lettre grippe aviaire

Transcription

lettre grippe aviaire
Lettre d’information sur l’influenza aviaire
n° 1 – février 2006
Un virus qui touche les poulets et les dindes
Jusqu’à l’heure actuelle,
aucun cas de grippe
aviaire hautement pathogène n’a été diagnostiqué
en France. Cependant,
l’extension de la maladie
depuis l’Asie à la Turquie
où rien n’est encore
maîtrisé, laisse planer un
risque
sur
nos
élevages…
C’est à cause de ce
risque, ainsi que pour se
vouloir rassurant que le
gouvernement a décidé
d’étendre le confinement
des volailles domestiques.
Jusqu’ alors appliquées
dans 26 départements
ces mesures ont été
étendues à 32 autres
dont l’Isère. Mais de quoi
s’agit-il au juste ? Qu’estce que la grippe aviaire ?
Que faire pour protéger
nos élevages ? Autant de
questions que tous se
posent, producteurs ou
simplement éleveurs de
volailles…
Michel BOURSIER
Président GDS de l’Isère
La grippe aviaire est une
maladie
virale
très
contagieuse
affectant
aussi bien les oiseaux
sauvages que domesti ques, dont notamment
les poules et les dindes.
Les oiseaux de gibier
d’eau migrateurs tels que
les canards sauvages
sont le plus souvent
porteurs du virus mais
très rarement malades.
Une maladie très contagieuse
La grippe aviaire est le plus souvent
introduite en territoire indemne par le biais
d’oiseaux
sauvages
migrateurs
en
provenance
de
régions
infectées.
L’impossibilité
de
maîtriser
les
flux
migrateurs de ces animaux chez qui
l’infection peut être inapparente (et donc
difficilement détectable) fait que le danger est
omniprésent et bien réel. Les volailles
domestiques saines peuvent se contaminer
par contact avec des oiseaux sauvages
contaminés (élevages en plein air ou en
bâtiments ouverts par exemple) ainsi que par
ingestion de nourriture ou d’eau souillées par
les fientes des oiseaux sauvages. Au sein
des élevages, la maladie se transmettra par
contacts directs entre les animaux ou
indirectement par le matériel, le personnel
d’élevage ou de la litière dans laquelle le
virus peut persister jusqu’à plusieurs mois !
Illustration d'après une plaquette d'information sur la grippe aviaire réalisée par
le gouvernement de Nouvelle-Calédonie
Pourquoi cette lettre ?
La grippe aviaire est une maladie infectieuse, virale et très contagieuse spécifique aux oiseaux.
Il existe un très grand nombre de souches virales. La virulence de chaque souche détermine la
gravité de la maladie. La grande capacité de mutation du virus aboutit régulièrement à l’apparition
de nouvelles souches responsables d’épidémies. Celle qui sévit depuis 2003 en Asie du Sud Est
et a entraîné la mort ou la destruction de plus de 125 millions d’oiseaux est due au virus grippal A
(H5N1).
Toutes les espèces d’oiseaux, domestiques ou sauvages, sont sensibles à cette maladie.
Les poules et les dindes sont les espèces l es plus sensibles. Les canards sont moins gravement
atteints et peuvent servir de réservoir au virus. Les pigeons paraissent peu ou pas sensibles au
virus de la grippe aviaire. La période d’incubation de la maladie est de 3 à 5 jours. Les signes à
observer sont en priorité :
la diminution de l’appétit
une réduction considérable de la production d’œufs,
et surtout pour les formes graves, des symptômes digestifs, respiratoires nerveux évoluant
très rapidement vers la mort qui peut atteindre 90 à 100 % des volailles en 24-48 heures .
1/ Le point de départ est une volaille contaminée. Elle a
attrapé la grippe aviaire. 2/ Un oiseau migrateur entre en
contact avec elle en zone infectée (actuellement la Turquie)
et se contamine. 3/ Les oiseaux migrateurs sont bien plus
robustes que les volailles d'élevage et ils peuvent porter le
virus sans être malades. 4/ Cet oiseau migrateur peut
rencontrer sur un point d’eau un oiseau commun et lui
transmettre le v irus. 5/ L'oiseau commun va alors contaminer
nos volailles s'il est infecté : soit en se posant dans un
élevage, soit avec ses fientes, etc. 6/ La volaille malade
pourra à son tour contaminer d'autres oiseaux.
