Lettre N° 58 - Fondation de la 2ème Chance

Transcription

Lettre N° 58 - Fondation de la 2ème Chance
la
édito
RECONNUE D’UTILITÉ PUBLIQUE
LETTRE
Fondation de la 2 ème Chance
Mars 2015
58
A plusieurs reprises, j’ai rendu hommage au mérite
des bénévoles de la Fondation et je les ai remerciés
pour leur engagement. Ils sont près d’un millier.
Dans cette Lettre, la parole leur est donnée, en
regard de la gratitude exprimée par des lauréats
qu’ils ont accompagnés. La satisfaction d’avoir été
utile et celle de s’être réinséré dans la vie active
ressort clairement de ces doubles témoignages.
L’équipe de la Fondation de la 2 ème Chance poursuit sa mission et compte sur
le soutien de ses partenaires pour offrir de nombreux rebonds de vie, tout
au long de cette année 2015, en donnant à ses lauréats une renaissance
professionnelle et sociale.
Le Président,
Vincent Bolloré
Chiffres-clés 2014
Lauréats au 31/12/2013: 502
Lauréats au 31/12/2014: 421
Hommes
Femmes
Formation
Création ou
reprise
d'entreprise
18/25 ans
26/40 ans
41/50 ans
51/62 ans
183
319
387
115
91
229
125
57
36%
64%
77%
23%
18%
46%
25%
11%
164
257
325
96
78
179
102
62
39%
61%
77%
23%
18%
43%
24%
15%
Le nombre total de lauréats soutenus en 2014 est resté dans nos objectifs.
4 L’aide moyenne par dossier est de 3 000 €.
4 La proportion de 77% de lauréats aidés en 2014 pour une formation et 23% pour une création d’entreprise est tout à fait
stable par rapport à 2013.
4 Les lauréats entre 26 et 40 ans représentent 43% des projets soutenus, pourcentage en baisse de 3 points par rapport à
2013, au profit de la tranche 51/62 ans.
REGARDS croisés de lauréats et de leurs parrains
Elise a été lauréate de la Fondation en 2006 pour son projet de formation Licence en
Sciences de l'Education Spécialisée en sécurité routière.
,,
Avec un niveau équivalent au bac, le BEPECASER, et une
auto-école en cessation d'activité et donc un retour au point de
départ avec le RSA comme seul revenu, c'est grâce à des gens
comme vous, Michel, que j'ai pu reprendre des études et
reprendre confiance en moi!
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Que de chemin parcouru pour moi depuis notre
entrevue à Limoges dans le cadre de l'aide qui allait
m'être accordée ultérieurement par la Fondation de la
2 ème Chance!
La rencontre entre Ariane Obolenski, alors présidente
de la BDPME et Michel Giraud a permis la création
d’un site-relais de la Fondation à Limoges, malgré une
implantation très légère de moins de cinq salariés.
Vous avez su voir en la pauvre jeune femme désabusée et en
perdition que j'étais à l'époque, une personne avec des qualités
et des compétences.
Après une réussite en DU, puis en Licence, j'ai passé en 2010
un Master 2 Ingénierie de formation, pour lequel j'ai là aussi
brillamment réussi avec mention Bien, même si pendant cette
même période j'ai dû accompagner ma maman vers l'issue fatale
de son cancer.
Le fait que vous ayez su croire en moi au bon moment, le
fait que mon conjoint et mes enfants m'aient également
encouragée et soutenue, m'ont permis d'obtenir des
qualifications professionnelles qui m'ont amenée à trouver
un emploi de conceptrice/rédactrice, aux Codes Rousseau, en
Vendée. Ce travail n'est pas une fin en soi, mais il résume un
beau parcours.
,,
Aussi, je tenais à vous remercier sincèrement, d'avoir cru
en moi, et de m'avoir de fait, permis d'être financée par la
Fondation de la 2 ème Chance.
Ces remerciements viennent tardivement, mais je voulais qu'ils
soient représentatifs du parcours que peut mener un individu
lambda, si on sait dépasser certains a priori, et si on sait lui
accorder aide et confiance au bon moment !
Elise
Michel Pénicaut, ancien délégué du site-relais de Limoges
C’est donc de Paris que j’ai animé, avec l’aide de l’équipe locale,
les premiers pas de ce site qui a rapidement tenu sa place.
