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IDÉE CADEAU Oreiller mémoire de forme Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin NOVEMBRE 2012 N° 157 2,50€ COLLÈGES, LYCÉES… COMMENT SONT ACCUEILLIS VOS ENFANTS TOUS LES PROJETS DES ÉTABLISSEMENTS, LES NOUVEAUTÉS, LES TRAVAUX LE DOSSIER en p. 18 à 25 p. 27 RESSOURCE Eau du Mont d’Or : marre des études ! L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7 Mobilisation générale pour sauver le T.G.V. dans le Haut-Doubs Une nouvelle étude de faisabilité sur l’exploitation de l’eau du tunnel du Mont d’Or est lancée. Venez découvrir les différents modèles de poêles dans nos halls d’exposition … INDUO SCENA POÊLE MIXTE POÊLE À BOIS BOIS ET GRANULÉS REVO POÊLE À GRANULÉS Route de Champagne 25300 HOUTAUD Tél : 03 81 69 85 27 Portable : 06 24 39 10 22 9 ZA Les Prés Mouchets 25500 LES FINS Tél : 03 81 67 74 02 Portable : 06 14 65 17 89 Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 Éditorial Pigeons La France serait-elle devenue un pays communiste où, au nom de l’équité, on prône désormais un égalitarisme à tout crin, quitte à niveler par le bas ? Le projet de loi sur la taxation des plus-values, dictée par une idéologie érigée en promesse de campagne, n’a pas fini de faire des dégâts dans la tête de tous ces entrepreneurs, dégoûtés de constater que dans ce pays, la prise de risque ne paiera jamais. Ils sont combien ces dirigeants d’entreprises, partis de rien, consacrant tout leur temps, tout leur argent, toute leur énergie et parfois jusqu’à leur santé, pour tenter d’innover en lançant une activité et en contribuant ainsi à créer des emplois ? Scandalisés d’apprendre que le gouvernement envisage de leur piquer plus de 60 % du fruit de leurs efforts au moment où, méritants, ils envisagent de transmettre leur affaire. Car oui il s’agit bien là de racket, ni plus ni moins, que ce système imaginé dans des cabinets ministériels par des ronds de cuir qui n’ont jamais mis un pied en entreprise et qui pensent être les chevaliers blancs d’on ne sait quelle dérive, mettant dans le même sac le spéculateur qui engrange des profits indécents et le chef d’entreprise qui a d’abord comme responsabilité de dégager les salaires de ceux à qui il a pu proposer un emploi. Dans ce pays - ce constat semble encore plus criant depuis quelques mois -, celui qui réussit, qui parvient à créer de l’emploi et, horreur, à gagner de l’argent, passe pour un nanti, il est jalousé et vilipendé. Mais celui qui a le malheur d’échouer, parce que la conjoncture ne lui a pas été favorable ou parce qu’il a peut-être eu trop d’audace, devient un looser, un perdant, un banni. Belle mentalité ! Le ministre Arnaud Montebourg a beau s’afficher en marinière une montre Herbelin au poignet pour vanter le Made in France, c’est juste bon pour l’image. Mais qu’il accorde ensuite son discours en ne promettant pas à l’inverse le châtiment à ces “pigeons” qui travaillent à faire prospérer la France et qu’on veut ponctionner plus que de raison. Le gouvernement ne s’y prendrait pas mieux s’il voulait dégoûter à tout jamais un porteur de projet de se lancer ou inciter un créateur d’entreprise installé dans le HautDoubs à délocaliser son siège social en Suisse voisine. En revanche, dans le même projet de loi relatif au budget, le gouvernement prévoit aussi d’épargner les œuvres d’art de l’I.S.F. et d’exonérer totalement les plus-values après douze ans. Les Français croyaient avoir élu un gouvernement de gauche… Ils sont déjà sûrs d’avoir élu une équipe apparemment hostile à ceux qui entreprennent et plus encore à ceux qui réussissent. I Jean-François Hauser L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Aussi fort que sept bûcherons La station d’épuration critiquable bientôt en odeur de sainteté n lecteur de Labergement-Sainte-Marie réagit à l’article “la qualité de l’eau du Doubs” paru dans le numéro d’octobre de La Presse Pontissalienne (page 4). François Loye qui habite à 500 mètres du départ des eaux usées dit constater, photos à l’appui, des débordements au niveau de son regard à chaque fois qu’un fort épisode pluvieux apparaît. “C’est comme cela tous le long du réseau général. Dès qu’il pleut, le réseau est saturé. Tout le monde paye l’assainissement qui va dans le lac. On n’a pas d’argent pour faire le nécessaire mais pour une voie verte, on a trouvé les U S fonds” lâche-t-il désabusé. Que cet habitant se rassure, la communauté de communes MontD’or-Deux lacs a pris ce problème de la pollution à bras-le-corps. Elle dit pouvoir le régler au plus vite grâce à deux mesures et ne nie pas que les problèmes de débordements arrivent en général deux fois par an en moyenne : “Nous avons déjà envoyé 150 courriers de mise en demeure aux habitants dont les maisons sont mal raccordées et/ou pour les obliger à ne plus rejeter les eaux pluviales dans le réseau d’assainissement. Si on ne rejetait que des eaux usées, le réseau fonctionnerait deux fois mieux” dit la collectivité qui va aider ces habitants qui ne sont pas en règle à rectifier le tir. Un agent a d’ailleurs été embauché pour un faire diagnostic précis et réaliser des contrôles. Après Labergement, les cas de Remoray-Boujeons et Malbuisson seront examinés. Si les particuliers devront se mettre en règle, la collectivité prévoit d’importants investissements financiers. 1,8 million d’euros vont être investis dans des pompes de “relevage” pour refouler les effluents plus rapidement. Avec ces mesures, le collecteur jouera son rôle, évitant au lac des pollutions chroniques. I Photo prise par un habitant de Labergement confirmant que le réseau d’eaux usées est saturé. Guilhem Maury, le nouveau garde O.N.F. du secteur de Pontarlier. ien n’est trop beau pour la forêt communale de Pontarlier. Avec près de 1 050 hectares, elle représente la plus vaste surface (publique) en résineux du Doubs. Samedi 27 octobre, les élus pontissaliens ont pu assister à une petite démonstration d’abatteuse effectuée par l’entreprise Sébastien Lavasquez de Malpas. L’engin de 19 tonnes se déplace avec une précision diabolique entre les résineux. Le bras articulé saisit entre ses pinces géantes les fûts aussitôt sciés et débités à la longueur voulue. Impressionnant. “L’utilisation de l’abatteuse est plutôt préconisée dans les jeunes peuplements”, confie Guilhem Maury, le nouveau garde O.N.F. qui a en charge la gestion de la forêt pontissalienne. Le rendement de cette machine avoisine les 150 m3 R par jour, soit l’équivalent du travail de sept bûcherons. Elle est équipée de systèmes de mesure qui permettent d’enregistrer en temps réel les volumes débités. On a beaucoup parlé des soucis de la filière bois au cours de cette visite matinale marquée par l’arrivée des premiers flocons. Tout en écoutant les explications des responsables de l’O.N.F., le maire Patrick Genre a annoncé que la commune de Pontarlier procéderait à quelques ventes exceptionnelles. La visite s’est terminée peu avant midi par une petite réception à l’hôtel de ville. Le temps pour Gaston Droz-Vincent, l’adjoint à la forêt, de remercier les deux gardes Yves Ponçot et Joël Mourot qui se sont occupés de la forêt pontissalienne pendant des années avant que sonne pour eux l’heure de la retraite. I La Banque de France transformée en appartements est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré : David Aubry. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Novembre 2012 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Art et associés, Maison de la Réserve, O.T.S.I., Paillard architecte. itué rue de la Gare, le bâtiment de la Banque de France sʼapprête à vivre une seconde vie. Les locaux qui sont restés vides pendant plusieurs années après avoir perdu leur affectation, sont en travaux. Lʼentreprise pontissalienne du bâtiment Boissière est en train de les rénover. “On crée quatre appartements dont un de 200 mètres carrés, un de 130 mètres carrés, et deux de 80 mètres carrés dans les combles. Il y aura une possibilité de stationnement dans la cour intérieure” explique Alain Boissière qui porte le projet. Le rez-dechaussée et le sous-sol de lʼancienne banque où se trouvaient les coffres, vont être réaménagés également pour permettre à une activité libérale, plus que commerciale, de sʼinstaller. Ce bâtiment de 1904, qui a du cachet, en façade duquel figure encore la mention “Banque de France” est conservé dans son jus. Cʼest en tout cas le souhait dʼAlain Boissière. “La rénovation se fait dans le respect complet des lieux. Nous conservons par exemple lʼancienne cage dʼescalier. Nous voulons garder lʼâme de ce bâtiment” dit-il. La commercialisation des logements est annoncée pour début 2013. Le prix du mètre carré devrait avoisiner les 3 000 euros. I Le rez-de-chaussée sera réservé probablement à une activité libérale. Renseignements : 03 81 46 85 91 4 L’INTERVIEW DU MOIS ENVIRONNEMENT La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 Monseigneur André Lacrampe “Nous ne sommes pas dans un désert spirituel” Avant son départ à la conférence des évêques à Lourdes, puis à Rome pour rencontrer le Pape, l’archevêque de Besançon a accordé un entretien à La Presse Pontissalienne. Il commente la baisse de la pratique religieuse et les sujets d’actualité. a Presse Pontissalienne : Deux rendez-vous importants marquent votre calendrier ce mois-ci : la conférence des évêques à Lourdes début novembre et un séjour à Rome du 11 au 22 novembre. Quels sujets aborderez-vous avec vos homologues et avec le Pape que vous rencontrerez à deux reprises ? Monseigneur André Lacrampe : Il y a bien sûr tous les sujets qui touchent à l’actualité, notamment le projet de loi sur le mariage pour tous. Sur cette question, j’ai déjà fait deux interventions. Je continue à demander que s’ouvre un véritable débat dans la société sur cette question importante qui ne doit pas se cantonner en un simple débat entre parlementaires, en catimini. Il faut que davantage de citoyens soient en prise avec cette réflexion. L L.P.P. : Vous réaffirmez votre opposition à ce mariage pour tous ? M.A.L. : Oui. Et on sent bien que les réactions se multiplient y compris dans le camp politique censé soutenir ce projet. Les gens prennent conscience de l’ampleur des problèmes que pourrait susciter une telle loi. J’ai envoyé un argumentaire détaillé de nos positions aux parlementaires de la région et je constate que la plupart d’entre eux m’ont fait part de leurs interrogations. Le mariage doit rester l’union d’un homme et d’une femme et l’égalité que l’on prône ne signifie pas pour autant similitude entre les sexes, il y a une vraie nuance. L.P.P. : Quelles autres questions aborderezvous ? M.A.L. : Ce débat sur le mariage n’est pas le seul que nous abordons actuellement. Il y a aussi la question de la fin de vie et des soins palliatifs par exemple. Sur tous ces points, j’ai mis en place dès 2008 un comité d’éthique au sein du diocèse avec des médecins, des juristes, des philosophes et des théologiens, qui nous aident à prendre le mesure de toutes ces réflexions nationales. Nous n’oublions pas le problème de l’emploi avec cette idée de replacer la présence de l’homme dans l’économie. L.P.P. : Le nombre de prêtres est en chute régulière dans le diocèse, comme partout ailleurs. Comment devez-vous réagir ? M.A.L. : La crise des vocations n’est pas nouvelle, elle date des débuts du christianisme il y a deux mille ans ! Il peut y avoir, et c’est plus grave, une crise de la foi. La question des prêtres est bien réelle mais aujourd’hui, les vocations sont multiples et c’est tant mieux. 13 prêtres actuellement viennent d’autres pays ou d’autres continents dans notre diocèse : du Congo, du Vietnam, de Pologne, de Madagascar ainsi qu’une dizaine de religieux et religieuses. Actuellement, 8 jeunes se forment et se préparent à devenir prêtres, il y a aussi les diacres permanents, au nombre de 29 dans le diocèse. Je vais en ordonner deux nouveaux le 3 mars prochain. Et, ce qui est tout aussi important, un bon nombre de laïcs qui prennent des responsabilités au sein de l’Église. Notre réflexion actuellement, c’est justement cette diversité des vocations dans l’Église. L’Église a besoin de cette dimension universelle. Il faut ouvrir nos cœurs. Bien sûr que nous sommes préoccupés par nos ressources humaines, mais les laïcs sont là. On en a 250 par exemple qui accompagnent les funérailles. Il ne faut pas s’enfermer sur la question de la vocation des prêtres. la société actuelle. Il doit y avoir une joie de vivre sa foi, c’est cela qu’il faut expliquer à tous. L.P.P. : L’Église fête cette année les 50 ans du concile Vatican II. Est-elle toujours en phase avec la réalité du monde ? M.A.L. : On est loin d’avoir travaillé tous les textes de Vatican II, il faut les amplifier. Les choses ont évolué depuis, au sein de l’Église qui se penche désormais sur d’autres questions comme le monde des migrants, les sanspapiers, les aides apportées en cas de L.P.P. : À Rome, vous allez remettre un rap- catastrophes naturelles. Sur tous ces port sur l’état du diocèse de Besançon. Quels points, l’Église s’implique beaucoup, peut-être discrètement, mais elle en sont les principaux enseignements ? M.A.L. : Je commence par faire une s’implique. réflexion sur l’état religieux de la société franc-comtoise dans un contexte L.P.P. : Vous entamez votre trentième année d’indifférence religieuse ou de relati- en tant qu’évêque, ce qui fait de vous l’évêque visme. La pratique dominicale est en le plus “expérimenté” de France. Vous imabaisse, le nombre de sacrements aus- ginez-vous un jour nommé cardinal ? si. Je prends acte de cette évolution. M.A.L. : Pas du tout. Il y a aujourd’hui Mais je souligne aussi la place de plus une internationalisation des cardien plus importante prise par les laïcs naux et c’est tant mieux. Les six deren responsabilité, l’importance du dia- niers cardinaux nommés par le Pape logue interreligieux également. Mal- sont tous hors d’Europe. Quand on gré la baisse de certains chiffres, nous dit croire en une Église universelle, sommes loin d’être dans il faut que cela se traduise dans les un désert spirituel. Près faits. de 9 000 enfants sont “Il doit actuellement catéchisés L.P.P. : Sur un plan plus local, où en est la coly a voir dans le diocèse, il y aus- lecte de l’Église qui finance une grande parune joie si une vraie présence tie des dépenses du diocèse ? dans les mouvements M.A.L. : À fin septembre, il manquait de vivre de jeunesse. C’est la 560 000 euros pour réunir la même sa foi.” question de la présence somme que l’an dernier, soit 2,8 mildes chrétiens dans la lions d’euros. On constate ici que les société que je souhaite gens sont de moins en moins nomaborder avec le Pape lors breux à donner mais qu’ils donnent de notre rencontre pro- plus. L’an dernier, il y a eu 32 250 grammée le 17 et le donateurs. Près de 1 900 donateurs 19 novembre. Benoît manquent à l’appel par rapport à XVI est hanté par 2010. I l’absence de Dieu dans Propos recueillis par J.-F.H. RELIGION CATHOLIQUE Les chiffres du diocèse La pratique religieuse est en baisse générale De moins en moins de pratiquants, de moins en moins de sacrements, de moins en moins de de vocations. Tel est l’implacable constat de la pratique religieuse dans le diocèse de Besançon. L’Église catholique doit s’adapter. ersonne, dans le diocèse de Besançon, dans le doyenné du Pays Forestier ni même au sein des unités pastorales ne tient de statistique précise sur la fréquentation des églises. À part lors d’événements exceptionnels, à l’occasion de certaines cérémonies d’obsèques, les églises du Haut-Doubs sont rarement pleines. Il y a encore trente ans, on estimait à 10 % des chrétiens d’un secteur se rendant régulièrement à la messe du dimanche. “Ces chiffres se sont dégradés. Selon les secteurs, les chiffres oscillent entre 5 et 10 % des baptisés” estime le père Georges Mesnier, le chancelier du diocèse. La faute à qui ? “A la globalisation de la sécularisation, de la laïcisation. La société se construit désormais sans référence à Dieu” avance le prêtre. Si la pratique est en baisse régulière, les sacrements le sont aussi. En trente ans, les statistiques ont fondu comme neige au soleil (voir tableau plus loin). En ce qui concerne les baptêmes, ils sont passés dans le diocèse de 6 198 en 1980 à 3 361 en 2011, près de deux fois moins en trente ans. “Le baptême est de moins en moins fréquent mais il devient plus une adhésion personnelle. Les parents qui font la démarche s’impliquent vraiment. Tout comme les adultes qui sont plus nombreux qu’avant à demander le baptême. Dans notre diocèse, ils représentent entre 100 et 200 baptêmes par an.” Les chiffres sont pires encore pour les mariages : 2 368 unions religieuses ont été célébrées en 1981 sur le diocèse de Besançon, elles n’étaient plus que 713 l’an dernier. “C’est la dégrin- P golade totale” constate le chancelier, notamment chargé de suivre les statistiques. Le nombre de confirmations est à l’avenant, passant d’un millier au début des années quatre-vingt à 425 en 2011. Dans ce registre peu reluisant, seules les funérailles religieuses se maintiennent : 4 545 en 1981, 4 216 en 2011. “C’est ce qu’il y a de plus stable…” sourit le père Mesnier. Alors comment enrayer ce phénomène ? Même si l’Église catholique “ne cherche pas à faire du chiffre” poursuit le père Mesnier, elle doit pourtant s’adapter à la baisse de la pratique religieuse, à tous points de vue, y compris finan670 cier. Le denier de l’Église a encore enreprêtres en gistré une baisse 1980, d’1,59 % l’an dernier. Cette ressource basée plus que sur les dons des chré210 tiens assure 75 % des aujourd’hui. recettes du diocèse (le reste, ce sont les dons et les legs). Dans ce contexte, selon les représentants du diocèse de Besançon, l’Église se doit d’être “vraie, modeste et à l’écoute des gens. L’Église ne baisse pas les bras, elle se doit d’être malgré tout une Église qui vit la charité. Dans un contexte où la société n’est plus chrétienne, nous devons essayer de vivre en chré- Monseigneur André Lacrampe est à Rome du 11 au 22 novembre. 5 Le Haut-Doubs en chiffres G Les baptêmes Secteur de Pontarlier Levier Frasne Val dʼUsiers Montbenoît-Gilley Mouthe, lacs et Mont dʼOr Total G Les tiens. Nous n’avons aucune leçon 670 en 1980 sur le territoire du 210 prêtres, seuls 14 d’entre eux à donner à quiconque, notre mis- diocèse (il couvre tout le Doubs, ont moins de 50 ans. Sur les 67 sion n’est pas de faire du nombre, moins le Pays de Montbéliard et unités pastorales, une quinzaimais il faut évidemment que l’on toute la Haute-Saône, moins le ne n’ont même pas de prêtre résisecteur de Lure), ils ne sont plus dent. s’adapte à ces changements.” L’hémorragie est tout aussi dra- que 210 aujourd’hui. Il n’y a eu Paradoxalement, à une époque matique en ce qui concerne le aucune ordination cette année, où la perte des repères semble nombre de prêtres : ils étaient comme l’an dernier. Et sur les généralisée, la fréquentation des pèlerinages ou encore les retraites dans les monastères, sont, elles, en augmentation. Pour le père Mesnier, le nouveau rôle de l’Église est “d’adapter notre parole aux gens qui n’ont pas l’habitude de l’entendre. On s’efforce à le faire systématique- G Les Année 2011 171 34 31 49 61 74 420 Année 2007 45 10 9 11 20 16 111 Année 2011 26 9 6 6 13 30 90 mariages Secteur de Pontarlier Levier Frasne Val dʼUsiers Montbenoît-Gilley Mouthe, lacs et Mont dʼOr Total Le père Georges Mesnier, chancelier du diocèse, tient à jour les statistiques de l’Église. Année 2007 180 33 49 42 46 95 445 funérailles chrétiennes Secteur de Pontarlier Levier Frasne Val dʼUsiers Montbenoît-Gilley Mouthe, lacs et Mont dʼOr Total Année 2007 179 36 32 33 30 78 381 Année 2011 197 40 25 37 25 81 412 ment dans les grands rassem- se. Pour l’instant, les froides stablements ou lors de funérailles tistiques ne plaident guère en la qui rassemblent beaucoup de faveur de cette Église qui tente, monde. Il est impératif que nous y compris dans le Haut-Doubs, arrêtions d’avoir l’air de faire la d’aller à la reconquête de ses morale aux gens. C’est aussi cela ouailles perdues. Un sacerdoce le changement à opérer” note avec à part entière. I lucidité le chancelier du diocèJ.-F.H. 6 La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 L’ÉVÉNEMENT T.G.V. : LE HAUT-DOUBS SORT DE SES RAILS TRANSPORTS Le chant du cygne pour le Paris-Berne ? Sauvons nos T.G.V. ! C’est le branle-bas de combat après les menaces de suppression des lignes T.G.V. Lyria qui transitent à Pontarlier et Frasne avant de rejoindre Berne et Lausanne. Mobilisation. ntre les requêtes sur la R.N. 57 qui n’ont jamais été prises en compte et les incertitudes récurrentes sur les liaisons T.G.V. avec la capitale, le HautDoubs a décidément bien du mal avec ses infrastructures de transport. Côté route, la seule bonne nouvelle à annoncer se limite à la réactivation d’études endormies depuis plusieurs années. Le contournement de Pontarlier relève encore de l’utopie, tout au plus peuton espérer voir se réaliser la déviation des Tavins. Et encore. Pour les T.G.V., ce n’est guère mieux. Le Haut-Doubs a déjà subi en 2009 la suppression d’une des deux lignes ParisBerne via Pontarlier et Neuchâtel. Pour compenser cette perte, les Suisses ont investi dans la mise en circulation de deux rames Colibri qui effectuent des liaisons quotidiennes entre Berne et Frasne avec correspondance avec le Lausanne-Paris. “On a perdu un allerretour T.G.V. et gagné deux allers-retours Colibri”, observe Dominique Melet de la F.N.A.U.T. Franche-Comté. La possibilité d’effectuer depuis Pontarlier un aller-retour sur Paris dans la même journée a de nouveau été mise à mal en décembre 2011 avec le décalage de la liaison T.E.R. Pontarlier-Dole de 5 heures à 11 h 38. Les voyageurs pontissaliens se sont vus proposer un service taxi à 4 heures du matin qui les achemine en gare de BesançonAuxon où ils peuvent prendre une correspondance T.G.V. sur Paris. “On aurait pu croire que cette liaison ne servait à rien avec un départ aussi tardif. Malgré tout, ça tourne, même s’il est impossible d’avoir des informations sur la fréquentation.” La délégation T.E.R. à la direction régionale de la S.N.C.F. se refuse à diffuser toute statistique sous prétexte qu’elle pourrait servir à la concurrence… Difficile dans ces circonstances de mesurer l’attractivité de telle ou telle ligne régionale. Inutile de dire que la tension est montée d’un cran à l’annonce des projets évoqués fin septembre lors d’un conseil E d’administration de la S.N.C.F. Il est question en effet de supprimer en décembre 2013 la liaison Berne-Paris via Neuchâtel et Pontarlier. Une décision justifiée pour cause de manque de rentabilité. Sur les huit premiers mois de 2012, le nombre de voyageurs internaLa double tionaux a chuté de 30 % peine sur cette ligne par rappour les port à 2011. Ce phénomène s’explique fort logihabitants. quement par l’ouverture de la L.G.V. Paris-Berne en correspondance par Bâle. Toutes les instances régionales ont vivement réagi. “Ce T.G.V., il faut absolument le défendre. Il est indispensable à l’avenir touristique et économique du HautDoubs. Ce serait la double peine pour les habitants de ce territoire car ils ont aussi contribué au financement de la L.G.V. et ce serait au nom de ce nouvel équipement qu’ils seraient privés d’une desserte directe vers Paris”, résume Claude Jeannerot, le président du Conseil général. Les élus locaux ne sont pas en reste. Philippe Alpy, le maire de Frasne, s’étonne qu’on puisse investir 42 millions d’euros dans l’amélioration de l’axe Dole-Frasne-Vallorbe. “À quoi ça sert ? Quelle est la gouvernance entre les gestionnaires d’infrastructures et le gouvernement ? Il en va de l’attractivité de tout le Haut-Doubs.” Interpellé par courrier sur ces enjeux, Guillaume Pépy le président de la S.N.C.F. se voulait très rassurant, notamment sur le Paris-Lausanne. “En tout état de cause, je tiens à vous assurer très clairement que cette desserte n’évoluera ni en 2013, ni en 2014.” L’avenir de la ligne Paris-Berne via Pontarlier est beaucoup plus flou. “En revanche, la question de la desserte de Pontarlier se poserait. Bien évidemment, aucune décision ne pourra être prise sans avoir au préalable examiné les conséquences et les alternatives offertes aux Pontissaliens.” La ville de Pontarlier a réagi en lançant une pétition qui a recueilli plus de 1 000 signatures. Plus consensuels dans la contestation, les Suisses sont tout aussi solidaires. “À Neuchâtel, si le ParisBerne disparaît, il n’y aura plus de T.G.V. du tout. Lyria n’arrête pas de changer de logique. On a le sentiment que la S.N.C.F. boycotte cette ligne. Ici, on n’a pas forcément l’impression que ce soient les C.F.F. les plus en cause”, déplore Pierre Hiltpold, le président de la Fédération du Transjuralpin. Les carottes semblent presque cuites pour le Paris-Pontarlier-Berne. Reste plus qu’à espérer qu’une mauvaise nouvelle n’en cache pas une autre… I F.C. Véridiques ou pas, les menaces de fermeture des lignes T.G.V. Paris-Berne via Neuchâtel et ParisLausanne via Frasne ont provoqué la colère de toute une région. Au sens territorial du terme avec Marie-Guite Dufay qui s’est farouchement opposée à ces hypothèses de suppression qui pénaliseraient l’activité touristique et économique du Haut-Doubs. La présidente du Conseil régional a interpellé toutes les instances ferroviaires du président de Lyria au ministre des Transports en passant par le directeur régional de la S.N.C.F. Et au sens Haut-Doubs du terme où les élus et associations d’usagers multiplient les prises de position engagées. L’avenir de ces lignes s’inscrit dans deux contextes distincts. Le Paris-Frasne-Lausanne qui fonctionne bien ne semble plus être concurrencé par le projet Paris-Genève-Lausanne plus trop à l’ordre du jour. Aucun changement ne devrait survenir d’ici 2015 pour cette ligne qui garantit quand même une correspondance directe pour Paris aux habitants du Haut-Doubs. Un moindre mal. Le cas du Paris-Pontarlier-Berne s’annonce beaucoup plus problématique. Vidé de son potentiel de voyageurs bernois qui s’est largement rabattu sur la L.G.V. Rhin-Rhône, cette liaison coûte plus cher qu’elle ne rapporte. Et ce ne sont pas les 70 voyageurs neuchâtelois et pontissaliens qui prennent ce train chaque jour qui vont conforter l’activité. Si un sursis est confirmé jusqu’en 2013, on peut raisonnablement s’attendre au pire en priant aussi pour que les nouvelles liaisons transfrontalières soient couronnées de succès. À l’instar de Philippe Alpy, maire de Frasne, tous les élus locaux sont montés au créneau pour dénoncer les risques de désertification ferroviaires qui pèsent sur le Haut-Doubs. La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 LYRIA 7 L’approche économique Alain Barbey : “On perd de l’argent” Le directeur de la société Lyria se défend de torpiller sournoisement l’avenir des lignes T.G.V. qui passent dans le Haut-Doubs. Il livre son analyse économique de la situation. Celle d’une société qui doit équilibrer financièrement chaque ligne dont on lui a confié l’exploitation. a Presse Pontissalienne : Doit-on s’attendre à la suppression des lignes T.G.V. qui passent par le Haut-Doubs ? Alain Barbey : Aucune décision n’a été prise dans ce sens, ni pour un cas, ni pour l’autre. On ne nie pas pour autant les choses évoquées. Il est bon de rappeler que Lyria évolue dans un contexte d’économie de marché. On doit faire des propositions par rapport à la disponibilité de nos rames en tenant compte de critères économiques. D’autres éléments stratégiques ne sont pas de notre ressort, en particulier les éléments politiques. L l’ordre du jour. On regarde seulement ce qui se passe. Pas d’inquiétudes à avoir d’ici 2015. L’autre élément déterminant dans notre évolution concerne l’envolée des coûts d’infrastructure qui plombent les comptes des sociétés comme la nôtre. Cela représente plus de 40 % des prix du billet de train. On est contraint d’avoir des taux de remplissage au moins équivalents à75 %. L.P.P. : Qu’en est-il du Paris-Lausanne ? A.B. : Son taux de remplissage avoisine 78 %. C’est une ligne qui marche L.P.P. : Le Paris-Berne via Pontarlier est-il dans très bien. On atteint les critères pour une situation plus délicate ? “On perd de l’argent sur le Parispouvoir dégager une marge légère- A.B. : Même si aucune décision n’est Neuchâtel-Berne. Cette ligne mobiL.P.P. : Vous semblez dissocier les deux lignes ment inférieure au Bâle-Zurich. On a prise, on a toujours dit qu’on mesurelise une rame dont on aurait extrêT.G.V. ? aussi analysé l’opportunité Paris-Genè- rait l’impact de la L.G.V. Rhin-Rhône. mement besoin sur le Rhin-Rhône A.B. : Tout à fait. Il faut séparer les deux ve. Dans le contexte actuel, ce n’est Il faut 4 h 49 pour effectuer Berneou le Paris-Lausanne”, commente contextes. La fermeture de la ligne plus une question d’actualité. Paris par Neuchâtel et 4 h 03 par Bâle. Pour la clientèle affaire toujours presAlain Barbey, le directeur de Lyria. Paris-Lausanne n’est pas du tout à sée, 45 minutes de différence, ça commence à compter. Depuis la mise en service de la L.G.V., on enregistre 32 % de baisse de fréquentation sur Neuchâtel au profit de Bâle. Et ce phénomène va crescendo. Sur des trains qui ont 350 places, les dessertes de Neuchâtel et Pontarlier représentent 70 clients. Rappelons aussi que Pontarlier n’est qu’à 10 minutes de Frasne. C’est très rare d’avoir deux lignes T.G.V. reliées directement sur Paris entre deux gares aussi rapprochées. Pontarlier est avant tout tourné vers Paris. Dans les chiffres, on est à 14 passagers embarqués à Pontarlier. viendront étoffer l’offre de stationnement en centre-ville. Le montant L.P.P. : Cette ligne est donc en déficit ? global du projet avoisine les 3 milA.B. : On perd de l’argent mais ce n’est lions d’euros. le Conseil régional a pas l’unique souci. Cette ligne mobilidéjà voté une subvention de se une rame dont on aurait extrême715 000 euros pour ce pôle multiment besoin sur le Rhin-Rhône ou modal. Le Conseil général versera même le Paris-Lausanne. son obole dans la reconfiguration défaut de pouvoir intercéder mérite en tout cas d’être tentée au de la rue Morand. R.F.F. et la S.N.C.F. L.P.P. : Beaucoup critiquent aussi la politique auprès des instances ferro- vu du succès retentissant de la ligne s’engagent également dans la mise viaires françaises pour confor- Morteau-Le Locle-La Chaux-de- à disposition du foncier. “Les finanter l’avenir des T.G.V. dans le Haut- Fonds. Alain Fousseret regrette cements sont actés. On finalise le Doubs, le Conseil régional va même qu’on ne puisse pas mettre dossier administratif. Les premiers peut-être apporter un début de solu- plus de trains en circulation sur la coups de pioche sont prévus d’ici un tion au sempiternel problème des ligne des horlogers. “On a fait une an”, conclut le maire de Pontarlier. I bouchons de frontaliers. Le projet étude avec le canton de Neuchâtel qui devrait être officialisé tout pro- pour améliorer son fonctionnement chainement à Pontarlier se tradui- et renforcer le débit aux heures de ra par la mise en service de nou- pointe.” Le conseiller régional revient velles lignes franco-suisses. “On y aussi sur cette suppression du T.E.R. travaille depuis 18 mois avec les ser- Pontarlier-Dole à 5 heures que pervices des cantons de Vaud et Neu- mettait aux voyageurs d’avoir une châtel. On va avoir un comité de correspondance pour Paris. “Ce train lignes le 29 novembre coûtait 700 000 euros et transporà Pontarlier où l’on pré- tait en moyenne 6 voyageurs. D’où 300 places sentera ce que nous la solution du taxi moins onéreuse. sommes en mesure de Il y a des choix politiques à faire. de parking faire au niveau des Mieux vaut mettre des trains là où suppléT.E.R. sur le Haut- il y a du monde et que cela rende mentaires. Doubs”, indique Alain vraiment service aux gens.” Fousseret. Le vice-pré- Avec ou sans T.G.V., la ville de Ponsident du Conseil régio- tarlier s’engage toujours dans son nal chargé des trans- projet de gare multimodale. “L’avenir ports n’en dira pas plus, de la ligne T.G.V. ne remet pas en probablement par res- cause le projet de requalification de pect du calendrier. la gare dont l’activité repose princiTout laisse à penser palement sur les T.E.R.”, confirme que ces ouvertures de Patrick Genre. L’option transfronlignes vont aboutir, au talière imposera notamment “L’avenir de la ligne T.G.V. ne remet pas en cause moins celle du Val-de- d’aménager un parking important. le projet de requalification de la gare de Pontarlier”, Travers. L’expérience Soit 300 places supplémentaires qui explique le maire Patrick Genre. PERSPECTIVES Confirmation le 29 novembre Bientôt deux nouvelles lignes transfrontalières Le Conseil régional devrait