édito édito - Fédération de Maine-et
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édito édito - Fédération de Maine-et
N°43 Jan. 2013 PÊCHEUR d’Anjou l’actualité de la pêche et des milieux aquatiques édito Bonne année à tous ! Que 2013 vous apporte, ainsi qu’à ceux qui vous sont chers santé, bonheur, prospérité et exauce au mieux tous vos souhaits. En ce qui concerne ses missions statutaires, la Fédération continuera à œuvrer, en collaboration avec les AAPPMA et les collectivités territoriales pour améliorer l’exercice de la pêche et séduire de nouveaux pratiquants : - En favorisant l’accès à des rives propres et entretenues, - En créant de nouvelles cales de mise à l’eau, des parkings et des pontons sécurisés. - En labellisant certains parcours emblématiques ou bien équipés, afin de favoriser le tourisme pêche et l’initiation des jeunes et moins jeunes. - En aménageant ou réaménageant des frayères pour une reproduction naturelle destinée à augmenter le peuplement de nos cours d’eau afin de les rendre encore plus attractifs. Tout ceci sans oublier le deuxième volet de sa mission : la protection des milieux aquatiques par sa participation active aux différents contrats de restauration chapeautés par l’Agence de l’eau, le Conseil Régional, les Collectivités territoriales (Conseil Général, communauté de communes, communes, syndicats de rivière…). Ces travaux destinés à améliorer la fonctionnalité des rivières et donc la qualité des eaux, ne seront bien entendus efficaces que si de l’eau… il en reste ! La vigilance s’impose pour que certains usages ne viennent réduire à néant les efforts consentis aussi bien matériels que financiers. Restons confiants pour passer une bonne année 2013 et vive la pêche de loisir. Halieutiquement vôtre ! Le Président, Jean-Paul SOUTIF E Plan d’eau de Chalonnes, chronique d’une disparition annoncée ? n 1976, alors que la commune de Chalonnes avait besoin de matériaux pour niveler quelque zone où elle souhaitait se développer, une excavation fut creusée, sans aucune autorisation, vers la confluence du Layon et de la Loire. Ce trou, sous l’influence de la nappe de Loire se remplit rapidement d’eau ; le plan d’eau de Chalonnes était né. Avec l’abaissement du niveau de la Loire consécutif aux nombreuses agressions dont elle fut l’objet, un premier seuil rocheux fut construit en 1980, toujours illégalement, au niveau de la connexion entre les deux cours d’eau afin de maintenir un niveau d’eau dans l’étang. En 1992, suite à un rehaussement du seuil et à quelques aménagements connexes, toujours sans aucune procédure, Layon et plan d’eau ne faisaient plus qu’un, déconnecté de la Loire par le barrage en pierres. L’impact de ce barrage sur ce qu’on appelle maintenant «la continuité écologique» était encore aggravée, stoppant tout transport sédimentaire du Layon dans le plan d’eau et entravant la libre circulation piscicole entre la rivière et le fleuve une bonne partie de l’année. Fin 1999, la commune de Chalonnes interpellait le Syndicat d’Aménagement du Layon et le monde de la Pêche sur l’état d’envasement de son plan d’eau. Le service «aménagement» de la DDAF leur ayant proposé, comme unique solution, la construction d’un barrage de type clapet basculant en lieu et place du barrage en pierres déjà existant (mais toujours illégal), en espérant un effet «chasse d’eau» des sédiments qui continuaient de se déposer dans le plan d’eau. Un groupe de travail fut alors mis en place. Il se réunit à plusieurs reprises les deux années suivantes pour envisager un projet beaucoup plus global, prenant en compte à sa juste mesure cette zone de connexion entre la Loire et la vallée du Layon et demandant des compléments d’information sur l’état réel d’envasement du plan d’eau et sur la «qualité» de ces Fédération de Maine et Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique Plan d’eau de Chalonnes, chronique d’une disparition annoncée ? (suite) sédiments. Il fut reconnu que l’envasement était du à la présence du seuil en pierres qui provoquait le dépôt des sédiments charriés par le Layon et que la solution du clapet ne répondait pas techniquement à la problématique d’envasement (ou de désenvasement devrait-on dire). Un isolement du plan d’eau par rapport au Layon serait une solution plus acceptable qui répondrait totalement au SDAGE Loire Bretagne. Ceux qui étaient alors présents doivent encore se souvenir d’une joute verbale mémorable entre les services «Aménagement» et «Police de l’Eau» de la DDAF. En 2004, après plus de deux ans de silence, le projet de clapet resurgit alors que beaucoup (dont la Fédération) le croyait abandonné. Deux options étaient proposées : celle d’un clapet gigantesque de 15 m de long en remplacement du seuil rocheux fut rapidement laissée de coté au profit d’un clapet de 8 m de large accompagné d’une passe à poissons et d’une autre à anguilles. Cette solution fut donc retenue par les deux co-Maîtres d’ouvrage, la Commune et le Syndicat de rivière, alors que ce projet était en totale contradiction avec les objectifs du SDAGE Loire Bretagne, en opposition avec les préconisation du SAGE Layon-Aubance qui était à l’époque en cours d’élaboration et surtout de la Directive européenne Cadre sur l’Eau qui venait d’être traduite en droit français. Il ne coïncidait pas non plus avec les orientations de gestion du Layon déclinés dans le PDPG par la Fédération qui fit alors une contre proposition visant à isoler l’étang du Layon en créant une digue réalisée à partir d’un noyau d’argile recouvert des sédiments après curage du plan d’eau, cette digue reposant partiellement sur une ile existante (cf. Schéma ci-joint). Cette solution aurait eu entre autres comme avantage de conserver un plan d’eau de 5 ha pour la commune, de permettre le curage du plan d’eau pour un moindre coût puisque les matériaux étaient utilisés sur place et non exportés, et surtout retrouver une continuité écologique totale entre la Loire et le Layon, le lit de ce dernier étant remodelé en rive gauche du plan d’eau. De plus, cette solution aurait reçu l’approbation des différents financeurs (Agence de l’Eau, Conseil général et Conseil régional) mais, ni la commune, ni le syndicat n’en tinrent compte à l’époque. La procédure suivit son cours et le projet «avec clapet» fut validé par un arrêté préfectoral le 23 mai 2006, alors qu’une partie de l’administration y était défavorable, ainsi que la Fédération et plusieurs associations. Il avait même été démontré que la passe à poissons n’était pas fonctionnelle et devait être «bouchée» en période d’étiage afin d’éviter de vider en partie le plan d’eau. La Sauvegarde de l’Anjou décida d’attaquer cet arrêté pour non-conformité avec les programmes en cours (SDAGE, SAGE, DCE) mais, malgré une demande de référé visant à bloquer les travaux, ceux-ci furent réalisés durant l’automne 2007 puis l’Association fut déboutée dans un premier temps. La Sauvegarde fit alors appel et fin 2012 le tribunal administratif de Nantes lui a donné raison annulant l’autorisation de 2006 et déclarant de fait le barrage illégal. Le devenir du plan d’eau est donc maintenant plus qu’incertain d’autant que, comme prévu, l’aménagement a été totalement inefficace et que l’étang a continué de se remplir de sédiments. Les nouveaux élus de la commune de Chalonnes, comme ceux du Syndicat du Layon, se retrouvent maintenant devant une situation difficile puisque le barrage étant illégal, il devrait pour le moins rester ouvert, sinon être détruit entrainant alors la disparition du plan d’eau au trois quart plein de sédiments. La solution de reprendre le projet de déconnexion présenté par la Fédération en 