"Reflets, le magazine de la ville de Martigues", n° 32

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"Reflets, le magazine de la ville de Martigues", n° 32
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Reflets
NOVEMBRE 2009 // numéro 32
LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES
Santé
Des URGENCES
modernisées
VILLE REPORTAGE // page 18
Territoire communal
Où en est le PLU ?
ÉVÉNEMENT // page 6
Économie
La crise : un an après,
le bilan
VILLE // page 9
Retraités
Les nouveaux actifs
DOSSIER // page 32
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SOMMAIRE
REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES
MENSUEL
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
GABY CHARROUX
DIRECTEUR ADJOINT DE LA PUBLICATION
DIDIER CERBONI
SECRÉTARIAT DE RÉDACTION
CATHY ANTON
MAQUETTE
VIRGINIE PALAZY
ASSISTÉE DE CATHY ANTON
GESTION ADMINISTRATIVE
MICHÈLE SIMONETTI
© SERVICE COMMUNICATION
VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60 101
13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 0442443492
Tous droits de reproduction réservés,
sauf autorisation expresse du directeur
de la publication.
EVENE
QUARTIERS
AU QUOTIDIEN
QUOT
24
CONCEPTION
MARTIGUES COMMUNICATION SA
LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS
B.P. 10 158 – 13 694 MARTIGUES CEDEX
Tél : 04 42 41 36 04 fax : 04 42 41 36 05
[email protected]
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION
THIERRY DEBARD
RÉDACTEUR EN CHEF
DIDIER GESUALDI
RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT
MICHEL MAISONNEUVE
RÉDACTION
SOAZIC ANDRÉ,
OLIVIER BONNET,
MARTINE CARNAROLI,
RÉMI CHAPE,
MURIEL PEDRO,
ÉVÉNEMENT
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ENSEMBLE
ENSEM
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32
© F.M.
SOUVENIR Cimetière Saint-Joseph Le
petit Père Lachaise GROS PLAN Place
Notre-Dame des Marins RENCONTRE
Marie-Thérèse Aubrieux-Gontéro Une
femme dans la carrière HISTOIRE Flashback Les canons de La Couronne PORTFOLIO CIS 46 ans de succès !
PRENONS
PRENO
LE
TEMPS
© F.D.
AGEND
AGENDA
FRANÇOIS DÉLÉNA,
FRÉDÉRIC MUNOS,
GEORGES XUEREB
PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION
RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 00
MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL
AGENCE ANATOME
IMPRESSION IMPRIMERIE CCI
13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830
DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195
Ce numéro a été tiré à 23 500 exemplaires
VILLE
VIVRE
DOSSIER
DOSSIER
LES SENIORS
MAS-DE-POUANE Une élection comme
les grands PARADIS SAINT-ROCH Le projet
social, ensemble // La vie vue de
haut CARRO-LA COURONNE Les nuisances
estivales dénoncées CANTO-PERDRIX Le
silence est revenu // Découvrir
l’univers de la photographie FERRIÈRES
NORD Une journée particulière
FERRIÈRES CENTRE La Maison Eugénie
Cotton fait son cirque // Des clips et
de la vidéo pour les P4Prod INTERQUARTIERS Le souffle solidaire
PHOTOGRAPHES
DIRECTION ARTISTIQUE
ÉCONOMIE La crise : un an après, le bilan
VOUS Albane // Jacques SERVICES PUBLICS
Levée de boucliers pour La Poste DITESNOUS Moktaria Safis VOUS Oriane //
Fabrice CONSEILS DE QUARTIER Menace sur
la démocratie REDEVANCE Climatiseurs
en infraction TRANSPORTS La SNCF
garde la ligne TRIBUNES LES CHANTIERS
Musée du cinéma REPORTAGES SANTÉ Des
urgences modernisées ENVIRONNEMENT
Le nez en alerte MARTIGUES LA SPORTIVE
La nouvelle vague du surf
© F.D.
AGENDA Ziem fait sa rentrée // CALENDRIER // PERMANENCES // ÉTAT CIVIL
48
En couverture :
© François Déléna
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ÉVÉNEMENT
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Début octobre s’est déroulé sur le parking de La Halle le 13 tuning show, organisé par les Truckers du cœur au profit
de l’association Robin Richard. Ses 2 143 visiteurs ont laissé dans les caisses 2 500 euros pour le jeune garçon foudroyé
TRUCKERS AU GRAND CŒUR
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LA CHRONIQUE
DE GABY CHARROUX
CHRONIQUE
LEÇON DE SAGESSE,
DEVOIR DE JEUNESSE
«
Le temps de la retraite est le temps du repos bien mérité après des
années de travail, c’est le temps de nouvelles activités que l’on choisit,
du soleil dont on profite sans le donner au patron comme le dit le poète,
mais c’est aussi pour beaucoup d’entre nous le temps des difficultés
financières, de l’isolement et de la solitude.
Cultiver le partage, l’entraide, l’amitié, faire oublier les handicaps,
permettre de participer à la vie sociale au travers d’animations culturelles,
sportives, de loisirs, en un mot faire œuvre de fraternité, est un devoir de
chacune et de chacun d’entre nous, de l’ensemble de notre Communauté
à l’égard de ses aîné(e)s.
C’est le fondement politique de l’action publique que met en œuvre
notre municipalité et qui vous est présenté dans ce numéro de Reflets.
Il est urgent de ne pas oublier l’exemple des combats et des résistances
menés par nos anciens qui ont permis de construire les piliers de la
cohésion sociale, fondements de notre République que sont les retraites,
la sécurité sociale, les Services Publics de l’Éducation, de l’Énergie, de
La Poste, de la Santé, des Transports et bien d’autres.
Conquis par des hommes et des femmes d’horizons divers, ces droits
ont permis à notre pays de se construire dans la période de croissance
de l’après-guerre. Ils ont été au cœur des progrès de la société française. Ils sont aujourd’hui d’une grande modernité.
C’est son attachement à ces droits que notre population a exprimé dernièrement en se mobilisant massivement lors de la votation citoyenne
contre le projet de changement de statut de la Poste et sa privatisation.
C’est ce même attachement que j’ai tenu à exprimer en proposant une
motion lors de notre dernier conseil municipal, en vue d’inscrire dans la
»
Constitution de notre République une Charte des Services Publics.
Dépassant les intérêts particuliers qui pouvaient se manifester, nos
anciens ont su mener les combats pour conquérir nos droits
d’aujourd’hui. C’est une leçon de sagesse. Résister pour protéger ces
droits et en conquérir de nouveaux est un devoir de jeunesse.
© Frédéric Munos
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ÉVÉNEMENT
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Annulé suite à une décision du Tribunal administratif, le Plan Local d’Urbanisme fait l’objet
de deux démarches : juridique d’une part, et de re-élaboration d’autre part
TERRITOIRE COMMUNAL
© Georges Xuereb
DIRECTION DE L’URBANISME
04 42 44 31 00
BON À SAVOIR
Martigues a été l’une des toutes
premières villes à se doter
d’un service de l’Urbanisme.
La Direction de l’Urbanisme
est dirigée par Didier Pagès.
Un service qui a célébré ses 40 ans
en 2008. La conception du PLU
applicable en 2006 a demandé
quatre années de travail.
Ce document n’est plus
en vigueur suite à la décision
du Tribunal administratif.
Mais il sert de base à l’élaboration
du PLU qui sera présenté
au public dans quelques
semaines.
6 REFLETS I NOVEMBRE 2009
Où en est le PLU?
L
e Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui avait
été présenté au public en 2006 a été
annulé suite à un jugement du Tribunal
administratif datant du 25 février dernier. Une
annulation motivée non pas par un problème
de fond sur le PLU, mais tout simplement par
un problème d’affichage, d’ailleurs contesté
par la commune. Aujourd’hui, c’est l’ancien
document, le Plan d’Occupation des Sols, qui
est légalement en vigueur.
Mais la Ville a entrepris deux démarches : la
première est judiciaire. Il s’agit d’une part de
demander un sursis à exécution du jugement,
afin de remettre en vigueur le PLU de 2006
et permettre un traitement à nouveau normalisé des demandes et projets. D’autre part, de
solliciter l’annulation de la décision du Tribunal
administratif. La balle est donc dans le camp
de la Cour administrative d’Appel de Marseille,
qui doit trancher sur ces deux recours. Mais,
compte tenu des incertitudes de cet appel et du
sursis qui l’accompagne, il a été décidé de lan-
cer sans attendre la procédure de prescription
du nouveau PLU. L’un des volets du PLU a été
présenté et débattu lors du Conseil municipal du
16 octobre : le Projet d’Aménagement et de
Développement Durable.
Le présent et l’avenir
« Le Plan Local d’Urbanisme que nos services sont
en train d’élaborer ne sera guère différent de celui
présenté en 2006, puisqu’il n’y avait aucun problème de fond, explique Jean-Pierre Régis, adjoint
chargé de l’Urbanisme. Bien sûr, nous intégrons
de nouvelles données, par exemple le fait que
Martigues soit aujourd’hui Station balnéaire et de
tourisme. En mai 2010 devrait débuter la procédure d’enquête publique, et nous espérons qu’en
juillet 2010, le nouveau PLU passera en Conseil
municipal. Sauf si, d’ici là, la décision du Tribunal
administratif est annulée. »
Fruit d’un travail de quatre années, le PLU de
2006 dessine la carte de Martigues présentant
les vocations de ses différentes zones (industrie,
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ÉVÉNEMENT
agriculture, nature, urbanisation), ainsi que
les possibilités et choix de développement.
On peut rappeler que le maintien de l’agriculture
y est fortement affirmé, (15 % du territoire), de
même que les zones naturelles (3 000 hectares
sur 7 144). Le PLU aborde aussi les liaisons
routières et les connexions.
Quoi qu’il en soit, le PLU version 2006 ou 2010
reste le document de base sur lequel Martigues
peut envisager son avenir. Avec une précision sur
laquelle revient l’adjoint à l’Urbanisme : « Dans
le cadre des objectifs de développement durable, les
critères relatifs à l’environnement seront pris en compte
au niveau de chaque prise de décision. »
Dans le cadre de la procédure de concertation
avec le public ouverte le 17 avril 2009 (registre
d’observation disponible à l’accueil de la Direction
de l’urbanisme), deux réunions publiques clôtureront cette période de concertation et l’exposition
qui se déroulera à l’Hôtel de Ville et en mairie
annexe de La Couronne dès la mi-novembre.
// MICHEL MAISONNEUVE
© François Déléna
Les zones naturelles représentent 3 000 ha sur les 7 144 ha du territoire communal.
EN CHIFFRES
MAIS AUSSI
MAIS AUSSI
«
Le PADD en débat
Le vendredi 16 octobre, un débat sur les orientations générales du Projet
d’aménagement et de développement durable a eu lieu lors du Conseil
municipal. Plusieurs interventions ont animé le débat, avec finalement
peu d’objections sur le fond du PADD. Parmi les questions abordées,
celles de la diversification de l’activité économique, des projets urbains
(Pôle familles, Pôle judiciaire, Pôle financier, boulevard Maritime),
et du souci de préserver l’authenticité du littoral. Des inquiétudes
concernant le devenir de la taxe professionnelle et le projet de réforme
des collectivités locales ont été mentionnées. Le maire a précisé qu’il
ne « renonçait pas à avoir des évolutions sensibles dans les projets de loi »
et a rappelé la volonté municipale de « continuer à faire de Martigues
une ville où il fait bon vivre. » Deux réunions publiques sont prévues
les 15 et 16 décembre 2009. Des mesures de publication et exposition
sont prévues en novembre et décembre 2009. Le bilan de la concertation
est fixé à janvier. L’enquête publique courra durant mai. L’approbation
du PLU en Conseil municipal est attendue en juillet. C’est en septembre
prochain que le Plan Local d’Urbanisme sera exécutoire.
En quatre tranches
»
Rappelons quelques éléments du PLU 2006 qui, même s’il n’est
plus en vigueur, peut servir à titre indicatif : les zones agricoles
représentaient 1 069 ha (15 % du territoire), les zones naturelles
3 316 ha (45 %), les zones urbaines 2 524 ha (34 %) et les zones
d’urbanisation future 438 ha (6 %).
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VILLE
VIVRE ENSEMBLE
ENSEMBLE
Économie La crise : un an après, le bilan page 9 Portraits Albane et Jacques page 10 Services publics Levée
de boucliers pour La Poste page 10 Dites-nous Moktaria Safis page 11 Portraits Oriane et Fabrice page 12
Conseils de quartier Menace sur la démocratie page 12 Redevance Climatiseurs en infraction page 13
Transports La SNCF garde la ligne page 14 Tribunes page 15 Musée du cinéma Le clap fin 2010 page 16
Reportages Santé Des urgences modernisées page 18 Environnement Le nez en alerte page 20
Martigues la sportive La nouvelle vague du surf page 22
Moins de visiteurs, mais plus d'acheteurs
Le 24e salon de l'auto s'est terminé mi octobre sur un beau succès
de ventes, 293 véhicules ont trouvé acquéreurs contre 239 en 2008.
La manifestation martégale confirme sa place dans le calendrier
des professionnels malgré un recul des entrées pour cette édition
© François Déléna
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LA VILLE
Économie
LA CRISE : UN AN APRÈS, LE BILAN
Si aucune relance économique n’est envisagée d’ici 2011, des indicateurs
montrent que la situation pourrait bientôt se stabiliser. En attendant,
la crise continue de faire des dégâts sur le bassin d’emploi
Un an après le début de la crise
des subprimes, le chômage continue sa progression sur le territoire
de la Capm. Avec plus de 12 600
demandeurs d’emploi, soit une
augmentation de 19 % par rapport
à 2008, une éventuelle relance de
l’économie se fait toujours attendre. Les plus touchés sont les jeunes
de moins de 25 ans, pour lesquels
la demande d’emploi a bondi de
40 % à Martigues. « La crise affecte
durement l’activité des entreprises
implantées sur notre bassin d’emploi,
il est beaucoup plus impacté que le reste
du département car ses besoins additionnels de travail s’expriment majoritairement par l’intérim, qui est la
première à souffrir de la baisse
d’activité », confie Philippe Py, directeur de la Maison de l’emploi du Pays
Martégal. Sur le territoire, 63 % des
contrats de travail sont des contrats
intérimaires. Au cours des quatre
premiers mois de 2009, on enregistrait 37 674 missions de moins par
rapport à 2008.
Les principales activités touchées
étant l'équipement mécanique, la
métallurgie/transformation des
métaux, la construction, les transports et les services opérationnels.
Actuellement cette baisse du recours
à l’intérim semble s’être stabilisée, ce
qui voudrait dire que la situation
n’empirera pas davantage.
Un manque de visibilité
Dans le même temps, les Contrats à
durée indéterminée, qui représentaient 36 % des embauches (hors
intérim) en juin 2008, ne représentent plus que 13 % des contrats. Ils
ont chuté de 48 % au premier tri-
© François Déléna
Seules les entreprises de moins de 20 salariés restent dynamiques, elles affichent une augmentation du nombre d’embauches.
mestre, ce qui correspond à 441 CDI
en moins sur le marché du travail.
Par contre les CDD sont en hausse
de 10 % sur les 6 premiers mois.
Les entreprises en difficulté financière qui ont besoin d'embaucher le
feraient donc plus par le biais des
CDD, 30 % moins coûteux que les
missions intérimaires. « L'industrie
est le secteur le plus touché. Nous comptabilisons seulement 6 embauches en
CDI au mois de juin 2009, contre 227
en 2008. Avant la crise c’était le seul
secteur qui embauchait plus de CDI
que de CDD, aujourd'hui elle substitue les CDI par des CDD en raison
d’un manque de visibilité », explique
Nordine Timricht, coordinateur du
pôle observatoire de la Maison de
l’Emploi. Un manque de visibilité
qui se traduit par de la prudence chez
les grands donneurs d’ordre du ter-
ritoire. En septembre ArcelorMittal
a ainsi décidé de relancer la production de son deuxième haut-fourneau
arrêté depuis avril, mais pour seulement trois mois. Ce qui veut également dire qu’un retournement de
tendance durable de l’économie ne
se produira pas cette année, sachant
qu’il faut habituellement un semestre, voire une année entière de croissance, pour espérer une diminution
du chômage. Pour le moment, seules
les entreprises de moins de 20 salariés restent dynamiques et affichent
une augmentation des embauches,
55 contrats de travail (hors intérim)
en plus si l'on compare le mois de
juin 2009 à celui de 2008. Quant à
une éventuelle relance globale, les
plus optimistes l’envisagent à la fin
2010 ou au début 2011, pas avant.
Mais malgré la crise qui le touche
de plein fouet, le territoire conserve
tout de même les principaux atouts
qui le rendent attractif, comme
l’explique David Bousquet, directeur
de la Maison de l’Emploi Ouest
Provence : « Certes de nombreux
projets ont été remis, annulés ou
redimensionnés à la baisse, mais nos
spécificités, comme notre façade portuaire, n’ont pas disparu. On continue
à travailler sur des projets d’implantation, dont certains aboutissent au
début de l’année 2010 et vont générer
des emplois ». // RÉMI CHAPE
BON À SAVOIR
Toutes les données chiffrées sont
de source URSSAF et ont été traitées
par la fonction Observation
de la Maison de l’emploi du Pays
Martégal Côte-Bleue.
REFLETS I NOVEMBRE 2009
éléna
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VIVRE ENSEMBLE
Albane Devissi
Les chevaux, c’est son dada
« J’ai eu mon premier poney à 3 ans »,
raconte Albane Devissi. Et dès lors, la
passion pour les chevaux ne l’a jamais
quittée. Depuis le 1er septembre Albane
Devissi a réouvert Les écuries Esperanza
près du cimetière de Réveilla, en en
gardant la structure générale. Elles
étaient fermées depuis 2000. Albane
© François Déléna
a finalement repris le flambeau.
Titulaire d’un BEP cavalier soigneur, elle espère pouvoir passer son
diplôme de monitorat qu’elle a dû interrompre il y a quelques années
suite à un accident. « J’aimerais transmettre aux enfants la passion des
chevaux. Je veux leur apprendre qu’il faut respecter les animaux et s’en
occuper. Même si je ne suis pas moniteur, ça ne coûte rien de donner des
explications. » Dans la famille depuis des générations, cette écurie a
subi rénovation, restauration et mise en place d’un parc afin de pouvoir
ouvrir à la rentrée. « Pour l’instant, c’est seulement une pension pour
chevaux, mais dès que nous recevrons les nouveaux poneys, nous ferons aussi
des balades pour les enfants de 4 à 9 ans. ». L’écurie en compte dix et en
recevra bientôt cinq de plus. « Je travaille toute seule. Heureusement, mon
mari m’aide le week-end. » Des mains supplémentaires ne seront pas de
trop, puisqu’elle s’installe aussi en tant qu’agricultrice éleveur de
chevaux. « Mon cheval, Gordal, un pure race espagnol, sera le reproducteur. D’ici un mois, je recevrai deux juments de la même race ». Possesseurs
ou amateurs de chevaux, vous êtes avertis ! // M.P.
Jacques Delannoy
La vitamine du hand martégal
Il est recruté au printemps 2008
comme entraîneur du Martigues
Handball, l’année suivante l’équipe
fanion monte en Nationale 1. Ni
coïncidence ni miracle : « Le hand
c’est ma passion, et pour moi les deux
cartes maîtresses sont la méthode et la
sagesse. » Maître-nageur, Jacques
devient aussi joueur de hand dans
© Frédéric Munos
les années 70. Il joue à Aulnay-sousBois jusqu’en 1982. Deux blessures le contraignent à arrêter, mais il a
fait une formation d’entraîneur, et c’est à ce titre qu’il est recruté à Istres
en 83. Il sera l’un de ceux qui mènent le club istréen vers les sommets.
En 98, le club martégal le recrute, mais ça tourne court. Jacques a une
méthode, il le dit, il le défend. Quand il estime que ça ne suit pas, il arrête.
Il fait un passage à Châteauneuf, et là aussi les résultats sont au rendezvous : Nationale 1. Chef du service des sports à Istres, il est contacté par
Christian Delwarde, président du Martigues Handball, en 2008. À titre
consultatif au début, puis la sauce prend. « J’estime qu’on ne doit pas gagner
à tout prix. On a des valeurs, le respect du sport, de l’adversaire, ça transforme
le rapport au résultat : on peut perdre, mais l’important est d’avoir tout donné.
Et d’être rigoureux. Si Martigues mérite de rester en N1, elle y restera. » Ces
valeurs, les joueurs martégaux les ont adoptées. « Pas d’angoisse, pas de
crise, pour moi chaque joueur a un rôle fondamental. » Le résultat donne
une équipe soudée, sans complexe, qui peut tenir la route. C’est le chemin transparent que montre Jacques. // M.M.
