CCU FLASH - CCU de N`Djaména
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CCU FLASH N°16 Dans ce numéro Edito .................................. p. 1 Un Volontaire de la Solidarité Internationale (VSI) au CCU de N’Djamena ................... p. 2 Portes ouvertes au CCU ........................................... p. 3 Projets et perspectives ... p. 3 Le Forum National des Jeunes à Moundou ........................................... p. 4 1er semestre 2013 Edito 2013 : Joies, nouveautés et questions Pour vous présenter tous nos meilleurs vœux et vous remercier pour votre soutien et votre fidélité, CCU Flash fait peau neuve. Fruit d’une journée de travail entre permanents pour améliorer et harmoniser nos outils de communication écrite, facultés et instituts voient désormais fleurir des affiches avec une nouvelle charte graphique. Cela permet aux étudiants de mieux repérer les propositions du CCU. C’est d’autant plus important qu’en ce début d’année, la rentrée universitaire nous donne enfin la joie d’accueillir de nouveaux étudiants de 1ère année. La dernière promotion remontait à janvier 2010. La grande nouveauté de la rentrée 2012-2013, c’est la mise en service du nouveau campus de Toukra à quinze kilomètres de N’Djaména et tout un service de bus bleus qui sillonnent la ville pour acheminer les étudiants vers Farcha, Sabangali ou Toukra. La faculté de Lettres et Sciences Humaines a déjà déménagé et d’ici 3 à 5 ans, c’est l’ensemble des facultés de N’Djaména qui devraient y être réunies. Dans le contexte de crise financière qui frappe tout un chacun et une année 2012 où, faute de recrutement à l’université, nous avons vu nos abonnements diminuer de 40 %, cette migration de l’Université de N’Djaména vers Toukra n’est pas sans nous poser question. Faut-il envisager une présence du CCU à proximité du site de Toukra ? Et si oui, comment, dans quels délais, avec quels moyens, ... ? Comment continuer à faire vivre le site de Sabangali, qui accueille aussi des étudiants des Instituts Privés de N’Djaména et quel avenir à plus long terme pour le CCU de Farcha, lorsque la faculté de Sciences Exactes et Appliquées de Farcha aura rejoint Toukra ? Comment trouver des fonds pour assurer l’entretien et le fonctionnement de ce qui existe depuis plus de vingt ans, comme la réparation des toitures du CCU de Sabangali qui n’ont pas supporté la dernière saison des pluies, et le financement d’une présence du CCU à Toukra ? Les enjeux sont importants et 2013 promet d’être riche en réflexion et discernements. Dans ce contexte, nous nous réjouissons de l’arrivée parmi nous d’Emmanuel, Volontaire de Solidarité Internationale et nous sommes heureux de vous savoir toujours à nos côtés. Brigitte Lécuelle, Directrice du CCU Bulletin d’information du Centre Catholique Universitaire de N’Djamena — Tchad Les bus bleus mis en place pour les étudiants des Universités de N’Djamena CCU Flash / n° 16 / Page 1 Un Volontaire de la Solidarité Internationale (VSI) au CCU de N’Djamena Le 20 juin 2012, en ouvrant mes mails, je découvris avec émotion la proposition de mission tant attendue que la DCC (ladcc.org) et JVI (www.jeunesvolontairesinternationaux.com) m’adressaient. Il s’agissait d’une mission de deux ans au Tchad, en tant que Coordinateur des activités et comptable au CCU de N’Djamena. J’avais huit jours pour donner ma réponse, mais je savais déjà qu’elle serait positive. Il fallut néanmoins traverser les interrogations qui accompagnent inévitablement une décision qui engagerait deux années, remanierait profondément les modes de vie adoptés jusqu’alors, et éloignerait pour une longue durée les amis et la famille. Questions relatives à ce que je quittais, à l’inconnu que je m’apprêtais à rencontrer, à toute une vie nouvelle qui s’ouvrait et promettait à la fois d’innombrables rencontres et découvertes, et en même temps