Le journal de l`INRACI
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Le journal de l`INRACI
L’INRACIBLE N°4 Le journal de l’INRACI L’INRACIBLE — N°4 DANS CE NUMÉRO Les Inracibles ÉDITORIAL Florian Dieu, Thomas Gillet & Anthony Spiegeler LES MASQUES DE LA TOLÉRANCE Dominique Ricard Layna Ajbaïlou & Clara Dubus Stéphan De Lil Une élève de l’institut Stéphan De Lil Tom Lyon Pascale Wijnants Camerrone Legros Mustafa Vuran Samuel Reiniger Margaux Cambier & Amélie Dogot Alessandro Giardina Arnaud Knapen Zoé Vrankenne Florian Dieu Ata Vuran Paul Coesemans Anthony Karpowicz Benjamin Boisacq Soukaina Kaimoussi, Delphine Bedegi & Jenny Nodier AN 76 : L’ANNÉE DE TOUS LES DÉFIS ! UNE HISTOIRE DE RAISON AU REVOIR MADAME LECLERCQ ; BONJOUR MONSIEUR RICARD LA SECTION INFOGRAPHIE DE L’INRACI VIT AU RYTHME DES STARTECH’S DAYS ! LE BIG DATA LES NOUVEAUX PROFS DE L’INRACI INFOS AU BOUT DU CLIC ! CONSEIL DE CLASSE ORDINAIRE HOGERE STUDIES UNE MACHINERIE QUI INTRIGUE UNE JOURNÉE À IZMO LES FEMMES ET LE CINÉMA LA PHOTOGRAPHIE, UN ŒIL SUR LE MONDE DÉSOCIALISATION PAR LA SOCIALISATION ? EXTRAIT DU MANIFESTE DES INDIVIDUALISTES L’INFORMATIQUE À L’INRACI LES EXTRAS DE NOS PROFS ! INRASAT / PROJET CANSAT CATCH ME IF YOU CAN ! LES MANGAS , RÉSERVÉS À UN PUBLIC RESTREINT OU TOUT PUBLIC ? Alexandre Tzafestas SENTIMENTS ET INTERPRÉTATIONS : I BELGI, BARBARI E POETI Benjamin Boisacq PLUS QU’UN SPORT, UN ART DE VIVRE Anciens élèves TRAVAUX D’ÉLÈVES Marylène Ritzen LE VISAGE D’UNE SOCIÉTÉ ACTUELLE Joseph Kemayou « AL FARROW, LA SÉRIE DES RELIQUES » Direction éditoriale : Anthony Spiegeler Graphisme : Agathe Lepicard ÉDITORIAL Photographie : Pochette — Sarah Ferreira, 4° Photographie ÉDITORIAL Septante-six années à définir ce qui paraît indicible. Avec vigueur, l’INRACI a toujours tenté d’appréhender ce qui nous semble abstrait, d’éclairer l’obscurité pour combattre les inepties mais surtout pour pousser l’élève plus loin dans ses facultés de raisonnement. Comprendre les mouvements du quotidien et leur réalité substantielle, voici une quête riche de sens et de défis portée à l’obsession par les métiers de l’enseignement. Tous les matins, au rythme des machines, la salle des professeurs grouille d’une volonté de transmettre ; le secrétariat sonne, vibre par ses multiples activités ; le bureau des éducateurs est assailli d’échanges informels ; la direction, l’économat et le pouvoir organisateur mettent en branle un arsenal scolaire permettant d’encadrer les subtilités de la gestion quotidienne. Synthèse de la société, ces équipes sont marquées par les enjeux contemporains et la soif d’apprendre. Elles tentent de répondre, modestement, avec leurs compétences, à la course du temps. Tendre vers l’horizon de la réussite, voici une gageure sincère et indéniable. Ce groupuscule complexe, aguerri grâce aux plus anciens et audacieux grâce aux plus jeunes, est placé en miroir d’une collectivité forte par son nombre : les élèves. Si, pour eux, l’aurore nouvelle ouvre le champ des possibles, elle trace également la voie de l’avenir, puise ça et là les morceaux d’histoire et les apprentissages qui permettent la construction d’un monde du progrès. Si l’arrivée à l’école semble différente pour tous, le centre névralgique est le même. Au gré du temps, les L’INRACIBLE — N°4 souvenirs s’accumulent et deviennent communs, le cloisonnement des disciplines s’efface. Les échanges, le travail, les rires, les amitiés, les plaisirs, le stress, les examens, l’amour, l’écoute ou le partage sont des mots qui parlent au plus grand nombre parce qu’ils font partie de ce que nous parcourons ensemble. Au-delà d’un passage, nous devons faire vivre l’INRACI, l’animer, en faire l’impulsion de notre histoire personnelle et contribuer à son essor parce que ce cadre référentiel nous est prêté : il évolue à mesure que les saisons s’enchaînent. Fiers de ce qu’ils font, de ce qu’ils produisent et de ce qu’ils aiment, les élèves, les professeurs, la direction et le Pouvoir Organisateur ont répondu à l’appel de la rédaction et proposent, dans ce quatrième numéro de l’INRACIBLE, un regard sur cette année 2015 — 2016. Humble, léger, sans prétention, cet organe est une coupe transversale, une simple contribution, un témoin de cette effervescence dont nous sommes tous, à notre manière, les acteurs. Dominique Ricard, Directeur AN 76 : L’ANNÉE DE TOUS LES DÉFIS ! Les lampions du 75° anniversaire de l’INRACI à peine éteints, voici que la 76° année de notre institut s’annonce comme l’année de tous les changements, de tous les défis. Une nouvelle direction : un métier à apprendre. Certes les classes ne sont pas très loin, les collègues non plus. Mais la tâche est plus large, elle englobe cette fois tous les aspects de notre école et va des petits détails du quotidien jusqu’à la vision à long terme des formations que nous assurons pour nos élèves. Mais le but reste inchangé : maintenir ce qui fait la spécificité et la qualité de notre enseignement. De nouvelles grilles de cours entreront en vigueur dès la rentrée 2016 — 2017. Lors de leur élaboration, sur base du prescrit légal, nous avons tout mis en oeuvre pour que la formation dans chaque section, quel que soit le niveau, donne à nos étudiants un enseignement digne de la qualité qui a fait la réputation de l’INRACI. De nouveaux référentiels de cours seront d’application pour toute la formation commune. Toute l’équipe travaille à l’adaptation nécessaire des cours, des évaluations et des programmes. Une fois ce grand chantier terminé, nous aurons redéfini un nouveau mode de fonctionnement, sans jamais rien négliger de ce qui nous a guidé durant les 75 années d’existence de notre institut : assurer une formation générale à visée humaniste et garantir une formation qualifiante à la pointe des évolutions technologiques. De nouveaux locaux seront disponibles, aménagés pour offrir aux enseignants et aux élèves des conditions d’apprentissage optimales. De nouveaux équipements seront également à disposition. Nous avons déjà commencé à installer dans nos classes de nouveaux data-projecteurs. Ils seront bientôt 16 à pouvoir être utilisés. Comme vous le voyez, cette dame de 75 printemps qu’est notre école, refusant de s’endormir sur ses lauriers, fait preuve d’une belle jeunesse et refuse l’immobilisme. UNE HISTOIRE DE RAISON L’Homme est apparu sur terre il y a quelques millions d’années ; la terre est apparue dans l’univers bien avant ; l’univers est apparu dans l’inconnu il y a plus de 13 milliards d’années ! L’Homme, depuis toujours, se pose des questions et tente de trouver des réponses à l’inexplicable. De questions sans réponses sont nées religions et dogmes associés. Sans doute par peur, peut-être par recherche de pouvoir, des hommes se sont battus pour imposer leur croyance, leur vision du monde ou leur suprématie. D’Alembert (mathématicien et philosophe français du 18e siècle) écrivait : « La philosophie n’est pas autre chose que l’application de la raison aux différents objets sur lesquels elle peut s’exercer ». Voltaire s’exprimait ainsi : « La superstition met le monde en flammes, la philosophie les éteint ». Puisse l’enseignement et plus particulièrement celui de la philosophie aplanir les tensions actuelles et futures ! L’esprit de tolérance est encouragé et chacun agit comme citoyen responsable dans une société pluraliste ; citoyen tolérant, respectueux des particularités et des choix de chacun, libre, ouvert au changement et à la remise en question, capable de créer et d’innover, doté de compétences solides et apte à les actualiser en permanence, épris de paix, de générosité, de justice sociale et de dignité humaine. L’INRACI est attentif au respect de la liberté de conscience et d’expression pour tous, pour autant que cette liberté s’inscrive dans le respect de la Constitution, de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des Conventions internationales relatives aux Droits de l’homme, de la femme et de l’enfant. Les activités (culturelles, sociales, …) organisées sur l’initiative des élèves s’inscrivent dans la même philosophie. La population scolaire de l’INRACI est multiple : plusieurs religions, plusieurs cultures, plusieurs origines ethniques se croisent tous les jours. Les élèves se côtoient avec convivialité et respect. Les membres de la communauté éducative, toujours à l’écoute : veillent, dialoguent, expliquent afin d’éviter d’éventuels dérapages. Les enseignants amènent les adolescents à comprendre la société démocratique et leur donnent les moyens et l’envie d’y participer en tant que citoyen responsable et actif. Le cours de morale non confessionnelle, entre autres, met en exergue la lucidité et la sagesse. Je me permets de rappeler quelques passages du projet éducatif de l’INRACI : Les éducatrices sont attentives aux inégalités sociales qui pourraient exister au sein de l’école. La direction et tous les membres des personnels participent activement à ce que toutes et tous se sentent bien à l’INRACI. La recherche et la réflexion sont menées avec une constante honnêteté intellectuelle, en rejetant tout recours explicatif à des dogmes, à l’argument d’autorité ou à l’irrationnel. Unis par cette philosophie du cœur, toutes et tous prêtent ensemble une grande attention à ce que le respect et la raison l’emportent sur le mépris et la folie. AN 76 : L’ANNÉE DE TOUS LES DÉFIS — UNE HISTOIRE DE RAISON Stéphan De Lil, Administrateur – secrétaire général L’INRACIBLE — N°4 Stéphan De Lil, Administrateur – secrétaire général AU REVOIR MADAME LECLERCQ ; BONJOUR MONSIEUR RICARD de quitter l’INRACI ne fut pas facile à prendre mais étant Docteure en Histoire de l’art, l’opportunité de travailler dans le domaine pour lequel elle entreprit ses études l’emporta bien justement. Monsieur Ricard poussa la porte de l’INRACI en octobre 1984. Licencié en langues germaniques, celui-ci enseigna l’anglais et le néerlandais avec brio pendant 31 ans. Après quelques nuits blanches de réflexion, Monsieur Ricard posa sa candidature au poste de Directeur. Il exerce cette fonction depuis décembre 2015, prêt à assumer les responsabilités qui lui incombent. Photographie : Dominique Ricard à la journée à Izmo Madame Leclercq a quitté l’INRACI pour effectuer une mission auprès de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-arts de Belgique. C’est en octobre 1987 que Madame Leclercq entra à l’INRACI pour y enseigner l’histoire de l’art aux niveaux secondaire et supérieur (baccalauréat). Après avoir enthousiasmé son auditoire pendant dix années tant ses cours étaient intéressants et captivants, Madame Leclercq débuta une nouvelle carrière : celle de Directrice de l’INRACI. L’école ne cessa de se développer sous son autorité : de nouvelles options furent créées et la population scolaire augmenta considérablement. Merci d’avoir contribué efficacement à l’excellente réputation de notre école. C’est en décembre 2015 qu’un poste lié directement à sa formation d’historienne de l’art devint vacant à l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-arts de Belgique. La décision Avec l’aide de Monsieur Deldime, Directeur-adjoint, il a entrepris, entre autres, la tâche ingrate d’élaborer de nouvelles grilles-horaires, l’adaptation obligatoire de nos programmes de cours aux nouveaux référentiels de compétences, l’application de nouvelles directives pour la gestion du personnel, … À cela s’ajoute la gestion quotidienne de l’école. Nous lui souhaitons bon courage et beaucoup de bonheur dans cette nouvelle fonction. Nous sommes convaincus que tous les membres des personnels de l’INRACI aideront au mieux Monsieur Ricard pour