10 REFLETS I NOVEMBRE 2009
Services publics
LEVÉE DE BOUCLIERS POUR LA POSTE
Les Martégaux se sont largement exprimés contre le changement
©François Déléna
Le dépouillement de la votation citoyenne a révélé le succès de la mobilisation locale.
« Le gouvernement veut changer le
statut de La Poste pour le privatiser,
êtes-vous d'accord avec ce projet ? »
À Martigues, ils ont été 4 800 à se
prononcer, et 4 751 ont répondu
« non ». Pour ses organisateurs,
comme pour la Ville qui compte
parmi les 59 communes du département à l’avoir accueilli sur son territoire, la votation citoyenne est un
succès. « Le gouvernement a tout intérêt à se méfier car il y a une vraie prise
de conscience de la population sur ce
sujet », déclarait le soir du dépouillement Henri Cambessédès, président
du Collectif de défense des services
publics. « La Poste est encore le dernier service public qui est quotidiennement en relation avec les usagers. Il y
a un lien fort, qui a toujours existé,
notamment dans les zones rurales, les
petites et moyennes villes. C’est pour ça
qu’il y a eu un tel engouement »,
explique Mireille Boucheloug, déléguée CGT. Et les Martégaux ont pu
s’en rendre compte, ce lien a malheureusement tendance à se restreindre depuis quelques années.
« Aujourd’hui, à cause des restructurations, il n’y a plus de bureaux ouverts
entre midi et deux, l’amplitude horaire
a tellement été réduite qu’ils ouvrent à
9h et ferment à 17 h 30 », poursuit la
syndicaliste. « C’est la conséquence
d’une politique de réduction des coûts.
Il y avait 17 000 bureaux en 2002, il
n’y en a plus que 11 000 et l’on nous
annonce qu’il faut passer à 3 500. On
utilise les départs à la retraite pour nous
dire que l’on ne licencie pas, mais les
usagers ressentent le manque de personnel. Le courrier n’est distribué qu’un
jour sur deux et les gens voient bien que
leur boîte à lettres est vide ».
« Quant on veut tuer
son chien... »
Autre exemple significatif : la longueur des files d’attente au guichet, qui déclenche bien souvent
l’indignation des citoyens. Pour
Yann Quay Bizet, représentant
départemental Sud PTT, le phénomène est volontaire : « Quand on
veut tuer son chien, on dit qu’il a la
rage ; eh bien quand on veut tuer la
Poste, on enlève du personnel et on
rallonge les files d’attente pour que
les usagers se prononcent en faveur
d’un service privé. Mais si l’on regarde
les deux derniers services publics qui
ont été privatisés, on voit clairement
d
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LA VILLE
vite dit
t
a
Dites-nous...
MOKTARIA
SAFIS
de statut lors de la votation citoyenne
le résultat. EDF-GDF avec l’augmentation vertigineuse des tarifs, et France
Télécom… qui se passe de commentaire ». Bien que Luc Chatel, le porteparole du gouvernement, ait qualifié la votation citoyenne de
« tartufferie », Henri Cambessédès
annonçait dans le même temps qu’il
faut désormais « espérer un référendum et rester mobilisés ».
C’est ce qu’ont fait les postiers du
bureau de Ferrières Nord, en déclenchant le 14 octobre un mouvement
de grève illimité pour soutenir deux
agents menacés de sanction. Ils
dénoncent par ailleurs la suppression de dix tournées, impliquant une
surcharge de travail répartie sur les
autres agents et des dépassements
horaires non rémunérés. Le lendemain, Sébastien Osman, délégué du
personnel, entamait une grève de la
faim. Décidemment, à La Poste, à
part les lettres, le reste a du mal à
passer. // RÉMI CHAPE
PRATIQUE
Au niveau national la votation
citoyenne a rassemblé 2,3 millions
de votants dans plus
de 10 000 points de vote.
Le résultat est sans appel :
plus de 90 % des électeurs ont dit
non au changement de statut
de la Poste. Et ce n’était
qu’une première étape,
La mobilisation s’est poursuivie
le 31 octobre avec une journée
nationale de rassemblements
devant les bureaux de Poste
et le lancement d’une semaine
de manifestations quotidiennes
devant le Sénat pendant la durée
de l’examen du projet de loi.
©F.M.
Bonnes adresses 2010
L'Office de Tourisme de Martigues
prépare actuellement l'édition 2010.
Si vous êtes nouvellement installé
en tant que commerçant, artisan,
entrepeneur, profession libérale
ou que vous avez changé d'adresse
ou de numéro de téléphone,
merci de bien vouloir en informer
l'Office de Tourisme :
par téléphone au 04 42 42 31 10
par fax au 04 42 42 31 11
[email protected]
© DR
Copains d’antan
L’Association Les copains d’antan
concerne les anciens du lycée
Langevin. Elle organise des sorties
et prépare le cinquantenaire
du lycée, pour l’année 2011.
Si vous voulez la rejoindre, il faut
téléphoner au 04 91 09 73 39.
Le siège social se trouve au lycée
Langevin. Site internet :
www.copainsdantan.fr
© F.M.
Sur des roulettes
Le groupe scolaire de Saint-Jean
a accueilli, en octobre, une étape
de la tournée départementale
Handi’rollers. Son objectif :
permettre à des jeunes handicapés
de découvrir les joies du roller.
Déléguée du Préfet
sur Martigues
Port-de-Bouc
Propos recueillis
par Michel Maisonneuve
Quelle est votre
mission?
Les délégués du Préfet
travaillent sur la politique
de la ville, notamment sur tout
ce qui concerne les quartiers
prioritaires et les zones urbaines
sensibles définis par l’État.
Le délégué a un rôle de lien
entre les services de l’État
et les différents acteurs
sur un territoire donné,
en l’occurrence j’ai la charge
de Martigues et Port-de-Bouc.
Je travaille sur plusieurs
thématiques : l’éducation,
la rénovation urbaine
(logement, cadre de vie),
l’emploi, la santé, la prévention
de la délinquance. Beaucoup
de mes interventions
se placent dans le cadre
du Contrat urbain de cohésion
sociale. C’est un rôle de lien
entre le Préfet, les élus locaux,
les techniciens de la commune,
mais aussi les associations,
les Centres sociaux. Ma tâche
consiste à faciliter la mise
en œuvre de projets qui visent
à réduire les inégalités sociales.
Cela sous la responsabilité
du Préfet à l’égalité
des chances, Mme Perdereau,
et du Préfet M. Sappin.
Vous êtes donc souvent
sur le terrain?
Pour accompagner et soutenir
des initiatives, il faut avoir
une bonne connaissance
du terrain, en effet. Mon travail
nécessite de rencontrer
beaucoup de gens à divers
échelons, des élus
aux habitants. À Martigues
et Port-de-Bouc en particulier,
© F.D.
villes qui ont mis en œuvre
plusieurs initiatives
dans le domaine social, il est
indispensable, par exemple,
de comprendre comment
travaille un Centre social.
J’ai, d’ailleurs, été surprise
de voir ici un fort dynamisme
associatif et une participation
importante des habitants.
Comment optimiser encore
plus les diverses actions,
comment accompagner
les acteurs pour avoir
plus d’impact ? C’est aussi
ma mission.
Quelles conséquences
pour les habitants?
Quand j’instruis un dossier,
en tant que déléguée proche
d’un territoire, je peux
intervenir pour appuyer
un projet, notamment pour
l’obtention d’un financement.
Ce travail de connaissance
du terrain, c’est aussi une façon
de dégager des priorités dans
le cadre donné. Et ce cadre,
c’est ce dispositif dans lequel
je m’inscris. Il existe depuis
2008 et vise à faire remonter
les besoins afin d’œuvrer
pour réduire les inégalités.
C’est aussi dans cette logique
que Mme Perdereau sera
à Martigues le 20 novembre.
Elle y rencontrera des élus,
des représentants
d’associations et fera
le tour des quartiers.
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VIVRE ENSEMBLE
Oriane Venet
Conseils de quartier
Alerte à La Couronne !
MENACE SUR LA DÉMOCRATIE
Un physique « pamélien » au service des
baigneurs en détresse… À tout juste
16 ans, Oriane Venet est devenue vice
championne de France de « Beach Flag »,
l’une des six épreuves composant les compétitions de Sauvetage sportif. Une discipline encore méconnue du grand public,
mais que ce genre d’exploit tend à se populariser. « Je le pratique depuis 8 ans », s’écriet-elle. « C’est le sport en lui-même qui m’a
attirée, j’aimais bien être à la plage et
l’ambiance aux entraînements. Mais comme
j’ai l’esprit de compétition, j’avais envie de
©Frédéric Munos
me mesurer à d’autres concurrentes ». Et ce
quel que soit leur âge, car c’est dans la catégorie seniors qu’Oriane s’est
distinguée lors des championnats de France organisés en septembre à
Hossegor. Une performance susceptible de l’orienter vers une vocation.
« Au début ce n’était qu’un amusement », poursuit-elle, « ensuite je me suis
dit : pourquoi ne pas sauver des vies, plus tard, en passant les diplômes de sauveteur en mer? C’est une grosse responsabilité, les gens se baignent aussi quand
le temps ne s’y prête pas, dans des conditions dangereuses, il faut être vigilant ».
Pour le moment Oriane poursuit ses études en première ES et si elle ne
pense pas encore faire du sauvetage son métier, elle envisage quand même
de passer son Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique, pour
pouvoir surveiller les plages l’été. Alors si un jour vous vous trouvez en
difficulté dans l’eau, il se peut que ce soit sa main qui vous raccroche à la
vie. « Si quelqu’un se noie, j’essaierai de le secourir, c’est sûr. Je m’en sens capable, je ne le regarderai pas sans rien faire ». Un moral à toute épreuve, un talent
sportif indéniable et la volonté de porter secours à son prochain… Rien à
dire, Oriane va vite nous faire oublier Malibu et ses actrices. // R.C.
Fabrice Payen
Le combattant zen
La section Boxe thaï qui a ouvert le 14 septembre dernier au Zanshin dojo du quai
Paul Doumer n’a pas n’importe quel éducateur : Fabrice Payen pratique ce sport depuis
26 ans et sa carrière est jalonnée de titres
de gloire : quatre fois champion d’Europe
de 1990 à 1993 et champion du monde en
© Frédéric Munos
1998! Normand de naissance, Fabrice a vécu
durant huit ans en Thaïlande, ce qui lui a donné l’occasion de combattre dans le mythique Radjadanoen stadium : « En 1989, j’ai été classé troisième combattant en Thaïlande. C’est ce titre-là qui compte le plus pour
moi », explique-t-il. Là-bas, il a découvert une civilisation, une culture et
une religion, le bouddhisme, à laquelle il s’est converti. Il a aussi approfondi son expertise en boxe thaï, « une discipline qui a onze siècles d’histoire
derrière elle ». Installé à Ferrières depuis 2006, c’est aux Martégaux qu’il
propose désormais de s’initier à cet art martial, de 10 à 77 ans, aussi
bien pour les loisirs que comme préparation à la compétition. Avec
l’objectif de combattre les idées reçues : « La boxe thaï n’a pas toujours une
bonne image, déplore-t-il, mais ce n’est pas un sport de voyou ! Il y a toute
une philosophie derrière, des valeurs humaines comme le respect ou l’humilité. »
// O.B. Renseignements au 06 50 12 55 80
12 REFLETS I NOVEMBRE 2009
Gaby Charroux vient à la rencontre des habitants,
pour sonner l’alarme
©Frédéric Munos
Le maire de Martigues a entamé sa tournée des Conseils de quartier à la Maison de Carro.
Réforme des collectivités territoriales, suppression de la Taxe professionnelle (TP)... Face à la menace
que font planer sur la démocratie
de proximité les projets du gouvernement, Gaby Charroux assiste à
tous les Conseils de quartier pour
porter le message : « La population
doit savoir ce qui est en train de
s’organiser et être consciente des conséquences ». Quelles seront, demain,
les compétences laissées à la Ville
et à la Capm, dans le contexte d’une
absorption annoncée par la nouvelle super-entité en gestation, la
Métropole phocéenne ?
Le développement économique,
l’aménagement du territoire, les
questions sociales ou liées à l’emploi
seront-elles désormais traitées
à Marseille ? « On ne peut pas
l’accepter », proteste le maire. Il tire
aussi la sonnette d’alarme en insistant sur les dépenses supplémentaires dont les Martégaux devraient
s’acquitter : la taxe d’enlèvement
des ordures ménagères de la Capm
est égale à zéro mais coûte plus de
300 euros aux administrés de la
Communauté urbaine de Marseille,
qui versent en outre une taxe additionnelle pour financer leur intercommunalité, ce que s’abstient de
réclamer la Capm… sans parler du
prix de l’eau, du simple au double !
Une ponction sur les ménages
aggravée par la suppression de la
TP : la part des entreprises dans la
fiscalité locale, qui atteint 88 % à
Martigues, serait drastiquement
réduite, entraînent une grosse augmentation de celle des ménages.
Pression supplémentaire pour le
moins malvenue en période de
crise, qui irait de pair avec une
baisse des ressources des collectivités, d’autant plus inquiétante avec
la dégradation des services publics :
« C’est la TP qui nous a permis de
financer la construction de crèches,
d’écoles, de l’hôpital, du théâtre… »,
rappelle Gaby Charroux.
Référendum d’initiative locale?
Le président du Conseil de quartier
de Carro et La Couronne, Antonin
Brest, après examen des questions
soulevées par les habitants (page 27),
a clos les débats en avertissant :
« Si la réforme territoriale passait telquel, les réunions comme celle que nous
venons de tenir seraient appelées à disparaître ». Mais les jeux ne sont pas
faits : « Le report de la réforme après
les régionales laisse le temps de réclamer des modifications au projet », a
noté Gaby Charroux, qui envisage
de solliciter l’avis de la population à
travers un référendum d’initiative
locale. // OLIVIER BONNET
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LA VILLE
Redevance
vite dit
CLIMATISEURS EN INFRACTION
Suite à la mise en place de subventions pour aider les propriétaires à masquer
les climatiseurs en surplomb, une redevance va être instaurée
© Frédéric Munos
Vous voyez un climatiseur ici ? Allier l’utile et l’esthétique, c’est donc possible.
Des façades rénovées, des logements
réhabilités, des rues embellies, c’est
le ton général aujourd’hui du centre historique. Martigues devenue
un haut lieu touristique grâce à des
années d’efforts, l’effet négatif des
climatiseurs en surplomb est de plus
en plus évident. La Ville a lancé, en
2008, un programme de subventionnement pour que les proprié-
taires puissent intégrer les climatiseurs de façon à ce qu’ils ne défigurent plus le patrimoine.
La subvention allant jusqu’à 60 %
des frais. En novembre de cette
année-là, notre magazine se faisait
l’écho d’une campagne de sensibilisation sur cette question. Les services de la mairie ont effectué, en
août 2008, un relevé des climati-
Enseignement
seurs en surplomb dans le périmètre du centre ancien. Ils se sont aperçus que 284 façades étaient concernées, elles supportaient un total de
423 appareils. Or, depuis, malgré les
subventions, seulement une dizaine
de propriétaires les a déplacés ou
rendus invisibles.
Aujourd’hui, la Ville s’apprête à mettre en place une redevance, comme
cela a été annoncé il y a un an. À partir du 1er janvier 2010, elle sera applicable. Elle se montera à 150 euros
annuels par appareil. Un courrier a
été envoyé, à ce propos, aux propriétaires concernés, en avril dernier.
Plus de climatiseur vrombissant sur
les façades à la prochaine saison touristique ? C’est le souhait de la Ville :
« Les Martégaux ont tout à y gagner »,
souligne Anne-Marie Derrives, chargée de mission centre ancien à la
Direction de l’Urbanisme.
L’Association pour l’enseignement
aux enfants malades (AEEM)
intervient auprès des enfants –
et des jeunes – hospitalisés qui
ne peuvent pas aller régulièrement
en classe. Son siège est à Istres,
mais elle intervient le plus souvent
à domicile et couvre sept villes
à l’ouest de l’étang de Berre,
dont Martigues. Les enseignants
sont des professeurs
et des étudiants bénévoles.
Elle reçoit les enseignants
et les familles le jeudi de 14 h 30
à 16 h 30 et cherche de nouveaux
bénévoles. Agréée par le ministère
de l’Éducation nationale, elle joue
un rôle important pour éviter
aux jeunes malades isolement
et rupture dans les apprentissages.
Contact : 04 42 56 19 56.
Email : [email protected]
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VIVRE ENSEMBLE
Transports
vite dit
LA SNCF GARDE LA LIGNE
Un stand de fruits et légumes de saison s’installe tous les mardis à la gare de Martigues
© Frédéric Munos
Depuis le 29 septembre, la SNCF
permet à l’agriculteur René
Zavatoni de vendre sa récolte en
gare. L’opération « Paniers fraîcheur », a d’abord commencé dans
les gares d’Aix, Gardanne et
Simiane, avant de s’étendre à
Miramas, Salon et Martigues.
« La Chambre d’Agriculture nous a
accordés sa confiance sur cette opération en partenariat avec la SNCF.
C’est intéressant car cela nous fait
14 REFLETS I NOVEMBRE 2009
un point de vente supplémentaire
pour écouler la production. En plus,
c’est dans un local qui génère du passage, qui est à l’abri et, pour le client,
qui est à proximité du parking »,
explique René.
Le soutien de Marie Matecki,
employée SNCF en charge du
trajet Marseille-Miramas, leur a
été précieux. « Je les ai aidés pour
l’installation et le côté administratif.
L’idée du panier fraîcheur, c’est que
l’on propose aux personnes de soutenir l’agriculteur, car ce qui est vendu
lui revient directement. C’est un
métier difficile et mal rémunéré alors
qu’ils nous nourrissent. L’intérêt est
que le client s’abonne. Ainsi, ça
garantit au producteur un certain
nombre de paniers. »
La campagne rappelle que c’est
économique, écologique, simple
et bon. Et certaines personnes ont
déjà pu le constater. Client SNCF
ou pas, le concept séduit. C’est
d’ailleurs ce dont nous fait part
Philippe Jencort : « J’ai vu l’affiche
samedi quand j’ai pris le train pour
aller à la foire et après j’ai fait du
bouche-à-oreille. Je viens là pour la
fraîcheur. C’est pas une grande surface ici ! » Jeanine Jencort, sa mère,
en est également satisfaite.
« Je trouve que c’est bien mis en vue,
les légumes sont jolis, frais et l’on sait
qu’ils sont d’ici. En plus on n’a pas
besoin de les transporter, la voiture
est juste à côté, on prend et on
charge. » // MURIEL PEDRO
© F.M.
Le mardi, c’est permis
Tous les mardis de 17 h à 19 h,
un stand sera présent à la gare
de Martigues avec les Paniers
fraîcheur et quelques idées
de recettes originales et simples
à faire. Pour 15 euros, repartez
avec 5 à 9 kg de fruits et légumes
frais venant du producteur local,
et ainsi luttez contre l’effet de serre
en évitant les émissions polluantes
dûes au transport. Sur place
tout est déjà prêt, c’est un gain
de temps pour le consommateur
et un geste pour l’environnement.
Téléthon Lavéra
Chaque année, le Téléthon à Lavéra
donne lieu à plusieurs animations.
Il aura lieu le 4 décembre, avec
l’appui de l’association de parents
d’élèves En route pour l’école.
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Tribunes
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Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal
sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
LA VILLE
Groupe communistes et partenaires
À l’heure où les parlementaires examinent les projets gouvernementaux sur la Réforme Territoriale et sur le changement de statut de La Poste, des citoyens et des salariés
ont construit et construisent chaque jour avec les élus de notre Ville un rapport de force qui contribue au retournement de l’opinion. Avec l’énorme succès de la votation
pour La Poste, au niveau national et plus encore au niveau martégal, nous avons démontré notre attachement au Service Public postal. Notre majorité municipale n’est
pas en reste, puisqu’elle a présenté une motion visant à faire inscrire dans la Constitution une Charte des Services Publics. Nous devons donc à présent nous mobiliser,
avec la même énergie et la même détermination, pour le sauvetage de notre Démocratie. Comme nous l’ont montré les salariés d’Arcelor à Gandrange qui ont obligé
Sarkozy à revenir sur ses pas et sur ses paroles, ou encore les salariés de France Télécom qui imposent à leur PDG l’organisation (enfin !) d’une consultation interne : nous
ne devons pas nous résigner ! Mieux encore : suite à ce combat mené chez Télécom, le ministre du Travail, Xavier Darcos, exhorte les entreprises de plus de 1 000 employés
à ouvrir des négociations sur le stress au travail, et ce d’ici le 1er février prochain. À l’exemple de ces salariés résistants, soyons combattifs, courageux et ambitieux, engageons-nous dès à présent pour le maintien de la démocratie locale ! Groupe communiste et partenaires
Groupe des élus socialistes
L’Étang de Berre fait partie de notre patrimoine naturel. La ville de Martigues, membre du SISEB et du GIPREB, participe à des travaux qui étudient des perspectives et des actions
en vue de sa réhabilitation. Trop souvent décrit comme un site industriel, l’Étang évoque des images de pollution mais pour nos populations il reste encore le cadre d’activités
récréatives et de loisirs liées au plan d’eau lui-même ou à ses rives. Ces activités ne doivent plus être contraintes par la qualité des eaux et du milieu. La nature, sur ce territoire,
cohabite avec l’industrie. Nous avons appris à vivre dans ce paradoxe mais une chose est certaine, nous devons tout mettre en œuvre pour réhabiliter l’Étang. Depuis de nombreuses années, des élus, des associations, des pêcheurs se battent pour cela. Aujourd’hui, un contrat qui répond à des objectifs a été mis en place. L’Étang doit retrouver un
fonctionnement équilibré des écosystèmes. Nous devons également veiller à rétablir, développer et harmoniser les usages sans oublier d’assurer le suivi écologique du milieu.