des inquiétudes, des déceptions, des incompréhensions et des remises en question. Et à quarante ans, on ne jouit plus de l’insouciance que l’on a à vingt ou vingt-cinq ans. Je suis arrivé à N’Djamena le 3 octobre en début d’après-midi, après un long voyage en avion avec escale à Addis Abeba. J’ai rapidement pris mes fonctions au CCU, et me suis installé dans mon logement, situé dans le Centre de Farcha, à « Ce n’est pas parce que je réalise un rêve que je vis un rêve. » environ 8 kilomètres du centre-ville (si l’on peut identifier un centre-ville à N’Djamena, que l’on pourrait situer approximativement vers le Palais présidentiel). Les premières semaines m’ont également permis de prendre le temps de découvrir un peu N’Djamena, le CCU et les personnes avec qui j’allais être amené à travailler et vivre. En raison des aléas de la rentrée universitaire, et des circonstances spécifiques à la Faculté des Sciences Exactes et Appliquées dont sont issus la plupart des étudiants qui fréquentent le CCU de Farcha, les trois premiers mois furent plutôt calmes. Cela m’a laissé le temps de m’insérer dans la vie du quartier, qui est un aspect fondamental de la vie en mission. Le fait de vivre au milieu des tchadiens, dans un quartier plutôt populaire et qui brasse des personnes venant de toutes les régions du Tchad, de toutes les religions, me donne la chance de découvrir ce pays de l’intérieur. D’autre part, cela m’a donné le temps d’appréhender la situation du CCU, les nombreux projets qui sont à y développer, les difficultés et les richesses qui s’y conjuguent. Enfin, j’ai mis à profit cette période d’imprégnation pour contribuer au montage de divers dossiers de demande de subvention. Depuis janvier, le rythme s’est 29 novembre 2012 : à l’occasion de N’Djam Livres 2012, rencontre avec Clarisse Nomaye, auteur du livre « L’amitié sans frontière », et remise des prix du concours de dictée organisé par le CCU. CCU Flash / n° 16 / Page 2 lentement accéléré. Les étudiants de première année ayant été admis à l’Université, nous avons vu arriver de nouveau abonnés, et les activités ont repris avec plus de régularité et davantage de participants. Le Centre de Farcha recommence à vivre, et cela me réjouit. Mon rôle au CCU est un peu polymorphe, et cela me convient très bien. A côté des aspects purement administratifs (comptabilité, réception des abonnements, …), je suis amené à travailler avec la directrice sur tous les dossiers qui nous permettront d’étoffer les activités du Centre et d’obtenir de nouveaux financements, j’anime des formations, et j’essaie de soutenir les animateurs des différentes activités que nous proposons, afin que le CCU soit animé par un véritable enthousiasme, qui n’est pas toujours évident compte tenu des emplois du temps et des difficultés quotidiennes de beaucoup d’étudiants. Ces trois premiers mois me confortent pleinement dans les motivations qui furent les miennes avant de partir, et je trouve que c’est une grande chance de pouvoir réaliser ce rêve de longue date. Je suis fermement convaincu que la vie selon l’Evangile est une vie au service des autres, ce qui implique le renoncement à nos habitudes, à nos certitudes et à nos attachements : le développement comme subversion des cadres. Je crois aussi, comme l’énonce la théologie de la libération, que la vie avec les plus pauvres est une expérience du Christ. Sans savoir à l’avance ce que je vais vivre, sans m’illusionner non plus sur les déconvenues qui entraveront la route – ce n’est pas parce que je réalise un rêve que je vis un rêve – je crois que le plus important, c’est de trouver ce que je ne suis pas venu chercher. Je repense ici à cette phrase de mon professeur de peinture : « Je travaille jusqu’à ce que je trouve l’idée que je n’ai pas eue. » Ce qu’il disait de son travail d’artiste me semble pouvoir être adapté à ce que