Quand l’entrprise, après le départ de sa présidente, s’est
montrée moins enthousiaste dans son soutien, j’ai poursuivi
l’animation du site, en gardant – et je leur en suis très reconnaissant – un accueil sympathique dans les locaux de la BDPME
devenue OSEO.
C’est lors de l’un de ces rendez-vous à Limoges que j’ai fait la
connaissance d’Elise et de son projet. Cette jeune femme était
attachante et sa volonté de s’en sortir après de lourds échecs
était grande. Nous avons donc monté le dossier, qui a été retenu
et a permis à Elise de devenir lauréate de la Fondation. Elle a su
mettre l’aide reçue à profit et même bien au-delà puisque cette
relance lui a permis de poursuivre des études jusqu’à l’obtention
d’un master 2 et de redémarrer dans une vie professionnelle
active et heureuse.
Quelle ne fut pas – tout récemment – mon heureuse surprise
de recevoir le message que vous pouvez lire ci-contre. Non
seulement j’y apprenais la confirmation des premiers succès
consécutifs au coup de pouce obtenu il y a dix ans mais, en plus,
Elise y exprimait sa reconnaissance dans des termes qui vont
droit au cœur.
,,
La mémoire du cœur et son expression méritent d’être
citées en exemple. Merci Elise, votre message est précieux pour
les centaines de bénévoles qui donnent leur temps et leur savoir
dans le cadre magnifique de la Fondation de la 2ème Chance.
J’ai, moi aussi, beaucoup reçu dans cette aventure.
Michel Pénicaut
Christian a été lauréat de la Fondation en 2008 pour son projet
de formation au Brevet Professionnel d'Élevage Equin
,,
Epilogue
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J’ai rencontré une jeune femme merveilleuse avec laquelle je
me suis marié au mois de juin 2014, le 21 exactement, le premier
jour de l’été. Ce jour-là, il faisait un temps magnifique et je
réalisais là le plus beau des projets. Je dirais que je suis un
homme heureux.
Christian
,,
J’ai connu la Fondation de la 2 ème Chance en 2007 par
l’intermédiaire d’une association parisienne qui m’aidait
dans mes démarches de « réinsertion » sociale. J’avais
besoin d’une sérieuse aide pour financer un projet car, à l’époque,
je rencontrais de grosses difficultés personnelles et, ce projet
salvateur, j’y tenais comme à la prunelle de mes yeux.
Depuis des mois j’y travaillais
et j’avais effectué un peu plus
tôt plusieurs jours de stage
(une évaluation en milieu de
travail) chez un entraîneur et
éleveur de trotteurs pour évaluer mes motivations et mes
capacités à travailler dans ce
domaine bien particulier :
les chevaux de courses !
Je demandais donc à la Fondation de la 2 ème Chance une bourse
d’étude afin de suivre une formation pour adultes sur l’élevage
des chevaux, à l’école des courses hippiques (AFASEC) de
Mont-de-Marsan.
Et un jour vous m’avez contacté. La Fondation venait à moi. On me
dit que j’allais être accompagné par un parrain. Et je vous ai rencontrés. Vous, mes parrains, vous car vous étiez deux personnes
pour moi tout seul. Quel réconfort. Et puis ma marraine ne me
lâcha plus. Elle m’encourageait constamment, comme une
maman. Vous avez porté mon projet à bout de bras avec moi.
Vous m’avez aidé à réaliser mon projet, vous m’avez soutenu tous
ces mois pendant lesquels j’étais au centre de formation. Car j’ai
douté, un jour je voulais arrêter tout, abandonner mon projet.
Ma marraine me téléphonait pour me motiver chaque jour
pendant cette période de grand doute. Finalement je réussis
toutes les U.C (unités capitalisables). Nous avions gagné ! Comme
j’étais heureux et fier de moi. Et puis, je suis rentré à Paris, on
continuait à se voir, vous étiez toujours, encore près de moi.
Peu de temps après, j’ai eu la chance de faire un remplacement à
la rédaction du journal Paris-Turf comme journaliste stagiaire.
Ensuite, ne trouvant pas un autre poste dans le milieu des courses
hippiques, les offres restant très difficiles à trouver à moins d’avoir
un réseau important dans le milieu des courses, j’ai travaillé trois
ans au secrétariat d’un lycée parisien.
Je travaille désormais à la médiathèque des Cours Municipaux
d’Adultes de la ville de Paris où je m’occupe de l’accueil du public
et de la gestion du fonds documentaire.
