la restauration de nos balcons, mais en vain», déplore un habitant de la rue, avant d’ajouter : «Le vent et la pluie ont eu raison de ces balcons, heureusement que la chute a eu lieu la nuit. Sinon, il y aurait certainement eu des victimes.» La question du vieux bâti se pose avec acuité, particulièrement en ce début de la saison hivernale. D’aucuns estiment qu’il faut s’attendre au pire, car la fragilité de ces bâtisses pourrait s’aggraver avec les intempéries. El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 9 RÉGION EST JIJEL 14 blessés dans un accident de bus à El Milia Un télescopage entre un car se dirigeant vers Alger et un camion de grand tonnage, qui s’est produit, hier, vers 9h du matin, sur la RN27, au lieudit El Maciaf, à la sortie sud de la ville d’El Milia, à 60 km, à l’est du chef lieu de la wilaya de Jijel, a fait 14 blessés, dont deux femmes. Deux des victimes souffrant de graves traumatismes, ont été admises au service des urgences médicochirurgicales, alors que le reste a quitté l’hôpital après avoir Zouikri A. reçu des soins. ASSEMBLÉES ÉLUES À SOUK AHRAS MILA Les attentes de la population L es 18 élus FLN à l’APW ont tourné le dos, hier, à l’élection du président de cette institution. L’opération qui s’est déroulée à bulletin secret au cabinet du wali, a été marquée par le boycott des élus FLN. Ces derniers, qui tenaient une réunion en parallèle, affirment que «les invitations ne leur sont pas parvenues». Dans un communiqué transmis à notre rédaction, les frondeurs font grief à leurs émules du RND d’«avoir transgressé la loi des 30% concernant la représentativité de la femme au sein des institutions élues». «De ce fait, nous considérons la composante du RND illégale et optons pour le boycott pur et simple de cette élection», lit-on encore dans le document. C’est sans peine donc, et grâce à l’appui de ses pairs du RND, qui a également obtenu 18 sièges auxquels s’ajoutent, jeu d’alliance oblige, les 7 voix du parti de Ali Fawzi Rebaïne, Ahd 54 en l’occurrence, que Badis Lebsir a été plébiscité avec 25 voix sur les 25 possibles. A noter que le nouveau récipiendaire exerce à l’EPH de M. Boumelih Ferdjioua comme médecin généraliste. ● Les problèmes sont légion, les habitants aspirent à une vie meilleure, et les élus ont déjà promis... SÉTIF Une fillette de cinq ans défigurée par un chien enragé Arrestation de 3 personnes dans l’affaire des 7,5 millions de pétards CONSTANTINE Les adjoints d’éducation menacent Les adjoints d’éducation observeront une grève de deux jours à compter du 17 décembre en cours. C’est ce qui a été décidé hier au lycée El Houria, où s’est tenue la première rencontre nationale de la Coordination nationale. Ils comptent aussi tenir un sit-in le 18 du mois en cours à Alger (Ruisseau) devant une annexe du ministère de l’Education nationale. Selon leur représentant Mourad Fetaki, coordinateur national de ce corps de l’éducation, «ce mouvement de protestation a été décidé par la corporation suite à la sourde oreille dont la tutelle a adopté face à (nos) doléances affichées depuis 2008, en particulier celle de la révision du statut particulier. Même s’il y a eu en juin dernier une révision, elle n’a apporté aucun changement favorable à (notre) situation professionnelle actuelle ». Rappelons que les revendications des adjoints d’éducation sont : la catégorie 10 au lieu de la 7, la promotion et la formation O.-S. M. professionnelle. U PHOTO: EL WATAN Impliqués dans l’affaire de 7,5 millions de pétards saisis la semaine dernière par une brigade mobile de la douane de Sétif, à l’entrée Est de la ville d’El Eulma, sept personnes dont deux douaniers, ont été entendus à la fin de la semaine dernière par le magistrat instructeur près le tribunal de Sétif. ce dernier a placé en détention provisoire le propriétaire de la marchandise importée de Chine, le conducteur du camion à conteneur, et le propriétaire du registre de commerce. Accusés d’avoir facilité le passage de la marchandise prohibée et d’abus, les deux douaniers ont été placés sous contrôle judiciaire, en attendant leur procès. Notons que l’enquête menée par des éléments de la brigade des douanes de Sétif au niveau du port de Annaba, a révélé l’implication des deux douaniers. Benhocine A. Les Flnistes boycottent l’élection du P/APW Rien n’a changé depuis des décennies S i les villes et villages de Souk Ahras, le chef-lieu en première position, sont en train de se déglinguer chaque jour un peu plus, c’est d’abord à cause de cette nouvelle culture fataliste qui s’incruste chez la population. Des élus qui pensent lucre et affaires, on en a eu depuis des décennies, des gestionnaires qui font dans la sous-traitance et font mine d’altruistes et de nationaux, des carriéristes, des arrivistes, des élus cupides et sans âmes...on en parle dans l’abstrait et c’est tout le monde qui critique tout le monde. Ceux qui promettaient monts et merveilles viennent de quitter, dans leur majorité, sièges et privilèges, et c’est une autre pléthore d’élus qui les remplace. Des citoyens en parlent à El Watan. «A Sedrata, on nous a promis du pétrole mais on n’a eu droit qu’à une eau du robinet et une faune de chômeurs qui arpentent à longueur de journée les artères de la ville, des crevasses et des chaussées éventrées et une crise latente du logement», nous dit Fawzi, juriste. A Ouled Driss, les habitants d’Essebaâ et plusieurs autres hameaux vivent à l’écart de ce qui se passe ailleurs. Un parent d’élève y a soulevé le problème de l’unique sentier qui mène à cette agglomération vieille de plus de soixante ans. «Il est impossible d’assurer le déplacement vers et depuis le chef-lieu de la commune sans le recours à un tracteur ou un autre engin fiable, les véhicules, on n’en voit que de l’autre côté de la montagne», a-t-il déclaré. A Taoura, les gens déplorent le népotisme d’une famille et alliés qui gèrent toutes les affaires. «Les proches d’un haut cadre de la nation peuvent vous propulser au plus haut grade comme ils peuvent briser votre carrière dès que nous entrez en hostilité avec eux», nous confie A. Abdelmalek et M.M., deux jeunes gens qui se disent victimes de dépassements de la part d’un protégé. A Heddada, le village somnole toute la journée et toutes le turbines commencent à ronfler à partir de minuit. «Toutes les activités sont parrainées par les contrebandiers même les commerces que vous voyez servent de lieux de transactions et de guet et ceux qui refusent l’ordre établi et travaillent hors circuit sont poussés vers l’exode», a déclaré un ancien contrebandier établi à Souk Ahras. A Terreguelt, à Mechrouha, à Safel Ouidène... Les problèmes sont légion et les habitants aspirent à une vie meilleure. Les élus ont déjà promis... A. Djafri KHENCHELA La réélection du P/APC suscite une levée de boucliers C ’est hier que le wali, Djelloul Boukarabila, a procédé à l’installation du PAPC de la commune de Khenchela, Bibi Abid, tête de liste du FNA, qui a été réélu pour un 2ème mandat. La cérémonie a eu lieu au siège de l’APC en présence des responsables de wilaya et des partis politiques ayant pris part aux élections partielles, et ce après un vote par les 33 membres élus des différents partis entre les deux têtes de liste en lice, Bibi Abid du FNA qui a obtenu 19 voix, et Djridi Ali du FLN avec 14 voix. Le résultat de ce scrutin a généré la colère du candidat FLN, qui a pris à partie le wali, le qualifiant de «saboteur du FLN». Entre autres reproches, il a affirmé que «le vote a été truqué», et que « le wali n’a rien fait pour le développement de la wilaya depuis son arrivée». D’autre part, la réélection du P/ APC a suscité le mécontentement chez des dizaines de citoyens qui se sont regroupés devant le siège de l’APC et lancé des injures à l’encontre des autorités locales ; et il y a eu même jet de pierres. Il a fallu l’intervention de la brigade antiémeute pour disperser la foule. Celle-ci a difficilement fait sortir le wali et la délégation qui l’accompagnait par une autre issue. Suite à cela, plusieurs mouvements de protestation ont eu lieu; des habitants en colère ont bloqué la route principale des 700 Logements, la route d’El Izzar et le rond-point à proximité du siège de l’APC, avec des pneus auxquels ils ont mis le feu. Kaltoum Rabia n drame a eu lieu la semaine dernière ayant pour cadre la mechta Ansa, dans la commune montagneuse et enclavée de Tassala Lemtaï. Des sources très au fait de l’incident indiquent que de retour de l’école, où elle est scolarisée en préparatoire, M. Amani, 5 ans, a été attaquée par un chien «enragé» qui lui a causé de profondes morsures au niveau du visage et de la tête. L’innocente gamine n’a dû son salut qu’à un automobiliste de passage qui l’a délivrée de la bête sauvage. «Evacuée par son oncle à la polyclinique de Oued Endja, la victime est immédiatement transférée au CHU de Constantine vu la gravité de son cas», souligne une source digne de foi. Aux dernières nouvelles l’état de la fillette est stationnaire, alors que d’intenses recherches sont en cours pour retrouver l’animal féroce en vue de le soumettre à un diagnostic médical. M. B. TÉBESSA Deux enfants mordus par un chien errant A u cours de la semaine écoulée deux enfants ont été mordus par un chien errant au quartier Skanska dans la ville de Tébessa. La première victime, une élève au CEM, a été mordue au mollet par un chien errant alors qu’elle rentrait de l’école. Vraisemblablement le même chien aurait mordu quelques jours après un autre enfant de 6 ans au niveau du dos. Les deux enfants se trouvent actuellement sous surveillance médicale. Lakehal Samir 30 affaires enrôlées à la 4ème session criminelle C’est aujourd’hui que s’ouvrira la 4ème session criminelle de cette année à la cour de Tébessa. Elle s’étalera au 24 du mois en cours et traitera 30 affaires dont 6 liées au terrorisme, impliquant 8 personnes dont l’émir Hichour. La même instance aura également à statuer sur 17 autres affaires de droit commun : meurtre avec préméditation, vol qualifié avec violence, homicides et crimes économiques. Pour l’ensemble de ces affaires, comparaîtront 74 accusés dont 45 sont en détention préventive et les autres toujours en fuite. La journée du 11 sera consacrée à l’affaire tant attendue, opposant les ayants droit du défunt Abdelhaï Beliardouh et le journal El Watan, partie civile, à Saâd Garboussi, président de la Chambre de commerce de Tébessa et trois autres accusés. L. S. BISKRA Le chef-lieu de wilaya entre les mains du RND L ’installation officielle des nouveaux P/APC se poursuit à travers la wilaya de Biskra avec plus ou moins de bonheur. Si dans les communes de Loutaya, Bouchagroune, Chaïba, Ain Zaatout, Khanget Sidi Nadji, Hadjeb, Leghrous ou Ouled Djellel, cette opération s’est déroulée sans accrocs, il n’en est pas de même pour certaines communes où les militants de différents bords ont empêché les commissions d’installation des P/APC, dirigées par les chefs de daïra. A Biskra, les tractations entre les formations politiques ayant remporté des sièges au conseil municipal ont été menées tambour battant. Le FLN ayant remporté aux élections 12 sièges alors que le RND en a glané 10, est définitivement battu par une alliance du RND, du MPA, de Karama et d’Islah. Hier, Slimani Azzedine du RND a été élu P/APC de Biskra avec 25 voix sur 43 tandis que 18 bulletins nuls ont été enregistrés à l’issue d’une élection qui s’est déroulée au siège de l’APC. H. Moussaoui El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 9 RÉGION OUEST NAÂMA Festival national du Folklore Un homme âgé d’une cinquante d’années a été retrouvé mort par pendaison. La victime a été découverte vendredi dernier, pendu à un arbre dans la bande forestière, non loin de la ville. C’est à la suite de nombreux problèmes familiaux, nous dit-on, que cet homme s’est donné la mort. Néanmoins, une enquête judiciaire a été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de ce drame. D. S. TIARET Saisie de boissons alcoolisées Les éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale de Mechraa-Sfa, 27 km au nord-ouest de Tiaret, ont forcé, jeudi aux environs de 20h30, les passagers d’un véhicule de marque «Renault Trafic» à cesser leur course après que les quatre occupants eurent grillé le barrage routier au niveau de Kharouba. Ils furent d’ailleurs neutralisés après que des tirs eurent ciblés les pneus du véhicule qui continuait sa course folle. Après fouille, il s’avérera que le véhicule était chargé de boissons alcoolisées destinées à la commercialisation. Présentés devant le magistrat instructeur, les quatre incriminés furent écroués. A. F. Une nouvelle agence à Ras El Ma Les projets de l’habitat délocalisés U ● Le nombre de logements concerné par cette décision est de 882 unités dont 272 logements inscrits dans le cadre du RHP et 610 autres dans celui du LPL. Des logements en cours de réalisation L es programmes des logements, soit ceux du RHP (Résorption de l’habitat précaire) ou du LPL (Logement public locatif), inscrits au profit des communes dont la population est inférieure à 5 000 habitants, seront transférés vers les grandes agglomérations urbaines de la wilaya de Mascara. Selon un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, le nombre de logements concerné par cette décision est de 882 unités dont 272 logements inscrits dans le cadre du RHP et 610 autres dans celui du LPL. «Les logements transférés seront remplacés par des habitations rurales». Cette décision vise, d’un côté, à satisfaire le plus grand nombre de demandes de logements sociaux au niveau des grandes agglomérations urbaines et, de l’autre, à sédentariser les populations dans leurs localités d’origine par l’exécution, pour la première fois, de programmes d’habi- tats ruraux groupés. À titre de rappel, la wilaya de Mascara a bénéficié, depuis 2005, de 29 504 aides financières destinées à l’habitat rural dans le cadre des programmes quinquennaux (2005-2009 et 2010-2014) dont 16 426 ont fait l’objet d’achèvement et attribution et 10 537 autres sont en cours de réalisation. «Les travaux de réalisation de 2 541 autres unités seront incessamment lancés», précise la même source. Souag Abdelouahab ne nouvelle agence rattachée à la Caisse de sécurité sociale «CNAS» sera réalisée prochainement dans la commune agropastorale de Ras El Ma, localité située à une centaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbès. C’est ce qu’a annoncé un responsable de l’organisme, en précisant que le terrain d’assiette destiné à la construction de l’établissement a été délimité sur un site approprié. Le projet qui s’inscrit dans le cadre d’un programme de consolidation des infrastructures relevant de la «CNAS» remplacera une vieille bâtisse qui faisait office d’agence «CNAS». La configuration de cette dernière ne répond pas aux normes d’organisation et de fonctionnement requises pour un établissement à caractère social. La future agence, qui sera dotée de tous les équipements nécessaires, abritera un service de contrôle médical, des locaux administratifs, une salle d’attente ainsi que diverses commodités annexes. Il y a lieu de signaler qu’un programme de réfection et d’équipement a été initié, depuis quelque temps, au profit des différents établissements relevant de l’agence «CNAS» de Sidi Bel Abbès. M. Habchi MOSTAGANEM Flambée des prix de l’alimentation RELIZANE PHOTO : DR Un homme met fin à ses jours CNAS PHOTO : ABDELKRIM B. Pour la deuxième fois, la direction de la Culture vient de prendre l’initiative d’organiser cette année un Festival national du Folklore. Certes, la wilaya de Naâma semble attachée plus que jamais au savoir populaire, à la sauvegarde du folklore et aux traditions. Rappelons que le premier Festival national du Folklore s’est déroulé dans de bonnes conditions, du 18 au 22 mars 2009. Un événement auquel ont pris part des troupes de 13 wilayas. Troupes venues de l’Est, du Centre, de l’Ouest et du Sud du pays dont chacune a dévoilé l’originalité et les spécificités d’un folklore propre à sa région. Cette fois-ci, le 26 décembre, on s’attend à la venue d’une quinzaine de wilayas pour une manifestation publique durant trois jours avec, au menu, des spectacles, des rencontres et autres conférences ayant D. S. trait au folklore. MASCARA 270 logements sociaux attribués A près une longue attente, les services de la daïra de Ammi Moussa, la capitale de l’Ouarsenis, ont finalement levé le voile sur la liste des heureux bénéficiaires du quota des 270 logements à caractère social. «270 personnes sur les 3 000 postulants on été écartées», a affirmé un cadre de la daïra. «Nous avons fait de notre mieux pour écarter les nons méritants. En cas de dépassement, les intéressés par ce type de logements sont aussi appelés à nous éveiller par leurs recours dans un délai d’une semaine», a ajouté notre source. D’autre part, 70 familles de la même cité vivant dans habitations de fortune seront incessamment relogées dans des logements décents. L’assiette de leurs actuelles habitations servira, selon un responsable, à la réalisation de 200 logements à caractère promotionnel assisté (LPA). La nouvelle formule de logement visera les fonctionnaires dont les salaires Issac B. dépassent les 25 000 DA. AÏN TÉMOUCHENT L’UGCA célèbre le 9 décembre 1960 L ’Union générale des commerçants algériens (UGCA) s’est détournée, pour la journée d’hier, de sa vocation consistant à principalement défendre les intérêts moraux et matériels