qu’il puisse conduire l’école et lui conserver l’excellente renommée qui est la sienne. LA SECTION INFOGRAPHIE DE L’INRACI VIT AU RYTHME DES STARTECH’S DAYS ! Pour la première fois, notre école participe à ce prestigieux concours international. Les Startech’s Days sont un événement annuel de promotion des métiers via diverses compétitions. Ils mettent en lumière les filières qualifiantes dans les métiers techniques et manuels. Les métiers représentés sont très divers et variés : de l’art floral à la maçonnerie, 33 métiers y sont illustrés. Durant ces deux jours, des jeunes, des écoles, des demandeurs d’emploi et de jeunes travailleurs s’affrontent sur une épreuve commune. Photographie : Giani & Anaïs — Pierre Debroux, Professeur Pour nos participants, l’aventure a commencé, le 6 février, avec une épreuve de présélection organisée à Charleroi par le Skill’s Belgium. AU REVOIR MADAME LECLERQ ; BONJOUR MONSIEUR RICARD — LES STARTECH’S DAYS Pascale Wijnants, Professeure dans l’atelier Graphique de l’option Infographie L’INRACIBLE — N°4 Nos quatre candidats sont partis avec à l’esprit la volonté de vivre une expérience enrichissante, hors du cadre scolaire habituel. Ce fut pour eux assez stressant et impressionnant de se retrouver face à d’autres écoles. Ils ont eu 2h30 pour imaginer et réaliser un packaging sur le thème « Bayer & Bayer » ainsi que le logo destiné à la devanture d’un barber shop, les tarifs, et le packaging des produits vendus dans le salon. Un exercice difficile à faire sous la pression dans un environnement inhabituel. Ils ont été encadrés pendant toute la durée de l’épreuve par les membres du jury des Skill’s Belgium. À l’heure à laquelle je vous écris cet article, nous n’avons pas encore eu les résultats de cette deuxième étape. Mais quel que soit celui-ci, Giani aura vécu une belle expérience ! Espérons que celle-ci ne s’arrête pas après cette étape et qu’il fasse partie des ambassadeurs belges pour l’infographie. Bonne chance à toi Giani ! Les places sont comptées, Il n’y a que huit élus par métier représenté. Nous n’avons pas dû attendre très longtemps pour avoir les résultats. C’est donc une grande fierté pour l’INRACI d’avoir un élève sélectionné pour la Belgique : Giani Tephany. Giani sera pris en charge par le Skill’s Belgium et suivra deux jours de formation préalable à la suite du concours. L’étape suivante a lieu mi-mars toujours à Charleroi. L’épreuve se déroule sur deux jours. Les candidats reçoivent, à nouveau, un briefing commun avec des consignes tant esthétiques que techniques, qui les plonge dans les exigences concrètes du monde actif. À cette occasion les deux classes de 5° infographie embarquent pour rejoindre notre candidat et le soutenir. C’est également pour eux l’opportunité de visiter le village des métiers. Ce qui leur permet d’essayer des métiers, de rencontrer des professionnels dans leur domaine et de découvrir d’autres facettes de leur futur métier. Images de haut en bas : Logo et étiquette — Giani Tephany LE BIG DATA Mustafa Vuran, 6° informatique LE BIG DATA Nos données personnelles sont partout, tout autour de nous : votre position GPS, les calories perdues pour aller jusqu’au bureau, les heures de sommeil accumulées, le détail de vos virées en vélo ou en taxi, jusqu’à votre carte bancaire. Tous ces chiffres, une fois bien récupérés et bien stockés, c’est ce qu’on appelle le Big Data. Ces données documentent de plus en plus chacune de nos activités, et ce n’est qu’un début. On estime à 15 milliards le nombre d’appareils connectés à Internet en 2015, et jusqu’à 50 milliards sont prévus d’ici 2020. IBM, leader du secteur, a investi 24 milliards de dollars ces dix dernières années sur la seule analyse des données. Mais quel est donc l’enjeu de cette accumulation de données ? Domotique et santé Calories brûlées, rythme cardiaque, oxygène dans le sang, il stocke tout un flot de données passionnantes. Du coup, l’assureur vous récompense s’il détecte un mode de vie sain : jusqu’à 100 euros si vous effectuez plus de dix mille pas par jour. Crédits et politique Les banques sont aussi concernées, Lenddo, basé à Hong-Kong, vérifie les flux Twitter et Facebook pour Prenons les maisons intelligentes, des habitations dotées de capteurs qui analysent les données de notre quotidien. Allstate, un assureur américain, offre déjà 25% de remise à tous les propriétaires qui en équiperaient leur habitation. L’automobile aussi avec ses boîtiers, installés dans les voitures, permettent aux assureurs d’analyser nos chiffres pour affiner des profils types, les bonus, et les malus, et donc des contrats types. En France, 70% des automobilistes seraient prêts à équiper leurs voitures de capteurs en échange d’une ristourne sur leur contrat. Et la santé ? AXA offre à certains de ses assurés un bracelet connecté. Photographie : Portrait — Violette Mathy, 4° Photographie L’INRACIBLE — N°4 déterminer si ses clients méritent un prêt, ou pas. Kreditech, en Allemagne, fait de même : l’entreprise analyse plus de 15 000 paramètres, depuis votre localisation jusqu’à vos achats en ligne. Et en politique, puisqu’il y a aussi du risque, le Big Data doit pouvoir aider des élections ! Les équipes de Barack Obama l’ont bien prouvé. Les fonds collectés lors de la campagne des démocrates de 2012 ont atteint plus d’un milliard de dollars, et près de 70% étaient issus des dons en ligne. Tout cela grâce aux informations collectées sur les votants, le staff du président américain a pu cibler au mieux les appels au don. De la même manière, ils ont pu analyser les comportements d’électeurs clé : les indécis. En Ohio par exemple, les données de 29 000 votants furent injectées dans une machine qui a reproduit 70 000 fois l’élection suivant différents scénarios. En simulant leurs comportements, les équipes d’Obama ont pu déduire quels arguments sauraient les faire basculer dans leur camp. Photographie : Pierre Debroux, Professeur Ces données, que nous libérons gratuitement et volontairement à chaque instant, permettent d’optimiser nos tâches quotidiennes en limitant les risques. Le Big Data espère rentabiliser le monde, un monde où ceux qui utilisent ces données décident de ce qui est bon, pour eux-mêmes. LES NOUVEAUX PROFS DE L’INRACI L’INRACI est une école accueillante qui essaye, du mieux qu’elle peut, d’être disponible pour ses élèves mais aussi pour ses nouveaux professeurs. À travers cet article, nous allons vous présenter nos nouveaux professeurs de cette année 2015 – 2016 grâce à des questions professionnelles mais également personnelles. Interview de Mme Jill Aerts Professeure d’Anglais et de Néerlandais Quel est votre parcours professionnel ? Très court ! J’ai fait un remplacement à l’athénée Adolphe Max pendant 2 mois. J’ai donné cours de néerlandais aux 1° et 2°, et anglais aux 4° et 5°. Puis je suis arrivée ici, à l’INRACI. Pourquoi avoir choisi cette discipline ? L’amour des langues. Je trouve que les langues sont un aspect très important de notre vie et c’est pour cela que je voudrais les enseigner. Permettre à des jeunes de réaliser à quel point ils ont besoin de ces outils de communication est pour moi un objectif important. Que pensez-vous de l’INRACI ? Je trouve que les différentes formations que l’école offre sont très intéressantes. Le fait que les élèves sachent déjà faire quelque chose de pratique en sortant de l’école secondaire est, selon moi, un grand avantage de l’école. Le système des SIPS est aussi une expérience différente. Ayant participé aux SIPS pour la section informatique, j’ai pu découvrir comment ceux-ci se déroulent. L’évaluation pratique est selon moi un grand atout, permettant aux élèves de s’auto-évaluer. LES NOUVEAUX PROFS DE L’INRACI Margaux Cambier & Amélie Dogot, 6° photographie L’INRACIBLE — N°4 Quelles ont été vos premières impressions ? J’ai toute suite remarqué que l’école est très fière des accomplissements de ses élèves. En effet, partout sont accrochées des réalisations de la section photographie et infographie. Cette année, les 5èmes en électronique participent aussi au concours Cansat et, en tant que leur professeure d’anglais, je suis (un peu) impliquée dans leur participation. Je suis très impressionnée par le fait qu’ils participent à des concours ainsi que par leur enthousiasme. J’ai l’impression que l’INRACI est une école où beaucoup se passe. Appréciez-vous l’ensemble de vos élèves et les professeurs ? Je trouve qu’il y a une bonne ambiance entre les professeurs et une bonne dynamique entre les professeurs et les élèves. De plus, la diversité des élèves est enrichissante même si cette hétérogénéité des classes fait qu’il est parfois difficile d’adapter le niveau de mes cours à l’ensemble de la classe. Interview de Mme France Legay Professeure de Français et de Morale Quel est votre parcours professionnel ? Mon parcours est plutôt inhabituel ; j’ai étudié pendant 8 ans à l’ULB. C’est ensuite que j’ai commencé à enseigner, à l’INRACI, mais aussi dans deux écoles provinciales de Charleroi. J’ai travaillé plusieurs années, durant mes études, en tant que jobiste pour les services des cérémonies et de communication de l’université. Cela consistait en la préparation et l’encadrement d’événements tels que les journées portes ouvertes, les remises de diplômes, les conférences, etc. Pourquoi avoir choisi cette discipline ? Je n’ai pas choisi une seule mais plusieurs disciplines, et cela me permet aujourd’hui d’enseigner la morale et le français (en y ajoutant quelques références cinématographiques). Ce sont en effet mes branches préférées depuis toujours, et je suis ravie de pouvoir essayer de transmettre mon amour pour celles-ci. Que pensez-vous de l’INRACI ? Je pense que l’INRACI offre un éventail de formations poussées, comme j’ai pu le voir en visitant les ateliers dans lesquels les élèves de 6ème peaufinent leurs travaux de fin d’études ; cela me fascine de voir ces savoirs, ces savoir-faire, ces techniques et techniques artistiques mises en pratique. Quelles ont été vos premières impressions ? J’ai été agréablement surprise quant à la philosophie de l’école, qui permet de laisser libre cours, dans une certaine mesure, aux personnalités de chacun. Je me suis très vite sentie acceptée et entourée de personnes bienveillantes, bien que le fourmillement d’élèves et de professeurs puisse parfois être impressionnant. Appréciez-vous l’ensemble de vos élèves et les professeurs ? Je ne connais pas encore bien tous les professeurs, puisque je travaille dans deux écoles et que, par conséquent, je suis moins présente à l’INRACI ; cela étant, j’apprécie tout le monde et je m’entends très très bien avec certains (spéciale dédicace à la team morale). Pour ce qui est Interview de Mme Agathe Lepicard Professeure dans l’atelier Web de l’option Infographie Quel est votre parcours professionnel ? Avant d’arriver à l’INRACI en Septembre 2015, j’ai étudié pendant 5 ans à La Cambre dans l’atelier de Communication Graphique. Durant ma première année d’apprentissage j’ai remporté un concours pour concevoir les boîtes de la collection Souvenirs de Godiva. Ce projet avait pour but de créer des visuels propres à chaque ville dans lesquelles étaient vendues les boîtes de chocolats. Ce projet a duré trois ans durant lesquels, avec trois autres graphistes, nous avons créé une trentaine de visuels. Cette première expérience a été le point de départ de mon activité professionnelle. J’ai donc, en parallèle de mes études, travaillé en tant que graphiste indépendante pour différents clients dans des domaines divers comme l’identité visuelle, l’édition, la scénographie