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Fête des Mères 31 mai 2015 Fête des Pères 21 juin 2015 Vins - Foie gras - Produits régionaux - Restauration Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr JUIN 2015 N° 166 €60 2, 22 rue Bersot - BESANÇON Tél. 03 81 82 27 14 LA POSTE, E.D.F, S.N.C.F., FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE… LE DÉCLIN DES SERVICES PUBLICS À BESANÇON 300 EMPLOIS CONDAMNÉS, DES CENTAINES D’AUTRES EN JEU SUR FOND DE FUSION DES RÉGIONS LE DOSSIER en p. 20 à 25 p. 10 Avenue Fontaine-Argent : POLÉMIQUE ils paient des P.V. sur un terrain qui leur appartient… L’ÉVÉNEMENT p.6 et 7 Le versement de 872 000 euros de primes à des enseignants de l’Université fait polémique LIQUIDATION % TOTALE -50 Jusqu’a Ava n T T r av a u x* *SELON ARRÉTÉ PREFECTORAL N° 6.2015 13 mai - 11 Juillet 73, GRANDE RUE - 25000 BESANÇON - 03 81 81 43 77 [email protected] - www.rogerhabilleur.fr Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] 2 LA TWEETOSPHÈRE BISONTINE La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 Éditorial Logiques Le printemps social est chaud à Besançon. Les mauvaises nouvelles se succèdent pour les défenseurs d’un service public de proximité. La Poste décide de fermer sa plateforme du courrier au bénéfice de Dijon. Un courrier posté à Besançon pour Pirey partira donc désormais à Dijon avant d’être réacheminé sur le Grand Besançon. La rationalité financière y gagne là où une nouvelle fois le bilan écologique y perd. À la S.N.C.F., on a également décidé de rationaliser. Une boutique de centreville qui réalise un chiffre d’affaires de plus de 2,5 millions d’euros est très rentable, mais sans doute pas autant qu’une boutique virtuelle sur Internet qui n’emploie plus de salarié. On décide donc de fermer la boutique de centre-ville dans laquelle se rendaient les personnes âgées notamment et le public moins “connecté”. Chez E.D.F., même logique : à quoi bon garder les deux dernières agences d’accueil du public du Doubs si on peut désormais faire toutes ses démarches sur Internet et via un plateau téléphonique ? Le problème, c’est qu’on supprime les agences - les concurrents n’en ont pas, alors à quoi bon en conserver ? - mais on baisse également les effectifs de la plateforme téléphonique bisontine. On comprend mieux la logique quand on sait que l’État actionnaire est encore plus gourmand qu’un actionnaire classique et réclame en dividendes 65 % des bénéfices de l’entreprise. Les syndicats aux pouvoirs quasi inexistants dans notre pays ont beau agiter le chiffon rouge (voir notre dossier du mois), le maire de Besançon jouer son rôle à coup de motions de défense du service public, la logique de rentabilité l’emportera sur tout. Paradoxalement, et même si les effets en matière de service de proximité se feront douloureusement sentir, ce n’est pas la même logique qui préside en ce moment au processus de fusion des deux régions Bourgogne et Franche-Comté. Là encore, le maire de Besançon se bat et on ne peut que lui en savoir gré. Et au final, on se dirige vers un “scénario bi-site fonctionnel” (c’est le terme officiel employé par la préfecture) entre Dijon et Besançon. Cette configuration permettra de maintenir quasiment autant d’administrations dans les deux villes malgré la désignation plus que probable de Dijon comme capitale. En matière de réforme politique, on est loin des logiques qui prévalent quand on restructure les services publics. Il s’agit de ne pas faire forcément mieux ni plus efficace, mais sans doute beaucoup plus cher. Ah qu’elles sont loin et vite oubliées les justifications qui ont servi à expliquer la nécessité de faire ainsi cette réforme… I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2015 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, F. Bonneau, J. Chapuis, J.-P. Cléau, Mégarama, Micro-Méga. LES TWEETS DU MOIS POLITIQUE La nouvelle campagne de communication du maire de Besançon fait réagir et rappelle à de vieux souvenirs… Cela n’a pas échappé au BisonTeint. Bison Teint @lebisonteint Tellement 70’s #besançon #comà2balles PEOPLE Il a remporté The Voice sur TF1, fait chavirer de bonheur Mamirolle, animé la foire Comtoise de Besançon lors d’une représentation. Lilian Renaud est la star bisontine de ce début d’année. besagora @besagora 26 avr. #Besancon @lilian_renaud vainqueur de #TheVoice EXIGEONS que #Mamirolle soit la capitale de Bourgogne-Franche-Comté RÉGIONALES La présidente de la Région Marie-Guite Dufay, qui disait vouloir attendre le dernier moment pour se lancer dans la campagne des régionales, enclenche la première. @MarieGuiteDufay Je lance mon site de campagne http://une-region-d-avance.fr/ pour dire à tous ma vision de l’avenir de notre grande région #régionales2015 FUSION BIS Il n’y a pas qu’à Besançon que l’on voit Dijon comme un adversaire… ANNIVERSAIRE Une balade à Neuchâtel, sur les rives du lac. Ça vous dit ? Besançon @villedebesancon #Besançon - #Neuchâtel : 40ème anniversaire de jumelage ! 100 Bisontins sont invités à une journée à Neuchâtel le 30 mai. HORLOGERIE On reparle des montres LIP à Besançon. Stéphane Augendre @stephauge Drame @legrosdijon piraté… sûrement un coup des bisontins. France Info @franceinfo 10 mai De retour à Besançon, Lip veut renouer avec son glorieux passé. RETOUR Le marquis posté sur le Pont Battant avec son créateur. Besançon @villedebesancon Le Marquis a désormais retrouvé sa place sur le pont Battant #Besançon Ici avec son créateur P. Coupot PRÉCISION Une annonce à préciser… comme le mouvement d’une montre. Bison Teint @lebisonteint 11 mai «Toutefois, ses pièces équipées d’un mouvement mécanique à remontage automatique Miyota sont fabriquées au Japon.» cuisines-schmidt.com À PARTIR DE 6 400 € ** Électroménager inclus S K E E W E V I T A E CR u 27 Juin * Du 4 a * Les semaines créatives ** Prix de vente conseillé, électroménager inclus, sur une sélection de cuisines Schmidt modèle ARCOS MAT, selon le plan d’implantation promo Schmidt dont le descriptif est consultable en magasin ou sur www.cuisines-schmidt. com. Prix valable du 4 au 27 juin 2015 hors livraison, pose, et accessoires. Modèle présenté partiellement sur ce visuel : Modèle STRASS, d’un prix de vente conseillé de 7 572 € TTC électroménager inclus dans la configuration du plan d’implantation promo Schmidt consultable en magasin ou sur www. cuisines-schmidt.com, valable jusqu’au 27/06/15 hors livraison, pose, et accessoires. Détails et conditions des offres sur www.cuisines-schmidt.com et dans les points de vente participants. Prises de vues illustratives et non contractuelles. 4 RETOUR SUR INFO - BESANÇON La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les mécontents des transports en communs manifestent le 4 juin Les Chaprais en selle avec Vélocité D epuis le 30 avril, le quartier des Chaprais bénéficie du service de vélos en libre-service Vélocité grâce à l’implantation de trois nouvelles stations. “C’était une demande forte des habitants du quartier qui est dense en population” commente le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret, venu en Vélocité inaugurer la nouvelle station rue de Belfort. S’il n’a fait que quelques coups de pédales pour la photo (en descente depuis la rue de Belfort), le premier magistrat a rappelé que Besançon fut pionnière - dans les villes de sa taille - à mettre ce service en place. C’était le 25 septembre 2007. Depuis cette date, environ 1,5 million de km ont été parcourus. Aux Chaprais, la première station est implantée rue de Belfort, au débouché de la rue Suard, une autre station avenue Fontaine-Argent (au débouché de la rue Beauregard) et enfin, la dernière est située place des Déportés (vers le cimetière des Chaprais). Ces nouveaux emplacements ne sont pas des créations. “C’est du redéploiement, explique Aurélie Luttrin, directrice régio- nale de JCDecaux. Les deux stations du secteur de la Gare d’Eau et de Tarragnoz ont été déplacées en raison d’une fréquentation très faible, l’une dans le même secteur, l’autre aux Chaprais. Les stations Saint-Paul et Labbé ont, elles, été repositionnées aux Chaprais” explique-t-elle. Vélocité enregistre une moyenne de 379 locations par jour à Besançon, un chiffre en baisse depuis 2011, expliqué par la Ville par “les travaux du tram.” En 2011, 171 915 prises de vélo ont été compta- bilisées, pour 140 302 en 2012, 111 926 en 2013 et 138 548 en 2014. La pose de ces stations a suscité des commentaires, notamment du côté de l’association des commerçants qui, par la voix de sa présidente, regrette que des places de parkings soient perdues. S’il sera facile de descendre au centre-ville avec ces vélos pesant 17 kg, il sera plus sportif de remonter… Avis aux amateurs. Jusqu’au 31 mai, un abonnement à Vélocité coûte 11 euros par an au lieu de 16. I Le maire, à vélo, venu inaugurer les trois stations Vélocité implantées dans le quartier des Chaprais au détriment de trois autres retirées en ville. Le collectif demande à l’Agglo de revoir l’organisation du réseau de bus, moins performant selon lui depuis l’arrivée du tram. e collectif bisontin des mécontents des transports en communs hausse le ton. Après une pétition suivie en début d’année, il organise une manifestation le 4 juin, place du 8 septembre à partir 10 heures, pour protester contre “la dégradation du réseau de bus” qui engendre notamment “une difficulté d’accès au centre-ville.” Il dénonce encore des “nuisances dues au tram” telles que les “difficultés de circulation” ou les “bruits dissonants.” Des commerçants du centre-ville qui observent un recul de leur chiffre d’affaires depuis que le trafic des bus a été réduit dans la Boucle dans le cadre de la réorganisation des transports en commun s’associent à cette manifestation. Des conducteurs de bus doivent à leur tour se joindre au mouvement et dénon- L cer une dégradation de leurs conditions de travail. En agissant ainsi, le collectif espère pousser l’Agglo à revoir l’organisation du réseau de transport en commun. “Le but de notre action du 4 juin, qui sera peut-être suivie d’autres, est donc de savoir ce que vous prévoyez de faire pour résoudre les graves difficultés actuelles” écrit Jacques Amiot, animateur du collectif dans un courrier adressé à Jean-Louis Fousseret, président de la C.A.G.B. Le collectif attend de la collectivité une prise en compte réelle des problèmes et des solutions adaptées. Il n’a pas l’intention de se contenter “des ridicules effets d’annonces”, qui donnent aux protestataires le sentiment que l’Agglo “prend les Bisontins pour des crétins ne sachant pas utiliser intelligemment les transports en commun.” I Le puits de la Citadelle est bien le plus profond 1 18,40 mètres depuis la margelle, donc 117 m depuis le sol. Le puits de la Citadelle de Besançon est bien le plus profond de France, un des trois seuls à dépasser les 100 m. Les spéléologues du Doubs l’ont confirmé le 15 avril dernier en plongeant tout au fond de la cavité, sous la houlette de Paul Courbon, le spéléologue spécialiste français des puits. Les deux autres puits dépassant les 100 mètres de profondeur sont ceux de Cordes-sur-Ciel (Tarn), qui atteint les 113 mètres, et celui du Château de Joux (HautDoubs) qui dépasse lui aussi les 100 m, sans toutefois atteindre les 110 m. La Citadelle possède bien le puits le plus profond de Fran- ce, il fallait le vérifier. “En 1879, le capitaine Joffre était venu à la Citadelle et avait obstrué l’orifice supérieur du puits. On y accède par une galerie 20 mètres plus bas. Mais jamais on n’avait mesuré au centimètre près la profondeur du puits de la Citadelle, c’est désormais chose faite” note Paul Courbon qui précise que le puits de la Citadelle “a été creusé à la barre à mine” par les disciples de Vauban. Les spéléologues ont pu également vérifier à cette occasion que le fond du puits n’était pas rempli d’eau. En revanche, ils en ont profité pour le désencombrer des tas de détritus qui le jonchaient : bouteilles en plastique, canettes, pièces de monnaie… I Les spéléologues du Doubs sont descendus tout au fond du puits pour mesurer, pour la première fois, sa profondeur exacte. BESANÇON SANTÉ La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 5 Contamination rare mais possible Gare à la tuberculose ! En Franche-Comté, la baisse de la fréquence de la tuberculose ralentit avec l’arrivée de migrants qui viennent de pays où la maladie est encore bien présente. ous pensions que la tuberculose avait disparu de nos vies. Or, chaque année en France, entre 2 000 et 2 500 personnes meurent de cette maladie. Mais globalement, la fréquence de la tuberculose recule en région à l’exception de l’Îlede-France où elle est de 16 cas pour 100 000 personnes. En Franche-Comté, le taux de déclaration suit une tendance générale à la baisse. Il est de 5,8 cas pour 100 000 habitants (sachant que la moyenne nationale est de 8 cas pour 100 000). Dans le Doubs, le taux est similaire à celui observé à l’échelle régionale. Néanmoins, le Centre de Lutte Antituberculeuse note un ralentissement dans le recul de la maladie, conséquence des mouvements migratoires. “Les personnes migrantes qui viennent d’Afrique, d’Asie, de Tchétchénie ou d’ex-Yougoslavie par N exemple sont issues de régions où il y a encore des foyers de tuberculose. Si globalement la fréquence diminue en FrancheComté, il faut rester vigilant par rapport à ces mouvements de population” remarque le C.L.A.T. 25. qui indique que les migrants se plient à la vaccination (N.D.L.R. : En France la vaccination n’est plus obligatoire depuis 2007 sauf exceptions). Selon l’O.M.S., “plus de 95 % des décès par tuberculose se produisent dans les pays à revenu faible “Une et intermédiaire.” maladie Il y a des populations plus vulnéde la rables que d’autres, pauvreté.” celles qui sont issues d’un milieu social défavorisé. “La tuberculose est une maladie de la pauvreté, de la vulnérabilité à la fois Une contamination dans un service d’urgence est possible, même si le risque est marginal. physique et sociale. Les mauvaises conditions de vie, de logement, le chômage, sont des facteurs favorisants” indique le centre départemental de lutte antituberculeuse. Cet organisme effectue une enquête épidémiologie dans l’entourage du malade dès qu’un cas de tuberculose est détecté. Les personnes âgées sont parmi les plus fragiles. Néanmoins pour contracter la maladie, il faut être en contact avec un individu qui en est porteur, dans des conditions de proximité. Elle se transmet par la toux qui comporte les gouttelettes riches en bacille tuberculeux. Mais il faut aussi que la personne contaminée ait un déficit immunitaire. Ainsi la transmission de la maladie peut se produire dans un service d’urgence. La mésaventure est arrivée à une personne âgée du Grand Besançon, qui lors de son passage aux urgences il y a quelques mois a côtoyé un patient qui “présentait une tuberculose” lui a expliqué le C.H.U. dans un courrier. L’habitant du Grand Besançon a vraisemblablement déclaré à la suite de cela la maladie pour laquelle il a ensuite été traité. “Il y a en effet des cas où la tuberculose a été transmise dans le cadre d’un service d’urgence. Si le patient reste des heures à côté d’une personne qui souffre de tuberculose sans qu’elle le sache, il peut y avoir contamination” observe le C.L.A.T. 25. Le risque d’une contamination en milieu hospitalier est heureusement minime et les cas connus sont exceptionnels. I T.C. 5&6 % Le plaisir de vivre en ville 23 avenue Fontaine Argent • 3, 5, 7 et 9 rue Chopard • 25000 Besançon Bureau de vente Résidence Le Montana • 128 rue de Belfort 25000 Besançon 30, rue Denis Papin • B.P. 35 25301 PONTARLIER CEDEX - Tél. 03 81 46 71 87 www.de-giorgi.fr Tél. 03 81 80 63 56 Permanence les mardi, jeudi et vendredi de 15h00 à 18h00 L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 DES PRIMES QUI FONT DES VAGUES À L’UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ Depuis quelques semaines, une polémique secoue l’Université de Franche-Comté. Un syndicat proteste contre l’attribution de primes versées aux enseignants-chercheurs. Si ces primes sont légales, le syndicat en question met en doute les conditions dans lesquelles elles sont attribuées. La présidence de l’Université se défend de tout système opaque. G Université 872 000 euros par an Le Syndicat SU.D. part en guerre contre les primes versées aux chercheurs L’organisation syndicale s’offusque du versement de primes de 5 000 ou de 7 000 euros qui récompensent chaque année des enseignants-chercheurs de l’U.F.C. Elle est convaincue que parmi les destinataires, certains n’y ont pas droit. e Syndicat S.U.D. de l’Université de Franche-Comté est parti en guerre contre la prime d’encadrement doctoral et de recherche (P.E.D.R.) à laquelle peuvent prétendre les enseignants-chercheurs. Chaque année, elle est accordée à environ 150 professeurs et maîtres de conférences de l’U.F.C. qui L Sur les 1 100 enseignantschercheurs que compte l’Université de FrancheComté, ils sont environ 150 à percevoir la prime d’encadrement doctoral et de recherche (P.E.D.R). en ont fait la demande et qui ont rempli tous les critères pour l’obtenir. Selon les cas, la prime annuelle est de 5 000 ou de 7 000 euros, ce qui représente un budget global de 872 000 euros pour l’Université franc-comtoise. “Nous sommes opposés à cette prime. Pour nous, la recherche est un travail collectif. Or, nous sommes ici dans une démarche de récompense individuelle. Cela crée des inégalités. C’est le néolibéralisme dans toute sa splendeur. Il est choquant que dans un contexte d’austérité, des gens soient ainsi récompensés” remarque Michel Savaric, enseignant-chercheur représentant du syndicat S.U.D. (N.D.L.R. : minoritaire à la fac). En 2011, pour pro- tester, l’organisation syndicale avait lancé une pétition contre ce système de rétribution. Elle a été signée à l’époque par une quarantaine d’enseignants-chercheurs. “Nous sommes d’autant plus exaspérés quand on sait que cette prime est perçue indûment par des personnes qui n’y ont pas droit” affirme Michel Savaric. En effet depuis quelques mois, le syndicat a dans son collimateur au moins un vice-président de l’U.F.C., enseignant-chercheur par ailleurs, qui aurait reconnu avoir perçu cette prime. Or, l’intéressé ne remplit pas un des critères pour pouvoir y prétendre. En tant que vice-président, il bénéficie d’une décharge totale de son service d’enseignement. Il ne satisfait donc pas au décret qui fixe les conditions d’attribution de cette prime. Le texte précise entre autres que le candidat à la P.E.D.R. doit attester d’un volume d’heures d’enseignement équivalent à “42 heures de cours, 64 heures de travaux dirigés ou toute combinaison équivalente.” Ces conditions d’enseignement minimales doivent être remplies au moment où le dossier de demande de prime est déposé. Ce cas particulier jette la suspicion sur les conditions d’attribution de cette prime aux enseignants-chercheurs de l’Université de Franche-Comté. “La plupart des facultés font appel au Conseil National de l’Université (C.N.U.), un service transparent et gratuit, qui étudie le dossier de chaque candidat. Or, la présidence de l’U.F.C. fait appel à des experts extérieurs qu’elle rémunère pour rendre un avis sur les candidats” détaille Michel Savaric. Le syndicat S.U.D. plaide donc pour plus de transparence dans un dispositif qu’il qualifie d’opaque. Afin de pouvoir s’assurer que tous les destinataires de la prime y ont bien droit, il demande à ce que soit publiée la liste des 150 noms d’enseignants-chercheurs récompensés. “Nous voulons que la présidence de l’Université nous fasse connaître la liste des bénéficiaires mais aussi la liste des experts qui se sont prononcés sur le cas de chacun. À partir de là, ceux qui auront perçu indûment cette prime la rembourseront”, ce qui ne serait pas une première en France. Épinglé en début d’année, le président de l’Université Lyon II s’est visiblement engagé à rembourser la P.E.D.R. de 6 700 euros qu’il percevait indûment depuis 2012. “Il nous semble important de savoir si Jacques Bahi, le président de l’U.F.C. perçoit ou non cette prime. Cela fait partie d’un devoir de transparence” poursuit le représentant syndical. Pour l’instant, malgré son insistance, S.U.D. n’a pas obtenu la liste demandée auprès de la présidence de l’Université. À défaut, l’organisation se dit prête à saisir la C.A.D.A. (commission d’accès aux documents administratifs) et le Tribunal Administratif. Le syndicat S.U.D. a par ailleurs alerté le ministère de tutelle sur cette question. I E.Ch. La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 G Réaction 7 Une procédure contrôlée L’Université rejette en bloc les accusations du syndicat S.U.D. Les primes accordées aux enseignants-chercheurs ne sont pas le fait du prince. La procédure est parfaitement encadrée explique la présidence de l’Université. a présidence de l’Université de Franche-Comté n’apprécie guère la polémique soulevée par le Syndicat S.U.D. à propos de l’attribution de la prime d’encadrement doctoral et de recherche. Si jusquelà elle s’était tenue à distance de la controverse, elle sort de sa réserve pour La Presse Bisontine et répond point par point aux attaques de l’organisation syndicale qui met en doute son intégrité dans le respect de la procédure qui aboutit à accorder la P.E.D.R. aux meilleurs des enseignants-chercheurs de l’U.F.C. pour les récompenser (professeurs et maîtres de conférences). Rappelons que tous les enseignantschercheurs peuvent déposer un dossier de candidature pour bénéficier de cette prime régie par décret. Elle ne leur sera accordée que s’ils répondent aux conditions requises. Une première sélection est effectuée par les services administratifs de l’Université qui vérifient que le candidat est bien éligible. Ensuite, les dossiers sont examinés par des experts. Ils vont noter chaque candidat suivant quatre critères pondérés de la même manière : publication et production scientifique, encadrement doctoral, rayonnement scientifique et responsabilité scientifique. La présidence de l’Université L n’intervient donc ni dans la sélection des candidats, ni dans leur notation. “Les experts sont des professeurs d’Université extérieurs à l’Université de Franche-Comté. Nous disposons d’un ensemble de 180 à 200 experts. Chaque expert n’évalue pas plus de cinq candidats. Il y a deux experts par dossier. En cas de désaccord, l’avis d’un troisième expert est demandé” insiste Fabrice Lallemand, vice-président délégué de l’U.F.C. chargé des ressources humaines. Une fois l’avis des experts rendu, les dossiers sont ensuite transmis à la Commission Recherche 7 000 de l’Université qui claseuros se les futurs bénéficiaires par champs de disciplipour 20 % des ne. Si en 2014 la présidence candidats. a décidé de confier l’examen des dossiers des candidats à la P.E.D.R. à des experts plutôt qu’au Conseil National de l’Université (C.N.U.), c’est pour une raison précise. “Nous jugeons que c’est beaucoup plus constructif pour l’enseignant-chercheur d’être évalué par des experts qui vont motiver leur avis, ce qui n’est pas le cas de la C.N.U. Ainsi, en cas de refus, le candidat sait les points sur lesquels il devra travailler s’il veut bénéficier un jour de la prime. C’est une démarche positive. Nous allons encore améliorer la procédure en exigent des experts qu’ils établissent un rapport d’au moins une page sur chaque candidat” ajoute le vice-président. Pour l’U.F.C., le processus d’attribution est donc transparent et cadré. Elle rejette en bloc l’objection du syndicat S.U.D. qui prétend que le système est opaque, laissant entendre que cette prime pourrait être le fait du prince. À l’arrivée, c’est le budget accordé à la P.E.D.R. par l’Université qui fixe le nombre de bénéficiaires. À la dernière campagne, il s’élevait à 872 000 euros, un chiffre stable d’une année sur l’autre. Ainsi, chaque année environ 150 enseignants-chercheurs se voient octroyer une prime de 5 000 euros ou de 7 000 euros (cela correspond à une rémunération supplémentaire de 341 euros nets par mois ou de 478 euros nets sachant que le salaire d’un enseignant-chercheur varie entre 2 400 euros et 4 000 euros). Pour les heureux élus, la prime est accordée pour quatre ans. Le même montant est donc reconduit chaque année. En France, chaque Université est libre d’établir le montant de la P.E.D.R. qui ne doit toutefois pas dépasser les 15 000 euros. “20 % des meilleurs candidats de l’Université de Franche-Comté perçoivent 7 000 euros. Ces montants établis en 2011 ont été confirmés en 2014. Nous avons choisi de définir deux niveaux de prime pour distinguer des autres enseignantschercheurs ceux qui ont une reconnaissance nationale voire internationale” poursuit Fabrice Lallemand. Reste le cas délicat du vice-président épinglé par le syndicat S.U.D. qui aurait reconnu bénéficier de cette prime alors qu’il n’y a pas droit puisqu’il ne répond par aux critères d’enseignement. Une ambiguïté que les services administratifs de l’Université avaient relevée au moment d’établir l’éligibilité à la prime du candidat en question. “Au moment de juger de la recevabilité du dossier, nous avons pris attache au ministère pour savoir si une personne qui bénéficie d’une décharge totale de droit de son service d’enseignement pouvait candidater. Le ministère nous a d’abord répondu que dès lors que la décharge est un droit, il faut considérer que le service est rendu.” Il n’y avait donc pas d’objection à la candidature du vice-président, jusqu’à ce qu’un autre service du ministère émette un avis contradictoire. Face à ce “flou”, la présidence de l’Université a donc tranché. “Au vu de tous ces éléments, le président a décidé que dans l’attente d’une position claire du ministère, 64 heures de travaux dirigés (ou toute combinaison équivalente) seront nécessaires pour les candidats qui perçoivent la prime” annonce Fabrice Lallemand. Le syndicat S.U.D. appréciera sans doute cette décision. En revanche, l’Uni- LʼUniversité de Franche-Comté précise quʼil nʼy a pas que les enseignants-chercheurs qui peuvent bénéficier de primes. Le personnel B.I.A.T.S.S. (personnel non enseignant, personnel de bibliothèque, administratif et technique) de lʼUniversité bénéfice également dʼun dispositif de primes. Ainsi 2,7 millions dʼeuros de prime en 2013 ont été répartis entre 805 salariés de lʼUniversité. Repères versité ne publiera ni la liste des experts ni celle des bénéficiaires de la P.E.D.R. D’ailleurs, rien ne l’y oblige. “Nous avons consulté la commission d’accès aux documents administratifs qui n’est pas favorable à la divulgation des noms. Nous avons sollicité par ailleurs la C.N.I.L. dont nous attendons la réponse à ce sujet. Mais on peut comprendre que les enseignants-chercheurs bénéficiaires de la P.E.D.R. ne souhaitent pas que leur nom soit divulgué. C’est la même chose pour les experts, qui sont protégés par l’anonymat. Ils pourraient être soumis à des pressions si leur identité était connue.” I T.C. Fabrice Lallemand peut comprendre que le syndicat S.U.D. soit contre ces primes, mais il ne comprend pas ces accusations. “C’est faux, les primes ne sont pas attribuées de manière opaque” dit-il. 8 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 ENQUÊTE Il plaide pour plus de transparence “Il faut en terminer avec les pratiques de copinage” Conseiller régional d’Île-de-France, Jean-Luc Touly s’est intéressé aux “recasés de la République” dans son dernier livre. Il dénonce sans détour ces copinages au sommet du pouvoir qui nuisent à la bonne marche de la démocratie. a Presse Bisontine :Vous publiez “Les recasés de la République”. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans ce travail d’enquête dans lequel vous impliquez de nombreuses personnalités qui entretiennent les “placards dorés” du pouvoir ? Jean-Luc Touly : Je travaille dans le groupe Véolia où j’avais des responsabilités syndicales. Dans le cadre de mes fonctions, j’ai découvert les relations qui existent entre les hommes politiques de gauche comme de droite et cette grande entreprise. Je me suis toujours demandé pourquoi elle employait autant de personnel politique. La réponse est assez facile car la société passe des marchés publics avec des collectivités locales. Elle a donc intérêt, comme d’autres, à avoir de bons rapports avec les élus pour pérenniser des contrats. L’embauche des conjoints, des enfants, fait partie des bonnes pratiques. Par ailleurs, j’ai été conseiller municipale et maireadjoint trois mois. Comme sur les questions de marché public je mettais mon grain de sel, mon maire m’a donc retiré ma délégation. Ensuite, j’ai été conseiller régional dans un groupe Europe Écologie-Les Verts qui me semblait être un parti différent des autres. Mais très vite j’ai vu qu’il n’avait rien de différent tout simplement parce qu’il a besoin de financements pour fonctionner. Alors j’ai quitté ce groupe. Moi qui avais des idées bien arrêtées plutôt de gauche, je me suis aperçu qu’il y avait aussi des gens honnêtes à droite et très corrompus à gauche. Mes croyances se sont envolées, c’est le système qui veut cela. Ce sont tous ces éléments-là que je dénonce. J’ai écrit ce livre avec Roger Lenglet, qui est un journaliste d’investigation pour ne pas passer pour quelqu’un qui règle ses comptes. L L.P.B. : A la lecture de votre livre, on comprend que le “recyclage” est un sport national. Recyclage d’élus par exemple au Conseil d’État, recyclage d’anciens collaborateurs dans des institutions, des entreprises privées. Le pouvoir permet de s’assurer un avenir finalement ? J.