Présentation de l`IFRS 09 : Traitement comptable de l`IFRS 09 :
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Présentation de l`IFRS 09 : Traitement comptable de l`IFRS 09 :
Présentation de l’IFRS 09 : L'IASB a entamé une réforme progressive de l'IAS 39, Instruments financiers : comptabilisation et évaluation en 3 phases successives, phase 1 : classement et évaluation, phase 2 : dépréciation et phase 3 : opérations de couverture. Après la publication du projet ED/2009/7 de juillet 2009 (notre article : partie 1 et partie 2 puis exposé final), une première mouture de l'IAS 9 a été validée par l'IASB en novembre 2009 (notre article). Ces deux textes ne concernaient que les actifs financiers. Un second projet ED/2010/4 a vu le jour en mai 2010 (notre article) et une révision de l'IFRS 9 a été publiée en octobre 2010. A noter qu'un nouvel exposé-sondage ED/2010/13 de décembre 2010 porte sur les opérations de couverture (article à venir) et que celui sur les dépréciations devrait être formalisé début 2011. Traitement comptable de l’IFRS 09 : Prise en compte : Une entité doit reconnaître un actif ou un passif financier contrat. Mais, s'il s'agit d'un achat ou d'une vente normalisé financier organisé avec une échéance réglementée), la prise date de conclusion du contrat, soit à celle de l'exécution paiement). dès qu'elle est partie prenante d'un (c'est-à-dire effectué sur un marché en compte peut s'effectuer soit à la (date de livraison des titres et de Remarque : une telle disposition existe déjà dans l'IAS 39 actuelle. Décomptabilisation : Pour déterminer si l'actif ou la dette doit être décomptabilisé, il faut raisonner après opérations de consolidation lorsqu'il s'agit de présenter des comptes consolidés. L'opération ne s'applique qu'aux cash flows dont l'entité est responsable. La décomptabilisation d'un actif n'intervient que lorsque l'entité transfert le droit de recevoir les cash flows ou que celui-ci expire. Celle d'un passif intervient lorsque l'entité est déchargée de son obligation. Remarque : les opérations de "mise en pension" de titres ne répondent pas aux conditions d'une décomptabilisation. Les titres restent à l'actif à leur valeur comptable (ou juste valeur) et l'opération de mise en pension est constatée séparément. Contrats hybrides : Un contrat hybride contient un contrat hôte assorti d'un ou plusieurs dérivés. A - Si le contrat hôte est un actif financier visé par l'IFRS 9, l'ensemble (hôte + dérivé) est comptabilisé au coût (par exemple s'il s'agit d'un emprunt convertible en actions détenus pour obtenir les intérêts et le remboursement) ou à la juste valeur (si détention pour autre chose que de simple cash flows d'intérêts et de remboursement). B - Dans le cas contraire (contrat hôte n'étant pas un actif financier visé par l'IFRS 9), le contrat hôte doit généralement être séparé du ou des dérivés. Chacun d'eux est alors traité selon sa nature au coût amorti ou à la juste valeur (règle obligatoire pour les dérivés). Toutefois, dans certains cas particuliers très limités, l'ensemble (hôte+dérivé) peut être traité à la juste valeur sur option (par exemple si le dérivé ne modifie pas sensiblement les cash flows). Classement des actifs financiers : Les actifs financiers sont traités selon la méthode du coût amorti ou de la juste valeur en fonction des règles de gestion que l'entité leur applique et de leurs caractéristiques. Le coût amorti s'impose si l'objectif est la détention de l'actif à des fins de perception de cash flows ou s'il s'agit d'un contrat prévoyant seulement le paiement du principal et des intérêts. Or de ce dernier cas, la désignation d'un actif en "juste valeur sous pertes et profits" est irrévocable. Remarque : ceci met fin aux dispositions actuelles de l'IAS 39 qui prévoient des traitements différents des actifs financiers selon qu'ils sont "émis par l'entité" (coût amorti), "détenus jusqu'à l'échéance"(coût amorti), "à la juste valeur par le biais du résultat global" (juste valeur avec variation en capitaux propres) ou "destinés à la vente" (juste valeur avec variation en résultat). Classement des dettes financières : Elles sont évaluées selon la méthode du coût amorti sauf certaines qui sont évaluées à la juste valeur avec variation en résultat. Ces dernières comprennent les produits dérivés, les dettes financière dont la comptabilisation au coût amorti créerait une distorsion grave en comptabilité et certains contrats hybrides. En ce qui concerne la plupart des contrats hybrides, le contrat hôte est séparé (et traité au coût amorti) du ou des