Embellie - Communauté de communes de l`Ile de Noirmoutier
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Pays de la Loire Ouest-France Lundi 27 octobre 2014 Le frelon asiatique à l’aise dans les grandes villes Toujours aussi redouté, l’insecte poursuit sa marche vers le nord et les zones urbaines. Il stagne en Vendée mais explose à Nantes. Les espoirs d’éradication reposent sur les scientifiques. Le point avec un spécialiste. L’Autorité des nuisances aéroportuaires suggère « une expertise indépendante » de l’impact de l’aéroport nantais. Entretien Gérald Guédon, directeur de la Fredon, Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles. 0 2009 La progression est-elle régulière ? Dans les départements bien infestés, le taux d’accroissement des populations de frelons accuse une baisse régulière. Pour autant, la colonisation se poursuit, du sud vers le nord. En 2013, on imaginait vivre en Vendée une stagnation. Mais ce qui se passe en Loire-Atlantique ne le confirme pas. Pour beaucoup d’espèces invasives, on observe d’abord une longue phase de colonisation, puis un plateau, suivi d’une phase de lé- 2012 2013 0 2009 7 31 2011 2012 1 200 689 808 2011 2013 551 325 0 2009 109 Sarthe Maine-et-Loire 120 2012 2013 2014 181 1 2009 Loire-Atlantique 2011 2012 2013 1 000 857 Vendée 500 Les destructions de nids de frelons asiatiques 14 2009 2011 2012 2013 Source : Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles. gère régression. Pour le frelon asiatique, il est trop tôt pour le dire. Comment s’organise la lutte ? Qui fait quoi ? Pour le moment, ce sont essentiellement les sociétés privées de désinsectisation qui détruisent les nids. Le coût est pris en charge le plus souvent par le particulier, parfois par les collectivités, mais c’est très variable selon les départements. Les pompiers interviennent encore, c’est le cas en Sarthe, mais cela reste anecdotique et lié à une situation de faible densité. Quelle est la solution ? La destruction se fait par insecticide homologué. Des conseils sont donnés pour qu’elle soit le plus efficace possible. Mais il faudrait détruire le Vespa velutina, sa vie, son œuvre Portrait Thierry Creux Frelon asiatique, alias frelon à pattes jaunes, alias vespa velutina, son nom scientifique. Il est arrivé en France en 2004 par le Lot-et-Garonne. Sachez le reconnaître : il se distingue de son cousin européen (vespa crabro) par la couleur de ses pattes (jaunes et non pas noires), sa taille, un peu plus plus petite, et son abdomen : un seul segment jaune orangé et non entièrement jaune rayé de noir. Quant à sa piqûre, si elle n’est pas plus dangereuse que celle du frelon ou de la guêpe (lire par ailleurs), elle est plus douloureuse. Son vol est en effet plus rapide. L’insecte peut même transpercer différentes couches de tissus. Ses ravages sur la santé publique ne sont pas démon- 2011 Ouest-France Les zones urbaines semblent plus atteintes. Ces nids sont répertoriés, aux trois quarts, dans les villes et les villages, zones plus habitées que la campagne. Les grandes villes sont plus colonisées que les petites. La Rochesur-Yon, Cholet, Fontenay-le-Comte, Angers, Nantes et sa grande métropole sont vraiment très, très concernées. C’est sans doute pour ça qu’en 2014 la Loire-Atlantique constate une vraie invasion. 47 Mayenne Archives Comment progressent les frelons asiatiques dans la région ? Le premier nid a été découvert dans le Sud-Vendée en 2008. L’expertise des nids, réalisée par le réseau que je coordonne, révèle une progression plus rapide dans les départements à climat plus doux et océanique, et moins rapide plus au nord : Mayenne et Sarthe, nord du Maine-et-Loire. Une tendance à confirmer en fonction de ce qui sera constaté en Bretagne et Normandie. 