Une avancée significative est à noter : la Cour de justice des communautés européennes a jugé que l’État français se devait d’agir efficacement pour lutter contre les effets
négatifs des rejets EDF qui constituent bien une pollution en raison de leur quantité. Cette prise de conscience marque une étape forte en faveur de l’Étang. Ce milieu
autrefois florissant a été sacrifié au nom du développement économique et industriel. En tant que responsables politiques, nous devons maintenant veiller à la stricte
application de la notion de développement durable pour ne pas reproduire ce type d’erreur dans l’avenir. Sophie Degioanni, Présidente du groupe des élus socialistes
Groupe UMP
Une étude récente du ministère de l’intérieur vient de démontrer l’incontestable efficacité des caméras de surveillance en matière de lutte contre la délinquance de voie
publique. Les agressions progressent 2 fois moins vite dans les villes équipées de caméras. L’écart de progression est encore plus spectaculaire pour les villes de moins de
50.000 habitants comme Martigues : + 50% sans caméra, + 3% avec. L’Etat a décidé d’aider les communes à s’équiper en cofinançant les installations. Pour 3 départements
de notre région: Vaucluse, Gard et Bouches-du-Rhône, 13 villes vont bénéficier de l’aide d’Etat. Martigues n’y figure pas et c’est regrettable pour la sécurité de ses habitants.
Le 19 septembre 2008, nous avons voté à l’unanimité en Conseil Municipal une étude de préfiguration d’un dispositif de vidéo protection pour 50.000 ¤. Plus d’un an après,
nous n’avons plus aucune nouvelle de ce projet. Nous appelons la municipalité à mettre en place le plus rapidement possible un système de vidéoprotection. C’est une nécessité pour empêcher à l’avenir le commerçant braqué dans son magasin, la personne agressée en pleine rue, ou le restaurateur que l’on dépouille de sa recette le soir à la sortie de son établissement comme cela s’est produit à Carro récemment. Plus d’informations sur www.petricoul.com Mathias Petricoul, www.petricoul.com
Groupe des indépendants et partenaires pour Martigues
Plus de 2 millions de personnes ont participé au vote citoyen sur l’avenir de la poste. Même si la question semble ambiguë cette démarche populaire doit être considérée
comme un succès historique « la démocratie se reconnaît dans la capacité d’un peuple à contracter son destin ». Le débat national doit être impérativement lancé, son point d’orgue
sera un référendum officiel. Dans notre région tous les élus de gauche se sont félicités du résultat et sont demandeurs de plus de démocratie participative. Nous prenons
acte, c’est pour cela que nous demandons à notre maire monsieur Gaby CHARROUX de démocratiser le système municipal en faisant rentrer à la CAPM et aux conseils
d’administration des SEM des élus de « l’opposition » ailleurs cela existe pourquoi pas à Martigues ? Nous élus indépendants, comme cela l’avait été annoncé lors d’un conseil
municipal, nous ne pouvons nous contenter de promesses. « Si vous êtes sages, nous pourrons accéder à vos désirs ». Nous estimons que les bons points et les sucettes sont faites
pour les gamins. À bon entendeur salut. Gaby Granier et Vincent Cheillan, Conseillers municipaux
Groupe Martigues en marche
Le groupe Martigues en Marche, c'est tout d’abord deux élus qui siègent au conseil municipal et qui interviennent dans les commissions afin de veiller aux intérêts de nos
concitoyens. Mais, il ne faut pas l’oublier, c’est aussi une association ouverte à tous qui a pour objet d’informer, de renseigner et d’être à l’écoute de tous les martégaux. Pour ce
faire, nous avons mis en place un site internet où vous pouvez venir nous retrouver à l’adresse suivante : www.martiguesenmarche.eu
Ce site est ouvert à toutes et à tous, il vous permet de faire plus ample connaissance avec notre association. Différents sujets concernant notre ville y sont abordés : la piscine,
les parkings (Hôpital et Degut), la Plage de Ferrières, les animations estivales… en sont des exemples, pour n’en citer que quelques-uns. D’autres articles plus généraux sur
l’environnement, l’emploi, le logement, les choix d’investissement municipaux et le devenir de notre ville y sont également traités. Vous y trouverez aussi un forum où vous
pourrez vous exprimer en toute liberté (oui, c’est ça aussi la démocratie) et une rubrique pour poser vos questions.
Alors connectez-vous vite sur www.martiguesenmarche.eu
Élu de la Gauche citoyenne, socialiste et écologiste
Ce 11 Novembre, Martigues, comme toute la France, commémore la fin de la première guerre mondiale.
Durant 130 années d’existence, sous la Monarchie, le Second Empire ou la République, et quand la France paraissait réduite, occupée, humiliée, les régiments de l’Armée
d’Afrique (Tirailleurs, Zouaves, Spahis, Goumiers, Tabors, etc.) lui sont demeurés fidèles. Au prix d'un million de vies humaines, cette Armée « des soldats de la plus
grande France » a vaillamment soutenu plusieurs guerres, notamment quand notre pays fut envahi en 1870, 1914 et 1939. Elle a toujours été l’ossature militaire de la
France, mais comme ses fils, établis aujourd'hui en « mère patrie », elle n'avait pas le droit de vote. La victoire, entre autres, de Monte Cassino en Italie (par – 27 °C), et
la libération de Marseille c'est surtout elle. Notre premier magistrat, dont le père a lui-même été tué dans les combats de Monte Cassino, sait combien cette armée devait
aux « indigènes » comme on les désignait alors avec mépris. Alors quand assisterons-nous à Martigues, à un hommage pour prix du sang versé à ces combattants « non
citoyens escamotés » venus de « l'autre côté » et qui revendiquaient l'égalité dans la société, comme dans les tranchées devant la mort ? Certains d'entre eux, très âgés,
vivent en Pays martégal. Qui le sait ? Mouloud Ben Ayad, Conseiller municipal
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VIVRE ENSEMBLE
Musée du cinéma
LE CLAP FIN 2010
Les travaux pour la création d'un espace culturel dédié au septième art vont débuter.
En exclusivité pour Reflets, premier regard sur le futur musée du cinéma
OLIVIER BONNET
Incroyable collection que celle de Prosper
Gnidzaz ! Cet ancien pâtissier-chocolatier a passé
sa vie à amasser les trésors liés à sa passion du
cinéma : quelque 1 105 bobines datant des années
1920 à 1980 (568 longs métrages, 477 documentaires et 60 dessins animés et courts métrages)
et 65 appareils de projection différents, les plus
anciens remontant à 1885 : à bougies, pétrole,
arc… Sans compter plusieurs caméras et 1 000
scopitones, ces ancêtres du clip vidéo. De tout
cela, Prosper a décidé de faire don à la Ville, qui
s'apprête à mettre en valeur ce patrimoine exceptionnel à travers le Musée du cinéma qui portera
le nom du généreux collectionneur. Ce nouveau
lieu culturel se situera à Ferrières, précisément
entre la rue colonel Denfert et celle du Grand
Four, construit en reliant trois bâtiments, tous
propriétés de la Ville. On pénétrera dans cet espace
par l'ancien magasin de chaussures, dont les
75 m2 serviront d’accueil au N° 4 de la rue
colonel Denfert, pour se diriger ensuite vers
la salle d'exposition située dans l'ancienne chapelle (datant vraisemblablement de la fin du
XVIIe siècle), d’une superficie de presque 150 m2,
pour achever la visite par une salle de projection
d’une petite cinquantaine de places pour 43 m2,
édifiée à la place de la maison quasiment en ruines
du N° 303 rue du Grand Four.
©Cabinet D. Fluchaire, J. Cogne, L. Gestin
Un espace polyvalent modulable
«Nous avons créé un espace polyvalent le plus malléable possible, à l'aide de quelques astuces », expose
Damien Fluchaire, mandataire du projet au sein
du cabinet d'architectes marseillais ayant remporté l'appel d'offres. Les anciens propriétaires
avaient ainsi construit un plancher en béton dans
la chapelle, pour y exposer des meubles en rotin.
« Nous redonnons l'ensemble de son volume à la
chapelle en enlevant ce plancher et en installant aux
murs des panneaux amovibles et modulables, qui
permettent d'y encastrer ce qu'on veut : des écrans de
télé, des affiches, des appareils de projection… Ainsi,
l'espace pourra changer en fonction des différentes
16 REFLETS I NOVEMBRE 2009
©Cabinet D.F., J.C., L.G.
expositions. » Précisons que les voûtes de la chapelle ont été conservées et leurs moulures restaurées. L'ensemble offre un joli contraste entre la
modernité des éléments d’aspect aluminium
brossé et la facture ancienne de l'architecture
de la chapelle. Mentionnons enfin le caractère
exemplaire sur le plan énergétique d'un projet
conçu pour être économe en énergie, à base de
pompes à chaleur et de chauffage au sol. Dans
ces lieux, le Musée du cinéma s'emploiera à sen-
©Cabinet D.F., J.C., L.G.
sibiliser un public large et varié à la culture cinématographique. En cohérence avec le cinéma
Jean Renoir, il proposera de découvrir ou redécouvrir l'histoire de Martigues ainsi que celle
du septième art, à travers des expositions temporaires, des conférences, des débats… Approuvé
lors du Conseil municipal du 18 septembre, le
chantier, pour un budget de 837 000 euros TTC,
débutera en 2010 pour une livraison espérée à
la fin de l'année prochaine.
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L’ACTU DES CHANTIERS
vite vu
© F.D.
Feu vert pour la thalasso
©Frédéric Munos
Impasse des Rayettes
Un réaménagement complet
Les habitants les attendaient avec impatience :
début octobre ont commencé les travaux du
réaménagement complet des 300 m de
l'impasse des Rayettes. Deux trottoirs de 1,50 m
chacun seront implantés de part et d'autre
d'une chaussée de 5 m. La municipalité en
profitera pour enfouir les réseaux EDF,
Télécom, Numéricable et l'éclairage public.
Au programme également, l'aménagement
d'espaces paysagers avec création d'un mur
végétalisable, la construction d'une rampe
d'accès piétonnier au boulevard Francis Turcan,
accessible aux personnes à mobilité réduite,
et l'installation d'un nouveau réseau d'éclairage
public. La Régie des eaux est partie prenante de
cette opération, en collaboration avec la voierie, puisque le réseau pluvial va faire l'objet
d'une amélioration afin de mieux capter les
pluies dévalant du boulevard des Rayettes et
traversant Turcan. Elles seront désormais
acheminées sous terre jusqu'au collecteur
principal du chemin Paradis. Le chantier
devrait durer jusqu'à la fin mai et son budget
total, de 1,625 million d'euros, inclut le revêtement de l'allée Paul Claudel après passage,
là aussi, des réseaux en souterrains.
Tout le projet était suspendu à la décision
de la commission Flore du Conseil de protection
de la nature : il ne fallait pas que la future thalasso
de La Couronne mette en danger une espèce
protégée de chardon trouvée sur le site, l’atractyle
grillagé. À cause de cette exigence, la commission
avait formulé, il y a un an, un avis défavorable.
Le projet ayant été repris et diminué de 3 000 m2,
elle a cette fois donné son accord, décision annoncée
par le préfet le 2 octobre. Le permis de construire
va par conséquent pouvoir être déposé, en vue
d’une ouverture pour 2013. Ce projet privé promet
une centaine d’emplois permanents.
© F.D.
Le parking Dégut monte en régime
Rue du gaz
Dissimulation des réseaux
©Frédéric Munos
Au cœur du centre ancien de Jonquières, la rue
du Gaz était affligée de trottoirs étroits, encombrés de pylônes desquels « pendouillaient »
quantité de câbles. Aussi, le 12 octobre dernier
a débuté le creusement d'une tranchée afin de
loger dans des fourreaux souterrains les lignes
EDF, Télécom et l'éclairage public. Durant quatre à cinq semaines, la circulation sera par conséquent interrompue entre 8 h et 18 h. Pendant ce
laps de temps, la première portion du boulevard
Mongin, jusqu'à la traverse du Gaz, passera en
circulation à double sens, afin d'autoriser l'accès
aux riverains. Aux alentours de la mi-novembre, le trafic sera pleinement rétabli, les enrobages de bitume faits. Les finitions (marquage
au sol et panneaux) seront pour leur part achevées pour la fin décembre. Le budget total de
l'opération atteint 116 000 à 119 000 euros, ce
qui inclut le prix des 12 candélabres installés
pour l'éclairage public.
Le parking Lucien Dégut officiellement inauguré
mi-octobre : « Depuis la campagne de communication
que nous avons lancée le mois dernier,
la fréquentation est en constante augmentation »,
dit-on à la Semivim.
© F.M.
Inauguration du restaurant scolaire
On a tout dit de ses 660 m2 en pleine pinède,
ses revêtements en pin et murets en pierres locales,
des critères environnementaux qui l’inscrivent
dans le développement durable : le maire a coupé
le ruban du restaurant scolaire de La Couronne.
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VIVRE ENSEMBLE – REPORTAGE
SANTÉ
Des urgences modernisées
Le nouveau service des urgences du Centre hospitalier de Martigues est opérationnel.
Sa surface a été multipliée par trois pour absorber la hausse de sa fréquentation
et il est désormais doté d’équipements de pointe, pour prendre en charge un afflux
massif de blessés en cas d’accident technologique
«
RÉMI CHAPE //
FRANÇOIS DÉLÉNA
SUR LE VIF
« Je suis soucieux de la pérennité de
ce système. Il s’agit de bénéficier d’un
dispositif durable et malheureusement la tarification à l’activité
fragilise l’hôpital. Il y a des soins que
l’on ne peut abandonner aux exigences économiques et la notion de
rentabilité semble incompatible avec
un établissement public. D’autant
qu’avec la loi Bachelot, appliquée le
1er janvier 2010, les élus locaux sont
éloignés des décisions d’aménagement et d’équipement de santé ».
Gaby Charroux, président
du conseil d’admnistration.
»
C’
est le point d’orgue du plan de modernisation de
l’hôpital entamé il y a dix ans. Après l’acquisition
d’une IRM, la rénovation des blocs opératoires,
la stérilisation, l’extension de la psychiatrie, la modernisation de la réanimation ou encore la création de
l’Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées
Dépendantes… L’inauguration des nouveaux locaux du service des urgences parachève un investissement de 60 millions d’euros ; effort sanitaire colossal pour satisfaire la
demande croissante de soins sur le territoire. « C’était devenu
une nécessité », souligne le docteur Michel Hamon, chef du
service. « Les anciens locaux pouvaient aller jusqu’à 20 000
urgences, maintenant on est passé à 33 500 hospitalisations par
an. Il n’était plus possible de continuer comme ça, on se retrouvait avec des malades sur des brancards dans les couloirs ». Dixhuit mois de travaux ont suffi pour doter le service de 1455 m2
supplémentaires et rénover les 750 m2 existants, soit le triplement de sa surface. Le tout sans interrompre son activité,
un vrai challenge pour Nicolas Estienne, directeur du centre hospitalier : « C’est une performance, il est toujours plus
18 REFLETS I NOVEMBRE 2009
simple de s’installer à côté et de reconstruire. Nous sommes parvenus à la fois à conserver l’activité dans les locaux réaménagés
et à dégager l’espace dont nous avions besoin pour les travaux,
ce qui nous a permis de les terminer dans les délais impartis ».
Agrandie, la zone de soins a aussi été aménagée et mieux
équipée. Une unité d’hospitalisation de courte durée de
huit lits a vu le jour, permettant de garder les malades en
observation quelques heures ou une nuit, évitant ainsi une
hospitalisation complète systématique, à la fois plus longue
et plus gourmande en mobilisation de personnels.
Faire face à toutes les situations
« Moins les patients attendent, moins ils sont mécontents, on
va gagner en fluidité », poursuit Michel Hamon. « Avec
ces locaux, on aura une meilleure organisation, qui nous
permettra de fonctionner de manière plus efficace. Il n’y aura
donc pas d’augmentation de personnel, du moins tant que
l’activité n’augmente pas. Il est évident que si l’on dit accueillir 10 ou 20 % de malades en plus il faudra obligatoirement
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Une centaine de personnes est accueillie chaque jour au service des urgences, désormais doté d’un plateau technique de pointe.
plus de personnel ». Médecins, internes, infirmières, aidessoignants… Plus de 80 personnes sont à pied d’œuvre
pour assurer une prise en charge optimale des patients,
24 heures sur 24, 365 jours par an.
Innovation majeure dans ce nouveau service des urgences,
l’installation de dispositifs répondant aux risques dits NRBC
(Nucléaire, Radiologique, Bactériologique et Chimique).
« L’hôpital est désormais prêt à faire face à toutes les situations »,
lance Nicolas Estienne. « Le sas d’entrée dispose de systèmes
de décontamination qui vont nous permettre de prendre en
charge un afflux massif de blessés en cas d’accident technologique, sans attendre le déploiement de tentes spéciales ». Car
lorsque la vie d’une personne est en jeu, chaque seconde
compte. C’est pourquoi la structure s’est également dotée
d’une hélistation de 500 m2, afin de recevoir l’hélicoptère
de la Sécurité civile quand il faudra prendre en charge des
victimes d’accidents de la voie publique. Elle servira aussi
à évacuer des malades vers des services spécialisés que
l’établissement ne pratique pas, comme la neurochirurgie.
Un plus indéniable pour le bassin de santé martégal, qui
concerne 150 000 habitants, d’Istres à Port-Saint-Louis-duRhône. « Grâce à cet hôpital, nous sommes en mesure d’offrir
une réponse extrêmement satisfaisante et cohérente aux besoins
de santé de la population », poursuit le directeur. Des besoins
qui, à Martigues, sont complétés par la clinique, la Maison
médicale de garde et les médecins généralistes, formant le
dispositif communal d’offre de soins. « Il fonctionne en
concertations réciproques », précise Gaby Charroux, le maire
de Martigues. « Cette manière de construire notre politique en
matière de santé n’a d’autres objectifs que la qualité, l’accessibilité
des soins, de façon universelle et équitable ».
BON À SAVOIR
Le centre hospitalier de Martigues,
c’est 33 000 hospitalisations
et 60 000 consultations par an,
avec 1 500 personnes chaque jour
au service de la population
de l’Étang-de-Berre. Le service
des urgences compte
33 500 passages par an,
1 730 interventions du SMUR
et plus de 5 500 hospitalisations
en UHCD. Les locaux du service
font désormais plus de 2 200 m2.
Le coût des travaux s’élève
à 4,657 millions d’euros,
dont 2,289 financés par l’Agence
Régionale d’Hospitalisation
et 150 000 euros financés
par la Ville de Martigues.
Sont présents dans le service
24 h/24 et 365 jours par an
au moins deux médecins
spécialisés et deux internes,
quatre infirmières qualifiées, deux
aides-soignantes et une secrétaire
médicale. Les véhicules du SMUR
arrivent sur les lieux de l’urgence
en moyenne de 20 minutes.
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VIVRE ENSEMBLE – REPORTAGE
ENVIRONNEMENT
Le nez en alerte
Depuis 2001 Airfobep a lancé une campagne pour constituer un jury permanent
de nez bénévoles parmi les habitants. Ils sont chargés de signaler la période
et l’intensité d’une gêne olfactive sur leurs lieux d’habitation. À Martigues
et Port-de-Bouc, on en compte une quinzaine, répartis à différents endroits du territoire
«
RÉMI CHAPE //
FRÉDÉRIC MUNOS
SUR LE VIF
« On ne peut pas se limiter à dire
“ça pue à Martigues”. Il faut aller
un peu plus loin, avoir des données
qualitatives pour que des actions
soient menées à terme. Plus les
statisticiens ont d’informations,
mieux ça vaut, car plus on a de données et plus les analyses sont précises.
Nous sommes toujours à la recherche
de gens motivés, prêts à faire ce travail pendant une année ». Boualem
Mesbah, ingénieur Airfobep
chargé de la formation des nez.