dérivé(s) qu'il contient (traités eux à la juste valeur). Alors qu'il est possible de reclasser les actifs financiers si le modèle de gestion change, ceci reste interdit pour les dettes. Evaluation : Les actifs et les dettes sont évalués à l'origine, frais de transaction inclus, sauf s'ils sont traités à la juste valeur (alors les frais sont comptabilisés à part). Lorsque les dettes sont comptabilisées à la juste valeur, la variation annuelle doit être éclatée en variation due au marché (allant en résultat) et variation due au risque propre de l'instrument financier (allant au résultat global, c'est-à-dire en capitaux propres). Remarque : alors que dans le projet l'ensemble de la variation allait en premier en résultat puis que celle liée au risque propre était transférée en résultat global, la version définitive impose une comptabilisation séparée directe en pertes et profits et au résultat global. Reclassement : Sauf dans les cas où une entité, lors de la comptabilisation initiale, désigne un actif financier comme étant évalué à la juste valeur par le biais du résultat net si cette désignation élimine ou réduit significativement une incohérence dans l’évaluation ou la comptabilisation (parfois appelée «nonconcordance comptable») qui, sinon, découlerait de l’évaluation d’actifs ou de passifs ou de la comptabilisation des profits ou pertes sur ceux-ci selon une autre méthode, elle doit classer les actifs financiers comme étant évalués ultérieurement soit au coût amorti soit à la juste valeur, en fonction de deux éléments : ¾ ¾ le modèle économique que suit l’entité pour la gestion des actifs financiers ; et les caractéristiques des flux de trésorerie contractuels de l’actif financier. Un actif financier doit être évalué au coût amorti si les deux conditions suivantes sont réunies : ¾ ¾ la détention de l’actif s’inscrit dans un modèle économique dont l’objectif est de détenir des actifs afin de recevoir des flux de trésorerie contractuels ; les modalités contractuelles de l’actif financier donnent lieu, à des dates spécifiées, à des flux de trésorerie qui correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû. Si une entité reclasse un actif financier de façon à ce qu’il soit évalué à la juste valeur, elle établit cette juste valeur à la date du reclassement. Un profit ou une perte résultant d’une différence entre la valeur comptable précédente et cette juste valeur est comptabilisé en résultat net. Remarque : l’évaluation d’un actif financier ou d’un passif financier et le classement des variations comptabilisées de sa valeur sont déterminés selon le classement de l’élément et selon que l’élément fait ou non partie d’une relation de couverture désignée. Ces exigences peuvent créer une incohérence d’évaluation ou de comptabilisation (parfois appelée « non-concordance comptable ») lorsque par exemple, en l’absence de désignation à la juste valeur par le biais du résultat net, un actif financier serait classé comme étant évalué à la juste valeur selon IFRS 9 et un passif que l’entité considère lié serait évalué au coût amorti (les variations de la juste valeur n’étant pas comptabilisées). Dans de telles circonstances, une entité peut conclure que ses états financiers fourniraient une information plus pertinente si l’actif et le passif étaient tous deux évalués à la juste valeur par le biais du résultat net. Le modèle économique que suit l’entité pour la gestion des actifs financiers : 1- L’IFRS 09 impose à une entité de classer les actifs financiers comme étant évalués ultérieurement soit au coût amorti soit à la juste valeur, en fonction du modèle économique qu’elle suit pour la gestion des actifs en question. C’est en fonction de l’objectif du modèle économique, tel que déterminé par ses principaux dirigeants (Cf IAS 24 Informations relatives aux parties liées) 2- Le modèle économique suivi par l’entité ne dépend pas des intentions de la direction à l’égard d’un instrument en particulier. Par conséquent, cette condition ne consiste pas à déterminer le classement instrument par instrument, et son respect doit être apprécié à un niveau de regroupement supérieur. Toutefois, une même entité peut suivre plus d’un modèle économique pour gérer ses instruments financiers. Le classement n’est donc pas nécessairement déterminé au niveau de l’entité présentant l’information financière. Par exemple, une entité peut détenir un portefeuille de placements qu’elle gère afin d’encaisser les flux de trésorerie contractuels et un autre portefeuille de placements qu’elle gère à des fins de transaction pour tirer parti des variations de leur juste valeur. 