annoncer au prochain comité de lignes T.E.R. l’ouverture des liaisons Pontarlier-Frasne-Vallorbe et Pontarlier-Neuchâtel via le Val de Travers. À tarifaire décourageante sur cette ligne ? A.B. : C’est tout le contraire. On a fait beaucoup pour rendre cette ligne attractive. On a essayé de limiter au mieux les inconvénients liés aux travaux. Au niveau horaire, on “Seulement a optimisé en privilé- 14 passagers giant la ligne de Berne au détriment du embarqués à Paris-Lausanne. On Pontarlier.” transporte aussi des passagers domestiques en faisant en sorte qu’il y ait plus de monde dans le train de Berne. On apporte ainsi du revenu additionnel pour optimiser le remplissage du ParisBerne. On a aussi cherché à diversifier avec un nouveau créneau de clientèle en prolongeant le trajet jusqu’à Interlaken. Au niveau des prix, le passager suisse ou français qui va à Bâle depuis Paris paiera plus cher que sur la ligne directe Paris-Neuchâtel-Berne. Cela lui coûtera 20 % en plus jusqu’à Bâle sans compter le prix du billet jusqu’à Berne. Au global, on a fait des efforts et on ne pourra pas nous le reprocher. À présent, et je me répète, on a fait cette étude parce que c’est notre mission. D’autres sont en cours. Les C.F.F. et la S.N.C.F. siègent au conseil d’administration du Lyria. Ce sont eux qui prennent toutes les décisions stratégiques. L.P.P. : L’avenir du Paris-Pontarlier-NeuchâtelBerne semble être déjà scellé ? A.B. : On sera fixé en 2014 et la présidente de la Région Franche-Comté sera informée en premier lieu. Lyria peut alors intervenir pour harmoniser les correspondances. À force de pénaliser le Lausanne, on peut risquer de faire ressortir d’autres menaces. L.P.P. : On sacrifie l’un pour sauver l’autre ? A.B. : Je n’ai pas dit ça. Mais si ParisNeuchâtel-Berne disparaît, cela améliorerait forcément le Paris-Lausanne. La ligne Pontarlier-Berne n’est pas du tout adaptée au T.G.V. L.P.P. : Quand sera prise la décision définitive ? A.B. : J’espère le plus rapidement possible pour qu’on puisse s’organiser au mieux. L’agenda de la décision n’est pas entre mes mains mais dans celles des maisons mères. I Propos recueillis par F.C. 8 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 IMMOBILIER EN BREF Plan local d’urbanisme Un recours contre la ville de Pontarlier Énergie Dans le cadre du P.L.U., deux terrains constructibles situés à proximité du lycée XavierMarmier, ont été déclassés. Ils sont désormais répertoriés en zone naturelle et par conséquent inconstructible pour de l’habitat. La mairie assume ce choix constesté par le propriétaire. a Ville de Pontarlier a approu- Plan Local d’Urbanisme qui déclasse vé le Plan Local d’Urbanisme deux parcelles identifiées jusque-là (P.L.U.) il y a presque un an. comme constructibles. Ce document qui remplace le Les terrains en question se situent à plan d’occupation des sols fixe les règles proximité du Lycée Xavier-Marmier à l’échelle de la commune en matière et à deux pas du Doubs. Leur surface d’aménagement de son territoire. À la respective est de 1 084 mètres carrés différence du P.O.S., le P.L.U. intègre pour l’une et de 1 417 mètres carrés une dimension environnementale par pour l’autre. “Avant, ces terrains étaient le biais du projet d’aménagement et aménageables pour de l’habitation et de développement durable (P.A.D.D.). du commerce. Désormais, ils sont réperAussi, dans le cadre de cette réflexion, toriés en zone naturelle des terrains qui étaient classés en zone avec une affectation pour constructible peuvent être déclarés Dans un du loisir” indique le serinconstructibles et inversement. Les vice urbanisme de la secteur choix de la collectivité sont parfois mairie. En résumé, au décriés par des propriétaires fonciers inondable. lieu de pouvoir bâtir un La mairie ne veut prendre aucun risque et préfère déclasser qui peuvent d’un coup s’estimer lésés, immeuble à cet endroit, des terrains constructibles potentiellement inondables. surtout dans une région où les teron ne peut prévoir que rains constructibles valent un prix des aménagements d’or. Pour défendre leurs intérêts, cerrisques à personnes. L’intérêt public légers à caractère de loi- taire foncier. tains portent l’affaire devant la justisir qui participeraient La Ville de Pontarlier assume ce choix, l’a emporté sur l’intérêt privé” précise ce comme c’est le cas en ce moment à par exemple à la décou- elle qui, dans le cadre du P.L.U. a ren- la mairie qui ne veut pas commenter Pontarlier. Une société civile immoverte du milieu naturel. du 3 % des terrains à la nature. “Ce plus cette affaire tant que le contenbilière a déposé un recours au TribuCette mutation est évi- déclassement est justifié dans le sens tieux judiciaire n’est pas réglé. À nal Administratif contre la mairie, demment moins ren- où nous sommes dans un secteur inon- suivre. I consécutivement à l’approbation du table pour un proprié- dable. Nous ne voulons faire courir de L État civil d’octobre 2012 NAISSANCES 20/09/12 – Nolhan de Michel PRUDENTOS, comptable et de Nelly SÉBASTIEN, assistante administrative. 21/09/12 – Lenzo de Nicolas PRENCIPE, éducateur et de Adeline VIVOT, infirmière. 22/09/12 – Lison de Florian CUINET, agriculteur et de Eugénie MARESCHAL, infirmière. 22/09/12 – Angéline de Arnaud GUINCHARD, chauffagiste et de Caroline FUSILLIER, secrétaire. 23/09/12 – Léo de Eric BELORGEY, peintre en bâtiment et de Isabelle BLONDAIN, opératrice en injection plastique. 23/09/12 – Ethan de Benjamin GATARD, charpentier et de Gaëlle RENAUD, préparatrice de commandes. 23/09/12 – Margarida de José DIAS VEIGA, grutier et de Feliciana de Jesus GOMES GANCHINHO, sans profession. 24/09/12 – Mathilde de Régis MARGUIER, agriculteur et de Christelle CARREZ, agricultrice. 24/09/12 – Alicia de Jérémy DEMASSUE, peintre en bâtiment et de Anaïs DUBOZ, employée. 24/09/12 – Emma de Laurent BILLOD, employé de banque et de Anne-Sophie BERBON, assistante de recrutement. 24/09/12 – Evann de Michaël BUGNET, chauffagiste et de Océane ROBBE, sans profession. 25/09/12 – Eugénie de Martial TOCHOT, dessinateur et de Pauline LACOSTE, infirmière. 23/09/12 – Gaël de Emmanuel COURTET, chauffagiste et de Virginie FAIVRE, aide-soignante. 25/09/12 – Anis de Daniel CAMBA, ouvrier et de Amal ABOUZAYD, sans profession. 25/09/12 – Julya de Jonathan FERNANDÈS, opérateur et de Mardiana NUR'ALAM, serveuse. 25/09/12 – Nathan de Yohann PUJOL, maçon et de Vanessa ENJALBERT, sans profession. 26/09/12 – Laura de Benoit BILLOD-LAILLET, mécanicien travaux publics et de Stéphanie BRISEBARD, préparatrice en pharmacie. 27/09/12 – Can-Hasan de Ozgur YAYLA, étancheur et de Clara MECHIET, libraire. 27/09/12 – Raphaël de Kévin LAMBERT, isoleur et de Margot BAGINSKI, sans profession. 27/09/12 – Léna de Anthony MARGUET, chauffeur et de Elodie BOUVERET, infirmière. 27/09/12 – Maëlys de Julien OUDET, ouvrier travaux publics et de Violaine BRENIAUX, agent qualité. 28/09/12 – Louison de Jean-Luc ROLOT, chauffeur poids lourds et de Nathalie ROY, responsable magasin d'entreprise. 28/09/12 – Rose de Alain BALESTRI, mécanicien et de Nicole THIERRIN, assistante soins santé. 28/09/12 – Antonin de David BOURGEOIS, ouvrier et de Angela KREBS, sans profession. 28/09/12 – Léna de Vincent BULLE, comptable et de Delphine VICHOT, professeur des écoles. 28/09/12 – Timéo de Sébastien PELLETIER, technicien laboratoire et de Astrid LAMY, technicienne laboratoire. 29/09/12 – Juliette de Benjamin VEIGNIE, horloger et de Karène JACOPIN, horlogère. 29/09/12 – Juliette de Benoît DAVET, polisseur et de Isabelle CONOD, assistante de vente. 30/09/12 – Lorena de Agron RAMADANI, pilote de bateau et de Hélène PESSEY, sans profession. 01/10/12 – Manon de Fabien SAINT-HILLIER, responsable planning et de Sarah BICHET, contrôleuse qualité. 30/09/12 – Célia de Kévin HUBERTUS, technicien et de Claudine SIEBERT, opératrice. 01/10/12 – Malone de Cyril CHEVAL, chauffeur livreur et de Gypsie BECKER, assistante commerciale. 02/10/12 – Evan de Nicolas DISTRIBUÉ, menuisier et de Amandine TROCAZ, standardiste. 02/10/12 – Margot de Marc OUDET, technicien de maintenance et de Sylvia FAVEAU, vendeuse en boulangerie. 02/10/12 – Gabin de Cyril DEY, employé communal et de Julie TRAVAILLOT, professeur des écoles. 02/10/12 – Lyséa de Bruno LARERE, fromager et de Jennifer PIERRE, coiffeuse. 03/10/12 – Maïssane de Zakaria NAOUI, opérateur commande numérique et de Saloua DERZI, sans profession. 03/10/12 – Louis de Julien DORNIER, opérateur commande numérique et de Christine POURCELOT, infirmière. 03/10/12 – Loucas de Michaël DORNIER, agriculteur et de Aline AUDY, responsable exportation. 03/10/12 – Nolan de Anthony POURCELOT, ouvrier agricole et de Audrey DURANTHON, sans profession. 03/10/12 – Louise et Alice de Guillaume GRINGOIRE, employé et de Elodie MARTIN, professeur des écoles. 03/10/12 – Léane de Baptiste MINGUET, ouvrier et de Delphine MEZIERES, analyste financier. 04/10/12 – Salomé de Philippe CUCHE, agriculteur et de Sylvie MOREL, professeur des écoles. 04/10/12 – Andréa de Gérald MARION, ouvrier et de Tüken TUGRUL, horlogère. 04/10/12 – Gaspard de Sylvain THOUVEREY, employé communal et éducateur sportif et de Aurélie AUBERT, comptable. 05/10/12 – Louis de Julien PERRARD, monteur de panneaux isolants et de Amandine GIRARDOT, employée de banque. 07/10/12 – Naël de Patrick AMBIEHL, moniteur de sport et de Martine PITRA, praticienne énergétique chinoise. 05/10/12 – Jayde de Julien GEFFROY, collaborateur et de Karine MESNIER, collaboratrice. 05/10/12 – Lucas de Charles GOUZIN, vétérinaire et de Emilie GRANDJEAN, vétérinaire. 06/10/12 – Rosana de Jérémy GARCIA, électricien et de Pauline JOURDAIN, infirmière. 06/10/12 – Tiana de Thomas PAULIN, fondeur de cloches et de Ando PEPIN, femme de ménage. 07/10/12 – Lisa de Frédéric BERNARD, agriculteur et de Karine HOUSSEAUX, secrétaire comptable. 07/10/12 – Clotilde de Maxime BOURNEZ, paysagiste et de Francine MAMET, pépiniériste. 08/10/12 – Adèle de Franck HOUSSIN, menuisier et de Pauline CORDIER, vendeuse. 08/10/12 – Axel de Loïc GRANDVOINNET, chef de projets et de Cécile PRÉVALET, professeur des écoles. 08/10/12 – Noé de Maxime HERRMANN, conducteur de travaux et de Clothilde TROSSAT, sagefemme. 09/10/12 – Zachary de Sylvain ROUX, éducateur sportif et de Sabrina HAMDI, employée en horlogerie. 09/10/12 – Loa de Kevin FAVREAU, opérateur horloger et de Charline ROGNON, auxiliaire de puériculture. 09/10/12 – Noémie de Thibaud GUINCHARD, ouvrier agricole et métallurgie et de Emmanuelle SCHALLER, monitrice en maison familiale. 09/10/12 – Ikram de Khaled AISSANI, opérateur et de Ahlam BENGHALIA, sans profession. 09/10/12 – Gaëtan de Christian COLINET, gérant d'entreprise et de Sophie COURLET, secrétaire comptable. 08/10/12 – Noah de Richard PELLOIS, gérant et de Alison DÉBOIS, gérante de restaurant. 11/10/12 – Mina de Hassan LAÂCHACHI, infirmier et de Isabelle ALFONSO, infirmière. 11/10/12 – Sacha de Catherine NOIROT, conseillère commerciale. 12/10/12 – Sarah de Nicolas GALLIOT, charpentier et de Sandrine NGUENE EDZIMBI, serveuse. 13/10/12 – Aaron de Flavien GIRES, aide-soignant et de Stéphanie THÉVENAZ, sans profession. 14/10/12 – Fanta de Mamadou CAMARA, ouvrier et de Djankenba DANSOKO, sans profession. 14/10/12 – Elise de Jean-François LHOMME, forestier et de Carine CUCHE, professeur des écoles. 14/10/12 – Timéo de Xavier DÉROZE, boulanger et de Clélia BOURNY, sans profession. 15/10/12 – Lola de Kevin DUPUIS, maçon, plâtrier-peintre et de Cindy CELLI, sans profession. 15/10/12 – Aaron de Yves HUGUENIN-DUMITTAN, chef d'équipe et de Natacha GORRIN, confiseur. 15/10/12 – Titouan de Franco RIBEIRO, chauffeur livreur et de Carine CASAGRANDE, sans profession. 17/10/12 – Clément de Benoît CHAPEAU, fromager et de Séverine DAMNON-VIONNET, éducatrice spécialisée. 17/10/12 – Elley de Julien DELGRANDE, technicien électroménager et de Anne-Cécile BAGUE, assistante logistique. 18/10/12 – Ela de Ercan BARAN, régleur commandes numériques et de Elif OZDEMIR, sans profession. 19/10/12 – Louise de Thibaud MARGUET, infirmier et de Clélie MERCET, infirmière. 19/10/12 – Kyara de Quentin MOREL, plombier chauffagiste et de Cindy CÔTE, commerciale. 19/10/12 – Arthur de Julien GRIFFOND, couvreurzingueur et de Alice CAUSSANEL, professeur des écoles. 20/10/12 – Thélio de Laurent LECOMTE, chef d'unité et de Mélanie MOTTERON, assistante sociale. 20/10/12 – Adèle de Denis GUINAND, responsable de production et de Céline LOUIS-TISSERAND, comptable. 21/10/12 – Emy de Anthony TOUBIN, carrossier et de Anne-Sophie BULLE, aide-soignante. 21/10/12 – Quentin de Maximin AMIOTTE-PETIT, employé bureau technique et de Karine DARD, horlogère. 21/10/12 – Ilan de Yohann FROMENT, ouvrier et de Sandrine GOGUEY, préparatrice de commande. 22/10/12 – Léon de Colas BOUHELIER, voyageur représentant placier et de Emeline POLICE, vendeuse livreuse en boulangerie. 22/10/12 – Djayson de Yannick SAVONET, aide caviste et de Johanna SAGET, étudiante. 25/10/12 – Gabin de Anthony SAGE, bûcheron et de Eloïse MARESCHAL, conseillère en économie sociale familiale. MARIAGES 29/09/12 – Philippe MAGNENET, contrôleur de gestion et Anne-Lise TARTAVEZ, responsable d'exploitation. 29/09/12 – Tony WICKY, installateur sanitaire et Marie-Eugénie LARCHER, hôtelière. 20/10/12 – Bilal CEYLAN, maçon et Aldijana ZAHIROVIC, sans profession. DECES 24/09/12 – René MAIRE, 81 ans, retraité bucheron, domicilié à Levier (Doubs), célibataire. 24/09/12 – André LECLERC, 81 ans, retraité facteur, domicilié à Doubs (Doubs), époux de Suzanne LANDRY. 28/09/12 – Suzanne BARBIER, 81 ans,retraitée, domiciliée à Evillers (Doubs), épouse de Xavier DESCOURVIERES. 28/09/12 – Rolande RAVIER, 65 ans, retraitée, domiciliée à Bians Les Usiers (Doubs), épouse de Joseph BOUVET. 29/09/12 – Jean MARGUET, 81 ans, retraité, domicilié à Maisons du Bois-Lièvremont (Doubs), époux de Gisèle HENRIET. 03/10/12 – Louis INVERNIZZI, 81 ans, retraité chauffeur poids lourds, domicilié à Doubs (Doubs), époux de Nicole BLONDEAU. 03/10/12 – Robert FRIAND, 80 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Gisèle LAURENCE. À l’approche des fêtes de fin d’année, l’A.D.E.M.E. appelle les particuliers et les collectivités à être attentive à la consommation d’énergie liée à l’utilisation des guirlandes et illuminations de Noël. Elle rappelle qu’en France la puissance fournie pour les lumières de Noël est estimée à 1 300 MW, soit les trois quarts de celle fournie par le parc photovoltaïque. Près de 1 000 MW sont liées aux décorations des particuliers. L’Agence de la maîtrise de l’énergie nous invite à éteindre ces guirlandes pendant la nuit, et à vérifier leur consommation avant de les acheter. Rochejean Vendredi 23 novembre à la salle des fêtes de Rochejean à 20 h 30, la mairie invite les enfants, les pré-ados et les ados et leur famille à assister au spectacle Horribilis proposé par la compagnie Gravitation. La troupe revisite d’une façon délirante le conte pour enfant. Spectacle gratuit pour les moins de 18 ans. 5 euros pour les adultes. Renseignements au 03 81 49 10 30. Jeanne d’Arc Conférence de l’Université ouverte consacrée à Jeanne d’Arc lundi 26 novembre à la salle Morand de Pontarlier, par René Locatelli. Entrée libre. Renseignements au 03 81 38 82 12. 05/10/12 – Gustave POURNY, 93 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Marie CARREZ. 05/10/12 – Paul MAILLOT, 83 ans, retraité, domicilié à Grand'Combe Châteleu (Doubs), époux de Anne-Marie VERMOT-GAUCHY. 04/10/12 – Simone ROUSSET, 78 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Abdelhamid MEDFOUNI. 07/10/12 – André LAZZARONI, 84 ans, retraité, domicilié à Septfontaines (Doubs) époux de Simone LEDENTU. 06/10/12 – Simonne DREZET, 86 ans, retraitée, domiciliée à Les Combes (Doubs) épouse de Roger GUIGON. 07/10/12 – Marie GUIDEMANN, 65 ans, retraitée, domiciliée à Jougne (Doubs) éouse de Daniel ARBEZ. 07/10/12 – Renée VIE, 91 ans, retraitée, domiciliée à Paris 18ème, veuve de René SERRE. 09/10/12 – Laurette MARBOT, 81 ans, retraitée, domiciliée à Frasne (Doubs) veuve de Ulysse DRUPT. 10/10/12 – Gérard PERRIN, 80 ans, retraité, domicilié à Vuillecin (Doubs) époux de Colette JOUFFROY. 11/10/12 – Georges BROCARD, 82 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Lucienne BONJOUR. 11/10/12 – Pierre BOURGON, 80 ans, retraité Travaux Publics, domicilié à Champagnole (Jura) époux de Monique LORIOD. 14/10/12 – Ginette MAIRE, 89 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Jacques RABJEAU. 14/10/12 – Robert VAYER, 88 ans, retraité, domicilié à La Ferrière-sous-Jougne (Doubs), veuf de Ginette FRANZONI. 16/10/12 – Roland BERTIN, 68 ans, retraité, domicilié à Communailles-en-Montagne (Jura), époux de Nicole BROCARD. 16/10/12 – Marie-Thérèse JEANNIN, 83 ans, retraitée, domiciliée à Chapelle-d'Huin (Doubs), célibataire. 18/10/12 – Thérèse GACA, 60 ans, vendeuse, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 19/10/12 – Céline BERSIER, 94 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Gaston MARADAN. 22/10/12 – Germaine BAYART, 94 ans, retraitée, domiciliée à Levier (Doubs), veuve de Ernest JEANNIN. PONTARLIER ÉQUIPEMENT La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 D’ici l’année prochaine Bientôt des véhicules électriques La communauté de communes du Larmont prévoit de s’équiper de deux véhicules électriques. Si l’expérience est concluante, l’opération sera étendue. i le budget le permet” précisent d’emblée les services de la C.C.L., la collectivité s’équipera dès le début de l’an prochain de véhicules électriques. Au nombre de deux dans un premier temps, ces voitures serviront aux fréquentes navettes parcourues entre les services municipaux à Pontarlier et ceux de la C.C.L. à Houtaud. La collectivité s’oriente dans un premier temps vers “un système de location. Cela permettra déjà de tester le dispositif. Et une borne de rechargement vaut entre 10 000 et 15 000 euros. Nous la louerons pour éviter de payer quelque chose pour rien si l’expérience n’était pas concluante” apprend-on des “S Bientôt deux véhicules électriques dans les rues de Pontarlier. services. Ce seront deux véhicules de petits gabarits qui seront testés d’abord sur de petits trajets. Cette idée répond aux engagements de Pontarlier et de la C.C.L. en matière de respect de l’environnement, notamment dans le cadre de l’Agenda 21. Le parc public pontissalien est constitué d’environ 100 véhicules, de tous types. Même si la mesure est quasi symbolique, elle constitue un premier pas. “Il est plus difficile de généraliser ce système dans une ville comme Pontarlier, avec la rigueur du climat, qu’en plaine. La question des batteries et de l’autonomie de ces véhicules est pour l’instant un vrai obstacle.” I NOUVELLE TECHNOLOGIE 9 L’info par S.M.S. La ville de Pontarlier vous alerte sur votre téléphone portable Une alerte météo, un événement important, pour être les premiers informés, les Pontissaliens qui le souhaitent peuvent souscrire au service info proposé par la mairie. est par S.M.S. que la municipalité de Pontarlier s’apprête à communiquer avec la population. La ville développe actuellement un service gratuit d’information par messagerie téléphonique, à destination du grand public, pour l’avertir, par exemple, l’instant, d’une alerte météorologique ou d’un événement majeur qui l’intéresse directement. “Le “Une S.M.S. permet une diffusion rapide et efficace de messages diffusion institutionnels courts de 160 rapide et caractères” explique le service communication de la muni- efficace.” cipalité qui chapeaute le dispositif. Il sera opérationnel d’ici la fin de l’année. Pour C’ Un événement survient ? La mairie vous alerte par S.M.S. il est en phase taires de S.M.S. Info. Les moda- tion raisonnée de ce service et d’organisation. lités d’inscription sont simples : limitera le nombre d’envois de “Nous sommes en par courriel, par téléphone, S.M.S. au strict nécessaire. La train de consti- par Internet, ou par courrier. désinscription s’effectue sur tuer le fichier L’objectif de la mairie n’est simple demande.” Ce service d’abonnés pour pas d’inonder les boîtes mail est complémentaire des autres valider le premier des adhérents de messages. médias dont dispose la munienvoi.” Une cen- Elle s’engage “à une utilisa- cipalité. I taine de personnes se sont Renseignements : 03 81 38 81 64 déjà inscrites afin [email protected] d’être destina- 10 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 SOLIDARITÉ DIDIER BARBELIVIEN Ouvert 7 jours sur 7 Travail et Vie, une halte pour les plus démunis Les personnes dans le besoin trouvent à Travail et Vie de quoi manger, se laver, nettoyer leur linge. Cette structure d’accueil est un sas par lequel transitent des nécessiteux avant d’être orientés vers d’autres structures. epuis le 1er novembre, l’accueil de jour de la rue Montrieux à Pontarlier est ouvert 7 jours sur 7. Il le sera jusqu’au 31 mars, date à partir de laquelle il fermera le dimanche. Pendant la période hivernale, cet établissement géré par l’association Travail et Vie augmente donc son temps d’accueil des personnes en détresse qui trouvent à cette adresse de quoi se restaurer matin, midi et soir. “Nous fonctionnons sur le principe de l’inconditionnalité de l’accueil et du respect de l’anonymat” rappelle Vincent Jeannier, responsable permanent de l’association créée il y a vingt ans, dont la mission a évolué au fil du temps puisqu’elle ne fait plus de réinsertion professionnelle. Elle n’a pas vocation à demander à ses hôtes de justifier les raisons qui les conduisent là. Sa priorité est de gérer l’urgence en leur proposant de quoi se nourrir, de prendre une douche et de laver du linge. Ici, ils peuvent disposer d’une connexion Internet, d’un téléphone, des outils qui les aident à effectuer certaines démarches. Les cinq agents d’accueil (ils sont quatre en été), employés par l’association en C.A.E. (contrat d’accompagnement dans l’emploi) sont dévoués à ces tâches et respectent cette confidentialité. “Nous sommes un sas. Le premier intermédiaire entre la rue et les services sociaux compétents pour organiser une prise en charge, et vers lesquels nous orientons les personnes qui viennent ici. Nous leur donnons les clés, ensuite c’est à elles d’effectuer les démarches auprès de nos partenaires que sont les assistantes sociales de secteur, le C.C.A.S., l’hôpital, ou les associations caritatives” précise Vincent Jeannier. Travail et Vie est donc un des maillons du dispositif général d’accompagnement des personnes en difficulté à Pontar- D Vincent Jeannier gère l’accueil de jour de la rue Montrieux. lier, en prise directe avec la réalité du terrain. La structure de la rue Montrieux est souvent le premier recours pour les plus démunis. Contrairement aux idées reçues, souvent tenaces, “nous ne recevons pas que des S.D.F. Effectivement il y a des gens de passage, des bourlingueurs, mais c’est marginal. Par exemple, en septembre, nous avons accueilli 48 personnes différentes, dont 75 % sont des locataires pontissaliens. Les douze autres personnes sont des S.D.F. parmi lesquelles il y a quelques Parisiens qui sont venus là dans l’espoir de trouver un travail en Suisse. En hiver, il n’y a pas à Pontarlier de “sans domicile fixe” qui dorment dans la rue, car ils sont logés à l’accueil de nuit qui fonctionne plutôt bien.” Des travailleurs pauvres, des adultes en situation d’addiction à l’alcool, à la drogue, aux médicaments franchissent la porte de l’association. “Beaucoup de personnes vivent avec les minima sociaux. Elles ont un logement et sont isolées. Elles perçoivent le R.S.A. On en voit de plus en plus qui ont la reconnaissance adulte handicapé.” La plupart Le refus de d’entre elles ne sont donc plus en capacité de tral’assistanat. vailler. En 2011, la moyenne d’âge des 173 personnes différentes qui ont fréquenté l’accueil de jour était de 40 ans. “Ce sont surtout des habitués” remarque encore Vincent Jeannier qui refuse le principe de l’assistanat. C’est pour cette raison qu’une contribution modeste est demandée aux personnes qui mangent là, sauf pour les trois premiers repas qui sont gra- tuits. Depuis le début de la crise, Travail et Vie observe la dégradation sociale. Elle est de plus en plus confrontée à un public qui a des problèmes d’emploi et de chômage. “Notre travail est reconnu indique Vincent Jeannier. Nous entretenons de très bons rapports avec le C.C.A.S. et la Ville. Nos demandes sont entendues mais pas forcément satisfaites.” Pour assurer sa mission quotidienne, Travail et Vie dispose d’un budget de 160 000 euros qui repose sur des subventions d’État, du C.C.A.S, du Conseil général et de dons. Un budget serré avec lequel elle doit composer pour rester le point de chute indispensable aux plus démunis. I T.C. TÉMOIGNAGES PONTARLIER - Espace Pourny Jeudi 29 Nov. 20h30 Réservation : Virgo music, Super U, Office de tourisme, Leclerc, Géant Renseignements 06 80 70 77 78 Thierry, Patrick et les autres… L’accueil de jour, Il est midi au “restaurant” social de la rue Montrieux. Une quinzaine de personnes se sont attablées pour déjeuner. La discussion s’engage. une amarre à la vie 25 personnes différentes passent chaque jour la porte de l’accueil de jour. paghetti, sauce bolognaise…” excusez du peu, “faite maison !” annonce Gérald qui s’affaire aux fourneaux. Aujour- nu travailleur handicapé, fréquente routine. Ce soir, Dominique dormira d’hui, il fait équipe en cuisine avec l’accueil de jour depuis un an et demi. à l’abri de nuit comme il le fait depuis Louisa.Tous deux sont agents d’accueil “Ce sont les problèmes familiaux qui plusieurs années maintenant. à Travail et Vie, employés par m’ont amené ici” confie-t-il simple- Environ vingt-cinq personnes diffél'association en C.A.E. (contrat ment. Patrick est un accidenté de la rentes passent quotidiennement la d’accompagnement dans l’emploi). vie qui garde un lien avec le monde porte de l’accueil de jour. Certaines “Ce n’est pas de la gastronomie !” La qui l’entoure grâce à cette associa- viennent juste boire un café, d’autres cuisine est simple mais elle est variée tion. “Heureusement qu’il y a cette y prennent tous leurs repas. Pour et consistante. Des produits fournis structure. C’est une bonne chose. Moi, beaucoup, cette association est une par la Banque alimentaire, comme c’est le C.C.A.S. de Pontarlier qui m’a amarre à laquelle ils s’accrochent des yaourts viennent améliorer le orienté ici. C’est bien d’être là.” Ce pour ne pas dériver dans la margiquotidien. Ici, pour 1 euro, une per- Pontissalien d’adoption, père de deux nalité. sonne sans aucune ressource peut enfants qu’il voit de temps en temps, Alain a trouvé un stage dans un garamanger (1,30 euro si elle perçoit le vit désormais dans un hôtel, après ge à Pontarlier. C’est provisoire mais R.S.A., 2,50 euros si elle est salariée). être passé par l’abri de nuit. Son quo- il espère que cela va déboucher sur Dans cet établissement, on ne sert tidien, il le partage entre la rue Mon- un vrai contrat de travail. Ce quaque de l’eau, c’est la règle. trieux, sa chambre, “et des amis que dragénaire semble disposé à mettre Il est midi, le service commence au je vais voir. Parfois les journées sont toutes les chances de son côté pour “restaurant” social de la rue Mon- longues” soupire le quinquagénaire que ça marche. “Ce n’est pas rémutrieux. Dans la salle, les hôtes ont pris qui retournera à l’hôtel après le repas néré mais je vais quand même au place. Ils sont une vingtaine, ils seront pour suivre les informations à la télé- boulot. C’est important pour moi. Je autant ce soir au dîner. Parmi eux, vision. ne suis pas du genre à tourner en attablé entre ses trois compagnons de Dominique a avalé son déjeuner. rond.” Il vient souvent manger rue repas, il y a Thierry. Mèche rebelle, Après avoir débarrassé son assiette, Montrieux. “Ici, on mange bien pour grisonnante, ce Monsieur de 48 ans une tâche qui fait partie des règles pas cher” approuve-t-il avant est un habitué. “J’ai ma place atti- fixées par l’établissement, il passe la d’enchaîner d’un ton plus sombre : trée” dit-il. Depuis qu’il a perdu son porte et sort. Des bagues plein les “Vous imaginez si une structure comboulot suite à des problèmes car- doigts, le visage buriné, ce gaillard me ça venait à disparaître ? Ils iraient diaques, il reconnaît venir manger là vêtu d’une veste molletonnée à car- où tous ces gens ? La vie, on croit que le midi et le soir. “J’étais chauffeur- reaux a des faux airs de Calvin Rus- c’est simple mais elle ne l’est pas. Perlivreur. Maintenant, ils ne veulent sell avec son chapeau sur la tête. Une sonne n’est à l’abri de se retrouver à plus que je conduise. J’aime bien venir cigarette est la bienvenue. Il fait beau, la rue un jour ou l’autre” prévient-il. là. C’est ma sortie. Après le repas, je son programme de l’après-midi est Sa mise en garde semble presque rentre chez moi, et je reste tranquille” tout trouvé. “Je vais aller faire une hors de propos dans un Haut-Doubs avoue Thierry avant d’entamer son sieste au Grand Cours lâche-t-il d’une où l’activité frontalière a presque fait assiette de pâtes avec appétit. voix rauque. Après, je vais zoner un oublier la misère. Elle frappe pourSon voisin Patrick n’a pas très faim. peu en ville, faire la manche pour tant à la porte, mais ils sont peu à Cet ancien maçon de 51 ans, recon- acheter quelques bières, et voilà.” La l’entendre. I “S PONTARLIER ASSOCIATION La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 11 Dans l’air du temps Le retour des années yé-yé La nouvelle association pontissalienne “Club 60” a pour ambition de promouvoir une culture, un style de vie et le chanteur Nathanaël. Alain Ardoin, le président de Club 60 avec son trésorier Émile Mora. a mode est aux sixties et Pontarlier n’échappe pas à la mode. En se repositionnant sur ce répertoire, le chanteur pontissalien Nathanaël a visé juste. Il a cristallisé un courant de sympathie autour de lui. Son public comprend forcément des enfants du baby-boom. “C’était toute notre jeunesse. Quand Nathanaël nous a sollicités pour constituer une association en référence à cette période, on s’est pris au jeu”, explique Alain Ardouin, président de la jeune association qui a organisé son premier apéro-concert le 24 octobre à la salle ToussaintLouverture à Pontarlier. Quand on parle des sixties, on pense forcément aux Beattles, à Johnny, Sylvie, Eddy, Brel, Brassens, Ferré… C’est aussi la vespa, la 4 L, l’alpine Renault, les hippies du Larzac, le formica, le téléphone, la mini-jupe, sans oublier mai 1968. Club 60 s’inscrit en plein dans ce tableau plein d’icônes. “On s’est fixé trois objectifs. Avant tout promouvoir la culture des années soixante. L Et pas seulement les chansons françaises. Tout nous intéresse, les voitures, les affiches, la mode, le mobilier, l’art de vivre. En second lieu, on se mobilise pour soutenir Nathanaël. On va organiser des soirées musicales mais aussi des expositions, des ateliers thématiques, des rencontres, des conférences. On peut très bien imaginer des partenariats avec d’autres associations ou des personnes qui partagent nos affinités.” Club 60 valorisera les bénéfices de ses actions au profit de projets humanitaires. Louables intentions. Avant d’en arriver là, l’association se donne le temps Le formica, de monter en le téléphone, puissance. Elle prend gentiment la mini-jupe. ses marques dans le tissu associatif local et sait qu’elle peut s’appuyer sur le talent de Nathanaël pour mettre tout ça en musique. I P lus d’ info : www. cl ub60. biz EN BREF Saint-Point Le sportif Christophe Corne effectuera sa traditionnelle traversée du lac Saint-Point à la nage dimanche 25 novembre. Dès 10 h 30, animations avec notamment la fanfare de Labergement. Départ de la traversée à 11 h 30 : 1 000 m dans une eau à 3 ou 4 °C et immersion statique (sans combinaison). Apéritif et repas à partir de 12 h 15. Le tout pour l’association “Nausicaa combat sa leucémie”. Accès libre. Renseignements au 03 81 69 79 81. Sclérose Robert Millesse, le correspondant de l’association française contre la sclérose en plaques, tient une permanence chaque premier mardi du mois de 14 h 30 à 17 h 30 à l’espace Simone de Beauvoir, 14, rue Violet à Besançon. Aujourd’hui en France, 80 000 personnes sont touchées par la sclérose en plaques dont l’origine est encore inconnue. Renseignements au 03 81 51 45 77. Planair Le cabinet d’ingénieurs conseils en énergie et environnement Planair s’installe à Valdahon au 22, rue de la Gare. Renseignements au 09 81 98 19 11. Brocante Brocante vide-greniers à la salle des fêtes de Chaffois dimanche 9 décembre. Les bénéfices de cette journée sont entièrement reversés à l’A.F.M. (emplacements payés par les exposants, buvette, vente de pâtisseries). Ouvert aux particuliers et professionnels, entrée gratuite. Oiseaux Le C.P.I.E. du Haut-Doubs propose un atelier le mercredi 7 novembre : Comment nourrir les oiseaux en hiver ? L’hiver est une période délicate pour les oiseaux car les conditions climatiques de notre région (neige, gel) limitent l’accès à la nourriture. Comment les aider à surmonter l’hiver ? Venez découvrir les trucs et astuces pour les nourrir et venez construire une mangeoire à placer sur votre terrain. La Rivière-Drugeon, de 9 heures à 12 heures Tout public, les enfants doivent être accompagnés. Tarif : 2 euros par participant, gratuit pour les adhérents. Inscription obligatoire au C.P.I.E. du Haut-Doubs : 03 81 49 82 99. PONTARLIER 12 DÉBAT La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 Restaurant municipal Les élus se mettent à table Pour les Pontissaliens, le restaurant municipal est une institution qui aujourd’hui doit évoluer pour continuer à répondre aux exigences actuelles. Un service public que majorité et opposition entendent pérenniser avec des recettes qui restent à écrire. À Pontarlier, le restaurant municipal a plusieurs casquettes, ou plutôt plusieurs toques : il assure en effet les repas des cantines scolaires pour près de 250 écoliers chaque jour, nourrit aussi les enfants des centres aérés en période de vacances, accueille au quotidien les employés municipaux ou encore les membres des clubs du 3ème âge qui peuvent aussi opter pour le portage à domicile. Le tout assuré via une délégation Du pain de service public (D.S.P.) avec un sur la prestataire qui planche. sert plus de 60 000 repas par an. La fin de ce contrat est aujourd’hui l’occasion pour la majorité de lancer un groupe de travail réclamé depuis plusieurs mois par l’opposition. Le changement, s’il y a lieu, c’est donc pour bientôt. “Nous devons apporter les améliorations qu’attend la population, explorer l’existant et réfléchir au fonctionnement, à la technique, aux locaux, à la distribution, au contenu des assiettes et bien sûr au mode de gestion” confie la 1ère adjointe Marie-Claude Masson. Menu copieux que partageront les élus écologistes et socialistes qui seront autour de la table. “Notre préférence va bien entendu vers la régie directe comme pour l’eau ou les pompes funèbres mais la question essentielle est celle de la qualité du service qui à ce jour n’est pas au rendez-vous” explique François Mandil, conseiller municipal du groupe écologiste. Propos appuyés par la socialiste Liliane Lucchesi : “Il faut envisager le contenu des assiettes avec une triple exigence : respect de la réglementation sanitaire, satisfaction des besoins nutritionnels et plaisir des convives.” Il y a donc du pain sur la planche d’autant que le plat de résis- tance est pour l’ensemble des élus la volonté de mettre du développement durable dans les assiettes. “Depuis des années déjà, nous nous efforçons de sensibiliser les jeunes notamment aux produits de saison, à la découverte du goût et des SPORT saveurs” note Marie-Claude Masson. “Nous aimerions que soient proposés des repas bio et issus de produits locaux” explique François Mandil, favorable comme Liliane Lucchesi aux filières courtes d’approvisionnement comme d’autres villes l’ont déjà fait, Lons-le-Saunier par exemple. Les élus ont donc les cartes en main pour concocter aux Pontissaliens un dîner presque parfait avec des ingrédients économiques, écologiques et politiques qu’il faudra subtilement doser pour ne pas paraître indigeste aux uns ou aux autres. I D.A. Une grande part de l’activité du restaurant municipal concerne la cantine scolaire. 