11 13 trés. Il n’est pas plus agressif qu’un autre si on ne le dérange pas. En revanche, on sait qu’il occasionne de sérieux dégâts sur la filière apicole en dévastant les ruches d’abeilles domestiques (sa friandise préférée). Peut-être aussi sur la biodiversité, en s’attaquant aux autres insectes pollinisateurs. Même si, indique Gérald Guédon, aucune étude poussée ne l’atteste encore en Pays de la Loire. soir très tard ou le matin très tôt, afin que tous les insectes soient dans le nid. Sinon, cela permet la survie d’une partie de la colonie qui reconstruit des nids. C’est dommage mais on peut le comprendre dans la mesure où Il y a énormément de nids à détruire… Globalement, la lutte permet aux gens d’être protégés. Mais on ne détruit pas suffisamment.pour empêcher cette pression liée à la trop grande présence du frelon asiatique. Ce n’est pas une solution suffisante. Et on n’a pas, à ce jour, de meilleure solution. Mais des chercheurs de l’université de Tours pensent avoir trouvé le moyen de l’éradiquer par piégeage sélectif. On espère beaucoup du piégeage par phéromone, une hormone spécifique au frelon asiatique. Les gens pourraient installer ces pièges à phéromones et prendre des frelons asiatiques en quantité très importante. Donc réduire le risque puis, progressivement, leur capacité à se reproduire. Recueilli par Jean DELAVAUD Informations, www.fredonpdl.fr Repères Piqûre : ni plus ni moins graves Les piqûres de frelons asiatiques ne sont « pas significativement plus graves que celles du frelon commun et autres hyménoptères [abeilles, guêpes] ». C’est ce qu’indique un bilan national de l’Institut de la veille sanitaire, non encore publié, cité par le Dr Patrick Harry, directeur du Centre antipoison du Grand ouest à Angers. « Les piqûres avec réaction grave sont rares et surviennent surtout chez les personnes déjà allergiques aux venins d’hyménoptères. » Par ailleurs, « il n’y a eu qu’un décès en Maine-et-Loire en 2012 chez un patient allergique ». Le frelon commun toujours en tête Le Centre antipoison d’Angers a eu à connaître, depuis 2008, 19 piqûres de frelons asiatiques en Pays de la Loire (la première en 2011 en Vendée), contre 79 de frelon commun. Ce dernier reste donc en tête pour ce qui est de l’incidence sur la santé humaine. Selon ces statistiques, loin d’être exhaustives mais qui donnent une tendance, le vespa velutina Aéroport : une expertise souhaitée se fait néanmoins de plus en plus remarquer : 5 piqûres en 2012, 8 en 2013 (42 % du total). Les départements les plus concernés sont la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire avec 7 piqûres depuis 2008. « Explosion » à Nantes En août dernier, on en était déjà à 600 nids détruits en Loire-Atlantique. L’estimation de leur nombre à fin 2014 est de 1 200, due en particulier à la forte implantation de l’insecte à Nantes et sa grande métropole. Un réseau régional d’expertise Gérald Guédon s’appuie notamment sur une expertise des nids, réalisée pendant trois ans grâce à un appui financier de la Région des Pays de la Loire, par le réseau des FDGDON (fédérations départementales des groupements de défense contre les organismes nuisibles). Les statistiques qui en résultent ne sont pas exhaustives, ne tenant pas compte des destructions de nids non signalées, mais très proches de la réalité et de son évolution. L’évolution du plan d’exposition au bruit de l’aéroport de Nantes a fait l’objet de vifs débats. Accusant la direction générale de l’aviation civile (DGAC) de noircir à dessein le tableau, une association d’élus opposants au transfert à Notre-Dame-desLandes a produit une contre-étude. L’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires s’est penchée sur les deux documents. Dans son rapport d’activités 2013, l’Autorité souligne « la qualité » du travail des opposants, « offrant un propos clair et pédagogique qui pourrait servir de modèle à nombre de projets de l’administration ». Mais elle lui reproche de ne pas assez tenir compte de l’évolution prévisible du nombre de mouvements et de son incidence sur la mise en œuvre des procédures de navigation. Ce qui conduit, dit-elle, à sous-estimer l’impact d’un plus grand nombre de survols de la ville à basse altitude. Si la DGAC lui apparaît « plus réaliste » en matière de navigation et de contraintes des guidages, son étude « n’est pas non plus