Par ailleurs, j’ai un projet de site internet lié aux courses de
chevaux qui me tient à cœur. J’ai travaillé de nombreuses heures
sur le concept, mais ne possédant pas les capacités techniques
afin de le réaliser, ce projet ne peut pas voir le jour pour l’instant.
Je voudrais remercier la Fondation pour son soutien et sa
contribution au projet que j'ai pu réaliser. Je tenais à remercier
particulièrement mon parrain et ma marraine pour leur
investissement personnel, car ils m'ont vraiment encouragé.
Mon projet a pu voir le jour,
j'ai obtenu le diplôme sur
l'élevage équin. La vie a fait
que je me suis éloigné des
chevaux et que je travaille
dans un autre domaine, mais
j'ai de nouveaux projets en
tête. J'espère qu'ils verront le
jour, car la boucle serait ainsi
bouclée.
Si cela ne marche pas, ce n'est
pas grave car vous m'avez redonné l'envie... d'avoir envie. Vous
m’avez en quelque sorte sauvé la vie. Je ne vous l’ai jamais dit en
ces termes. Je ne vous ai pas donné de nouvelles depuis plusieurs
années, mais je ne vous oublierai jamais. Merci à vous, les
membres de la Fondation de la 2ème Chance. Merci à la Fondation
d’exister.
Dominique Gaba, ancienne déléguée du site-relais d’Issy les Moulineaux,
et Francois Ferry, Directeur Général de notre partenaire GENFA/GS1 FRANCE
Notre première rencontre avec Christian s’est déroulée
en août 2008.
Il sortait d’une longue période d’exclusion sociale, galères et
épisodes douloureux.
Toutefois, grâce à ses talents de négociateur, il avait pu décrocher
durant ces périodes de difficultés divers postes intéressants et
ainsi enrichir son expérience professionnelle.
Malgré les difficultés, une passion l’animait : celle du cheval.
Il nous a présenté son projet avec un réel enthousiasme et
nous avons été impressionnés par ses qualités relationnelles.
Il était très clair dans son projet et avait réuni une documentation
impressionnante.
Il souhaitait obtenir un brevet Professionnel d’Elevage Equin
auprès du Centre Aquitain « L’AFASEC ». Cette reconversion était
cruciale afin d’oublier son passé. Ce changement de trajectoire
était un réel défi.
L’obtention du financement a été un véritable parcours du
combattant. Il n’y avait qu’un seul centre en France pour ce type
de formation. Première difficulté, la région Aquitaine accordait des
financements sous réserve d’avoir résidé plus de six mois dans la
région et celle de Paris ne finançait plus les formations liées aux
animaux et aux sports.
En attendant d’obtenir l’accord de la Fondation, Christian a
brillamment réussi l’examen d’entrée en validant toutes les
matières et le précieux accord de la Fondation est arrivé.
Il s’est courageusement intégré malgré la différence d’âge et de
parcours. L’équipe pédagogique était très satisfaite et il avait même
réussi à tisser des liens avec les autres participants.
Mais, petit à petit, le déracinement géographique a créé des
difficultés. Il était découragé, de longues heures de travail étaient
nécessaires après les heures de cours. Pendant de longs mois,
nous l’avons appelé quotidiennement pour le soutenir, surtout
l’écouter et le remotiver car il semblait vouloir tout abandonner.
Nous étions très inquiets. Un court séjour à Paris au sein de
sa famille, lui a permis de reprendre confiance en lui. Nous
échangions alors sur une base hebdomadaire. Nous étions très
satisfaits de ses bons résultats malgré ses doutes et nous sentions
bien sa fragilité. Quelle joie quand il nous a appelé pour nous
annoncer sa réussite à l’examen final. Nous étions très fiers.
De retour à Paris, Christian a décroché un court CDD en qualité
pigiste dans un journal lié au monde du cheval et nous avons été
encore plus fiers de découvrir que dans un des numéros l’article
était signé de son nom. Puis, bien que nous ayons essayé de le
motiver pour trouver un poste en rapport avec sa passion, nous
l’avons perdu de vue…. Phase normale du lauréat qui veut laisser
derrière lui les années de difficultés, surtout que nous étions très
fermes au niveau de sa recherche de poste.
