Lettre N° 58 - Fondation de la 2ème Chance
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Lettre N° 58 - Fondation de la 2ème Chance
la édito RECONNUE D’UTILITÉ PUBLIQUE LETTRE Fondation de la 2 ème Chance Mars 2015 58 A plusieurs reprises, j’ai rendu hommage au mérite des bénévoles de la Fondation et je les ai remerciés pour leur engagement. Ils sont près d’un millier. Dans cette Lettre, la parole leur est donnée, en regard de la gratitude exprimée par des lauréats qu’ils ont accompagnés. La satisfaction d’avoir été utile et celle de s’être réinséré dans la vie active ressort clairement de ces doubles témoignages. L’équipe de la Fondation de la 2 ème Chance poursuit sa mission et compte sur le soutien de ses partenaires pour offrir de nombreux rebonds de vie, tout au long de cette année 2015, en donnant à ses lauréats une renaissance professionnelle et sociale. Le Président, Vincent Bolloré Chiffres-clés 2014 Lauréats au 31/12/2013: 502 Lauréats au 31/12/2014: 421 Hommes Femmes Formation Création ou reprise d'entreprise 18/25 ans 26/40 ans 41/50 ans 51/62 ans 183 319 387 115 91 229 125 57 36% 64% 77% 23% 18% 46% 25% 11% 164 257 325 96 78 179 102 62 39% 61% 77% 23% 18% 43% 24% 15% Le nombre total de lauréats soutenus en 2014 est resté dans nos objectifs. 4 L’aide moyenne par dossier est de 3 000 €. 4 La proportion de 77% de lauréats aidés en 2014 pour une formation et 23% pour une création d’entreprise est tout à fait stable par rapport à 2013. 4 Les lauréats entre 26 et 40 ans représentent 43% des projets soutenus, pourcentage en baisse de 3 points par rapport à 2013, au profit de la tranche 51/62 ans. REGARDS croisés de lauréats et de leurs parrains Elise a été lauréate de la Fondation en 2006 pour son projet de formation Licence en Sciences de l'Education Spécialisée en sécurité routière. ,, Avec un niveau équivalent au bac, le BEPECASER, et une auto-école en cessation d'activité et donc un retour au point de départ avec le RSA comme seul revenu, c'est grâce à des gens comme vous, Michel, que j'ai pu reprendre des études et reprendre confiance en moi! ,, Que de chemin parcouru pour moi depuis notre entrevue à Limoges dans le cadre de l'aide qui allait m'être accordée ultérieurement par la Fondation de la 2 ème Chance! La rencontre entre Ariane Obolenski, alors présidente de la BDPME et Michel Giraud a permis la création d’un site-relais de la Fondation à Limoges, malgré une implantation très légère de moins de cinq salariés. Vous avez su voir en la pauvre jeune femme désabusée et en perdition que j'étais à l'époque, une personne avec des qualités et des compétences. Après une réussite en DU, puis en Licence, j'ai passé en 2010 un Master 2 Ingénierie de formation, pour lequel j'ai là aussi brillamment réussi avec mention Bien, même si pendant cette même période j'ai dû accompagner ma maman vers l'issue fatale de son cancer. Le fait que vous ayez su croire en moi au bon moment, le fait que mon conjoint et mes enfants m'aient également encouragée et soutenue, m'ont permis d'obtenir des qualifications professionnelles qui m'ont amenée à trouver un emploi de conceptrice/rédactrice, aux Codes Rousseau, en Vendée. Ce travail n'est pas une fin en soi, mais il résume un beau parcours. ,, Aussi, je tenais à vous remercier sincèrement, d'avoir cru en moi, et de m'avoir de fait, permis d'être financée par la Fondation de la 2 ème Chance. Ces remerciements viennent tardivement, mais je voulais qu'ils soient représentatifs du parcours que peut mener un individu lambda, si on sait dépasser certains a priori, et si on sait lui accorder aide et confiance au bon moment ! Elise Michel Pénicaut, ancien délégué du site-relais de Limoges C’est donc de Paris que j’ai animé, avec l’aide de l’équipe locale, les premiers pas de ce site qui a rapidement tenu sa place. Quand l’entrprise, après le départ de sa présidente, s’est montrée moins enthousiaste dans son soutien, j’ai poursuivi l’animation du site, en gardant – et je leur en suis très reconnaissant – un