de ses adhérents. Le fait est remarquable parce qu’elle s’est investie dans une activité mémorielle en rapport à l’histoire nationale : «Mais, vous oubliez que l’UGCA a été partie prenante de la lutte de libération nationale. La grève de 8 jours en 1956, c’est nous tout de même !», rappelle un membre de l’association pour légitimer une «immixtion» qui ne paraît pas évidente de prime abord parce que hors du domaine de ses compétences. Ainsi, hier, en la bibliothèque Malek Benabi, elle a célébré dans la gravité et le recueillement les manifestations dites du 9 décembre 1960 mais qui en fait sont celles des 9, 10 et 11 de ce mois et qu’elles ont eu pour point de départ la ville de Témouchent. A cet égard, Ferhat Abbas, le chef du gouvernement provisoire (GPRA), avait plutôt qualifié ces évènements de manifestations du 9 décembre dans son appel à la solidarité adressé le 17 décembre aux pays arabes, appel publié le 19 du même mois dans El Moudjahid. C’est pour rappeler ces vérités que des conférenciers ont été invités à évoquer par le menu ces évènements. Il est revenu à maître Moulay Meliani Baghdadi de traiter de la situation politico-militaire avant le 9 décembre alors que Mouas Saïd a revisité le déroulement des évènements à Témouchent le 9 décembre. Quant au troisième intervenant, Reguig Miloud, il s’est penché sur les conséquences qu’ont entraînées ces évènements au plan international. Par ailleurs, un documentaire a été projeté. Réalisé par l’UCGA à partir d’extraits d’archives filmées des actualités françaises et de photos, il reconstitue la visite du général de Gaulle en Algérie en 1960, une visite qui avait débuté un 9 décembre à Témouchent. M. Kali Un marché de fruits et légumes «Du jour au lendemain, tous les prix ont flambé !», se plaint un client devant l’étal d’un marchand de fruits et légumes qui propose la tomate à 100 dinars. «Ce légume était cédé entre 30 et 35 dinars il y a une semaine seulement», a-t-il ajouté. Tous les clients s’accordent à dire que les prix des légumes et fruits n’a pas connu la stabilité depuis quelque temps. D’étal en étal, les prix varient. D’ailleurs, l’on a constaté que le chou-fleur est vendu à 80 dinars, l’artichaut à 120 dinars, les petits pois à 120 dinars, les haricots verts à 120 dinars et la liste est longue. Il faut dire aussi que les autres produits ne sont pas à la portée des bourses moyennes. A titre d’exemple, le kilo de sardine est cédé entre 300 et 400 dinars. D’autre part, nous avons constaté que les prix du poulet et des œufs ne font que grimper. Un œuf à 10 ou 12 dinars, un kilo de poulet vif à 234 dinars, alors que celui dit vidé est fixé à 360 dinars. Si les consommateurs n’arrivent pas à comprendre ces hausses subites, les marchands trouvent toujours des explications. «C’est la loi de l’offre et la demande», nous a répondu tout simplement un vendeur de poissons. Et d’ajouter: «Même à Salamandre, le poisson coûte cher». Alors que ce marchand de fruits et légumes nous égrène toute une panoplie de justifications. A. Taoui Un jeune se suicide à Sidi Lakhdar ans la localité de Sidi Lakhdar, située à l’Est, à une soixanD taine de kilomètres du chef-lieu de Mostaganem, un jeune s’est donné la mort, hier, par pendaison. Selon des témoignages oculaires, l’infortuné a été retrouvé inerte, pendant à un arbre au niveau de son domicile parental. La victime ne présentait aucune prédisposition à ce genre d’acte. Le corps sans vie de la victime a été transporté à l’établissement hospitalier public de proximité de Sidi Ali pour autopsie. Une enquête a été ouverte par les services de sécurité pour élucider ce drame. A. T. El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 11 CONSTANTINE INFO APRÈS LES DÉGATS CAUSÉS PAR LES TRAVAUX DU TRAMWAY INCENDIE À Réhabilitation à l’université Emir Abdelkader ● La salle des conférences Abdelhamid Benbadis est dans un état catastrophique, suite aux secousses qu’elle a subies. PHOTO: EL WATAN D ans le cadre du traitement des dégâts enregistrés au niveau de la mosquée Emir Abdelkader suite à l’impact de chantier du tramway, des travaux de réhabilitation ont été entamés il y a deux mois dans la salle des conférences Abdelhamid Benbadis, située à l’université islamique. Cette salle a été gravement endommagée à cause des secousses enregistrées dans la zone limitrophe avec la mosquée. En conséquence, plusieurs infiltrations d’eau ont été constatées sur le côté gauche du plafond de la salle. Cette situation a perturbé le déroulement des activités et des conférences qu’elle abrite à longueur d’année. Selon le Dr Abdallah Boukhelkhal, recteur de l’université islamique, plusieurs mois après la finalisation de l’étude, une entreprise a été désignée pour réaliser ces travaux de réhabilitation. «C’est une opération qui devra durer six mois ; les travaux ont été lancés à la fin du mois de septembre dernier pour que la salle soit réceptionnée complètement à la fin du mois de mars de l’année prochaine», a-t-il déclaré. Il a affirmé que l’entreprise a remarqué que la salle a connu de sérieuses dégradations. «Des effondrements au niveau du plafond et des fissures dans les réseaux d’assainissement ont La mosquée Emir Abdelkader été notés dans cette salle dont la construction remonte à plus de 30 ans, mais il faut dire que son état actuel est vraiment catastrophique», a précisé le recteur. Sur la nature des travaux engagés, le directeur du logement et des équipements publiques (DLEP) Betaib El Eulmi, maître de l’ouvrage, explique: «La salle est située à un niveau au-dessous du jet d’eau de l’esplanade de la mosquée et son plafond a été construit avec des matériaux de mauvaise qualité, qui n’ont pas supporté les importantes infiltrations d’eau durant des années.» Le même responsable ajoutera que c’est le laisser-aller et les opérations de bricolage de ces dernières années qui sont les principales causes de cette dégradation. «Actuellement, nous avons engagé une entreprise qualifiée pour réaliser ce genre de travaux en exigeant l’utilisation des meilleurs équipements avec le respect des caractéristiques architecturales islamiques de la structure», a-t-il déclaré. Il a affirmé que ces travaux seront achevés dans les délais prévus. Quant à l’enveloppe financière de ce projet, notre interlocuteur a indique que le budget est en cours de réévaluation. «Il s’agit de plusieurs opérations de réhabilitation prévues dans les différentes partis de la mosquée qui seront entamées après l’achèvement du chantier du tramway dont l’esplanade, le parking, le jet d’eau, et autres parties», a-t-il indiqué. GRAND CONCOURS DE CIRTA-SCIENCE V Les lauréats visiteront le Radiotélescope Nobeyama du Japon L e département de physique de l’université Mentouri, l’association Sirius d’astronomie, et l’union arabe d’astronomie et des sciences de l’espace (Auass) lancent d’ores et déjà un concours dans le cadre de la 5ème édition du Grand concours scientifique Cirta-Science V en direction de 500 jeunes lycéens (de la 1ère à la 3ème AS) issus de toute la wilaya. La sélection se fera en fonction des moyennes obtenues au cours du 1er trimestre, sur la base des différents tests d’usage. Les trois lauréats sur les 500 concurrents seront récompensés par un voyage au Japon, où ils visiteront le Radiotélescope Nobeyama et le Mont Fuji. Les résultats de ce concours, qui se déroule sous le patronage du wali en étroite coordination avec la direction de l’éducation et les APC de Constantine et d’El Khroub, avec le soutien de la direction de la culture et celui de l’ambassade du Japon, seront connus le 16 avril prochain en présence de personnalités scientifiques, nationales et étrangères. Pour rappel, les vainqueurs de 2008 ont bénéficié d’une visite aux centres spatiaux d’Amsterdam et de Cologne, ceux de 2009 ont observé la plus longue et totale éclipse solaire du siècle à Shanghai, ceux de 2010 ont accédé au télescope géant Salt sur le plateau du Sutherland en Afrique du Sud, alors que ceux de 2011 ont poussé jusqu’aux Iles Canaries où se trouve le GTC (Gran Telescopio Canarias). Le Mont Fuji attend donc les prochains conquérants ! F. H. SALON DE L’ARTISANAT La dinanderie en péril D e nombreux artisans activant dans le secteur de la dinanderie se disent inquiets face à la flambée des prix de la matière première. Déjà que le marché du nouveau Remblai et celui du centre de l’artisanat du Polygone «battent de l’aile», voilà que les prix de la matière première connaissent une flambée vertigineuse susceptible de mettre en péril le métier. Des mesures pour promouvoir la dinanderie sont nécessaires eu égard à la cherté du cuivre qui a causé une récession marquée de cette activité à Constantine, surtout que cette dernière occupait la première place tant au niveau local que national dans les années 1970 et 1980. Rencontré en marge du salon des arts traditionnels et de l’artisanat qui se tient au palais de la culture Malek Haddad du 6 au 13 du mois en cours avec la participation d’une cinquantaine d’exposants dans diverses activités artisanales, dont la broderie, la ferronnerie d’art, la pâtisserie, l’ébénisterie ou la tannerie, le directeur de la chambre locale de l’artisanat et des métiers, M. Benarab, a indiqué qu’actuellement trois importateurs alimentent la wilaya. Notre interlocuteur précise dans ce sens que le kilogramme de cuivre brut est cédé aux dinandiers à 850 DA. Un prix d’autant plus déraisonnable que sa qualité est loin d’être irréprochable vu que ce métal importé est composé de cuivre et de zinc à proportion quasiment égale, estime-t-on. «Si les prix de la matière première restent aussi élevés on ne s’en sortira plus», nous avouera un dinandier rencontré à ce salon qui se rappelle le temps où le métier avait le vent en poupe et où, nous dit-il, de véritables unités employaient jusqu’à 40 ouvriers. Aujourd’hui, nous dit, Nasseredine Benaiche, un autre artisan dinandier exerçant à Bardo «le nouveau Remblai est orphelin des marchands ambulants originaires notamment des wilayas de l’ouest qui venaient par dizaines chaque matin et écoulaient de grandes quantités de cuivre à l’ouest du pays». En désespoir de cause, et face à la cherté de la matière et raréfaction de la clientèle, les artisans avouent multiplier les stratagèmes pour garder les prix à la limite du raisonnable mais la qualité s’en ressent forcément, comme le fera remarquer notre artisan. Celui-ci nous parlera du processus de fabrication des ustensiles affir- mant qu’aujourd’hui pour faire face à la hausse des prix, les artisans jouent sur la la main-d’œuvre bon marché. La sculpture des plateaux de différentes dimensions, allant de 60 cm à 1 m de diamètre, se fait désormais de manière sommaire d’autant que ces ustensiles de «bataille», selon le jargon des dinandiers nécessitent peu de temps à la confection contrairement aux ustensiles «tloue» (faits sur commande), de qualité supérieure et dont le prix peut atteindre les 22 000 DA pour un plateau de 1 m et 12/10 d’épaisseur. C’est pour cette raison, souligne-t-il, que les ustensiles de «bataille» inondent aujourd’hui le marché. Pour les autres artisans-dinandiers qui ont préféré garder intacte la qualité de leurs produits, précise notre interlocuteur, la seule manière de s’en sortir est de jouer sur le poids de la matière première. Ainsi des plateaux de 1 m vendus actuellement sur le marché à 4 000 DA l’unité ne dépassent pas les 5/10 de millimètres d’épaisseur et ne pèsent pas plus de 2 kg, alors que normalement pour garder toute leur rigidité ils doivent être réalisés dans du cuivre de 10 mm minimum. F. Raoui LA RÉSIDENCE UNIVERSITAIRE NAHAS NABIL U n incendie s’est déclaré dans la nuit de vendredi à samedi vers 1 h du matin, à la résidence universitaire de filles, Nahas Nabil. Selon le chargé de communication de la Protection Civile, le feu a pris dans une chambre située au 1er étage de la résidence. «Deux étudiantes qui souffraient d’asphyxie et une troisième qui s’est blessée à la main droite en tentant de fuir l’incendie, en plus de 13 autres résidentes et un agent de la sécurité en état de choc, ont été évacués au CHU Dr Benbadis», a-t-il déclaré. Le chargé de communication a précisé que les résidentes sont âgées entre 19 et 25 ans. Il a ajouté que les causes de l’incendie sont toujours inconnues. Il a toutefois relevé que la résidence manque totalement de moyens de lutte contre les incendies. Selon les responsables de la résidence, c’est une résistance électrique que les étudiantes utilisaient pour se préparer des plats qui serait à l’origine du sinistre. Ce qui est pourtant strictement interdit, ont-ils rappelé. R. B. DES ROUTES DÉCAPÉES QUI ATTENDENT LE BITUMAGE C ela fait des semaines que les automobilistes endurent un véritable calvaire sur certains axes routiers de la ville. Ces derniers ont été décapés en vue de recevoir le bitume, mais rien n’a été fait à ce jour. C’est le cas du tronçon reliant la cité Loucif à Bab El Kantara, devenu impraticable en raison des multiples crevasses et nids de poule. La même situation est vécue chaque jour par les usagers du boulevard de l’Est, sur la partie située entre la cité Zighoud Youcef (La BUM) et le rond-point de la cité Oued El Had, de même pour la route reliant la partie inférieure de la BUM à l’entrée de la cité Sarkina. Même constat du côté de la route express reliant la RN5 à la cité Kouhil Lakhdar dont l’état est déplorable. Certains habitants s’interrogent sur la finalité d’une opération qui a mobilisé des milliards, et qui devait toucher les axes les plus endommagés, alors que jusque- là, elle a ciblé certains quartiers dits huppés, où la chaussée des axes secondaires est toujours en bon état. S. A. LE CHIFFRE DU JOUR 9 400 CARTES D’ARTISANS DISTRIBUÉES Ils sont 9 400 artisans de la ville des Ponts à être en possession d’une carte d’artisan, apprend-on auprès du directeur de la Chambre des arts et des métiers, Nasreddine Benarab. Ce dernier a précisé que la chambre offre annuellement une formation pour la pâtisserie et l’habit traditionnels à 170 postulants. Cette année, 123 artisans ont choisi l’art de la pâtisserie alors que 49 autres ont opté pour l’habit traditionnel. Le responsable a déploré l’incommodité du lieu et le manque d’espace de l’école de formation qui se trouve au siège même de la Chambre des arts et des métiers. Il a toutefois assuré que le problème a été soulevé auprès des instances de wilaya. Pour rappel, 262 locaux sont en cours de finalisation à Ali Mendjeli qui seront prochainement livrés, selon les récentes déclarations du wali, aux artisans O.-S. M. de la ville. El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 11 KABYLIE INFO PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE DE LA PÉNÉTRANTE Clinique Targua Ouzemmour : Les gynécologues contestent les propos de la SG du CHU Lancement des travaux début de l’année 2013 ● Longue d’une centaine de kilomètres la pénétrante reliant Bejaia à l’autoroute est-ouest arrive bientôt en phase de lancement des travaux e tracé de l’étude d’avant projet détaillé de la liaison autoroutière reliant Bejaia à l’autoroute est-ouest depuis la localité d’Ahnif, à Bouira, jusqu’au port de Bejaia, a été présenté récemment aux autorités locales de la wilaya de Bejaia. En plus du wali, la rencontre a regroupé le secrétaire général de l’Agence Nationale des Autoroutes, les responsables du bureau d’études coréen, les chefs de daïra, les directeurs concernes ainsi que les élus, les députés et des représentants de la société civile de la wilaya de Bejaia. Pour rappel, l’étude d’avant projet sommaire (APS), effectué par la direction des travaux publics, a été achevée en 2008. Quant à l’étude de l’avant projet détaillée (APD), elle a commencé en 2011 par le groupement coréen KS, lancé par l’ANA en qualité de maître d’ouvrage. Dans sa présentation du tracé de la pénétrante, le secrétaire général de l’ANA, Mr Khaldi a déclaré que le tracé a été réexaminé afin de le prolonger jusqu’au port de Bejaia qui s’est accaparé ces dernières années de 38% du marché national du transit. A noter également que ledit tracé a été réexaminé en respectant les écarts réglementaire (70m) avec le gazoduc afin d’éviter les interférences entre le tracé d’APS et le gazoduc, tout comme il s’écarte de la nouvelle ligne ferroviaire. D’après le SG de l’ANA, le tracé de l’avant PHOTO : EL WATAN L Les habitants de Bejaia attendent avec impatience la réalisation de la pénétrante autoroutière et la fin des cauchemards des embouteillages projet sommaire est jugé difficile à réaliser dans de nombreuses sections, du fait qu’il n’a pas pris en compte les autres projets concernés et les diverses contraintes existantes. C’est à cet effet que l’avant projet détaillé a prévu un tracé qui prend son origine de l’arrière port de Bejaia et poursuit son parcours devant l’aéroport avant de traverser l’oued Soummam par des ouvrages d’art en plusieurs endroits tout en maintenant un écartement suffisant du gazoduc entre la RN12 et la RN 75. Le tracé direct mesure 100km et comporte des ou- vrages d’art dont 07 échangeurs,13 viaducs ,15 murs de soutènement, un tunnel de 1.105 mètres linéaires et 03 aires de services. Durant le débat qui a suivi la présentation du projet, le wali a rappelé les présents du programme conséquent dont la wilaya a bénéficié dans le cadre du secteur des travaux publics. Il s’agit, a titre d’exemple, du projet d’évitement de Kherrata qui sera livré vers le début du semestre 