»
C
ontrairement à la surveillance de la qualité de l’air, pour
laquelle il existe des outils robustes permettant de mesurer les concentrations d’un polluant, il n’y a pas
d’analyseur universel capable de donner une information olfactive et d’identifier le composé chimique à l’origine d’une mauvaise odeur. Le meilleur outil disponible pour évaluer la gêne, c’est
le nez humain », explique Jean-François Moreau, le directeur d’Airfobep. Qu’à cela ne tienne, trouver des nez à
Martigues n’a pas été un problème, qui plus est appartenant à des personnes prêtes à faire savoir haut et fort la
gêne qu’elles subissent au quotidien. Réalisées sur leur lieu
d’habitation, les observations des nez sont datées, puis combinées à des études météorologiques qui étudient la force,
la direction du vent et permettent ainsi de remonter jusqu’à
l’activité potentiellement à l’origine des mauvaises odeurs.
Airfobep transmet alors un rapport aux services de police
compétents, qui s’appuient sur la réglementation existante
pour exiger une amélioration. Pour les sites industriels,
c’est la Direction Régionale de l’Environnement, de
l’Aménagement et du Logement (DREAL) qui peut deman-
20 REFLETS I NOVEMBRE 2009
der des comptes aux exploitants, en les obligeant à diminuer leurs rejets ou à les filtrer plus efficacement. Mais il
faut pour cela cibler précisément la source de l’émission
polluante. « La difficulté se présente lorsqu’un grand nombre
d’activités sont situées dans la même zone, comme c’est le cas à
Lavéra, poursuit Jean-François Moreau. Le travail réalisé ne
permet pas d’isoler la ou les activités à l’origine des odeurs. On
a devant nous plusieurs exploitants, plusieurs cheminées, plusieurs bacs de stockage… Difficile d’aller au-delà ».
Cartographier les odeurs
Mais pas question non plus de baisser les bras. Pour le
site de Lavéra, Airfobep a commandé une campagne
d’observations densifiées, en concertation avec les services
de l’État et les industriels, qui ont été chargés de dresser
une liste des composés pouvant générer une odeur sur le
site. Regroupés en grandes familles, ils ont conduit à la réalisation de référents olfactifs permettant aux bénévoles de
les identifier, pour mieux les signaler. C’est le but de la for-
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©Georges Xuereb
Le site de Lavéra fait l’objet d’une campagne d’observations densifiées pour déterminer l’origine précise des mauvaises odeurs.
mation dirigée par Boualem Mesbah, ingénieur à Airfobep :
« Chacun se voit remettre une mallette qui renferme les huit
odeurs représentatives du site de Lavéra. Avec les flacons, ils peuvent les différencier et les reconnaître lorsqu’ils sont chez eux ».
Pour devenir « nez », nul besoin de disposer d’un pic, d’un
cap, ou d’une péninsule… Il suffit d’être motivé, comme
Jean-Luc Piras, habitant aux Laurons : « Je suis devenu bénévole à cause des odeurs qu’il y a dans le quartier. Je les sens à
l’intérieur de chez moi, c’est insoutenable, surtout le dimanche,
à midi. Impossible de boire un verre sur la terrasse sans avoir
envie de vomir ». Même son de cloche du côté d’Élisabeth
Pévéri, résidente à La Couronne : « La première fois qu’on a
senti cette odeur avec mon mari, on a cru qu’on avait laissé le
gaz allumé... Cela nous empêche de pratiquer des activités sportives. Lorsque je sens ces odeurs, cela me bloque et je reste à la maison ». Car passée la gêne olfactive, ce qu’ils redoutent pardessus tout, c’est la dangerosité potentielle des produits à
l’origine des odeurs. En aidant à leur identification, ils permettent à la DREAL d’intervenir, même si, comme l’explique
Jean-François Moreau, « cela exige souvent de lourds investissements qui mettent du temps à être engagés. Et puis on est parfois devant des situations inextricables, avec des solutions qui
n’existent pas, ou d’un coût trop important pour l’exploitant ».
En tout cas, comme le dit Élisabeth Pévéri : « Si on ne fait
rien, il est sûr que cela n’avancera pas ». Et Jean-Luc Piras
d’enchérir : « Je suis persuadé que cette campagne met une
pression supplémentaire sur les industriels, beaucoup trop de
gens pensent que c’est peine perdue, alors que l’on peut faire
changer les choses ». Un numéro vert est d’ailleurs à la
disposition de tous les citoyens pour signaler une gêne spontanée : contribution rapide et gratuite. Le 0 800 17 56 17.
BON À SAVOIR
Sentir mauvais est passible
de sanctions ! C’est le code
de l’environnement qui le dit.
De multiples activités, comme
l’équarrissage, le raffinage,
le traitement des déchets
ou l’épuration, se doivent
de respecter la réglementation
relative aux odeurs (notamment
fixée par la loi du 19 juillet 1976
et l’arrêté ministériel du 2 février
1998). Interpellé par de nombreux
courriers de riverains se plaignant
de gênes olfactives, le préfet
a décidé dans les années 2000
de confier à Airfobep la gestion
d’un observatoire régional
des mauvaises odeurs. Objectif :
collecter les observations
des habitants pour remonter
à l’origine des nuisances et tenter
d’améliorer la situation.
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VIVRE ENSEMBLE
MARTIGUES LA SPORTIVE !
LA NOUVELLE VAGUE DU SURF
Tous les samedis matin à La Couronne, Lou Martegue surf club initie les enfants à la glisse
© Frédéric Munos
Avant la mise à l’eau, les positions sont d’abord bien répétées sur le sable.
Sur la plage de la Saulce en ce samedi
matin radieux de l’été indien, fin septembre, à plat ventre sur leur planche
à une trentaine de mètres du bord,
les enfants sont bien alignés les uns
à côté des autres, guettant la vague.
Lorsque celle-ci arrive, ils commencent par ramer avec leurs bras puis,
d’un bond, se redressent pour se lais-
ser glisser jusqu’au rivage, portés
par les flots. Ceux qui parviennent
à atteindre le sable bien debout sur
leur surf sont acclamés par le petit
groupe des parents venus les encourager. On lit la fierté sur leurs visages.
Et quand les vaguelettes se font un
peu plus fortes, c’est l’hécatombe,
dans une gerbe d’écume et des éclats
de rire ! Lou Martegue surf club, créé
en janvier dernier, a repris son activité d’initiation au surf pour la saison
2009/2010, pour le plus grand plaisir de ses 30 inscrits, filles et garçons
de 7 à 17 ans. Chanceux, puisqu’il
n’y a plus de place disponible, compte
tenu des possibilités de l’encadrement : trois moniteurs sont requis
pour veiller à ce que la séance se
passe en toute sécurité. « On fait de
l’initiation pure et dure, ludique avant
tout. Ni perfectionnement, ni entraînement, explique Michel Leali, le président. Au départ de la création du
club, on était six amis à avoir envie de
faire quelque chose pour nos enfants.
Et puis d’autres copains sont venus se
greffer au projet… Aujourd’hui, nous
avons 40 adhérents dont 10 adultes,
tous avec la licence de la Fédération
française de surf. » La saison des
apprentis surfeurs martégaux se
déroule en deux temps : une session
d’automne/hiver de la fin septem-
bre à la fin novembre, un break
durant les trois mois suivants, quand
il fait trop froid, et une reprise de
mars à fin mai. L’été, la plage leur
est interdite, les planches occupant
trop de places pour une eau peuplée
de nombreux baigneurs. En attendant, les enfants se régalent ! Pour
Luana, 9 ans, c’était la première fois:
« J’aime l’eau et j’avais vu des images
de surf à la télé, ça m’a donné envie
d’essayer. » Et alors, pas trop dur ?
« On a d’abord appris les gestes sur le
sable avant de se mettre à l’eau », nous
rassure-t-elle. « C’est comme si tu
marchais sur l’eau ! », nous explique
sa copine Axelle, neuf ans. « Il y a
les copains, on rigole », renchérit
Dylan, dix ans. Mais le plaisir n’exclut
pas la pédagogie : « On tient à les sensibiliser à la propreté, à la préservation
du littoral, précise Michel Leali.
À protéger notre terrain de jeu. » Petit
surfeur deviendra grand citoyen écologiste… // OLIVIER BONNET
Carro-Carry
Après ses victoires dans les courses Martigues – Carro et Carry – Marignane, le triplé pour Mariana !
Disputée le 27 septembre dernier,
la course Carro – Carry, qui a réuni
225 clubs pour 1 955 coureurs
inscrits, a clôturé la 2e édition du
challenge Maritima, du nom de la
radio organisatrice. Elle comportait
deux autres épreuves : Martigues –
Carro et Carry – Marignane.
Vainqueure des deux premières en
catégorie féminine, la Martégale
Mariana Corréa-Oulianova s’est
une nouvelle fois imposée sur les
14 km du superbe – mais éprouvant –
parcours en bord de mer.
La licenciée du Martigues Sport
Athlétisme s’adjuge ainsi un triplé
d’autant plus épatant qu’elle se
22 REFLETS I NOVEMBRE 2009
remettait de presque deux ans
d’interruption à la suite d’une blessure et ne comptait que quatre mois
d’entraînement dans les jambes.
Chez les hommes, le Charentais
d’origine Christophe Brunerie
l’emporte, après avoir pris la tête dès
le deuxième kilomètre. Il empoche
du même coup, lui aussi, le challenge Maritima. Par équipes enfin,
signalons l’honorable comportement
du SLC Martigues, entraîné par
Michel Simian : « À n’importe quel
âge, on se fait plaisir. C’est ça qui est
super avec la course à pieds, commentait-il à l’arrivée. À n’importe quelle
allure aussi ! » Mais en l’occurrence,
© François Déléna
l’allure fut plutôt vive, puisque le
SLC termine la compétition troisième sur 12 équipes (pour 2 673
participants exactement en indivi-
duel). Le rendez-vous est désormais
pris pour l’été prochain et le troisième challenge Maritima.
// OLIVIER BONNET
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SPORT
EN BREF
Le tatami dans tous ses états
Des générations de judokas formés par le Budo club de Martigues
© François Déléna
Ils sont environ 150 chaque
semaine à enfiler leurs kimonos
pour combattre dans la plus pure
tradition des arts martiaux, à la
salle de Paradis Saint-Roch ou dans
celle de La Couronne. Ils, ce sont
les licenciés du Budo club, la structure fondée en 1983 par les frères
Analoro, bien connus sur la ville. Un
club qui n’aurait d’ailleurs pas vu le
jour sans le travail effectué par Pierre
Sicard, qui a formé des générations
de judokas au sein de la MJC.
Aujourd’hui, on fait du judo au
Budo club de 3 ans et demi à beaucoup plus, le tout dans un esprit de
famille : « Chacun évolue selon son
envie ou sa capacité, nous sommes là
pour les accompagner, explique
Stéphane Voisey, l’un des professeurs encadrants. Aux plus jeunes,
poursuit-il, nous proposons, par exem-
ple, de développer leurs capacités psychomotrices, le tout dans un aspect
ludique. Mais on fait aussi de la compétition pour ceux qui le souhaitent et
poursuivent leur formation ».
En 26 ans d’activités, plus de 80 ceintures noires ont eu le label Budo club.
Du sport donc, beaucoup d’entraînement suivi, mais également des
valeurs inculquées. Celles du judo et
du Ju-Jitsu : « le code moral des arts
martiaux, courage et respect de
l’adversaire, prend chez nous tout son
sens », ajoute Stéphane Voisey.
Depuis deux ans, le Budo club a
ouvert une nouvelle activité, le
Yoseikan Budo, une synthèse de disciplines martiales, pour laquelle les
inscriptions sont toujours possibles.
Jeunes et moins jeunes, vous souhaitez une tête bien pleine dans un
corps bien fait, le Budo club vous
attend, portes ouvertes !
Deux matches et deux défaites
de rang pour le Martigues
volley-ball. Après une série
de rencontres de préparation
plus que prometteuses,
les joueurs de Christophe
Charroux ont peiné en ce début
de championnat de ligue B
pour leur remontée à ce niveau.
Le deuxième déconvenue
à domicile face à Chaumont,
3 sets à 1, a pourtant laissé
entrevoir de belles choses
sur le terrain, à confirmer
rapidement en se lâchant
un peu plus !
Renseignements sur
budoclub.martigues.free.fr/
© DR
Football loisir : l’esprit sportif au cœur de la manifestation
play est de mise. Ce même esprit
sportif a régné sur le Challenge Paul
Lombard, finalement remporté par
l’Amicale des Algériens de Martigues,
2-1 en finale face à EDF Ponteau.
Le MVB se cherche
// DIDIER GESUALDI
Challenge Paul Lombard
L’association Football loisir martégal (FLM) organisait le 17 octobre
dernier le Challenge Paul Lombard,
son tournoi annuel de football à sept.
Dix équipes étaient présentes pour
en découdre à Julien-Olive. Une belle
journée de convivialité, à l’image de
la grande paella partagée le midi, et
de football en version Loisir, dans la
philosophie de promouvoir le respect des règles et de l’adversaire. En
plus de ce Challenge, FLM gère les
« Rencontres loisir » du lundi soir :
pas d’esprit de compétition mal placé
car il ne s’agit pas d’un championnat
mais de matchs amicaux, disputés
cette saison par 22 équipes, 4 de plus
que l’an dernier. Les joueurs assurent eux-mêmes l’arbitrage et le fair
© DR
Bravo aux vainqueurs, mais surtout
aux neuf bénévoles de FLM, au four
et au moulin pour assurer le succès de la manifestation.
// OLIVIER BONNET
Début de saison
équilibrée pour le MSB
3 victoires, deux défaites,
et une 5e place au classement
pour le Martigues sport basket,
le début de saison des hommes
de Steve Jalabert est honnête.
Une victoire à l'extérieur
à la Londe est venue rassurer
les troupes après deux chutes
de rang. Mais l'objectif
de montée en nationale 2 sera
difficile à réaliser, la tâche
est ardue pour le MSB qui a pris
la mesure du travail à réaliser.
© Frédéric Munos
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QUARTIERS
AU QUOTIDIEN
QUOTIDIEN
Mas-de-Pouane Une élection comme les grands page 25 Paradis Saint-Roch Le projet social, ensemble
page 26 La vie vue de haut page 26 Carro-La Couronne Les nuisances estivales dénoncées page 27 CantoPerdrix Le silence est revenu page page 28 Découvrir l’univers de la photographie page page 28 Ferrières
nord Une journée particulière page 29 Ferrières centre La Maison Eugénie Cotton fait son cirque page 30
Des clips et de la vidéo pour les P4Prod page 30 Inter-quartiers Le souffle solidaire page 31
Former les conducteurs du futur
Comme chaque année, la municipalité a mis en place un programme complet
dans le cadre de la Semaine de la sécurité routière. Les enfants des Maisons
de quartiers de NDM et Jacques Méli en piste pour des exercices pratiques…
© Frédéric Munos
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MAS-DE-POUANE
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Sandrine Scognamiglio
Présidente du Conseil de quartier de Mas-de-Pouane
mail : [email protected]
Tél : 04 42 44 34 00
UNE ÉLECTION COMME LES GRANDS
Les élèves d’Henri-Tranchier appelés aux urnes ! Entre trois projets
d’aires de jeu à installer dans le quartier, ils ont mené campagne puis voté
« Votez pour Le baroudeur, il y a plein
de couleurs et tout le monde peut y
jouer ! » « Votez pour Kid Rock, il a
plus de jeux que les autres ! » « Non,
votez Savana Kid, c’est le seul qui
n’existe pas dans le quartier ! »
Les arguments s’échangent vivement
dans la classe de CM2 du directeur
Roger Barnès. Comme dans toutes
les autres : les 268 élèves de l’école
élémentaire Henri-Tranchier sont
en effet appelés, pour la première
fois, à participer à un vrai scrutin,
pour choisir quelle aire de jeu sera
installée devant le bâtiment 16 de
Mas-de-Pouane.
Avec tout l'enthousiasme des
enfants : « Normalement, il n’y a que
les adultes qui ont le droit de voter,
observe Samantha. Nous aussi on
aimerait bien un peu faire la loi ! »
L'action, originale autant qu'exemplaire, permet une approche pédagogique et éducative sur les
modalités d'une élection mais
aussi sur le rôle de l'élu, ainsi
qu’une sensibilisation des écoliers
à la démocratie participative : « Une
superbe expérience, suivant les termes
de Roger Barnès : rien qu'avec ce projet, on a fait la moitié du programme! »
L'objectif est bien de former de
futurs citoyens et de leur enseigner
l'importance de la participation de
tous aux différents types de consultations : « être citoyen, c'est travailler
ensemble à la vie de la cité », écrit le
«
© Frédéric Munos
Remise aux enfants de leur première carte d’électeur : un moment solennel, avec un Henri Cambessédès ayant revêtu son écharpe.
professeur au tableau. Les écoliers
ont commencé par se regrouper en
fonction du projet qu'ils soutenaient, ont rédigé une profession
de foi pour mettre en valeur ses
atouts, puis désigné des délégués
comme porte-paroles pour la campagne électorale. Celle-ci a compris
la réalisation d'un clip par chacun
des trois « partis », appelant à voter
pour le projet défendu. Projetés dans
chaque classe, ces petits films,
conçus par les enfants, incluaient
une mise en scène et même une chorégraphie et un rap ! Les trois aires
de jeu se sont également affichées
sur les panneaux électoraux du quartier, comme pour un vrai scrutin.
La démocratie en « live »
Pas moins de sept élus de la municipalité sont en outre venus
à la rencontre des élèves, pour
s’expliquer sur leur rôle : « Qu'estce qu'il fait, le maire ? » « Qui le remplace s'il n'est pas là ? » « Vous avez
un agenda pour vous rappeler
ce que vous devez faire ? » « À quoi
ça sert, votre écharpe ? » Il leur
fut ensuite distribué les cartes
d'électeurs spécialement confectionnées pour cette opération :
« Tiens, citoyen ! » Deux classes de
CM2 ont complété cet apprentissage
par la visite de la mairie : jusqu'au
bureau de Gaby Charroux, qui fut
ouvert à leur curiosité. Enfin, au
terme d'une campagne électorale
joyeuse et passionnée, le vote s'est
déroulé le 23 octobre et l'aire de jeu
sortie des urnes est prévue d'être
inaugurée le 17 ou le 18 décembre.
Grâce à la participation active de 268
électeurs en herbe !
// OLIVIER BONNET
SUR LE VIF
»
LA VISITE des élus dans les classes fut l'occasion de rappeler
pas seulement pour soi. Et tout le monde est égal devant le vote : quelle que soit
les notions démocratiques de base : « Les maires et les conseillers
votre origine ou votre classe, un enfant égale un enfant, et rien d’autre ! »
municipaux sont les représentants du peuple. Tout le monde peut se présenter
Sandrine Scognamiglio, élue de Mas-de-Pouane. « Moi, j’étais pour
et être élu, pas besoin d'avoir de diplôme, chacun a sa chance. » Henri
le projet N° 3 mais ma classe avait déjà élu son délégué, alors j’ai changé
Cambessédès, Premier adjoint. « Voter, c’est s’impliquer pour les autres,
de projet ! » Romy, neuf ans et demi, comme certains vrais politiques !
REFLETS I NOVEMBRE 2009
unos
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PARADIS SAINT-ROCH
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Florian Salazar-Martin
Président du Conseil de quartier de Paradis Saint-Roch
mail : [email protected]
Tél : 04 42 44 34 00
LE PROJET SOCIAL, ENSEMBLE
La Maison de quartier et des habitants se sont réunis pour construire des projets
en coopération. À Saint-Roch, c’est
l’un des temps forts du travail sur
une saison. Fanny Degrange le justifie ainsi : « À travers les secteurs
Jeunes et Familles, le carnaval permet
d’accompagner des personnes sur des
activités, d’aborder des thématiques
éducatives. On remplit notre mission,
on est dans le projet social. »
Quatre commissions
© Frédéric Munos
Les habitants se sont aussi mobilisés lors de la journée portes ouvertes en septembre.
Comment travaille une Maison de
quartier ? Quels sont ses objectifs,
son projet ? La réponse, on a pu
l’avoir lors de la réunion du mercredi
14 octobre, au cours de laquelle
l’équipe de la Maison de Paradis
Saint-Roch et plusieurs habitants
ont travaillé ensemble. Fanny
Degrange, la directrice, a d’abord
expliqué l’organisation de la Maison
de quartier et le fonctionnement des
divers secteurs. Un projet tel que
l’animation autour de Noël ou la préparation du carnaval, la fête de quartier, le festival Regards de femmes, c’est
avant tout un travail collectif.