accueil sympathique dans les locaux de la BDPME devenue OSEO. C’est lors de l’un de ces rendez-vous à Limoges que j’ai fait la connaissance d’Elise et de son projet. Cette jeune femme était attachante et sa volonté de s’en sortir après de lourds échecs était grande. Nous avons donc monté le dossier, qui a été retenu et a permis à Elise de devenir lauréate de la Fondation. Elle a su mettre l’aide reçue à profit et même bien au-delà puisque cette relance lui a permis de poursuivre des études jusqu’à l’obtention d’un master 2 et de redémarrer dans une vie professionnelle active et heureuse. Quelle ne fut pas – tout récemment – mon heureuse surprise de recevoir le message que vous pouvez lire ci-contre. Non seulement j’y apprenais la confirmation des premiers succès consécutifs au coup de pouce obtenu il y a dix ans mais, en plus, Elise y exprimait sa reconnaissance dans des termes qui vont droit au cœur. ,, La mémoire du cœur et son expression méritent d’être citées en exemple. Merci Elise, votre message est précieux pour les centaines de bénévoles qui donnent leur temps et leur savoir dans le cadre magnifique de la Fondation de la 2ème Chance. J’ai, moi aussi, beaucoup reçu dans cette aventure. Michel Pénicaut Christian a été lauréat de la Fondation en 2008 pour son projet de formation au Brevet Professionnel d'Élevage Equin ,, Epilogue ,, J’ai rencontré une jeune femme merveilleuse avec laquelle je me suis marié au mois de juin 2014, le 21 exactement, le premier jour de l’été. Ce jour-là, il faisait un temps magnifique et je réalisais là le plus beau des projets. Je dirais que je suis un homme heureux. Christian ,, J’ai connu la Fondation de la 2 ème Chance en 2007 par l’intermédiaire d’une association parisienne qui m’aidait dans mes démarches de « réinsertion » sociale. J’avais besoin d’une sérieuse aide pour financer un projet car, à l’époque, je rencontrais de grosses difficultés personnelles et, ce projet salvateur, j’y tenais comme à la prunelle de mes yeux. Depuis des mois j’y travaillais et j’avais effectué un peu plus tôt plusieurs jours de stage (une évaluation en milieu de travail) chez un entraîneur et éleveur de trotteurs pour évaluer mes motivations et mes capacités à travailler dans ce domaine bien particulier : les chevaux de courses ! Je demandais donc à la Fondation de la 2 ème Chance une bourse d’étude afin de suivre une formation pour adultes sur l’élevage des chevaux, à l’école des courses hippiques (AFASEC) de Mont-de-Marsan. Et un jour vous m’avez contacté. La Fondation venait à moi. On me dit que j’allais être accompagné par un parrain. Et je vous ai rencontrés. Vous, mes parrains, vous car vous étiez deux personnes pour moi tout seul. Quel réconfort. Et puis ma marraine ne me lâcha plus. Elle m’encourageait constamment, comme une maman. Vous avez porté mon projet à bout de bras avec moi. Vous m’avez aidé à réaliser mon projet, vous m’avez soutenu tous ces mois pendant lesquels j’étais au centre de formation. Car j’ai douté, un jour je voulais arrêter tout, abandonner mon projet. Ma marraine me téléphonait pour me motiver chaque jour pendant cette période de grand doute. Finalement je réussis toutes les U.C (unités capitalisables). Nous avions gagné ! Comme j’étais heureux et fier de moi. Et puis, je suis rentré à Paris, on continuait à se voir, vous étiez toujours, encore près de moi. Peu de temps après, j’ai eu la chance de faire un remplacement à la rédaction du journal Paris-Turf comme journaliste stagiaire. Ensuite, ne trouvant pas un autre poste dans le milieu des courses hippiques, les offres restant très difficiles à trouver à moins d’avoir un réseau important dans le milieu des courses, j’ai travaillé trois ans au secrétariat d’un lycée parisien. Je travaille désormais à la médiathèque des Cours Municipaux d’Adultes de la ville de Paris où je m’occupe de l’accueil du public et de la gestion du fonds documentaire. Par ailleurs, j’ai un projet de site internet lié aux courses de chevaux qui me tient à cœur. J’ai travaillé