d’exposition, le web design, le motion design et même dessiné des motifs pour une marque de chaussettes ! Je continue actuellement mon activité de graphiste en parallèle de mon métier de professeur, je suis convaincue que la pratique de ma discipline enrichit mon travail à l’école. Pourquoi avoir choisi cette discipline ? Le choix de ma discipline est au départ le fruit du hasard ! Avant de venir en Belgique (je suis française), j’ai choisi une formation en deux ans en France en Communication Visuelle, sans vraiment savoir ce que c’était. Ça a été pour moi une révélation. J’ai eu d’excellents professeurs qui m’ont transmis leur passion pour la typographie et m’ont appris à observer et analyser ce qui nous entoure, qualités indispensables du métier de graphiste. C’est cette première formation qui m’a donné envie d’enseigner. Que pensez-vous de l’INRACI ? Je crois que l’INRACI est assez à part comme école. Le fait de faire cohabiter des options différentes au sein d’un même établissement est, je crois, bénéfique pour tous. Je trouve qu’il y a une bonne communication entre tous les cours et toutes les disciplines. Je me sens vraiment privilégiée de commencer ma carrière ici. LES NOUVEAUX PROFS DE L’INRACI de mes élèves, je les aime beaucoup, même s’ils me font parfois devenir folle et même si j’aimerais parfois qu’ils travaillent un peu plus ! L’INRACIBLE — N°4 Quelles ont été vos premières impressions ? J’ai été surprise qu’on me fasse confiance aussi vite ! Je viens du supérieur et le système y est très hiérarchique et figé. J’ai l’impression qu’ici l’expérimentation est possible et qu’on encourage les professeurs à faire perpétuellement évoluer leurs cours, je trouve ça très positif car cela, je crois, permet d’être ancré dans son époque. Appréciez-vous l’ensemble de vos élèves et les professeurs ? Question piège ! Je suis ravie des échanges que je peux avoir avec mes élèves. Le but de l’atelier est de mettre la technique au service de sa créativité, il est indispensable de se sentir bien pour pouvoir développer ses idées et les faire évoluer. J’espère y parvenir dans mes cours. Il y a une bonne dynamique de groupe dans chaque classe, des éléments moteurs qui poussent les autres à travailler. C’est très positif. De manière générale je me sens très bien dans l’école autant au niveau des professeurs, qu’avec les étudiants, je crois avoir été adoptée assez vite. Interview M. Sami Rich Professeur de Mathématiques Quel est votre parcours professionnel ? Durant mes études universitaires en sciences, j’enseignais les mathématiques en secondaire. Entre temps, j’ai eu une bourse pour entamer des études supérieures en France. J’ai obtenu un Master en sciences puis débuté un doctorat à l’université de Lille. Après le doctorat en sciences, j’occupais le poste de chercheur scientifique à l’université de Namur, puis récemment assistant professeur et chef de projet R&D à l’Université Libre de Bruxelles. Pourquoi avoir choisi cette discipline ? Après avoir constaté quelques faiblesses chez les étudiants qui débutent leurs études universitaires, je me suis décidé de retourner à « la source » pour renforcer dans les mesures du possible les acquis de mes élèves. Former les étudiants/élèves fut ma passion. Transmettre les compétences et les connaissances acquises constitue ma motivation dans cette discipline. Que pensez-vous de l’INRACI ? L’INRACI est une école ouverte et dynamique, et elle souhaite amener ses étudiants à la réussite scolaire et personnelle. J’apprécie l’organisation de l’école, le professionnalisme de son cadre administratif et les bonnes relations élève-personnel. Quelles ont été vos premières impressions ? J’ai apprécié dès le 1er jour à l INRACI le bon accueil et l’esprit de collaboration/aide qui règne parmi les membres du personnel. J’ai apprécié la diversité et la mixité des élèves dans certaines classes qui constituent une richesse pour les débats des idées lancés durant les cours. Appréciez-vous l’ensemble de vos élèves et les professeurs ? La majorité de mes élèves veille à bien respecter le règlement de l’école et désire apprendre. Les professeurs sont chaleureux, accueillants et coopératifs. Je me suis senti entouré par des professeurs prêts à passer le relais, surtout les professeurs qui Interview de M. Allan Wei Professeur d’Histoire-Géographie Quel est votre parcours professionnel ? J’ai étudié l’histoire et le droit, j’ai également suivi une agrégation pour l’enseignement. Ensuite j’ai étudié la géographie dans une optique pédagogique. J’ai travaillé dans plusieurs écoles à Bruxelles (en remplacement), au sein d’une administration communale dans le cadre de la cohésion sociale, enfin je me suis investi dans l’associatif (autour du livre et de la lecture, de l’écologie urbaine et de la permaculture). J’ai deux enfants et je pratique la menuiserie à mes heures perdues. Pourquoi avoir choisi cette discipline ? La géographie s’intéresse à l’espace. Après m’être attaché au temps et aux normes, il me semblait important d’analyser les rapports entre l’humain et son environnement à différentes échelles (du globe au lieu de vie) parce que c’est là que se joue une part importante de la crise profonde que nous vivons. C’est une approche qui permet de porter un regard différent sur le quotidien, c’est une discipline qui s’attache à replacer les données scientifiques dans le cadre humain qui les composent. Que pensez-vous de l’INRACI ? C’est une école en croissance dans une ville-région dynamique, une école au sein d’un système d’enseignement inégalitaire et segmenté (par réseaux, par quartiers, par type d’enseignement). J’apprécie la confrontation avec des classes qui suivent une véritable formation technique. La photographie, l’électronique, l’informatique, l’infographie, ce sont de véritables métiers. L’importance de la formation technique m’a favorablement impressionné par rapport à d’autres établissements qui s’apparentent à des parkings pour jeunes. J’apprécie également la qualité et la quasi-gratuité de cet enseignement. Enfin j’ai également constaté à l’INRACI une certaine souplesse d’organisation : l’école ne peut plus devenir une institution disciplinaire. Quelles ont été vos premières impressions ? J’ai immédiatement apprécié les projets qui sont menés au sein de l’école : les photos avec leurs textes poétiques, les affiches de films détournées, les articles autour LES NOUVEAUX PROFS DE L’INRACI donnaient mes cours pendant les années précédentes. L’INRACIBLE — N°4 des robots ou de la can-sat de la section électronique. La pédagogie par projet est un moyen puissant d’injecter du sens aux contenus et aux compétences que vous êtes appelés à maîtriser. C’est un facteur de dynamisme à renforcer, souvent difficile à mettre en oeuvre dans l’enseignement général ou professionnel. Appréciez-vous l’ensemble de vos élèves et les professeurs ? Votre question est étrange, il me semble impossible d’apprécier tous les acteurs d’une situation. De plus ce sont des personnes avec qui je ne passe qu’une petite partie de mon temps. L’inconvénient mais parfois aussi l’avantage de ne disposer que de sessions de cinquante minutes avec près de 300 personnes. En conclusion, Margaux et moi avons beaucoup apprécié ce travail de recherche concernant les nouveaux professeurs. Ça nous a permis de faire plus ample connaissance avant tout le monde. Nous espérons que, grâce à cet article, vous en avez appris plus sur nos « nouveaux ». INFOS AU BOUT DU CLIC ! Dans cet article vous découvrirez les sites mis en ligne par notre école ; ceux-ci sont divisés en deux catégories : les sites d’aide aux élèves et ceux pour la présentation des projets. Je tenais également à vous présenter, dans cet article, les travaux réalisés par les élèves. « inraci.be » est le site internet principal de notre école. On y retrouve la présentation des nombreuses sections qui la composent ainsi que quelques travaux d’élèves. Ce site est, comme la grande majorité des sites, réalisé par Pierre Debroux, professeur dans notre école. Bref, sur ces pages vous trouverez toutes les réponses à vos questions ; allant de la grille des cours à ce qu’il faut savoir sur votre section. Il est également possible, en un clic, d’être orienté vers les autres sites de l’école. Image : Page d’accueil du site photo.inraci.be Le deuxième site de notre école est : « cansat.inraci.be ». Celui-ci est construit et alimenté par les élèves de la section infographie ; il est composé de deux parties qui découlent d’une compétition entre les filles et les garçons de l’option. Les élèves ont tellement bien travaillé que les professeurs n’ont pas réussi à les départager, ce qui nous donne cette belle présentation en deux temps. On y présente le projet des élèves de la cinquième année en électromécanique qui consiste à envoyer une petite machine dans le ciel pour pouvoir y mesurer la température, l’humidité et d’autres choses certainement très intéressantes ! Encore un autre site : « photo.inraci.be ». Comme son nom l’indique, il s’agit d’un support à la section « photographie ». On y retrouve chaque semaine des photos différentes réalisées par les élèves de l’école. Les photos exposées sur ce site sont magnifiquement réalisées et les thèmes abordés sont variés ; ce qui montre le dynamisme de cette section et le savoir-faire qu’on leur enseigne comme le traitement de l’image fixe, la prise de vue, le travail en laboratoire. À côté de ces sites de présentation, viennent également ceux dont la création est inhérente à l’envie des professeurs d’aider encore plus les élèves en prolongeant le travail à la maison au départ d’un ordinateur. L’adresse du premier site dont je vais INFOS AU BOUT DU CLIC ! Arnaud Knapen, 6° informatique L’INRACIBLE — N°4 vous parler est « mkr.inraci.be », il a été conçu par Monsieur Mdiker, professeur au sein de l’option informatique. On y retrouve la matière vue par les élèves du degré supérieur ; des sites et des cours qui permettent de se mettre à niveau et de mieux comprendre ce qui a été vu en cours, dans le cas où l’on aurait été absent. Évidemment, chaque partie de cours que l’on peut retrouver sur ce site a été lue et approuvée par nos professeurs. Il y a un équivalent pour la section infographie : « infographie.inraci.be ». Sur ce site, les élèves ont accès à des exercices, des cours et à un agenda. Grâce à celui-ci nos camarades ont toutes les informations et les sources nécessaires pour réussir leur année. Chaque mot, cliquable, donne accès de manière ludique à un ensemble de données mis à disposition de l’élève. En infographie les élèves acquièrent des compétences dans les domaines de la photographie, de la postproduction, du webdesign, de la vidéo et, évidemment, du graphisme. Dans la même idée, Monsieur Pochet a créé le site : « multimedia.inraci.be ». Ce dernier nous donne un bon aperçu de ce dont les élèves de l’INRACI sont capables. On y retrouve, des cours, des travaux et des exercices à réaliser. Monsieur Pochet met à notre disposition les sites créés par les élèves. On voit avec tous ces sites qui vont du plaisir de lire au partage d’expériences techniques que nous sommes soutenus dans notre démarche scolaire. Image : Page Exercices du site infographie.inraci.be CONSEIL DE CLASSE ORDINAIRE Bien des choses ont été fantasmées concernant les conseils de classe. À l’approche de ceux-ci, le comportement de certains élèves a tendance à se modifier, allant jusqu’à nous solliciter ouvertement afin que nous communiquions un avis favorable les concernant. Loin de là, le but premier de ces réunions professorales n’est pas de livrer