"Reflets, le magazine de la ville de Martigues", n° 32
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32-Reflets-1-Couve-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:06 Page 1 Reflets NOVEMBRE 2009 // numéro 32 LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES Santé Des URGENCES modernisées VILLE REPORTAGE // page 18 Territoire communal Où en est le PLU ? ÉVÉNEMENT // page 6 Économie La crise : un an après, le bilan VILLE // page 9 Retraités Les nouveaux actifs DOSSIER // page 32 32-Reflets-2-event-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:07 Page 1 SOMMAIRE REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES MENSUEL DIRECTEUR DE LA PUBLICATION GABY CHARROUX DIRECTEUR ADJOINT DE LA PUBLICATION DIDIER CERBONI SECRÉTARIAT DE RÉDACTION CATHY ANTON MAQUETTE VIRGINIE PALAZY ASSISTÉE DE CATHY ANTON GESTION ADMINISTRATIVE MICHÈLE SIMONETTI © SERVICE COMMUNICATION VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60 101 13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 0442443492 Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du directeur de la publication. EVENE QUARTIERS AU QUOTIDIEN QUOT 24 CONCEPTION MARTIGUES COMMUNICATION SA LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS B.P. 10 158 – 13 694 MARTIGUES CEDEX Tél : 04 42 41 36 04 fax : 04 42 41 36 05 [email protected] DIRECTEUR DE LA RÉDACTION THIERRY DEBARD RÉDACTEUR EN CHEF DIDIER GESUALDI RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT MICHEL MAISONNEUVE RÉDACTION SOAZIC ANDRÉ, OLIVIER BONNET, MARTINE CARNAROLI, RÉMI CHAPE, MURIEL PEDRO, ÉVÉNEMENT 4 38 ENSEMBLE ENSEM 8 32 © F.M. SOUVENIR Cimetière Saint-Joseph Le petit Père Lachaise GROS PLAN Place Notre-Dame des Marins RENCONTRE Marie-Thérèse Aubrieux-Gontéro Une femme dans la carrière HISTOIRE Flashback Les canons de La Couronne PORTFOLIO CIS 46 ans de succès ! PRENONS PRENO LE TEMPS © F.D. AGEND AGENDA FRANÇOIS DÉLÉNA, FRÉDÉRIC MUNOS, GEORGES XUEREB PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 00 MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL AGENCE ANATOME IMPRESSION IMPRIMERIE CCI 13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830 DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195 Ce numéro a été tiré à 23 500 exemplaires VILLE VIVRE DOSSIER DOSSIER LES SENIORS MAS-DE-POUANE Une élection comme les grands PARADIS SAINT-ROCH Le projet social, ensemble // La vie vue de haut CARRO-LA COURONNE Les nuisances estivales dénoncées CANTO-PERDRIX Le silence est revenu // Découvrir l’univers de la photographie FERRIÈRES NORD Une journée particulière FERRIÈRES CENTRE La Maison Eugénie Cotton fait son cirque // Des clips et de la vidéo pour les P4Prod INTERQUARTIERS Le souffle solidaire PHOTOGRAPHES DIRECTION ARTISTIQUE ÉCONOMIE La crise : un an après, le bilan VOUS Albane // Jacques SERVICES PUBLICS Levée de boucliers pour La Poste DITESNOUS Moktaria Safis VOUS Oriane // Fabrice CONSEILS DE QUARTIER Menace sur la démocratie REDEVANCE Climatiseurs en infraction TRANSPORTS La SNCF garde la ligne TRIBUNES LES CHANTIERS Musée du cinéma REPORTAGES SANTÉ Des urgences modernisées ENVIRONNEMENT Le nez en alerte MARTIGUES LA SPORTIVE La nouvelle vague du surf © F.D. AGENDA Ziem fait sa rentrée // CALENDRIER // PERMANENCES // ÉTAT CIVIL 48 En couverture : © François Déléna REFLETS I NOVEMBRE 2009 3 32-Reflets-2-event-A-C-P:Mise en page 1 ÉVÉNEMENT 9/11/09 12:07 Page 2 Début octobre s’est déroulé sur le parking de La Halle le 13 tuning show, organisé par les Truckers du cœur au profit de l’association Robin Richard. Ses 2 143 visiteurs ont laissé dans les caisses 2 500 euros pour le jeune garçon foudroyé TRUCKERS AU GRAND CŒUR 4 REFLETS I NOVEMBRE 2009 32-Reflets-2-event-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:07 Page 3 LA CHRONIQUE DE GABY CHARROUX CHRONIQUE LEÇON DE SAGESSE, DEVOIR DE JEUNESSE « Le temps de la retraite est le temps du repos bien mérité après des années de travail, c’est le temps de nouvelles activités que l’on choisit, du soleil dont on profite sans le donner au patron comme le dit le poète, mais c’est aussi pour beaucoup d’entre nous le temps des difficultés financières, de l’isolement et de la solitude. Cultiver le partage, l’entraide, l’amitié, faire oublier les handicaps, permettre de participer à la vie sociale au travers d’animations culturelles, sportives, de loisirs, en un mot faire œuvre de fraternité, est un devoir de chacune et de chacun d’entre nous, de l’ensemble de notre Communauté à l’égard de ses aîné(e)s. C’est le fondement politique de l’action publique que met en œuvre notre municipalité et qui vous est présenté dans ce numéro de Reflets. Il est urgent de ne pas oublier l’exemple des combats et des résistances menés par nos anciens qui ont permis de construire les piliers de la cohésion sociale, fondements de notre République que sont les retraites, la sécurité sociale, les Services Publics de l’Éducation, de l’Énergie, de La Poste, de la Santé, des Transports et bien d’autres. Conquis par des hommes et des femmes d’horizons divers, ces droits ont permis à notre pays de se construire dans la période de croissance de l’après-guerre. Ils ont été au cœur des progrès de la société française. Ils sont aujourd’hui d’une grande modernité. C’est son attachement à ces droits que notre population a exprimé dernièrement en se mobilisant massivement lors de la votation citoyenne contre le projet de changement de statut de la Poste et sa privatisation. C’est ce même attachement que j’ai tenu à exprimer en proposant une motion lors de notre dernier conseil municipal, en vue d’inscrire dans la » Constitution de notre République une Charte des Services Publics. Dépassant les intérêts particuliers qui pouvaient se manifester, nos anciens ont su mener les combats pour conquérir nos droits d’aujourd’hui. C’est une leçon de sagesse. Résister pour protéger ces droits et en conquérir de nouveaux est un devoir de jeunesse. © Frédéric Munos REFLETS I NOVEMBRE 2009 5 32-Reflets-2-event-A-C-P:Mise en page 1 ÉVÉNEMENT 9/11/09 12:07 Page 4 Annulé suite à une décision du Tribunal administratif, le Plan Local d’Urbanisme fait l’objet de deux démarches : juridique d’une part, et de re-élaboration d’autre part TERRITOIRE COMMUNAL © Georges Xuereb DIRECTION DE L’URBANISME 04 42 44 31 00 BON À SAVOIR Martigues a été l’une des toutes premières villes à se doter d’un service de l’Urbanisme. La Direction de l’Urbanisme est dirigée par Didier Pagès. Un service qui a célébré ses 40 ans en 2008. La conception du PLU applicable en 2006 a demandé quatre années de travail. Ce document n’est plus en vigueur suite à la décision du Tribunal administratif. Mais il sert de base à l’élaboration du PLU qui sera présenté au public dans quelques semaines. 6 REFLETS I NOVEMBRE 2009 Où en est le PLU? L e Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui avait été présenté au public en 2006 a été annulé suite à un jugement du Tribunal administratif datant du 25 février dernier. Une annulation motivée non pas par un problème de fond sur le PLU, mais tout simplement par un problème d’affichage, d’ailleurs contesté par la commune. Aujourd’hui, c’est l’ancien document, le Plan d’Occupation des Sols, qui est légalement en vigueur. Mais la Ville a entrepris deux démarches : la première est judiciaire. Il s’agit d’une part de demander un sursis à exécution du jugement, afin de remettre en vigueur le PLU de 2006 et permettre un traitement à nouveau normalisé des demandes et projets. D’autre part, de solliciter l’annulation de la décision du Tribunal administratif. La balle est donc dans le camp de la Cour administrative d’Appel de Marseille, qui doit trancher sur ces deux recours. Mais, compte tenu des incertitudes de cet appel et du sursis qui l’accompagne, il a été décidé de lan- cer sans attendre la procédure de prescription du nouveau PLU. L’un des volets du PLU a été présenté et débattu lors du Conseil municipal du 16 octobre : le Projet d’Aménagement et de Développement Durable. Le présent et l’avenir « Le Plan Local d’Urbanisme que nos services sont en train d’élaborer ne sera guère différent de celui présenté en 2006, puisqu’il n’y avait aucun problème de fond, explique Jean-Pierre Régis, adjoint chargé de l’Urbanisme. Bien sûr, nous intégrons de nouvelles données, par exemple le fait que Martigues soit aujourd’hui Station balnéaire et de tourisme. En mai 2010 devrait débuter la procédure d’enquête publique, et nous espérons qu’en juillet 2010, le nouveau PLU passera en Conseil municipal. Sauf si, d’ici là, la décision du Tribunal administratif est annulée. » Fruit d’un travail de quatre années, le PLU de 2006 dessine la carte de Martigues présentant les vocations de ses différentes zones (industrie, 32-Reflets-2-event-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:07 Page 5 ÉVÉNEMENT agriculture, nature, urbanisation), ainsi que les possibilités et choix de développement. On peut rappeler que le maintien de l’agriculture y est fortement affirmé, (15 % du territoire), de même que les zones naturelles (3 000 hectares sur 7 144). Le PLU aborde aussi les liaisons routières et les connexions. Quoi qu’il en soit, le PLU version 2006 ou 2010 reste le document de base sur lequel Martigues peut envisager son avenir. Avec une précision sur laquelle revient l’adjoint à l’Urbanisme : « Dans le cadre des objectifs de développement durable, les critères relatifs à l’environnement seront pris en compte au niveau de chaque prise de décision. » Dans le cadre de la procédure de concertation avec le public ouverte le 17 avril 2009 (registre d’observation disponible à l’accueil de la Direction de l’urbanisme), deux réunions publiques clôtureront cette période de concertation et l’exposition qui se déroulera à l’Hôtel de Ville et en mairie annexe de La Couronne dès la mi-novembre. // MICHEL MAISONNEUVE © François Déléna Les zones naturelles représentent 3 000 ha sur les 7 144 ha du territoire communal. EN CHIFFRES MAIS AUSSI MAIS AUSSI « Le PADD en débat Le vendredi 16 octobre, un débat sur les orientations générales du Projet d’aménagement et de développement durable a eu lieu lors du Conseil municipal. Plusieurs interventions ont animé le débat, avec finalement peu d’objections sur le fond du PADD. Parmi les questions abordées, celles de la diversification de l’activité économique, des projets urbains (Pôle familles, Pôle judiciaire, Pôle financier, boulevard Maritime), et du souci de préserver l’authenticité du littoral. Des inquiétudes concernant le devenir de la taxe professionnelle et le projet de réforme des collectivités locales ont été mentionnées. Le maire a précisé qu’il ne « renonçait pas à avoir des évolutions sensibles dans les projets de loi » et a rappelé la volonté municipale de « continuer à faire de Martigues une ville où il fait bon vivre. » Deux réunions publiques sont prévues les 15 et 16 décembre 2009. Des mesures de publication et exposition sont prévues en novembre et décembre 2009. Le bilan de la concertation est fixé à janvier. L’enquête publique courra durant mai. L’approbation du PLU en Conseil municipal est attendue en juillet. C’est en septembre prochain que le Plan Local d’Urbanisme sera exécutoire. En quatre tranches » Rappelons quelques éléments du PLU 2006 qui, même s’il n’est plus en vigueur, peut servir à titre indicatif : les zones agricoles représentaient 1 069 ha (15 % du territoire), les zones naturelles 3 316 ha (45 %), les zones urbaines 2 524 ha (34 %) et les zones d’urbanisation future 438 ha (6 %). 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:12 Page 2 VILLE VIVRE ENSEMBLE ENSEMBLE Économie La crise : un an après, le bilan page 9 Portraits Albane et Jacques page 10 Services publics Levée de boucliers pour La Poste page 10 Dites-nous Moktaria Safis page 11 Portraits Oriane et Fabrice page 12 Conseils de quartier Menace sur la démocratie page 12 Redevance Climatiseurs en infraction page 13 Transports La SNCF garde la ligne page 14 Tribunes page 15 Musée du cinéma Le clap fin 2010 page 16 Reportages Santé Des urgences modernisées page 18 Environnement Le nez en alerte page 20 Martigues la sportive La nouvelle vague du surf page 22 Moins de visiteurs, mais plus d'acheteurs Le 24e salon de l'auto s'est terminé mi octobre sur un beau succès de ventes, 293 véhicules ont trouvé acquéreurs contre 239 en 2008. La manifestation martégale confirme sa place dans le calendrier des professionnels malgré un recul des entrées pour cette édition © François Déléna 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:12 Page 3 LA VILLE Économie LA CRISE : UN AN APRÈS, LE BILAN Si aucune relance économique n’est envisagée d’ici 2011, des indicateurs montrent que la situation pourrait bientôt se stabiliser. En attendant, la crise continue de faire des dégâts sur le bassin d’emploi Un an après le début de la crise des subprimes, le chômage continue sa progression sur le territoire de la Capm. Avec plus de 12 600 demandeurs d’emploi, soit une augmentation de 19 % par rapport à 2008, une éventuelle relance de l’économie se fait toujours attendre. Les plus touchés sont les jeunes de moins de 25 ans, pour lesquels la demande d’emploi a bondi de 40 % à Martigues. « La crise affecte durement l’activité des entreprises implantées sur notre bassin d’emploi, il est beaucoup plus impacté que le reste du département car ses besoins additionnels de travail s’expriment majoritairement par l’intérim, qui est la première à souffrir de la baisse d’activité », confie Philippe Py, directeur de la Maison de l’emploi du Pays Martégal. Sur le territoire, 63 % des contrats de travail sont des contrats intérimaires. Au cours des quatre premiers mois de 2009, on enregistrait 37 674 missions de moins par rapport à 2008. Les principales activités touchées étant l'équipement mécanique, la métallurgie/transformation des métaux, la construction, les transports et les services opérationnels. Actuellement cette baisse du recours à l’intérim semble s’être stabilisée, ce qui voudrait dire que la situation n’empirera pas davantage. Un manque de visibilité Dans le même temps, les Contrats à durée indéterminée, qui représentaient 36 % des embauches (hors intérim) en juin 2008, ne représentent plus que 13 % des contrats. Ils ont chuté de 48 % au premier tri- © François Déléna Seules les entreprises de moins de 20 salariés restent dynamiques, elles affichent une augmentation du nombre d’embauches. mestre, ce qui correspond à 441 CDI en moins sur le marché du travail. Par contre les CDD sont en hausse de 10 % sur les 6 premiers mois. Les entreprises en difficulté financière qui ont besoin d'embaucher le feraient donc plus par le biais des CDD, 30 % moins coûteux que les missions intérimaires. « L'industrie est le secteur le plus touché. Nous comptabilisons seulement 6 embauches en CDI au mois de juin 2009, contre 227 en 2008. Avant la crise c’était le seul secteur qui embauchait plus de CDI que de CDD, aujourd'hui elle substitue les CDI par des CDD en raison d’un manque de visibilité », explique Nordine Timricht, coordinateur du pôle observatoire de la Maison de l’Emploi. Un manque de visibilité qui se traduit par de la prudence chez les grands donneurs d’ordre du ter- ritoire. En septembre ArcelorMittal a ainsi décidé de relancer la production de son deuxième haut-fourneau arrêté depuis avril, mais pour seulement trois mois. Ce qui veut également dire qu’un retournement de tendance durable de l’économie ne se produira pas cette année, sachant qu’il faut habituellement un semestre, voire une année entière de croissance, pour espérer une diminution du chômage. Pour le moment, seules les entreprises de moins de 20 salariés restent dynamiques et affichent une augmentation des embauches, 55 contrats de travail (hors intérim) en plus si l'on compare le mois de juin 2009 à celui de 2008. Quant à une éventuelle relance globale, les plus optimistes l’envisagent à la fin 2010 ou au début 2011, pas avant. Mais malgré la crise qui le touche de plein fouet, le territoire conserve tout de même les principaux atouts qui le rendent attractif, comme l’explique David Bousquet, directeur de la Maison de l’Emploi Ouest Provence : « Certes de nombreux projets ont été remis, annulés ou redimensionnés à la baisse, mais nos spécificités, comme notre façade portuaire, n’ont pas disparu. On continue à travailler sur des projets d’implantation, dont certains aboutissent au début de l’année 2010 et vont générer des emplois ». // RÉMI CHAPE BON À SAVOIR Toutes les données chiffrées sont de source URSSAF et ont été traitées par la fonction Observation de la Maison de l’emploi du Pays Martégal Côte-Bleue. REFLETS I NOVEMBRE 2009 éléna 9 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:12 Page 4 VIVRE ENSEMBLE Albane Devissi Les chevaux, c’est son dada « J’ai eu mon premier poney à 3 ans », raconte Albane Devissi. Et dès lors, la passion pour les chevaux ne l’a jamais quittée. Depuis le 1er septembre Albane Devissi a réouvert Les écuries Esperanza près du cimetière de Réveilla, en en gardant la structure générale. Elles étaient fermées depuis 2000. Albane © François Déléna a finalement repris le flambeau. Titulaire d’un BEP cavalier soigneur, elle espère pouvoir passer son diplôme de monitorat qu’elle a dû interrompre il y a quelques années suite à un accident. « J’aimerais transmettre aux enfants la passion des chevaux. Je veux leur apprendre qu’il faut respecter les animaux et s’en occuper. Même si je ne suis pas moniteur, ça ne coûte rien de donner des explications. » Dans la famille depuis des générations, cette écurie a subi rénovation, restauration et mise en place d’un parc afin de pouvoir ouvrir à la rentrée. « Pour l’instant, c’est seulement une pension pour chevaux, mais dès que nous recevrons les nouveaux poneys, nous ferons aussi des balades pour les enfants de 4 à 9 ans. ». L’écurie en compte dix et en recevra bientôt cinq de plus. « Je travaille toute seule. Heureusement, mon mari m’aide le week-end. » Des mains supplémentaires ne seront pas de trop, puisqu’elle s’installe aussi en tant qu’agricultrice éleveur de chevaux. « Mon cheval, Gordal, un pure race espagnol, sera le reproducteur. D’ici un mois, je recevrai deux juments de la même race ». Possesseurs ou amateurs de chevaux, vous êtes avertis ! // M.P. Jacques Delannoy La vitamine du hand martégal Il est recruté au printemps 2008 comme entraîneur du Martigues Handball, l’année suivante l’équipe fanion monte en Nationale 1. Ni coïncidence ni miracle : « Le hand c’est ma passion, et pour moi les deux cartes maîtresses sont la méthode et la sagesse. » Maître-nageur, Jacques devient aussi joueur de hand dans © Frédéric Munos les années 70. Il joue à Aulnay-sousBois jusqu’en 1982. Deux blessures le contraignent à arrêter, mais il a fait une formation d’entraîneur, et c’est à ce titre qu’il est recruté à Istres en 83. Il sera l’un de ceux qui mènent le club istréen vers les sommets. En 98, le club martégal le recrute, mais ça tourne court. Jacques a une méthode, il le dit, il le défend. Quand il estime que ça ne suit pas, il arrête. Il fait un passage à Châteauneuf, et là aussi les résultats sont au rendezvous : Nationale 1. Chef du service des sports à Istres, il est contacté par Christian Delwarde, président du Martigues Handball, en 2008. À titre consultatif au début, puis la sauce prend. « J’estime qu’on ne doit pas gagner à tout prix. On a des valeurs, le respect du sport, de l’adversaire, ça transforme le rapport au résultat : on peut perdre, mais l’important est d’avoir tout donné. Et d’être rigoureux. Si Martigues mérite de rester en N1, elle y restera. » Ces valeurs, les joueurs martégaux les ont adoptées. « Pas d’angoisse, pas de crise, pour moi chaque joueur