Le carnaval, ce sont 8 000 heures de
bénévolat, des adultes et des jeunes
Mais qu’est-ce que ce « projet
social » ? Un document d’une centaine de pages qui permet d’obtenir
un agrément auprès de la Caisse
d’allocations familiales, par les
objectifs de lien social, d’aide aux
personnes en difficulté et de pédagogie, qu’il comporte. La Maison de
Saint-Roch a voulu, d’ailleurs, associer la population à l’élaboration de
ce projet. De la réunion d’octobre
sont donc nées 4 commissions sur
la mixité sociale et l’accessibilité aux
loisirs pour tous, la participation des
LA VIE VUE DE HAUT
Touchant toutes les générations, l’école d’échassiers avance à grands pas
© DR
Les échassiers de Paradis Saint-Roch
commencent à être célèbres. On les
a vus animer le marché de Miramas
cet été, puis, sous leurs lourds
déguisements, égayer le Salon de
26 REFLETS I NOVEMBRE 2009
l’auto propre, à La Halle en octobre.
Presque de vrais professionnels :
« J’ai commencé il y a 5 ans avec la
Maison de quartier, explique Laurie,
élève de 3e au collège Wallon. Au
début, mes parents étaient inquiets.
Je suis tombée deux fois, mais ça n’a
pas été grave. On nous apprend à tomber, d’ailleurs. J’aime ça, cette notion
de légèreté, voir le monde autrement,
de plus haut. Ça me plaîrait de me perfectionner, avec des échasses à ressort
ou à air comprimé. » Son amie
Johanna, collégienne aussi à Henri
Wallon, a commencé plus tard. Mais
elle est tout autant mordue, d’ailleurs
on la voit ici, sur la photo, en bleu,
qui initie les petits : « Mes amis en
faisaient, ils m’ont dit de venir essayer.
Ça ne rassure pas les parents, mais je
ne suis jamais tombée. D’abord, on a
des échasses de 60 cm, puis de 80 cm,
maintenant j’en suis à 1 m. Quand
on va marcher dans le quartier, maintenant les gens sont habitués à nous
voir, ça plaît toujours aux enfants.
En continuant on pourra peut-être
monter un escalier avec, mais ça, c’est
plus difficile. » Entre les initiés et les
débutants, ce sont pas loin de 100
personnes de tous âges qui fréquentent l’école d’échasses du quartier, avec trois groupes de niveaux
qui travaillent essentiellement pendant les vacances scolaires et durant
les préparations aux interventions.
On pourra les voir souvent, au
Carnaval, à l’Odyssée des lecteurs,
à la fête du quartier, etc.
// MICHEL MAISONNEUVE
habitants, le soutien aux personnes
et familles en difficulté et enfin
l’implication dans le développement
social du quartier. Plusieurs habitants se sont portés volontaires pour
y participer. C’est ainsi que peuvent
naître des partenariats : présente, la
directrice de la crèche va proposer
des activités spécifiques aux enfants
pour qu’ils s’impliquent dans les animations autour de Noël avec la fête
programmée le 18 décembre.
Le directeur de l’école maternelle
veut intégrer l’une des commissions. Des habitants vont faire
partie du comité de sélection des
films pour le festival Regards de
femmes (5 au 7 mars 2010). La fête
du quartier aura lieu du 27 au 30
mai, en même temps que l’Odyssée
des lecteurs avec laquelle seront
établies plusieurs passerelles. Un
programme chargé, une année riche.
Le lien social, c’est du boulot.
// MICHEL MAISONNEUVE
et aussi...
Santé-nutrition
Une nouvelle activité se déroule
le lundi entre 9 h et 12 h. Elle
s’adresse aux personnes qui
perçoivent le Revenu de Solidarité
Active. Cuisinière et diététicienne
aideront les intéressés à élaborer
des menus. Ce projet est appuyé
par le Conseil général. L’activité
a lieu au Club des jeunes.
Stage de danse
Il s’agit de danses sévillanes.
Le stage, qui se déroulera le samedi
21 novembre, sera animé par
l’association Las sevillanas.
Il s’adresse à tout public, niveau
débutant. Au Club des jeunes,
toute la journée. Contact : Maison
de quartier. Tél : 04 42 49 34 00
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CARRO-LA COURONNE
Antonin Brest
Président du Conseil de quartier de Carro
mail : [email protected]
Tél : 04 42 44 34 00
GÉRER LES NUISANCES ESTIVALES
Salle comble à la Maison de Carro pour le Conseil de quartier, occasion d’un tour d’horizon des questions
soulevées par les habitants : tracas liés à l’affluence estivale… et quelle place pour les camping-cars ?
© François Déléna
Des camping-cars installés sur le plus bel emplacement du front de mer à Carro !
Au sortir de la saison touristique, en
ce 29 septembre, les habitants de
La Couronne et Carro, venus nombreux assister au Conseil de quartier, ont d’abord exprimé leurs
préoccupations liées aux nuisances
causées par l’afflux de visiteurs :
« De 4500 habitants, la population est
multipliée par quatre ou cinq l’été », a
rappelé Antonin Brest, l’élu prési-
dent de l’assemblée. Ce qui ne va
forcément pas sans causer de problème ! Au premier rang des griefs
exprimés, le bruit excessif, aux
abords notamment des Chalets de
la mer ou au centre de Carro.
« Nous avons été confrontés cette
année à des dérives, a admis Bernard
Cincotta, médiateur de la Ville. La
municipalité reverra les autorisations
d’animations musicales pour l’année
prochaine. Nous allons peut-être réactiver la charte anti-bruit passée avec les
commerçants. Il s’agit de concilier leurs
intérêts, ceux des touristes et ceux des
habitants. Et en ce qui concerne
l’Hippocampe, nous allons étudier
comment réduire le bruit. »
Concernant la saleté que déplorent
nombre d’habitants, Gaby Charroux
a annoncé avoir demandé aux
services de la Ville de procéder à
« un inventaire de tous les lieux de
Martigues où des déchets sont déposés indûment. Il y a des incivilités.
Notre rôle est de recommander que les
gens ne fassent pas n’importe quoi.
Ça passe par la communication et la
sanction. Il y aura des opérations
coup-de-poing », a-t-il averti.
Transports et place
des camping-cars à étudier
Le sujet des transports publics
a également été évoqué, certains
déplorant le manque de navettes
à l’intérieur des villages et l’horaire
inadapté des bus les reliant à
Martigues. « Pourquoi ne pas instaurer un service comme la Vénitienne ?
Je prends l’engagement de voir si
on peut le créer, a annoncé Gaby
Charroux. Je pense que oui, honnêtement. Mais c’est aussi une question
de fréquentation ».
Une meilleure liaison vers la gare
fera également l’objet d’une réflexion.
En ce qui concerne les autres projets, l’implantation à Carro d’une
école de sapeurs-pompiers est en
cours, « qui fera travailler le commerce,
se réjouit le maire, car toute l’année
des stagiaires seront présents ».
La question de la place des campingcars fut enfin soulevée, « qui sont installés sur le plus bel emplacement du
front de mer à Carro! », s’est exclamé
Gaby Charroux. Pas sûr qu’ils y restent… « Mais l’aménagement du port
se fera en concertation avec les commerçants et la population », a rassuré
le maire. // OLIVIER BONNET
N° d’habilitation : 0813113
• Formalités consécutives à un décès
• Organisation des obsèques
• Formalités après décès
• Inhumation ou crémation
• Transport avant et après mise en bière
• La chambre funéraire et les soins
• Les contrats obsèques (n° Orias : 07027925)
Chemin de Château Perrin - Quartier de Réveilla
13500 Martigues - Tél. : 04 42 41 62 50 - 24 h / 24
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CANTO-PERDRIX
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Nathalie Lefebvre
Présidente du Conseil de quartier de Canto-Perdrix
mail : [email protected]
Tél : 04 42 44 34 00
LE SILENCE EST REVENU
Un véhicule d’entretien du supermarché Auchan donnait des cauchemars aux habitants
© Frédéric Munos
Le véhicule d’entretien de la station service passe tout près des habitations.
Les habitants du Colimaçon peuvent
désormais dormir sur leurs deux
oreilles, le bruit qui troublait leur
sommeil a pris fin. « C’était insupportable », se souvient Isabelle
Daumas, secrétaire de l’association
de locataires. « La machine commençait à 5h du matin, cela faisait un boucan d’enfer ». La station-service du
supermarché Auchan est nettoyée
sept jours sur sept par un véhicule
d’entretien et seule une dizaine de
mètres la sépare des bâtiments 8,
9 et 10. Alerté par de nombreuses
plaintes évoquant des nuisances
sonores lors de précédents conseils
de quartier, Bernard Cincotta, médiateur de la Ville, prend les choses en
main : « Si on ne traite pas ce type de
problème par la médiation, cela se traduit devant les tribunaux par des
années de galère pour les uns et les
autres. J’ai donc d’abord pris contact
avec les plaignants, puis avec le fauteur
de troubles, Auchan, qui a été très
ouverte à la communication ». Un
accord est vite trouvé et s’il a fallu
huit mois et trois séances de médiation pour régler le problème, le résultat est là. « Nous avons investi dans
un appareil plus performant, qui fait
moins de bruit, pour diminuer au
maximum la gêne subie par les riverains. Et puis les horaires de travail sur
cette zone ont été décalés. Au lieu de
débuter par la station-service, la
machine commence par le parking, de
l’autre côté, qui gêne beaucoup moins
car il y a moins d’habitants à proximité », explique Édouard Borrewater,
manager sécurité responsable du
site Auchan. La Ville s’est par ailleurs
engagée à laisser pousser les arbres
DÉCOUVRIR L’UNIVERS DE LA PHOTOGRAPHIE
Graphimage Provence propose de s’initier à la photo numérique et au graphisme
© F. M.
Philippe Préveraud vous attend à Pistoun.
Dépassé par l’ère du numérique et
la fin des tirages papier ? Voici venu
le flash qui devrait vous aider à y
voir plus clair dans l’univers parfois obscur de la photographie.
Créée en février dernier, l’association Graphimage Provence s’est
notamment fait connaître des habitants lors de la fête de quartier.
« Nous avions installé un stand pour
28 REFLETS I NOVEMBRE 2009
réaliser des portraits de famille », rappelle Philippe Préveraud, son secrétaire, également enseignant. La voilà
désormais pleinement intégrée
au programme d’animation de la
Maison Jeanne Pistoun, qui lui
prête sa salle informatique les samedis après-midi. L’occasion d’y organiser des ateliers originaux, à
destination de tous les publics.
« Le but est d’abord d’apprendre à
manipuler un appareil numérique, à
savoir de quoi il est constitué », poursuit Philippe Préveraud, « ensuite,
on verra comment retoucher des photos, faire des photomontages, créer des
diaporamas, les mettre sur un CD,
réaliser la pochette… » Et tout ceci à
partir de photographies prises dans
un cadre personnel, ou collectif.
Car Graphimage Provence souhaite aussi devenir le partenaire
d’autres associations locales, en
couvrant leurs manifestations, et
pourquoi pas les aider à réaliser
affiches et plaquettes informatives.
Des Flâneries au miroir au Mondial
de pétanque assise, tous les évènements de la vie locale passeront
désormais par ses objectifs.
À noter que l’association est affiliée
à la Fédération photographique de
France, permettant à ses adhérents
de participer à des concours régionaux. Elle se réunit tous les troisièmes mardis de chaque mois de
18 h à 20 h à la Maison des associations // RÉMI CHAPE
Renseignements :06 81 62 27 20.
http://graphimageprovence.hautetfort.com
présents entre la station et les habitations pour réduire davantage le
bruit du nouvel appareil. Pour le
moment, cela semble avoir porté ses
fruits, puisqu’aucune nouvelle
plainte n’a été relevée. « On l’entend
encore de temps en temps mais maintenant c’est aux alentours de 7 h du
matin, c’est raisonnable, poursuit
Isabelle Daumas, il y a du progrès
mais il ne faut pas que cela recommence ». Aucun risque, selon
Bernard Cincotta : « Les parties ont
désormais pris conscience qu’il fallait
se réunir et discuter. Lorsque j’ai rencontré la direction d’Auchan, je lui ai
aussi demandé d’associer les habitants
à chaque nouvelle étape de son projet
d’agrandissement. On n’attend pas que
la première pierre soit posée pour faire
appel aux riverains, c’est le principe de
précaution ». Le cauchemar semble
bel est bien terminé pour les habitants. // RÉMI CHAPE
et aussi...
Spectacle et poésie
L’association « La Venise Culturelle »
interprétera un spectacle
le samedi 5 décembre à 15 h
dans la Salle Jacques Prévert
au bénéfice du Téléthon.
Ses membres organisent par
ailleurs la septième édition
de son concours de poésie
sur le thème « Couleur femme ».
Ce dernier n’est pas imposé,
mais peut nourrir votre inspiration.
Quoi qu’il en soit vous avez
jusqu’au 15 janvier 2010 pour
envoyer vos compositions
à Muriel De Coupigny, le Mistral 2,
rue Lavandin, Martigues.
Alors, tous à vos plumes !
Renseignements :
Tél : 06 10 15 84 24
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FERRIÈRES-NORD
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Daniel Moncho
Président du Conseil de quartier de Ferrières nord
mail : [email protected]
Tél : 04 42 44 34 00
UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE
Sensibiliser les élèves à leur environnement, tel était l’objectif de cette journée d’action sur Langevin
© Frédéric Munos
Les élèves ont ramassé près de 100 kg de déchets autour de leur lycée.
Avec un mistral qui soufflait à plus
de 100 km/h, un filet à papillon
aurait été judicieux pour ramasser
les déchets qui jonchent le parking
du lycée Langevin et les rives de
l’étang. Cette idée d’une journée
d’action et de sensibilisation à
l’environnement en direction des
élèves, trottait depuis quelque
temps dans la tête des habitants de
la résidence de La source qui, de
leur balcon, ne supportaient plus
la vision des détritus et autres
emballages Mac Do, bouteilles en
plastique… « On sait que le mistral
se lève, grâce au doux bruit de la
canette qui bringuebale sur le bitume »
plaisante Françoise Sanchez, l’une
d’entre eux. En concertation avec
Joëlle Campo, du service du Développement des quartiers, des enseignants et le service archéologie de
la Ville, ils ont profité de la 7e édition de la journée citoyenne (challenge sportif organisé par les élèves)
pour mener cette action de sensibilisation et de nettoyage.
Les élèves disposent d’un espace
exceptionnel, à proximité de leur
établissement, tant par le paysage
que par son histoire qui remonte à
l’Antiquité avec les vestiges de la
cité Maritima avaticorum. Sans
compter le lavoir du site de Tholon,
la fontaine de l’Arc… Un patrimoine
historique conséquent raconté par
les archéologues Sandrine Duval
et Jean Chausserie-Laprée. « Il faut
qu’ils connaissent l’histoire de ce site,
estime Guillaume Tonussi, professeur de SVT (science de la vie et de
la terre). Individuellement, quand on
les interroge, ils se sentent tous concernés par l’environnement. Après il y a
le phénomène de groupe. Prendre le
temps d’aller jeter quelque chose à la
poubelle, ce n’est pas très rebelle et le
regard des autres est important. » Les
ambassadeurs de la Capm ont tenu
(au sens propre comme au figuré)
leur stand de tri sélectif pour expliquer l’utilité du tri et les filières de
recyclage. « C’est bien d’être informé,
je sais que c’est important de trier,
explique Émilie, élève de seconde.
Il n’y a pas assez de poubelles et elles
sont rapidement pleines. Mais c’est
vrai que ce n’est une raison pour tout
jeter par terre. »
Une séance de ramassage de
déchets en plein vent, rien de tel
pour remettre les idées en place !
L’année prochaine, cette opération
devrait être renouvelée en espérant
que, entre temps, les choses évoluent. « Les jeunes, il faut leur
simplifier la vie, conclut Sophie
Degioanni, élue à l’environnement.
Il faut mettre des cendriers et des poubelles à leur disposition. Ce n’est pas un
geste naturel pour eux. C’est pour cela
que nous faisons aussi de l’éducation
à l’environnement. Nous allons trouver une solution à ce problème ! »
// SOAZIC ANDRÉ
http://langevindurable.skyrock.com
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FERRIÈRES CENTRE
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Alain Lopez
Président du Conseil de quartier de Ferrières centre
mail : [email protected]
Tél : 04 42 44 34 00
LA MAISON EUGÉNIE COTTON FAIT SON CIRQUE
Les animateurs lancent un projet cirque de grande envergure
© Frédéric Munos
Les enfants doivent garder le secret sur les tours enseignés par les magiciens.
Aborder les thèmes du cirque, son
univers et son histoire à travers une
multitude d’animations, voilà ce que
propose l’équipe de la Maison Cotton
à ses adhérents, enfants, ados et
adultes, pour les deux années à venir.
« L’idée, c’est de se servir de ce thème,
expose Hervé Torcol, le très circassien directeur, pour la fête de fin
d’année, le carnaval, le prochain salon
des jeunes et bien sûr, notre fête de quartier. » Le projet cirque a déjà commencé. Un atelier magie, mené par
Nathalie Maujean et Agnès Gabriel,
animatrices, est proposé sous forme
de stage tous les mercredis. Cet atelier se fait en partenariat avec la
Maison Jeanne Pistoun et un spectacle de fin d’année sera présenté
sur ce thème. En février, des ateliers
d’acrobatie, jonglerie et échasses
seront proposés. En parallèle à cela,
il y aura aussi du théâtre, avec des
improvisations, des jeux de clowns
où les enfants devront créer leur propre personnage. En avril, un atelier
de fabrication est programmé avec
l’artiste plasticien Georges Stolf.
Un mini chapiteau va être créé entièrement en matériel de recyclage.
Tous les mercredis seront consacrés
à des jeux forains, bras de fer, labyrinthe, palets…
Un beau programme : « Le cirque est
un art pluridisciplinaire, explique
Nathalie Maujean. Grâce à cela, les
enfants vont pouvoir se retrouver dans
l’une de ces activités en fonction de leur
caractère. Il y a la dimension corporelle, les notions d’équilibre, d’agilité.
On aborde aussi la sociabilité avec la
rencontre de l’autre et puis, il y a toute
l’imagerie du cirque, cet univers onirique et symbolique où l’enfant peut
s’inventer un monde. » // SOAZIC ANDRÉ
et aussi...
© DR
De belles têtes
de gagnants!
C’est le sourire aux lèvres que
les rameurs vénitiens sont montés
sur le podium Homme de la coupe
de France de rame à L’Estaque, en
septembre dernier. Après Marseille,
Sète, Loire-sur-Rhône, Martigues
s’est placée en 4e position avec
un temps de 3’ 23”84. L’école
de rame avait présenté une équipe
mixte, deux équipes Homme
et une de tamalous. Un beau
résultat donc pour cette première
participation. Bravo à Patrick
Gonzalvez, Pascal Eterno, Thierry
Luxemburger, Pierre Fabre, Arnaud
Dedieu, Ramzy Braeik, Kevin
et Christian Desprez.
[email protected]
Tél : 04 42 80 36 44
DES CLIPS ET DE LA VIDÉO POUR LES P4PROD
Une association audiovisuelle vient d’être créée sur Ferrières
Sylvain Pelissier, cameraman, monteur et réalisateur, se lance dans
l’associatif en créant P4prod.
Cette cellule de création audiovisuelle, mise en place depuis maintenant quatre mois, rassemble les
amoureux de la vidéo sur Marseille,
Martigues et ses environs.
Documentaires, clips et courtsmétrages réalisés par l’association
sont visibles sur internet. Du clip
de rap du groupe marseillais TCH,
au petit film sur la tabagie intitulé
Demain, j’arrête, en passant par des
documentaires sur des thèmes
aussi divers que variés, Sylvain et
son équipe, Rosette Pelissier et
Sandrine Carretero, enchaînent les
projets et restent ouverts aux propo-
30 REFLETS I NOVEMBRE 2009
sitions qui se présentent à eux: « J’ai
une préférence pour le le clip, dit
Sylvain. Coller à une musique, retranscrire l’univers d’un artiste et ce, en
quelques minutes. Le court-métrage
demande plus de moyens et plus de
monde, mais c’est très exaltant aussi.
Il faut trouver des personnes disponibles, ce n’est pas toujours facile. »
La difficulté donc, pour ce touche-àtout, est de réunir les gens, techniciens, acteurs, figurants, bref les
participants : « J’ai faim de rencontres et de contacts. dit-il. J’aimerais
trouver des personnes qui partagent
cette passion pour l’audiovisuel, mais
qui ont aussi des connaissances techniques. » Les P4prod font aussi de
l’événementiel qu’ils diffusent sur
© Frédéric Munos
le net. L’idée de créer sa propre
structure, une société de production, trotte dans la tête de Sylvain.
Mais chaque chose en son temps :
« Pour l’instant, c’est une passion que
je mène en toute liberté. En en faisant
un métier, j’ai peur de perdre cela. »
// SOAZIC ANDRÉ
www.daylimotion.com/bob0013
http://p4-prod-bob0013.over-blog.com/
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INTER-QUARTIERS
LE SOUFFLE SOLIDAIRE
et aussi...
Deux cents enfants à Julien-Olive pour lutter contre la mucoviscidose
© Frédéric Munos
Une course d’endurance symbolique : donner son souffle pour ceux qui en manquent.