Les
oiseaux
sauvages
migrateurs
représentent un risque important de
dissémination du virus particulièrement
accru en période de migration (en hiver
pour les oiseaux venant de Russie et au
printemps pour ceux hivernant en
Afrique).
L’autre mode de contamination et de diffusion de la maladie sont les activités humaines:
négoce, échanges, transport des volailles. Ainsi l’épidémie actuelle a suivi le trajet du
transsibérien... Elle peut également être introduite à la faveur d’importations d’oiseaux non
contrôlées.
Toute mortalité subite et importante d’oiseaux doit être signalée
Il existe 2 types de souches du virus de la grippe aviaire: l’une hautement pathogène, très
dangereuse et, l’une autre dite par opposition faiblement pathogène (à l’origine principalement
de troubles respiratoires peu graves et de chutes de ponte). En cas d’atteinte par une souche
hautement pathogène, la maladie évolue très rapidement et est à l’origine de taux de mortalité
très élevés avec ou sans symptômes .
Toute mortalité anormale d’oiseaux sauvages ou domestiques doit impérativement être
déclarée aux autorités compétentes (Direction des Services Vétérinaires ou Fédération
Départementale des Chasseurs).
Préfecture de l’Isère (24h/24 – 7j/7) : 04 76 60 34 00
Direction Départementale des Services Vétérinaires : 04 76 63 33 00
Fédération Départementale des Chasseurs : 04 76 62 97 78
Laboratoire Vétérinaire Départemental : 04 76 03 75 40
Le confinement réduit le risque d’introduction et de propagation
L’objectif est d’éviter tout contact avec des oiseaux sauvages potentiellement infectés ou
avec des éléments contaminés (aliment, eau, sol, matériel, etc.) par les fientes d’oiseaux « à
risque ». Il s’agit de mesures préventives dont l’objectif est de limiter la contamination du
cheptel de volailles domes tiques de notre territoire. Tous sont concernés : producteurs mais
également élevages domestiques et particuliers ! Pour empêcher la contagion, les
rassemblements d’oiseaux vivants (marché, concours, foire etc.) sont également interdits
Lorsque le confinement permanent est impossible, l’alimentation et l’abreuvement devront
impérativement être effectués à l’intérieur des bâtiments ou par le biais de distributeurs
protégés. Les points d’eau extérieurs (mares, étangs etc.) doivent être interdits d’accès aux
volailles domestiques et, lorsque cela est impossible, rendus inaccessibles aux oiseaux
sauvages. Poulets, dindes et palmipèdes doivent être séparés. L’eau d’abreuvement doit
impérativement provenir du réseau public ou être traitée.
Une visite par un vétérinaire sanitaire est alors obligatoire pour faire valider l’adéquation des
mesures prises. L’Etat participe à hauteur de 37,19 euros à cette visite.
Le GDS informe et défend les éleveurs
Le Groupement de Défense Sanitaire fédère les éleveurs de toutes les espèces d’élevage
pour défendre et protéger le cheptel. Pour ceci, les principales actions du GDS sont :
-
l’information des producteurs sur les maladies, les risques sanitaires et les moyens de
s’en protéger,
-
la participation à des actions collectives d’amélioration de la santé animale (prophylaxies,
plans d’assainissement etc.),
-
l’offre de conseils personnalisés et le soutien aux éleveurs en cas de problème sanitaire
important.
Comment confiner les
volailles ?
Il s’agit de faire en sorte qu’il
n'y ait aucun contact direct
ou indirect entre les oiseaux
sauvages et les volailles
domestiques.
L’eau
d’abreuvement
doit
provenir du réseau public ou
être traitée (chloration). Dans
le cas d’élevages mixtes
(poules
et
canards)
les
espèces
doivent
être
séparées.
Les bâtiments où sont gardés
les oiseaux doivent être
munies :
1. d'un toit étanche les
protégeant des déjections
des oiseaux sauvages
2. de cloisons sur les côtés
faites
de
manière
à
empêcher tout contact
direct entre les oiseaux
domestiques
et
les
oiseaux
sauvages
par
exemple un mur, un
grillage ou des filets de
protection.
3. dans le cas où le bâtiment
est muni de fenêtres,
s'assurer que les oiseaux
sauvages
ne
peuvent
entrer par celles-ci.
Le matériel pour le
confinement et la protection
des élevages est disponible
auprès de :
Vous souhaitez en savoir plus sur la grippe aviaire ou le GDS de l’Isère ?
Rendez-vous sur le site Web du GDS : http://www.gds38.asso.fr
Tél. 04 76 05 97 81
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