La fiscalité de l`assurance vie - Bachand Lafleur, groupe conseil inc.
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La fiscalité de l`assurance vie - Bachand Lafleur, groupe conseil inc.
Lorsqu’une compagnie d’assurance vie détermine ses primes, ses frais d’administration ou de gestion, elle tient compte de cette imposition annuelle. Bien entendu, ce taux de 15 % est souvent inférieur au taux marginal d’imposition du client, particulièrement pour les Denis Preston MAP, MFA, GPA, Adm.A., Pl. fin. revenus d’intérêts à l’extérieur du REER, du CELI ou d’un REEE. Mais en pratique, il est parfois supérieur à l’imposition Formateur et consultant réelle des gains en capital. En effet, le 15 % s’applique à honoraires en gestion annuellement en fonction du taux d’intérêt net5. Alors qu’avec des risques les placements traditionnels, il est possible de reporter l’impôt sur le gain en capital au moment de sa disposition. La fiscalité de l’assurance vie A près avoir déterminé le besoin d’assurance et la durée de celui-ci, le représentant peut recommander à son client la souscription d’une assurance avec ou sans valeur de rachat. À cette étape de la démarche, la valeur de rachat vient en concurrence avec les autres possibilités d’épargne, telles que le REER, REEE, le CELI et le remboursement de dettes. Pour qu’un client puisse prendre une décision éclairée, le représentant doit lui exposer la nature, les avantages et les inconvénients du produit qu’il propose1. Un élément important de la nature d’un produit est sa fiscalité. Il y a trois moments ou un produit peut être imposé : à l’entrée, pendant sa croissance et à la sortie. À L’ENTRÉE Les assureurs doivent verser des taxes totalisant 2,35 % des primes d’assurances qui portent sur la vie, la santé et l’intégrité physique2. Ces taxes s’appliquent sur l’ensemble de la prime, incluant la partie dite épargne. PENDANT SA CROISSANCE La Loi de l’impôt sur le revenu (L.I.R.) fait une distinction entre les polices non exonérées et les polices exonérées. Le revenu de placements des polices non exonérées s’ajoute au revenu du titulaire (propriétaire) du contrat. Ce genre de police n’est presque plus offert, car il est désavantagé comparativement aux autres produits d’épargne qui eux ne sont pas assujettis aux taxes sur les primes. En ce qui concerne les polices d’assurance vie exonérée, le titulaire d’un contrat n’est pas directement imposé sur le revenu engendré par sa police. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’imposition. Les compagnies d’assurance vie doivent payer un impôt fédéral de 15 % sur le revenu engendré par ces polices3. Alors, dire à un client que le revenu d’une assurance vie exonérée s’accumule à l’abri de l’impôt est une affirmation erronée4. C’est un peu comme À LA SORTIE L’immense avantage de l’assurance vie est que la prestation de décès n’est pas imposable. Mais lors d’une disposition6, le montant imposable correspond à l’excédent du produit de disposition sur le coût de base réajusté (C.B.R.)7. FISCALITÉ conseiller à un client de transférer ses placements dans son entreprise et lui dire qu’il n’y aura plus d’imposition. Le client ne sera plus directement imposé, mais son entreprise le sera. En résumé, il y a taxation à l’entrée, imposition annuelle sur le revenu de placement et imposition potentielle lors d’un retrait. Selon l’Association canadienne des compagnies d’assurance de personnes (ACCAP) : « Au moyen d’une analyse complexe, on peut démontrer que le taux d’imposition effectif sur le taux de rendement interne implicite dans l’assurance vie exonérée (compte tenu des divers impôts et taxes payés par les assureurs vie) est du même ordre que le taux d’imposition moyen des particuliers au Canada.8 » CONCLUSION Du point de vue fiscal, avant de recommander une assurance vie avec valeur de rachat9, il est nettement préférable que le client ait contribué au maximum au REER, au CELI, au REEE s’il y a lieu, et remboursé ses dettes dont les intérêts ne sont pas déductibles de ses revenus. Ils sont tous plus avantageux fiscalement que l’épargne par l’entremise de l’assurance vie. Le tableau ci-bas résume la fiscalité des différentes possibilités qui s’offrent aux clients. 1. Voir entre autres, les articles 13 et 14 du Code de déontologie de la CSF. 2. Par 1167 (taxe de 2 %) et 1159.3 (taxe de 0,35 %) de la Loi sur les impôts du Québec. 3. Par 211.1(1) de L.I.R. 4. Encore plus prétendre que c’est un abri fiscal. 5. Voir 211(1) de L.I.R. 6. Voir 148(9) et 148(2) de L.I.R. 7. Voir 148(1.1) de L.I.R. 8. L’industrie des assurances de personnes du Canada Régime fiscal Mémoire présenté au Groupe de travail sur l’avenir du secteur des services financiers canadien par l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes inc. Novembre 1997 9. Bien entendu, lorsqu’il y a présence d’un besoin d’assurance vie, la souscription d’une police est plus prioritaire que l’épargne. 10. Pour non applicable Imposition CELI REÉÉ REÉR Remboursement d’emprunt Assurance vie À l’entrée N.A.10 Subvention Déduction N.A. Taxable (2,35 %) Pendant N.A. N.A. Non imposable N.A., diminue le passif Impôt fédéral de 15 % À la sortie N.A. Imposition du revenu seulement Imposable en totalité N.A. Non imposable au au décès Imposable lors d’une disposition si > CBR Vol. 34, no 1 Sécurité financière 15