Quelle joie de lire son message adressé à la Fondation. Il s’est
stabilisé, marié et évolue professionnellement dans un cadre
différent, même si dans un coin de sa tête il réfléchit à un projet
lié à sa passion. Le but de notre soutien est avant tout de permettre
aux lauréats de se réinsérer. Il a été sauvé…
Son message est un réel encouragement et nous sommes touchés
qu’après ces longues années, il se soit retourné sur son passé en
se souvenant que des petits maillons d’une grande chaine de
solidarité l’ont soutenu et porté pour qu’il accomplisse son rêve,
retrouve ses repères et puisse avancer fièrement. Que ce message
encourage encore d’autres bénévoles à soutenir nos lauréats
surtout lorsque le suivi semble difficile. Ce n’est jamais vain.
Dominique Gaba et François Ferry
,,
ACTUALITÉS
Crédit photo : M. Benguigui
1
2
4
L’équipe du site-relais de Paris
Formations entourant la Déléguée
de site Catherine Manon-Millet
3
Les 4 et 5 décembre 2014,
Le congrès et les 40 ans
de Baker Tilly France
1
Ce double événement a réuni de nombreux associés et collaborateurs de notre
partenaire Baker Tilly France, qui héberge
3 sites-relais de la Fondation de la 2ème
Chance, Paris Créations, Amiens et Ajaccio.
Au total ce sont plus de 220 personnes qui
ont fait le déplacement sur les deux jours,
majoritairement membres du réseau
France, mais aussi des membres de Baker
Tilly International, et qui auront eu ainsi
l’occasion de rencontrer les partenaires
de leur réseau, dont la Fondation de la
2ème Chance.
Alphonse Mpoto, coordinateur de la
région Sud Est et Catherine DupontCordelier, en charge de la Communication, ont renseigné les collaborateurs
intéressés par la démarche de la
Fondation.
Le 11 décembre 2014,
Forum de la Création
d'entreprise à Nanterre
2
Marie-Thérèse Mlala, Déléguée du site
Fondation de la 2ème Chance de
Suresnes, et Richard Giromella, son adjoint, ont accueilli à la Maison de l’Emploi
et de la Formation de Nanterre de futurs
créateurs d’entreprise pour les conseiller
et leur donner des informations sur les
aides financières et l'accompagnement
que peut leur apporter la Fondation de la
2ème Chance.
Ils ont également rencontré des associations susceptibles d’être des prescripteurs
pour la Fondation, comme par exemple
l’Union Professionnelle des Travailleurs
Indépendants Handicapés.
Les 15, 16 et 17 janvier 2015,
Forum de l’Orientation
3
et des Métiers à Cholet
La Maison de la Création et de la Transmission d’Entreprises d'Angers et la communauté de communes se sont associées
pour réunir plus de 500 participants. La
Fondation de la 2ème Chance y participe
depuis sa création. Jusqu'alors, c'était
l'occasion de rencontrer nos partenaires
et de faire découvrir notre action auprès
des nouveaux participants.
Cette année, Corinne Fonteneau, Déléguée du site-relais de Nantes, et Jacques
Ecuyer, son adjoint sur le département
du Maine et Loire, ont eu le plaisir d’être
attendus et de rencontrer un public
spécifiquement orienté vers la Fondation,
envoyé par nos partenaires habituels
localisés sur Cholet. Puis, de petites tables
rondes ont été constituées avec ces partenaires pour échanger sur les expériences
communes et les pistes d'améliorations
à travailler ensemble. Il a également été
envisagé, pour le prochain forum, la
mise à disposition d'un espace commun
où chacune des entités pourrait être
représentée individuellement, avec un
dénominateur commun.
Ce forum est moment fort d'échanges
autant avec les structures qu'avec un
public intéressé.
regrouper des bénévoles aux profils très
divers : actifs, retraités, indépendants avec
une déléguée de site, Catherine ManonMillet, administratrice de la Caisse
d’Epargne Ile de France.
A l’issue de la réunion, un temps convivial
a permis à des lauréats de ces dernières
années d’échanger sur leurs parcours,
voire de tisser des liens.
Le 12 avril 2015,
à Lyon Course sportive
caritative au profit de la Fondation
de la 2 ème Chance
Il est encore temps de vous inscrire à la
course à pied, ouverte à tous, au Grand
Parc de Miribel Jonage à Lyon, «Run for
second chance » organisée par un groupe
d'étudiants lyonnais, «The Funny Bankers».
Le coût de l'inscription est de 10 € et les
bénéfices de la course seront reversés à la
Fondation de la 2ème Chance !