je vis ici : la découverte de l’inconnu, la rencontre de l’autre portent des fruits inattendus auxquels il est bon d’être attentif. Portes ouvertes au CCU Le mardi 15 janvier à Sabangali et le jeudi 17 janvier à Farcha, le CCU a organisé deux journées Portes Ouvertes. L’objectif était de présenter le CCU aux étudiants, notamment à ceux de première année nouvellement admis dans les universités de N’Djamena. Cet événement de rentrée signifiait également pour chaque Centre la reprise des activités. A Sabangali comme à Farcha, la journée s’est déroulée selon le même programme. Après un temps d’accueil qui permit une première découverte des stands disposés dans la cour pour présenter les bibliothèques et les différentes activités, les étudiants purent assister à une présentation du CCU dans la salle de lecture, avec projection d’un diaporama. Aumôniers, permanents, bénévoles et animateurs d’activités furent ensuite présentés, afin que le CCU soit identifié non seulement comme une structure dotée de locaux et de services mis à disposition des étudiants, mais Projets et perspectives En 2014, le CCU fêtera ses 25 années d’existence à Sabangali, et ses 20 ans à Farcha. Une année significative, donc, qui est aussi l’occasion de relire les évolutions, le travail effectué, et d’élargir les perspectives d’évolution, avec la grande interrogation relative au site de Toukra. Voici quelques uns des projets sur lesquels nous planchons. Les conditions climatiques rudes, associées à un sol très argileux et instable, éprouvent les bâtiments. Aujourd’hui, c’est donc la toiture des bureaux de Sabangali qui doit être rénovée entièrement, suite surtout comme une équipe de personnes à leur service. Ensuite, les étudiants purent refaire le tour des stands pour y poser leurs questions, recueillir des informations et laisser leurs coordonnées. Après cela, une messe rassembla celles et ceux qui le souhaitaient, puis tous se retrouvèrent pour partager un verre de l’amitié à la cafétéria. A Sabangali, l’affluence des étudiants ne fut pas celle escomptée. Beaucoup étant en effet à l’université de Toukra, à une quinzaine de kilomètres, il leur était difficile d’être présents. D’autres reprenaient les cours à 13 ou 14 heures, aux inondations de l’été dernier. Afin de tenir compte des transformation de la réalité étudiante (contexte social, culturel, politique, économique, …); nous cherchons à étoffer les services que nous leur proposons. De plus, en raison de la crise et de l’évolution des exigences des bailleurs, nous sommes incités à réfléchir à de nouvelles sources d’auto-financement, afin d’assurer notre autonomie. Nous souhaitons développer un pôle Internet, qui consisterait à la fois à proposer un accès à Internet aux étudiants et des formations à l’utilisation d’Internet et à la conception de sites web. Nous avons fait plusieurs demandes de devis dans ce but, afin d’évaluer les ressources financières et les bailleurs à solliciter, tant pour les frais d’installation que pour le fonctionnement, dont les coûts sont énormes. Ce chantier implique également le renouvellement du parc informatique, et s’inscrit donc dans une perspective de long terme, à échéance de 2, voire 3 ans. Faisant pendant à ce projet, l’un des chantiers entamés cette année concerne la conception et la réalisation du site web du CCU, dont la nécessité est plus que jamais une évidence. A plus court terme, les demandes récurrentes des étudiants nous incitent à envisager l’achat d’un photocopieur, qui ce qui les obligea à partir tôt, tandis que d’autres encore, finissant, eux, à 13 ou 14 heures, arrivèrent alors que le programme était déjà bien avancé. Néanmoins, la journée fut réussie, car les étudiants furent très intéressés par les stands des bibliothèques et des activités. Ce fut notamment le cas de celles qui avaient été suspendues depuis quelques