Le journal de l`INRACI

Transcription

Le journal de l`INRACI
L’INRACIBLE
N°4
Le journal de l’INRACI
L’INRACIBLE — N°4
DANS CE NUMÉRO
Les Inracibles
ÉDITORIAL
Florian Dieu, Thomas Gillet & Anthony Spiegeler
LES MASQUES DE LA TOLÉRANCE
Dominique Ricard
Layna Ajbaïlou & Clara Dubus
Stéphan De Lil
Une élève de l’institut
Stéphan De Lil
Tom Lyon
Pascale Wijnants
Camerrone Legros
Mustafa Vuran
Samuel Reiniger
Margaux Cambier & Amélie Dogot
Alessandro Giardina
Arnaud Knapen
Zoé Vrankenne
Florian Dieu
Ata Vuran
Paul Coesemans
Anthony Karpowicz
Benjamin Boisacq
Soukaina Kaimoussi, Delphine Bedegi & Jenny Nodier
AN 76 : L’ANNÉE DE TOUS LES DÉFIS !
UNE HISTOIRE DE RAISON
AU REVOIR MADAME LECLERCQ ;
BONJOUR MONSIEUR RICARD
LA SECTION INFOGRAPHIE DE L’INRACI
VIT AU RYTHME DES STARTECH’S DAYS ! LE BIG DATA
LES NOUVEAUX PROFS DE L’INRACI
INFOS AU BOUT DU CLIC !
CONSEIL DE CLASSE ORDINAIRE
HOGERE STUDIES
UNE MACHINERIE QUI INTRIGUE
UNE JOURNÉE À IZMO
LES FEMMES ET LE CINÉMA
LA PHOTOGRAPHIE, UN ŒIL SUR LE MONDE
DÉSOCIALISATION PAR LA SOCIALISATION ?
EXTRAIT DU MANIFESTE DES INDIVIDUALISTES
L’INFORMATIQUE À L’INRACI
LES EXTRAS DE NOS PROFS !
INRASAT / PROJET CANSAT CATCH ME IF YOU CAN !
LES MANGAS , RÉSERVÉS À UN PUBLIC
RESTREINT OU TOUT PUBLIC ?
Alexandre Tzafestas
SENTIMENTS ET INTERPRÉTATIONS :
I BELGI, BARBARI E POETI
Benjamin Boisacq
PLUS QU’UN SPORT, UN ART DE VIVRE
Anciens élèves
TRAVAUX D’ÉLÈVES
Marylène Ritzen
LE VISAGE D’UNE SOCIÉTÉ ACTUELLE
Joseph Kemayou
« AL FARROW, LA SÉRIE DES RELIQUES »
Direction éditoriale : Anthony Spiegeler
Graphisme : Agathe Lepicard
ÉDITORIAL
Photographie : Pochette — Sarah Ferreira, 4° Photographie
ÉDITORIAL
Septante-six années à définir ce qui paraît indicible. Avec vigueur, l’INRACI a
toujours tenté d’appréhender ce qui nous semble abstrait, d’éclairer l’obscurité
pour combattre les inepties mais surtout pour pousser l’élève plus loin dans ses
facultés de raisonnement. Comprendre les mouvements du quotidien et leur réalité
substantielle, voici une quête riche de sens et de défis portée à l’obsession par les
métiers de l’enseignement. Tous les matins, au rythme des machines, la salle des
professeurs grouille d’une volonté de transmettre ; le secrétariat sonne, vibre par
ses multiples activités ; le bureau des éducateurs est assailli d’échanges informels ;
la direction, l’économat et le pouvoir organisateur mettent en branle un arsenal
scolaire permettant d’encadrer les subtilités de la gestion quotidienne. Synthèse
de la société, ces équipes sont marquées par les enjeux contemporains et la soif
d’apprendre. Elles tentent de répondre, modestement, avec leurs compétences,
à la course du temps.
Tendre vers l’horizon de la réussite, voici une gageure sincère et indéniable.
Ce groupuscule complexe, aguerri grâce aux plus anciens et audacieux grâce aux
plus jeunes, est placé en miroir d’une collectivité forte par son nombre : les élèves.
Si, pour eux, l’aurore nouvelle ouvre le champ des possibles, elle trace également
la voie de l’avenir, puise ça et là les morceaux d’histoire et les apprentissages qui
permettent la construction d’un monde du progrès. Si l’arrivée à l’école semble
différente pour tous, le centre névralgique est le même. Au gré du temps, les
L’INRACIBLE — N°4
souvenirs s’accumulent et deviennent communs, le cloisonnement des disciplines
s’efface. Les échanges, le travail, les rires, les amitiés, les plaisirs, le stress, les
examens, l’amour, l’écoute ou le partage sont des mots qui parlent au plus grand
nombre parce qu’ils font partie de ce que nous parcourons ensemble.
Au-delà d’un passage, nous devons faire vivre l’INRACI, l’animer, en faire
l’impulsion de notre histoire personnelle et contribuer à son essor parce que ce
cadre référentiel nous est prêté : il évolue à mesure que les saisons s’enchaînent.
Fiers de ce qu’ils font, de ce qu’ils produisent et de ce qu’ils aiment, les élèves, les
professeurs, la direction et le Pouvoir Organisateur ont répondu à l’appel de la
rédaction et proposent, dans ce quatrième numéro de l’INRACIBLE, un regard sur
cette année 2015 — 2016. Humble, léger, sans prétention, cet organe est une coupe
transversale, une simple contribution, un témoin de cette effervescence dont nous
sommes tous, à notre manière, les acteurs.
Dominique Ricard,
Directeur
AN 76 : L’ANNÉE
DE TOUS LES DÉFIS !
Les lampions du 75° anniversaire de
l’INRACI à peine éteints, voici que la
76° année de notre institut s’annonce
comme l’année de tous les changements,
de tous les défis.
Une nouvelle direction : un métier
à apprendre. Certes les classes ne
sont pas très loin, les collègues non
plus. Mais la tâche est plus large, elle
englobe cette fois tous les aspects de
notre école et va des petits détails du
quotidien jusqu’à la vision à long terme
des formations que nous assurons pour
nos élèves. Mais le but reste inchangé :
maintenir ce qui fait la spécificité et la
qualité de notre enseignement.
De nouvelles grilles de cours entreront
en vigueur dès la rentrée 2016 — 2017.
Lors de leur élaboration, sur base du
prescrit légal, nous avons tout mis en
oeuvre pour que la formation dans
chaque section, quel que soit le niveau,
donne à nos étudiants un enseignement
digne de la qualité qui a fait la
réputation de l’INRACI.
De nouveaux référentiels de cours
seront d’application pour toute la
formation commune. Toute l’équipe
travaille à l’adaptation nécessaire
des cours, des évaluations et des
programmes. Une fois ce grand chantier
terminé, nous aurons redéfini un
nouveau mode de fonctionnement, sans
jamais rien négliger de ce qui nous a
guidé durant les 75 années d’existence
de notre institut : assurer une formation
générale à visée humaniste et garantir
une formation qualifiante à la pointe
des évolutions technologiques.
