Stage de chirurgie pour l`étudiant en médecine
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Stage de chirurgie pour l`étudiant en médecine
Le stage de chirurgie de l’étudiant en médecine Mémoire pour le DIU de Pédagogie Médicale Dr Jean-Paul Meningaud Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU Pitié-Salpêtrière. 47 bd de l’hôpital. 75651 Paris cedex 13, France. Tel. 33 1 42 16 13 05 [email protected] Directeur de mémoire : Pr André Grimaldi, Chef du service de diabétologie du CHU PitiéSalpêtrière 2005 1 Résumé Objectif : L’objectif de cette étude était d’analyser ce qui est attendu d’un stage de chirurgie lors du deuxième cycle des études médicales. Matériels et Méthodes : Cinquante étudiants (E) du deuxième cycle des études médicales de la faculté de médecine de la Pitié-Salpêtrière ont été invités à participer à un entretien semidirectif de trente minutes pendant l’année 2005. Par ailleurs, un questionnaire a été adressé à vingt et un praticiens seniors (S). Ces résultats ont été mis en perspective grâce à une revue de la littérature visant à structurer les conclusions des études originales répondant aux deux objectifs suivants : 1/ les facteurs pouvant influencer favorablement l’apprentissage des étudiants en médecine pendant leur stage de chirurgie, 2/ les facteurs pouvant inciter un étudiant à se déterminer vers une carrière chirurgicale. Résultats : Le taux de réponse était de 100% dans les deux groupes. Le bloc opératoire puis les urgences étaient les deux postes de travail considérés comme les plus importants dans les deux groupes. Les trois attentes prioritaires étaient : savoir gérer les suites opératoires (E : 84%, S : 90%), assimiler le raisonnement clinique (E : 80%, S : 76%), et savoir suturer une plaie simple (E 72%, S : 71%). Le tutorat était la modalité d’encadrement préférée (E : 88%, S : 90%). Concernant le programme des cours du service, les étudiants souhaitaient majoritairement (60%) qu’il concerne les pathologies du service. Au sujet de la méthode pédagogique, 80% des étudiants ont souhaité des cours, 80% des cas cliniques, 60% des cours et des cas cliniques (total > 100). La revue structurée de la littérature a permis de sélectionner 14 études originales répondant à la première question et 14 répondant à la seconde. Les attentes des étudiants de notre étude sont des éléments qui améliorent la qualité de l’apprentissage et encouragent les vocations chirurgicales. 2 Conclusions : Les attentes des étudiants et des seniors pour leurs étudiants sont sensiblement les mêmes. L’accent sur ces attentes améliore la qualité de l’apprentissage et encourage les vocations chirurgicales. Mots-clefs : étudiant en médecine, chirurgie, pédagogie, stage 3 Introduction Le déficit de chirurgiens en formation semble être un phénomène mondial. Pour les pays en voie de développement, le coût d’une formation chirurgicale moderne devient prohibitif, notamment du fait du prix des matériels endoscopiques et des différents implants (prothèses vasculaires et orthopédiques, cristallins artificiels, mini et micro-plaques d’ostéosynthèse). Dans les pays développés, la judiciarisation croissante et le changement des mentalités vis-à-vis des contraintes horaires1 refroidissent beaucoup de vocations et notamment celles des meilleurs étudiants2. Un problème de santé publique majeur se trouve ainsi en germination. C’est pourquoi le stage de chirurgie de l’étudiant en médecine de deuxième cycle est devenu un sujet de préoccupation important. C’est à ce stade de leur formation que de nombreux futurs cliniciens se déterminent entre la médecine et la chirurgie, quitte à affiner leur choix plus tard. Le stage de chirurgie est aussi l’occasion pour le futur médecin d’apprendre à interagir avec le monde chirurgical dans une logique d’efficacité maximale au service du malade. Dans un contexte de pénurie chirurgicale, l’efficience de la relation médecin-chirurgien sera un atout à ne pas négliger. Les publications originales sur le sujet sont essentiellement nord-américaines ; des données européennes et notamment françaises manquent à ce jour. L’objectif de cette étude était d’analyser ce qui est attendu d’un stage de chirurgie lors du deuxième cycle des études médicales. 