2004 pourrait être envisagée mais avec quel(s) financement(s) puisque le premier projet a très lourdement grevé les budgets de ces deux collectivités, les travaux ayant été réalisés quasiment sans aucune subvention (sauf pour la passe à poissons de la part du Conseil Général). Des réunions se sont tenues fin 2012 et d’autres sont à prévoir début 2013 pour envisager l’avenir du plan d’eau. La suite dans quelques mois … Y.N. Représentation schématique du projet de déconnection du Layon et du plan d’eau de Chalonnes. Cordées, bosselles, nasses et balances : toutes des engins De nombreuses personnes se demandent quelle est le statut réglementaire des balances à écrevisses. Les balances obéissent à la même réglementation que les nasses à écrevisses. Donc, selon le code de l’Environnement, elles sont classées parmi les engins de pêche. Vous êtes donc tenu, tout comme une bosselle, de ne pas utiliser cet engin dans les 200m en aval de tout ouvrage. D Cordée ou ligne de fond : faites la différence ! e nombreuses personnes font l’amalgame entre les lignes de fond et les cordées. Quant à la cordée, il s’agit d’une ligne seule munie d’un ou de plusieurs hameçons. Elle n’est en aucun cas reliée à une canne à pêche mais est attachée sur la berge. Pêcher en ligne de fond désigne la technique utilisant une canne à anneaux munie d’un moulinet avec laquelle vous pêcherez en fond, sans flotteur, avec une plombée coulissante ou non, un nœud de raccord et le bas de ligne. Elle est autorisée toute l’année avec des restrictions d’eschage en période de fermeture du brochet. Sur le domaine public, c’’est un engin (même statut qu’une nasse ou un filet) autorisé toute l’année aux ayant-droit (pêcheurs amateurs aux engins ou pêcheurs professionnels). Attention toutefois, pendant la période d’ouverture de l’anguille , la taille minimale des hameçons est de 8.0. Sur le domaine privé, vous êtes limités à 3 cordées munies de 18 hameçons maximum pour l’ensemble des trois cordées. Désormais, sur le domaine privé, les cordées doivent être munies d’hameçons de taille minimum 8.0. N.C. Concours photos 2013 N ous tenons à remercier les personnes ayant participé au premier concours et plus particulièrement Mr Jean Claude LEFORT et Mr Aurélien MAILLARD, les vainqueurs de ce concours qui se sont vus remettre chacun une carte de pêche 2013. Pour cette deuxième année du concours photo lancé par votre fédération de pêche, là encore, différentes catégories seront primées. Votre objectif peut être porté sur vos prises, mais aussi sur les paysages, et les techniques de pêche. Les photos en couleurs ou bien en noirs et blancs sont acceptées. Les résultats seront publiés au mois de décembre 2013. Les critères pris en compte seront le cadrage, la tenue du poisson, et la qualité générale de la photographie. COUASNON - Aurelien MAILLARD Pour les photos de poissons, ne seront retenus que les poissons ‘‘propre’’ pris dans leur environnement de pêche et tenus avec respect. La photo gagnante ne sera pas forcément celle du plus gros poisson. Les paysages, sites de pêche, ambiance de pêche, devront être pris sur des sites du département de Maine et Loire. En participant à ce concours, vous vous engagez à céder les droits de diffusion et d’auteur de votre photo à la Fédération du Maine et Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique. A.B. LEHON - Jean-Claude LEFORT Formulaire d’inscription PÊCHEUR d’Anjou 14, Allée du Haras – 49100 Angers – Tél. : 02 41 87 57 09 Éditeur : Fédération de Maine-et-Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-Paul SOUTIF Rédacteurs : Anthony BOULESTREAU Yann NICOLAS Jean-Paul SOUTIF Photographies : Fédération de pêche 49 Internet PAO : Hexa-Repro 4 rue des Basses Fouassières 49000 ANGERS Mise en page : Nicolas CHATARD Reproduction interdite Tiré à 10 000 exemplaires