De nouveaux locaux seront disponibles,
aménagés pour offrir aux enseignants
et aux élèves des conditions
d’apprentissage optimales.
De nouveaux équipements seront
également à disposition. Nous avons
déjà commencé à installer dans nos
classes de nouveaux data-projecteurs.
Ils seront bientôt 16 à pouvoir être
utilisés.
Comme vous le voyez, cette dame de
75 printemps qu’est notre école, refusant
de s’endormir sur ses lauriers, fait
preuve d’une belle jeunesse et refuse
l’immobilisme.
UNE HISTOIRE
DE RAISON
L’Homme est apparu sur terre il y a
quelques millions d’années ; la terre
est apparue dans l’univers bien avant ;
l’univers est apparu dans l’inconnu
il y a plus de 13 milliards d’années !
L’Homme, depuis toujours, se pose
des questions et tente de trouver des
réponses à l’inexplicable.
De questions sans réponses sont nées
religions et dogmes associés.
Sans doute par peur, peut-être par
recherche de pouvoir, des hommes
se sont battus pour imposer leur
croyance, leur vision du monde ou leur
suprématie.
D’Alembert (mathématicien et
philosophe français du 18e siècle)
écrivait : « La philosophie n’est pas autre
chose que l’application de la raison aux
différents objets sur lesquels elle peut
s’exercer ».
Voltaire s’exprimait ainsi :
« La superstition met le monde en flammes,
la philosophie les éteint ».
Puisse l’enseignement et plus
particulièrement celui de la philosophie
aplanir les tensions actuelles et futures !
L’esprit de tolérance est encouragé et
chacun agit comme citoyen responsable
dans une société pluraliste ; citoyen tolérant,
respectueux des particularités et des choix
de chacun, libre, ouvert au changement et
à la remise en question, capable de créer et
d’innover, doté de compétences solides et
apte à les actualiser en permanence, épris
de paix, de générosité, de justice sociale et
de dignité humaine.
L’INRACI est attentif au respect de la
liberté de conscience et d’expression pour
tous, pour autant que cette liberté s’inscrive
dans le respect de la Constitution, de
la Déclaration universelle des droits de
l’homme et des Conventions internationales
relatives aux Droits de l’homme, de la
femme et de l’enfant.
Les activités (culturelles, sociales, …)
organisées sur l’initiative des élèves
s’inscrivent dans la même philosophie.
La population scolaire de l’INRACI est
multiple : plusieurs religions, plusieurs
cultures, plusieurs origines ethniques se
croisent tous les jours. Les élèves se côtoient
avec convivialité et respect. Les membres
de la communauté éducative, toujours à
l’écoute : veillent, dialoguent, expliquent afin
d’éviter d’éventuels dérapages.
Les enseignants amènent les adolescents à
comprendre la société démocratique et leur
donnent les moyens et l’envie d’y participer en
tant que citoyen responsable et actif. Le cours
de morale non confessionnelle, entre autres,
met en exergue la lucidité et la sagesse.
Je me permets de rappeler quelques
passages du projet éducatif de
l’INRACI :
Les éducatrices sont attentives aux
inégalités sociales qui pourraient exister
au sein de l’école. La direction et tous
les membres des personnels participent
activement à ce que toutes et tous se sentent
bien à l’INRACI.
La recherche et la réflexion sont menées
avec une constante honnêteté intellectuelle,
en rejetant tout recours explicatif à des
dogmes, à l’argument d’autorité ou à
l’irrationnel.
Unis par cette philosophie du cœur,
toutes et tous prêtent ensemble une
grande attention à ce que le respect
et la raison l’emportent sur le mépris
et la folie.
AN 76 : L’ANNÉE DE TOUS LES DÉFIS — UNE HISTOIRE DE RAISON
Stéphan De Lil,
Administrateur – secrétaire général
L’INRACIBLE — N°4
Stéphan De Lil,
Administrateur – secrétaire général
AU REVOIR MADAME
LECLERCQ ; BONJOUR
MONSIEUR RICARD
de quitter l’INRACI ne fut pas facile à
prendre mais étant Docteure en Histoire
de l’art, l’opportunité de travailler dans
le domaine pour lequel elle entreprit ses
études l’emporta bien justement.
Monsieur Ricard poussa la porte de
l’INRACI en octobre 1984. Licencié en
langues germaniques, celui-ci enseigna
l’anglais et le néerlandais avec brio
pendant 31 ans.
Après quelques nuits blanches de
réflexion, Monsieur Ricard posa sa
candidature au poste de Directeur.
Il exerce cette fonction depuis décembre
2015, prêt à assumer les responsabilités
qui lui incombent.
Photographie : Dominique Ricard à la journée à Izmo
Madame Leclercq a quitté l’INRACI
pour effectuer une mission auprès de
l’Académie royale des Sciences, des
Lettres et des Beaux-arts de Belgique.
C’est en octobre 1987 que Madame
Leclercq entra à l’INRACI pour y
enseigner l’histoire de l’art aux niveaux
secondaire et supérieur (baccalauréat).
Après avoir enthousiasmé son auditoire
pendant dix années tant ses cours
étaient intéressants et captivants,
Madame Leclercq débuta une
nouvelle carrière : celle de Directrice
de l’INRACI. L’école ne cessa de
se développer sous son autorité :
de nouvelles options furent créées
et la population scolaire augmenta
considérablement.
Merci d’avoir contribué efficacement à
l’excellente réputation de notre école.
C’est en décembre 2015 qu’un poste lié
directement à sa formation d’historienne
de l’art devint vacant à l’Académie
royale des Sciences, des Lettres et des
Beaux-arts de Belgique. La décision
Avec l’aide de Monsieur Deldime,
Directeur-adjoint, il a entrepris, entre
autres, la tâche ingrate d’élaborer de
nouvelles grilles-horaires, l’adaptation
obligatoire de nos programmes de
cours aux nouveaux référentiels
de compétences, l’application de
nouvelles directives pour la gestion du
personnel, … À cela s’ajoute la gestion
quotidienne de l’école.
Nous lui souhaitons bon courage
et beaucoup de bonheur dans cette
nouvelle fonction.
Nous sommes convaincus que tous les
membres des personnels de l’INRACI
aideront au mieux Monsieur Ricard
pour qu’il puisse conduire l’école et lui
conserver l’excellente renommée qui est
la sienne.
LA SECTION INFOGRAPHIE DE L’INRACI
VIT AU RYTHME DES STARTECH’S DAYS !
Pour la première fois, notre école participe à ce prestigieux
concours international. Les Startech’s Days sont un
événement annuel de promotion des métiers via diverses
compétitions. Ils mettent en lumière les filières qualifiantes
dans les métiers techniques et manuels. Les métiers
représentés sont très divers et variés : de l’art floral
à la maçonnerie, 33 métiers y sont illustrés.