4 Matériels et Méthodes Enquête auprès des étudiants Cinquante étudiants du deuxième cycle des études médicales de la faculté de médecine de la Pitié-Salpêtrière ont été invités à participer à un entretien semi-directif de trente minutes pendant l’année 2005. Tous les entretiens ont été conduits par le premier auteur. En début d’entretien, il était précisé : o que les résultats seraient exploités anonymement, o que cette étude était approuvée par la commission de pédagogie de la faculté de médecine Pitié-Salpêtrière, o que l’objectif de la commission de pédagogie était d’améliorer la qualité des stages de chirurgie, o mais qu’aucune question ne porterait spécifiquement sur leur stage de chirurgie, o et enfin que les questions porteraient uniquement sur ce qui pouvait être attendu d’un stage de chirurgie en général. Bien qu’aucune question n’ait porté spécifiquement sur leur stage, les entretiens ont été conduits pendant le deuxième tiers de leur stage de chirurgie (orthopédie, viscérale, neurochirurgie, urologie, vasculaire, et chirurgie maxillo-faciale) de façon à réaliser l’enquête au moment où les étudiants étaient le plus sensibilisé à la problématique de l’étude. Les questions concernaient les items suivants : 1/ les connaissances attendues du travail au bloc, en hospitalisation, aux consultations, aux urgences, 5 2/ l’importance accordée à chaque poste de travail. Les appréciations données par les étudiants ont été traduites en chiffres par l’enquêteur : très important = 3, important = 2, moyennement important = 1, pas important du tout = 0, 3/ le programme des cours du service et la méthode pédagogique à adopter, 4/ l’évaluation et la méthode d’encadrement; lorsque le tutorat était donné comme réponse par l’étudiant, l’enquêteur évoquait l’hypothèse d’un tuteur caractériel ou très spécialisé puis il était demandé si l’étudiant maintenait son choix, dans l’affirmative s’il était prêt à accepter les contraintes éventuellement avec des aménagements, et si oui, lesquels. Enquête auprès des seniors Les résultats de cette enquête ont été comparés aux résultats d’un questionnaire adressé à vingt et un praticiens seniors. Ces praticiens étaient inscrits à un diplôme de pédagogie médicale s’adressant à des praticiens destinés à assumer des fonctions universitaires d’enseignement, le Diplôme Inter Universitaire de Pédagogie Médicales des Universités de Paris 5, 6 et 12. Il s’agissait de réunir un échantillon de praticiens seniors particulièrement intéressés par l’enseignement des étudiants de deuxième cycles. Les questions concernaient les items suivants : 1/ les connaissances attendues du travail au bloc, en hospitalisation, aux consultations, aux urgences, 2/ l’importance accordée à chaque poste de travail. Les appréciations données par les seniors ont été traduites en chiffres par l’enquêteur : très important = 3, important = 2, moyennement important = 1, pas important du tout = 0, 3/ la méthode d’encadrement. 