480 licenciés en 2012 60 ans de combats victorieux Le Judo Pontarlier Haut-Doubs célèbre cette année son soixantième anniversaire. Un club porté au plus haut niveau sous la houlette de son entraîneur Jean Pourchet, éleveur de champions en kimono. À Pontarlier, on ne compte plus les titres individuels ou par équipes, ni les champions qui se sont reconvertis avec bonheur dans des BOUTIQUE Linge de Lit GRAND LITIER - Literie Girard 7 B Rue Pierre Déchanet - PONTARLIER Tel : 03 81 38 80 68 www.literie-girard.com Jean Pourchet et Jean-Paul Humbert au milieu des jeunes judokas en pleine séance d’entraînement aux escaliers du Fort Malher. métiers en lien avec le sport. Dernier exemple en date avec Christophe Humbert. Le champion d’Europe 2005 qui termine en douceur sa carrière est aussi officier dans la marine nationale où il s’occupe de sport. “Sans le judo, il n’en serait pas là”, reconnaît Jean-Paul Humbert, son père qui préside le Judo Pontarlier Haut-Doubs depuis plusieurs années. Ce club a été créé en 1952 par Roger Fremiot, un quincaillier pontissalien. Les premiers entraînements se déroulaient sur des planches bâchées dans une cave au boulevard Pasteur. Peu se souviennent de ces débuts rustiques si ce n’est peut-être Roger Martin. Président en 1955, cet alerte octogénaire anime toujours les cours d’aïkido. “On propose aussi des séances de gymnastique, de musculation et de Qigong”, complète l’actuel président. L’arrivée de l’entraîneur Jean Pourchet en 1975 va donner un nouvel élan au judo pontissalien. L’homme qui fait aujourd’hui référence dans sa discipline allait instaurer des méthodes d’entraînement assez avant-gardistes, sans doute inspirées des stages commando auxquels il avait participé pendant son service militaire. En 1976, il organise des stages internationaux à Pontarlier fréquentés par les meilleurs nationaux. Qui n’a pas entendu parler des escaliers du fort Malher qui font aujourd’hui partie intégrante de la préparation physique du judoka pontissalien ? “Jean est aujourd’hui en âge de prendre sa retraite. Pour l’instant, il ne semble guère pressé. Je ne vous cache pas qu’on se demande comment on va le remplacer ?”, s’inquiète Jean-Paul Humbert. Difficile de dresser le palmarès com- plet d’un club qui tenait la dragée haute à des grosses cylindrées du judo disposant de moyens humains et financiers sans commune mesure. JeanLuc Stemmer, Bruno Douet, Vincent Vieille-Marchiset, les frères Taurines, David Zahirovic, Mickaël Mouchart, Jessy Florentin et bien sûr Christophe Humbert ont brillé au plus haut niveau national et international. Le club a remporté les titres par équipes de jeunes. Après le sous-sol du boulevard Pasteur, il a pris de la hauteur sous les combles du centre sportif municipal avant de venir s’installer dans l’ancienne tricoterie depuis une bonne dizaine d’années. Depuis septembre 2009, le Judo Club de Pontarlier a étendu ses horizons et a repris les activités de l'ancienne association Haut-Doubs Judo, dans les villages de Labergement-Sainte-Marie, Les Fourgs, La Cluse-et-Mijoux et Métabief. C'est ainsi que le Judo Club Pontarlier est devenu le Judo Pontarlier Haut-Doubs. Autre changement important à signaler sur le plan sportif avec la création du club Franche-Comté judo qui regroupe aujourd’hui les meilleurs régionaux. “Grâce à cette structure, on peut accompagner les jeunes champions, ce qui n’était plus le cas en club”, explique Jean Pourchet. Le haut niveau coûte cher. Judo Pontarlier Haut-Doubs compte aujourd’hui 480 licenciés dont 75 % pratiquent uniquement le judo. “Après chaque olympiade, on enregistre un surcroît d’adhésion. Je pense aussi qu’on bénéficie de l’effet Teddy Riner”, conclut Jean-Paul Humbert. I F.C. PONTARLIER SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 13 Vers de nouvelles prises en charge L’hôpital diversifie son offre de soins Le programme de modernisation du centre hospitalier e poursuit avec l’ouverture d’une nouvelle unité de cardiologieneurologie de 26 lits. activité de l’hôpital reflète indirectement le dynamisme d’une région en pleine santé démographique et qui n’échappe pas non plus au vieillissement de sa population. Depuis 2008, tous les indicateurs sont à la hausse : + 15 % de séjours, + 5 % en chirurgie + 25 % en médecine… Le service de cardiologie existant ne répondait plus aux besoins et la neuroloTrois gie se résumait à quelques lits dispersés cardiologues sur plusieurs unités. et deux Cette situation ne corneurologues. respondait plus vraiment pour ces deux activités à l’impératif de satisfaire aux besoins de santé locaux sur les plans quantitatif et qualitatif. D’où Zoom C “Saperlipopette, Tchécoslovaquie” L’ La télémédecine permet d’évaluer plus précisément la gravité des pathologies. “Le traitement est optimal”, confirme le neurologue Francis Vallet. l’intérêt d’ouvrir une nouvelle unité commune à ces deux spécialités. Aménagé dans les locaux de l’ancienne unité long séjour (U.S.N.) transférée à l’E.H.P.A.D. de Doubs, ce service abrite 26 lits répartis équitablement entre cardiologie et neurologie. “Globalement, cela représente 10 lits supplémentaires par rapport à l’offre précé- dente”, indique Gaëlle Fonlupt, la directrice de l’hôpital. Centrale de surveillance, chambres spacieuses avec sanitaires individuels, le parfum du neuf embaume l’atmosphère. Trois cardiologues et deux neurologues supervisent cette nouvelle unité sans oublier l’intervention d’un neurologue du C.H.U. présent deux jours par semaine sur le site. “On enregistre depuis 2009 une croissance d’activité de 19 % en cardiologie et de 32 % en neurologie”, complète la directrice en précisant que “cette unité est la première étape d’une rénovation plus vaste de la médecine qui se poursuivra jusqu’en 2014.” I F.C. omme aux urgences, la nouvelle unité de neurologie dispose dʼun poste de télémédecine. “Cet équipement permet de procéder à distance à des examens cliniques pour évaluer la gravité de lʼA.V.C. et déterminer le diagnostic et le traitement adéquat”, explique Francis Vallet, lʼun des deux neurologues de lʼhôpital. La chambre affectée à la télémédecine est équipée dʼune caméra perfectionnée et dʼun micro, le tout relié à un poste de contrôle informatique. “Répétez Saperlipolette, Tchécoslovaquie”, annonce à distance le neurologue du C.H.U. au patient susceptible dʼavoir été victime dʼun A.V.C. Le test se poursuit avec une batterie de contrôles. “La télémédecine a permis à de nombreux patients de bénéficier de thrombolyses. Ce service est amené à se développer. On pourra sʼouvrir sur dʼautres pathologies comme la maladie de Parkinson. On aimerait également développer le télé-suivi.” I DOUBS PONTARLIER 1 rue de besançon 72 rue de la République Téléphone : Téléphone : 03.81.38.93.80 03.81.38.93.83 PONTARLIER Personnalisez ce T2 de 65 m² mansardé. Exposé sud au dernier étage avec ascenseur. Au centre-ville, dans bâtiment neuf labellisé B.B.C. VENDU PONTARLIER Centre-Ville T5 en triplex avec terrasse. 4 chambres. 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Pour le Doubs, plus d’une cinquantaine d’emplois seraient ouverts dans tous les domaines couverts par l’association d’aide à la personne : garde d’enfants, aide au retour à la maison suite à une maternité, aide aux personnes âgées ou handicapées, périscolaire, portage de repas, ménage. Car l’A.D.M.R., ce n’est pas que pour les personnes âgées. “Nous intervenons de la naissance à la mort” résume Françoise Vuittenez, la nouUn taux velle présidente de l’A.D.M.R. Doubshoraire Pontarlier qui totade 10,43 lise quelque 2 300 heures de euros prestations par bruts. mois auprès de 130 à 150 clients, contre 80 clients il y a quelques années. “Nous sommes victimes de notre succès” ajoute la présidente qui confirme qu’ici aussi, on cherche à recruter, sans y parvenir. Le principal obs- I tacle pour les A.D.M.R., c’est le manque de reconnaissance de ces emplois de service à la personne. Pas ou peu qualifiés, ils sont très peu rémunérés, et souvent harassants. “Cette année, on a transformé quatre C.D.D. en C.D.I. Nous employons actuellement 20 C.D.I. qui équivalent à 15 temps pleins. La principale difficulté pour nous est de trouver des gens diplômés ou qui ont de la pratique.” Et pour le coup, on ne peut pas mettre cette situation sur le compte de la Suisse. Le vrai souci, c’est “la non-reconnaissance du métier par le public et par les pouvoirs publics. On a une grille nationale de salaire en dessous du S.M.I.C. C’est tout à fait anormal.” Il est évident qu’à un taux horaire de 10,43 euros bruts, certains préfèrent rester au chômage que de travailler dans ce secteur d’activité. Pas étonnant dès lors que plusieurs structures d’aide à la personne aient été obligées de fermer leurs portes dans le secteur de Pontarlier, à l’image de Gardénia et d’Adhap’services. Sans parler des menaces que faisait peser le gouvernement sur le service à la personne, pour l’instant toujours concerné par le crédit d’impôt. Ce secteur d’activité traverse un vrai paradoxe : jamais il n’aura été aussi difficile de trouver du personnel alors que jamais les demandes de prestations n’auront été aussi fortes. I J.-F.H. SAINTE-COLOMBE Sport Marlène, l’horlogère à l’heure du cyclo-cross mondial La cycliste de Sainte-Colombe Marlène Morel-Petitgirard est la bonne surprise du début de saison en cyclo-cross. Parmi les meilleures Françaises, elle peut jouer les trouble-fête même si la conjonction entre son emploi et sa passion lui impose des sacrifices. n bout de femme au grand talent. À 24 ans, Marlène Morel-Petitgirard est la bonne surprise du cyclisme régional et français. Sociétaire du Véloclub des cantons de MorteauMontbenoît depuis cette année, la jeune femme native de Vernierfontaine installée à Sainte-Colombe brille en cyclo-cross après des années galère dues à une fracture de la rotule. Elle a trouvé avec le club du HautDoubs une stabilité et une aide technique qui lui permettent aujourd’hui de s’imposer com- U Françoise Vuittenez est la nouvelle présidente de l’A.D.M.R. Doubs-Pontarlier. me l’une des meilleures féminines de sa discipline en terminant notamment seconde d’une manche du challenge national derrière Lucie Chainel puis une victoire à Baden, lors d’un cyclo-cross international. Dimanche 21 octobre, un jour sans, elle a participé à la manche de Coupe du Monde à Tabor, en République Tchèque. À la clé, une 20ème place et une légère déception. “Je n’avais pas de jambes” dit-elle après coup. Parti avec Laurent Ditlecadet, son conseiller technique, elle n’a pu espérer rivaliser avec les meilleures mondiales mais s’est superbement relancée le 28 octobre à Plzen où elle s’est classée 13ème. Il faut dire qu’en partant de la dernière ligne, la remontée jusqu’aux portes du Top 10 est assez impressionnante. Contrairement à d’autres cyclistes évoluant avec elle, François Ducrot, les bons résulMarlène Morel-Petitgirard tra- tats de la jeune Marlène sont vaille la semaine et s’entraîne une bonne publicité et raple soir. Horlogère dans une pellent qu’à la fin des années société du Val de Travers à 2000, le V.C.C.M.M. possédait Buttes, elle se lève à 5 heures une équipe féminine. Il cloue du matin et quitte son domi- le bec à ceux qui critiquent le cile de Sainte-Colombe pour recrutement de rejoindre son travail où elle a jeunes étrangers obtenu des horaires adaptés. Pas (Australiens, Elle peut sortir plus tôt le soir Canadiens ou et s’entraîner soit sur la rou- sélection- Néo-Zélandais) te, soit sur son home-trainer. née pour et prouve que Autant dire que la jeune femMorteau sait me est motivée. Mais un brin les Europe dénicher des déçue de n’avoir pu décrocher pépites régiosa qualification en équipe de nales. France pour participer aux Entraînée par championnats d’Europe. “C’est Vincent Véry, la un peu frustrant car cela ne jeune sportive a récompense pas son travail” encore besoin de souffle Laurent Ditlecadet qui temps pour la suit dans tous ses déplaces’imposer à haut ments. niveau et doit Pour le président du club Jeangérer ses appré- La Colombine Marlène MorelPetitgirard a obtenu une 13ème place le 28 octobre lors d’une manche de coupe du Monde de cyclo-cross. hensions, notamment dans les parties techniques. “Je suis moins casse-cou qu’auparavant” confirme-t-elle comme si la douleur de son genou ne l’avait pas quittée. Il n’empêche, elle se rattrape sur les parties roulantes où il faut de la force pour se sortir du bourbier. Marlène qui se juge “solitaire” n’espère pas devenir une cycliste professionnelle mais souhaite se faire plaisir dans sa discipline. Elle en aura encore l’occasion le 18 novembre à Besançon lors du challenge international. Ses courses se termineront en février prochain avec l’idée et l’envie de bien figurer aux championnats de France le 12 janvier à Nommay. Marlène a peut-être un coup à jouer en Franche-Comté. I E.Ch. PONTARLIER ET ENVIRONS ROUTES La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 15 EN BREF Les études confirmées Piscine La piscine municipale de Pontarlier sera fermée dimanche 11 novembre. Rens. 03 81 38 81 21. R.N. 57 : vers le bout du tunnel ? Chapelle Le financement des études préalables aux poursuites de l’aménagement de la R.N. 57 et du contournement de Pontarlier est confirmé. La députée Genevard en a eu la garantie. Le dossier avance… même si les travaux ne sont pas pour demain. a persévérance semble payer. On préfère dire “semble”, en attendant le vote du budget 2013 et l’inscription noir sur blanc de ces crédits d’études concernant l’aménagement de la R.N. 57 entre Étalans et la frontière suisse. Annie Genevard en avait fait une de ses promesses de campagne à l’occasion des élections législatives de juin dernier : après avoir posé une question écrite à l’Assemblée dès le 24 juillet dernier, un mois après son élection, elle vient d’obtenir un engagement écrit du ministre de l’Économie Pierre Moscovici sur le financement de ces fameuses études. “Après lui avoir écrit et parlé plusieurs fois de la situation du Haut-Doubs, Pierre Moscovici m’a écrit le 22 octobre qu’il était bien conscient de l’enjeu et que des études d’opportunité seront engagées au titre du Programme de Modernisation des Itinéraires Routiers (P.D.M.I.)” détaille Annie Genevard. Selon Bercy, “les crédits correspondants devraient pouvoir L être ouverts en 2013, et les études alors engagées.” Ces fameuses études préalables à l’engagement de travaux dont le coût avait été chiffré à 2 millions d’euros porteront selon le ministère sur “les trafics, l’intérêt socio-économique et les enjeux environnementaux du projet.” Elles devraient durer “entre 18 et 24 mois.” Et seulement ensuite une phase de travaux pourrait “J’ai démarrer, donc pas avant 2015 au plus tôt. Même si parcouru les automobilistes pris dans 6 km les bouchons ne sont pas dans les encore près de voir le bout bouchons.” du tunnel, la députée du Doubs se veut optimiste. “Cette confirmation est une étape importante et indispensable. Sans ces études, on ne peut rien entrevoir” commente l’élue qui s’est “amusée” à calculer récemment dans sa voiture Annie Genevard, ici avec Patrick Genre, a plaidé le dossier dès son arrivée au PalaisBourbon en tant que députée. l’étendue des bouchons à l’entrée de Pontarlier lors du retour des frontaliers. “J’ai parcouru 6 km dans les bouchons et c’est le lot quotidien des automobilistes.” Cette étape jugée “très importante” par Annie Genevard ne peut cependant faire oublier tous les engagements non tenus de l’État dans ce dossier. Il y a 5 ans, fin 2007, Jean-Marie Binétruy et Patrick Genre avaient déjà annoncé la confirmation de ces études dans nos colonnes. Ils avaient alors été reçus au ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables par le directeur de cabinet du ministre JeanLouis Borloo, le 18 décembre 2007. Quelques mois plus tard, le P.D.M.I. était dévoilé et les études relatives à la R.N. 57 étaient bien inscrites dans le plan. Il aura donc fallu plus de cinq ans pour que leur financement soit réellement confirmé. En attendant, les automobilistes continuent à ronger leur frein. Les premières études qui avaient été menées il y a plusieurs années sur le contournement de Pontarlier avaient évalué le projet à 180 millions d’euros avec un chantier qui s’étalerait sur 15 ans. Le contournement de Pontarlier est censé s’accompagner du contournement des Tavins, de la mise à 2 x 2 voies de la section la Vrine-la Main pour finir par la sécurisation de la traversée de La Cluse-et-Mijoux. I J.-F.H. La souscription lancée dans le cadre de la restauration de la chapelle Saint-Maurice a permis de récolter 3 000 euros de dons et non 300 euros comme cela était mentionné dans l’article consacré à l’édifice religieux. “Actuellement, nous comptons plus de 5 200 euros de dons publics qui seront doublés par la Fondation du patrimoine, partenaire de cette rénovation”, complète Jean-François Veillet, adjoint à la culture à Jougne. Famille Si vous souhaitez faire acte de candidature pour la médaille de la famille (de 4 à 8 enfants, dont l’aîné a au moins 16 ans), contactez le C.C.A.S. au 03 81 46 51 36. Brassens Samedi 17 novembre à 20 h 30 au Théâtre du Lavoir à Pontarlier, concert Brassens donné par Guy Vigouroux sur le thème des femmes. 9 euros 7 euros adhérents M.J.C. Capucins. Rens. 03 81 39 02 09. OUVERT LES DIMANCHES 11 ET 18 NOVEMBRE DE 10 H À 12 H ET DE 14 H À 19 H Sortie Espace Valentin Nord - Besançon/Miserey-Salines - Tél. 03 81 80 85 00 16 PONTARLIER ET ENVIRONS EN BREF Festival Du 21 au 25 novembre, 18ème festival Paroles en marge organisé par l’association Théâtr’Ouvert de Pontarlier. Festival de théâtre professionnel haut en couleurs qui fait de Pontarlier pendant une semaine un des hauts lieux du spectacle vivant. Rens. 03 81 39 64 51. Conférence Jeudi 15 novembre, une conférence sur le thème, “Le Football, miroir de l’histoire du monde” sera animée par Paul Dietschy, maître de conférence à l’Université de Franche-Comté. Elle se déroule à Espace Ménétrier de Valdahon à la salle Courbet à 20 heures L’entrée est libre. Concert Dimanche 25 novembre, un concert se déroule à l’église Saint-Michel de Valdahon à 16 heures par la chorale des Enfants de l’Espoir. Les jeunes choristes de la compagnie installée à Besançon, chanteront a cappella. Billetterie à la Maison des Services - 5 euros pour les plus de 18 ans. POLITIQUE La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 Le 19 novembre à Besançon Nathalie Bertin vise la présidence du Parti Radical du Doubs Nommée administratrice provisoire du Parti Radical du Doubs, Nathalie Bertin en brigue désormais la présidence. Pour l’adjointe au maire de Pontarlier, cela serait une étape qui lui permettrait ensuite de participer activement à la mise en place dans le département de l’U.D.I., le nouveau parti de Jean-Louis Borloo. e 21 octobre, à Paris, devant plus de 3 000 personnes, Jean-Louis Borloo a lancé sont nouveaux parti centriste l’U.D.I. comme Union des Démocrates et Indépendants. Il résulte de la fédération de sept formations politiques que sont le Parti Radical, le Nouveau Centre, l’Alliance Centriste, la Gauche Moderne, Force Européenne Démocrate, Territoires en mouvement, et le Centre national des indépendants et paysans. Il ne manque au tableau que le MoDem qui, guidé laborieusement par François Bayrou, semble vouloir continuer à faire cavalier seul. Si elle est incarnée au niveau national par Jean-Louis Borloo, un leader charismatique, cette formation politique n’a pas encore de réalité locale. Tous reste à faire dans les régions pour mettre sur L pied l’U.D.I. et lui donner des bases. Dans le Doubs, Nathalie Bertin veut être une des chevilles ouvrières de ce projet. L’adjointe au maire de Pontarlier, qui s’est présentée lors des dernières élections législatives sous l’étiquette du Parti Radical sur la 5ème circonscription a été “J’ai envie nommée administratrice provisoire de cette forque ça mation politique dans le marche.” Doubs. “À ce titre, je convoquerai une assemblée générale le 19 novembre à Besançon. J’espère être élue présidente. Le cas échéant, je désignerai trois représentants sur le territoire dont un dans la capitale régionale, un Nathalie Bertin veut être une des chevilles ouvrières de l’U.D.I. dans le Doubs (photo Esther Mariachere). dans le Haut-Doubs et un dans le nord du département” annonce-t-elle. Ensuite, il conviendra de réunir autour de la table toutes les forces du centre présentes dans le Doubs. Ce travail de fédération a déjà commencé avec la création récente de la C.D.C. 25 (coordination des centres). Ces partis, peu représentatifs pour la plupart d’entre eux, ont visiblement compris que s’ils voulaient avoir une chance d’exister sur la scène politique ils n’avaient pas d’autre choix que de s’unir. “À l’intérieur de l’U.D.I., nos différences de couleur politique doivent s’estomper pour ne faire qu’un parti. On sent qu’une formation centriste a de plus en plus de légitimité. Nous savons aussi que si nous ne nous organisons pas en un seul parti, nous continuerons à perdre des élections. Je crois que les gens du centre l’ont compris désormais” répète Nathalie Bertin. Les centres auront intérêt à s’entendre vite pour donner de la consistance à l’U.D.I. dans le Doubs comme ailleurs. Car l’objectif est de présenter, sous cette étiquette, des candidats dès les élections municipales de 2014. Cela signifie que d’ici là, l’U.D.I. doit être opérationnel en interne, et que les électeurs en aient compris le principe et les enjeux, ce qui n’est pas encore gagné. Le risque est que les partisans de ce mouvement dépensent plus d’énergie à expliquer la raison de l’union des centres troublée par la position du MoDem, qu’à défendre des projets structurants pour un territoire. Mais Nathalie Bertin veut y croire. “J’ai tellement envie que ça marche, que je me satisferais de n’être que chef d’orchestre de tout cela.” Entendez par là que l’élue du conseil municipal qui ira au bout de son mandat, n’est pas certaine à ce jour de se présenter à une prochaine élection. En revanche, elle est déterminée avec d’autres leaders politiques du Doubs à œuvrer pour que l’U.D.I. trouve sa place rapidement. I Ford Groupe Grenard Présente le nouveau FORD B-MAX Concept ingénieux, durablement innovant ; nouvelles technologies utiles, le nouveau FORD B-MAX est un véhicule compact dont la conception originale vous créé de nouvelles possibilités. Rencontre avec Vincent FAIVRE, responsable des ventes à Pontarlier Ce nouveau FORD B-MAX est d’une accessibilité étonnante et innovante ; où sont les montants des côtés ? Ce qui est très important, en effet, cʼest la facilité dʼaccessibilité pour monter dans cette voiture. Les montants sont intégrés sur la porte avant et sur la porte arrière donc rien ne gène pour, entre autres, installer un enfant, une personne à mobilité réduite…. Quant au niveau de la sécurité nous avons eu cinq étoiles au test “Euro N CAP” nombreux avantages de ce véhicule au concept ingénieux ? Les personnes remarquent le côté “Minispace” avec une sensation de hauteur qui est un point de sécurité. Il y a un coffre volumineux avec un plancher plat et le siège avant passager qui peut se rabattre pour avoir une Lors des essais que remarque- longueur de chargement plus t-on tout de suite parmi les importante. Quel est le prix de ce véhicule ? Peut-on le voir et l’essayer ? Il y a toujours le nouveau FORD B-MAX en essai et un autre en exposition ici dans notre hall dʼexposition. Quant au prix dʼappel il est de 12 800 euros. Qu’en est-il au niveau écologie ? Avec le tout nouveau moteur essence 3 cylindres 1.0 ecoboost 120cv (élu moteur de lʼannée), lʼécologie nʼa pas été oubliée car il rejette 114g de CO2 au klm et consomme seulement 4.9l au 100klm en parcours mixte. I SAISON HIVER 2012/2013 LE LEADER DU PNEUMATIQUE SUR LE CANTON DE VAUD ! ESCA ACTIF S.A. RVS ASP Membre de l’Association Suisse du Pneu + de 20 ans au service des automobilistes GUMMI SWISS RECYCLING déjà plus de 500 clients français nous font confiance. 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Grosse méthodes classiques comme le porte-à-porte qui revient en force. Si les adhérents ne sont restructuration à venir également au collège de Mouthe dans lequel le pas des milliers dans le Haut-Doubs, les partis peuvent pourtant compter sur une forte mobiliConseil général du Doubs prévoit d’investir 17 millions d’euros. Zone sation des militants. La Presse Pontissalienne a fait le tour de toutes les formations politiques rurale peut-être, mais force est de constater que l’activité de la Suisse en présence pour cette présidentielle. Deux sont absentes de ce dossier, indépendamment dope la :démographie surJacques la bande frontalièreinconnus pousse les collectivités de la volonté de laquirédaction les partisans de Cheminade, ici, et ceux dimensionner les écoles besoins. mois-ci, du Front National,territoriales qui fidèles àà leurs sales habitudes, n’ontaux jamais donnéCesuite à nos la rédaction La Presse Pontissalienne propose un tour d’horizon sollicitations. Dossier spécialdeprésidentielle 2012, la parolevous est aux militants. FORMATION CAMPAGNE Entretien des collèges et lycées Les réseaux sociaux L’éducation, Présidentielle : l’enjeu des enjeux de l’éducation. Un établissement manque à l’appel : le lycée Xavier-Marmier qui n’a pas pu donner suite à nos sollicitations. des collectivités locales les militants sur le pont L Les collèges et les lycées ne sont pas à la charge de l’État. Il revient à la Région et au Département de gérer et d’entretenir ce patrimoine immobilier qui pèse lourd dans le budget de ces collectivités. es collèges relèvent de la com- le chantier doit démarrer en 2015. “Les pétence des Départements et les opérations de rénovation des collèges lycées de celle des Régions. portent tant sur le bâti (y compris les Chaque année, ces collectivités demi-pensions et les locaux sportifs) territoriales investissent pour entre- que sur la remise à niveau des équitenir, agrandir, construire, et faire fonc- pements et des matériels (y compris le tionner ces établissements scolaires mobilier et l’informatique)” ajoute enco- profit des S.M.S. et de Twitter pour dont elles ont la charge. La moderni- re le Conseil général qui investit, par donner rendez-vous aux militants dans sation des collèges fait d’ailleurs par- ailleurs, 1,5 million d’euros par an pour les réunions locales de campagne. Au tie des grands chantiers entrepris par adapter les collèges qui font face, par Parti Socialiste, si on privilégie désorla majorité départementale actuelle. exemple, à une augmentation de leurs mais les newsletters et autres “tweets”, Dans le cadre d’un plan pluriannuel effectifs ce qui est le cas à Saône, ou on n’a pas pour autant abandonné les d’investissement qui s’étend pour modifier la structure afin bonnes vieilles méthodes. Pour preun ne sait combien ilsjusqu’en sont dernier, avait rempli le Palais des 2017, le Conseil général du 2Doubs d’accueillir des avec enfants précisément. Environ 000, aSports de Besançon prèsdéficients de 5 000 ve, la grande opération de porte-à-porengagérevendique la restructuration 40 lecol-sympathisants. visuels. En 2012, le Département l’U.M.P. de dans Car adhérent ne veut a te lancée par les militants socialistes lèges sur 46 (37un restructurations-exten65 millions en faveur à partir du 20 mars. “Les réseaux Doubs, peu plus de 1 000 pasengagé dire militant. Si led’euros parti commusions et 3 constructions). Depuis laniste desfrançais collégiens. selon la fédération départerevendique “220 adhé- sociaux, c’est bien, mais rien ne vaut rentrée deux tiers opé-rents Dans le volet éducation-jeunesse qui un bon porte-à-porte note Nicolas Bodin, mentale du2012, Partiles Socialiste. Dudes côté dans le Doubs”, les autres comrations ont été réalisées. 