Durant ces deux jours, des jeunes, des
écoles, des demandeurs d’emploi et de
jeunes travailleurs s’affrontent sur une
épreuve commune.
Photographie : Giani & Anaïs — Pierre Debroux, Professeur
Pour nos participants, l’aventure a
commencé, le 6 février, avec une
épreuve de présélection organisée à
Charleroi par le Skill’s Belgium.
AU REVOIR MADAME LECLERQ ; BONJOUR MONSIEUR RICARD — LES STARTECH’S DAYS
Pascale Wijnants,
Professeure dans l’atelier Graphique de l’option Infographie
L’INRACIBLE — N°4
Nos quatre candidats sont partis
avec à l’esprit la volonté de vivre une
expérience enrichissante, hors du cadre
scolaire habituel. Ce fut pour eux
assez stressant et impressionnant de se
retrouver face à d’autres écoles.
Ils ont eu 2h30 pour imaginer et réaliser
un packaging sur le thème « Bayer &
Bayer » ainsi que le logo destiné à la
devanture d’un barber shop, les tarifs,
et le packaging des produits vendus
dans le salon. Un exercice difficile
à faire sous la pression dans un
environnement inhabituel. Ils ont été
encadrés pendant toute la durée de
l’épreuve par les membres du jury des
Skill’s Belgium.
À l’heure à laquelle je vous écris cet
article, nous n’avons pas encore eu les
résultats de cette deuxième étape.
Mais quel que soit celui-ci, Giani aura
vécu une belle expérience ! Espérons que
celle-ci ne s’arrête pas après cette étape
et qu’il fasse partie des ambassadeurs
belges pour l’infographie.
Bonne chance à toi Giani !
Les places sont comptées, Il n’y a
que huit élus par métier représenté.
Nous n’avons pas dû attendre très
longtemps pour avoir les résultats.
C’est donc une grande fierté pour
l’INRACI d’avoir un élève sélectionné
pour la Belgique : Giani Tephany.
Giani sera pris en charge par le
Skill’s Belgium et suivra deux jours
de formation préalable à la suite du
concours.
L’étape suivante a lieu mi-mars toujours
à Charleroi.
L’épreuve se déroule sur deux jours.
Les candidats reçoivent, à nouveau, un
briefing commun avec des consignes
tant esthétiques que techniques, qui les
plonge dans les exigences concrètes du
monde actif.
À cette occasion les deux classes de 5°
infographie embarquent pour rejoindre
notre candidat et le soutenir.
C’est également pour eux l’opportunité
de visiter le village des métiers. Ce
qui leur permet d’essayer des métiers,
de rencontrer des professionnels dans
leur domaine et de découvrir d’autres
facettes de leur futur métier.
Images de haut en bas : Logo et étiquette — Giani Tephany
LE BIG DATA
Mustafa Vuran,
6° informatique
LE BIG DATA
Nos données personnelles sont partout, tout autour
de nous : votre position GPS, les calories perdues pour
aller jusqu’au bureau, les heures de sommeil accumulées,
le détail de vos virées en vélo ou en taxi, jusqu’à votre carte
bancaire. Tous ces chiffres, une fois bien récupérés et bien
stockés, c’est ce qu’on appelle le Big Data.
Ces données documentent de plus
en plus chacune de nos activités,
et ce n’est qu’un début. On estime à
15 milliards le nombre d’appareils
connectés à Internet en 2015, et jusqu’à
50 milliards sont prévus d’ici 2020.
IBM, leader du secteur, a investi
24 milliards de dollars ces dix dernières
années sur la seule analyse des
données. Mais quel est donc l’enjeu
de cette accumulation de données ?
Domotique et santé
Calories brûlées, rythme cardiaque,
oxygène dans le sang, il stocke tout
un flot de données passionnantes. Du
coup, l’assureur vous récompense s’il
détecte un mode de vie sain : jusqu’à
100 euros si vous effectuez plus de dix
mille pas par jour.
Crédits et politique
Les banques sont aussi concernées,
Lenddo, basé à Hong-Kong, vérifie
les flux Twitter et Facebook pour
Prenons les maisons intelligentes,
des habitations dotées de capteurs
qui analysent les données de notre
quotidien. Allstate, un assureur
américain, offre déjà 25% de
remise à tous les propriétaires qui
en équiperaient leur habitation.
L’automobile aussi avec ses boîtiers,
installés dans les voitures, permettent
aux assureurs d’analyser nos chiffres
pour affiner des profils types, les bonus,
et les malus, et donc des contrats types.
En France, 70% des automobilistes
seraient prêts à équiper leurs voitures
de capteurs en échange d’une ristourne
sur leur contrat.
Et la santé ? AXA offre à certains de
ses assurés un bracelet connecté.
Photographie : Portrait — Violette Mathy, 4° Photographie
L’INRACIBLE — N°4
déterminer si ses clients méritent un
prêt, ou pas. Kreditech, en Allemagne,
fait de même : l’entreprise analyse plus
de 15 000 paramètres, depuis votre
localisation jusqu’à vos achats en ligne.
Et en politique, puisqu’il y a aussi du
risque, le Big Data doit pouvoir aider des
élections ! Les équipes de Barack Obama
l’ont bien prouvé. Les fonds collectés lors
de la campagne des démocrates de 2012
ont atteint plus d’un milliard de dollars,
et près de 70% étaient issus des dons en
ligne. Tout cela grâce aux informations
collectées sur les votants, le staff du
président américain a pu cibler au mieux
les appels au don. De la même manière,
ils ont pu analyser les comportements
d’électeurs clé : les indécis. En Ohio par
exemple, les données de 29 000 votants
furent injectées dans une machine qui a
reproduit 70 000 fois l’élection suivant
différents scénarios. En simulant leurs
comportements, les équipes d’Obama ont
pu déduire quels arguments sauraient
les faire basculer dans leur camp.
Photographie : Pierre Debroux, Professeur
Ces données, que nous libérons
gratuitement et volontairement à
chaque instant, permettent d’optimiser
nos tâches quotidiennes en limitant les
risques. Le Big Data espère rentabiliser
le monde, un monde où ceux qui
utilisent ces données décident de ce
qui est bon, pour eux-mêmes.
LES NOUVEAUX PROFS DE L’INRACI
L’INRACI est une école accueillante qui essaye, du mieux
qu’elle peut, d’être disponible pour ses élèves mais aussi
pour ses nouveaux professeurs. À travers cet article, nous
allons vous présenter nos nouveaux professeurs de cette
année 2015 – 2016 grâce à des questions professionnelles
mais également personnelles.
Interview de Mme Jill Aerts
Professeure d’Anglais et de Néerlandais
Quel est votre parcours professionnel ?
Très court ! J’ai fait un remplacement
à l’athénée Adolphe Max pendant
2 mois. J’ai donné cours de
néerlandais aux 1° et 2°, et anglais
aux 4° et 5°. Puis je suis arrivée ici,
à l’INRACI.