2013 en plus du projet de réhabilitation de ce même tunnel de Kherrata. Concernant la pénétrante, le wali a demandé aux députés d’appuyer sa demande au ministère des travaux publics afin de commencer le creusement des tunnels prévus dans ce projet au niveau de la localité de Sidi AICh, et ce en suivant la procédure du gré à gré pour le choix de l’entreprise. Ceci permettra de gagner du temps mais aussi d’apaiser les esprits des citoyens de la wilaya qui attendent avec impatience ce projet. Le premier responsable de la wilaya a également invité les élus et les autorités locales à sensibiliser les habitants concernés par l’expropriation afin d’éviter les op- positions qui ne peuvent que générer plus de retard aux travaux de ce projet structurant qui va permettre très certainement de dynamiser la croissance économique régionale et promouvoir le développement équilibré du territoire. La concertation de la part des organismes concernés par le projet est crucial pour que le groupement puisse réaliser le projet de façon à maximiser les effets profitables de l’ouverture de la pénétrante, avait conclu le responsable de l’agence nationale de l’autoroute. A.F UNIVERS ARTISTIQUE À BÉJAÏA L Une association ambitieuse ’association des artistes de Béjaïa unis, l’AABU, ratisse large tous arts confondus. A sa création en 2011, l’idée fut de se faire le porte-voix des chanteurs de la wilaya. C’était d’ailleurs dans cet esprit que l’association a pensé le programme des soirées ramadhan de Sidi Soufi, de la Brise de Mer et de la Porte Sarrasine. Comme ils ne disposaient pas de logistique et de moyens financiers, le programme a été alors confié au comité des fêtes de la ville. Mais ce timide début s’est vite transformé en une dynamique qui a vu un afflux d’adhérents versés dans la plupart des domaines artistiques. Et l’AG tenue au cours du mois de novembre écoulé est sanctionnée par un plan d’actions dont les grandes lignes, retracées par le vice président, Rachid Belabbes, sont la promotion du potentiel artistique, humain et immatériel locaux, la défense des règles d’équité, et une visibilité extra muros, autrement dans les autres régions du pays et à l’Etranger. A la question du risque de voir l’AABU et le syndicat des artistes de la wilaya se marcher sur les pieds, R. Belabbes s’exclut d’une quelconque immixtion dans les attributions du syndicat qui est la défense des artistes, du point de vue du droit et des intérêts socio professionnels. Les caisses, même insuffisamment renflouées, suite aux subventions, de l’APW, en attendant éventuellement celle de l’APC, doivent permettre, selon les premières intentions, «d’exporter» certains noms, dont la réputation reste à faire ailleurs que dans la Soummam. Une liste longue dont les têtes d’affiche peuvent être incarnées par les chanteurs Bouhi, Zediri, Tamiti, …les plasticiens Tabchouche, Cherid, Belabbes,…le miniaturiste et sculpteur Merabet, la poétesse Aberbour, le compositeur Bazou, et bien d’autres comédiens et dramaturges de talent mais encore méconnus. Avec plus de moyens, ambitionnent les animateurs de l’AABU, des hommages, à la hauteur de leurs talents, seront rendus aux grandes figures de l’art, qui ne sont plus de ce monde. Comme, on veut hisser la barre encore plus haut, en envisageant de mettre sur pied un festival annuel, itinérant. Chaque année, organisé dans une grande ville des pays des deux rives de la Méditerranée. Mais auparavant, le regroupement des artistes, laisse-t-on entendre, souhaite devenir un organe consultatif auprès des institutions avant chaque évènement culturel, lorsque l’affiche fait appel au produit local. Ce rôle de partenaire ne vise selon R. Belabbes, qu’un sursaut de qualité et l’équité, de façon, pour le deuxième objectif, «à faire tourner un peu tout le monde, bannir le favoritisme et les disparités, dans les cachets entre autres». C’est cette projection qui explique, ajoute notre interlocuteur, le concept « d’artistes unis », tel qu’il figure dans la dénomination de l’association. Autrement dit, des artistes réunis autour de «valeurs de solidarité et de partage» et qui «viennent consulter l’association» suite à une offre qui précède toute production. L’association se veut aussi prestataire de service auprès de tout cadre d’Etat ou privé dont le propre ne relève pas du domaine artistique ou culturel. Voila donc un grand appétit, mais auquel il manque pour le satisfaire, un élément des plus important : une base vie. Pour l’instant un bienfaiteur, mélomane jusqu’à la moelle, se fait un plaisir de mettre son magasin, sis à la cité Tobbal, à la disposition de l’association. Mais celui-ci devient de plus en plus exigü avec l’afflux de nouveaux arrivants. Aussi, pour ne pas revoir à la baisse la feuille de route, l’AABU, souhaite «une prise en charge urgente» par l’autorité, de sa demande d’un siège. R. Oussada Les gynécologues de la clinique de gynécologie de Targua Ouzemmour qui ont observé un arrêt de travail collectif pendant plus d’une semaine à la fin du mois de novembre se disent outragés par les déclarations de la secrétaire générale du CHU de Béjaia qui les accuse d’avoir «demandé des congés pour exercer dans des cliniques privées». Six gynécologues de la clinique Targua Ouzemmour ont rendu public une déclaration dans laquelle elles nient catégoriquement ces accusations portées à leur encontre : « En premier lieu, nous contestons de la manière la plus vive les propos de Madame la Secrétaire Générale du CHU de Béjaia selon lesquels nous aurions sollicité un arrêt de travail pour aller exercer dans des cliniques privées», écrivent les gynécologues tout en défiant la SG du CHU de Béjaia «d’apporter des preuves sur ce qu’elle avance». Pour les signataires de la déclaration, les déclarations de Mme Mouri sont «dénuées de tout fondement» Plus loin, les protestataires estiment qu’il est de leur droit de demander un congé de maladie et ne voient pas pourquoi leur arrêt de travail poserait problème, même si la SG du CHU de Béjaia avait insisté sur le fait qu’un arrêt de travail de plus de 90% du personnel met automatiquement la vie des parturientes en danger. «Nous tenons à rappeler à Madame la SG que l’arrêt de travail est un droit de tout travailleur tout comme nous nous élevons contre cette autre accusation diffamatoire, à savoir que nous aurions bénéficié de nos congés de façon complaisante». T.Illoulèn Sidi Ayad : Réhabilitation prochaine du CW 05 Un tronçon de 8 km du chemin de wilaya (CW) N° 05, chevauchant sur les communes de Sidi Ayad et Timezrit, fera prochainement l’objet de travaux de remise en état, avons-nous appris auprès d’un responsable de la direction des travaux publics (DTP). «Le marché est provisoirement attribué. Le démarrage du chantier interviendra sitôt les recours éventuels des soumissionnaires examinés par la commission des marchés publics de la wilaya», nous a fait savoir note interlocuteur. Selon un communiqué de la DTP, le coût des travaux s’élève à 46,11 millions de dinars. Une enveloppe dégagée sur les programmes sectoriels, nous informe-t-on. M.A. El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 11 ORAN INFO TRANSPORT DES PÈLERINS POUR ACCOMPLIR EL OMRA AUTOMOBILE UN SALON POUR BOOSTER LES VENTES Des agences de voyage dans l’œil du cyclone L a Société «SOMEX International» organise, du 12 au 22 décembre prochain, dans la capitale de l’Ouest du pays, le Salon international de l’automobile afin de booster les ventes de fin d’année des véhicules particuliers, utilitaires et industriels. Cette douzième édition régionale «AUTO-WEST 2012», qui aura pour cadre, pour la seconde fois, le Centre des Conventions d’Oran (CCO) «Ahmed Benhamed», verra cette année la présence de plus d’une quarantaine de marques des constructeurs d’automobiles et des engins industriels de renom ainsi que des concessionnaires nationaux agréés en charge de la commercialisation des véhicules particuliers, utilitaires et industriels européens, américains et asiatiques. Durant cet événement, «SOMEX International» qui table, pour cette 12ème édition, sur une fréquence de quelque 250 000 visiteurs (grand public et des professionnels), des remises promotionnelles seront accordées lors des achats ou des commandes des véhicules sans oublier d’autres avantages ainsi que la présentation en première à Oran des marques de nouveaux véhiT. K. cules, selon les organisateurs de cet événement. ● Toutes les offres proposées par les agences de voyage feront l’objet d’un contrôle approfondi ● Les précédentes campagnes de la Omra ont enregistré de nombreux dépassements. BIR EL DJIR UN HÔPITAL EN PROJET PHOTO : DR P Des pélerins de retour des Lieux Saints D ans le but de faire face aux dépassements et lutter contre le phénomène de la publicité mensongère faite par certaines agences de voyage, la direction du Tourisme de la wilaya a lancé dernièrement une opération de contrôle de ces organismes. L’action entre dans le cadre du plan d’accompagnement des agences de voyage. Toutes les offres proposées par les agences de voyage feront l’objet d’un contrôle approfondi, surtout que les précédentes campagnes de la Omra ont enregistré de nombreux dépassements. Certaines agences agréées font de la sous-traitance avec des agences non agréées, alors que d’autres sont allées jusqu’à abandonner ou égarer leurs clients souvent très âgés. Les «rabatteurs», souvent des boîtes non agréées, doivent leur existence aux agences agréées ayant le quitus pour participer aux opérations de la Omra et du pèlerinage au Lieux Saints. Dans le cadre des nouvelles procédures et mesures de la réglementation régissant le secteur du Tourisme, toutes les agences de voyages sont dans l’obligation de respecter le dernier décret exécutif promulgué le 14 juillet 2010. Le nouveau décret stipule, notamment, que les agences de voyages sont tenues de conclure avec chaque client un contrat de tourisme et de voyage tel que prévu par la réglementation. Notons que pas moins de 48 nouveaux agréments ont été délivrés pour la création de nouvelles agences de voyage à Oran, selon des sources de la direction du Tourisme de la wilaya d’Oran. Ces établissements sont venus renforcer les 61 agences en activité dans la capitale de l’Ouest. A Oran, le nombre des agences de voyage est passé de 42 en 2004 à 61 en 2008, pour atteindre les 109 agences en 2011. Durant les années 2009 et 2010, aucun agrément n’a été octroyé. Cherifa K. CADRE DE VIE La voirie sera rénovée U ne enveloppe financière estimée à 43 millions de dinars vient d’être attribuée au projet de réhabilitation de la voirie au niveau de la localité de Sidi Lakhiar, relevant de la commune d’Es-Sénia. C’est ce qui a été indiqué de sources proches de l’APC d’Es-Sénia, ajoutant que l’entreprise de réalisation a été déjà retenue et qu’elle dispose d’un délai de 06 mois pour le revêtement de la voirie de Sidi Lakhiar en béton bitumineux. Les même sources d’information ont signalé également que des projets similaires devaient être lancés au niveau de la cité Fonal, la cité 207 logements Aïn Baïda, ainsi qu’aux alentours de la nouvelle clinique d’Aïn Baïda, mais, pour des raisons de dépassement des coûts par les soumissionnaires par rapport aux estimations administra- tives, les opérations n’ont pu être lancées. Nos interlocuteurs signalent que d’importants montants financiers ont été consacrés à la réfection de la voirie au niveau de la commune d’Es-Sénia en général, notamment après la finalisation de la trajectoire du tramway d’Oran qui transite par plusieurs quartiers de la commune en question. A.Yacine LES TRAVAUX DE RÉFECTION NE DONNENT PAS LES RÉSULTATS ESCOMPTÉS En l’absence de réels travaux d’entretien du réseau, notamment de la voie publique, l’état de la voirie dans la wilaya d’Oran ne cesse de se dégrader sur tout le périmètre urbain. Certains endroits sont devenus de véritables bourbiers rendant ainsi la circulation des automobilistes plus difficiles. Les artères qui devront bénéficier de revêtement ont été retenues à l’issue d’une étude sur le réseau de voirie de la commune, qui a pris en considération les priorités et les urgences, selon des sources de la direction des travaux publics. Les nouveaux travaux concernent le fraisage (décapage) de la chaussée, avant la pose du nouveau tapis bitumeux pour obtenir une meilleure longévité du bitume. Malheureusement, ces opérations successives de réfection de la voirie à coups de milliards n’arrivent pas à donner les résultats tant espérés. A chaque averse de pluie, la chaussée se dégrade de nouveau. En effet, malgré les sommes colossales consacrées à ce secteur, l’état de la voirie dans certaines localités de la ville ne cesse de susciter des interrogations aussi bien chez les piétons que chez les automobilistes. L’hiver est là pour dévoiler les défaillances dues soit à la tricherie sur la qualité du bitume, soit à des travaux bâclés. Rappelons que le réseau routier de la wilaya d’Oran est d’une longueur de 1 052,3 km répartie entre 186,5 pour les routes nationales, 592 pour les chemins de wilaya et 274 pour les chemins communaux. 45 % sont jugés en bon état, 40,5 % sont dans un état moyen alors que 14,5 % sont constitués de routes dégradées. La densité routière rapportée à la population est de l’ordre de 0,6 km pour 1000 habitants. C. K. rogrammée depuis plus d’une décennie, la daïra de Bir El Djir sera dotée finalement d’une structure hospitalière tous services confondus. Les travaux de cet hôpital de 240 lits seront lancés dans le courant du 1er trimestre de l’année 2013, indiquet-on. Cette infrastructure hospitalière, à l’image de celles qui sont opérationnelles dans les autres chefs-lieux de daïra de la wilaya, viendra, d’ici l’horizon 2015, combler le vide en matière de structures sanitaires dans cette région surpeuplée. Il s’agira, dans un proche horizon, de faire face aux besoins de la population en matière de premiers soins. La plupart des localités et communes de cette daïra sont pourvues des structures sanitaires modernes. Ainsi, dans l’objectif d’améliorer les prestations médicales, deux établissements de santé de proximité publics (EPSP) ont été réceptionnés dans le courant l’année 2012, l’un à Haï Akid Lotif et l’autre à Bir El Djir. T. K. CULTURE LE THÉÂTRE ALGÉRIEN EN DÉBAT L ’université d’Es-Sénia abritera, le 11 décembre, une rencontre nationale sur l’art dramatique ayant pour thème «L’édifice du théâtre en Algérie». Cette rencontre entre générations d’artistes et des professeurs d’art dramatique servira à développer et à promouvoir l’art dramatique. Soucieux de faire évoluer un art dont le public est encore très restreint, les intervenants proposeront un certain nombre de mesures. Ils auront en outre l’occasion de débattre au sujet de l’élaboration et de la rénovation de ce genre d’édifices dans les dimensions esthétiques et fonctionnelles. Seront donc évoqués l’histoire de l’édifice théâtral en Algérie et tous ses aspects. Un débat qui promet d’être riche en communications, et réclamé par la jeune génération qui veut redéfinir la notion d’art dramatique en Algérie. Pour rappel, le théâtre algérien a vu le jour lors de la période du colonialisme. À partir des années quarante, de grands noms du théâtre ont émergé tels que Mahiedine Bachtarzi, Rachid Ksentini, entre autres. Ces figures allaient constituer le premier noyau de dramaturges algériens. Après l’indépendance, le théâtre va suivre la même trajectoire que le cinéma. Cependant, l’avantage du théâtre a été d’aborder les préoccupations des Algériens et d’être plus critique à l’égard de certaines transformations sociales, politiques et culturelles. Z. Idder MARAVAL 1,3 KG DE KIF SAISI L a section de recherches relevant du groupement de la gendarmerie d’Oran a démantelé, en fin de semaine, un réseau de trafic de stupéfiants au quartier de Maraval. Deux personnes ont été arrêtées à l’issue de l’enquête sur cette affaire lancée à l’issue d’informations parvenues au groupement de la gendarmerie. Cette affaire s’est soldée par la saisie de la quantité de 1,3 kg de kif. L’enquête est toujours en cours et les mis en cause ont été présentés à la justice pour détention et commercialisation de stupéfiants. Par ailleurs, la gendarmerie a récupéré au niveau de la plage de Sbiâat dans la wilaya de Aïn Temouchent une quantité de 90 kg de kif. La marchandise prohibée, sous forme de trois paquets contenant chacun plus de 30 kg de kif, a été rejetée par la mer. H. B. El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 12 I N T E R N AT I O N A L E KHALED MECHAAL, LE CHEF DU HAMAS TUNISIE «Notre référence, c’est l’OLP» La police saisit des armes près de la frontière algérienne PHOTO : D. R. S oumise une terrible agression militaire israélienne pendant une semaine, Ghaza panse ses plaies. Une dure épreuve qui a forcé tous les acteurs palestiniens à ressouder leurs rangs. C’est le message qu’a envoyé le chef de fil du Hamas, Khaled Mechaal, lors d’un grand rassemblement célébrant le 25e anniversaire de la création du mouvement islamiste. Il souhaite tourner la page de la division. «Il est temps de tourner la page de la division», a-t-il lancé devant près de 100 000 personnes. «La division a été imposée au moment où certains ont refusé les élections de 2006, mais c’est du passé», faisant allusion au conflit avec le Fatah de Mahmoud Abbas. Mieux encore, il assume clairement que l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par M. Abbas, est «sa référence». «Nous sommes une seule Autorité et notre référence est l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont nous voulons l’unité», a-t-il déclaré. «De Ghaza, à mes frères du Fatah en Cisjordanie, au frère Abou Mazen, nous disons : ‘‘Venez à la réconciliation et à l’unité nationale, construire notre patrie et reconsidérez la résistance, qui est honorable L Khaled Mechaal, le chef du Hamas à son retour à Ghaza et un choix stratégique’’», exhorte-t-il. Le chef du mouvement islamiste Hamas, Khaled Mechaal, qui a regagné Ghaza après un exil de plus de 37 ans, a appelé à «libérer toute la Palestine», excluant toute reconnaissance de l’Etat d’Israël et prônant l’unité palestinienne sur ce programme. «La Palestine, de la mer (Méditerranée) au fleuve (Jourdain), du nord au sud, est notre terre et notre nation, dont on ne peut céder ni un pouce ni une partie», a-t-il dit lors du de son discours devant ses partisans. «Nous ne pouvons pas reconnaître de légitimité à l’occupation de la Palestine ni à Israël. Libérer la Palestine, toute la Palestine, est un droit, un devoir et un but», a-il défendu, ajoutant que «la résistance est un moyen et non une fin». «Toutes les formes de lutte, politique, diplomatique, juridique et de mobilisation sont légitimes pour recouvrer ses droits, mais aucune n’a de sens sans la résistance», a-t-il soutenu. Pour lui, la démarche du «frère Mahmoud Abbas» aux Nations unies «est un petit pas mais un progrès. Nous voulons que ce soit un soutien à la réconciliation nationale et serve le projet national», a plaidé le chef du Hamas. Pour rappel, il avait apporté son soutien l’accession de la Palestine au statut d’Etat observateur au sein des Nations unies. R. I. a police tunisienne a arrêté deux hommes et saisi des armes à Fernana, localité proche de la frontière algérienne dans le nord-ouest de la Tunisie, a-t-on appris hier de source sécuritaire. Les deux hommes, originaires de Jendouba, cheflieu de la région, ont été arrêtés vendredi après un contrôle du véhicule de location à bord duquel ils se trouvaient avec deux autres passagers qui ont échappé à la police, a précisé cette source sécuritaire, citée par la radio Shems FM. La police a saisi des armes automatiques, treize pistolets à impulsion électrique (tasers) et des quantités non précisées d’explosifs et de stupéfiants, a-t-on ajouté de mêmes sources. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine des armes et les projets de leurs détenteurs, a-t-on ajouté de même source. Considérée comme un des bastions salafistes, la région déshéritée de Jendouba a été, en juin, le théâtre d’affrontements entre des habitants et des islamistes extrémistes, qui ont également incendié le poste de police de la ville pour dénoncer des arrestations dans leurs rangs. En mai 2011, deux officiers sont morts à Rouhia, près de Jendouba, dans un échange de tirs avec des hommes soupçonnés d’appartenir à Al Qaîda. Le président tunisien, Moncef Marzouki, s’est inquiété vendredi de la montée en puissance du trafic d’armes en Afrique du Nord et des risques sécuritaires que cela représentait dans le contexte de l’occupation du nord du Mali par des extrémistes islamistes. Des quantités d’armes pillées dans les dépôts de l’armée à la chute du régime de Mouammar El Gueddafi sont passées aux mains des islamistes en Libye mais aussi en Algérie et en Tunisie, avait prévenu M. Marzouki dans un entretien avec la revue britannique The World Today. AFP SYRIE La rébellion se dote d’un nouveau commandement militaire U n nouveau commandement chapeautant la plupart des groupes rebelles combattant en Syrie, à l’exception des djihadistes du front Al Nosra, doit être annoncé incessamment, a déclaré, hier, à l’AFP le secrétaire général de la Coalition de l’opposition syrienne, Moustapha Sabbagh. «La coalition va annoncer la création du Conseil militaire suprême avant la tenue de la réunion des Amis du peuple syrien à Marrakech», au Maroc, le 12 décembre, a précisé M. Sabbagh, venu à Bahreïn participer au Dialogue de Manama, un forum sur la sécurité régionale. Selon lui, cette instance regroupera «les commandants des différents conseils militaires sur le terrain et les forces qui combattent le régime, notamment l’Armée syrienne libre (ASL)». Un haut responsable de ce nouveau commandement a précisé à l’AFP que la nouvelle structure est «un état-major qui rassemble des représentants de toutes les forces combattant sur le terrain. Ce sont les commandants militaires et civils». «Il sera chargé de diriger de manière unifiée les forces», a-t-il dit. Selon lui, des centaines d’officiers et des chefs révolutionnaires ont participé à cette réunion ainsi que des représentants de 12 pays. Les participants ont convenu que le général Selim Idriss, un ingénieur militaire qui a fait défection en juillet 2012, soit le chef du nouvel état-major, a ajouté R. I. ce haut responsable, décrivant le général Idriss comme «un modéré qui a du charisme». El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 13 I N T E R N AT I O N A L E TOUT EN APPELANT AU DIALOGUE ENTRE PRO ET ANTI-MORSI Egypte : l’armée prête à intervenir si… Suite de la page 1 PUBLICITÉ PHOTO : DR C ette sortie intervient au lendemain des houleuses manifestations du Caire qui ont vu des milliers de frondeurs rassemblés aux abords du palais présidentiel dans ce qui a été appelé «le vendredi du carton rouge» en exigeant l’annulation du décret présidentiel du 22 novembre et le report du référendum sur la Constitution, prévu le 15 décembre. Cette réaction de l’institution militaire se veut surtout une réponse ferme au pic de violence enregistré dans la nuit de mercredi à jeudi derniers dans les affrontements entre les deux camps, et qui ont fait 7 morts et plusieurs centaines de blessés. L’armée égyptienne a fait part de sa grande inquiétude face à cette situation chaotique dans laquelle s’enlise l’Egypte depuis l’annonce, par Mohamed Morsi, de son projet d’amendement de la Constitution. «Les forces armées suivent avec une grande inquiétude le développement de la situation actuelle et ce qu’elle a engendré comme divisions», indique le communiqué militaire, lu à la télévision officielle par le colonel Ahmed Mohamed Ali, porte-parole de l’armée égyptienne. Ce dernier avertit dans la foulée que ces divisions «menacent les fondements de l’Etat égyptien et sa sécurité nationale». Le communiqué, diffusé dans son intégralité par le quotidien gouvernemental Al Ahram dans son édition d’hier, rappelle son attachement à la révolution égyptienne en mettant l’accent sur son caractère pacifique : «Le glorieux peuple d’Egypte, qui a L’armée égyptienne postée aux alentours du palais présidentiel ébloui le monde entier par sa révolution pacifique du 25 janvier 2011 et a déjoué les plans de tous ceux qui ont voulu dévier la révolution de son parcours, est capable, par son niveau de conscience, de continuer à exprimer ses opinions d’une manière pacifique, loin de toutes les manifestations de violence que connaît notre pays en ce moment.» Et d’appeler avec insistance toutes les parties à privilégier la voie du dialogue : «La voie du dialogue est la meilleure et la seule qui permet d’arriver à un compromis, et de représenter au mieux les intérêts de la nation et de ses citoyens.» Le même communiqué prévient qu’en dehors de cette solution, le pays risquerait de s’engouffrer «dans un tunnel obscur aux conséquences désastreuses», avant de marteler : «Et cela, nous ne le permettrons pas !» L’armée exhorte ainsi partisans et oppo- sants au «respect de la légalité et des règles démocratiques sur lesquelles nous nous sommes tous entendus», en précisant qu’elle s’est toujours «tenue aux côtés du peuple égyptien» et qu’elle était «déterminée à préserver son unité». Le communiqué des forces armées laisse donc clairement entendre que celles-ci seraient disposées à intervenir si les choses prenaient une tournure autrement plus grave. Des chars et des blindés de la Garde républicaine ont d’ores et déjà pris position aux abords du palais présidentiel, à Héliopolis, c’est dire… L’ARMÉE INVITÉE À ÉPAULER LA POLICE Cette opération de com’ intervient, convient-il de le souligner, au moment où le quotidien Al Ahram révélait dans son édition d’hier que le gouvernement aurait élaboré un projet de loi visant à octroyer à l’armée des pouvoirs élargis l’autorisant à participer à des opérations de maintien de l’ordre et de sécurisation des infrastructures stratégiques, et ce, jusqu’à la fin des législatives. Le même texte prévoit également d’accorder aux militaires le statut d’officiers de la police judiciaire pouvant, à ce titre, procéder à des arrestations et à déférer devant le parquet les personnes coupables de troubles de l’ordre public. Cette sortie de l’armée coïncide également avec le processus de consultations engagé par le président Morsi qui a commencé à recevoir, hier, un certain nombre de responsables politiques et de personnalités nationales qui ont répondu favorablement à son offre de dialogue. Une offre que le prix Nobel Mohamed El Baradei a poliment déclinée. L’ancien directeur général de l’Agence internationale pour l’énergie atomique, aujourd’hui leader de la coalition des forces anti-Morsi réunies au sein du Front du salut national (FSN), a réaffirmé vendredi son rejet de tout compromis tant que le président égyptien n’a pas pris des mesures d’apaisement. Dans une déclaration télévisée diffusée sur une chaîne privée, Mohamed El Baradei a lancé un appel solennel au président islamiste pour mettre un terme à l’effusion de sang. Le plan Baradei se résume en deux points : annulation du décret du 22 novembre et report du référendum sur le projet constitutionnel. C’est le seuil minimum, selon lui, pour jeter les bases d’un vrai dialogue avec l’opposition : «Si Morsi prend ces mesures, il y aura une voie, au travers du dialogue et de la compréhension mutuelle, pour toute l’Egypte, musulmane et chrétienne, de se retrouver autour de la table», a préconisé El Baradei d’un ton empreint de gravité. On notera pendant ce temps le report du vote des ressortissants égyptiens vivant à l’étranger, et qui devait commencer hier. La commission électorale l’a décalé à la journée du mercredi. Un mauvais signe, selon les partis islamistes qui sont aussitôt montés au créneau pour exiger la tenue du référendum dans les délais prévus. Une coalition de 13 partis islamistes, dont les Frères musulmans, ont ainsi rendu public un communiqué commun pour contrer l’offensive du Front El Baradei. Le vice-président égyptien, Mohamed El Mekki, a indiqué, pour sa part, qu’un report du référendum était envisageable à condition toutefois que «cela ne rende pas le texte caduc». Cette situation de blocage institutionnel qui paralyse l’Egypte a suscité de vives inquiétudes jusqu’au sein de l’ONU. De son côté, l’Union africaine a lancé hier un appel depuis Addis Abeba en faveur du dialogue. La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini Zuma, y est allée elle aussi de son communiqué pour dire «l’impératif qu’il y a pour toutes les parties prenantes à ouvrir un dialogue et à travailler en vue d’un processus consensuel d’élaboration d’une Constitution», ceci, poursuit la présidente de l’UA, afin de «surmonter les difficultés actuelles et être à la hauteur de l’espoir suscité par la révolution de 2011». M. B. El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 15 SANTÉ CANCER DE LA VESSIE Le tabagisme, premier facteur de risque L e cancer de la vessie prend de plus en plus d’ampleur en Algérie. Contrairement à l’Europe, les tumeurs de la vessie constituent au Maghreb le premier cancer urologique après celui de la prostate. Touchant principalement les hommes après 60 ans, cette maladie est d’autant mieux traitée qu’elle est détectée tôt. L’Association algérienne des urologues privés (AAUP) appelle à une meilleure coordination dans la prise en charge de cette maladie lors de son 8e congrès tenu les 7 et 8 décembre derniers à Alger. Les tumeurs de la vessie touchent donc, selon le Dr Karim Hachi, président de l’AAUP, 9 personnes pour 100 habitants, en se référant au registre des cancers le plus performant de la wilaya de Sétif. Il s’agit d’un cancer majoritairement masculin (9 hommes pour une femme). La cause principale de cette maladie, a expliqué le Dr Hachi, est l’effet nocif du tabagisme. Comme il y a d’autres facteurs de risque clairement identifiés, tels que certains produits chimiques, la peinture, la colle et certains agents cancérigènes. La prévention de cette maladie passe par l’arrêt de la consommation du tabac. Ces tumeurs se distinguent par différentes formes. Il s’agit de cancers superficiels et infiltrants. Les premiers sont parfois difficiles à distinguer des polypes qui peuvent devenir dangereux. Les seconds sont plus dangereux. C’est pourquoi la détection précoce des premiers symptômes augmente considérablement les chances de guérison. Les tumeurs superficielles sont aisément traitées, contrairement aux tumeurs détectées à des stades avancés. Selon le Dr Hachi, la chirurgie, qui consiste à procéder dans une première étape à une résection de la tumeur par voie endoscopique, est le premier traitement adapté. «D’autres traitements chimiques sont introduits, tels que la BCG thérapie ou autres en fonction du degré d’infiltration touchant le muscle de la vessie et le grade», a-t-il ajouté avant de souligner que le problème des pénuries de ces produits constitue un véritable handicap dans la prise en charge de ces malades. «Les services d’oncologie sont saturés, il est très difficile pour certains malades d’avoir leur traitement qui, généralement, dépasse les six semaines», a-t-il encore souligné. Il relève également le manque de suivi de ces malades. «Des contrôles après la chirurgie et le traitement médicamenteux sont pourtant obligatoires, mais malheureusement il n’ y a pas de suivi. L’idéal serait d’avoir des centres d’uro- LES ANTIBIOTIQUES, UNE ARME À DOUBLE TRANCHANT Les infections urinaires constituent le second thème développé lors de ces deux journées du 8e congrès de l’Association algérienne des urologues privés. Elles constituent, selon les spécialistes, un sérieux problème de santé publique, surtout face aux résistances aux antibiotiques. Il y a une prescription excessive d’antibiotiques, notamment chez les enfants. Ce qui entraîne une forte résistance des germes à ces produits. La prescription d’antibiotiques doit, selon le Dr Hachi, être bien codifiée, car de nombreuses résistances aux antibiotiques sont développées. Il arrive qu’on ne puisse plus traiter face à certaines données de l’antibiogramme. Ce qui complique sérieusement la prise en charge des malades. Le Dr Hachi déplore, par ailleurs, l’automédication qui est devenue aujourd’hui un geste banal. Il impute la responsabilité au pharmacien qui ne doit pas, selon lui, vendre un antibiotique sans ordonnance. Pour le Dr Hachi, il faut une sensibilisation des pharmaciens et des omnipraticiens à ce fléau. D. K. logie avec des médecins spécialisés dans les différentes régions du pays pour permettre aux malades d’être proches de leur médecin. Comme il est aussi important que les praticiens se familiarisent avec les recommandations internationales connues de tous et les sensibilisent sur le diagnostic précoce, d’où l’intérêt de ce congrès», a-t-il encore souligné. Il déplore que certains cas arrivent à des stades très avancés et compliquent davantage la situation des malades. Dans le cas de tumeurs infiltrantes et de haut grade, on procède automatiquement à l’ablation de la vessie et on met en place une nouvelle vessie de remplacement. «L’ablation de la vessie est suivie de l’ablation de la prostate, et dans certains cas on place des appareillages et on procède au drainage. Ce qui affecte sérieusement la qualité de vie d’un malade et de surcroît lorsqu’il n’a que 20 à 35 ans. Des cas qui arrivent malheureusement en consultation. Des malades qui sont généralement victimes du tabagisme, de certaines drogues et matières chimiques telles que la colle», note le Dr Bellili Mohamed, membre de l’association, avant de revenir sur le premier symptôme du cancer de la vessie, à savoir la présence de sang ou hématurie dans les urines. Djamila Kourta ENQUÊTE SUR LA PRISE EN CHARGE DU DIABÈTE Les membres de la famille à l’index ● 35% des membres de la famille de malades diabétiques en Algérie pensent que leurs proches souffrent de discrimination en raison de leur maladie et que la communauté où ils vivent est intolérante vis-à-vis du diabète. 