-L.T. : Ce qui est terrible, c’est ce besoin de pouvoir, ce besoin d’assurer sa carrière, d’assurer un certain niveau de revenu pour un élu. Cela passe par le recyclage des copains, même si ces copains sont à l’opposé de l’échiquier politique. Ce n’est pas grave car si on nomme quelqu’un à un haut niveau de responsabilité, c’est parce que l’on sait qu’il pourra nous renvoyer l’ascenseur en cas de traversée du désert. “Des gens Il faut toujours penser au lendemain lorsqu’on est élu déconnectés au point que cela en devient presque obsessionnel. Si de la Jean-Paul Huchon, président réalité.” du Conseil régional d’Île-deFrance a accepté de retirer sa candidature pour laisser le champ libre à Claude Bartolone, c’est sans doute parce qu’on lui a promis quelque chose en échange. À 69 ans, quelle que soit sa valeur, je suis sûr qu’on va lui trouver un poste, comme Jack Lang s’est retrouvé président de l’Institut du Monde Arabe. L.P.B. : Le pouvoir, c’est aussi la porosité entre les grands groupes privés et les élus. Vous épinglez Dans son livre-enquête, Jean-Luc Touly nous ouvre la porte des “placards dorés” du pouvoir. Rachida Dati avocate et députée européenne. Pourquoi ? J.-L.T. : Elle a perçu entre 2011 et 2013 500 000 euros d’honoraires d’avocat de la part de G.D.F. Suez. En tant que députée européenne faisant partie de la commission économique et de l’énergie, elle a posé des amendements avec une régularité étonnante à la faveur de l’activité de cette entreprise. G.D.F.-Suez n’a pas démenti. Ce qui me gêne dans ce genre d’affaires, ce ne sont pas les entreprises qui se livrent à du lobbying pour défendre leurs intérêts. Je peux même le concevoir. Il y a 15 000 lobbyistes à Bruxelles, de l’industrie agroalimentaire, pharmaceutique, de l’énergie, etc. Ce que je trouve inadmissible, c’est que des politiques entrent dans ce jeu et l’acceptent. Un élu ne peut pas bénéficier d’avantages personnels pour avoir rendu des services à une entreprise, dans le cadre d’un mandat pour lequel il est largement indemnisé. Ce genre de conflit d’intérêts est déplorable. L.P.B. : Qu’est-ce qui a changé dans la classe politique et plus globalement la haute administration entre l’époque de Charles de Gaulle qui payait ses factures d’électricité à l’Élysée comme vous le racontez dans votre livre, et la génération de Nicolas Sarkozy et de François Hollande ? J.-L.T. : A mon sens, c’est le sentiment d’impunité de la part d’une certaine élite qui aboutit à ces dérives. Lorsqu’Agnès Saal, l’ex-directrice de l’I.N.A. dépense 40 000 euros en frais de taxi dans le cadre de ses fonctions, on se dit que ces personnes sont “hors sol”, déconnectées de la réalité. Finalement, la plupart n’ont jamais vraiment travaillé. Beaucoup de ces gens sortent des grandes écoles, entrent dans un cabinet, ou dans une grande administration, puis entament une carrière politique. Ils forment une sorte de caste de privilégiés, d’hommes et de femmes de pouvoir. Cette manière de fonctionner n’est pas bonne pour la démocratie. On estime que le système a commencé à dériver à partir de Valéry Giscard-d’Estaing. Les choses ont évolué ensuite de manière exponentielle. Cela continue de plus belle. Ce qui me choque le plus, c’est qu’on se fait élire sur des valeurs, et qu’on fait strictement l’inverse une fois en fonction. La crédibilité de l’homme politique en prend un coup. Je peux comprendre que des gens finissent par voter à l’extrême droite. Bio express Jean-Luc Touly est militant associatif et juge prud’homal. Spécialiste du lobbying et de la corruption, il a notamment cosigné avec Roger Lenglet “L’eau des multinationales, la vérité inavouable” (Fayard 2005) et “L’argent noir des syndicats” (Fayard 2008). Conseiller régional d’Île-de-France, ancien adhérent de E.E.L.V., il est proche aujourd’hui de Corinne Lepage. L.P.B. : Ce qui surprend dans votre livre, c’est que la question de la compétence est secondaire… J.-L.T. : Je ne dis pas que la classe politique est incompétente car celles et ceux qui la composent sont nombreux à avoir fait de grandes études. Il n’empêche qu’avant de faire passer un ministre d’un secteur à un autre, il faudrait s’assurer qu’il est compétent. Car il y a peut-être quelqu’un, dans la même organisation politique, qui sera plus à même d’assumer cette fonction. Mais voilà, pour être nommé, il faut être dans les bonnes grâces du pouvoir et dans les bons réseaux. L.P.B. : Comment sont rémunérés ces “placards dorés” ? J.-L.T. : Ce ne sont pas les salaires des patrons, mais ils varient entre 3 500 euros et 15 000 euros par mois. Pour le grand public évidemment, c’est scandaleux. C’est d’autant plus gênant que la plupart de ces postes ne servent à rien. Ce sont des postes qui permettent de recaser un tel ou un tel et de garantir un renvoi d'ascenseur en cas de besoin. L.P.B. : Parmi les fonctions dorées, il y a celle des préfets hors cadre. Quelle est leur situation ? J.-L.T. : En France, il y a 250 préfets pour une centaine de départements. On peut déjà s’en étonner. Mais 30 % de ces préfets sont des préfets hors cadre, c’est-à-dire qu’ils n’ont aucune affectation. L’un des plus anciens dans ce cas-là est Brice Hortefeux qui est dans cette situation depuis 20 ans. On confie à ces préfets une mission de service public. Ils rédigent des rapports, lorsqu’ils en font, qui sont le plus souvent sans intérêt. Ils perçoivent leur rémunération et leur retraite. Lorsqu’ils deviennent ministres par exemple, il faut savoir que l’État continue de leur payer leur cotisation retraite de préfet. Ce n’est pas normal. L.P.B. : Vous avez des valeurs de gauche. Ne craignez-vous pas de nourrir l’extrême droite avec ce livre ? J.-L.T. : Ce n’est pas moi en tant qu’auteur qui fait le jeu de l’extrême droite, mais les élus au pouvoir qui ne se remettent pas en question. Le grand public voit bien ce qui se passe. Si Marine Le Pen devait arriver au pouvoir, on assisterait sans doute aux mêmes travers. L.P.B. : Ne faudrait-il pas supprimer l’E.N.A. pour remédier au copinage ? J.-L.T. : Tout comme à l’E.N.A. en effet. Cette école permet à ceux qui y entrent d’avoir une carrière toute tracée, très élitiste, jusqu’à la retraite. Nous ne disons pas qu’il faut la supprimer, mais il faut la réformer et l’ouvrir. L.P.B. : Un élu trouve grâce à vos yeux, c’est Bruno Le Maire. Il a démissionné de la Haute Fonction Publique qui reste un refuge pour beaucoup de politiques… J.-L.T. : Il est un des rares à être honnêtes. Du fait de ses prises de position, il commence à être reconnu. Mais va-t-il pouvoir tenir ? C’est un autre problème. Pour cela, il a besoin d’une organisation, de militants. Or, on sait que les élus qui pourraient l’aider iront du côté du plus fort en l’occurrence de Nicolas Sarkozy. L.P.B. : Espérez-vous contribuer à faire changer les choses avec votre livre ? J.-L.T. : J’espère, par ma démarche, apporter ma contribution non pas pour que ces pratiques-là disparaissent car nous n’arrivons jamais à ce résultat. Mais j’espère au moins contribuer à les atténuer. Il est urgent de prendre des mesures et pas seulement des mesurettes, pour plus de transparence et de probité afin que la politique retrouve une certaine noblesse. La politique, c’est la vie de la cité et pas la vie de son indemnité et de son parcours personnel. Je ne dis pas que les élus sont tous pourris, mais il faut en terminer avec les pratiques de copinage qui ne servent à rien. En 2015, on peut espérer mieux que cela pour un pays comme la France. Il faut que les élus reprennent en main l’intérêt général des Français. Seule une volonté politique peut contribuer à faire changer le système. Bruno Le Maire est un bon exemple. Mais il y a du boulot. Propos recueillis par T.C. “Les recasés de la République” Roger Lenglet et Jean-Luc Touly Éditions First Document u-directchezvous.com COMMANDEZ EN MAGASIN OU SUR : u-directchezvous.com BESANÇON BESANÇON ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ BESANÇON ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ COMMANDEZ EN MAGASIN OU SUR : COMMANDEZ EN MAGASIN OU SUR : u-directchezvous.com COMMANDEZ EN MAGASIN OU SUR : u-directchezvous.com U LE COMMERCE QUI PROFITE À TOUS U LE COMMERCE QUI PROFITE À TOUS � � NTRALE NATIONALE - RCS Créteil n° B304 602 956 - Photo non contractuelle - Année 2014. � U LE COMMERCE QUI PROFITE À TOUS * Sous un délai de 8 semaines maximum, à compter de la date de commande. La livraison s’effectue en France métropolitaine. Voir conditions en magasin. Nous consulter pour une livraison en Corse et dans les îles de métropole. SYSTEME U CENTRALE NATIONALE - RCS Créteil n° B304 602 956 - Photo non contractuelle - Année 2014. * Sous un délai de 8 semaines maximum, à compter de la date de commande. 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Mais une rupture des ligaments croisés du genou à l’âge de 18 ans va peu à peu l’amener vers un autre sport, pourtant bien plus exigeant physiquement mais paradoxalement pas si individualiste qu’il n’y paraît, le trail en montagne.Après une première expérience à celui des forts à Besançon, Jérémie court ensuite en Haute-Savoie, un terrain qu’il connaît bien pour y avoir passé souvent des vacances en famille. “40 km au programme et 2 600 m de dénivelé positif” se souvient-il. Un avant-goût de la haute montagne. Sportivement, ses premiers pas au Népal se font à l’occasion d’un trek dans l’Himalaya. Très vite, comme les J autres participants, il prend plaisir à se dépasser et à découvrir des paysages, des peuples et leurs coutumes. “Entrer dans un monastère bouddhiste procure une émotion sans pareille.” La performance sportive n’a alors qu’une importance toute relative. Ce pays est très devenu cher à son cœur car c’est aussi là-bas qu’il a rencontré Nima, épousée au Népal Mobilisation selon la tradition du immédiate pays dans ces mondes trailers tagnes que les autochtones respectent plus solidaires. que tout, comme des lieux sacrés. Le jour du tremblement de terre, c’est là-bas que se trouvait Jérémie Chapuis, parti faire un trek, son épouse étant restée à Besançon. “J’étais avec ma belle-famille le 25 avril à midi dans leur maison du village de Khumjung quand tout s’est mis à trembler… On a aussitôt compris ce qui se passait et on est vite sorti” se remémore-t-il avec émotion avant de poursuivre : “On a couru en partant tous à gauche… Si on était partis à droite, la maison d’à côté se serait effondrée sur nous, on serait sans doute morts.” Expérience évidemment traumatisante sur le coup et les jours suivants avec de nombreuses répliques “et les regards pleins de détresse des habitants qui avaient tout perdu.” Resté quelques jours sur place avant de regagner la France et retrouver notamment Nima, inquiète pour toute sa famille, Jérémie n’a pas mis longtemps à C’ est le nombre final de dossiers qui auront été examinés par la commission d’indemnisation à l’amiable du tramway depuis sa mise en place en 2011, entre le début et la fin du chantier. Au total, la commission aura attribué précisément 2,707 450 millions d’euros aux com- merçants pour l’ensemble des dossiers traités.Besançon avait été la première ville de France à accepter d’indemniser les commerçants dès les travaux de déviation des réseaux,avant le chantier de plateformage. Sur ces 165 dossiers, un seul a fait l’objet d’une action judiciaire. Le commerçant requérant, qui a perdu devant le tribunal administratif, a fait appel de cette décision. La cour d’appel n’a pas encore tranché. G mobiliser pour aider les Népalais de ce village qui est cher au cœur du couple. “Nous avons beaucoup d’amis rencontrés lors de courses à pied, des gens avec qui on s’était déjà mobilisés il y a quelques mois pour aider la sœur d’un copain népalais qui avait besoin d’une opération du cœur en urgence. On a donc relancé cette dynamique de solidarité suite au tremblement de terre.” L’association Act Now est donc née officiellement sous l’égide de Patrice Hennequin et des amis trailers de Jérémie et Nima. “Pendant un an ou deux s’il le faut, nous allons mettre en place des actions pour collecter des fonds et aider Sur place le jour du drame, Jérémie ceux qui en ont le plus besoin là-bas à a d’abord rassuré les siens avant reconstruire leur maison et leur vie.” de sensibiliser et de mobiliser sur I les réseaux sociaux. mas de la région dont la liste reste à affiner… Surveillez la programmation G Samedi 23 mai à Besançon : Marche ces prochaines semaines. Des chocopopulaire de 2 heures accessibles à lats sont par ailleurs vendus au profit tous au départ de la maison de quar- des sinistrés ainsi que des foulards. tier Saint-Ferjeux dès 10 h 30. ParticiDʼautres actions sont à venir, notampation solidaire de 10 euros. Une projection dʼun film consacré au ment un week-end en musique à la Népal est prévue dans plusieurs ciné- Rodia à Besançon en septembre. Les actions prévues Jérémie et Nima Chapuis peuvent compter sur un réseau d’amis amoureux comme eux du Népal et prêts à s’engager dans la durée. Pour contacter Act Now “Act Now les trailers solidaires” 34 B, rue Chasnot 25000 Besançon - [email protected] Jérémie Chapuis : 06 74 26 74 87 FONTAINE-ARGENT Polémique Ils paient des P.V. sur un parking… qui leur appartient Rocambolesque situation pour les habitants du 24, avenue Fontaine-Argent à Besançon. L’agglomération s’est portée acquéreuse de leur parking dans le cadre du tram, mais n’a pas payé. Pendant ce temps, le stationnement est payant et les P.V. tombent. La situation devrait se débloquer. i un particulier faisait cela, on crierait à l’escroquerie” dit un habitant du 24, avenue Fontaine-Argent à Besançon. C’est un enchaînement d’imbroglios administratifs qui conduisent à une situation ubuesque. Depuis le 29 décembre 2014, le parking situé devant l’immeuble du 24, avenue Fontaine-Argent est devenu payant après que la Ville de Besançon a institué un stationnement en prenant un arrêté municipal. Jusque-là, tout paraît simple d’autant que le syndic de copropriété avait officialisé la vente de son terrain dans le cadre des acquisitions foncières liées au tram en vendant il y a deux ans et demi à l’agglomération de Besançon. Or, la C.A.G.B. n’a “S pas - encore - payé le terrain. “Elle a oublié de signer l’acte d’achat” dit un propriétaire. Ce n’est pas tout fait exact : un détail de procédure notarial portant sur l’indivision a rendu la vente caduque. Il a fallu réécrire l’acte et convoquer une nouvelle assemblée générale… Puis, le conseil syndical s’est aperçu que les m2 de terrain notés ne cor“Le respondaient pas à problème l’acte notarié. La procédure a une va être nouvelle fois été réglé.” ralentie. Pendant ce temps, la Ville (qui n’est pas l’agglomération) a institué 15 places de stationnement payant sur un lieu “revenu” dans l’espace public. Le pouvoir du maire prévalant, les agents municipaux verbalisent en cas de nonpaiement… Cette affaire, pour le moins abracadabrantesque embarrasse un autre propriétaire : “J’ai racheté un local à un privé qui me demande de rétrocéder l’argent qui concerne la partie parking. Or, je lui ai dit que je ne l’avais toujours pas reçu. Il ne me croit pas” témoigne ce dernier. Des affiches de mécontentement ont été placardées dans la rue début mai : “Le jour même, elles étaient enlevées… On ne sait pas par qui !” dit une commerçante. “La Ville de Besançon encaisse de l’argent indûment. Mais c’est la ville, tout est permis” Besançon encaisse le stationnement (et les P.V.) sur un parking pour l’instant privé… poursuit un membre de la copropriété agacé. L’agglomération de Besançon a pris la mesure du problème : “Nous avons eu la semaine dernière (N.D.L.R. : deuxième semaine de mai) un rendez-vous avec un géomètre. Dès que nous avons la valeur en m2, nous pourrons régler ce problème avant l’été” explique Pascal Gudefin, responsable du projet tramway. L’agglomération a donné raison à la copropriété pour les m2 non comptés. Elle fait valoir sa bonne foi : “Nous avions proposé de payer une première partie de la somme mais une partie du conseil syndical n’était pas d’accord” relate Pascal Gudefin. La Police municipale - qui n’avait pas connaissance de ce “problème” - pourra légitimement mettre des P.V. sur un espace devenu public. Les proprios sont prévenus. I E.Ch. BESANÇON COMMERCE La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 Suite du plan F.I.S.A.C. Un (peu) d’argent et surtout des idées Les commerçants bisontins proches du tram bénéficient d’aides financières pour refaire leur devanture ou améliorer l’accès. L’adjoint met en avant le dialogue et l’accompagnement mis en place comme le déménagement d’une boutique vers un endroit plus fréquenté. Du pragmatisme. i la Ville ne peut pas résoudre tous les problèmes inhérents au commerce, elle promet de faire tout ce qui est en son pouvoir pour atténuer les effets “néfastes” du tram. Avec un objectif : coordonner les actions et les animations en matière de développement commercial avec la poursuite du plan F.I.S.A.C. (fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) qui a déjà permis depuis juin 2012 S Thierry Morton, adjoint au commerce à Besançon. de suivre individuellement des entreprises, d’engager les Freepass ou des études sur les mutations des quartiers Battant et Planoise. La preuve avec cette boulangerie installée rue Fontaine-Argent à Besançon pour laquelle le service commerce de la ville Besançon a facilité techniquement le déménagement de quelques mètres. Au lieu de se situer à une centaine de mètres d’un arrêt tram, la voilà idéalement placée devant l’arrêt Tristan-Bernard, en cohabitation avec un marchand de tabac et une supérette. “Si la Ville ne peut pas tout en matière de commerce, elle est vigilante” commente Thierry Morton, adjoint en charge du commerce et du tourisme à Besançon. Dans ce cas précis de la rue Tristan-Bernard, l’adjoint a voulu éviter ce que les spécialistes nomment “l’effet tunnel”. “On sait que les personnes hésitent à marcher 150 mètres entre deux arrêts de tram. Voilà pourquoi nous avons identifié ce secteur comme à risque et travaillé avec le propriétaire de la boulangerie et du bureau de tabac pour les faire déménager dans l’ancien local du magasin Vidéo Futur.” Responsable de l’enseigne Le Moulin des Pains avec son mari, Nelly Vonin concède que ce déménagement était la meilleure solution : “Sans ce départ, nous ne serions plus là ! Financièrement, nous n’avons pas eu d’aides pour le déménagement mais avons bénéficié de la commission indemnisation tramway car nous avions perdu plus de 40 % en activités en raison des travaux du tram. Aujourd’hui, on a un outil pour progresser avec un parking, d’autres commerces” confie-t-elle. Adopté lors du dernier conseil municipal (11 mai), le F.I.S.A.C. apportera (un peu) d’argent aux commerçants proches du tram. Ces derniers bénéficieront de subventions s’ils veulent investir dans la refonte de leur vitrine, améliorer l’accessibilité de leur magasin ou réaliser des travaux en matière d’économie d’énergie. Les sommes ne sont pas faramineuses. Le montant F.I.S.A.C. accordé pour la section de fonctionnement est de 66 047 euros sur une base subventionnable de 246 841 euros. Pour l’investissement (travaux d’accessibilité, d’éclairage), la subvention s’élève à 13 795 euros pour une base subventionnable de “Éviter 177 900 euros. Ces l’effet sommes valent pour l’ensemble des comtunnel.” merces de Besançon. C’est peu. Et les commerçants doivent engager les travaux avant d’être remboursés. Bref, ce plan ne révolutionnera pas tout. L’adjoint au com- 11 Besançon a par exemple aidé (techniquement) cette boulangerie à déménager d’une centaine de mètres pour se retrouver plus près d’un arrêt tram. merce en est conscient. “On sait que la conjoncture est difficile mais c’est le moment de mettre le paquet d’autant que tout ne va pas mal. Le taux de vacances de commerces est plus faible que dans d’autres villes de même taille, dit Thierry Morton. Il faut dialoguer, peut-être réfléchir à des ouvertures le midi à partir du jeudi, animer des quartiers comme à Rivotte où nous allons mettre en place un marché le dimanche matin” poursuit ce dernier qui loue le bon dialogue qui s’est mis en place entre les associations de commerçants ou les chambres consulaires. Point positif : la direction commerce affirme que les Suisses sont de retour à Besançon. I E.Ch. Battant : les cellules vides seront louées à des artisans L e quartier Battant nʼa pas encore profité de lʼarrivée du tram pour sortir de son sommeil commercial. De nombreux commerces sont vides. Cela pourrait changer. En collaboration avec lʼagglomération, la Ville va reprendre les pasde-porte vides pour les ouvrir à des artisans qui voudraient présenter et vendre leur production. G 12 BESANÇON SAINT-CLAUDE La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 Une nouvelle association Pour Mieux vivre ensemble son quartier Estimant que les conseils consultatifs d’habitants ne remplissent plus leur rôle, des riverains du quartier Saint-ClaudeTorcols-Chailluz lancent leur association. Objectif : développer le mieux vivre ensemble. eneviève Christaud, dé de créer, avec une douzaine Jean Lièvremont, Jean- d’autres adhérents dès sa créaMarie Dame, Jean- tion, une association de quarClaude Chomette… tier qui poursuit plusieurs objecTous riverains du vaste quar- tifs : “L’idée est de créer avec les tier Saint-Claude-Torcols- habitants du quartier, les assoChailluz et attachés à son déve- ciations, les commerçants, des loppement harmonieux ont actions d’animation pour le quardécidé de prendre les choses en tier et de faire des propositions main, face à l’évolution des pour son avenir” résume Jean conseils consultatifs d’habitants Lièvremont. Il ne s’agit pas de qu’ils jugent complètement ver- travailler seul dans son coin, rouillés par la mairie. C’est la mais bien de donner des pistes raison pour laquelle ils ont déci- de travail et de réflexion aux G Quatre des membres fondateurs de cette nouvelle association de quartier. services municipaux pour améliorer le quotidien de ce secteur de la ville. Parmi les animations déjà en projet, les membres de l’association Mieux vivre ensemble citent pêle-mêle “la fête de la musique, une fête du quartier, le prochain Téléthon ou encore un concert avant Noël à l’église de Saint-Claude.” Mais l’association veut aller bien au-delà et servir “d’aiguillon pour que la mairie et les collectivités s’emparent des vraies problématiques du quartier” ajoute Jean-Claude Chomette. Parmi les plus urgentes, la question de la circulation. “En l’absence d’un vrai contournement, le quartier est devenu un itinéraire habituel pour ceux qui veulent aller sur Palente via les Torcols et le Point du Jour. En fin de journée, les voitures roulent à touche-touche. Ce n’est plus possible” ajoute Jean-Marie Dame. Le vrai problème de ce quartier, c’est que la configuration de ses axes de circulation principaux n’a pas changé depuis deux siècles. Sauf qu’entre 1815 et aujourd’hui, le secteur est passé de 500 à plus de 16 000 habitants… En filigrane de ces questions de circulation plane toujours l’évasif projet de contournement Est de Besançon, presque tombé aux oubliettes. L’association compte sur le Conseil départemental nouvellement élu pour faire sortir le dossier de ses cartons poussiéreux. L’urbanisme est un autre sujet de vigilance pour l’association Mieux vivre ensemble avec 270 logements nouveaux prévus au Portes-deVesoul et 500 autres vers le secteur des Planches-Relançons. D’autres actions de proximité sont également organisées par l’association comme les séances d’écrivain public proposées bénévolement par Jean-Marie Dame tous les mardis matins au 5, rue Jean-Wyrsch ou le renforcement du club de marche qui existait dans l’ancienne maison de santé de la rue de Vesoul dont les activités ont été intégrées à cette nouvelle association de proximité. L’édition d’un journal de quartier est également à l’ordre du jour de la jeune association qui ouvre grandes ses portes à toutes les bonnes volontés. I J.-F.H. EN BREF Festival L’aérodrome de Thise accueille samedi 6 juin un festival de musique organisé par les membres de l’association “Le Cabas”, une épicerie sociale qui vient en aide aux personnes en difficulté. Les concerts débuteront à 13 heures pour se terminer à 2 heures Pop française, variété, rock sont au programme. 11 artistes seront présents. Laurent-Lolo de l’association M.P.R.A. (Mon Premier Rideau d’Artiste) animera ce premier festival. Entrée : 5 euros. Mécène Le club de basket bisontin Besac A.C. vient de réaliser un gros coup. Comme Tony Parker à Villeurbanne, il a réussi à convaincre l’un des meilleurs défenseurs de N.B.A., le Camerounais Luc Richard Mbah a Moute, d’apporter son image et surtout un soutien financier au club qui accède cette année à la Nationale 2 puis à terme à la Nationale 1. Le joueur en N.B.A. était déjà venu à Besançon en 2013. Par ce contrat, de jeunes joueurs bisontins et camerounais bénéficieront d’échanges sportifs. Escalade 1- Exemple pour une BMW F 800 R en Location Longue Durée sur 36 mois et 15 000 km. 36 loyers linéaires hors assurances facultatives : 98.61 €. Offre réservée aux particuliers valable pour toute commande d’une BMW F 800 R jusqu’au 30/06/2015 dans notre concession. Sous réserve d’acceptation par BMW Financial Services - SNC au capital de 87 000 000 € RCS Versailles B 343 606 448 TVA FR 65 343 606 448. 