a un rôle fondamental. » Le résultat donne une équipe soudée, sans complexe, qui peut tenir la route. C’est le chemin transparent que montre Jacques. // M.M. 10 REFLETS I NOVEMBRE 2009 Services publics LEVÉE DE BOUCLIERS POUR LA POSTE Les Martégaux se sont largement exprimés contre le changement ©François Déléna Le dépouillement de la votation citoyenne a révélé le succès de la mobilisation locale. « Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour le privatiser, êtes-vous d'accord avec ce projet ? » À Martigues, ils ont été 4 800 à se prononcer, et 4 751 ont répondu « non ». Pour ses organisateurs, comme pour la Ville qui compte parmi les 59 communes du département à l’avoir accueilli sur son territoire, la votation citoyenne est un succès. « Le gouvernement a tout intérêt à se méfier car il y a une vraie prise de conscience de la population sur ce sujet », déclarait le soir du dépouillement Henri Cambessédès, président du Collectif de défense des services publics. « La Poste est encore le dernier service public qui est quotidiennement en relation avec les usagers. Il y a un lien fort, qui a toujours existé, notamment dans les zones rurales, les petites et moyennes villes. C’est pour ça qu’il y a eu un tel engouement », explique Mireille Boucheloug, déléguée CGT. Et les Martégaux ont pu s’en rendre compte, ce lien a malheureusement tendance à se restreindre depuis quelques années. « Aujourd’hui, à cause des restructurations, il n’y a plus de bureaux ouverts entre midi et deux, l’amplitude horaire a tellement été réduite qu’ils ouvrent à 9h et ferment à 17 h 30 », poursuit la syndicaliste. « C’est la conséquence d’une politique de réduction des coûts. Il y avait 17 000 bureaux en 2002, il n’y en a plus que 11 000 et l’on nous annonce qu’il faut passer à 3 500. On utilise les départs à la retraite pour nous dire que l’on ne licencie pas, mais les usagers ressentent le manque de personnel. Le courrier n’est distribué qu’un jour sur deux et les gens voient bien que leur boîte à lettres est vide ». « Quant on veut tuer son chien... » Autre exemple significatif : la longueur des files d’attente au guichet, qui déclenche bien souvent l’indignation des citoyens. Pour Yann Quay Bizet, représentant départemental Sud PTT, le phénomène est volontaire : « Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ; eh bien quand on veut tuer la Poste, on enlève du personnel et on rallonge les files d’attente pour que les usagers se prononcent en faveur d’un service privé. Mais si l’on regarde les deux derniers services publics qui ont été privatisés, on voit clairement d 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:12 Page 5 LA VILLE vite dit t a Dites-nous... MOKTARIA SAFIS de statut lors de la votation citoyenne le résultat. EDF-GDF avec l’augmentation vertigineuse des tarifs, et France Télécom… qui se passe de commentaire ». Bien que Luc Chatel, le porteparole du gouvernement, ait qualifié la votation citoyenne de « tartufferie », Henri Cambessédès annonçait dans le même temps qu’il faut désormais « espérer un référendum et rester mobilisés ». C’est ce qu’ont fait les postiers du bureau de Ferrières Nord, en déclenchant le 14 octobre un mouvement de grève illimité pour soutenir deux agents menacés de sanction. Ils dénoncent par ailleurs la suppression de dix tournées, impliquant une surcharge de travail répartie sur les autres agents et des dépassements horaires non rémunérés. Le lendemain, Sébastien Osman, délégué du personnel, entamait une grève de la faim. Décidemment, à La Poste, à part les lettres, le reste a du mal à passer. // RÉMI CHAPE PRATIQUE Au niveau national la votation citoyenne a rassemblé 2,3 millions de votants dans plus de 10 000 points de vote. Le résultat est sans appel : plus de 90 % des électeurs ont dit non au changement de statut de la Poste. Et ce n’était qu’une première étape, La mobilisation s’est poursuivie le 31 octobre avec une journée nationale de rassemblements devant les bureaux de Poste et le lancement d’une semaine de manifestations quotidiennes devant le Sénat pendant la durée de l’examen du projet de loi. ©F.M. Bonnes adresses 2010 L'Office de Tourisme de Martigues prépare actuellement l'édition 2010. Si vous êtes nouvellement installé en tant que commerçant, artisan, entrepeneur, profession libérale ou que vous avez changé d'adresse ou de numéro de téléphone, merci de bien vouloir en informer l'Office de Tourisme : par téléphone au 04 42 42 31 10 par fax au 04 42 42 31 11 [email protected] © DR Copains d’antan L’Association Les copains d’antan concerne les anciens du lycée Langevin. Elle organise des sorties et prépare le cinquantenaire du lycée, pour l’année 2011. Si vous voulez la rejoindre, il faut téléphoner au 04 91 09 73 39. Le siège social se trouve au lycée Langevin. Site internet : www.copainsdantan.fr © F.M. Sur des roulettes Le groupe scolaire de Saint-Jean a accueilli, en octobre, une étape de la tournée départementale Handi’rollers. Son objectif : permettre à des jeunes handicapés de découvrir les joies du roller. Déléguée du Préfet sur Martigues Port-de-Bouc Propos recueillis par Michel Maisonneuve Quelle est votre mission? Les délégués du Préfet travaillent sur la politique de la ville, notamment sur tout ce qui concerne les quartiers prioritaires et les zones urbaines sensibles définis par l’État. Le délégué a un rôle de lien entre les services de l’État et les différents acteurs sur un territoire donné, en l’occurrence j’ai la charge de Martigues et Port-de-Bouc. Je travaille sur plusieurs thématiques : l’éducation, la rénovation urbaine (logement, cadre de vie), l’emploi, la santé, la prévention de la délinquance. Beaucoup de mes interventions se placent dans le cadre du Contrat urbain de cohésion sociale. C’est un rôle de lien entre le Préfet, les élus locaux, les techniciens de la commune, mais aussi les associations, les Centres sociaux. Ma tâche consiste à faciliter la mise en œuvre de projets qui visent à réduire les inégalités sociales. Cela sous la responsabilité du Préfet à l’égalité des chances, Mme Perdereau, et du Préfet M. Sappin. Vous êtes donc souvent sur le terrain? Pour accompagner et soutenir des initiatives, il faut avoir une bonne connaissance du terrain, en effet. Mon travail nécessite de rencontrer beaucoup de gens à divers échelons, des élus aux habitants. À Martigues et Port-de-Bouc en particulier, © F.D. villes qui ont mis en œuvre plusieurs initiatives dans le domaine social, il est indispensable, par exemple, de comprendre comment travaille un Centre social. J’ai, d’ailleurs, été surprise de voir ici un fort dynamisme associatif et une participation importante des habitants. Comment optimiser encore plus les diverses actions, comment accompagner les acteurs pour avoir plus d’impact ? C’est aussi ma mission. Quelles conséquences pour les habitants? Quand j’instruis un dossier, en tant que déléguée proche d’un territoire, je peux intervenir pour appuyer un projet, notamment pour l’obtention d’un financement. Ce travail de connaissance du terrain, c’est aussi une façon de dégager des priorités dans le cadre donné. Et ce cadre, c’est ce dispositif dans lequel je m’inscris. Il existe depuis 2008 et vise à faire remonter les besoins afin d’œuvrer pour réduire les inégalités. C’est aussi dans cette logique que Mme Perdereau sera à Martigues le 20 novembre. Elle y rencontrera des élus, des représentants d’associations et fera le tour des quartiers. REFLETS I NOVEMBRE 2009 11 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:13 Page 6 VIVRE ENSEMBLE Oriane Venet Conseils de quartier Alerte à La Couronne ! MENACE SUR LA DÉMOCRATIE Un physique « pamélien » au service des baigneurs en détresse… À tout juste 16 ans, Oriane Venet est devenue vice championne de France de « Beach Flag », l’une des six épreuves composant les compétitions de Sauvetage sportif. Une discipline encore méconnue du grand public, mais que ce genre d’exploit tend à se populariser. « Je le pratique depuis 8 ans », s’écriet-elle. « C’est le sport en lui-même qui m’a attirée, j’aimais bien être à la plage et l’ambiance aux entraînements. Mais comme j’ai l’esprit de compétition, j’avais envie de ©Frédéric Munos me mesurer à d’autres concurrentes ». Et ce quel que soit leur âge, car c’est dans la catégorie seniors qu’Oriane s’est distinguée lors des championnats de France organisés en septembre à Hossegor. Une performance susceptible de l’orienter vers une vocation. « Au début ce n’était qu’un amusement », poursuit-elle, « ensuite je me suis dit : pourquoi ne pas sauver des vies, plus tard, en passant les diplômes de sauveteur en mer? C’est une grosse responsabilité, les gens se baignent aussi quand le temps ne s’y prête pas, dans des conditions dangereuses, il faut être vigilant ». Pour le moment Oriane poursuit ses études en première ES et si elle ne pense pas encore faire du sauvetage son métier, elle envisage quand même de passer son Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique, pour pouvoir surveiller les plages l’été. Alors si un jour vous vous trouvez en difficulté dans l’eau, il se peut que ce soit sa main qui vous raccroche à la vie. « Si quelqu’un se noie, j’essaierai de le secourir, c’est sûr. Je m’en sens capable, je ne le regarderai pas sans rien faire ». Un moral à toute épreuve, un talent sportif indéniable et la volonté de porter secours à son prochain… Rien à dire, Oriane va vite nous faire oublier Malibu et ses actrices. // R.C. Fabrice Payen Le combattant zen La section Boxe thaï qui a ouvert le 14 septembre dernier au Zanshin dojo du quai Paul Doumer n’a pas n’importe quel éducateur : Fabrice Payen pratique ce sport depuis 26 ans et sa carrière est jalonnée de titres de gloire : quatre fois champion d’Europe de 1990 à 1993 et champion du monde en © Frédéric Munos 1998! Normand de naissance, Fabrice a vécu durant huit ans en Thaïlande, ce qui lui a donné l’occasion de combattre dans le mythique Radjadanoen stadium : « En 1989, j’ai été classé troisième combattant en Thaïlande. C’est ce titre-là qui compte le plus pour moi », explique-t-il. Là-bas, il a découvert une civilisation, une culture et une religion, le bouddhisme, à laquelle il s’est converti. Il a aussi approfondi son expertise en boxe thaï, « une discipline qui a onze siècles d’histoire derrière elle ». Installé à Ferrières depuis 2006, c’est aux Martégaux qu’il propose désormais de s’initier à cet art martial, de 10 à 77 ans, aussi bien pour les loisirs que comme préparation à la compétition. Avec l’objectif de combattre les idées reçues : « La boxe thaï n’a pas toujours une bonne image, déplore-t-il, mais ce n’est pas un sport de voyou ! Il y a toute une philosophie derrière, des valeurs humaines comme le respect ou l’humilité. » // O.B. Renseignements au 06 50 12 55 80 12 REFLETS I NOVEMBRE 2009 Gaby Charroux vient à la rencontre des habitants, pour sonner l’alarme ©Frédéric Munos Le maire de Martigues a entamé sa tournée des Conseils de quartier à la Maison de Carro. Réforme des collectivités territoriales, suppression de la Taxe professionnelle (TP)... Face à la menace que font planer sur la démocratie de proximité les projets du gouvernement, Gaby Charroux assiste à tous les Conseils de quartier pour porter le message : « La population doit savoir ce qui est en train de s’organiser et être consciente des conséquences ». Quelles seront, demain, les compétences laissées à la Ville et à la Capm, dans le contexte d’une absorption annoncée par la nouvelle super-entité en gestation, la Métropole phocéenne ? Le développement économique, l’aménagement du territoire, les questions sociales ou liées à l’emploi seront-elles désormais traitées à Marseille ? « On ne peut pas l’accepter », proteste le maire. Il tire aussi la sonnette d’alarme en insistant sur les dépenses supplémentaires dont les Martégaux devraient s’acquitter : la taxe d’enlèvement des ordures ménagères de la Capm est égale à zéro mais coûte plus de 300 euros aux administrés de la Communauté urbaine de Marseille, qui versent en outre une taxe additionnelle pour financer leur intercommunalité, ce que s’abstient de réclamer la Capm… sans parler du prix de l’eau, du simple au double ! Une ponction sur les ménages aggravée par la suppression de la TP : la part des entreprises dans la fiscalité locale, qui atteint 88 % à Martigues, serait drastiquement réduite, entraînent une grosse augmentation de celle des ménages. Pression supplémentaire pour le moins malvenue en période de crise, qui irait de pair avec une baisse des ressources des collectivités, d’autant plus inquiétante avec la dégradation des services publics : « C’est la TP qui nous a permis de financer la construction de crèches, d’écoles, de l’hôpital, du théâtre… », rappelle Gaby Charroux. Référendum d’initiative locale? Le président du Conseil de quartier de Carro et La Couronne, Antonin Brest, après examen des questions soulevées par les habitants (page 27), a clos les débats en avertissant : « Si la réforme territoriale passait telquel, les réunions comme celle que nous venons de tenir seraient appelées à disparaître ». Mais les jeux ne sont pas faits : « Le report de la réforme après les régionales laisse le temps de réclamer des modifications au projet », a noté Gaby Charroux, qui envisage de solliciter l’avis de la population à travers un référendum d’initiative locale. // OLIVIER BONNET 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:13 Page 7 LA VILLE Redevance vite dit CLIMATISEURS EN INFRACTION Suite à la mise en place de subventions pour aider les propriétaires à masquer les climatiseurs en surplomb, une redevance va être instaurée © Frédéric Munos Vous voyez un climatiseur ici ? Allier l’utile et l’esthétique, c’est donc possible. Des façades rénovées, des logements réhabilités, des rues embellies, c’est le ton général aujourd’hui du centre historique. Martigues devenue un haut lieu touristique grâce à des années d’efforts, l’effet négatif des climatiseurs en surplomb est de plus en plus évident. La Ville a lancé, en 2008, un programme de subventionnement pour que les proprié- taires puissent intégrer les climatiseurs de façon à ce qu’ils ne défigurent plus le patrimoine. La subvention allant jusqu’à 60 % des frais. En novembre de cette année-là, notre magazine se faisait l’écho d’une campagne de sensibilisation sur cette question. Les services de la mairie ont effectué, en août 2008, un relevé des climati- Enseignement seurs en surplomb dans le périmètre du centre ancien. Ils se sont aperçus que 284 façades étaient concernées, elles supportaient un total de 423 appareils. Or, depuis, malgré les subventions, seulement une dizaine de propriétaires les a déplacés ou rendus invisibles. Aujourd’hui, la Ville s’apprête à mettre en place une redevance, comme cela a été annoncé il y a un an. À partir du 1er janvier 2010, elle sera applicable. Elle se montera à 150 euros annuels par appareil. Un courrier a été envoyé, à ce propos, aux propriétaires concernés, en avril dernier. Plus de climatiseur vrombissant sur les façades à la prochaine saison touristique ? C’est le souhait de la Ville : « Les Martégaux ont tout à y gagner », souligne Anne-Marie Derrives, chargée de mission centre ancien à la Direction de l’Urbanisme. L’Association pour l’enseignement aux enfants malades (AEEM) intervient auprès des enfants – et des jeunes – hospitalisés qui ne peuvent pas aller régulièrement en classe. Son siège est à Istres, mais elle intervient le plus souvent à domicile et couvre sept villes à l’ouest de l’étang de Berre, dont Martigues. Les enseignants sont des professeurs et des étudiants bénévoles. Elle reçoit les enseignants et les familles le jeudi de 14 h 30 à 16 h 30 et cherche de nouveaux bénévoles. Agréée par le ministère de l’Éducation nationale, elle joue un rôle important pour éviter aux jeunes malades isolement et rupture dans les apprentissages. Contact : 04 42 56 19 56. Email : [email protected] // MICHEL MAISONNEUVE POMPES FUNÈBRES - MARBRERIE ROC-ECLERC FAILLA PARCE QUE LA VIE EST DÉJÀ ASSEZ CHÈRE ! permanences 24 h /24 • 7 j/7 Martigues HP 0813143 - Port-de-Bouc HP 081399 Un professionnel à votre écoute Des prix justes La qualité au service des familles 04 42 80 48 84 04 42 40 12 32 Bd du 14-Juillet • Martigues RN 568 • Port-de-Bouc REFLETS I NOVEMBRE 2009 13 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:13 Page 8 VIVRE ENSEMBLE Transports vite dit LA SNCF GARDE LA LIGNE Un stand de fruits et légumes de saison s’installe tous les mardis à la gare de Martigues © Frédéric Munos Depuis le 29 septembre, la SNCF permet à l’agriculteur René Zavatoni de vendre sa récolte en gare. L’opération « Paniers fraîcheur », a d’abord commencé dans les gares d’Aix, Gardanne et Simiane, avant de s’étendre à Miramas, Salon et Martigues. « La Chambre d’Agriculture nous a accordés sa confiance sur cette opération en partenariat avec la SNCF. C’est intéressant car cela nous fait 14 REFLETS I NOVEMBRE 2009 un point de vente supplémentaire pour écouler la production. En plus, c’est dans un local qui génère du passage, qui est à l’abri et, pour le client, qui est à proximité du parking », explique René. Le soutien de Marie Matecki, employée SNCF en charge du trajet Marseille-Miramas, leur a été précieux. « Je les ai aidés pour l’installation et le côté administratif. L’idée du panier fraîcheur, c’est que l’on propose aux personnes de soutenir l’agriculteur, car ce qui est vendu lui revient directement. C’est un métier difficile et mal rémunéré alors qu’ils nous nourrissent. L’intérêt est que le client s’abonne. Ainsi, ça garantit au producteur un certain nombre de paniers. » La campagne rappelle que c’est économique, écologique, simple et bon. Et certaines personnes ont déjà pu le constater. Client SNCF ou pas, le concept séduit. C’est d’ailleurs ce dont nous fait part Philippe Jencort : « J’ai vu l’affiche samedi quand j’ai pris le train pour aller à la foire et après j’ai fait du bouche-à-oreille. Je viens là pour la fraîcheur. C’est pas une grande surface ici ! » Jeanine Jencort, sa mère, en est également satisfaite. « Je trouve que c’est bien mis en vue, les légumes sont jolis, frais et l’on sait qu’ils sont d’ici. En plus on n’a pas besoin de les transporter, la voiture est juste à côté, on prend et on charge. » // MURIEL PEDRO © F.M. Le mardi, c’est permis Tous les mardis de 17 h à 19 h, un stand sera présent à la gare de Martigues avec les Paniers fraîcheur et quelques idées de recettes originales et simples à faire. Pour 15 euros, repartez avec 5 à 9 kg de fruits et légumes frais venant du producteur local, et ainsi luttez contre l’effet de serre en évitant les émissions polluantes dûes au transport. Sur place tout est déjà prêt, c’est un gain de temps pour le consommateur et un geste pour l’environnement. Téléthon Lavéra Chaque année, le Téléthon à Lavéra donne lieu à plusieurs animations. Il aura lieu le 4 décembre, avec l’appui de l’association de parents d’élèves En route pour l’école. 