mois (groupe des filles de Sabangali, notamment), et des nouvelles initiatives (formation à la méthodologie du mémoire, thé-philo). A Farcha, l’affluence fut plus significative, du fait notamment que la plupart des étudiants sont disponibles le jeudi aprèsmidi. Les stands rencontrèrent là aussi la curiosité que nous espérions, et comme à Sabangali, les nouvelles propositions eurent un franc succès. Au bilan, les objectifs furent atteints, et cet événement de rentrée permit de marquer la reprise « officielle » des activités. Les équipes de permanents et bénévoles ont également pu témoigner de leur investissement au CCU, qui accompagne et nourrit leur vie d’étudiant. 2013 commence donc sous de bons auspices, et les énergies sont mobilisées pour animer les deux CCU. serait par ailleurs générateur de recettes supplémentaires. Dans un autre registre, la promotion féminine compte aussi parmi nos préoccupations, notamment grâce au développement de formations à l’entrepreneuriat pour permettre aux femmes d’avoir des revenus complémentaires. Les bureaux, les pieds dans l’eau Cours d’informatique au CCU de Farcha CCU Flash / n° 16 / Page 3 Le Forum National des Jeunes à Moundou Moundou, deuxième ville économique du Tchad après N’Djaména, a accueilli la 2ème Edition du Forum National des Jeunes (FNJ) du 26 au 30 décembre 2012, sur le thème « Enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi, jeunes, soyons artisans de la réconciliation, de la justice et de la paix » – la 1ère édition avait eu lieu à Sarh en 2008. Plus de 1500 jeunes y participèrent, venus de tous les diocèses du Tchad : Doba, Goré, Laï , Mongo, Moundou, N’Djaména, Pala et Sarh. Ils y étaient invités en tant que représentants de leurs parois s es , Communautés Ecclésiales de Base (CEB), mouvements, services et institutions, et étaient accompagnés par des évêques, prêtres, religieux, religieuses et laïcs. Le Centre Catholique Universitaire (CCU) y était représenté par Patricia Ronel, Vincent Lawé, Ferdinand Kadadoum Doll, Clément Koumakoye et Jacques Ouitito. Ce fut un moment riche en animations, partages et enseignements. Une « Marche de la Foi » en particulier fut l’occasion de manifester publiquement notre foi chrétienne et « Jeunes, vous êtes le vrai sel et la vraie lumière de demain. » de donner à ce Forum une dimension de pèlerinage ayant pour but d’aller à la rencontre de Jésus-Christ. Les sacrements furent également l’occasion pour beaucoup de jeunes d’enrichir leur vie de foi : « Le sacrement de pénitence m’a permis de me réconcilier avec moi-même, mon Dieu et mes frères et sœurs. » Ce que beaucoup retiendront, c’est l’interpellat ion que l’Eglis e – universelle et celle du Tchad en CONTACT Association « Les Amis du CCU—Tchad » [email protected] / +33(0)6.52.02.45.81 particulier – a adressée à la jeunesse, pilier de l’Eglise, en l’engageant à agir, en tant qu’artisan par excellence, pour un monde de Réconciliation, de Justice et de Paix. « Jeunes, vous êtes le vrai sel et la vraie lumière de demain. » Un vrai temps fort, donc, de ressourcement et de fête : « J’ai vécu un moment de prière, de partage et de loisir en présence du Seigneur. » Équipe rédactionnelle « CCU Flash — N° 16 » Directrice de la publication : Brigitte Lécuelle N’hésitez pas à nous écrire pour toute demande d’information ! Secrétaire de rédaction : Emmanuel Bossennec Si vous désirez soutenir le CCU, vous pouvez bénéficier de la déduction fiscale (66% du montant de votre don déductible des impôts) : Envoyez votre chèque (en précisant « don CCU Tchad ») à l’ordre de OMCFAA à l’adresse suivante : Service de Coordination Missionnaire, Alix de Beaucé 42 rue de Grenelle - 75 007 Paris - FRANCE CCU Flash / n° 16 / Page 4 Rédacteurs : Emmanuel Bossennec Ferdinand Kadadoum Doll Clément Koumakoye Vincent Lawé Brigitte Lécuelle Jacques Ouitito Patricia Ronel