Pourquoi avoir choisi cette discipline ?
L’amour des langues. Je trouve que
les langues sont un aspect très
important de notre vie et c’est pour
cela que je voudrais les enseigner.
Permettre à des jeunes de réaliser
à quel point ils ont besoin de ces
outils de communication est pour
moi un objectif important.
Que pensez-vous de l’INRACI ?
Je trouve que les différentes
formations que l’école offre sont
très intéressantes. Le fait que les
élèves sachent déjà faire quelque
chose de pratique en sortant de
l’école secondaire est, selon moi,
un grand avantage de l’école.
Le système des SIPS est aussi
une expérience différente. Ayant
participé aux SIPS pour la section
informatique, j’ai pu découvrir
comment ceux-ci se déroulent.
L’évaluation pratique est selon moi
un grand atout, permettant aux
élèves de s’auto-évaluer.
LES NOUVEAUX PROFS DE L’INRACI
Margaux Cambier & Amélie Dogot,
6° photographie
L’INRACIBLE — N°4
Quelles ont été vos premières impressions ?
J’ai toute suite remarqué que l’école
est très fière des accomplissements
de ses élèves. En effet, partout
sont accrochées des réalisations
de la section photographie et
infographie. Cette année, les 5èmes
en électronique participent aussi
au concours Cansat et, en tant
que leur professeure d’anglais,
je suis (un peu) impliquée dans
leur participation. Je suis très
impressionnée par le fait qu’ils
participent à des concours ainsi
que par leur enthousiasme. J’ai
l’impression que l’INRACI est une
école où beaucoup se passe.
Appréciez-vous l’ensemble de vos élèves
et les professeurs ?
Je trouve qu’il y a une bonne
ambiance entre les professeurs et
une bonne dynamique entre les
professeurs et les élèves. De plus, la
diversité des élèves est enrichissante
même si cette hétérogénéité des
classes fait qu’il est parfois difficile
d’adapter le niveau de mes cours à
l’ensemble de la classe.
Interview de Mme France Legay
Professeure de Français et de Morale
Quel est votre parcours professionnel ?
Mon parcours est plutôt inhabituel ;
j’ai étudié pendant 8 ans à l’ULB.
C’est ensuite que j’ai commencé à
enseigner, à l’INRACI, mais aussi
dans deux écoles provinciales de
Charleroi. J’ai travaillé plusieurs
années, durant mes études, en tant
que jobiste pour les services des
cérémonies et de communication
de l’université. Cela consistait en
la préparation et l’encadrement
d’événements tels que les journées
portes ouvertes, les remises de
diplômes, les conférences, etc.
Pourquoi avoir choisi cette discipline ?
Je n’ai pas choisi une seule mais
plusieurs disciplines, et cela me
permet aujourd’hui d’enseigner
la morale et le français (en y
ajoutant quelques références
cinématographiques). Ce sont en
effet mes branches préférées depuis
toujours, et je suis ravie de pouvoir
essayer de transmettre mon amour
pour celles-ci.
Que pensez-vous de l’INRACI ?
Je pense que l’INRACI offre un
éventail de formations poussées,
comme j’ai pu le voir en visitant
les ateliers dans lesquels les élèves
de 6ème peaufinent leurs travaux
de fin d’études ; cela me fascine de
voir ces savoirs, ces savoir-faire, ces
techniques et techniques artistiques
mises en pratique.
Quelles ont été vos premières impressions ?
J’ai été agréablement surprise
quant à la philosophie de l’école,
qui permet de laisser libre cours,
dans une certaine mesure, aux
personnalités de chacun. Je me suis
très vite sentie acceptée et entourée
de personnes bienveillantes, bien
que le fourmillement d’élèves et
de professeurs puisse parfois être
impressionnant.
Appréciez-vous l’ensemble de vos élèves
et les professeurs ?
Je ne connais pas encore bien tous
les professeurs, puisque je travaille
dans deux écoles et que, par
conséquent, je suis moins présente à
l’INRACI ; cela étant, j’apprécie tout
le monde et je m’entends très très
bien avec certains (spéciale dédicace
à la team morale). Pour ce qui est
Interview de Mme Agathe Lepicard Professeure dans l’atelier Web de l’option Infographie
Quel est votre parcours professionnel ?
Avant d’arriver à l’INRACI en
Septembre 2015, j’ai étudié pendant
5 ans à La Cambre dans l’atelier
de Communication Graphique.
Durant ma première année
d’apprentissage j’ai remporté un
concours pour concevoir les boîtes
de la collection Souvenirs de
Godiva. Ce projet avait pour but de
créer des visuels propres à chaque
ville dans lesquelles étaient vendues
les boîtes de chocolats. Ce projet
a duré trois ans durant lesquels,
avec trois autres graphistes, nous
avons créé une trentaine de visuels.
Cette première expérience a été
le point de départ de mon activité
professionnelle. J’ai donc, en
parallèle de mes études, travaillé
en tant que graphiste indépendante
pour différents clients dans des
domaines divers comme l’identité
visuelle, l’édition, la scénographie
d’exposition, le web design, le
motion design et même dessiné
des motifs pour une marque de
chaussettes !
Je continue actuellement mon
activité de graphiste en parallèle
de mon métier de professeur, je suis
convaincue que la pratique de ma
discipline enrichit mon travail
à l’école.
Pourquoi avoir choisi cette discipline ?
Le choix de ma discipline est au
départ le fruit du hasard ! Avant de
venir en Belgique (je suis française),
j’ai choisi une formation en deux
ans en France en Communication
Visuelle, sans vraiment savoir
ce que c’était. Ça a été pour moi
une révélation. J’ai eu d’excellents
professeurs qui m’ont transmis leur
passion pour la typographie et m’ont
appris à observer et analyser ce qui
nous entoure, qualités indispensables
du métier de graphiste. C’est cette
première formation qui m’a donné
envie d’enseigner.
Que pensez-vous de l’INRACI ?
Je crois que l’INRACI est assez à
part comme école. Le fait de faire
cohabiter des options différentes au
sein d’un même établissement est, je
crois, bénéfique pour tous. Je trouve
qu’il y a une bonne communication
entre tous les cours et toutes les
disciplines. Je me sens vraiment
privilégiée de commencer ma
carrière ici.
LES NOUVEAUX PROFS DE L’INRACI
de mes élèves, je les aime beaucoup,
même s’ils me font parfois devenir
folle et même si j’aimerais parfois
qu’ils travaillent un peu plus !
L’INRACIBLE — N°4
Quelles ont été vos premières impressions ?
J’ai été surprise qu’on me fasse
confiance aussi vite ! Je viens du
supérieur et le système y est très
hiérarchique et figé. J’ai l’impression
qu’ici l’expérimentation est possible
et qu’on encourage les professeurs à
faire perpétuellement évoluer leurs
cours, je trouve ça très positif car
cela, je crois, permet d’être ancré
dans son époque.