une opinion sur le comportement scolaire (ou non) de nos écoliers. Notre objectif commun est de rendre compte des compétences acquises par chacun et de leur attitude face aux tâches proposées dans nos cours respectifs. Cette mise en perspective est essentielle dans notre travail : notre classe est un théâtre où chaque élève est tour à tour acteur, sous les feux de la rampe, et spectateur, tout comme nous. Or, dans ce rôle, pour détourner Kundera, notre vision est limitée par une double frontière :la lumière intense qui aveugle et l’obscurité totale. En effet, nous n’avons sur chacun qu’un jugement propre à la matière que nous dispensons. Et tout le monde Photographie : Pauline Muller, 3° Photographie ne fait pas montre du même intérêt ou des mêmes dispositions (puisque c’est parfois le cas) en mathématiques, français, histoire, etc. Ces conseils de classes permettent donc, entre collègues et de conserve avec la direction et le CPMS, d’offrir une vision globale de sa scolarité à chaque apprenant, tout en conseillant, tant que faire se peut, quelques pistes d’amélioration. Bien sûr cette approche de l’élève ne peut se faire sans tenir compte de l’adolescent, de l’Homme derrière la fonction. Dès lors entre en jeu la question du comportement tant pour lui-même que vis-à-vis de l’Autre. Et face à cette question, nous sommes tout aussi humainement sensibles que nos élèves. Ces questions ne sont cependant soulevées que quand le comportement de l’un devient préjudiciable pour lui-même et pour le groupe. Et c’est finalement par cette dualité que se creuse le fossé entre l’enseignement et l’éducation. CONSEIL DE CLASSE ORDINAIRE Florian Dieu, Professeur de Français et de Morale L’INRACIBLE — N°4 Photographie : Jeux de lignes — Ezriel Delvax, 5° Photographie HOGERE STUDIES Traduction (ne consulter qu’en cas d’urgence) Des études supérieures Beaucoup d’étudiants ont l’intention, après avoir terminé leurs études à l’INRACI avec succès, de continuer leur carrière scolaire en haute école ou à l’université. Cela représente évidemment un grand pas, pas tant pour l’humanité que pour l’étudiant(e) en question. On pourrait argumenter que certains d’entre eux ont toujours eu la soif d’apprendre et d’approfondir leur capital intellectuel après avoir obtenu leur diplôme secondaire. C’est pourquoi ils s’orientent dans une voie parfois trop difficile. Il importe donc d’être prudent. Par ailleurs, il y a plusieurs raisons d’opter pour l’enseignement supérieur après un parcours réussi à l’INRACI. Beaucoup d’INRACIen(ne)s sont en effet capables de poursuivre leur route en haute école ou même à l’université. Il ne leur manque pas de compétences. Le plus grand défi sera toujours la volonté de persister. C’est le cas chez tous les étudiant(e) s de première année, partout dans notre monde globalisé. Un bon encadrement est également crucial pour rester motivé. Des statistiques démontrent que des étudiant(e)s dont les parents ont un diplôme de l’enseignement supérieur ont considérablement plus de chance de réussir que des étudiant(e)s dont aucun des parents n’a fait des études supérieures. La seule motivation ne suffit pas, il faut aussi l’accompagnement sur le plan d’un ‘savoir-faire’ pour étudier en haute école ou à l’université. Quelle méthode donne la plus grande chance de réussir ? Comment étudie-t-on un gros cours ? Comment prend-on note pendant le cours ? De quelle façon écrit-on un compte rendu ou un mémoire ? Comment se prépare-t-on aux examens ? Il est évident que ces considérations ne sont que des préoccupations qui ne s’appliquent pas à tout le monde. Vele studenten zijn van plan, nadat ze hun studie aan het INRACI met succes hebben beëindigd, om hun schoolcarrière aan een hogeschool of universiteit verder te zetten. Dit is uiteraard een grote stap, niet zozeer voor de mensheid, maar wel voor de student(e) in kwestie. Je zou kunnen zeggen dat sommigen onder hen altijd al hebben willen studeren en hun intellectueel kapitaal hebben willen exploiteren, na het behalen van hun diploma secundair onderwijs. Reden waarom ze soms voor een te moeilijke richting kiezen. Voorzichtigheid is dus geboden. Anderzijds zijn er ook een aantal punten ter verdediging in te brengen om te kiezen voor hoger onderwijs, na een geslaagde carrière aan het INRACI. Vele INRACIen(ne)s zijn immers, na een succesvolle carrière aan het INRACI, capabel om een studie aan een hogeschool of zelfs aan een universiteit te volbrengen. Aan intelligentie ontbreekt het hun alleszins niet. De grootste uitdaging zal steeds de wil om vol te houden zijn. Dit is zo bij alle eerstejaarsstudenten in het hoger onderwijs, overal in onze geglobaliseerde wereld. Cruciaal om te gemotiveerd te blijven, is een goede begeleiding. Statistieken wijzen uit dat studenten van wie de ouders een diploma hoger onderwijs bezitten, beduidend meer kans hebben om te slagen dan studenten van wie geen van beide ouders hogere studies heeft gedaan. Niet alleen de loutere motivatie, maar ook de begeleiding op het vlak van een savoirfaire van een studie aan een hogeschool of universiteit is zeer belangrijk. Welke studiemethode geeft de meeste kans op slagen ? Hoe studeer je een dikke cursus ? Hoe neem je notities tijdens de les ? Hoe schrijf je een paper of een thesis ? Hoe bereid je je voor op de examens ? Uiteraard zijn bovenstaande beschouwingen slechts enkele summiere bespiegelingen, die niet op iedereen van toepassing zijn. Rest me enkel nog om iedereen een succesvol studietraject toe te wensen, in de eerste plaats aan onze school, het INRACI, en voor diegenen die verder studeren ook nadien. HOGERE STUDIES Paul Coesemans, Professeur de Néerlandais L’INRACIBLE — N°4 Photographie : Charles Caluwaerts, 4° Photographie Il me reste à souhaiter à tout le monde un trajet d’études couronné de succès, premièrement dans notre école, l’INRACI ainsi que dans leur future école. Je souhaite également à nos élèves qui optent pour un emploi après qu’ils aient obtenu leur diplôme à l’INRACI, une carrière fructueuse et réussie. Qu’ils trouvent la satisfaction dans leur métier. Je dédicace le haïku suivant à tous les élèves à l’INRACI : La pluie dans la ville Des élèves en imperméables En route vers l’école Ook onze leerlingen die na het behalen van hun diploma aan het INRACI opteren voor een beroep, wens ik hierbij een succesvolle en vruchtvolle carrière. Dat ze voldoening mogen vinden in hun werk. De volgende haiku draag ik op aan alle leerlingen aan het INRACI : Regen in de stad Leerlingen in regenjas Onderweg naar school Les élèves de cinquième année et moi-même avons eu l’occasion, dans le cadre du cours de français, en ce lundi 18 janvier 2016, de visiter l’exposition consacrée à l’art belge du XIXème siècle à nos jours nommée « I Belgi, barbari e poeti ». Cette dernière prenait place à l’espace Vanderborght jusqu’au 24 janvier après avoir été initialement présentée à Rome. Photographies : Benjamin Boisacq, 5° Infographie I BELGI, BARBARI E POETI VISITE DE L’EXPOSITION « I BELGI, BARBARI E POETI » L’INRACIBLE — N°4 Photographies : Benjamin Boisacq, 5° Infographie Benjamin Boisacq, 5° infographie UNE MACHINERIE QUI INTRIGUE qu’une partie de la composition, fixe, est faite de gravures en noir et blanc directement posées sur le mur. Les deux artistes souhaitaient dépoussiérer la technique de la gravure mais également donner une nouvelle dimension dans l’espace à l’image grâce à la technique de projection appelée « mapping ». Lors de notre visite, j’ai été particulièrement marqué par une installation audiovisuelle du graveur Fred Penelle et du vidéaste Yannick Jacquet, sur une musique deMatthieu Safatly. Réalisée en 2012, l’œuvre « Mécanique Discursive » se présente comme un montage fou mettant en lien avec poésie des éléments d’hier et d’aujourd’hui à la manière d’une machine à la construction farfelue. Chaque élément étant lié à un autre à la manière d’un vaste réseau prenant tout l’espace disponible sur les murs de la pièce, la fameuse machinerie prend vie, et en son, et en lumière, tandis Cette installation est définitivement l’œuvre que j’ai le plus appréciée dans cette exposition. Premièrement, pour son côté vivant. En effet, la composition est conçue comme une sorte de machine à réaction en chaine, et cela implique donc qu’une partie de l’œuvre, au moins, soit animée. Ajoutez à cela la musique composée uniquement pour l’installation et l’effet est total. Ensuite, j’ai aussi été fortement marqué par l’approche graphique de ladite machine dans son ensemble et par le détail apporté à l’aspect de chacun des éléments. Une approche graphique à la fois moderne, brute et tout de même poétique : je suis conquis. J’ai « I Belgi, barbari e poeti », comme son nom l’indique est, avant d’être une exposition sur la culture ou l’art belge, une exposition sur la sensibilité de nos artistes et leur manière de nous la transmettre avec poésie. Je vous encourage donc très vivement à aller y faire un tour si, d’ici là, elle est reconduite. Et, qui sait, peut-être, vous laisserez-vous aussi prendre au jeu. Alexandre Tzafestas, 5° électronique SENTIMENTS ET INTERPRÉTATIONS : I BELGI, BARBARI E POETI Nous nous sommes rendus le 18 janvier à l’espace Vanderborght à Bruxelles, lors d’une visite scolaire, dans le but de découvrir des artistes belges afin de mieux connaître notre patrimoine culturel et la relève des pionniers du surréalisme. Le titre de l’exposition traduit de l’italien vers le français était : « Les Belges, barbares et poètes ». Ces mots sont la représentation même de ce que cette exposition évoquait. L’exposition avait pour but de présenter des œuvres, contemporaines pour la plupart, réalisées par des artistes belges. Le spectateur peut être touché de différentes manières par ces oeuvres, mais l’intention de ces artistes est de rester des poètes qui nous content des histoires pleines de bon sens, de folies ou de vérités. Durant cette visite, beaucoup d’œuvres m’ont interpellé mais une seule a réellement retenu mon attention. Il s’agit de « Skull », création de Jan Fabre (2010). C’est une sculpture composée d’élytres de scarabées, pour la plupart de couleur bleu nacrée, et de polymères, qui représentent un crâne squelettique d’origine humaine dont les dimensions sont de 28 cm de largeur, 23 cm de longueur et 19 cm de hauteur. Il existe plusieurs représentations de « Skull » avec des élytres de scarabées dont les tailles et les couleurs varient et s’assemblent pour former les « crânes ». Le point commun de chacune de ces œuvres est l’animal naturalisé placé dans la bouche, certes à chaque fois de race différente mais symbolisant chacun quelque chose. La représentation qui a attiré mon attention lors de la visite de l’exposition a un perroquet naturalisé dans sa bouche. En la contemplant, j’ai ressenti des sentiments ambivalents et marqués d’une forte curiosité. Intrigué, j’ai essayé de comprendre le sens donné par l’artiste à cette œuvre. D’un côté, son style macabre et morbide inspire la mort et le côté sombre de la vie. Elle évoque en moi une réalité, celle de nos vies actuelles et de toutes les exactions perpétrées par l’homme (forêts déboisées, braconnage, pollution, etc.) afin d’accroître l’expansion de notre espèce et le profit nécessaire à nos sociétés capitalistes. Sans prise de conscience, il en résultera notre propre fin. Ce crâne représente la mort de l’humanité, de notre planète I BELGI, BARBARI E POETI également eu le sentiment que le fond était prédominant sur la forme ou, du moins, que l’esthétique servait avant tout le propos, et c’est un concept que j’affectionne tout