à télécharger ici - Université de La Réunion

Transcription

à télécharger ici - Université de La Réunion
Appel à communication dans le colloque « La relation école-­‐familles comme espace de réflexion pour une coéducation active » qui se tiendra dans le cadre du 18e congrès international de l’AMSE-­‐AMCE-­‐WAER, à Eskiehir, Turquie, du 30 mai au 2 juin 2016 RESPONSABLES: Annick Lenoir-­‐Achdjian, professeure agrégée, École de travail social, Université de Sherbrooke, Canada [email protected] Liliane Pelletier, Maître de conférences en sciences de l’éducation, École supérieure du professorat et de l’éducation, Université de La Réunion, France Liliane.pelletier@univ-­‐reunion.fr Depuis une quarantaine d’année maintenant, les études sur la relation école-­‐familles prolifèrent dans l’ensemble des pays occidentaux. Néanmoins, la multiplication des publications sur cette relation ne permet toujours pas de cerner les facteurs explicatifs des écueils ou du succès de cette relation pour les familles. Nous savons toutefois qu’il existe des écarts de sens entre les enseignants et les parents quant à l’investissement dans la vie scolaire (ses formes, ses significations, ses impacts sur l’élève) et que ces écarts de sens provoquent frustrations et malentendus. Or, la relation école-­‐familles est une notion qui fait partie intégrante du discours sur la persévérance et la réussite scolaire et le lien entre cette relation et le succès scolaire de l’élève est généralement présenté comme évident. Pourtant, les travaux de Vatz-­‐Laaroussi, Kanouté et Rachédi (2008) sur la relation école-­‐familles immigrantes ne montrent aucunement de corrélation positive entre l’engagement parental et la réussite scolaire de l’élève. Par ailleurs, des études étatsuniennes et québécoises vont dans un même sens : si les familles de la classe moyenne (Dubet et Martcuicelli, 1996; Birman, Trickett et Vinokurov, 2002) et celles pour qui l’immigration est source d’une promotion sociale (Hill et al., 2004; Rachédi et Vatz Laaroussi, 2004; Vatz Laaroussi, 1996; Vatz Laaroussi et al., 2005) voient positivement la socialisation à l’œuvre dans l’espace scolaire puisqu’elle favorise l’intégration sociale de leurs enfants, d’autres familles, pour qui l’expérience scolaire est synonyme d’échec ou pour qui la réalisation du projet migratoire est source de déception (notamment par l’expérience d’une déqualification professionnelle et, ou d’un déclassement social par leur nouvelle appartenance à la classe défavorisée) contestent la mission de socialisation de l’école tout comme le font certaines 1 familles défavorisées (Kamanzi et al., 2007; Lenoir-­‐Achdjian, 2008; Overstreet et al., 2007) (elles aussi sont hétérogènes dans leurs trajectoires et relations à l’école (Perrier, 2007). Se pourrait-­‐il que cette relation école-­‐familles soit vécue différemment en fonction de l’origine ou de la classe sociale ? Pour nourrir le débat sur l’état des relations école-­‐familles, est questionnée simultanément la notion de coéducation qui est reliée à des enjeux multiples de qualité de l’éducation des jeunes enfants, du développement parental et du développement professionnel. Objet de prescription majeur pour les professionnels de l’éducation (dans l’idée d’impliquer les parents, de leur donner une place à l’Ecole), elle est accompagnée de paradoxes, pouvant entraîner difficultés et résistances… Pour autant, elle demeure notion floue et mot-­‐valise. Le colloque proposé entend à la fois éclairer la notion de coéducation dans un espace de réflexion contextualisé, et porter un regard critique sur la relation école-­‐familles de manière à favoriser une approche comparative. Parmi l’ensemble de questions qui se posent aujourd’hui, nous retenons les suivantes : Comment se vit la relation école-­‐familles selon le contexte dans laquelle elle se déploie ? Comment intégrer les effets de la contextualisation dans le modèle compréhensif des divers dispositifs dont le but commun est celui de développer l’implication parentale ? Quels éclairages, les travaux scientifiques apportent-­‐ils aux différents acteurs de la communauté éducative ? Ce colloque vise à produire par la suite un ouvrage collectif (avec évaluation par les pairs) reprenant les contributions. Les contributions devront aborder la relation école-­‐familles et/ou la notion de coéducation en fonction de l’un des cinq axes de réflexion suivants : •
1) Le discours historique et idéologique sur la relation école-­‐familles (en fonction d’un contexte sociopolitique donné). •