sans critiques ». L’Autorité évoque des prévisions « exagérément optimistes » du nombre de passagers. Elle relève Franck Dubray 6 Les études de l’Aviation civile et des opposants au transfert de l’aéroport nantais ont été exéminées de près. une « sous-évaluation », par l’Aviation civile de la qualité de la flotte (en réalité les avions seront moins bruyants), du nombre de passagers par avion (ce qui joue sur le nombre de mouvements), et de la répartition des vols entre le nord et le sud de l’agglomération nantaise. La conclusion apparaîtra à certains comme une pierre dans le jardin de l’Aviation civile : selon l’Autorité, « il ne serait pas inutile de mener une expertise indépendante », comme le demandent les associations d’élus et de riverains. En 2013 Nantes Atlantique, 10e aéroport français, a enregistré 47 000 vols commerciaux, et 3,9 millions de passagers. Marc LE DUC. Éolien marin : innover pour baisser le coût Au large de Fécamp (Seine-Maritime), une fondation innovante va être testée pour le parc de 83 éoliennes. « Les fondations représentent 20 à 25 % du coût total pour un parc éolien en mer. Toute innovation technologique qui permet de baisser les coûts est fondamentale. » Antoine Cahuzac, directeur général d’EDF Énergies nouvelles, est venu au Havre présenter le nouveau système de fondation gravitaire, développé pour le parc éolien de Fécamp. Un des trois projets pilotés par EDF Énergies nouvelles, avec Courseulles-sur-Mer (Calvados) et SaintNazaire (Loire-Atlantique). Une fondation gravitaire? C’est une grande structure en béton construite à terre, mise à l’eau puis remplie de ballast (sable, gravier ou eau). Elle se pose ainsi sur le fond marin et peut accueillir le mât de l’éolienne. L’innovation développée pour le parc de Fécamp permet de faire flotter la fondation, depuis son site de constructionau Havre, jusqu’à son site d’installation au large de Fécamp. « Pour tous les autres systèmes, il faut déployer des moyens nautiques importants , souligne Bertrand Allanic, directeur du parc éolien de Fécamp. Ce nouveau système permet l’utilisation de remor- Au Havre, la fondation en construction pour le futur parc éolien de Fécamp. queurs classiques. » À la clé, une plus grande souplesse et une baisse des coûts. « Pour Fécamp, une économie de 40 à 50 millions d’euros », calcule Antoine Cahuzac. La nouvelle fondation sera d’abord utilisée pour le mât de mesures installé bientôt au large de Fécamp. Puis elle sera développée pour les 83 éoliennes Haliade d’Alstom construites à Saint-Nazaire et Cherbourg. Les fondations seront construites au Havre et devraient permettre de créer 600 emplois pendant deux ans. Jean-Christophe LALAY. La vie des entreprises de l’Ouest sur ouestfrance-entreprises.fr Embellie Petite embellie, note l’Insee au sujet la situation économique régionale au deuxième trimestre. À la hausse, l’emploi salarié (+0,4 %) se redresse dans tous les départements : hébergement et restauration +1,6 %, finances et assurances +0,9 %. Industrie et construction sont quasi-stables. Repli, en revanche, de la construction de logements : sur un an le nombre d’autorisations baisse de 25,6 % (21 % au niveau national). Pays de la Loire en bref La voiture dérape : un gendarme blessé à Machecoul Énergies marines renouvelables : trois projets soutenus Fausse alerte au colis piégé à Cholet A-t-il perdu ses moyens et le contrôle de son véhicule en voyant les gendarmes postés au rond-point de la Carrière pour un contrôle routier, à Machecoul, samedi, vers 20 h ? Son alcoolémie (1,76 gramme dans le sang) ne l’a pas aidé à garder son sang-froid. L’automobiliste a dérapé en voulant redresser sa voiture, alors qu’il allait louper sa sortie. Son coup Les énergies marines renouvelables ont un bel avenir en Pays de la Loire. Alors que l’Ademe, l’Agence de développement et de la maîtrise de l’énergie vient d’annoncer qu’elle a retenu quatre projets, trois d’entre eux concernent directement la région. Le premier, Sea reed, vise à développer une éolienne flottante pour les champs éloignés et