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 Tribunes 9/11/09 12:13 Page 9 Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs. LA VILLE Groupe communistes et partenaires À l’heure où les parlementaires examinent les projets gouvernementaux sur la Réforme Territoriale et sur le changement de statut de La Poste, des citoyens et des salariés ont construit et construisent chaque jour avec les élus de notre Ville un rapport de force qui contribue au retournement de l’opinion. Avec l’énorme succès de la votation pour La Poste, au niveau national et plus encore au niveau martégal, nous avons démontré notre attachement au Service Public postal. Notre majorité municipale n’est pas en reste, puisqu’elle a présenté une motion visant à faire inscrire dans la Constitution une Charte des Services Publics. Nous devons donc à présent nous mobiliser, avec la même énergie et la même détermination, pour le sauvetage de notre Démocratie. Comme nous l’ont montré les salariés d’Arcelor à Gandrange qui ont obligé Sarkozy à revenir sur ses pas et sur ses paroles, ou encore les salariés de France Télécom qui imposent à leur PDG l’organisation (enfin !) d’une consultation interne : nous ne devons pas nous résigner ! Mieux encore : suite à ce combat mené chez Télécom, le ministre du Travail, Xavier Darcos, exhorte les entreprises de plus de 1 000 employés à ouvrir des négociations sur le stress au travail, et ce d’ici le 1er février prochain. À l’exemple de ces salariés résistants, soyons combattifs, courageux et ambitieux, engageons-nous dès à présent pour le maintien de la démocratie locale ! Groupe communiste et partenaires Groupe des élus socialistes L’Étang de Berre fait partie de notre patrimoine naturel. La ville de Martigues, membre du SISEB et du GIPREB, participe à des travaux qui étudient des perspectives et des actions en vue de sa réhabilitation. Trop souvent décrit comme un site industriel, l’Étang évoque des images de pollution mais pour nos populations il reste encore le cadre d’activités récréatives et de loisirs liées au plan d’eau lui-même ou à ses rives. Ces activités ne doivent plus être contraintes par la qualité des eaux et du milieu. La nature, sur ce territoire, cohabite avec l’industrie. Nous avons appris à vivre dans ce paradoxe mais une chose est certaine, nous devons tout mettre en œuvre pour réhabiliter l’Étang. Depuis de nombreuses années, des élus, des associations, des pêcheurs se battent pour cela. Aujourd’hui, un contrat qui répond à des objectifs a été mis en place. L’Étang doit retrouver un fonctionnement équilibré des écosystèmes. Nous devons également veiller à rétablir, développer et harmoniser les usages sans oublier d’assurer le suivi écologique du milieu. Une avancée significative est à noter : la Cour de justice des communautés européennes a jugé que l’État français se devait d’agir efficacement pour lutter contre les effets négatifs des rejets EDF qui constituent bien une pollution en raison de leur quantité. Cette prise de conscience marque une étape forte en faveur de l’Étang. Ce milieu autrefois florissant a été sacrifié au nom du développement économique et industriel. En tant que responsables politiques, nous devons maintenant veiller à la stricte application de la notion de développement durable pour ne pas reproduire ce type d’erreur dans l’avenir. Sophie Degioanni, Présidente du groupe des élus socialistes Groupe UMP Une étude récente du ministère de l’intérieur vient de démontrer l’incontestable efficacité des caméras de surveillance en matière de lutte contre la délinquance de voie publique. Les agressions progressent 2 fois moins vite dans les villes équipées de caméras. L’écart de progression est encore plus spectaculaire pour les villes de moins de 50.000 habitants comme Martigues : + 50% sans caméra, + 3% avec. L’Etat a décidé d’aider les communes à s’équiper en cofinançant les installations. Pour 3 départements de notre région: Vaucluse, Gard et Bouches-du-Rhône, 13 villes vont bénéficier de l’aide d’Etat. Martigues n’y figure pas et c’est regrettable pour la sécurité de ses habitants. Le 19 septembre 2008, nous avons voté à l’unanimité en Conseil Municipal une étude de préfiguration d’un dispositif de vidéo protection pour 50.000 ¤. Plus d’un an après, nous n’avons plus aucune nouvelle de ce projet. Nous appelons la municipalité à mettre en place le plus rapidement possible un système de vidéoprotection. C’est une nécessité pour empêcher à l’avenir le commerçant braqué dans son magasin, la personne agressée en pleine rue, ou le restaurateur que l’on dépouille de sa recette le soir à la sortie de son établissement comme cela s’est produit à Carro récemment. Plus d’informations sur www.petricoul.com Mathias Petricoul, www.petricoul.com Groupe des indépendants et partenaires pour Martigues Plus de 2 millions de personnes ont participé au vote citoyen sur l’avenir de la poste. Même si la question semble ambiguë cette démarche populaire doit être considérée comme un succès historique « la démocratie se reconnaît dans la capacité d’un peuple à contracter son destin ». Le débat national doit être impérativement lancé, son point d’orgue sera un référendum officiel. Dans notre région tous les élus de gauche se sont félicités du résultat et sont demandeurs de plus de démocratie participative. Nous prenons acte, c’est pour cela que nous demandons à notre maire monsieur Gaby CHARROUX de démocratiser le système municipal en faisant rentrer à la CAPM et aux conseils d’administration des SEM des élus de « l’opposition » ailleurs cela existe pourquoi pas à Martigues ? Nous élus indépendants, comme cela l’avait été annoncé lors d’un conseil municipal, nous ne pouvons nous contenter de promesses. « Si vous êtes sages, nous pourrons accéder à vos désirs ». Nous estimons que les bons points et les sucettes sont faites pour les gamins. À bon entendeur salut. Gaby Granier et Vincent Cheillan, Conseillers municipaux Groupe Martigues en marche Le groupe Martigues en Marche, c'est tout d’abord deux élus qui siègent au conseil municipal et qui interviennent dans les commissions afin de veiller aux intérêts de nos concitoyens. Mais, il ne faut pas l’oublier, c’est aussi une association ouverte à tous qui a pour objet d’informer, de renseigner et d’être à l’écoute de tous les martégaux. Pour ce faire, nous avons mis en place un site internet où vous pouvez venir nous retrouver à l’adresse suivante : www.martiguesenmarche.eu Ce site est ouvert à toutes et à tous, il vous permet de faire plus ample connaissance avec notre association. Différents sujets concernant notre ville y sont abordés : la piscine, les parkings (Hôpital et Degut), la Plage de Ferrières, les animations estivales… en sont des exemples, pour n’en citer que quelques-uns. D’autres articles plus généraux sur l’environnement, l’emploi, le logement, les choix d’investissement municipaux et le devenir de notre ville y sont également traités. Vous y trouverez aussi un forum où vous pourrez vous exprimer en toute liberté (oui, c’est ça aussi la démocratie) et une rubrique pour poser vos questions. Alors connectez-vous vite sur www.martiguesenmarche.eu Élu de la Gauche citoyenne, socialiste et écologiste Ce 11 Novembre, Martigues, comme toute la France, commémore la fin de la première guerre mondiale. Durant 130 années d’existence, sous la Monarchie, le Second Empire ou la République, et quand la France paraissait réduite, occupée, humiliée, les régiments de l’Armée d’Afrique (Tirailleurs, Zouaves, Spahis, Goumiers, Tabors, etc.) lui sont demeurés fidèles. Au prix d'un million de vies humaines, cette Armée « des soldats de la plus grande France » a vaillamment soutenu plusieurs guerres, notamment quand notre pays fut envahi en 1870, 1914 et 1939. Elle a toujours été l’ossature militaire de la France, mais comme ses fils, établis aujourd'hui en « mère patrie », elle n'avait pas le droit de vote. La victoire, entre autres, de Monte Cassino en Italie (par – 27 °C), et la libération de Marseille c'est surtout elle. Notre premier magistrat, dont le père a lui-même été tué dans les combats de Monte Cassino, sait combien cette armée devait aux « indigènes » comme on les désignait alors avec mépris. Alors quand assisterons-nous à Martigues, à un hommage pour prix du sang versé à ces combattants « non citoyens escamotés » venus de « l'autre côté » et qui revendiquaient l'égalité dans la société, comme dans les tranchées devant la mort ? Certains d'entre eux, très âgés, vivent en Pays martégal. Qui le sait ? Mouloud Ben Ayad, Conseiller municipal REFLETS I NOVEMBRE 2009 15 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:13 Page 10 VIVRE ENSEMBLE Musée du cinéma LE CLAP FIN 2010 Les travaux pour la création d'un espace culturel dédié au septième art vont débuter. En exclusivité pour Reflets, premier regard sur le futur musée du cinéma OLIVIER BONNET Incroyable collection que celle de Prosper Gnidzaz ! Cet ancien pâtissier-chocolatier a passé sa vie à amasser les trésors liés à sa passion du cinéma : quelque 1 105 bobines datant des années 1920 à 1980 (568 longs métrages, 477 documentaires et 60 dessins animés et courts métrages) et 65 appareils de projection différents, les plus anciens remontant à 1885 : à bougies, pétrole, arc… Sans compter plusieurs caméras et 1 000 scopitones, ces ancêtres du clip vidéo. De tout cela, Prosper a décidé de faire don à la Ville, qui s'apprête à mettre en valeur ce patrimoine exceptionnel à travers le Musée du cinéma qui portera le nom du généreux collectionneur. Ce nouveau lieu culturel se situera à Ferrières, précisément entre la rue colonel Denfert et celle du Grand Four, construit en reliant trois bâtiments, tous propriétés de la Ville. On pénétrera dans cet espace par l'ancien magasin de chaussures, dont les 75 m2 serviront d’accueil au N° 4 de la rue colonel Denfert, pour se diriger ensuite vers la salle d'exposition située dans l'ancienne chapelle (datant vraisemblablement de la fin du XVIIe siècle), d’une superficie de presque 150 m2, pour achever la visite par une salle de projection d’une petite cinquantaine de places pour 43 m2, édifiée à la place de la maison quasiment en ruines du N° 303 rue du Grand Four. ©Cabinet D. Fluchaire, J. Cogne, L. Gestin Un espace polyvalent modulable «Nous avons créé un espace polyvalent le plus malléable possible, à l'aide de quelques astuces », expose Damien Fluchaire, mandataire du projet au sein du cabinet d'architectes marseillais ayant remporté l'appel d'offres. Les anciens propriétaires avaient ainsi construit un plancher en béton dans la chapelle, pour y exposer des meubles en rotin. « Nous redonnons l'ensemble de son volume à la chapelle en enlevant ce plancher et en installant aux murs des panneaux amovibles et modulables, qui permettent d'y encastrer ce qu'on veut : des écrans de télé, des affiches, des appareils de projection… Ainsi, l'espace pourra changer en fonction des différentes 16 REFLETS I NOVEMBRE 2009 ©Cabinet D.F., J.C., L.G. expositions. » Précisons que les voûtes de la chapelle ont été conservées et leurs moulures restaurées. L'ensemble offre un joli contraste entre la modernité des éléments d’aspect aluminium brossé et la facture ancienne de l'architecture de la chapelle. Mentionnons enfin le caractère exemplaire sur le plan énergétique d'un projet conçu pour être économe en énergie, à base de pompes à chaleur et de chauffage au sol. Dans ces lieux, le Musée du cinéma s'emploiera à sen- ©Cabinet D.F., J.C., L.G. sibiliser un public large et varié à la culture cinématographique. En cohérence avec le cinéma Jean Renoir, il proposera de découvrir ou redécouvrir l'histoire de Martigues ainsi que celle du septième art, à travers des expositions temporaires, des conférences, des débats… Approuvé lors du Conseil municipal du 18 septembre, le chantier, pour un budget de 837 000 euros TTC, débutera en 2010 pour une livraison espérée à la fin de l'année prochaine. 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:13 Page 11 L’ACTU DES CHANTIERS vite vu © F.D. Feu vert pour la thalasso ©Frédéric Munos Impasse des Rayettes Un réaménagement complet Les habitants les attendaient avec impatience : début octobre ont commencé les travaux du réaménagement complet des 300 m de l'impasse des Rayettes. Deux trottoirs de 1,50 m chacun seront implantés de part et d'autre d'une chaussée de 5 m. La municipalité en profitera pour enfouir les réseaux EDF, Télécom, Numéricable et l'éclairage public. Au programme également, l'aménagement d'espaces paysagers avec création d'un mur végétalisable, la construction d'une rampe d'accès piétonnier au boulevard Francis Turcan, accessible aux personnes à mobilité réduite, et l'installation d'un nouveau réseau d'éclairage public. La Régie des eaux est partie prenante de cette opération, en collaboration avec la voierie, puisque le réseau pluvial va faire l'objet d'une amélioration afin de mieux capter les pluies dévalant du boulevard des Rayettes et traversant Turcan. Elles seront désormais acheminées sous terre jusqu'au collecteur principal du chemin Paradis. Le chantier devrait durer jusqu'à la fin mai et son budget total, de 1,625 million d'euros, inclut le revêtement de l'allée Paul Claudel après passage, là aussi, des réseaux en souterrains. Tout le projet était suspendu à la décision de la commission Flore du Conseil de protection de la nature : il ne fallait pas que la future thalasso de La Couronne mette en danger une espèce protégée de chardon trouvée sur le site, l’atractyle grillagé. À cause de cette exigence, la commission avait formulé, il y a un an, un avis défavorable. Le projet ayant été repris et diminué de 3 000 m2, elle a cette fois donné son accord, décision annoncée par le préfet le 2 octobre. Le permis de construire va par conséquent pouvoir être déposé, en vue d’une ouverture pour 2013. Ce projet privé promet une centaine d’emplois permanents. © F.D. Le parking Dégut monte en régime Rue du gaz Dissimulation des réseaux ©Frédéric Munos Au cœur du centre ancien de Jonquières, la rue du Gaz était affligée de trottoirs étroits, encombrés de pylônes desquels « pendouillaient » quantité de câbles. Aussi, le 12 octobre dernier a débuté le creusement d'une tranchée afin de loger dans des fourreaux souterrains les lignes EDF, Télécom et l'éclairage public. Durant quatre à cinq semaines, la circulation sera par conséquent interrompue entre 8 h et 18 h. Pendant ce laps de temps, la première portion du boulevard Mongin, jusqu'à la traverse du Gaz, passera en circulation à double sens, afin d'autoriser l'accès aux riverains. Aux alentours de la mi-novembre, le trafic sera pleinement rétabli, les enrobages de bitume faits. Les finitions (marquage au sol et panneaux) seront pour leur part achevées pour la fin décembre. Le budget total de l'opération atteint 116 000 à 119 000 euros, ce qui inclut le prix des 12 candélabres installés pour l'éclairage public. Le parking Lucien Dégut officiellement inauguré mi-octobre : « Depuis la campagne de communication que nous avons lancée le mois dernier, la fréquentation est en constante augmentation », dit-on à la Semivim. © F.M. Inauguration du restaurant scolaire On a tout dit de ses 660 m2 en pleine pinède, ses revêtements en pin et murets en pierres locales, des critères environnementaux qui l’inscrivent dans le développement durable : le maire a coupé le ruban du restaurant scolaire de La Couronne. REFLETS I NOVEMBRE 2009 17 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:13 Page 12 VIVRE ENSEMBLE – REPORTAGE SANTÉ Des urgences modernisées Le nouveau service des urgences du Centre hospitalier de Martigues est opérationnel. Sa surface a été multipliée par trois pour absorber la hausse de sa fréquentation et il est désormais doté d’équipements de pointe, pour prendre en charge un afflux massif de blessés en cas d’accident technologique « RÉMI CHAPE // FRANÇOIS DÉLÉNA SUR LE VIF « Je suis soucieux de la pérennité de ce système. Il s’agit de bénéficier d’un dispositif durable et malheureusement la tarification à l’activité fragilise l’hôpital. Il y a des soins que l’on ne peut abandonner aux exigences économiques et la notion de rentabilité semble incompatible avec un établissement public. D’autant qu’avec la loi Bachelot, appliquée le 1er janvier 2010, les élus locaux sont éloignés des décisions d’aménagement et d’équipement de santé ». Gaby Charroux, président du conseil d’admnistration. » C’ est le point d’orgue du plan de modernisation de l’hôpital entamé il y a dix ans. Après l’acquisition d’une IRM, la rénovation des blocs opératoires, la stérilisation, l’extension de la psychiatrie, la modernisation de la réanimation ou encore la création de l’Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes… L’inauguration des nouveaux locaux du service des urgences parachève un investissement de 60 millions d’euros ; effort sanitaire colossal pour satisfaire la demande croissante de soins sur le territoire. « C’était devenu une nécessité », souligne le docteur Michel Hamon, chef du service. « Les anciens locaux pouvaient aller jusqu’à 20 000 urgences, maintenant on est passé à 33 500 hospitalisations par an. Il n’était plus possible de continuer comme ça, on se retrouvait avec des malades sur des brancards dans les couloirs ». Dixhuit mois de travaux ont suffi pour doter le service de 1455 m2 supplémentaires et rénover les 750 m2 existants, soit le triplement de sa surface. Le tout sans interrompre son activité, un vrai challenge pour Nicolas Estienne, directeur du centre hospitalier : « C’est une performance, il est toujours plus 18 REFLETS I NOVEMBRE 2009 simple de s’installer à côté et de reconstruire. Nous sommes parvenus à la fois à conserver l’activité dans les locaux réaménagés et à dégager l’espace dont nous avions besoin pour les travaux, ce qui nous a permis de les terminer dans les délais impartis ». Agrandie, la zone de soins a aussi été aménagée et mieux équipée. Une unité d’hospitalisation de courte durée de huit lits a vu le jour, permettant de garder les malades en observation quelques heures ou une nuit, évitant ainsi une hospitalisation complète systématique, à la fois plus longue et plus gourmande en mobilisation de personnels. Faire face à toutes les situations « Moins les patients attendent, moins ils sont mécontents, on va gagner en fluidité », poursuit Michel Hamon. « Avec ces locaux, on aura une meilleure organisation, qui nous permettra de fonctionner de manière plus efficace. Il n’y aura donc pas d’augmentation de personnel, du moins tant que l’activité n’augmente pas. Il est évident que si l’on dit accueillir 10 ou 20 % de malades en plus il faudra obligatoirement 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:13 Page 13 Une centaine de personnes est accueillie chaque jour au service des urgences, désormais doté d’un plateau technique de pointe. plus de personnel ». Médecins, internes, infirmières, aidessoignants… Plus de 80 personnes sont à pied d’œuvre pour assurer une prise en charge optimale des patients, 24 heures sur 24, 365 jours par an. Innovation majeure dans ce nouveau service des urgences, l’installation de dispositifs répondant aux risques dits NRBC (Nucléaire, Radiologique, Bactériologique et Chimique). « L’hôpital est désormais prêt à faire face à toutes les situations », lance Nicolas Estienne. « Le sas d’entrée dispose de systèmes de décontamination qui vont nous permettre de prendre en charge un afflux massif de blessés en cas d’accident technologique, sans attendre le déploiement de tentes spéciales ». Car lorsque la vie d’une personne est en jeu, chaque seconde compte. C’est pourquoi la structure s’est également dotée d’une hélistation de 500 m2, afin de recevoir l’hélicoptère de la Sécurité civile quand il faudra prendre en charge des victimes d’accidents de la voie publique. Elle servira aussi à évacuer des malades vers des services spécialisés que l’établissement ne pratique pas, comme la neurochirurgie. Un plus indéniable pour le bassin de santé martégal, qui concerne 150 000 habitants, d’Istres à Port-Saint-Louis-duRhône. « Grâce à cet hôpital, nous sommes en mesure d’offrir une réponse extrêmement satisfaisante et cohérente aux besoins de santé de la population », poursuit le directeur. Des besoins qui, à Martigues, sont complétés par la clinique, la Maison médicale de garde et les médecins généralistes, formant le dispositif communal d’offre de soins. « Il fonctionne en concertations réciproques », précise