Louise-Michel ou de l’école de Lavéra.
Huit classes en tout réunies en ce
25 septembre : « Nous leur avons
fait projeter un film pour présenter
la mucoviscidose », explique Nadine
Audibert, conseillère pédagogique
en EPS pour Martigues et organisatrice de la manifestation, en partenariat avec l’association Vaincre
la mucoviscidose.
La leçon a bien été retenue : « Les
gens qui ont la mucoviscidose ne
// OLIVIER BONNET
© F.M.
Des tennis à Figuerolles?
Lors du Conseil de quartier
de Touret de Vallier/Figuerolles
du 1er octobre dernier fut
annoncée la livraison
de 17 nouveaux logements
par la Semivim dans la plaine
de Figuerolles, la construction
de 12 autres étant en cours.
L’accès aux Hauts de Figuerolles,
actuellement possible uniquement
par l’avenue du Grand Parc,
a également été abordé : Gaby
Charroux a annoncé que la petite
route pour l’heure réservée aux
pompiers est susceptible d’être
bientôt ouverte à la population,
si aboutit le projet de transfert
des terrains de tennis, aujourd’hui
aux Salins, derrière le multiplexe
Le Palace. À suivre, donc.
(*) voir conditions en magasin
« La mucoviscidose, ça bouche les poumons et quand les enfants grandissent,
ils ont de plus en plus de mal à respirer », explique, avec ses mots, Farés,
élève de CM2 à Robert-Desnos. Il a
une bonne raison d’être sensibilisé,
l’affection faisant partie de son histoire familiale: la sœur de sa maman
est décédée de cette maladie à l’âge
de 17 ans. Ses copains, autour de lui
au stade Julien-Olive, sont aussi
informés, comme ceux venus de
peuvent pas courir, alors je le fais à leur
place », explique Loanna, 10 ans,
élève de Louise-Michel. Et voilà
comment 200 enfants se sont succédé sur la piste pour des courses
d’endurance de 6 à 10 mn.
Une démarche symbolique, allant
de pair avec des dons, bien matériels
ceux-là, de la part de leurs parents.
En tout, 1 790 euros : « Pour tous les
enfants qui sont en attente de greffe de
poumons ou qui sont malades, c’est
vraiment super d’arriver à collecter cette
somme », se félicite Nadine Audibert.
Suite au désengagement de l’État,
ce n’est plus que grâce à ce type
d’opérations que progresse la
recherche et s’améliore la prise en
charge des malades : leur espérance
de vie atteint aujourd’hui 46 ans,
alors qu'elle n'était que de 7 ans en
1965. Mais l’âge moyen de décès
de l’ensemble des patients n'est que
de 24 ans. Raison de plus, comme
les écoliers martégaux, d’offrir son
souffle à ceux qui en manquent.
49montuti-rerayures
an
9
15
monture
€
+ verres
*
€
+ verres progressifs
de qualité *
25, bd du 14-Juillet - Ferrières - Martigues - 04 42 80 41 26
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Retraités :
les nouveaux actifs
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DOSSIER
SENIORS
SOAZIC ANDRÉ // RÉMI CHAPE // MICHEL MAISONNEUVE
FRÉDÉRIC MUNOS // FRANÇOIS DÉLÉNA
Un 3e âge ou une nouvelle vie ?
Les retraités, aujourd’hui, ont
des plannings très chargés.
Certains doivent même s’efforcer
de ne pas être débordés.
Un bon signe ? Oui, à condition
d’avoir la logistique qui va avec.
Et cela, c’est le point fort
de Martigues. Des animations
au portage des repas, en passant
par les foyers dynamiques
et un CCAS solide, un véritable
maillage de services est
à la disposition des anciens
des courses, des démarches administratives, du ménage, des
repas… Tout cela, c’est aussi du lien social. » Quatre foyers,
deux clubs, des aides à domicile, des portages de repas,
du petit bricolage en tout genre, livraison d’eau, aide ménagère… Près de 130 personnes dont 90 agents de vie sociale
remplissent ces taches pour le compte du CCAS (Centre
communal d’action sociale) dont la vocation est d’organiser
les actions de prévention et de développement social sur
la ville en direction de tous les publics, de la petite enfance
au grand âge. Ce service, obligatoire pour les communes
de plus de 5 00 habitants et géré par un conseil
d’administration présidé par le maire, est conventionné
par la Cram, le Conseil Général et la caisse de retraite.
Plus de 400 personnes âgées sont en lien avec ce service.
Selon leur niveau de dépendance, elles se voient attribuer
les prestations nécessaires à leurs besoins.
Une aide sociale forte
À
© François Déléna
Martigues aussi, nous avons notre papy boom !
Près de 12 000 Martégaux ont plus de 60 ans,
soit 22 % de la population. Un taux important
qui a augmenté ces dernières décennies, de par la conséquence logique du baby boom des années cinquante,
mais aussi par les flux de migration sur notre territoire,
impulsés par les activités industrielles : « Avec ce mouvement de migration sur Martigues, à partir des années 60,
analyse Jean Dutech, directeur des affaires sociales, la
ville avait une moyenne d’âge jeune. Il y avait très peu de
personnes âgées. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée. Cette
population est maintenant à la retraite. Les flux migratoires
sont revenus à la normale, du coup notre taux de personnes
âgées est au-dessus de la moyenne nationale. »
Il paraîtrait même que pas mal de retraités viendraient
de la France entière, couler des jours paisibles sous le
soleil martégal, Station balnéaire oblige !
« Il faut dire que la retraite n’est pas désagréable à Martigues,
constate Charlette Benard, déléguée aux personnes âgées.
Il y a une politique sociale en direction du troisième âge très
importante. On ne laisse personne sur le bord de la route.
La Ville pratique une politique tarifaire très avantageuse,
nous avons des prestations au sein du CCAS qui soulagent
Le 16 octobre dernier, les organisations syndicales ont
appelé à la mobilisation autour de la question des retraités dont le pouvoir d’achat et les conditions de vie se
dégradent. L’aide sociale communale est, alors, plus que
jamais vitale : « Nous constatons de plus en plus de personnes âgées en grande précarité sur la ville, explique Marc
Henri Garnier, directeur du CCAS. Beaucoup ont recours
aux aides sociales qu’elles soient alimentaires, financières,
allocation au chauffage… Le moindre accident de la vie perturbe le budget calculé à l’euro près et c’est l’endettement.
Heureusement, sur Martigues il y a une aide sociale très forte
qui permet de rétablir les choses. »
Garder bon pied bon œil, malgré la crise, les soucis de
santé, la solitude parfois. Lutter contre l’isolement, c’est
l’une des priorités du CCAS. Astrologie, chant, théâtre,
balade en extérieur, repas des anciens, aïoli, castagnade,
mais aussi, la préparation du carnaval, les après-midi
loto, les boules… Les moments de partage et de convivialité ne manquent pas. Lisa Riéra, coordinatrice des foyers
au sein du CCAS organise l’animation sur la ville: « Cultiver
le partage, l’entraide, l’amitié et faire oublier les handicaps, la
solitude, car il y a beaucoup de solitude dans le troisième âge
à travers des animations, c’est notre mission. L’important, c’est
de les accueillir et de les sortir de leur quotidien. »
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DOSSIER
SENIORS
Colis
// Pour Noël
Si vous avez plus
de soixante-cinq ans
et que vous êtes domicilié
à Martigues, vous
pouvez bénéficier du colis
de Noël. Pour cela,
une inscription est
nécessaire dans le foyer
ou le club, dans les mairies
annexes mais aussi dans
la Maison de quartier
proche de chez vous,
du 30 novembre
au 8 décembre 2009.
Lutter contre l’isolement
Qu’il s’agisse du portage de repas ou des aides à domicile, les 91 agents
du Centre Communal d’Action Sociale œuvrent au quotidien pour
répondre aux besoins parfois vitaux des personnes isolées
L
e camion, comme tous les matins, s’arrête devant le
domicile de René et Antoinette Persoz. À l’intérieur,
leurs repas, et ceux des 140 personnes bénéficiaires
du service de portage à domicile du Centre Communal
d’Action Sociale (CCAS). C’est à chaque fois un petit « événement » dans leur journée. S’ils en sont contents ? Bien
sûr que oui. À prendre René au mot : c’est impeccable !
« C’est toujours bon, varié et copieux », déclare-t-il, « pour
nous c’est amplement suffisant, on va quelquefois faire deux
courses par gourmandise, autrement c’est très bien ». À côté
de lui, son épouse, Antoinette, confirme : « Tout est de bonne
Émilie Gimenez
« Moi ? Je suis volontaire à toutes
les activités que je peux faire ! »
annonce fièrement Émilie Gimenez,
arrière, arrière grand-mère
et adhérente au foyer Charles Moulet
dans le quartier de Mas-de-Pouane.
« La chorale, le loto… Ça m’apporte
beaucoup de choses de venir ici, parce que seule, je ne me sens pas bien. »
Émilie est, depuis six ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer, une maladie
qui entraîne progressivement la perte de la mémoire. « Ici, dit-elle, on m’encourage
à manger. Je fais travailler ma mémoire avec des activités comme le loto. On fait
des sorties, on vient nous chercher pour faire de belles balades et c’est important.
Ici je garde un contact social et ça, c’est important. »
Un bon repas à moins de quatre euros, « et en plus l’ambiance est comme ça ! »
34 REFLETS I NOVEMBRE 2009
qualité, même la salade, c’est délicat, mais on a jamais trouvé
une feuille en mauvais état. Et puis c’est goûteux, je retrouve les
plats que je cuisinais avant ». Avant, justement, René pouvait encore conduire pour ramener de quoi se nourrir à la
maison. « Cela fait plus d’un an qu’on se fait porter les repas »,
poursuit-il, « je savais que ma vue baissait et quand je me suis
aperçu que je n’y voyais pas assez, j’ai décidé de ne plus prendre
la voiture ». On frappe à la porte! Antoine Marcheze et MaryLise Petit entrent les bras chargés de boîtes, dans lesquelles
ont été rangés les plats. Tous sont préparés à la cuisine centrale, puis chargés dans le camion de livraison. « On commence à 7 h 30 », explique Mary-Lise, « la tournée passe par
Croix-Sainte, Jonquières, La Couronne, Carro… Tout
Martigues ». La visite dure une poignée de minutes. « On
est obligé d’être rapide, on parle un peu, on discute, mais on ne
peut pas trop rester, sinon on finirait trop tard », regrette-t-elle.
Car ce qu’elle apprécie dans son métier, c’est le contact avec
les gens, l’aspect social de ces rencontres. Et si pour le
moment le portage de repas fonctionne à flux tendu, l’année
prochaine son voeu sera exaucé. Le CCAS va en effet acquérir un deuxième camion, qui permettra à ses agents de passer plus de temps avec des usagers dans le besoin.
Des repas 7 jours sur 7
« Le portage est réservé aux personnes de 60 ans et plus, malades
ou dépendantes, et aux adultes présentant un handicap temporaire ou définitif, dans l’incapacité de faire leurs courses ou
de préparer leurs repas », précise Thierry Borys, responsable
du service d’aide à domicile du CCAS. Il peut également
être mis en place suite à une hospitalisation, lorsqu’un
patient doit par exemple rester allongé. Dans tous les cas,
le service s’adresse exclusivement aux personnes isolées.
« On ne se substitue pas à la famille », poursuit le chef de service, « quand les gens viennent faire leur demande, ils doivent
d’abord présenter un certificat médical indiquant qu’ils sont
dépendants. Puis on réalise une enquête à leur domicile pour
vérifier qu’ils soient vraiment isolés. Si le service était ouvert à
tous, on ne pourrait pas suivre ».
Autrement dit, il n’a rien à voir avec la notion de confort.
De sa mise en place dépend souvent la vie de ses bénéficiaires. C’est d’ailleurs pour ça que la municipalité l’a
placé parmi ses priorités lors de l’élaboration de son Plan
de continuité d’activité, appliqué en cas de pandémie de
grippe H1N1. Ce dernier ayant pour but de « maintenir
les activités de service public essentielles sur la commune le
plus longtemps possible ». Si le portage de repas est dans
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SENIORS
certaines villes sous-traité à un mandataire privé, à
Martigues, on ne se dégage pas de cette responsabilité,
il est pleinement assuré par le CCAS. Son prix est ainsi
calculé en fonction des revenus des usagers. Lorsque
l’on est isolé et dépendant, pouvoir se nourrir est la moindre des choses. C’est pourquoi les actions du CCAS ne
s’arrêtent pas là, il va beaucoup plus loin dans sa démarche
d’aide à domicile. Les 91 personnes qui y travaillent occupent la fonction d’auxiliaire de vie sociale, et ils portent
bien leur nom. « Pour ce qui est de l’aide à domicile, les agents
ne sont pas là que pour faire le ménage chez les gens », reprend
Thierry Borys, « ils sont là pour leur tenir compagnie lors de
visite de convivialité, les aider à faire les courses, à remplir les
papiers administratifs… »
Une écoute attentionée
Une de leurs prestations s’intitule « dépannage et petits
travaux ». Ils se rendent alors disponibles ponctuellement
pour assurer le ravitaillement en bouteilles d’eau ou lorsqu’il
y a besoin de faire un peu de bricolage. Le Centre propose
aussi, plus marginalement, un service de coiffure et de pédicure à domicile, réalisé par des vacataires. Le but étant
d’assurer un minimum de bien-être aux bénéficiaires. Et
puis chaque visite est synonyme d’échange, de socialisation, permettant de retrouver une écoute attentive et attentionnée, souvent propice à l’épanouissement. Les personnes
isolées peuvent également compter sur un système de téléassistance en cas de difficulté, qui prend la forme d’un boîtier que l’on garde autour du cou ou à proximité de son lit.
Actionné en cas de malaise, il envoie immédiatement un
signal pour demander secours, et ce 24 h sur 24.
Anne-Marie
et Roger Caniou
« Quand on a encore les moyens
physiques, de quoi payer son loyer
et se nourrir, la retraite c’est génial ! »
Ce plaisir-là, Roger Caniou le met
à profit pour vivre pleinement
sa ville. C’est-à-dire à la fois
s’impliquer dans le monde
associatif (préparatifs pour
le carnaval, animations dans les foyers, les Maisons de quartier), et aussi utiliser
le théâtre des Salins, celui du Sémaphore à Port-de-Bouc, la Médiathèque,
sortir un maximum. Son épouse, Anne-Marie, a un planning moins chargé
et elle le revendique : « Je veux ma liberté complète ». Il faut dire que tous deux
se sont toujours beaucoup investis dans le monde associatif, du temps
où ils étaient actifs en région parisienne. Et le soleil de Martigues, c’est pour
eux celui du bon temps. Alors, actifs oui, débordés non. Et Roger de préciser :
« Les restos de Martigues, on sait aussi en profiter. »
Animations
// L’aïoli
Le CCAS organise le mercredi 25 novembre, à La Halle de Martigues, un aïoli géant,
dès 12 h 30. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 13 novembre, au foyer Maunier
et aux clubs de l’Oustaou et de la Tarasque.
// Changement de lieu
Pour les personnes vivant dans les hameaux Ah4, au Vallon, les hauts de Vallon, Vallon
du Jambon, cité des Quatre vents, ex tours EDF, Touret de Vallier, les Symphonides,
Mahonias, Myosotis, Héliantes, Barboussade, Clos de la Mare, NDM et Colimaçon,
les inscriptions aux manifestation du CCAS se font désormais au club de La Tarasque.
Près de 140 repas sont distribués à domicile chaque jour. Ici, Mary-Lise livre René et Antoinette Persoz, satisfaits du service de portage et de la qualité des repas.
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DOSSIER
SENIORS
Sortie
// Rendez-vous
Tous les jeudis après-midi,
la Maison de quartier
de Croix-Sainte propose
le rendez-vous des
seniors. De 14 h à 17 h,
différentes activités sont
mises en places selon
l’humeur et les envies
des adhérents, jeux
de société, séance
de cinéma, marche,
théâtre…
Tél : 04 42 42 00 26
[email protected]
Pratique
// Contacts
Foyer de L’Âge d’Or
Portraits croisés
La vie des personnes âgées n’est pas toujours facile.
Marie, Christiane, Madeleine, Paulette et Odette témoignent
L
e Centre communal d’action sociale (CCAS) propose
différents services aux personnes âgées : livraison de
repas à domicile, aide ménagère, garde à domicile
entre autres. Mais aussi des activités diverses de loisir ou
de remise en forme. L’atelier équilibre en fait partie, il permet à un groupe de 12 à 15 personnes de prévenir les chutes
ou bien tout simplement de travailler les gestes quotidiens.
Madeleine Fouque, 76 ans en fait partie.
« Je viens ici une fois par semaine, c’est mon médecin qui
me l’a conseillé. C’est peu, mais on peut continuer les exercices chez soi. On renforce certains muscles que l’on fait souvent travailler et tout cela dans une ambiance très décontractée. Ce n’est pas de la compétition. » L’atelier est organisé
par la mutualité française en partenariat avec la fédération française EPMM Sport pour tous. « Nous faisons une
réunion d’information pour le présenter. Et ensuite, les participants doivent passer deux tests, un au début et un à la
fin, pour voir leur progression.
Boulevard Marcel-Cachin,
Une deuxième famille
à Jonquières,
tél : 04 42 07 04 72
Foyer de L’Herminier
Bd du Commandant
L’Herminier, à Ferrières,
tél : 04 42 80 86 08
L’équilibre n’est pas tout, il faut aussi qu’elles retrouvent
confiance en elles, parce que les personnes âgées ont parfois
peur de tomber ou de se faire mal. Elles viennent ici parce
qu’il y a une part d’émulation et le fait de savoir qu’il y a
quelqu'un les rassure », remarque Thomas Thiebaut, leur
éducateur. Auprès de ces dames, il a un fort succès.
« Je vais chez un kiné, et lui, il est super. Ça me fait du bien
Automne oblige, les foyers ont profité d’un repas à thème avec au menu des produits de saison.
36 REFLETS I NOVEMBRE 2009
à la tête de faire des efforts. Je monte une pente de 90° pour
rentrer chez moi. Ce n’est pas l’équilibre qui me manque,
c’est du muscle », explique Paulette Thibaudeau, 77 ans.
C’est aussi le CCAS qui permet la prise de repas dans
les foyers. Marie, Christiane et Odette fréquentent régulièrement le foyer Charles Moulet. Elles racontent comment elles vivent leur quotidien. « Ça fait trois ans que
je viens au foyer Charles Moulet, je suis là deux fois par
semaine, raconte Marie Lorenzi, 73 ans. Je suis veuve, donc
je viens ici parce que je trouve que c’est convivial, chaleureux. De plus, la directrice est très gentille. Et pour les repas,
j’y trouve mon compte, ce n’est pas cher et c’est bon ! Que
demander de plus ? » Fréquentant les foyers depuis plus de
vingt ans, Marie a finalement choisi de rester au foyer Moulet.
« Je les ai tous faits, mais je me plais ici. On a l’impression d’être
dans une grande famille. À tel point que lorsqu’il y en a un qui
n’est pas là, on se demande ce qui se passe. »
Rester actif
Plus qu’une simple adhérente, Marie souhaite rester active.
Quand elle n’est pas à l’Oustaou en train de donner un coup
de main, elle fait du baby-sitting. « J’ai deux petits-enfants
que je garde de temps en temps, je me régale. » Pour d’autres,
courir à droite à gauche, c’est fini. L’heure est à la détente.
« Moi j’en ai assez fait, maintenant il est temps que je me
repose », explique Christiane Tassy, 77 ans.
« Je viens trois fois par semaine, étant toute seule, ça meuble mes journées. Rien ne vaut l’ambiance d’ici, de toute
manière. L’accueil est très bien, mais c’est aussi cette amitié
qu’il y a, cette chaleur, qui nous fait revenir. Quand on est
seule, on vient parler avec les copines. Et ça manque, l’été.
On est obligé d’aller ailleurs, mais dès le premier jour de réouverture, on est là. » Apparemment, elle n’est pas la seule
à apprécier l’ambiance du foyer, comme elle l’explique :
« Il y a une personne qui a intégré le foyer, il y a un mois
environ, et elle a dit que si elle avait su comment c’était, elle
serait venue depuis longtemps ». Parmi les supportrices
du foyer Charles Moulet, on pourrait décerner l’Oscar
de la personne la plus assidue à Odette Callejen, 79 ans :
« Ça fait 22 ans que je côtoie le foyer. Je viens tous les jours
et si c’était ouvert le dimanche, j’y viendrais aussi. J’ai toujours habité à Mas-de-Pouane et c’était pratique vu que c’était
juste derrière chez moi. Maintenant, j’habite à Fontsarade,
mais je continue de venir ici. C’est l’habitude, mais c’est aussi
que je m’y plais, le lieu est joli et il y a de l’ambiance. »
Comme quoi, les bonnes choses s’apprécient à tout âge.