6 Revue structurée de la littérature L’ensemble de nos résultats a été confronté aux données de la littérature internationale sur le sujet. Une revue de la littérature visant à structurer les conclusions des études originales s’intéressant aux stages de chirurgie des étudiants de deuxième cycle a été réalisée. Une première sélection a été conduite grâce à la base de donnée MedlineR, concernant les articles publiés entre 1999 et 2005, avec les mots-clefs : ‘surgery’, ‘medical education’ et ‘medical student’. Les langues de recherche étaient l’anglais, le français et l’espagnol. Les articles sans abstract notamment les éditoriaux et points de vue ont été exclus. Les abstracts ont été lus pour ne retenir que ceux qui s’intéressaient spécifiquement au stage de chirurgie des étudiants en médecine. Les articles de cette deuxième sélection ont été analysés in extenso. Une troisième sélection n’a retenu que les articles répondants aux 2 objectifs suivants : 1/ les facteurs pouvant influencer favorablement l’apprentissage des étudiants en médecine pendant leur stage de chirurgie, 2/ les facteurs pouvant inciter un étudiant à se déterminer vers une carrière chirurgicale. Statistiques Les données ont été analysées grâce aux statistiques descriptives. Le test de Fisher exact a été utilisé pour la comparaison des sous-groupes. L’hypothèse nulle était rejetée pour un p<0,5. 7 Résultats Enquête auprès des étudiants Cent pour cent des étudiants ont accepté de participer à l’étude. Les connaissances attendues du stage sont résumées dans le tableau n°1. Concernant les gestes techniques, il n’y avait pas de différence significative (p=1) entre le sous-groupe envisageant de choisir une spécialité médicale (n= 23), celui envisageant une spécialité chirurgicale (n=14) et celui des indéterminés (n=13). L’importance relative accordée aux postes de travail a été par ordre décroissant : 1/ le bloc (µ = 2,68 ; δ = 0,62), 2/ les urgences (µ = 2,54 ; δ = 0,57), 3/ la consultation (µ = 2,14 ; δ = 0,67) et 4/ l’hospitalisation (µ = 1,88 ; δ = 0,77). Concernant le programme des cours du service, les étudiants leur accordent une grande importante (µ = 2,6 ; δ = 0,63). Trente (60%) étudiants souhaitaient qu’il concerne les pathologies du service, 15 (30%) les pathologies de la spécialité, 13 (26%) le programme des Epreuves Classantes Nationales (examen permettant de choisir une spécialité en France), 5 (10%) le programme de la Faculté (total>100%). Au sujet de la méthode pédagogique, 40 (80%) étudiants ont souhaité des cours, 40 (80%) des cas cliniques, 30 (60%) des cours et des cas cliniques, 2 (4%) des exposés et 2 (4%) des travaux pratiques pour les sutures (total>100%). Aucune autre méthode n’a été proposée. Concernant la meilleure méthode d’encadrement, 88% des étudiants ont déclaré préférer le tutorat, 12% ont déclaré préférer un roulement au sein des différents postes de travail par tranche de quelques semaines sans tuteur désigné. Aucune autre réponse n’a été proposée. Il n’a pas été constaté de différence significative (p=0,21) entre le groupe bénéficiant déjà du tutorat (n= 22) et celui n’en bénéficiant pas (n= 28). Cent pour cent des étudiants ayant donné comme réponse le tutorat ont maintenu leur réponse, 100% se sont déclarés prêts à assumer les contraintes de ce mode d’encadrement, 100% ont proposé 8 comme aménagement la possibilité de changer de tuteur, 100% ont estimé qu’une contractualisation était nécessaire entre le tuteur et le tutoré avec comme fondement minimum le volontariat du tuteur et non sa seule désignation par le chef de service. Enfin 70% des étudiants ont déclaré qu’il souhaitait pouvoir être évalué par quelqu’un ayant pu constater directement leurs progrès. Enquête auprès des seniors Cent pour cent des seniors ont accepté de répondre au questionnaire (18 médecins/ 4 chirurgiens). Les connaissances attendues du stage sont résumées dans le tableau n°2. L’importance relative accordée aux postes de travail a été par ordre décroissant : 1/ le bloc (µ = 2,62 ; δ = 0,66), 2/ les urgences (µ = 2,38 ; δ = 0,74), 3/ l’hospitalisation (µ = 2,19 ; δ = 0,67) et 4/ la consultation (µ = 1,95 ; δ = 1,02). Concernant la méthode d’encadrement, 90% des seniors ont estimé que la meilleure méthode d’encadrement était le tutorat, 10% ont déclaré préférer un roulement au sein des différents postes de travail par tranche de quelques semaines sans tuteur désigné. Aucune autre réponse n’a été proposée. Revue structurée de la littérature Les première, deuxième et troisième sélections ont retenu respectivement 279, 49, et 28 articles. Les résultats ont été résumés dans les tableaux 3 et 4. 