Gaby Charroux, le maire de Martigues. « Cette manière de construire notre politique en matière de santé n’a d’autres objectifs que la qualité, l’accessibilité des soins, de façon universelle et équitable ». BON À SAVOIR Le centre hospitalier de Martigues, c’est 33 000 hospitalisations et 60 000 consultations par an, avec 1 500 personnes chaque jour au service de la population de l’Étang-de-Berre. Le service des urgences compte 33 500 passages par an, 1 730 interventions du SMUR et plus de 5 500 hospitalisations en UHCD. Les locaux du service font désormais plus de 2 200 m2. Le coût des travaux s’élève à 4,657 millions d’euros, dont 2,289 financés par l’Agence Régionale d’Hospitalisation et 150 000 euros financés par la Ville de Martigues. Sont présents dans le service 24 h/24 et 365 jours par an au moins deux médecins spécialisés et deux internes, quatre infirmières qualifiées, deux aides-soignantes et une secrétaire médicale. Les véhicules du SMUR arrivent sur les lieux de l’urgence en moyenne de 20 minutes. REFLETS I NOVEMBRE 2009 19 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:13 Page 14 VIVRE ENSEMBLE – REPORTAGE ENVIRONNEMENT Le nez en alerte Depuis 2001 Airfobep a lancé une campagne pour constituer un jury permanent de nez bénévoles parmi les habitants. Ils sont chargés de signaler la période et l’intensité d’une gêne olfactive sur leurs lieux d’habitation. À Martigues et Port-de-Bouc, on en compte une quinzaine, répartis à différents endroits du territoire « RÉMI CHAPE // FRÉDÉRIC MUNOS SUR LE VIF « On ne peut pas se limiter à dire “ça pue à Martigues”. Il faut aller un peu plus loin, avoir des données qualitatives pour que des actions soient menées à terme. Plus les statisticiens ont d’informations, mieux ça vaut, car plus on a de données et plus les analyses sont précises. Nous sommes toujours à la recherche de gens motivés, prêts à faire ce travail pendant une année ». Boualem Mesbah, ingénieur Airfobep chargé de la formation des nez. » C ontrairement à la surveillance de la qualité de l’air, pour laquelle il existe des outils robustes permettant de mesurer les concentrations d’un polluant, il n’y a pas d’analyseur universel capable de donner une information olfactive et d’identifier le composé chimique à l’origine d’une mauvaise odeur. Le meilleur outil disponible pour évaluer la gêne, c’est le nez humain », explique Jean-François Moreau, le directeur d’Airfobep. Qu’à cela ne tienne, trouver des nez à Martigues n’a pas été un problème, qui plus est appartenant à des personnes prêtes à faire savoir haut et fort la gêne qu’elles subissent au quotidien. Réalisées sur leur lieu d’habitation, les observations des nez sont datées, puis combinées à des études météorologiques qui étudient la force, la direction du vent et permettent ainsi de remonter jusqu’à l’activité potentiellement à l’origine des mauvaises odeurs. Airfobep transmet alors un rapport aux services de police compétents, qui s’appuient sur la réglementation existante pour exiger une amélioration. Pour les sites industriels, c’est la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) qui peut deman- 20 REFLETS I NOVEMBRE 2009 der des comptes aux exploitants, en les obligeant à diminuer leurs rejets ou à les filtrer plus efficacement. Mais il faut pour cela cibler précisément la source de l’émission polluante. « La difficulté se présente lorsqu’un grand nombre d’activités sont situées dans la même zone, comme c’est le cas à Lavéra, poursuit Jean-François Moreau. Le travail réalisé ne permet pas d’isoler la ou les activités à l’origine des odeurs. On a devant nous plusieurs exploitants, plusieurs cheminées, plusieurs bacs de stockage… Difficile d’aller au-delà ». Cartographier les odeurs Mais pas question non plus de baisser les bras. Pour le site de Lavéra, Airfobep a commandé une campagne d’observations densifiées, en concertation avec les services de l’État et les industriels, qui ont été chargés de dresser une liste des composés pouvant générer une odeur sur le site. Regroupés en grandes familles, ils ont conduit à la réalisation de référents olfactifs permettant aux bénévoles de les identifier, pour mieux les signaler. C’est le but de la for- 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:13 Page 15 ©Georges Xuereb Le site de Lavéra fait l’objet d’une campagne d’observations densifiées pour déterminer l’origine précise des mauvaises odeurs. mation dirigée par Boualem Mesbah, ingénieur à Airfobep : « Chacun se voit remettre une mallette qui renferme les huit odeurs représentatives du site de Lavéra. Avec les flacons, ils peuvent les différencier et les reconnaître lorsqu’ils sont chez eux ». Pour devenir « nez », nul besoin de disposer d’un pic, d’un cap, ou d’une péninsule… Il suffit d’être motivé, comme Jean-Luc Piras, habitant aux Laurons : « Je suis devenu bénévole à cause des odeurs qu’il y a dans le quartier. Je les sens à l’intérieur de chez moi, c’est insoutenable, surtout le dimanche, à midi. Impossible de boire un verre sur la terrasse sans avoir envie de vomir ». Même son de cloche du côté d’Élisabeth Pévéri, résidente à La Couronne : « La première fois qu’on a senti cette odeur avec mon mari, on a cru qu’on avait laissé le gaz allumé... Cela nous empêche de pratiquer des activités sportives. Lorsque je sens ces odeurs, cela me bloque et je reste à la maison ». Car passée la gêne olfactive, ce qu’ils redoutent pardessus tout, c’est la dangerosité potentielle des produits à l’origine des odeurs. En aidant à leur identification, ils permettent à la DREAL d’intervenir, même si, comme l’explique Jean-François Moreau, « cela exige souvent de lourds investissements qui mettent du temps à être engagés. Et puis on est parfois devant des situations inextricables, avec des solutions qui n’existent pas, ou d’un coût trop important pour l’exploitant ». En tout cas, comme le dit Élisabeth Pévéri : « Si on ne fait rien, il est sûr que cela n’avancera pas ». Et Jean-Luc Piras d’enchérir : « Je suis persuadé que cette campagne met une pression supplémentaire sur les industriels, beaucoup trop de gens pensent que c’est peine perdue, alors que l’on peut faire changer les choses ». Un numéro vert est d’ailleurs à la disposition de tous les citoyens pour signaler une gêne spontanée : contribution rapide et gratuite. Le 0 800 17 56 17. BON À SAVOIR Sentir mauvais est passible de sanctions ! C’est le code de l’environnement qui le dit. De multiples activités, comme l’équarrissage, le raffinage, le traitement des déchets ou l’épuration, se doivent de respecter la réglementation relative aux odeurs (notamment fixée par la loi du 19 juillet 1976 et l’arrêté ministériel du 2 février 1998). Interpellé par de nombreux courriers de riverains se plaignant de gênes olfactives, le préfet a décidé dans les années 2000 de confier à Airfobep la gestion d’un observatoire régional des mauvaises odeurs. Objectif : collecter les observations des habitants pour remonter à l’origine des nuisances et tenter d’améliorer la situation. REFLETS I NOVEMBRE 2009 21 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:13 Page 16 VIVRE ENSEMBLE MARTIGUES LA SPORTIVE ! LA NOUVELLE VAGUE DU SURF Tous les samedis matin à La Couronne, Lou Martegue surf club initie les enfants à la glisse © Frédéric Munos Avant la mise à l’eau, les positions sont d’abord bien répétées sur le sable. Sur la plage de la Saulce en ce samedi matin radieux de l’été indien, fin septembre, à plat ventre sur leur planche à une trentaine de mètres du bord, les enfants sont bien alignés les uns à côté des autres, guettant la vague. Lorsque celle-ci arrive, ils commencent par ramer avec leurs bras puis, d’un bond, se redressent pour se lais- ser glisser jusqu’au rivage, portés par les flots. Ceux qui parviennent à atteindre le sable bien debout sur leur surf sont acclamés par le petit groupe des parents venus les encourager. On lit la fierté sur leurs visages. Et quand les vaguelettes se font un peu plus fortes, c’est l’hécatombe, dans une gerbe d’écume et des éclats de rire ! Lou Martegue surf club, créé en janvier dernier, a repris son activité d’initiation au surf pour la saison 2009/2010, pour le plus grand plaisir de ses 30 inscrits, filles et garçons de 7 à 17 ans. Chanceux, puisqu’il n’y a plus de place disponible, compte tenu des possibilités de l’encadrement : trois moniteurs sont requis pour veiller à ce que la séance se passe en toute sécurité. « On fait de l’initiation pure et dure, ludique avant tout. Ni perfectionnement, ni entraînement, explique Michel Leali, le président. Au départ de la création du club, on était six amis à avoir envie de faire quelque chose pour nos enfants. Et puis d’autres copains sont venus se greffer au projet… Aujourd’hui, nous avons 40 adhérents dont 10 adultes, tous avec la licence de la Fédération française de surf. » La saison des apprentis surfeurs martégaux se déroule en deux temps : une session d’automne/hiver de la fin septem- bre à la fin novembre, un break durant les trois mois suivants, quand il fait trop froid, et une reprise de mars à fin mai. L’été, la plage leur est interdite, les planches occupant trop de places pour une eau peuplée de nombreux baigneurs. En attendant, les enfants se régalent ! Pour Luana, 9 ans, c’était la première fois: « J’aime l’eau et j’avais vu des images de surf à la télé, ça m’a donné envie d’essayer. » Et alors, pas trop dur ? « On a d’abord appris les gestes sur le sable avant de se mettre à l’eau », nous rassure-t-elle. « C’est comme si tu marchais sur l’eau ! », nous explique sa copine Axelle, neuf ans. « Il y a les copains, on rigole », renchérit Dylan, dix ans. Mais le plaisir n’exclut pas la pédagogie : « On tient à les sensibiliser à la propreté, à la préservation du littoral, précise Michel Leali. À protéger notre terrain de jeu. » Petit surfeur deviendra grand citoyen écologiste… // OLIVIER BONNET Carro-Carry Après ses victoires dans les courses Martigues – Carro et Carry – Marignane, le triplé pour Mariana ! Disputée le 27 septembre dernier, la course Carro – Carry, qui a réuni 225 clubs pour 1 955 coureurs inscrits, a clôturé la 2e édition du challenge Maritima, du nom de la radio organisatrice. Elle comportait deux autres épreuves : Martigues – Carro et Carry – Marignane. Vainqueure des deux premières en catégorie féminine, la Martégale Mariana Corréa-Oulianova s’est une nouvelle fois imposée sur les 14 km du superbe – mais éprouvant – parcours en bord de mer. La licenciée du Martigues Sport Athlétisme s’adjuge ainsi un triplé d’autant plus épatant qu’elle se 22 REFLETS I NOVEMBRE 2009 remettait de presque deux ans d’interruption à la suite d’une blessure et ne comptait que quatre mois d’entraînement dans les jambes. Chez les hommes, le Charentais d’origine Christophe Brunerie l’emporte, après avoir pris la tête dès le deuxième kilomètre. Il empoche du même coup, lui aussi, le challenge Maritima. Par équipes enfin, signalons l’honorable comportement du SLC Martigues, entraîné par Michel Simian : « À n’importe quel âge, on se fait plaisir. C’est ça qui est super avec la course à pieds, commentait-il à l’arrivée. À n’importe quelle allure aussi ! » Mais en l’occurrence, © François Déléna l’allure fut plutôt vive, puisque le SLC termine la compétition troisième sur 12 équipes (pour 2 673 participants exactement en indivi- duel). Le rendez-vous est désormais pris pour l’été prochain et le troisième challenge Maritima. // OLIVIER BONNET 32-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:13 Page 17 SPORT EN BREF Le tatami dans tous ses états Des générations de judokas formés par le Budo club de Martigues © François Déléna Ils sont environ 150 chaque semaine à enfiler leurs kimonos pour combattre dans la plus pure tradition des arts martiaux, à la salle de Paradis Saint-Roch ou dans celle de La Couronne. Ils, ce sont les licenciés du Budo club, la structure fondée en 1983 par les frères Analoro, bien connus sur la ville. Un club qui n’aurait d’ailleurs pas vu le jour sans le travail effectué par Pierre Sicard, qui a formé des générations de judokas au sein de la MJC. Aujourd’hui, on fait du judo au Budo club de 3 ans et demi à beaucoup plus, le tout dans un esprit de famille : « Chacun évolue selon son envie ou sa capacité, nous sommes là pour les accompagner, explique Stéphane Voisey, l’un des professeurs encadrants. Aux plus jeunes, poursuit-il, nous proposons, par exem- ple, de développer leurs capacités psychomotrices, le tout dans un aspect ludique. Mais on fait aussi de la compétition pour ceux qui le souhaitent et poursuivent leur formation ». En 26 ans d’activités, plus de 80 ceintures noires ont eu le label Budo club. Du sport donc, beaucoup d’entraînement suivi, mais également des valeurs inculquées. Celles du judo et du Ju-Jitsu : « le code moral des arts martiaux, courage et respect de l’adversaire, prend chez nous tout son sens », ajoute Stéphane Voisey. Depuis deux ans, le Budo club a ouvert une nouvelle activité, le Yoseikan Budo, une synthèse de disciplines martiales, pour laquelle les inscriptions sont toujours possibles. Jeunes et moins jeunes, vous souhaitez une tête bien pleine dans un corps bien fait, le Budo club vous attend, portes ouvertes ! Deux matches et deux défaites de rang pour le Martigues volley-ball. Après une série de rencontres de préparation plus que prometteuses, les joueurs de Christophe Charroux ont peiné en ce début de championnat de ligue B pour leur remontée à ce niveau. Le deuxième déconvenue à domicile face à Chaumont, 3 sets à 1, a pourtant laissé entrevoir de belles choses sur le terrain, à confirmer rapidement en se lâchant un peu plus ! Renseignements sur budoclub.martigues.free.fr/ © DR Football loisir : l’esprit sportif au cœur de la manifestation play est de mise. Ce même esprit sportif a régné sur le Challenge Paul Lombard, finalement remporté par l’Amicale des Algériens de Martigues, 2-1 en finale face à EDF Ponteau. Le MVB se cherche // DIDIER GESUALDI Challenge Paul Lombard L’association Football loisir martégal (FLM) organisait le 17 octobre dernier le Challenge Paul Lombard, son tournoi annuel de football à sept. Dix équipes étaient présentes pour en découdre à Julien-Olive. Une belle journée de convivialité, à l’image de la grande paella partagée le midi, et de football en version Loisir, dans la philosophie de promouvoir le respect des règles et de l’adversaire. En plus de ce Challenge, FLM gère les « Rencontres loisir » du lundi soir : pas d’esprit de compétition mal placé car il ne s’agit pas d’un championnat mais de matchs amicaux, disputés cette saison par 22 équipes, 4 de plus que l’an dernier. Les joueurs assurent eux-mêmes l’arbitrage et le fair © DR Bravo aux vainqueurs, mais surtout aux neuf bénévoles de FLM, au four et au moulin pour assurer le succès de la manifestation. // OLIVIER BONNET Début de saison équilibrée pour le MSB 3 victoires, deux défaites, et une 5e place au classement pour le Martigues sport basket, le début de saison des hommes de Steve Jalabert est honnête. Une victoire à l'extérieur à la Londe est venue rassurer les troupes après deux chutes de rang. Mais l'objectif de montée en nationale 2 sera difficile à réaliser, la tâche est ardue pour le MSB qui a pris la mesure du travail à réaliser. © Frédéric Munos REFLETS I NOVEMBRE 2009 23 32-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:14 Page 2 QUARTIERS AU QUOTIDIEN QUOTIDIEN Mas-de-Pouane Une élection comme les grands page 25 Paradis Saint-Roch Le projet social, ensemble page 26 La vie vue de haut page 26 Carro-La Couronne Les nuisances estivales dénoncées page 27 CantoPerdrix Le silence est revenu page page 28 Découvrir l’univers de la photographie page page 28 Ferrières nord Une journée particulière page 29 Ferrières centre La Maison Eugénie Cotton fait son cirque page 30 Des clips et de la vidéo pour les P4Prod page 30 Inter-quartiers Le souffle solidaire page 31 Former les conducteurs du futur Comme chaque année, la municipalité a mis en place un programme complet dans le cadre de la Semaine de la sécurité routière. Les enfants des Maisons de quartiers de NDM et Jacques Méli en piste pour des exercices pratiques… © Frédéric Munos 32-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:14 MAS-DE-POUANE Page 3 Sandrine Scognamiglio Présidente du Conseil de quartier de Mas-de-Pouane mail : [email protected] Tél : 04 42 44 34 00 UNE ÉLECTION COMME LES GRANDS Les élèves d’Henri-Tranchier appelés aux urnes ! Entre trois projets d’aires de jeu à installer dans le quartier, ils ont mené campagne puis voté « Votez pour Le baroudeur, il y a plein de couleurs et tout le monde peut y jouer ! » « Votez pour Kid Rock, il a plus de jeux que les autres ! » « Non, votez Savana Kid, c’est le seul qui n’existe pas dans le quartier ! » Les arguments s’échangent vivement dans la classe de CM2 du directeur Roger Barnès. Comme dans toutes les autres : les 268 élèves de l’école élémentaire Henri-Tranchier sont en effet appelés, pour la première fois, à participer à un vrai scrutin, pour choisir quelle aire de jeu sera installée devant le bâtiment 16 de Mas-de-Pouane. Avec tout l'enthousiasme des enfants : « Normalement, il n’y a que les adultes qui ont le droit de voter, observe Samantha. Nous aussi on aimerait bien un peu faire la loi ! » L'action, originale autant qu'exemplaire, permet une approche pédagogique et éducative sur les modalités d'une élection mais aussi sur le rôle de l'élu, ainsi qu’une sensibilisation des écoliers à la démocratie participative : « Une superbe expérience, suivant les termes de Roger Barnès : rien qu'avec ce projet, on a fait la moitié du programme! » L'objectif est bien de former de futurs citoyens et de leur enseigner l'importance de la participation de tous aux différents types de consultations : « être citoyen, c'est travailler ensemble à la vie de la cité », écrit le « © Frédéric Munos Remise aux enfants de leur première carte d’électeur : un moment solennel, avec un Henri Cambessédès ayant revêtu son écharpe. professeur au tableau. Les écoliers ont commencé par se regrouper en fonction du projet qu'ils soutenaient, ont rédigé une profession de foi pour mettre en valeur ses atouts, puis désigné des délégués comme porte-paroles pour la campagne électorale. Celle-ci a compris la réalisation d'un clip par chacun des trois « partis », appelant à voter pour le projet défendu. Projetés dans chaque classe, ces petits films, conçus par les enfants, incluaient une mise en scène et même une chorégraphie et un rap ! Les trois aires de jeu se sont également affichées sur les panneaux électoraux du quartier, comme pour un vrai scrutin. La démocratie en « live » Pas moins de sept élus de la municipalité sont en outre venus à la rencontre des élèves, pour s’expliquer sur leur rôle : « Qu'estce qu'il fait, le maire ? » « Qui le remplace s'il n'est pas là ? » « Vous avez un agenda pour vous rappeler ce que vous devez faire ? » « À quoi ça sert, votre écharpe ? » Il leur fut ensuite distribué les cartes d'électeurs spécialement confectionnées pour cette opération : « Tiens, citoyen ! » Deux classes de CM2 ont complété cet apprentissage par la visite de la mairie : jusqu'au bureau de Gaby Charroux, qui fut ouvert à leur curiosité. Enfin, au terme d'une campagne électorale joyeuse et passionnée, le vote s'est déroulé le 23 octobre et l'aire de jeu sortie des urnes est prévue d'être inaugurée le 17 ou le 18 décembre. Grâce à la participation active de 268 électeurs en herbe ! // OLIVIER BONNET SUR LE VIF » LA VISITE des élus dans les classes fut l'occasion de rappeler pas seulement pour soi. Et tout le monde est égal devant le vote : quelle que soit les notions démocratiques de base : « Les maires et les conseillers votre