300 millions représente chaque du MoDem du Doubs, on avance le posantes du Front de gauche (le Parti le secrétaire départemental du parti. d’euros ontDans été consommés sur lesde gauche, la Gauche année environ 20 % Nous ciblons des rues ou des secteurs chiffre de 500. les autres partis, unitaire, Répu495 millions d’euros dédiés à ce produ budget de la col- où les gens sont peu allés voter lors des 1,6 million les chiffres sont inférieurs : Europe blique et socialisme, Convergences et gramme qui viseannonce “d’une part donneralternative, le Parti lectivité (100 millions Écologie-Les Verts “200àadhécommuniste des précédentes échéances.” La campagne de mètres auxpour élèvesleetDoubs, au personnel dessur collèges d’euros), le Conseil se jouera donc plus dans les cages rents” dont 130 le ouvriers de France et la Fédération carrés. les meilleures conditions d’enseignement, général supporte éga- d’escalier et dans les réunions publiques secteur de Besançon. Le F.N., fidèle à pour une alternative sociale et écolode travail et d’accueil en dotant les étalement la charge des qu’à la télévision cette année, à entendre son habitude, se terre dans le silence. gique) comptent, chacune d’elles, tout blissements des équipements modernes transports scolaires Et les plus petits partis, eux, ne comp- au plus quelques dizaines d’unités. Et les principaux Q.G. locaux de camadaptés aux exigences pédagogiques. gratuits (moins d’un tent pas plus de quelques dizaines pourtant, ils ont su, emmenés par leur pagne. Paradoxal. On trouve le même D’autre part, à garantir un égal accès tiers des départements d’adhérents dans le département, parleader national, créer discours au Front de gauche (voir aux structures éducatives entre les français sont dans ce fois moins de dix pour les formations un véritable engoue- page 24) dont la stratégie a été de véripopulations et les territoires” indiquent cas) pour 28 000 les moins populaires. Le N.P.A. par La ment, y compris loca- tablement quadriller le terrain. L’U.M.P. les services du Département. La élèves, soit 25 millions exemple totalise 70 adhérents dans le lement. n’est pas en reste avec l’appui des construction du collège Lucie-Aubraccampagne d’euros. Doubs. Le travail du militant Jeunes Pops et l’utilisation massive, à Doubs est une des illustrations de De son côté, le Conseil Pourtant, ils sont tous mobilisés à tout se jouera a fortement évolué ce n’était pas son habitude, d’Internet. cette politique volontariste en faveur régional de Franchejuste un mois du premier tour. Et ce depuis la campagne Seules les formations les plus modestes des collégiens. Comté a la charge de ne immobilier à entretenir couvre ne sont pas forcément les favoris des dans les précédente avec la ne peuvent pas compter sur une mobiEn revanche, il n’y aura pas d’autres 100 lycées qui 1,6 million de mètres carrés. En 2012, sondages ou les mieux placés dans la généralisation noude masse.aAinsi le Bisontin cages constructions dans le Haut-Doubs mais accueillentdes48 066 lisation cette collectivité consacré à la policourse à l’Élysée qui font le plus deles velles technologies et Jean-Claude Chomette186,6 qui nemillions compdes projets de modernisation pour tique de formation élèves (62 lycées d’escalier. bruit ou qui savent le mieux se faire l’explosion des réseaux tera que sur lui-même pour faire avanétablissements scolaires de Mouthe sous publics et 38 lycées d’euros dont 83,6 millions d’euros entendre. cas du deau gauche sociaux. l’U.M.P. par cer les idées de son mentor Nicolas qui feraLe l’objet de Front travaux deuxièprivésÀsous contrat). forme de crédits d’intervention pour estme symptomatique de et cetde état de fait. exemple, oncea patrimoimis de Dupont-Aignan. Chacun ses des moyens, trimestre 2014, Frasne dont Cumulé, assurer le fonctionnement lycées Leur candidat Jean-Luc Mélenchon, côté la traditionnelle chacun sa méthode. I J.-F.H. avant d’investir la Bastille le 18 mars lettre aux militants au Maintenant que la campagne officielle a démarré et que les temps de parole des candidats sont égaux dans l’audiovisuel, c’est sur les militants de base que comptent les candidats. De l’extrême droite à l’extrême gauche, ils sont tous mobilisés. O Le militantisme aurait-il retrouvé des couleurs ? Financement : les règles à respecter a tenue d’un compte de campagne qui retrace très précisément l’origine des recettes et la nature des dépenses engagées est obligatoire. Le candidat ne peut pas le gérer personnellement et doit nommer un intermédiaire financier (mandataire). Ce point n’est pas nouveau. Ce qui est plus récent en revanche, c’est ce qu’impose la loi organique du 5 avril 2006 : le compte doit être déposé à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (C.N.C.C.F.P.) – et non plus au Conseil constitutionnel – au plus tard le neuvième vendredi suivant le second Le tour de scrucollège tin, afin d’en vérifier la régularité. Lucie-Aubrac Pour chaque candidat, ses dépenses de campagne sont plafonnées. Son monà Doubs tant, actualisé par décret, s’élevait en 2007 à 16,16 millions d’euros pourfait les candidats au premier tour et à 21,59 millions pour ceux du second tour. partie desUn remboursement des frais de campagne est prévu. Mais attention, pas pour troisEn établistous et c’est là que certains “petits” prennent des risques énormes. effet, er seulement le remboursement pour les candidats présents au 1 tour s’élève sements au 1/20ème du plafond des dépenses du premier tour pour ceux ayant obtenu neufs moins de 5 % des suffrages exprimés (808 000 euros en 2007). Un règlementconstruits couperet pour certains petits partis, à l’image d’Europe Écologie-Les Verts dont la situation financière était simplement catastrophique par avant même le Déparl’amorce de la campagne. Un score inférieur à 5 % serait peut-être fatal au parti écologiste. Depuis 2001, le remboursement par l’État esttement. de la moitié de ce plafond pour ceux ayant recueilli plus de 5 % des voix (8,08 millions (28,8 millions d’euros) et soutenir re est réparti entre les formations sanid’euros en 2007). Pour les candidats présents au second tour, il s’élève à la l’investissement (54,8 millions d’euros taires et sociales (18,8 millions d’euros), moitié dumillions plafondd’euros des dépenses du second tour (10,79 millions d’euros en la formation professionnelle continue dont 45 pour la réno2007). tous les cas,millions ces remboursements pas être plus impor-et vationDans des lycées et 9,8 d’euros (35,9ne peuvent millions d’euros) tants les dépenses déclarées par lesl’environnement candidats. pour que l’équipement, l’entretien courant et la gestion de la forEn l’autre règle en matière de financement desmillions campagnes est lalimideseffet, gymnases). mation (3,4 d’euros). tation des dons des personnes privées à 4 600 euros. Depuis 1995, les dons T.C. Le reste de cette enveloppe budgétaides entreprises privées sont interdits. I L La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 19 COLLÈGE MALRAUX L’unité Pédagogique pour Élèves Allophones Arrivants exC.L.I.N. enseigne la maîtrise du français aux enfants venus de pays étrangers. Ouverture sur l’extérieur Cultivons nos différences La sérénité est de mise dans ce collège pontissalien qui se distingue par quelques classes et orientations particulières qui confortent encore son intégration dans l’environnement socio-économique. L e collège Malraux n’est pas une structure expérimentale. On y dispense les mêmes enseignements qu’ailleurs. Ses singularités entrent dans le champ des libertés pédagogiques accordées à chaque établissement. 457 élèves sont scolarisés dans ce collège qui compte une nouvelle classe depuis la rentrée 2012. Ce qui peut se comprendre avec un bassin de rattachement tourné largement vers la bande frontalière à forte vitalité démographique. Avec un effectif moyen de 25 élèves par classe, la densité semble très acceptable au pied du Larmont. Première spécificité locale : l’Unité Pédagogique pour Élèves Allophones Arrivants. Cette section est destinée aux enfants venus de l’étranger et qui ne maîtrisent pas encore suffisamment le français pour suivre une scolarité normale. Probablement la classe la plus cosmopolite du Haut-Doubs. Elle comprend actuellement une dizaine d’élèves en provenance de Chine, du Pakistan, de Roumanie, du Congo, d’Argentine. La fourchette des âges s’étale de 11 à 16 ans. Cette section n’accueille jamais plus de 15 élèves. Elle est animée par une enseignante de lettres accompagnée d’une assistante pédagogique. “L’essentiel du travail porte sur l’apprentissage de la langue”, explique La section sport partagé regroupe des élèves qui développent des actions autour du sport et du handicap. VALDAHON Le collège Malraux accueille 457 élèves et vient d’ouvrir une nouvelle classe à la rentrée. Murielle Faivre, la principale. L’objectif étant d’intégrer assez rapidement les enfants dans le circuit normal. L’innovation de la rentrée au collège Malraux, c’est la classe de 4ème “Ouverture sur le monde”. Elle rassemble 23 élèves qui partent en stage un mercredi sur deux à l’extérieur. “Tout fonctionne sur la base du volontariat des élèves, des parents et des enseignants. Ils sont accueillis en entreprises ou ailleurs. Il s’agit bien sûr de séances d’observation.” Cette classe s’inscrit dans les parcours des métiers et des formations, comme le précise Murielle Faivre, agréablement surprise par l’adhésion du tissu socio-économique au dispositif. Autre originalité pédagogique de l’établissement : la section sport partagée. Elle fonctionne depuis la rentrée 2011 et réunit 12 élèves qui La classe développent des actions la plus autour du sport et du cosmopolite handicap. Le champ d’actions est vaste : du accompagnement de Haut-Doubs. déficients visuels ou de personnes hémiplégiques en randonnée ou en ski à l’aide d’engins de portage adaptés. “On a établi un partenariat avec un centre de jeunes aveugles basé à Besançon. On collabore avec l’association Apach’Évasion et on va développer des échanges avec l’A.D.A.P.E.I. Au niveau de la connaissance de l’autre et du partage, c’est une vraie richesse”, souligne Philippe Clerc, le principal adjoint. Cette classe s’adresse seulement à des enfants en classe de 4ème qui sont mobilisés une après-midi par semaine en moyenne. Le projet est soutenu par le Rectorat qui injecte les moyens financiers. I F.C. Environ 500 élèves sont inscrits au collège de Valdahon qui a subi un coup de jeune. Ici, une salle de classe flambant neuve (photo archives L.P.P.). Edgar-Faure entre nouveautés et insécurité De la vidéoprotection aux circuits courts Le collège de Valdahon a bénéficié d’un vaste programme d’agrandissement et de réhabilitation des classes, de l’internat et de la cuisine. En proie à des incivilités, il sera équipé en vidéo-protection. Une première. D epuis janvier 2011 et l’inauguration du “nouveau” collège, l’établissement EdgarFaure de Valdahon fait partie des sites ayant subi un sacré lifting. Rénové et agrandi pour un montant total de 17,3 millions d’euros après 28 mois de travaux, pris en charge par le Conseil général, le collège situé non loin du centre en direction de Vercel a la particularité de disposer d’un internat. De quoi remémorer certains souvenirs, notamment ceux d’André Badot, historien local et professeur d’allemand aujourd’hui en retraite : “En 1960, à la création, je me souviens que deux classes de sixième avaient cours dans une salle de bistrot ! On ne parlait pas de collège à l’époque mais de cours complémentaire” ditil. Les garçons logeaient alors à l’internat et les filles ailleurs, soit chez l’habitant soit à l’étage de la maison du directeur. Tout a bien changé. Les murs bien sûr, mais aussi la discipline. La municipalité, en lien avec l’inspection d’académie, envisage en effet la mise en place dès 2013 de caméras de vidéoprotection pour surveiller l’extérieur des bâtiments souvent taggés. Ces mesures pourraient également inciter à éviter certains trafics. La mairie du Valdahon est également partie prenante de ce projet et devrait l’étendre à d’autres secteurs (voir La Presse Pontissalienne de septembre). Les lieux où seront placées les caméras ont été définis après concertation avec un gendarme référent comme à l’entrée du collège où 11 bus stationnent et 500 élèves transitent, devant le presbytère et place De Gaulle. Outre les 28 chambres de l’internat réhabilitées, les élèves bénéficient d’un centre de documentation neuf où ils n’ont plus froid. Quant aux salles de classe, la plupart bénéficient de matériel high-tech : télés, ordinateurs. Le sport n’est pas en reste : une salle d’activité (appartenant à la commune) a été réintégrée au collège. L’accès au collège a été réaménagé. Idem pour les différents pôles d’activités où la circulation des personnes a été optimisée (administration, salle des profs, vie scolaire…). Enfin, la cantine flambant neuve fait figure de modèle : elle promeut les circuits courts en matière d’approvisionnement, la plupart des aliments étant achetés chez des agriculteurs locaux. I 20 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 LYCÉE TOUSSAINT-LOUVERTURE Investissement : 5,4 millions d’euros Le pôle hôtellerie-restauration de Toussaint refait à neuf Ce projet piloté par le Conseil régional comprend la rénovation complète des installations liées aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration. Une opération qui s’étalera jusqu’en 2015. il comptait lever le pied en venant à Pontarlier, Damien Péchard le nouveau proviseur qui a pris la succession d’Eliane Tillerot à la tête de l’établissement est plutôt mal tombé. Il aura à accompagner l’un des chantiers le plus importants dans l’histoire du lycée Toussaint-Louverture dont la construction remonte au début des années 60. Le pôle hôtellerie a bien subi quelques remaniements mais le vieillissement des installations et les évolutions en matière de pédagogie et des normes d’hygiène et de sécurité ont conduit le Conseil régional à décider de leur rénovation et de leur mise à niveau. “La S’ Daniel Bully, le chef des travaux du pôle hôtellerie, et Damien Péchard, le nouveau proviseur présentent le plan du nouveau pôle dont les travaux débutent rue des Fusillés. réflexion date de plusieurs années et cette restructuration s’avérait nécessaire. On va pratiquement doubler la surface des locaux dédiés aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration”, confirme Daniel Bully, le chef des travaux dans ces formations. Le projet comprend la création d’un pôle d’initiation constitué d’une cuisine pédagogique, de salles de technologie et d’un restaurant d’initiation. Il intègre aussi un pôle d’application avec une cuisine et un restaurant. “Comme les deux salles sont contiguës, on pourra au besoin n’en faire qu’une”, poursuit Daniel Bully qui a particulièrement apprécié qu’on prenne en compte les attentes des enseignants dans la conception du nouveau pôle. Ce n’est pas toujours le cas ailleurs. Des espaces communs : vestiaires, réserves matériels compléteront l’ensemble. Par ailleurs, l’opération comporte l’aménagement des espaces extérieurs et d’un quai pour les livraisons. La création d’un local “déchets” commun à la demi-pension et au pôle hôtellerie est également intégrée. La configuration relativement étroite des bâtiments a nécessité de réaliser une extension d’environ 350 m² afin de rendre le projet plus fonctionnel, de faciliter les liaisons entre espaces et de maintenir la nécessaire proximité entre les cuisines et les salles de resPerspective sur l’entrée du futur restaurant taurant. d’application (image Paillard Architecte). Quand tout sera terminé, les clients PONTARLIER 30 élèves dans toutes les sections.” Aujourd’hui, le lycée Toussaint-Louverture propose trois C.A.P. : cuisine, restaurant, pâtisserie et deux Bac Pro, cuisine et service. “On travaille sur un projet de Bac pro pâtisserie-boulangerie en trois ans”, ajoute Damien Péchard. Ce nouvel espace pourra servir de support à des concours de cuisine, à la préparation de cocktails, de repas collectifs dans la mesure ou cela rentre dans les travaux pratiques des élèves. “L’action pédagogique prime toujours”, rassure le proviseur. A signaler que Toussaint-Louverture est inscrit au projet Léonardo qui permet à des élèves en hôtellerie d’effectuer un stage en Angleterre. I F.C. Sur tous les fronts Il se passe toujours quelque chose au collège Grenier Pas le temps de s’ennuyer dans cet établissement très ouvert sur les activités culturelles, ludiques et sportives. L’école de l’épanouissement. u’il est loin le temps des tional, on trouve de tout au coleffectifs à 800 élèves, lège Grenier. Chaque thème se des “préfa” qui enva- traduit par un programme hissaient la cour prin- d’activités spécifiques. Exemple : cipale. L’ouverture du collège les deux classes développement Les enseignants développent de Doubs a permis de réguler durable effectueront un voyage aussi des projets : atelier théâtre, la situation. Avec 482 élèves, on dans les Cornouailles. Ce dis- goût et terroir, séjour en Italie respire mieux à Grenier. positif est reconduit depuis plu- pour les latinistes. “On a défiL’ambiance semble propice à la sieurs années. Pour l’anecdote, ni un projet d’établissement basé créativité pédagogique. “Tous les classes ont pris sur l’ouverture culturelle. Cette les élèves de 5ème sont engagés l’habitude de visi- dynamique nécessite une gesElles sur des projets spécifiques. Quand ter régulièrement tion constante des budgets pour ils sont en 6ème, ils émettent des adoptent un site animalier que cela profite au mieux à vœux qui sont pris en compte systémaoù elles adoptent chaque élève”, poursuit Éric Deladans l’élaboration des thémasystématiquecroix. Le collège participe à tous tiques qui serviront de support tiquement ment un phoque. les dispositifs mis en place par pédagogique en 5ème”, explique un phoque. Lequel animal ne le Conseil général : collège au Éric Delacroix, le principal. revient pas à la théâtre, au musée, au cinéma. Classe nature, bilangue, médiénage jusqu’à Pon- Il propose aussi de vale ou encore axée sur le dévetarlier. Qu’on se l’accompagnement éducatif sous loppement durable et internarassure. forme d’aide aux élèves, d’aide Q du restaurant d’application entreront dans l’établissement par la rue des Fusillés qui sera la vitrine du pôle hôtelier, de son savoir-faire, de sa modernité et de sa qualité. Le choix des matériaux et du matériel est défini pour réduire les coûts de maintenance et d’entretien. Les performances techDoubler niques sont aussi une la surface priorité. Le chantier est des locaux. segmenté en 7 tranches de travaux avec une première livraison du pôle pédagogique fin 2013 qui sera suivie par celle du pôle application au printemps 2015. “Les effectifs passeront alors de 24 à “Le portail unique E.N.O.E. répondait à un besoin et à une volonté de travailler avec les parents”, indique le principal Éric Delacroix. aux devoirs, pratique des arts regroupent des élèves licenciés ce un atelier parents avec deux dans des clubs de foot, de hand- professeurs où l’on aborde toutes plastiques… La pause méridienne fait la part ball et de ski nordique. “On sait les questions de parentalité sous belle aux initiatives animées pouvoir s’appuyer sur un C.D.I. forme d’échanges de pratiques.” par des enseignants et des asso- très dynamique”, apprécie Éric Éric Delacroix n’oublie pas les partenariats établis avec les colciations locales : club tarot, Delacroix. scrabble, chorale, ensemble ins- Dans ce collège proche de la lectivités locales pour mener diftrumental. Le sport a toute sa gare, on a pris le train des nou- férentes actions préventives ou place dans l’établissement. “On velles technologies. Grenier adhè- d’accompagnement personnalis’est organisé pour que les élèves re ainsi au dispositif E.N.O.E. : sé à l’image du Programme de de 6ème passent tous à la piscine établissement numérique ouvert Réussite Éducative. “On fait sur un cycle annuel.” Les clubs évolutif. Grâce à cet outil, les également partie de l’observatoire locaux de ski, de canoë-kayak, parents peuvent se connecter de la Sécurité. Ces démarches d’escrime interviennent régu- au site de l’établissement et aboutissent parfois à la mise en lièrement. Le collège Grenier consulter les cahiers de texte, place d’opération ciblée comme adhère aussi aux sections spor- les notes, les absences de leurs ce fut le cas avec tolérance-diftives inter-établissements qui enfants. “On a aussi mis en pla- férence”, conclut le principal. I DOSSIER LEVIER La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 21 Lycée Lasalle Le self à vocation éducative L’école d’agriculture de Levier a investi dans la rénovation complète de son espace restauration en privilégiant une gestion autonome et responsable de la nourriture. Pas de gaspi. a réputation d’un établissement passe par des conditions d’accueil confortables surtout quand on reçoit beaucoup d’internes comme c’est le cas au lycée Lasalle où 80 % des élèves viennent à la semaine. “Les locaux L Yves Duthoit montre le nouveau hangar qui abrite une partie de la carrière équestre. de l’ancien self utilisé à la fois par le collège et le lycée n’étaient plus du tout attractifs. On a donc procédé à la rénovation complète de la restauration et on dispose maintenant d’un équipement moderne où l’on sert 600 à 650 repas par jour”, confie Yves Manger à sa faim sans gaspiller c’est possible et vivement conseillé à la “cafétéria” de l’école d’agriculture. Duthoit, le directeur du Lycée. L’outil semble plaire aux élèves qui ne parlent plus de self mais de cafétéria. Ils ont gagné en autonomie avec la possibilité de se servir eux-mêmes en entrée. Sauf, qu’ils auront droit au plat chaud si et seulement si l’assiette est vide. Comme prise de conscience, il n’y a pas mieux. “Ils font l’apprentissage de l’autonomie et sont aussi sensibilisés au gaspillage.” Ce qui n’est pas pour déplaire du directeur qui voit là aussi un bon moyen de s’aligner sur les valeurs chrétiennes qui régissent l’état d’esprit de cette école privée. Ce type de service n’est pas propre à Levier. “Avec madame, Masson la directrice du collège, on s’est inspiré de ce qui se fait déjà dans une école à Lonsle-Saunier”, reconnaît Yves Duthoit. La démarche ne s’arrête pas à l’assiette. Elle se poursuit au niveau du tri sélectif des déchets et s’inscrit dans la perspective d’une plateforme de composta- une région comme la nôtre.” À ge. Avec ce nouveau self, les deux plus long terme, une réflexion directeurs comptent bien est menée sur la création d’un s’approvisionner davantage en nouveau bâtiment pédagogique produits locaux tout en sachant d’élevage qui servira à toutes qu’il serait difficile sanitaire- les formations. Il n’y a plus de ment parlant d’exploiter le fruit bovin sur la ferme du lycée car de ses propres productions. les installations n’étaient plus L’actualité au lycée agricole et aux normes. “Comme on tient à technologique Lasalle, c’est aus- remettre la pratique professi la réalisation d’un nouveau sionnelle au cœur de nos enseihangar recouvrant en partie la gnements, il faut avoir les outils carrière réservée à l’équitation. adéquats. C’est aussi une façon La filière cheval occupe une pla- de réaffirmer notre caractérisce importante dans les forma- tique agricole.” tions proposées. “Le bac profes- Pas d’esbroufe dans la concepsionnel conduite et gestion de tion de ce bâtiment qui sera l’entreprise hippique a évolué avant tout fonctionnel, moduavec plus d’équitation au pro- lable et évolutif. Lancement du gramme, d’où la nécessité de chantier prévu en 2013. I F.C. pouvoir pratiquer à l’abri dans IMMOBOIS CONCEPT La preuvre pa 3 22 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 PONTARLIER 152 internes Les Titines continuent à investir En janvier prochain, le lycée des Augustins bénéficiera d’un internat flambant neuf. Plus de 4,5 millions d’euros sont investis dans ce nouveau projet. Les Augustins continuent à viser l’excellence. enseignement catholique à Pontarlier, c’est quatre établissements : l’école primaire SaintJoseph et le lycée professionnel Saint-Bénigne, gérés par l’association diocésaine, puis le collège et le lycée des Augustins, sous l’autorité de la congrégation des sœurs de la Charité. C’est cet ensemble ne réunissant pas moins de 1 390 potaches (400 à SaintJoseph, 110 à Saint-Bénigne, 550 au collège et 330 au lycée des Augustins) que supervise depuis septembre dernier Daniel Boissenin, le nouveau directeur qui a remplacé Christophe Blanchard parti en Haute-Savoie. Le changement est notable pour le nouveau responsable en provenance du groupe scolaire Saint-Joseph à Héricourt, plus modeste en taille. Il apprend encore à apprivoiser ce grand ensemble et doit gérer notamment le sui“C’est vi et la fin d’un grand difficile chantier de 4,5 millions d’euros d’investissement : de faire la création du nouvel mieux.” internat qui intervient après la création d’un gymnase et la réfection du self. L’aménagement intérieur est en cours, les façades sont bientôt terminées. “Nous avons autofinancé en grande partie cet investissement par nos fonds propres et un emprunt. Nous avons aussi bénéficié de L’ Le nouvel internat sera opérationnel en janvier (image A.R.T. et associés). Les travaux sont en cours d’achèvement sur la rue du Commandant Valentin. 330 lycéens et 550 collégiens, l’effectif des Augustins est en hausse. Daniel Boissenin est le nouveau proviseur des Augustins. Il arrive d’Héricourt. FRASNE Travaux annoncés pour 2015 Le collège a besoin d’un gymnase quelques subventions. Les 4,5 millions correspondent au rachat du terrain à la fromagerie Arnaud, le bâtiment et ses équipements. Tout doit être terminé pour que les internes intègrent les lieux à la rentrée de janvier” note Daniel Boissenin. Cet internat flambant neuf sera composé de deux étages de 60 chambres et d’un étage de 32, soit 152 places au total. Il y aura aussi un grand amphithéâtre de 172 places et une salle de convivialité. “Les internes sont actuellement 120, ils sont répartis sur trois sites différents. Tout le monde attend avec impatience ce nouvel internat qui sera complet dès le départ” ajoute le directeur. La demande est telle que l’internat sera rempli dès sa mise en service. “Nous serons déjà au maximum de nos possibilités. Nous accueillons des élèves du Haut-Doubs bien sûr, mais également de Besançon, du Jura, du pays de Montbéliard et même de Suisse.” La notoriété des Augustins, classé meilleur lycée de Franche-Comté, continue donc à croître. Plusieurs raisons pour expliquer cette renommée selon le directeur : “Les parents attendent de nous de l’encadrement, du suivi, une qualité d’accueil et une réponse aux difficultés qui pourraient surgir. Nous nous attachons à répondre à toutes ces questions.” Le résultat est là, notamment du point de vue de la réussite scolaire, avec un taux de succès au Bac qui atteint les 100 % dans les trois sections : S., E.S. et L. “C’est difficile de faire mieux, la seule crainte pour nous est de faire moins bien” sourit Daniel Boissenin qui explique cette réussite dans la méthode suivie. Par exemple lors d’un conseil de classe, si la moindre difficulté apparaît, il y aura toujours quelqu’un pour prendre en charge immédiatement l’élève en difficulté, suite à un entretien individuel organisé systématiquement. La rançon du succès, c’est que les Titines sont contraintes de refuser du monde actuellement. Les 20 classes de collèges et les 11 classes de lycée sont pleines. Et l’ambiance est apparemment très familiale dans cet établissement qui reste à dimension humaine. I J.-F.H. Le Conseil général a engagé les discussions avec la mairie autour de la rénovation du collège Émile-Laroue. Pour le maire Philippe Alpy, un des enjeux majeur du projet est la construction d’un gymnase, qui n’est pas encore actée. À la rentrée 2012, le collège accueillait 341 élèves, soit 13 élèves de plus qu’en 2011. e collège Émile-Laroue de Frasne est inscrit au tableau des établissements scolaires que le Conseil général envisage de rénover. La collectivité prévoit que les travaux démarrent en 2015. Pour l’instant, le projet est à l’étude. Son contenu n’est pas encore arrêté. Le Département travaille sur ce dossier en partenariat avec la mairie qui ne cache pas ses attentes. “Nous sommes actuellement dans la phase d’évaluation des besoins. Nous devons voir ce qu’il est possible de faire sur le périmètre du collège” précise le maire Philippe Alpy. Parmi les équipements que la commune voudrait voir sortir de terre pour faciliter la pratique sportive des collégiens, il y a un gymnase qui servirait par ailleurs, en dehors des heures de cours, au tissu associatif local. Car actuellement, pour pratiquer le sport en salle à Frasne, les élèves et leur professeur doivent marcher quelques minutes, traverser la R.D. 471 pour se rendre à la salle polyvalente qui aurait besoin elle aussi d’être rénovée. “Le gymnase est devenu un outil nécessaire au collège et “Le construire à l’attractivité de notre territoire. Avec cet équipedans le ment, nous voudrions satisfaire la demande de la collège, population. L’idéal serait de pouvoir le construire dans le collège, mais ce sera difficile” poursuit l’élu. mais ce Aujourd’hui, le projet est ouvert, alimenté par les sera difficile.” réflexions de chacun. Ce que redoute la mairie de Frasne, c’est que dans le contexte budgétaire contraint, le dossier Emile-Laroue soit minimisé par le Département. “Aucune collectivité n’échappe aux restrictions budgétaires. Nous craignons être les parents pauvres de la restructuration des collèges engagée par le Conseil général. Or, nous voulons bénéficier du même traitement que les établissements du Russey ou de Valdahon. Ils ont obtenu des financements qui leur ont permis de devenir des établissements modernes” estime Philippe Alpy. Si gymnase il y a, il est improbable que le Conseil général supporte l’investissement à lui seul. La commune, voire la communauté de communes, devrait être mise à contribution. I L DOSSIER MOUTHE La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 23 Deuxième trimestre 2014 Coup de jeune pour le collège de la Source Christian Kovacic, principal du collège de Mouthe : “Ici, le conseil de discipline, nous ne savons pas ce que c’est.” Le Conseil général du Doubs envisage d’investir 17 millions d’euros dans cet établissement scolaire qui pourra accueillir à terme jusqu’à 450 élèves. l est entretenu, mais ses façades défraîchies sont la marque de l’usure du temps. Construit en 1968, le collège de la Source à Mouthe a besoin d’un coup de jeune qui est programmé. Le Conseil général travaille en effet sur un projet de rénovation de cet ensemble immobilier qui accueille plus de 400 élèves. Le calendrier de l’opération est arrêté. “Le maître d’œuvre sera choisi en décembre. Après une étude d’un an envi- I ron, la consultation des entreprises sera lancée. Les travaux débuteront au deuxième trimestre 2014” annoncent les services du Département. Le coût du projet est estimé à 17 millions d’euros. Pour Christian Kovacic, le principal du collège de la Source, la perspective de ce chantier est une bonne nouvelle. “Le collège a besoin d’être mis aux normes énergétiques et d’accueil. Notre établissement est d’une taille respectable comparé aux autres col- lèges du Doubs et la progression de nos effectifs est constante” ditil. C’est une spécificité de la bande frontalière. L’activité économique de la Suisse favorise l’essor de la démographie dans le HautDoubs, où des familles venues d’autres régions viennent s’installer dans les principales communes de ce territoire. La conséquence se mesure dans beaucoup d’établissements scolaires, dès le primaire, qui voient La communauté de communes du Val de Mouthe aménage le parking pour les bus devant le collège. 1 Je compose et paye ma commande sur gomcdo.fr ou sur mon smartphone (sur les applications McDonald’s France pour iPhone® et AndroïdTM*). leurs effectifs augmenter. Le bassin de recrutement du collège de Mouthe est assez large puisqu’il accueille des élèves qui viennent de Jougne pour les plus éloignés. Ils prennent le bus comme la grande majorité des enfants scolarisés dans cet établissement. “La restructuration est prévue pour 450 élèves. Pour l’instant, nous avons 17 classes tous niveaux confondus. À terme, nous pourrions en prévoir 20, ce qui n’est pas utopique pour un établissement comme le nôtre” poursuit Christian Kovacic. Le principal ne voit pas d’un mauvais œil l’augmentation des effectifs. Car comme beaucoup de ses homologues, il observe que l’activité économique de la bande frontalière préserve les établissements scolaires d’un certain nombre de problèmes liés à la misère sociale. “Ici, nos élèves ont une certaine appétence pour l’enseignement. Ils sont polis. Si nous pouvions revivre 2 3 l’année 2011-2012, je signerais des deux mains. Dans notre collège, nous ne savons pas ce qu’est un conseil de discipline” se félicite-t-il. C’est le privilège de vivre dans une zone rurale dorée (elle a ses travers aussi). Une cinquantaine de personnes travaille au collège de la Source (dont 31 enseignants) qui a une section sportive ski nordique. Elle accueille une douzaine d’élèves par niveau, de la 6ème à la 3ème. Il est le seul à proposer cette formation qui profite de la proximité du tremplin de Chaux-Neuve. “Quelques élèves qui font du combiné viennent du Jura et de Pontarlier.” Ils ne dorment pas au collège puisque l’établissement n’a plus d’internat depuis longtemps. Le collège de Mouthe développe également le dispositif bi-langue dès la 6ème (anglais-allemand). Ce collège est peut-être considéré par certains comme perdu à la source du Doubs, mais il dispose des principaux services qu’offrent tous les collèges du Doubs. Il y a cependant une ombre au tableau qui concerne la prise en charge des élèves en difficulté. Ce collège n’a ni S.E.G.P.A. (section d’enseignement général et professionnel adaptée), ni U.L.I.S. (unité localisée pour l’inclusion scolaire). Ces formations spécialisées se trouvent sur Pontarlier. Dans ce cas, l’éloignement est un frein pour les familles. Alors, quand un enfant rencontre des difficultés, il reste le plus souvent scolarisé dans ce milieu ordinaire, mais il est épaulé par les enseignants et surtout accompagné par des assistantes de vie scolaire. “Il y a une prise en charge différenciée dans la classe” remarque Christian Kovacic. La modernisation de l’établissement scolaire ne s’accompagnera pas de l’ouverture d’une formation spécifique pour les enfants en grandes difficultés. I Je me rends au restaurant et scanne mon QR code ou entre mon numéro de commande sur la borne. Je récupère ma commande au comptoir easy order. 