particulièrement. Ce qui m’a également tapé dans l’œil réside dans l’association de l’outil audiovisuel et de la technique de gravure car ce sont tous deux des supports que j’apprécie utiliser et voir être travaillés. L’INRACIBLE — N°4 et des autres êtres vivants, tels que le perroquet, que nous emmènerons avec nous vers une fin tragique. Mais cette sculpture pourrait aussi avoir d’autres significations plus douces. Pour exemple, le perroquet serait la représentation de la parole, qu’un homme ou une femme mort(e) quel qu’il (elle) soit, pourrait utiliser pour essayer de se redonner la parole afin de pouvoir à nouveau interagir avec les personnes qui lui sont chères. Cette œuvre a donc de grandes possibilités de représentation. Ainsi m’at-elle le plus interpellé par rapport aux autres œuvres. En conclusion, cette exposition fut interpellante, choquante, et en même temps très intéressante. Elle a réussi à me plonger au sein de son panel de créations plus intrigantes les unes que les autres et à piquer ma curiosité grâce au message communiqué. Je la conseille Photographies : Benjamin Boisacq, 5° Infographie donc vivement aux amateurs de surréalisme qui veulent se plonger dans les méandres des esprits de ces artistes contemporains. I Belgi, più poeta che barbaro. TRAVAUX D’ÉLÈVES TRAVAIL CROISÉ ENTRE LE COURS DE FRANÇAIS ET DE PHOTOGRAPHIE Dorian Nasser, ancien élève en photographie Le rêve de Laura était pour le moins étrange. Il se déroulait à la même époque que la nôtre mais les moyens de communication étaient remplacés par la photographie ; tout le monde possédait un appareil et prenait des photos de tout. Elle se trouvait dans une exposition de corps dénudés et une foule la contemplait comme si elle était une œuvre d’art. Elle changeait d’endroit chaque fois que quelqu’un prenait une photo d’elle. Elle voyait des photos partout comme s’il n’y avait plus que ça. On pourrait dire que Laura s’était transformée en statue et se déplaçait sans cesse. L’INRACIBLE — N°4 Ludovic Stelmaszewski, ancien élève en photographie Le désir nous donne l’énergie qu’il nous faut pour atteindre notre rêve. Nous pouvons le décrire comme stimulant dans le parcours d’une personne engagée. Prenez les au sérieux, vos désirs peuvent s’avérer très puissants, quiconque désire fortement pourra arriver au bout de ses envies. Julien Lambotte, ancien élève en photographie Face à soi-même Le regard perdu Les yeux pleins de larmes L’injustice frappe pour la première fois Enfance? Insouciance ? Brisé par les premières souffrances Le monde ne paraîtra plus qu’intolérance « 2050, UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’AV ENIR » L’exposition « 2050, une brève histoire de l’avenir » s’est déroulée du 11 septembre 2015 au 24 janvier 2016 dans les locaux des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, dans le centre-ville de Bruxelles. Nous avons été la visiter le mardi 1er décembre 2015. Cette exposition, inspirée par l’essai de Jacques Attali « Une brève histoire de l’avenir », paru en 2006, nous présente la vision des 50 prochaines années de Jacques Attali à travers de nombreux artistes. Image : Fat Man, The Matrix of Amnesia (1997) — John Isaacs Gursky 2050, UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’AVENIR VISI TE DE L’EXPOSITION L’INRACIBLE — N°4 Marylène Ritzen, 6° infographie LE VISAGE D’UNE SOCIÉTÉ ACTUELLE « 2050 » nous fait voyager à travers un monde en évolution, dans lequel les gens sont constamment connectés. L’individualité de l’homme n’existe plus et la fonctionnalité des entreprises et de la société est placée sur un piédestal. Dans le monde de Jacques Attali, les individus n’ont plus de personnalité, plus de vie privée. L’homme a pris le dessus sur la Terre et lui arrache de force ses dernières ressources. L’individu s’efface pour laisser place à un corps automatisé et destiné à un seul but, assouvir les désirs de son employeur et, donc, de la société, de la consommation de masse, des usines… Image : 99 cent (1999) — Andreas Gursky L’œuvre que j’ai choisi de vous présenter est Fat Man – The Matrix of Amnesia (1997) de John Isaacs. Elle a pour thème la sur-consommation et les problèmes physiques de la population actuelle. Cette œuvre m’intéresse, oui, mais elle m’intrigue principalement. C’est une sculpture d’une personne obèse à l’excès, allongée sur le sol et sans tête. Aux premiers abords, on ne remarque pas qu’il y manque une tête, on est focalisé sur la masse graisseuse difforme puis, on ne voit plus que ça, le trou béant qu’a laissé cette tête en s’arrachant. Fat Man nous amène à nous poser des questions mais peut également nous choquer. Oui, nous savons bien que ce corps nu étendu sur le sol est une exagération et que nous ne ressemblerons jamais réellement à cela. Cette œuvre ne nous conforte pas dans l’idée d’un monde idéal, elle en est même l’opposé direct. Pour la nouvelle génération qui établira le monde de demain, je ne pense pas que cette représentation soit celle désirée En conclusion, je conseillerais cette exposition à tous ceux capables d’ouverture d’esprit, qui font preuve de créativité et de curiosité. Chacun(e) isolé(e), nous ne sommes peut-être pas capables de changer quelque chose mais nous l’avons bien assez souvent prouvé, si l’union, la solidarité et la fraternité sont tellement au goût du jour, c’est que de là découle une force commune sur-puissante. Cette force fait partie de nous, c’est elle qui nous pousse, toujours un peu plus loin, vers l’accomplissement de notre idéal de vie. Joseph Kemayou, 6° informatique « AL FARROW, LA SÉRIE DES RELIQUES » C’est la série des reliquaires d’Al Farrow, consacrée aux rapports entre conflits armés et croyances religieuses, qui m’a intéressé. L’artiste y aborde les trois principales religions révélées qui sont : le judaïsme, le christianisme et l’islam, à travers la représentation d’objets ou de lieux de culte. Pour ce faire, l’artiste utilise exclusivement des munitions de tout calibre et des armes démilitarisées. J’ai beaucoup aimé ces œuvres car, en ce temps où l’amalgame entre religion et guerre (terrorisme) est en plein essor, elles reflètent parfaitement ce qui se déroule à notre époque, voire depuis bien plus longtemps. L’aspect qui m’y a le plus interpellé est la mise en forme d’une structure rien qu’avec des parties d’armes à feu. Le travail de l’artiste doit être énorme, en raison de la complexité et de la réflexion que peuvent demander ces édifices. Cette réflexion nous amène à nous demander quel est vraiment le rôle des enceintes religieuses ou des pouvoirs religieux par rapport à la guerre. Sont-ils responsables de tout cela ? Investissent-ils dans cette guerre ? Sont-ils partisans ? Tant de questions que l’on peut se poser devant les œuvres d’Al Farrow. L’exposition « 2050, une brève histoire de l’avenir » que les élèves de 6° année sont allés visiter le 1er décembre 2015 aux Musées Royaux des Beaux-Arts, présentait des peintures, sculptures, photographies, vidéos et arts numériques. Ces œuvres d’art contemporain nous permettent de nous remettre en question. Elles nous interrogent sur notre avenir en abordant de grands thèmes tels que la surconsommation, les conflits mondiaux, la raréfaction des ressources naturelles, les inégalités sociales et économiques ou la mutation de l’être humain. Certains artistes ajoutent de l’humour dans leurs œuvres. Image : Synagogue (1997) — Al Farrow 2050, UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’AVENIR ou espérée, je pense que nous devrions partir de cette image de dégoût et d’horreur pour tenter de nous en éloigner le plus possible, pour espérer ne jamais porter ce visage. L’INRACIBLE — N°4 Les atrocités commises dans les actes de guerre violent absolument tout précepte de la religion mais les institutions religieuses en parlent très rarement comme des violations commises au nom de Dieu, même si les enceintes religieuses commencent à sortir de l’ombre et à dénoncer ces actes barbares. Image : World Trade Center (1997) — Hiroshi Sugimoto En conclusion, j’ai trouvé les reliquaires très intéressants car cette série permet de nous poser beaucoup de questions, donc de pouvoir éveiller notre esprit critique et de ne pas nous voiler la face sur certains lieux de culte qui peuvent, parfois, cacher leur vraie nature. LES MASQUES DE LA TOLÉRANCE Peut-on tout supporter ? Gageons que, dans tous les cas, l’intolérance se doit d’être armée d’un argumentaire solide ainsi que d’une ouverture à l’autre qui serait étayée par l’écoute et la confrontation des points de vue. Pour s’offrir un éventuel droit à l’intolérance, il faut être ouvert à la critique mais également au doute, à la joute verbale, au libre-examen, à la remise en question, au respect des fondements démocratiques et à la justice. Tout un programme… Dès lors, pouvons-nous comprendre ou critiquer les actes qui se portent à notre quotidien ? Devons-nous imposer une vision tyrannique Photographie : Sarah Elliott, 4° Photographie et irrationnelle à ceux qui s’opposeraient à notre perception de la vie ; cela en nous appuyant simplement sur le motif de notre incompréhension ? La violence barbare à laquelle nous avons fait face récemment, cellelà même qui a fait vaciller notre insouciance et, dans la foulée, ce bon vieil adage « cela n’arrive qu’aux autres », nous place au cœur d’une portée philosophique qui nous touche autant qu’elle nous inquiète. Elle nous trouble car elle met en branle le doute. En aucun titre, ces actes ignobles ne peuvent justifier que l’on impose LES MASQUES DE LA TOLÉRANCE Florian Dieu, Thomas Gillet & Anthony Spiegeler, Professeurs de Français, de Morale et d’Histoire L’INRACIBLE — N°4 une vision unique et totale. Loin de nous inscrire dans une nouvelle quête identitaire, nous devons aujourd’hui lire la société sous ses multiples masques pour comprendre les véritables enjeux de demain ; çà et là confrontée aux maux qui la rongent, la société évolue, progresse et, dans des moments d’incompréhension, recule. Cette actualité brûlante et déchirante, qui présente toutes les formes de l’intolérance, nous ramène à une valeur inaliénable qui, pour d’aucuns, se voit rassurante : la liberté. Elle nous permet d’avancer et se place comme une balise sur la cartographie de nos vies ; elle nous éclaire, brille et nous guide. La liberté montre son importance — que l’on oublie parfois dans les rues de Bruxelles— lorsque les esprits tourmentés tentent de l’éteindre. Consubstantielle à la tolérance, la liberté met à mal l’idée d’une interprétation à géométrie variable ; on ne peut s’offrir le droit, malgré les événements tragiques, d’une « intolérance temporaire » ; si nous n’avons pas, à notre échelle, le pouvoir d’empêcher ces actes, engageons les mots et la pensée ; construisons par l’éducation et portons nos idées car celles-ci demandent autant de courage que la prise des armes. N’oublions pas que la main-d’œuvre de ces actes est issue de nos villes. La violence reste ce qu’elle est et s’inscrire dans cette perspective ne serait qu’un signe de renoncement et d’abandon ; nous tournerions le dos à ce qui constitue le ciment de notre société. D’ailleurs, comme l’exprime si bien Jankélévitch dans Le Pur et l’impur : « la violence : une force faible ». En vue de faire progresser notre humanité, effaçons les frontières que dressent l’intolérance et le fanatisme ; efforçons-nous d’analyser correctement les situations que nous voyons, laissons prévaloir nos valeurs au dépend des dogmes. La fonction de l’État de droit est de garantir notre sécurité mais également nos libertés de sujets ; nous atteindrons cette