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À la découverte du Saint-Laurent 2e édition Jeux b Enjeux b Faune Flore b Trésors b Défis www.planstlaurent.qc.ca Un Saint-Laurent en santé pour les générations futures PH À titre de coprésidents du Plan d’action Saint-Laurent 2011-2026, nous nous adressons d’abord à vous pour vous féliciter de votre préoccupation pour l’avenir du Saint-Laurent qui s’est manifesté dès 2006 avec la Déclaration des jeunes sur l’eau adoptée lors du Sommet jeunesse sur l’eau et le fleuve Saint-Laurent. Cette déclaration démontre bien votre sensibilisation aux différents enjeux auxquels fait face le fleuve, un intérêt qui ne se dément pas au fil des années. OT O: TRI SHA CHENEY Les gouvernements du Canada et du Québec travaillent ensemble depuis plus de 25 ans à l’amélioration de l’état de l’écosystème du Saint-Laurent. Cette initiative, qui a débuté en 1988, a donné de nombreux résultats positifs. En voici quelques exemples : la pollution dans le Saint-Laurent a été réduite, la santé humaine est protégée et des habitats de différentes espèces animales ont été conservés ou réhabilités. D’ailleurs, le site Web du Plan d’action Saint-Laurent vous permet de découvrir, grâce à 121 cartes géographiques, des sites d’observation de la nature ainsi que des endroits où vous pouvez accéder au Saint-Laurent et y pratiquer des activités nautiques. PHO TO :B ÉR AN GE RT HO MIN Les gens, et particulièrement les jeunes comme vous, sont plus sensibilisés que jamais à l’importance de protéger notre fleuve, grâce à différentes initiatives comme le concours « Mon fleuve et moi » de la Fondation Monique-Fitz-Back, un projet pédagogique qui s’adresse aux jeunes de toutes les régions du Québec. E T © ENVIRONNE MEN T Bien que le Saint-Laurent soit en meilleur état maintenant qu’il ne l’était il y a trente ans, il demeure vulnérable dans son ensemble. C’est d’ailleurs ce que confirme la plus récente édition du Portrait global de l’état du Saint-Laurent, une étude de 2014 qui présente un bilan de santé détaillé du grand fleuve. C’est la raison pour laquelle nos deux gouvernements ont amorcé la mise en œuvre de la gestion intégrée du Saint-Laurent, c’est-à-dire une gestion axée sur la collaboration avec les communautés, les citoyens et les différents organismes actifs sur le territoire, afin de le conserver, de le protéger et de le mettre en valeur. CA NA D OT O :B ER RD BRA ULT Philippe Morel NA Pour ce faire, l’énergie, la motivation et la créativité des jeunes sont indispensables! Pour faire part de vos nouvelles idées ou pour vous impliquer concrètement dans la protection du Saint-Laurent, nous vous invitons à communiquer avec le Comité zone d’intervention prioritaire (ZIP) et le cas échéant, à la Table de concertation régionale de votre région, dont les coordonnées se trouvent sur le site du Plan d’action Saint-Laurent. Jacques Dupont Coprésident pour le Canada Plan d’action Saint-Laurent Directeur régional général Environnement Canada 2 Coprésident pour le Québec Plan d’action Saint-Laurent Sous-ministre adjoint à l’eau, à l’expertise et aux évaluations environnementales Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques PORTRAIT de l’écosystème Grands Lacs — Saint-Laurent page 16 PORTRAIT du tronçon fluvial page 26 PORTRAIT de l’estuaire A PH page 4 Le magazine Fleuve Action a été réalisé dans le cadre du Plan d’action Saint-Laurent. Ce plan est une collaboration des gouvernements du Canada et du Québec avec divers collaborateurs afin de conserver, restaurer, protéger et mettre en valeur le fleuve Saint-Laurent. Photo page couverture : ©iStock.com/pchoui planstlaurent.qc.ca page 38 PORTRAIT du golfe page 44 Bilan de santé du Saint-Laurent page 52 Déclaration des jeunes page 54 Passe à l’action! page 56 Références page 58 Glossaire page 60 Solutionnaire La deuxième édition de la présente revue constitue la révision et la mise à jour du document d’origine produit par Environnement Canada dans le cadre du Plan Saint-Laurent. Ont contribué à la deuxième édition : Recherche et rédaction : Ève Harbour-Marsan Mise en page : Valérie Brunet et Jessyca Desjardins Validation du contenu scientifique : Louise Bussières, Louise Champoux, Sylvain Deland, Isabelle Desjardins, Pascale Dombrowski, Isabel Julian, Yvan Lambert, Chantal Lepire, Remi Plourde, Sylvi Racine, Jean-François Rail Coordination : Ann Dacres Remerciements à : Marie Beauchamp, Nancy Charland, Julie Clavet-Drolet, Anie Cyr, Christopher Ladd, Jean Langlais, Heather McNabb, Jérôme Normand, Nathalie Piedboeuf, Jean-Patrick Toussaint, Sophie-Anne Tremblay et à tous les photographes qui ont collaboré à cette publication. 3 Les Grands Lacs et le Saint-Laurent forment un écosystème unique au monde de par sa superficie et sa richesse écologique. PHOTO : NORMAN LÉVESQUE PHOTO : FRANÇOIS LUSSIER © PARCS CANADA Saint-Laurent CARTE : © ENVIRONNEMENT CANADA Grands Lacs Le bassin versant des Grands Lacs et du Saint-Laurent s’étend sur 1 610 000 kilomètres carrés et abrite des milliers d’espèces animales et végétales. 4 Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 5 PORTRAIT DE L’ÉCOSYSTÈME Grands Lacs - Saint-Laurent L LeLessava es Grands Lacs et le Saint-Laurent grouillent de vie. Si cet écosystème héberge à la fois des étoiles de mer, des brochets, des quenouilles et des algues marines, c’est que les conditions de vie varient tout au long de son cours. En effet, une foule de facteurs, tels que la température, la salinité, la présence de marées et la nature des sédiments, influent sur la répartition de la faune et de la flore. Cette richesse écologique profite à tous, notamment aux pêcheurs sportifs et commerciaux, ainsi qu’aux amants de la nature et à l’industrie du tourisme. Grands Saint-L Lacs a urent OCCUP E UNE P LACE DE CH OIX DA NS NO S VIES . PENSO NS -Y UN PE U... j Z Il est so nourri urce d’eau p tu o et d’hy re (poisson table, de s droéle ctricit et fruits de é. mer) Il perm et aux aux ba naviga i plein a gneurs et au teurs de pla is ir de p x ama teurs d ance, ratiqu e e r leurs l Il proc oisirs. ure un oeuvra g nt dan agne-pain a ux gen s v ariés q des do s u m e a l i e n s trans es aus la pêch s p i e et le o touris rts maritim m e s, e . Il a ins piré de cinéas nombr te e et rom s, peintres, ux créateu rs ancier photo graphe : s. s Combien d’espèces de plantes et d’animaux les Grands Lacs et le Saint-Laurent renferment-ils ? On a recensé plus de 1,2 million d’espèces végétales et animales sur la planète. Les scientifiques croient qu’il en reste des millions à découvrir. Les études les plus récentes nous indiquent qu’il y aurait environ 8,7 millions d’espèces vivantes sur Terre! QU’EN EST-IL DES GRANDS LACS ET DU SAINT-LAURENT? Pour savoir combien d’espèces de plantes et d’animaux les Grands Lacs et le Saint-Laurent renferment, résous les équations suivantes : GRANDS LACS : 660 + 2870 - 30 = SAINT-LAURENT : (2100 12) + 1000 + (4300 - 3500) = X 2 7 G s le ds ran Lacs e nt-ils l e ô u lr t jo Que n re u a L et le Saintvotre quotidien ? s n da v Et 6 ous? TÈME Jeu Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 PHOTO : GREAT LAKES NATIONAL PROGRAM OFFICE DE L’ENVIRONMENTAL PROTECTION AGENCY DES ÉTATS-UNIS avaiiss-tut u Une richesse exceptionnelle L’ÉCOS YS ES IQU T A M I TS CL u ance a cs? t r o p nds La e en im CHAN ntamination d’eau ource d’eau doouucve dans les oGmrame ce trésorde o ième s ibérie, se tr ondiales! C s important s x Enjeu : C u e d ement que la c Baïkal en S s réserves m t encore plu g u n t a s h i c a de le la Sav , les , il es , après environ 18 % rès peuplée ureusement açons. Par e d n o m et sf lhe ent ne zon cs. Ma er la breuse résent Ils rep au coeur d’u s Grands La eau de nom rrait favoris nombre l’ u no le st s vital e la qualité de la qualité de e de l’eau po t accroître n ent pa t à ur ie veiller ues affecten la températ s qui pourra rait évidemm reuse e e ie iq se climat , la hausse d t des bactér taminée ne ignade dang le ba se on exemp ce des algue u. Une eau c si rendre la lages. p s a n u e a ’e a l d s s t à i i e cro urra etur liées elle po rait la ferm ladies a s i m a e m d , ne à boire entraî bonne anté, ce qui s pour la GEMEN 7 Grands Lacs - Saint-Laurent YST S O s c a L L’ÉC nds LES GR ANDS sont s LACS i vast es qu peut le ’on s aperc evoir d la Lun e e. Leu r couvre s l’équiva urface la moiti lent d e é de la s uperfic du Qué ie bec ! Caractéristiques physiques LONGU E 1 er UR (km) Nil 2e Amazo ne 17 e Saint-L aurent Grands Lacs DÉBIT MOYEN 1 er A Amazo NNUEL (m 3/ s) e n e 2 Zaïre 15 e Saint-L aurent Grands * 12 60 Lacs 0 m /s, c’est a s LONGUEUR DES GRANDS LACS ET DU SAINT-LAURENT : 3 260 KM LACSLONGUEURLARGEURPROFONDEUR MAXIMALEVOLUME (km)(km)(m)(km cubes) SUPÉRIEUR 56325740612 100 MICHIGAN 4941902824 920 HURON3322452293 580 ÉRIÉ3889284484 ONTARIO311852441 640 8 6 670 6 570 3 260 IMAGE : © GOUVERNEMENT DU CANADA AVEC LA PERMISSION DE RESSOURCES NATURELLES CANADA R AUT ’ NDE D O M ET DU S E V FLEU savaiiss -t-ut u t ra n G e r u a L t n i Sa ES CARTE : © ENVIRONNEMENT CANADA Les Grands Lacs et le Saint-Laurent sont intimement liés. Les cinq lacs se suivent en escalier : le lac Supérieur a l’altitude la plus haute (183 m au-dessus du niveau de la mer) et le lac Ontario, la plus basse (74 m au-dessus du niveau de la mer). Naturellement, l’eau suit la pente et s’écoule des Grands Lacs vers le fleuve et l’océan Atlantique, entraînant avec elle des organismes vivants, mais aussi de nombreux polluants. ÈME LeLesava Les liens entre les GRANDS LACS et le SAINT-LAURENT PORTRAIT DE L’ÉCOSYSTÈME 3 sez po ur rem plir cin q piscin es olym piques et dem 175 00 0 39 20 0 12 60 * 0 i en un e seco nde! 9 PORTRAIT DE L’ÉCOSYSTÈME Grands Lacs - Saint-Laurent APERÇU de la FORMATION des GRANDS LACS et du SAINT-LAURENT Jeu Complète la phrase suivante : Les Grands Lacs contiennent % des réserves d’eau douce de la planète, dont seulement 1 % est renouvelable. Il y a 20 000 ans, époque à laquelle la dernière glaciation était à son maximum, presque tout le Canada gisait sous d’immenses glaciers d’un à trois kilomètres d’épaisseur. Les Grands Lacs et le Saint-Laurent se sont formés au cours et à la suite de cet épisode glaciaire. Pour trouver la réponse, repère toutes les paires de nombres dont la somme est de 60 et trace un X dessus. Le nombre qui reste constitue la réponse. 56 2 2 38 FORMATION des GRANDS LACS 4 Tels des bulldozers, les glaciers ont creusé de vastes cuvettes dans le sol en se déplaçant. Puis, sous l’effet d’un réchauffement, la glace a commencé à fondre et à remplir les cuvettes. Les Grands Lacs sont nés. 30 5 28 20 5 0 37 18 32 23 21 55 40 0 13 3 10 47 39 ILLUSTRATIONS : JACQUES GOLDSTYN FORMATION du SAINT-LAURENT Il y a 11 000 ans, la fonte des glaciers a fait monter le niveau de l’Atlantique. Par conséquent, l’eau salée a inondé les terres provoquant la formation de la mer de Champlain (entre Ottawa et Québec) et de la mer de Goldthwait (en aval de Québec). Avec le temps, le continent s’est relevé comme une balle enfoncée qui retrouve sa forme, car il a été libéré du poids des glaces. Résultat : l’eau salée ne pénétrait plus au-delà de Québec, et la mer de Champlain, diminuant en taille, est devenue le lac à Lampsilis. Il y a 5 000 ans, le niveau du lac à Lampsilis, ancêtre du lac Saint-Pierre, a baissé, et le Saint-Laurent a pris sa place actuelle dans le paysage. Les CHANGEMENTS CLIMATIQUES d’HIER à AUJOURD’HUI Aujourd’hui encore, le climat influe grandement sur l’écosystème des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Depuis quelques années, le réchauffement de la planète est responsable, entre autres, d’une baisse du niveau des Grands Lacs et du Saint-Laurent en amont de Québec. Ce phénomène est susceptible de nuire aux milieux humides, à la navigation et à l’approvisionnement en eau potable. Dans l’estuaire et le golfe, on remarque plutôt une élévation du niveau de l’eau qui gruge les berges, phénomène qui menace les routes, les forêts et les villages riverains. IMAGE : NOAA GFDL 10 Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 Concentration des glaces de la banquise de l’océan Arctique pour les années 1885 et 1985, et prévisions pour 2085. Les trois modèles illustrent la couverture moyenne des glaces pendant les mois d’août, de septembre et d’octobre, soit quand la couverture est à son minimum. Les couleurs vont du bleu foncé (aucune glace) au blanc (100 % de glace). Simulation réalisée grâce au modèle climatique du Geophysical Fluid Dynamics Laboratory (GFDL). 