24 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 LYCÉE PROFESSIONNEL JEANNE D’ARC Responsabilisation et solidarité Jeanne d’Arc dans la logique du tricoté serré Parallèlement aux services à la personne, l’établissement pontissalien se positionne de plus en plus sur le créneau de la formation continue en apprentissage avec le souci de coller aux réalités du terrain. vec 230 élèves scolarisés à la rentrée 2012, le lycée professionnel Jeanne d’Arc atteint presque les limites de sa capacité d’accueil. L’effectif est complet dans les filières services à la personne. Il reste encore quelques places disponibles dans les formations par apprentissage en Bac pro commerce ou en section B.T.S. technico-commercial où les inscriptions sont possibles jusqu’en décembre. “On pouvait accueillir tout au plus 35 élèves quand l’unité de formation par apprentissage était située au quatrième étage du bâtiment de la rue Jeanne d’Arc. On frisait déjà 100 % de réussite aux examens. En 2011, on a acquis de nouveaux locaux aux Grands-Planchants qui abritent maintenant la section apprentissage. Ce qui explique pourquoi on peut se permettre d’accroître les effectifs tout en se projetant aussi dans l’ouverture de nouvelles filières”, analyse Hervé Floch A qui a pris la succession de Jacques Adriensen à la tête du lycée Jeanne d’Arc. Le nouveau directeur a vite compris la donne économique locale et ses potentialités. “On dénombre plus de 300 entreprises sur le grand Pontarlier, orientées dans le commerce. Les contrats d’apprentissage me semblent être des solutions pertinentes pour s’insérer professionnellement. D’autant plus quand ces dispositifs offrent des allégements de charges pour les employeurs.” Reste à se De jeunes faire connaître, à établir des partenariats, à déteradultes en miner le bon rythme d’alternance et à ajuster au devenir. plus près des besoins les apports pédagogiques. Hervé Floch ne cache pas son ambition de recruter 60 à 80 apprentis. “Jacques Adriensen a Le lycée Jeanne d’Arc organise tous les deux ans des séjours de deux semaines au Burkina Faso. Des élèves volontaires en formation aux services à la personne s’impliquent sur des projets à caractère humanitaire. LABERGEMENT-STE-MARIE lancé le premier étage de la fusée. À nous de propulser les deux autres étages en améliorant l’existant et en mettant en place d’autres formations toujours en lien avec le commerce.” Avec 150 jeunes formés dans les métiers des services à la personne, le pôle social joue toujours un rôle moteur. L’établissement fonctionne en étroit partenariat avec l’A.S.S.A.D. et Familles Rurales. “À la rentrée de la Toussaint, on met en place une préparation aux concours des carrières sanitaires et sociales avec deux enseignants spécialisés.” Chaque établissement a ses propres méthodes pédagogiques. À Jeanne d’Arc, on considère les élèves comme de jeunes adultes en devenir et on cherche à les accompagner vers le chemin de la responsabilisation. Ils doivent apprendre à agir, prendre des initiatives et rendre des comptes avec un seul impératif : la satisfaction des professionnels qui accueillent les jeunes en apprentissage. “On les accompagne par des actions sur terrain”, complète le directeur. Cet automne, des élèves de section commerce sont partis faire des vendanges à Meursault. Ils participeront prochainement au marché de Noël à Strasbourg et viennent de faire l’expérience d’un inventaire grandeur nature dans une grande surface pontissalienne. Dans la filière services à la personne, 38 élèves ont fait du brancardage à Lourdes. D’autres volontaires sont partis en février dernier au Burkina Faso pour des missions à caractère humanitaire. Chaque mercredi sur le site de Pontarlier, le centre de loisirs de l’école est animé par des “On tient à travailler en partenariat avec les entreprises locales”, souligne le directeur Hervé Floch. Des élèves en section commerce sont partis cet automne faire les vendanges à Meursault. élèves qui opèrent avec des adultes. En terme de travaux, il reste encore à finaliser l’aménagement du site des Grands-Planchants, soit 1 000 m2 à optimiser. Pas question d’agrandir l’internat de la rue Jeanne d’Arc. “On préfère utiliser les structures d’hébergement existantes comme à l’auberge de jeunesse où sont logés une bonne par- tie de nos apprentis.” L’établissement emploie une quarantaine de salariés. Sa sensibilité chrétienne se traduit avant tout par la volonté d’inculquer aux enfants des valeurs de responsabilité et de solidarité. “La dimension catholique, c’est un peu l’aiguillon qui nous pousse à relever des défis éducatifs.” I L’implication des parents Collège Sainte-Jeanne Antide : Myriam MichelAmadry la directrice (à gauche) avec Hélène Barrault la documentaliste qui accompagne les enfants dans la réalisation du journal interne de l’école. petit et si familial Avec 102 collégiens, cet établissement fait figure de petit Poucet. Ici, pas d’excès mais une attention de tous les instants que ce soit vis-à-vis des enfants ou sur le plan budgétaire. école Sainte-Jeanne Antide est rattachée à la congrégation des sœurs de la charité dont la maison-mère est située à Sancey-le-Grand. Tout a commencé avec une école de filles ouverte après la guerre et qui s’est ensuite agrandie et diversifiée. “L’établissement accueille aujourd’hui des enfants de la maternelle à la 3ème, soit un effectif global de 230 élèves, dont 102 sont scolarisés au collège avec une classe par niveau. L’effectif tend à se développer légèrement en primaire et se maintient au collège”, résume Myriam MichelAmadry, la directrice. Cette configuration favorise forcément le suivi entre le primaire et le collège. Important quand on sait les difficultés que peut repré- L’ senter le passage en 6ème. Avec un effectif de cette taille, il est plus facile aussi d’impliquer chacun dans la dynamique de l’établissement. “On travaille par exemple sur la création d’un logo. Chaque classe apporte sa contribution.” Inversement, il arrive parfois que certains élèves scolarisés depuis la maternelle à Labergement-SainteEntre Marie saturent Mouthe quand ils arrivent au collège. On et les retrouve les avanAugustins. tages et les inconvénients des petites structures. La proximité est très forte dans ce collège familial par excellence. Ici les parents s’impliquent beaucoup plus qu’ailleurs dans la vie de l’école. “On s’appuie sur l’association des parents d’élèves qui organise des manifestations pour récupérer des fonds versés au profit des enfants. Dès qu’on a besoin de moyens humains supplémentaires, on les sollicite. Ils nous donnent un coup de main pour le cross, l’entretien du gymnase.” La conception architecturale de l’école associe des constructions de différentes époques modernisées dans la mesure du possible. La fermeture de l’internat a été conditionnée par des mises aux normes trop onéreuses. Quand on lui demande si la situation est tendue, la directrice répond. “C’est une attention de tous les jours qui implique beaucoup de vigilance. On effectue des investissements modérés comme ce fut le cas l’an dernier en créant la nouvelle salle de classe. On reçoit des aides de la communauté de communes fixées au prorata du nombre d’élèves et du Conseil général au titre de la loi Falloux.” L’école Sainte-Jeanne Antide fait partie du réseau des établissements catholiques du HautDoubs forestier. Le fonctionnement de ce dispositif rime avec entraide et mutualisation des moyens. “Du fait de notre petite taille, beaucoup de nos enseignants interviennent dans le cadre d’un emploi du temps réparti sur plusieurs établissements. Cela permet aussi de monter des projets en commun. On peut citer l’exemple de la chorale partagée avec les Augustins. Un concert est prévu de 4 avril 2013 au théâtre Blier.” L’école de Labergement mobilise 13 professeurs, 8 instituteurs et 5 agents administratifs et techniques. Les repas servis à la cantine sont élaborés aux Augustins. L’offre d’options et d’activités culturelles, sportives est beaucoup moins dense que dans des collèges à gros effectif. Labergement vit un peu sous le feu croisé du collège de Mouthe très dynamique et du collège des Augustins lui aussi très attractif. On peut quand même signaler le club aquariophilie, la chorale et le journal interne du P’tit Jeannot réalisé avec l’aide d’Hélène Barrault, la documentaliste. I DOSSIER DOUBS La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 625 élèves Une bonne entrée en matière au collège Aubrac Ouvert depuis cinq ans, le collège de Doubs a vite trouvé la bonne carburation scolaire qui lui vaut aujourd’hui une notoriété appréciable et des résultats probants. vec un taux de réussite de 95,7 % au brevet, soit seulement 5 échecs sur 116 candidats, le principal Michel CleyetMerle a tout lieu d’être satisfait en sachant que le taux de réussite se situe à 85,9 % au niveau académique. En A Les collégiens se retrouvent parfois au centre de documentation pour des ateliers lecture. 25 section S.E.G.P.A., 10 sur 11 ont décro- blement. sont libérées au moins deux fois par ché leur Certificat de Formation Géné- D’autres indicateurs attestent de l’at- semaine à 16 heures pour de l’accomrale. “Ces résultats ne sont pas dus aux tractivité des lieux. Le collège Aubrac pagnement éducatif.” largesses de contrôle continu. Bien au fonctionne avec une dizaine d’écoles L’équipe pédagogique travaille actuelcontraire, on serait plutôt sévère de ce primaires de rattachement. Soit 150 lement sur un projet de tutorat entre côté-là”, souligne celui qui se félicite écoliers de CM2 susceptibles d’entrer élèves qui prendrait la forme de 2 heures aussi d’un très faible taux de redou- en 6ème à Doubs. Entre 5 et 10 seu- d’accompagnement au sein d’un dislement partent dans le privé. Cette positif encadré par les enseignants. efficacité se vérifie également à tra- Autre indicateur du climat qui règne vers les demandes de dérogations gérées au collège Lucie Aubrac, par l’inspection académique. très peu d’enfants en Le principal attribue cette crédibilité Aucun 5ème et 4ème souhaià l’engagement d’une équipe jeune et tent quitter l’établissedynamique et au bon suivi des élèves. enfant ment pour s’orienter vers Aucun enfant n’est laissé sur le quai n’est des sections à contenu dans ce collège qui accueille 625 élèves plus professionnel. Le laissé cette année. “On propose de la remécollège postule égalediation en ciblant les élèves qui en ont sur le quai. ment à une labellisation le plus besoin. Il ne s’agit pas seuleen développement ment d’aide aux devoirs. Certains ont durable. “On a plusieurs parfois besoin d’activités culturelles ou classes A.P.P.N., le foncsportives. On incite fortement ceux qui tionnement de l’établissont en difficultés à bénéficier d’un sement est en phase avec accompagnement. Toutes les classes les notions de tri, de recy- Toutes les classes sont libérées au moins 2 fois par semaine à 16 heures pour pouvoir bénéficier de l’accompagnement éducatif. clage. Par rapport aux critères requis, on en remplit beaucoup. On pourrait aller encore plus loin en privilégiant davantage de produits locaux.” Illustration aussi avec ce potager cultivé depuis trois ans par des élèves volontaires. Sur le plan des options et activités spécialisées, le collège est plutôt bien pourvu : diverses sections sportives, classe européenne avec 2 heures d’anglais supplémentaires, classes bilangue anglais-allemand depuis la 6ème. On se sent bien à Aubrac. Aucune dérive n’est tolérée. “On ne laisse rien passer. L’an dernier, on a eu deux conseils de discipline. L’un pour acte de violence, l’autre lié à la drogue. On se réunit chaque semaine en commission de suivi pour étudier puis traiter les cas difficiles. On n’oublie pas, bien entendu, les actions de prévention en lien avec la sécurité routière, l’alcool, la sexualité…” termine le principal. I MOUTHE - RÉGION DES LACS 26 MÉTABIEF La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 Vacances de Noël et de février Les demandes de renseignements affluent à l’Office de tourisme Le séjour “glisse sensations” à Métabief proposé par l’Office est un des plus prisés (photo O.T.S.I.). Ce sont surtout des Parisiens et des Alsaciens qui contactent actuellement l’Office de Tourisme du Mont d’Or et des Deux Lacs pour connaître les disponibilités d’hébergement sur la station pour les vacances de Noël. C’est plutôt bon signe. L LES HÔPITAUX-NEUFS es vacances de la Toussaint s’achèvent. Au standard de l’Office de Tourisme du Mont d’Or et Un coup de pouce du Lions’club Le Conifer accessible aux fauteuils handicapés Le petit train touristique dispose maintenant d’un wagon équipé de deux plateformes élévatrices permettant de transporter sans contraintes des personnes à mobilité réduite. est bien connu, avec Louis Poix, il n’y a jamais de problème. Sans lui, le Conifer n’aurait sans doute jamais vu le jour. Avec Louis, le Haut-Doubs dispose d’un atout touristique supplémentaire qui soufflera bientôt son vingtième anniversaire. L’événement sera fêté dans le plus pur style Conifer du 5 au 7 juillet 2013. Prenez date. “On a transporté cette année environ 30 000 visiteurs. C’est un peu moins qu’en 2011 mais on a servi plus de repas”, annonce Louis Poix toujours plein d’allant. Les chiffres de fréquentation sont plutôt encourageants pour un train touristique qui ne mène nulle part. Si ce n’est sur le site de Fontaineronde, à 8,5 km de son point de départ. On ne compte plus les reportages et les articles qui ont jalonné et qui jalonneront encore la vie du Conifer. Celui qui annoncera Cette l’arrivée du petit train plateforme touristique au pied du château de Joux aura peut lever un joli scoop à faire valoir. “Il est prévu jusqu’à d’aller plus loin”, glisse 400 kg. l’air de rien Loulou Poix en songeant probablement à la forteresse qui domine la cluse. Le Téléthon télévisé de Pontarlier en 2001 reste encore l’un des temps forts dans la mémoire de ceux qui s’impliquent dans cette dynamique ferroviaire pour le moins originale. Outre le coup du Conifer transformé en T.G.V., l’un des autres C’ des Deux Lacs, les demandes de renseignements affluent déjà. Au bout du fil, des particuliers qui cherchent des informations sur la station pour venir y passer des vacances à Noël pour les plus proches, ou en février. “On reçoit plusieurs appels par jour en plus des mails” observe-t-on à l’accueil du bureau des Hôpitaux-Neufs. Les questions les plus fréquentes portent sur les possibilités d’hébergement, les disponibilités, mais également sur le domaine skiable, les activités, les manifestations, bref tout ce qui fait la vie d’une station de sport d’hiver. La station compte plus de 1 000 lits proposés à la location. Des hébergements d’une capacité de six personnes, situés au pied des pistes, sont déjà réservés. La station n’affiche pas complet, loin de là, mais la tendance est encourageante pour la suite. “Pour l’instant, les demandes proviennent surtout de Parisiens et d’Alsaciens poursuit l’Office de Tourisme. La plupart d’entre eux connaissent déjà la station, les autres veulent changer de destination et s’apprêtent à venir dans le Haut-Doubs pour la première fois.” En revanche, à moins d’être devin, il n’est pas toujours aisé de garantir aux personnes qui appellent qu’il y aura de la neige à Noël en quantité suffisante pour skier. L’année dernière, les flocons étaient tombés à point nommé au début des congés des fêtes de fin d’année. Espérons qu’elle tombera en abondance d’autant que le découpage des congés de Noël est tel cette fois-ci qu’il est particulièrement “Les gens propice aux départs en s’intéressent vacances. Si des familles et à la région.” des groupes gèrent euxmêmes leurs vacances, d’autres souscrivent à un des nombreux produits touristiques proposés par l’Office de Tourisme du Mont d’Or et des Deux Lacs. Une prestation clé en main qui comprend forfait, activités, hébergement en fonction des formules. Parmi les séjours les plus demandés il y a le séjour “glisse sensations”. “D’autres séjours plus “touche à tout” avec balade en raquettes, thermes, chiens de traîneaux par exemple, sont assez prisés car ils permettent de découvrir plusieurs activités de la station.” Régulièrement, l’Office de Tourisme du Mont d’Or et des Deux Lacs répond à des demandes de devis tout en sachant qu’elles ne se concrétiseront pas toutes. “Ce qui est important, c’est que les gens s’intéressent à la région.” S’ils ne viennent pas cette foisci, rien ne dit qu’ils ne feront pas de la station de Métabief la destination de leurs prochaines vacances. I Grâce à cette seconde plateforme les personnes en fauteuil peuvent monter ou descendre de chaque côté de la voiture. défis consistait à équiper un wagon voyageur d’une plateforme élévatrice. Une opération déjà réalisée avec le soutien du Lion’s club. Sauf que cet ascenseur ne permet pas aux voyageurs de descendre du bon côté à Fontaineronde, ce qui oblige à des portages pénibles. D’où l’idée d’installer une seconde plateforme sur le côté opposé. On prend les mêmes et on entreprend dès lors une rénovation complète de la voiture concernée. “C’est entièrement du travail de bénévolat. Cette année, on a transporté 450 personnes en fauteuil. On a élargi les portes d’origine pour faciliter les déplacements des fauteuils. Cette plateforme peut lever jusqu’à 400 kg”, poursuit Louis Poix. L’ambiance était à la fête samedi 20 octobre en gare des Hôpitaux-Neufs pour l’inauguration célébrée en présence des Vieux de l’Hôp et des représentants du Lion’s club. I F.C. Le wagon réservé aux personnes en fauteuil porte désormais la signature du Lion’s club qui a apporté son soutien à la réalisation de la plateforme. MOUTHE - RÉGION DES LACS MONT D’OR 27 “Au printemps, on sera ce qu’il en est”, indique Michel Morel, le président de la communauté de communes qui lance une étude de faisabilité sur l’exploitation de l’eau du tunnel. Trop contraignant ? Eau potable : la solution au fond du tunnel ? E Coup de gueule “Marre des études !” La recherche d’eau potable est toujours d’actualité. La communauté de communes lance une étude de faisabilité sur l’exploitation de l’eau du tunnel ferroviaire du Mont d’Or. n 12 ans, la population nel du Mont d’Or, celle de Malsur le secteur Mont d’Or- buisson et celle de la pisciculDeux Lacs est passée de ture à Jougne. Puis le Conseil 8 000 à 12 000 habitants général a repris le dossier en et devrait encore augmenter main pour investir plusieurs encore au vu des projets immo- centaines de milliers d’euros biliers à venir. Cette évolution dans des forages sur les haudémographique se répercute for- teurs des Longevilles, forages cément sur les besoins en eau qui se sont avérés peu potable. “Sans oublier la part concluants. “On avait au départ du bétail”, souligne Michel Morel un débit de en rappelant que la commu30 m3/h et on est aujourd’hui à nauté de communes qu’il pré- “Au 10 m3/h. Il n’y a side avait engagé en 2002 un audit sur la ressource en eau printemps, plus aucun intépotable. on saura ce rêt à capter cette eau”, estime Les conclusions de cette étude réalisée par le bureau Beture- qu’il en est.” Michel Morel. Sans être catasCerec démontraient les diffitrophique, la cultés à protéger les ressources situation est existantes et signalaient trois assez préoccusites susceptibles de répondre pante, surtout en aux attentes : la source du tun- E période d’étiage. Métabief tire vite la langue pendant les pics de fréquentation touristique. Le lac Saint-Point permet jusqu’à présent de pallier les déficits. Mais jusqu’à quand ? La communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs a décidé de lancer une étude de faisabilité pour l’exploitation de l’eau du tunnel du Mont d’Or. “Son débit potentiel est estimé à près de 3 millions de m3/an. Ce qui couvrirait largement les besoins des communes du secteur Mont d’Or quand on sait que Jougne avec 1 500 habitants consomme 100 000 m3 d’eau par an. Cela laisse aussi la possibilité de concrétiser le projet O’Barth porté par M. Droz-Bartholet (voir plus loin).” Exploiter de l’eau d’un tunnel où circulent tous les jours des trains de voyageurs entre la France et la Suisse pose aussi des questions techniques et juridiques qui méritent réflexion. Sans oublier les investissements nécessaires pour sortir, traiter et stocker l’eau avant de la remettre sur le réseau. Une affaire à quelques millions d’euros et un chantier qui s’étalerait sur deux ou trois ans. Tous ces chiffres restent à confirmer. “L’étude sera lancée très prochainement. Au printemps, on saura ce qu’il en est. Il restera à étudier plus précisément la potabilité de l’eau et le financement global”, conclut Michel Morel qui sollicitera les soutiens de l’Agence de l’eau et du Conseil général. I F.C. Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT n 2004, nous annoncions en couverture de La Presse Pontissalienne, “Lʼeau du Mont dʼOr, en route vers la commercialisation”. Depuis, pas lʼombre dʼune bouteille nʼest sortie du tunnel. “Cʼétait réaliste puisquʼon avait fait sauter le verrou le plus important celui de lʼhydrogéologue. Sauf quʼon avait sous-estimé la hauteur des barrières administratives françaises”, analyse Robert Droz-Bartholet. Le porteur du projet OʼBarth nʼest pas vraiment au courant des projets de la communauté de communes. Il est aussi surpris que sceptique. “La ressource du tunnel, il faut parler de ce que lʼon connaît. 80 % de ce qui ressort en Suisse sont inutilisables ou nécessiteraient des coûts de traitement exorbitants. Cʼest dommage quʼon oublie de contacter les gens de terrain qui ont étudié la question de près.” Celui qui se plaît à dire quʼil sʼest garé sur le bord du tunnel pour laisser passer le train de la collectivité sʼinquiète sur lʼutilisation qui pourrait être faite de la source OʼBarth. “Son débit est insuffisant pour couvrir les besoins. Ce serait en tout cas un vrai gaspillage de mettre sur le réseau de lʼeau de source dʼune superqualité. Je suis un peu désabusé. On a un super-projet et on nous parle de refaire des études qui ont déjà été faites.” Lui aussi se réfère à lʼétude Beture-Cerec pour proposer une alternative. “Ce document préconisait de pomper de lʼeau dans la Jougnena. Et si on faisait double usage de la réserve collinaire prévue pour alimenter les canons à neige de la station ? Cette retenue nʼest ni plus ni moins quʼun château dʼeau. Des précautions sʼimposent. Des traitements seraient nécessaires. Mais lʼidée mérite réflexion. Ce réservoir contiendra plus de 100 000 m3. Cela permettrait de passer sans problème les périodes dʼétiage. Et il aurait toujours une utilité si le réchauffement climatique mettait un terme définitif aux sports dʼhiver dans le Jura.” I Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 28 MOUTHE - RÉGION DES LACS La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 MALBUISSON Polémique Imbroglio autour d’un passage piétonnier La fermeture du passage piétonnier privé entre la rue de l’église et l’office de tourisme n’a guère été appréciée par les riverains estimant qu’il s’agissait plutôt d’une servitude. Tensions. es questions de servitu- signalant que ledit passage était de et droit de passage ali- souvent encombré de détritus, mentent régulièrement de canettes et déchets du même la chronique dans le genre. Haut-Doubs. Qui n’a pas enten- Sauf que le procédé n’a pas plu du parler de l’affaire Barrand aux riverains qui avaient à Montbenoît ? On n’en est heu- l’habitude d’emprunter ce racreusement pas encore à ce sta- courci commode pour se rendre de à Malbuisson. Les faits, rien notamment à la boulangerie. que les faits. Le propriétaire du “Ce sentier apparaît déjà sur les terrain sur lequel se trouve ce cartes postales publiées en 1910. passage piétonnier emprunté Son tracé figure aussi sur les depuis des lustres par tout un plans cadastraux”, explique chacun décide de le clôturer. Il Gabriel Zammarchi à la tête des consulte au préalable son notai- contestataires. Propriétaire d’une re et des avocats pour savoir s’il résidence secondaire près de la est dans son bon rue de l’Église, il s’appuie sur droit. A priori oui un arrêt de cour de cassation puisqu’aucun stipulant que si au moment de Une acte notarié ne l’achat, l’acquéreur a connaiscinquantaine mentionne sance d’une servitude, elle lui l’existence d’une est opposable. “Cet arrêt est ausde ser- si valable que l’article du code signatures. quelconque vitude. “On pénal.” n’aurait jamais L’affaire a pris une tournure pensé que cela plus engagée avec le lancement allait provoquer d’une pétition qui a recueilli une un tel tollé”, cinquantaine de signatures. La explique mairie a également été avertie l’intéressé en et priée d’intervenir. Claude L Mignon, le maire, a demandé conseil à des spécialistes en matière de “prescriptions trentenaires” et de droit de passage. Toutes les réponses allaient dans le même sens, à savoir que “les propriétaires avaient la possibilité de refuser le passage, d’autant plus que l’acte de proSitué le long de la haie de thuyas, le passage piétonnier entre la rue de l’Église et l’office priété ne faisait allusion à aucude tourisme n’est plus accessible depuis plusieurs mois. ne servitude de ce genre sur le terrain concerné”, invoque-t-il en réponse aux pétitionnaires. rée infructueuse. Aussi le conseil valait pas la chandelle. Les beaucoup de dérangements. Eux L’élu a aussi rencontré les pro- municipal, par 8 voix contre 2, contestataires le regrettent non plus ne manifestent pas priétaires pour essayer de régler a-t-il décidé de ne pas porter d’autant plus que le passage l’envie d’ester en justice. I F.C. ce dossier. La tentative s’est avé- l’affaire en justice. Le jeu n’en longe la propriété sans causer LES HÔPITAUX-NEUFS 1,142 million d’euros L’école maternelle rénovée et agrandie Les cinq villages du R.P.I.du Mont d’Or ont investi dans l’extension de l’école maternelle René-Claude Robbe déjà prête et conçue pour accueillir une classe supplémentaire. “U POUR VOS SALONS ET MANIFESTATIONS : LOUEZ la table tactile Marquez les esprits avec une présentation interactive de vos produits et prestations. L’inauguration a eu lieu le 19 octobre en présence des élus et représentants des institutions et collectivités partenaires. Découvrez la vidéo de présentation de la table tactile Publipresse sur notre site Internet : www.groupe-publipresse.com Votre contact : Éric Tournoux | 03 81 67 90 80 | 06 07 40 50 76 1, rue de la Brasserie - BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex | www.groupe-publipresse.com ,n outil comme celui-ci, c’est une belle promesse pour l’avenir”, estime Élisabeth Bisot la directrice académique lors de l’inauguration du 19 octobre Comme tout un chacun, elle apprécie cette rénovation et ne manque pas d’être impressionnée par les dimensions de la salle de motricité “d’une taille inégalée dans le secteur”, confie-t-elle. Le Haut-Doubs prend de plus en plus de place dans son planning avec tous ces projets d’extension, de modernisation, quand ce n’est pas de création d’écoles. Ce dynamisme reflète la belle vitalité démographique d’une région en pleine cure de rajeunissement notamment grâce au travail frontalier. La directrice académique suggère d’ailleurs aux parents de ne pas tomber dans la facilité. “J’en profite pour lancer un message d’ambition surtout ici près de la Suisse ou il ne faudrait surtout pas se contenter d’un minimum d’éducation.” La promesse d’un travail bien rémunéré sans grande qualification peut aussi avoir des effets pervers. Le phénomène n’est pas nouveau en soi. L’école maternelle René-Claude Robbe, du nom d’un ancien instituteur mort pour la France en Algérie, fait partie du R.P.I. du Mont d’Or qui réunit Métabief, SaintAntoine,Touillon-et-Loutelet, Les Hôpitaux-Vieux et Les Hôpitaux-Neufs. Elle occupe depuis 1988 Une région les locaux d’une ancienen pleine ne usine située près de cure de la gendarmerie. “C’est la première fois que les cinq rajeunissevillages s’impliquent ment. dans un projet commun”, explique Florent Paquette, le maire des Hôpitaux-Neufs. Après avoir étudié plusieurs pistes, les responsables du R.P.I. ont finalement validé au printemps 2012 le principe d’agrandir l’école. L’intérieur a été rénové en globalité. Deux nouvelles classes ont été aménagées dans le bâtiment existant. Le hall d’accueil et la grande salle de motricité sont dans la nouvelle aile conçue en structure bois et qui répond bien sûr aux normes d’accessibilité. Il ne manque plus qu’un préau. Coût global du projet : 1,142 million d’euros avec des subventions de l’État (213 000 euros) du Conseil général (161 000 euros) et une réserve parlementaire de 15 000 euros de l’ancien député JeanMarie Binétruy. L’école René-Claude Robbe accueille cette année 130 enfants répartis en cinq classes. Les enfants du primaire étant scolarisés dans les autres communes du R.P.I. Mont d’Or. I Quelques réalisations : Rocknroll ADS Association www.rocknroll-ads.com Notre agence est spécialisée dans la création de sites Internet. 