origine ou votre classe, un enfant égale un enfant, et rien d’autre ! » municipaux sont les représentants du peuple. Tout le monde peut se présenter Sandrine Scognamiglio, élue de Mas-de-Pouane. « Moi, j’étais pour et être élu, pas besoin d'avoir de diplôme, chacun a sa chance. » Henri le projet N° 3 mais ma classe avait déjà élu son délégué, alors j’ai changé Cambessédès, Premier adjoint. « Voter, c’est s’impliquer pour les autres, de projet ! » Romy, neuf ans et demi, comme certains vrais politiques ! REFLETS I NOVEMBRE 2009 unos 25 32-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:14 PARADIS SAINT-ROCH Page 4 Florian Salazar-Martin Président du Conseil de quartier de Paradis Saint-Roch mail : [email protected] Tél : 04 42 44 34 00 LE PROJET SOCIAL, ENSEMBLE La Maison de quartier et des habitants se sont réunis pour construire des projets en coopération. À Saint-Roch, c’est l’un des temps forts du travail sur une saison. Fanny Degrange le justifie ainsi : « À travers les secteurs Jeunes et Familles, le carnaval permet d’accompagner des personnes sur des activités, d’aborder des thématiques éducatives. On remplit notre mission, on est dans le projet social. » Quatre commissions © Frédéric Munos Les habitants se sont aussi mobilisés lors de la journée portes ouvertes en septembre. Comment travaille une Maison de quartier ? Quels sont ses objectifs, son projet ? La réponse, on a pu l’avoir lors de la réunion du mercredi 14 octobre, au cours de laquelle l’équipe de la Maison de Paradis Saint-Roch et plusieurs habitants ont travaillé ensemble. Fanny Degrange, la directrice, a d’abord expliqué l’organisation de la Maison de quartier et le fonctionnement des divers secteurs. Un projet tel que l’animation autour de Noël ou la préparation du carnaval, la fête de quartier, le festival Regards de femmes, c’est avant tout un travail collectif. Le carnaval, ce sont 8 000 heures de bénévolat, des adultes et des jeunes Mais qu’est-ce que ce « projet social » ? Un document d’une centaine de pages qui permet d’obtenir un agrément auprès de la Caisse d’allocations familiales, par les objectifs de lien social, d’aide aux personnes en difficulté et de pédagogie, qu’il comporte. La Maison de Saint-Roch a voulu, d’ailleurs, associer la population à l’élaboration de ce projet. De la réunion d’octobre sont donc nées 4 commissions sur la mixité sociale et l’accessibilité aux loisirs pour tous, la participation des LA VIE VUE DE HAUT Touchant toutes les générations, l’école d’échassiers avance à grands pas © DR Les échassiers de Paradis Saint-Roch commencent à être célèbres. On les a vus animer le marché de Miramas cet été, puis, sous leurs lourds déguisements, égayer le Salon de 26 REFLETS I NOVEMBRE 2009 l’auto propre, à La Halle en octobre. Presque de vrais professionnels : « J’ai commencé il y a 5 ans avec la Maison de quartier, explique Laurie, élève de 3e au collège Wallon. Au début, mes parents étaient inquiets. Je suis tombée deux fois, mais ça n’a pas été grave. On nous apprend à tomber, d’ailleurs. J’aime ça, cette notion de légèreté, voir le monde autrement, de plus haut. Ça me plaîrait de me perfectionner, avec des échasses à ressort ou à air comprimé. » Son amie Johanna, collégienne aussi à Henri Wallon, a commencé plus tard. Mais elle est tout autant mordue, d’ailleurs on la voit ici, sur la photo, en bleu, qui initie les petits : « Mes amis en faisaient, ils m’ont dit de venir essayer. Ça ne rassure pas les parents, mais je ne suis jamais tombée. D’abord, on a des échasses de 60 cm, puis de 80 cm, maintenant j’en suis à 1 m. Quand on va marcher dans le quartier, maintenant les gens sont habitués à nous voir, ça plaît toujours aux enfants. En continuant on pourra peut-être monter un escalier avec, mais ça, c’est plus difficile. » Entre les initiés et les débutants, ce sont pas loin de 100 personnes de tous âges qui fréquentent l’école d’échasses du quartier, avec trois groupes de niveaux qui travaillent essentiellement pendant les vacances scolaires et durant les préparations aux interventions. On pourra les voir souvent, au Carnaval, à l’Odyssée des lecteurs, à la fête du quartier, etc. // MICHEL MAISONNEUVE habitants, le soutien aux personnes et familles en difficulté et enfin l’implication dans le développement social du quartier. Plusieurs habitants se sont portés volontaires pour y participer. C’est ainsi que peuvent naître des partenariats : présente, la directrice de la crèche va proposer des activités spécifiques aux enfants pour qu’ils s’impliquent dans les animations autour de Noël avec la fête programmée le 18 décembre. Le directeur de l’école maternelle veut intégrer l’une des commissions. Des habitants vont faire partie du comité de sélection des films pour le festival Regards de femmes (5 au 7 mars 2010). La fête du quartier aura lieu du 27 au 30 mai, en même temps que l’Odyssée des lecteurs avec laquelle seront établies plusieurs passerelles. Un programme chargé, une année riche. Le lien social, c’est du boulot. // MICHEL MAISONNEUVE et aussi... Santé-nutrition Une nouvelle activité se déroule le lundi entre 9 h et 12 h. Elle s’adresse aux personnes qui perçoivent le Revenu de Solidarité Active. Cuisinière et diététicienne aideront les intéressés à élaborer des menus. Ce projet est appuyé par le Conseil général. L’activité a lieu au Club des jeunes. Stage de danse Il s’agit de danses sévillanes. Le stage, qui se déroulera le samedi 21 novembre, sera animé par l’association Las sevillanas. Il s’adresse à tout public, niveau débutant. Au Club des jeunes, toute la journée. Contact : Maison de quartier. Tél : 04 42 49 34 00 32-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:14 Page 5 CARRO-LA COURONNE Antonin Brest Président du Conseil de quartier de Carro mail : [email protected] Tél : 04 42 44 34 00 GÉRER LES NUISANCES ESTIVALES Salle comble à la Maison de Carro pour le Conseil de quartier, occasion d’un tour d’horizon des questions soulevées par les habitants : tracas liés à l’affluence estivale… et quelle place pour les camping-cars ? © François Déléna Des camping-cars installés sur le plus bel emplacement du front de mer à Carro ! Au sortir de la saison touristique, en ce 29 septembre, les habitants de La Couronne et Carro, venus nombreux assister au Conseil de quartier, ont d’abord exprimé leurs préoccupations liées aux nuisances causées par l’afflux de visiteurs : « De 4500 habitants, la population est multipliée par quatre ou cinq l’été », a rappelé Antonin Brest, l’élu prési- dent de l’assemblée. Ce qui ne va forcément pas sans causer de problème ! Au premier rang des griefs exprimés, le bruit excessif, aux abords notamment des Chalets de la mer ou au centre de Carro. « Nous avons été confrontés cette année à des dérives, a admis Bernard Cincotta, médiateur de la Ville. La municipalité reverra les autorisations d’animations musicales pour l’année prochaine. Nous allons peut-être réactiver la charte anti-bruit passée avec les commerçants. Il s’agit de concilier leurs intérêts, ceux des touristes et ceux des habitants. Et en ce qui concerne l’Hippocampe, nous allons étudier comment réduire le bruit. » Concernant la saleté que déplorent nombre d’habitants, Gaby Charroux a annoncé avoir demandé aux services de la Ville de procéder à « un inventaire de tous les lieux de Martigues où des déchets sont déposés indûment. Il y a des incivilités. Notre rôle est de recommander que les gens ne fassent pas n’importe quoi. Ça passe par la communication et la sanction. Il y aura des opérations coup-de-poing », a-t-il averti. Transports et place des camping-cars à étudier Le sujet des transports publics a également été évoqué, certains déplorant le manque de navettes à l’intérieur des villages et l’horaire inadapté des bus les reliant à Martigues. « Pourquoi ne pas instaurer un service comme la Vénitienne ? Je prends l’engagement de voir si on peut le créer, a annoncé Gaby Charroux. Je pense que oui, honnêtement. Mais c’est aussi une question de fréquentation ». Une meilleure liaison vers la gare fera également l’objet d’une réflexion. En ce qui concerne les autres projets, l’implantation à Carro d’une école de sapeurs-pompiers est en cours, « qui fera travailler le commerce, se réjouit le maire, car toute l’année des stagiaires seront présents ». La question de la place des campingcars fut enfin soulevée, « qui sont installés sur le plus bel emplacement du front de mer à Carro! », s’est exclamé Gaby Charroux. Pas sûr qu’ils y restent… « Mais l’aménagement du port se fera en concertation avec les commerçants et la population », a rassuré le maire. // OLIVIER BONNET N° d’habilitation : 0813113 • Formalités consécutives à un décès • Organisation des obsèques • Formalités après décès • Inhumation ou crémation • Transport avant et après mise en bière • La chambre funéraire et les soins • Les contrats obsèques (n° Orias : 07027925) Chemin de Château Perrin - Quartier de Réveilla 13500 Martigues - Tél. : 04 42 41 62 50 - 24 h / 24 REFLETS I NOVEMBRE 2009 27 32-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:14 CANTO-PERDRIX Page 6 Nathalie Lefebvre Présidente du Conseil de quartier de Canto-Perdrix mail : [email protected] Tél : 04 42 44 34 00 LE SILENCE EST REVENU Un véhicule d’entretien du supermarché Auchan donnait des cauchemars aux habitants © Frédéric Munos Le véhicule d’entretien de la station service passe tout près des habitations. Les habitants du Colimaçon peuvent désormais dormir sur leurs deux oreilles, le bruit qui troublait leur sommeil a pris fin. « C’était insupportable », se souvient Isabelle Daumas, secrétaire de l’association de locataires. « La machine commençait à 5h du matin, cela faisait un boucan d’enfer ». La station-service du supermarché Auchan est nettoyée sept jours sur sept par un véhicule d’entretien et seule une dizaine de mètres la sépare des bâtiments 8, 9 et 10. Alerté par de nombreuses plaintes évoquant des nuisances sonores lors de précédents conseils de quartier, Bernard Cincotta, médiateur de la Ville, prend les choses en main : « Si on ne traite pas ce type de problème par la médiation, cela se traduit devant les tribunaux par des années de galère pour les uns et les autres. J’ai donc d’abord pris contact avec les plaignants, puis avec le fauteur de troubles, Auchan, qui a été très ouverte à la communication ». Un accord est vite trouvé et s’il a fallu huit mois et trois séances de médiation pour régler le problème, le résultat est là. « Nous avons investi dans un appareil plus performant, qui fait moins de bruit, pour diminuer au maximum la gêne subie par les riverains. Et puis les horaires de travail sur cette zone ont été décalés. Au lieu de débuter par la station-service, la machine commence par le parking, de l’autre côté, qui gêne beaucoup moins car il y a moins d’habitants à proximité », explique Édouard Borrewater, manager sécurité responsable du site Auchan. La Ville s’est par ailleurs engagée à laisser pousser les arbres DÉCOUVRIR L’UNIVERS DE LA PHOTOGRAPHIE Graphimage Provence propose de s’initier à la photo numérique et au graphisme © F. M. Philippe Préveraud vous attend à Pistoun. Dépassé par l’ère du numérique et la fin des tirages papier ? Voici venu le flash qui devrait vous aider à y voir plus clair dans l’univers parfois obscur de la photographie. Créée en février dernier, l’association Graphimage Provence s’est notamment fait connaître des habitants lors de la fête de quartier. « Nous avions installé un stand pour 28 REFLETS I NOVEMBRE 2009 réaliser des portraits de famille », rappelle Philippe Préveraud, son secrétaire, également enseignant. La voilà désormais pleinement intégrée au programme d’animation de la Maison Jeanne Pistoun, qui lui prête sa salle informatique les samedis après-midi. L’occasion d’y organiser des ateliers originaux, à destination de tous les publics. « Le but est d’abord d’apprendre à manipuler un appareil numérique, à savoir de quoi il est constitué », poursuit Philippe Préveraud, « ensuite, on verra comment retoucher des photos, faire des photomontages, créer des diaporamas, les mettre sur un CD, réaliser la pochette… » Et tout ceci à partir de photographies prises dans un cadre personnel, ou collectif. Car Graphimage Provence souhaite aussi devenir le partenaire d’autres associations locales, en couvrant leurs manifestations, et pourquoi pas les aider à réaliser affiches et plaquettes informatives. Des Flâneries au miroir au Mondial de pétanque assise, tous les évènements de la vie locale passeront désormais par ses objectifs. À noter que l’association est affiliée à la Fédération photographique de France, permettant à ses adhérents de participer à des concours régionaux. Elle se réunit tous les troisièmes mardis de chaque mois de 18 h à 20 h à la Maison des associations // RÉMI CHAPE Renseignements :06 81 62 27 20. http://graphimageprovence.hautetfort.com présents entre la station et les habitations pour réduire davantage le bruit du nouvel appareil. Pour le moment, cela semble avoir porté ses fruits, puisqu’aucune nouvelle plainte n’a été relevée. « On l’entend encore de temps en temps mais maintenant c’est aux alentours de 7 h du matin, c’est raisonnable, poursuit Isabelle Daumas, il y a du progrès mais il ne faut pas que cela recommence ». Aucun risque, selon Bernard Cincotta : « Les parties ont désormais pris conscience qu’il fallait se réunir et discuter. Lorsque j’ai rencontré la direction d’Auchan, je lui ai aussi demandé d’associer les habitants à chaque nouvelle étape de son projet d’agrandissement. On n’attend pas que la première pierre soit posée pour faire appel aux riverains, c’est le principe de précaution ». Le cauchemar semble bel est bien terminé pour les habitants. // RÉMI CHAPE et aussi... Spectacle et poésie L’association « La Venise Culturelle » interprétera un spectacle le samedi 5 décembre à 15 h dans la Salle Jacques Prévert au bénéfice du Téléthon. Ses membres organisent par ailleurs la septième édition de son concours de poésie sur le thème « Couleur femme ». Ce dernier n’est pas imposé, mais peut nourrir votre inspiration. Quoi qu’il en soit vous avez jusqu’au 15 janvier 2010 pour envoyer vos compositions à Muriel De Coupigny, le Mistral 2, rue Lavandin, Martigues. Alors, tous à vos plumes ! Renseignements : Tél : 06 10 15 84 24 32-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:14 FERRIÈRES-NORD Page 7 Daniel Moncho Président du Conseil de quartier de Ferrières nord mail : [email protected] Tél : 04 42 44 34 00 UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE Sensibiliser les élèves à leur environnement, tel était l’objectif de cette journée d’action sur Langevin © Frédéric Munos Les élèves ont ramassé près de 100 kg de déchets autour de leur lycée. Avec un mistral qui soufflait à plus de 100 km/h, un filet à papillon aurait été judicieux pour ramasser les déchets qui jonchent le parking du lycée Langevin et les rives de l’étang. Cette idée d’une journée d’action et de sensibilisation à l’environnement en direction des élèves, trottait depuis quelque temps dans la tête des habitants de la résidence de La source qui, de leur balcon, ne supportaient plus la vision des détritus et autres emballages Mac Do, bouteilles en plastique… « On sait que le mistral se lève, grâce au doux bruit de la canette qui bringuebale sur le bitume » plaisante Françoise Sanchez, l’une d’entre eux. En concertation avec Joëlle Campo, du service du Développement des quartiers, des enseignants et le service archéologie de la Ville, ils ont profité de la 7e édition de la journée citoyenne (challenge sportif organisé par les élèves) pour mener cette action de sensibilisation et de nettoyage. Les élèves disposent d’un espace exceptionnel, à proximité de leur établissement, tant par le paysage que par son histoire qui remonte à l’Antiquité avec les vestiges de la cité Maritima avaticorum. Sans compter le lavoir du site de Tholon, la fontaine de l’Arc… Un patrimoine historique conséquent raconté par les archéologues Sandrine Duval et Jean Chausserie-Laprée. « Il faut qu’ils connaissent l’histoire de ce site, estime Guillaume Tonussi, professeur de SVT (science de la vie et de la terre). Individuellement, quand on les interroge, ils se sentent tous concernés par l’environnement. Après il y a le phénomène de groupe. Prendre le temps d’aller jeter quelque chose à la poubelle, ce n’est pas très rebelle et le regard des autres est important. » Les ambassadeurs de la Capm ont tenu (au sens propre comme au figuré) leur stand de tri sélectif pour expliquer l’utilité du tri et les filières de recyclage. « C’est bien d’être informé, je sais que c’est important de trier, explique Émilie, élève de seconde. Il n’y a pas assez de poubelles et elles sont rapidement pleines. Mais c’est vrai que ce n’est une raison pour tout jeter par terre. » Une séance de ramassage de déchets en plein vent, rien de tel pour remettre les idées en place ! L’année prochaine, cette opération devrait être renouvelée en espérant que, entre temps, les choses évoluent. « Les jeunes, il faut leur simplifier la vie, conclut Sophie Degioanni, élue à l’environnement. Il faut mettre des cendriers et des poubelles à leur disposition. Ce n’est pas un geste naturel pour eux. C’est pour cela que nous faisons aussi de l’éducation à l’environnement. Nous allons trouver une solution à ce problème ! » // SOAZIC ANDRÉ http://langevindurable.skyrock.com REFLETS I NOVEMBRE 2009 29 32-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:14 FERRIÈRES CENTRE Page 8 Alain Lopez Président du Conseil de quartier de Ferrières centre mail : [email protected] Tél : 04 42 44 34 00 LA MAISON EUGÉNIE COTTON FAIT SON CIRQUE Les animateurs lancent un projet cirque de grande envergure © Frédéric Munos Les enfants doivent garder le secret sur les tours enseignés par les magiciens. Aborder les thèmes du cirque, son univers et son histoire à travers une multitude d’animations, voilà ce que propose l’équipe de la Maison Cotton à ses adhérents, enfants, ados et adultes, pour les deux années à venir. « L’idée, c’est de se servir de ce thème, expose Hervé Torcol, le très circassien directeur, pour la fête de fin d’année, le carnaval, le prochain salon des jeunes et bien sûr, notre fête de quartier. » Le projet cirque a déjà commencé. Un atelier magie, mené par Nathalie Maujean et Agnès Gabriel, animatrices, est proposé sous forme de stage tous les mercredis. Cet atelier se fait en partenariat avec la Maison Jeanne Pistoun et un spectacle de fin d’année sera présenté sur ce thème. En février, des ateliers d’acrobatie, jonglerie et échasses seront proposés. En parallèle à cela, il y aura aussi du théâtre, avec des improvisations, des jeux de clowns où les enfants devront créer leur propre personnage. En avril, un atelier de fabrication est programmé avec l’artiste plasticien Georges Stolf. Un mini chapiteau va être créé entièrement en matériel de recyclage. Tous les mercredis seront consacrés à des jeux forains, bras de fer, labyrinthe, palets… Un beau programme : « Le cirque est un art pluridisciplinaire, explique Nathalie Maujean. Grâce à cela, les enfants vont pouvoir se retrouver dans l’une de ces activités en fonction de leur caractère. Il y a la dimension corporelle, les notions d’équilibre, d’agilité. On aborde aussi la sociabilité avec la rencontre de l’autre et puis, il y a toute l’imagerie du cirque, cet univers onirique et symbolique où l’enfant peut s’inventer un monde. » // SOAZIC ANDRÉ et aussi... © DR De belles têtes de gagnants! C’est le sourire aux lèvres que les rameurs vénitiens sont montés sur le podium Homme de la coupe de France de rame à L’Estaque, en septembre dernier. Après Marseille, Sète, Loire-sur-Rhône, Martigues s’est placée