Appréciez-vous l’ensemble de vos élèves
et les professeurs ?
Question piège ! Je suis ravie des
échanges que je peux avoir avec
mes élèves. Le but de l’atelier est de
mettre la technique au service de sa
créativité, il est indispensable de se
sentir bien pour pouvoir développer
ses idées et les faire évoluer. J’espère
y parvenir dans mes cours. Il y a
une bonne dynamique de groupe
dans chaque classe, des éléments
moteurs qui poussent les autres à
travailler. C’est très positif.
De manière générale je me sens
très bien dans l’école autant au
niveau des professeurs, qu’avec les
étudiants, je crois avoir été adoptée
assez vite.
Interview M. Sami Rich
Professeur de Mathématiques
Quel est votre parcours professionnel ?
Durant mes études universitaires
en sciences, j’enseignais les
mathématiques en secondaire. Entre
temps, j’ai eu une bourse pour
entamer des études supérieures en
France. J’ai obtenu un Master en
sciences puis débuté un doctorat
à l’université de Lille. Après le
doctorat en sciences, j’occupais
le poste de chercheur scientifique
à l’université de Namur, puis
récemment assistant professeur et
chef de projet R&D à l’Université
Libre de Bruxelles.
Pourquoi avoir choisi cette discipline ?
Après avoir constaté quelques
faiblesses chez les étudiants qui
débutent leurs études universitaires,
je me suis décidé de retourner
à « la source » pour renforcer
dans les mesures du possible les
acquis de mes élèves. Former les
étudiants/élèves fut ma passion.
Transmettre les compétences et les
connaissances acquises constitue
ma motivation dans cette discipline.
Que pensez-vous de l’INRACI ?
L’INRACI est une école ouverte
et dynamique, et elle souhaite
amener ses étudiants à la réussite
scolaire et personnelle. J’apprécie
l’organisation de l’école, le
professionnalisme de son cadre
administratif et les bonnes relations
élève-personnel.
Quelles ont été vos premières impressions ?
J’ai apprécié dès le 1er jour à l
INRACI le bon accueil et l’esprit
de collaboration/aide qui règne
parmi les membres du personnel.
J’ai apprécié la diversité et la mixité
des élèves dans certaines classes qui
constituent une richesse pour les
débats des idées lancés durant les
cours.
Appréciez-vous l’ensemble de vos élèves
et les professeurs ?
La majorité de mes élèves veille à
bien respecter le règlement de l’école
et désire apprendre. Les professeurs
sont chaleureux, accueillants et
coopératifs. Je me suis senti entouré
par des professeurs prêts à passer
le relais, surtout les professeurs qui
Interview de M. Allan Wei
Professeur d’Histoire-Géographie
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai étudié l’histoire et le droit, j’ai
également suivi une agrégation
pour l’enseignement. Ensuite j’ai
étudié la géographie dans une
optique pédagogique.
J’ai travaillé dans plusieurs écoles
à Bruxelles (en remplacement),
au sein d’une administration
communale dans le cadre de la
cohésion sociale, enfin je me suis
investi dans l’associatif (autour du
livre et de la lecture, de l’écologie
urbaine et de la permaculture).
J’ai deux enfants et je pratique la
menuiserie à mes heures perdues.
Pourquoi avoir choisi cette discipline ?
La géographie s’intéresse à
l’espace. Après m’être attaché
au temps et aux normes, il me
semblait important d’analyser les
rapports entre l’humain et son
environnement à différentes échelles
(du globe au lieu de vie) parce
que c’est là que se joue une part
importante de la crise profonde que
nous vivons. C’est une approche
qui permet de porter un regard
différent sur le quotidien, c’est une
discipline qui s’attache à replacer
les données scientifiques dans le
cadre humain qui les composent.
Que pensez-vous de l’INRACI ?
C’est une école en croissance
dans une ville-région dynamique,
une école au sein d’un système
d’enseignement inégalitaire
et segmenté (par réseaux, par
quartiers, par type d’enseignement).
J’apprécie la confrontation avec
des classes qui suivent une
véritable formation technique.
La photographie, l’électronique,
l’informatique, l’infographie,
ce sont de véritables métiers.
L’importance de la formation
technique m’a favorablement
impressionné par rapport à d’autres
établissements qui s’apparentent
à des parkings pour jeunes.
J’apprécie également la qualité et la
quasi-gratuité de cet enseignement.
Enfin j’ai également constaté à
l’INRACI une certaine souplesse
d’organisation : l’école ne peut plus
devenir une institution disciplinaire.
Quelles ont été vos premières impressions ?
J’ai immédiatement apprécié les
projets qui sont menés au sein de
l’école : les photos avec leurs textes
poétiques, les affiches de films
détournées, les articles autour
LES NOUVEAUX PROFS DE L’INRACI
donnaient mes cours pendant les
années précédentes.
L’INRACIBLE — N°4
des robots ou de la can-sat de la
section électronique. La pédagogie
par projet est un moyen puissant
d’injecter du sens aux contenus
et aux compétences que vous
êtes appelés à maîtriser. C’est un
facteur de dynamisme à renforcer,
souvent difficile à mettre en oeuvre
dans l’enseignement général ou
professionnel.
Appréciez-vous l’ensemble de vos élèves
et les professeurs ?
Votre question est étrange, il me
semble impossible d’apprécier tous
les acteurs d’une situation. De plus
ce sont des personnes avec qui je ne
passe qu’une petite partie de mon
temps. L’inconvénient mais parfois
aussi l’avantage de ne disposer que
de sessions de cinquante minutes
avec près de 300 personnes.
En conclusion, Margaux
et moi avons beaucoup
apprécié ce travail de
recherche concernant
les nouveaux professeurs.
Ça nous a permis de faire
plus ample connaissance
avant tout le monde.
Nous espérons que, grâce
à cet article, vous en avez
appris plus sur
nos « nouveaux ».
INFOS AU BOUT DU CLIC !
Dans cet article vous découvrirez les sites mis en ligne
par notre école ; ceux-ci sont divisés en deux catégories :
les sites d’aide aux élèves et ceux pour la présentation
des projets. Je tenais également à vous présenter, dans
cet article, les travaux réalisés par les élèves.
« inraci.be » est le site internet principal
de notre école. On y retrouve la
présentation des nombreuses sections
qui la composent ainsi que quelques
travaux d’élèves. Ce site est, comme la
grande majorité des sites, réalisé par
Pierre Debroux, professeur dans notre
école. Bref, sur ces pages vous trouverez
toutes les réponses à vos questions ;
allant de la grille des cours à ce qu’il
faut savoir sur votre section. Il est
également possible, en un clic, d’être
orienté vers les autres sites de l’école.