de nombreuses heures sur le concept, mais ne possédant pas les capacités techniques afin de le réaliser, ce projet ne peut pas voir le jour pour l’instant. Je voudrais remercier la Fondation pour son soutien et sa contribution au projet que j'ai pu réaliser. Je tenais à remercier particulièrement mon parrain et ma marraine pour leur investissement personnel, car ils m'ont vraiment encouragé. Mon projet a pu voir le jour, j'ai obtenu le diplôme sur l'élevage équin. La vie a fait que je me suis éloigné des chevaux et que je travaille dans un autre domaine, mais j'ai de nouveaux projets en tête. J'espère qu'ils verront le jour, car la boucle serait ainsi bouclée. Si cela ne marche pas, ce n'est pas grave car vous m'avez redonné l'envie... d'avoir envie. Vous m’avez en quelque sorte sauvé la vie. Je ne vous l’ai jamais dit en ces termes. Je ne vous ai pas donné de nouvelles depuis plusieurs années, mais je ne vous oublierai jamais. Merci à vous, les membres de la Fondation de la 2ème Chance. Merci à la Fondation d’exister. Dominique Gaba, ancienne déléguée du site-relais d’Issy les Moulineaux, et Francois Ferry, Directeur Général de notre partenaire GENFA/GS1 FRANCE Notre première rencontre avec Christian s’est déroulée en août 2008. Il sortait d’une longue période d’exclusion sociale, galères et épisodes douloureux. Toutefois, grâce à ses talents de négociateur, il avait pu décrocher durant ces périodes de difficultés divers postes intéressants et ainsi enrichir son expérience professionnelle. Malgré les difficultés, une passion l’animait : celle du cheval. Il nous a présenté son projet avec un réel enthousiasme et nous avons été impressionnés par ses qualités relationnelles. Il était très clair dans son projet et avait réuni une documentation impressionnante. Il souhaitait obtenir un brevet Professionnel d’Elevage Equin auprès du Centre Aquitain « L’AFASEC ». Cette reconversion était cruciale afin d’oublier son passé. Ce changement de trajectoire était un réel défi. L’obtention du financement a été un véritable parcours du combattant. Il n’y avait qu’un seul centre en France pour ce type de formation. Première difficulté, la région Aquitaine accordait des financements sous réserve d’avoir résidé plus de six mois dans la région et celle de Paris ne finançait plus les formations liées aux animaux et aux sports. En attendant d’obtenir l’accord de la Fondation, Christian a brillamment réussi l’examen d’entrée en validant toutes les matières et le précieux accord de la Fondation est arrivé. Il s’est courageusement intégré malgré la différence d’âge et de parcours. L’équipe pédagogique était très satisfaite et il avait même réussi à tisser des liens avec les autres participants. Mais, petit à petit, le déracinement géographique a créé des difficultés. Il était découragé, de longues heures de travail étaient nécessaires après les heures de cours. Pendant de longs mois, nous l’avons appelé quotidiennement pour le soutenir, surtout l’écouter et le remotiver car il semblait vouloir tout abandonner. Nous étions très inquiets. Un court séjour à Paris au sein de sa famille, lui a permis de reprendre confiance en lui. Nous échangions alors sur une base hebdomadaire. Nous étions très satisfaits de ses bons résultats malgré ses doutes et nous sentions bien sa fragilité. Quelle joie quand il nous a appelé pour nous annoncer sa réussite à l’examen final. Nous étions très fiers. De retour à Paris, Christian a décroché un court CDD en qualité pigiste dans un journal lié au monde du cheval et nous avons été encore plus fiers de découvrir que dans un des numéros l’article était signé de son nom. Puis, bien que nous ayons essayé de le motiver pour trouver un poste en rapport avec sa passion, nous l’avons perdu de vue…. Phase normale du lauréat qui veut laisser derrière lui les années de difficultés, surtout que nous étions très fermes au niveau de sa recherche de poste. Quelle joie de lire son message adressé à la Fondation. Il s’est stabilisé, marié et évolue