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FMA Assurances – SAS au capital de 841 324€ - Société de courtage en Assurances – Siège social : 11, Quai Conti 78430 Louveciennes – immatriculée à l’ORIAS sous le N° : 12068209 (www.orias.fr) – Sous le contrôle de l’ACPR, 61 rue Taitbout 75009 Paris. Chaque année depuis 14 ans maintenant, l’association bisontine Entre-Temps Escalade organise l’Open de bloc régional d’escalade. Le thème choisi pour cette édition est l’éléphant. Le bloc consiste à pratiquer l’escalade à faible hauteur (moins de 4 m), sans encordement, au-dessus de tapis de réception. Cette pratique allie force, souplesse, technique et coordination. Depuis cinq ans, cette compétition est inscrite au calendrier fédéral, ce qui permet aux compétiteurs de gagner des points pour le classement national. L’événement aura lieu le 21 juin au 5, rue Einstein à Besançon, au siège d’Entre-Temps. Rens.: 03 81 51 31 31. BESANÇON VELOTTE La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 EN BREF Situation intenable pour des habitants Nuisances de l’aire jeux : un riverain porte l’affaire en justice Aqueduc Les responsables de l’association “Aqueduc d’Arcier patrimoine historique” font un appel à tous ceux qui souhaiteraient cotiser (10 euros) pour la sauvegarde de cet élément du patrimoine local. Renseignements : Jean-Pierre Mettetal au 03 81 61 22 89. Faute d’avoir pu obtenir de la Ville la clôture de l’aire de jeux pour la rendre inaccessible au public la nuit, un habitant de Velotte a donc décidé de passer par la voie judiciaire pour se faire entendre. été dernier, les riverains de Velotte avaient prévenu. Si la Ville ne remédiait pas aux nuisances inhérentes à l’aire de jeux située au bord du Doubs, chemin des Journaux, ils porteraient l’affaire devant la justice. C’est chose faite. Un des habitants du quartier qui a souhaité garder l’anonymat a déposé un recours au Tribunal Administratif contre la municipalité faute d’avoir pu obtenir des mesures pour limiter à la journée l’utilisation de cette aire de jeu. “On a une cour d’école en permanence à côté de chez nous. L’été, les enfants crient jusqu’à 22 heures. À partir de minuit, ce sont les scooters, les trafics, la circulation, les jeunes qui s’enivrent, qui grimpent après l’araignée normalement réservée aux gamins (N.D.L.R. : la dernière réparation de cet agrès a coûté 3 000 euros à la mairie). Bientôt, ce seront les barbecues L’ qui vont revenir avec les beaux jours” détaille le requérant. Selon nos informations, les pompiers et la police prévenus par des habitants se sont déplacés récemment en pleine nuit pour porter secours à une jeune fille trouvée dans un état d’ivresse avancé. Pour beaucoup de résidents, la situation est devenue intenable. “Je retrouve des strings dans ma propriété ! Je me suis permis une fois une réflexion auprès de jeunes qui étaient là. Ils m’ont insultée. Le lendemain, j’ai retrouvé toutes les cannettes dans ma cour” grince une voisine. Désormais, elle téléphone à la police quand ça dérape. “Il y a quelques jours, je l’ai appelée à 3 heures du matin car ça hurlait sur l’aire de jeu. Les policiers se sont déplacés, ils ont allumé leur phare et fait fuir ceux qui étaient là. Quand je téléphone au commissariat, j’ai l’impression de passer pour une menteuse en plus d’avoir le sentiment d’embêter les agents” assure-t-elle. À l’évidence, à en croire les riverains, cet endroit est plus qu’une aire de jeux où s’amusent les enfants la journée. Elle se transforme la nuit en un squat bruyant et mal fréquenté. Le tableau dressé par les habitants ne correspond pas vraiment à l’endroit tranquille que le maire Jean-Louis Fousseret a décrit. “Cela fait Dans le cadre de trois ans sa tournée des que la ville quartiers, il s’est rendu dans la journous née ensoleillée du 12 mai à Velotte, balade.” sur l’aire en question. “Ici, je rencontre des personnes qui me disent “on est bien, près de la rivière, Arthrite L’aire de jeu la nuit, se transforme la nuit en un squat mal fréquenté. on est là avec nos enfants nos petits enfants.” Tout n’est pas rose, il y a des choses qui vont, d’autres qui ne vont pas. Nous sommes là pour entendre, répondre, modifier les choses” a déclaré l’élu. “Je lui ai demandé de venir la nuit pour qu’il se rende compte de ce qui se passe ici” raconte la propriétaire d’une maison située à côté de l’aire. Ce que demandent les riverains, c’est que le site soit clôturé afin d’en interdire l’accès la nuit. Lors de la campagne des municipales, le maire sortant, en marge d’une réunion publique à Velotte aurait d’ailleurs promis de clôturer le parc. Il aurait même avancé le coût de 20 000 euros pour le faire. La possibilité d’installer des caméras a également été évoquée. “Le problème est que ça fait trois ans que la ville nous balade dans cette affaire” peste le requérant qui regrette d’avoir à recourir à la justice pour être entendu, “mais j’ai tout fait pour négocier.” Cependant, en s’intéressant à la jurisprudence, il apparaît que dans plusieurs affaires similaires, où il est question de nuisances sonores liées à des équipements publics, les particuliers ont souvent obtenu gain de cause contre la collectivité. Il n’est donc pas impossible que la Ville soit condamnée à verser plusieurs dizaines de milliers d’euros. Beaucoup plus en tout cas que le prix d’une clôture. Pour le savoir, il faudra attendre le jugement. Dans l’immédiat, il a été demandé au tribunal de nommer un expert acousticien. I L’Andar (association nationale de défense contre l’arthrite rhumatoïde) et le Lions Club Besançon Granvelle organisent le Polyar'Trottons pour la 13ème année. C’est une manifestation sportive et conviviale dont l’objectif est de faire connaître la Polyarthrite Rhumatoïde, et de soutenir la recherche pour lutter contre cette maladie très invalidante qui touche 300 000 personnes en France. Il s’agit simplement de réaliser une boucle en marchant ou en courant, au choix, le long des rives du Doubs. Rendez-vous le samedi 30 mai de 13 heures à 17 heures Le départ du parcours est situé au Parc de la Gare d’Eau. L’inscription est gratuite. Un tee-shirt est offert à chaque participant. Infos et inscriptions au 03 81 56 94 31. PROPOSER DU MOBILIER DESIGN Literie Meubles Canapés Fauteuils Luminaires 13 Tissus d’ameublement Papiers peint Tapis Rideaux 14 BESANÇON EN BREF Procréation Le centre de P.M.A. (Procréation Médicalement Assistée) de la Polyclinique de Franche-Comté est le seul cadre privé de Bourgogne-FrancheComté autorisé à proposer des solutions face à l’infertilité des couples. Lors d’une tentative de Fécondation in Vitro, l’objectif de la stimulation ovarienne est d’aboutir à la maturation de nombreux ovocytes puis à l’obtention au laboratoire de nombreux embryons. Seul(s) 1 ou 2 embryon(s) sera(ont) replacé(s) dans l’utérus. Les embryons restants, dits surnuméraires, pourront être congelés dans l’azote liquide pour être utilisés ultérieurement. Depuis deux ans, une nouvelle technique de congélation ultrarapide des embryons est autorisée en France : il s’agit de la vitrification embryonnaire. Grâce à cette technique, les taux de survie embryonnaire après décongélation et les taux de grossesses sont significativement améliorés. Le centre de P.M.A. de la Polyclinique met désormais à disposition de ses patients cette technique innovante. Rens.: www.pma-fc.fr CHANSON La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 ÉDUCATION Plus de locaux L’école Montessori de Besançon condamnée à fermer L’école installée rue de la Vieille-Monnaie devait s’installer à la rentrée prochaine à l’Espace Jean-Jaurès dans le quartier Saint-Ferjeux. Mais le bâtiment a été victime d’un incendie dans la nuit du 5 au 6 mai. es beaux projets de l’école Montessori de Besançon sont partis en fumée. Dans la nuit du 5 au 6 mai, un incendie a partiellement détruit l’Espace Jean-Jaurès, rue du CaporalPeugeot dans le quartier SaintFerjeux. C’est précisément là que devait s’installer à la rentrée prochaine l’école Montessori de Besançon hébergée depuis 2012 au 6, rue de la Vieille-Monnaie dans des locaux loués par Habitat 25. “Nous avions trouvé cette solution de déménagement à l’Espace JeanJaurès dans un lieu qui était idéal pour nous, avec des locaux plus grands et un espace extérieur. Cet incendie remet tout notre projet en cause. Nous pourrions encore continuer ici rue de la Vieille-Monnaie, mais ce local n’est plus viable pour l’équilibre financier de l’association tel que nous voudrions la faire évoluer. Depuis cet événement, le conseil L d’administration a dû se résoudre à décider la fermeture de l’école…” commente songeuse Sophie Sencey, créatrice et directrice de cette école qui accueille 19 enfants âgés de 3 à 9 ans. Cette conséquence ultime aurait pu encore être L’école Montessori avait démarré en novembre 2012 dans ses locaux évitée si un local de substitution avait été trouvé entrede la rue de la Vieille-Monnaie. temps. “De notre côté, nous étions évidemment partants d’administration a tranché” repose sur l’éducation senso- concrétisée en 2012 après avoir pour continuer note déçue Sophie Sencey qui rielle de l’enfant. Sa pédago- débuté en faisant “l’école à la mais le conseil est épaulée dans le fonction- gie constitue une aide à la vie maison” avec plusieurs enfants. nement de l’école par deux où les enfants sont accompa- Cette méthode alternative avait “Nous étions autres formatrices à mi-temps. gnés vers leur autonomie, dans déjà séduit une vingtaine de partants pour L’école Montessori de Besan- leur capacité à faire des choix familles, prêtes à débourser çon était la troisième en et dans leur prise progressive entre 2 300 et 4 000 euros par continuer” Franche-Comté (les deux autres de responsabilités. “Cette métho- enfants pour y inscrire leurs dit la se situent vers Arbois dans le de respecte vraiment le rythme enfants. Sophie Sencey projeJura et à Belfort) fondée sur la de l’enfant et lui apprend à être tait de développer son école et directrice. méthode créée par Maria Mon- autonome. Les parents qui ins- de monter les effectifs à 25 tessori, médecin italien du crivent leurs enfants chez nous élèves en créant deux sections début du XXème siècle. La péda- sont à la recherche d’une école distinctes, l’une pour les toutgogie qu’elle a inventée, puis qui centre son action sur la bien- petits, l’autre pour les “pridiffusée à travers le monde, est veillance éducative” résume maires”. L’incendie de début une méthode d’éducation dite Sophie Sencey qui avait lancé mai a complètement remis en ouverte, par rapport aux son projet de création de l’école cause ces beaux plans. I J.-F.H. méthodes traditionnelles, qui Montessori en 2007, elle l’a Elle a quitté Besançon pour Paris Clio part en live sur France Inter Auteur-compositeur interprète, la chanteuse bisontine fait partie des demi-finalistes de l’émission “Partons en live, la relève” diffusée sur France Inter. Un tremplin pour cette jeune pousse de la chanson française. imanche matin 17 mai, Clio s’est réveillée avec le sourire en écoutant le journal de 8 heures sur France Inter. “J’ai appris que le public m’avait sélectionnée. C’est génial !” dit-elle. L’aventure continue pour la chanteuse bisontine qui participe à l’émission animée par André Manoukian “Partons en live, la D relève”. 24 artistes ont été retenus au mois de mars parmi des dizaines de candidatures pour participer à ce radiocrochet dédié à la recherche des auteurs, compositeurs, interprètes de demain. Désormais, ils ne sont plus que six en lice pour la demi-finale, et Clio a des atouts pour se hisser jusqu’en finale. Le vainqueur aura la chance Rencontre sur le plateau avec l’animateur de l’émission André Manoukian. d’enregistrer un album avec en prime une tournée. Bref, le tremplin rêvé pour un artiste en quête de notoriété. Cette jeune pousse de la chanson française est d’un talent prometteur. Elle n’est pas arrivée sur les ondes d’Inter après des années passées à barouder dans la musique avec plus ou moins de réussite. Clio, 28 ans, a commencé à jouer de la guitare il y a six ans. Diplômée en lettres modernes, elle s’est écartée récemment d’une carrière d’enseignante toute tracée pour se consacrer à la chanson française. “J’ai toujours écrit des textes” dit-elle. Elle aurait pu faire ses débuts à Besançon, en terrain connu et partager ses premières compositions avec le public d’ici. Mais elle a préféré quitter la capitale comtoise pour s’installer à Paris en 2013 afin de tenter sa chance et se frotter à la scène. “J’ai grandi à Besançon. Cela me faisait peur de chanter devant des gens que je connais.” Paris est plus anonyme, mais la prise de risque est grande pour un artiste qui débute dans un monde qui bouillonne de nouveaux talents. Pourtant, dans cette effervescence, les mélodies de Clio trouvent un écho. “Je suis montée pour la première fois sur scène il y a pile un an. C’était aux Trois Baudets (N.D.L.R. : la salle parisienne est connue Clio à la maison de la radio lors de l’enregistrement de l’émission “Partons en live, la relève”. pour programmer les nouveaux talents). Depuis, je m’y suis produite à quatre reprises” raconte Clio qui poursuit son bonhomme de chemin sur Inter. Son univers musical est attachant, à la fois doux et intimiste. Il se résume à son timbre de voix si particulier et à la guitare de Gilles Clément qui l’accompagne (le contrebassiste Benoît Dunoyer de Segonzac rejoint occasion“J’ai nellement le duo). On se toujours laisse entraîner dans les écrit des histoires que raconte Clio textes.” dans ses chansons inspirées de toutes ces petites choses qui la touchent au quotidien, de ces gens qu’elle observe autour d’elle. “Mes sources d’inspiration c’est Paris, c’est la ville.” Clio dans son style est un peu un mélange de Barbara qu’elle adore, et de Vincent Delerm. Dans son paysage poétique, une chanson surprend cependant, celle sur Éric Rohmer. Elle avait prévu de rencontrer le cinéaste sur lequel elle effectuait un travail dans le cadre des études de lettres modernes, quand celui-ci est décidé. “Je ne pensais pas que j’en ferais une chanson” confie l’auteure. On pourra l’écouter à nouveau sur France Inter à 21 heures vendredi 22 mai pour la demi-finale de “Partons en live, la relève”. Si l’aventure devait s’arrêter là sur les ondes, elle se poursuivra pour Clio qui enregistre actuellement son premier album. Il doit sortir au mois de juin. Promis, elle viendra chanter à Besançon. I Renseignements : Facebook Clio - officiel «Nos enfants d’Ailleurs», association de parents d’enfants autistes remercie chaleureusement la commune de Montfaucon, l’institution Notre Dame Saint-Jean, les partenaires et les bénévoles qui ont contribué au succès de la première édition du Panora’Trail qui s’est déroulé le 19 avril dernier sur la commune de Montfaucon. Et un grand merci aux 1045 inscrits. Les bénéfices générés vont permettre à notre association : - d’organiser ses actions de formations à destination des parents autour des approches éducatives et scolaires - d’acheter du matériel pédagogique. rnée : u jo e t t e c e d s e ir a n e t r a p Les Les magasins U du Grand Besançon Square Habitat Jean-Louis Amiotte Publipresse Glaces de la ferme d’Aissey Rando Running Pk One Biocoop Crédit Mutuel - Hyperboisson Epicerie Bar Tabac DUBOURGET Conseil Général du Doubs - Go Sport La Coopérative des Monts de Joux Conseil Régional - Grange Culture Retrouvez le film de cette journée sur la page Facebook www.facebook.com/panoratrail.montfaucon RENDE Z 1 er mai VOUS pour la 2016 proc édition haine comm sur la Montfaune de ucon 16 BESANÇON CHAPRAIS La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 Projet à la Pernotte Habitat participatif : les candidats sont trouvés Ils sont artisans, retraités, primo-accédants. Un groupe d’individus crée un immeuble de 11 logements pour “vivre ensemble”. Coups de pelles espérés en 2016. Porté par l’association du “Café des Pratiques”, ce lieu accueillera le café qui recherche des investisseurs. L’habitat participatif, quèsaco ? Le concept dʼhabitat participatif en est presque au stade expérimental en France. Des expériences essaiment mais on est encore loin des modes dʼaccès classique à la propriété. Le concept en soi nʼa pourtant rien de nouveau, surtout dans une région historiquement dotée dʼune forte culture de coopérative : des particuliers se regroupent et réalisent ensemble une opération immobilière. Ces personnes élaborent conjointement un projet composé de logements privés et dʼespaces partagés. Au final, chacun est chez soi, on y vit comme on lʼentend, mais on partage des espaces communs avec les autres participants du projet. es candidats qui avaient un petit pécule ont posé l’argent sur la table. Une somme qui a permis de financer les études de sol nécessaires à la création de l’habitat participatif de la Pernotte situé dans le quartier des Chaprais. Cette première somme permet surtout à ceux qui n’ont pas encore l’argent de démarcher les banques et de ficeler leur dossier d’ici la fin de l’année. “C’est déjà la preuve d’une solidarité… Une solidarité financière opérationnelle” résume Élisabeth Gerl, permanente au sein de l’association du Café des Pratiques, lieu de culture et d’échanges ouvert en 2011 aux Chaprais. Cette association - qui fait vivre 7 salariés - a initié le projet d’un habitat participatif qui se situera rue de l’Église à Besançon (à côté de l’école des Chaprais) à côté de l’actuel jardin partagé de la Pernotte cultivé par des bénévoles. Via le bouche à oreilles, de nombreuses réunions se sont tenues depuis plusieurs mois. Des candidats se sont L ® déclarés pour vivre dans ce lieu partagé. “Ce fut assez compliqué car sur un projet d’habitat comme celui-là, il faut que tout colle : le calendrier pour les gens qui veulent s’installer, le coût… Et lorsqu’il faut mettre l’argent sur la table, 90 % des personnes partent” expliquent Bastien Fiori, bénévole, et compétent dans la maîtrise d’ouvrage de cet immeuble qui sera créé sur un terrain vendu par Signature chez le notaire pour les futurs propriétaires de l’habitat participatif la Ville de Besan- de La Pernotte à Besançon. “Chacun çon. Finalement, les can- tisseurs” ont eu la chance permis de construire en mairie tants du quartier. “Nous ouvrons a son mot didats ont été trou- d’apprendre qu’une personne et acheter ce terrain à la com- ce projet aux investisseurs qui vés. Une vraie cohé- investissait la somme de départ mune. Un travail harassant pour pourront entrer au capital de la à dire.” sion s’est nouée. Le suite à un héritage. des bénévoles qui ont déjà réus- S.C.I. Pour 1 000 euros, ils devien11 mai, ils ont signé Les futurs habitants se réunis- si à comprendre la promotion dront propriétaires et touchedevant le notaire sent au moins une fois par semai- immobilière et outrepasser cer- ront à terme un loyer” dit Basleur engagement. ne autour d’un noyau dur de 6 taines contraintes administra- tien Fiori. Des donateurs “Pourquoi les pro- personnes. Ils participent depuis tives en multipliant les réunions pourront verser une adhésion. jets d’habitat parti- la phase de programme à ce chez le notaire. L’association doit en effet troucipatif capotent en futur chantier. “Chacun a son Outre ces 11 logements, le bâti- ver 200 000 euros pour France ? Parce qu’il mot à dire, du propriétaire au ment accueillera le Café des s’implanter dans ce futur lieu faut cet argent… Et locataire jusqu’à l’investisseur” Pratiques actuellement instal- “partagé”. Acteur des Chaprais, il faut prendre un précise le représentant de ce lé rue de Belfort. Ce déména- Le Café des Pratiques n’est pas risque car tout est groupe. Deux logements sociaux gement offrira à la structure un repère à “bobos”. Juste un basé sur la confian- seront disponibles. Les premiers une terrasse pour servir les repas autre endroit où le mot “solice” résume Bastien coups de pelle sont espérés en du midi, un espace pour propo- darité” prend son sens. I Fiori. Les “inves- 2016. Il faut encore déposer le ser les activités prisées des habi- ‘ ‘ BESANÇON SOCIAL La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 L’humeur 8,5 millions d’euros investis L’E.H.P.A.D. des 7 collines dans de beaux draps Les huit centenaires et autres résidents de la maison de retraite située rue de Belfort bénéficient de nouveaux locaux après l’investissement de la Mutualité française Doubs. Visite. ette fois, les résidents comme les salariés ont pris leurs marques. Terminé le bruit de machines et les lourdeurs des déménagements consécutifs aux travaux d’extension. L’E.H.P.A.D. des 7 collines à Besançon retrouve la quiétude. Un ouf de soulagement : “C’est vrai qu’il a fallu s’organiser lors des travaux, terminés il y a un an et demi”, témoigne la directrice Christiane Parmentier. En l’espace Vous avez dit simplification ? L undi 27 avril dernier, la nouvelle assemblée départementale s’est pliée à un exercice obligatoire et fastidieux. Ce jour-là, les élus se sont réparti l’ensemble des sièges dans les quelque… 369 commissions et organismes extérieurs dans lesquels le Conseil départemental est représenté ! Cela va des syndicats mixtes divers et variés, aux conseils d’administration des collèges, en passant par le comité départemental du tourisme, l’établissement public foncier, où des organismes insoupçonnés du grand public tels que le comité régional de la trame verte et bleue, une émanation du Grenelle de l’environnement. Ce sont autant d’obligations qui se greffent aux fonctions premières de ces élus. Bref, un peu de simplification serait bienvenue dans cette organisation. G Des espaces plus colorés pour les résidents. C de quelques mois, la résidence située au 132, rue de Belfort a connu des bouleversements. Pour la bonne cause. “Il fallait remettre aux normes le bâtiment. Nous avons par exemple dû répondre aux normes handicapées comme dans les douches des chambres. Nous avons une blanchisserie, une cuisine centrale” explique celle qui gère cet établissement d’hébergement pour personnes âgées. Grâce à la reconstruction et à la rénovation complète du site piloté par la Mutualité française Doubs, les résidents bénéficient d’un cadre de vie plus agréable, fonctionnel et répondant aux dernières normes en vigueur. 8,5 millions d’euros ont été investis par la Mutualité avec l’aide de l’A.R.S., du Conseil départemental du Doubs. “Nous allons par exemple bénéficier d’une nouvelle salle où nous mènerons des La directrice Christiane Parmentier présente le nouvel E.H.P.A.D. agrandi, rue de Belfort. 17 actions en petits groupes, notamment avec les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Elles pourront par exemple cuisiner” détaille la directrice. Les aides-soignantes, infirmières louent ce nouvel espace de travail. L’ancien bâtiment où étaient logés les pensionnaires sera désaffecté. “Pour l’heure, nous n’avons pas encore défini de projet quant à l’avenir de ce bâtiment” précise la direction de la Mutualité française. L’E.H.P.A.D. des 7 collines demeure prisé car situé près du centre-ville. Il SAINT-FERJEUX affiche d’ailleurs complet. Le tarif moyen par jour pour un résident est de 71 euros (soit environ 2 100 euros par mois). L’établissement est habilité à 100 % à l’aide sociale. Il fonctionne en lien avec “Les Quatre Tilleuls à Besançon” (rue Paul-Bert). Ces deux établissements font désormais partie des établissements du Doubs les plus importants avec 183 lits en hébergement complet, dont 30 dédiés spécifiquement aux résidents désorientés de type Alzheimer. I E.Ch. D25 salariés H.D.L. renaît de ses cendres Les locaux de l’association de conseil en architecture ont été ravagés par les flammes le 5 mai. Dix jours plus tard, le travail reprend. Le maire de Besançon évoque à demi-mot un acte de représailles suite aux arrestations des 408. ascal Valladont, le directeur de l’association H.D.L. (Habitat et développement local), tout affairé à organiser la sauvegarde des dossiers de l’association et à organiser le réaménagement provisoire des bureaux ne peut retenir sa colère. Près de lui, des piles de dossiers sauvés du feu sont en train de sécher au soleil. “Quand est-ce qu’on va agir pour faire cesser tout cela ? À quelques mètres de nos locaux, il y a plusieurs hectares d’espaces verts où il se passe des trafics en tout genre, où il y a des squats sauvages… Il suffirait de raser un peu la végétation et ça éviterait ce genre de rassemblements ! Je suis prêt à monter un collectif avec tous ceux qui ont subi des incendies sur Besançon ces derniers temps pour qu’on réagisse enfin.” Quelques minutes après ce coup de gueule, le directeur d’H.D.L. recevait la visite du maire Jean-Louis Fousseret en balade dans le quartier. “Ces terrains voisins d’H.D.L. appartiennent à l’armée. Nous n’en sommes pas propriétaires, c’est très difficile d’agir, mais nous avons entamé des discussions avec l’armée au sujet de l’avenir de ces terrains” tente de rassurer le maire. C’est en effet de là que cinq véhicules siglés H.D.L. et Conseil général du Doubs ont été la cible de cet incendie qui s’est P Les salariés d’H.D.L. (ici Emmanuelle Perrin) se sont mobilisés pour que le travail reprenne le plus vite possible. ensuite propagé à une aile du bâtiment, détruisant tous les bureaux d’H.D.L. “Heureusement, l’A.D.I.L. qui occupait une autre aile du bâtiment, a déménagé récemment. Nous pouvons provisoirement nous réinstaller dans cette partie” indique Emmanuelle Perrin, responsable de service chez H.D.L.Après l’incendie, une cellule psychologique a été mise en place à l’accueil (épargné par les flammes) du bâtiment de la rue du Caporal-Peugeot à destination des salariés traumatisés par cet incendie. Le lundi 18 mai, H.D.L. reprenait ses activités. Si l’enquête est toujours en cours, le maire de Besançon laisse entendre que cet incendie dont l’origine criminelle ne fait aucun doute pourrait être la conséquence, comme d’autres qui ont touché des entreprises bisontines début mai (Hertz, Bonnet…), de l’arrestation un peu plus tôt de délinquants dans le quartier des 408 suite à une spectaculaire descente de police. H.D.L. emploie 25 salariés à Besançon et 42 au total avec ses antennes de Montbéliard, Pontarlier et Belfort. L’association travaille dans le domaine de l’habitat et de la rénovation à 60 % pour les particuliers et le reste pour les collectivités locales. I J.-F.H. 18 BESANÇON La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 INNOVATION Université Le leader mondial du cyclisme se développe avec la fac de sports Pourquoi la firme japonaise Shimano a-t-elle choisi l’U-Sports et le chercheur Frédéric Grappe pour concevoir son vélo truffé de capteurs destiné à améliorer la position du cycliste ? Éléments de réponse. e n’est plus un vélo. Mais un ordinateur à pédales capable d’analyser la puissance développée par chaque jambe, de corriger la position du cycliste, d’évaluer l’énergie et la dépense perdue à chaque tour de manivelle. Ce vélo “d’appartement” nommé le bikefitting est un concentré de technologie capable de trans- C mettre à un ordinateur les données en temps réel. Ce vélo a été développé par la société Shimano - leader mondial de l’équipement pour cycles -, qui a fait appel au Bisontin Frédéric Grappe pour mettre en place, à l’U-Sports de la Bouloie, un programme de formation professionnelle destiné aux représentants de la marque. Le matériel, dont il existe deux modèles en France, permet également au chercheur et aux étudiants bisontins d’affiner leurs recherches dans l’optimisation de la performance sportive des athlètes. “C’est vraiment le nec plus ultra pour étudier la performance. Aujourd’hui, l’entraînement du sportif est de plus en plus poussé. Il faut trou- Le replay du conseil Les phrases-clés des élus Conseil municipal du 11 mai 2015 Au sujet de l’éternelle comparaison avec Dijon dans l’actuel débat sur la fusion des régions, le maire commente : “Pour ne rien vous cacher, il n’y a pas beaucoup de domaines où je fais des complexes par rapport à Dijon. Peut-être le vin… Je ne suis pas sûr en effet que notre vin de Port-Douvot vaudra un Meursault…” Marie-Laure Dalphin (opposition) se plaignait des nuisances sonores du récent festival Circasismic qui se tenait “dans mon quartier” dit-elle. Réponse ironique du maire : “Le quartier où vous habitez où le quartier où vous avez été élue conseillère départementale.” Jacques Grosperrin défend sa co-listière du tac au tac : “Marie-Laure est une élue de la Ville, comme vous M. Fousseret.” Au sujet des Samedis piétons, vrais succès, le conseiller d’opposition Laurent Croizier tempère : “Je constate que le stationnement à Dijon est gratuit entre midi et 14 heures contrairement à Besançon. Il ne faudrait donc pas reprendre d’une main ce qu’on donne de l’autre.” Laurent Croizier reproche aussi qu’aucun élu ne soit venu soutenir les commerçants de la rue Claude-Pouillet pendant les récents travaux de pavage. Le maire s’énerve : “Vous direz à ces commerçants de la rue Claude-Pouillet qu’ils ne sont pas corrects d’affirmer cela. Ce genre de mensonges est inadmissible.” Au moment du vote d’une subvention à attribuer à une association qui organise une soirée d’éducation contre le racisme, un seul élu lève le bras pour voter contre : Philippe Mougin du F.N. Ludovic Fagaut (opposition) met en garde le maire sur les prochains approvisionnements en matériels roulants de la Ville, invitant les élus à choisir du matériel français, et rappelant à cette occasion l’épisode des Ford américaines commandées par l’armée française pour remplacer les Peugeot P4. Christophe Lime (P.C.) réagit : “Je suis toujours un peu surpris de ces gens qui sont pour le libre-échange, le libre marché en nous faisant de grandes démonstrations sur son bien-fondé et qui s’étonnent que de temps en temps, dans le cadre d’un appel d’offres, quand on perd un marché, ils soient les premiers à hurler comme des loups. Il faut assumer l’ensemble de votre politique, de plus bas au plus haut.” La séance du conseil, bientôt terminée, se tend soudain quand au moment où on évoque à nouveau la fusion Bourgogne-Franche-Comté, Philippe Gonon (U.D.I.) se lève pour apporter au maire un casque militaire et une trousse à pharmacie, symboles selon lui des attaques qu’il va falloir supporter de la part des Dijonnais et des plaies qu’il va falloir soigner. Jean-Louis Fousseret explose et suspend la séance : “Ici, on n’est pas au cirque, votre attitude est inacceptable. Nous ne sommes pas des clowns, je me bats tous les jours pour défendre les intérêts de Besançon et vous, vous êtes en campagne permanente dans la perspective des régionales. Faites votre cirque où vous voulez, mais pas ici. Je n’accepterai plus aucune clownerie de ce type ! Quelqu’un comme vous qui ne croit pas à sa ville, ça m’inquiète !” Pascal Bonnet (opposition) tente d’apaiser le climat par un trait d’humour : “Bon, on va remplacer le casque par un Bonnet pendant quelques instants…” Jacques Grosperrin, inquiet : “J’entends déjà des agences immobilières me dire que des Bisontins cherchent déjà un logement sur Dijon.” Jean-Louis Fousseret avance un argument de plus pour défendre la possibilité de partager la gouvernance entre Dijon et Besançon : “J’ai expliqué au ministre Cazeneuve qu’on mettait moins de temps pour aller de Besançon à Dijon que de la Défense à Bercy. C’est un argument qui a été entendu.” La position du cycliste affinée au millimètre est directement transmise à un ordinateur avec le bikefitting. ver d’autres domaines pour gagner en efficience. La position sur le vélo en fait partie”, témoigne Frédéric Grappe. Le Bisontin qui est aussi consultant et directeur de la performance pour l’équipe cycliste de la Française des Jeux (F.D.J.) où il suit notamment Thibaut Pinot (3ème du dernier Tour de France), elle-même partenaire depuis 19 ans de la société Shimano, a attiré la firme japonaise jusqu’à Besançon. Des cyclistes professionnels de l’équipe F.D.J. ont testé, en début d’année, ce matériel. Certains ont revu leur position sur le vélo. D’autres ont appris qu’ils transmettaient davantage de puissance avec leur jambe droite qu’avec la pointe : “Ces collaborations enrigauche. “L’intérêt de ce matériel chissent également le cursus de est de toucher aussi bien le pra- chaque filière et permettent à tiquant loisirs qui recherchent nos étudiants d’aborder plus du confort que le cycliste de com- concrètement leur domaine de pétition qui recherche l’efficience” spécialité” explique Nicolas Torexplique Mathieu Arrambourg, di, directeur de l’U-Sports. directeur marketing France de L’Université a déjà développé Shimano. de nombreux partenariats dans Pour l’Université le milieu sportif avec la Fédé“Pour de Franche-Com- ration française de gymnastique, profesté, le Centre national de ski norl’investissement dique et de moyenne montagne, -sionnels et de Shimano à et plusieurs ligues régionales amateurs.” Besançon confor- (tennis, badminton, rugby, gymte le laboratoire nastique). À Besançon, la C3S (Culture, recherche est en lien direct avec sport, santé, le monde économique. I société) comme E.Ch. l’un des plus à la STATISTIQUES Les sites bisontins Mention très bien pour la Citadelle, bonnet d’âne pour le F.R.A.C. L’observatoire du tourisme du Grand Besançon a fait ses comptes : le nombre de visiteurs est en hausse dans la presque totalité des sites touristiques. La Citadelle a frôlé les 300 000 visiteurs. près une année 2013 déjà orientée à la hausse de + 9,7 % par rapport à l’année précédente, la Citadelle a fait une excellente saison 2014 avec une nouvelle augmentation de 11 % du nombre d’entrées. La météo maussade de l’été dernier s’est fait sentir sur les mois de juillet et d’août mais n’est pas venue ternir les excellents résultats que le site avait enregistrés en début d’année. Le site Vauban a fini en beauté avec précisément 299 168 entrées comptabilisées. Au palmarès des sites bisontins les plus fréquentés on trouve ensuite la cathédrale SaintJean qui a totalisé 122 798 visiteurs (le site dispose d’un système de comptage depuis juillet 2013). “Sur les mois d’été, la cathédrale a accueilli près de 27 000 visiteurs étrangers de 63 nationalités différentes, soit 85 % des visiteurs sur cette période” précise l’observatoire qui vient de rendre publics ces chiffres. La fréquentation du Musée du Temps, elle, est en dents de scie. Après une année 2013 en forte baisse, le site a affiché une fréquentation instable en 2014, avec de très mauvais résultats au printemps qui gâchent l’excellente progression de l’été. Au final, le Musée du Temps A termine à 40 147 visiteurs, contre 38 960 en 2013. Le F.R.A.C. en revanche déçoit. Après l’année de lancement en 2013 qui a attiré des milliers de visiteurs en avril, la fréquentation s’écroule. Le F.R.A.C. n’a attiré que 884 curieux en décembre 2014, c’est moins de 30 personnes par jour… Et la part des visiteurs étrangers y est très faible. Au total, le F.R.A.C. aura attiré 23 837 visiteurs sur toute l’année 2014, contre 30 519 en 2013. La maison Victor-Hugo déçoit également. Dans l’engouement de son ouverture, le site avait attiré près de 15 000 visiteurs en 2013 en à peine quatre mois, de son ouverture en septembre jusqu’à La maison décembre. En 2014, la fréVictor-Hugo quentation dépasse tout juste les 15 000, mais sur toute déçoit l’année. 