11 u e J PORTRAIT DE L’ÉCOSYSTÈME Grands Lacs - Saint-Laurent DES TRÉSORS À CHÉRIR Pourquoi notre fleuve s’appelle-t-il Saint-Laurent ? A B C D E F G H I J K L MN b c d e f g h i j k l m n O P Q R S T U V WX Y Z 12 t u v w x y z c h e m i n q u i Aujourd’hui, les peuples autochtones ont encore une forte présence le long du Saint-Laurent! m a r c h e Un Peu d’histoire... Les Autochtones ont été les premiers à profiter des richesses des Grands Lacs et du Saint-Laurent, qu’il s’agisse de l’eau, du gibier, du poisson ou des mammifères marins. De plus, ces voies d’eau constituaient leur principal axe de transport, ce qui leur a permis d’échanger des fourrures, de la farine de maïs, des fruits séchés et des médicaments. Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 S, l e q r s Il est vieux parce qu’il est situé sur une faille très ancienne formée il y a environ 450 millions d’années, la faille de Logan. TONE ILLUSTRATION : AMÉRINDIEN FAISANT DU PORTAGE, 1849, CORNELIEUS KRIEGHOFF (06-193), MUSÉE MCCORD, MONTRÉAL o p Son nom fait référence aux dessins jaune pâle qui ornent sa carapace et qui rappellent les lignes d’une carte géographique. Cette tortue vit surtout la nuit, passant le plus clair de la journée à dormir au soleil, installée sur un rocher. Elle est cependant très farouche et plonge dans l’eau à la moindre alerte. On peut l’observer dans les lacs et les rivières des États-Unis et du sud du Québec et de l’Ontario. CART E G O U V : S E C R É T A R ERNE M E N T IA T A U X A FF DU Q U É B E A IR E S A U C TOCH a n n o t É ant!!! Pour savoir ce que ce mot signifie, utilise le code secret ci-dessous : On peut dire que le Saint-Laurent est à la fois jeune et vieux... Il est jeune parce qu’il s’est formé lors de la dernière glaciation. PHOTO : © RYAN M. BOLTON LA TORTUE GÉOGRAPHIQUE Le 10 août 1535, Jacques Cartier nomme une anse située près du site actuel de Havre-Saint-Pierre, « baye Saint Laurens », parce que c’était le jour de la Saint-Laurent. Quelques années plus tard, des traducteurs ont cru que le nom Saint-Laurent s’appliquait au golfe tout entier. Puis en 1613, le cartographe Samuel de Champlain étend ce nom à l’ensemble du cours d’eau. Bien avant Cartier, certains Amérindiens avaient baptisé le fleuve « Magtogoek ». 13 PORTRAIT DE L’ÉCOSYSTÈME Grands Lacs - Saint-Laurent PHOTO : DANIEL BORDAGE © ENVIRONNEMENT CANADA Pourquoi L’HUMANITÉ devrait-elle préserver la BIODIVERSITÉ? INTRUS DANS L’ÉCOSYSTÈME : ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES D P epuis 200 ans, environ 163 espèces exotiques envahissantes (EEE) ont envahi les Grands Lacs. De ce nombre, au moins 85 espèces ont atteint le Saint-Laurent en empruntant sa voie maritime. Véritables dangers pour la biodiversité, elles menacent les espèces indigènes, les espèces en péril, et même la santé humaine. De plus, les changements climatiques accentuent l’envahissement parce qu’ils fragilisent les espèces indigènes. lus les organismes vivants sont variés, meilleures sont nos chances de bénéficier d’eau et d’air purs, de développer de nouvelles cultures, de trouver des organismes capables de combattre les ravageurs ou de produire les ingrédients de nouveaux médicaments. Malheureusement, de nombreux problèmes menacent la biodiversité, notamment la pollution, la dégradation des habitats, l’introduction d’espèces exotiques, les changements climatiques et la surconsommation des ressources. Une bonne partie de l’économie d’une région est souvent basée sur les ressources animales et végétales qu’on y exploite. Si une espèce exotique vient envahir les écosystèmes, l’agriculture, la foresterie ou la pêche peuvent en souffrir grandement. Même les infrastructures, comme les ponts ou les prises d’eau potable peuvent être endommagées au frais des municipalités qui devront également investir pour minimiser les dégâts futurs. Pour une petite municipalité, cela peut représenter des coûts astronomiques. Aussi, la présence d’EEE dans un lac par exemple peut faire diminuer la valeur des propriétés riveraines. Elles peuvent aussi nuire à la pratique d’activités nautiques, en plus d’être des vecteurs de maladies et de parasites. Puce d’eau en hameçon et cladocère épineux ESPÈC LIEU Grands Lacs, aux portes du Québec 1 ORIGINE Région pontocaspienne LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES PHOTO : JOHN MOSESSO JR. TOI AUSSI tu peux PRÉVENIR L’ENVAHISSEMENT! Sur chaque fiche d’information, repère l’icône qui t’indique ce que tu peux faire. Consulte la page 47 pour en savoir davantage. ES EX OTIQ UES ENV AHI SSA NTE S DESCRIPTION Mesurent moins de 1,5 cm ; munis d’une PHYSIQUE longue queue qui fait de 60 % (2), à 80 % (1) de leur taille. Responsable du réchauffement planétaire, la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère a considérablement augmenté à cause de l’activité humaine. Dans l’hémisphère Nord, il est probable que la période entre 1983 et 2012 ait été la plus chaude depuis 1 400 ans. Chaque décennie de cette période a été plus chaude que celle qui l’a précédée! D’ici 2050, la température du sud du Québec devrait encore s’élever de 2 à 3,2 °C. Cette augmentation de la température à la surface de la Terre provoque déjà la fonte accélérée des glaciers et le réchauffement des océans. Ces phénomènes entraînent la hausse du niveau des mers. On remarque, en divers points du globe, une augmentation du nombre d’inondations, de précipitations intenses ou de sécheresses. Ces contrecoups mettent à risque notre santé et notre sécurité. De plus en plus, nous devrons adapter notre façon de vivre aux bouleversements qu’occasionnent les changements climatiques sur l’équilibre de notre société, de notre environnement et de notre économie. CARACTÉRISTIQUES Les femelles peuvent se reproduire de manière asexuée et engendrer seules une colonie. IMPACTS Se fixent aux lignes et aux filets de pêche en plus d’entraîner un déséquilibre dans la chaîne alimentaire parce qu’ils consomment d’abondantes quantités de zooplancton. Carpes asiatiques Carpe à grosse tête, carpe argentée, carpe noire et carpe de roseau 2 LIEU ORIGINE DESCRIPTION PHYSIQUE ACTIONS Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) au 1-877-346-6763 CARACTÉRISTIQUES Septicémie hémorragique virale (SHV) LIEU Grands Lacs, aux portes du Québec IMPACTS ORIGINE S. O. 4 DESCRIPTION Les poissons infectés peuvent avoir les yeux exorbités, des PHYSIQUE saignements autour des yeux, des branchies décolorées, un corps noirci, un ventre protubérant, parfois aucun symptôme. CARACTÉRISTIQUES Virus transmis lors de contacts entre des poissons sains et infectés. Peut être introduit par de l’eau contaminée. Le virus pénètre par les branchies ou les blessures présentes à la surface du corps. Aux portes du Québec Asie Taille imposante pouvant aller jusqu’à deux mètres de longueur et un poids jusqu’à 50 kg. À cause de leur taille, elles ont très peu de prédateurs. La carpe argentée peut sauter jusqu’à un mètre de haut et sérieusement blesser un plaisancier. Mangent jusqu’à 20 % de leur poids et perturbent l’équilibre du réseau trophique aquatique et l’habitat d’autres espèces de poissons. Impacts irréversibles à l’économie et aux écosystèmes aquatiques. ACTI’ONS MFFP au 1-877-346-6763 3 IMPACTS Plusieurs espèces qui peuvent être affectées par le SHV sont prisées par les activités de pêche sportive. ACTIONS 14 MFFP au 1-877-346-6763 Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 IMAGES : 1. PUCE D’EAU EN HAMEÇON : ODÉLIE BERNARD-LABELLE © ENVIRONNEMENT CANADA. 2. CLADOCÈRE ÉPINEUX : ODÉLIE BERNARD-LABELLE © ENVIRONNEMENT CANADA. 3. FLORIDA FISH AND WILDLIFE CONSERVATION COMMISSION ARCHIVE, BUGWOOD.ORG. 4. ARCHIVE DU GEOLOGICAL SURVEY DES ÉTATS-UNIS (USGS). 15 CARTE : © ENVIRONNEMENT CANADA PHOTO : ALEX A. MARTIN Dans le tronçon fluvial, les zones d’eaux calmes sont entrecoupées de zones d’eaux turbulentes. À certains endroits, le fleuve s’étale pour former de grands lacs peu profonds que l’on appelle lacs fluviaux; c’est le cas des lacs Saint-François, Saint-Louis et Saint-Pierre. À d’autres endroits, il coule dans des passages étroits donnant naissance à des rapides. 16 Caractéristiques physiques PROFONDEUR MAXIMALE : 12 mètres Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 LONGUEUR : 400 km PRÉSENCE DE MARÉES : non LARGEUR : 14 km SALINITÉ : eau douce 17 PORTRAIT DU TRONÇON FLUVIAL Ces diverses masses d’eau possèdent des caractéristiques propres telles que leur couleur et leur température. Elles s’amalgament sous l’effet des marées lorsqu’elles parviennent dans l’estuaire. C’est au lac Saint-Pierre qu’on retrouve le plus grand nombre de pêcheurs commerciaux en eau douce. Ils exploitent surtout la barbotte brune, la perchaude, l’anguille et l’esturgeon jaune. Principaux usages QUE RISQUE-T-ON À SE BAIGNER DANS UNE EAU DE MAUVAISE QUALITÉ? On risque d’avoir une gastroentérite ou des infections de l’oreille (otite), de la peau ou de l’oeil. Il existe quelques endroits où l’eau est assez propre pour accueillir les baigneurs, notamment au lac Saint-François, au Cap-Saint-Jacques et à Oka (lac des Deux-Montagnes). Pour plus de renseignements sur la qualité de l’eau dans la région de Montréal, consultez le site Web du Réseau de suivi du milieu aquatique : rsma.qc.ca Charades sur les poissons d’eau douce PHOTO : FRANÇOISE LAPOINTE © ENVIRONNEMENT CANADA On dénombre peu de plages au lac Saint-Pierre, car en plusieurs endroits, l’eau contient trop de bactéries pour permettre la baignade. L a pêche sportive au brochet, à la perchaude, au doré et à l’achigan est très populaire Mangeriez-vous le poisson du fleuve? Avant de le faire, consultez le Guide de consommation du poisson de pêche sportive en eau douce (référence en bas de page). Il indique à quelle fréquence consommer le poisson selon la taille et l’espèce. Les espèces qui se nourrissent d’autres poissons, comme le doré, sont plus contaminées que celles qui mangent des insectes. C’est le phénomène de la bioamplification. Jeu Mon nom est composé de deux notes de musique. Qui suis-je? De nombreuses municipalités riveraines trouvent leur source d’eau potable dans le tronçon fluvial. Le secteur d’eau douce du Saint-Laurent approvisionne ainsi plus de trois millions de Québécois! Chaque jour, plus de deux milliards de litres d’eau sont tirés du fleuve. Avant d’être bue, cette eau doit être débarrassée des bactéries et de certaines impuretés par les usines de filtration. Mon Mon Mon Mon premier est le nom d’un accessoire porté sur le visage. second est une voyelle. troisième est une négation. dernier est le nom d’un oiseau. Qui suis-je? PHOTOS : © ENVIRONNEMENT CANADA PHOTO : PHIL LÉVESQUE Ces masses coulent les unes à côté des autres, car le débit de la masse d’eau principale, c’est-à-dire les Grands Lacs, est très fort, ce qui pousse les autres en bordure du fleuve. Principaux usages PHOTO : MRNF Dans le tronçon fluvial, le fleuve se compose d’une douzaine de masses d’eau provenant des Grands Lacs et des affluents. Guide de consommation du poisson de pêche sportive en eau douce : www.mddelcc.gouv.qc.ca/eau/guide 18 Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 19 PORTRAIT DU TRONÇON FLUVIAL TION A G I V L A NA CIALE R E M COM t relie ge Mo s longu es-Saunde eur d r e prè s d’une s de 1 km La GESTION des NIVEAUX D’EAU Peux-tu identifier ces trois navires en examinant leur silhouette et en consultant les indices ? Montréal port d n a s gr est le plu . nada a à cont C eneurs au n Chaque année, on y e Le niveau des cours d’eau peut varier beaucoup au gré des conditions météorologiques. Les propriétaires riverains victimes d’inondations en savent quelque chose! Depuis 1963, le niveau du lac Ontario et du fleuve, en amont du lac Saint-Pierre est régularisé au moyen de barrages, dont le plus important est le barrage MosesSaunders. Il traverse le fleuve entre Cornwall (Ontario) et Massena (New York). L’organisme qui gère les niveaux d’eau en amont et en aval du lac Ontario est la Commission mixte internationale (CMI); elle compte des représentants canadiens, américains et autochtones. La CMI a une TÂCHE DIFFICILE, Chaque baisse de 30 cm du niveau d’eau exige de réduire d’environ 5 % la cargaison d’un porte-conteneurs. Pour compenser, il faut multiplier les trajets, accentuant ainsi l’impact de la navigation sur le fleuve comme l’érosion des berges. De plus, dans une eau moins profonde, les remous créés par les navires remettent en suspension des sédiments contaminés enfouis dans la vase depuis longtemps, entraînant la détérioration de la qualité de l’eau. a m t nu en nn tio Pétrolier Cargo océanique Laquier étrave élancée passerelle au milieu du pont. étrave élancé mâts de charge sur le pont. proue (devant) pont plat timonerie placée à l’avant. e plus d’un million ! soit celle de concilier les besoins (souvent divergents) des navigateurs, des producteurs d’hydroélectricité et des riverains. 