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DOSSIER
SENIORS
Une semaine chargée
Du lundi 16 novembre au dimanche 22, sorties et animations
L
e thème de la Semaine des seniors, autrement dit
la Semaine Bleue, sera cette année « L’arbre de
vie ». Découverte des racines, des traditions, de
sa ville, d’un savoir-faire, ou simplement rencontres.
C’est ce qui a été prévu par la coordination des foyers
du Comité communal d’action sociale dans notre ville :
« Nous sommes tous des arbres, avec nos propres racines et
notre propre histoire, explique Lisa Riéra, coordinatrice
des foyers. Que ce soit culturel, sportif ou culinaire, nous
avons tous quelque chose à découvrir ou à faire découvrir.
Cette semaine sera l’occasion de vivre ensemble ce qui fait
notre monde. » On débute le lundi 16 novembre par des
noces d’or et de diamant à la cafétéria de la mairie, ainsi
qu’une sortie à Saint-Rémy avec visite d’un moulin à
huile et d’une fromagerie. Le mardi 17, spectacle de chansonniers à la salle Prévert (près de la MJC à Jonquières)
à 15 h, puis le chœur de chambre Les éléments au théâtre des Salins à 20 h 30. Mercredi 18, une grande kermesse a lieu au centre aéré de Sainte-Croix : on y verra
ce fameux arbre sur lequel seront accrochés des mots,
des pensées, ce sera le centre de la fête avec ses stands,
les enfants des Maisons de quartier, l’atelier déco, et bien
d’autres choses. Le jeudi, sortie à Aigues-Mortes, avec
une croisière-repas jusqu’à Sète. Le vendredi 19 novembre, après-midi dansant au foyer Moulet avec, comme
thème, les 4 saisons. Un chapeau est requis, pour cette
animation. Samedi, l’évolution de la femme (et de
l’homme) à travers la mode : c’est le thème d’un défilé
qui aura lieu à la salle du Grès, à 14 h 30. Chaque foyer
a choisi une période de l’histoire. Enfin, dimanche 22
novembre, c’est le cirque : au théâtre des Salins à 16 h,
avec le cirque Éloïze.
Pour les sorties, un ramassage dans les foyers est organisé. Pour tout renseignement, contactez la coordination
des foyers du CCAS : 04 42 44 30 38.
E-mail : [email protected]
Intergénérationnalité autour d’un loto, au foyer Charles Moulet de Croix-Sainte.
Michelle Méli
« Moi, ce qui me rend heureuse,
c’est de chanter dans la chorale
menée par Christine Clot
de la Maison de quartier
de Croix-Sainte. Plus que du chant,
c’est de la musicothérapie,
presque du yoga. On travaille
notre respiration, c’est tout
notre corps qui répond,
qui chante.Vivre seule sa retraite, ce n’est pas évident. Chanter en groupe,
c’est très intense. Ça m’apporte beaucoup de joie et surtout de bien-être. En plus
de cela, Christine nous fait chanter de belles chansons. Quand je sors de là,
je suis fatiguée et heureuse de l’être car c’est une bonne fatigue. Je passe beaucoup
de temps à la Maison de quartier. L’ambiance, les animations, l’entraide
qu’on y trouve, c’est un grand réconfort pour moi. Bientôt, nous allons commencer
à préparer le carnaval. Alors là… C’est formidable ! »
Pratique
// Projets
Deux maisons de retraites vont être prochainement
créées à Martigues. Les deux structures auront
une capacité d’accueil de 90 places. La première,
privée, sera implantée sur la route de la colline
à proximité du lycée Brise Lames. La seconde,
privée aussi, mais d’objectif non lucratif, gérée
par l’association départementale L’entraide,
sera implantée dans le quartier de Saint-Jean.
// Contacts
Foyer Joseph-Maunier, rue Honoré-Daumier, à Ferrières,
tél : 04 42 80 47 28
Foyer Charles-Moulet, quartier Mas-de-Pouane/
Croix-Sainte, tél : 04 42 80 65 34
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PRENONS
LE TEMPS
TEMPS
Souvenir Cimetière Saint-Joseph Le petit père Lachaise page 39 Gros plan Place Notre-Dame des Marins
page 40 Rencontre Marie-Thérèse Aubrieux-Gontéro Une femme dans la carrière page 42 Histoire Flash-back
Les canons de La Couronne page 44 Portfolio CIS 46 ans de succès ! page 46 // Agenda La rentrée de Ziem page 48
Calendrier page 49 Permanences État civil page 50
Small is beautiful
Le Festival des arts de rues a fait une apparition remarquée
sur Martigues début octobre, des petites compagnies
tout public dans des endroits insolites, parking d'une grande
surface ou marché de Jonquières, une action culturelle
concertée avec Aubagne et Marseille. Petit c'est joli !
© Frédéric Munos
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SOUVENIR
CIMETIÈRE
SAINT-JOSEPH
LE PETIT PÈRE LACHAISE
Le cimetière Saint-Joseph rappelle son illustre modèle parisien du Père Lachaise,
lieu de promenade dans le temps à la découverte de l’art funéraire du XIXe siècle
OLIVIER BONNET // FABIENNE VERPALEN // FRANÇOIS DÉLÉNA
N
ous sommes en 1804 et l’État français
ne badine plus avec l’hygiène : le décret
de prairial oblige désormais à installer
les cimetières en dehors de la ville, sur
des terrains en pente bien exposés au vent.
Presque cinquante ans plus tard, le maire de
la Martigues de l’époque, Pierre Boze, choisit
une parcelle de 10 000 m2 à Ferrières, sur
l'emplacement d'un verger, et confie la conception du cimetière à l’architecte de la Ville, Numa
Régulus Dormier. Celui-ci expose sa démarche
dans une lettre adressée au maire à la veille de
l'inauguration, en 1854 : « Choisir pour la dernière demeure le plus riant paysage des alentours de
la cité, donner ainsi à la mort un aspect moins sombre et moins terrible, mettre à contribution les
charmes de l'art et de la nature pour que les survivants éprouvent moins de répulsion à venir prier
sur le cercueil de leurs parents, c'est rendre à la
population un service réel. » Le cimetière jouxtant
la chapelle Saint-Joseph, il en prend le nom.
Professeur d'histoire à l'Université de Provence,
Régis Bertrand décèle une filiation dans
l’œuvre de Dormier : « Le décret de prairial a en
quelque sorte créé le cimetière moderne, dont le
prototype a été le Père Lachaise, à Paris. Dans le
cas du cimetière de Martigues, l’inspiration semble évidente : comme le Père Lachaise, c’est un
cimetière à flanc de côteaux et il est tracé sur une
très longue perspective qui traverse l’ensemble
du terrain, une perspective montante, comme
le Père Lachaise. » Cent cinquante-cinq ans
plus tard, la successeure de Dormier au poste
d'architecte de la Ville se nomme Sophie
Bertran de Balanda. « Il avait dessiné le cimetière comme un tableau, commente-t-elle. Le
tableau de la vie d'un homme, en partant de la
naissance et donc de l'entrée vers le cimetière pour
aller vers l'ouverture en direction de la ville,
comme la vie de l'homme s'ouvrait. »
Une galerie de célébrités
À l'opposé de l'entrée, ornée de deux majestueux pavillons de style grec, entièrement rénovés par la municipalité au début des années 90,
l'esplanade est réservée aux tombeaux des notables. Où l'on croise en leur ultime demeure
nombre de personnages célèbres qui ont donné
leur nom aux écoles et rues de la ville :
Henri Tranchier, Paul-Baptistin Lombard, Paul
Di Lorto, Jean Aupècle ou encore Francis
Turcan, dont le caveau offre la curiosité d'être
vierge de toute croix mais d'afficher les symboles de la franc-maçonnerie. La diversité des
édifices accroche l'œil : l'architecture funéraire du XIXe siècle, qui a perduré jusqu'à la
moitié du XXe, était sujette à des modes, des
styles, un langage et une symbolique, variant
suivant les années et la richesse des défunts.
« Un des grands charmes du cimetière français,
c'était l'extraordinaire variété des artisans, tailleurs de pierre, constructeurs de tombeaux qui
utilisaient des matériaux locaux, avec des décors
souvent locaux eux aussi », explique Régis
Bertrand. Les tombes modernes sont souvent
de facture plus simple, réalisées uniformément en granit. Une bonne raison pour préserver le patrimoine : « La volonté de la Ville
est de prendre en compte toutes les qualités
architecturales du cimetière Saint-Joseph et de
restaurer, exactement comme un monument historique, ce qui semble intéressant de transmettre
aux générations futures », précise Sophie
Bertran de Balanda.
Pierre Boze, le maire ayant ordonné la
construction du cimetière, y fut à son tour
enterré. Sur sa tombe, un mot est collé, qui
donne à méditer sur les années qui passent
et l'oubli qui guette jusqu'aux célébrités de
leur temps : « Merci à toute personne ayant des
renseignements à propos de cette concession de
contacter la mairie, service des cimetières » … ■
REFLETS I NOVEMBRE 2009
unos
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PRENONS LE TEMPS
«
SUR LE VIF
»
« Nous avons repris l'épicerie en septembre, l'enseigne n'est pas installée ! Ici, les gens
sont sympas. Il y a les jeunes, les mamans et papas avec poussette (la maternelle est
à côté)... Tout le monde se croise, se salue, s'interpelle. Les clients s'arrêtent pour discuter.»
Mira, l'épicière de NDM
GROS PLAN
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GROS PLAN
PLACE NOTRE-DAME DES MARINS
Aux pieds des immeubles, la place centrale est l’incontournable
lieu de vie du quartier. Les enfants jouent, les grands papotent…
Comme un parfum de petit village où tout le monde se connaît
OLIVIER BONNET // FRÉDÉRIC MUNOS
E
ncerclée par les bâtiments Frégate,
Drakkar, Éole, adossée à la Maison de
Notre-Dame des Marins (NDM), la place
centrale bat comme le cœur du quartier. « C’est
le lieu de rassemblement pour toutes les manifestations », résume Dominique Garro-Mizzon, la
directrice de la Maison de NDM : carnaval, fête
du quartier, fête de Noël… Mais pas seulement :
sa situation aux pieds des immeubles en fait un
carrefour avec beaucoup de passage, en même
temps qu’une agora où l’on vient se poser un
moment, jouer aux boules après dîner ou simplement retrouver ses amis, à toute heure et
âges. Sur un banc sont ainsi assises Zelikaa,
Sofia et Yakota, retraitées d’origine algérienne.
« J’habite ici depuis 1969 », raconte Zelikaa, qui
ne porte pas le voile, au contraire de ses deux
amies. Sofia vit également à Notre-Dame des
Marins depuis belle lurette : « Quand je suis arrivée, le bâtiment n’était même pas encore fini ! », se
souvient-elle. Les trois femmes ont coutume de
venir discuter sur la place : « On parle de tout, de
la vie… » Aujourd’hui, elles sont d’humeur ronchon : « Écrivez bien que, quand il pleut, il y a
plein d’eau partout, l’aire de jeu est inondée, les
enfants ne peuvent pas y aller. » Un problème à
mettre sur la table lorsque débutera la concertation avec les habitants, menée par le service
Développement des quartiers, en vue de la valorisation prévue de la place. Devant l’aire de jeu,
justement, Diassy, 14 ans, élève à Marcel-
Pagnol, descendue pour veiller sur ses deux
sœurs et sa nièce, qui s’ébattent sur le toboggan
et les deux balançoires à ressorts : « Je viens
souvent, au hasard, il y a toujours une copine
qui passe ». Justement, voici Camélia, bientôt
douze ans, qui lui fait la bise. « Ici, il peut neiger,
tu trouveras toujours quelqu’un ! », s’exclame-telle. Parce qu’à NDM, tout le monde se connaît.
Diassy, née à Marseille, est arrivée toute petite ;
Camélia y est née. Et aussi Karim et Samir, dixhuit ans, en survêtement et casquette : « On est
copains depuis tout petits ». Assis au soleil, ils
partagent un soda orange, acheté avec des gobelets à l’épicerie du coin, Mira Alimentation.
Il y a aussi Mélanie, Malika et Muriel, mères de
famille qui papotent pendant que leurs aînés
sont en accompagnement scolaire, à la Maison
de NDM, et les petits aux jeux. À côté, Sofiane,
Teddy et Théo, neuf ans, jouent au foot, les
arcades d’Éole en guise de but. Deux plus
jeunes s’amusent à faire rebondir un ballon sur
la table de ping-pong. Des rires d'enfants, une
ambiance conviviale, c’est aussi ça, NDM. ■
BON À SAVOIR
Pour vous renseigner sur toutes les activités
proposées par la Maison de Notre-Dame
des Marins (accompagnement éducatif
primaire, secondaire, pour maman et bébés,
cours de guitare, poterie…) : 04 42 49 36 00
Les accès au « tunnel » bloqués
Fattoum, habitante du bâtiment Frégate 1, tient
à témoigner : « Cet été, des jeunes ont fait brûler
des voitures dans le petit tunnel qui débouche sur la place.
Une fois tout au bord, presque sous mon balcon. Regardez,
il est encore tout noirci. Les flammes montaient jusqu’à
chez moi. On est sorti en pleine nuit avec ma fille, on a eu
très peur. Pendant quinze jours, après, on a nettoyé
l’appartement avec ma nièce, c’était noir partout.
Et là, il y a encore une moto dans le tunnel, brûlée la nuit
dernière. Moi, je suis traumatisée : j’ai fait une demande
pour déménager ». Michel Tassin, directeur de la Police
municipale, réagit : « Il y a eu trois véhicules incendiés
cet été, des voitures volées. Ce sont des faits de délinquance
mais pas de la violence urbaine : des voleurs de voitures
les ont brûlées là pour s’en débarrasser sans laisser de traces.
La police nationale continue d’enquêter pour les retrouver. »
À la suite de ces actes, la Ville a installé des bittes de pierre
pour bloquer l’accès entre la rue et le tunnel.
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MARIE-THÉRÈSE AUBRIEUX-GONTÉRO
UNE FEMME DANS LA CARRIÈRE
Elle est l’une des rares femmes chef d’entreprise dans un métier
traditionnellement masculin. Son nom est associé aux carrières de pierre
et aux métiers du bâtiment, depuis deux générations
MICHEL MAISONNEUVE // FRÉDÉRIC MUNOS
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RENCONTRE
Une femme chef d’entreprise, impliquée dans la vie économique locale et régionale. La ville qu’elle aime lui a rendu hommage à travers ce M d’or.
A
u siège des entreprises Gontero, spécialisées dans les carrières, les bâtiments et travaux publics, se trouve un
bureau silencieux, vide la plupart du temps.
Ce lieu incarne à la fois le souvenir, la
mémoire de l’homme qui a bâti l’entreprise,
Joseph Gontero, et les valeurs que celui-ci a
inculquées à ses enfants : sa fille, MarieThérèse Aubrieux-Gontero, la présidente, qui
a repris la tête des opérations aux côtés de son
frère, et René, directeur technique. « Mon père
est resté mon modèle. Il m’emmenait partout,
m’associait aux réflexions sur le travail. Il ne nous
passait rien, on travaillait le samedi, les vacances.
Ce sont des métiers durs, que j’ai appris sur le tas.
Comme j’ai appris à prendre conscience du travail
des autres et l’importance du respect mutuel. »
« Par la petite porte »
C’est au début du XXe siècle que les Gontero,
venus du Piémont, s’installent à Martigues.
Le grand-père est charretier : transport de
bois et de pierres. Ils habitent tout près de
l’actuelle MJC. L’un des fils d’Ernest, Joseph,
va lancer l’exploitation des carrières. Celle de
l’Oratoire d’abord, qui est devenue depuis
une piste de karting, puis celle des Bouttiers,
à La Mède, toujours en exploitation. La croissance va être importante dans les années de
reconstruction, après la 2e guerre mondiale.
Marie-Thérèse va au lycée des Prêcheurs, à
Aix, puis elle fait des études de Droit. Lorsque
son père l’appelle à ses côtés pour travailler
dans sa société, elle a déjà une solide formation. Elle entre dans l’entreprise, comme elle
le dit, « par la petite porte ». Formée sur le tas.
Une femme dans un métier traditionnellement plutôt affaire d’hommes… pas forcément facile comme itinéraire.
« Tant qu’on peut garder
le cap… »
Mais cela ne l’a pas traumatisée. Marie-Thérèse
est une femme de tête et d’action. Elle a sa façon
d’être, souriante, conviviale, tout en sachant
mener les équipes. En s’appuyant avant tout sur
le travail et les compétences. Comme son papa
le lui a enseigné. Mariée depuis 1967, la voici
membre de l’Union des métiers des carrières et
matériaux, de la Fédération des bâtiments et travaux publics, elle sera aussi vice-présidente des
Tribunaux de commerce d’Aix durant 17 ans,
puis crée en 2000 le groupe Femmes du BTP.
Parallèlement, l’entreprise se diversifie, ce qui
aboutit à la création de 4 sociétés dont les spécialités restent liées aux bâtiments et travaux.
Cela représente au total 80 personnes. Mais la
croissance ne fait pas oublier les racines : « Je
tiens à ce que nous restions une entreprise familiale, à taille humaine, tant qu’on peut garder le
cap. » Une conception qui, elle le sait très
bien, tend à se perdre aujourd’hui. Comme
tendent à se perdre des valeurs qu’elle voudrait maintenir, Marie-Thérèse, qui fait grand
cas du respect de l’autre et de la parole donnée. Les enfants semblent prêts à reprendre la
main, ce qui, évidemment, n’est pas pour lui
déplaire. Les locaux et les moyens se sont
modernisés, comme les métiers et le savoirfaire, mais Marie-Thérèse éprouve parfois le
besoin de se retrouver dans ce bureau silencieux, où l’agenda est resté ouvert sur une
date déjà passée depuis pas mal de temps.
La Ville lui a décerné, en 2008, un M d’or,
hommage à une personne, à une famille qui
a compté dans le dynamisme économique
local. Un plaisir qu’elle n’a pas boudé, elle
qui revendique volontiers son attachement à
Martigues. Mais sans façon, en toute simplicité, en restant elle-même. Une force ? Le
mot la fait sourire. Elle ne se pose pas ce
genre de question. Elle essaie de faire pour le
mieux, voilà tout. ■
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FLASH-BACK
LES CANONS DE LA COURONNE
Entre 1943 et 1944, l’armée allemande édifia des dizaines de blockhaus
et casemates sur la côte martégale pour renforcer le « Mur de la Méditerranée ».
Les canons installés ici pouvaient tirer leurs obus jusqu’à 30 km de distance
MICHEL MAISONNEUVE AVEC LA COOPÉRATION DE FRÉDÉRIC SAFFROY // FRANÇOIS DÉLÉNA
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HISTOIRE
© Bundesarchiv-Militärarchiv
Le site de Cavalas. En mai 1944, le maréchal Rommel (à gauche) en visite au Cavalas. À droite se tient le commandant des forces stationnées à Martigues, R.L. de Courbière.
E
n novembre 1942, la Wehrmacht franchit la ligne de démarcation et occupe
la côte méditerranéenne. Rapidement,
l’armée allemande lance un programme de
constructions ou réarmements d’ouvrages
d’artillerie sur le littoral. Martigues couvrant
25 km de côtes, blockhaus, postes de tir, galeries
souterraines vont s’y multiplier de 1943 à 1944.
La ville compte plus de 200 ouvrages militaires,
dont une grande partie constituait l’un des
points clé du fameux Mur de la Méditerranée.
Certes, la défense de la ligne côtière ne date pas
de la dernière guerre mondiale (le Fort de Bouc
est né au XIIIe siècle), mais c’est dans les
années 1930 que la Marine française commença à édifier un ensemble cohérent sur notre
territoire. Selon l’historien Frédéric Saffroy, qui
a réalisé une étude sur la défense des côtes à
Martigues de 1888 à 1945, le développement du
port pétrolier à Lavéra et l’implantation de la raffinerie ont accru l’importance stratégique du
site. En 1932 le Fort de Bouc est équipé d’une
batterie de 4 canons de 75 mm (cadence de tir :
15 coups à la minute, portée 10 à 12 km), en
1934 c’est le Cap Couronne qui se voit doté de
4 canons, de 138 mm cette fois. La Marine prévoit même la construction d’un « monstre » :
une tourelle armée de deux canons de 340 mm
(l’engin pouvait tirer des obus d’une demitonne à 35 km !), sur le site de la Marrane. Mais
ce dernier chantier, différé au profit du port de
Bizerte (Afrique du Nord) ne sera jamais réa-
lisé. Martigues est considérée comme un bastion de défense d’un front de mer qui va de
Marseille au golfe de Fos. C’est cet atout que
veut reprendre à son compte l’État-major allemand, à partir de fin 1942.