professionnellement dans un cadre différent, même si dans un coin de sa tête il réfléchit à un projet lié à sa passion. Le but de notre soutien est avant tout de permettre aux lauréats de se réinsérer. Il a été sauvé… Son message est un réel encouragement et nous sommes touchés qu’après ces longues années, il se soit retourné sur son passé en se souvenant que des petits maillons d’une grande chaine de solidarité l’ont soutenu et porté pour qu’il accomplisse son rêve, retrouve ses repères et puisse avancer fièrement. Que ce message encourage encore d’autres bénévoles à soutenir nos lauréats surtout lorsque le suivi semble difficile. Ce n’est jamais vain. Dominique Gaba et François Ferry ,, ACTUALITÉS Crédit photo : M. Benguigui 1 2 4 L’équipe du site-relais de Paris Formations entourant la Déléguée de site Catherine Manon-Millet 3 Les 4 et 5 décembre 2014, Le congrès et les 40 ans de Baker Tilly France 1 Ce double événement a réuni de nombreux associés et collaborateurs de notre partenaire Baker Tilly France, qui héberge 3 sites-relais de la Fondation de la 2ème Chance, Paris Créations, Amiens et Ajaccio. Au total ce sont plus de 220 personnes qui ont fait le déplacement sur les deux jours, majoritairement membres du réseau France, mais aussi des membres de Baker Tilly International, et qui auront eu ainsi l’occasion de rencontrer les partenaires de leur réseau, dont la Fondation de la 2ème Chance. Alphonse Mpoto, coordinateur de la région Sud Est et Catherine DupontCordelier, en charge de la Communication, ont renseigné les collaborateurs intéressés par la démarche de la Fondation. Le 11 décembre 2014, Forum de la Création d'entreprise à Nanterre 2 Marie-Thérèse Mlala, Déléguée du site Fondation de la 2ème Chance de Suresnes, et Richard Giromella, son adjoint, ont accueilli à la Maison de l’Emploi et de la Formation de Nanterre de futurs créateurs d’entreprise pour les conseiller et leur donner des informations sur les aides financières et l'accompagnement que peut leur apporter la Fondation de la 2ème Chance. Ils ont également rencontré des associations susceptibles d’être des prescripteurs pour la Fondation, comme par exemple l’Union Professionnelle des Travailleurs Indépendants Handicapés. Les 15, 16 et 17 janvier 2015, Forum de l’Orientation 3 et des Métiers à Cholet La Maison de la Création et de la Transmission d’Entreprises d'Angers et la communauté de communes se sont associées pour réunir plus de 500 participants. La Fondation de la 2ème Chance y participe depuis sa création. Jusqu'alors, c'était l'occasion de rencontrer nos partenaires et de faire découvrir notre action auprès des nouveaux participants. Cette année, Corinne Fonteneau, Déléguée du site-relais de Nantes, et Jacques Ecuyer, son adjoint sur le département du Maine et Loire, ont eu le plaisir d’être attendus et de rencontrer un public spécifiquement orienté vers la Fondation, envoyé par nos partenaires habituels localisés sur Cholet. Puis, de petites tables rondes ont été constituées avec ces partenaires pour échanger sur les expériences communes et les pistes d'améliorations à travailler ensemble. Il a également été envisagé, pour le prochain forum, la mise à disposition d'un espace commun où chacune des entités pourrait être représentée individuellement, avec un dénominateur commun. Ce forum est moment fort d'échanges autant avec les structures qu'avec un public intéressé. regrouper des bénévoles aux profils très divers : actifs, retraités, indépendants avec une déléguée de site, Catherine ManonMillet, administratrice de la Caisse d’Epargne Ile de France. A l’issue de la réunion, un temps convivial a permis à des lauréats de ces dernières années d’échanger sur leurs parcours, voire de tisser des liens. Le 12 avril 2015, à Lyon Course sportive caritative au profit de la Fondation de la 2 ème Chance Il est encore temps de vous inscrire à la course à pied, ouverte à tous, au Grand Parc de Miribel Jonage à Lyon, «Run for second chance » organisée par un groupe d'étudiants lyonnais, «The