Contact et réservations: Chèque de 10 € à
l'ordre de "The Funny Bankers", à envoyer
par courrier postal à :
Claire PETREL, Service Communication
IAE Lyon, Université Jean Moulin Lyon
3, 6 Cours Albert Thomas BP 8242
69355 Lyon Cedex 08
Le 22 janvier 2015,
4
Réunion des bénévoles
du site-relais de Paris Formations
Cette réunion des bénévoles du site-relais
de Paris Formations s’est tenue dans les
locaux de notre partenaire Baker Tilly.
C'est un des sites sous la responsabilité
d’Hinda Siby, coordinatrice de la région
Ile de France Centre. Il a la particularité de
Pour plus d'informations :
Mail: [email protected]
Téléphone: 06.23.32.89.74
Inscrivez-vous vite et venez nombreux !
REMERCIEMENTS A NOS PARTENAIRES
FONDS DE
DOTATION
JEUNES ET
INNOVANTS
Union européenne
avec le FSE
FOCUS LAURÉATS
Philippe 49 ans
Philippe a été lauréat de la Fondation en 2013 pour son projet de création d’entreprise : fabrication artisanale de gâteaux à la broche
«made in Pyrénées» qu’il vend dans son atelier de fabrication et sur les marchés des Hautes Pyrénées.
Auparavant, il vendait et fabriquait des gâteaux à la broche, en qualité de salarié dans une entreprise des Hautes Pyrénées. Victime
d’un accident de voiture en 2011, il est licencié pour inaptitude physique. Les séquelles de cet accident nécessitant un poste adapté,
il lui est impossible de trouver un emploi dans ce domaine ; il décide alors de créer son entreprise, afin de pouvoir gérer sa charge
de travail en fonction de ses douleurs. La Fondation lui apporte une aide de 6 500 euros afin de l’aider à rebondir.
de Comminges. Ils m’achètent des gâteaux
afin de les faire découvrir à leur entourage
et me donnent des conseils. Bernard
Bouissou, Expert Comptable et Commissaire aux Comptes à la retraite, me donne
des conseils sur la comptabilité et la
gestion. Ils me font des suggestions tous les
deux sur la présentation des produits.
Parlez-nous de votre activité :
Le lieu de production se trouve à Lomné
dans une pièce dédiée du logement que je
loue à la mairie du village.
Mon projet évolue constamment en fonction des résultats de vente et de fabrication.
Je pensais me diversifier en créant des
gâteaux au chocolat ou au citron, mais
la clientèle préfère acheter le gâteau
traditionnel à la vanille. J’ai donc arrêté de
les fabriquer. Par contre, j’en fais un aux
myrtilles et celui-ci plaît beaucoup.
Je n’utilise que des produits Bio et j’attends
ce mois-ci la Certification de Nature et
Progrès qui est le plus vieil organisme de
certification Bio : il existe depuis 1964.
J’achète les ingrédients Bio au plus près de
chez moi, comme la farine T80 au Moulin
de la Riberre, l’Armagnac du Domaine
Boutan dans le Gers, les œufs à Pau…
Comment la Fondation vous a-t-elle aidé ?
J’ai effectué des démarches auprès de BGE
Gascogne Pyrénées à Auch, auprès de
l’AGEFIPH et de l’ADIE à Toulouse. J’ai
obtenu des financements de chacun de ces
organismes ainsi qu’une prime de la
Région Midi Pyrénées.
C’est Julie Boutillon de BGE Gascogne qui
m’a accompagné dans mon projet et m’a
aussi aidé à monter mon dossier pour la
Fondation de la 2ème chance.
Ces aides et un apport personnel m’ont
permis de financer les moules, les modules
de chauffe, les deux moteurs électriques,
les deux chariots et le présentoir.
Mais pour vendre sur les foires et les marchés de la région, il me fallait un véhicule
utilitaire.
La Fondation a financé ce véhicule qui me
permet de transporter mon matériel et mes
gâteaux.
Mon parrain, Bernard Bouissou, et ma
marraine, Danielle Sourbès, avec qui j’ai
des contacts réguliers viennent me voir sur
les marchés d’Arreau et de Saint Bertrand
Tous les ingrédients utilisés sont de qualité
et coûtent chers, mais je tiens à rester dans
le haut de gamme. Je n’hésite pas à changer
de fournisseurs si je ne suis pas satisfait des
produits achetés.
Je vais sur les marchés et les foires et, au
bout d’un an d’activité, je sais maintenant
quels sont ceux ou celles où je dois
continuer à aller. Les emplacements sur les
foires sont parfois très chers et pas bien
situés.