15 % des visiteurs sont également. des étrangers. Avec les visites, les nuitées dans les hôtels et toutes les dépenses confondues, l’observatoire évalue les retombées touristiques à 120 millions d’euros par an à l’échelle du Grand Besançon. I 20 LE DOSSIER La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 LA POSTE, E.D.F., HÔPITAL, FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE… LE DÉCLIN DES SERVICES PUBLICS À BESANÇON L’annonce récente de la fermeture du centre de tri postal de Besançon donne une raison de plus à ceux qui estiment que le service public est en voie de disparition à Besançon de tirer la sonnette d’alarme. Au-delà de cette annonce, ce sont tous les services publics qui se sentent menacés dans la capitale régionale, sur fond de fusion avec la Bourgogne qui ne fait qu’attiser les craintes. G Social Deux motions déposées Les élus bisontins estiment à 300 le nombre de suppressions d’emplois liés à la suppression prochaine de certains services (photo archive L.P.B.). Besançon au secours de ses services publics Les services publics plus que jamais menacés à Besançon. Le maire appelle à la mobilisation le 16 juin dans les rues de Besançon, notamment pour sauver l’agence S.N.C.F. du centre-ville. e centre de tri de La Poste qui part à Dijon, l’agence S.N.C.F. du centre-ville qui devrait définitivement baisser son rideau, les deux dernières agences d’accueil du public à E.D.F. sur la sellette, les agents du Conseil régional et les administrations d’État qui ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés à quelques mois de la fusion des régions, une fonction publique hospitalière en souffrance… Les motifs d’inquiétudes ne manquent pas à Besançon pour les fonctionnaires et les agents des services publics. Au final, ce sont plusieurs centaines de postes qui sont menacés dans la capitale régionale dont le statut de capitale administrative est plus que jamais vacillant. La boutique S.N.C.F. du centreville accueille 300 usagers par jour et génère un chiffre d’affaires de 2,6 millions d’euros annuel. L Dans le même temps, les horaires d’ouverture des guichets en gare de Besançon Viotte ont été réduits, passant de 6 heures à 21 h 30 avant l’ouverture de la gare T.G.V. d’Auxon à 7 heures à 19 h 30 désormais. Quant aux boutiques E.D.F. du centre-ville et de Planoise (voir l’article en page 22), elles accueillent près de 100 usagers par jour. La fermeture de la plateforme du courrier La à Besançon entraîboutique nerait, elle de facto la disparition du S.N.C.F. courrier à J + 1 accueille puisque le même courrier partant et 300 arrivant à Besanusagers çon sera traité hors par jour. Franche-Comté. Dans ce contexte de tension et de grogne, que peuvent les pouvoirs publics, Ville en tête ? Pas grand-chose sinon poursuivre leurs actions de lobbying pour tenter de sauver ce qui peut l’être. Concernant la fusion des régions, le sort de Besançon devrait être élairci fin juin quand le conseil des ministres fera connaître ses décisions concernant les futures capitales régionales et le siège des exécutifs régionaux. “On espère tous que la jurisprudence de la Normandie où les responsabilités devraient être partagées entre Caen et Rouen sera également retenue pour Dijon et Besançon. En jeu, il y a 1 300 emplois entre les différentes administrations d’État en Bourgogne et en Franche-Comté” note un haut responsable syndical bisontin. De leur côté, le maire de Besançon et la présidente de Région qui entre en campagne continuent à plaider pour le sacro-saint équilibre DijonBesançon. “C’est mon combat de tous les jours d’aboutir à un partage équilibré répète à l’envi Jean-Louis Fousseret. Et je pense que j’ai été entendu dans les ministères” dit-il. Début de réponse dans un mois. Au sujet de la défense des services publics, deux motions ont été déposées lors du dernier conseil municipal de Besançon : l’une par le maire, l’autre par le groupe communiste-Front de gauche. “Plusieurs alertes retransmises par des personnels de La Poste et leurs représentants ainsi que de la boutique S.N.C.F. du centre-ville sont autant de signes qui appellent à notre vigilance extrême. S’ils sont avérés, ils ne manqueraient pas d’avoir des conséquences sociales à la fois sur les person- nels et leurs familles, mais aussi pour le tissu économique du Grand Besançon” prévient le maire de Besançon. Concernant la réorganisation de La Poste en particulier, Jean-Louis Fousseret exige “le maintien des emplois et le maintien des capacités locales d’affranchissement et de distribution.” Pour ce qui concerne la S.N.C.F., après la pétition qui a recueilli plus de 1 000 signatures, le maire réaffirme son souhait “que la boutique S.N.C.F. de la Boucle ne soit pas fermée.” Mais selon une source interne à la S.N.C.F., il semble que le sort de cette boutique soit définitivement scellé… Pour un dernier baroud d’honneur, le maire a confirmé qu’il participerait à la mobili- sation qui sera organisée le 16 juin dans les rues de Besançon pour sauver ce service de proximité. Les élus communistes de la Ville précisent dans leur propre motion qu’en plus de ces services voués à la disparition, “ce sont également plus de 300 emplois qui seront supprimés.” Ils demandent solennellement aux directions d’E.D.F. et de la S.N.C.F. de ne pas fermer leurs boutiques et à la direction de La Poste de maintenir le traitement du courrier à Besançon. Leur motion a été adressée à la direction de la S.N.C.F., de La Poste, d’E.D.F., et aux parlementaires locaux. Comme une bouteille à la mer… I J.-F.H. La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 G La Poste 21 Plateforme du courrier La Poste : fermeture d’un site industriel à Besançon Les lettres ne seront plus traitées à la plateforme industrielle du courrier de Besançon mais à Dijon, entraînant la suppression de 50 postes. Si la direction rassure, le coup est rude. es agents postaux se demandent ce qu’ils vont devenir ! Le climat est anxiogène.” C’est en ces termes que Nathalie Candella (C.F.D.T.) synthétise l’état d’esprit qui règne chez les postiers du Doubs qui ont eu connaissance “d’une annonce brutale” en avril dernier. La direction du service courrier et colis a en effet annoncé la fermeture (d’ici 2 ans) de la plateforme industrielle du courrier située avenue Clemenceau “qui sera remplacé par une plateforme logistique urbaine électrique pour la livraison du dernier kilomètre” annonce le directeur du courrier en Franche-Comté Dominique Lemaire. Cette forme de “compensation” n’enlève en rien l’amertume des syndicalistes. Besançon va perdre l’activité de ce site consistant à regrouper les lettres et les classer pour les renvoyer au réseau. Déjà à la fin de l’année 2014, la P.I.C. de Besançon a perdu le trafic du Jura et de Belfort, soit 75 000 plis par jour en faveur de Strasbourg. La totalité de son trafic (500 000 plis) devrait basculer à Dijon en 2016. “C’est donc bien une fermeture contrairement à ce que dit la direction” corrige Cathy Stolarz, secrétaire générale à la C.G.T. La direction annonce la suppression de 50 “On sera postes via des départs en retraite, à 150 des fins de missions emplois pour intérimaires ou des C.D.D. “Ce sera perdus.” plutôt 150 emplois qui vont disparaître” calcule Jean Ratel (C.G.T.). Difficile de comprendre qu’une lettre postée à Besançon (pour un envoi dans le Doubs) va partir à Dijon et revenir ensuite dans le Doubs. Écologiquement, c’est difficilement argumen- “L table mais économiquement, c’est rentable d’autant que La Poste est confrontée à une baisse du volume courrier. “Dijon récupère la P.I.C. mais rien ne dit qu’elle restera longtemps làbas.” Ces inquiétudes causent “un véritable mal-être chez les postiers qui ne savent de quoi demain serra fait” ajoute Jean Ratel. Pour autant, la direction promet de regarder au cas par cas (lire par ailleurs). Elle a l’obligation de proposer un nouveau poste dans un rayon de 30 km du lieu de résidence du salarié ou de son ancien lieu de travail. Avec ce départ de la P.I.C. avenue Clemenceau, les centres de plateforme du courrier et colis du Barrelot (Planoise) et AlbertThomas (Tilleroyes) déménageront dans les locaux vides (8 000 m2). Une économie sera réalisée pour le groupe qui louait le site Albert-Thomas. 170 personnes sont concernées par cette réorganisation. “On ne parle pas des autres postes du site de Clemenceau mais les agents de sécurité vont disparaître, l’association C.H.A.T. qui faisait travailler des personnes handicapées n’aura plus d’activité…” enchérit le syndicat C.G.T. Ajoutez à cela une révolution du métier de facteur appelé à se muer en commercial ou en agent E.D.F., et vous comprendrez que certains se rendent au travail la boule au ventre. “Lorsque l’on est proche de la retraite et que l’on vous demande de faire tout cela en transmettant avec un smartphone compliqué à utiliser, ce n’est pas simple. Nos tournées se rallongent sans que cela soit pris en compte” se désole un facteur bisontin. “Et tout cela sans formations proposées” ajoute Cathy Stolarz pour la C.G.T. Démunis face à cette fermeture, les syndicats vont négocier avec la direction. Première réunion le 26 mai. Objectif : trouver un accord social d’ici la rentrée de septembre. I E.Ch. “Fin des lettres à J + 1” “Abandon programmé de la lettre livrée à J + 1 au profit du J 2 (lettre verte), cadence de tri “infernale”, dévalorisation du métier de facteur” sont autant de preuves pour le syndicat C.G.T. que “la qualité de service rendu aux usagers est en chute libre. Le mal-être au travail touche de plus en plus de postiers” dit ce dernier. Nathalie Candella (C.F.D.T.) : “Ces annonces créent un climat anxiogène chez les facteurs.” G La direction se défend “On ne ferme pas, on réorganise” Directeur du courrier et des colis en Franche-Comté, Dominique Lemaire évoque la réorganisation à Besançon et les raisons qui ont nécessité cette décision. a Presse Bisontine : Pourquoi ferL mer la plateforme industrielle du courrier avenue Clemenceau au profit de Dijon ? Dominique Lemaire : On ne ferme pas. On réorganise. Le choix de Dijon s’impose car cette plateforme traite 1,3 million de plis là où nous en traitons 500 000. La décision est industrielle car G Stratégie le pilote. L.P.B. : L’annonce a été mal vécue par les syndicats. Combien de postiers sont concernés et perdront leur poste ? À quelle échéance ? D.L. : 50. Nous allons les accompagner vers d’autres métiers, d’autres sites. J’ai suffisamment de postes pour leur proposer L.P.B. : Néanmoins, des personnes non affiliées seront touchées par cette réorganisation comme l’association C.H.A.T. (pour travailleurs handicapés) ou la sécurité ? D.L. : Le gardiennage de nuit sera supprimé. La prestation du C.H.A.T. devrait ne plus exister mais nous respecterons toujours les 6 % d’obligation d’emploi des travailleurs handicapés. Nous allons pérenniser le restaurant d’entreprise. I Propos recueillis par E.Ch. La fin des bureaux de Poste ? Quand le guichet est repris par le secrétaire de mairie ou le commerçant Thise n’aura plus de bureau de Poste mais une agence postale communale. Pirey bénéficiera d’un relais-poste urbain. es maires ont encore le pouvoir de dire non à la fermeture d’un guichet de Poste. Mais beaucoup, poussés et convaincus par le groupe, décident de reprendre le guichet à leur compte. Dans le Doubs, l’enseigne possède 156 points de contact dont 25 en agence postale communale (A.P.C.) et 43 en relais (R.P.C.). 57 % des guichets “Moins de sont donc des bureaux tenus par des postiers. 50 visites À Thise, le conseil municipar jour..” pal vient d’acter le transfert du guichet en agence postale communale. “À moins de 50 visites par jour, on engage une concertation avec les élus dans le cadre de la logique d’activité” explique Mohamed El Gadhi, directeur régional réseau. Il rappelle que les bureaux perdent 8 % de fré- L Cathy Stolarz et Jean Ratel (C.G.T.) dénoncent la chute libre de la qualité de service public. depuis 2008, nous avons perdu un tiers de notre chiffre d’affaires sur le volume courrier avec des baisses de l’ordre de 7 % par an. Nous allons toutefois investir 1 million d’euros à Besançon pour créer une plateforme urbaine avec des véhicules électriques qui distribueront en ville courriers et colis. Besançon sera vil- une offre convenable. On espère un accord social pour septembre. C’est un projet à 2 ans. Thise : l’activité du bureau de Poste se termine. La mairie prend le relais. quentation par an à Besançon et dans tialité des données est assurée dit La son agglomération. Poste. À Thise, le maire Alain Loriguet Le passage en A.P.C. ou R.P.C. mutua- et son conseil projettent de basculer lise les moyens “et garantit une présence l’accueil de l’administration dans les horaire. 90 % des clients interrogés dans locaux de l’ancien guichet. une étude se disent satisfaits. On assu- À Pirey, sur demande des élus un relais re également 220 000 euros de recettes de Poste urbain sera créé (lieu encore permettant de financer un emploi com- à définir). Une stratégie louable mais munal sur une convention de 2 fois 9 qui ne fait pas oublier la suppression ans et finançons des travaux s’il le faut” d’un guichet dans la galerie commerargumente le directeur. La confiden- ciale de Châteaufarine à Besançon… I 22 DOSSIER DOSSIER G Énergie La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 Des craintes à E.D.F. et chez Engie Le bureau E.D.F. de Planoise va fermer ses portes La fermeture prochaine du bureau d’accueil de Planoise est une mauvaise nouvelle de plus pour les défenseurs d’un service public de l’énergie qui se réduit d’année en année. L’agence du centre-ville est également sur la sellette. lus de 10 000 agences bancaires en France, et une petite centaine d’agences commerciales E.D.F. La comparaison, cruelle pour les syndicats, montre à quel point le service public de l’électricité est malmené. Dans toute la région Grand Est, il subsiste aujourd’hui à peine 20 agences d’accueil du public. L’objectif de la direction d’E.D.F. est de réduire le nombre d’agences à 12 d’ici l’an prochain. Dans cette chasse permanente aux dépenses, une des deux agences bisontines sera sacrifiée très prochainement, celle de Planoise, située dans le quartier Île-de-France. “La direction a acté sa fermeture confirme Antoine Lafond, délégué syndical C.G.T. du secteur commercial énergie chez E.D.F. Besançon. Cela fait déjà deux ans que la direction avait imposé des horaires d’ouverture ubuesques qui dissuadaient tous les clients d’y venir.” Sur le plan national, le nombre d’agences commerciales d’E.D.F. est passé de 500 P à 100 depuis 2007. En FrancheComté, on comptait encore 21 accueils physiques en 2007, ils ne sont plus que trois : Besançon, Montbéliard et Dole, sauvé in extremis grâce à l’intervention de la mairie. “Estce qu’en France, concernant l’énergie, un bien de première nécessité, on peut se passer d’un accueil physique ?” se demande le représentant syndical. La loi n’obligeant plus à avoir des accueils physiques et les concurrents De 21 à 3 d’E.D.F. ayant bureaux fait le choix de ne pas en avoir, il est d’accueil fort probable que physique. plus aucun point d’accueil ne subsiste chez E.D.F. d’ici quelques années. “L’accueil de la rue de la République est également menacé” confirme la C.G.T. Au service commercial d’E.D.F., “la totalité des embauches sera gelée cette année.Avec les départs en retraite ou dans d’autres entités du groupe, on va perdre une centaine de personnes” ajoute Antoine Lafond. Au centre d’appel de la rue Bersot où une soixantaine d’agents travaillaient, ils ne sont plus que 47 par exemple. Mêmes perspectives sombres pour Besançon. Des huit centres d’appel du Grand Est, seuls trois devraient subsister à terme : Reims, Nancy et Mulhouse. Exit Besançon à moyen terme. Aujourd’hui, 70 personnes sont encore attachées au service commercial bisontin d’E.D.F. Du côté des équipes techniques d’E.R.D.F., celles qui interviennent sur les réseaux, la tendance est au contraire à l’embauche et les effectifs sont en augmentation. La raison : “Il y aura 30 millions de compteurs à changer en France ces prochaines années. Tout le monde devra être équipé d’un compteur à relevage automatique” note Jean-Christophe Jacottot, secrétaire général du syndicat C.G.T. Antoine Lafond (à gauche) et Jean-Christophe Jacottot, représentants syndicaux chez E.D.F. et E.R.D.F. Franche-Comté Sud énergie. agents commerciaux sur Besan- + 40 % pour l’électricité et + 80 % 740 agents travaillent sur la çon et plus aucun accueil phy- pour le gaz ! L’État, actionnaipartie technique réseaux à sique. re à 80 % chez E.D.F. et à 33 % l’échelle Alsace-Franche-Com- Malgré les économies d’échelle chez Engie n’oublie pas de se té et 263 à l’unité clients four- effectuées sur le personnel sucrer au passage. Il exige que nisseurs, soit un bon millier au depuis la privatisation d’E.D.F.- 65 % des bénéfices colossaux total. G.D.F. en 2007, paradoxalement que les deux opérateurs réaliL’hémorragie de personnel la les prix de l’électricité et du gaz sent tous les ans soient redisplus notable, c’est dans le sec- n’ont jamais cessé d’augmenter, tribués en dividendes. Faites ce teur du gaz. La société Engie surtout pour les entreprises où que je dis, mais surtout pas ce (nouvelle appellation de G.D.F.- les tarifs ne sont pas encadrés que je fais… I J.-F.H. Suez) ne compte plus que 5 contrairement aux particuliers : Architecture. Précision. Fonctionnalité. 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Les deux seules garanties que les élus leur L ont données jusqu’à maintenant, c’est que le salaire de base de ces agents (ils sont 1 900 en Franche-Comté) sera maintenu et qu’aucun emploi ne sera supprimé. Reste à savoir sur quelle base seront calculés les avantages qui vont avec le salaire : régime indemnitaire, tickets restaurants, etc. Sur ce tableau, c’est en Franche-Comté que les fonctionnaires territoriaux sont les mieux lotis Dominique Aubry-Frelin (à droite), représentante des agents territoriaux et Sandrine Fontaine, des personnels de l’Éducation nationale. par rapport à leurs homologues bour- rer les deux systèmes sociaux des agents guignons. Les primes qui peuvent territoriaux. atteindre 20 % de la rémunération glo- Il apparaît tout aussi clair que certains bale d’un fonctionnaire territorial, sont services seront regroupés à Dijon, proplus élevées côté franc-comtois, les bable lieu de la future assemblée régioactions sociales plus généreuses. Autre nale. Les ressources humaines, exemple : la politique d’avancement l’informatique, les finances, la commudes agents des lycées est également nication par exemple. Les doublons ne meilleure en Franche-Comté qu’en Bour- seront donc pas remplacés, ce qui, conségogne où une partie de l’avancement quence plus positive pour l’emploi “donse calcule sur les résultats, le mérite, nera un peu de mou pour la mobilité contrairement à la Franche-Comté. fonctionnelle” note Dominique AubryAlors naturellement, “on espère que tout Frelin. Les organisations syndicales de le monde sera aligné vers le haut com- Franche-Comté ont été reçues par le mente Dominique Aubry-Frelin, repré- préfet préfigurateur le 12 mai dernier sentante C.F.D.T. des agents territo- pour avoir plus d’informations sur le riaux. Le problème, c’est que l’équipe sujet. De cette réunion, il est ressorti actuelle ne veut pas s’engager, c’est le qu’on s’orientait vers “un scénario mixnouvel exécutif qui prendra les déci- te panachant le scénario mono-site et le sions. Pour l’instant, nous ne recevons scénario bi-site fonctionnel. Pour faire que des bribes d’informations. Nous ne simple, tout ne sera pas concentré à sommes pas encore dans la concerta- Dijon” résume un participant à cette tion, encore moins dans la négociation.” réunion. Ceci dit, le préfet préfiguraEt comme les primes n’ont pas été rééva- teur a clairement annoncé que le décret luées depuis 2005 au Conseil régional désignant Dijon comme chef-lieu de de Franche-Comté, “la fusion serait le Région avait été écrit et remonté au bon moment pour donner un coup de Premier ministre pour signature. pouce” estime la représentante syndi- Autre problème soulevé par les reprécale. sentants syndicaux : les risques psyLa seule autre garantie qu’a promise cho-sociaux liés à la fusion. “Il y a de la présidente Marie-Guite Dufay, c’est vraies pressions sur les agents et plus qu’aucun fonctionnaire ne sera contraint de travail dans tous les services pour à une mobilité géographique. “Par consé- préfigurer les politiques communes. quent, beaucoup devront soit partir à L’incertitude est porteuse de forets inquiéDijon soit avoir une mobilité fonction- tudes” affirme Dominique Aubry-Frenelle, changer de poste.” Actuellement, lin. Des cas de burn-out auraient déjà c’est le directeur général des services été décelés dans les services de la Région du Conseil régional de Bourgogne qui Franche-Comté. I J.-F.H. est chargé de décortiquer et de compa- DISCO NIGHT FEVER Dîner spectacle VENDREDI 12 JUIN 2015 amuses-bouches + menu 3 plats + café € au restaurant Le Grand Café dès 19h30 49 Places limitées. Le pré-paiement vous sera demandé lors de la réservation. boissons non comprises TTC /pers. DONT 5€ DE JETONS Jetons non négociables, non remboursables. CASINO BARRIÈRE BESANÇON RESTAURANT « LE GRAND CAFÉ » • 1 AVENUE EDOUARD DROZ - 25000 BESANÇON RÉSERVATIONS AU 03 81 47 49 01 OU À L’ACCUEIL DU RESTAURANT 18+ | JOUER COMPORTE DES RISQUES : ENDETTEMENT, DÉPENDANCE… APPELEZ LE 09 74 75 13 13 (APPEL NON SURTAXÉ) S 23 Les administratifs de l’Éducation dans l’incertitude i le sort du personnel enseignant ne devrait pas être touché par cette fusion des régions, celui des agents administratifs des rectorats, contrairement à ce qui avait été annoncé, le sera bel et bien. “Cela faisait deux ans que lʼon posait la question, note Sandrine Fontaine, du S.G.E.N.-C.F.D.T. Et cʼest seulement le 22 avril dernier que lʼon a appris la nomination dʼun recteur coordinateur. Dʼun simple projet dʼorganisation interacadémique, on est passé à une question de coopération et cette fois de fusions.” De 29 sur le plan national, le nombre dʼacadémies devrait descendre à 22. Pour la future grande région Bourgogne-Franche-Comté, cʼest le recteur de Franche-Comté qui a été nommé coordinateur. Son rôle sera de travailler sur lʼévolution des services administratifs des deux actuels rectorats. Environ 200 agents travaillent au rectorat de Besançon. Reste une question en suspens, celle des locaux. Dʼénormes travaux de rénovation ont été engagés au rectorat de Besançon, rue de la Convention. Même chose à Dijon où le rectorat qui est abrité dans un beau bâtiment classé du centre ancien avait été entièrement rénové il y a quelques années à peine… I 24 DOSSIER DOSSIER La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 Transports La S.N.C.F. rationalise ses espaces de vente Le 30 juin, le rideau de la boutique S.N.C.F. ferme ! Malgré la pression des syndicats via une pétition pour la sauvegarder, une montée au créneau du maire, la S.N.C.F. ferme sa boutique de vente située au centre-ville de Besançon pour des raisons financières. Le motif ne convainc pas. ardi 16 juin, l’intersyndicale (C.G.T.C.F.D.T.