Image : Page d’accueil du site photo.inraci.be
Le deuxième site de notre école
est : « cansat.inraci.be ». Celui-ci est
construit et alimenté par les élèves de
la section infographie ; il est composé
de deux parties qui découlent d’une
compétition entre les filles et les garçons
de l’option. Les élèves ont tellement
bien travaillé que les professeurs n’ont
pas réussi à les départager, ce qui
nous donne cette belle présentation en
deux temps. On y présente le projet
des élèves de la cinquième année en
électromécanique qui consiste à envoyer
une petite machine dans le ciel pour
pouvoir y mesurer la température,
l’humidité et d’autres choses
certainement très intéressantes !
Encore un autre site : « photo.inraci.be ».
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un
support à la section « photographie ».
On y retrouve chaque semaine des
photos différentes réalisées par les
élèves de l’école. Les photos exposées
sur ce site sont magnifiquement
réalisées et les thèmes abordés sont
variés ; ce qui montre le dynamisme
de cette section et le savoir-faire qu’on
leur enseigne comme le traitement de
l’image fixe, la prise de vue, le travail en
laboratoire.
À côté de ces sites de présentation,
viennent également ceux dont la
création est inhérente à l’envie des
professeurs d’aider encore plus les
élèves en prolongeant le travail à la
maison au départ d’un ordinateur.
L’adresse du premier site dont je vais
INFOS AU BOUT DU CLIC !
Arnaud Knapen,
6° informatique
L’INRACIBLE — N°4
vous parler est « mkr.inraci.be », il a été
conçu par Monsieur Mdiker, professeur
au sein de l’option informatique. On y
retrouve la matière vue par les élèves du
degré supérieur ; des sites et des cours
qui permettent de se mettre à niveau
et de mieux comprendre ce qui a été
vu en cours, dans le cas où l’on aurait
été absent. Évidemment, chaque partie
de cours que l’on peut retrouver sur
ce site a été lue et approuvée par nos
professeurs.
Il y a un équivalent pour la section
infographie : « infographie.inraci.be ».
Sur ce site, les élèves ont accès à des
exercices, des cours et à un agenda.
Grâce à celui-ci nos camarades ont
toutes les informations et les sources
nécessaires pour réussir leur année.
Chaque mot, cliquable, donne accès
de manière ludique à un ensemble de
données mis à disposition de l’élève.
En infographie les élèves acquièrent
des compétences dans les domaines de
la photographie, de la postproduction,
du webdesign, de la vidéo et,
évidemment, du graphisme.
Dans la même idée, Monsieur Pochet
a créé le site : « multimedia.inraci.be ».
Ce dernier nous donne un bon aperçu
de ce dont les élèves de l’INRACI
sont capables. On y retrouve, des
cours, des travaux et des exercices à
réaliser. Monsieur Pochet met à notre
disposition les sites créés par les élèves.
On voit avec tous ces sites qui vont du
plaisir de lire au partage d’expériences
techniques que nous sommes soutenus
dans notre démarche scolaire.
Image : Page Exercices du site infographie.inraci.be
CONSEIL DE CLASSE ORDINAIRE
Bien des choses ont été fantasmées concernant les conseils
de classe. À l’approche de ceux-ci, le comportement de
certains élèves a tendance à se modifier, allant jusqu’à
nous solliciter ouvertement afin que nous communiquions
un avis favorable les concernant.
Loin de là, le but premier de ces
réunions professorales n’est pas de
livrer une opinion sur le comportement
scolaire (ou non) de nos écoliers.
Notre objectif commun est de rendre
compte des compétences acquises
par chacun et de leur attitude face
aux tâches proposées dans nos cours
respectifs. Cette mise en perspective
est essentielle dans notre travail : notre
classe est un théâtre où chaque élève
est tour à tour acteur, sous les feux de
la rampe, et spectateur, tout comme
nous. Or, dans ce rôle, pour détourner
Kundera, notre vision est limitée par
une double frontière :la lumière intense
qui aveugle et l’obscurité totale. En
effet, nous n’avons sur chacun qu’un
jugement propre à la matière que
nous dispensons. Et tout le monde
Photographie : Pauline Muller, 3° Photographie
ne fait pas montre du même intérêt
ou des mêmes dispositions (puisque
c’est parfois le cas) en mathématiques,
français, histoire, etc.
Ces conseils de classes permettent
donc, entre collègues et de conserve
avec la direction et le CPMS, d’offrir
une vision globale de sa scolarité à
chaque apprenant, tout en conseillant,
tant que faire se peut, quelques pistes
d’amélioration.
Bien sûr cette approche de l’élève
ne peut se faire sans tenir compte
de l’adolescent, de l’Homme derrière
la fonction. Dès lors entre en jeu la
question du comportement tant pour
lui-même que vis-à-vis de l’Autre.
Et face à cette question, nous sommes
tout aussi humainement sensibles
que nos élèves. Ces questions ne
sont cependant soulevées que quand
le comportement de l’un devient
préjudiciable pour lui-même et pour
le groupe. Et c’est finalement par cette
dualité que se creuse le fossé entre
l’enseignement et l’éducation.
CONSEIL DE CLASSE ORDINAIRE
Florian Dieu,
Professeur de Français et de Morale
L’INRACIBLE — N°4
Photographie : Jeux de lignes — Ezriel Delvax, 5° Photographie
HOGERE STUDIES
Traduction
(ne consulter qu’en cas d’urgence)
Des études supérieures
Beaucoup d’étudiants ont l’intention,
après avoir terminé leurs études à
l’INRACI avec succès, de continuer
leur carrière scolaire en haute école
ou à l’université. Cela représente
évidemment un grand pas, pas tant
pour l’humanité que pour l’étudiant(e)
en question. On pourrait argumenter
que certains d’entre eux ont toujours
eu la soif d’apprendre et d’approfondir
leur capital intellectuel après avoir
obtenu leur diplôme secondaire. C’est
pourquoi ils s’orientent dans une voie
parfois trop difficile. Il importe donc
d’être prudent.
Par ailleurs, il y a plusieurs raisons
d’opter pour l’enseignement supérieur
après un parcours réussi à l’INRACI.
Beaucoup d’INRACIen(ne)s sont en
effet capables de poursuivre leur
route en haute école ou même à
l’université. Il ne leur manque pas de
compétences. Le plus grand défi sera
toujours la volonté de persister.
C’est le cas chez tous les étudiant(e)
s de première année, partout dans
notre monde globalisé.
Un bon encadrement est également
crucial pour rester motivé. Des
statistiques démontrent que des
étudiant(e)s dont les parents ont
un diplôme de l’enseignement
supérieur ont considérablement
plus de chance de réussir que des
étudiant(e)s dont aucun des parents
n’a fait des études supérieures. La
seule motivation ne suffit pas, il faut
aussi l’accompagnement sur le plan
d’un ‘savoir-faire’ pour étudier en
haute école ou à l’université. Quelle
méthode donne la plus grande chance
de réussir ? Comment étudie-t-on un
gros cours ? Comment prend-on note
pendant le cours ? De quelle façon
écrit-on un compte rendu ou un
mémoire ? Comment se prépare-t-on
aux examens ?