65% d’entre eux n’ont jamais participé à un programme d’éducation thérapeutique. L es premiers résultats de l’étude Diabetes attitudes, Wishes and Needs 2 DAWN2 sur les attitudes, souhaits et besoins des personnes diabétiques réalisée dans 17 pays et 4 continents et qui a touché plus 15 000 personnes vivant avec un diabète ou sous traitement ont été rendus publics la semaine dernière. Pour la première fois, des membres de la famille des personnes ayant un diabète ont été interrogés – aux côtés de personnes diabétiques, d’infirmier(es), de diététiciens, de médecins généralistes et de spécialistes afin de pouvoir trouver de nouvelles façons de diminuer le fardeau de la maladie. «L’étude DAWN2™ confirme que les fardeaux physique, financier et psychologique du diabète à travers les cultures et les pays sont supportés par toute les familles et non pas uniquement par les personnes atteintes de diabète», explique le professeur Mark Peyrot, investigateur principal et président du Comité scientifique international qui a supervisé l’étude DAWN2™ dans le communiqué rendu public. Ainsi, les résultats ont révélé que 63% des membres de la famille sont anxieux à l’idée de voir leur proche développer des complications graves — ce pourcentage atteignant 78% en Algérie. Il est également constaté que 66% des membres de la famille des personnes ayant un diabète traité avec de l’insuline ont peur que leur proche présente des épisodes hypoglycémiques nocturnes — ce pourcentage étant de 89% en Algérie, alors que 23% d’entre eux rapportent que le diabète de leur proche a un impact financier négatif sur eux-mêmes. Par ailleurs, 77% des personnes ayant un diabète rapportent qu’elles se disputent avec leurs proches au sujet de la façon dont elles gèrent leur diabète. Quant à l’éducation thérapeutique, 75% des membres de la famille n’ont jamais participé à un programme d’éducation sur le diabète, et ce, malgré le fait que 70% des professionnels de santé dans le domaine du diabète affirment que la participation des membres de la famille est un élément essentiel pour une bonne prise en charge du diabète. Alors qu’en Algérie ils sont près de 63% à ne pas avoir participé à ces programmes. «L’étude DAWN2™ apporte des données scientifiques nouvelles importantes sur le poids que fait peser la pandémie de diabète sur les familles des personnes atteintes de cette maladie et sur les lacunes des systèmes de santé actuels. Les implications sociétales de ces résultats sont significatives et les résultats DAWN2™ devraient inciter et pousser les décideurs politiques, les professionnels de santé et les associations de patients à travailler ensemble pour améliorer l’éducation et le soutien tant aux personnes ayant un diabète qu’à leurs familles et à leurs proches», a déclaré Sir Michael Hirst, président élu de la Fédération internationale du diabète. A noter que DAWN2™ est une initiative mondiale de Novo Nordisk, réalisée en collaboration avec la Fédération internationale du diabète (FID), l’Alliance internationale des organisations de patients (IAPO), le Steno Diabetes Center et d’autres partenaires nationaux, régionaux et mondiaux. «DAWN2™ atteste de l’engagement à long terme de Novo Nordisk à travailler en partenariat pour améliorer la vie des personnes ayant un diabète», explique Lars Rebien Sørensen, président directeur général de Novo Nordisk. «Même avec les meilleurs médicaments disponibles, les personnes atteintes de diabète dépendent de l’éducation qu’ils reçoivent sur le diabète, de leur motivation au jour le jour et du soutien de leur famille, amis et de la société en général», a-t-il ajouté. Djamila Kourta El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 20 C U LT U R E FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH Engagement actuel ● «Les films projetés de cette édition font dans l’engagement avec passion», nous dira le réalisateur américain James Gray (The Yards, La Nuit nous appartient, Two Lovers), membre du jury du Festival international du film de Marrakech, qui se déroule du 30 novembre au 8 décembre. Marrakech De notre envoyé spécial parle arabe et hébreu. Un film poignant et intense. PHOTO : D. R. PHOTO : ????? A ffectivement, des films comme Rhino Saison de Bahman Ghobadi, traite de la révolution islamique iranienne en 1979, Les Chevaux de Dieu, d’attentats suicides à Casablanca, Road To Kabul, la guerre en Afghanistan, ou encore A Hijacking de Tobias Lindholm. Un long métrage qui a été salué par le public. Et puis, les larmes de l’une des membres du jury, Marie-Josée Croze, à la fin de l’ultime projection de la compétition officielle. A Hijacking est un thriller psychologique saisissant d’une telle intensité d’une histoire vraie. Celle d’une prise d’otages d’un cargo danois, The Rozen, par des pirates somaliens dans l’Océan indien. Et où la vie de sept membres de l’équipage ne vaut rien. Et pour cause ! La négociation, pour ne pas dire le «marchandage» de la rançon. Un film qui a changé la donne de la compétition ! Il figure parmi les favoris. Ainsi, le film du réalisateur libanais, Ziad Doueri, intitulé L’Attentat n’est autre que l’adaptation du best-seller éponyme du célèbre écrivain algérien Scène du film «A Hijacking» Yasmina Khadra publié en 2005. Le pitch ? Dans un restaurant de Tel Aviv, une femme fait exploser une bombe qu’elle dissimule sous sa robe de grossesse. La majorité des victimes sont des enfants. Toute la journée, le docteur Amine, Israélien d’origine arabe, opère les nombreuses victimes de l’attentat. Au milieu de la nuit, on le rappelle d’urgence à l’hôpital pour lui annoncer que la kamikaze est sa propre femme. Refusant de croire à cette accusation, Amine part en Palestine pour tenter de comprendre. L’Attentat, produit par Rachid Bouchareb (Little Senegal, Indigènes, Hors-la-loi) qui sortira en mai 2013, est porté par l’acteur Ali Suliman campant Amine. Un rôle torturé. Dans un incessant aller-retour entre flashback et présent, le personnage d’Amine se lance dans une quête, pour ne pas dire enquête initiatique qui le mènera à Naplouse. Et ce, à la recherche de la fameuse vidéo revendiquant l’attentat qu’enregistrent les kamikazes avant. Car Amine est convaincu que son épouse n’a pas commis cet attentat suicide. Aussi, est-il confronté à la réalité âpre, dramatique et mortifère du conflit israëlo-palestinien. L’Attentat est esthétiquement filmé et très fluide, où l’on ATTENTION TALENT ! Le nouveau long métrage du réalisateur de la nouvelle vague marocaine, Nourreddine Lakhmari, révélé par Casanegra, est intitulé Zéro. Une intrigue policière plongeant un inspecteur, Zéro, incarné par le flegmatique Younès Bouadès dans un «character» crédible. Une histoire d’un flic ripou fréquentant un monde interlope marqué par la corruption, le vice, le sexe, la drogue… De front, Nourredine Lakhmari dévoile une certaine hypocrisie de la société. Une brillance et du talent à revendre ! Mais les digression et autres longueurs et langueurs sont de trop. I.D. (Identité) de Kamal K. M. (Inde) est empli d’humanisme et générosité. Et puis, une immersion dans un bidonville de Mumbai. Marion Song de Paul Andrew Williams avec la nouvelle sensation britannique qui ne cesse monter, Gemma Arterton (Quantum Of Solace, Prince Of Persia, Tamara Drewe), Terence Tramp (Wall Street, Yes Man) et Vanessa Redgrave est un film portant sur la gérontologie. Une belle histoire chagrine, lacrymale et chorale irradiée par la grâce de Gemma Arterton, et bien sûr la justesse d’interprétation de Vanessa Redgrave et Terence Stamp. K. Smaïl 35e ÉDITION DU FESTIVAL DU CAIRE La comédienne algérienne, Adila Bendimerad, a remporté le prix de la meilleure actrice de la 35e édition du Festival international cinématographique du Caire, qui s’est achevé jeudi, rapporte la presse égyptienne en ligne. Héroïne du film Le repenti, du réalisateur algérien Merzak Allouache, Adila Bendimerad a remporté ce prix dans le cadre du concours arabe des longs métrages romancés. Le film égyptien Winter of Discountent de Ibrahim El Batout a décroché le prix du 35e festival, tandis que le film marocain Les mécréants de Mouhcine Basri a remporté le prix Neguib Mahfûz du meilleur film arabe. Le prix Isis du meilleur comédien a été attribué au Koweitien Saâd Al Faraj pour son film Tora Bora. Rendez-vous à Kirouna, le film français d’Anne Novion a remporté la Pyramide d’or, tandis que la Pyramide d’argent (prix du jury) est revenue à L’industriale de l’Italien Giuliano Montaldo. Dans la catégorie du Concours international des droits de l’homme, le jury a remis le prix de la Place Tahrir au film polonais Roza de Wojciech Smarzowski. Le réalisateur et l’équipe de travail du film chinois Full Circle, de Zhang Yang, a reçu une attestation de reconnaissance. Dans le cadre de ce festival, une cérémonie a été organisée à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie au cours de laquelle le film Les cinéastes de la liberté de Saïd Mehdaoui a été projeté. 125 films de 66 pays ont participé à cette manifestation. APS PUBLICITÉ Adila Bendimerad remporte le prix de la meilleure actrice El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 21 C U LT U R E PUBLICATION. L’HÉRITAGE DU CHARBONNIER DE BOUDJEMAÂ KARÈCHE FESTIVAL CULTUREL MAGHRÉBIN DE MUSIQUE ANDALOUSE Hommage au scénariste Mohamed Bouamari Une clôture en apothéose ● Quel meilleur hommage à rendre à un ami disparu que celui de transcrire sur du papier A deux, leur apogée dans les années 1970, commencèrent à décliner dès la fin des années 1980, pour mourir au début des années 2000.» L’incipit du livre s’ouvre sur l’annonce du décès du regretté cinéaste avec, en prime, son lot de souvenirs personnels. Tel un chapelet que l’on déroule, Boudjemaâ Karèche remonte loin dans le temps et dans l’espace. Il ègrenne des souvenirs révolus à jamais. Il se remémore avec un pincement au cœur et avec exactitude les moments de complicités et d’amitiés partagées avec son défunt ami. Un ami qu’il a connu en 1967, plus exactement à la terrasse de la Brassserie des Facultés d’Alger. Le brillant parcours de Bouamari est revisité avec force détails. Des haltes heureuses au niveau de certaines wilayas du pays et à l’étranger sont à l’honneur. Les déplacements effectués pour les besoins de la présentation et la promotion de certains films de Mohamed Bouamari, qui a réussi à introduire quelques-uns de ses films dans certains villages socialistes dans les années 1970. Sa passion était si intense pour le cinéma qu’il réussit avec élégance, tout au long de sa vie, à surmonter les problèmes liés à sa profession. Lors d’une vente-dédicace organisée dernièrement à la salle Mohamet Zinet de Riad El Feth, Boudjemaâ Karèche a déclaré modestement qu’il «a essayé de rendre avec autant de franchise possible, parce que j’ai bien sûr arrangé les histoires en écrivant, ce souvenir de la forte impression qu’il dégageait sur moi, car il n’arrêtait pas de parler et uniquement du cinéma sous toutes ses coutures.» Un livre qui ne laissera pas insensible le potentiel lecteur de par les informations intéressantes apportées sur un homme hors du commun. Il est à noter, par ailleurs, que l’essai L’Héritage du charbonnier est agrémenté de la riche filmographie du défunt, ainsi que de quelques photographies réalisées en noir et blanc. Nacima Chabani L’Héritage du charbonnier, vie et œuvre de Mohamed Bouamari. Edité à compte d’auteur. 194 pages / Novembre 2012. BOUZIANE BENACHOUR. Directeur de la communication du Festival d’Oran du film arabe «Pour la première fois, le public donnera son prix au meilleur documentaire» La sixième édition du Festival d’Oran du film arabe (Fofa) se déroulera du 15 au 22 décembre 2012. Treize longs métrages et quatorze courts métrages seront en compétition. Les projections auront lieu dans les salles Saâda, Maghreb et la cinémathèque d’Oran. Le journaliste, écrivain et dramaturge, Bouziane Benachour, directeur de la communication du festival, détaille le programme de la principale manifestation cinématographique du pays. Propos recueillis par Fayçal Métaoui Le Festival d’Oran du film arabe entre dans sa sixième année. Qu’est-ce qui marque l’édition 2012 ? Nous avons sélectionné treize longs métrages cette année pour la compétition officielle. Il s’agit entre autres de El Oustad (Le professeur) de Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie), 33 jours de Djamel Chourdji (Liban), Tora Bora de Walid Al Awadi (Koweit), Al Joumaâ el akhir (Le dernier vendredi) de Yahia Al Abdallah (Jordanie), Tanoura Maxi de Joe Bou Eid (Liban), Al Chiraâ ou Al assifa (Les voiles et la tempête) de Ghassan Chamit (Syrie), Lama chouftak (Lorsque je t’ai vu) de Annie Marie Jacer (Palestine), El Khourouj ila anahar (Sorti au jour) de Hala Lotfi (Egypte), Cinquième corde de Selma Bergache (Maroc), Al Chawk de Khaled Elhaggar (Egypte)… L’Algérie sera représentée par Yema de Djamila Sahraoui, et Parfums d’Alger de Rachid Benhadj. Certains réalisateurs seront présents à Oran. Pour la compétition des courts métrages, l’Algérie sera en course avec trois films, dont Al Jazira (L’île) de Amine Sidi Boumediène (film primé au dernier festival international d’Abu Dhabi, ndlr). Pour les autres courts métrages, on peut citer Al yadou al yousra (Maroc), Al tariq (Syrie), Woujouh (Jordanie), Al basira (Emirats arabes unis)… Le jury court métrage sera présidé par le jeune cinéaste Mounes Khamar, et le jury long métrage par l’universitaire et chercheur Hadj Miliani. Hadj Miliani, qui enseigne à l’université de Mostaganem, fut parmi les fondateurs des fameux ciné-clubs. Qu’en est-il des films documentaires ? Pour la première fois, le public donnera son prix au meilleur documentaire. Une dizaine de documentaires sont en compétition. Ils représentent l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Palestine. Nous avons prévu, à l’occasion de la célébration par l’Algérie du cinquantième anniversaire de l’indépendance, le panorama du film révolutionnaire avec la projection de onze longs métrages, tels que L’épopée de Cheikh Bouamama, Ben Boulaïd, Zone interdite, La Bataille d’Alger… C’est donc une manière de se souvenir de la lutte pour la libération du pays. En solidarité avec Ghaza, nous avons programmé une série de courts métrages à la faveur de la présence du réseau de cinéastes palestiniennes Shashat. Il est prévu également, comme l’année passée, des débats et des cycles de formation... Effectivement. Il est prévu un colloque scientifique sur l’image, la mémoire, l’histoire et la révolution. Il se tiendra au niveau du CRASC (Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle). C’est une manière d’intégrer l’université au festival. La parole sera donnée à des historiens, comme Fouad Soufi, qui vont intervenir sur le cinéma et la Révolution. Des documentaristes et des cinéastes vont débattre de la question. Il s’agit notamment de Brahim Hadj Slimane, Amar Belkhodja, Belkacem Hadjadj, Abderrazak Helal… Une table ronde sur la critique sera animée par Mohamed Bensalah, en présence notamment du cinéaste Ahmed Rachedi et des spécialistes étrangers. Par ailleurs, un hommage sera rendu cette année à Boualem Bessaih, à Zohra Drif et à Azzeddine Mihoubi. Azzeddine Mihoubi est le scénariste du film Zabana ! de Saïd Ould Khelifa. Et il ne faut pas oublier que Boualem Bessaïh a écrit le scénario du film sur Cheikh Bouamama. Le festival a décidé également d’honorer à titre posthume les comédiens Sirat Boumediène et Rachid Fares, la dame du théâtre et du cinéma Keltoum, l’actrice Nouria Kasderli, l’universitaire et critique Mohamed Ben Salah, l’ancien directeur de la Cinémathèque d’Oran El Hadj Bensalah, le cinéaste français René Vautier et Gillo Pontecorvo (le réalisateur italien de La Bataille d’Alger, ndr) qui sera représenté par son fils et son épouse. Parallèlement, le théâtre régional d’Oran arbitrera des ateliers de formation en présence de professionnels algériens, iraniens et belges. F. M. Hamidou avec le chanteuse portugaise Cristina Branco L a 6e et dernière soirée de la 4e édition du Festival maghrébin de musique andalouse de Koléa (Tipasa), qui s’est achevée très tard dans la nuit du jeudi à vendredi dernier, a atteint son apogée grâce à la magistrale démonstration artistique et musicale du chanteur Hamidou. Sa prestation a duré environ 95 minutes. Le chanteur algérien était accompagné par une pléiade de musiciens, avec à leur tête le talentueux chef Abdelhadi Boukoura. Il a interprété de l’andalou, du haouzi et du chaâbi. Des rythmes musicaux qui ont été appréciés et fait vibrer une foule impressionnante de mélomanes venus des wilayas environnantes. Les youyous stridents des femmes donnaient une atmosphère particulière à cette seconde et dernière partie de la soirée de clôture du festival. Un photographe professionnel, de surcroît mélomane, emballé, enivré de bonheur et de joie tenait son appareil et a abandonné son corps aux rythmes des airs musicaux et des chants, superbement exécutés par les artistes sur une scène où les couleurs s’enchaînaient, afin de donner plus de relief à cette ambiance conviviale et chaleureuse. Un vieil homme, coiffé de sa chéchia, «client potentiel» des festivals de musique andalouse à Koléa, surgit au pied de la scène afin d’exécuter des lents pas de danse et suivait le tempo de l’orchestre. Applaudissements, youyous et flashes des photographes suivaient la prestation inattendue de cet «artiste». Ahmed Gana, l’un des organisateurs discrets du festival, a transformé les coulisses en une piste de danse. A l’abri des regards du public, il a laissé son corps tanguer en parfaite harmonie avec les «incessantes vagues» des airs musicaux produits par les 11 différents instruments de musique. Labri Nordine, l’homme à tout faire de cette manifestation, pilier local du festival, s’occupait des artistes en plein travail sur la scène, en leur distribuant les bouteilles d’eau et du miel pour Hamidou. La troupe observait Hamidou «butiner» dans un bocal de miel, afin de «huiler» ses cordes vocales. Le commissaire du festival, Benblidia Hamid, les yeux dissimulés par une paire de lunettes noires, assis au 1er rang, moins bavard que d’habitude, savourait ces moments magiques du festival et l’ambiance qui y régnait. Les absences des autorités et de quelques artistes lors de cette 4e édition du festival ne sont pas