-S.U.D.) appelle à un rassemblement devant la boutique S.N.C.F. située Grande rue à Besançon. Un baroud d’honneur et une mani- M festation visant à mettre la pression sur la direction de la S.N.C.F. qui a tout de même décidé de fermer la boutique de vente de billets à Besançon. “Avec la fermeture de cet espace, c’est le service public qui est touché !, se désole Michaël Vandernoot, secrétai- Les syndicats cheminots (dont la C.G.T.) avec Michaël Vandernoot et Guy Lazar dénoncent la fermeture de la boutique de Besançon, prélude à la baisse de qualité du service public. Fermeture re de la C.G.T. cheminots. La boutique S.N.C.F. du centre-ville remplit parfaitement les objectifs initiaux de son ouverture. Elle permet une vente confortable et agréable ainsi qu’un rapprochement géographique avec les usagers. Malgré cela, la direction S.N.C.F. a décidé de sa fermeture en juin. Pour la C.G.T., c’est encore une dégradation supplémentaire du service public que vont subir les usagers” poursuit-il. Comme les autres syndicalistes, il ne se faisait plus trop d’illusions sur l’avenir de cette boutique : “En juillet 2014, elle a été fermée le samedi sans que la mairie ne soit mise au courant… Il y a eu une part de désinformation de la S.N.C.F. C’était déjà un moyen pour elle de prouver la baisse de billets en fermant une journée par semaine” explique la C.G.T. De source syndicale, 300 personnes par jour fréquentent ce lieu pour acheter des billets ou préparer leur voyage. “Quand une personne ne sait pas utiliser Internet ou qu’elle est malvoyante, comment va-t-elle faire ? Ce n’est pas du service au public…” enchaîne M. Vandernoot. Il pensait que la levée de boucliers allait provoquer un électrochoc d’autant que le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret a reçu les syndicalistes (le 16 avril) et appuyé leur demande en écrivant à Guillaume Pépy pour lui dire son opposition à cette fermetu“Moins re. Les dés sont jetés. Le 30 juin au soir, la d’horaires boutique fermera. Son de présence chiffre d’affaires par an en gare.” avoisinait les 2,7 millions d’euros, montant insuffisant selon la direction (lire par ailleurs). “C’est un coup dur pour l’activité commerciale” se désole Thierry Morton, adjoint au commerce à Besançon. Cette fermeture engendrera “des files d’attente plus longues à Viotte et une dégradation des conditions d’accueil” promet Guy Lazar, retraité cheminot et syndicaliste. Au-delà de cette annonce, c’est le service public est touché au motif que la vente de billets a évolué. La vente au guichet sera supplantée par l’Internet qui offre des tarifs par- fois plus concurrentiels. Un comble. La boutique S.N.C.F. fermée, ce sont trois emplois qui vont disparaître. La disparition de ce lien avec l’usager irrite les forces syndicales qui rappellent que les heures d’ouverture des guichets de la gare Viotte ont diminué (7 heures - 19 h 30 au lieu de 6 heures - 21 h 30). “Cela incitera à la fraude et augmentera le sentiment d’insécurité car on retrouve de moins en moins d’agents en gare. Un Régiolis va par exemple circuler avec un seul agent à bord. Il arrive que les “escales” (chef de gare) ferment la gare seules, ce qui était impensable il y a encore quelque temps. Ils étaient toujours deux” témoigne M. Vandernoot. Les représentants des salariés estiment “que l’on tire sur l’élastique”, image utilisée pour symboliser le mal-être de certains agents. “Heureusement, les cheminots ont une conscience professionnelle… Mais jusqu’à quand ? Le jour où l’élastique cassera, nous aurons des problèmes de sécurité” ajoute le syndicaliste cégétiste. Pour ne pas en arriver là, tous tirent la sonnette E.Ch. d’alarme… La S.N.C.F. s’explique “Économiquement, la situation n’était pas tenable” La direction de la S.N.C.F. motive la fermeture de la boutique de Besançon centre-ville par l’évolution de la demande des clients et le besoin d’économies d’échelle. Elle annonce un investissement à Besançon-Viotte. ataille de chiffres entre la direction de la S.N.C.F. et les syndicalistes. Selon les premiers, ce sont environ 100 personnes qui franchissent chaque jour la porte de la boutique du centre-ville bisontin. Pour les seconds, c’est plutôt 300. Ce qui est certain, c’est le chiffre d’affaires généré par cet espace : 2,6 millions d’euros par an. “Économiquement, par rapport au coût de la boutique, la situation n’était pas tenable” commente Thomas De Brugière, directeur commercial régional Bourgogne-FrancheComté. Il gère les boutiques franc-comtoises. Il argumente le choix de fermer le 30 juin l’espace : “Si nous fermons, c’est pour nous adapter à deux choses : l’évolution de la demande des clients et notre politique de réaliser des économies” ditil. Toujours selon l’opérateur ferroviaire, l’évolution de l’activité au point de vue national a bais- B sé de 33 %. “C’est dans les boutiques que la baisse est la plus forte alors qu’en gare, elle diminue moins. Nous voulons donc nous recentrer sur les gares et notamment sur Besançon-Viotte pour améliorer et moderniser l’espace de vente” annonce le directeur. Dans les faits, Besançon-Viotte aurait droit à un lifting identique à celui qui a été opéré en gare de Dijon-Ville. “On sépare mieux le flux des clients pressés et ceux qui pré“Une parent leur voyage nouvelle avec un espace plus boutique confortable.” Un argument qui ne à Viotte.” tient pas disent les syndicalistes : “Cet argument ne tient pas étant donné qu’ils ne renforcent rien, car aucun poste de la boutique ne sera transféré sur la Viotte. Le report des usagers sur la Viotte accentuera la dégra- dation du service public en augmentant de fait les files d’attente, car plus de monde… Le fait de créer un nouvel espace ne modifiera que l’agencement et l’image, mais ne donnera aucun moyen supplémentaire” annonce Michaël Vandernoot. La S.N.C.F. veut-elle cacher sa baisse en matière de service public par cette annonce ? “Non, répond le directeur. Nous sommes dans une logique de service public et je rappelle qu’il reste trois agences de voyages au centre de Besançon, agréées pour vendre des billets S.N.C.F.” Besançon n’est pas la seule touchée par ces restructurations d’importance. Les boutiques de Dijon et de Chambéry ont été elles aussi fermées. “C’est une politique nationale avec des analyses spécifiques faites pour chaque site” détaille Thierry De Brugière. Mais au final, la logique reste identique : la fermeture pour davantage de “centralisation”. E.Ch. L Pour “compenser” la fermeture de la boutique, le directeur des agences annonce un investissement au guichet de BesançonViotte. Les syndicats sont perplexes (photo archive L.P.B.). Le T.G.V. vers Paris supprimé, le guichet de la Mouillère menacé a S.N.C.F. négocie en ce moment les trains qui circuleront, ceux qui seront ajoutés, ceux supprimés. Le changement interviendra au mois de décembre. Mauvaise nouvelle pour Besançon : “Le T.G.V. de 10 h 30 à Besançon Franche-Comté T.G.V. pour Paris est supprimé” annonce lʼassociation des usagers des transports de lʼagglomération bisontine, membre de la F.N.A.U.T. (fédération nationale des usagers des transports). Elle recherche des solutions pour une correspondance via le T.E.R. qui permettrait de reprendre un Lyria. Problème, ce train est plus cher. Autre inquiétude : lʼouverture du guichet de la gare T.E.R. de la Mouillère à Besançon. “Elle fermera lʼannée prochaine. Nous avons des propositions comme regrouper dans une boutique de mobilités tous les guichets pour mutualiser (S.N.C.F., Ginko…)” annonce Patrick Noblet, de lʼA.U.T.A.B. À suivre. DOSSIER G Santé La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 Les burn-outs se multiplient “Les personnels sont soumis à des dégradations mentales et physiques” Secrétaire générale C.F.D.T. santé sociaux du Doubs, Christelle Tisserand dresse un état des lieux plutôt alarmiste du service public de la santé. Malgré les créations de postes, les conditions se dégradent. l’insuffisance de la hausse des effectifs. La dégradation des conditions de travail est évidente au C.H.U. notamment. Les agents sont rappelés de plus en plus sur leur temps de R.T.T. ou même de congés. L’hôpital dispose d’un pool de remplacement pour pallier l’absentéisme ou les absences pour congés de formation mais le problème est que ce systèmetampon n’existe “Une même plus dans les faits tellement course les choses sont à folle qui flux tendus en pern’est pas manence. Et comme près de 80 % vertueuse.” du budget de L.P.B. : Le C.H.U. de Besançon augl’hôpital est constimente pourtant chaque année ses tué des dépenses effectifs qui atteignent aujourd’hui les de personnel, si 5 000 salariés ! des économies sont C.T. :L’augmentation des effecà faire, c’est forcétifs répond à l’augmentation de ment dans ce budl’activité mais le problème est get-là. Beaucoup a Presse Bisontine : Comment se porte le service public de la santé ici dans le Doubs ? Christelle Tisserand : Le système de santé est malade et cette problématique est encore plus grave quand la société va moins bien car les établissements de recours, ce sont les hôpitaux. La santé va mal aussi parce que pour la première fois les dépenses de l’O.N.D.A.M. (Objectif national des dépenses d’assurance-maladie) sont à la baisse cette année alors que normalement tous les ans, cet objectif est en augmentation. Sur le plan national, ça se traduit par 22 000 suppressions de postes. L de contrats ne sont pas renouvelés au C.H.U. L’activité au C.H.U. augmente de 5 % par an, c’est énorme. Les effectifs augmentent aussi, mais insuffisamment au lit des patients. Le système de la tarification à l’activité génère une course folle qui n’est pas vertueuse. On crée artificiellement de l’activité qui n’est pas rémunératrice. Sur le plan de l’emploi, les contrats précaires augmentent, les C.A.E. dans les maisons de retraite, etc. On est en train de précariser la santé. L.P.B. : Quelles conséquences sur la santé des agents ? C.T. : Toutes ces sollicitations ont un impact énorme sur la vie des agents et génèrent de l’absentéisme pour des raisons de fatigue. Des personnes en pleurs à deux doigts du burnout, on en a deux par semaine au téléphone. Et les gens dans 25 le mal-être dont en plus en tension et donc très vulnérables par rapport aux troubles musculo-squelettiques. Les personnels sont soumis à des dégradations mentales et physiques. 60 % des aides-soignantes du C.H.U. souffrent de l’épaule ou du dos. Il faut savoir que parmi les patients qu’elles manipulent, de plus en plus sont dépendants, grabataires ou obèses. Et comme dans les établissements de soins on encourage les hospitalisations courtes, il y a beaucoup plus d’entrées et de sorties de patients, ce qui augmente d’autant les flux et donc la charge de travail des agents. Quand on est infirmière aujourd’hui, mieux vaut ne pas idéaliser le métier, sinon on est tout de suite en souffrance. On ne fait qu’empiler les actes, il y a de moins en moins de relations à l’autre. Même chose pour le personnel des maisons de retraite. Une toilette qui devrait se faire en 45 minutes se fait aujourd’hui en dix minutes avec des audits extérieurs qui chronomètrent les actes. On estime que c’est de la maltraitance institutionnalisée. Dans les étaPour Christelle Tisserand, “c’est aussi la prise blissements, on emploie aujourd’hui des termes de l’industrie ! en charge des patients qui se dégrade.” Le mot productivité n’est plus tabou dans les établissements personnel qui s’est suradapté. accompagné des équipes vers Mais avec la baisse de une organisation en 12 heures de santé. l’O.N.D.A.M., il est clair que le de travail car c’était la seule L.P.B. : Le directeur du C.H.U. Patrice C.H.U. va repartir en déficit. Et façon de s’en sortir. Mais c’est Barberousse qui quitte ses fonctions les agents ne peuvent pas faire juste des pansements bien insufen septembre a tout de même réussi plus qu’ils ne font actuellement. fisants pour faire tenir cette grosà rééquilibrer les comptes de l’hôpital. On assiste déjà à des choses aber- se machine qu’est l’hôpital. I rantes comme des échanges de Propos recueillis Un bon point ? par J.-F.H. C.T. : Il a réussi en effet, avec un personnel entre les pôles. On a Reprise 1000 VOTRE ANCIENNE LITERIE du 1 20/05 au 20/06 2015 DU AU 20/06/2015 Jusqu’à € L’expertise en plus ! *offre sous forme d’une réduction applicable selon un barème allant jusqu’à 1000 € (barème consultable en magasin) pour tout achat d’une valeur minimum de 350 € éco-part incluse dans les magasins France Literie participant à l’opération. Offre valable sur les matelas et sommiers signalés en magasin. Offre limitée à une réduction par foyer et non n cumulable avec toutes offres promotionnelles. Ne permet pas de solder une commande en cours. Visuel non contractuel. BESANÇON France Literie partenaire des plus grandes marques BULTEX - EPEDA Espace Valentin Centre BULTEX - EPEDA - MERINOS - SIMMONS - TRECA SIMMONS -TRECA Face à Carrefour - Tél. 03 81 50 50 80 * RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Drame aérien de Charm El Cheikh : “Insupportable de penser au non-lieu” L a Bisontine Annie Gaudillière a perdu le 3 janvier 2004 trois de ses proches dans le crash du Boeing-737 de la compagnie Flash Airlines au large de Charm El Cheikh, en Égypte. 11 ans après, elle ne baisse pas les bras. Alors qu’ils étaient partis en voyage là-bas, Philippe, Géraldine et Charline Decreux ont trouvé la mort comme 148 personnes dont 135 Français. L’affaire, réglée sur le plan civil, ne l’est pas au niveau pénal. Parce qu’elle craint que le dossier ne se referme sur un “nonlieu”, l’association a lancé une pétition qu’elle va adresser au président de la République dans l’espoir de se faire entendre avant la clôture du dossier. “C’est insupportable de pouvoir penser qu’un non-lieu soit prononcé… car cet accident a bien lieu !” explique Annie Gaudillière. L’association veut se faire entendre et met la pression : “Après 11 ans, 3 présidents de la République, une dizaine de Une stèle en mémoire des disparus a été érigée en Égypte. Trois Bisontins avaient péri en 2004. ministres “concernés”, 4 juges d’instruction, 2 ou 3 procureurs, de longues expertises, la vérité et les responsabilités ne sont toujours pas clairement établies. Or, des responsables, il y en a ! Il y en a au moins un, Mohamed Toufik Abdelatif Nour, président du conseil d’administration de Flash Airlines. Les rapports d’experts ont montré clairement ses fautes inexcusables. Il n’avait pas le droit de faire voler son avion Si la justice laisse l’impunité aux compagnies aériennes qui traversent les mailles des filets par des tours de passe-passe, n’est-ce pas les encourager à continuer ?” se demande Claude Fouchard, président de l’association des victimes. Déjà 1 000 signatures ont été récoltées. I Signer la pétition : www.change.org/p/monsieur-le-president-de-la-republique-crashde-charm-el-cheikh-2004-mise-en-examen-de-m-nour-pdg-de-flash-airlines Emmanuel Petit pour la bonne cause e club-affaires du foot de l’U.S. Saint-Vit avait bien fait les choses. Le 7 mai, la venue du champion du Monde de football Emmanuel Petit marquait l’épilogue d’une action de solidarité qui s’est déroulée sur plusieurs mois en partenariat avec le magasin Super U de Saint-Vit. Durant plusieurs samedis au cours de l’automne dernier, des jeunes joueurs de l’U.S. Saint-Vit sont venus vendre des sacs plastiques créés pour l’occasion à Super U et vendus 50 centimes pièce. Le produit de la vente devait être reversé à l’association bisontine A.A.B. qui lutte contre l’autisme. Après plusieurs samedis de mobilisation, près de 4 000 sacs ont été écoulés. Ce qui a permis de verser un chèque de 3 000 euros à l’association, soit près de la moitié de son budget annuel. “Super U a arrondi la somme récoltée pour arriver à ces 3 000 euros” note Carlos Fontinha, le président du club-affaires (qui vient de passer la main à Sylvain Petigny). La remise du chèque s’est déroulée le 7 mai dernier en présence du cham- L Emmanuel Petit s’est prêté avec le sourire à une longue séance de dédicaces. pion du Monde Emmanuel Petit qui s’est prêté avec le sourire à une longue séance de dédicaces de maillots et de photos, notamment pour les jeunes pousses de l’U.S. Saint-Vit et les enfants autistes de l’association présidée par Valéry Garcia. Le soutien précieux du club-affaires saint-vitois permettra à l’association de poursuivre sa mission qui consiste à “défendre et faire reconnaître l’ensemble Ensemble pour vaincre les maladies rares Conservatoire de Besançon : l’agglo revoit les tarifs e Grand Besançon accorde ses violons en matière de politique tarifaire : elle revoit les droits de scolarité pour les élèves du Conservatoire à rayonnement régional (C.R.R.) situé à la Cité des Arts de Besançon. Certains vont déchanter comme les parents dont le quotient familial est élevé. Les autres, à plus bas revenus, apprécieront la partition : ils profiteront à la rentrée de septembre d’une “tarification plus sociale.” La collectivité a en effet décidé “de responsabiliser l’usager” en remettant tout à plat. “40 % des familles bénéficieront d’une réduction, 25 % d’une augmentation et 35 % se retrouveront au seuil pivot” annonce Gabriel Baulieu, premier vice-président à l’agglomération de Besançon. Cela peut aller de la gratuité pour un enfant à 468 euros par an pour la famille la plus aisée pour le cycle 1. 1 780 élèves bénéficient des cours L Annonce de la nouvelle politique tarifaire du conservatoire de Besançon par l’agglomération et les membres du C.R.R. de musique, danse, atelier voix, dispensés par 98 professeurs. Alors que les parents payaient jusque-là 8,5 % du service, la contribution passe à 10 %. Les 90 % restant sont à la charge du contribuable qui paie la mise à disposition des locaux, l’entretien du bâtiment, le parc d’instruments. “Nous avons voulu cette solidarité pour que le coût ne soit pas un obstacle. C’est rendre la culture et les arts accessibles à un plus grand nombre”, résume Gabriel Baulieu. De son côté, Marie-Estelle Dardenne-Bondu veut démystifier le caractère élitiste du conser- vatoire. “Aujourd’hui, ce n’est plus à l’élève de s’adapter au conservatoire, mais l’inverse” dit la directrice adjointe de l’établissement. Cette tarification “sociale” permet d’exonérer un nombre plus important d’élèves (40 % contre 6 % auparavant). Une réduction pour le deuxième enfant est proposée ainsi qu’un tarif pour les résidents de la C.A.G.B., la création d’une commission spéciale en charge d’arbitrer sur des situations exceptionnelles. Les frais de dossier vont eux aussi augmenter (31 euros cette année). I des droits fondamentaux de la personne autiste” en poursuivant les objectifs suivants : “Créer des structures spécifiques adaptées aux besoins des personnes autistes, développer des actions destinées aux personnes atteintes de troubles envahissants du développement, faciliter la formation et l’information des familles et du grand public sur l’autisme et proposer des activités dans le domaine des loisirs et de l’éducatif.” I rsé 1€ donné = 1€ ve ciation au profit de l’asso A.M.O. Parrainé par Georgette POURCHET Présidente de la République du Saugeais Thibaut PINOT Cycliste professionnel et 3ème du Tour de France 2014 Dimanche 7 juin 2015 Marchons au profit de l’association : A.M.O. (Accompagnement des personnes atteintes de Maladie Orpheline) Site de la Rodia (Avenue de Chardonnet) BESANÇON Départ de 8h à 11h Pour toute information www.fondation-groupama.com Document non contractuel - Ne pas jeter sur la voie publique 26 LE GRAND BESANÇON La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 MISEREY-SALINES 27 Des travaux vers la zone commerciale Des bouchons avant la libération Les travaux au niveau de l’échangeur 52 dans la zone commerciale de Valentin annoncent un autre chantier d’importance : le contournement de Miserey-Salines attendu depuis 20 ans. Une nouvelle route sera créée. es pelleteuses sont entrées en usées qui était en mauvais état. Car action au niveau de l’échangeur après, il ne sera plus possible d’y reve52 menant à la zone commer- nir une fois les travaux engagés” ciale de Valentin et à Châtillon- explique le président du S.I.A.C. Gérard le-Duc. S’il ne s’agit “que” d’un chan- Mallet. tier assurant la restauration des Les choses sérieuses vont en effet débucanalisations portée par le syndicat ter. “On voit le bout du tunnel… comdes Auxons-Châtillon-le-Duc (S.I.A.C.), mente le maire de Miserey-Salines il préfigure un immense autre projet : Marcel Felt. Après un combat long et la mise à 2 X 2 voies de la R.N. 57 entre stressant, vindicatif mais toujours courMiserey et Devecey portée par l’État. tois, le contournement de MisereyLes automobilistes ont - déjà - pu mesu- Salines va être réalisé par l’État. Cela rer les conséquences de la fermeture apportera de la sécurité à nos habide la bretelle d’accès. Des embouteillages tants” dit-il. Car au centre du village, ont été répertoriés aux périodes de ce sont en moyenne 5 000 véhicules Le maire de Miserey-Salines Marcel Felt présente le dossier de contournement de son village. pointe. Tout devrait rentrer dans l’ordre par jour qui passent devant la mairie fin mai. “Nous avons anticipé les futurs pour rejoindre Pouilley ou Les Auxons. grâce à deux nouveaux ronds-points au minimum - une vraie 2 X 2 voies travaux pour refaire le collecteur d’eaux Ce trafic pendulaire va être transféré dont un sera placé non loin de l’enseigne avec la réalisation de ce maillon manBMW, l’autre en face de Roche-Bobois. quant entre Devecey et Miserey. Les automobilistes pourront, d’ici fin En marge de ces bouleversements fon2017, emprunter une nouvelle route ciers, de la place sera libérée non loin qui leur permettra de rejoindre soit le des ronds-points de l’échangeur 52 : centre de Miserey soit d’utiliser un “Il pourrait y avoir des projets Le ministre de lʼIntérieur Bernard Cazenouvel accès qui longera l’autoroute d’extension de la zone commerciale” neuve a annoncé lundi 11 mai quʼune en passant par la zone de transports commente Marcel Felt sans vouloir en portion de 13 km sur la R.N. 57, entre pour arriver au niveau du pont de dire plus. De nouvelles enseignes pourl’autoroute de Pouilley-les-Vignes. Les raient choisir de s’installer sur ce futur Vesoul et Besançon, avait été reteautomobilistes de ce village mais aus- nœud de communication. nue pour expérimenter la baisse de si ceux des Auxons ne traverseront Les conducteurs, eux, devront s’adapter. la vitesse maximale autorisée à 80 km/h plus Miserey. Ils passeront par cette La bretelle d’accès à Miserey (par la (au lieu de 90). La mesure doit entrer “rocade” en cours de construction. R.N. 57, accidentogène car elle coupe en vigueur début juillet. Elle sʼinscrit Une véritable révolution s’opère. Les la nationale) sera à terme fermée. Et expropriations de terrain ont pour les habitants profiteront de murs anti- dans le cadre de la baisse de mortal’heure été payées par l’État ce qui lais- bruit. Si la commune a patienté plus lité sur nos routes. Situé entre Vesoul se le maire de Miserey confiant quant de 25 ans pour le contournement, elle et Rioz, ce tronçon mesure 13 km. à la tenue du chantier par la D.R.E.A.L. attend avec impatience ces prochaines Vingt-neuf accidents corporels y ont Environ 45 millions d’euros devaient années pour enfin entrevoir la sortie été constatés de 2004 à 2014, qui ont être déboursés. La R.N. 57 pour de tunnel. I Les travaux de changement de canalisations annoncent la création fait 11 morts et 43 blessés. I E.Ch. rejoindre Vesoul sera - dans trois ans d’un rond-point puis d’un second dans quelques années. L Tronçon Besançon-Vesoul : une partie à 80 km/h ÉCOLE-VALENTIN 13 salles au total Le Mégarama change de dimension Le projet d’extension et de modernisation du Mégarama touche à sa fin. Début juillet, les spectateurs découvriront un complexe cinématographique encore plus performant. es travaux d’extension du Mégarama à École-Valentin ont démarré à l’automne dernier. L’opération touche à sa fin. Début juillet, les spectateurs découvriront les transformations apportées au multiplexe qui reste ouvert pendant toute la durée du chantier. Le cinéma s’étend sur trois nouvelles salles : l’une de 240 places et les deux autres de 170 places chacune. Il en comptera donc bientôt treize au total. L’opération en cours englobe également la transformation complète du hall d’accueil, une extension du parking (près de 700 places de stationnement gratuites), et une modification de l’entrée et de la sortie pour fluidifier la circulation. “On a remis notre cinéma au goût du jour. Il y a un espace bar, nous avons L Avec trois salles supplémentaires, le Mégarama va dépasser la barre des 500 000 entrées qu’il réalise actuellement. Les travaux seront terminés en juillet. mis aux normes nos anciennes salles, on investit dans la sécurité. Nous sommes le plus gros complexe du Doubs et le deuxième en Franche-Comté. En augmentant le nombre de salles, nous allons pouvoir élargir la programmation sans aller cependant sur du cinéma d’art et essai. L’offre est maintenant pourvue sur Besançon” annonce Jean Roy, le directeur du “Le Mégarama qui a cinéma ouvert ses portes il reste un y a 14 ans, le 27 décembre 1999. loisir à C’est en apportant petit prix.” un confort au spectateur, incomparable pour découvrir un film, que le cinéma garde son attractivité dans un contexte où la concurrence est rude. Elle est le fait surtout du piratage, de services comme l’offre de vidéo à la demande, d’Internet, etc. L’établissement comptabilise en moyenne 500 000 entrées par an. L’objectif, grâce à cette extension, est de réaliser au moins 100 000 entrées supplémentaires. “Notre idée est de fidéliser nos clients habituels et d’aller en chercher de nouveaux” ajoute-til. Le montant de l’investissement engagé au Mégarama avoisine les 5 millions d’euros.À l’évidence, l’économie du 7ème Art tire son épingle du jeu dans une conjoncture difficile. “Le cinéma reste un loisir à petit prix. Les choses vont plutôt bien. Néanmoins, il faut rester prudent car nous sommes à la fois tributaires notamment de la qualité des films qui sortent et de la météo” poursuit le directeur du Mégarama. En 2014, quelques films ont cartonné au box-office comme “Qu’est ce qu’on a fait au bon Dieu ?” qui a réalisé plus de 12 millions d’entrées. En 2015, c’est “La famille Bélier” qui a franchi la barre des 7 millions d’entrées. I T.C. 28 LE GRAND BESANÇON MAMIROLLE La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 People Un “Plateau” de fans pour Lilian À Mamirolle, le vainqueur de The Voice a signé des autographes à la pelle. L’effet Lilian se ressent jusqu’à l’E.N.I.L. où les candidatures pour rentrer à l’école explosent. Même la mairie reçoit des lettres d’encouragements à transmettre à la famille. ilian is back. Mercredi 6 mai, à 17 heures, le vainqueur de l’émission The Voice diffusée sur TF1 est arrivé en vedette, conduit par son papa, à la salle polyvalente de Mamirolle. Un millier de personnes l’ont ovationné. C’est le comité de soutien à Lilian composé de ses amis, d’une partie de sa famille comme son oncle, d’habitants du village, de son ancien club de gym, en collaboration avec la mairie, qui a assuré l’organisation. Paraît-il que le chanteur à la voix d’or aurait été autant impressionné qu’au dernier prime-time sur TF1 en voyant la foule venir à sa rencontre à la sortie de la voiture : “Je n’en reviens toujours pas de L ce qui m’arrive. C’est impressionnant de voir tout ce monde. Je ne réalise toujours pas” expliquait Lilian entre deux signatures d’autographes immortalisées par les caméras de TF1, M6 et autres médias. 1 000 cartes avaient été commandées par le comité de soutien. Pendant plus de 2 h 30, la nouvelle star n’a pas rechigné à se “Je ne faire prendre en réalise photo. Il a chaleureusement remertoujours cié tout le monde… pas” dit-il. et même fait la bise à quelques groupies qui n’avaient d’yeux que pour lui. Johan, grand frè- Près de 2 000 personnes sont venues à la salle polyvalente pour récupérer un autographe de la star. NANCRAY re de Lilian, est admiratif du petit dernier. Il l’a suivi à Paris : “Même à la télé, c’est le même qu’à la maison. Il ne fait pas de récolté avec la vente de tee-shirts chichis. Je le trouve même un et l’organisation de soirées est peu trop décontracté” dit le fran- reversé à cette organisation. gin. Il n’en demeure pas moins “C’était touchant quand il a cité que l’effet médiatique a chan- le prénom de mon fils à la télé” gé les habitudes de cette famil- lâche Johan Renaud. le soudée : “On a un peu De son côté, le maire de Mamil’impression de l’avoir perdu…, rolle Daniel Huot est heureux. commente Johan. Depuis qu’il Il a voulu une manifestation “à a gagné, on n’a pas encore pu l’image de Lilian” dit-il. Il a vraiment le voir. Mais on est heu- remis la médaille du village où reux pour lui.” Lilian n’oublie est gravé un fromage. Cela ne pas sa famille, ses deux sœurs s’invente pas. La médiatisation et ses trois frères. Ni ses neveux a des effets jusqu’à l’E.N.I.L. où et nièce Aubin, Maël et Margot. les inscriptions post-bac n’ont Son petit neveu Aubin (fils de jamais été aussi nombreuses. Johan) est atteint de la mala- La mairie reçoit des appels et die de Prader-Willi. L’argent des lettres de félicitations à transmettre à la famille qui réside rue des Pommiers. Le site Internet de la commune a connu une recrudescence de visites. Le maire de Besançon (et président d’agglomération) ainsi que le conseiller départemental Ludovic Fagaut en ont profité pour remercier le chanteur “d’avoir fait honneur à l’accent franccomtois” a lâché Jean-Louis Fousseret. Le maire de MamiLa médaille de la commune remise par le maire à Lilian. rolle n’a pas oublié de rappeler que cette manifestation se vou- concert de louanges : les fans de la Foire comtoise. Un servilait “festive” sans “récupération déçus qui n’ont pas pu appro- ce de sécurité défaillant n’a pas politique.” cher leur idole, faute de temps. pu empêcher les resquilleurs de Lilian est devenu la célébrité La même mésaventure est arri- passer devant ceux qui avaient avec qui poser. Mamirolle nage vée à des centaines de fans qui sagement fait la queue et qui dans le bonheur avec son chan- avaient sagement attendu leur se sont vus refouler à l’entrée, teur. Seuls bémols dans ce tour à Micropolis le 14 mai lors faute de places suffisantes. I Livre jeunesse Le retour de Mademoiselle Chacha Sandrine Beau publie fin mai le troisième volet des “aventures mégachouettes” de Mademoiselle Chacha. Une histoire pour les enfants évidemment, dès 9 ans. es jeunes lecteurs qui piaffent d’impatience à l’idée de retrouver l’histoire de Mademoiselle Chacha n’ont plus que quelques jours à attendre. Le 28 mai sort en librairie le tome III “des aventures mégachouettes” de Marie-Charlotte. Après “La robe à frous-frous” et “Chacha se cherche un papa”, voici “Chacha au secours des animaux”. Installée à Nancray, l’auteure, Sandrine Beau, poursuit la saga de cette petite fille espiègle et pleine d’imagination. L’histoire racontée se déroule sur une centaine de pages illustrées par Ariane Pinel. Elle s’adresse aux enfants dès l’âge de 9 ans. C’est pour ce public que Sandrine Beau écrit principalement. “J’ai l’impression que c’est trop sérieux d’écrire pour les adultes. En revanche, j’adore cet âge des 9-12 ans. Les enfants sont nature, ils commencent à réfléchir, ils ne sont pas encore blasés. C’est un vrai bonheur que d’essayer de captiver ces gamins avec des histoires” dit-elle. Depuis 2011, l’année où elle a aban- L Lilian Renaud, vainqueur de The Voice, avec son frère Johan et son neveu Aubin (atteint de la maladie de Prader-Willi). Le chanteur se mobilise pour l’association. donné son métier dire que l’imagination de Sandrine d’animatrice radio pour Beau bouillonne d’idées. Beaucoup des se consacrer à l’écriture, sujets qui inspirent ses livres font écho elle a déjà publié une qua- à l’actualité, à des questions de sociérantaine de livres dont té comme le vivre ensemble, certains ont été primés l’acceptation de la différence. Des mes(“L’étrangleur du sages passent à travers ses histoires 15 août”, “Noël en dont la fin est toujours positive. “Captiver juillet”), d’autres le seront Elle va publier deux livres en sepces gamins peut-être encore puisque tembre. Le premier entraînera le lec“Toute seule dans la teur dans les pas d’un jeune enfant avec des nuit”, un polar paru en sourd qui parle avec les mains. Le histoires.” 