Funny Bankers». Le coût de l'inscription est de 10 € et les bénéfices de la course seront reversés à la Fondation de la 2ème Chance ! Contact et réservations: Chèque de 10 € à l'ordre de "The Funny Bankers", à envoyer par courrier postal à : Claire PETREL, Service Communication IAE Lyon, Université Jean Moulin Lyon 3, 6 Cours Albert Thomas BP 8242 69355 Lyon Cedex 08 Le 22 janvier 2015, 4 Réunion des bénévoles du site-relais de Paris Formations Cette réunion des bénévoles du site-relais de Paris Formations s’est tenue dans les locaux de notre partenaire Baker Tilly. C'est un des sites sous la responsabilité d’Hinda Siby, coordinatrice de la région Ile de France Centre. Il a la particularité de Pour plus d'informations : Mail: [email protected] Téléphone: 06.23.32.89.74 Inscrivez-vous vite et venez nombreux ! REMERCIEMENTS A NOS PARTENAIRES FONDS DE DOTATION JEUNES ET INNOVANTS Union européenne avec le FSE FOCUS LAURÉATS Philippe 49 ans Philippe a été lauréat de la Fondation en 2013 pour son projet de création d’entreprise : fabrication artisanale de gâteaux à la broche «made in Pyrénées» qu’il vend dans son atelier de fabrication et sur les marchés des Hautes Pyrénées. Auparavant, il vendait et fabriquait des gâteaux à la broche, en qualité de salarié dans une entreprise des Hautes Pyrénées. Victime d’un accident de voiture en 2011, il est licencié pour inaptitude physique. Les séquelles de cet accident nécessitant un poste adapté, il lui est impossible de trouver un emploi dans ce domaine ; il décide alors de créer son entreprise, afin de pouvoir gérer sa charge de travail en fonction de ses douleurs. La Fondation lui apporte une aide de 6 500 euros afin de l’aider à rebondir. de Comminges. Ils m’achètent des gâteaux afin de les faire découvrir à leur entourage et me donnent des conseils. Bernard Bouissou, Expert Comptable et Commissaire aux Comptes à la retraite, me donne des conseils sur la comptabilité et la gestion. Ils me font des suggestions tous les deux sur la présentation des produits. Parlez-nous de votre activité : Le lieu de production se trouve à Lomné dans une pièce dédiée du logement que je loue à la mairie du village. Mon projet évolue constamment en fonction des résultats de vente et de fabrication. Je pensais me diversifier en créant des gâteaux au chocolat ou au citron, mais la clientèle préfère acheter le gâteau traditionnel à la vanille. J’ai donc arrêté de les fabriquer. Par contre, j’en fais un aux myrtilles et celui-ci plaît beaucoup. Je n’utilise que des produits Bio et j’attends ce mois-ci la Certification de Nature et Progrès qui est le plus vieil organisme de certification Bio : il existe depuis 1964. J’achète les ingrédients Bio au plus près de chez moi, comme la farine T80 au Moulin de la Riberre, l’Armagnac du Domaine Boutan dans le Gers, les œufs à Pau… Comment la Fondation vous a-t-elle aidé ? J’ai effectué des démarches auprès de BGE Gascogne Pyrénées à Auch, auprès de l’AGEFIPH et de l’ADIE à Toulouse. J’ai obtenu des financements de chacun de ces organismes ainsi qu’une prime de la Région Midi Pyrénées. C’est Julie Boutillon de BGE Gascogne qui m’a accompagné dans mon projet et m’a aussi aidé à monter mon dossier pour la Fondation de la 2ème chance. Ces aides et un apport personnel m’ont permis de financer les moules, les modules de chauffe, les deux moteurs électriques, les deux chariots et le présentoir. Mais pour vendre sur les foires et les marchés de la région, il me fallait un véhicule utilitaire. La Fondation a financé ce véhicule qui me permet de transporter mon matériel et mes gâteaux. Mon parrain, Bernard Bouissou, et ma marraine, Danielle Sourbès, avec qui j’ai des contacts réguliers viennent me voir sur les marchés d’Arreau et de Saint Bertrand Tous les ingrédients utilisés sont de qualité et coûtent chers, mais je tiens à rester dans le haut de gamme. Je n’hésite pas à changer de fournisseurs si je ne suis pas satisfait des produits achetés. Je vais sur les marchés et les foires et, au bout