9 Discussion Les résultats obtenus auprès des étudiants et des seniors sont sensiblement les mêmes. Les attentes prioritaires des étudiants en médecine sont: savoir gérer les suites opératoires, assimiler le raisonnement clinique, savoir suturer une plaie simple, être encadrés sous la forme du tutorat. Une importance prépondérante est donnée à l’activité au bloc opératoire. L’accent sur ces attentes améliore la qualité de l’apprentissage et encourage les vocations chirurgicales. Concernant les compétences techniques, finir son stage en sachant réaliser une suture simple semble être un minimum pour la plupart des étudiants. Beaucoup souhaitent que leur apprentissage technique soit élargi à des gestes simples : drainer un abcès, confectionner un plâtre, poser et retirer un drain, faire un strapping ou pratiquer une anesthésie locale ou locorégionale. Cette opinion est indépendante du fait d’envisager une spécialité médicale ou chirurgicale. Elle est partagée par les praticiens seniors de cette étude, majoritairement médecins. Ces compétences techniques semblent être ressenties comme le minimum que tout médecin doit connaître quelle que soit sa spécialité. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette position. 1/attitude prudente visant à ne pas se fermer de porte au cas où l’on changerait d’avis sur sa spécialisation. 2/ dominer des compétences chirurgicales élémentaires afin de mieux comprendre le monde chirurgical et donc de mieux interagir avec lui en tant que médecin. 3/ pouvoir affronter une situation où l’on serait le seul médecin compétant disponible (avion, voyage humanitaire, situation de catastrophe naturelle ou terroriste). Plusieurs auteurs ont montré que le fait de faire participer des étudiants à des interventions chirurgicales pouvait grandement stimuler les vocations chirurgicales3, 4, 5 . Or, quelle meilleure participation peut-on proposer à un étudiant que de l’aider à réaliser un geste élémentaire sous contrôle strict au cours d’une intervention : poser une agrafe, réaliser des points de suture sur la peau, placer un drain, visser une vis, ou réaliser une ablation de 10 matériel ? De nombreuses universités, notamment américaines, anglaises et françaises ont tendance actuellement à réduire la durée des stages de chirurgie, alors que pour une progression en sécurité des étudiants, une durée minimum doit être maintenue6. L’organisation d’un enseignement technique formalisé7, 8 ou de travaux pratiques9 peut répondre aussi à cet objectif. Il semble également important d’introduire dans les facultés de médecine des objectifs précis de gestes chirurgicaux, de façon à ce que la formation des étudiants soit homogène10. Les étudiants de notre enquête attendent aussi un enseignement théorique délivré par les chirurgiens du service d’accueil. Ces cours peuvent être l’occasion d’expliquer ce qu’est le raisonnement chirurgical. D’après Brundage et al11, mettre l’accent sur les enjeux intellectuels de la chirurgie serait de nature à encourager les vocations. Très majoritairement, les étudiants souhaitent que cet enseignement concerne en priorité les pathologies traitées dans le service et non celles du programme de la faculté ou du programme des Epreuves Classantes Nationales. Pourtant, en France, les notes des stages hospitaliers ont très peu de répercussion directe sur la carrière du futur médecin. Bien entendu, les programmes se recoupent, mais le fait de privilégier ce qui se fait dans le service, même lorsqu’il est très spécialisé, montre que les étudiants sont attirés par un avantage de nature indirecte. Notre hypothèse est qu’ils souhaitent vivre hic et