3- L’objectif du modèle économique suivi par l’entité peut être de détenir des actifs financiers afin d’encaisser les flux de trésorerie contractuels sans qu’il soit pour autant nécessaire qu’elle détienne la totalité de ces instruments jusqu’à leur échéance. En conséquence, le modèle économique de l’entité peut donc bien consister à détenir des actifs financiers afin d’encaisser les flux de trésorerie contractuels même si elle procède à des ventes d’actifs financiers. Voici des exemples de raisons pour lesquelles l’entité pourrait vendre un actif financier : ¾ L’actif financier ne répond plus à la politique de placement de l’entité (par exemple, la note de crédit de l’actif descend sous le minimum exigé dans le cadre de cette politique de placement) ; ¾ Un assureur peut ajuster son portefeuille de placements à la suite d’un changement dans la duration attendue (c’est-à-dire dans l’échéancier attendu des paiements) ; ¾ L’entité a besoin de financer une dépense d’investissement 4- Voici une liste d’exemples où il est possible de considérer que l’objectif du modèle économique suivi par l’entité est de détenir des actifs financiers afin d’encaisser les flux de trésorerie contractuels. Cette liste n’est pas exhaustive. Exemple Analyse Exemple 1 : Même si l’entité peut tenir compte, entre autres informations, de la juste valeur des Une entité détient des placements afin actifs financiers dans une perspective de d’encaisser les flux de trésorerie liquidité (c’est-à-dire de la somme qu’elle contractuels, mais il pourrait arriver qu’elle obtiendrait si elle les vendait), son objectif est de détenir ces actifs financiers et vende un placement dans des circonstances d’encaisser les flux de trésorerie particulières. contractuels. Le fait de procéder à quelques ventes n’irait pas à l’encontre de cet objectif. Exemple 2 : L’objectif du modèle économique suivi par l’entité est de détenir les actifs financiers Une entité suit un modèle économique afin d’encaisser les flux de trésorerie consistant à acquérir des portefeuilles contractuels. L’entité n’acquiert par le portefeuille pour tirer un profit de la d’actifs financiers, tels que des prêts. Il se pourrait que ces portefeuilles revente des actifs financiers. comprennent des actifs financiers La même analyse resterait valable même si l’entité ne s’attendait pas à encaisser la constituant des créances irrécouvrables. Si les sommes dues sur un prêt ne sont pas totalité des flux de trésorerie contractuels versées en temps voulu, l’entité s’efforce (par exemple, si certains des actifs d’obtenir les flux de trésorerie contractuels financiers sont affectés par des pertes par divers moyens : par exemple, en avérées de crédit). joignant le débiteur par courrier, par Par ailleurs, le fait que l’entité ait conclu des contrats dérivés afin de modifier les téléphone ou de quelque autre façon. Dans certains cas, l’entité conclut des swaps flux de trésorerie du portefeuille ne de taux d’intérêt afin de convertir en taux constitue pas en soi un changement de économique. Tant que le d’intérêt fixe le taux d’intérêt variable de modèle portefeuille n’est pas géré selon la méthode certains actifs financiers d’un portefeuille. de la juste valeur, on peut considérer que l’objectif du modèle économique est de détenir les actifs afin d’encaisser les flux de trésorerie contractuels Exemple 3 : Le groupe consolidé a accordé les prêts dans l’objectif de les détenir afin d’encaisser les Une entité suit un modèle économique dont flux de trésorerie contractuels. l’objectif est d’accorder des prêts à des Cependant, l’entité ayant accordé les prêts a pour objectif de tirer des flux de clients, pour ensuite revendre ces prêts à une structure de titrisation qui trésorerie de la réalisation de ces prêts par émet des instruments à l’intention des voie de vente à la structure de titrisation ; en conséquence, pour les besoins de ses investisseurs. L’entité qui accorde les prêts contrôle la états financiers individuels, elle ne serait considérée comme gérant ce structure de titrisation et donc l’inclut dans pas portefeuille dans l’objectif d’encaisser les sa consolidation. La structure de titrisation encaisse les flux flux de trésorerie contractuels. de trésorerie contractuels provenant des prêts et les transmet aux investisseurs. On suppose, aux fins de l’exemple, que les prêts continuent d’être comptabilisés dans l’état de la situation financière consolidée puisqu’ils ne sont pas décomptabilisés par la structure de titrisation.