en 4e position avec un temps de 3’ 23”84. L’école de rame avait présenté une équipe mixte, deux équipes Homme et une de tamalous. Un beau résultat donc pour cette première participation. Bravo à Patrick Gonzalvez, Pascal Eterno, Thierry Luxemburger, Pierre Fabre, Arnaud Dedieu, Ramzy Braeik, Kevin et Christian Desprez. [email protected] Tél : 04 42 80 36 44 DES CLIPS ET DE LA VIDÉO POUR LES P4PROD Une association audiovisuelle vient d’être créée sur Ferrières Sylvain Pelissier, cameraman, monteur et réalisateur, se lance dans l’associatif en créant P4prod. Cette cellule de création audiovisuelle, mise en place depuis maintenant quatre mois, rassemble les amoureux de la vidéo sur Marseille, Martigues et ses environs. Documentaires, clips et courtsmétrages réalisés par l’association sont visibles sur internet. Du clip de rap du groupe marseillais TCH, au petit film sur la tabagie intitulé Demain, j’arrête, en passant par des documentaires sur des thèmes aussi divers que variés, Sylvain et son équipe, Rosette Pelissier et Sandrine Carretero, enchaînent les projets et restent ouverts aux propo- 30 REFLETS I NOVEMBRE 2009 sitions qui se présentent à eux: « J’ai une préférence pour le le clip, dit Sylvain. Coller à une musique, retranscrire l’univers d’un artiste et ce, en quelques minutes. Le court-métrage demande plus de moyens et plus de monde, mais c’est très exaltant aussi. Il faut trouver des personnes disponibles, ce n’est pas toujours facile. » La difficulté donc, pour ce touche-àtout, est de réunir les gens, techniciens, acteurs, figurants, bref les participants : « J’ai faim de rencontres et de contacts. dit-il. J’aimerais trouver des personnes qui partagent cette passion pour l’audiovisuel, mais qui ont aussi des connaissances techniques. » Les P4prod font aussi de l’événementiel qu’ils diffusent sur © Frédéric Munos le net. L’idée de créer sa propre structure, une société de production, trotte dans la tête de Sylvain. Mais chaque chose en son temps : « Pour l’instant, c’est une passion que je mène en toute liberté. En en faisant un métier, j’ai peur de perdre cela. » // SOAZIC ANDRÉ www.daylimotion.com/bob0013 http://p4-prod-bob0013.over-blog.com/ 32-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:14 Page 9 INTER-QUARTIERS LE SOUFFLE SOLIDAIRE et aussi... Deux cents enfants à Julien-Olive pour lutter contre la mucoviscidose © Frédéric Munos Une course d’endurance symbolique : donner son souffle pour ceux qui en manquent. Louise-Michel ou de l’école de Lavéra. Huit classes en tout réunies en ce 25 septembre : « Nous leur avons fait projeter un film pour présenter la mucoviscidose », explique Nadine Audibert, conseillère pédagogique en EPS pour Martigues et organisatrice de la manifestation, en partenariat avec l’association Vaincre la mucoviscidose. La leçon a bien été retenue : « Les gens qui ont la mucoviscidose ne // OLIVIER BONNET © F.M. Des tennis à Figuerolles? Lors du Conseil de quartier de Touret de Vallier/Figuerolles du 1er octobre dernier fut annoncée la livraison de 17 nouveaux logements par la Semivim dans la plaine de Figuerolles, la construction de 12 autres étant en cours. L’accès aux Hauts de Figuerolles, actuellement possible uniquement par l’avenue du Grand Parc, a également été abordé : Gaby Charroux a annoncé que la petite route pour l’heure réservée aux pompiers est susceptible d’être bientôt ouverte à la population, si aboutit le projet de transfert des terrains de tennis, aujourd’hui aux Salins, derrière le multiplexe Le Palace. À suivre, donc. (*) voir conditions en magasin « La mucoviscidose, ça bouche les poumons et quand les enfants grandissent, ils ont de plus en plus de mal à respirer », explique, avec ses mots, Farés, élève de CM2 à Robert-Desnos. Il a une bonne raison d’être sensibilisé, l’affection faisant partie de son histoire familiale: la sœur de sa maman est décédée de cette maladie à l’âge de 17 ans. Ses copains, autour de lui au stade Julien-Olive, sont aussi informés, comme ceux venus de peuvent pas courir, alors je le fais à leur place », explique Loanna, 10 ans, élève de Louise-Michel. Et voilà comment 200 enfants se sont succédé sur la piste pour des courses d’endurance de 6 à 10 mn. Une démarche symbolique, allant de pair avec des dons, bien matériels ceux-là, de la part de leurs parents. En tout, 1 790 euros : « Pour tous les enfants qui sont en attente de greffe de poumons ou qui sont malades, c’est vraiment super d’arriver à collecter cette somme », se félicite Nadine Audibert. Suite au désengagement de l’État, ce n’est plus que grâce à ce type d’opérations que progresse la recherche et s’améliore la prise en charge des malades : leur espérance de vie atteint aujourd’hui 46 ans, alors qu'elle n'était que de 7 ans en 1965. Mais l’âge moyen de décès de l’ensemble des patients n'est que de 24 ans. Raison de plus, comme les écoliers martégaux, d’offrir son souffle à ceux qui en manquent. 49montuti-rerayures an 9 15 monture € + verres * € + verres progressifs de qualité * 25, bd du 14-Juillet - Ferrières - Martigues - 04 42 80 41 26 REFLETS I NOVEMBRE 2009 31 32-Reflets-5-Dossier:Mise en page 1 9/11/09 12:11 Page 2 Retraités : les nouveaux actifs 32 REFLETS I NOVEMBRE 2009 32-Reflets-5-Dossier:Mise en page 1 9/11/09 12:11 Page 3 DOSSIER SENIORS SOAZIC ANDRÉ // RÉMI CHAPE // MICHEL MAISONNEUVE FRÉDÉRIC MUNOS // FRANÇOIS DÉLÉNA Un 3e âge ou une nouvelle vie ? Les retraités, aujourd’hui, ont des plannings très chargés. Certains doivent même s’efforcer de ne pas être débordés. Un bon signe ? Oui, à condition d’avoir la logistique qui va avec. Et cela, c’est le point fort de Martigues. Des animations au portage des repas, en passant par les foyers dynamiques et un CCAS solide, un véritable maillage de services est à la disposition des anciens des courses, des démarches administratives, du ménage, des repas… Tout cela, c’est aussi du lien social. » Quatre foyers, deux clubs, des aides à domicile, des portages de repas, du petit bricolage en tout genre, livraison d’eau, aide ménagère… Près de 130 personnes dont 90 agents de vie sociale remplissent ces taches pour le compte du CCAS (Centre communal d’action sociale) dont la vocation est d’organiser les actions de prévention et de développement social sur la ville en direction de tous les publics, de la petite enfance au grand âge. Ce service, obligatoire pour les communes de plus de 5 00 habitants et géré par un conseil d’administration présidé par le maire, est conventionné par la Cram, le Conseil Général et la caisse de retraite. Plus de 400 personnes âgées sont en lien avec ce service. Selon leur niveau de dépendance, elles se voient attribuer les prestations nécessaires à leurs besoins. Une aide sociale forte À © François Déléna Martigues aussi, nous avons notre papy boom ! Près de 12 000 Martégaux ont plus de 60 ans, soit 22 % de la population. Un taux important qui a augmenté ces dernières décennies, de par la conséquence logique du baby boom des années cinquante, mais aussi par les flux de migration sur notre territoire, impulsés par les activités industrielles : « Avec ce mouvement de migration sur Martigues, à partir des années 60, analyse Jean Dutech, directeur des affaires sociales, la ville avait une moyenne d’âge jeune. Il y avait très peu de personnes âgées. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée. Cette population est maintenant à la retraite. Les flux migratoires sont revenus à la normale, du coup notre taux de personnes âgées est au-dessus de la moyenne nationale. » Il paraîtrait même que pas mal de retraités viendraient de la France entière, couler des jours paisibles sous le soleil martégal, Station balnéaire oblige ! « Il faut dire que la retraite n’est pas désagréable à Martigues, constate Charlette Benard, déléguée aux personnes âgées. Il y a une politique sociale en direction du troisième âge très importante. On ne laisse personne sur le bord de la route. La Ville pratique une politique tarifaire très avantageuse, nous avons des prestations au sein du CCAS qui soulagent Le 16 octobre dernier, les organisations syndicales ont appelé à la mobilisation autour de la question des retraités dont le pouvoir d’achat et les conditions de vie se dégradent. L’aide sociale communale est, alors, plus que jamais vitale : « Nous constatons de plus en plus de personnes âgées en grande précarité sur la ville, explique Marc Henri Garnier, directeur du CCAS. Beaucoup ont recours aux aides sociales qu’elles soient alimentaires, financières, allocation au chauffage… Le moindre accident de la vie perturbe le budget calculé à l’euro près et c’est l’endettement. Heureusement, sur Martigues il y a une aide sociale très forte qui permet de rétablir les choses. » Garder bon pied bon œil, malgré la crise, les soucis de santé, la solitude parfois. Lutter contre l’isolement, c’est l’une des priorités du CCAS. Astrologie, chant, théâtre, balade en extérieur, repas des anciens, aïoli, castagnade, mais aussi, la préparation du carnaval, les après-midi loto, les boules… Les moments de partage et de convivialité ne manquent pas. Lisa Riéra, coordinatrice des foyers au sein du CCAS organise l’animation sur la ville: « Cultiver le partage, l’entraide, l’amitié et faire oublier les handicaps, la solitude, car il y a beaucoup de solitude dans le troisième âge à travers des animations, c’est notre mission. L’important, c’est de les accueillir et de les sortir de leur quotidien. » REFLETS I NOVEMBRE 2009 33 32-Reflets-5-Dossier:Mise en page 1 9/11/09 12:11 Page 4 DOSSIER SENIORS Colis // Pour Noël Si vous avez plus de soixante-cinq ans et que vous êtes domicilié à Martigues, vous pouvez bénéficier du colis de Noël. Pour cela, une inscription est nécessaire dans le foyer ou le club, dans les mairies annexes mais aussi dans la Maison de quartier proche de chez vous, du 30 novembre au 8 décembre 2009. Lutter contre l’isolement Qu’il s’agisse du portage de repas ou des aides à domicile, les 91 agents du Centre Communal d’Action Sociale œuvrent au quotidien pour répondre aux besoins parfois vitaux des personnes isolées L e camion, comme tous les matins, s’arrête devant le domicile de René et Antoinette Persoz. À l’intérieur, leurs repas, et ceux des 140 personnes bénéficiaires du service de portage à domicile du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). C’est à chaque fois un petit « événement » dans leur journée. S’ils en sont contents ? Bien sûr que oui. À prendre René au mot : c’est impeccable ! « C’est toujours bon, varié et copieux », déclare-t-il, « pour nous c’est amplement suffisant, on va quelquefois faire deux courses par gourmandise, autrement c’est très bien ». À côté de lui, son épouse, Antoinette, confirme : « Tout est de bonne Émilie Gimenez « Moi ? Je suis volontaire à toutes les activités que je peux faire ! » annonce fièrement Émilie Gimenez, arrière, arrière grand-mère et adhérente au foyer Charles Moulet dans le quartier de Mas-de-Pouane. « La chorale, le loto… Ça m’apporte beaucoup de choses de venir ici, parce que seule, je ne me sens pas bien. » Émilie est, depuis six ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer, une maladie qui entraîne progressivement la perte de la mémoire. « Ici, dit-elle, on m’encourage à manger. Je fais travailler ma mémoire avec des activités comme le loto. On fait des sorties, on vient nous chercher pour faire de belles balades et c’est important. Ici je garde un contact social et ça, c’est important. » Un bon repas à moins de quatre euros, « et en plus l’ambiance est comme ça ! » 34 REFLETS I NOVEMBRE 2009 qualité, même la salade, c’est délicat, mais on a jamais trouvé une feuille en mauvais état. Et puis c’est goûteux, je retrouve les plats que je cuisinais avant ». Avant, justement, René pouvait encore conduire pour ramener de quoi se nourrir à la maison. « Cela fait plus d’un an qu’on se fait porter les repas », poursuit-il, « je savais que ma vue baissait et quand je me suis aperçu que je n’y voyais pas assez, j’ai décidé de ne plus prendre la voiture ». On frappe à la porte! Antoine Marcheze et MaryLise Petit entrent les bras chargés de boîtes, dans lesquelles ont été rangés les plats. Tous sont préparés à la cuisine centrale, puis chargés dans le camion de livraison. « On commence à 7 h 30 », explique Mary-Lise, « la tournée passe par Croix-Sainte, Jonquières, La Couronne, Carro… Tout Martigues ». La visite dure une poignée de minutes. « On est obligé d’être rapide, on parle un peu, on discute, mais on ne peut pas trop rester, sinon on finirait trop tard », regrette-t-elle. Car ce qu’elle apprécie dans son métier, c’est le contact avec les gens, l’aspect social de ces rencontres. Et si pour le moment le portage de repas fonctionne à flux tendu, l’année prochaine son voeu sera exaucé. Le CCAS va en effet acquérir un deuxième camion, qui permettra à ses agents de passer plus de temps avec des usagers dans le besoin. Des repas 7 jours sur 7 « Le portage est réservé aux personnes de 60 ans et plus, malades ou dépendantes, et aux adultes présentant un handicap temporaire ou définitif, dans l’incapacité de faire leurs courses ou de préparer leurs repas », précise Thierry Borys, responsable du service d’aide à domicile du CCAS. Il peut également être mis en place suite à une hospitalisation, lorsqu’un patient doit par exemple rester allongé. Dans tous les cas, le service s’adresse exclusivement aux personnes isolées. « On ne se substitue pas à la famille », poursuit le chef de service, « quand les gens viennent faire leur demande, ils doivent d’abord présenter un certificat médical indiquant qu’ils sont dépendants. Puis on réalise une enquête à leur domicile pour vérifier qu’ils soient vraiment isolés. Si le service était ouvert à tous, on ne pourrait pas suivre ». Autrement dit, il n’a rien à voir avec la notion de confort. De sa mise en place dépend souvent la vie de ses bénéficiaires. C’est d’ailleurs pour ça que la municipalité l’a placé parmi ses priorités lors de l’élaboration de son Plan de continuité d’activité, appliqué en cas de pandémie de grippe H1N1. Ce dernier ayant pour but de « maintenir les activités de service public essentielles sur la commune le plus longtemps possible ». Si le portage de repas est dans 32-Reflets-5-Dossier:Mise en page 1 9/11/09 12:11 Page 5 DOSSIER SENIORS certaines villes sous-traité à un mandataire privé, à Martigues, on ne se dégage pas de cette responsabilité, il est pleinement assuré par le CCAS. Son prix est ainsi calculé en fonction des revenus des usagers. Lorsque l’on est isolé et dépendant, pouvoir se nourrir est la moindre des choses. C’est pourquoi les actions du CCAS ne s’arrêtent pas là, il va beaucoup plus loin dans sa démarche d’aide à domicile. Les 91 personnes qui y travaillent occupent la fonction d’auxiliaire de vie sociale, et ils portent bien leur nom. « Pour ce qui est de l’aide à domicile, les agents ne sont pas là que pour faire le ménage chez les gens », reprend Thierry Borys, « ils sont là pour leur tenir compagnie lors de visite de convivialité, les aider à faire les courses, à remplir les papiers administratifs… » Une écoute attentionée Une de leurs prestations s’intitule « dépannage et petits travaux ». Ils se rendent alors disponibles ponctuellement pour assurer le ravitaillement en bouteilles d’eau ou lorsqu’il y a besoin de faire un peu de bricolage. Le Centre propose aussi, plus marginalement, un service de coiffure et de pédicure à domicile, réalisé par des vacataires. Le but étant d’assurer un minimum de bien-être aux bénéficiaires. Et puis chaque visite est synonyme d’échange, de socialisation, permettant de retrouver une écoute attentive et attentionnée, souvent propice à l’épanouissement. Les personnes isolées peuvent également compter sur un système de téléassistance en cas de difficulté, qui prend la forme d’un boîtier que l’on garde autour du cou ou à proximité de son lit. Actionné en cas de malaise, il envoie immédiatement un signal pour demander secours, et ce 24 h sur 24. Anne-Marie et Roger Caniou « Quand on a encore les moyens physiques, de quoi payer son loyer et se nourrir, la retraite c’est génial ! » Ce plaisir-là, Roger Caniou le met à profit pour vivre pleinement sa ville. C’est-à-dire à la fois s’impliquer dans le monde associatif (préparatifs pour le carnaval, animations dans les foyers, les Maisons de quartier), et aussi utiliser le théâtre des Salins, celui du Sémaphore à Port-de-Bouc, la Médiathèque, sortir un maximum. Son épouse, Anne-Marie, a un planning moins chargé et elle le revendique : « Je veux ma liberté complète ». Il faut dire que tous deux se sont toujours beaucoup investis dans le monde associatif, du temps où ils étaient actifs en région parisienne. Et le soleil de Martigues, c’est pour eux celui du bon temps. Alors, actifs oui, débordés non. Et Roger de préciser : « Les restos de Martigues, on sait aussi en profiter. » Animations // L’aïoli Le CCAS organise le mercredi 25 novembre, à La Halle de Martigues, un aïoli géant, dès 12 h 30. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 13 novembre, au foyer Maunier et aux clubs de l’Oustaou et de la Tarasque. // Changement de lieu Pour les personnes vivant dans les hameaux Ah4, au Vallon, les hauts de Vallon, Vallon du Jambon, cité des Quatre vents, ex tours EDF, Touret de Vallier, les Symphonides, Mahonias, Myosotis, Héliantes, Barboussade, Clos de la Mare, NDM et Colimaçon, les inscriptions aux manifestation du CCAS se font désormais au club de La Tarasque. Près de 140 repas sont distribués à domicile chaque jour. Ici, Mary-Lise livre René et Antoinette Persoz, satisfaits du service de portage et de la qualité des repas. REFLETS I NOVEMBRE 2009 35 32-Reflets-5-Dossier:Mise en page 1 9/11/09 12:11 Page 6 DOSSIER SENIORS Sortie // Rendez-vous Tous les jeudis après-midi, la Maison de quartier de Croix-Sainte propose le rendez-vous des seniors. De 14 h à 17 h, différentes activités sont mises en places selon l’humeur et les envies des adhérents, jeux de société, séance de cinéma, marche, théâtre… Tél : 04 42 42 00 26 [email protected] Pratique // Contacts Foyer de L’Âge d’Or Portraits croisés La vie des personnes âgées n’est pas toujours facile. Marie, Christiane, Madeleine, Paulette et Odette témoignent L e Centre communal d’action sociale (CCAS) propose différents services aux personnes âgées : livraison de repas à domicile, aide ménagère, garde à domicile entre autres. Mais aussi des activités diverses de loisir ou de remise en forme. L’atelier équilibre en fait partie, il permet à un groupe de 12 à 15 personnes de prévenir les chutes ou bien tout simplement de travailler les gestes quotidiens. Madeleine Fouque, 76 ans en fait partie. « Je viens ici une fois par semaine, c’est mon médecin qui me l’a conseillé. C’est peu, mais on peut continuer les exercices chez soi. On renforce certains muscles que l’on fait souvent travailler et tout cela dans une ambiance très décontractée. Ce n’est pas de la compétition. » L’atelier est organisé par la mutualité française en partenariat avec la fédération française EPMM Sport pour tous. « Nous faisons une réunion d’information pour le présenter. Et ensuite, les participants doivent passer deux tests, un au début et un à la fin, pour voir leur progression. Boulevard Marcel-Cachin, Une deuxième famille à Jonquières, tél : 04 42 07 04 72 Foyer de L’Herminier Bd du Commandant L’Herminier, à Ferrières, tél : 04 42 80 86 08 L’équilibre n’est pas tout, il faut aussi qu’elles retrouvent confiance en elles, parce que les personnes âgées ont parfois peur de tomber ou de se faire mal. Elles viennent ici parce qu’il y a une part d’émulation et le fait de savoir qu’il y a quelqu'un les rassure », remarque Thomas Thiebaut, leur éducateur. Auprès de ces dames, il a un fort succès. « Je vais chez un kiné, et lui, il est super. Ça me fait du bien Automne oblige, les foyers ont profité d’un repas à thème avec au menu des produits de saison. 