MOBILITE AU CAIRE -EGYPTE DEAC 2014 – 2015 VIE PRATIQUE

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MOBILITE AU CAIRE -EGYPTE DEAC 2014 – 2015 VIE PRATIQUE
RAPPORT DE FIN DE SEJOUR
MOBILITE AU CAIRE -EGYPTE
DEAC
2014 – 2015
VIE PRATIQUE
LOGEMENT
Type de logement
Les logements disponibles au Caire sont dans leur grande majorité assez grands et confortables en
plus d'être bon marché. Malheureusement, les appartements du centre-ville souffrent souvent de la
présence de cafards, qui se répandent parmi les canalisations parfois vétustes. Les canalisations et la
tuyauteries sont un point faible des vieux appartements égyptiens cossus que l'ont peut trouver dans
le centre-ville du Caire. Ce genre de désagréments est inexistant dans les appartements plus récents
dans les quartiers résidentiels chics comme Maadi.
Chercher un Logement
Se loger au Caire pour un étranger peut être assez délicat. Le Caire possède des appartements très
spacieux et peu onéreux : entre 100 et 150€ par mois et par personne. Comptez également 30€ de
charges et 10€ pour votre « baoub » (gardien d'immeuble). Cependant gardez à l'esprit que les
propriétaires profitent évidemment d'avoir des locataires étrangers pour augmenter le loyer, les
charges, ne pas rendre la caution etc... Il n'est pas impossible par exemple de trouver des
appartement à 1000 dollars par mois, les appartements affichant un prix en dollars sont à éviter.
Le mieux, si c'est possible, est de connaître quelqu'un de sûr dans le Caire qui pourra vous rendre
service et vous faire visiter des appartements par ses contacts, car les agents immobiliers sont
également connus pour leur manque d'honnêteté. Sinon il est possible de se renseigner auprès du
DEAC, ou auprès d'anciens élèves pour trouver un appartement. C'est ce que font beaucoup de gens
au DEAC : on voit donc des appartements se passer de génération en génération d'étudiants. Sinon, il
est aussi possible d'aller sur le site « craiglist » ou la page facebook « Cairoscholars », deux pages qui
peuvent éventuellement comporter des bons plans.
Où habiter
•
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Proche du DEAC : Dans le centre-ville, le quartier autour du DEAC et de l'Institut Français
s'appelle Al-Mounira. C'est un quartier populaire : ni pauvre, ni riche. On y trouve une
agitation et une frénésie typiques des quartiers populaires du Caire.
Les quartiers d'expatriés :
o Le quartier de Maadi, un quartier assez riche et résidentiel, qui héberge notamment le
Lycée français et donc nombre de famille d'expatriés.
o Le quartier de Zamalek, sur l'île au centre du Caire, huppé mais très vivant, le quartier
héberge de nombreux restaurants et bars chics.
o Le quartier de Dokki héberge également de nombreux expatriés et est très agréable.
Plus huppé qu'Al-Mounira mais moins que Zamalek.
o Enfin West El Balad, le centre-ville, très beau, très vivant, mais aussi très bruyant et
étouffant.
ARGENT
Le taux de change en septembre 2014 était de 9,5 livres égyptiennes pour 1€. A la fin de mon séjour,
en juin 2015, il était de 8,2 livres égyptiennes pour 1€. Le taux de change a donc beaucoup varié au
cours de l'année : il faut y faire attention car ces variations peuvent créer de mauvaises surprises au
cours de l'année.
Pour changer son argent, le mieux est d'ouvrir en France un compte bancaire permettant de retirer
de l'argent sans frais à l'étranger, de telles offres existent chez la Société Générale notamment. Il faut
également être vigilant au plafond de retrait qui peut s'avérer trop bas à certains moment dans un
pays où toutes les transactions se font par liquide. Sinon, changer son argent au début du séjour est
toujours un casse-tête à cause de toutes les fourberies des bureaux de changes égyptiens (légaux ou
au marché noir).