profonds. Le projet consiste à réaliser une éolienne flottante (type Haliade 150) composée d’un flotteur semi-submersible, industrialisable et compétitive grâce à une turbine adaptée de volant intempestif l’a envoyé… sur les deux gendarmes. L’un des deux, une femme, l’a évité par un bond de côté. L’autre, un réserviste, s’est foulé une cheville. Il s’est vu notifier sept jours d’incapacité totale de travail. Le conducteur a été renvoyé devant un tribunal correctionnel, pour mise en danger de la vie d’autrui et blessures involontaires aggravées. Pêche : polémique autour de la senne danoise La polémique enfle autour de la senne danoise. Une technique utilisée, depuis 2010, par une dizaine de bateaux, des Sables-d’Olonne principalement, et quelques-uns de La Turballe et de Pornic. Dernier épisode : la semaine dernière, le comité des pêches de Poitou-Charentes s’est prononcé, pour la troisième fois mais à l’unanimité, en faveur de l’interdiction dans la bande des « 12 milles », soit jusqu’à une vingtaine de kilomètres au large. Pour les Sablais, la portée de cette décision est un coup dur. Alors que les bateaux vont assez rarement en Gironde, ils pêchent très souvent en Charente-Maritime, au large des îles de Ré ou d’Oléron. « Cela serait de nature à remettre en cause la rentabilité économique de nos navires, calcule Jacques Lebrevellec, le directeur de l’Acav, l’Armement coopératif vendéen. Et globalement de toute une filière : mareyeurs, criée, etc. » aux vents des champs éloignés ainsi qu’un flotteur spécifique. DCNS et Alstom-Nantes sont associés pour Sea reed. Second projet, Marlin, sur l’énergie thermique des mers. DCNS, Ifremer, France énergies marines, les Régions Pays de la Loire, Réunion et Martinique, l’université de la Réunion sont partenaires. Enfin, Oceagen : la technologie de fondation flottante en béton est développée pour réduire les coûts . Le démonstrateur sera installé sur le site de Semrev au large du Croisic. Deux piétons fauchés en centre-ville des Sables Il traversait une rue du centre-ville, a priori sur un passage protégé, avec sa fille. Un homme de 64 ans a été grièvement blessé, hier, rue de Verdun aux Sables-d’Olonne, ainsi que sa fille de 35 ans. Ils ont été fauchés par une voiture, qui bifurquait à droite à cette intersection roulante, assez fréquentée, et toute proche du centre. Tous deux ont été transportés à l’hôpital, ainsi que les deux occupants de la voiture, la conductrice de 84 ans et son époux de 83 ans. Samedi soir vers 20 h, un passant signale un colis suspect entre deux conteneurs à déchets rue Nationale à Cholet. Dépêchée sur place, la police met en place un périmètre de sécurité sur 80 mètres de cette rue située dans le centre-ville. Puis obtient l’aval préfectoral pour alerter les démineurs de Nantes vers 22 h. L’immeuble situé à proximité des conteneurs est alors évacué à la demande du service de déminage. Arrivés une heure plus tard, les deux démineurs interviennent, vêtus d’un gilet protecteur et d’un masque. Ils découvrent le contenu du colis suspect au bout de 20 minutes. La valise abandonnée contenait seulement des vêtements. La dizaine d’habitants évacués ont ensuite pu rentrer chez eux. Les pompes à chaleur Etao en redressement judiciaire Etao groupe, spécialisé dans la géothermie et implanté à L’Herbergement (Vendée), est en redressement judiciaire, malgré une restructuration entamée voici deux ans. La direction met en avant la mise en place de la réglementation thermique 2012 pour expliquer ses difficultés. Selon elle, les normes de certification nationale sur la géothermie auraient été transmises, seulement, au mois de mai 2013. Etao a ensuite reçu son homo- logation fin novembre. Durant cette période, l’installation de pompes à chaleur aurait considérablement chuté. Après avoir licencié 25 personnes, la société emploie aujourd’hui une soixantaine de salariés, basés sur les sites de L’Herbergement, Angers (49), Vannes (56) et Rennes (35). L’entreprise vendéenne devra proposer un plan de continuation avant le 3 février 2015.