nunc la réalité de l’exercice chirurgical, pour certains à titre de culture générale, pour d’autres afin de se déterminer entre la médecine et la chirurgie. Zeldow et al12 ont montré que ce choix se faisait très précocement : 45% des étudiants de leur étude se sont déterminés en première année de deuxième cycle, 69% en deuxième année. Il faut noter que la vision que les étudiants peuvent avoir de l’exercice chirurgical est tronquée par le fait que les stages sont organisés au sein d’hôpitaux exclusivement publics ou ignorent certaines spécialités. L’adjonction de brefs stages de chirurgie en secteur privé13 ou dans des sous-spécialités14, 15 permettrait un meilleur 11 enseignement de ce qu’est la réalité de l’exercice chirurgical et contribuerait à encourager les vocations. Ces dernières années de nombreuses méthodes pédagogiques nouvelles ont été proposées aux étudiants, pourtant le « simple cours » semble encore indispensable pour la grande majorité des étudiants de cette enquête. Carter et al ont montré la supériorité du cours traditionnel par rapport au faux patient standardisé16. L’idéal est de pouvoir associer plusieurs méthodes pédagogiques et d’encourager le travail par petits groupes17. L’immense majorité des étudiants de notre enquête pense que la meilleure forme d’encadrement est le tutorat. Il s’agit pour eux de vivre la vie d’un chirurgien pendant la durée du stage en suivant son tuteur, au bloc, en consultation, aux urgences, en hospitalisation pendant sa visite. Le fait que cette forme d’encadrement soit privilégiée aussi bien par ceux qui bénéficiaient du tutorat que par ceux qui n’en bénéficiaient pas donne beaucoup de poids à cet argument. Le tutorat semble propice à la transmission des connaissances. Au cours des conversations informelles suivant les entretiens, plusieurs étudiants nous ont parlé de conseils précieux qui leur avaient été donnés autour d’un café ou du déjeuner. Le tutorat est le terme moderne pour qualifier ce qui était autrefois appelé le compagnonnage. Or étymologiquement, le compagnon est « celui qui mange son pain avec ». Le tuteur est plus qu’un simple instructeur-évaluateur, c’est aussi un conseiller que l’on pourra éventuellement joindre bien après la fin du stage. Schwind et al ont montré à quel point les aspects relationnels étaient déterminants dans la qualité de l’enseignement reçu au bloc opératoire18. Certains tuteurs par leurs qualités humaines et pédagogiques19 acquièrent une valeur d’exemple (‘role model’). En France, nous parlons affectueusement des personnalités qui nous ont modelées en disant : « Mon Maître, le Pr X avait l’habitude de dire ou de faire cela ». Plusieurs études20, 21, 22, 23 ont montré que la possibilité de s’identifier précocement à 12 un exemple influençait très nettement les vocations chirurgicales. À ce titre, le chef de service détient le rôle principal, c’est pourquoi les services où le responsable réalise des visites quotidiennes sont généralement les plus appréciés des étudiants24. D’après Burd et al, il est important que les tuteurs ne soient pas que des instructeurs mais aussi des évaluateurs25. Aujourd’hui, tout cela ne peut plus s’improviser et exige une formation initiale et continue à la pédagogie médicale26. Les questionnaires de cette étude n’étaient pas rédigés de façon à explorer les notions de qualité de vie, de rémunération et d’opportunité de carrière mais plusieurs études ont montré que ces facteurs étaient déterminants dans la façon dont les étudiants choisissaient leur spécialité27, 28 29, 30 . Le stage et notamment le tutorat sont des occasions privilégiées pour aborder ces aspects. Les résultats des différentes études ne font souvent que vérifier la pertinence de ce que certains Maîtres pratiquaient par pur bon sens. Une attitude semble gouverner toutes les autres : le désir de bien faire. Cette attitude conduit naturellement à faire, évaluer et rectifier. Certains objecteront que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Lorsqu’un chirurgien est animé par le désir sincère de transmettre ses connaissances, il y a peu de chances d’échouer. 