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L e Drugeon abrite l’une des rares populations de bécassines de marais nicheuses en France. Les comptages effectués sous l’égide de la communauté de communes Frasne-Drugeon montrent un déclin assez significatif depuis 2008. Cette année, 25 mâles chanteurs et 16 individus che- VAL D’USIERS vrotants ont été recensés sur deux soirées de comptage. “C’est en baisse constante, d’où l’intérêt d’arrêter de chasser cette espèce et tous les limicoles”, constate Dominique Michelat, sans aucun doute le meilleur spécialiste des oiseaux sur la vallée du Drugeon. L’ornithologue regrette que la bécassine des marais nicheuse pourtant classée en liste rouge des espèces menacées ou quasi menacées de disparition soit encore chassable. Le statut de la bécassine des marais en Europe donne lieu à des interprétations différentes suivant le côté du fusil où l’on se place. Le “birdlife”, véritable livre blanc du statut des espèces, montre une population en déclin et ou stagnation dans la plupart des pays euro- péens, sauf en Russie. “Les chasseurs se basent sur cette population russe sans savoir vraiment où elle migre”, estime Dominique Michelat. C’est évidemment là où les disciples de Saint-Hubert ne sont plus d’accord. “On fait l’amalgame Pas d’eau, entre le statut de la bécassine pas de bécassine. nicheuse en France qui est effectivement en mauvais état de conservation et le statut au niveau international où la population de bécassines des marais n’est pas concernée par une baisse. Et tout Le débat relancé laisse à croire que les bécassines chassées sur le secteur sont des migratrices”, rétorque Gilles Mareschal. Le président du Groupement d’Intérêt Cynégétique Zones Humides, soit environ 300 chasseurs, précise aussi que le prélèvement de bécassines des marais dans la vallée du Drugeon représente seulement 0,1 % du prélèvement national. Depuis cet automne, la Fédération de chasse et les sociétés locales ont adopté toute une série de mesures restrictives sur le DruLa bécassine des marais dans la vallée geon. La zone fait désormais du Drugeon oppose les protecteurs des oiseaux l’objet d’un Prélèvement Maxiet les chasseurs (photo D. Michelat). mal Autorisé pour la bécassine des bois. Ce dispositif limite ainsi le prélèvement à trois bécas- chasseur. “Chaque année, on peut Dominique Michelat se montre sines par jour et par chasseur considérer qu’une cinquantaine assez sceptique sur les mesures et 30 bécassines par an et par de chasseurs tirent spécifique- de protection adoptées récemment cet oiseau. On est loin de ment. “Les réserves de chasse remplir le tableau”, explique sont rarement placées dans les Gilles Mareschal. Ce chasseur bons secteurs à bécassines. Idem qui a tiré en tout et pour tout pour les nouvelles platières de trois bécassines l’an dernier sou- tir qui correspondent davantaligne aussi l’importance de la ge à des aménagements facilipluviométrie dans la présence tant le tir des oiseaux qu’à des des bécassines. “Pas d’eau, pas mesures de sauvegarde de de bécassine. Cette année, on a l’espèce”, conclut le défenseur retrouvé des conditions favo- des oiseaux tout en reconnaisrables. Cet oiseau mérite une sant que la chasse n’est pas la chasse éthique mais le facteur cause principale de la dispariprioritaire reste selon moi la sau- tion de la biodiversité. I F.C. vegarde des zones humides.” Campagnols et bromadiolone à nouveau sur le tapis vert Le pic de pullulation est attendu pour l’automne dans les prairies. Le 22 novembre, un colloque à Besançon permettra de faire le bilan en matière de recherche et d’action sur les 10 dernières années. En attendant, des animaux morts ont été retrouvés à Chapelle-d’Huin. L e débat de l’utilisation de la bromadiolone a été relancé par la commission de protection des eaux, qui, le 8 octobre, adressait un communiqué de presse après avoir retrouvé à Chapelle-d’Huin des cadavres d’animaux. L’état avancé de décomposition remontant probablement à la fin de l’été n’a pas permis de réaliser d’analyses toxicologiques sur les carcasses collectées par l’O.N.C.F.S. (3 Milans royaux et 1 Buse variable, espèces intégralement protégées en France) durant la semaine 39 ou encore repérés par la C.P.E.P.E.S.C. lors d’une recherche organisée le 7 octobre (1 Milan royal et 1 Renard). Selon cette association de protection, “la répéti- tion de ces cas de mortalité en un lieu précis (tous les cadavres ont été ramassés dans le même périmètre) et la récurrence des traitements sur ce secteur (en mars-avril-août-septembre et encore maintenant) confortent l’hypothèse selon laquelle ces animaux auraient été victimes des traitements chimiques.” L’association demande comme l’arrêté préfectoral Jusqu’à actuellement en vigueur le permet - une interruption 60 000 hectares à effet immédiat des traitements sur toute la zone touchés. incluant Chapelle-d’Huin, Septfontaine, Évillers, Boujailles, etc. par précaution. Pour l’heure, aucune déci- sion n’a été prise. Elle se réserve le droit de saisir la justice si d’autres victimes venaient à être constatées en l’absence de suspension des traitements. La C.P.E.P.E.S.C. regrette que les agriculteurs du Doubs, à l’inverse de leurs homologues jurassiens, utilisent toujours autant cet outil chimique. Il faut dire qu’en moyenne, un agriculteur jurassien dispose de deux fois plus de terres cultivables qu’un du Doubs (50 hectares contre 100 hectares). Les conséquences des rongeurs ne sont donc pas les mêmes. La Fredon (fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles) rappelle qu’entre 30 000 et 60 000 hectares pourraient être touchés par les campagnols d’ici la fin de l’automne dans le Doubs. Les secteurs allant de Damprichard à Charquemont, Morteau, Pontarlier, plaine d’Arlier jusqu’aux plateaux de Nozeroy et Belleherbe à l’extrémité pourraient être les plus durement touchés. Valdahon et Vercel qui ont connu un pic dernièrement devraient être épargnés. I Zoom L Le bassin du Drugeon grand prix Natura 2000 es Grands Prix Natura 2000 ont pour objectif de valoriser lʼengagement des acteurs locaux et de favoriser le développement dʼactions innovantes et de bonnes pratiques. Cette année, pour la seconde édition des Grands Prix, la richesse et la diversité des candidatures ont traduit une véritable montée en puissance de la gestion des sites. Le jury, composé de membres du comité national de suivi Natura 2000, a sélectionné neuf lauréats selon cinq catégories et sur la base de critères tels que les résultats constatés, lʼoriginalité, lʼexemplarité, la pérennité des actions, le rapport coût-bénéfice, etc. Le site Natura 2000 du Bassin du Drugeon a été récompensé dans la Catégorie 1 (actions visant au bon état de conservation) pour la restauration hydraulique des tourbières des Levresse et Sarre à Cordier. I EN BREF Malbuisson Plusieurs cadavres, dont un renard, ont été retrouvés dans le Haut-Doubs récemment (cette photo d’archive date de 2003). La société des amis de Malbuisson (S.A.M.) organise son deuxième concours photo sur le thème : “Malbuisson : explosion de couleurs”. Ce concours est gratuit et ouvert à tous et destiné à valoriser le patrimoine et le cadre de vie de Malbuisson. Les meilleurs clichés seront sélectionnés pour une exposition à la salle des expositions de Malbuisson dans un an, les 2 et 3 novembre 2013. Concours ouvert jusqu’en juillet prochain. Renseignements sur [email protected] Concert Cette année, le traditionnel concert de Noël aura lieu le dimanche 9 décembre à l’église Saint-Pierre de Pontarlier à 16 h 45. 9 associations musicales y participent : Harmonie Municipale, Unité Pastorale, Ars Nova, Chœur du Haut Doubs, Ariolica, Chorale des Longs Traits Vocalia, Campanelle et l’orchestre symphonique. Les bénéfices de ce concert seront reversés au profit des associations suivantes : S.O.S. futures mamans, Association des Paralysés de France et Travail et Vie. Tarifs : 5 à 10 euros. Renseignements : M.P.T. des Longs Traits au 03 81 46 52 24. FRASNE - LEVIER FRASNE 31 La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 Parc éolien La communauté de communes s’accroche à son projet Le préfet Christian Decharrière présente la carte du schéma éolien sur laquelle les zones d’exclusion sont indiquées en rouge. Son dossier est suffisamment avancé pour que la communauté de communes Frasne-Drugeon (C.C.F.D.) envisage de faire une demande de zone de développement éolien (Z.D.E.) auprès des services de l’État. Une étape obligatoire avant d’aller plus loin dans le projet. L e couloir aérien qui traverse le sud du Doubs ne semble pas compromettre le projet de parc éolien porté par la communauté de communes Frasne-Drugeon. Selon Clau- Malgré les discours, toujours qu’un parc éolien en FrancheComté, celui du Lomont. de Dussouillez, le président de la C.C.F.D., la zone d’exclusion ne concerne qu’une partie du territoire intercommunal. “Le couloir militaire basse altitude couvre Frasne, Dampierre et La Rivière-Drugeon. Il y a un couloir latéral dans lequel l’éolien n’est pas interdit mais où il est contraint. On peut envisager d’y implanter des machines d’une hauteur inférieure à 120 mètres. Compte tenu de ces contraintes, ce ne sera jamais un très grand champ” explique l’élu, dissipant ainsi les doutes suite à la publication fin septembre du schéma régional éolien de Franche-Comté par l’État. La carte présentée dans le document semblait mettre hors jeu la communauté de communes. Chaffois (qui ne fait partie de la C.C.F.D. mais qui est associée à la démarche), Bannans et Bulle pourraient donc prétendre encore accueillir sur leur sol ces moulins à vent générateurs d’électricité. Convaincue de l’opportunité d’un parc éolien pour son territoire, la C.C.F.D. continue donc d’avancer sur ce dossier. “Cela fait cinq ans qu’on en parle, sachant qu’il faut en compter 10 pour concrétiser un projet. Nous sommes à mi-parcours. Je vais revoir les services de la préfecture. Je veux faire la démonstration qu’on peut allier économie et écologie sur notre territoire. Or, pour beaucoup d’environnementalistes, le bassin du Drugeon est un sanctuaire dans lequel on ne peut plus rien faire. Il y a un équilibre à trouver. On peut travailler dans une démarche de développement durable. Il me semble opportun par exemple que les éoliennes soient placées parallèlement à la ligne à haute tension de façon à ne pas gêner le couloir de migration. En plus, nous sommes tout proches du poste R.T.E. (Réseau de transport d’électricité) de Frasne sur lequel pourrait être raccordé le parc éolien.” “La Z.D.E. La communauté de comtoujours en munes a suffisamment avancé sur le sujet pour vigueur.” déposer bientôt un dossier de Z.D.E. (zone de développement éolien). Cette étape réglementaire est nécessaire pour aller plus loin dans le projet. Aujourd’hui, six Z.D.E. ont été accordées sur les dix en cours d’instruction en Franche-Comté. Mais il y a désormais une ombre au tableau pour Claude Dussouillez qui a noté que le gouvernement remettait en cause le principe des Z.D.E., ce qui pourrait contraindre la communauté de communes à revoir sa stratégie. Contactés par nos soins, les Services de la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement se veulent rassurants. “La Z.D.E. est toujours en vigueur. Il n’y a rien de décidé. L’idée ne serait pas de supprimer l’étape qui consiste à demander une zone de développement éolien, mais de simplifier la procédure.” L’objectif est d’accélérer les démarches pour faciliter l’implantation d’éoliennes partout en France. D’ici 2020, la Franche-Comté doit être en mesure de produire 600 mégawatts grâce à l’éolien. Pour l’instant, il n’y a qu’un champ d’éoliennes dans la région, au Lomont. I T.C. votre expert en communication Presse, édition, impression, conseil, solutions Internet, nouvelles technologies … Aujourd’hui, Publipresse, basé à Morteau avec ses 18 collaborateurs est l’interlocuteur idéal pour construire, avec vous, votre communication et la stratégie qui l’accompagne. Les différents métiers du groupe Publipresse G Écouter, voir, informer : l'Edition Presse a presse écrite est le premier métier du groupe Publipresse. En 1996, notre entreprise fut pionnière en France avec le lancement et l’édition de “C’est à dire”, un journal gratuit, mais d’informations générales de proximité, distribué dans tous les foyers de la frontière franco-suisse du Haut-Doubs horloger. Encouragés par la réussite de ce concept innovant, les fondateurs de Publipresse ont créé deux autres titres d’informations, payants cette fois, qui ont chacun leur propre contenu, “La Presse Pontissalienne” sur la région de Pontarlier, et “La Presse Bisontine” qui couvre l’actualité de Besançon et de sa région. L’activité presse s’est encore diversifiée avec la publication de magazines spécialisés, à destination des professionnels de l’agriculture destinataires depuis sept ans du “Doubs agricole”. Aujourd’hui, le groupe Publipresse est un éditeur de référence en Franche-Comté. Pour la réalisation de ses journaux et de ses magazines, le groupe Publipresse a sa propre rédaction. Elle est composée de journalistes professionnels, rédacteurs et photographes ainsi que de secrétaires de rédaction. G La création graphique et le conseil en communication L a création graphique est une branche naturelle de Publipresse. Les 15 années d’expérience dans le domaine de la presse, de l’image et de la communication ont permis, aujourd’hui, d’accompagner au mieux les clients de Publipresse sur la réflexion concernant leur stratégie commerciale et de communication. Donner du sens et du pragmatisme à sa communication est une évidente nécessité pour les créatifs de Publipresse. Votre image est unique, elle mérite la plus grande attention. Toutes les compétences de Publipresse sont à votre disposition pour concevoir et imprimer vos projets : cartes de visite, dépliants, brochures, plaquettes, stands d‘accueil, clés USB … bref, tout ce qui s’imprime. L .c-a-d.fr ubs - www du Haut-Do ES Le journal - AN NONCresse.com - P U B LIC80ITÉ roupe-publip N - R ÉDACT ION 81 67 90 - redaction@g I N FOR MATIO - 25503 MORTEAU CEDEX - TÉL. 03 1, RUE DE LA BRASSERIE 29 octobre 2012 N° 181 - B.P. 83 143 THOLIQUE RELIGION SCA EST-IL TOUJOURS LE HAUT-DOUB MISSION ? UNE TERRE DE SOMMAIRE . nts démantelé impliquait une Le trafic d’enfa de mineures trafic étaient Un ignoble jeunes filles à Maîche. Les famille installée euros. jusqu’à 30 000 (page 4) “revendues” 85 %. gonflée decommun es du de L’indemnité la communauté son de de Le président une hausse a fait voter par mois. Val de Morteau à 1 440 euros passe de 780 (page 5) indemnité qui Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr NOVEMBRE 2012 N° 137 Maîche ? en hausse à sur le Insécuritéinquiétu de s’est installée ers. de faits-div Une certaine suite à une série (page 35) Plateau de Maîche ance. n : la croiss à OrchampsCréations Perri e de bracelets installée (Le dossier en ce. Elle développ La manufacture avec la croissan (page 36) Vennes a renoué de luxe. la maroquinerie SUR SITES VISI TES AMPS-VE NNE * 5 ORCH os Champ-du-Cl Lôtissement de footba ll) (à coté du stade e) ACCÈS FLÉCHÉ « « chauffé s ucture info ns et ueil (str maiso « Acc ites des s « Vis RT 2012 ponible s « Info terrains dis res « Off fet O « Buf ÉES DU JOU RN Z LES * 2 Maisons OSSATU RE BOIS, Maisons LES, TRADITIONNEL 2 1 LIEU UNIQUE, S RAISONS 5 BONNE rer de nous rencont « VISITE organisées par : en partenariat DANS LA TOURMENTE, LE MAIRE SE DIT SEREIN - Boillod 2+2= MES “AMIS”, MES EMMERDES… 10 NOV. 9h-17h photos. fotolia - HDCB UR NÉES h + SAME DI vt-design.com 2012—crédits LES JO NOV. 10h-19 VEND REDI 9 DUO 25390 ORCHAMP S-VENNES Tél : 03 81 43 62 66 tion-bois www.boillod-construc 2,50€ JEAN-LOUIS FOUSSERET : pages 19 à 23) 25500 MORTEAU tél : 03 81 67 49 03 atir.fr www.hautdoubscreerb Pour nos animaux de compagnie, nous vous proposons un grand choix de produits à petits prix ! 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Un nouvea contrat n’a pas été SÉCURITÉ Trop de morts sur les routes ! du Haut-Doubs EDITION PRESSE EN CHIFFRES : 4 journalistes professionnels, 3 infographistes, 15 000 articles déjà rédigés, 5 tonnes de papiers imprimés par mois.. 67 90 81 - Fax : 03 81 LA RÉVOLUTIO GÉNOMIQUE N publipresse.com - redaction@groupe- CRÉATION GRAPHIQUE EN CHIFFRES : 3 infographistes, 300 clients, 2 000 000 d’imprimés/an.. Les références clients de Publipresse Innovation multimédia : les solutions internet innovation multimédia est pour Publipresse un préalable à toute bonne stratégie de communication. C’est dans ce sens et maintenant depuis 6 ans que les équipes de Publipresse développent sans cesse leurs compétences : conception de sites internet vitrine, marchand, vidéos, réseaux sociaux, compatibilité avec les solutions mobiles (Iphone, Ipad, Androïd) et surtout positionnement : car le référencement d’un site L’ internet est une chose mais son positionnement en est une autre. Chez Publipresse, une attention toute particulière est portée aux positionnements des sites réalisés. Preuve supplémentaire de l’importance accordée à l’innovation multimédia : la société Publipresse a été pionnière dans le domaine des visites virtuelles à 360° (plus de 100 clients dans le monde utilisent la solution 360HD, développée par Publipresse). INNOVATION MULTIMÉDIA EN CHIFFRES : Hôtellerie/Restauration Intercontinental - Lux Resort - Bernard Loiseau - GL Events - Château de la Dame Blanche - Château de Parentignat - Charme Hôtel Relais de Vincey - La Chaumière - Château de Clairvans - Mas de Calabrun - Athome Le Gounefay - Le Champagney - Courbet Traiteur - Casino Barrière Le Grand Café Barthod - All Suites Hotel - Thierry Garny Santa Maria - La Casa - Le Phare - L’Etang du Moulin - La Table des Halles Industrie Laser Cheval - Paris Implants (Groupe IMI) Micronora - FSH Welding Group - Brun Polissage - Groupe Bonnefoy - Dromard TP Agro-alimentaire Terre Comtoise - Morteau Saucisse - Amiotte Suchet - Terroir en Ligne - Tout pour la Ferme Commerce Dev Diffusion - La Fruitière - PrintAffaire Villa Verde - Roger - Groupe Grenard - Kiriel - Gamm Vert - Intermarché - Stocks Américains - Cuisines Schmidt - Parqueterie Janod - Chopard Automobiles - Hyper U - Boulanger - Super U - BMW Patrick Metz - Groupe Grenard Ford - Audi Espace 3000 - Opel Groupe Hess - Groupe Deffeuille Automobiles - Delsey - Drain Vac - Fidelio - Intersport - Jardiland - UB Bijoux - Mutualité Française Doubs - Maison de la literie - Pro Bike - Motos Miellin - Tanka - Wellness Sport - Jardiland - Quick - McDonald’s - Chapitre.com Immobilier/Habitat Square Habitat - Batilor - Maisons Moyse De Giorgi - Haut-Doubs Créer Bâtir - Boillon Fermetures - AFC Malafosse - Maisons Garnache - Menuiserie Petetin - Boillod Constructions - Century 21 - Pavillons Personeni Goursoll Immobilier - Pellegrini - Crédit Agricole - Presentimmo - Fipad - Domaines et Patrimoine - Aubade Comafranc - Cagnetta - Cuisines Rognon - Château d’Ax - Cuisines Schmidt - Espace du dos - France Literie Office Immobilier - Immobilière Comtoise Leroy Merlin - Lapeyre - Mégnin Bernard Zénith Constructions - Néolia - Parqueterie Janod - Prévitali - Payot - Promogim - SMCI - Prestibois Institutionnel Dubaï Tourism - Les Eurockéennes - Mauritius Tourist Promotion Authority - Communauté de Communes du Val de Pesmes - Pôle Emploi - F.C. Sochaux - Musée des Maisons Comtoises - Mauritius Glass Gallery - Office de Tourisme de Gérardmer - Tourisme Neuchâtelois Montagnes - XTrem/Loue - C.C.I. du Doubs - Région Franche-Comté - Conseil général du Doubs - La Frontalière - Crédit Agricole de Franche-Comté - Communauté d’agglomération du Grand Besançon - Sybert - Don du souffle - G.R.E.T.A. - MicropolisBesançon - Union des commerçants de Besançon - Morteau Votre Ville - Union Commerciale et Artisanale du Val de Morteau 3 développeurs, 2 webdesigners, 1 référenceur Plus de 200 clients. 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Y installer un hôtel semble un choix géographique judicieux d’autant “qu’il y a manque dans ce domaine ici” confie Albert Grosperrin, en charge de l’économie à la communauté de communes de PierrefontaineVercel qui a présenté le projet A Un hôtel va se construire entre le rond-point de l’Alliance et celui de la Croix de Pierre. D’autres activités pourraient s’y joindre dans les années à venir. ÉTALANS Polémique entre la mairie et R.F.F. 800 000 euros : Réseau Ferré de France veut contraindre Étalans à réparer le pont-route surplombant le chemin de fer. La commune refuse, considérant qu’il ne lui appartient pas. La destinée de l’ouvrage est remontée jusqu’au ministère des Transports. es ponts sont censés rapprocher, unir, marier, joindre, voire raccorder. Parfois un bout de terre, un pays, une population… ou simplement des riverains comme c’est le cas à Étalans où pour le coup, il semble diviser ! La commune est en effet en froid, pour ne pas dire en combat, contre Réseau Ferré de France (R.F.F.), société qui gère l’entretien des chemins de fer sur le territoire français. Elle a prévu d’engager un avocat pour se défendre. À l’origine de ce clash : le pont de la route communale surplombant la voie ferrée Besançon-Le Locle non de loin de la gare, axe emprunté par les trains express régionaux, doit être rapidement réhabilité pour des raisons de sécurité. Altéré par les caprices du temps, cet ouvrage d’art permettant aux riverains de rejoindre la R.N. 57 ou Valdahon aurait besoin, selon R.F.F., d’un sérieux coup de jeune Extrait pour un montant estid’un atlas mé à 800 000 euros, même s’il est déjà inter- napoléonien. dit aux poids lourds de plus de 3,5 tonnes. “C’est quasiment notre budget communal” soupire Jean-Marie Roussel, le maire, qui ne veut pas se laisser faire. “Nous ne ferons pas les travaux car le pont ne L le pont de la discorde nous appartient pas”, dit-il, en res- À l’appui de ces éléments, Étalans sortant une délibération du 6 novembre refuse donc de financer mais se dit 2009. Il y a trois ans, R.F.F. venait prêt toutefois à refaire l’enrobé de la alors d’alerter le conseil municipal route à ses frais. R.F.F. ne semble pas “sur la nécessité de réaliser rapide- vouloir lâcher le morceau sachant que ment des travaux sur le pont situé au le cas de cette commune pourrait en km 432,409 de la ligne Besançon-Le effet faire jurisprudence sur l’ensemble Locle.” Tous les membres élus avaient du territoire français et ses milliers alors développé un argumentaire selon de ponts. Joint par nos soins, Réseau lequel la mairie ne paiera pas. Ils s’y Ferré de France “s’engage à payer les tiennent toujours et se disent prêts à frais d’une étude préliminaire en vue ester en justice si besoin est. d’un nouveau pont adapté aux besoins Une réunion en sous-préfecture de réels de la commune” dit la société. Pontarlier a eu lieu en septembre der- Une fois les conclusions rendues, aux nier pour trouver une issue, mais alentours du premier semestre 2013, aucun terrain d’entente ne semble elle reprendra les discussions avec la avoir été trouvé. La sous-préfecture mairie d’Étalans. I E.Ch. pourrait prendre la décision de fermer le pont à la circulation pour des raisons de sécurité, supplantant ainsi le pouvoir du maire lors d’une prochaine réunion prévue en novembre. “C’est un peu le pot de fer contre le pot de terre mais nous restons sur notre position car nous avons des preuves que ce pont ne nous appartient pas” dit le maire qui a déjà fait appel à l’ancien ministre des Transports Dominique Bussereau en 2009. Consulté au titre de “demande d’avis” en juin 2010, le tribunal administratif de Besançon avait alors considéré que “le pont-route appartient à la voie communale, qu’une telle circonstance ne fait pas obstacle à ce que des conventions permettant un partage des frais soit conclu entre les parties.” Conclusions qui ne satisfont pas Jean-Marie Roussel. Il développe ses arguments : “Le pont n’a jamais été entretenu par la commune mais par la S.N.C.F. Un extrait de l’atlas napoléonien datant de 1824 prouve que le chemin existait avant la création de la voie ferrée. Un acte de vente amiable datant de 1891 montre que la commune a été expropriée, un extrait de compte de gestion de 1886-1887 de la commune montre que cette dernière a bien participé au financement des travaux sur la voie ferrée sous la forme d’une subvention générale.” le 22 octobre lors du dernier conseil communautaire. Selon la Fédération Patronale de l’Union Dépar- Développer tementale Synun pôle dicale de l’Industrie Hôte- d’activités lière du Doubs, plus abouti. “les hôtels du secteur travaillent bien du lundi au jeudi avec la clientèle d’affaire mais moins le week-end et l’été avec les touristes” dit cette dernière qui ne confirme pour l’instant pas la création de cet établissement en précisant “qu’aucune demande n’est arrivée à la commission tourisme-hôtellerie gérée par le Conseil régional.” L’idée esquissée depuis plusieurs années par la collectivité d’installer ici un hôtel semble néanmoins se concrétiser, même s’il a fallu outrepasser une erreur administrative. La commune d’Étalans croyait dur comme fer que le terrain situé à proximité du rond-point lui appartenait, elle a souhaité le vendre… Or, elle s’est aperçue après vérification auprès du cadastre que le lopin de terre était propriété de l’État ! Dommage. L’erreur rectifiée, France Domaine a cédé pour un prix de 12 000 euros la parcelle à la communauté de communes qui la revend au même prix au constructeur du futur hôtel, lequel n’a pas souhaité être cité. Propriétaire d’un hôtel-restaurant à Orchamps-Vennes, il a séduit la collectivité mais ne désire pas encore évoquer les détails de sa future réalisation. La collectivité a tout de même émis quelques réserves à l’entrepreneur qui souhaitait implanter son bâtiment dans la seconde tranche de la zone artisanale de la Croix de Pierre : “Il semblait antinomique d’installer des chambres d’hôtel à proximité d’une zone artisanale où l’on entend le bruit des scies” dit Albert Grosperrin. Le 12 juin dernier, les élus ont donc présenté cet autre terrain de 60 ares entre les ronds-points de l’Alliance et de la Croix de Pierre, parcelle appartenant à l’État. Après viabilisation, une étude paysagère sera nécessaire pour permettre une implantation du bâtiment à 25 mètres des voies. La communauté de communes voit plus loin en étudiant les possibilités d’urbanisation de l’ensemble des terrains situés à proximité de la zone d’activités, et de l’autre côté de la R.N. 57, en partenariat avec la commune d’Étalans propriétaire des terrains, “afin de voir s’il est possible de développer un pôle d’activités plus abouti à cet emplacement stratégique” dit cette dernière. D’un point de passage, le premier plateau aspire à devenir un axe où l’on s’arrête pour travailler, manger, dormir… et s’amuser. Rappelons que le Gouffre de Poudrey et le DinoZoo sont situés à quelques encablures. I E.Ch. Le fameux pont traverse la voie ferrée menant à la gare d’Étalans. VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 VALDAHON Travaux à l’entrée de ville Entre déviations et élargissements La future zone “En Pougie” prend forme. Menée en partenariat entre la ville et deux privés, elle accueillera des activités commerciales et de stockage. Les premiers permis de construire vont être déposés d’ici la fin de l’année. aldahon poursuit son expansion. Et encore une fois, l’économie est au cœur du développement de cette ville de 4 728 habitants qui profite de sa situation géographique. Reste à concrétiser cette conjoncture “florissante” avec la future zone En Pougie, zone d’environ 6 hectares à destination com“Il nous merciale qui reste deux accueillera également parcelles à des bâtiments de stockage. vendre.” Débutés à l’automne, les travaux permettant la création de cet espace à l’entrée de ville - en venant Faits-divers Soupçonné d’attouchements sur mineur, le pompier est écarté À Valdahon, un nouveau chef de centre sera nommé après la suspension du précédent. l y a tout juste un an, le 5 novembre 2011, le centre des pompiers de Valdahon fêtait dignement son centenaire en ouvrant ses portes aux visiteurs. Des dizaines de Valdahonnais étaient alors venus assister aux manœuvres incendies ou de désincarcération de véhicules. Un an plus tard, l’ambiance est lourde. Le chef de centre dirigé depuis février 2010 par un lieutenant a démissionné, après qu’une plainte pour attouchements sur mineur a été déposée. La gendarmerie de Valdahon a été saisie de l’affaire qui remonte peu avant l’été avant qu’une commission rogatoire ne prenne le relais. Jusqu’à son procès, ce pompier - également élu à la ville de Valdahon - est évidemment présumé innocent. Il a démissionné de son poste avant d’être suspendu pour quatre mois par l’autorité référence. Il prépare sa défense. Lui sont reprochés des attouchements sur mineur dans le cadre privé. Ne pouvant fonctionner sans chef à sa tête, le centre composé d’une trentaine Il prépare de pompiers volontaires va nommer en décembre, lors de la Sainte-Barsa défense. be, un nouveau militaire. “Le remplaçant qui sera nommé en décembre est Georges-Albert Boiteux” annonce Léon Bessot, maire de Valdahon qui est également président du Service interdépartemental d’incendie et de secours du Doubs (S.D.I.S.). I I V L’aménagement de l’entrée de la zone nécessite un passage de deux à trois voies de la circulation. d’Étalans - prennent fin pour la partie terrassement. L’entrée valdahonnaise sera modifiée avec un élargissement à trois voies et un “tourne à gauche” pour faciliter la fluidité du trafic. Une fois les plates-formes terminées le long de la route départementale, les terrains pourront être vendus. Une partie a d’ailleurs trouvé preneur : “Il y aura des activités commerciales et des entrepôts de stockage sur ceux-ci. Il nous reste deux parcelles à vendre et nous attendons désormais les permis de construire qui seront délivrés avant la fin de l’année” annonce l’un des aménageurs de cet espace dont la particularité est d’être bâti par deux privés en association avec la ville de Valdahon. On appelle cela un P.U.P. (projet urbain partenarial) qui repose sur une initiative privée permettant de réaliser une opération privée avec un enjeu et un intérêt communal. La ville aura la charge de gérer l’autre partie de la zone, en direction de l’abattoir. Si les travaux ont occasionné une gêne à la circulation durant quelques jours, tout est rentré depuis dans l’ordre. Au total, cet espace à destination commerciale et/ou de stockage s’étalera sur 6 hectares. Les premiers bâtiments pourraient voir le jour début 2013. I 16 18 Nov. 2012 SALON Ven. 14h - 22h Sam. 10h - 20h Dim. 10h - 18h Grand marché nocturne vendredi de 18 h à 22 h Entrée Gratuite Tournage & Arts du Bois Produits Régionaux Salon du Livre Comtois Autour de la thématique ... En partenariat avec : 35 L'Arbre & la Forêt Doubs Terre d’Élevage Micropolis - Besançon U N E O R G A N I S AT I O N Le détail des animations sur www.talents-comtois.com 36 MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS ARÇON La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 Jusqu’à Gilley Le chemin du train enrobé jusqu’au terminus Le tronçon Arçon-Gilley soit 15,4 km vient d’être goudronné par le Conseil général qui a investi un million d’euros dans l’opération. Personne ne s’en plaindra. uand on voit comment se traite l’amélioration du chemin du train on regrette qu’il n’existe pas une ancienne voie ferrée autour du lac Saint-Point. C’est là tout l’avantage des voies vertes aménagées en site propre. L’ancienne voie ferrée entre Pontarlier et Gilley continue discrètement mais sûrement son petit bonhomme de chemin. Elle fait désormais partie intégrante du paysage et des idées de sortie des marcheurs, des familles, des adeptes du roller et de cyclotourisme. Même les clubs cyclistes locaux l’empruntent quand ils partent en direction de Morteau. Les accidents ou conflits d’usagers semblent réduits à la portion congrue. Preuve que la cohabitation est tout à fait plausible sur une voie de mètres de large. “On a un schéma cyclable départemental et on essaie de l’enrichir progressivement de nouvelles voies et d’améliorations. On avait déjà investi en 2005 dans la Q 15,4 km de voie ont été goudronnées en octobre. AGRICULTURE pose d’enrobé entre Pontarlier et Arçon sur une longueur de 5,3 km. On poursuit dans cette logique en goudronnant jusqu’à Gilley”, explique Claude Jeannerot, le président du Conseil général qui assure la Le coût, maîtrise d’ouvrage du 1 million projet. On appréciait déjà de rouler jusqu’à d’euros. Arçon. Que dire quand on pourra pousser jusqu’à Gilley en empruntant uniquement cette piste de trois mètres de large. Les travaux se sont déroulés sur le mois d’octobre. “Le prix de tout ça : 1 million d’euros”, complète le président du Conseil général. Outre la longueur supplémentaire d’enrobés, cette voie du train présente aussi l’intérêt de rejoindre facilement la gare de Gilley. De quoi attirer bien des bisontins. Que dire quand cet chemin du train rejoindra la voie verte du lac. La jonction permettra de pédaler sans souci sur près de 80 km aller-retour. I Un concepteur de Ville-du-Pont La “Rolls-Royce” des salles de traite ambulantes Parce que les salles de traite existantes ne lui convenaient pas, Patrice Bonnet, agriculteur à Ville-du-Pont et plutôt bon bricoleur a conçu et fabriqué la sienne puis une autre, puis une autre… asard ou pas, la merveille de mécanique hydraulique présentée ce jour-là par Patrice Bonnet est installée sur les hauteurs de la Vallée de Joux où l’on fabrique les plus prestigieux garde-temps mécaniques. À croire que les grands esprits se rencontrent. Une soixantaine de vaches laitières pâturent ici sur l’alpage de Chalottet. L’étable ayant H été transformée en restaurant, la traite s’effectue matin et soir dans l’une des salles de traite conçues par Patrice Bonnet. “Je cherchais une machine fonctionnelle, autonome et fiable”, confie Edy Favre, le propriétaire des lieux. Le lait est transformé à la ferme en pâte cuite dit le Bôfavre. D’où le souci de travailler dans les meilleures conditions. Le vacher trait à hauteur constante, les pieds sur un caillebotis. La salle de traite, de type 2 x 6 places en épis n’a rien à voir avec les modèles standards. La particularité de cette machine repose sur un repliage hydraulique des rampes d’accès des vaches et des mangeoires individuelles. Autre signe de confort, le vacher intervient à hauteur constante, les pieds au sec sur un caillebotis. Il lui faut une bonne heure pour s’occuper du troupeau. “L’alimentation en eau est assurée par trois chauffeeau de 50 litres montés en monophasé, ce qui permet d’avoir de l’eau chaude en permanence sur le temps de traite”, précise Patrice Bonnet. La salle de traite est équipée d’un système automatique de distribution d’aliments à chaînes et à pastilles. “Il serait même possible de le faire fonctionner avec les colliers du D.A.C.”, complète le fabricant. D’un poids avoisinant 6 tonnes, la salle de traite du Chalottet qui repose sur un châssis autoporteur est équipée de freins hydrauliques. Pour le transfert d’une pâture à l’autre, la machine est relevée grâce à un essieu hydraulique monté sur des vérins télescopiques. Groupe électrogène et poste de commande complètent l’équipement de cette salle de traite haut standing conçue par un agriculteur pour des agriculteurs. C’est bien là que rési- et efficace.” Depuis, ce producteur Patrice de toute la différence. Patrice Bon- laitier a monté l’E.U.R.L. Bonnet Bonnet a net a testé sur lui avant d’en faire Ferronnerie spécialisée dans la profiter les autres. Installé sur une conception, la fabrication et la com- vendu l’une exploitation avec des parcelles dis- mercialisation de salles de traite de ses salles persées, il n’avait haut de gamme. Au catalogue, on d’autre choix que trouve trois modèles : salle de trai- de traite Conçue d’utiliser une salle te en épis, salle de traite arrière et ambulantes de traite. “Comme salle de traite traversante sur caillepar un à Edy Favre, j’étais déçu par les botis intégral. “Elles sont vendues agriculteur modèles standards, dans les zones de montagne de l'Est propriétaire j’ai conçu ma pre- de la France et en Suisse”, ajoute de l’alpage pour des mière machine en Patrice Bonnet toujours animé d’un agriculteurs. 