Concernant le coup de la vie : il est extrêmement faible en Égypte si on s'aligne sur les standards de
vie égyptiens. Attention en revanche : si vous voulez vivre avec une « qualité de vie » à l'européenne,
attendez-vous à payer les prix européens.
SANTE
Les hôpitaux égyptiens sont généralement bondés et mal équipés, parfois même vétustes. On peut
citer comme exceptions les hôpitaux conseillés par la communauté d'expatrié : l’hôpital Dar Es-Salam
de Maadi ou l'hopital américain de Zamalek.
Pour les consultations de médecins : le consulat recommande un généraliste francophone
apparemment compétent qui a son cabinet à Maadi. Comptez 300 livres pour une consultation.
Pour les médicaments : des pharmacies sont présentes partout dans le Caire et vendent une grande
variété de médicaments.
Avoir une assurance médicale qui couvre les frais de santé à l'étranger est généralement obligatoire
quand on part à l'étranger. Il faut alors se renseigner auprès de son assurance actuelle pour connaître
les offres.
TELECOMMUNICATION
•
On a le choix entre trois opérateurs téléphoniques en Égypte: Mobinil, Etisalat et Vodafone.
Les trois offrent à peu près les même services : des cartes SIM pour 50 livres, des cartes
prépayées entre 10 et 100 livres, des forfait de téléphone avec internet 3G pour environ 200
livres par mois. Il suffit de se rendre en boutique pour obtenir tous les renseignements. Les
vendeurs parlent en général anglais.
•
Concernant internet, le réseau est assez lent au Caire et le prix de l'abonnement est d'environ
200 à 250 livres par mois pour une connexion correcte. Il est nécessaire de faire des
démarches administratives complexes pour installer internet par soi-même dans un
appartement qui n'est pas déjà équipé: à réserver aux plus courageux. Le mieux est d'exiger
de votre propriétaire qu'il installe internet lui-même.
VIE UNIVERSITAIRE
•
Le Département d’Enseignement de l’Arabe Contemporain de l’Institut Français du Caire offre
une formation en langue arabe classique et en dialecte égyptien. Cette formation est, avec
celle de l'IFPO à Beyrouth, l'une des meilleurs formation en arabe dans la région. Au début de
l'année, les cours d'arabe moderne standard sont peu nombreux pour laisser place à des
cours de dialecte. Ce rapport s'inverse au cours de l'année.
•
Toutes les démarches administratives sont gérées par Wadia Abdel Messih au DEAC (dans les
bâtiments de l'Institut Français). C'est une femme charmante, accessible et serviable qui vous
aidera dans toutes vos démarches. Que ce soient les démarches purement administratives ou
d'ordre privé (recherche d'un appartement, d'un docteur, etc).
•
L'équipe enseignante est très compétente et accessible. Les cours durent en général de 4 à 6
heures par jour. Pour faire des progrès, l'essentiel est de travailler chez soi, une heure ou deux
par jour. Le DEAC propose également deux méthodes assez utiles : « les tutorats » et les
« tandem ».
◦ Le tutorat se fait en présence d'un professeur, il s'agit d'améliorer sa lecture et sa
compréhension de texte. C'est une sorte de cours particulier que l'on peut prendre une à
deux heures par semaine.
◦ Le DEAC peut également vous mettre en contact avec les étudiants égyptiens de l'Institut
Français qui viennent apprendre le français. Vous pouvez alors constituer des tandems
avec ces étudiants et vous voir plusieurs fois par semaine. C'est également un excellent
moyen de progresser en langue.
•
Mais le meilleur moyen de progresser au DEAC est de fréquenter le plus possible des
Égyptiens. Bien que cela soit difficile au début de l'année, trouver une colocation avec des
Égyptiens sera un vrai plus pour la suite.