Il est évident que ces considérations
ne sont que des préoccupations qui ne
s’appliquent pas à tout le monde.
Vele studenten zijn van plan, nadat ze hun studie
aan het INRACI met succes hebben beëindigd, om
hun schoolcarrière aan een hogeschool of universiteit
verder te zetten. Dit is uiteraard een grote stap, niet
zozeer voor de mensheid, maar wel voor de student(e)
in kwestie. Je zou kunnen zeggen dat sommigen
onder hen altijd al hebben willen studeren en hun
intellectueel kapitaal hebben willen exploiteren, na het
behalen van hun diploma secundair onderwijs. Reden
waarom ze soms voor een te moeilijke richting kiezen.
Voorzichtigheid is dus geboden. Anderzijds zijn er ook
een aantal punten ter verdediging in te brengen om te
kiezen voor hoger onderwijs, na een geslaagde carrière
aan het INRACI.
Vele INRACIen(ne)s zijn immers, na een succesvolle
carrière aan het INRACI, capabel om een studie
aan een hogeschool of zelfs aan een universiteit
te volbrengen. Aan intelligentie ontbreekt het hun
alleszins niet. De grootste uitdaging zal steeds
de wil om vol te houden zijn. Dit is zo bij alle
eerstejaarsstudenten in het hoger onderwijs, overal in
onze geglobaliseerde wereld.
Cruciaal om te gemotiveerd te blijven, is een goede
begeleiding. Statistieken wijzen uit dat studenten
van wie de ouders een diploma hoger onderwijs
bezitten, beduidend meer kans hebben om te slagen
dan studenten van wie geen van beide ouders hogere
studies heeft gedaan. Niet alleen de loutere motivatie,
maar ook de begeleiding op het vlak van een savoirfaire van een studie aan een hogeschool of universiteit
is zeer belangrijk. Welke studiemethode geeft de
meeste kans op slagen ? Hoe studeer je een dikke
cursus ? Hoe neem je notities tijdens de les ? Hoe
schrijf je een paper of een thesis ? Hoe bereid je je voor
op de examens ?
Uiteraard zijn bovenstaande beschouwingen slechts
enkele summiere bespiegelingen, die niet op iedereen
van toepassing zijn.
Rest me enkel nog om iedereen een succesvol
studietraject toe te wensen, in de eerste plaats aan
onze school, het INRACI, en voor diegenen die verder
studeren ook nadien.
HOGERE STUDIES
Paul Coesemans,
Professeur de Néerlandais
L’INRACIBLE — N°4
Photographie : Charles Caluwaerts, 4° Photographie
Il me reste à souhaiter à tout le
monde un trajet d’études couronné
de succès, premièrement dans notre
école, l’INRACI ainsi que dans leur
future école. Je souhaite également à
nos élèves qui optent pour un emploi
après qu’ils aient obtenu leur diplôme
à l’INRACI, une carrière fructueuse et
réussie. Qu’ils trouvent la satisfaction
dans leur métier.
Je dédicace le haïku suivant à tous
les élèves à l’INRACI :
La pluie dans la ville
Des élèves en imperméables
En route vers l’école
Ook onze leerlingen die na het behalen van hun
diploma aan het INRACI opteren voor een beroep,
wens ik hierbij een succesvolle en vruchtvolle carrière.
Dat ze voldoening mogen vinden in hun werk.
De volgende haiku draag ik op aan alle leerlingen aan
het INRACI :
Regen in de stad
Leerlingen in regenjas
Onderweg naar school
Les élèves de cinquième année et moi-même avons
eu l’occasion, dans le cadre du cours de français,
en ce lundi 18 janvier 2016, de visiter l’exposition
consacrée à l’art belge du XIXème siècle à nos jours
nommée « I Belgi, barbari e poeti ». Cette dernière prenait
place à l’espace Vanderborght jusqu’au 24 janvier après
avoir été initialement présentée à Rome.
Photographies : Benjamin Boisacq, 5° Infographie
I BELGI, BARBARI E POETI
VISITE DE L’EXPOSITION
« I BELGI, BARBARI E POETI »
L’INRACIBLE — N°4
Photographies : Benjamin Boisacq, 5° Infographie
Benjamin Boisacq,
5° infographie
UNE MACHINERIE
QUI INTRIGUE
qu’une partie de la composition, fixe,
est faite de gravures en noir et blanc
directement posées sur le mur. Les deux
artistes souhaitaient dépoussiérer la
technique de la gravure mais également
donner une nouvelle dimension dans
l’espace à l’image grâce à la technique
de projection appelée « mapping ».
Lors de notre visite, j’ai été
particulièrement marqué par une
installation audiovisuelle du graveur
Fred Penelle et du vidéaste Yannick
Jacquet, sur une musique deMatthieu
Safatly. Réalisée en 2012, l’œuvre
« Mécanique Discursive » se présente
comme un montage fou mettant en
lien avec poésie des éléments d’hier
et d’aujourd’hui à la manière d’une
machine à la construction farfelue.
Chaque élément étant lié à un autre
à la manière d’un vaste réseau prenant
tout l’espace disponible sur les murs de
la pièce, la fameuse machinerie prend
vie, et en son, et en lumière, tandis
Cette installation est définitivement
l’œuvre que j’ai le plus appréciée dans
cette exposition. Premièrement, pour
son côté vivant. En effet, la composition
est conçue comme une sorte de machine
à réaction en chaine, et cela implique
donc qu’une partie de l’œuvre, au
moins, soit animée. Ajoutez à cela
la musique composée uniquement
pour l’installation et l’effet est total.
Ensuite, j’ai aussi été fortement marqué
par l’approche graphique de ladite
machine dans son ensemble et par le
détail apporté à l’aspect de chacun des
éléments. Une approche graphique
à la fois moderne, brute et tout de
même poétique : je suis conquis. J’ai
« I Belgi, barbari e poeti », comme
son nom l’indique est, avant d’être
une exposition sur la culture ou l’art
belge, une exposition sur la sensibilité
de nos artistes et leur manière de
nous la transmettre avec poésie. Je
vous encourage donc très vivement à
aller y faire un tour si, d’ici là, elle est
reconduite. Et, qui sait, peut-être, vous
laisserez-vous aussi prendre au jeu.
Alexandre Tzafestas,
5° électronique
SENTIMENTS
ET INTERPRÉTATIONS :
I BELGI,
BARBARI E POETI
Nous nous sommes rendus le 18 janvier
à l’espace Vanderborght à Bruxelles,
lors d’une visite scolaire, dans le but
de découvrir des artistes belges afin
de mieux connaître notre patrimoine
culturel et la relève des pionniers du
surréalisme.
Le titre de l’exposition traduit de
l’italien vers le français était :
« Les Belges, barbares et poètes ».
Ces mots sont la représentation même
de ce que cette exposition évoquait.