20 Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 A) Réponse : B) Réponse : C) Réponse : ILLUSTRATIONS : LUCIE BENOIT Barra Jeu LA NAVIGATION PHOTO : AVENUE. GDFL. SUR WIKIMEDIA COMMONS PHOTO : CEEDUB13, CC BY 2.0, SUR FLICKR ands les Gr ait n tr Lauren ntique en u e de t n i a tla gu Le S céan A parfait. Lon ation o ’ l à s Lac avig que e pres e voie de n i que c s e d tt Améri e ’ l c , e m nt k eur d habite 3 7 0 0 o c ù o u a s. ion mène e rég rsonne n e u p , e d d r d u N o 1 0 0 m i l l i o n s n enviro 21 RÉSERVE DE BIOSPHÈRE Le lac Saint-Pierre permet à de nombreuses espèces animales de s’alimenter et de se reproduire; c’est un garde-manger et une pouponnière de premier choix! En plus de limiter les inondations, ses marais oxygènent et épurent l’eau. Ce sont les poumons et les reins du fleuve! LA BERNACHE DU CANADA Lors des migrations de printemps et d’automne, les bernaches se déplacent par bandes de plusieurs centaines, voire de milliers d’individus. En vol, elles s’organisent pour former un long « V » irrégulier, une pratique qui leur permet d’économiser leurs forces. Les bernaches peuvent ainsi parcourir 1 000 km en une seule journée. La Bernache du Canada est fidèle. Elle gardera le même compagnon toute sa vie et retournera chaque année au même site de nidification. Jeu Le fleuve Saint-Laurent renferme les plus importants rapides de l’est de l’Amérique du Nord. Pour connaître leur nom, trace un X sur les lettres qui apparaissent deux fois ou trois fois dans la grille. Puis, replace les lettres restantes dans le bon ordre. LE GRAND HÉRON Doté de longues pattes pouvant atteindre 60 cm, le Grand Héron est le plus grand échassier du Canada. Ainsi, perché si haut, il arpente les marais à la recherche de nourriture. Patient, il peut rester plusieurs minutes immobile en attendant le passage d’un poisson. Lorsqu’enfin la proie se présente, grâce à la détente rapide de son long cou, le héron projette son bec dans l’eau pour l’attraper. Les hérons vivent en couple et les deux parents s’occupent à tour de rôle des héronneaux. LK EKBP YV OD V O LA PONTÉDÉRIE À FEUILLES EN COEUR La pontédérie à feuilles en coeur est une plante vivace. Elle se reconnaît facilement à la forme de ses feuilles et à ses fleurs violettes regroupées en épi en haut d’une longue tige. Elle pousse dans l’eau. On en retrouve de grandes colonies dans les marais et les milieux humides. Elle peut servir de cachette aux poissons, comme le brochet qui se glisse entre ses tiges et ses feuilles immergées. Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 AB NG J I PHOTO : CAROLINE SAVAGE © ENVIRONNEMENT CANADA PHOTO : MICHEL LEBLOND@LEQUEBECENIMAGE, CCDMD Avec ses grandes feuilles en forme de flèche, elle pousse en eau peu profonde, créant des bandes de végétation très dense. Sa fleur se compose de trois pétales blancs. La sagittaire fait le délice des castors et des rats musqués qui mangent toute la plante, mais aussi des humains qui peuvent en consommer les racines comme des pommes de terre. Identifie le lieu DES TRÉSORS À CHÉRIR 22 LA SAGITTAIRE PHOTO : JEAN RODRIGUE © ENVIRONNEMENT CANADA Une réserve de biosphère est une zone pilote qui tente de concilier enrichissement et conservation de la biodiversité, où hommes, entreprises et gouvernements se sont engagés à vivre en harmonie avec la nature. Désignés par l’UNESCO, ces sites représentent un intérêt écologique majeur et permettent la mise sur pied d’activités économiques durables, respectueuses de l’environnement et À la Grande Île, par exemple, favorisant la biodiversité. Au Canada, on retrouve plus de 1 000 nids 16 sites font partie du Réseau mondial de Grands Hérons. C’est la plus des réserves de biosphère de importante colonie de cette l’UNESCO, qui en compte espèce au Québec et probablement environ 600. dans le monde! PHOTO : CAROLINE SAVAGE © ENVIRONNEMENT CANADA En 2001, l’UNESCO a intégré le lac Saint-Pierre dans son Réseau mondial des réserves de biosphères en raison de son caractère unique. Ce vaste milieu humide a une valeur écologique importante, car il abrite une grande variété de végétaux et d’animaux. PORTRAIT DU TRONÇON FLUVIAL PH OT JET O : -BOA TING - SAUTE-MOUTONS JPYVSK CB GS D H Réponse : 23 23 ISSANTES H A V N E S E OTIQU Tortue à oreilles rouges X E S E C È P LIEU Eaux douces de l’écosystème Grands Lacs – S E Saint-Laurent PORTRAIT DU TRONÇON FLUVIAL Pressions ORIGINE États-Unis 1 DESCRIPTION Tache rougeâtre derrière les yeux et lignes PHYSIQUE jaunes sur la peau. CARACTÉRISTIQUES Reptile d’eau douce et animal ectotherme. Très tolérante et s’adapte facilement. Châtaigne d’eau LIEU Eaux douces de l’écosystème Grands Lacs – Saint-Laurent. Milieux aquatiques peu profonds et faibles courants. P. ex. : Rivières du Sud, Richelieu et des Outaouais et lac des Deux-Montagnes. IMPACTS Rivalise et peut être agressive avec les espèces indigènes pour obtenir les mêmes sites de ponte et de nourriture, et la même place au soleil pour se réchauffer. L’aménagement de la Voie maritime du Saint-Laurent et la construction de barrages ont dégradé l’habitat de nombreuses espèces de poissons. ACTIONS ORIGINE Asie, Europe, Afrique Atlas des Amphibien Reptile du Québec (AARQ) [email protected] DESCRIPTION Forme un tapis à la surface des eaux. Feuilles PHYSIQUE triangulaires. CARACTÉRISTIQUES Espèce végétale très préoccupante. MFFP au 1-877-346-6763 2 IMPACTS Prive de lumière et d’oxygène les autres organismes aquatiques. Élimine d’autres plantes indigènes. Restreint l’accès à certains cours d’eau et nuit à la pêche. Au fond de l’eau, les épines des noix de la châtaigne blessent les animaux et les baigneurs. On trouve sur les deux rives du fleuve d’importantes zones agricoles qui sont une grande source de pollution. Gobie à taches noires LIEU Eaux douces de l’écosystème Grands Lacs – Saint-Laurent ACTIONS ORIGINE Région pontocaspienne et Asie DESCRIPTION Tache noire sur sa nageoire dorsale. Nageoires pectorales PHYSIQUE fusionnées. IMAGES : 1. JOY VIOLA, NORTHEASTERN UNIVERSITY, BUGWOOD.ORG 2. STEVE HURST @ USDA-NRCS PLANTS DATABASE 3. PETER VAN DER SLUIJS,CC-BY-SA-3.0, SUR WIKIMEDIA COMMONS CARACTÉRISTIQUES Peut être porteur du virus SHV et donner la mort aux autres poissons. Agressif, territorial, et peut manger les œufs et les jeunes d’autres espèces indigènes. Peut se nourrir aussi d’insectes et de plantes. 3 ACTIONS Enjeu : Transport maritime Savais-tu que les changements climatiques influencent aussi tes espadrilles? Elles ont voyagé par bateau avant d’arriver jusqu’au commerce où tu les as achetées. Pour que ces navires puissent circuler sans problème, le fleuve Saint-Laurent doit avoir une profondeur minimale pour éviter que leur coque ne racle le fond! Pour remédier à la baisse du niveau de l’eau, les installations comme les digues, les barrages et les écluses sont des moyens à privilégier parce qu’ils permettent de contrôler le niveau des eaux sur commande. Le dragage est aussi une solution qui est utilisée à l’heure actuelle, mais ce moyen a des conséquences néfastes sur l’environnement parce qu’il ramène à la surface des contaminants contenus dans les sédiments et fait baisser le niveau d’eau de part et d’autre du chenal. Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 PHOTO : BÉRANGER THOMINET © ENVIRONNEMENT CANADA MFFP au 1-877-346-6763 CHANGEMENTS CLIMATIQUES Les rives sont très peuplées et très industrialisées. Le tronçon fluvial est situé dans la partie du Québec la plus densément peuplée; 45 % de la population du Québec vit dans la région de Montréal. Une grande partie des berges a été dénaturée par la construction de routes, de ports et d’habitations. De nombreuses berges sont érodées par les vagues qu’engendre le passage des navires, un phénomène appelé « batillage ». IMPACTS Occasionne une diminution des stocks de poissons locaux et nuit à la qualité de la pêche. 24 sur le milieu L’aménagement des îles Notre-Dame et Sainte-Hélène pour la tenue de l’Expo 67 a nui à la reproduction de l’alose savoureuse, du bar rayé et de l’esturgeon noir. Pour empêcher ces vagues de « grignoter » le rivage, on limite la vitesse des navires et on protège le rivage au moyen de murets de pierre ou de béton ou, mieux encore, en le renaturalisant, c’est-à-dire en y plantant des végétaux. 25 Caractéristiques physiques LONGUEUR : 550 km LARGEUR MAXIMALE : 60 km (en aval de Baie-Comeau) SALINiTÉ : eau douce (en amont de l’Île d’Orléans) eau saumâtre (entre l’Île d’Orléans et La Pocatière) eau salée (en aval de La Pocatière) PHOTO : TRISHA CHENEY CARTE : © ENVIRONNEMENT CANADA PRÉSENCE DE MARÉES : oui C’est dans l’estuaire que la marée commence à se faire sentir. Chaque jour, le niveau de l’eau monte et descend. L’onde de marée naît dans l’Atlantique et se propage dans le golfe jusqu’au lac Saint-Pierre. Entre Batiscan et le golfe, la marée montante est assez forte pour renverser le sens d’écoulement du fleuve. 26 Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 27 Portrait de L’Estuaire u e i l i m e l r u i o Dans l’estuaire, la s s n s s e r qualité de l’eau est généralement P bonne; elle s’améliore nettement en aval de l’Île d’Orléans. Cependant, elle est plus polluée à proximité de certaines localités. Certaines activités humaines ont perturbé le milieu naturel. Par exemple, la construction de l’autoroute Dufferin-Montmorency sur les battures de Beauport a détruit un habitat de choix pour les plantes et les oiseaux. Dans les années 1980, la construction d’aboiteaux près de Kamouraska a asséché une partie En amont de des vastes marais salés qui bordaient le Québec, des terres agricoles fleuve sur une trentaine de kilomètres. s’étendent de part et d’autre du On les a transformés en riches fleuve. La densité de population y varie de terres agricoles. faible à moyenne. Au-delà de Québec, des Le nom de Québec est issu du mot algonquin Kebec. Pour savoir ce que cela signifie, décode le message en remplaçant chaque lettre par celle qui la précède dans l’alphabet. S F U S F D J T T F N F O U Principaux usages L e trafic maritime est intense. Tous les navires commerciaux doivent avoir à leur bord un pilote d’ici quand ils voyagent entre Les Escoumins et Montréal, une portion particulièrement dangereuse du Saint-Laurent. Cette mesure assure la sécurité des navigateurs et protège l’environnement contre d’éventuels accidents. L’hiver, le chenal de navigation est maintenu ouvert par des brise-glaces. La baignade est populaire dans certains endroits, notamment à Saint-Siméon, à Baie-Comeau, à Sainte-Luce sur Mer et à Tadoussac, mais il ne faut pas être très frileux! PHOTO : SUZANNE GAGNON, SOURCE : AACT différences se dessinent entre les deux rives. La rive sud est davantage peuplée et on y rencontre plusieurs petites villes et villages. Sur la rive nord, le peuplement est moins dense et la présence de montagnes et de forêts le limite à une mince bande côtière. Jeu Décode le message secret : 28 Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 29 Portrait de L’Estuaire Complète la phrase suivante : Environ millions de Québécois tirent leur eau potable du Saint-Laurent. Pour connaître la réponse, trouve toutes les paires de chiffres ou de nombres dont le produit est 500 et marque-les d’un X. Le chiffre qui reste constitue la solution de l’énigme. 