STAGE
•
Trouver un stage hors de l'ambassade de France peut être assez compliqué. Concernant
l'ambassade, une facilité existe quand on est élève au DEAC : l'ambassadeur refuse
systématiquement que les stagiaires soient recrutés depuis la France. Il exige que les
stagiaires de l'ambassade soient recrutés parmi les Français déjà en Égypte. Cette décision
facilite beaucoup l'accès aux stages de l'ambassade de France et de ses antennes : l'Institut
Français, le consulat, etc.
•
Pour se renseigner concernant ces stages, le bouche à oreille suffit généralement. Sinon, on
peut toujours demander des informations à Wadia Abdel Messih qui se fera un plaisir de
répondre.
•
Les stages au sein de l'ambassade ou de ses antennes sont toujours rémunérés de la même
façon : 510€ par mois pour un stage long (plus de deux mois) et à plein temps (8h par jour).
L'ambassade recherche souvent des stagiaires en stage court (moins de deux mois) et à temps
partiel (généralement l'après midi pour pouvoir suivre les cours du DEAC le matin). Ces stages
cours ne sont pas rémunérés.
VIE QUOTIDIENNE
CLIMAT
• Le climat égyptien est globalement plus chaud en terme de température. Mais c'est surtout
l'humidité plus que les degrés Celsius qui différencie ces deux climats.
◦ L'air égyptien est extrêmement sec et donc toutes les température sont ressenties plus
basses qu'en France.
▪ En hiver par exemple, les températures au Caire tombent à 5 ou 8 degrés, pour une
moyenne de 10 ou 12 degrés en général, ce qui n'est pas très froid en France.
Pourtant un 10 degrés égyptien est glacial, il faut le vivre pour le croire. Emmener une
grosse polaire et prévoyez des duvets en rab pour les mois les plus froids.
▪ De même, dans la période chaude, quand les température peuvent monter jusqu'à
50° (c'est arrivé!), on n'est pas aussi écrasé de chaleur que ce qu'on pourrait croire.
▪ Les pluies sont extrêmement rares au Caire (de mémoire il a du pleuvoir quatre fois
dans l'année). Il est amusant de constater à quel point la rue et ses habitants ne sont
pas habitués ni préparés pour la pluie. Chaque pluie entraîne des ruelles bloquée et
une stagnation des eaux pendant 3 ou 4 jours.
◦ Autres différences climatiques : la pollution, le sable et … les tremblements de terre.
▪ La pollution est extrêmement forte au Caire et même ceux qui ont l'habitude des
bouchons parisiens sentiront tout de suite la différence. Les premières semaines sont
généralement l'occasion de quelques maux de tête dû à cet air irrespirable. Le
sommeil est de moins bonne qualité et on perd en souffle au bout d'un an.
▪ Le sable est également partie intégrante du climat cairote. Il se manifeste à l'occasion
de tempêtes de sable trois ou quatre fois dans l'année. Un vent fort se lève, traînant
avec lui le sable du désert. Le soleil et l'horizon sont masqués, personne ne sort de
chez soi, le sable s'infiltre partout dans la maison.
▪ Enfin, il faut parler des tremblements de terre. Ils sont rares et sans dangers, mais il
vaut mieux être prévenu que cela peut arriver, vous ne serez alors pas surpris des
quelques secousses qui apparaîtront dans l'année. Sachez en tout cas que les
Égyptiens s'en fichent complètement et vous regarderont avec étonnement si vous
vous précipitez sous une table comme pour vous abriter de l'apocalypse.
DEMARCHES ADMINISTRATIVES
• Le visa touristique, valable 44 jours, peut s'acheter à l'aéroport pour 20€ (attention les
guichets refusent toujours les payement par carte bancaire, et souvent les payements en
livres égyptiennes). Une nouvelle loi est en projet depuis longtemps en Égypte pour en finir
avec la délivrance automatique de passeport touristique à l'arrivée en Égypte pour les
étrangers. Même si une telle loi ne devrait pas voir le jour avant un moment, renseignez vous
avant de partir.