passées inaperçues. Le jeune Ramy Menadi, jour de son anniversaire, entouré par ses parents, était aux anges, lui l’artiste en herbe au sein d’une association musicale de Cherchell. Le chanteur Hamidou a laissé une forte impression et beaucoup d’émotions chez les nombreuses familles venues de Blida, d’Alger et de Cherchell, à l’issue de son sublime passage. La chanteuse portugaise, Cristina Branco, est venue pour la 3e fois en Algérie. Elle a bercé l’assistance durant la première partie de cette soirée au rythme du fado, un style musical venu du Brésil. Accompagnée par Eurico Dionisio (guitare portugaise), Bernardo Morera (contrebasse) et Ricardo Dias (piano - accordéon), Cristina Branco, crispée et timide lors de sa prestation, a pu imposer un style musical allant du fado en passant par le tango et le jazz, que le public écoutait religieusement. Kiyoshi Wada, conseiller auprès de l’ambassade du Japon et son épouse ont découvert Koléa à travers cet événement culturel. «Le public de Koléa a été merveilleux, j’ai chanté des histoires d’amour durant mon récital», nous a déclaré Cristina Branco à l’issue de son tour de chant, au moment où elle croisait Hamidou concentré avant de monter sur scène. L’entame de cette dernière soirée de la 4e édition du festival a mis du temps à débuter. Les organisateurs ont rendu un hommage à l’un des monuments de la musique andalouse, le cheikh Kaddour Darsouni. Fatigué, il ne pouvait effectuer le déplacement de Constantine jusqu’à Koléa. L’animateur de l’ENTV, présent pour la 1re fois au festival, s’est illustré par quelques bourdes durant ses prestations. Des erreurs qu’il faut mettre à son manque d’expérience. Il est minuit 45, l’heure où Benblidia Hamid donnera rendez-vous aux mélomanes pour la 5e édition. Les familles souhaiteraient découvrir d’autres talents algériens et maghrébins en 2013. Un vœu à exaucer.M’hamed H. PHOTO : D. R. des souvenirs révolus à jamais. vec L’Héritge du charbonnier, vie et œuvre de Mohamed Bouamari, l’auteur Boudjemaâ Karèche revient à travers son essai sur des moments de complicité et de partage vécus en compagnie de son regretté ami, le cinéaste Mohamed Bouamari. Ce dernier est décédé, en décembre 2006, d’une crise cardiaque. Il se fait remarquer, en 1973, avec son premier long métrage Le Charbonnier. Un film qui sera récompensé du Tanit d’argent à Carthage, et du prix Georges Sadoul à la Semaine internationale de la Critique à Cannes. Le texte des plus fluides et visuellement aéré, Boudjemaâ Karèche décline son essai sous la forme d’un film bien ficelé. Et il en connaît un bout sur l’univers cinématographique, puisqu’il a occupé pendant trente-quatre ans le poste de directeur de la Cinémathèque d’Alger. Dans l’avant-propos, Boudjemaâ Karèche explique le pourquoi et le comment de la publication d’un tel livre. D’emblée, il tient à préciser que les quelques textes qu’il livre aujourd’hui se rapportent à des moments, à des situations vécues avec le réalisateur. «Ces moments sont vrais et ils nous permettent de rendre compte de la façon la plus fidèle et sincère possible ce qu’était cet immense créateur. Notre tâche est certainement ardue et difficile, mais nous la savons aussi utile et précieuse… Une réalité nous saute aux yeux aujourd’hui, celle de constater que le cinéma algérien et Mohamed Bouamari ont le même âge. Comme notre cinéma, Mohamed est né à ce métier au début des années 1960, ils eurent, tous El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 24 COLLOQUE ASSOCIATION LES AMIS DE ABDELHAMID BENZINE 50 ans de médias algériens Histoire, réalités et défis de liberté d’expression HOMMAGE PHOTO : D. R. L ’association «Les amis de Abdelhamid Benzine» organisera, le 9 mars 2013 à Alger, un colloque sur l’évolution des médias algériens durant ce premier cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie. Alternant annuellement colloques, séminaires et prix de journalisme Benzine depuis 2004, l’association a déjà organisé successivement des rencontres de débat et de réflexion centrées sur les thèmes : «L’Etat» (2005), «L’esthétique» (2007), «Alger républicain à l’épreuve de la libéralisation de la presse» (2009) et «Les robes noires au front, avocats des militants de l’indépendance nationale» (2011). Les travaux de ces colloques ont été publiés dans des ouvrages collectifs, disponibles en librairie et auprès de l’association. La rencontre, projetée pour les 9 et 10 mars 2013, est fondée sur les idéaux et le combat qui ont été le principe de la vie de Abdelhamid Benzine : patriote combattant de l’Armée de Libération nationale, communiste et journaliste chevillé à l’émancipation de la société algérienne contre toutes les formes de domination. Inspirée de l’œuvre de Benzine, la trame proposée au «menu» du colloque de 2013 est volontairement ouverte par sa diversité de thèmes. Enseignants, chercheurs et professionnels des médias sont sollicités pour proposer des sujets d’intervention, en langues arabe, tamazight et française. Nous souhaitons que cette rencontre soit un moment d’inventaire critique sur l’évolution des médias algériens depuis l’indépendance et les questions les plus actuelles relatives à la liberté d’expression et de communication, en particulier celles induites par les usages des nouveaux médias au sein de la société algérienne. Cette trame suggère les axes suivants : au sein de chaque axe, plusieurs sujets de communication peuvent être proposés en sujets d’intervention (20 minutes maximum). Abdelhamid Benzine 1- Evolution des médias algériens de 1962 à 1990 : état des lieux ; recouvrement de la souveraineté nationale et mise en place du cadre de la liberté d’expression. 2- Loi sur l’information de 1982 et dispositifs réglementaires du monopole de l’Etat mis en place après l’indépendance (entreprises, profession, etc.) ; les dispositifs et formes de censure et d’autocensure. 3- Régulation depuis la loi de 1990 et évolution de la presse de droit privé ; la loi sur l’information de 1990 et l’expérience de régulation par le CSI ; les freins au processus d’ouverture démocratique ; le maintien du monopole de l’Etat sur l’audiovisuel. 4- Les réalités de la presse écrite de droit privé ; état des lieux du champ de la presse : indicateurs et typologie des entreprises et titres ; les questions de financement et de gestion des entreprises : quelles ressources et ventilation de publicité ? 5- Le monopole de l’Etat sur l’audiovisuel : les formes diverses de dérives ; les nouvelles télévisions algériennes off shore et leurs programmes, notamment d’information : quelles interférences sur l’opinion publique nationale ? 6- Questions d’organisation professionnelle et de formation au journalisme ; du MJA au SNJ : réalités et défis de professionnalisation ; questions d’éthique et de déontologie ; questions de formation aux métiers des médias. 7- La loi organique sur l’information de janvier 2012 : contenu, marges ouvertes et fermetures ; la loi sur l’audiovisuel ; les instances de régulation : de la presse écrite et de l’audiovisuel. Les propositions de sujets de communication seront envoyées en deux copies avant le 15 décembre 2012 (en résumé de 1500 signes environ) par mail à : Belkacem Mostefaoui, professeur à l’Ecole supérieure de journalisme d’Alger, [email protected] ; et : Belkacem Ahcène Djaballah, professeur associé à l’Ecole supérieure de journalisme d’Alger, [email protected] Hafidh Keramane : un grand militant s’est éteint l y a quelques jours, nous quittait Hafidh Keramane, notre frère des moments glorieux, enthousiastes et difficiles à la fois. En 1958, lorsque les autorités françaises décrètent la dissolution de l’UGEMA – qui déjà œuvrait en réalité comme organe lié au FLN – Hafidh rejoint les rangs de la Fédération de France. Il est ensuite désigné responsable du bureau clandestin du GPRA à Bonn en Allemagne Fédérale, et c’est à lui que les réfugiés, les évadés de France et tous les Algériens, s’adressent pour trouver le chemin de l’Algérie combattante. Sous le couvert d’une fonction d’employé à l’ambassade de Tunisie, il nous servira de point de ralliement pour renouer le contact perdu, dès lors que personne d’entre les responsables de la Fédération ne connaissait le domicile provisoire et changeant de l’autre. C’est également lui qui, disposant des moyens financiers de la Fédération, accueillait les militants en mission spéciale, évacués pour raison de sécurité, ou pour PHOTO : D. R. I Hafidh Keramane rejoindre les rangs de l’ALN. Nombreux aussi seront les jeunes militaires déserteurs de l’armée française qui, devenus plus tard des officiers supérieurs de notre armée nationale, n’oublieront pas l’aide qu’il leur fournit alors, pour guider leurs pas hésitants vers les frontières algériennes et la lutte armée. C’est également par son intermédiaire que de nombreux artistes fuyant la France rejoindront Tunis pour compléter l’équipe du Théâtre National Algérien. Mais le comportement de ce «banal employé» ne tarda pas à éveiller les soupçons de ses logeurs. Aussi, Son Excellence l’ambassadeur, se plaint-il amèrement à l’un d’entre nous d’avoir découvert dans les caves de l’immeuble un stock de plastic suffisant pour faire sauter et l’ambassade et toute la ville de BadGodesberg (dans la proche banlieue de Bonn où se trouvait le quartier diplomatique). C’était bien Hafidh qui, ne pouvant résister aux sollicitations «fraternelles» de Mabed, responsable de la logistique, avait entreposé cet arsenal en transit vers la France et l’Algérie. Son activité ne put évidemment échapper aux services spéciaux de renseignements français en Allemagne. Aussi fut-il ciblé par «La Main Rouge» qui, en mitraillant la sortie de l’immeuble devait blesser Fadhila Sahraoui et Aït Ahcen qui, gravement atteint, mourut à Tunis quelques mois plus tard. Hafidh allait également endosser la responsabilité de signer La Pacification, ouvrage de compilation sur les témoignages de tortures en Algérie recueillis par la Commission de presse et dont Kateb Yacine ordonna les chapitres et rédigea la présentation. Le livre — que la réputation du gouvernement colonial ne pouvait supporter — sera maquillé par les services spéciaux français en colis explosif adressé aux Européens amis du FLN, dont le professeur belge Laperche, qui sera tué sur le coup. Mais ces actions criminelles et les menaces réitérées n’empêcheront pas Keramane et son fidèle compagnon Mouloud Kacem de poursuivre leur action d’information sur les buts de la guerre de libération et les atrocités de l’armée d’occupation en Algérie. Le gouvernement gaulliste n’a pas manqué alors d’invoquer la solidarité de l’OTAN pour exiger l’arrestation de ces «Français-musulmans hors-laloi». Ce à quoi le chancelier Adenauer finit par se résoudre. Mais l’audience de Keramane avait atteint les sphères dirigeantes de la République fédérale et sur l’intervention énergique de Avis aux notaires Mme Ahmed Harga Samia, épouse Benferhat, associée dans la société à responsabilité limitée ALGERIAN SHIPPING AGENCY & BROKERAGE Sarl sise 17 boulevard Mohamed Boubella, BEO, Alger fait opposition contre toute procédure ou action quelle que soit sa nature relative à cette société en raison d'un litige entre les associés. L'associée Mme Ahmed Harga Samia Part. Loue - Un immeuble de 3 étages, avec 13 bureaux- showroom - Garage de 200m2 plus un hangar de 340m2 en charpente métallique, mitoyen de l’immeuble. Tél. : 0661 55.57.84 notre ami Hans Jürgen Wischnevsky, nos deux compatriotes vont être très tôt libérés.Il faudra bien qu’un jour l’histoire révèle l’action de tous ceux qui, dans l’ombre de la clandestinité, ont porté au sein de l’opinion européenne la voix de l’Algérie combattante et permis ainsi au FLN de bénéficier au moment opportun de la compréhension de son action et de l’aide des démocrates occidentaux, contraignant ainsi la puissance coloniale à reconnaître la légitimité de notre combat.Hafidh Keramane était l’un de ces artisans. Son action a été aussi discrète qu’efficace. Comme beaucoup de ces hommes, il est parti dans la discrétion.Nous sommes sûrs que depuis là où ils sont, Abdelkrim Souici, Kaddour Ladlani et Saïd Bouaziz, les membres du Comité fédéral aujourd’hui décédés, mêlent leurs voix à la nôtre pour dire à Hafidh : adieu frère, mission accomplie. Ta place est parmi les Justes que Dieu accueille en son vaste paradis. Omar Boudaoud/ Ali Haroun JEKTIS VOYAGES RÉVEILLON 2013 ISTAMBUL : 8 jours à partir de 67 000 DA BARCELONE : 8 jours hôtel 4* + visa + 2 excursions à 150 000 DA Tél. : (021) 63 33 00 / 63 44 00 Mob. : 0559 533 139 / 0790 93 47 43 / 0554 591 822 Compagnie maritime à ALGER RECRUTE • Comptable • Agent compte d'escale • Agent shipping NB : Expérience exigée. Envoyer CV au : [email protected] El Watan - Samedi 9 décembre 2012 - 25 JEUX - DÉTENTE HORIZONTALEMENT : 1.Consolidation 2.Fausses. Natte 3.Pronom interrogatif. Loi du milieu 4.Coule en Suède. Muse de l'Elégie. Chambre chaude 5.Indolents. Ruban froid de Russie 6.Rend hommage à. C'est-à-dire. Monnaie ancienne de Chine 7.Rivière d'Asie. Poutre. Courroux 8.Règle d'architecte. Dépôts laissés par les eaux. Contracté 9.Ferme et un peu élastique à la palpation. Thymus de veau 10.Partira. Aire de lancement. Voie sanguine 11.Gent. Rassemblé 12.Bouche d'évacuation. Pouffe. Poitrine 13.Note. Pleine de joie. Courroie 14.Futur grenouille. Amener vers soi 15.Lieu de retraite. Commence. Possessif. Quinze sur 15 1 2 3 4 5 6 7 8 9 N° 3375 1 1 N O I T I L O M E D E A R G T M I N S T A B L E T R O R P N E M I T I R A M T A I E E A E E N T F E T E O B N F N S I D N G R O G U N L E F A O O E I Tout Codé I A R L M S O R N D A E S E S S T I O L P S M E I R L O N I U I O N R A E I E L V A A T D N° 3375 Définition du mot encadré L N V D T C B R M T L E S D R L A A E A E H M I D R A A A E O G L U H E C M E E A E B U H C E S C U N B N I A M U H N I O E U R A R R E N C O N T R E R R E B E R E I S S A H C E E III 4 IV 2 3 4 5 5 7 8 6 7 8 9 10 VII VIII 8 IX 9 X HORIZONTALEMENT 10 13 I- Pertes de contact avec la réalité. II- Partie entaillée au bord. III- D’une douceur agréable - Coquille. IV- Point vrai. V- Sortie de la rose - Enivrée. VI- Essai. VII- Marque la matière - Cancans. VIII- Perroquet. IX- De là - Sont en tête. X- Partie d’une œuvre - Fin de verbe - Accord espagnol. 14 VERTICALEMENT 11 12 15 VERTICALEMENT : 1.INFRUCTUEUSES 2.MARATRE. ANONS 3. PIE. EETION. CUIT 4.LARD. MAT. OPALE 5.IDEALEMENT. RU 6.CE. MA. EMUES. PIS 7.ASCESES. IROISE 8.ET. USANT. ZN 9. IGNARES. AIN 10.ORAN. TENTATION 11.NIRVANA. IENA 12.ODES. ROESTI. SU 13.ET. RAS. GRIS 14.USNEE. ONAN. SE 15.AIR. ACROPOLES. RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous. ADMISSION - ARABLE - BALLE - BANC CAUSER - COLLUSION - DEMOLITION DISSIDENT - ECHASSIER - EMBALLAGE FETE - GEOMETRE - GREFFER - HASARD HEURE - INHUMAIN - INSTABLE - LAVOIR MARITIME - MENOTTE - NIVEAU - NOCE ONDE - OSMOSE - PAIEMENT - PATINAGE RENCONTRE - RUCHE - SALADE - SENIOR TROMPERIE - TIMBRE. DÉFINITION forcément Relatif au service funèbre (9 lettres) inoffensif Solution Biffe Tout précédent : GRAVITER 9 5 VI 6 En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. 6 4 V 5 Partie inclinée d’une rue, d’une route, d’une voie de chemin de fer. 1 3 II 3 N° 3375 O P A O I E E S E S I C M M S 2 I 2 SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.IMPLICATION. ETA 2.NAIADES. GRIOT 3.FRERE. CANARD. UR 4. RA. DAME. ANVERS 5.UTE. LASER. ASANA 6.CREME. ETE. SEC 7.TETAMES. STAR. ER 8.ITEM. ON 9.EGO. NUISANCE. OP 10. NOTERAIT. SONO 11.SA. SONNAIT. AL 12.ENCAS. IT. TEIGNE 13.SOUL. PS. GIN 14.NIERIEZ. OASIS 15.EST. US. NON. USER. Biffe Tout N°3374 Par M. IRATNI 7 VERTICALEMENT : 1.Interventions orales du procureur 2. Gouet. Boisson de pub. Cancans 3.Libre, à Londres. Mesure itinéraire. Attirer par des moyens publicitaires 4.Mis pour fou. Vaut de l'or. Pronom. Obtenu. possessif 5.Rapt. Moyen de transport 6.Bramera. Le mot de la fin. Fin de verbe 7.Réfléchi. Causticité. Bassin maritime 8.De même température. Terme 9.Pronom. Ville de Thuringe. Pays 10.Petite patronne. Protozoaire. Lettre grecque 11.Va sans but. Voies en ville. Thulium 12.Porter sur soi. Massacre en masse 13.Vieil échangiste. Mesure de mandarin. Abjurer 14.Points opposés. Non doublée. Genre de chant. Naturels 15.Ombrageuse. Etre du futur. Mots Croisés 10 11 12 13 14 15 jouer au plus fin - 1- Indifférence. 2- Nettoyées à fond - Dépression africaine. 3- Feux de route. 4- D’une pâleur et d’une maigreur maladives - Maillage. 5- Sont portées bêtement - Il fait le point. 6- Symbole chimique - Fruit comestible. 7- Dextérité - Soustraire. 8- Repas excellent et abondant. 9- Plante annuelle - Plateaux de tournage. 10- Chien. SOLUTION N° 3373 HORIZONTALEMENT I- ESCAGASSER. II- VARIETE - TE. III- IBIS ONT. IV- NOM - INAPTE. V- CREUSET - UR. VIEDEN. VII- ME - CE - IODE. VIII- ERMITES - IR. IX-UN - USINE. X- TARENTULES. VERTICALEMENT 1- EVINCEMENT. 2- SABORDER. 3- CRIMEE - MUR. 4- AIS - UNCINE. 