force d’âme qu’est la tolérance en écoutant et en opposant l’argument de l’intelligence discursive face à ceux qui, jusqu’alors, n’utilisent que les poudres et le fanatisme. UNE JOURNÉE À IZMO 18 mars, la journée s’annonce chargée pour la section photographie. De 8h30 à 18h00, une série d’activités a été prévue pour montrer aux étudiants l’univers de la photographie en studio. « cété vrément tro d’la balle » Constance La journée a débuté par un exposé sur le strobiste (principe permettant d’utiliser un ou plusieurs flashes de reportage (cobra) en mode déporté) Ensuite, petite introduction sur l’importance du maquillage dans le milieu du spectacle pour finir avec Andrea Klarin, un célèbre photographe, venu expliquer les envers du décor de la photographie, qui est entré en interaction avec les élèves en répondant aux questions qu’ils lui ont posé sur son expérience. UNE JOURNÉE À IZMO Layna Ajbaïlou & Clara Dubus, 6° photographie L’INRACIBLE — N°4 UNE JOURNÉE À IZMO « J’ai beaucoup aimé le fait de rencontrer de nouvelles personnes qui nous font partager leur univers et leur passion » Mounia Après la pause, les élèves ont été dispatchés dans les différents plateaux qu’ils avaient choisis, dernière scène, Magic Land, styliste, ... pendant que d’autres élèves prenaient des photographies et des films de l’événement. « C’était une excellente initiative de la part de Mme Charlier. C’était super et ça nous a permis de faire plein de rencontres » Marie Ensuite... noir. Panne de courant. Pendant une quinzaine de minutes le courant est coupé dans tout le hangar et les rues aux alentours. Mais ça n’empêche pas les étudiants de continuer à prendre des photos avec les moyens du bord. Faute de lumière ils utilisent celles de leur gsm pour éclairer la dernière scène. La bonne humeur règne, on peut voir des élèves posant des questions aux photographes, les acteurs du Magic Land montrent leur talent en mimant et prenant différentes poses, les modèles posant avec leurs belles tenues accompagnés de leur styliste, les maquilleurs s’occupant des retouches à faire et les reporters passant d’un plateau à l’autre en filmant ou en prenant des photos. Lumière, le courant revient, ils ont pu entamer la deuxième partie, les étudiants ont changé de plateau et ont terminé la journée sur une bonne note. 17H20, c’est la fin, tout le monde range, la journée est conclue par un petit mot de la part de Mme Charlier. L’INRACIBLE — N°4 Photographies réalisées avant et après la panne de courant. LES FEMMES ET LE CINÉMA « On n’est pas obligé d’inventer une femme qui est dans une position de force, ou qui fait carrière par exemple, du moment que vous en faites une personne qui existe par elle-même, vous avez créé ce qu’on appelle un personnage fort. » Nora Ephron Le cinéma est un art qui existe depuis plus de 100 ans. Plus de 100 ans de films, d’histoires, de personnages. Et de femmes. Souvent peu représentée, voire absente, la figure féminine au cinéma est souvent passive, caricaturale ou sans cesse ramenée à sa sexualité. On peut voir d’après une étude menée par l’ONUfemme, fondée sur pas moins de 120 films à succès sortis entre 2010 et 2013 originaires de 10 pays dont l’Australie, la Russie et l’Allemagne que l’industrie du cinéma n’offre aux femmes que très peu de premiers rôles ni d’équité au sein du casting. Sur 120 films en France seulement 30% des personnages sont des femmes. Et l’envers du décor n’offre pas de statistiques plus réjouissantes, très peu de films sont réalisés par des femmes (23% en 2012), qui seraient un peu plus présentes en tant que scénaristes et productrices. On peut voir également un écart dans le salaire moyen des différents métiers du cinéma entre les hommes et les femmes. Un autre test confirme l’absence quasi systématique des femmes sur le grand écran, le test de Bechdel. Ce test consiste à tester un film selon les trois critères suivants : l’oeuvre a deux héroïnes identifiables, elles parlent ensemble et elles parlent d’autre chose que d’un personnage masculin. Ce test assez révélateur met en lumière la carence dans le cinéma de personnages féminins consistants et forts. Pourtant, malgré ces observations, la représentation de la femme a beaucoup évolué au fil du temps. À travers le documentaire « Et Hollywood créa la Photographie : Joana Nogueira Cardoso, 4° Photographie LES FEMMES ET LE CINÉMA Une élève de l’institut L’INRACIBLE — N°4 Photographie : Sarah Elliott, 4° Photographie femme » et les comédies romantiques appelées aussi Chick Flicks, on peut découvrir l’évolution de la place accordée aux femmes. Le film pour femmes est un terme qui est apparu aux États-Unis dans les années 30 pour désigner les films dans lesquels les femmes étaient le personnage central. Dans les années 30-40, la majorité des spectateurs étaient des femmes et des enfants. Les hommes allaient peu au cinéma. Les films racontaient donc des histoires de femmes, incarnées par des stars comme Bette Davis, Greta Garbo, ... Et reflétaient leur vie assez étriquée. Les films montraient aux femmes qu’il était dangereux pour elles de travailler. Qu’elles devaient se consacrer à leur vie conjugale, leur vraie vocation. Dans les années 50, les choses changent et les femmes ont plus de choix. La sensualité était plus montrée, de manière plus subtile, plus sombre. Mais le comportement de la femme était assez réduit. Elles devaient savoir garder la compassion et la sympathie du spectateur. Un homme pouvait se permettre de mal se comporter à l’écran, mais une femme non. Quelques actrices ont néanmoins franchi cette limite pour jouer des rôles de femmes antipathiques et provocatrices, comme Bette Davis qui prit le risque de jouer des personnages profonds, sombres et effrayants. Fin des années 50 début 60, les barrières tombent. Mais quand l’image romantique des femmes s’est petit à petit affaiblie, et que les actrices n’étaient plus imposées, le cinéma est devenu essentiellement masculin. Dans les années 70, il y avait des femmes fortes au cinéma. Les féministes de l’époque s’étaient par exemple indignées du fait que les femmes étaient toujours obligées de se marier ou d’être amoureuses. Pourquoi ne pourraientelles pas être seules et fortes ? Dans les années 90, il y a eu Thelma et Louise. Selon la scénariste, Callie Khouri, « une des choses qui m’intéressent le plus en tant que scénariste, c’est de prendre un stéréotype pour en faire un vrai personnage. C’est ce qui m’a donné envie de faire ce film. Je voulais montrer deux personnes qui découvrent qui elles sont réellement. Et qu’elles n’auraient jamais découvert autrement. Mais les femmes qu’elles sont devenues n’ont plus leur place dans ce monde. Elles savent qu’elles ne pourront plus y vivre. Vu la façon dont elles ont évolué. Elles n’ont plus aucune limite, elles sont devenues totalement incontrôlables. « Le rôle des femmes s’est pourtant affaibli, selon Nora Ephron, il s’agirait d’une réalité économique. Plus on va voir un film, plus on peut gagner de l’argent. « Dans l’industrie cinématographique, étant donné que ça coûte tellement cher de produire un film, même un petit film, tout le monde essaye de parier sur le projet le moins risqué possible ». Un autre mouvement qui perturba l’image des femmes renvoyée par le cinéma fut la nouvelle vague, en France. Dans la fin des années 50 début 60. La nouvelle vague est un mouvement du cinéma français qui désigne un important mouvement de contestation généré par une jeune génération de cinéastes français. Et c’est dans ce mouvement que l’image de la femme semble changer considérablement en prenant une réelle place. Quand on lui demanda s’il avait favorisé l’image de la femme, François Truffaut répondit ceci « comme personnage, oui, parce qu’on m’a souvent accusé d’avoir des hommes faibles et des femmes qui décidaient, des femmes qui commandaient les évènements, mais je crois que c’est comme ça dans la vie, c’est en tout cas comme ça dans mes films, on me l’a souvent reproché, c’est-à-dire que souvent les hommes sont irrités par mes films ». Mais même si la nouvelle vague reste novatrice sur la place de la femme, les femmes restent tout de même un objet de désir et de fantasme. Dans les rapports hommes/femmes, même si les moeurs se libèrent, on montre des femmes ayant une vraie vie sentimentale et sexuelle hors mariage, l’égalité n’est pas encore là. Les femmes n’existent pas en dehors du regard de l’homme. Aujourd’hui on remarque de plus en place la faible place accordée aux femmes et de plus en plus de gens se mobilisent pour donner de l’importance aux femmes. Notamment l’initiative, au Festival de Cannes, qui fut accusé de sexisme en raison du taux très limité de réalisatrices ayant gagné la palme du meilleur film (une seule sur 69 ans d’existence), du programme Women In Motion mettant en valeur la contribution des femmes dans le septième art. Le site « Le cinéma est politique » a pour ambition de politiser l’approche du cinéma pour ainsi refuser les rapports de domination en analysant et déconstruisant les représentations qui les banalisent ou les légitiment. Il offre des lectures de films, de séries et de clips en analysant leurs mises en scène. Ce que le film, série ou clip dit implicitement entre parfois même en contradiction avec le message qu’il essaye de faire passer. Ils analysent des films comme « La leçon de piano », « Mad Max », ... Et même s’il leur arrive d’être à côté de la plaque, ils offrent un point de vue novateur et qui a le mérite d’être différent. Même si un bout de chemin a été parcouru, il reste beaucoup à faire quant à la présence de la femme sur le grand écran. LES FEMMES ET LE CINÉMA Dans les années 80 « Flashdance » marqua un début de films pour femmes. L’INRACIBLE — N°4 Tom Lyon, 5° photographie LA PHOTOGRAPHIE, UN ŒIL SUR LE MONDE La photographie, voilà notre point commun. Seulement chacun d’entre nous en a une vision bien à lui, et c’est ce qui rend cette pratique si enrichissante. Avec ces quelques lignes qui me sont données, je vais tenter de vous livrer mon avis sur le sujet. Je commence par me dire que mon appareil est une sorte d’exutoire, je m’en sers pour m’exprimer, pour évacuer. Évacuer quoi ? Des mots qui restent coincés, des émotions que j’ai ressenties, ce sont des instants qui ont existé et que j’ai décidé de graver, d’imprimer sur ma pellicule argentique. Finalement, je laisse une sorte de témoignage derrière moi, en immortalisant ces scènes de rue. J’essaie de transformer le banal et lui donner un tout autre intérêt. J’essaie de redonner une valeur aux gens, aux passants, leur inventer une histoire, notre histoire ! Un récit qui ne dure que quelques secondes, qui se résume souvent à un regard suivi d’une pulsion irrépressible. Ce que j’aime quand je marche dans la rue, appareil autour du cou, c’est le fait d’être totalement extérieur à ce qui m’entoure et à la fois totalement dans le moment. Je vois tout ce qui m’entoure, je suis conscient de tout ce qui se passe et en même temps je ne pense plus à rien, je me laisse guider par mon instinct. Souvent, ceux à qui je parle de mes photographies et ne pratiquent pas cette discipline, ne comprennent tout simplement pas. Tout cet intérêt que je porte à la rue. Pourquoi passer mon temps à photographier des personnes totalement inconnues, et qui ont l’air si « normales », pourquoi passer mon temps à me balader en rue sans but précis ? La réponse que je leur donne ne les satisfait généralement pas mais conclut souvent la conversation sur un sentiment de malaise, d’incompréhension. Combien de fois regardez-vous les gens dans la rue ? Je ne vous parle