0 0 0 2 25 10 5 50 1 5 0 3 0 1 250 2 ÉNIGME Chaque année, on retrouve une quinzaine de bélugas morts sur les rives du Saint-Laurent. Des scientifiques les examinent afin d’établir la cause de leur décès. Les carcasses renferment plusieurs produits chimiques susceptibles de causer divers problèmes de santé comme des cancers et des infections. Parmi les contaminants décelés, il y a le mirex. Pourtant, cet insecticide n’a jamais été employé aux abords du Saint-Laurent . Comment les bélugas sont-ils contaminés au mirex ? Jeux Pour résoudre cette énigme, lis les indices suivants et active tes méninges! 1– Le mirex a été utilisé à proximité du lac Ontario jusqu’au milieu des années 1970. 2– Les bélugas mangent plusieurs espèces de poissons (capelan, hareng, anguille, lançon, saumon, morue), des vers marins, des crustacés et des poulpes. 3– Les anguilles sont des poissons migrateurs. RÉPONSE : Au fond du Saint-Laurent, il existe une vallée sous-marine qui s’étend de Tadoussac jusqu’à l’Atlantique. C’est le chenal Laurentien. Près de Tadoussac, le lit du fleuve plonge, sa profondeur passant de 25 à 340 mètres. Ces éléments nutritifs agissent comme des engrais et favorisent, sous l’action du soleil, la croissance d’algues microscopiques. Ces plantes nourrissent une foule de poissons, d’oiseaux marins et de cétacés. 30 Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 PHOTO : © COREL CORPORATION Ce « mur » subaquatique provoque une remontée d’eau glaciale riche en éléments nutritifs provenant de l’océan. 31 Portrait de L’Estuaire Principaux usages Chaque année, quelque 300 000 personnes participent à des croisières d’observation des baleines. Nous sommes choyés, le Saint-Laurent est l’un des meilleurs endroits au monde pour apercevoir des cétacés! Les mots entrecroisés Complète la grille en lisant les indices ci-dessous. Tous les mots se rapportent aux baleines du Saint-Laurent. 1 HORIZONTALEMENT 1 Les baleines possèdent une épaisse 2 couche de ......... qui les protège du froid. 2 Le plus gros animal ayant vécu sur la planète est le rorqual ......... 3 a c D 3 Autre nom de l’épaulard : ....... DES TRÉSORS À CHÉRIR 4 Le cétacé qu’on aperçoit le plus souvent durant les excursions d’observation des baleines sur le Saint-Laurent est le rorqual ......... LA GRANDE OIE DES NEIGES PHOTO : JOSÉE LEFEBVRE, GON Jeu b Cet oiseau migrateur parcourt plus de 8 000 km chaque année. La Grande Oie des neiges, aussi appelée Grande Oie blanche, passe l’hiver dans les marais du New Jersey et de la Caroline du Sud. Vers les mois de mars et d’avril, c’est le moment du départ. C’est alors qu’elles se rassemblent pour rejoindre en groupe leurs sites de reproduction situés sur les îles de Baffin et de Bylot au nord du cercle arctique. Les oies parcourent environ 4 000 km et ne font qu’une seule véritable escale sur les rives du Saint-Laurent. Au cap Tourmente, dans la grande région de Québec, on peut assister au rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de Grandes Oies des neiges qui font une halte tant au printemps qu’en automne. 4 5 5 Le ......... commun est le plus petit cétacé vivant dans le Saint-Laurent; il mesure de 1,5 à 2 m de long. 6 Quand une baleine expulse de l’air chaud et humide, on dit qu’elle ......... 6 VERTICALEMENT A Petite baleine blanche nageant souvent en groupe. de longues nageoires pectorales noires et blanches. 32 PHOTO : JOCELYNE PAGÉ, SOURCE : AACT C Ce village de la Côte-Nord est le point de départ de nombreux safaris aux baleines. D Plusieurs baleines n’ont pas de dents. Elles se nourrissent grâce à leurs ........., des plaques cornées qui filtrent l’eau de mer. Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 PHOTOS : JEAN AUDET © PARCS CANADA B Le rorqual à ......... possède 33 Portrait de L’Estuaire CHANGEMENTS CLIMATIQUES PHOTO : HUSSEIN ABDALLAH, CC BY 2.0, SUR FLICKR Enjeu : Eau potable Savais-tu que près de la moitié des Québécois s’approvisionnent en eau potable dans le fleuve SaintLaurent? L’hydrosphère terrestre est composée de 97,5 % d’eau salée, et seulement 2,5 % d’eau douce dont 70 % est prisonnière des glaciers. À cause de l’augmentation des températures, d’importantes sources d’eau potable s’évaporent ce qui réduit la quantité disponible pour la consommation. Ainsi, un des grands défis auquel les générations futures feront face est la gestion de l’eau potable. Avec la croissance démographique et l’eau qui devient plus rare, il faudra établir un nouvel équilibre entre l’offre et la demande de cette eau précieuse, essentielle à la survie des humains. énigme À cause des changements climatiques, l’eau de l’océan remonte de plus en plus loin dans le Saint-Laurent. À ce rythme, d’ici 50 ans, certaines villes au bord du fleuve ne pourront plus y puiser une partie de leur eau potable car elle sera devenue trop salée. Identifie les villes ci-dessous. Quelles sont les deux villes qui risquent de perdre le Saint-Laurent comme source d’eau potable? ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES 9 Jeu Crabe chinois à mitaines LIEU Écosystème Grands Lacs – Saint-Laurent ORIGINE Mer jaune, entre la Chine et la Corée DESCRIPTION Poils denses sur les pinces. PHYSIQUE 1 CARACTÉRISTIQUES Espèce catadrome; parmi les dix espèces exotiques envahissantes les plus indésirables. IMPACTS Creuse des tunnels dans les berges et engendre l’érosion des rives. ACTIONS MFFP au 1-877-346-6763 Roseau commun LIEU ORIGINE DESCRIPTION PHYSIQUE CARACTÉRISTIQUES 3 Moule zébrée et quagga LIEU Eaux douces de l’écosystème Grands Lacs – Saint-Laurent ORIGINE Région pontocaspienne IMPACTS Milieux humides et le long des autoroutes de l’écosystème Grands Lacs – Saint-Laurent Eurasie Tige fine de plusieurs mètres et extrémité en plumeau argenté. Forte capacité de reproduction. 1 2 ___bec _on_r_al Les denses colonies privent les autres plantes de lumière. Leurs rhizomes modifient la composition organique des sols, restreignent l’irrigation des eaux et assèchent les milieux humides. 2 DESCRIPTION Mollusques bivalves de couleur PHYSIQUE et de forme variables. CARACTÉRISTIQUES Grande capacité de filtration des particules en suspension et du phytoplancton. Se fixent aux surfaces et aux infrastructures. Presque indélogeables. 4 3 T___s-_iv__res IMPACTS Augmentent la transparence des eaux et la prolifération de plantes aquatiques. Elles obstruent les systèmes hydrauliques comme les prises d’eau potable. 4 _év_s ACTIONS MFFP au 1-877-346-6763 34 PHOTOS : 1. CHRISTIAN FISCHER CC-BY-SA-3.0, SUR WIKIMEDIA COMMONS 2. MANDY TU, THE NATURE CONSERVANCY, BUGWOOD.ORG 3. MOULE ZÉBRÉE (TAILLE RÉELLE) : ARCHIVE DU GEOLOGICAL SURVEY DES ÉTATS-UNIS (USGS). 4. QUAGGA (TAILLE RÉELLE) : ARCHIVE DU GEOLOGICAL SURVEY DES ÉTATS-UNIS (USGS). Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 PHOTOS : 1. © VISTA PHOTO 2. © ISTOCK.COM/VLADONE 3. © ISTOCK.COM/TONY TREMBLAY 4. © CLAUDE BOUCHER. GDFL OR CC BY-SA 3.0. SUR WIKIMEDIA COMMONS 35 u e J Portrait de L’Estuaire Charade illustrée Voici une plante comestible poussant dans les marais salés. Ses pousses peuvent être dégustées nature, en salade ou comme légume d’accompagnement. Quel est son nom? Pour le savoir, fais cette charade. MON PREMIER EST UN PRONOM POSSESSIF. MON SECOND EST L’ENDROIT IDÉAL POUR ROUPILLER CONFORTABLEMENT. MON TROISIÈME EST UN INSTRUMENT DE MUSIQUE DE LA FAMILLE DES CUIVRES. NOMADES OU SÉDENTAIRES ? Au début du XVIIe siècle, la majorité des Autochtones qui peuplaient le Québec menaient une existence nomade. Comme leur survie dépendait de la pêche, de la chasse et de la cueillette, ils devaient se déplacer au fil des saisons. Les Iroquoiens, étaient plutôt sédentaires. Ils vivaient dans des villages en bordure des Grands Lacs et du Saint-Laurent jusqu’à Québec. Ils cultivaient le maïs, les haricots et les courges tout en s’adonnant à la pêche et à la chasse. Quand, après plusieurs années, les ressources étaient épuisées, ils migraient vers un autre territoire. MON DERNIER MARQUE LA NÉGATION. Principaux usages PHOTO : O. PENARD - FONDS APNO Réponse : 36 LA PÊCHE COMMERCIALE Des pêcheurs commerciaux capturent, entre autres, des anguilles, des éperlans, des crevettes, des crabes des neiges et des poissons de fond (morue, flétan, plie). LA PÊCHE SPORTIVE Elle est populaire, notamment la pêche au « petit poisson des chenaux » (poulamon atlantique) qui se pratique l’hiver à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 LA PÊCHE À FASCINES C’est une technique de pêche ingénieuse inventée par les Autochtones. Elle consiste à construire des murs de branchages entrelacés fixés à des piquets. Longeant cet obstacle, la seule issue pour les poissons est une sorte d’enclos en bout de palissade. Les pêcheurs n’ont plus qu’à attendre la marée basse pour récupérer les poissons pris au piège. Dans les fascines « modernes », des filets remplacent les branchages entrelacés. 37 Au delà de Pointe-des-Monts, le Saint-Laurent devient si large qu’on n’aperçoit plus la rive opposée. On se trouve alors dans le golfe, une extension de l’océan Atlantique. L CARTE : © ENVIRONNEMENT CANADA es marins doivent se méfier des humeurs du golfe, car celui-ci est traversé par de puissants courants de surface. Leur formation dépend de plusieurs facteurs comme les vents, le relief sous-marin, la configuration des côtes et le climat. Une bonne connaissance des courants s’avère très utile lorsqu’on doit secourir un navire en détresse ou protéger le littoral contre un déversement toxique. LONGUEUR : 650 km (de Pointedes-Monts au détroit de Cabot) LARGEUR : 800 km (de Shédiac au détroit de Belle-Isle) PRÉSENCE DE MARÉES : oui SALINITÉ : eau salée (3,2 % en surface) MARÉES : 38 Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 fortes (4 à 6 m) PHOTO : MARJOLAINE BENOIT Caractéristiques physiques 39 PORTRAIT DU GOLFE Éton n Principaux usages a nt Les « crevettes de Matane » ne proviennent pas de Matane. Elles sont pêchées principalement le long de la Côte-Nord et au large de la péninsule gaspésienne. ! Pourquoi les surnommet-on ainsi ? PHOTO : JEAN-FRANÇOIS RAIL © ENVIRONNEMENT CANADA Parce que c’est à Matane qu’a été établie la première usine de transformation de crevettes au Québec. 40 La baignade est une activité populaire surtout en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine et sur la Côte-Nord. Cependant, il ne faut pas être frileux ! Les eaux les plus chaudes du golfe atteignent 22 °C dans la Baie des Chaleurs comparativement à 28 °C en Floride. L ’ industrie de la pêche est une importante activité économique sur la Côte-Nord, en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Les crustacés les plus pêchés sont le crabe des neiges, la crevette nordique et le homard. Du côté des poissons, les espèces les plus communément pêchées sont la morue, le flétan du Groenland (turbot) et de l’Atlantique, la plie canadienne, le hareng et le maquereau. CHANGEMENTS CLIMATIQUES Enjeu : Érosion des rives Dans le golfe du Saint-Laurent, le niveau de la mer et ses marées, les glaces, les tempêtes plus intenses et fréquentes, les vents, les vagues, la pluie, la neige, le gel et le dégel sont des facteurs qui aggravent l’érosion côtière. En plus des impacts environnementaux de l’érosion, les autorités suivent de près ce phénomène parce qu’il occasionne des conséquences parfois majeures, inattendues et dangereuses pour la sécurité des citoyens. Les maisons, les routes et d’autres équipements et constructions sont très vulnérables à l’érosion. Sur le territoire des Îles-dela-Madeleine, 70 % des côtes sont à risque! Imaginez être en voiture et soudainement voir la route devant vous être enlevée par la mer! Examine la carte et indique, à l’aide d’une flèche, les sites suivants : Archipel de Mingan Baie des Chaleur JEU Île d’Anticosti Îles-de-la-Madeleine Rocher Percé Estu aire m aritim e et G olfe DES TRÉSORS À CHÉRIR LE MACAREUX MOINE Depuis 1992, il est devenu l’emblème de la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Son gros bec coloré lui a valu le surnom de « perroquet des mers ». Le Macareux moine est un plongeur et un nageur performant qui utilise ses ailes pour se propulser sous l’eau à la poursuite des petits poissons dont il se nourrit. Il niche en colonies très denses sur les falaises et dans les lieux inaccessibles aux prédateurs terrestres. Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 41 Crabe vert ou « crabe enragé » LIEU ORIGINE DESCRIPTION PHYSIQUE CARACTÉRISTIQUES IMPACTS Eaux salées et peu profondes du golfe du Saint-Laurent Europe du Nord et Afrique ES Codium fragile LIEU Jusqu’à 18 m de profondeur dans le golfe du Saint-Laurent ORIGINE Japon Grande capacité d’adaptation à nos écosystèmes. ACTIONS 2 PHOTOS : 1. LUIS MIGUEL BUGALLO SANCHEZ (LMBUGA COMMONS). SUR WIKIMEDIA COMMONS 2. FLYINGDREAM, DOMAINE PUBLIC, SUR WIKIMDA COMMONS 3. PARENT GÉRY, DOMAINE PUBLIC, SUR WIKIMEDIA COMMONS U E J epuis la fin des années 1980, on a enregistré une baisse dramatique des stocks de poissons de fond en raison de la surpêche, des conditions climatiques défavorables et de la prédation par les phoques. La morue, la plie canadienne et le sébaste sont à l’étude pour être classés espèces en péril, tandis que le flétan atlantique présente actuellement des niveaux de biomasse beaucoup plus élevés que dans les années 1980-1990. Contacte le bureau de Pêches et Océans Canada (MPO) le plus près. Québec : 418-775-0682 [email protected] ACTIONS 1 D CARACTÉRISTIQUES Se fixe aux rochers, récifs, infrastructures et autres algues. Adhère aux mollusques et crustacés et les rend vulnérables aux prédateurs. Apporte les huîtres au large. IMPACTS Nuit à l’industrie de la pêche commerciale des mollusques et des crustacés. Contacte le bureau du MPO le plus près. Québec : 418-775-0682 [email protected] Principaux usages DESCRIPTION PHYSIQUE Teinte verdâtre et extrémités des tiges en Y. Teinte verdâtre. Attaque les mollusques et les prises des pêcheurs. Cause du tort à l’industrie maricole et à la pêche commerciale à l’anguille. PORTRAIT DU GOLFE ou « voleur d’huître » Tuniciers LIEU ORIGINE Côte atlantique du golfe du Saint-Laurent D’origines diverses, introduits par l’encrassement biologique des navires commerciaux. DESCRIPTION PHYSIQUE Peau d’apparence gélatineuse et croûteuse. Prennent différentes formes. CARACTÉRISTIQUES S’ancrent aux surfaces sous-marines : récifs rocheux, coques de bateaux, cordages, installations de sites d’élevage d’espèces marines (mariculture). IMPACTS ACTIONS Contacte le bureau du MPO le plus près. Québec : 418-775-0682 3 [email protected] LE FOU DE BASSAN 42 VINAIGRETTE ENCRE D’IMPRIMERIE CONFITURE PEINTURE PAIN PELLICULE PHOTOGRAPHIQUE À la maison, examine la liste d’ingrédients de divers produits alimentaires et ménagers. Peut-être en trouveras-tu d’autres? PHOTO : GUY LÉTOURNEAU © ENVIRONNEMENT CANADA Encercle le produit qui ne contient jamais d’extraits d’algues : Comme le golfe reçoit peu de rejets agricoles, municipaux ou industriels, la qualité de l’eau est généralement bonne. On la retrouve de part et d’autre du Saint-Laurent, de Montmagny jusqu’à l’Atlantique. Aussi appelée « blé des mers », l’élyme des sables participe à la stabilisation des dunes qui bordent le fleuve. Elle supporte bien les sols secs et les embruns marins et pousse en longue bande le long des rivages. On la reconnaît à ses feuilles d’un vert bleuté et à son extrémité caractérisée par un gros épi de couleur jaune pâle. Certaines algues, comme la mousse d’Irlande, renferment des substances gélatineuses (agar, alginate, carraghénine, etc.) . Une fois extraites, ces substances sont ajoutées à divers produits afin de les épaissir. COSMÉTIQUES Dans la péninsule gaspésienne, le milieu est rural. L’ÉLYME DES SABLES TROUVE l’intrus CRÈME GLACÉE Les rives du golfe sont peu peuplées, particulièrement du côté nord. DES TRÉSORS À CHÉRIR Menacent l’aquaculture et augmentent les coûts d’exploitation de l’industrie des mollusques. Pressions sur le milieu C’est au Québec, et plus précisément dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, que l’on rencontre la plus importante concentration de Fous de Bassan. La plus grosse colonie se trouve au parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé où où l’on a dénombré en 2014 environ 58 000 couples. Le Fou de Bassan se nourrit de poissons qu’il repère en vol et plonge en piqué pour les saisir. Il peut alors atteindre l’eau à plus de 160 km/h et descendre jusqu’à 10 mètres de profondeur pour atteindre sa proie! Après quelques secondes, il remonte avec un poisson dans le bec avant de s’envoler à nouveau. Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 PHOTO : NATHALIE BURELLE@LEQUÉBECENIMAGES, CCDMD AHISSANT V N E S UE OTIQ X E CES È P ES 43 H eureusement, à partir des années 1970, on a pris des mesures de restauration et de protection pour sauvegarder notre majes tueux fleuve, notamment au moyen du Plan d’action Saint-Laurent. Les résultats sont encourageants, mais il reste encore beaucoup à faire. Avis aux intéressé(e)s... Au cours des siècles derniers, le Saint-Laurent a profondément PHOTO : ROPED © ENVIRONNEMENT CANADA souffert des activités humaines La biodiversité Évaluer la biodiversité d’un du Saint-Laurent écosystème est une tâche ardue exigeant une quantité phénoménale de données qui sont souvent manquantes ou incomplètes. La biodiversité des poissons du Saint-Laurent, pour sa part, a été bien étudiée. Dans le cas des poissons d’eau douce, on estime qu’il existe une bonne diversité d’espèces, particulièrement dans les lacs Saint-Louis et Saint-Pierre. Par contre, au lac Saint-François, la diversité des poissons est faible en raison des barrages qui bloquent les voies de migration et stabilisent le niveau de l’eau. 44 telles que l’urbanisation, l’industrialisation et l’agriculture. Bien que 80 % des milieux humides qui bordent le Saint-Laurent aient été détruits, il subsiste de vastes étendues qui abritent une faune abondante et diversifiée. On apprécie aujourd’hui l’importance de protéger ces habitats et de réhabiliter ceux qui ont été détériorés. Ces milieux sont également vulnérables à l’envahissement par les plantes exotiques comme le butome à ombelle, la salicaire pourpre et le myriophylle en épi. Parmi les 285 espèces de végétaux trouvées dans les milieux humides du fleuve, 37 sont considérées comme exotiques. À certains endroits, elles couvrent 44 % des milieux humides ! Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 Du côté des oiseaux, les recherches montrent que plusieurs populations qu’on croyait en danger se sont rétablies ou sont en voie de l’être. Par exemple, dans les années 1960, on avait craint pour la survie du Fou de Bassan à cause de la contamination par un insecticide toxique, le DDT. Depuis, cette espèce s’est « remplumée ». À Les oiseaux preuve, on dénombrait environ 58 000 couples nicheurs au parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé en 2013. Le succès de reproduction du Fou de Bassan est toutefois faible et varie grandement d’une année à l’autre (8 % en 2012, 37 % en 2013 et 43% en 2014, ce qui est en deça des taux Pour établir le bilan de santé du fleuve, les biologistes étudient un ensemble d’indicateurs : l’abondance des espèces animales et végétales, leur habitat, leur niveau de contamination, la qualité de l’eau et des sédiments, de même que les usages liés au fleuve tels que la bai gnade, la collecte de mollusques et la consommation de poissons. Dans certains cas, les indicateurs agissent comme signal d’alarme; ils permettent alors de cibler les actions à entreprendre pour remédier aux problèmes. nécessaires pour accroître la viabilité de la colonie). Les colonies de Fous de Bassan demeurent donc très vulnérables et restent sous haute surveillance. La population de Grands Hérons comptait environ 25 000 oiseaux lors des dernières estimations en 2006 et paraissait stable. Les concentrations des principaux contaminants dans les œufs de Grand Héron (mercure, BPC, DDT, dioxines, furannes et produits ignifuges bromés) ont diminué globalement de plus de 55 % depuis le début du programme de suivi en 1991 et sont en général inférieures aux concentrations pouvant causer des effets néfastes aux oiseaux. 45 BI LAN DE SANTÉ du Saint-Laurent Pour compléter la phrase suivante, résous En un repas, un rorqual à bosse mange harengs qui ont X chacun mangé crustacés, qui à leur tour, ont chacun avalé X + Tu as trouvé un intrus? Ne remets JAMAIS dans le milieu naturel les espèces exotiques mortes ou vivantes! Signale leur présence à l’organisme responsable indiqué sur la fiche. L’une des mesures prises dans le but de rouvrir les bancs coquilliers est d’inciter les propriétaires de résidences dotées d’installations septiques non conformes à apporter les correctifs nécessaires. De retour de bateau ou de la pêche? La baignade algues microscopiques. CODE : = 100 000 = 5 = 1 000 = 6 = 10 000 = 3 message à déchiffrer Inscris sous chaque lettre celle qui la précède dans l’alphabet BV RVFCFD VOF FBV RVJ DPOUJFOU Dans l’estuaire et le golfe, on peut se baigner à différents endroits. Par contre, dans le secteur fluvial, la baignade est compromise par la mauvaise qualité bactériologique de l’eau. Quand une eau contient trop de coliformes fécaux, on doit fermer la plage. Cette pollution bactérienne s’explique du fait que les eaux usées traitées par les stations d’épuration, notamment celles de Montréal et de Longueuil, ne sont pas désinfectées. De plus, lorsqu’il y a de fortes pluies, les eaux d’égouts se déversent dans le fleuve sans avoir été traitées au préalable. Fait encourageant, on a répertorié une vingtaine de sites entre Montréal et l’île d’Orléans où la qualité de l’eau permettrait la baignade la plupart du temps. c QMVT EF 200 DPMJGPSNFT GFDBVY QBS 100 NJMMJMJUSFT FTU Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 Évite de déplacer les organismes d’un milieu à un autre. Dans le plan d’eau où tu te trouves, ne rejette pas d’eau qui provient d’un autre lac ou d’une autre rivière. Attention! Depuis 2013, l’utilisation des poissons appâts vivants durant l’été est interdite pour la pêche sportive, et à partir de 2017, les poissons appâts morts seront aussi interdits. mffp.gouv.qc.ca/faune/peche/poissons-appats.jsp c Tu veux te débarrasser de ton animal domestique? Récupération des usages B MB CBJHOBEF. Examine ton embarcation et ton équipement à la recherche de boue, de plantes aquatiques, d’organismes ou de débris visibles. Nettoie le tout en respectant les consignes suivantes : c mffp.gouv.qc.ca/faune/especes/envahissantes/ methodes-prevention-controle.jsp Avant de quitter le plan d’eau, vide l’eau du bateau et ton sceau d’eau sur place. Pour plus de renseignements sur la qualité de l’eau des plages participantes au Québec, consulte le site Web du Programme Environnement-Plage du MDDELCC : mddelcc. gouv.qc.ca/programmes/env-plage DPOTJEFSFF JNQSPQSF 46 Réfère-toi aux icônes suivantes pour connaître les actions à poser pour freiner la prolifération d’espèces exotiques envahissantes. PHOTO : UNITED STATES ENVIRONMENTAL PROTECTION AGENCY GREAT LAKES NATIONAL PROGRAM OFFICE X environ Plusieurs secteurs propices à la cueillette des mollusques (myes et moules) sont fermés à cause de la contamination bactérienne. Cette pollution provient principalement des municipalités et des résidences isolées qui rejettent leurs eaux usées dans le Saint-Laurent. Le problème est plus marqué en Gaspésie et dans le Bas Saint-Laurent qu’aux Îles-de-la-Madeleine et sur la Côte-Nord. ux les équations à l’aide du code secret. AVIS !ZONE DE PRÉVENTION ET DE CONTRÔLE DES ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES. La cueillette des mollusques Tente de lui trouver une nouvelle famille! Si tes efforts n’aboutissent pas, ne te débarrasse jamais de ton animal et de son eau dans la nature, dans la cuvette ou dans les égouts! Vide l’eau de l’aquarium sur la terre sèche, à un minimum de 30 mètres des cours d’eau. Pour toutes les informations, visite : c habitattitude.ca/accueil-2 Tu veux faire un feu de camp? Ne déplace surtout pas le bois de chauffage! Il contient des insectes envahissants qui peuvent détruire les arbres de nos forêts, de nos parcs et de nos villes. Procure-toi plutôt du bois qui provient de la région, en vente dans les différents parcs, campings, réserves fauniques, etc. PHOTO : NANCY ROUILLARD, SOURCE : AACT Je la chaîne alimentaire 47 BI LAN DE SANTÉ Les reconnais-tu ? : DR. GORDON COURT OTO PH - Pygargue à tête blanche - Béluga - Carmantine d’Amérique - Esturgeon jaune - Pluvier siffleur IO AT © C O R E L C O R P O R E PH IC ES ER V A) OTO REL CORP ORA : © C O TIO N PH O : OT B) LIF D) N TIO PH OTO R : © C O C) EL CORP O RA PH Mais toutes ne disparaîtront pas demain! Les espèces en péril sont donc réparties en cinq catégories selon le risque de les voir s’éteindre plus ou moins rapidement : - DISPARUE, si l’espèce n’existe plus nulle part sur Terre; - DISPARUE DU PAYS, si l’espèce n’est plus présente au Canada à l’état sauvage, mais demeure dans d’autres pays ; - EN VOIE DE DISPARITION, si l’espèce est exposée à une extinction imminente; - MENACÉE, quand l’espèce est susceptible de se retrouver en voie de disparition si les pressions qui pèsent sur elle ne sont pas réduites; - PRÉOCCUPANTE, lorsque l’espèce est particulièrement sensible aux activités humaines, mais qu’elle n’est pas encore menacée. Ce sont des représentants d’espèces désignées menacées ou vulnérables ou susceptibles de le devenir. Inscris le nom de chacun sous la photo. N Jeu C’est une espèce qui risque de disparaître ou qui a déjà disparu. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) réunit des experts de la faune et de la flore sauvage. Ensemble, ils évaluent les menaces qui pèsent sur une espèce et son habitat et qui pourraient entraîner son extinction. Si ces menaces sont avérées, le comité inscrit l’espèce sur la liste des espèces en péril. U.S. F I S H & WILD o p P poche iles p B ou p C gies et allu lé me p U de maison a ttes d ne rad io à pi ditionnelle p 2 le L d’ea u par p a person liment s non p périss ne, m inimum de ’ l arge ! abl n p t rousse t comptant es d p m édicam e premiers soins ents d c preparez’ordo vous.gc.c nnanc a/cnt/kts /index-fr e, etc a.aspx . Qu’est-ce qu’une espèce en péril ? O : OT ToTu oujou Pense à préserver la qualité de l’eau en utilisant des produits non toxiques : un shampoing biodégradable est une excellence option! Aussi, procure-toi des produits locaux pour réduire la pollution causée par le transport. Encore mieux! Répare ou réutilise ce que tu as déjà. QUOI En cas FAIRE? de trem b terres, inonda lements de tio de terr ain, tor ns, glissemen ts nad garde cette es? d’urg trous e se n ce so p O u uvre-b s la m oî p L ain ! ampe d te e jourrsspprê rêt! t! C omme tu l’as vu, les changements climatiques ont notamment des impacts sur la qualité et la disponibilité de l’eau potable, l’érosion des rives et le transport maritime. C’est pourquoi il faut poser des actions aujourd’hui pour s’adapter aux enjeux futurs. Mais il n’y a pas que les actions à long terme! Au quotidien, de simples gestes font aussi une différence. Espèc CHANGEMENTS CLIMATIQUES S’adapter aujourd’hui pour les défis de demain es en péril au C anada du Saint-Laurent E) 48 PHOTO : © ISTOCK.COM/MARTINE DOUCET PHOTO : © ISTOCK.COM/SKY F Comment les aider ? Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 Lorsqu’ils sont classés « espèces en péril », les animaux et les végétaux sont alors protégés par une loi : la Loi sur les espèces en péril (LEP). Ainsi, ils ne peuvent plus être chassés ou faire l’objet de commerce. Des mesures pour préserver leur habitat sont prises, des programmes de réintroduction sont entrepris. Grâce à tous ces moyens, 14 espèces classées en péril par le COSEPAC ont réussi à se rétablir suffisamment au fil des ans pour ne plus avoir ce statut aujourd’hui. Des chercheurs ont rédigé des rapports et ont élaboré des plans d’action pour protéger des espèces menacées ou vulnérables comme le chevalier cuivré, le Pygargue à tête blanche et le béluga du Saint-Laurent. Par exemple, le Pélican d’Amérique était classé menacé par le COSEPAC en 1978 ; il a été rayé de la liste des espèces en péril en 1987. Des lois existent pour les protéger. Des plans d’action 49 BI LAN DE SANTÉ du Saint-Laurent é de l’eau et d es sédiments G Des ACTIONS CONCRÈTES Les gouvernements, des groupes de pression et divers organismes communautaires travaillent à améliorer l’état du Saint-Laurent. Cela porte fruit! En voici quelques exemples. En 1980, plus de 300 municipalités québécoises déversaient leurs eaux usées directement dans le fleuve. Grâce aux interventions du Programme d’assainissement des eaux municipales en vigueur depuis 1978, plus de 95 % des eaux usées domestiques sont traitées aujourd’hui par une station d’épuration municipale. Une vraie révolution! Qualit En 2003, un programme de suivi à long terme de l’état du Saint-Laurent a été élaboré. Grâce à ces indicateurs, il est possible de mieux connaître le bilan de santé du fleuve. Les comités ZIP accomplissent un travail durable et contribuent énormément à la santé de notre fleuve! Pour en savoir davantage, consulte la page 56. Beaucoup de travail nous attend encore. Bien que l’écosystème du Saint-Laurent soit dans un bon état, il reste relativement vulnérable. 50 Le Réseau d’observation des poissons d’eau douce (ROPED) G3E : Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau Il met à contribution des jeunes qui capturent des poissons dans le fleuve et ses affluents, afin de recueillir des données sur leur état de santé. Les jeunes rédigent ensuite un rapport et les résultats de leur étude sont mis à la disposition des scientifiques. Le G3E développe des programmes de science citoyenne, des trousses pédagogiques et d’autres activités éducatives en lien avec la santé des milieux aquatiques. Par exemple, le programme J’Adopte un cours d’eau consiste à observer les macroinvertébrés benthiques (larves d’insectes, vers, crustacés) d’un cours d’eau et à analyser certains paramètres de qualité de l’eau tels que la teneur en coliformes et en oxygène dissous. plus d’informations, contacte le Groupe d’éducation c Pour et d’écosurveillance de l’eau (G3E) : g3e-ewag.ca c Pour découvrir tous les programmes, consulte le Mots en gras et soulignés : voir glossaire en page 58 A site Web : g3e-ewag.ca/accueil.html facebook.com/G3EEWAG PHOTOS : J’ADOPTE UN COURS D’EAU, G3E Excellents modèles d’action communautaire, les comités ZIP (zone d’intervention prioritaire) ont lancé plus de 1 000 projets concrets et diversifiés depuis les années 1990. Ces projets ont permis de sensibiliser des milliers de citoyens à la situation du fleuve Saint-Laurent, d’aménager des habitats fauniques et de nouvelles pistes cyclables et enfin, de nettoyer des centaines de kilomètres de côtes. De plus, les animaux au sommet de la chaîne alimentaire, comme les phoques et les baleines, sont davantage contaminés car ils accumulent les substances susceptibles de nuire à leur santé. L’Observatoire global du Saint-Laurent est la source la plus complète d’informations scientifiques accessibles à tous pour une meilleure gestion durable de l’écosystème du Saint-Laurent. PHOTO : ROPED © ENVIRONNEMENT CANADA En 2005, le gouvernement du Québec a créé la première réserve aquatique de l’Estuaire-de-laRivière-Bonaventure protégeant ainsi un important milieu humide de la Gaspésie en plus de contribuer à la protection d’espèces vulnérables. râce à une réglementation plus sévère des rejets industriels, la teneur de la plupart des produits toxiques présents dans l’eau, les sédiments et les organismes du SaintLaurent est bien inférieure à ce qu’elle était il y a 30 ou 40 ans. Cependant, il subsiste encore des endroits très contaminés tels le lac Saint-Louis et le fjord du Saguenay qui contiennent une forte teneur en mercure. On remarque que l’eau de l’estuaire et du golfe est de meilleure qualité que celle du tronçon fluvial. En général, et à condition de respecter la fréquence indiquée dans le Guide de consommation du poisson de pêche sportive en eau douce, la concentration de produits toxiques n’est pas assez élevée pour compromettre la consommation des organis mes marins et des poissons d’eau douce. 51 PHOTO : LUC HÉBERT © ENVIRONNEMENT CANADA Qu’est-ce que cette déclaration t’inspire? Cette déclaration sur l’eau a été rédigée en mars 2006 par les participantes et les participants du Sommet jeunesse sur l’eau et le fleuve Saint-Laurent. Des jeunes, comme toi, qui voulaient sensibiliser d’autres jeunes et les adultes à l’état du fleuve Saint-Laurent et de ses affluents. Agir ensemble F rédéric Back avait choisi l’art pour communiquer son message écologiste par ses peintures, dessins, films, illustrations, etc. Il a dédié sa vie d’artiste en faveur de l’environnement pour sensibiliser et faire connaître les beautés et les défis de notre planète. Décédé le 24 décembre 2013, il laisse un héritage exceptionnel aux générations futures. Des milliers de dessins et autres créations continueront de véhiculer son message bien au-delà de sa vie d’homme. Défenseur des océans et des fleuves, il a d’ailleurs illustré le film « Le fleuve aux grandes eaux » qui raconte l’histoire du fleuve Saint-Laurent. Sur son site Web, tu trouveras ses oeuvres ainsi que des idées qui sauront t’inspirer à agir. Qui sait? Peut-être découvriras-tu en toi un artiste qui sommeille? La trousse pédagogique Le fleuve aux grandes eaux s’y trouve ainsi que plusieurs autres trousses destinées aux 3 à 15 ans. PHOTOS: BERNARD BRAULT c fredericback.com/ateliers/index.fleuve.fr.shtml 52 Des années plus tard, les enjeux liés à l’eau sont toujours aussi importants. Prends quelques instants pour réfléchir à toutes les activités de ton quotidien qui nécessitent de l’eau. Incroyable n’est-ce pas? Partage tes pensées sur l’importance de l’eau avec tes amis. Le fleuve est en difficulté... Déclaration des jeun es sur l’eau et le fleuve Saint-L aurent Le fleuve n’est pas mort, il est bien vivant, mais il souffre. Nous ressentons de la déception et de la colère lorsque nous voyons comment on le traite et lorsque nous apprenons que : bb Les gestes quotidiens que nous posons, tels le gaspillage de l’eau et l’épandage de pesticides sur nos pelouses, menacent l’eau que nous buvons ; bb l’eau est aussi polluée par des produits toxiques rejetés par les industries, les égouts municipaux et l’agriculture ; bb des animaux et des plantes sont malades et des espèces introduites détruisent les écosystèmes ; bb la surpêche, la chasse excessive et les coupes à blanc sont des exemples d’actions humaines qui ont détruit la faune et la flore du fleuve et de ses affluents ; bb les berges naturelles sont menacées par l’érosion, les barrages, la voie maritime et d’autres types d’aménagement ; bb le réchauffement climatique risque aussi de nuire au fleuve en modifiant son niveau d’eau ; L’eau, c’est la vie Nous sommes des jeunes qui souhaitons nous engager pour la sauvegarde du fleuve Saint-Laurent, des lacs et des rivières. Nous voulons le faire, car : bb l’eau est nécessaire à notre survie. Aucun de nous, ni les plantes ni les animaux ne peuvent vivre sans accès à une eau de qualité ; bb le fleuve et ses affluents sont des lieux importants d’histoire, de culture, de loisir et de travail ; bb participer aux activités des groupes qui travaillent sur l’eau et le fleuve et les faire connaître ; bb réaliser des projets visant l’amélioration de l’eau et du fleuve dans nos écoles et nos communautés ; bb pousser les dirigeants à s’intéresser à la question de l’eau, du fleuve et de ses affluents. Les adultes et les dirigeants doivent aussi se mettre en action En plus de nos actions, nous allons faire pression sur les adultes et les dirigeants. Nous attendons d’eux qu’ils : bb appliquent réellement les politiques et les règlements environnementaux actuels, qu’ils les développent et que cela devienne une priorité budgétaire ; bb appliquent le Protocole de Kyoto ; protègent les milieux naturels comme les milieux humides et les forêts et réhabilitent les habitats détériorés ; bb élaborent une politique de transport maritime et terrestre qui limite la pollution et favorise les moyens de transport écologique ; bb la pollution et le gaspillage ici sont particulièrement honteux lorsqu’on connaît les pénuries et les sécheresses qui ont lieu dans plusieurs pays. bb encadrent plus fermement les industries polluantes et les sensibilisent aux effets de leurs actions ; diminuent ou éliminent l’utilisation de pesticides agricoles et résidentiels ; ... et il a besoin de notre aide Ce sont les