d’un an d’activité, je sais maintenant quels sont ceux ou celles où je dois continuer à aller. Les emplacements sur les foires sont parfois très chers et pas bien situés. C’est un travail qui me prend tout mon temps, je n’ai que le dimanche de repos et encore pas toujours, cela dépend des périodes. Durant les saisons touristiques comme les vacances scolaires d’hiver, de printemps et d’été, j’ai beaucoup de travail, un peu moins le reste du temps. Ma semaine se déroule ainsi : lundi et mardi fabrication, mercredi marché de Barèges en hiver et ensuite, à partir de mai, avec l’arrivée des curistes, jeudi marché d’Arreau, vendredi celui de Saint Bertrand de Comminges et le samedi celui de Bagnères de Bigorre. Je vends mes produits à une épicerie fine-cave à vin de Saint Lary tenue par un ami et sur le mois de février il m’a acheté 42 kg de gâteaux à la broche ! Je vends aussi à une épicerie fine située dans les halles de Limoges… Les affaires sont fluctuantes : sur un marché je peux vendre 48 gâteaux comme la semaine dernière à Barèges durant les vacances scolaires, comme 7 aujourd’hui à Saint Bertrand de Comminges… Dans quelle situation vous trouvez-vous aujourd’hui ? Actuellement, je perçois le RSA d’activité d’un montant de 200 euros. Avec la vente des gâteaux, je ne peux pour le moment sortir un salaire : je paye mes fournisseurs au comptant et à la commande, mon assurance professionnelle ainsi que mon loyer. Dans deux mois, le prêt de l’ADIE se terminera et cela ira mieux. Mon projet n’est pas encore totalement abouti, j’ai encore un problème d’emballage à régler, je dois trouver des emballages écologiques et cela n’est pas simple avec la forme de ces gâteaux. On me demande aussi d’animer des ateliers de fabrication pour les touristes, je commencerai l’été prochain. Je suis fatigué mais j’adore ce métier. Mes journées sont longues, les jours de marché je me lève à 5h30 je rentre chez moi vers 16h30, ensuite je dois ranger, nettoyer le matériel et préparer la pâte pour la cuisson du lendemain … J’aime m’améliorer dans la fabrication des gâteaux, j’aime le contact avec la clientèle que ce soit des particuliers ou des professionnels. Je remercie encore la Fondation pour l’aide apportée, sans laquelle je n’aurais pas pu démarrer ma nouvelle activité. Fondation de la 2e Chance RECONNUE D’UTILITÉ PUBLIQUE Tour Bolloré 31-32 Quai de Dion-Bouton - 92811 Puteaux Cedex Tél. 01 46 96 44 33 www.deuxiemechance.org Philippe Philippe Gygi Mairie de LOMNÉ - 65130 05 62 43 09 15 - 06 07 60 23 27 Directeur de la publication : ANGE MANCINI Coordination et rédaction : CATHERINE DUPONT-CORDELIER Dépôt légal : Janvier 2002 ISSN : 1630-697X Date de parution : mars 2015 *FSC: Forest Stewardship Council, signifie que le bois utilisé dans la fabrication de ce papier, provient d’une forêt correctement gérée, satisfaisant à des normes rigoureuses aux niveaux environnemental, social et économique. Suite à un accident de voiture en 2011, alors que j’étais salarié d’une entreprise des Hautes Pyrénées qui fabriquait et vendait des gâteaux à la broche, j’ai été licencié pour inaptitude au travail après 2 mois d’hospitalisation et 7 mois d’arrêt de travail. Les diverses séquelles importantes de cet accident ne me permettaient pas de retrouver un travail dans ce domaine, avec un poste adapté. Les douleurs physiques m’obligeaient à gérer et à adapter ma charge de travail. Etant au RSA et souhaitant sortir de la précarité, je décide alors de créer ma propre entreprise de fabrication de gâteaux à la broche. Dans la région des Hautes Pyrénées, de nombreux artisans fabriquent ces gâteaux, mais je souhaitais apporter une valeur ajoutée en incorporant de la myrtille ramassée en montagne et en utilisant des ingrédients Bio et de qualité. J’aime le contact avec la clientèle et ma capacité commerciale constituait un atout pour ce projet. Imprimé sur papier 100% FSC* - Imprimerie SIS - 2, rue Saint-Just - 94110 ARCUEIL - 01 46 63 43 03 - Réf : 0315-2.8 Comment ce projet vous est-il venu ?