pas de jeter un coup d’œil. Combien de fois vous êtesvous demandé ce que cette personne faisait à tel endroit à tel moment ? Comment en est-elle arrivée là ? Combien de fois vous êtes-vous amusé d’une scène aussi banale au premier regard et si riche lorsque l’on prend le temps de l’analyser ? Combien de fois avez-vous parlé aux gens ? Combien de fois avez-vous pris le temps de regarder autour de vous ? DÉSOCIALISATION PAR LA SOCIALISATION ? De nos jours l’image que l’on donne est importante, cela est dû à la culture qui aujourd’hui l’emporte sur le statut social. Il est ce qui nous représente ou plutôt l’image de nous que l’on veut présenter. Cette image n’est donc qu’une partie de nous, le petit morceau d’iceberg qui dépasse de l’eau. Cette notion est importante car il s’agit de notre statut, celui qui va nous permettre de rentrer dans la société que ce soit pour avoir des amis ou un travail. Cependant le fait de donner une image idéale de soi ne veut pas dire que nous sommes idéaux, tout au contraire, car cela nous mène à une hypocrisie sociale. Je m’explique. Cette forme de socialisation dont le but est de vivre ensemble dans une société en revient à une désocialisation, car en voulant transmettre une image de nous-mêmes, on se doit de la respecter, le cas échéant nous sommes jugés hypocrites alors que la vraie hypocrisie est de participer à cette socialisation dans laquelle nous jouons un rôle. Ne pas se donner d’image ou de statut social serait mal vu mais au final ce n’est qu’un juste retour à Photographie : Vinyl — Léa Millecamps, 4° Photographie une pure sincérité : réelle et non fictive. Malheureusement notre société fonctionne ainsi ; par l’éducation et la culture, nous sommes poussés à agir en ce sens. Ne devrions-nous pas nous défaire de nos masques alors que l’idéal n’existe pas ? Acceptons notre imperfection car sans elle nous ne sommes plus des humains mais des êtres imaginaires et utopiques. Illustration : je suis une jeune femme de 23 ans, je travaille dans la plus grande entreprise de lunettes de vue au monde. Disons que son nom est « Be Glass », un jour je choisis de changer de lunettes et je tombe sur une monture qui me plaît, je décide de les acheter. Le lendemain en arrivant dans mon bureau mon directeur m’engueule et me fout à la porte car je n’ai pas porté de lunettes « Be Glass ». Cet exemple démontre un type de conséquence possible à un choix basé sur des envies personnelles. Nous ne pouvons pas mesurer les conséquences de nos actes car elles sont fictives et basées sur un idéal inexistant. LA PHOTOGRAPHIE, UN ŒIL SUR LE MONDE — DÉSOCIALISATION PAR LA SOCIALISATION ? Camerrone Legros, 6° photographie L’INRACIBLE — N°4 Samuel Reiniger, 6° photographie EXTRAIT DU MANIFESTE DES INDIVIDUALISTES Aimeriez-vous que vos enfants soient difformes ? Qu’ils naissent avec un troisième bras ? Si la réponse est non, je vous invite à lire ce texte. L’INRACI est une école comptant en moyenne 400 élèves ainsi que 400 selfies par jour, une école normale ni plus ni moins. Le selfie est désormais omniprésent. Les applications telles que snapchat ou instagram sont plus fréquemment ouvertes que nos calculettes. Le complexe de Narcisse atteint son paroxysme à notre époque de l’ère du numérique car cette image de vous s’adresse à l’ensemble du net que ce soit votre voisin de classe, votre Photographie : Marco Lopes, 5° Photographie ami d’enfance ou encore un quelconque internaute. Pourquoi cette culture du moi ? Alors qu’il y a tant à apprendre des autres et que le monde qui nous entoure est bien plus beau que le bouton d’acné qui orne votre front. La reconnaissance est essentielle à l’Homme mais j’estime que nous devrions plutôt affirmer notre individualité par différents moyens comme l’art, la communication mais aussi par nos valeurs morales ou celles des plaisirs de l’existence. L’INFORMATIQUE À L’INRACI Pour commencer, sachez que je suis élève en 5° informatique. Vous pensez certainement que c’est une option de geek mais absolument pas, c’est bien plus que cela. Saviez-vous que derrière vos jeux vidéo tels que BB - TAN, Summoners War, Clash of Clans, etc. se trouvent énormément de lignes de code tapées et conçues par quelqu’un qui a fait les études que je suis actuellement ? Évidemment, de l’autre côté il y a les graphistes et infographistes qui réalisent l’aspect visuel et graphique de l’application. En plus de cela, grâce au cours de structure matériel et logiciel, j’ai appris à concevoir un magnifique câble réseau, à démonter des ordinateurs, ainsi qu’à dépanner un ordinateur ou un laptop. Ce cours me permettra à terme d’avoir la capacité de dépanner n’importe quelle personne ayant un problème avec sa machine. Mais ce n’est pas tout, grâce au cours de réseaux et de système d’exploitation, j’ai appris à configurer Windows ainsi que des machines réseau tels des switchs et des routeurs. De cette manière, je pourrai utiliser mes connaissances dans ce domaine dans une entreprise par exemple. Enfin, après les apprentissages, vient le moment du SIPS (Situation d’Intégration Professionnellement Significative) qui rassemble tous nos professeurs liés à notre option qui feront une évaluation de toutes nos connaissances et compétences exercées au cours de l’année en vue d’obtenir le diplôme de technicien en informatique à la fin de la 6ème année. Photographie : Ombres — Luca Trovato, 3° Photographie EXTRAIT DU MANIFESTE DES INDIVIDUALISTES — L’INFORMATIQUE À L’INRACI Alessandro Giardina, 5° informatique L’INRACIBLE — N°4 Zoé Vrankenne, 5° photographie LES EXTRAS DE NOS PROFS ! À l’INRACI, il peut y avoir des extras, c’est-à-dire des activités que nos professeurs peuvent nous proposer. Je vais vous partager ici mon expérience faite lors des mois de février et mars et qui s’est répétée quatre fois. Je me suis rendue à l’ISELP (L’Institut Supérieur d’Études du Langage Plastique) pour assister à un cycle de conférence sur l’art abstrait en Belgique organisée par un de nos professeurs. Anthony Spiegeler, travaille à l’INRACI en tant que professeur d’Histoire et de Morale et est également collaborateur pédagogique à l’Université Libre de Bruxelles. J’ai découvert l’existence de ses conférences car un jour il en a parlé en classe. Les thèmes abordés m’ont tout de suite donné envie d’y aller car ils tournaient autour de l’abstraction en Belgique. Baignée dans le monde de l’Art depuis mon enfance, j’ai donc décidé d’y aller avec celui qui m’a appris à aimer l’Art sous toutes ses formes : mon père. C’est donc à l’ISELP, en face du cinéma Toison d’or, que je me suis rendue pour écouter ce cycle. C’est un lieu où l’art contemporain est abordé sous différents angles : on y organise des conférences, des expositions, ainsi que des activités visant à sensibiliser le public aux différents modes d’expression afin de développer l’esprit critique à propos de l’Art du XXe siècle. J’ai vraiment aimé ce cycle de conférences. J’y ai appris de nombreuses nouvelles notions dont notamment les racines de l’art d’aujourd’hui. D’ailleurs mon père, qui vit de ça, a aussi appris beaucoup de choses. J’ai également beaucoup apprécié la manière avec laquelle M. Spiegeler approchait le sujet en faisant en sorte que cela soit ludique. Nous avons aussi pu voir des artistes, avoir un vrai contact avec eux, leur poser des questions car M. Spiegeler avait organisé une causerie où il leur posait des questions. Nous n’avions donc pas uniquement le point de vue d’un historien de l’art mais aussi celui des artistes tels que Yves Zustrassen, Jean-Pierre Maury ou encore Bob Van Der Auwera ; tous artistes belges d’art contemporain abstrait. J’ai énormément apprécié cette expérience. J’assiste rarement à ce genre d’activités et cela m’a donné envie de le refaire, que ce soit à l’ISELP ou ailleurs, et je vous conseille, à vous qui n’y avez peut-être jamais assisté, d’y aller. INRASAT / PROJET CANSAT Cette année, l’école participe au projet Cansat Belgium 2015-2017 organisé par ESA (l’agence spatiale européenne) et T-Minus engineering (une entreprise spécialisée dans tout ce qui est lié aux fusées). Ce projet éducatif a été conçu pour simuler une mission satellite réelle dans le contexte de l’exploration vers une planète inconnue. La mission qui nous est confiée est de concevoir un dispositif électronique qui sera placé dans une canette (c’est l’une des contraintes imposée) pour être ensuite envoyé dans les cieux à bord d’une fusée. La canette atteindra les 1000 mètres d’altitude. Le Cansat aura 2 missions à accomplir : une mission primaire, qui consistera à mesurer la température et la pression dans l’atmosphère, ainsi qu’une mission secondaire, qui a comme but de mesurer l’accélération ainsi que l’humidité à l’apogée (l’idée de rajouter un appareil photo nous a traversé l’esprit). Les données seront collectées par une antenne Yagi et affichées en direct sur un ordinateur. Concernant la descente, le Cansat sera munie d’un parachute. INRASAT est l’équipe qui représentera l’INRACI au projet. Elle devra défendre le Cansat oralement, en anglais, face à un jury de scientifiques et de professionnels (cela se déroulera le 27 avril 2016). L’équipe est composée de six étudiants de 5ème électronique, Images : Site cansat.inraci.be — à gauche Gabriella Arvanitis, Camille Gillet & Anaïs Hottat, à droite Gaël DeGroeve, Alexandre Hubert & Luca Termine, 6° Infographie LES EXTRAS DE NOS PROFS ! — INRASAT / PROJET CANSAT Ata Vuran, 5° électronique L’INRACIBLE — N°4 encadrés par des professeurs. Ils sont chargés de la conception du Cansat sous tous ses aspects : mécanique, programmation, conception et fabrication assistées par ordinateur (CFAO), électronique et rapport. Pour la mécanique, il y a le parachute à concevoir (nous avons eu droit à un cours très explicite de M. Morren) ainsi que l’antenne Yagi à fabriquer (sa conception sera encadrée par M. Preys). Des tests seront effectués avant la compétition. M. Slagmolen nous apportera son savoir scientifique également. En ce qui concerne la programmation, la carte Arduino (la carte principale qui communiquera avec les différents capteurs) sera programmée en C, alors que nous travaillerons en JAVA sur Processing pour recevoir et afficher les données à la station. Avec l’aide de M. Pochet et de M. Deldime. La partie CFAO comprend la conception du schéma, du circuit imprimé ainsi que Photographie : Ahmed et Yesukhei — Pierre Debroux, Professeur la soudure de celle-ci et le croquis 3D du Cansat. Pour l’aspect électronique, nous étudions les différents capteurs et le fonctionnement des transmissions de données dans le cadre du cours d’électronique numérique donné par M. Mazzeo. Le rapport devra être rédigé en anglais et sera tenu à jour au fur et à mesure de notre progression. Il sera approuvé par Mme Aerts. La section infographie de l’école a développé un site internet pour la promotion du projet. Vous remarquerez qu’il y a deux versions, l’une aussi remarquable que l’autre, je vous invite à y faire un tour : « cansat.inraci.be » Un grand merci à eux ainsi qu’à la section photographie pour leur professionnalisme dans leurs domaines respectifs. Une page facebook est mise à votre disposition si vous désirez en savoir plus : https://www.facebook.com/inrasat Anthony Karpowicz, 5° infographie CATCH ME IF YOU CAN ! En dehors des cours j’ai une passion assez particulière : je pratique le catch. Le catch est un sport-spectacle qui a pour but de divertir le public. Il existe énormément de clichés à ce sujet : que c’est du chiqué, que les catcheurs n’ont pas mal car c’est un trampoline qu’il y a en dessous du