2) La relation école-­‐familles, ses enjeux et ses défis. •
3) La relation école-­‐familles et les clientèles particulières (immigrantes, défavorisées, handicapées, etc.). •
4) Le discours de différents acteurs sur la relation école-­‐familles. •
5) Les dispositifs susceptibles de favoriser l’implication parentale, voire la construction d’une coéducation en actes. Les conférenciers sont donc invités dans un premier temps à nous envoyer avant le 30 octobre 2015: 1-­‐ Un titre provisoire pour la communication 2-­‐ Un court résumé de la communication (300 mots) 3-­‐ Leurs coordonnées (postales, téléphoniques et électroniques) 2 Dans un deuxième temps, ils devront faire parvenir à l’un ou l’autre des responsables le chapitre finalisé, de 35 000 caractères maximum, au plus tard le 30 septembre 2016. Contenu de l’envoi du texte L’envoi doit contenir: 1. le titre définitif du chapitre; 2. le prénom et le nom du ou des auteurs ou auteures; 3. l’établissement ou l’organisation d’appartenance des auteurs ou auteures; 4. un résumé d’au plus 100 mots de chaque chapitre; 5. le contenu du chapitre répondant aux règles de présentation décrites ci-­‐dessous; 6. une bibliographie complète précisant toutes les références inscrites dans le texte; 7. une notice biographique d’environ 5 à 10 lignes (précisant l’institution d’appartenance et l’affiliation ainsi que les domaines de recherche et les champs d’intérêt professionnel); 8. le courriel de chaque auteur ou auteure. Pour toute question, les auteures et auteurs sont invités à communiquer avec les responsables. Références bibliographiques : Birman, D., E.J. Trickett et A. Vinokurov (2002). «Acculturation and Adaptation of Soviet Jewish Refugee Adolescents: Predictors of Adjustment Across Life Domains.» American Journal of Community Psychology, 30(5), 585-­‐607. Dubet, F. et D. Martuicelli (1996). «Les parents et l’école. Classes populaires et classes moyennes» Lien social et politiques, (35), 109-­‐121, en ligne: http://id.erudit.org/iderudit/005092ar Epstein, J. L. (2001). School, family, and community partnerships: Preparing educators and improving schools. Boulder, CO: Westview Press. Hill, N.E., D.R. Castellino, J.E. Lansford, P. Nowlin, K.A. Dodge, J.E. Bates et G.S. Pettit (2004). «Parent Academic Involvement as Related to School Behavior, Achievement, and Aspirations: Demographic Variations Across Adolescence.» Child Development, 75 (5), 1491-­‐1509. Kamanzi, C., X.Y. Zhang, L. DeBlois et M.-­‐A. Deniger (2007). «L'influence du capital social sur la formation du capital humain chez les élèves résilients de milieux socioéconomiques défavorisés.» Revue des sciences de l'éducation, 33(1), 127-­‐145. Lenoir-­‐Achdjian, A. (2008). «La transmission intergénérationnelle et la relation au milieu scolaire en diaspora: le cas de la communauté tamoule de Montréal.» In Vatz-­‐Laaroussi, M., C. 3 Bolzman, et M. Lahlouh (dir.). Familles migrantes: au gré des ruptures…Tisser la transmission, 164-­‐182. Paris, L’Harmattan. Overstreet, S., J. Devine, K. Bevans et Y. Efreom (2005). «Predicting Parental Involvement in Children’s Schooling within an Economically Disadvantaged African American Sample.» Psychology in the School, 42(1), 101-­‐111. Pelletier L. (2014), « Du parent démuni au parent partenaire : se former à l’école des parents » Dans T. MALBERT (dir.), L’éducation familiale, quels nouveaux défis ? Parent, enfant, école, Paris : Karthala – Université de La Réunion, pp. 127-­‐143. Perrier, P. (2007). Famille populaire et école, quel différent? Séminaire de formation initiale: comprendre et accompagner les changements dans le système éducatif. École supérieur de l’éducation nationale, 9 novembre 2007. Rachédi, L. et M. Vatz Laaroussi (2004). «Favoriser la résilience des familles immigrantes par l’empowerment et l’accompagnement.» Intervention, (120), 6-­‐15 Vatz-­‐Laaroussi, M. (1996). «Les nouveaux partenariats famille-­‐école au Québec: l’extériorité comme stratégie de survie des familles défavorisées.» Lien social et politiques RIAC, 35, 87-­‐
97. Vatz-­‐Laaroussi, M., Lévesque, C., Rachédi, L., Kanouté, F. et Duchesne, K. (2005). Favoriser les collaborations familles immigrantes-­‐écoles: soutenir la réussite scolaire. Sherbrooke, Université de Sherbrooke. Vatz Laaroussi, M., Kanouté, F. et Rachédi, L. (2008). Les divers modèles de collaborations familles immigrantes-­‐écoles : de l’implication assignée au partenariat. Revues des sciences de l’éducation, vol.34 (2), p.291-­‐311 4