gestes et les décisions des humains qui ont rendu le fleuve malade, mais nos gestes et nos décisions peuvent aussi le guérir. Nous reconnaissons qu’il y a des efforts importants qui ont été entrepris, mais que ceux-ci devront être davantage soutenus et accentués. Nous avons la volonté de changer les choses et nous allons agir, personnellement et collectivement. Dans ce sens, nous nous engageons dès maintenant à : bb nous aimons le fleuve Saint-Laurent, les rivières et les lacs de ce pays et nous sommes séduits par leur beauté ; bb sensibiliser nos amis, nos parents et les membres de notre entourage aux enjeux liés à l’eau et au fleuve et les motiver à participer activement à leur amélioration ; bb le Québec et le Canada sont riches de leur eau nous devons protéger ce trésor. bb acquérir davantage de connaissances liées aux problèmes qui menacent la santé du fleuve, de ses affluents et de l’eau, en général ; bb changer nos comportements et cesser de gaspiller l’eau, réduire notre pollution, consommer de façon responsable et éliminer l’achat d’eau en bouteille; bb favorisent l’utilisation de technologies moins polluantes et la recherche dans ce sens ; bb encouragent la protection et le développement des parcs et des zones protégées ; bb encouragent la population à se réapproprier l’accès au fleuve et à ses affluents ; bb consultent et impliquent les communautés, les groupes écologistes ainsi que les jeunes dans les projets touchant l’eau et le fleuve ; bb appuient les groupes écologistes et les projets environnementaux dans les écoles et dans les commu- nautés et participent à leurs activités pour se sensibiliser ; bb développent une vision internationale du respect de l’eau et s’inspirent des modèles d’autres pays. « Lorsqu’on se réunit, nos petites gouttes d’eau peuvent, à long terme, créer un grand courant. » Mélanie Poirier, élève de 4 secondaire e Voir autres références en page 56 Grâce à ces actions, nous espérons avoir accès à un fleuve et à des rivières propres et en santé. Nous regardons l’avenir avec espoir. Par l’engagement et l’implication de tous, ensemble, nous pourrons changer les choses. 53 PAR DESSUS TOUT, LE FUTUR A BESOIN DE JEUNES, COMME TOI, QUI SERONT LES DÉCIDEURS DE DEMAIN. Cela passe par des actions de mobilisation provinciale comme par exemple des journées dédiées au cyclisme hiverval : des événements intenses qui suscitent l’intérêt des médias et permettent d’attirer l’attention sur les causes défendues par l’organisme. ENvironnement JEUnesse, c’est un organisme provincial dont les activités se déclinent un peu partout dans la province. C’est le réseau des jeunes impliqués en environnement au Québec. Pour connaître les projets auxquels tu pourrais participer, consulte leur site Internet! c enjeu.qc.ca ATTENTION NATURE ! Es-tu un bon ObservActeur? Attention Nature regroupe un ensemble de programmes communautaires de surveillance scientifique, grâce auxquels les chercheurs recueillent des données sur des indicateurs de la santé des écosystèmes canadiens. 54 c ACTION Aussi petits soient tes gestes, ils contribuent à faire changer les choses. SOLIDARITÉ Implique-toi dans ta communauté ou un réseau d’entraide. SAVOIR Informe-toi! C’est important de comprendre le monde dans lequel tu vis. David Suzuki : renouer avec le fleuve La Fondation David Suzuki (FDS) œuvre depuis plus de 20 ans à protéger la diversité de la nature et notre qualité de vie, maintenant et pour l’avenir. Depuis près de quatre ans, la FDS invite les Québécoises et Québécois à renouer avec le Fleuve Saint-Laurent puisqu’il coule à travers chacun de nous : la santé du fleuve, c’est notre santé. Sans cette prise de conscience, nous continuerons d’exercer une pression qui accentuera la détérioration progressive du fleuve. Voilà pourquoi la FDS a formé des Ambassadeurs du Saint-Laurent pour vous offrir gratuitement une conférence afin de bien comprendre l’interconnexion qui existe entre nous et le fleuve Saint-Laurent. Tu voudrais organiser une conférence? Découvre tous les événements et activités pour renouer avec le fleuve. c davidsuzuki.org/fr/ce-que-vous-pouvez-faire/renouez-avec-le-fleuve A Monique Fitz-Back Mon climat et moi La Fondation est un organisme de bienfaisance dont le développement durable est au coeur de sa mission. De pair avec ses partenaires, la Fondation développe entres autres des trousses pédagogiques en lien avec l’environnement. Mon fleuve et moi est un projet de sensibilisation au fleuve Saint-Laurent pour les jeunes. Mon climat et moi est un site Web interactif et éducatif qui met l’accent sur les changements climatiques et leurs impacts sur la santé. Tu y trouveras des images, des questionnaires, de l’actualité et vidéos pour nourrir ta curiosité! O Les gens sont au cœur de leurs actions. Ils réalisent des projets de développement, ils sauvent des vies humaines en acheminant de l’aide humanitaire d’urgence, ils effectuent des collectes de fonds pour appuyer les populations au Sud, ils mènent des campagnes de sensibilisation pour un changement durable et ils mobilisent les jeunes du Québec. Oxfam-Québec en action, c’est tout cela! Les jeunes comme toi sont des acteurs clés dans l’accomplissement de ces actions. C’est pourquoi Oxfam t’offre plusieurs activités selon tes intérêts pour t’investir et devenir un acteur ou une actrice de changement social. En t’inscrivant à la liste d’envoi, tu recevras le bulletin électronique et des pistes d’engagement à explorer : oxfam.qc.ca/engagez-vous/inscription À chaque printemps, quelque 10 000 jeunes participent à la Marche Monde. Cet événement haut en couleur est l’occasion idéale pour célébrer l’engagement solidaire et rencontrer d’autres jeunes déterminés à faire leur part pour changer le monde. Tout au long de l’année, plusieurs projets de bénévolat s’offrent à toi si tu as envie de t’investir au sein de l’organisme. Pour plus de renseignements : oxfam.qc.ca/engagez-vous. En 2014, tous les marcheurs et marcheuses appuient financièrement des projets d’Oxfam-Québec visant à fournir l’accès à de l’eau potable au Burkina Faso et en République démocratique du Congo. Vidéo « À quoi rêvez-vous comme monde? » : oxfam.qc.ca/video/a-quoi-revez-vous-comme-monde La chaîne YouTube d’Oxfam-Québec : youtube.com/user/Oxfamquebec2 ENvironnement JEUnesse rassemble et motive les jeunes et les intervenants dans un réseau dynamique, stimulant et bien branché. Les jeunes y vivent de vraies expériences : ils apprennent l’exercice de leur pouvoir démocratique, dialoguent et participent à la réflexion collective par la réalisation d’actions concrètes. C’est la manière qu’ENvironnement JEUnesse a choisi pour les amener à se développer et à devenir des leaders sociaux. Parce que c’est en agissant ensemble qu’il est possible d’avoir un impact réel sur l’environnement et la société! PARTAGE Partage tes idées, elles auront plus d’impact! Passe le mot! xfam-Québec est une organisation dynamique et engagée composée de personnes qui travaillent ensemble à la construction d’un monde sans pauvreté. PHOTO : OXFAM QUÉBEC PHOTO : ENvironnement JEUnesse ENvironnement JEUnesse est le réseau des jeunes impliqués en environnement au Québec. IMAGINATION Tes idées et ta créativité font partie des solutions. OXFAM QUÉBEC Tes meilleurs outils pour l’avenir : c fondationmf.ca A facebook.com/fondationmf facebook.com/fondationdavidsuzuki naturewatch.ca/fr Voir autres références en page 56 55 PROGRAMME ZIP D’autres pistes pour passer à l’action : Toi aussi tu peux t’impliquer : 13 comités ZIP existent au Québec. Prends contact avec celui de ta région pour connaître les projets auxquels tu pourrais participer. R découvrir le comité de ta région: c Pour strategiessl.qc.ca/les-organismes/les-comites-zip érenc f é es Attention Nature www.naturewatch.ca/fr Fondation Monique-Fitz-Back www.fondationmf.ca BioTrousses www.ec.gc.ca/biotrousses-BioKits/ Default.asp?lang=Fr&n=C0269262-1 Fondation Rivières www.fondationrivieres.org Canards Illimités Canada www.canards.ca Coalition Eau Secours ! www.eausecours.org Le Réseau d’observation de mammifères marins www.romm.ca Coalition Jeunesse Sierra www.syc-cjs.org/fr/accueil Nature-Action Québec www.nature-action.qc.ca/site Environnement Jeunesse www.enjeu.qc.ca Nature Québec www.naturequebec.org Équiterre www.equiterre.org Oxfam-Québec www.oxfam.qc.ca/jeunes Établissement vert Brundtland www.evb.csq.qc.net Programme de financement communautaire ÉcoAction www.ec.gc.ca/ecoaction/Default. asp?lang=Fr&n=FA475FEB-1 Fédération canadienne de la faune www.cwf-fcf.org/fr Fondation David Suzuki www.davidsuzuki.org/fr/ce-que-vouspouvez-faire/renouez-avec-le-fleuve Institut Maurice-Lamontagne www.qc.dfo-mpo.gc.ca/iml-mli/institutinstitute/index-fra.html Environnement Canada www.ec.gc.ca Espèces exotiques envahissantes, Ministère Forêts, Faune et Parcs www.mffp.gouv.qc.ca/faune/especes/ envahissantes/index.jsp 56 Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) www.baleinesendirect.net Regarde le ciel un instant... Comment font les météorologues pour prévoir la météo? À quoi reconnais-tu la formation d’une tempête? Pourquoi la Terre se réchauffe-t-elle? Qu’y a-t-il en Arctique à l’exception des icebergs et des ours polaires? Que va-t-il leur arriver? D’où vient l’énergie? Trouves-tu qu’il y a de plus en plus d’évènements météo extrêmes? Qu’en dis-tu? Curieux d’en savoir plus? Parcs Canada www.pc.gc.ca/fra/index.aspx Stratégies Saint-Laurent www.strategiessl.qc.ca Youth X Change www.youthxchange.net/fr/ main/home.asp Les Grands Lacs, Atlas écologique et manuel des ressources www.epa.gov/glnpo/atlas/index-f.html Biophare www.biophare.com Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques www.mddelcc.gouv.qc.ca Mon climat, ma santé www.monclimatmasante.qc.ca/accueil.aspx Mon fleuve, Mon histoire www.radio-canada.ca/sujet/ monfleuvemonhistoire Plan d’action Saint-Laurent www.planstlaurent.qc.ca À la Biosphère tu pourras partager tes idées et tes questions avec des spécialistes. Grâce à une foule de salles à explorer, tu découvriras les grands sujets de l’heure dans le monde de l’environnement. Viens pour comprendre les phénomènes en lien avec l’atmosphère, l’eau et le climat. Tu apprendras à propos du réchauffement climatique, des énergies renouvelables, des cyclones et encore plus! Après une journée, les changements planétaires n’auront plus de secrets pour toi et tu sortiras avec la tête remplie d’idées pour changer le monde! Passe nous voir avec tes amis, apporte ton pique-nique et n’hésite pas à nous poser des questions! Regroupement des organismes de bassins versants du Québec www.robvq.qc.ca Les envahisseurs aquatiques, Pêches et Océans Canada www.qc.dfo-mpo.gc.ca/publications/ envahissant-invasive/mesures-preventivespreventive-measures-fra.html L’Observatoire global du Saint-Laurent http://ogsl.ca/fr/ INFORME-TOI! Greenpeace www.greenpeace.org/canada/fr Les comités ZIP (Zone d’intervention prioritaire) ont pour mission d’agir pour la conservation du Saint-Laurent. Ce sont des organismes régionaux qui rassemblent les usagers du fleuve pour agir ensemble. Ils trouvent des solutions aux problèmes locaux et régionaux liés au fleuve Saint-Laurent et ses usages. De l’installation de nichoirs en passant par la plantation d’arbres pour stabiliser les berges ou l’aménagement de sentiers pédestres, ils participent concrètement à la protection et à la mise en valeur du fleuve. Ces actions diverses et variées nécessitent l’engagement de nombreux bénévoles! PHOTO : © VISTA PHOTO À vos marques, prêt, partez… À VISITER! Biosphère www.biosphere.ec.gc.ca Centre de la biodiversité du Québec www.biodiversite.net Centre d’interprétation Baie-du-Fèvre www.baie-du-febvre.net/oies_centre_ interpretation.asp SÉPAQ www.sepaq.com TROUSSES PÉDAGOGIQUES ET PROGRAMMES ÉDUCATIFS Ducharme, Thierry. Le Saint-Laurent – guide de découverte, Art de Vivre Ulysse, 2013. 