1986 en privilégiant souci d’amélioration constante. Et du Chalottet l’autonomie, le plia- dire qu’il a tout appris sur le tas. en Suisse. ge-dépliage hydrau- La curiosité au service de lique le plus rapide l’ingéniosité, cela ne s’invente pas. I ÉCONOMIE POLITIQUE La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 37 Communauté de communes Les élus mortuaciens votent une rallonge financière à l’ancien député Les élus de la communauté de communes du Val de Morteau ont voté à la quasi-unanimité l’augmentation de l’indemnité du président Jean-Marie Binétruy qui passe pour ce seul mandat de 783,87 euros à 1 444,56 euros bruts par mois, soit 85 % de hausse. égagé de sa fonction de député, Jean-Marie Binétruy n’est plus désormais que président de la communauté de communes du Val de Morteau. Lors du dernier conseil communautaire, les élus ont voté majoritairement, sans sourciller, l’augmentation de ses indemnités qu’il perçoit mensuellement. Selon nos informations, le sujet a été plié en cinq minutes, sans susciter de véritables objections, hormis une seule abstention sur les 21 votants. Pourtant, on pouvait supposer que dans le contexte actuel, le sujet allait soulever la controverse au sein de l’assemblée compte tenu du niveau de l’augmentation qui est de 85 % ! On est bien loin des 2 % de revalorisation du S.M.I.C. actée en juillet dernier (1 425 euros bruts mensuels pour 35 heures hebdomadaires). Jusqu’à présent, Jean-Marie D Binétruy percevait pour sa fonction de président de la C.C.V.M. une indemnité équivalente à 20,62 % de l’indice brut 1 015, établi à 3 801,47 euros, soit 783,87 euros par mois. À partir du 1er novembre 2012, sa rémunération sera de 38 % de ce même indice, soit 1 444,56 euros par mois. La législation l’autorise cependant à demander un maximum de 48,75 % de cet indice 1 015, soit 1 853,22 euros. Mais sur le principe, cette augmentation peut être jugée comme abusive, alors qu’il la sollicite au moment même où l’élu ne perçoit plus ses revenus de dépuSa retraite té depuis la fin de de député son mandat en juin dernier. De en plus. plus, M. Binétruy perçoit par ailleurs sa retraite de député (la pension brute moyenne d’un député après deux mandats effectués s’élève actuellement à 2 400 euros par mois environ), et une retraite d’ancien maire de Morteau. Sans parler de sa retraite d’enseignant. Les fonctionnairesdéputés sont nettement avantagés car pendant leur mandat de parlementaire, leur avancement suit son cours. Quand ils quittent le Parlement, ils bénéficient d’une retraite de la fonction publique à taux plein… Le moment est en effet mal choisi pour revaloriser à ce point ses émoluments, dans une période où le chômage augmente et où les Français sont appelés à se serrer la ceinture. Il y a deux poids deux mesures. En revanche, contrairement à ce qui se dit parfois, Jean-Marie Binétruy n’a pas continué de percevoir son salaire de député dans les six mois qui ont suivi la fin de son mandat. Cependant, l’allocation de retour à Paradoxalement, la question des indemnités du président n’a pas suscité de grosse controverse à l’assemblée communautaire. l’emploi existe pour les parle- aller jusqu’au maintien des mentaires. Mais elle ne s’adresse 5 500 euros par mois pendant qu’aux députés du secteur pri- six mois, le temps qu’un député vé qui ne sont pas en retraite qui est battu aux élections retrouau moment où s’achève leur ve un travail” précise René Dosièmandat. “Cette allocation peut re, député socialiste de l’Aisne, spécialiste de la gestion de l’argent public. En 2007, sur 204 députés battus, 30 d’entre eux ont demandé une aide de retour à l’emploi. I T.C. Grand angle Ce que gagnent nos députés F Les députés viennent de consentir à une baisse de 10 % de leur indemnité de frais de représentation. Pour autant, on ne peut pas parler d’économie… ni de baisse de salaire. in septembre, le président de lʼAssemblée Nationale Claude Bartolone (P.S.) a annoncé la baisse de 10 % de lʼindemnité pour frais de mandat (I.R.F.M.) perçue mensuellement par les députés et qui sʼélevait jusquʼà présent à 6 412 euros. Pour autant, on ne peut pas parler dʼéconomie puisque selon le principe des vases communicants, cet abattement sera reversé au “crédit collaborateurs” perçu par ces mêmes députés. Si lʼI.R.F.M. est soumise à la C.S.G. et à la C.R.D.S., elle échappe encore à lʼimpôt et au contrôle fiscal. Cette indemnité a été mise en place afin de permettre aux parlementaires “de faire face aux diverses dépenses liées à lʼexercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par lʼAssemblée.” Pour lʼinstant, les députés nʼont de compte à rendre à personne sur lʼutilisation de cette enveloppe. Une opacité que dénonce le député socialiste René Dosière (voir interview page suivante) qui appelle à plus de transparence à propos de lʼI.R.F.M. qui coûte 44 millions dʼeuros par an. Chaque député dispose chaque mois d’une enveloppe totale d’environ 20 000 euros. Lʼindemnité pour frais de mandat est une des trois sources de revenus des députés. La première est leur “salaire” qui sʼélève à 5 189 euros nets par mois. Il englobe la somme de 165 euros qui correspond à une indemnité de résidence qui leur permet de se déplacer à Paris. Avec ce salaire, soumis à lʼimpôt, (qui correspond à celui dʼun cadre supérieur), les députés se hissent dans les 5 % des Français les mieux payées. Enfin, lʼÉtat met à leur disposition une troisième somme de 9 138 euros bruts par mois qui correspond au “crédit affecté à la rémunération des collaborateurs”. Avec cet argent, nos élus rémunèrent donc leurs employés. Sʼils ne consomment pas ce crédit dans sa totalité, ils sont même autorisés à le reverser en partie à lʼindemnité de représentative pour frais de mandat (I.R.F.M.). Ces trois sources de revenus fonctionnent donc en circuit fermé. En 2011, les charges parlementaires (salaires et indemnités des députés) ont représenté 56,62 % du budget de lʼAssemblée Nationale, soit 289,26 millions dʼeuros. I 38 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 LES FOURGS Bilan et perspectives L’hébergement touristique passé au crible Face à la raréfaction des lits touristiques, l’Office du Tourisme lance une enquête sur la commune des Fourgs pour mieux cerner les causes du marasme avant d’émettre quelques solutions. Trois étudiantes en formation touristique sont allées à la rencontre des propriétaires de lits touristiques aux Fourgs. ROUTES st-ce qu’il vaut mieux louer à l’année son meublé à des frontaliers où privilégier une location saisonnière probablement moins rentable ? Quelles sont les motivations des enfants de propriétaires qui héritent aujourd’hui de ces biens ? Vont-ils poursuivre l’activité ? Sont-ils prêts à investir dans une gestion mutualisée ? Qu’en est-il des résidences secondaires ? Les interrogations abondent dès qu’on parle du parc d’hébergement touristique du Haut-Doubs. “On sait qu’il est en forte diminution. Uniquement sur la commune des Fourgs, on est passé de 1 200 à 400 lits touristiques. Cette baisse se répercute forcément sur l’activité des E Le déneigement de la R.N. 57 La neige peut tomber, les camions sont prêts Les centres de la D.I.R.-Est comme ceux de Vuillecin, des Hôpitaux-Vieux ou de La Vèze sont sur le qui-vive pour combattre l’or blanc sur les routes du Haut-Doubs. La R.N. 57 menant à Lausanne est suivie de près. ls ont déjà enfilé le bleu de chauffe et grimpé dans l’un de leurs douze camions équipé d’une lame et d’une saleuse. Au centre d’intervention et d’entretien de La Vèze, le personnel de la direction interdépartementale des routes (D.I.R.-Est) a déjà combattu les flocons. Ce fut le cas le dernier week-end d’octobre. Rien d’exceptionnel pour une fin octobre. Et comme par hasard, ou par bonheur, les engins finissaient d’être préparés et inspectés. “Nous avons toujours une à deux semaines d’avance sur le début des grands froids” rapporte Christophe Huot-Marchand, chef du district de Besançon. Il gère le personnel qui intervient sur les 250 km de la R.N. 57 (Rioz-Pontarlier-Vallorbe), de la R.N. 83 (de Beure à Poligny) ou encore de la R.N. 5 (Poligny-Champagnole-Les Rousses). Au total, 19 circuits sont gérés depuis La Vèze et 21 camions sont capables d’intervenir. “Nous pouvons mobiliser une centaine de personnes dont 75 chauffeurs et 21 encadrants” précise le chef de centre. Les routes du HautDoubs font partie des points centraux à ne Moins pas négliger notamde sel ment en raison de la présence d’un trafic de l’année poids lourds important dernière. et des conditions climatiques. “Aux Hôpitaux-Vieux, nous avons par exemple un agent qui reste sur place et qui intervenir à tout moment dans notre centre d’appui” explique le chef de centre qui rappelle qu’en cas d’épisode neigeux extraordinaire, la préfecture peut prendre des mesures d’interdiction de circulation des poids lourds. I Les camions viennent faire le plein de sel. 3 500 tonnes ont été déposées l’hiver dernier. Dernièrement, la D.I.R.-Est a organisé les “journées blanches” pour coordonner les différents acteurs de la viabilité hivernale : agents d’exploitation, agents des centres, cadres, sous-traitants. “Leur objectif est notamment de vérifier que tous les agents de la D.I.R. connaissent bien les consignes à appliquer pendant la période hivernale. Il faut en effet que chaque agent sache comment se dérouleront les interventions de salage” explique le responsable. Depuis peu, l’ensemble du personnel qui intervient sur les routes est équipé d’un système de géolocalisation, non pas pour surveiller, mais pour assurer la sécurité. L’hiver dernier, “seulement” 3 500 tonnes de sel ont été déposées sur les routes et 5 000 tonnes à l’échelle du district. “C’était un hiver plutôt clément” concède le chef de centre. Grâce à la saumure de sel utilisée, les agents peuvent traiter les routes jusqu’à – 12 °C alors que l’utilisation du sel seul se limite à - 7 °C. Pour être certain de rouler en sécurité, mieux vaut s’équiper de pneus neige. C’est par exemple obligatoire dans les canE.Ch. tons suisses. I Le nombre de lits touristiques aux Fourgs est en constante diminution comme dans la plupart des communes frontalières. restaurants, des sites alpins, des commerces. À défaut d’avoir des promoteurs prêts à investir dans le tourisme, il faudrait au moins maintenir l’existant”, observe Michel Mantez, le président de l’office de tourisme. D’où l’idée de lancer une étude ciblée uniquement sur les Fourgs qui constitue un cas assez représentatif de ces communes partagées entre le tourisme et le travail frontalier. Pour mener à bien cette mission, l’office fonctionne avec trois étudiantes en licence professionnelle de gestion touristique territoriale et internationale à l’I.U.T. du Creusot. Questionnaire en mains, Navalona, Élea et Aurélie sont allées enquêter sur le terrain pendant les vacances de la Toussaint. Elles ont rencontré une cinquantaine de propriétaires sur place et contacté par courrier ceux qui n’étaient pas là. “Les gens sont assez réceptifs au projet. Ils sont contents qu’on leur accorde une écoute. Mais on ressent vite de la méfiance et des réticences dès qu’on leur soumet la possibilité de mutualiser des fonctionnements”, expliquent celles qui sont ravies de s’investir concrètement sur un dossier avec le sentiment d’être utile. Ce diagnostic permettra d’avoir un état des lieux assez précis des forces et faiblesses du parc d’hébergement touristique aux Fourgs. “On saura par exemple dans quelle mesure les gens sont réceptifs à l’idée de suivre une petite formation, d’adhérer à une centrale de réservation, d’investir dans une structure qui s’occuperait de la remise des clefs, des états des lieux. On passerait d’une démarche individuelle à une gestion plus collective. Cette étude va nous permettre de proposer différents scéna“On rios à destination de tous les acteurs ressent du développement vite des touristiques”, réticences.” conclut Michel Mantez sans oublier de préciser que cette réflexion s’inscrit dans la dynamique du contrat de station. Le rapport sera rendu avant l’hiver. I Christophe HuotMarchand, chef de centre : “Nous pouvons traiter jusqu’à - 12 °C.” ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 FORÊT 39 Des tensions sur la filière bois Coup de blues chez les scieurs Étienne Renaud, le tout nouveau président du syndicat des résineux de Franche-Comté, revient sur les causes qui ont conduit les scieurs à boycotter la vente de Champagnole. Exaspération. a Presse Pontissalienne : Comment expliquer la réaction des scieurs ? Étienne Renaud : On dénonce la politique des prix de retrait pratiquée par l’O.N.F. Quand un lot recueille une ou deux offres, il peut être compréhensible qu’il soit retiré de la vente. En revanche, quand il y a 5 à 7 offres, alors on a l’impression que l’O.N.F. fait de la rétention. En retirant beaucoup de lots, l’offre augmente pour les prochaines ventes et on risque un effondrement des cours. Christian Jouillerot et toute son équipe vous souhaitent une bonne année 2011 € 18 L L.P.P. : Les communes propriétaires des lots n’interviennent pas dans les prix de retrait ? E.R. : Lors d’une réunion récente, le directeur régional de l’O.N.F. a reconnu que la politique des prix de retrait est largement fixée par l’O.N.F. qui met en œuvre son rôle d’expertise. Nous les scieurs, on veut une O.N.F. forte avec des droits et des devoirs. Mais il y a parfois un mélange des genres. L’O.N.F. devrait rester une agence nationale et pas une officine commerciale. L.P.P. : Qu’en est-il des contrats d’approvisionnement ? E.R. : Ces contrats résultent d’une discussion annuelle. Les prix sont déterminés en fonction des ventes publiques précédentes. On estime qu’ils devraient 18€ La composition de la forêt comtoise est très hétérogène, elle ne répondrait plus aux attentes du marché de la construction. prendre d’autres facteurs en compte. Entre les prix de retrait et ces contrats, on est un peu victime de la double peine. Ces dispositifs ne reflètent pas le prix du marché. s’effondre. Les rendements des scieries se maintiennent. Du coup, la matière première reste la seule variable d’ajustement. Beaucoup de scieries locales sont aujourd’hui dans le rouge. L.P.P. : On a l’impression que tout se joue sur les prix de la matière première ? E.R. : Effectivement. La rentabilité d’une scierie dépend de cinq critères. Les coûts de production et de sciages augmentent. Le prix des produits sciés, notamment des connexes, L.P.P. : Est-ce que la taille relativement modeste des outils de production entre en ligne de compte dans ces difficultés ? E.R. : Ce n’est pas un critère de rentabilité en scierie. Il y a d’ailleurs très peu de grosses unités de sciage en FrancheComté. La taille de nos scieries me semble parfaitement adaptée à la ressource locale. La forêt comtoise très hétérogène ne correspond plus aux attentes actuelles plutôt axées sur les petits bois. Conséquence : on doit aussi gérer des lots très hétérogènes qu’il est nécessaire de trier à l’amont et en aval. C’est toujours difficile d’avoir une parfaite adéquation entre la ressource forestière et les besoins. En Franche-Comté, on a une scierie de montagne comme on a une agriculture de montagne. 58€ 5€ 5 55€ Voir conditions de souscription en agence L.P.P. : Difficile de rivaliser avec les Allemands donc ? E.R. : C’est même impossible de transposer les modèles allemands ou canadiens qui sont basés sur une ressource beaucoup plus homogène. Ils sont beaucoup mieux placés que nous par exemple sur le marché de la maison à ossature bois. L.P.P. :Vous subissez aussi la conjoncture ? E.R. : Le marché franc-comtois de la construction n’est pas forcément mauvais mais en France, le niveau de permis de construire se situe à un niveau très bas. Le climat est très anxiogène. On observe beaucoup de prudence et d’attentisme. On a très peu de visibilité et des carnets de commande très courts. Pour Étienne Renaud, le nouveau président du syndicat des résineux, il est impératif de maintenir des unités de transformation sur place. cott en juin. Ce signal d’alarme n’a pas du tout été perçu par l’administration et l’O.N.F. Il faut bien comprendre qu’on est dans une situation d’urgence. La disparition de certains scieurs pourrait aussi pénaliser les communes qui n’auraient plus d’unité de trans“Beaucoup formation à proxide scieries mité. locales L.P.P. : Qu’attendezsont dans vous à court terme ? E.R. : J’espère que le rouge.” le message sur les prix de retrait sera entendu. On nous a reproché d’être un syndicat sans président. On a pris nos responsabilités et j’ai accepté d’assumer la fonction. On attend maintenant que chacun prenne ses responsabilités. La prochaine vente de Levier, le 13 novembre, sera l’épreuve de vérité. L.P.P. : Êtes-vous satisfait des modes de vente ? E.R. : Pour nous, c’est un peu le mythe de Sysiphe. On a le sentiment de ressasser toujours les mêmes attentes. À la tempête de 1999, l’O.N.F., les communes et les scieurs ont trouvé un accord qui avait révolutionné la façon de mettre les bois en ven- L.P.P. : Doit-on s’attendre à un remate. On avait inventé le système ke de Champagnole ? d’unité de produit, c’est-à-dire E.R. : Je ne pense pas. On soula prévente. On a l’impression haite que cette vente puisse se que la vente en bloc devient un dérouler et que le marché puissystème complètement dévoyé, se s’exprimer sans rétention. très souvent sous-estimé. L.P.P. : Comment conforter l’avenir de L.P.P. : La position des scieurs à Cham- la filière résineuse à moyen terme ? E.R. : On devra discuter une fois pagnole peut sembler choquante ? E.R. : On regrette l’absence des de plus sur l’évolution des modes responsables de l’O.N.F. et du de vente et tendre harmoniser sous-préfet dans ces ventes la règle des trois tiers : un tiers publiques. Le syndicat a été pris vente en bloc, un tiers prévenen grippe alors qu’il a joué plu- te, un tiers en unité de protôt un rôle modérateur. Les duits. I Propos recueillis par F.C. scieurs prônaient déjà le boy- ÉCONOMIE 40 La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 CONSEIL Un accompagnement bénévole Les ficelles du métier L’association A.P.R.O.J.E. rassemble des cadres qui font profiter de leur expérience aux plus jeunes et aux petites collectivités. Explications avec Pierre Bonvarlet, président coordinateur sur le Haut-Doubs. La Presse Pontissalienne : Que signifie A.P.R.O.J.E. ? Pierre Bonvarlet : Accompagnement Professionnel Pour les Jeunes et l’Entreprise. L’A.P.R.O.J.E. a été fondée fin 2008. Elle a une dimension régionale. C’est la suite d’une association nationale dont on s’est détaché pour s’affranchir du parisianisme dans un souci de proximité. On s’appuie donc sur une longue expérience. L.P.P. : Quelle est sa raison d’être ? P.B. : Nos membres sont des bénévoles retraités ou sur le point de l’être. Tous sont ou ont été cadres de grandes entreprises ou de P.M.E. de l’administration, de l’Université, des entreprises publiques, du secteur bancaire, de professions libérales. L’A.P.R.O.J.E. répond à un double besoin. En premier lieu : faire profiter de l’expérience des anciens aux plus jeunes et aux petites collectivités. Dans l’autre sens, cela permet à des personnes d’un certain âge de rester en contact avec la vie active et de se rendre utile. voit passer près de 500 lycéens ou étudiants au cours de ces journées. On travaille par exemple avec la fac de droit, l’E.N.S.M.M. et quelques lycées bisontins. Dans le HautDoubs, on intervient assez régulièrement à l’école d’agriculture de Levier, au lycée XavierMarmier, à Jeanne d’Arc ou Saint-Bénigne. En complément, on peut faire du tutorat personnalisé pendant plusieurs semaines. On aide parfois des classes engagées sur des projets pédagogiques de mini-entreprises. L.P.P. : Vous évoquiez de l’accompagnement auprès des petites collectivités ou des entreprises, de quoi s’agit-il ? P.B. : On intervient dans le domaine de la sécurité. Nos intervenants les aident à établir le document unique qui doit lister et hiérarchiser les risques pouvant nuire à la sécurité de tout salarié. C’est maintenant obligatoire. Ces prestations sont assez complexes. Localement, on a assisté la commune de Rochejean ou la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs. Au niveau des entreprises, on peut citer Enett, Mobalpa, Literie Girard ou l’association Espace Mont d’Or. L.P.P. : Êtes-vous nombreux ? P.B. : L’association compte aujourd’hui une trentaine de membres dont une poignée installée sur le Haut-Doubs. Elle a son siège à la C.C.I. du Doubs et son rayon d’intervention L.P.P. : D’autres actions à signaler ? correspond à peu près aux limites du dépar- P.B. : On peut donner un coup de pouce aux entreprises d’aide à domicile qui sont tement. On a encore besoin contraintes de faire de l’auto-évaluation quade se faire connaître. “Faire lité. On fonctionne actuellement dans ce senslà avec l’A.D.M.R. On s’implique aussi mais L.P.P. : Pouvez-vous nous présenprofiter de de façon plus anecdotique dans le domaine ter vos actions ? P.B. : Elles s’articulent autour l’expérience.” de la réinsertion sociale. Le champ de comde trois ou quatre activités. pétences de l’A.P.R.O.J.E. s’arrête à celui de On s’occupe en premier lieu ses membres. des jeunes de niveau bac à ingénieur en leur proposant L.P.P. : Êtes-vous rémunéré ? différents types de services. P.B. : Nos règles d’intervention sont claires. On ne demande aucune compensation finanOn organise des journées de cière à titre personnel pour les membres de simulation où plusieurs interl’association. On facture seulement les frais venants de l’association endosdirects des intervenants auxquels s’ajoute sent le rôle d’employeur. Ils une quote-part pour le fonctionnement de conduisent des entretiens indil’association. On respecte bien sûr les règles viduels, font le bilan et apporde confidentialité conformes à nos actions. I tent des conseils aux futurs Propos recueillis par F.C. candidats à l’embauche. On “Chaque année, près de 500 étudiants participent aux journées simulations d’entretien d’embauche animées par l’A.P.R.O.J.E.”, observe Pierre Bonvalet, coordinateur de l’association sur le HautDoubs. Renseignements : Pierre Bonvarlet : 09 65 11 27 26 INSERTION Condamnée à réussir Retour aux fondamentaux Sortie d’un redressement, cette entreprise d’insertion par l’économie évolue vers un mode de fonctionnement plus professionnel et revient dans son champ d’activité historique. chez E.P.P.I. E.P.P.I. a investi dans le renouvellement de ses véhicules. a partie n’est pas encore gagnée, mais l’équipe a retrouvé le moral et une nouvelle directrice, maîtrisait le mieux. En premier plus de deux ans dans la strucPascale Philipps, en poste depuis lieu, le secteur du bâtiment qui ture. L’entreprise encadre ausseptembre 2011. “On a obtenu représente aujourd’hui la plus si un secteur espaces verts : tonl’accord du tribunal pour sor- grosse part du chiffre d’affaires. te, taille d’arbres, aménagements tir de la situation de redresse- “On fonctionne avec quatre paysagers et déneigement en ment en juillet 2011. E.P.P.I. est équipes d’encadrants techniques hiver. Six personnes en moyenmaintenant engagée dans un et une quinzaine de salariés en ne travaillent dans ce service plan de continuation sur 10 ans. réinsertion. On fait de la réno- plus actif à la belle saison, ce Elle devra rembourser sa dette vation intérieure, petite maçon- qui semble assez logique. “On pendant cette période.” Fini les nerie, menuiserie, serrurerie pour a conservé un petit volet sousdoutes, les méthodes de travail le compte de particuliers, col- traitance industrielle qui se limiarchaïques et les choix straté- lectivités, bailleurs sociaux.” Le te pour l’instant à un seul client. giques hasardeux. Une remise secteur d’intervention va de Mais on compte bien dévelopà niveau dans l’organisation Maîche à Mouthe et jusqu’à per ce secteur.” interne de l’entreprise s’imposait Ornans dans la vallée de la Loue. E.P.P.I., qu’on aurait tort de ne avec le souci d’être plus moder- Si le Haut-Doubs dans sa bul- pas considérer comme une entrene, rigoureux et efficace. le frontalière échappe en par- prise à part entière, veut ausLes efforts ont porté sur la pro- tie à la crise, les besoins en si aller de l’avant. La profesfessionnalisation de la struc- matière d’insertion profession- sionnalisation s’inscrit dans ture notamment au niveau des nelle n’ont pas disparu pour cette logique. Soumise aux outils de pilotage et de gestion. autant. “Ils sont toujours aussi mêmes règles que la concur“On a investi dans de nouveaux importants. On constate même rence, elle a recruté un technilogiciels. Aujourd’hui, tous les une dégradation avec des gens co-commercial en charge de trouservices sont en réseau. La volon- de moins en moins motivés. On ver et négocier de nouveaux té d’être plus opérationnel se tra- se retrouve aujourd’hui à gérer marchés. “C’était nécessaire car duit aussi par le renouvellement le public le plus éloigné de les aides de l’État qui compendu parc de véhicules”, indique l’emploi, le plus en difficulté”, sent la prise en charge de Bernard Ménigoz qui a succé- note la directrice. Le volet “Net- l’insertion correspondent à 20 % dé en juin dernier à Gaston Jouf- toyage et propreté” arrive en du chiffre d’affaires. Le reste froy à la tête du conseil second dans la liste des activi- provient uniquement de nos presd’administration. tés support d’insertion gérées tations.” Si la méthode a évolué et par E.P.P.I. Il concerne un public La directrice comme son présiquelques têtes ont changé, le féminin pour l’essentiel. Ces dent ont aussi apprécié la solifonds de commerce s’articule personnes travaillent chez les darité des clients et des fourtoujours autour de l’insertion particuliers, dans les co-pro- nisseurs restés fidèles à par l’activité économique. E.P.P.I. priétés, dans les commerces ou l’entreprise au plus fort de ses peut accueillir une trentaine de les locaux industriels. “C’est un difficultés. “Maintenant, on est personnes en situation secteur très efficace en terme de condamné à être efficace et rend’insertion sur des postes réinsertion dans les entreprises table”, conclut le président pluconventionnés. L’entreprise s’est de nettoyage.” tôt serein. I recentrée sur les métiers qu’elle Le public d’E.P.P.I. ne reste pas L LA PAGE DU FRONTALIER La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 FINANCES PUBLIQUES 41 Encore 29 millions d’euros disponibles Projets Interreg : du plus ambitieux au plus obscur L’Union européenne et la Suisse co-financent des projets grâce aux fonds Interreg, dont la caractéristique est d’avoir un impact de part et d’autre de la frontière. Parfois, on peut sérieusement en douter… n appelle cela la chasse aux subventions publiques. Le 19 octobre dernier à Berne, les partenaires du programme Interreg IV faisaient le point sur le soutien qu’ils apportent à ces projets transfrontaliers. Ce programme de coopération s’étale de 2007 à 2013, il en est déjà à sa quatrième version. Ainsi depuis 2008 ont été financés via Interreg IV 87 projets dans les différents O Le projet de Pack avantages jeunes francosuisse a été largement subventionné. Alors que le C.R.I.J. est déjà financé largement par l’argent public de la Région. NT RECRUTEME domaines, et ils sont vastes, couverts par le programme : économie, recherche, formation, services, tourisme, aménagement du territoire et culture. Plus de 29 millions d’euros en provenance des fonds européens et 30 millions de francs suisses ont déjà été engloutis par ces différents projets et “près de 26 millions d’euros de F.E.D.E.R. et 3,7 millions de fonds fédéraux suisses sont encore disponibles pour de nou- veaux projets.” Chasseurs de subventions publiques, c’est le moment de dégainer vos projets. Car ça vaut franchement le coup. Exemple d’un projet récemment soutenu par les fonds franco-suisses, un dossier au nom obscur : S.M.A.C. (Smaintenance et cycle de vie). Déposé par l’Université de Franche-Comté et l’école polytechnique fédérale de Lausanne, il coûte au total 875 462 euros. Son objet, sans doute louable : l’amélioration de la durée de vie d’un produit. “Il s’agit de concevoir et de développer une solution permettant d’élaborer et de capitaliser la connaissance relative à un équipement industriel, et de la mettre à disposition des intervenants sur cet équipement, d’une manière compréhensible et au moment où ils la réclament” expliquent ses concepteurs. Ils ont bien fait de frapper à la porte des fonds Interreg qui n’ont pas hésité à leur octroyer la bagatelle de 443 950 euros, soit 50 % du coût global. Le jeu en vaut la chandelle. On ne connaît pas encore les résultats de ces recherches censées permettre de “mieux maîtriser les technologies afin d’affiner les stratégies industrielles des entreprises” comme le décrit Dimitris Kiritsis, le responsable du projet S.M.A.C. côté Suisse. Un autre projet, plus étonnant encore, a reçu la modique somme de AGENCE DE PONTARLIER dans le cadre de notre développement NOUS RECHERCHONS pour PONTARLIER et ses environs un ou une CHARGÉ(E) DE MISSION Vous serez en charge de promouvoir et de vendre des produits d’assurance SWISSLIFE spécifiques, à la retraite, aux placements, à la prévoyance, à la santé auprès de professionnels et de particuliers. Prospection plus fidélisation du portefeuille. Merci d’adresser votre CV : A l’attention de messieurs BRISEBARD et AMADRY AGENCE SWISSLIFE - 1 rue Colin 25300 PONTARLIER 431 519 euros, destinés à encourager la “floraison tardive sous couverts environnementaux” (sic). En plus clair, il s’agit de diminuer la mortalité dans les colonies d’abeilles des régions concernées. Pour les porteurs de projets, tout est bon à prendre. Même quand ils sont déjà financés par les collectivités publiques, comme c’est le cas du Centre Régional d’Information Jeunesse (C.R.I.J.) de Franche-Comté qui a fait financer par les fonds Interreg son projet de carte avantages jeunes récemment élargie à la Suisse. Et pas qu’un peu : sur un budget global de 689 129 euros (coût du lancement de la version franco-suisse du pack), le C.R.I.J. a reçu 482 574 euros, soit plus des 2/3 de la somme, en provenance des fonds publics F.E.D.E.R. et suisses. On peut aussi faire allusion à ce projet intitulé “Geni’alp” déposé par la Région Rhône-Alpes et la direction du climat suisse, dont l’objectif est de financer des chantiers de génie végétal en rivière de montagne. Coût de ce projet franco-suisse : 1,226 million d’euros, financés à hauteur de 816 576 euros par des fonds publics. Sans dresser d’inventaire à la Prévert, on peut jus- te lister les noms de dizaines d’autres projets qui ont reçu le feu vert financier d’Interreg : Alpeau, Biocork, Chillon et Ripaille, Éco-Obs, Isotopechino, Enquête photographique, Multipass Portes du Soleil, Pommes-poires, Évidanse, Fest’hiver transfrontalier de la chanson jeune public, Promotion des vins du pourtour du Mont-Blanc, etc., etc. Pour prétendre bénéficier du soutien d’Interreg, voici les conditions : être transfrontalier, être localisé dans l’espace de coopération, s’inscrire dans la dynamique du programme (?), être réalisé entre 2007 et 2013, prendre en compte les effets qu’il peut produire sur l’environnement (?) et satisfaire aux règles d’éligibilité des dépenses. Quant aux bénéficiaires, Interreg ratisse large : il suffit d’être un “organisme public ou privé” pour pouvoir prétendre aux fonds. Seul hic : dans ces grand-messes régulières où les institutionnels font le point sur la destination de ces fonds transfrontaliers, nulle part n’apparaît le nombre d’emplois créés ou sauvés grâce à cette manne publique qui semble inépuisable. Ce n’est peut-être pas le but après tout… I J.