13 Références 1 Lind DS, Cendan JC. Two decades of student career choice at the University of Florida: increasingly a lifestyle decision. Am Surg 2003;69:53-5. 2 Callcut R, Snow M, Lewis B, Chen H. Do the best students go into general surgery? J Surg Res 2003;115:69-73. 3 O’Herrin JK, Lewis BJ, Rikkers LF, Chen H. Medical student operative experience correlates with a match to a categorical surgical program. Am J Surg 2003; 186: 125-8. 4 O’Herrin JK, Lewis BJ, Rikkers LF, Chen H. Why do students choose careers in surgery? J Surg Res 2004;119:124-9. 5 van der Hem-Stokroos HH, Daelmans HE, van der Vleuten CP, Haarman HJ, Scherpbier AJ. A qualitative study of constructive clinical learning experiences. Med Teach 2003;25:120-6. 6 Lind DS, Marum T, Ledbetter D, Flynn TC, Romrell LJ, Copeland EM. The effect of the duration and structure of a surgery clerkship on student performance. J Surg Res 1999;84:106-11. 7 Pettitt BJ. Medical student concerns and fears before their third-year surgical clerkship. Am J Surg 2005;189:492-6. 8 Boehler ML, Rogers DA, Schwind CJ, Fortune J, Ketchum J, Dunnington G. A senior elective designed to prepare medical students for surgical residency. Am J Surg 2004;187:695-7. 9 House AK, House J. Improving basic surgical skills for final year medical students: the value of a rural weekend. Aust NZ J Surg 2000;70:344-7. 14 10 Seabrook MA, Woodfield SJ, Papagrigoriadis S, Rennie JA, Atherton A, Lawson M. Consistency of teaching in parallel surgical firms: an audit of student experience at one medical school. Med Educ 2000;34:292-8. 11 Brundage SI, Lucci A, Miller CC, Azizzadeh A, Spain DA, Kozar RA. Potential targets to encourage a surgical career. J Am Coll Surg 2005;200:946-53. 12 Zeldow PB, Preston RC, Daugherty SR. The decision to enter a medical specialty: timing and stability. Med Educ 1992;26:327-32. 13 Carter MB, Larson GM, Polk HC. A brief private group practice rotation changes junior medical students’ perception of the surgical lifestyle. Am J Surg 2005;189:45861. 14 Chen H, Hardacre JM, Martin C, Lillemoe KD. Do medical school surgical rotations influence subspecialty choice? J Surg Res 2001;97:172-8. 15 Weber SM, Fergestad J, Lewis B, Tefera G, Chen H. How should medical student surgical rotations be structured to optimize education? J Surg Res 2005;126:145-8. 16 Carter MB, Wesley G, Larson GM. Didactic lecture versus instructional standardized patient interaction in the surgical clerkship. Am J Surg 2005;189:243-8. 17 Boehler ML, Schwind CJ, Folse R, Dunnington G, Markwell S, Dutta S. An evaluation of student habits of third-year medical students in a surgical clerkship. Am J Surg 2001;181:268-71. 18 Schwind CJ, Boehler ML, Rogers DA, Williams RG, Dunnington G, Folse R, et al. Variables influencing medical student learning in the operating room. Am J Surg 2004;187:198-2004. 19 Cochran A, Paukert JL, Scales EM, Neumayer LA. How medical students define surgical mentors. Am J Surg 2004;187:698-701. 15 20 Wendel TM, Godellas CV, Prinz RA. Are there gender differences in choosing a surgical career? Surgery 2003;134:591-8. 21 Neumayer L, Kaiser S, Anderson K, Barney L, Curet M, Jacobs D, et al. Perceptions of woman medical students and their influence on career choice. Am J Surg 2002;183:146-50. 22 Richardson HC, Redfren N. Why do women reject surgical careers? Ann R Coll Surg Eng 2000;82:290-3. 23 Pelletier M, Belliveau P. Role of surgical residents in undergraduate surgical education. Can J Surg 1999;42:451-6. 24 Gabram SGA, Hoenig J, Creech S, Minks KD, Gamelli RL. Medical student electives in general surgical subspecialties. Am J Surg 2004;188:246-9. 