2014 est en lice pour le second l’emmènera à la rencontre d’une prix Chronos. Son best- jeune fille qui voit son corps changer seller est pour l’instant à l’arrivée de l’adolescence. Elle voit “Le petit chaperon qui n’était pas rou- en même temps changer le regard que ge” (Éditions Milan 2014). Le livre coup portent les autres sur elle. Des livres de cœur de la F.N.A.C. a déjà été réim- qui trouveront une résonance auprès primé à trois reprises. de ses jeunes lecteurs. I C’est une petite victoire, lorsque des enfants qui de premier abord semblent Sandrine Beau intervient aussi réfractaires à la lecture, se plongent dans les écoles à la demande dans une de ses aventures palpitantes des enseignants. et dévorent le livre d’une traite. Il faut Blog : http://sandrinebeau.blogspot.fr/ Internet : http://sites.google.com/site/sandrinebeauauteurjeunesse LE GRAND BESANÇON EN BREF Inauguration le 20 juin Trac monumental à l’aérodrome de Thise Le land-artiste Franck Bonneau a reproduit au sol “Le Trac” aux abords du terrain d’aviation. Il s’agit d’un dessin de Michel Granger, rendu célèbre car il a servi d’illustration à la pochette de l’album Équinoxe de Jean-Michel Jarre. es pluies récentes ont fait disparaître sous l’eau la nouvelle création de Franck Bonneau, heureusement sans l’endommager. Après le visage de Vauban et les détours de la Terre, le land-artiste s’est lancé comme défi de reproduire sur le terrain de l’aérodrome de Thise “Le Trac”, une œuvre de Michel Granger. Elle représente un humanoïde qui nous observe à travers une paire de jumelles. Ce dessin a été rendu célèbre dans le monde “Jean-Michel entier, puisqu’il a servi Jarre aura d’illustration à la connaissance pochette de l’album Équinoxe de mon de Jean-Michel travail.” Jarre sorti en 1978 (il s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires). Franck Bonneau a commencé à tracer les L contours du Trac au début du mois de mars avec des bâches, épaulé dans son projet par une dizaine de bénévoles. Deux entreprises lui fournissent le matériel nécessaire : Siplast et Au Faîte 25. Depuis, il laisse faire la nature, enfin presque. Le landartiste tond l’herbe à des hauteurs différentes pour donner à son œuvre monumentale (85 mètres de large par 115 mètres de long) une diversité de nuances et du relief. Elle est comme un tatouage posé sur le terrain de Thise. “J’ai recréé ce personnage car je suis fan de Michel Granger. Le Trac est un dessin que j’ai découvert vers l’âge de 6 ans et qui me fascine depuis. J’ai toujours eu envie de “m’approprier” cette œuvre et de la reproduire en land-art” explique Franck Bonneau. Presque quarante ans après la sortie d’Équinoxe, son rêve devient réalité. Au fur et à mesure que l’on avance dans la saison, la silhouette du Trac s’affirme un peu plus. “Cela représente 7 heures de ton- Pèlerinages Du 10 au 14 juin, le Service interdiocésain des Pèlerinages de Besançon et BelfortMontbéliard propose de suivre les pas de Sainte-Thérèse. Sur les chemins de la miséricorde, ou sur les pas des libérateurs de la France, du sanctuaire de Lisieux au Mémorial de Caen, en passant par les plages du débarquement, découvrez ou redécouvrez un pan de l’histoire religieuse et nationale de notre pays. Renseignements et inscriptions : Service des Pèlerinages au 03 81 25 28 22. Palente Le Trac vu d’en haut, il est tatoué dans l’herbe de l’aérodrome de Thise, d’après le dessin de Michel Granger. te par semaine” précise l’artiste. L’œuvre, aussi végétale qu’éphémère, sera inaugurée le 20 juin, le veille du solstice d’été, en présence de Michel Granger avec qui Franck Bonneau est désormais ami. La rumeur court que Jean-Michel Jarre, lui-même, ferait le déplacement. “Les rumeurs vont bon train. Malheureusement, je n’ai aucune information par rapport à cela rer l’œuvre de Franck Bonneau. s’amuse Franck Bonneau. En Mais pour l’apprécier dans tourevanche, je pense que Jean- te sa dimension, il faudra trouMichel Jarre via Internet et les ver le moyen de prendre de la réseaux sociaux, aura connais- hauteur. Car vu d’en haut, on ne sance de mon travail.” Sauf sur- sait plus si c’est vous qui regarprise (et quelle surprise !), le dez le Trac, ou si c’est lui qui compositeur qui a une actuali- vous scrute avec ses grosses té chargée en ce moment, ne sera jumelles. Effet garanti. I pas là. T.C. Le public pourra cependant admi- La fête du livre de jeunesse de Palente aura lieu place des Tilleuls du 1er au 6 juin sur le thème, cette année, des territoires. Les artistes invités à cette 24ème édition permettent d’entrapercevoir le meilleur de leurs territoires, à travers leurs écrits et les rencontres qu’ils proposent. Des débats, des rencontres, des spectacles ponctuent cette Fête du livre. Rens. 03 81 80 41 80. … Des réductions à gagner sur stocks25.com *Offre soumise à conditions, jusqu’au 21 juin 2015. LAND-ART La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 29 30 LE GRAND BESANÇON PIREY La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 EN BREF Triathlon 15 triathlètes dans la même galère… Licenciés au Besançon triathlon, 12 hommes et 3 femmes participeront à l’Ironman de Nice dimanche 28 juin. Pour préparer cet effort solitaire qui durera entre 11 heures et 16 heures, les Bisontins ont enchaîné les sorties en groupe. ls ont entre 28 et 40 ans et habitent Besançon ou le Grand Besançon. Leur point commun : aimer se faire “mal” aux mollets et aux bras. Le 28 juin, 15 triathlètes licenciés au club de Besançon triathlon participeront à l’Ironman de Nice, épreuve de longue distance proposant 3,8 km de natation dans la mer, 180 km de vélo dans l’arrière-pays niçois et un marathon sur la prome“On a nade des Anglais vraiment pour terminer. Du lourd. 2 800 sporhâte tifs sont inscrits. d’y être.” “Dans les 15 que nous sommes, pas un n’a peur… Cette fois, on a vraiment d’y être” confie Benoît Piganiol, le plus jeune (28 ans), qui s’élancera pour son troisième triathlon longue distance. Pour d’autres, ce sera la découverte. C’est la I première fois que le club bisontin envoie une délégation aussi nombreuse de triathlètes. “Tout est parti d’un rendez-vous chez le président du club (N.D.L.R. : Ludovic Mouchet). On a hésité entre Nice et Barcelone mais pour la beauté du parcours vélo, nous avons choisi celui-là” témoigne le futur engagé. Après un hiver studieux passé à compter les carreaux à la piscine de Besançon et à enchaîner les séances de foncier en vélo et en course à pied, voilà les concurrents prêts. Ils ont été coachés par Yannick Mirra. Tous n’ont pas les mêmes objectifs… mis à part celui de finir. “Pour peu qu’on ait la préparation et la motivation, pas d’ennuis mécaniques, on va au bout” commente Benoît Piganiol qui reste toutefois prudent malgré un temps de 12 heures d’effort en 2012 et 11 h 30 en 2011. Le groupe composé de 3 femmes et 12 hommes a perdu en cours de route des candidats, rattrapés par un ennui physique et Mots Doubs Cette année, c’est Sorj Chalandon qui sera le président des Mots Doubs, le salon littéraire de l’automne à Besançon. L’auteur accompagnera le festival en proposant une série de rencontres et de performances littéraires. En septembre prochain, il sera au cœur de la rentrée littéraire avec la parution de son nouveau roman, “Profession du père” (chez Grasset). Les Mots Doubs auront lieu les 18, 19 et 20 septembre prochains. C.R.I.J. Les Bisontins inscrits pour le triathlon longue distance de Nice (il manque des personnes sur l’image). contraints au repos. Dure loi du sport. Il y a aussi le côté financier. Ce genre d’épreuve nécessite de s’inscrire une année à l’avance. Le prix de l’inscription avoisine les 495 euros. “C’est cher mais on profite de conditions et de ravitaillement à la hauteur de l’événement” témoigne Benoît. Préparés, les triathlètes bisontins vont débrancher le cerveau l’espace d’une journée pour transmettre toute la puissance aux jambes et aux bras. Il y aura de la joie… et peutêtre des pleurs à la fin. I Les engagés bisontins : Gagic Laurette, Manin Audrey, Brasleret Caroline, Baverel Bertrand, Merra Jean-Luc, Mirra Yannick, Descamps Thierry, Mouchet Ludovic, Bouhelier Jérôme, Coutout Philippe, Gilbin Alex, Bernard Julien, Vermot Olivier, Scheunemann Philippe, Piganiol Benoît Mercredi 20 mai à partir de 14 h au C.R.I.J. (Centre régional d’information jeunesse) de Besançon (27, rue de la République). Le travail est réglementé par une législation complexe. Pour permettre à toutes et tous de se renseigner sur le temps de travail, les salaires, les congés, le contrat de travail…, le C.R.I.J. organise ce “Tout savoir sur le droit du travail” avec la participation d’un Inspecteur du travail. Cette action s’adresse notamment à celles et ceux qui travaillent à côté de leurs études, qui ont trouvé un job pour cet été, qui sont en stage ou salariés à temps plein, à temps partiel, en alternance… Rens. : 03 81 21 16 16. LE GRAND BESANÇON SAÔNE La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 31 Une première dans le Doubs Le réseau d’affaires B.N.I. s’implante dans le Grand Besançon Inviter les entrepreneurs à échanger leur réseau pour se créer de nouvelles opportunités d’affaires, tel est le principe du B.N.I. Une première dans le Doubs. ar temps de crise, les entrepreneurs ont plus encore intérêt à coopérer. C’est le principe du réseau d’affaires B.N.I. (Business Network International) qui encourage les acteurs économiques d’une région à s’échanger des informations. Des contacts qui peuvent être synonymes d’opportunités de développement pour une société en quête de nouveaux clients. Cette méthode coopérative de travail à la fois simple et innovante qui repose P sur le principe du dialogue arrive à Besan- prend plus de 160 000 membres répar- Le premier groupe B.N.I. du Doubs a vu le jour à Saône le 20 mai. çon. tis dans près de 59 pays. L’année derniè- Relation gagnant-gagnant entre les entreprises. Le 20 mai avait lieu à Saône, à l’Espace re, les membres de B.N.I. se sont échandu Marais, le lancement du réseau gés 6 500 000 recommandations qui ont d’affaires B.N.I. Besançon Développe- généré un revenu de plus de 3,5 milliards ment, le premier du genre dans le Doubs. d’euros” précisent les porteurs du projet “L’objectif principal est l’échange de recom- à Besançon. Ce marketing du “bouche mandations d’affaires entre profession- à oreille” porte ses fruits et s’inscrit dans nels de tous les secteurs d’activité. B.N.I. une démarche gagnant-gagnant. En Franest reconnue comme l’organisation pro- ce, depuis 2004, plus de 450 groupes fessionnelle de ce type la plus performante B.N.I. se sont créés et rassemblent plus et la plus efficace au monde. Elle com- de 10 000 membres. I MARCHAUX Nouvelles activités Accrobranche et paintball débarquent à Marchaux À partir de juillet, un parcours accrobranche sera proposé à l’entrée de Marchaux, à proximité de l’aire de pique-nique. La société a reçu le feu vert de la mairie. Trois emplois à la clé et de l’animation tout l’été. livier Ginestet n’a pas choi- rents niveaux de difficulté, un si le site par hasard. Depuis espace pour les petits. “On a suravril, lui et ses équipes tout équipé le parcours d’un sysenchaînent les montées et des- tème d’assurance permanente centes sur les immenses chênes qui permet d’être toujours relié et hêtres de la forêt de Marchaux à la ligne de vie sans avoir besoin pour installer les éléments qui de se décrocher. Impossible de se feront l’accrobranche. “L’endroit décrocher” détaille le spécialisétait idéal avec des arbres solides te. et hauts, de la pente naturelle Il a voulu faire un parcours avec pour installer nos tyroliennes sensations : des tyroliennes dont géantes et une mairie qui a faci- une mesure 170 mètres, une lité les démarches pour que nous autre 90 m et une troisième nous installions ici. On s’est sen- 135 m seront proposées. “Cela tis soutenus” témoigne le gérant offre des sensations sans avoir de la société Nesto, pas incon- besoin de faire beaucoup nue dans le Grand Besançon d’exercices physiques” dit-il. Une puisqu’elle gère l’accrobranche commission de sécurité examide Franois. nera les installations avant Le choix du village de Marchaux l’ouverture. Le parcours se veut s’est vite imposé car proche de progressif. Une aire de piqueBesançon (à 10 minutes du nique avec table et barbecue sera centre) et de l’est bisontin. Les disponible pour les pratiquants. travaux ont débuté pour une Les prix varieront de 10 euros ouverture prévue lors de la pre- (parcours baby illimité) à mière semaine de juillet. 16 euros (- de 16 ans en illimi40 000 euros sont investis dans té) et 20 euros pour les plus de cet accrobranche qui a nécessi- 16 ans. Le parc sera ouvert tous té la signature d’une convention les jours de 10 h 30 à 19 heures entre la mairie et la société, qui Prêts à se lancer ? s’engage notamment avec l’O.N.F. En marge de cette activité, un pour protéger les arbres. Les paintball géré par une associafuturs amateurs de sensations tion a ouvert ses portes. Le jeu fortes pourront alors profiter se pratique le dimanche au stad’un accrobranche avec diffé- de de foot. I O Olivier Ginestet crée à Marchaux un accrobranche qui ouvrira début juillet aux visiteurs. 32 LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE L’ÉLU DU MOIS La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 Majorité municipale Myriam Lemercier fait coup double À 52 ans, cette socialiste vient de faire son entrée au Conseil municipal de Besançon en remplacement de Laëtitia Simon qui a démissionné. Dans le même temps, elle entre au Conseil départemental où elle vient d’être élue. Un parcours fulgurant pour cette femme qui s’est engagée au P.S. sur le tard. ilitante socialiste, Myriam Lemercier se souviendra longtemps de ce mois de mars 2015 durant lequel elle a décroché deux mandats, signant ainsi son entrée en politique. Celui de conseillère municipale tout d’abord, car elle a rejoint la majorité de JeanLouis Fousseret suite à la démission de Laëtitia Simon. Elle a gagné ensuite un mandat de conseillère départementale en étant élue aux côtés de Gérard Galliot sur le canton Besançon 1 (Planoise - Dannemarie-surCrète), une des rares circonscriptions qui n’a pas basculé à droite. Un siège dans l’exécutif à la municipalité, un autre dans l’opposition au Département, Myriam Lemercier s’accommode de ces pouvoirs changeants. Sans doute n’en espérait-elle pas tant. “Le dimanche, je gagnais le canton, le lundi j’entrais au Conseil municipal. M C’était un peu magique” reconnaît l’élue. Une fulgurance enviable en politique, d’autant que cette femme de 52 ans s’est engagée sur le tard, il y a seulement cinq ans. “J’ai pris ma carte au parti socialiste en 2010 ditelle. Mais j’avais depuis longtemps envie de le faire. C’est sans doute le danger du Front National, que je sentais déjà à l’époque, qui m’a poussé à m’engager davantage.” En s’embarquant au “La P.S., cette Bisontine politique qui a grandi rue du Lycée a donné un est un sens plus fort à sa combat culture politique qui repose sur un socle pour de valeurs de gauche. tous.” Elle est la petite fille de Maurice Lemercier. Il fut le premier chef de la communauté de travail du Bélier, une usine qui Myriam Lemercier doit sa culture politique à ses grands-parents. fabriquait des boîtes de montres à Besançon pendant la guerre. Derrière cette communauté initiée par Marcel Bar- bu, il y avait cette idée que l’outil de travail n’appartenait pas au patron, mais aux ouvriers. “J’ai été élevée par mes grands-parents. Ce sont eux qui m’ont construite. Mon grand-père était un proche de Jean Minjoz. Il est de ceux qui l’ont amené à la mairie. J’ai grandi dans une atmosphère politique humaniste de gauche” raconte Myriam. Elle a suivi avec ses yeux d’enfants le conflit Lip au début des années soixante-dix, au sein d’une famille sensible à ce mouvement social qu’elle soutenait. Elle s’est nourrie de ces luttes qui lui ont forgé un tempérament de “guerrière” presque imperceptible derrière son apparence soignée, d’une élégance un peu bourgeoise. “Pour moi, la politique est un combat pour tous les citoyens y compris pour ceux qui ont voté pour d’autres partis que le mien. Faire campagne, du porte à porte comme je l’ai fait à Planoise dans les cages d’escaliers, aller au contact des gens, discuter, j’aime cela. Le travail ne me fait pas peur.” C’est à Besançon que cette mère de deux filles a décidé de faire sa vie. Elle est attachée à cette ville et à son histoire. Son travail est en accord avec les valeurs qu’elle défend. Myriam Lermercier dirige Croqu’Livre, une association dans laquelle elle est entrée en 1986. Ses bureaux sont situés à l’étage de la médiathèque Pierre-Bayle, rue de la République à Besançon. Croqu’Livre est spécialisée dans la promotion du livre jeunesse et dans la lutte contre l’exclusion et l’illettrisme. Une mission qui amène la responsable à intervenir dans les quartiers de la ville notamment à Planoise où elle a ses habitudes. “La lutte contre l’illettrisme est une grande cause nationale. C’est à mon sens par la lecture que l’on gagne Bio express Âge : 52 ans 1981 : Elle est marquée par la victoire de François Mitterrand. Elle démarre ensuite des études de lettres à Besançon. 1986 : Entre à Croqu’Livre. 1990 : Naissance de sa première fille. 1999 : Naissance de sa seconde fille. 2010 : Elle entre au Parti Socialiste. 2014 : Elle est sur la liste de Jean-Louis Fousseret en 42ème place. 2015 : Elle entre au Conseil municipal et est élue au Conseil départemental. son indépendance de pensée et de vie. On monte des projets avec des parents, avec des bibliothèques pour encourager les jeunes à lire” explique la directrice. Malgré un emploi du temps chargé, il lui arrive encore de se rendre dans les écoles, les crèches, les centres médico-sociaux pour raconter des histoires aux enfants. “C’est ma récréation” sourit-elle. Son but est de donner le goût du livre aux tout-petits dans l’espoir qu’ils en retrouvent la saveur plus tard lorsqu’ils seront adultes. Peu importe qu’ils laissent la lecture un temps de côté, l’essentiel est qu’ils y reviennent. “J’entends souvent dire que les adolescents ne lisent pas. Mais c’est une période de rupture pour les enfants avec le monde des adultes en particulier. Néanmoins, il existe une littérature excellente pour les ados. Offrons-leur la possibilité d’y avoir accès. Beaucoup d’ados lisent aussi des B.D., des mangas, qui ne sont pas une lecture facile.” Ainsi Croqu’Livre et les bénévoles qui en font partie apportent leur pierre à l’édifice dans la lutte contre l’illettrisme. Mais le combat n’est pas gagné. En France, selon l’I.N.S.E.E., l’illettrisme concerne 7 % de la population, un chiffre qui est toutefois en recul puisqu’il était de 9 % en 2004. C’est dans le cadre de ses fonctions professionnelles que Myriam Lemercier a croisé la route de Jean-Louis Fousseret dans les années quatre-vingt alors qu’il était adjoint au maire Robert Schwint en charge de la vie des quartiers et de la vie associative. Désormais, elle siège dans son équipe où elle traite du conseil des sages et des questions intergénérationnelles. Au Département, elle siège dans la commission chargée de la solidarité. À l’évidence, c’est avec le fil de l’humanisme qu’elle tisse désormais son parcours politique, le même qui a servi à broder sa culture dès son plus jeune âge. T.C. ÉCONOMIE BESANÇON La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 33 200 tonnes sur le plan national L’année record des Douanes à nos frontières Saisies record de stupéfiants pour les douanes de Franche-Comté en 2014 avec 400 kg de drogues diverses. De nouveaux délits comme l’argent non déclaré revenu de Suisse et le trafic de tabac à narguilé sont constatés. Le redressement de société a permis de récolter 5 millions d’euros. ans le jargon douanier, ils l’appellent “la frontière verte”. Bande partant de Delle pour se terminer aux Rousses, la frontière franco-suisse est de loin l’une des plus difficiles à surveiller. “Il y a un nombre important de petites routes à surveiller. C’est plus difficile que les Alpes…” commente Roger Combe, directeur régional des douanes de Franche-Comté. Mais cela ne veut pas dire que les douaniers ne sont pas présents. Aux péages douaniers comme ceux de Besançon ou d’Écot, ils sont souvent visibles et parviennent à intercepter des trafics d’importance. La preuve, les agents ont réalisé en 2014 une année record en terme de stupéfiants : “200 tonnes de stupéfiants ont été interceptées (en France) dont 400 kg de drogues diverses en Franche-Comté. C’est une augmentation de 40 %” rapporte Marin de Loze de Plaisance, adjoint au directeur, chef du pôle d’action économique (P.A.E.). Pour le tabac de contrebande, l’année est également “de référence avec 422 tonnes saisies, soit la 3ème année historique.” “La FrancheComté est un territoire de transit avec D au moins autant de consommation. Ce qui nous inquiète, c’est la dangerosité des matières interceptée avec par exemple de l’herbe de cannabis davantage dosée en T.H.C.” témoigne la direction des douanes. Principales portes d’accès, les frontières de Vallorbe, des Verrières ou du Col-des-Roches sont celles (avec Les Rousses) qui font l’objet d’une surveillance accrue. “Autre phénomène préoccupant, dit Roger Combe, c’est l’expansion du trafic de tabac à narguilé. Nous en avons saisi 2,4 tonnes !” Certains sont devenus experts dans le trafic de ce produit légal en Suisse “au point que de La douane, véritables organisations de fraudes sont en place” un service témoignent les douaniers rentable. comtois. Le narguilé arrive en Suisse de façon légale via des sociétés et passe la frontière sans être déclaré. La plus-value est supérieure à 25 % car ce produit est en pleine expansion à la vente. Autre phénomène : l’argent Les saisies 2014 en Franche-Comté 170 kg de résine de cannabis 64 kg dʼherbe de cannabis G 141 kg de khat G 5 kg dʼhéroïne G 6 kg de cocaïne + doses dʼecstasy, amphétamines, champignons hallucinogènes… (169 constatations et 191 personnes interpellées) G 84 kg de tabac (11 constatations) G 2,4 tonnes de tabac à narguilé (13 constatations) G 888 kg de cigarettes (10 constatations) G 1 651 300 euros consignés suites à des manquements à lʼobligation déclarative (47 constatations) G 37 830 articles de contrefaçons saisies (48 constatations) G Près de 5 millions dʼeuros de droits et taxes redressés. G Taxes perçues en Franche-Comté : 277 millions dʼeuros. G G Roger Combe (premier plan) directeur régional des douanes, satisfait du bilan de ses équipes qui ont intercepté 400 kg de drogues diverses. qui dormait dans les banques suisses. la douane mais qui fait d’elle le serviSi les douaniers étaient plutôt habi- ce le plus rentable avec 45 centimes tués à voir l’argent sortir de France, de coût pour 100 euros rentrés dans de plus en plus de ressortissants pres- les caisses de l’État. sés par les banques helvètes se régu- Au-delà de la répression, les services larisent. En 2014, ils ont par exemple conseillent les entreprises et notamintercepté aux Rousses une personne ment celles qui exportent beaucoup. qui transportait 24 lingots d’or dans Certaines du Pays Horloger mais aussa voiture sans déclaration préalable. si du Grand Besançon bénéficient “de “Au-delà de 10 000 euros, les sommes la procédure domiciliée” leur évitant doivent être déclarées (elles ne sont pas de se rendre au bureau de douane pour taxées mais font l’objet d’un suivi)” déclarer une marchandise qui arrive explique M. de Loze de Plaisance. ou part. 63 entreprises du Doubs ont Les agents francs-comtois ont permis été accompagnées et conseillées grade recouvrer 277 millions en droits et tuitement en 2014 par les services. taxes. Un chiffre en baisse de 7 % du En raison de la fusion Bourgogne et fait du ralentissement économique dit Franche-Comté, une nouvelle organi- sation au sein des douanes sera mise en place. À partir du 1er juillet, les douanes de Delle, Morteau, Pontarlier, Les Rousses, seront regroupées au sein de la division franco-suisse. I LE CHÈQUE CADEAUX DES COMMERCES DE BESANÇON Fête des Mères “JE PENSE ” Mode, bijoux, loisirs, bien-être, gastronomie, sport… Avec le chèque Bezac-Kdo des Commerçants de Besançon, vous offrez à votre Maman la possibilité de choisir librement son cadeau dans plus de 150 boutiques à Besançon. Le chèque Bezac-Kdo, une idée originale, qui fera assurément plaisir à votre Maman. Pour commander vos chèques-cadeaux : rendez-vous sur www.bezac-kdo.fr ou directement à l'Office du Commerce de Besançon : 26 E rue de la République à Besançon. Quel que soit le montant commandé, vous choisissez librement la composition de vos Bezac K.Do en chèques de 10, 15 et 20 €mais vous pouvez également commander un chèque K.Do unique du montant que vous aurez déterminé. La commande minimum est de 15 €. La liste des boutiques participantes est consultable sur www.bezac-kdo.fr et mise à jour quotidiennement. e n p a r t e n a ri a t a ve c : www.bezac-kdo.fr - Tél. 03 81 82 26 17 3LC AMKKSLGA?RGML BC J¦-́AC BC AMKKCPAC CR BC J¦?PRGQ?L?R BC CQ?LgML E.Ch. 34 ÉCONOMIE CONJONCTURE La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 260 entreprises concernées… Une urgence à relancer l’investissement public L’antenne Bourgogne-Franche-Comté de l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) affirme que beaucoup d’entreprises du secteur sont aujourd’hui en graves difficultés. Elle demande aux collectivités de faire preuve de volontarisme dans l’investissement public. ans un contexte de crise, les organisations professionnelles du bâtiment et des travaux publics tirent régulièrement la sonnette l’alarme pour prier les collectivités de ne pas relâcher la commande publique dont dépend en grande partie le secteur du B.T.P. Discrète jusquelà, l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction monte à son tour au créneau pour dire à quel point la situation est critique pour beaucoup d’entreprises de l’industrie extractive et de la production de matériaux de construction. En BourgogneFranche-Comté, derrières ces activités qui sont à la base de l’acte de construire, il y a 260 sociétés, 3 500 emplois directs et 8 500 emplois induits, pour un chiffre d’affaires qui avoisine les 650 millions d’euros. “Nous sommes liés au B.T.P. Sur les sept dernières années, notre activité a baissé de 30 %. Le recul est très fort et il a tendance à s’accélérer. Il y a un an, nous étions au bord du précipice. Cette fois-ci, on tombe dedans” s’inquiète Laurent Delafond, D président de l’Unicem Bourgogne-Franche-Comté. La conjoncture se dégrade encore au premier trimestre de cette année comparé à 2014 (- 15 %). “Il y a un risque de cessation d’activité, d’arrêt de sites de production ou de leur mise en sommeil. Évidemment, il y a un risque de licenciements” ajoutet-il. 50 % de l’activité du secteur dépend de l’investissement public, et le reste du privé. Pour combler les temps morts liés aux à-coups de la conjoncture, les entreprises ont activé jusque-là des leviers comme le recours à des périodes de formation du personnel pour éviter d’avoir à “Dépendants s’en séparer. du jeu et Ainsi, elles ont conservé leurs des décisions savoir-faire et politiques.” leur force opérationnelle en vue d’une éventuelle relance, qui pour l’instant tarde à venir. “L’État comprend nos difficultés. Mais il ne sait pas quoi faire non plus pour inciter les collectivités à investir” observe Laurent Delafond qui en appelle au volontarisme des pouvoirs publics. L’Unicem demande notamment un “déblocage de la construction des logements “gelés” depuis les élections municipales de mars 2014, et l’instauration d’un bonus pour les collectivités qui investiront en 2015.” L’investissement privé est lui aussi timide. La crise de confiance et la prudence ont gagné l’ensemble du système. En réalité, il n’y a pas que le volontarisme des élus communaux, intercommunaux, départementaux ou régionaux qui est en cause. Ce qui paralyse la commande publique, c’est aussi le rythme des périodes électorales durant lesquelles il ne se passe rien ou presque. À peine terminé le scrutin départemental que se prépare déjà celui des régionales en décembre. “C’est inadmissible. Nous ne pouvons pas toujours être dépendants du jeu et des décisions politiques. J’ajoute que cette réforme territoriale ne va pas dans le bon sens pour créer de l’investissement. Les nouveaux Conseils départementaux ont des incertitudes quant à leurs futures compétences. Les D.R.E.A.L. (directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement) ne savent pas non plus comment elles vont être organisées dans le cadre de la fusion des régions. Sans doute que cette réforme territoriale était nécessaire, mais elle n’a pas été pilotée de manière à créer une dynamique. Tout cela ne fait que ralentir les projets et l’investissement” assume Laurent Delafond. Le temps de la politique n’est pas celui de l’entreprise. Mais aujourd’hui, c’est tout le secteur du B.T.P. qui espère déclencher un électrochoc dans les collectivités qui ont entre les mains une partie de la solution aux problèmes économiques qu’il rencontre. I T.C. Laurent Delafond préside l’Unicem BourgogneFranche-Comté qui fédère 18 branches d’activité de l’industrie extractive et des matériaux de construction. ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 35 CONSTRUCTEUR EN BREF 37 millions d’euros de chiffre Moyse mise sur la maison passive Maladies rares En rachetant les Maisons Plaisancia, le groupe Moyse entre de plain-pied dans l’ère de la maison passive. Et renforce sa position de premier constructeur de Franche-Comté. oyse a racheté l’entreprise Plaisancia, créée en 1972 et basée à Héricourt, qui intégrera dès le mois de juin le groupe bisontin. Par cette nouvelle croissance externe, le groupe dirigé par Gérard Moyse ajoute une corde de plus à son arc, son activité passant ainsi dès cette année de 31 à 37 millions d’euros de chiffre d’affaires grâce à cette récente acquisition. “Nous avons décidé d’anticiper la future réglemenNe pas tation thermique consommer dont on pense qu’elle verra le plus de jour en 2020 en 15 kWh par proposant aux mètre carré futurs acquéreurs qui le souhaitent et par an. d’aller directement vers ce nouveau cap : la construction d’habitations passives” commente Gérard Moyse. Que couvre ce M qualificatif largement galvaudé par d’autres constructeurs moins scrupuleux ? La maison passive est le seul concept qui permet de se passer de chauffage conventionnel grâce à une mise en œuvre rigoureuse. “La maison passive couvre plusieurs préoccupations : de santé, économique et sociétale” résume le dirigeant. Toutes ces préoccupations peuvent être améliorées grâce à une technologie sur laquelle les Maisons Plaisancia ont travaillé depuis cinq ans : les composants mis en œuvre permettent de ne pas consommer plus de 15 kWh par mètre carré et par an, contre 60 kWh pour une habitation répondant à la R.T. 2012 et plus de 200 kWh pour une habitation plus ancienne. “La maison passive est une maison sans chauffage reprend Gérard Moyse. La température de l’air sera régulée par de l’apport solaire, les occupants, la ventilation ultra-performante basée sur une V.M.C. double flux. C’est une maison qui bénéficie d’une très forte isolation, de l’absence de ponts thermiques et Gérard Moyse et Serge MagninFeysot ont officiellement scellé leur union le 17 avril dernier. d’une grande étanchéité à l’air.” La maison passive a un coût : 10 à 15 % plus cher qu’une maison traditionnelle, mais “son coût est rentabilisé en moins de 15 ans” affirme Gérard Moyse. Les économies d’énergie sont estimées à 10 000 euros par an. Mais En ce SCIE A ONGLET RADIALE METABO KGS 216M 1500w + lame Ref. 70406035 209 mome nt dan s votre Événement Le Grand prix de France de motocross se déroule les 30 et 31 mai prochains à Villars-sous-Écot (à 40 minutes de Besançon). L’événement réunira des milliers de spectateurs. Ce sera la huitième des dix-huit étapes du championnat du Monde. Une discipline où les couleurs françaises brillent. Voilà 17 ans qu’une telle épreuve n’était pas revenue dans le Doubs. magas in Recevez votre aspirateur pour 10€ de + (d’une valeur de 162€) STORE BANNE Offre METABO sur bulletin à retourner € .90 BORNEO 4X3.50M ANTHRACITE MOTORISÉ Ref. 70233821 au lieu de 229,90€ APPLIQUE EXTÉRIEURE NISIA KIT PISCINE HAWAI D.410CM H.120CM BOIS Ref. 68366263 60W E27 INOX Ref. 70255416 39 Créé en 1947 par Claude Moyse, repris en 1981 par Gérard Moyse (et ses deux frères) qui prépare progressivement ses enfants Fanny, Julien et Lionel à la succession, le groupe éponyme emploie 130 personnes. I J.-F.H. pour concevoir passif, il est nécessaire de bénéficier d’un apport solaire maximal. Le choix de l’emplacement est donc primordial, notamment du fait des effets de masques solaires (arbres, constructions voisines, etc.). Dimanche 7 juin, une marche organisée par la fondation Groupama aura lieu à Besançon pour soutenir l’association A.M.O. (Accompagnement maladies orphelines), parrainée par le cycliste Thibaut Pinot et Georgette Pourchet, ma présidente de la République du Sauge ais. Promenades accessibles à tous, randonnée sur les rives du Doubs 7 km ou balade par la Citadelle 12 km. Atelier de maquillage, buvette, restauration et petits cadeaux. Vous souhaitez marcher ou être bénévole, contactez Patrick Ballet au 06 80 34 69 50. € .90 CLIMATISEUR MOBILE MONOBLOC CELCIA WAP-02EA23 2300W Ref. 69127940 249 € 1250 € 749 € CARRELAGE EXTÉRIEUR MICHIGAN AERO EN GRIS CÉRAME EMAILLÉ BEIGE 34X34CM Ref. 67546514 9 € .99 le m 2 soit 15,18€ le colis de 1.52m² LASURE BOIS ECO PROTECT V33 CHENE MOYEN SATIN 5L + 20% gratuit Existe en différents coloris Ref. 69229104 49€ .90 15 jours soit 8.32€ le litre CLIN EN PVC FAZA NORDIC 2.40M Botte de 2.45m² Ref. 69623946 31€ .90 le m2 soit 78.15€ la botte de 2.45m² 36 ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 BESANÇON 93 % à l’export Digital Surf a pris la bonne vague Le logiciel créé par la société bisontine Digital Surf à destination des fabricants de microscopes est une référence mondiale en matière de calcul du relief. Les perspectives de croissance sont de 20 % cette année pour l’entreprise qui vient de décrocher un trophée de l’international décerné par la C.C.I. de Franche-Comté. vec 93 % de son chiffre la fabrication d’instruments de mesud’affaires réalisé à l’export, re et d’analyses des reliefs microscoDigital Surf n’a pas usurpé piques. Nous nous sommes fait remarson trophée à l’international quer quand nous avons créé un logiciel remis le 16 avril dernier par qui permettait d’optimiser l’utilisation la C.C.I. de Franche-Comté au gérant des instruments que l’on fabriquait. de la P.M.E. bisontine Christophe Mignot. En 2008, avec la crise qui a frappé Il vient récompenser la belle expansion toutes les entreprises qui investissaient de cette entreprise créée en 1989. Ce en matériel, nous avons décidé trophée prend une dimension plus gran- d’abandonner petit à petit la fabricade encore depuis que Digital Surf a tion d’instruments pour nous consaracheté un de ses seuls concurrents à crer à 100 % à l’édition de ce logiciel l’échelle mondiale, une société basée au baptisé Mountains, dont nous sommes Danemark, avec ses six salariés. “Avec aujourd’hui à la version 7.2. Nous sorle rachat de cette société danoise et deux tons une version nouvelle tous les trois autres embauches récentes, notre effec- ans environ” détaille Christophe Mignot est un des multiples exemples, illustre ce présente une rugosité trop importif passe à 32 salariés” indique Chris- dont la société réalise un chiffre le dirigeant. Si la rugosité de l’encre tante, il y a un risque d’éblouissement tophe Mignot. Cette récompense décer- d’affaires annuel de 3,2 millions d’euros, est insuffisante, le billet ne pourra pas du conducteur. Tous ces paramètres se née par la C.C.I. permet également, une en croissance moyenne de 12 % par être entraîné par les rouleaux d’un dis- programment. Partout dans le monde, fois n’est pas coutume, de mettre en an. “Cette année, la tributeur automatique.” L’imprimerie dans un grand nombre d’industries, lumière l’activité d’une entreprise très croissance devrait de la Banque de France à Chamalières, des gens contrôlent les surfaces. Cela peu connue à l’échelle bisontine, et pour “Devenir même atteindre les comme celle de La Poste à Périgueux va du roulement à bille d’un avion à cause, elle n’a aucun client sur le plan 20 %.” font partie des clients de Digital Surf. une prothèse de hanche en passant par local faute de fabricants de microscopes le Microsoft Les logiciels qui sor- “Autre exemple : Total utilise notre logi- les galettes de frein sur une locomotien France. tent des bureaux de ciel pour effectuer des mesures sur ses ve” ajoute M. Mignot. de la Installée dans de spacieux locaux posés Digital Surf sont lubrifiants, dans l’optique d’optimiser La société Digital Surf est aujourd’hui au bord de la rocade, dans le quartier microscopie.” capables de mesurer le la consommation d’huile dans les la seule au monde à proposer une gamdes Tilleroyes, Digital Surf est un relief à l’échelle du moteurs. Un équipementier automobi- me de logiciels à même de gérer tous concepteur de logiciels destinés aux micron. À quoi bon ? le peut aussi avoir besoin de nos logi- les instruments de mesure des surfabricants de microscopes. “À notre “L’épaisseur de l’encre ciels pour calculer la rugosité d’un faces. Ses clients sont les principaux création, nous étions spécialisés dans sur un billet de banque tableau de bord de voiture. Si cette piè- fabricants de microscopes au monde, A INNOVATION Les entreprises du bâtiment basculent dans l’ère du numérique avec le B.I.M. Cette méthode consiste à réaliser une maquette numérique en 3 dimensions d’un projet de construction auquel chaque corps de métier peut apporter sa pierre. Une technologie qui permet de régler la plupart des problèmes techniques avant le lancement des travaux. A ils se nomment Nikon, Leica ou Zeiss. L’ambition de Digital Surf est aujourd’hui de “devenir le Microsoft de la microscopie” image Christophe Mignot. Sous-entendu que la société bisontine soit suffisamment connue pour que le logiciel Mountains soit directement installé sur les microscopes par les fabricants. Une autre perspective de développement s’ouvre parallèlement pour Digital Surf : le marché des microscopes électroniques à balayage. Digital Surf est décidément sur la bonne vague du développement à l’international. I J.-F.H. Formation au G.R.E.T.A. de Besançon Le B.I.M. révolutionne le bâtiment vec le B.I.M., c’est tout le secteur du bâtiment qui entame une petite révolution. Cet acronyme anglais qui signifie “Building information modeling”, se Christophe Mignot, gérant de Digital Surf. traduit dans la réalité par un Elle s’étend aussi aux corps de basculement progressif dans métier du gros et du second l’ère du numérique de tous les œuvre. acteurs du processus de construc- Le bouleversement a lieu surtion : maître d’ouvrage, archi- tout dans la phase de conceptecte, économiste, ingénierie. tion du projet. Le B.I.M. consis- Philippe Perreau chapeaute la formation B.I.M. au G.R.E.T.A. de Besançon. te à réaliser une maquette numérique détaillée en 3 dimensions de l’ouvrage en question dans laquelle par exemple va apparaître la circulation précise des réseaux électriques ou de plomberie. Le but est que cette maquette soit accessible aux acteurs de la construction pour qu’ils aient une vue d’ensemble, claire, du futur bâtiment. Cela permet de déceler d’éventuelles incohérences et de proposer des solutions. “Ainsi, grâce à la maquette B.I.M., on peut résoudre en amont 95 % des problèmes qui se règlent aujourd’hui sur le chantier. Il faut en revanche que les acteurs de la construction acceptent de collaborer autour de la maquette numérique” observe Philippe Perreau, responsable de la formation B.I.M. dispensée au G.R.E.T.A. de Besançon depuis deux ans (une trentaine d’étudiants suit actuellement cette licence professionnelle). Le B.I.M. rend possible ce qui ne l’est pas avec des plans tracés sur le papier en deux dimensions, la méthode la plus répan- due. “En 2 D, on dessine des traits, alors qu’en 3 D on dessine des objets et des volumes. Une entreprise de maçonnerie peut connaître en quelques clics l’épaisseur d’un mur, sa surface, sa composition. Cette visualisation va lui permettre de prévoir les quantités, de les vérifier et de répondre avec justesse à un appel d’offres. Il y a beaucoup moins d’aléas. Le B.I.M. n’annonce cependant pas la fin de la 2 D qui reste un outil pour préciser des détails” poursuit Philippe Perreau. L’Europe plébiscite l’usage du B.I.M. Très répandue en Angleterre où dès 2016 tous les marchés publics se feront selon cette méthode, elle l’est moins en France, en Allemagne et en Belgique. Cependant, dans ces pays, le développement du B.I.M. est remarquable. Les demandes de formation de la part des entreprises du bâtiment pour se “Le B.I.M., familiariser à cet outil sont croisc’est santes. “Le B.I.M., l’avenir du c’est l’avenir du bâtiment.” bâtiment. Les entreprises qui ne s’adapteront pas auront du mal à travailler. La marche à franchir n’est pas haute puisqu’elles ont pour la plupart un équipement informatique qui peut leur permettre de visualiser une maquette B.I.M. à l’aide d’un viewer gratuit. Si les charpentiers qui utilisent depuis longtemps la visualisation 3 D ont réussi cette évolution, il n’y a pas de raison que les autres corps de métiers n’y parviennent pas” observe la Fédération régionale du bâtiment de Franche-Comté. Cette organisation professionnelle a engagé une action de sensibilisation au B.I.M. auprès de ses adhérents. Les collectivités s’y mettent aussi. La Ville de Besançon étudie avec le G.R.E.T.A. la possibilité de former à cette méthode les services techniques de la municipalité. De son côté, la région de Bourgogne a une longueur d’avance. Elle a scanné en 3 dimensions l’ensemble des lycées. Désormais lorsqu’elle engage un programme de rénovation sur un établissement scolaire, elle exige de la part des entreprises qui répondent aux appels d’offres d’utiliser le B.I.M. Car l’autre intérêt de cette méthode numérique est qu’elle permet de conserver tout l’historique de la construction du bâtiment consultable dans ses moindres détails en quelques clics. “Cela améliore la performance de la maintenance de la construction. On peut faire des économies énormes” estime Philippe Perreau. La fin des archives papiers épaisses a peut-être sonné dans la construction. I T.C. ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 EMPLOI 37 Près de 19 % des entreprises pensent recruter 25 695 embauches prévues cette année en Franche-Comté Plus de 7 000 embauches envisagées dans le bassin bisontin 20 % des établissements du bassin de Besançon souhaitent recruter cette année. Cʼest à peine plus que sur le plan régional (19 %) et au total, les projets de recrutement sont plus nombreux quʼen 2014. Les employeurs du bassin bisontins envisagent en effet plus de 7 000 embauches en 2015, soit 27 % de tous les projets recensés en Franche-Comté. Les fonctions liées à la vente, au tourisme et aux services représentent 43 % des projets du bassin. 18 % des projets concernent les fonctions sociales et médico-sociales. Avec près de 800 projets, le métier dʼagent dʼentretien de locaux est le plus recherché dans le bassin. Les recrutements sont jugés difficiles par les employeurs du bassin bisontin pour 36 % des projets. Le métier dʼaide ou apprenti en cuisine concentre le nombre de projets difficiles le plus important. 68 % des intentions dʼembauche sont liées à une activité non saisonnière. Cʼest dans les métiers de professionnel de lʼanimation socioculturelle que lʼon dénombre le plus de recrutements saisonniers. G Ce sont les estimations de Pôle Emploi suite à sa grande enquête sur les besoins en main-d’œuvre. Sur le bassin de Besançon, plus de 7 000 projets de recrutements ont été recensés. n petit rayon de soleil dans la météo de l’emploi, bien grise ces dernières années côté français. Pôle Emploi Franche-Comté annonce en effet une hausse de 15 % des intentions de recruter par rapport à l’année dernière, soit 25 695 embauches prévues à l’échelle régionale d’après la grande enquête B.M.O. (Besoins en main-d’œuvre) dont les résultats ont été présentés ce mois-ci. C’est mieux que l’an dernier où 22 323 recrutements avaient été envisagés par les entreprises et beaucoup mieux qu’en 2013 où seulement 20 230 embauches étaient prévues à l’échelle de la région. “Cette année, 18,8 % des établissements pensent recruter et quelle que soit leur taille, l’ensemble des établissements qui comptent embaucher anticipent une hausse des recrutements par rapport à l’an dernier” constate Annicet Loembe, le directeur régional de Pôle Emploi. C’est le secteur des services qui concentre le plus de projets de recrutements, 16 260, mais “tous les secteurs d’activité sont concernés par les perspectives de recrutement” poursuit M. Loembe. Petite nuance pourtant : parmi les plus de 25 000 U embauches envisagées, plus d’un tiers concerne des activités saisonnières, donc des contrats à courte durée. Les métiers les plus recherchés sont en général ceux qui ne nécessitent pas une qualification élevée. Dans l’ordre, les 5 métiers où les perspectives de recrutement sont les plus importantes cette année sont les employés de cuisine, suivis des agents d’accueil, puis des ouvriers agricoles, des vendeurs en produits alimentaires et des serveurs en restaurants et cafés. En revanche, les cinq métiers où les effectifs sont annoncés comme étant à la baisse sont, dans l’ordre, les vendeurs en De plus habillement, les grandes ouvriers en manutendifficultés tion, les représentants de commerce, les à recruter. ouvriers de l’industrie agroalimentaire et les secrétaires en bureautique. Les employeurs interrogés notent cette année de plus grandes difficultés à recruter à cause des profils des can- Annicet Loembe, directeur régional de Pôle Emploi. didats qui ne correspondent pas toujours aux attentes ou encore à cause des difficultés liées aux conditions de travail. C’est particulièrement le cas pour les aides à domicile, les ouvriers non qualifiés de l’alimentation ou encore les attachés commerciaux en entreprise. D’autres secteurs au contraire ne trouvent aucune difficulté à trouver le bon profil. “Pour des postes d’infirmiers ou de professionnels du spectacle par exemple, quand l’offre est déposée à Pôle Emploi à 7 h 30, à 7 h 35 elle a trouvé preneur” illustre Annicet Loembe. Sur tous les projets de recrutement prévus en 2015, 45 % d’entre eux se feraient en C.D.I., 32 % avec des contrats de moins de six mois et 23 % dans des contrats de six mois ou plus. Toutes ces données reposent sur les intentions des entreprises, ce ne sont évidemment pas des certitudes de créations d’emploi. Néanmoins, Pôle Emploi recoupe ces données d’une année sur l’autre avec les embauches réellement confirmées. “Les tendances sont en général vérifiées confirme le directeur régional. On est souvent en concordance entre les projets de recrutement et les recrutements effectivement réalisés.” La situation semble donc s’améliorer sur le front de l’emploi dans notre région. Reste pourtant un phénomène relativement nouveau qui vient plomber les statistiques du chômage, ce qu’Annicet Loembe nomme “le chômage importé.” Du fait de la proximité de la Suisse, des candidats à l’eldorado viennent des quatre coins de la France pour trouver un emploi ici, sachant qu’il y a beaucoup plus de candidats que de places. Ces recalés de la Suisse pointent souvent au chômage dans notre région. Ces chiffres enfin ne tiennent pas compte des prévisions de suppressions de postes qui là, sont beaucoup plus aléatoires à anticiper. I J.-F.H. 38 ÉCONOMIE ENVIRONNEMENT La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 Baisse de la production de miel Les apiculteurs ont le bourdon Depuis 2011, les apiculteurs du département enregistrent une baisse de la production de miel. Si la passion pour les abeilles est intacte, ils doivent composer avec un environnement qui change. Un contexte que le syndicat apicole du Doubs explique. es années se suivent et malheureusement se ressemblent pour les apiculteurs du Doubs. Ils constatent que depuis 2011, la production de miel est en baisse. “Cela fait quatre ans que nous n’avons pas eu une année correcte. Nous sommes en dessous des 10 kg de miel par ruche, alors qu’en temps normal la production est au moins de 10 à 12 kg” observe Michel Mesnier, nouveau président du syndicat apicole du Doubs (Sadapi 25). “Dans les années soixante-dix, lorsque j’ai commencé l’apiculture, les récoltes étaient énormes. La vie de l’apiculteur n’est plus tellement rose” se souvient Jean-Marie Grand, qui a présidé l’organisation départementale durant 37 ans. La majorité des 450 adhérents au syndicat sont des apiculteurs amateurs qui possèdent entre 2 et 100 ruches, ce qui au total représente un parc de 5 000 ruches (N.D.L.R. : il en faut 400 pour être professionnel. Ils sont moins de dix dans le Doubs à être dans ce cas). Selon ces spécialistes passionnés, la baisse de la production est liée à conjonction de plusieurs facteurs. “Pour faire du miel, il faut des abeilles. Or, chaque année en Franche-Comté, c’est entre 20 et 30 % du cheptel des abeilles de ruches qui disparaît” s’inquiète Michel Mesnier. Ce printemps, des apiculteurs ont perdu plusieurs ruches. “C’est une expli- L cation au déficit de production” ajoute- biodiversité qui ouvre la production de t-il. Les deux autres facteurs qui entrent miel à des nectars différents. Des praien ligne de compte sont la floraison et ries fleuries sont devenues des champs la météo. “Si pendant la floraison, la de céréales ou de graminées bonnes météo est mauvaise, et qu’il fait trop pour la culture fourragère. “Par exemple, froid par exemple, les abeilles ne sor- on a débroussaillé les haies d’aubépitent pas. Elles butinent à partir de 12 °C” ne, alors qu’elles permettaient de faire un miel d’exception. Heureusement, il complète Jean-Marie Grand. Ainsi en 2014, la période de production reste la forêt. Il y a les érables, les tilleuls, a été courte. “Nous n’avons fait que du les ronces. On voit l’évolution de l’envimiel de printemps. Fin avril, l’année ronnement dans la diversité des miels. était faite sachant que la saison s’achè- Les miels de fleur sont rares, désormais ve normalement à la fin du mois de c’est principalement du miel de forêt qui est produit” notent les représentants juillet.” Michel Mesnier (à gauche) président de Sadapi 25, et son prédécesseur Le problème des apiculteurs est qu’ils du Sadapi 25 qui permettent à leurs doivent composer avec un environne- adhérents de commercialiser leur miel Jean-Marie Grand, dans le rucher école du syndicat apicole. ment qui change. Il y a le varroa, un sous l’appellation “Miel de Francheau circuit court : du producteur au se rapprochent de la nature et qui ont acarien parasite redou- Comté”. table pour les abeilles Un miel courant dans le Doubs est celui consommateur. “Le miel se vend sur les compris que l’abeille est en danger.” “La vie de auquel s’ajoute désormais de sapin issu de miellats. C’est aussi marchés, mais aussi dans les commerces Toute l’année, le syndicat participe à le risque de voir arriver le un des plus chers puisqu’il se négocie de proximité comme les épiceries, les fro- des manifestations qui permettent ausl’apiculteur frelon asiatique qui déci- autour de 16 euros le kilo. Curieuse- mageries, les boucheries” remarque si de sensibiliser le public à l’apicultun’est plus me les essaims. Pour l’ins- ment, le recul de la production n’a pas Michel Mesnier. Désormais, nombreux re. Le prochain rendez-vous est Apitant, l’hyménoptère est au conduit à une inflation des prix sur les sont les consommateurs à devenir pro- days, organisé le 20 juin à Besançon tellement sud de la Loire. ducteurs. L’apiculture est à la mode. Le sur l’esplanade des Droits de l’Homme. marchés. Il y a aussi l’évolution des Car si la quantité de miel a tendance Sadapi 25 croule sous les demandes Un ensemble d’animations autour du rose.” pratiques agricoles, la à diminuer, la demande des consom- pour les formations qu’il organise. “Tous miel est prévu. Du 8 au 16 août, le syntransformation des pay- mateurs, elle, ne faiblit pas. Les api- les ans on a 90 inscrits pour 35 places. dicat participe également à la semaisages, l’urbanisation, tous culteurs français produisent 10 000 Avec ces 35 élèves, on va travailler sur ne du miel organisée au Musée des Maices éléments entrent en tonnes, alors que les besoins sont de notre rucher école. Ils ont entre 18 et 60 sons Comtoises de Nancray. I ligne de compte pour expli- 40 000 tonnes. Pour répondre à la deman- ans. Ce qui est très intéressant, c’est que T.C. quer à la fois la dispari- de, le pays importe donc du miel. Mais des gens de tous les milieux sociaux, des tion des abeilles mais aus- il y a dans les habitudes des clients qui hommes et des femmes, se tournent vers Rens. : www.sadapi25.fr si la réduction de la consomment ce produit un attachement l’apiculture. Ce sont des personnes qui ÉCONOMIE BESANÇON La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 39 MICRO-MEGA, rue du Tunnel 110 ans et toutes ses dents L’entreprise bisontine spécialisée dans les dispositifs médicaux destinés aux chirurgiens-dentistes fête cette année ses 110 ans. Dans les cartons, un projet de déménagement car les locaux historiques de la rue du Tunnel ne répondent plus tout à fait aux exigences du métier. e hasard et l’amitié font parfois les grandes aventures industrielles. Alors spécialisé comme des dizaines d’autres entrepreneurs bisontins dans l’outillage pour l’horlogerie, Étienne Garnier, fondateur de MICRO-MEGA en 1905 reçoit la visite d’un ami dentiste qui lui demande de fabriquer un tire-nerfs. C’est ainsi que démarre la saga MICROMEGA, connue aujourd’hui dans le monde entier pour son savoir-faire en endodontie (le traitement de la racine de la dent), grâce aux quelque 3 000 références d’outillage qu’elle propose aux chirurgiens-dentistes dans 125 pays à travers le monde. Chaque année, 20 millions de pièces sortent des ateliers bisontins. Bien que détenteurs d’un savoir-faire unique dans la micromécanique qui fait la notoriété de l’entreprise depuis plus d’un siècle, les 200 salariés de MICRO-MEGA évoluent dans un univers qui n’est plus tout à fait adapté aux normes actuelles de l’industrie médicale. Les locaux de la rue du Tunnel sont peu fonctionnels car répartis sur deux sites de part et d’autre de la chaussée, et leur agencement rend les flux de production et d’expédition complexes. Un projet de déménagement est donc à l’ordre du jour. “Le déménagement est prévu pour fin 2017. L’idée est de se doter d’un outil de travail adapté aux besoins actuels et de créer une vitrine plus moderne pour nos produits, que les dentistes puissent venir se former à nos technologies dans d’ex- L cellentes conditions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui” observe Laurent Bataillard, le dirigeant de l’entreprise qui continue à chercher un terrain propice aux futurs locaux de MICROMEGA. Si l’emplacement n’est pas encore trouvé, une chose est sûre déjà, c’est que “nous resterons dans la couronne bisontine” confirme M. Bataillard. Pas de délocalisation en vue pour MICRO-MEGA dont les dirigeants actuels tiennent à respecter les racines bisontines profondes. Tout comme ils tiennent à conserver le label Made in France que MICRO-MEGA n’hésite pas à mettre en avant dans sa politique commerciale. “Le Made in France, ça signifie vraiment quelque chose humainement parlant d’abord vis-àvis du personnel de l’entreprise, et pour les praticiens qui utilisent nos produits” insiste Audrey Lion, responsable marketing. MICRO-MEGA réalise un chiffre d’affaires annuel de 20 millions d’euros, ce qui place l’entreprise bisontine, grâce à l’appui du groupe auquel elle appartient depuis cinq ans (voir encadré) parmi les dix principaux fournisseurs d’équipements dentaires dans le monde. Chez MICRO-MEGA, le turn-over des salariés est faible, certains collaborateurs y font toute leur carrière. Mais cette entreprise aux traditions presque familiales est contrainte, pour suivre l’évolution du marché international, de s’adapter. D’où l’instauration depuis quelques mois d’une méthode d’organisation nouvelle qui certes, boule- Près de 20 millions de pièces sortent chaque année des ateliers MICRO-MEGA de Besançon (photo D.R.) verse certaines habitudes, mais doit à court terme, “faire baisser nos coûts de production en adoptant des méthodes de production nouvelles. Ce n’est pas une révolution, mais c’est l’évolution normale d’une entreprise comme la nôtre” note Laurent Bataillard. Cette nouvelle méthode basée sur le management “Lean” prône une théorie de gestion de la production qui se concentre sur la gestion “au plus juste”. L’école de gestion “Lean” trouve ses sources au Japon dans le système de production de Toyota. “MICROMEGA était une belle endormie depuis plusieurs décennies mais le marché s’est complexifié. Notre grand challenge est d’accompagner le changement sans déstabiliser nos collaborateurs. La démarche consiste à transformer les compétences de nos collaborateurs par des postes à plus forte valeur ajoutée et à augmenter leur polyvalence” illustre Stéphane Claude, le directeur industriel de l’en- treprise en charge de l’application de Pour MICRO-MEGA, face à ses concurces nouvelles méthodes de travail. En rents (dont deux des pricnipaux sont même temps que l’amélioration des installés tout près de Besançon, en méthodes de production, toute la logis- Suisse voisine), l’idée est de renforcer tique a été revue vers la notion de “flux sa position dans un marché de l’entiré”. “Notre challenge est de disposer dodontie qui croît de 5 à 6 % par an. en permanence de 80 % de nos pro- Faire mieux, autrement, mais sans duits en stocks afin de pouvoir livrer renier son A.D.N. Le vaste chantier nos distributeurs du jour pour le len- est en passe de réussir. I demain” poursuit Stéphane Claude. J.