36 REFLETS I NOVEMBRE 2009 à la tête de faire des efforts. Je monte une pente de 90° pour rentrer chez moi. Ce n’est pas l’équilibre qui me manque, c’est du muscle », explique Paulette Thibaudeau, 77 ans. C’est aussi le CCAS qui permet la prise de repas dans les foyers. Marie, Christiane et Odette fréquentent régulièrement le foyer Charles Moulet. Elles racontent comment elles vivent leur quotidien. « Ça fait trois ans que je viens au foyer Charles Moulet, je suis là deux fois par semaine, raconte Marie Lorenzi, 73 ans. Je suis veuve, donc je viens ici parce que je trouve que c’est convivial, chaleureux. De plus, la directrice est très gentille. Et pour les repas, j’y trouve mon compte, ce n’est pas cher et c’est bon ! Que demander de plus ? » Fréquentant les foyers depuis plus de vingt ans, Marie a finalement choisi de rester au foyer Moulet. « Je les ai tous faits, mais je me plais ici. On a l’impression d’être dans une grande famille. À tel point que lorsqu’il y en a un qui n’est pas là, on se demande ce qui se passe. » Rester actif Plus qu’une simple adhérente, Marie souhaite rester active. Quand elle n’est pas à l’Oustaou en train de donner un coup de main, elle fait du baby-sitting. « J’ai deux petits-enfants que je garde de temps en temps, je me régale. » Pour d’autres, courir à droite à gauche, c’est fini. L’heure est à la détente. « Moi j’en ai assez fait, maintenant il est temps que je me repose », explique Christiane Tassy, 77 ans. « Je viens trois fois par semaine, étant toute seule, ça meuble mes journées. Rien ne vaut l’ambiance d’ici, de toute manière. L’accueil est très bien, mais c’est aussi cette amitié qu’il y a, cette chaleur, qui nous fait revenir. Quand on est seule, on vient parler avec les copines. Et ça manque, l’été. On est obligé d’aller ailleurs, mais dès le premier jour de réouverture, on est là. » Apparemment, elle n’est pas la seule à apprécier l’ambiance du foyer, comme elle l’explique : « Il y a une personne qui a intégré le foyer, il y a un mois environ, et elle a dit que si elle avait su comment c’était, elle serait venue depuis longtemps ». Parmi les supportrices du foyer Charles Moulet, on pourrait décerner l’Oscar de la personne la plus assidue à Odette Callejen, 79 ans : « Ça fait 22 ans que je côtoie le foyer. Je viens tous les jours et si c’était ouvert le dimanche, j’y viendrais aussi. J’ai toujours habité à Mas-de-Pouane et c’était pratique vu que c’était juste derrière chez moi. Maintenant, j’habite à Fontsarade, mais je continue de venir ici. C’est l’habitude, mais c’est aussi que je m’y plais, le lieu est joli et il y a de l’ambiance. » Comme quoi, les bonnes choses s’apprécient à tout âge. 32-Reflets-5-Dossier:Mise en page 1 9/11/09 12:11 Page 7 DOSSIER SENIORS Une semaine chargée Du lundi 16 novembre au dimanche 22, sorties et animations L e thème de la Semaine des seniors, autrement dit la Semaine Bleue, sera cette année « L’arbre de vie ». Découverte des racines, des traditions, de sa ville, d’un savoir-faire, ou simplement rencontres. C’est ce qui a été prévu par la coordination des foyers du Comité communal d’action sociale dans notre ville : « Nous sommes tous des arbres, avec nos propres racines et notre propre histoire, explique Lisa Riéra, coordinatrice des foyers. Que ce soit culturel, sportif ou culinaire, nous avons tous quelque chose à découvrir ou à faire découvrir. Cette semaine sera l’occasion de vivre ensemble ce qui fait notre monde. » On débute le lundi 16 novembre par des noces d’or et de diamant à la cafétéria de la mairie, ainsi qu’une sortie à Saint-Rémy avec visite d’un moulin à huile et d’une fromagerie. Le mardi 17, spectacle de chansonniers à la salle Prévert (près de la MJC à Jonquières) à 15 h, puis le chœur de chambre Les éléments au théâtre des Salins à 20 h 30. Mercredi 18, une grande kermesse a lieu au centre aéré de Sainte-Croix : on y verra ce fameux arbre sur lequel seront accrochés des mots, des pensées, ce sera le centre de la fête avec ses stands, les enfants des Maisons de quartier, l’atelier déco, et bien d’autres choses. Le jeudi, sortie à Aigues-Mortes, avec une croisière-repas jusqu’à Sète. Le vendredi 19 novembre, après-midi dansant au foyer Moulet avec, comme thème, les 4 saisons. Un chapeau est requis, pour cette animation. Samedi, l’évolution de la femme (et de l’homme) à travers la mode : c’est le thème d’un défilé qui aura lieu à la salle du Grès, à 14 h 30. Chaque foyer a choisi une période de l’histoire. Enfin, dimanche 22 novembre, c’est le cirque : au théâtre des Salins à 16 h, avec le cirque Éloïze. Pour les sorties, un ramassage dans les foyers est organisé. Pour tout renseignement, contactez la coordination des foyers du CCAS : 04 42 44 30 38. E-mail : [email protected] Intergénérationnalité autour d’un loto, au foyer Charles Moulet de Croix-Sainte. Michelle Méli « Moi, ce qui me rend heureuse, c’est de chanter dans la chorale menée par Christine Clot de la Maison de quartier de Croix-Sainte. Plus que du chant, c’est de la musicothérapie, presque du yoga. On travaille notre respiration, c’est tout notre corps qui répond, qui chante.Vivre seule sa retraite, ce n’est pas évident. Chanter en groupe, c’est très intense. Ça m’apporte beaucoup de joie et surtout de bien-être. En plus de cela, Christine nous fait chanter de belles chansons. Quand je sors de là, je suis fatiguée et heureuse de l’être car c’est une bonne fatigue. Je passe beaucoup de temps à la Maison de quartier. L’ambiance, les animations, l’entraide qu’on y trouve, c’est un grand réconfort pour moi. Bientôt, nous allons commencer à préparer le carnaval. Alors là… C’est formidable ! » Pratique // Projets Deux maisons de retraites vont être prochainement créées à Martigues. Les deux structures auront une capacité d’accueil de 90 places. La première, privée, sera implantée sur la route de la colline à proximité du lycée Brise Lames. La seconde, privée aussi, mais d’objectif non lucratif, gérée par l’association départementale L’entraide, sera implantée dans le quartier de Saint-Jean. // Contacts Foyer Joseph-Maunier, rue Honoré-Daumier, à Ferrières, tél : 04 42 80 47 28 Foyer Charles-Moulet, quartier Mas-de-Pouane/ Croix-Sainte, tél : 04 42 80 65 34 REFLETS I NOVEMBRE 2009 37 32-Reflets-6-PLT-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:15 Page 2 PRENONS LE TEMPS TEMPS Souvenir Cimetière Saint-Joseph Le petit père Lachaise page 39 Gros plan Place Notre-Dame des Marins page 40 Rencontre Marie-Thérèse Aubrieux-Gontéro Une femme dans la carrière page 42 Histoire Flash-back Les canons de La Couronne page 44 Portfolio CIS 46 ans de succès ! page 46 // Agenda La rentrée de Ziem page 48 Calendrier page 49 Permanences État civil page 50 Small is beautiful Le Festival des arts de rues a fait une apparition remarquée sur Martigues début octobre, des petites compagnies tout public dans des endroits insolites, parking d'une grande surface ou marché de Jonquières, une action culturelle concertée avec Aubagne et Marseille. Petit c'est joli ! © Frédéric Munos 32-Reflets-6-PLT-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:15 Page 3 SOUVENIR CIMETIÈRE SAINT-JOSEPH LE PETIT PÈRE LACHAISE Le cimetière Saint-Joseph rappelle son illustre modèle parisien du Père Lachaise, lieu de promenade dans le temps à la découverte de l’art funéraire du XIXe siècle OLIVIER BONNET // FABIENNE VERPALEN // FRANÇOIS DÉLÉNA N ous sommes en 1804 et l’État français ne badine plus avec l’hygiène : le décret de prairial oblige désormais à installer les cimetières en dehors de la ville, sur des terrains en pente bien exposés au vent. Presque cinquante ans plus tard, le maire de la Martigues de l’époque, Pierre Boze, choisit une parcelle de 10 000 m2 à Ferrières, sur l'emplacement d'un verger, et confie la conception du cimetière à l’architecte de la Ville, Numa Régulus Dormier. Celui-ci expose sa démarche dans une lettre adressée au maire à la veille de l'inauguration, en 1854 : « Choisir pour la dernière demeure le plus riant paysage des alentours de la cité, donner ainsi à la mort un aspect moins sombre et moins terrible, mettre à contribution les charmes de l'art et de la nature pour que les survivants éprouvent moins de répulsion à venir prier sur le cercueil de leurs parents, c'est rendre à la population un service réel. » Le cimetière jouxtant la chapelle Saint-Joseph, il en prend le nom. Professeur d'histoire à l'Université de Provence, Régis Bertrand décèle une filiation dans l’œuvre de Dormier : « Le décret de prairial a en quelque sorte créé le cimetière moderne, dont le prototype a été le Père Lachaise, à Paris. Dans le cas du cimetière de Martigues, l’inspiration semble évidente : comme le Père Lachaise, c’est un cimetière à flanc de côteaux et il est tracé sur une très longue perspective qui traverse l’ensemble du terrain, une perspective montante, comme le Père Lachaise. » Cent cinquante-cinq ans plus tard, la successeure de Dormier au poste d'architecte de la Ville se nomme Sophie Bertran de Balanda. « Il avait dessiné le cimetière comme un tableau, commente-t-elle. Le tableau de la vie d'un homme, en partant de la naissance et donc de l'entrée vers le cimetière pour aller vers l'ouverture en direction de la ville, comme la vie de l'homme s'ouvrait. » Une galerie de célébrités À l'opposé de l'entrée, ornée de deux majestueux pavillons de style grec, entièrement rénovés par la municipalité au début des années 90, l'esplanade est réservée aux tombeaux des notables. Où l'on croise en leur ultime demeure nombre de personnages célèbres qui ont donné leur nom aux écoles et rues de la ville : Henri Tranchier, Paul-Baptistin Lombard, Paul Di Lorto, Jean Aupècle ou encore Francis Turcan, dont le caveau offre la curiosité d'être vierge de toute croix mais d'afficher les symboles de la franc-maçonnerie. La diversité des édifices accroche l'œil : l'architecture funéraire du XIXe siècle, qui a perduré jusqu'à la moitié du XXe, était sujette à des modes, des styles, un langage et une symbolique, variant suivant les années et la richesse des défunts. « Un des grands charmes du cimetière français, c'était l'extraordinaire variété des artisans, tailleurs de pierre, constructeurs de tombeaux qui utilisaient des matériaux locaux, avec des décors souvent locaux eux aussi », explique Régis Bertrand. Les tombes modernes sont souvent de facture plus simple, réalisées uniformément en granit. Une bonne raison pour préserver le patrimoine : « La volonté de la Ville est de prendre en compte toutes les qualités architecturales du cimetière Saint-Joseph et de restaurer, exactement comme un monument historique, ce qui semble intéressant de transmettre aux générations futures », précise Sophie Bertran de Balanda. Pierre Boze, le maire ayant ordonné la construction du cimetière, y fut à son tour enterré. Sur sa tombe, un mot est collé, qui donne à méditer sur les années qui passent et l'oubli qui guette jusqu'aux célébrités de leur temps : « Merci à toute personne ayant des renseignements à propos de cette concession de contacter la mairie, service des cimetières » … ■ REFLETS I NOVEMBRE 2009 unos 39 32-Reflets-6-PLT-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:15 Page 4 PRENONS LE TEMPS « SUR LE VIF » « Nous avons repris l'épicerie en septembre, l'enseigne n'est pas installée ! Ici, les gens sont sympas. Il y a les jeunes, les mamans et papas avec poussette (la maternelle est à côté)... Tout le monde se croise, se salue, s'interpelle. Les clients s'arrêtent pour discuter.» Mira, l'épicière de NDM GROS PLAN 32-Reflets-6-PLT-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:15 Page 5 GROS PLAN PLACE NOTRE-DAME DES MARINS Aux pieds des immeubles, la place centrale est l’incontournable lieu de vie du quartier. Les enfants jouent, les grands papotent… Comme un parfum de petit village où tout le monde se connaît OLIVIER BONNET // FRÉDÉRIC MUNOS E ncerclée par les bâtiments Frégate, Drakkar, Éole, adossée à la Maison de Notre-Dame des Marins (NDM), la place centrale bat comme le cœur du quartier. « C’est le lieu de rassemblement pour toutes les manifestations », résume Dominique Garro-Mizzon, la directrice de la Maison de NDM : carnaval, fête du quartier, fête de Noël… Mais pas seulement : sa situation aux pieds des immeubles en fait un carrefour avec beaucoup de passage, en même temps qu’une agora où l’on vient se poser un moment, jouer aux boules après dîner ou simplement retrouver ses amis, à toute heure et âges. Sur un banc sont ainsi assises Zelikaa, Sofia et Yakota, retraitées d’origine algérienne. « J’habite ici depuis 1969 », raconte Zelikaa, qui ne porte pas le voile, au contraire de ses deux amies. Sofia vit également à Notre-Dame des Marins depuis belle lurette : « Quand je suis arrivée, le bâtiment n’était même pas encore fini ! », se souvient-elle. Les trois femmes ont coutume de venir discuter sur la place : « On parle de tout, de la vie… » Aujourd’hui, elles sont d’humeur ronchon : « Écrivez bien que, quand il pleut, il y a plein d’eau partout, l’aire de jeu est inondée, les enfants ne peuvent pas y aller. » Un problème à mettre sur la table lorsque débutera la concertation avec les habitants, menée par le service Développement des quartiers, en vue de la valorisation prévue de la place. Devant l’aire de jeu, justement, Diassy, 14 ans, élève à Marcel- Pagnol, descendue pour veiller sur ses deux sœurs et sa nièce, qui s’ébattent sur le toboggan et les deux balançoires à ressorts : « Je viens souvent, au hasard, il y a toujours une copine qui passe ». Justement, voici Camélia, bientôt douze ans, qui lui fait la bise. « Ici, il peut neiger, tu trouveras toujours quelqu’un ! », s’exclame-telle. Parce qu’à NDM, tout le monde se connaît. Diassy, née à Marseille, est arrivée toute petite ; Camélia y est née. Et aussi Karim et Samir, dixhuit ans, en survêtement et casquette : « On est copains depuis tout petits ». Assis au soleil, ils partagent un soda orange, acheté avec des gobelets à l’épicerie du coin, Mira Alimentation. Il y a aussi Mélanie, Malika et Muriel, mères de famille qui papotent pendant que leurs aînés sont en accompagnement scolaire, à la Maison de NDM, et les petits aux jeux. À côté, Sofiane, Teddy et Théo, neuf ans, jouent au foot, les arcades d’Éole en guise de but. Deux plus jeunes s’amusent à faire rebondir un ballon sur la table de ping-pong. Des rires d'enfants, une ambiance conviviale, c’est aussi ça, NDM. ■ BON À SAVOIR Pour vous renseigner sur toutes les activités proposées par la Maison de Notre-Dame des Marins (accompagnement éducatif primaire, secondaire, pour maman et bébés, cours de guitare, poterie…) : 04 42 49 36 00 Les accès au « tunnel » bloqués Fattoum, habitante du bâtiment Frégate 1, tient à témoigner : « Cet été, des jeunes ont fait brûler des voitures dans le petit tunnel qui débouche sur la place. Une fois tout au bord, presque sous mon balcon. Regardez, il est encore tout noirci. Les flammes montaient jusqu’à chez moi. On est sorti en pleine nuit avec ma fille, on a eu très peur. Pendant quinze jours, après, on a nettoyé l’appartement avec ma nièce, c’était noir partout. Et là, il y a encore une moto dans le tunnel, brûlée la nuit dernière. Moi, je suis traumatisée : j’ai fait une demande pour déménager ». Michel Tassin, directeur de la Police municipale, réagit : « Il y a eu trois véhicules incendiés cet été, des voitures volées. Ce sont des faits de délinquance mais pas de la violence urbaine : des voleurs de voitures les ont brûlées là pour s’en débarrasser sans laisser de traces. La police nationale continue d’enquêter pour les retrouver. » À la suite de ces actes, la Ville a installé des bittes de pierre pour bloquer l’accès entre la rue et le tunnel. REFLETS I NOVEMBRE 2009 41 32-Reflets-6-PLT-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:15 Page 6 MARIE-THÉRÈSE AUBRIEUX-GONTÉRO UNE FEMME DANS LA CARRIÈRE Elle est l’une des rares femmes chef d’entreprise dans un métier traditionnellement masculin. Son nom est associé aux carrières de pierre et aux métiers du bâtiment, depuis deux générations MICHEL MAISONNEUVE // FRÉDÉRIC MUNOS 42 REFLETS I NOVEMBRE 2009 32-Reflets-6-PLT-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:15 Page 7 RENCONTRE Une femme chef d’entreprise, impliquée dans la vie économique locale et régionale. La ville qu’elle aime lui a rendu hommage à travers ce M d’or. A u siège des entreprises Gontero, spécialisées dans les carrières, les bâtiments et travaux publics, se trouve un bureau silencieux, vide la plupart du temps. Ce lieu incarne à la fois le souvenir, la mémoire de l’homme qui a bâti l’entreprise, Joseph Gontero, et les valeurs que celui-ci a inculquées à ses enfants : sa fille, MarieThérèse Aubrieux-Gontero, la présidente, qui a repris la tête des opérations aux côtés de son frère, et René, directeur technique. « Mon père est resté mon modèle. Il m’emmenait partout, m’associait aux réflexions sur le travail. Il ne nous passait rien, on travaillait le samedi, les vacances. Ce sont des métiers durs, que j’ai appris sur le tas. Comme j’ai appris à prendre conscience du travail des autres et l’importance du respect mutuel. » « Par la petite porte » C’est au début du XXe siècle que les Gontero, venus du Piémont, s’installent à Martigues. Le grand-père est charretier : transport de bois et de pierres. Ils habitent tout près de l’actuelle MJC. L’un des fils d’Ernest, Joseph, va lancer l’exploitation des carrières. Celle de l’Oratoire d’abord, qui est devenue depuis une piste de karting, puis celle des Bouttiers, à La Mède, toujours en exploitation. La croissance va être importante dans les années de reconstruction, après la 2e guerre mondiale. Marie-Thérèse va au lycée des Prêcheurs, à Aix, puis elle fait des études de Droit. Lorsque son père l’appelle à ses côtés pour travailler dans sa société, elle a déjà une solide formation. Elle entre dans l’entreprise, comme elle le dit, « par la petite porte ». Formée sur le tas. Une femme dans un métier traditionnellement plutôt affaire d’hommes… pas forcément facile comme itinéraire. « Tant qu’on peut garder le cap… » Mais cela ne l’a pas traumatisée. Marie-Thérèse est une femme de tête et d’action. Elle a sa façon d’être, souriante, conviviale, tout en sachant mener les équipes. En s’appuyant avant tout sur le travail et les compétences. Comme son papa le lui a enseigné. Mariée depuis 1967, la voici membre de l’Union des métiers des carrières et matériaux, de la Fédération des bâtiments et travaux publics, elle sera aussi vice-présidente des Tribunaux de commerce d’Aix durant 17 ans, puis crée en 2000 le groupe Femmes du BTP. Parallèlement, l’entreprise se diversifie, ce qui aboutit à la création de 4 sociétés dont les spécialités restent liées aux bâtiments et travaux. Cela représente au total 80 personnes. Mais la croissance ne fait pas oublier les racines : « Je tiens à ce que nous restions une entreprise familiale, à taille humaine, tant qu’on peut garder le cap. » Une conception qui, elle le sait très bien, tend à se perdre aujourd’hui. Comme tendent à se perdre des valeurs qu’elle voudrait maintenir, Marie-Thérèse, qui fait grand cas du respect de l’autre et de la parole donnée. Les enfants semblent prêts à reprendre la main, ce qui, évidemment, n’est pas pour lui déplaire. Les locaux et les moyens se sont modernisés, comme les métiers et le savoirfaire, mais Marie-Thérèse éprouve parfois le besoin de se retrouver dans ce bureau silencieux, où l’agenda est resté ouvert sur une date déjà passée depuis pas