-F.H. 42 LA PAGE DU FRONTALIER ASSURANCE-MALADIE La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 La pression continue Droit d’option : sursis jusqu’en mai 2014 Les frontaliers qui adhèrent massivement aux assurances maladies privées devront s’attendre à des lendemains douloureux avec la suppression du libre choix de la couverture sociale. Alain Marguet et les deux juristes de l’Amicale des frontaliers Ibrahima Diaio et Valérie Pagnot ont été reçus le 8 octobre dernier au ministère des Affaires sociales et de la Santé. AGRICULTURE e projet gouvernemental de supprimer plus tôt que prévu le droit d’option a fait l’effet d’une bombe sur la bande frontalière. “Vous venez nous planter un coup de couteau dans le dos en anticipant l’échéance du retour à la C.M.U. volontaire sur des bases infondées et discriminatoires par rapport aux travailleurs français”, écrit Alain Marguet au directeur de cabinet du ministère des Affaires sociales et de la Santé. Le président de l’Amicale des frontaliers est d’autant plus agacé qu’il a appris ce projet par voie de presse dans un article publié le 20 septembre dans Les Échos. Il rappelle qu’en 1963 les frontaliers alors exclus de la Sécurité sociale n’avaient d’autre choix que de se tourner L Un réseau transfrontalier Agricultrices françaises et suisses : même combat La première réunion du réseau transfrontalier Farah s’est déroulée le 27 septembre dernier à Pontarlier. Objectif : échanger, se former, se comparer et agir. ce qui est de la participation des femmes aux organisations agricoles, même si leur accès aux différentes instances représentatives de la profession est théoriquement le même que celui des hommes, on constate une vraie difficulté à trouver et à motiver la relève. Farah vise à mieux décrire l’implication des femmes à tous les niveaux. Il a pour ambition la mise en place d’actions concrètes qui contribueront à renforcer la reconnaissance et la visibilité de la femme en agriculture. Cette démarche leur permettra ainsi d’acquérir plus d’autonomie, de liberté de décision tant dans la sphère familiale que publique. Comme il s’agit d’un réseau transfrontalier, Farah est porté par deux organismes de développement agricole, à savoir Trame côté France et Agridea côté Suisse. “Cette démarche de coopération s’inscrit dans le cadre d’un programme Interreg entre la Franche-Comté et la Suisse francophone. Il s’étale sur une durée de trois ans. La participation française s’élève à 363 000 euros”, précise Aline Bihler. Après les présentations de circonstances, les participantes se sont mises au travail. Il en résulte déjà quelques pistes de réflexion. Certaines ont trait à l’organisation d’échanges francosuisses, à la recherche de formation permettant d’optimiser par exemple la gestion du temps. D’autres peutêtre plus coquettes souhaiteraient qu’on leur inculque quelques notions pour mieux valoriser l’image, la féminité de l’agricultrice. “Les gens n’ont pas idée du nombre de fois où l’on doit se changer dans une journée”, souligne à juste titre une agricultrice. Toutes veulent apprendre à mieux se 35 agricultrices suisses et françaises se sont connaître. On sait que l’échange est retrouvées le 27 septembre à Pontarlier au lancement du réseau toujours plus fructueux que l’isolement. d’échange transfrontalier Farah. En agriculture plus qu’ailleurs. I a mobilisation est déjà d’actualité pour ce premier rendez-vous qui a attiré près de 35 femmes. “C’est plutôt encourageant”, estime Aline Bihler, chargée de mission Farah. Les lettres de ce prénom mixte d’origine arabe permettent de cerner le sens du projet : Femmes en Agriculture Responsables et Autonomes en complémentarité avec les Hommes. N’en déplaise aux grincheux, les femmes jouent aujourd’hui un grand rôle dans le secteur agricole que ce soit côté français ou suisse. Mais elles souffrent toujours d’un manque de visibilité autant dans l’exploitation que dans les instances représentatives agricoles. En France, par exemple, ce sont souvent les femmes qui créent des activités de L diversification et qui sont à la tête de projets collectifs, liés à la commercialisation de services. Elles prennent souvent les commandes quand il s’agit d’accueil à la ferme, de la gestion d’un atelier de transformation ou d’un point de vente de produits fer- Renforcer la miers. Elles assument reconnaisses responsabilités sans se soustraire à leurs acti- sance et la vités traditionnelles : visibilité de ménage, tâches éducala femme. tives. Certaines ont aussi un travail à l’extérieur. Cette variété de configurations et d’activités rend l’articulation famille-exploitation de plus en plus complexe. Pour vers des assurances privées. “Cinquante ans plus tard, on nous demande de réintégrer la Sécurité sociale car on a une population saine. Le gouvernement pense qu’on va reboucher le trou de la Sécu mais il oublie de compter les sorties.” Depuis les Accords bilatétaux mis en application au 1er mai 2002, le frontalier a le choix entre la couverture sociale du pays d’emploi ou de celle de son pays de résidence. S’il renonce au régime suisse, il se retrouve obligatoirement affilié en France avec la possibilité de souscrire un contrat auprès d’une assurance-maladie privée jusqu’à la fin de la période transitoire fixée initialement en 2009. 95 % des frontaliers optent aujourd’hui pour une couverture privée. Ce droit d’option a ensuite été prolongé jusqu’au 31 mai 2014 en France alors qu’il a été adopté de façon définitive en Allemagne, en Italie et en Autriche. Depuis le printemps 2011, les trois principales associations de frontaliers font le forcing avec l’appui des députés frontaliers pour que le libre choix revête un caractère définitif. Les deux amendements déposés dans ce sens en octobre 2011 et en février dernier ont été réfusés par le gouvernement Sarkozy. L’arrivée des socialistes au pouvoir n’a pas bouleversé la donne, bien au contraire, puisqu’il était question d’anticiper le transfert des frontaliers à la 3 700 C.M.U. au aeuros 1er janvier 2013. Les frontaliers d’assurance. n’auraient plus droit à un traitement de faveur. “Selon le schéma indiqué dans l’article, vous allez faire supporter aux travailleurs frontaliers la cotisation patronale de 8 % alors qu’en France elle n’est L que de 0,75 %. Quand on sait qu’un frontalier paie entre 5 000 et 7 000 euros d’impôts auquel il conviendra d’ajouter 3 700 euros d’assurance, il n’y aura plus aucun intérêt d’aller travailler en Suisse”, estime Alain Marguet dans sa missive ministérielle. Difficile aujourd’hui de mesurer l’impact réel si ce droit d’option venait à disparaître. On voit mal 140 000 frontaliers quitter la Suisse pour venir pointer à Pôle emploi. Tout comme il semblait assez complexe au niveau des caisses primaires d’avoir à gérer un si gros fichier en si peu de temps. La suppression anticipée du droit d’option n’est plus d’actualité. Le député socialiste Gérard Bapt qui était à l’origine de l’amendement en question a été désavoué notamment grâce à l’intervention de Patricia Schillinger, la sénatrice P.S. du Haut-Rhin. “Par contre, l’échéance 2014 sera maintenue”, explique Alain Marguet qui en a reçu la confirmation le 8 octobre dernier lors d’un entretien au ministère des Affaires sociales et de la Santé. Pour que ce passage se fasse en douceur, les émissaires du gouvernement ont demandé aux trois associations de frontaliers du Léman, d’Alsace et de Franche-Comté de faire des propositions. Alain Marguet n’est pas contre certaines évolutions. Il dénonce par exemple cette possibilité offerte aux assurances de se libérer d’un assuré au bout de deux ans sous prétexte qu’il coûte trop cher en prestations. Depuis 2006, il réclame en vain une révision des accords bilatéraux sur différents points : rétrocession du second pilier et des allocations chômage, assurance-maladie… “Pour l’assurance, il faut maintenir le libre choix et obliger toutes les compagnies et mutuelles à garantir les salariés frontaliers. On doit aussi les obliger à prendre en charge leur assuré sans aucune dérogation avec de véritables garanties viagères englobant tous les risques. Ces garanties devront être illimitées en somme et en durée.” I F.C. Un soutien ambigu de Pontarlier e groupe majoritaire du conseil municipal a adopté en séance du 24 octobre un vœu en faveur du libre choix de la couverture maladie des frontaliers. Les trois élus P.S. nʼont pas pris part au vote, estimant que ce vœu est présenté par les travailleurs frontaliers et quʼil se refuse à répondre à la pression exercée par un lobby en particulier. Les deux élus Verts ont préféré sʼabstenir étant en désaccord avec ce qui est proposé pour lʼassurance-maladie, en indiquant que cʼest une affaire de justice sociale. La position de la Ville de Pontarlier semble quand même assez ambiguë. Si telle était sa volonté de soutenir les frontaliers, elle aurait pu tout aussi bien le faire au printemps 2011 quand le gouvernement Sarkozy a retoqué par deux fois des amendements en faveur dʼun droit dʼoption définitif. Dans lʼopinion, les avis sont très partagés sur le traitement réservé aux frontaliers sur cette question de couverture maladie. Ce vœu a aussi pour effet de stigmatiser une fois de plus lʼattention sur le pouvoir dʼachat dʼune “communauté” quʼil semble inconvenant de plaindre. Quʼune collectivité locale défende lʼavenir dʼun bureau de poste, lʻamélioration des dessertes routières ou ferroviaires, soit, car il en va de lʼintérêt général. Quʼelle vole au secours dʼune catégorie particulière de travailleurs et on pourrait tout aussi bien lʼaccuser de faire de lʼélectoralisme sous une forme déguisée. I Assistance Chômage - Fiscalité Protection sociale - Législation Informations - Défense Retraite Valérie Pagnot, Juriste ǯ ±± ͜ ° ơ ± ± ͗ ° ± ǯ ° ǯ maladie : ° ơ ±ǡ ° ǡ ° Ǥ ǯ Ƥ ǯ Ǥ ǯ ± ± ± ± ± ȋ ǡ ǤǤǤȌǤ ǯ ǯ ± ° ± ǯ Ƥ ǯ± ± ǯ Ǥ ǯ à ± ±² ǡ ± ǯ ° Ǥ L’Amicale souhaite cependant à nouveaux alerter les frontaliers et leurs familles sur les conséquences importantes d’une telle réforme et leur demande une mobilisation sans faille pour faire valoir leurs droits. ± ̵ ǣ www.amicale-frontaliers.org ǯ± ± ͖͔͕͘ Ǥ Nos bureaux en Franche-Comté : Bulletin d’adhésion à l’association de l’Amicale des Frontaliers : 15 Tartre Marin - B.P 23083 - 25500 MORTEAU Cedex Tél. 03 81 67 01 38 - www.amicale-frontaliers.org Siège Social Je soussigné(e) VILLERS-LE-LAC PONTARLIER FONCINE-LE-HAUT MORTEAU - Siège Social JOUGNE LES ROUSSES Col France Tél. 03 81 68 19 47 15, Tartre Marin Tél. 03 81 67 01 38 MAICHE 11, Rue de la Batheuse Tél. 03 81 64 12 24 21, Rue Montrieux Tél. 03 81 46 45 47 14, route des Alpes Tél. 03 81 49 67 99 MOUTHE 71 Ter, Grande Rue Tél. 03 81 69 20 45 61, Grand Rue Tél. 03 84 51 92 39 417, route Blanche Tél. 03 84 60 39 41 Adresse ± ± ǯ ǯ Ƥ ǯ ± Ǥ ° ͙͔ ǯ ǯ Ǥ ȋ ± ± Ǽ ±ǽȌǤ DELLE 54, Av. du Général de Gaulle Tél. 03 84 56 36 63 OFFRE ILLIMITÉE RECEVEZ 50€ * ET PLUS... * Vos chèques-cadeaux seront envoyés en début d’année - offre non cumulable. 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Françoise Cordereix : J’ai fait un voyage au Kenya en 1995. J’en suis revenue transformée. Dans le cadre de ce périple, nous sommes allés en terre maasaï. Ce qui m’a le plus étonnée, c’est de voir ces gens démunis matériellement qui respiraient le bonheur. Ce peuple est dans l’être et pas dans l’avoir. Six mois plus tard, je suis retournée dans ce pays avec mes enfants car je voulais qu’ils ressentent cela. J’ai beaucoup lu sur le sujet, jusqu’à tomber sur le livre de Xavier Péron “Je suis un Maasaï” dans L lequel il exprime ce que j’ai perçu. Il parle aussi des problèmes que rencontre ce peuple depuis la colonisation anglaise. Il y a un an, j’ai créé l’association “Lumière Maasaï”, pour défendre leur cause. Nous sommes sept adhérents. L.P.P. : Vous allez accueillir dans le Haut-Doubs Kenny Matampash, le porte-parole des Maasaï dans le cadre d’une conférence que vous organisez à Labergement-Sainte-Marie. Qu’attendez-vous de cette rencontre événement ? F.C. : Le but premier est de faire découvrir la culture Maasaï et de sensibiliser le public aux enjeux d’avenir auxquels ce peuple est confronté. L’autre intérêt de la rencontre sera aussi de récolter des fonds qui vont nous permettre d’aider les Maasaï à financer des projets tels que racheter des terres, des vaches, ou faire des forages pour trouver de l’eau. J’attends beaucoup de cette rencontre. Ce sera, je crois, un grand moment pour Kenny Matampash et pour nous. L.P.P. : Est-ce que les Maasaï vivent ce que les indiens Amérique ont vécu en étant parqués dans des réserves, où les Bushmen de Namibie qui ont été persécutés ? F.C. : Historiquement, les Maasaï avaient un vaste territoire qui s’étendait au nord de Nairobi (capitale du Kenya) et sur une grande partie de la Tanzanie. Au XIXème siècle, lors de la colonisation anglaise, ce peuple nomade a été repoussé vers le sud où les terres sont moins belles, et une frontière a été établie entre la Tanzanie et le Kenya. Les MaaKenny Matampash, saï vivent toujours sur ces deux terriporte-parole des Maasaï sera toires. Lors de l’indépendance, dans les dans le Haut-Doubs. années soixante, le gouvernement leurs vaches. Ils étaient privés d’eau alors que paradoxalement des millions de tonnes d’eau étaient pompées dans le lac Navaisha pour l’irrigation des cultures horticoles en particulier. kenyan a voulu les sédentariser. La réforme foncière radicale leur impose de se regrouper de façon définitive sur des portions de terre délimitées avec un titre collectif de propriété. Ils ont été exclus également des parcs nationaux. Beaucoup de leurs terres ont été cédées à de grandes firmes horticoles. Ils ont été spoliés au fil du temps. Sans terres, ces éleveurs nomades ne peuvent plus se déplacer et ne peuvent plus élever les troupeaux qui constituent leur principale ressource. Leur richesse, ce sont leurs vaches. Ils ne sont pas assez forts pour se défendre. L.P.P. : Combien sont les Maasaï aujourd’hui ? F.C. : Leur population est estimée entre 600 000 et 700 000 individus. L.P.P. : L’excision fait partie également de la culture Maasaï. Qu’en pensez-vous ? F.C. : En tant que femme, évidemment, je ne peux pas y être favorable. L’excision fait partie de la culture des tribus de toute l’Afrique. Pour autant, cette pratique est interdite au Kenya. Ce qui est important, c’est que les Maasaï puissent évoluer tout en gardant leurs valeurs. Kenny Matampash avance dans cette optique-là. Ce peuple voit ce qui se passe. Il va vers une évolution de sa culture. L.P.P. : Ont-ils de l’amertume vis-à-vis du pouvoir en place qui les pousse à se sédentariser en les privant d’espace ? F.C. : Non, cela est contraire à leur philosophie. Ce peuple n’est pas belliqueux. Il est dans l’acceptation, ce qui est très L.P.P. : Ils ont donc besoin de terres pour nour- surprenant. Il remercie Enkaï pour cela. rir leurs troupeaux. Sont-ils aussi des cultiva- À mon sens, nous avons beaucoup à teurs ? apprendre des Maasaï sur le plan de la F.C. : Les Maasaï ne font pas de cultu- spiritualité et de l’ouverture aux autres. re. Leur alimentation de base est le lait de vache et le sang de l’animal qu’ils L.P.P. : Un des éléments forts de la culture Maaprélèvent au niveau de la jugulaire. Ils saï est le rite d’initiation des garçons pour les ne cultivent pas car au nom de leur dieu accompagner vers l’âge adulte quand ils devienEnkaï, ils n’abîment pas la terre qui nent des guerriers. Pouvez-vous nous en parler ? appartient à tout le monde et qui se F.C. : L’initiation des garçons est un des transmet aux généra- points forts de leur culture. Avant, ils tions futures. Ils élèvent quittaient le village, pendant plusieurs “Ils sont dans également des moutons années, pour aller vivre en groupe dans l’être, dans et des chèvres. Leur vie un village construit pour eux. Pendant est rythmée par des cette période où ils vivaient en autoles valeurs fêtes. La fin de nomie, ils acquéraient toutes les valeurs, humaines.” l’initiation des garçons y compris spirituelles. Maintenant qu’il en est une. À ces diffé- y a l’école, l’initiation se fait pendant rentes occasions, ils les vacances scolaires. L’objectif est toutuent une vache ou une jours le même : transmettre les valeurs. chèvre. La viande est réservée à ces événe- L.P.P. : Quelles sont ces valeurs ? ments-là. En leur pre- F.C. : Ils sont dans l’être, dans les valeurs nant leur terre, on les humaines, le respect, l’amour et la dignicoupe de leur culture. té. Ils vivent simplement. Entre eux, La sécheresse de 2009 c’est l’entraide. a tué des milliers de L.P.P. : Quelles actions avez-vous déjà mis en place pour récolter des fonds dans le cadre de votre association ? F.C. : Kenny Matampash nous envoie des bijoux fabriqués par les femmes de son village. Nous les vendons. On attend sa venue pour faire le point sur les besoins du peuple Maasaï et définir avec lui un projet sur lequel nous pourrions nous mobiliser sachant que la scolarisation est un des aspects qui nous tient à cœur. Si on peut participer à l’achat de vaches ou de terres, ce serait aussi intéressant. Une association bretonne, avec l’aide de la communauté de communes de Quimper, a financé un forage pour les Maasaï (N.D.L.R. : la loi Oudot-Santini autorise les collectivités à participer financièrement a des actions de coopération internationale). Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier… IER 25300 PONTARL 03 84 1 NUMÉRO l et du rlier, Verce , Ponta e, Levier Mouth BRE OCTO Jura voisin 2011 LES STATIONS ILIER IMMOBOUBS UR LA SAISON D PO TU A LE H S AU TOP UR TOUJO enoît, Montb au lieu de 60 € IER en p. LE DOSS p. 21 à p. 6 et 7 pel le rap - 26 MENT ttent aitent choi L’ÉVÉNE listes ba qui le souhtielle de 2012. LE DOSSIER en p. 17 à 22 p.32 p. 6 à 8 entio pignons L’ÉVÉNEMENT p.6 et 7 Subv EMENTations s de cham L’ÉVÉN plu r florissant, Trafic les associ nt le arlie Pont Ceslle projets qui font pschitt… tou:che Emp quiloi à grande éche t… bs projets annoncés comme structurants -Dou Zoom sur deux mais dépendan région, les e le plus bas de la dans le Haut AFFAIRE Avec un taux de chômagpour le bassin pontissalien. vert indicateurs sont au cia iden élec ? Les so16 octobre, lesgauche à la prés t-Doubs pour le Haut-Doubs et qui se sont cassé les dents sur des tracasseries ou des mésententes locales. teurs et idat de du Hau Les 9 leur candnt les ténors siront vote Pour qui X - KD O - CA m nne” ssalie e Ponti - B.P. 83 143 - 1, rue de la - 25503 EAU MORT X - Tél. CEDE 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 CA 83 143 e” - B.P. Brass salienn Presse s de la Édition ion : “Les Rédact Pontis rie - 25503 de la Brasse - 1, rue DEAU X - KD % -25 AU CEDEX MORTE 81 - Tél. 03 03 81 67 - Fax : 67 90 80 e e em em sur le 2 sse.com ublipre * e* clle tiic art ar oupe-p ion@gr redact 90 81 - • Jean’s LEVI’S 511 Brut, réf. 49781 99,5 • Jean’s KAPORAL Stone, réf. 52993 99 129 • Sweat MCS Marlboro Navy, réf. 51425 • Chemise SCHOTT Rouge/Noir, réf. 53069 75 • Chaussures CATERPILLAR Jaune, réf. 51002 129 • Pull BLEND noir, réf. 53096 65 • T-Shirt ML CROSSBY Blanc, réf. 52985 15 49,75 € 49,50 € 64,50 € 37,50 € 64,50 € 32,50 € 7,50 € Femme AU CADE la Press O - CA X - KD DEAU O- Éditio tion@ redac KD O - erie ns de : “Les 90 81 - KD se.co lipres e-pub group ction Réda CONSOMMATION p. 35 Les sangles du mont d’or contaminées Homme D O - CA X - KD DEAU O - CA DEAU AUX 2 ans - 24 numéros SIER en LE DOS p. 6 à 8 ns : à 23LIER p. 19TAR LE DOSSIER en PON p. 29 p. 5 CADE GRATUITS 19 à 26 e F iciairlacs MÉTABIE itures MIE Deux x vos de fer jud e aubra Mont d’Or- une partie Le érer dansté de commeunes Arnaquas ion pour récup Loisirs. communau ubà saller en justic société Orexd’occ LaestDo ut- prête versées à la le Ha des sommes ÉCONO blipresse.com redaction@groupe-pu alienne.fr - 90 80 - Tél. 03 81 67 MORTEAU CEDEX Brasserie - 25503 - 1, rue de la - B.P. 83 143 Pontissalienne” de la Presse “Les Éditions Rédaction : se-pontiss - www.pres • Robe KAPORAL Gris, réf. 51665 • Bottes LEVI’S Taupe, réf. 51275 • Baskets CONVERSE Noir/Anth, réf. 52740 • Pant Toile LOÏS Anthra, réf. 53054 • Baskets FEIYUE Noir/Vert, réf. 51380 • Chemise ROXY Rouge/Ecru, réf. 50924 • Pull RED SOUL Noir, réf. 51726 65 32,50 € 135 67,50 € 95 47,50 € 65 32,50 € 50 25,00 € 75 37,50 € 65 32,50 € 64, rue de la République - PONTARLIER Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] du 11/01 au 14/02/2012 inclus de cantons NOVEM voisin ation La situ te du tan inquié . budget icit de Un déf lions 5,7 mil s. d’euro la his de Le gâc ie. atr psychi pour tudes . Inquié sonnel le per 2, N° 144 RE ANCIÈ DE L E FIN CRIS L’HÔPITA LIER R À A T PON n des d’informatio Mensuel et du Jura O- KD les 24 numéros d’information Mensuel ier, Vercel , Levier, Pontarl noît, Mouthe s de Montbe des canton 2, AUX 52 2,20€ N° 147 www.barthod.com LA CAGNOTTE DES DÉPUTÉS -2012 HIVER 2011Tout ÊTES sur l’argent des élus du Doubs PR Vercel N° 145 BRE 2011 20€ 3 NUMÉROS Levier, Pontarlier, Montbenoît, Mouthe, directeur G Un nouveau pour Métabief, 2,20€ prêt à quitter G Rochejean , le syndicat mixte incertain nir G L’ave ns… des petites statio N° 146 du 26/11 au 24/12/2011 ,50€ on des cantons de Mensuel d’informati GRATUIT 1 an - 12 numéros JANVIER 2012 Tél. 03 81 39 E BOUTIQUE RÉSERVES PARLEMENTAIRES : 20€ Cousin les 12 numéros Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,Grenier Vercel et du Jura voisin 22 rue du Docteur DÉCEMBRE 2011 et du Jura voisin CADE La Presse Pontissalienne Abonnez-vous à un tarif préférentiel 27 au lieu de 30 € Crédit photo Sophie Recevez chez vous ,50€ Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 45 Variétés Chantez en duo avec Didier Barbelivien Françoise Cordereix a déjà effectué quatre voyages en Afrique. Elle espère pouvoir y retourner l’année prochaine. L.P.P. : Comment aider ce peuple sans le juger, en respectant sa culture sans faire de “l’ingérence” ? N’êtes-vous pas tenté d’apporter une touche europénne à sa culture ? F.C. : Nous ne voulons surtout pas imposer quelque chose, alors que nous, occidentaux, avons déjà beaucoup détruit en Afrique. Ce peuple vit dans le respect de la terre, en harmonie avec la nature. Au contraire, je crois que c’est nous qui avons le plus apprendre des Maasaï. Métabief. C’est important qu’il puisse dialoguer avec les jeunes. Le 13 novembre au soir, il y aura la conférence que nous organisons en collaboration avec l’association des parents d’élèves du collège de Mouthe. La communauté de communes du Mont d’Or nous laisse gracieusement la salle de Labergement-Sainte-Marie pour cette soirée au début de laquelle le film “Maasaï, terre interdite” sera projeté. L.P.P. : Est-ce que des peuples comme les Maasaïs qui vivent de façon rudimentaire, de notre point de vue, peuvent trouver leur place dans un monde acquis à la consommation ? F.C. : J’espère que cela sera encore possible. Les Maasaï se laissent tenter par la société de consommation mais s’aperçoivent qu’elle a ses limites. Il me semble que l’enjeu va au-delà. Derrière ce combat qui consiste à préserver la survie des Maasaï, c’est plus globalement la L.P.P. : Kenny Matampash va passer deux jours question de notre propre qualité de vie qui est posée, de la préservation de la terdans le Haut-Doubs. Quel est le programme ? F.C. : Il va se rendre au collège de Mouthe, re, de l’écologie. I au L.E.P. de Pontarlier, et à l’école de Propos recueillis par T.C. L.P.P. : Le travail de Kenny Matampash à travers le monde porte-t-il ses fruits ? F.C. : Kenny Matampash est forcément écouté par le gouvernement kenyan. Son O.N.G. Neighbours Initiative Alliance (N.I.A.) est importante. Pendant la sécheresse de 2009, qui fut une des plus grandes que le Kenya n’ait jamais connue, l’O.N.U. l’a chargé d’organiser la distribution de l’aide alimentaire en territoire Maasaï. Conférence et film “Les Maasaï, peuple en péril” en présence de Kenny Matampash - Salle de fêtes de Labergement-Ste-Marie € (gratuit pour les moins de 18 ans) Mardi 13 novembre à 20 heures - Entrée 5€ mail : [email protected] BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : La Presse Pontissalienne - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros)= 27,50€ au lieu de 30 € soit 1 NUMÉRO GRATUIT 2 ans (24 numéros)= 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 NUMÉROS GRATUITS Nom Prénom N°/Rue Code Ville Didier Barbelivien, le célèbre auteur-compositeur reprend à sa façon les titres qu’il a écrits pour les grands artistes de la variété française. Et pendant toute sa tournée, l’homme aux centaines de tubes recherche celle ou celui qui interprétera une chanson en duo avec lui lors de son concert dans votre région. Les titres sélectionnés sont : pour les hommes “À toutes les filles” créée avec Félix Gray en 1990 et pour les femmes “Les mariés de Vendée” créée avec Anaïs en 1992. Vous souhaitez interpréter ce duo avec Didier Barbelivien ? Enregistrez sur le play-back orchestre du titre votre voix et envoyer un fichier MP3 à [email protected] avec toutes vos coordonnées. En juin dernier, Didier Barbelivien sortait un coffret de trois C.D. de ses plus grands succès de ses succès déjà vendus à 80 000 exemplaires. DIDIER BARBELIVIEN - JEUDI 29 NOVEMBRE ESPACE POURNY DE PONTARLIER À 20 H 30 RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS OFFICE DU TOURISME DE PONTARLIER 03 81 46 48 33 VIRGO MUSIC 03 81 46 54 69 Concert Une Nuit du Blues qui réveille Le 17 novembre, le M.P.T. des Longs Traits organise la 21ème Nuit du Blues au théâtre Blier de Pontarlier à 20 h 30. Le groupe Hobo Blues ouvrira les festivités. Ce duo électro-acoustique (guitares-voix) qui donne un rythme d’enfer à sa musique est issu de la scène de Montpellier. Ensuite, il cédera la scène à Philippe Grancher and his G-Men. Le guitariste est considéré par la presse spécialisée comme étant un des meilleurs du blues français. Les amateurs du genre seront ravis de la prestation de ces équilibristes qui font chanter les notes comme dans aucune autre musique. Un régal. RENSEIGNEMENTS : 03 81 46 52 24 TARIF NORMAL : 18 EUROS (PRÉ-VENTE), 20 EUROS SUR PLACE TARIF ADHÉRENTS M.P.T. : 15 EUROS BILLETTERIE M.P.T. DES LONGS TRAITS ET VIRGO MUSIC PONTARLIER WWW.MPTLONGTRAITS.FR Peinture André Roz au musée Le musée municipal de Pontarlier et l’association de ses Amis proposent une rétrospective de l’œuvre du peintre André Roz (1887-1946). Par une exposition, de près de 80 pièces - pour la plupart exceptionnellement sorties de collections particulières -, ils invitent à la découverte de l’homme et à la compréhension de son œuvre par une approche tant historique qu’artistique. André Roz s’était installé à Pontarlier dès la fin de la Première guerre mondiale. Très investi dans la vie pontissalienne, puisque membre de différentes associations et organisateur de divers spectacles, il a maintes fois peint sa ville d’adoption. Ses beaux paysages de dégel du Jura français et suisse lui ont valu sa reconnaissance en tant que peintre de la vie de montagne. Cependant, il a également laissé de nombreuses autres scènes, par exemple de marchés très vivants, de cirques, ou encore de paysages rapportés de ses voyages en Italie. EXPOSITION ANDRÉ ROZ - DU 9 NOVEMBRE AU 2 DÉCEMBRE CHAPELLE DES ANNONCIADES - DU 7 DÉCEMBRE AU 3 MARS 2013 MUSÉE DE PONTARLIER - RENSEIGNEMENTS AU 03 81 38 82 11 Musique L’Harmonie joue Pinocchio Le compositeur espagnol Ferrer Ferran a réalisé en 2008 une fresque musicale consacrée à Pinocchio. Pour son concert d’automne, l’orchestre d’Harmonie de Pontarlier a choisi de s’emparer de ce merveilleux récit. Avec la participation des écoliers de Joliot-Curie scolarisés dans la classe de Pascale Lhomme et Emmanuel Léchine. Des personnages de la Commedia dell’arte seront de la partie. Le big band et les Vieux de l’hop feront “swinguer” les mélodies consacrées à ce personnage mythique. Comme chaque année, l’entrée de ce spectacle gratuit sera soumise à l’obtention d’un billet délivré par l’office du tourisme depuis le 2 novembre. Les spectacles auront lieu à l’Espace René Pourny vendredi 9 et samedi 10 novembre à 20 h 30 et le dimanche 11 novembre à 17 heures. Tél. E-mail : En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. CONCERT DE L’HARMONIE - 9, 10 ET 11 NOVEMBRE ESPACE POURNY À PONTARLIER - RENSEIGNEMENTS : OFFICE DE TOURISME 46 La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 AGENDA À VOIR Labergement-Sainte-Marie Une exposition vachement bien La Maison de la Réserve à Labergement-Sainte-Marie présente sa nouvelle exposition artistique “Grosses vaches”. Des œuvres tout à fait originales exposées jusqu’au 6 janvier 2013. près le loup et les cabanes, la Maison de la Réserve revient sur un thème agricole par excellence : la vache. Dans le Doubs, elles font partie intégrante du paysage et sont à la base d’une économie plutôt épanouie. Elles constituent directement ou indirectement un précieux gisement d’emplois non A délocalisables. Mais la vache n’a pas qu’une vocation laitière ou bouchère. Au même titre que la neige ou les couleurs de l’automne, elle inspire les artistes de tout poil. L’exposition “Grosses Vaches” regroupe les œuvres de plus de 40 artistes qui ont modelé, peint, assemblé comme bon leur semble info : www.maisondelareserve.fr cet animal emblématique de notre région. Dessins, peintures, sculptures, photos… des œuvres variées, diversifiées et surtout étonnantes pour découvrir ou redécouvrir la vache comme nous ne l’avions jamais vue auparavant. Ce collectif d’artistes de talent compte dans ses rangs des noms reconnus tels que Gérard Benoît à la Guillaume, Guy Cretin, Christian Vlotz… I La vache dans tous ses états. L’exposotion est visible jusqu’à début janvier. LE PORTRAIT PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012 47 Dirigeant de l’année en 2011 Camille Saillard : 100 % brut de rugby Il avait tout du pilier teigneux et s’en réjouit encore. Joueur, arbitre, dirigeant, l’ancienne terreur des mêlées n’a jamais ménagé sa peine au service de son club. Une figure haute en couleur. nutile de lui demander à quel poste il jouait, il a le physique de l’emploi. Petit, râblé, tout en muscles et toujours prêt à en découdre pour peu qu’on lui passe un ballon ovale entre les mains. Le ballon, il reconnaît qu’il ne le touchait pas beaucoup, si ce n’est pour l’arracher ou l’extraire des mêlées. Oreilles chastes s’abstenir. “On était les rois de la boxe. La règle était simple à notre époque : il fallait faire bouffer l’herbe à l’autre et tu étais le meilleur”, lance celui qui a commencé le rugby en rentrant de l’armée. Fils de cheminot, Camille Saillard a grandi entre Doubs et Pontarlier. Ses parents étaient garde-barrière sur la ligne Pontarlier-Gilley. Les nuits étaient parfois froides en hiver dans ces maisonnettes. De quoi vous endurcir le cuir. Pendant son service militaire dans les fusiliers marins, il pratique le foot américain et y prend vite goût. De retour au bercail en 1963, il I s’inscrit assez logiquement au club de rugby. Histoire aussi de suivre quelques copains. Il trouve naturellement sa place dans le paquet d’avants au poste de pilier ou talonneur. “C’était déjà assez physique.” Peu de technique mais une sacrée envie de se donner à fond. “Pour moi, la victoire n’était pas une finalité” ditil. Camille Saillard n’a jamais fait les “On était choses à moitié, y compris à la troisième miles rois temps. “J’avais une de la épouse très compréboxe.” hensive…” C’est avec la même énergie qu’il se dépensait dans son métier de plombier-chauffagiste. Entré chez Bresch comme apprenti, il en partira 46 ans plus tard. Dur au mal et ne donnant jamais sa part au chat quand il s’agissait de distribuer quelques pralines, le pilier pontissalien n’est du genre à tricher ou à la fermer. Quand on lui demande de s’occuper de l’école de rugby, il répond présent. De lancer une équipe féminine avec son pote Philippe Barbezat, il relève le challenge. Il a même passé la formation d’arbitre régional. L’expérience ne sera guère concluante. “C’est le dernier des métiers. J’ai vite arrêté.” Ce qui peut se comprendre vu le caractère du bonhomme et sa réputation. Ce père de trois enfants aura aussi le souci de transmettre le goût du sport à ses deux garçons. Ces derniers suivront l’exemple paternel. Bertrand, l’aîné, entraîne aujourd’hui l’équipe 2 du C.A.P. Camille ne boude pas son plaisir de voir son petit-fils perpétuer la tradition familiale. Encadrer les jeunes, cela lui plaît même s’il n’est pas toujours convaincu du bien-fondé de les prendre si jeunes. Il grogne Camille Saillard a joué au rugby jusqu’à 55 ans. Il donne toujours de sa personne pour le club de sa vie. aussi face au manque d’éducation de certains. “La première chose, c’est de dire bonjour.” Le rugby a certainement évolué positivement même si selon lui les changements de mentalité ne vont pas toujours dans le bon sens. Ce qui ne l’empêche pas d’apprécier le niveau du C.A.P. cette saison. “On a une bonne équipe avec un bon maître à jouer en la personne de l’entraîneur Alexandre Farina.” Aujourd’hui responsable du matériel, Camille Saillard ne compte plus les heures de bénévolat au service de son club préféré. Cet investissement a été récompensé en 2009. La grande famille du sport pontissalien l’a désigné meilleur dirigeant de l’année. Camille et son épouse Marie-Claude qui le mérite tout autant sont allés recevoir la médaille à Paris. Un souvenir inoubliable. “J’ai même dû mettre le smoking”, conclut ce personnage au grand cœur. Mais ça, on l’avait déjà deviné. I F.C.