La visite de Rommel
Les 10 000 soldats de la 338e division
d’infanterie allemande occupent la zone de
Martigues-Fos. Ce ne sont pas des soldats
d’élite : « Beaucoup d’entre eux venaient de l’Est,
Cosaques, Azerbaïdjanais, servant sous l’uniforme
allemand. Une partie ne parlait pas l’allemand et
leur valeur combative était douteuse » raconte
Frédéric Saffroy. Un régiment de cette division
prend en charge le secteur côtier du Rhône à
Carry-le-Rouet. Son PC s’installe à La Couronne,
réutilisant les points forts développés par
la Marine française. Une batterie truffée
de canons est établie à l’Espanet (près de
Ponteau) ; une autre apparaît à l’Auguette
(elle abritait 21 sous-officiers et 61 hommes) ;
celle de Lavéron (à l’actuelle Centrale EDF)
mobilisait plus de 100 hommes. L’énorme
installation du Cavalas était servie par 14 gradés et 137 hommes, ses canons avec une portée de 33 km constituaient la plus puissante
batterie de la zone Martigues-Fos.
On ne listera pas ici tous les éléments de ce
Südwall (Mur de la Méditerranée) dans son
segment martégal. Il y en a trop, de SaintPierre (avec des canons de portée de 28 km),
aux Bastides en passant par la station radar
de La Couronne, sans compter les nids de
mitrailleuses, les casemates à munitions et
autres galeries qui complétaient ce réseau
défensif. Le territoire conserve même les traces
d’un chantier interrompu : 5 emplacements
pour implanter vraisemblablement de nouveaux blockhaus et batteries ont été localisés.
Pourquoi cet abandon ? Pour Frédéric Saffroy,
les travaux auraient été arrêtés suite à la tournée
d’inspection à Martigues du maréchal Rommel,
en mai 1944. Rommel aurait jugé les emplacements mal choisis. Au bout du compte, cette
ligne de fortifications, édifiée en moins d’un
an par l’organisation Todt et de nombreux
prisonniers, n’a pas eu l’efficacité du Mur de
l’Atlantique. Frédéric Saffroy relève « l’aspect
précipité et inachevé de cet ensemble » qui, même
s’il interdisait toute approche dans un rayon de
plusieurs kilomètres entre Marseille et Fos, ne
servit finalement pas à grand chose.
En août 1944, le débarquement allié francoaméricain contourne le problème : il se déroule
entre le Cap Nègre et Saint-Raphaël, loin des
puissantes batteries allemandes.
Ce qui nous reste de ce morceau d’histoire fait
l’objet d’un projet de valorisation mené par la
Ville (voir Reflets de juillet 2009). Il s’agit de
l’itinéraire « Sur les traces du passé » qui devrait
être réalisé dans les mois à venir. ■
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PRENONS LE TEMPS
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PORTFOLIO
CIS
46 ANS DE SUCCÈS!
Les centres d'initiation sportive ont repris leurs activités tambour battant pour
les enfants âgés de deux ans et demi à quinze ans. Chaque semaine, ils sont
plus de 1 600 à se dépenser. Le record des 1 900 pensionnaires de l'an dernier
sera sans doute battu, car on peut s'inscrire toute l'année aux CIS. On peut
même en faire deux, mais chut, ça risque d'attirer encore du monde !
DIDIER GESUALDI // FRÉDÉRIC MUNOS
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AGENDA
ET SERVICES
ZIEM FAIT SA RENTRÉE
MÉDIATHÈQUE
CONFÉRENCE
Jusqu’au 10 janvier, une expo à ne pas manquer
© DR
LA SCULPTURE EXPLORÉE
© Frédéric Munos
Le 7 octobre a eu lieu le vernissage de
l’exposition « De Marseille à Istanbul : l’Orient
turc de Ziem et de ses contemporains ».
Organisée à l’occasion de la saison de la
Turquie, en France, et aussi en écho au
Printemps Français présenté en 2006 en
Turquie, c’est jusqu’au 10 janvier que sera
présentée cette exposition. Elle est une invitation à découvrir la démarche artistique et
l’intérêt de Ziem et d’artistes tels qu’Émile
Bernard, Étienne Billet, Édouard Dufeu,
Louis Lottier ou encore Charles de
Tournemine pour les terres d’Orient et
notamment pour la Turquie.
Lorsque l’on s’intéresse de plus près à
l’histoire de l’orientalisme, on s’aperçoit
que c’est dès les XIIe et XIIIe siècle, lorsque
la République de Venise entretenait des
liens privilégiés avec Alexandrie, Le Caire
ou Damas, qu’est née cette fascination de
l’Occident pour l’Orient. Deux siècles plus
tard, la puissance qu’ont acquis les
Ottomans par leur domination d’une bonne
partie de l’Europe, de l’Afrique du Nord et
du Proche-Orient fascinera les voyageurs
48 REFLETS I NOVEMBRE 2009
et les artistes à tel point que le besoin d’y
aller se fera sentir. Mais c’est encore plus
tard, au XIXe siècle que suite à de nouveaux
événements, une autre vague d’artistes souhaite inspirer leurs travaux de ce contexte.
Seulement l’Istambul que dépeint Félix
Ziem n’est pas le même que celui que vont
découvrir les personnes qui s’y rendent, la
modernisation ayant modifié le paysage.
Rendez-vous donc au musée pour voir ces
différentes vues d’Orient.
La Turquie fera aussi son apparition durant
la 22e édition des Instants Vidéo, un événement organisé chaque année par la MJC.
Les œuvres de deux artistes turques y seront
projetées.
Trois vidéos réalisées par Selda Asal,
l’initiatrice de « l’Apartment project » et une
association d’artistes seront présentées au
musée Ziem. Ainsi que Harem, une œuvre
d’Inci Eviner choisie par le musée pour son
lien avec l’ouvrage Voyage pittoresque de
Constantinople et des rives du Bosphore
d’Antoine Ignace Melling.
// MURIEL PEDRO
Regarder une œuvre, partager, discuter, c’est ce que
propose le conférencier Itzhak Goldeberg à la médiathèque, le 21 novembre, sur le thème de la sculpture
contemporaine: Brancusi, Giacometti, Oldenburg…
« À la différence de la peinture, la sculpture est plus
visible car elle fait partie de l’espace social.» Distinction
entre statue et sculpture, dimension intemporelle
et religieuse, réflexion plastique sur le vide, le plein,
l’utilité de socle… Tous les aspects seront illustrés
en diapositives. On parlera aussi des courants
artistiques, Pop art, années 60, sculptures molles…
LE 21 NOVEMBRE À 14h30, SALLE DU FORUM
RENSEIGNEMENTS 0442802797
ESPACE FERNANDEL
ÉVÉNEMENT
AUTOUR DU CHOCOLAT
Le Salon du chocolat réunira, les 7 et 8 novembre, les
amateurs de chocolat de la région. L’an dernier, près
de 2000 visiteurs ont arpenté ce salon organisé par
le Rotary Club de Carry au profit des enfants malades
et handicapés. Le chocolat, source d’inspiration pour
les artisans qui s’aventurent hors des sentier battus
et proposent de nouvelles créations. L’entrée donne
droit à une participation à la tombola.
LES 7 ET 8 NOVEMBRE DE 10 H À 18 H À CARRY
ESPACE FERNADEL – 1,50 EURO
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NOTRE SÉLECTION
ISTRES
SALLE PRÉVERT
THÉÂTRE
THÉÂTRE
DIMANCHE 15 NOVEMBRE
■ CONFÉRENCE
La sculpture contemporaine
MOINS DEUX
/// 14 h 30 / par Itzhak Goldberg /
Martigues / 04 42 80 27 97
La pièce écrite par Samuel
Benchetrit a été créée avec JeanLouis Trintignant. L’acteur a particulièrement apprécié la version
qu’en donnent à présent Jean-Louis
Bérard et Albert Lerda, ce dernier
signant aussi la mise en scène. Deux
vieux messieurs en fin de parcours
s’échappent de la maison de soins
© DR
où ils sont cloîtrés. Ils se lancent
dans un périple où la magie le dispute à l’humour. De rencontre en rencontre, de surprise en surprise, les deux sacripants nous offrent deux heures de
bonheur. Dialogues ciselés pour deux comédiens au sommet de leur art.
LE 14 NOVEMBRE À 20 H 30
ESPACE 233 – LES HEURES CLAIRES À ISTRES
DANS LA VILLE
FANFARE
SAINTE-CÉCILE
Créée en 1906, la Fanfare de
Martigues est une des plus
anciennes associations de la
ville. Les musiciens participent
tous les ans aux fêtes officielles,
14 juillet, 8 mai, mais aussi au
carnaval, aux rencontres sportives et autres animations. Cette
© DR
année, ils ont même participé au
tournage de Camping Paradis, le téléfilm qui se joue au camping de La Couronne.
Dix-huit musiciens, de 7 à 72 ans, seront présents dimanche 22 novembre,
comme chaque année pour célébrer la Sainte-Cécile, patronne des musiciens.
Le concert se fera dans l’Église de Ferrières pendant la messe de 10 h. Cette
année, il prendra un air un peu particulier puisqu’il sera suivi d’un hommage à
Marcel Ferret, surnommé « Ivanhoé », musicien de la fanfare décédé l’an dernier. Une plaque sera donc déposée sur sa tombe au cimetière de Réveilla.
LE 22 NOVEMBRE À L’ÉGLISE DE FERRIÈRES
EN BREF
« Les sept dernières paroles du Christ » de Joseph Haydn
Les chœurs Amadeus et Carryssimo se produisent en concert, dirigés par Mireille
Abram-Bonhomme, en l’église de la Madeleine le 22 novembre à 17 h. Le chœur
Amadeus recrute également plusieurs chanteurs pour interpréter Carmen au théâtre antique d’Arles en septembre 2010. Contact : 04 42 80 40 55
MARDI 17 NOVEMBRE
■ CONCERT
Les éléments-chœurs de chambre
/// 20 h 30 / les Salins / 04 42 49 02 00
VENDREDI 20 NOVEMBRE
■ SORTIE
25e Noël artisanal
/// Jusqu’au 22 novembre / La Halle /
Martigues / 04 42 41 39 39
© DR
Projection-débat du film écolo le 3 décembre au cinéma Jean-Renoir, à l’initiative
du collectif citoyen « Urgence climatique, justice sociale »
cinemajeanrenoir.blogspot.com
SAMEDI 21 NOVEMBRE
■ STAGE DANSE
Initiation à la salsa
UNE VIE SUR SCÈNE
/// 14 h / MJC / Martigues / 04 42 07 05 36
« Le serment des hypocrites » est la
5e pièce créée par Christian Farrugia.
L’auteur martégal vous propose le parcours d’une vie, à travers un jeu sur
le texte, la musique, l’utilisation de
vidéo en direct. « C’est une œuvre
majeure dans mon parcours d’auteur
dramatique » explique-t-il.
LUNDI 23 NOVEMBRE
■ CONFÉRENCE
LES 6 ET 7 NOVEMBRE À 20H45
LE 8 NOVEMBRE À 15H
L’architecture grecque
/// 17 h 30 / AAMM / Martigues /
04 42 80 24 49
SAMEDI 28 NOVEMBRE
■ CONCOURS
3e exposition canine
/// Jusqu’au 29 / de 10 h à 19 h / La Halle /
Martigues / 04 42 44 35 35
JEUDI 3 DÉCEMBRE
■ EXPOSITION
Casez
SITE DE THOLON
ARCHÉOLOGIE
UN PEU D’HISTOIRE
C’est un petit dépliant que vient
d’éditer le Service archéologie de la
Ville sur le site historique de Tholon
dont le patrimoine, le lavoir, la cité
Maritima Avaticurum et la fontaine
de L’Arc, bénéficie de travaux de
rénovation. Au programme : sécurisation des différents accès, restauration, protection et signalisation des
vestiges antiques et des ouvrages
hydrauliques, mais aussi aménagement paysager du site. Le dépliant
est disponible à l’Office de tourisme,
à la galerie d’histoire et en mairie.
RENSEIGNEMENTS AU 04 42 42 31 10
« The age of stupid »
COUP DE CŒUR
/// Jusqu’au 13 décembre / salle Picabia /
Martigues / 04 42 45 78 02
VENDREDI 4 DÉCEMBRE
■ CONFÉRENCE
Musiques improvisées
/// 14 h 30 / Médiathèque / Martigues /
04 42 80 27 97
■ SPECTACLE
L’histoire extraordinaire
d’un ogre ordinaire
/// 15 h / Médiathèque / 04 42 80 27 97
SAMEDI 5 DÉCEMBRE
■ SPORT
FCM Grenoble – foot 38
/// 18 h / stade F. Turcan / Martigues /
04 42 42 18 30
LUNDI 14 DÉCEMBRE
■ THÉÂTRE
La pastorale Maurel
/// 15 h / salle Prévert / Martigues /
04 42 05 51 79
SAMEDI 15 DÉCEMBRE
■ CONCERT
Tchatche n’roll « Les Denises »
/// 18 h / médiathèque / 04 42 80 27 97
■ MUSIQUE ■ THÉÂTRE ■ SORTIE ■ DANSE ■ EXPOSITION ■ DÉBAT, CONFÉRENCE ■ ÉVÉNEMENT ■ CINÉMA ■ PRATIQUE ■ BANDES DESSINÉES ■ SPORT
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PERMANENCES
ÉLUS MUNICIPAUX
ADJOINTS DE QUARTIER
M. GABY CHARROUX
Maire de Martigues, Conseiller
général, Président de la Capm
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 80
M. HENRI CAMBESSÉDÈS
1er Adjoint au maire délégué
à l’administration générale,
au personnel et aux nouvelles
technologies de l’information
et de la communication,
à la participation des citoyens
à la vie locale
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 35 49
MME ÉLIANE ISIDORE
Adjointe aux sports
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 32 10
M. JEAN-PIERRE RÉGIS
Adjoint à l’urbanisme
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 58
M. JEAN GONTÉRO
Adjoint aux travaux
et marchés publics
Les 2e et 4e jeudis du mois
de 16 h à 18 h en mairie
et sur rendez-vous
04 42 44 30 88
M. ALAIN SALDUCCI
Adjoint au tourisme, animations,
commerce, artisanat
Sur rendez-vous
04 42 44 30 85
MME ANNIE KINAS
Adjointe à l’enfance
et à l’enseignement
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 20
MME SOPHIE DEGIOANNI
Adjointe à l’environnement
et au développement durable
Sur rendez-vous
04 42 44 34 58
MME FRANÇOISE EYNAUD
Adjointe aux affaires sociales,
à la solidarité
sur rendez-vous
04 42 44 32 02
M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN
Adjoint à la culture
Sur rendez-vous en mairie
tous les mercredis après-midi
04 42 44 31 33
MME LINDA BOUCHICHA
Adjointe à la jeunesse,
Sur rendez-vous en mairie
04 42 41 63 77
MME FRANÇOISE PERNIN
Adjointe à la prévention
et à la sécurité civile
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 58
M. VINCENT THÉRON
Adjoint au logement
Sur rendez-vous, en mairie
04 42 44 34 36
M. ANTONIN BREST
La Couronne Carro
MME JOSETTE PERPINAN
Lavéra
M. CHRISTIAN AGNEL
Croix-Sainte, Saint-Jean
MOULOUD BEN AYAD
Sur rendez-vous
06 08 69 81 92
GROUPE UMP
Sur rendez-vous
04 42 80 28 16
06 28 95 73 12
ÉTAT CIVIL SEPTEMBRE 2009
M. DANIEL MONCHO
Ferrières nord, sur rendez-vous
au 04 42 44 30 85
M. ROGER CAMOIN
Hôtel de Ville, sur rendez-vous
au 04 42 44 34 58
MME MARYSE VIRMES
L’Île, sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
MME SOPHIE DEGIOANNI
Jonquières est, sur rendez-vous
au 04 42 44 34 58
CONSEIL MUNICIPAL
M. VINCENT THÉRON
Touret de Vallier et Figuerolles,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 36
Séance publique
le vendredi 13 novembre
à 17 h 45 en mairie
M. JEAN-PIERRE RÉGIS
Jonquières ouest, sur rendezvous au 04 42 44 34 58
PRÉSIDENT(E)S DE CONSEIL
DE QUARTIER
M. PAUL LOMBARD
Jonquières centre, sur rendezvous au 04 42 44 35 49
M. ANTONIN BREST
Carro, sur rendez-vous
le mercredi de 10 h à 11 h 30
à la mairie annexe
de La Couronne
04 42 80 72 69
MME JOSETTE PERPINAN
Lavéra, sur rendez-vous
04 42 44 34 50
M. CHRISTIAN AGNEL
Croix-Sainte, sur rendez-vous
les 1er et 3e vendredis du mois
de 15 h à 17 h en mairie
annexe de Croix-Sainte
04 42 80 13 87
M. ALAIN SALDUCCI
Les Vallons, sur rendez-vous
04 42 44 30 85
MME FRANÇOISE EYNAUD
Notre-Dame des Marins, dernier
mardi du mois à la Maison
de quartier à partir de 17 h
M. JEAN GONTÉRO
Saint-Julien, le 1er jeudi
du mois à 17 h 30, à la Maison
pour tous sur rendez-vous
0442443088
M. ALAIN LOPEZ et
MME SANDRINE FIGUIÉ
Ferrières Centre, le 1er mercredi
du mois à la Maison de quartier
Eugénie Cotton, de 16 h à 18 h
04 42 41 63 48
M. HENRI CAMBESSÉDÈS
Saint-Pierre et Les Laurons,
sur rendez-vous
au 04 42 44 35 49
MME SANDRINE SCOGNAMIGLIO
Saint-Jean et Mas-de-Pouane,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
50 REFLETS I NOVEMBRE 2009
MME LINDA BOUCHICHA
Boudème-Les deux portes,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
MME CHARLETTE BENARD
Barboussade-Escaillon, sur
rendez-vous au 04 42 44 34 50
MME NADINE SAN NICOLAS
La Couronne, le 1er jeudi
du mois à partir de 16 h 30
en mairie sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
MME NATHALIE LEFEBVRE
Canto-Perdrix et Les quatre vents,
prochaine permanence le 26
novembre à 18 h à la Maison
de quartier Jeanne Pistoun
Renseignements
au 04 42 44 31 55
© DR
BONJOUR LES BÉBÉS
Camélia ABDAOUI
Klyvan BEGOU
Shéhrazade BELMAHI
Maxime BERTAUD
Angelo BOUSSEMART
Yacine BOUZIT-ROSSI
Louane BREAS
Aurélien CAPGRAS
Lily CATTET
Djibril CISSE
Lilas CISSE
Abisaï-Mickaël CONTAT
Nolan COURTADE
Ema D’AMORE
Nicolas DUVERNET
Dina EL GRAOUI
Lou ELORRIAGA
Lenny FRÉVAL-ALLIGNY
Mathieu GOUACHE
Sarah GOUIN
Benjamin HODZIC
Ilyes JEAOU
Rafael JOVANCEVIC
Adam KEFI
Louka LADRIERE-FLORES
Alessandro LANET
Eliot LAVISSE
Célia LLORCA
Célia PAULO
Ewan MILESI
Lola PEUGNET
Taïssia PIERRE LOUIS
Natale POGGI
Léa QUIGNON
Yanis RAJHI
Maeva ROMAN
Kayna SAHNOUN
Lysa SPOHR
Oujdaine TRABELSI
Léonie VION
Syrine ZARROUGUI
Reflets s’associe
à la joie des heureux parents.
ILS S’AIMENT
Annabel MULASSANO
et Cédric ESPOSTO
Aurélie DURAND
et Jean-Luc BEZOUZOU
Marjorie AVERSANO
et Nicolas SUCH
Valérie CASAREJOLA
et Christophe JUDAS
Marie-Louise AROLES
et Rémy PIERSON
Laure SILVESTRE
et Alain SCHMITT
Jessika CARULLO
et Emmanuel BLANC
Luisa FORTUNATO
et Hervé FERRARI
Melissa LEDUN
et Ibourahima MEITE
Delphine DA SILVA
et Sébastien RENARD
Mireille PINÉRO
et Marc PISTOUN
Florence DELUCCA
et Maximin PAIRE
Géraldine TRIPODI
et Antoine ALORY
Reflets adresse
toutes ses félicitations
aux nouveaux mariés.
ILS NOUS ONT
QUITTÉS
Maria BEAR PALACIO
veuve DEL HIERRO BLANCO
Livio DE NADAI
Suzanne GENIN
veuve MASSON
Jean LE COZANNET
Denise LOHÉZIC épouse CECCI
Pierre MARQUET
Christiane MICHEL
épouse BOUISSON
Jean-Claude MOGICATO
Marguerite OLIVIER
veuve OLIVE
Annick PUTIN veuve GAYET
Salvatore PUZZO
Josette SIMOEN
épouse CHÉRUBIN
Dylan SOCHOR
Michel VAUTHIER
Reflets présente
ses sincères condoléances
aux familles.

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