mal de temps. La Ville lui a décerné, en 2008, un M d’or, hommage à une personne, à une famille qui a compté dans le dynamisme économique local. Un plaisir qu’elle n’a pas boudé, elle qui revendique volontiers son attachement à Martigues. Mais sans façon, en toute simplicité, en restant elle-même. Une force ? Le mot la fait sourire. Elle ne se pose pas ce genre de question. Elle essaie de faire pour le mieux, voilà tout. ■ REFLETS I NOVEMBRE 2009 43 32-Reflets-6-PLT-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:15 Page 8 FLASH-BACK LES CANONS DE LA COURONNE Entre 1943 et 1944, l’armée allemande édifia des dizaines de blockhaus et casemates sur la côte martégale pour renforcer le « Mur de la Méditerranée ». Les canons installés ici pouvaient tirer leurs obus jusqu’à 30 km de distance MICHEL MAISONNEUVE AVEC LA COOPÉRATION DE FRÉDÉRIC SAFFROY // FRANÇOIS DÉLÉNA 44 REFLETS I NOVEMBRE 2009 32-Reflets-6-PLT-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:15 Page 9 HISTOIRE © Bundesarchiv-Militärarchiv Le site de Cavalas. En mai 1944, le maréchal Rommel (à gauche) en visite au Cavalas. À droite se tient le commandant des forces stationnées à Martigues, R.L. de Courbière. E n novembre 1942, la Wehrmacht franchit la ligne de démarcation et occupe la côte méditerranéenne. Rapidement, l’armée allemande lance un programme de constructions ou réarmements d’ouvrages d’artillerie sur le littoral. Martigues couvrant 25 km de côtes, blockhaus, postes de tir, galeries souterraines vont s’y multiplier de 1943 à 1944. La ville compte plus de 200 ouvrages militaires, dont une grande partie constituait l’un des points clé du fameux Mur de la Méditerranée. Certes, la défense de la ligne côtière ne date pas de la dernière guerre mondiale (le Fort de Bouc est né au XIIIe siècle), mais c’est dans les années 1930 que la Marine française commença à édifier un ensemble cohérent sur notre territoire. Selon l’historien Frédéric Saffroy, qui a réalisé une étude sur la défense des côtes à Martigues de 1888 à 1945, le développement du port pétrolier à Lavéra et l’implantation de la raffinerie ont accru l’importance stratégique du site. En 1932 le Fort de Bouc est équipé d’une batterie de 4 canons de 75 mm (cadence de tir : 15 coups à la minute, portée 10 à 12 km), en 1934 c’est le Cap Couronne qui se voit doté de 4 canons, de 138 mm cette fois. La Marine prévoit même la construction d’un « monstre » : une tourelle armée de deux canons de 340 mm (l’engin pouvait tirer des obus d’une demitonne à 35 km !), sur le site de la Marrane. Mais ce dernier chantier, différé au profit du port de Bizerte (Afrique du Nord) ne sera jamais réa- lisé. Martigues est considérée comme un bastion de défense d’un front de mer qui va de Marseille au golfe de Fos. C’est cet atout que veut reprendre à son compte l’État-major allemand, à partir de fin 1942. La visite de Rommel Les 10 000 soldats de la 338e division d’infanterie allemande occupent la zone de Martigues-Fos. Ce ne sont pas des soldats d’élite : « Beaucoup d’entre eux venaient de l’Est, Cosaques, Azerbaïdjanais, servant sous l’uniforme allemand. Une partie ne parlait pas l’allemand et leur valeur combative était douteuse » raconte Frédéric Saffroy. Un régiment de cette division prend en charge le secteur côtier du Rhône à Carry-le-Rouet. Son PC s’installe à La Couronne, réutilisant les points forts développés par la Marine française. Une batterie truffée de canons est établie à l’Espanet (près de Ponteau) ; une autre apparaît à l’Auguette (elle abritait 21 sous-officiers et 61 hommes) ; celle de Lavéron (à l’actuelle Centrale EDF) mobilisait plus de 100 hommes. L’énorme installation du Cavalas était servie par 14 gradés et 137 hommes, ses canons avec une portée de 33 km constituaient la plus puissante batterie de la zone Martigues-Fos. On ne listera pas ici tous les éléments de ce Südwall (Mur de la Méditerranée) dans son segment martégal. Il y en a trop, de SaintPierre (avec des canons de portée de 28 km), aux Bastides en passant par la station radar de La Couronne, sans compter les nids de mitrailleuses, les casemates à munitions et autres galeries qui complétaient ce réseau défensif. Le territoire conserve même les traces d’un chantier interrompu : 5 emplacements pour implanter vraisemblablement de nouveaux blockhaus et batteries ont été localisés. Pourquoi cet abandon ? Pour Frédéric Saffroy, les travaux auraient été arrêtés suite à la tournée d’inspection à Martigues du maréchal Rommel, en mai 1944. Rommel aurait jugé les emplacements mal choisis. Au bout du compte, cette ligne de fortifications, édifiée en moins d’un an par l’organisation Todt et de nombreux prisonniers, n’a pas eu l’efficacité du Mur de l’Atlantique. Frédéric Saffroy relève « l’aspect précipité et inachevé de cet ensemble » qui, même s’il interdisait toute approche dans un rayon de plusieurs kilomètres entre Marseille et Fos, ne servit finalement pas à grand chose. En août 1944, le débarquement allié francoaméricain contourne le problème : il se déroule entre le Cap Nègre et Saint-Raphaël, loin des puissantes batteries allemandes. Ce qui nous reste de ce morceau d’histoire fait l’objet d’un projet de valorisation mené par la Ville (voir Reflets de juillet 2009). Il s’agit de l’itinéraire « Sur les traces du passé » qui devrait être réalisé dans les mois à venir. ■ REFLETS I NOVEMBRE 2009 45 32-Reflets-6-PLT-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 PRENONS LE TEMPS 46 REFLETS I NOVEMBRE 2009 12:15 Page 10 32-Reflets-6-PLT-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:15 Page 11 PORTFOLIO CIS 46 ANS DE SUCCÈS! Les centres d'initiation sportive ont repris leurs activités tambour battant pour les enfants âgés de deux ans et demi à quinze ans. Chaque semaine, ils sont plus de 1 600 à se dépenser. Le record des 1 900 pensionnaires de l'an dernier sera sans doute battu, car on peut s'inscrire toute l'année aux CIS. On peut même en faire deux, mais chut, ça risque d'attirer encore du monde ! DIDIER GESUALDI // FRÉDÉRIC MUNOS REFLETS I NOVEMBRE 2009 47 32-Reflets-7-Agenda-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:16 Page 2 AGENDA ET SERVICES ZIEM FAIT SA RENTRÉE MÉDIATHÈQUE CONFÉRENCE Jusqu’au 10 janvier, une expo à ne pas manquer © DR LA SCULPTURE EXPLORÉE © Frédéric Munos Le 7 octobre a eu lieu le vernissage de l’exposition « De Marseille à Istanbul : l’Orient turc de Ziem et de ses contemporains ». Organisée à l’occasion de la saison de la Turquie, en France, et aussi en écho au Printemps Français présenté en 2006 en Turquie, c’est jusqu’au 10 janvier que sera présentée cette exposition. Elle est une invitation à découvrir la démarche artistique et l’intérêt de Ziem et d’artistes tels qu’Émile Bernard, Étienne Billet, Édouard Dufeu, Louis Lottier ou encore Charles de Tournemine pour les terres d’Orient et notamment pour la Turquie. Lorsque l’on s’intéresse de plus près à l’histoire de l’orientalisme, on s’aperçoit que c’est dès les XIIe et XIIIe siècle, lorsque la République de Venise entretenait des liens privilégiés avec Alexandrie, Le Caire ou Damas, qu’est née cette fascination de l’Occident pour l’Orient. Deux siècles plus tard, la puissance qu’ont acquis les Ottomans par leur domination d’une bonne partie de l’Europe, de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient fascinera les voyageurs 48 REFLETS I NOVEMBRE 2009 et les artistes à tel point que le besoin d’y aller se fera sentir. Mais c’est encore plus tard, au XIXe siècle que suite à de nouveaux événements, une autre vague d’artistes souhaite inspirer leurs travaux de ce contexte. Seulement l’Istambul que dépeint Félix Ziem n’est pas le même que celui que vont découvrir les personnes qui s’y rendent, la modernisation ayant modifié le paysage. Rendez-vous donc au musée pour voir ces différentes vues d’Orient. La Turquie fera aussi son apparition durant la 22e édition des Instants Vidéo, un événement organisé chaque année par la MJC. Les œuvres de deux artistes turques y seront projetées. Trois vidéos réalisées par Selda Asal, l’initiatrice de « l’Apartment project » et une association d’artistes seront présentées au musée Ziem. Ainsi que Harem, une œuvre d’Inci Eviner choisie par le musée pour son lien avec l’ouvrage Voyage pittoresque de Constantinople et des rives du Bosphore d’Antoine Ignace Melling. // MURIEL PEDRO Regarder une œuvre, partager, discuter, c’est ce que propose le conférencier Itzhak Goldeberg à la médiathèque, le 21 novembre, sur le thème de la sculpture contemporaine: Brancusi, Giacometti, Oldenburg… « À la différence de la peinture, la sculpture est plus visible car elle fait partie de l’espace social.» Distinction entre statue et sculpture, dimension intemporelle et religieuse, réflexion plastique sur le vide, le plein, l’utilité de socle… Tous les aspects seront illustrés en diapositives. On parlera aussi des courants artistiques, Pop art, années 60, sculptures molles… LE 21 NOVEMBRE À 14h30, SALLE DU FORUM RENSEIGNEMENTS 0442802797 ESPACE FERNANDEL ÉVÉNEMENT AUTOUR DU CHOCOLAT Le Salon du chocolat réunira, les 7 et 8 novembre, les amateurs de chocolat de la région. L’an dernier, près de 2000 visiteurs ont arpenté ce salon organisé par le Rotary Club de Carry au profit des enfants malades et handicapés. Le chocolat, source d’inspiration pour les artisans qui s’aventurent hors des sentier battus et proposent de nouvelles créations. L’entrée donne droit à une participation à la tombola. LES 7 ET 8 NOVEMBRE DE 10 H À 18 H À CARRY ESPACE FERNADEL – 1,50 EURO 32-Reflets-7-Agenda-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:16 Page 3 NOTRE SÉLECTION ISTRES SALLE PRÉVERT THÉÂTRE THÉÂTRE DIMANCHE 15 NOVEMBRE ■ CONFÉRENCE La sculpture contemporaine MOINS DEUX /// 14 h 30 / par Itzhak Goldberg / Martigues / 04 42 80 27 97 La pièce écrite par Samuel Benchetrit a été créée avec JeanLouis Trintignant. L’acteur a particulièrement apprécié la version qu’en donnent à présent Jean-Louis Bérard et Albert Lerda, ce dernier signant aussi la mise en scène. Deux vieux messieurs en fin de parcours s’échappent de la maison de soins © DR où ils sont cloîtrés. Ils se lancent dans un périple où la magie le dispute à l’humour. De rencontre en rencontre, de surprise en surprise, les deux sacripants nous offrent deux heures de bonheur. Dialogues ciselés pour deux comédiens au sommet de leur art. LE 14 NOVEMBRE À 20 H 30 ESPACE 233 – LES HEURES CLAIRES À ISTRES DANS LA VILLE FANFARE SAINTE-CÉCILE Créée en 1906, la Fanfare de Martigues est une des plus anciennes associations de la ville. Les musiciens participent tous les ans aux fêtes officielles, 14 juillet, 8 mai, mais aussi au carnaval, aux rencontres sportives et autres animations. Cette © DR année, ils ont même participé au tournage de Camping Paradis, le téléfilm qui se joue au camping de La Couronne. Dix-huit musiciens, de 7 à 72 ans, seront présents dimanche 22 novembre, comme chaque année pour célébrer la Sainte-Cécile, patronne des musiciens. Le concert se fera dans l’Église de Ferrières pendant la messe de 10 h. Cette année, il prendra un air un peu particulier puisqu’il sera suivi d’un hommage à Marcel Ferret, surnommé « Ivanhoé », musicien de la fanfare décédé l’an dernier. Une plaque sera donc déposée sur sa tombe au cimetière de Réveilla. LE 22 NOVEMBRE À L’ÉGLISE DE FERRIÈRES EN BREF « Les sept dernières paroles du Christ » de Joseph Haydn Les chœurs Amadeus et Carryssimo se produisent en concert, dirigés par Mireille Abram-Bonhomme, en l’église de la Madeleine le 22 novembre à 17 h. Le chœur Amadeus recrute également plusieurs chanteurs pour interpréter Carmen au théâtre antique d’Arles en septembre 2010. Contact : 04 42 80 40 55 MARDI 17 NOVEMBRE ■ CONCERT Les éléments-chœurs de chambre /// 20 h 30 / les Salins / 04 42 49 02 00 VENDREDI 20 NOVEMBRE ■ SORTIE 25e Noël artisanal /// Jusqu’au 22 novembre / La Halle / Martigues / 04 42 41 39 39 © DR Projection-débat du film écolo le 3 décembre au cinéma Jean-Renoir, à l’initiative du collectif citoyen « Urgence climatique, justice sociale » cinemajeanrenoir.blogspot.com SAMEDI 21 NOVEMBRE ■ STAGE DANSE Initiation à la salsa UNE VIE SUR SCÈNE /// 14 h / MJC / Martigues / 04 42 07 05 36 « Le serment des hypocrites » est la 5e pièce créée par Christian Farrugia. L’auteur martégal vous propose le parcours d’une vie, à travers un jeu sur le texte, la musique, l’utilisation de vidéo en direct. « C’est une œuvre majeure dans mon parcours d’auteur dramatique » explique-t-il. LUNDI 23 NOVEMBRE ■ CONFÉRENCE LES 6 ET 7 NOVEMBRE À 20H45 LE 8 NOVEMBRE À 15H L’architecture grecque /// 17 h 30 / AAMM / Martigues / 04 42 80 24 49 SAMEDI 28 NOVEMBRE ■ CONCOURS 3e exposition canine /// Jusqu’au 29 / de 10 h à 19 h / La Halle / Martigues / 04 42 44 35 35 JEUDI 3 DÉCEMBRE ■ EXPOSITION Casez SITE DE THOLON ARCHÉOLOGIE UN PEU D’HISTOIRE C’est un petit dépliant que vient d’éditer le Service archéologie de la Ville sur le site historique de Tholon dont le patrimoine, le lavoir, la cité Maritima Avaticurum et la fontaine de L’Arc, bénéficie de travaux de rénovation. Au programme : sécurisation des différents accès, restauration, protection et signalisation des vestiges antiques et des ouvrages hydrauliques, mais aussi aménagement paysager du site. Le dépliant est disponible à l’Office de tourisme, à la galerie d’histoire et en mairie. RENSEIGNEMENTS AU 04 42 42 31 10 « The age of stupid » COUP DE CŒUR /// Jusqu’au 13 décembre / salle Picabia / Martigues / 04 42 45 78 02 VENDREDI 4 DÉCEMBRE ■ CONFÉRENCE Musiques improvisées /// 14 h 30 / Médiathèque / Martigues / 04 42 80 27 97 ■ SPECTACLE L’histoire extraordinaire d’un ogre ordinaire /// 15 h / Médiathèque / 04 42 80 27 97 SAMEDI 5 DÉCEMBRE ■ SPORT FCM Grenoble – foot 38 /// 18 h / stade F. Turcan / Martigues / 04 42 42 18 30 LUNDI 14 DÉCEMBRE ■ THÉÂTRE La pastorale Maurel /// 15 h / salle Prévert / Martigues / 04 42 05 51 79 SAMEDI 15 DÉCEMBRE ■ CONCERT Tchatche n’roll « Les Denises » /// 18 h / médiathèque / 04 42 80 27 97 ■ MUSIQUE ■ THÉÂTRE ■ SORTIE ■ DANSE ■ EXPOSITION ■ DÉBAT, CONFÉRENCE ■ ÉVÉNEMENT ■ CINÉMA ■ PRATIQUE ■ BANDES DESSINÉES ■ SPORT REFLETS I NOVEMBRE 2009 49 32-Reflets-7-Agenda-A-C-P:Mise en page 1 9/11/09 12:16 Page 4 PERMANENCES ÉLUS MUNICIPAUX ADJOINTS DE QUARTIER M. GABY CHARROUX Maire de Martigues, Conseiller général, Président de la Capm Sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 80 M. HENRI CAMBESSÉDÈS 1er Adjoint au maire délégué à l’administration générale, au personnel et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, à la participation des citoyens à la vie locale Sur rendez-vous en mairie 04 42 44 35 49 MME ÉLIANE ISIDORE Adjointe aux sports sur rendez-vous en mairie 04 42 44 32 10 M. JEAN-PIERRE RÉGIS Adjoint à l’urbanisme sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 58 M. JEAN GONTÉRO Adjoint aux travaux et marchés publics Les 2e et 4e jeudis du mois de 16 h à 18 h en mairie et sur rendez-vous 04 42 44 30 88 M. ALAIN SALDUCCI Adjoint au tourisme, animations, commerce, artisanat Sur rendez-vous 04 42 44 30 85 MME ANNIE KINAS Adjointe à l’enfance et à l’enseignement Sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 20 MME SOPHIE DEGIOANNI Adjointe à l’environnement et au développement durable Sur rendez-vous 04 42 44 34 58 MME FRANÇOISE EYNAUD Adjointe aux affaires sociales, à la solidarité sur rendez-vous 04 42 44 32 02 M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN Adjoint à la culture Sur rendez-vous en mairie tous les mercredis après-midi 04 42 44 31 33 MME LINDA BOUCHICHA Adjointe à la jeunesse, Sur rendez-vous en mairie 04 42 41 63 77 MME FRANÇOISE PERNIN Adjointe à la prévention et à la sécurité civile sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 58 M. VINCENT THÉRON Adjoint au logement Sur rendez-vous, en mairie 04 42 44 34 36 M. ANTONIN BREST La Couronne Carro MME JOSETTE PERPINAN Lavéra M. CHRISTIAN AGNEL Croix-Sainte, Saint-Jean MOULOUD BEN AYAD Sur rendez-vous 06 08 69 81 92 GROUPE UMP Sur rendez-vous 04 42 80 28 16 06 28 95 73 12 ÉTAT CIVIL SEPTEMBRE 2009 M. DANIEL MONCHO Ferrières nord, sur rendez-vous au 04 42 44 30 85 M. ROGER CAMOIN Hôtel de Ville, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 MME MARYSE VIRMES L’Île, sur rendez-vous au 04 42 44 34 50 MME SOPHIE DEGIOANNI Jonquières est, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 CONSEIL MUNICIPAL M. VINCENT THÉRON Touret de Vallier et Figuerolles, sur rendez-vous au 04 42 44 34 36 Séance publique le vendredi 13 novembre à 17 h 45 en mairie M. JEAN-PIERRE RÉGIS Jonquières ouest, sur rendezvous au 04 42 44 34 58 PRÉSIDENT(E)S DE CONSEIL DE QUARTIER M. PAUL LOMBARD Jonquières centre, sur rendezvous au 04 42 44 35 49 M. ANTONIN BREST Carro, sur rendez-vous le mercredi de 10 h à 11 h 30 à la mairie annexe de La Couronne 04 42 80 72 69 MME JOSETTE PERPINAN Lavéra, sur rendez-vous 04 42 44 34 50 M. CHRISTIAN AGNEL Croix-Sainte, sur rendez-vous les 1er et 3e vendredis du mois de 15 h à 17 h en mairie annexe de Croix-Sainte 04 42 80 13 87 M. ALAIN SALDUCCI Les Vallons, sur rendez-vous 04 42 44 30 85 MME FRANÇOISE EYNAUD Notre-Dame des Marins, dernier mardi du mois à la Maison de quartier à partir de 17 h M. JEAN GONTÉRO Saint-Julien, le 1er jeudi du mois à 17 h 30, à la Maison pour tous sur rendez-vous 0442443088 M. ALAIN LOPEZ et MME SANDRINE FIGUIÉ Ferrières Centre, le 1er mercredi du mois à la Maison de quartier Eugénie Cotton, de 16 h à 18 h 04 42 41 63 48 M. HENRI CAMBESSÉDÈS Saint-Pierre et Les Laurons, sur rendez-vous au 04 42 44 35 49 MME SANDRINE SCOGNAMIGLIO Saint-Jean et Mas-de-Pouane, sur rendez-vous au 04 42 44 34 50 50 REFLETS I NOVEMBRE 2009 MME LINDA BOUCHICHA Boudème-Les deux portes, sur rendez-vous au 04 42 44 34 50 MME CHARLETTE BENARD Barboussade-Escaillon, sur rendez-vous au 04 42 44 34 50 MME NADINE SAN NICOLAS La Couronne, le 1er jeudi du mois à partir de 16 h 30 en mairie sur rendez-vous au 04 42 44 34 50 MME NATHALIE LEFEBVRE Canto-Perdrix et Les quatre vents, prochaine permanence le 26 novembre à 18 h à la Maison de quartier Jeanne Pistoun Renseignements au 04 42 44 31 55 © DR BONJOUR LES BÉBÉS Camélia ABDAOUI Klyvan BEGOU Shéhrazade BELMAHI Maxime BERTAUD Angelo BOUSSEMART Yacine BOUZIT-ROSSI Louane BREAS Aurélien CAPGRAS Lily CATTET Djibril CISSE Lilas CISSE Abisaï-Mickaël CONTAT Nolan COURTADE Ema D’AMORE Nicolas DUVERNET Dina EL GRAOUI Lou ELORRIAGA Lenny FRÉVAL-ALLIGNY Mathieu GOUACHE Sarah GOUIN Benjamin HODZIC Ilyes JEAOU Rafael JOVANCEVIC Adam KEFI Louka LADRIERE-FLORES Alessandro LANET Eliot LAVISSE Célia LLORCA Célia PAULO Ewan MILESI Lola PEUGNET Taïssia PIERRE LOUIS Natale POGGI Léa QUIGNON Yanis RAJHI Maeva ROMAN Kayna SAHNOUN Lysa SPOHR Oujdaine TRABELSI Léonie VION Syrine ZARROUGUI Reflets s’associe à la joie des heureux parents. ILS S’AIMENT Annabel MULASSANO et Cédric ESPOSTO Aurélie DURAND et Jean-Luc BEZOUZOU Marjorie AVERSANO et Nicolas SUCH Valérie CASAREJOLA et Christophe JUDAS Marie-Louise AROLES et Rémy PIERSON Laure SILVESTRE et Alain SCHMITT Jessika CARULLO et Emmanuel BLANC Luisa FORTUNATO et Hervé FERRARI Melissa LEDUN et Ibourahima MEITE Delphine DA SILVA et Sébastien RENARD Mireille PINÉRO et Marc PISTOUN Florence DELUCCA et Maximin PAIRE Géraldine TRIPODI et Antoine ALORY Reflets adresse toutes ses félicitations aux nouveaux mariés. ILS NOUS ONT QUITTÉS Maria BEAR PALACIO veuve DEL HIERRO BLANCO Livio DE NADAI Suzanne GENIN veuve MASSON Jean LE COZANNET Denise LOHÉZIC épouse CECCI Pierre MARQUET Christiane MICHEL épouse BOUISSON Jean-Claude MOGICATO Marguerite OLIVIER veuve OLIVE Annick PUTIN veuve GAYET Salvatore PUZZO Josette SIMOEN épouse CHÉRUBIN Dylan SOCHOR Michel VAUTHIER Reflets présente ses sincères condoléances aux familles.