5- GE - IS - ET. 6- ATONES - EUT. 7- SENAT - ISSU. 8- TP - FO - IL. 9- ET - TU - DINE. X- REVERBERES. Fléchés Express lances combat singulier lettres de dédain poison N° 3375 alcaloïde relatif robes nettoya fleuve africain effleurée 7 facteur 10 liturgique annélides 2 3 3 14 10 8 5 2 7 9 9 7 19 9 16 9 7 9 7 5 9 3 9 15 7 9 9 20 12 11 18 5 11 8 15 5 11 11 7 6 7 12 15 16 9 5 2 16 12 18 9 5 7 15 9 16 7 5 9 9 X 2 9 12 7 4 7 5 7 15 8 16 3 15 5 3 15 9 3 15 13 16 1 5 12 1 17 7 H habit indien 7 général sudiste 5 9 15 16 12 2 5 20 7 5 11 7 9 2 7 16 9 12 9 9 7 eau-de-vie stupéfait dangers personnel réitère préposition peines mince privatif 9 3 7 8 2 16 19 21 genres page de journal grugé affluent du Danube 13 7 2 SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : c’est nickel feuilleté phase lunaire largeur de tissu SETON - TONY SCOTT SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : TOUSSOTER / RETOURNE / IRLANDAIS / EEN / OINT / AS / BAIN / POURRIR / TOLLE / OUR / NE / TANTE / IDOLE / SIC / ADOS / LO / ANUS / OTER / TC / SOURD. VERTICALEMENT : CORRESPONDANT / UELE / OLEODUC / ISTANBUL / LOS / SON / ARETES / BOUDOIR / OO / TRAINIONS / TU / VENIN / RUTILER / RESTE / RECORD. tensions douloureuses de l’anus Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 28 L’ÉPOQUE ON VOUS LE DIT COULÉE DE BOUE À ILLILTEN (TIZI OUZOU) Les étudiants architectes de Chlef en grève Les étudiants du département d’architecture et d’urbanisme de l’université Hassiba Ben Bouali de Chlef, observent une grève illimitée depuis lundi dernier. Ils revendiquent l’accès au master, estimant que les débouchés sont limités, voire inexistants après la licence dans la filière. Ils demandent donc à poursuivre leurs études en master, comme cela été fait pour les étudiants d’autres spécialités, notamment ceux de l’Institut national de l’EPS du même établissement. Les grévistes semblent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Les villages de nouveau menacés Les douaniers de l’aéroport 8 Mai 1945 de Sétif ont saisi, jeudi dernier, aux environs de 15h, 1300 unités de sousvêtements dissimulés dans des cabas. Le propriétaire de ces effets est un Franco-Algérien de 42 ans, qui avait fait le voyage Lyon-Sétif à bord d’un vol régulier d’Air Algérie. Intrigué par le comportement et la nervosité du voyageur, les douaniers décident de passer au crible les bagages du «suspect», et ont découvert le pot aux roses, une dissimulation de professionnel, car ayant pris le soin de compresser (sous pression) sa marchandise. Constituée de produits haut de gamme, dont la valeur est estimée à de plus de 4000 euros, la prise sera, nous dit-on, vendue aux enchères pour le compte du Trésor public. Démantèlement de dangereux réseaux de vol de véhicules Les services de sécurité ont démantelé, à travers le pays, de dangereux réseaux de vols de véhicules et déféré leurs éléments devant la justice. Un communiqué de la cellule de communication et d’information de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a indiqué, vendredi, que les services de la police judiciaire relevant de la sûreté de la wilaya d’Alger ont démantelé plusieurs réseaux spécialisés dans le vol de véhicules. 24 individus ont été appréhendés et déférés au parquet dans le cadre de cette opération, précise la même source, ajoutant que 11 d’entre eux ont été placés en détention préventive et 3 autres sous contrôle judiciaire. 13 véhicules volés ont été récupérés, ajoute le communiqué . 13 morts et 249 blessés dans des accidents de la circulation 13 personnes ont trouvé la mort, et 249 autres ont été blessées dans 229 accidents de la circulation, au niveau des zones urbaines, durant la période allant du 27 novembre au 3 décembre, d’après un bilan de la Sûreté nationale. La même source a fait état d’une baisse du nombre d’accidents (-6) et de blessés (-14), alors que le nombre de décès a augmenté (+5), par rapport à la semaine dernière. La wilaya de Sétif a enregistré le plus grand nombre d’accidents (15), suivie des wilayas de Mascara et Biskra (11), puis Béjaïa et Béchar (10). L’excès de vitesse, les dépassements dangereux, l’inconscience des piétons et le non-respect de la distance de sécurité restent à l’origine de 92,14% de ces accidents, selon les services opérationnels de la Sûreté nationale. Les services de la Sûreté nationale appellent les usagers de la voie publique, notamment les conducteurs, à respecter le code de la route et à éviter les excès de vitesse, souvent à l’origine des drames routiers. Congrès maghrébin de neurologie à Alger Le 7 e Congrès maghrébin de neurologie aura lieu à Alger du 13 au 15 décembre prochain. La neuro-oncologie, la démence et les actualités thérapeutiques seront les thèmes de cette édition qui va regrouper près de 400 praticiens spécialistes. HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs DIMANCHE 9/12/2012 Dohr………… 12:41 Asser……….. 15:14 Maghreb….. 17:37 Îcha……....... 19:02 LUNDI 10/12/2012 Fadjr…….......06:10 El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 PHOTO : D. R. Grosse saisie à l’aéroport de Sétif L es habitants des villages Aït Aïssa Ouyahia et El Had, chef-lieu de la commune d’Illilten, (70 km au sud de Tizi Ouzou), ont été tirés de leur sommeil, dans la nuit de vendredi à samedi, par des bruits sourds provenant du mont Azrou n’Thour (1800 m d’altitude) qui surplombe la localité. Les villageois craignent de revivre le cauchemar du mois de mai dernier, lorsqu’une coulée boueuse chargée de rocaille et de troncs d’arbres dévalait dans un talweg étroit, menaçant les habitations situées en aval. Le domicile de Koucila se trouve sur les berges de l’oued qui devrait contrevenir la coulée. «Hier, dans la nuit, les habitants commençaient à entendre des bruits bizarres provenant de la montagne. Quelques minutes plus tard, l’eau commençait à ruisseler dans l’oued, de plus en plus épaisse et rapide. Elle était chargée de boue», raconte ce jeune villageois. Pour l’heure, il n’y a pas eu d’évacuation de la population, a-t-on appris hier. Des travaux ont été entrepris par des villageois avec les moyens de l’APC pour déboucher le canal afin de permettre l’évacuation de la coulée boueuse. Rappelons que des travaux avaient été engagés l’année dernière pour rétablir le réseau d’eau potable, l’élargissement du lit de l’oued, le confortement des maisons touchées par la coulée, la consolidation des berges et la construction d’une digue afin de parer à d’éventuelles autres coulées de boue. Mais les habitants affirment que les travaux effectués n’ont pas résolu le problème, puisque le pont enjambant le CW253, qui relie Illilten à Akbou (Béjaïa), a été une nouvelle fois obstrué par des roches et des troncs d’arbres charriés par la coulée. Les responsables locaux avaient même sollicité l’année dernière les spécialistes du Centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS) pour analyser ce phénomène jamais observé dans la région. Zone d’aléas, la daïra d’Iferhoune dont relève la commune d’Illilten, n’est pas près d’en finir avec ce phénomène. Contacté par téléphone, l’architecte Aoudj Mohand Akli, dont le bureau d’études avait été retenu pour l’élaboration du Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU) de la zone d’Iferhounene, estime : «On s’attendait un peu à ce que le phénomène reprenne. Après s’être tarie quelque temps, l’eau qui était emmagasinée dans les cavités devait refaire surface à cause, notamment, des précipitations. Une fois ces cavités pleines, l’eau ne pouvant plus avancer, elle exerce une pression sur les parois pour se libérer en éjectant des tonnes de boue et de pierres et cela ne s’arrêtera pas jusqu’à ce que le lavage soit terminé.» Nordine Douici ENSEIGNANTS D’ALLEMAND AUX UNIVERSITÉS ALGÉRIENNES Séminaire de formation didactique allemand d’échanges universitaires (DAAD) organise, du 8 au 11 décembre L2012’Office à Oran, en coopération avec le ministère algérien de l´Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l’ambassade d’Allemagne et l’institut Goethe à Alger, un séminaire de formation didactique pour des professeurs d’allemand aux universités algériennes. Le système d’éducation supérieur allemand, avec plus de 300 universités, figure parmi les plus renommés dans le monde. Plus de 200 000 étrangers font des études en Allemagne et les écoles supérieures allemandes entreprennent de grands efforts pour faire avancer l’internationalisation des études supérieures en Allemagne. Dans ce contexte, le DAAD joue un rôle important. Avec ses programmes de bourses, il ouvre la voie à l’échange entre étudiants et scientifiques autant qu’aux coopérations des universités allemandes et étrangères. Le DAAD est une institution indépendante, issue des écoles supérieures Site web : http://www.elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 allemandes avec son siège à Bonn. Chaque année, le DAAD offre la possibilité à plus de 57 000 boursiers dans le monde d’étudier et de faire une formation, même continue en Allemagne. Il existe un lectorat de DAAD en Algérie depuis environ 5 ans à l’université d’Oran, et il est planifié d’ouvrir l’année prochaine (septembre 2013) deux nouveaux lectorats en Algérie (aux universités d’Alger et de Sidi Bel Abbès). Il y a aussi, cette année, une assistante du DAAD qui est chargée d’accomplir des tâches communes avec la lectrice à l’université d’Oran. En avril 2012, le DAAD a organisé, avec le soutien de l’ambassade d’Allemagne, l’institut Goethe et la fondation Humboldt, des journées d’études à Alger, Oran et Sidi Bel Abbès, auxquelles ont participé plus de 1700 personnes, où les étudiants et les enseignants algériens ont été informés sur les possibilités des échanges universitaires et des études en Allemagne. ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPRECImprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) 15:25 Monk 16:20 Les experts A bout de course. 17:10 Les experts Panique sur le grand huit. 18:00 Sept à huit 20:00 Journal 20:50 Robin des bois 16:00 Rugby 17:55 Le geste parfait 18:00 Stade 2 18:50 Vivement dimanche prochain 20:00 Journal 20:45 Le seigneur des anneaux 23:25 Les experts : Manhattan Tragédie grecqu 01:00 Preuve à l’appui En quête de vérité 23:40 Faites entrer l’accusé 01:10 Histoires courtes 02:00 Vivement dimanche prochain 17:55 Questions pour un super champion 19:00 19/20 20:15 Zorro 20:45 Les enquêtes de Murdoch. Coup de crosse à Toronto 16:10 Un trésor dans votre maison 18:40 66 minutes : les histoires qui font l’actu 19:45 Le 19.45 20:05 E=M6 20:50 Capital 21:30 Les enquêtes de Murdoch La machine à explorer le temps 00:25 House by the River 22:45 Enquête exclusive 00:15 Zemmour et Naulleau 01:40 Le trésor 03:15 M6 Music / 17:45 Personne ne bouge 18:30 Cuisines des terroirs 19:00 Rolando Villazón 19:45 Arte journal 20:45 Mon père, ce héros 16:44 Le visiteur de l’Histoire 17:44 C politique 20:00 Le vinvinteur 20:39 Habitat insolite : un nouveau marché immobilier ? 22:25 Donneur anonyme 23:40 Arte Lounge 00:50 Philosophie 01:15 Antichrist 21:33 C’est notre affaire 22:06 Otages en Irak, contre-enquête sur leur libération 23:00 La grande 16:20 Zapping 16:35 Canal Football Club 17:00 Football 18:50 Plateau Ligue 1 19:40 Canal Football Club 21:00 Football 16:05 John et les singes 16:45 Les filles d’à côté Une bonne copine. 19:45 Les filles d’à côté Un cœur tendre 20:50 New York police judiciaire Les larmes 22:55 Canal Football Club 23:15 L’équipe du dimanche 00:05 Le journal des jeux vidéo 00:45 Mariée à tout prix 04:00 Les bonus de Guillaume 04:05 Crossfire Hurricane 21:40 New York police judiciaire - Procès truqué. 22:30 New York police judiciaire - L’annonce. 23:20 Zone paranormale 02:15 Les filles d’à côté Accident. 04:31 Music in the City Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66 Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 30 SPORTS 14e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 1 Qui sera champion d’hiver ? ● USMH 1 – CSC 0 à inscrire l’unique but de la rencontre à la 54’, sur un corner botté par Messaoud. L’Olympique aurait pu aggraver la marque n’étaient les ratages successifs du Camerounais Eyenga. De son côté, le MCO a tenté de refaire son retard, mais il s’est heurté souvent à une défense locale bien organisée autour de Zaoui et Aouamri. A. Yechkour Le nul aurait été plus équitable Stade du 1er Novembre (El Harrach) Arbitres : Saïdi, Abid et Rezgane But : Yaya (24’) USMH USMH : Doukha, Boulakhouia, Belkaroui, Yaya (Touahri 63’), Bounedjah, Tatem (Younès 61’), Hendou, Elamali, Amada, Azzi, Mekkaoui Entr. : Bechouche CSC : Natèche, Boulahya, Belakhdar (Ferhat 71’), Djillali, Nehari, Ngolo, Gueriche, Boucherit, Naït Yahia (Hacib 84’), Boulemdaïs, Hemani Entr. : Lemerre ● JSS 3- JSMB 0 Saoura se rebiffe Stade du 20 Août 1955 de Béchar Arbitres : Amalou, Azrine et Bounoua Averts : Benmohamed (JSS). Mebarki (JSMB) Buts : Motrani (3’) et Beldjillali (46’ et 92’) JSS JSS : Séfioune, Benmohamed, Terbah, Bagayoko, Sébai, Bousmaha, Tebal (Sabouni 86’) Amri, Tchicou (Belkheïr 62’), Beldjillali, Motrani Entr. : Hadjar JSMB : Si Mohamed, Mebarako, Mebarki, Ch’hima, Laribi (Hamouche 70’), Zerrara, Aït Fergane (Hadji 64’), Megatli, Boukamacha, Derrag, Megueni. Entr. : Alain Michel Les Béjaouis ont été cueillis à froid dès la 3’ par le revenant Motrani. Sur un cafouillage suite à La première de Sandjak PHOTO : DR L’USMH a conforté sa place de leader devant l’une des équipes les plus en forme cette saison, le CSC en l’occurrence, en s’imposant par la plus petite des marges. Un but signé Yaya d’un geste spectaculaire à la 24’. Peu avant ce but, chaque équipe avait raté une occasion de scorer. La seconde période a été plus animée au cours de laquelle, les Constantinois avaient raté à deux reprises l’occasion de revenir à la marque, mais Doukha, bienveillant, s’est interposé avec brio. La première fois par Boulemdaïs (55’) et la seconde fois par Naït Yahia (59’). Au vu de la rencontre, le CSC méritait bien le nul mais l’USMH a bien su gérer son maigre acquis. Y. T. ● MCEE 0 - JSK 1 Les camarades de Younès confortent leur place de leader un corner, le numéro 9 des Sudistes crucifie Si Mohamed. Menés par un public des grands jours, les joueurs locaux ratent un nombre incalculable d’occasions en première période. Les Rouge et Vert semblaient totalement sonnés devant l’excellent Bagayoko et ses coéquipiers qui ont développé leur jeu habituel fait de petites passes. A la reprise, Beldjillali effectue une chevauchée du centre du terrain éliminant un par un les défenseurs de la JSMB pour s’en aller doubler la marque. Les hôtes de Béchar auraient pu repartir avec une ardoise plus salée n’est-ce les interventions de Si Mohamed et surtout la précipitation de Beldjillali, Tchicou et Motrani. En fin de partie (92’), Beldjillali clôt les débats par un troisième but et s’offre un doublé à l’occasion. A. B. ● CAB 0 – MCA 1 Une défaite amère Stade du 1er Novembre de Batna Arbitres : Bennouza, Omari et Bechirène But : Djallit (35’ sp) MCA Averts : Heriet et Daïra (CAB). Hachoud, Djeghbala, Babouche et Bachiri (MCA) CAB : Babouche, Bensaci (Fezzani 65’), Ghassiri (Hadjidj 88’), Heriet, Daïra, Manisapol, Boudjelida, Boutréa, Bouchouk (Beloufa 56’), Bitam, Boulaïnceur Entr. :Rouabah MCA : Chaouchi, Hachoud, Babouche, Djeghbala, Bachiri, Ghazi, Metref, Zeddam, Djallit (M’bélé 89’), Moumen (Ouali 68’), Attafen (Yachir 76’) Entr. : Menad Dès l’entame de la partie, le Mouloudia d’Alger montre ses intentions avec une première occasion (2’) signée Attafen qui a failli ouvrir la marque. Le CAB réplique par Bouchouk à deux reprises, d’abord avec une frappe qui trouve la transversale (10’), puis à la 18’ ratant le cadre. A la 35’, Djallit obtient un penalty suite à une faute de Daïra. Il se chargea d’exécuter la sentence et ouvrit la marque en faveur du MCA. En seconde période, les Batnéens jetteront toute leurs forces en attaque dans l’espoir de niveler la marque. Ils se créeront une multitude d’occasions, notamment par l’entremise de Bouchouk, sans pour autant réussir à trouver la faille devant un Chaouchi impérial, au grand bonheur des Mouloudéens. Une nouvelle défaite qui complique davantage les affaires du CAB qui n’arrive plus à quitter la zone des reléguables. A. N. ● ASO 1 – MCO 0 Publicité Sur un changement Stade Mohamed Boumezrag. Arbitres : Zouaoui, Bitam et Chenoua Averts : Boutarbiet et Belabess (MCO). Sellama, Eyenga et Ghazali (ASO) But : Nessakh 54’ (ASO) ASO : Ghalem, Gherbi, Zazou (Eyenga 46’), Aouamri, Zaoui, Maâmar-Youcef, Sellama, Zaouèche, Messaoud, Ali Hadji (Nessakh 46’), Ghazali (Saïdoune 67’) Entr. : Benzekri MCO : Dahmane, Bourzama (Senouci 12’), Elayati, Belabess, Megherbi, Boutarbiet, Berradja, Sandago (Yahia-Cherif 69’), Aoued, Boumechra (Kouriba 75’), Dagolo Entr. : Benchadli On s’attendait à un derby relevé entre l’ASO et le MCO, il n’en fut rien puisque le niveau technique était tout juste moyen, avec un match caractérisé par un jeu décousu et concentré au milieu du terrain. L’ASO s’est réveillée dans le dernier quart de la première mi-temps s’offrant trois occasions nettes de scorer. Cependant, Messaoud, Aouamri et Maâmar-Youcef ont, tour à tour, raté lamentablement l’ouverture du score devant un gardien oranais intraitable. Le MCO a répliqué par Sandago à la 45’ mais le portier Ghalem a bouché l’angle de tir. Après la pause, Nour Benzekri a eu la main heureuse en incorporant Eyenga et Nessakh. Ce dernier a en effet réussi Stade Messaoud Zeggar (El Eulma) Arbitres : Ghorbal, Serradj et Cherchar But : Bencherifa (78’) JSK Avrts : Asselah (76’), Belakhdar (84’) JSK MCEE : Bereffane, Bouzid, Oussalah, Berchiche, Saïdi, Gherbi, Dehouche, Derrardja, Diarra (Tiaba 75’), Abbès (Akkouche 72’), Harizi (Chenihi 84’) Entr. : Belhout JSK : Asselah, Mekaoui, Belamri, Rial, Belkalem, Camara, Maroci, Remmache, Sedkaoui (Belakhdar 80’), Mokdad (Bencherifa 68’), Hanifi (Hadiouche 70’) Entr. : Sandjak Devant des tribunes