-F.H. Zoom Entreprise bisontine, groupe international S 200 personnes travaillent chez MICRO-MEGA, souvent des salariés dotés d’une longue expérience dans l’entreprise. Laurent Bataillard (à droite) est arrivé à la tête de MICRO-MEGA en avril 2013. ymbole de lʼouverture au monde de la société MICRO-MEGA, son nouveau dirigeant est de nationalité suisse. Laurent Bataillard, diplômé de lʼécole polytechnique fédérale de Lausanne (E.P.F.L.) est docteur en physique, spécialiste des alliages à mémoire de forme. Après plusieurs années dʼexpérience dans des entreprises helvétiques, puis allemandes, et une année passée en Australie, il a été sollicité par les actionnaires de MICRO-MEGA pour reprendre les rênes de lʼentreprise bisontine en avril 2013. “Notre objectif est de construire sur les valeurs traditionnelles de cette société une entreprise moderne grâce au travail en profondeur sur nos méthodes dʼorganisation et de travail. Lʼidée est bien de se situer dans une logique dʼévolution permanente. Le tout, sans réduction de personnel” précise-t-il. MICRO-MEGA appartient depuis 2010 au groupe Sanavis (dont les deux principaux actionnaires sont allemand et canadien) qui comprend deux autres entreprises au savoir-faire complémentaire à celui de MICRO-MEGA : Sycotec, basée en Allemagne (systèmes dʼentraînement pour applications industrielles et dentaires) et SciCan, installée au Canada (contrôle des infections, nettoyage, désinfection, stérilisation). Le groupe Sanavis emploie plus de 700 personnes. G 40 Agenda La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 TOURISME - CITADELLE DE BESANÇON “Il faut que les Bisontins s’approprient leur Citadelle” À 37 ans, Laurence Moragas est la nouvelle directrice de la Citadelle de Besançon, la principale attraction touristique de Franche-Comté avec 300 000 visiteurs en 2014. De nombreux temps forts ponctueront l’été. Citadelle était jusqu’à présent un établissement public dirigé par un conseil d’administration avec une autonomie.Avec la municipalisation, les agents sont intégrés dans un nouveau service de la Ville (13 agents sur les 77 qui étaient encore sous contrat privé passent en contrat public). Au 1er juillet, tout cela sera officialisé. Je vois dans cette municipalisation une opportunité : nous allons développer la cohérence et la synergie avec les autres membres de la culture de Besançon. L’exposition “Bêtes d’exposition” en est l’exemple. Ce sera un élément facilitateur pour que tous les acteurs du tourisme de Besançon travaillent en réseau. À terme, la mutualisation pourquoi pas d’équipements permettra de réaliser des économies d’échelle. Une programmation culturelle cohérente entre ce qui se passe en ville et ce qui se passe à la Citadelle pourra être installée. Les relations vont se développer entre les différents L.P.B. : La Citadelle est un grand bateau conservateurs par exemple. à gérer, repris en main par la municipalité de Besançon. Quel est votre rôle L.P.B. : Avez-vous un objectif chiffré de visiteurs à atteindre que vous aurait précis ? L.M. : Le chantier de la munici- fixé par le maire ? palisation est bien engagé. La L.M. : Non. Les élus connaissent a Presse Bisontine :Vous avez quitté les bureaux de l’Agglomération à la City où vous occupiez le poste de directrice des finances pour diriger la Citadelle de Besançon depuis mars. Passer des chiffres au patrimoine, le fossé semble grand. Laurence Moragas : Pas tout à fait… J’ai débuté ma carrière professionnelle dans le domaine du patrimoine il y a 12 ans. C’était à la mairie de São Paulo au Brésil où je travaillais dans le cadre de la convention conclue entre la France et l’U.N.E.S.C.O. et qui apportait une analyse technique à la municipalité sur un projet urbain de valorisation patrimoniale. Originaire de FrancheComté (Vesoul), je suis rentrée en France en 2004, recrutée par le Conseil régional comme chef de projet à l’aménagement du territoire. Ensuite, j’ai été recrutée par l’Agglomération comme directrice des finances où je suis restée de 2008 à 2015. L bien le site pour savoir qu’il est météodépendant. Là ou il y a des marges de progression, ce sont pendant les périodes de mi-saison en automne et au début du printemps. Mon objectif est d’offrir une “Le quantité et une quabiospace lité en matière culest le turelle ou de visites. prochain Il faut que les Bisontins s’approprient grand “leur” Citadelle. Qu’ils chantier.” aient plaisir à y revenir. Pour l’instant, je suis dans une phase d’appropriation et d’écoute pour voir ce qui fonctionne et ce qui peut être amélioré ici. Je ferai des constats plus tard. L.P.B. : Le programme des activités de l’été a été bouclé avant votre arrivée. Qu’en pensez-vous ? L.M. : Cette saison sera belle en découvertes, en surprises variées. Le temps fort, c’est l’exposition Germaine Tillion qui est une façon de mettre en valeur nos fonds d’archives. C’est un message de cohésion qui peut toucher les jeunes ou un public plus averti. Laurence Moragas, nouvelle directrice de la Citadelle de Besançon présente les animations de l’été. L’exposition “Bêtes d’exposition” visible au Hangar aux manœuvres et au jardin zoologique va élargir et enrichir notre regard sur l’animal. On apporte le côté scientifique… L.P.B. : Est-ce une passerelle pour légitimer le côté scientifique de la Citadelle qui choisit par exemple de défendre des lémuriens mais pas une autre espèce ? Y aura-t-il de nouveaux animaux au jardin ? L.M. : Le jardin zoologique a une vocation scientifique. On l’a vu récemment. Un de nos soigneurs est parti à Madagascar pour partager ses connaissances sur les lémuriens à la demande du gouvernement malgache. Le jardin zoologique est notre produit phare. Nous sommes là pour la conservation des espèces animales. Ces connaissances, nous les partageons à la communauté internationale. Dans ce jardin, il y a toujours des entrées et des sorties. Quand on est bon, il y a des naissances. Le but est que ces animaux puissent s’épanouir ailleurs dans d’autres jardins zoologiques. L.P.B. : La Citadelle est louée pour son authenticité. Quel est votre programme en terme de développement numérique ? L.M. : Que recherche le public lorsqu’il vient ici ? La beauté du site, la diversité de l’offre culturelle et l’utilisation d’outils numériques. L’installation multimédia dans la Chapelle a provoqué un afflux de visites. Je crois au développement du numérique qui passe par les audioguides, des hologrammes… L.P.B. : Vous allez revoir la composition des expositions permanentes. Pour quelle raison ? L.M. : Le biospace est le prochain grand chantier avec une inauguration espérée en 2016. Le parcours de l’évolution n’est plus adapté. Nous avons des pièces de collection magnifiques mais qui ne sont plus en phase avec l’évolution du public. Il sera rénové et accessible aux personnes à mobilité réduite. Ce sera une exposition permanente sur la biodiversité qui permettra de présenter et mettre en valeur nos collections cachées. L’autre chantier sera la rénovation de l’exposition du musée de la Résistance. L.P.B. : Le classement du site au patrimoine mondial n’a pas eu l’effet escompté. Est-ce votre avis ? L.M. : Nous n’avons pas tout à fait tiré les bénéfices du classement. J’entends les critiques mais il faut saluer ce classement qui nous a permis de restaurer la Citadelle et la sécuriser. Les échafaudages sur la tour du Roi et de la Reine vont disparaître en juillet. Une étude est réalisée pour bénéficier du prochain contrat de plan. Recevez chez vous la Presse Bisontine Abonnez-vous à un tarif préférentiel au lieu de 31,20€ Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Besançon et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … 28 €60 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 62,40€ 54 €60 les 24 numéros 3 numéros GRATUITS LES ÉVÉNEMENTS DE L’ÉTÉ 2015 MUSÉE DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION : “Les armes de lʼesprit, Germaine Tillion, 1939-1954” du 26 mai au 20 septembre. Visite commentée le 17 mai et 28 juin du musée (à 14 h 30). MUSÉE COMTOIS : “exposition Germaine Tillion, ethnologue dans les Aurès”. Visite commentée le 14 juin (14 h 30) puis tous les mardis, mercredis, jeudis et dimanches du 1er juillet au 31 août. L.P.B. : Quid de l’éternelle question de l’accessibilité ? L.M. : Il va falloir empoigner ce sujet. Je sais qu’il y a eu des études pour l’installation d’un ascenseur mais il ne faut pas se cantonner à un mode de transport. Il y a eu des réponses avec l’arrivée de personnes à l’accueil du parking qui conseillent les visiteurs. Je suis soucieuse de cet accueil. On peut réfléchir à un jalonnement pour les piétons qui veulent accéder à pied. Il y a aussi la ligne de bus 27. Il faut réfléchir à la Citadelle hors les murs. Il faut que la Citadelle vienne au public. L.P.B. : Le prix d’entrée de 10,50 euros en plein tarif ne peut-il pas rebuter certains Bisontins ? L.M. : Nous avons des tarifs scolaires, groupes et abonnements que beaucoup ignorent. Pour les Bisontins, la carte cadeau (12 mois) est intéressante car au bout de la deuxième visite, on a déjà rentabilisé l’abonnement. Propos recueillis par E.Ch. MUSÉUM : Exposition “Bêtes dʼexpo” du 13 juin au 20 septembre au Hangar aux manœuvres et au jardin zoologique. Événements autour de lʼexposition : - Déambulations nocturnes samedi 13 juin et 19 septembre (21 h 45) avec projection vidéos… Balades sonores prévues durant toute lʼexposition. - Visites commentées du 13 au 30 juin (durée 30 minutes) les samedis et dimanches puis tous les jours du 1er juillet au 31 août. - Ateliers arts plastiques du 17 au 19 juin : création dʼanimaux en matériaux recyclés. ÉVÉNEMENTS - Balades nocturnes du 8 juillet au 22 août, du mercredi au samedi, Représentations à 21 h et 22 h 30. Tarifs : 8,20 euros par adulte. - Spectacle nocturne samedi 29 août à 21 h 30 avec la compagnie Bilbobasso. 12 euros adulte. - Journées nationales de lʼarchéologie. Samedi 20 et 21 juin - Visites express (30 minutes) du 1er juillet au 31 août pour 1,50 euro par adulte, - Visite animée par un comédien (3,10 euros), -Visite sur les caractéristiques dʼune fortification bastionnée les jours pairs en juillet et impairs en août à 16 heures (2 euros), - Visite secrète de la Citadelle (2 euros, 16 heures) Renseignements : www.citadelle.com BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE BISONTINE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX Rende z-Vous La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 Nancray L’Annuelle prend ses quartiers d’été L’Annuelle des Artistes à la Campagne est un festival de rue en milieu rural qui se déroule dans la communauté de communes de Vaîte-Aigremont, entre Roulans et Bouclans. Événement festif et familial phare de l’année pour la collectivité locale, ce festival itinérant vogue de commune en commune à chaque édition. En 2014, plus de 2 200 spectateurs ont participé au festival à Bouclans et Gonsans. Pour cette 14ème édition, L’Annuelle aura lieu les 12 et 14 juin à Breconchaux et le 13 juin au Musée des Maisons comtoises de Nancray. La programmation, assurée par Laurent Giroud (Compagnie Cri du moustique) réserve cette année encore son lot de surprises et d’émotions avec au programme : des spectacles pluridisciplinaires (cirque, danse, théâtre, mime), des artistes de tous horizons, des concerts, des performances, des expositions, du rire, des rencontres… L’Annuelle - Du 12 au 14 juin - Breconchaux et Nancray Renseignements : Association Des artistes à la campagne au 03 81 55 25 55 Besançon La semaine des Émergences La semaine des Émergences, c’est l’occasion pour quatre groupes ou compagnies de proposer leurs créations artistiques sur les scènes de Besançon. Entre théâtre, musique et cirque, ce dispositif invite le spectateur à partager les émotions et le travail de ces talents de demain. Au programme de cette 8ème édition, un spectacle de cirque Anën Mapu à l’Espace-Planoise le lundi 1er juin à 20 heures, du théâtre les 2, 3, 4 et 5 juin à 20 heures au C.D.N. avec la pièce de Fernando Pessoa “Le Marin”, de la musique pop-folk avec le groupe Oli et Sam jeudi 4 juin à 20 heures au petit théâtre de la Bouloie, de la chanson française avec Alfred Massaï le vendredi 5 juin à 20 heures à la Rodia et des tas de concerts dans les bars de la ville à partir de 22 heures toute la semaine. 8ème semaine des Émergences - Du 1er au 5 juin à Besançon 5 euros les spectacles, concerts gratuits dans les bars www.besancon.fr/emergences Velotte Brocante et vente d’antiquités à la Roche d’Or Après une première expérience réussie en 2008 qui avait permis de recevoir plus de 2 000 personnes, la Roche d’Or à Besançon (quartier de Velotte) ouvre à nouveau ses portes du vendredi 29 mai (14 heures) au dimanche 31 mai pour une grande brocante et vente d’antiquités. Trois journées pour découvrir des milliers d’objets anciens et profiter de la beauté de ce site. Des espaces “Antiquités et objets anciens” (meubles, luminaires, jouets, articles de voyage…) et brocante (bibelots, livres, vêtements, bijoux, outillage, meubles…) permettront aux visiteurs de flâner dans le parc et de découvrir les locaux. Ces trois jours seront ponctués samedi à 20 h 30 par un concert “violoncelle” donné dans la chapelle de la Roche. Les fonds recueillis à cette occasion serviront à entretenir les intérieurs et les extérieurs du site. Vendredi 29 (14 heures à 19 heures), samedi 30 mai, dimanche 31 mai (9 heures à 19 heures) La Roche d’Or - chemin d’Avanne à Besançon - www.rochedor.info - Contact : 03 81 41 47 47 Exposition L’art sans fard L’association Idoine, créée en 1994, organise et propose aux établissements spécialisés et aux familles des séjours de vacances et un accompagnement aux loisirs. Cette exposition originale est née de l’idée de mettre en place une exposition pour encourager la créativité de la personne en situation de handicap et accompagner son ouverture au monde. L’exposition visible du 31 au 12 juin est partie des productions élaborées lors de séjours à thème artistique. Les œuvres exposées abordent avec sincérité, fraîcheur et naïveté les ressentis de chacun. Depuis 2001, l’exposition “L’art sans fard” a pu se faire un nom et intéresser un public toujours plus large et plus nombreux. Des élèves de collèges et lycées ont également participé à ce croisement de plusieurs modes d’expression par le biais de l’écriture de nouvelles et de courts poèmes qui prennent place dans l’exposition. Exposition “L’art sans fard” - Du 31 mai au 12 juin - Galerie de l’Ancienne Poste 98, Grande rue à Besançon - Ouvert tous les jours - Renseignements au 03 81 53 00 36 1 an (12 numéros) = 28,60€ Sport au lieu de 31,20€ soit 1 numéro gratuit Triathlon Vauban : le triple effort au cœur de la Boucle 2 ans (24 numéros) = 54,60€ au lieu de 62,40€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Email ..................................................................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Dimanche 7 juin, le Besançon triathlon organise le “Triathlon Vauban” au niveau du site de la Gare d’Eau à Besançon. Cette épreuve sera support d’une manche de Coupe du monde I.T.U. de paratriathlon, épreuve ouverte aux handisports. La natation se déroule dans le Doubs avec un passage sous le pont Canot et une sortie à la Gare d’Eau. Les concurrents enfourcheront leur vélo sur un parcours fermé à la circulation. La course à pied se déroule dans la Boucle. Plusieurs formats de course sont prévus avec un triathlon sprint, un contre-la-montre par équipes, un duathlon jeunes (course à pied et vélo). Triathlon Vauban à Besançon (Gare d’Eau) - Dimanche 7 juin à partir de 9 heures Renseignements et inscriptions : www.trivauban.fr 41 42 AGENDA La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 COMÉDIE Théâtre Alcyon “Le cave se rebiffe” à Chaudanne En juin, le public est invité à découvrir la dernière création du metteur en scène Patrick Mélior. Il a transposé au théâtre le film “Le cave se rebiffe.” La comédie est jubilatoire. vec Patrick Mélior, il faut s’attendre à tout. Après avoir adapté l’Odyssée d’Homère il y a un an, le metteur en scène, directeur du théâtre Alcyon, vire de bord avec sa compagnie, tenté par les sirènes de la comédie. Et quelle comédie ! Il transpose au théâtre “Le Mélior traduit sur la scène du théâtre cave se rebiffe”, un classique du ciné- Alcyon. “Je suis resté très proche du ma français (Gilles Grangier - 1961), texte et du scénario” dit-il. Il en resdevenu culte tant par le casting (Ber- sort une comédie jubilatoire. L’exercice nard Blier, Jean Gabin, Maurice est une première pour le metteur en Biraud) que par les dialogues de Michel scène. “Je me provoque un peu en faiAudiard. L’histoire est celle d’une ban- sant des choses inhabituelles. J’aime de de truands qui veut monter une ce film populaire qui est beaucoup affaire de “fausse mornifle” (compre- plus savant qu’on l’entend parfois. nez fausse monnaie) en florins. Pour D’ailleurs, en travaillant sur le texte, cela, elle fait appel à un graveur de on se rend compte de la qualité des talent, qu’elle considère être un “cave” dialogues et du jeu des acteurs” (Maurice Biraud), un type naïf dans remarque Patrick Mélior. Un temps, son jargon. Pour réussir son coup, la il a hésité avec un autre classique du fine équipe va devoir encore faire cinéma, de la même époque, tout ausappel à un briscard du banditisme, si savoureux : “Les tontons flingueurs” Ferdinand Maréchal dit “Le Dabe” (Georges Lautner - 1963). “Il y a eu (Jean Gabin à l’écran). Évidemment, un choix à faire. C’est en partie pour le “cave” en question se révélera moins des raisons techniques que j’ai retedocile que prévu. nu “Le cave se rebiffe” car dans ce film C’est tout l’esprit du film que Patrick il y a une unité de lieu, à l’exception A L’histoire tourne autour d’une affaire de “fausse mornifle” en florins (dessin de Jean-Philippe Cléau). d’un périple au Mexique. Donc nous nous amusons à aller au Mexique. Pour l’anecdote, aucun passage du film n’a été réalisé dans ce pays puisque Gabin voulait tourner au nord de la Loire. Un décor a donc été recréé pour les besoins du tournage.” D’une certaine manière, le cinéma a rejoint le théâtre. Patrick Mélior met en scène 14 acteurs dans ce spectacle tout public qui va se dérouler en deux temps. “Le cave se rebiffe” est la seconde partie. En préambule, le public assistera à une première pièce jouée à l’extérieur du théâtre de Chaudanne. Elle est inspirée du film “Archimède le clochard” (Gilles Gangier 1959) qui s’appuyait également sur un casting de costauds : Jean Gabin, Bernard Blier et Darry Cowl. I Patrick Mélior met en scène 14 acteurs dans cette comédie populaire (photo archive L.P.B.). Théâtre Alcyon, 99, chemin du Fort de Chaudanne à Besançon Représentations du lundi 8 au dimanche 21 juin Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi à 21 h Dimanches 14 et 21 juin à 17 h Relâche le lundi 15 juin Réservations : Tél. : 03 81 83 06 48 Par mail : [email protected] Ouverture le 30 mai 2015 ! Le COSI estival Ouverture tous les jours de 10h30 à 22h Carte été : salade repas, grillades, fritures de carpes... Snack : hamburger maison, frites, boissons, glaces .. Soirée festive le samedi jusqu’à 2h, animations musicales. Tél : 07 85 52 61 63 2 avenue Chardonnet 25000 BESANÇON Piscine (Ancien SNB) de Port Joint Horaires 10h30-19h30 et 10h le dimanche Piscine chauffée 2 bassins et 1 pataugeoire Stages natation enfant Cours adultes Nouveauté : sanitaires rénovés baptêmes de plongée, animations enfant. Tarif : Adulte 5,60€ Enfant 4,20€ < 4 ans Gratuit Parking la Rodia à 2 minutes - Ligne de bus : arrêt Sport Nautique bisontin, lignes 17 et 27 LE PORTRAIT BESANÇON La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015 43 Lauréate d’un prix national Emmeline danse avec l’histoire La Bisontine Emmeline Scachetti vient de recevoir le prix national Crédit Agricole d’histoire des entreprises pour sa thèse consacrée à la saline royale d’Arc-et-Senans. Docteur en histoire contemporaine, c’est vers une autre discipline, très contemporaine, que la jeune femme amorce un virage à 180°… Un parcours décoiffant. Emmeline Scachetti a mis au jour une histoire de la saline royale d’Arc-et-Senans paradoxalement méconnue. “L a saline d’Arc-et-Senans : manufacture, utopie et patrimoine”. Sous ce titre, une somme de 815 pages, fruit de neuf années de recherche pour Emmeline Scachetti, docteur en histoire contemporaine à l’Université de Franche-Comté. Ce travail original lui a valu le titre national d’histoire des entreprises que lui a décerné le Crédit Agricole à l’occasion d’une cérémonie qui s’est tenue le 21 avril dernier à Micropolis. À la clé, un beau chèque de 15 000 euros, dont la moitié sera versée directement aux éditions FrançoisRabelais de Tours qui se chargeront de l’édition et de la diffusion de cette thèse d’ici la fin de l’année. Le reste, beau pécule, permettra à Emmeline Scachetti de “payer mes dettes et de mener à bien mes autres projets” sourit la lauréate, élégante brune de 36 ans au large sourire. Ce travail inédit sur la saline d’Arc-etSenans est le fruit de longues années de recherche et d’études. Après un Bac L obtenu avec un an d’avance, c’est vers les lettres supérieures que se tourne l’étudiante d’alors, au lycée Pasteur à Besançon. Elle embraye ensuite directement sur une licence de géographie à la fac de Besançon. “Mais l’histoire, une discipline que j’affectionne depuis longtemps, m’a manqué. J’ai alors décidé d’enchaîner sur une seconde licence, d’histoire cette fois-ci.” La rencontre en maîtrise avec son futur directeur de thèse Jean-Claude Daumas l’amènera à se pencher sur l’histoire de la saline d’Arc-et-Senans, paradoxalement encore très méconnue du point de vue historique, contrairement à l’aspect architectural et sociologique qui ont déjà fait l’objet de nombreuses études. Mais Emme- Bio express Naissance en 1979. Collège à SaintHippolyte, lycée à Valentigney. S’installe en 1996 à Besançon. Lycée Pasteur, puis Université de FrancheComté. Novembre 2013 : soutenance de sa thèse. 21 avril 2015 : lauréate du prix national Crédit Agricole histoire des entreprises. Juin 2015 : création de sa société Dragon Pole Dance. Passions : l’histoire, la danse, les voyages, la culture japonaise, le billard, les jeux de rôle, la musique, le chant et “refaire le monde avec mes amis.” line n’est pas du genre à se presser. “J’ai fait ma maîtrise en deux ans car je travaillais à côté. Mes parents m’avaient entretenu jusqu’ici, ils n’avaient pas forcément les moyens de le faire encore pendant des années” dit la chercheuse qui a enchaîné les petits boulots de vendeuse ou de serveuse pour poursuivre son long cursus. Puis vient le temps du D.E.A., et de la thèse qu’elle mettra donc neuf ans à boucler. “Ce qui explique ce si long délai, c’est que d’une part je travaillais en parallèle et que d’autre part, ce genre de travail ne se passe pas dans un laboratoire, il a fallu d’innombrables déplacements aux archives du Doubs, du Jura, à Arc-et-Senans mais surtout aux archives nationales à Paris. Et ces archives-là ne sont pas numérisées. J’ai travaillé sur du papier qui n’avait quasiment jamais été ouvert.” À travers son fastidieux travail, Emmeline Scachetti s’est attachée à démontrer que Claude-Nicolas Ledoux, contrairement à la manière dont on a construit sa légende bien plus tard, n’avait jamais voulu faire de cette saline royale un modèle de cité idéale. “La saline a été construite en 1774. Ce n’est que dans un livre de 1804 que Ledoux a imaginé une ville à l’architecture idéale. L’idée de la cité idéale a été imaginée très récemment, dans les années soixan- te, quand on s’est retrouvé avec un bâti- que l’on voit danser par des filles effeuillées ment magnifique, majestueux mais vide et dans les cabarets interlopes. “Non, je ne sans histoire, à une époque où on a lancé serai pas la première docteure de l’histoire sa réhabilitation. La saline est entourée de à faire du strip-tease, plaisante-t-elle. La nombreux mythes, mais qu’est-ce que sa pole dance est une discipline sportive à part véritable histoire ? C’est tout ce la que je entière qui espère même intégrer les sports montre dans ma thèse” explicite l’historienne. olympiques. Je suis en train de créer ma La principale difficulté à laquelle a été société qui sera baptisée Dragon Pole Danconfrontée la chercheuse aura été de trou- ce, avec deux adresses, une à Montbéliard ver des archives sur la saline, quasiment et l’autre à Besançon où je suis sur le point inexistantes et dont la plupart avaient dis- de trouver un local sur le secteur des Chaparu lors de l’incendie de la maison du prais.” directeur en 1918. C’est donc en recoupant Sa thèse n’aura pas été vaine pour son prod’autres documents historiques, notam- jet professionnel puisque c’est aussi par ment les archives des ingénieurs des mines, l’intermédiaire du Crédit Agricole qu’elle de la ferme générale, de l’enquête sur les a été mise en relation avec Franche-Comsels de 1868, qu’Emmeline Scachetti est té Active, l’organisme qui l’aide à finaliser parvenue au bout de ses investigations. la création de son entreprise. “La boucle Sa thèse en poche et avec la satisfaction se boucle bien. Je garde un pied dans du long devoir accompli, Emmeline Sca- l’histoire car je suis toujours en relation chetti ne fera pourtant pas carrière dans avec la saline pour des conseils scientil’histoire. Elle vient de décider de réaliser fiques, mais je mets les deux mains et le le grand écart en faisant d’une autre de reste du corps dans la danse” dit-elle, pleises passions, la danse, son futur métier. ne d’énergie pour entamer, en souplesse, “Je passe de l’histoire d’une entreprise à la ce grand écart qui la mène vers une noucréation d’entreprise. Voilà quelques années velle aventure professionnelle, tout aussi que j’ai découvert la pole dance, cette gym- passionnante, mais sans doute plus pétillannastique acrobatique sur barre verticale. te que les archives austères d’une saline, J’ai décidé d’en faire mon métier en ouvrant fût-elle royale. J.-F.H. une école de pole dance.” Pour les esprits mal tournés, la pole dance n’est pas celle ÉLEVÉ ICI POUR ÉLEVER VOS PLATS LE PORC DE FRANCHE-COMTÉ mmez Conso ! local CRÉDIT PHOTO : OLIVIER PERRENOUD / RECETTE : THIERRY PERROD, L’AVANT-GOÛT www.fcelevage.fr POUR VOTRE SANTÉ, ÉVITEZ DE MANGER TROP GRAS, TROP SUCRÉ, TROP SALÉ - WWW.MANGERBOUGER.FR