C’est un travail qui me prend tout mon
temps, je n’ai que le dimanche de repos et
encore pas toujours, cela dépend des
périodes. Durant les saisons touristiques
comme les vacances scolaires d’hiver, de
printemps et d’été, j’ai beaucoup de travail,
un peu moins le reste du temps.
Ma semaine se déroule ainsi : lundi et
mardi fabrication, mercredi marché de
Barèges en hiver et ensuite, à partir de
mai, avec l’arrivée des curistes, jeudi
marché d’Arreau, vendredi celui de Saint
Bertrand de Comminges et le samedi celui
de Bagnères de Bigorre.
Je vends mes produits à une épicerie
fine-cave à vin de Saint Lary tenue par un
ami et sur le mois de février il m’a acheté
42 kg de gâteaux à la broche !
Je vends aussi à une épicerie fine située
dans les halles de Limoges…
Les affaires sont fluctuantes : sur un marché
je peux vendre 48 gâteaux comme la
semaine dernière à Barèges durant les
vacances scolaires, comme 7 aujourd’hui à
Saint Bertrand de Comminges…
Dans quelle situation vous trouvez-vous
aujourd’hui ?
Actuellement, je perçois le RSA d’activité
d’un montant de 200 euros. Avec la vente
des gâteaux, je ne peux pour le moment
sortir un salaire : je paye mes fournisseurs
au comptant et à la commande, mon
assurance professionnelle ainsi que mon
loyer. Dans deux mois, le prêt de l’ADIE se
terminera et cela ira mieux.
Mon projet n’est pas encore totalement
abouti, j’ai encore un problème d’emballage à régler, je dois trouver des emballages
écologiques et cela n’est pas simple avec la
forme de ces gâteaux.
On me demande aussi d’animer des
ateliers de fabrication pour les touristes, je
commencerai l’été prochain.
Je suis fatigué mais j’adore ce métier. Mes
journées sont longues, les jours de marché
je me lève à 5h30 je rentre chez moi vers
16h30, ensuite je dois ranger, nettoyer le
matériel et préparer la pâte pour la cuisson
du lendemain …
J’aime m’améliorer dans la fabrication
des gâteaux, j’aime le contact avec la
clientèle que ce soit des particuliers ou des
professionnels.
Je remercie encore
la Fondation pour
l’aide apportée, sans
laquelle je n’aurais
pas pu démarrer ma
nouvelle activité.
Fondation de la 2e Chance
RECONNUE D’UTILITÉ PUBLIQUE
Tour Bolloré 31-32 Quai de Dion-Bouton - 92811 Puteaux Cedex
Tél. 01 46 96 44 33
www.deuxiemechance.org
Philippe
Philippe Gygi
Mairie de LOMNÉ - 65130
05 62 43 09 15 - 06 07 60 23 27
Directeur de la publication :
ANGE MANCINI
Coordination et rédaction :
CATHERINE DUPONT-CORDELIER
Dépôt légal : Janvier 2002
ISSN : 1630-697X
Date de parution : mars 2015
*FSC: Forest Stewardship Council, signifie que le bois utilisé dans la fabrication de ce papier, provient d’une forêt correctement gérée, satisfaisant à des normes rigoureuses aux niveaux environnemental, social et économique.
Suite à un accident de voiture en 2011, alors
que j’étais salarié d’une entreprise des
Hautes Pyrénées qui fabriquait et vendait
des gâteaux à la broche, j’ai été licencié
pour inaptitude au travail après 2 mois
d’hospitalisation et 7 mois d’arrêt de travail.
Les diverses séquelles importantes de
cet accident ne me permettaient pas de
retrouver un travail dans ce domaine, avec
un poste adapté. Les douleurs physiques
m’obligeaient à gérer et à adapter ma
charge de travail. Etant au RSA et souhaitant sortir de la précarité, je décide alors de
créer ma propre entreprise de fabrication
de gâteaux à la broche. Dans la région des
Hautes Pyrénées, de nombreux artisans
fabriquent ces gâteaux, mais je souhaitais
apporter une valeur ajoutée en incorporant
de la myrtille ramassée en montagne et en
utilisant des ingrédients Bio et de qualité.
J’aime le contact avec la clientèle et ma
capacité commerciale constituait un atout
pour ce projet.
Imprimé sur papier 100% FSC* - Imprimerie SIS - 2, rue Saint-Just - 94110 ARCUEIL - 01 46 63 43 03 - Réf : 0315-2.8
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