288 p. Ateliers de Frédéric Back www.fredericback.com/ateliers/index2. fr.shtml Gagne, Jean. À la découverte du Saint-Laurent, Les éditions de l’homme, 2005, 338 p. Établissements verts Brundtland www.evb.lacsq.org/nos-outils/trousses-etactivites-pedagogiques/fleuves-du-monde Gingras, D. Capsules-éclair sur l’état du Saint-Laurent : Le fleuve... en bref, Environnement Canada, Région du Québec, Conservation de l’environnement, Centre Saint-Laurent, 1997. Matte, Gilles et Gilles Pellerin, Carnets du Saint-Laurent, collection; Les carnets, 1999, 128 p. Guay, Lorraine. À la découverte des îles du Saint-Laurent. De Cataracoui à Anticosti, Cahiers des Amériques, 2003, 400 p. Ouellet, Marie-Claude. Le Saint-Laurent, un fleuve à découvrir, Montréal, Les Éditions de l’Homme, 1999, 137 p. Hamel, Jean-François et Annie Mercier. Le Saint-Laurent. Beautés sauvages du grand fleuve, Montréal, Les Éditions de l’Homme, 2005, 242 p. DOCUMENTAIRES Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau www.g3e-ewag.ca/programmes.html In-Terre-Actif www.in-terre-actif.com Espace pour la vie www.espacepourlavie.ca Vu du large www.vudularge.ca/index777.html Île Saint-Quentin www.ilesaintquentin.com LIVRES L’expérience musée www.maritime.musees.qc.ca/fr Back, Frédéric et Claude Villeneuve. Le Fleuve aux grandes eaux, Montréal, Québec Amérique, 1995, 118 p. Hamel, Jean-François et Annie Mercier. L’estuaire du Saint-Laurent et ses jardins secrets, Saint-Laurent, Éditions du Trécarré, 1996, 173 p. Back, Frédéric. Le Fleuve aux grandes eaux. Société Radio-Canada, 1993, film d’animation. Lemire, Jean et Alain Belhumeur. Rencontres avec les baleines du Saint-Laurent, Poly-Productions, 1997. 57 ss a i r e G lo Élevage d’espèces aquatiques. Transfert de l’énergie des aliments depuis les plantes jusqu’aux animaux qui occupent les niveaux supérieurs de la chaîne en passant par une série d’animaux qui se trouvent plus bas dans cette chaîne. Par exemple, une plante verte, un insecte qui mange des feuilles et un oiseau qui se nourrit d’insectes forment une chaîne alimentaire simple. Une espèce est en général représentée dans plusieurs chaînes alimentaires. AFFLUENT CHENAL Cours d’eau qui se jette dans un autre. Par exemple : les rivières Richelieu, des Outaouais et Saguenay sont des affluents du Saint-Laurent. Passage ouvert à la navigation dans le lit d’un cours d’eau. ABOITEAUX Système de digues et de canaux qui permet à l’eau des champs de s’écouler vers le fleuve à marée basse tout en empêchant l’eau salée d’envahir les terres à marée haute. AQUACULTURE AMONT Partie d’un cours d’eau comprise entre un point déterminé et la source. ANSE Petite baie à contours arrondis. AVAL Côté vers lequel descend un cours d’eau. BASSIN VERSANT Région draînée par un cours d’eau et ses tributaires, dont elle constitue l’aire d’alimentation BATTURE Portion du rivage que le jusant (marée descendante) laisse à découvert. BERGE CLIMAT Éléments météorologiques caractérisant les conditions moyennes et extrêmes de l’atmosphère sur une longue période de temps, dans une région ou dans un endroit donné de la surface du globe. COLIFORMES FÉCAUX DRAGAGE L’opération qui consiste à extraire les matériaux situés sur le fond d’un cours d’eau ou des eaux peu profondes d’une mer, notamment pour entretenir les voies navigables lorsqu’elles ont été comblées par les sédiments. EAU POTABLE Eau qui ne présente pas de risques pour la santé et dont la qualité fait l’objet de dispositions législatives et réglementaires. Caisse généralement métallique qui est utilisée pour le transport ou la manutention des marchandises ou autres biens, ou pour permettre le regroupement de plusieurs colis en un seul emballage. ÉCOSYSTÈME INDICATEURS Ensemble des relations qui existent entre un milieu naturel et les êtres vivants qui l’habitent. ECTOTHERME Se dit d’un animal qui ne produit pas de chaleur interne et qui dépend de la température extérieure pour se tempérer. ESPÈCE EXOTIQUE ENVAHISSANTE Plante, animal terrestre ou marin, algue, bactérie ou virus venu d’ailleurs et souvent introduit accidentellement par le transport maritime. Elle a peu d’ennemis et se multiplie rapidement. COQUE BIODIVERSITÉ Revêtement extérieur de la structure d’un navire. EURASIE Ensemble des gènes, des espèces et des écosystèmes d’une région ou d’un milieu naturel donnés. DÉBIT ESPÈCE MENACÉE Territoire formé de l’Europe et de l’Asie. Volume d’eau qui s’écoule dans une section Espèce animale ou végétale en déclin dont précise pendant une période donnée. on appréhende la disparition si rien n’est fait pour la sauver. Phénomène par lequel le corps d’un prédateur de grande taille contient davantage de contaminants que celui de sa proie. DÉNATURÉ CATADROME DIGUE Espèce marine qui vit dans l’eau douce et se reproduit dans la mer. Ouvrage destiné à faire obstacle aux eaux pour protéger les côtes et les terrains bas, ÉTRAVE Partie avant de la coque d’un navire, qui ou pour régulariser un cours d’eau et prolonge la quille et se termine par le nez. protéger ses rives. Dont les caractères ont été gravement modifiés ou masqués par l’addition de toute substance étrangère. HABITAT Eaux résiduaires d’une collectivité ou d’une industrie rejetées après usages. EAUX USÉES Terrain, partie du sol en forte pente. BIOAMPLIFICATION Plantes d’une région, d’une période géologique ou d’un écosystème; répertoire de plantes d’une certaine région. MIGRATION Déplacements réguliers et périodiques GOLFE d’un grand nombre d’animaux, qui Vaste bassin en cul-de-sac plus ou moins retournent en général à leur lieu largement ouvert, que forme la mer à d’origine, ou s’en éloignent. l’intérieur des terres. « Cadre de vie » d’un animal ou combinaison de nourriture, d’eau, d’abri ou de couvert, d’espace et de climat qui répond à ses besoins. Bactérie provenant des excréments des animaux et des humains. Leur présence dans l’eau indique qu’elle est polluée et ÉROSION qu’elle peut contenir des micro-organismes Enlèvement ou usure du sol ou de la pouvant provoquer des maladies. roche par l’eau, le vent ou d’autres forces ou processus. CONTENEUR FLORE ESTUAIRE Partie terminale plus ou moins évasée d’un fleuve, caractérisée par la prédominance des phénomènes marins sur les phénomènes fluviaux. Signes ou symptômes montrant que la santé des populations d’espèces sauvages d’une région donnée se modifie; statistiques clés sélectionnées qui fournissent de l’information sur les tendances importantes en matière d’environnement, de viabilité écologique des ressources naturelles et des activités humaines connexes. MILIEU HUMIDE Un milieu humide représente la transition entre la terre ferme et les eaux ouvertes plus profondes. Habituellement recouvert d’eaux peu profondes durant au moins une partie de l’année, sinon toute, le milieu humide désigne tout endroit humide où la nappe phréatique approche ou atteint la surface. Il existe des marais, des marécages, des mares, des tourbières et des fens. Ils constituent un habitat important pour les amphibiens, la sauvagine, les reptiles et de nombreux mammifères. MOLLUSQUE INDIGÈNE Tout invertébré ayant un corps mou et, en général, une coquille dure, comme les calmars, les escargots ou les moules. Organisme animal ou végétal originaire de la région où il vit. PRÉDATION LAQUIER Navire conçu sur mesure pour naviguer dans les Grands Lacs et la Voie maritime du Saint-Laurent. Ses dimensions correspondent à celles des écluses et des chenaux. RIVERAIN Situé ou vivant le long ou près d’un ruisseau, d’une rivière, d’un fleuve ou d’un plan d’eau. Se dit des humains vivants sur le bord d’un cours d’eau. SALINITÉ Concentration de l’eau en sels dissous (principalement le chlorure de sodium ou sel de table). SÉDENTAIRE Se dit d’une population dont l’habitat est fixe. SÉDIMENTS Particules (argile, sable, etc.) accumulées au fond d’un cours d’eau. SURPÊCHE Capture dépassant le seuil au-delà duquel le renouvellement de la ressource est menacé. Comportement consistant à guetter, à attaquer, à tuer et à manger d’autres animaux. TIMONERIE REJET INDUSTRIEL TRANSPORT MARITIME Local protégé où se trouve l’appareillage de navigation et l’homme de barre. Transport de personnes ou de Matière qui reste après une opération chimique ou une série de transformations marchandises qui se fait sur mer. qui surviennent dans un mélange LITTORAL quelconque, une manipulation industrielle. UNESCO Organisation des Nations Unies pour Bande de terrain où le continent entre l’éducation, la science et la culture en contact avec la mer ou l’océan. RÉGION PONTOCASPIENNE fondée en 1946. Terme employé pour désigner l’origine MARÉE d’organismes vivants de la steppe VOIE MARITIME Mouvement journalier d’oscillation de pontique, territoire au nord de la mer DU SAINT-LAURENT la mer dont le niveau monte et descend noire, passant par le sud de l’Ukraine alternativement en un même lieu, et de la Russie, rejoignant l’est de la mer Voie de navigation inaugurée en 1959 qui s’étend de Montréal au lac Supérieur. provoqué par l’attraction de la Lune caspienne. Elle comprend 19 écluses servant à et du Soleil. franchir les 177 mètres de dénivellation RÉSERVES RENOUVELABLES (l’équivalent d’un édifice de 59 étages) MARICOLE D’EAU DOUCE qui séparent le lac Supérieur du fleuve Se réfère à la mariculture : branche de Eau renouvelée à court terme grâce à Montréal. l’aquaculture spécialisée dans la culture des aux précipitations. animaux marins dans leur environnement naturel ou dans les eaux prélevées de cet environnement. SOURCES : TRADUIT PAR ENVIRONNEMENT CANADA ET LE GRAND DICTIONNAIRE TERMINOLOGIQUE, OFFICE QUÉBÉCOIS DE LA LANGUE FRANÇAISE. CHAÎNE ALIMENTAIRE FAUNE Animaux d’une région, d’une période géologique ou d’un écosystème. 58 59 Écosystème Grands Lacs –Saint-Laurent Jeu de la page 7 Combien d’espèces de plantes et d’animaux les Grands Lacs et le Saint-Laurent renferment-ils? Grands Lacs : 3 500 Saint-Laurent : 27 000 Jeu de la page 11 Les Grands Lacs contiennent 18 % des réserves d’eau douce de la planète, dont seulement 1 % est renouvelable. Jeu de la page 12 « MAGTOGOEK » : LE CHEMIN QUI MARCHE. Portrait du tronçon fluvial Jeu de la page 19 Charades sur les poissons d’eau douce a) doré (do-ré) b) maskinongé (masque-i-non-geai) 60 Jeu de la page 21 Jeu de la page 33 Horizontalement Verticalement a) lacquier b) cargo océanique c) pétrolier 1. graisse 2. bleu 3. orque 4. commun 5. marsouin 6. souffle A.beluga B.bosse C.Tadoussac D.fanons Peux-tu identifier ces trois navires en examinant leur silhouette et en consultant les indices fournis? Jeu de la page 23 Les plus importants rapides de l’est de l’Amérique du Nord sont : les rapides de Lachine. Portrait de l’estuaire Jeu de la page 35 Les villes qui ont comme source d’eau potable le Saint-Laurent sont : MONTRÉAL TROIS-RIVIÈRES QUÉBEC LÉVIS Bilan de santé du Saint-Laurent Jeu de la page 46 La Chaîne alimentaire : 5 000 harengs 6 000 crustacés 130 000 algues microscopiques Message à déchiffrer : Au Québec, une eau qui contient plus de 200 coliformes fécaux par 100 millilitres est considérée comme impropre à la baignade. Jeu de la page 29 Kebec : rétrécissement Les deux villes qui risquent de perdre le Saint-Laurent comme source d’eau potable sont QUÉBEC et LÉVIS. Jeu de la page 49 Jeu de la page 30 Jeu de la page 36 A) Béluga B) Pluvier siffleur C) Esturgeon jaune D) Pygargue à tête blanche E) Carmantine d’Amérique Environ 3 millions de Québécois tirent leur eau potable du Saint-Laurent (soit 45 % de la population du Québec). Jeu de la page 31 En se nourrissant dans le lac Ontario, les anguilles absorbent du mirex, un produit qui demeure longtemps dans l’environnement. L’automne, alors qu’elles migrent vers l’océan, certaines anguilles sont dévorées par des bélugas. Ceux-ci absorbent le mirex qui s’accumule dans leur corps. salicorne (sa-lit-cor-ne) Portrait du golfe Espèces menacées ou vulnérables : Jeu de la page 41 Trouvez les réponses sur la carte de la page 38. Jeu de la page 42 Le produit qui contient rarement des extraits d’algues est : le pain. 61 Vous pouvez consulter cette publication sur le site Internet : www.planstlaurent.qc.ca ISBN 978-0-660-22483-1 No de cat. : En154-41/2014F-PDF Publié avec l’autorisation de la ministre de l’Environnement © Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, 2015 Publié avec l’autorisation du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec © Gouvernement du Québec, 2015 Dépôt légal – Bibliothèque et Archives Canada, 2015 Also available in English under the title: River Action - Discovering the St. Lawrence