quasiment vides, les deux équipes avaient oublié le spectacle dans les vestiaires. En première mi-temps, il n’y avait pas grand-chose à voir puisque les deux équipes se sont contentées de s’observer. En seconde période, même joueurs, même système de jeu, même monotonie. A la 57e minute, un tir sec de Diarra a failli faire mouche lorsque Asselah, qui s’est couché sur la balle, a laissé glisser le cuir entre les mains et c’est le poteau qui sauve les Canaris d’un but certain. Sandjak incorpore Hadiouche et Bencherifa. Ce coaching s’avère percutant pour la formation kabyle qui, jusque-là regroupée en défense, opère un contre au sein de la défense eulmie et Bencherifa bien embusqué dans la surface de vérité trouve le chemin des filets (78’). Un but contre le cours de jeu qui donnera des ailes aux Kabyles. Sandjak a réussi sa première victoire au bon moment. S. B. ● ESS 3-CABBA 1 L’Aigle dompte sa bête noire Stade du 8 Mai 1945 Arbitres : Abid Charef, Boulfelfel et Tamine Buts : Benabderahmane (27’), Karaoui (35’) et Aoudia (77’ sp) ESS. Djirar (39’) CABBA Averts : Ammour (21’), Ali-Guechi (73’), Djirar (78’) et Chebira (90’+2) CABBA. Belkaïd (74’) ESS ESS : Khedairia, Ziti, Legraa, Benabderahmane, Belkaïd, Karaoui, Delhoum, Madouni (Nadji 81’), Aoudia (Tiyouli 86’), Gourmi, Djahnit (Okbi 70’) Entr. : Velud CABBA : Fellah, Chebira, Mansour, Bendahmane, Ali-Guechi, Saadi, Djirar (Oudni 82’), Ammour, Mesrati, Mesfar, Belkhier (Belguerfi 62’) Entr. : Abbès Le énième derby des Hauts-Plateaux a tenu toutes ses promesses, notamment en première mi-temps avec trois belles réalisations. Benabderahmane en position d’avant-centre ouvre la marque de la tête (27’). Ce but transcende quelque peu les locaux qui corsent l’addition par un chef-d’œuvre de Karaoui (39’). Croyant avoir fait le plus dur, les Sétifiens, qui baissent la garde, permettent à Djirar de réduire le score. Abordant le second half avec moins de vivacité, les vingt-deux acteurs, tétanisés par l’enjeu ne trouvent pas leurs marques. A la 77’, Aoudia transforme un penalty longuement contesté par les visiteurs. Notons que la partie a débuté avec dix minutes de retard, en raison d’une main-courante prise d’assaut par des indus occupants. Il convient de mettre en exergue le beau geste des Bordjis qui ont tenu à honorer Kermali, le doyen des entraîneurs. K. Beniaiche El Watan - Dimanche 9 décembre 2012 - 31 SPORTS 14e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 2 La décantation en tête du classement surtout en seconde période. En effet, la première période s’est soldée par un score vierge au cours de laquelle Medahi avait raté un penalty. En seconde période, Fouaz ouvre la marque (49’) avant que le portier Belarbi ne double la mise sur penalty (63’). Le NAHD réduira la marque à la 77’ sur penalty aussi, signé Benyahia, mais trois minutes plus tard, les locaux corseront à nouveau l’addition par l’intermédiaire de Guerrab. Les dès étaient jetés, mais les Sang et Or parviendront à réduire à nouveau le score dans le temps additionnel (90’+3) par Madi. A la faveur de cette victoire, l’ESM s’installe à la 3e place devant son invité du jour. A. T. ● MOB 2 – USMB 1 PHOTO : DR Difficilement Les joueurs du RC Arbaâ jubilent après leur succès ● RCA 2– ASK 1 L’Arbaâ sur sa lancée Stade Omar Hamadi de Bologhine Arbitres : Bachir, Benmansour et El Hadj Saïd Buts : Rabta (30’) et Noubli (52’) RCA. Zermane (90’) ASK Averts : Amiri, Raïet et Belaïd (RCA). Abbès (ASK) RCA : Toual, Belaïd, Cherfaoui (Messaoudi 80’), Meddour, Amiri, Raïet, Korchi, Noubli (Belouaner 93’), Bougueroua (Nezouani 75’), Rabta, Houiet Entr. : Boudjaârane. ASK : Benmalek, Derdour (Boudemagh 46’), Kitouni, Zaâlani, Melouli, Lahcène, Herbache, Abbès, Ouhada (Hamza 70’), Hafid, Krida (Zermane 46’). Entr. : M’himdette Dans cette confrontation des extrêmes, il a fallu attendre un long round d’observation de 20 minutes pour voir enfin la première occasion réelle de scorer, avec un coup franc de Amiri qui faillit surprendre le portier de l’ASK. Cette action sonnera le réveil des attaquants de l’Arbaâ qui finirent par prendre l’ascendant sur la défense adverse avant de trouver la faille dix minutes plus tard, avec cette ouverture du score à la 30’ sur une tête de Rabta après un coup franc bien botté par Bougueroua. Juste après la pause-citron, le leader assoit sa domination en doublant la mise à la 52’, sur un joli petit lob de la tête du buteur maison, Noubli. En fin de match, la formation de l’ASK réussit à réduire la marque à la dernière minute de la partie sur l’une des rares incursions de la formation khroubie. M. Azeb ● ESM 3 – NAHD 2 Mosta sur le podium Stade Bensaïd Mohamed (Mostaganem) Arbitres : S. Aouinet, F. Aouinet et Benaïssa Averts. : Bouziani (50’) ESM. Boussaïd (15’) NAHD Buts : Fouaz (49’), Belarbi (63’ sp), Guerrab (80’) ESM. Benyahia (77’ sp), Madi (90’+3) NAHD ESM : Belarbi, Benali, Djahel, Guerrab (Belherbi 82’), Yazid, Medahi, Barbari, Fouaz, Ghariche, Selmi, Bouziani (Touaoula 89’) Entr. : Ousmane NAHD : Belhani, Khedis, Bendebka, Boussaïd, Zenou, Madi, Benayache (Benyahia 54’), Zerrouki, Zemmouri, Bessaha, Kheïter (El Aoufi 30’ puis Ousmaïl 69’) Entr. : Medjahed Stade de l’Unité Maghrébine (Béjaïa) Arbitres : Bichari, Salaouadji et Bourouba Buts : Amrane (4’ et 13’) MOB, Belhamri (73’) USMB Averts : Amrane, Guedjali, Djabali, Hamlaoui, Baâouali (MOB). Boudina, Naâmani (USMB) MOB : Toual, Benhocine (Ferhat 60’), Guedjali, Baâouali, Chebana, Selloum (Benchabane 74’), Hamlaoui, Akrour, Rehal, Amrane (Djabali 90+2), Nemdil Entr. : Rahmouni. USMB : Zamine, Benacer, Tilbi (Haddou 87’), Naâmani, Mehia, Merida, Douicher (Kerifali 52’), Boudina, Melika, Ouznadji, Hamia (Belhamri 69’) Entr. : Menad Condamnés à gagner afin de rester sur le podium, les Crabes ont entamé la partie en force puisqu’ils ont réussi à ouvrir le score, à la 4’, par Amrane, après un cafouillage et un bon travail effectué par Selloum. Les locaux doubleront la mise quelques minutes plus tard par ce même Amrane sur une tête après un bon coup franc botté par Akrour. En deuxième période, les visiteurs réussiront à réduire la marque et la rencontre se termine sur cette précieuse L. H. victoire des Crabes. et Résultats Classements ■ Ligue 1 (14e j): USMA - USMBA CAB - MCA USMH - CSC JSS - JSMB ASO - MCO ESS - CABBA MCEE - JSK WAT – CRB ■ Classement: 1. USMH -. ESS 3. USMA 4. JSMB --. MCA 6. MCEE 7. CSC 8. JSS 9. CRB --. CABBA 12. JSK 11. ASO 13 .WAT --. MCO 15. CAB 16. USMBA 6-0 0-1 1-0 3-0 1-0 3-1 0-1 (reporté) Pts 30 30 26 24 24 21 20 19 17 17 17 15 11 11 10 9 J 14 14 14 14 14 14 14 14 13 14 14 14 13 14 14 14 ■ Ligue 2 (14e j) MSPB - CRBAF MOC - CRT ASMO - OM MCS - USMAn ABM - SAM ESM - NAHD RCA - ASK MOB - USMB ■ Classement : 1. RCA 2. MOB 3. ESM 4. NAHD 5. USMB --. CRBAF 7. USMAn --. ABM 9. O.M 10. MSPB 11. ASK --. ASMO 13. MCS 14. MOC 15. SAM 16. CRT 3-3 3-0 2-0 1-0 2-0 3-2 2-1 2-1 Pts 31 28 25 24 22 22 21 21 18 16 15 15 14 12 11 8 J 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 L’ES Mostaganem a réussi une bonne opération devant le Nasria, l’un des prétendants à l’accession, en s’imposant par 3 buts à 2 dans un match intense qui s’est joué intensément CR BELOUIZDAD a qualification du CR Belouizdad, vendredi soir, au prochain tour de la Coupe arabe, acquise aux dépens du représentant des îles Comores, le Novil Still, semble avoir atténué la tension entre les joueurs du Chabab et leur direction, après leur décision de suspendre momentanément leur mouvement de grève, fixant un nouvel ultimatum à la direction du club jusqu’à la fin de la phase aller du championnat, prévue dans deux semaines exactement, pour le paiement de leurs arriérés de salaire et autres primes, faute de quoi ils reprendront la contestation avec une autre grève ouverte, et ce, jusqu’au règlement de leur situation. En effet, les joueurs, qui avaient décidé de suspendre mercredi soir leur grève entamée lundi dernier, juste le temps de disputer ce match retour du 1er tour de la Coupe arabe, suite à leur rencontre avec quelques responsables et des supporters, se sont réunis, une nouvelle fois, avec les dirigeants, avant-hier soir au stade du 20 Août, à l’issue du match face au Novil Still. Une réunion au cours de laquelle les coéquipiers du capitaine Maâmeri, qui ont eu la promesse que leur situation financière sera réglée, faite par les responsables présents, ont décidé de surseoir à leur mouvement de grève sans pour autant décolérer. Ce dénouement a quelque peu soulagé l’entraîneur du Chabab, Fouad Bouali, avec le retour de la plupart des joueurs à l’entraînement, à l’occasion de la reprise effectuée, hier soir, au stade de Bourouba à Alger, en perspective de ce déplacement à Tlemcen, où le CRB affrontera la formation locale du WAT, ce mardi, en match retard de la 14e journée du championnat. KALEM NOUVEAU PRÉSIDENT DU CSA L’assemblé générale élective du CSA/CR Belouizdad s’est tenue, comme prévue, hier enfin d’après-midi, au siège du club, au Caroubier. En présence des deux tiers des membres de la constituante de l’AG (66 membres sur 99), le scrutin a donné lieu à l’élection de Mokhtar Kalem comme nouveau patron du Club sportif amateur (CSA), qui fait ainsi son come-back à la tête du CRB, en obtenant 42 voix contre 21 pour l’autre candidat en lice, Noureddine Harkat, et seulement trois voix nulles. Une AGE qui a connu une fin houleuse avec des escarmouches entre plusieurs membres de l’assemblée générale qui contestent les résultats du scrutin. Une élection et des incidents qui dénotent la crise profonde dans laquelle est embourbée le Chabab et qui annonce un début de mission délicate pour Mokhtar Kalem, notamment avec la défection de Gana, le désormais ex-patron de la SSPA et l’ultimatum des joueurs qui menacent d’un nouveau débrayage. T. A. S. Publicité L L’ultimatum des joueurs à la direction El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 9 décembre 2012 COMMENTAIRE La «grande muette» parle en Egypte A SÉCURITÉ JURIDIQUE 4e convention des juristes de la Méditerranée à Alger L a quatrième convention des juristes de la Méditerranée sur le thème de la sécurité juridique sera inaugurée, aujourd’hui, à l’hôtel Sheraton, Club des Pins (Alger). Un événement qui se déroule sur deux jours, organisé par le centre de recherche juridique et judiciaire en partenariat avec la Fondation pour le droit continental. Cette rencontre a pour objectif de débattre de la portée des principes constitutionnels qui doivent être respectés dans le processus d’élaboration de la législation et de la réglementation, en vue de garantir les normes juridiques et ainsi consacrer la sécurité juridique des citoyens et des institutions dans l’Etat de droit. Elle vise également à débattre des risques juridiques dans certains domaines particuliers tels que la propriété immobilière et intellectuelle, les paiements, le titrement, les concessions, le droit pénal des affaires et les entreprises. C’est un rendezvous annuel qui rassemble des professionnels du droit des Etats de la Méditerranée afin qu’ils se rencontrent, développent des projets communs et, in fine, œuvrent pour le dialogue et la convergence des droits en tant qu’acteurs de la sécurité juridique et de la croissance économique en Méditerranée. Construire l’attractivité juridique pour les investissements étrangers, assurer la pérennité de la transmission des petites et moyennes entreprises, garantir le paiement des créances, faciliter le règlement simplifié des litiges et, finalement, gérer efficacement les éventuelles défaillances, telles sont les compétences techniques qu’offrent les professions du droit méditerranéennes. La mise en œuvre du principe de sécurité juridique implique que le citoyen soit, sans effort insurmontable, capable de déterminer ce qui est licite et ce qui est prohibé. Pour y parvenir, les normes doivent être claires et intelligibles et échapper aux changements fréquents dans le temps. L’Algérie, ayant connu, ces dernières années, des mutations économiques et sociales importantes, a été amenée à légiférer en conséquence. L’opération a concerné tous les secteurs de l’activité nationale. De plus, une nouvelle législature a été installée cette année et des lois sont en attente d’être adoptées. Kamel Benelkadi Par Réda Bekkat près la démonstration de force, vendredi dernier, de plusieurs milliers d’opposants au président Morsi, l’armée égyptienne est sortie hier de son mutisme, appelant les deux parties au dialogue. Tandis que les manifestants continuaient à occuper les abords du palais présidentiel et brandissaient un «carton rouge» contre celui qu’ils qualifient de «mouton» entre les mains des Frères musulmans, le communiqué des forces armées demande aux uns et à l’autre de rechercher un compromis pour mettre ainsi fin à la «faouda» et au désordre. Il se veut une véritable mise en garde contre ce «désastre qu’elle ne saurait permettre»… Sans se prononcer ni pour l’un ni pour l’opposition, y compris aux moments les plus forts de la crise, depuis notamment que Mohamed Morsi s’était octroyé pratiquement tous les pouvoirs par décret, cette sortie de l’armée se veut un rappel à l’ordre démocratique. Reste à savoir si le chef de l’Etat et l’opposition après les affrontements qui ont fait, depuis mercredi dernier 7 morts et plusieurs centaines de blessés, sont prêts à faire des concessions. La volonté de Mohamed Morsi à concentrer tous les pouvoirs à son niveau et la tentation à islamiser toute la législation à travers une Constitution sur mesure qu’il veut faire passer au pas de charge par un référendum – il doit avoir lieu en principe le 15 décembre prochain – ont suffi à soulever l’opposition des démocrates et des laïcs contre le projet des Frères musulmans. Même si ces derniers ont voulu rassurer en prétendant que ces pouvoirs exceptionnels seraient temporaires et ne viseraient qu’à accélérer une transition vers la démocratie qui dure déjà depuis deux ans, ils s’opposent à tout report de la date du référendum, comme vient de le souligner une coalition de 13 partis islamistes. L’opposition est loin d’être dupe. Pour elle, la condition préalable reste le retrait de ce décret qui octroie les pleins pouvoirs au Président. Pour l’instant et en dépit de l’appel au compromis de l’armée, les deux parties campent sur leurs positions respectives. Mohamed Morsi, fort du rôle apprécié par les Occidentaux dans la médiation qu’il a menée en vue de l’obtention d’un accord de cessez-le-feu à Ghaza entre le Hamas palestinien et Israël, n’entend pas céder, poussé par cette coalition d’aller jusqu’au bout de son projet de confiscation des libertés démocratiques. Pour l’heure, ces mêmes soutiens occidentaux semblent gênés et se replient dans un mutisme, inquiétant pour ne pas dire complice. Seule l’Union africaine a appelé les deux parties au dialogue et à travailler en vue d’un processus consensuel d’élaboration de la Constitution. POINT ZÉRO Chedda fi Tlemcen A près la série de mauvais classements, un rayon de soleil. Depuis quelques jours, un élément culturel national est entré dans le patrimoine international par le biais de l’Unesco. Inscrit à titre de patrimoine culturel immatériel de l’humanité, le costume de mariée tlemcénien (chedda, perles et accessoires) a été adopté par la culture mondiale. Les critères d’acceptation sont sérieux, même si les rumeurs affirment déjà qu’après le FMI, le clan Bouteflika aurait acheté l’Unesco avec les devises de Karim Djoudi. Au-delà de la bonne nouvelle pour ce 746e bien culturel de la planète déclaré universel par l’Unesco, le clan de l’Est Par Chawki Amari préparerait actuellement sa revanche en envoyant des containers par bateau de robes de la région. La Kabylie a protesté auprès de l’ONU pour atteinte aux droits de l’homme, de la femme et tamazight, pendant qu’un groupe de Targuis des Kel Ahaggar a menacé de prendre les armes et de créer une république autonome, alors que Louisa Hanoune a, elle aussi, dénoncé cette attitude néo-conservatrice qui veut que les femmes sont belles quand elles sont mariées. Cette fameuse chedda de Tlemcen atteindrait déjà la somme de 5 millions de dinars au marché noir et aux dernières nouvelles, un gang d’hommes et de femmes du quartier El Hamri d’Oran viendrait de piller Tlemcen en asphyxiant ses habitants à l’aide de djebbate. En réalité, cette récompense qui honore la riche tradition tlemcénienne honore toute l’Algérie, car d’un point de vue subjectif, l’Unesco aurait pu choisir le short de Madagascar, le tailleur Chanel, le string brésilien ou le tricot de peau slovaque. Sauf qu’après cet hommage, les Tlemcéniennes devront encore porter cette lourde armure, qui pèse environ le poids d’une maison (selon une Oranaise). Le jury de l’Unesco a sûrement été bienveillant en sélectionnant la robe tlemcénienne. Mais l’on voit bien que ce n’est pas lui qui la porte. L’ORDRE NATIONAL DES EXPERTS-COMPTABLES ALGERIENS Organise PUBLICITÉ Sous le patronage de Monsieur le ministre des Finances Son 1er CONGRES NATIONAL autour du thème «L’EXPERT-COMPTABLE PARTENAIRE DE L’ENTREPRISE» Hôtel SHERATON, ALGER, les 11 et 12 décembre 2012 Public concerné : Experts-comptables, Commissaires aux comptes, comptables agréés, managers et cadres d’entreprises. -Pour vos inscriptions, veuillez prendre contact aux numéros de tél./fax/email suivants : Tél./Fax : 021.24.76.65 – 021.24.16.92 et 021.24.89.99 / Email : [email protected] AVEC LE SOUTIEN LE MUTUALISTE CNMA