ring, etc. Photographie : Louise Wagret Je peux vous assurer que tous ces clichés sont faux. Nous sommes de vrais athlètes. Pour mon cas, je m’entraîne trois fois par semaine et le reste du temps je vais à la salle ou alors courir afin d’avoir une bonne condition physique. Un entraînement de catch se déroule de la manière suivante : premièrement c’est l’échauffement, partie la plus importante car elle permet d’éviter une blessure. Nous commençons par des étirements (bras, jambes, bassin...). Ensuite nous faisons quelques tours de tapis pour le cardio, des séries de pompes et des abdos. Après nous échauffons notre nuque ET APRÈS LES COURS ? ET APRÈS LES COURS ? L’INRACIBLE — N°4 pour qu’il n’y ait aucun accident grave. Pour finir, nous terminons avec la lutte. C’est-à-dire que nous sommes deux, à genoux, face à face et que nous luttons. Après ces échauffements commence l’apprentissage des prises. Une fois une prise maîtrisée, nous la perfectionnons. Contrairement à ce que l’on dit, je me fais mal. Le plus souvent au dos car c’est avec cette partie du corps qu’on chute le plus sur le ring. Il est évident qu’on ne se donne pas de vrais coups de poing car tout d’abord, c’est interdit de donner un coup à poing fermé et car nous avons une manière particulière pour les donner afin de ne pas blesser l’adversaire. je dirais de divertissement. Vous voulez voir des combats où le simple but est de mettre son adversaire KO, c’est simple, il existe des galas de boxe, de MMA, etc... Vous voulez voir un show où une histoire est racontée sur le ring, où un jeu de lumière et un commentateur animent la soirée, alors là, c’est du catch qu’il vous faut aller voir. D’ailleurs, il existe de nombreux événements qui sont organisés en Belgique et à Bruxelles. Le prochain en date se déroulera le 2 avril à la salle « Recyclart » qui se trouve à côté du skatepark des Ursulines (http ://www. recyclart.be/fr/agenda/live-catch). Et si vous souhaitez en savoir plus sur les prochains shows de catch à Bruxelles, consultez ce site web : www.byws.be Au passage, j’ai une fan page et ce serait cool d’y jeter un coup d’œil et d’y laisser un petit J’aime. Merci à vous. https ://www.facebook.com/Adonis-TheGreat-396866763797048/ Soukaina Kaimoussi, Delphine Bedegi & Jenny Nodier, 5° infographie Photographie : Billytheclick Photography Vous savez, vous payez, par exemple, 10€ votre ticket. Et donc notre objectif après un show de catch, est que vous en ressortiez « des étoiles pleins les yeux » car vous avez passé une soirée magnifique. Le catch n’est pas un sport de combat, c’est un sport bien-sûr, mais LES MANGAS, RÉSERVÉS À UN PUBLIC RESTREINT OU TOUT PUBLIC ? N’avez-vous jamais rêvé de parcourir un monde fantastique, de devenir un guerrier surpuissant, d’être un sportif de haut niveau ou d’être payé pour tuer votre professeur ? Eh bieeeeeen, ça ne ET APRÈS LES COURS ? Photographie : Autoportrait — Éve Smolarski, 4° Photographie risque malheureusement pas d’arriver... dommage hein ? Mais vous pouvez suivre ces aventures plus ou moins longues à travers les pages de mangas et les épisodes d’animés. Nous supposons que la plupart d’entre vous savez de quoi nous parlons (enfin, écrivons, plutôt) puisque c’est tout de même assez connu, du coup nous pensons également qu’il y a des fans, et à eux, nous conseillerions de ne pas continuer à lire cet article, de toute façon vous connaissez déjà ce dont nous allons parler. Il y a une multitude de genres de mangas (et animés), nous n’allons vous en présenter que quelques-uns (les plus connus) sinon ça n’en finira jamais. « Les Shonen Nekketsu », le mot « Shonen » signifie « garçon, jeune homme ». C’est donc, à la base, plutôt un genre masculin. Le schéma de base est classique : un héros avec un but ultime, des ennemis à combattre, des compagnons qui aident le héros, une histoire de rivalité et les Shonen (ah oui, cela se prononce « Chaud-naine ») abordent quasiment toujours les thèmes du courage, de l’amitié et du dépassement de soi. Les grands noms de ce genre sont : One Piece, Dragon Ball, Naruto, Death Note, Bleach, Fairy Tails et Full Metal Alchemist. À ma connaissance, un des seuls Shonen ayant une fille en tant qu’héroïne est Médaka Box. Le manga One Punch Man, très populaire en ce moment, parodie ce genre en proposant un héros qui bat tous ses ennemis d’un seul coup. Si vous voulez vous lancer dans un Shonen : nous vous conseillons de commencer par Dragon Ball. Son histoire : Goku vit seul depuis que son grand-père adoptif est mort. Un jour une fille du nom de Bulma vient chez lui à la recherche des Dragon Balls (Goku L’INRACIBLE — N°4 en possède une) et il va partir avec elle afin de l’aider et découvrir le monde qui l’entoure tout en combattant des ennemis de plus en plus puissants. C’est un des classiques du manga, il a un univers et des personnages singuliers, ce qui en fait sa force. Le deuxième genre que je vais vous présenter est : « Les Shojos » (se prononçant « Chaud Jo »). Le mot signifie « fille » et vise donc majoritairement un public féminin. L’histoire est très simple : Une histoire d’amour entre une fille et un garçon (oui, je le précise car quand le couple n’est pas hétéro, le genre du manga porte un autre nom : Yaoi = gay, Yuri = lesbienne, Shonen air = une histoire shonen mais mélangée à du yaoi). Dans ce genre, allez savoir pourquoi, les filles sont souvent assez bécasses et l’histoire du couple commence très souvent avec un refus (très souvent de la part du garçon) et, comme par hasard, le garçon et la fille sont obligés de se côtoyer voire de cohabiter. Quelques noms connus : Vampire knight, Love Mission, Itazura na kiss, Fruit Basket, Le garçon d’à-côté , Namaikizakari. Je vous conseille, pour commencer, le manga Nana. L’histoire commence avec la rencontre de deux jeunes filles dans un train. Celles-ci s’asseyent l’une à côté de l’autre, font connaissance et se rendent compte qu’elles ont le même âge, 20 ans, et le même prénom, Nana. L’une veut démarrer une carrière de chanteuse professionnelle et a un look se rapprochant du gothique et l’autre, une fille plutôt quelconque, prenait juste le train pour rejoindre son petit ami. Leurs chemins se croisent à nouveau peu de temps après lorsque, par hasard, elles veulent louer le même appartement et finalement se décident à partager le loyer en deux et à emménager ensemble. L’histoire qu’elles vivront mettra en avant leurs différences de caractère et de goût, autour du mélange entre la culture punk rock de Nana Ōsaki et celle pop kitsch de Nana Komatsu. Les deux univers ne s’accordent pas au début mais, au fur et à mesure, l’histoire des deux Nana se crée. La série en ellemême parle de sujets de tous les jours, de la mode, de l’amour, de la musique, de l’école, du travail, des problèmes de la vie en général et l’histoire ressemble à n’importe quelle série américaine appréciée par les jeunes filles. Le manga est également adapté en film. Et le troisième grand genre dont on va parler est le Seinen (« C’est naine ») qui signifie « Jeune adulte ». En effet le public visé : les jeunes de 16 — 20 ans (environ). L’histoire part souvent de la même façon qu’un shonen mais aborde des sujets plus sombres, plus matures (normalement). Les dessins et personnages sont souvent beaucoup plus réalistes. Sont souvent classés dans ce genre les mangas gores. Les plus appréciés de ce genre : Ikigami, Elfen Lied, Btooon, King’s game, Another, Ajin. Nous vous conseillons de lire (l’animé n’ayant pas du tout la même fin) le manga Elfen Lied. Lucy (ou Nyu sous sa forme « naïve ») est d’une espèce encore plus évoluée, qui possède des pouvoirs assez surprenants. Au début de l’histoire nous la voyons s’échapper de l’endroit où elle subissait de nombreux tests assez inhumains et elle débarque chez Kōta, un jeune étudiant. L’histoire traite du racisme, de l’esclavagisme et du harcèlement scolaire. Eh bien voilà de quoi passer quelques heures bien sympathiques, en espérant que cet article vous aura plu, bonne lecture ! Sur ce, nous vous laissons avec notre professeur préféré qui est Koro-sensei ! (oui c’est un poulpe et alors ?) PLUS QU’UN SPORT, UN ART DE VIVRE Si je vous dis « skateboard », vous visualisez très certainement ladite planche et l’ado qui l’accompagne. Véritable solution au transport urbain, le skateboard s’est imposé comme l’un des sports de rue les plus populaires depuis les années 80. Après tout, quoi de mieux qu’une planche, quelques potes et la rue comme terrain de jeu ? Mais rassurez-vous, ce n’est pas de ces hooligans des villes dont nous allons parler. Parlons plutôt de leurs grands frères avides d’adrénaline. Oubliez l’idée que vous vous faisiez de la petite planche à roulettes. Un Photographie : Erik Derycke plateau plus imposant et surtout plus travaillé, des axes version xl et des roues king-sizes. Oui, il s’agit bel et bien du longboard (littéralement : longue planche) créé durant les sixties par des surfeurs californiens en manque de vagues. La culture longboard est inévitablement liée à celle du surf et du skateboard. Elle a émergé petit à petit avant de connaitre un succès grandissant depuis les années 2000. Bien plus polyvalent que son petit frère, le longboard offre une multitude de disciplines : freestyle, dancing, slalom, freeride, downhill,etc. Ces appellations ne vous disent probablement rien mais ne vous inquiétez pas, il n’est pas question ici de vous noyer dans un charabia incompréhensible. Concentrons-nous sur une seule d’entre elles : le downhill (ou DH). Traduisez de l’anglais : descente de la colline. Peu connu du grand public, le downhill regroupe une énorme communauté de skaters en manque ET APRÈS LES COURS ? Boisacq Benjamin, 5° infographie L’INRACIBLE — N°4 de vitesse. Cette discipline est considérée comme la déclinaison la plus risquée du longboard. Imaginez-vous fendant l’air à plus de 75 km/h (record mondial : 130.08 km/h), en quête de la meilleure trajectoire et coursant votre bande d’ami(e)s ; le tout en profitant du magnifique paysage qu’offre votre sport préféré. Montée d’adrénaline et sensations grisantes garanties ! Souvent perçue comme une pratique dangereuse, le DH nécessite une très bonne gestion de son équilibre, de sa vitesse, de sa planche et surtout une bonne dose de confiance en soi. Sa pratique devient dangereuse lorsque ces éléments essentiels ne sont pas maîtrisés. Ajoutez à cela un casque robuste, des gants prévus à la pratique, des protections (genoux, coudes, dos) et, au besoin, une bonne vieille combinaison de cuir. Il existe des courses de rang mondial, chacune étant une étape des championnats du monde organisés par l’IDF (International Downhill Federation). Les riders ayant fait les meilleurs temps en qualifications se retrouvent alors lancés par quatre, les deux premiers accédant à la prochaine pool et ainsi de suite jusqu’à la finale. Mais au-delà du sport en lui-même, c’est également l’atmosphère qui règne au sein de cette grande communauté qui rend la pratique agréable. La scène longboard pourrait être comparée à une grande famille composée de personnes de tous genres, toutes origines confondues, animées par la même passion. Elle transpire la joie et le partage. C’est un sport communautaire à l’inverse du skateboard qui est, quant à lui, plus individuel. C’est tout cela qui fait que chaque descente me rend plus accro et me pousse à aller plus loin. Photographies : Portraits — Paulina Pratko, Pogrebniak, Sebastien Kacprowicz, 5° Photograpjie L’INRACIBLE — N°4 INRACI Avenue Jupiter 188, 1190 Forest www.inraci.be — 02 340 11 01 Photographie : Simon Drapiez, 4° Photographie