25 Burd A, Chiu T, McNaught C. Plastic surgery in the undergraduate curriculum: the importance of considering students’ perceptions. Br J Plast Surg 2004;57:773-9. 26 Callcut RA, Rikkers L, Lewis B, Chen H. Does academic advancement impact teaching performance of surgical faculty? Surgery. 2004;136:277-81. 27 Cochran A, Melby S, Neumayer LA. An internet-based survey of factors influencing medical student selection of a general surgery career. Am J Surg 2005;189:742-6. 28 Azizzadeh A, McCollum CH, Miller III CC, Holliday KM, Shilstone HC, Lucci A. Factors influencing career choice among medical students interested in surgery. Curr Surg 2003;60:210-3. 29 Gelfand DV, Podnos YD, Wilson SE, Cooke J, Williams RA. Choosing general surgery. Insights into career choices of current medical students. Arch Surg 2002;137:941-7. 16 30 Erzurum VZ, Obermeyer RJ, Fecher A, Thyagarajan P, Tan P, Koler AK, et al. What influences medical students’ choice of surgical careers. Surgery 2000;128:253-6. 17 Tableau 1 Connaissances attendues de chaque poste de travail par les étudiants (effectif total = 50) Postes de travail Connaissances effectif Suturer 36 Pratiquer des gestes simples (drainer un abcès par exemple) 24 Connaître les techniques 23 BLOC Dominer les règles de l’asepsie 15 Comprendre comment fonctionne un bloc chirurgical 13 Comprendre l’anatomie du vivant 12 Instrumenter 11 Assimiler le raisonnement clinique 40 Comprendre et pratiquer examen clinique 10 Urg Pratiquer des gestes simples 8 Assimiler le raisonnement clinique 24 13 Consultation Comprendre et pratiquer l’examen clinique Comprendre les enjeux de la relation médecin malade 11 Hospitalisation Savoir gérer les suites postopératoires 42 Comprendre et pratiquer l’examen clinique 15 % 72 48 46 30 26 24 22 80 20 16 48 26 22 84 30 En rouge si > 50% 18 Tableau 2 Connaissances que devraient apporter chaque poste de travail d’après les seniors (effectif total = 21) Postes de travail BLOC Urg Consultation Hospitalisation Connaissances Suturer Comprendre comment fonctionne un bloc chirurgical Dominer les règles de l’asepsie Comprendre l’anatomie du vivant Pratiquer des gestes simples (drainer un abcès par exemple) Instrumenter Connaître les techniques Assimiler le raisonnement clinique Pratiquer des gestes simples Comprendre et pratiquer examen clinique Comprendre les enjeux de la relation médecin malade Assimiler le raisonnement clinique Comprendre les enjeux de la relation médecin malade Comprendre et pratiquer l’examen clinique Savoir gérer les suites postopératoires Comprendre et pratiquer l’examen clinique Comprendre les enjeux de la relation médecin malade effectif % 15 71 12 57 11 52 8 38 6 28 1 4 1 4 16 76 7 33 6 28 4 19 10 47 8 38 7 33 19 90 6 28 4 19 En rouge si > 50% 19 Tableau 3 Potential targets to influence positively medical student learning during the surgical clerkship First Author (Year) Subjects Medical school Method Response rate (%) Carter et al16 (2005) young MS University of Louisville, KY, USA Q/C 126/126 (100) Pettitt7 3rd year (2005) MS Weber et 3rd year al15 MS (2004) Cochran et 3rd year al19 (2004) MS Schwind MS et al18 learning (2004) episodes 84/101 (83) Burd et al25 (2004) old MS Gabram et al24 (2004) residents 3rd year MS 74 Callcut et academic al26 (2004) surgeons Boehler et 4th year al8 (2004) MS van der HemStokroos et al5 (2003) MS Boehler et 4th year al17 (2001) MS Seabrook Young et al10 (2000) MS House and House9 (2000) 4th MS Lind et al6 3rd year (1999) MS Emory University, GA, USA Q/C Potential positive influencing factors Traditional didactic lectures better than standardized patient interaction Earlier contact with surgeons, more informal contact with attending surgeon, formal training in clinical skills, reassurance regarding personal concerns Pre and 281/281 University of Wisconsin, WI, USA post test/C (100) University of Utah, UT, USA Q/C Southern Illinois University, IL, USA Q/C The Chinese University of Hong Kong, China Q/C Loyola University, IL, USA Q/C University of Wisconsin, WI, USA Q/C Southern Illinois University, IL, USA Q/C Vrije University, Amsterdam, The Netherlands FI/C Southern Illinois University, IL, USA Q/C To add focused mini-rotations in surgical subspecialties Mentoring qualities as ' teacher' 98/103 (95) and ‘person’ roles Surgical faculty behavior in the 114 operating room (tone, interaction, (100) teaching ability) Comparison of two groups (42 Involving attending surgeons in and 43 MS) examinations and assessments Handbook that lists expectations, 168/500 (34) daily rounds of the chairman 7859/7859 evaluations Strengthening education skills (100) throughout the surgical career Developing a senior medical 12/12 (100) student elective course Active involvement of students, direct observation, selection of teachers, positive learning 19/19 environment and time for self(100) study King’s College School of Medicine Q/C 81/81 (100) Studying in groups To introduce guidelines to achieve 194/418 greater standardization in clinical (46) teaching University of Western Australia, Australia Q/C 65/89 (73) University of Florida, FL, USA Ob/C Q/C 487/487 (100) ? (68) Practical skills workshop The length, timing and content of the surgery clerkship affect some performance measures and acquisition of clinical skills 20 Tableau 4 Potential targets to encourage a surgical career First Author Subjects Medical school Method (Year) Carter et al13 (2005) young MS University of Louisville, KY, USA Q/C Cochran et 4th year al19 (2005) MS Brundage et al11 (2005) O' Herrin et al4 (2004) Azizzadeh et al28 (2003) 16 medical school, USA 1st aand 4th year MS Standford University, CA, USA Q/C Q/C 3rd year MS University of Wisconsin, WI, USA Q/C 4th year MS University of Texas, TX, USA Q/C Wendel et 4th year al20 (2003) MS Rush Medical school, IL, USA Q/C O' Herrin et al3 3rd year MS (2003) University of Wisconsin, WI, USA Q/L Lind and Cendan1 (2003) graduates University of Florida, FL, USA Ob/L Gelfand et al29 (2002) MS Neumayer women et al21 4th year (2002) MS Chen et al14 (2001) Old MS Erzurum 3rd-4th et al30 year MS (2000) 82/84 (98) Operative exposure, faculty and resident interaction 111/160 (69) Prestige, career opportunities Role model of faculty surgeon, elective in the specialty, career opportunities, resident interaction, 102/120 (85) earnings potential 146/146 (100) Exposure to operative procedures University of California, CA, USA Q/C 7 US medical schools Q/C 305/413 (74) Women role models 20 medical schools Q/C 146/211 (66) Elective in a surgical subspecialty Northeast Ohio University, OH, USA PSI/C st et al (2000) Potential and current positive influencing factors To promote a brief private group 102/107 (95) practice rotation To propose a more “controllable 408/not lifestyle”, to promote an active and specified (?) early mentoring To emphasize intellectual 121/210 challenge and technical skills, career opportunities, role models, (58), 110/212 (52) prestige, financial rewards To propose a more “controllable lifestyle” Pressure on health care payers to increase material reward, to create a more “controllable lifestyle”, 232/368 (63) exposure to role model Richardson 1 and 3rd 22 Response rate (%) year MS University of Newcastle-uponand PRHO Tyne, UK Q/C (100) Role models, career and academic 76/205 (37) opportunities 190/190 (100), 235/97, (41), 121/100 (82) Women role models Pelletier and th Belliveau23 4 year McGill University, Montreal, 97/123 MS Canada Q/C (79) Role model of residents (1999) 4th year MS correspond en France au DCEM 4 ; MD :Medical Doctor, PRHO : pre registration house officer, Q = questionnaire, CPSI : Phone semi-structured interview, C = cross-sectional survey, L : longitudinal. 21