•
Une fois ce visa expiré, il faudra vous rendre au Mogamma (le ministère de l'Immigration,
situé place Tahrir) pour obtenir un visa prolongé (de 3 ou 6 mois), et le renouveler au cours de
l'année. Pour les démarches au Mogamma, il suffit d'être équipé d'un certificat de scolarité
du DEAC, d'une photo, d'un peu d'argent et de votre passeport.
TRANSPORTS
• Le métro est peu cher (1 livre le ticket) et fonctionne très bien. Malheureusement le Caire n'a
que deux lignes et la ville est très mal desservie.
• Les taxis sont omniprésent et très bon marché (10 livres pour 10 min de trajet environ).
Pensez à bien demander que le compteur soit mis en marche au début de la course. Sinon, on
peut également négocier le prix de la course à l'avance.
• Les bus et les micro bus ont un fonctionnement spécial : ils ne s'arrêtent complètement qu'au
terminus, sinon il faut sauter en marche après que le chauffeur ai crié la destination.
BILAN ET SUGGESTIONS
Cette année au Caire est une expérience unique mais difficile. Le choc culturel est incomparable avec
une autre destination (à part la Chine peut être). Il faut y être préparé et s'armer de courage pour
affronter un monde pas toujours accueillant au premier abord. La barrière de la langue est la plus
dure à franchir. Mais une fois qu'on a plongé dans cet univers, on y prends goût et le retour laissera
un goût amer.
Vivre un an en Égypte c'est aussi changer sa vision du monde et remettre à plat tout ce que l'on
pensait comme acquis. Et quand on a fait tout ça, on peut réussir tout le reste. Ces expériences
surmontées permettent d'apprendre à se connaître et à mieux comprendre ce que l'on recherche
dans la vie : que ce soit intimement ou professionnellement.
J'aurais personnellement aimé avoir plus de temps (et d'argent) pour voyager en Égypte et dans les
pays voisin. L'Egypte est un pays magnifique et il vaut la peine qu'on prenne du temps pour le visiter :
d'Alexandrie à Abu Simbel, de Siwa à Tabaa.
Concernant l'accompagnement, je n'en ai pas manqué, au contraire. Je suis un phobique de toute
démarche administrative et de tout cadrage professionnel ou académique. Les obstacles les plus
ténus de cette année ont été des formulaires français. En Égypte toute demande se règle autour
d'une chicha et d'un verre de thé, après avoir pris des nouvelles de la famille et des enfants, encore
une chose qui va me manquer.
Je n'ai pas non-plus manqué d'argent grâce à l'aide de mes parents et de la Région Rhône Alpes. La
bourse explora sup a été pour moi le coup de pouce qui a rendu mon année plus agréable, m'a
permis de me loger, de me nourrir, et de voyager plus confortablement qu'avec la seule aide de mes
parents.
Avant de partir, j'ai surtout demandé des informations sur l’Égypte à mes camarades de SciencesPo
Lyon qui était déjà parti en Égypte en 2011. Mais il faut bien dire que d'abord, le pays a bien changé
depuis 2011, et qu'ensuite les galères égyptiennes sont autant de bons souvenirs par la suite. Il vaut
mieux foncer les yeux fermé et tombé de temps en temps, que d'arriver au Caire sur la pointe de
pied en manquant l'essentiel.
Si je repartais en Égypte, je pense que j'essayerai de ne pas me mettre en colocation avec des
Français, car j'aurais pu beaucoup plus progresser en arabe dans une colocation égyptienne.
De plus, je pense qu'il serait important de donner des cours de dialecte égyptien avant l'arrivée dans
le pays pour ne pas connaître le choc des premiers jours où l'on se rend compte que l'on ne
comprend absolument rien malgré deux années d'apprentissage de l'arabe classique. Ces cours (2 ou
3 heures en tout), pourraient être dispensés par des élèves revenus de leurs mobilité au Caire.
VALENTIN BERTRON
[email protected]

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