L’exposition avait pour but de présenter
des œuvres, contemporaines pour
la plupart, réalisées par des artistes
belges. Le spectateur peut être touché
de différentes manières par ces oeuvres,
mais l’intention de ces artistes est de
rester des poètes qui nous content des
histoires pleines de bon sens, de folies
ou de vérités.
Durant cette visite, beaucoup d’œuvres
m’ont interpellé mais une seule a
réellement retenu mon attention.
Il s’agit de « Skull », création de Jan
Fabre (2010). C’est une sculpture
composée d’élytres de scarabées, pour
la plupart de couleur bleu nacrée, et de
polymères, qui représentent un crâne
squelettique d’origine humaine dont les
dimensions sont de 28 cm de largeur,
23 cm de longueur et 19 cm de hauteur.
Il existe plusieurs représentations de
« Skull » avec des élytres de scarabées
dont les tailles et les couleurs varient
et s’assemblent pour former les
« crânes ». Le point commun de
chacune de ces œuvres est l’animal
naturalisé placé dans la bouche, certes
à chaque fois de race différente mais
symbolisant chacun quelque chose.
La représentation qui a attiré mon
attention lors de la visite de l’exposition
a un perroquet naturalisé dans sa
bouche. En la contemplant, j’ai ressenti
des sentiments ambivalents et marqués
d’une forte curiosité. Intrigué, j’ai
essayé de comprendre le sens donné par
l’artiste à cette œuvre.
D’un côté, son style macabre et morbide
inspire la mort et le côté sombre de
la vie. Elle évoque en moi une réalité,
celle de nos vies actuelles et de toutes
les exactions perpétrées par l’homme
(forêts déboisées, braconnage, pollution,
etc.) afin d’accroître l’expansion de
notre espèce et le profit nécessaire à
nos sociétés capitalistes. Sans prise
de conscience, il en résultera notre
propre fin. Ce crâne représente la
mort de l’humanité, de notre planète
I BELGI, BARBARI E POETI
également eu le sentiment que le fond
était prédominant sur la forme ou, du
moins, que l’esthétique servait avant
tout le propos, et c’est un concept que
j’affectionne tout particulièrement. Ce
qui m’a également tapé dans l’œil réside
dans l’association de l’outil audiovisuel
et de la technique de gravure car ce sont
tous deux des supports que j’apprécie
utiliser et voir être travaillés.
L’INRACIBLE — N°4
et des autres êtres vivants, tels que le
perroquet, que nous emmènerons avec
nous vers une fin tragique.
Mais cette sculpture pourrait aussi
avoir d’autres significations plus douces.
Pour exemple, le perroquet serait la
représentation de la parole, qu’un
homme ou une femme mort(e) quel qu’il
(elle) soit, pourrait utiliser pour essayer
de se redonner la parole afin de pouvoir
à nouveau interagir avec les personnes
qui lui sont chères.
Cette œuvre a donc de grandes
possibilités de représentation. Ainsi m’at-elle le plus interpellé par rapport aux
autres œuvres.
En conclusion, cette exposition fut
interpellante, choquante, et en même
temps très intéressante. Elle a réussi
à me plonger au sein de son panel de
créations plus intrigantes les unes que
les autres et à piquer ma curiosité grâce
au message communiqué. Je la conseille
Photographies : Benjamin Boisacq, 5° Infographie
donc vivement aux amateurs de
surréalisme qui veulent se plonger dans
les méandres des esprits de ces artistes
contemporains.
I Belgi, più poeta che barbaro.
TRAVAUX D’ÉLÈVES
TRAVAIL CROISÉ ENTRE
LE COURS DE FRANÇAIS
ET DE PHOTOGRAPHIE
Dorian Nasser, ancien élève en photographie
Le rêve de Laura était pour le moins étrange. Il se déroulait
à la même époque que la nôtre mais les moyens de
communication étaient remplacés par la photographie ; tout
le monde possédait un appareil et prenait des photos de tout.
Elle se trouvait dans une exposition de corps dénudés
et une foule la contemplait comme si elle était une œuvre
d’art. Elle changeait d’endroit chaque fois que quelqu’un
prenait une photo d’elle. Elle voyait des photos partout
comme s’il n’y avait plus que ça. On pourrait dire que Laura
s’était transformée en statue et se déplaçait sans cesse.
L’INRACIBLE — N°4
Ludovic Stelmaszewski, ancien élève en photographie
Le désir nous donne l’énergie qu’il nous faut pour atteindre
notre rêve. Nous pouvons le décrire comme stimulant dans
le parcours d’une personne engagée. Prenez les au sérieux,
vos désirs peuvent s’avérer très puissants, quiconque désire
fortement pourra arriver au bout de ses envies.
Julien Lambotte, ancien élève en photographie
Face à soi-même
Le regard perdu
Les yeux pleins de larmes
L’injustice frappe pour la première fois
Enfance?
Insouciance ?
Brisé par les premières souffrances
Le monde ne paraîtra plus qu’intolérance
« 2050, UNE BRÈVE HISTOIRE
DE L’AV ENIR »
L’exposition « 2050, une brève histoire de l’avenir » s’est
déroulée du 11 septembre 2015 au 24 janvier 2016 dans
les locaux des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique,
dans le centre-ville de Bruxelles. Nous avons été la visiter
le mardi 1er décembre 2015. Cette exposition, inspirée par
l’essai de Jacques Attali « Une brève histoire de l’avenir »,
paru en 2006, nous présente la vision des 50 prochaines
années de Jacques Attali à travers de nombreux artistes.
Image : Fat Man, The Matrix of Amnesia (1997) — John Isaacs Gursky
2050, UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’AVENIR
VISI TE DE L’EXPOSITION
L’INRACIBLE — N°4
Marylène Ritzen,
6° infographie
LE VISAGE D’UNE
SOCIÉTÉ ACTUELLE
« 2050 » nous fait voyager à travers
un monde en évolution, dans lequel
les gens sont constamment connectés.
L’individualité de l’homme n’existe plus
et la fonctionnalité des entreprises et de
la société est placée sur un piédestal.
Dans le monde de Jacques Attali, les
individus n’ont plus de personnalité,
plus de vie privée. L’homme a pris
le dessus sur la Terre et lui arrache
de force ses dernières ressources.
L’individu s’efface pour laisser place
à un corps automatisé et destiné à un
seul but, assouvir les désirs de son
employeur et, donc, de la société, de la
consommation de masse, des usines…
Image : 99 cent (1999) — Andreas Gursky
L’œuvre que j’ai choisi de vous présenter
est Fat Man – The Matrix of Amnesia
(1997) de John Isaacs. Elle a pour thème
la sur-consommation et les problèmes
physiques de la population actuelle.
Cette œuvre m’intéresse, oui, mais elle
m’intrigue principalement. C’est une
sculpture d’une personne obèse à l’excès,
allongée sur le sol et sans tête. Aux
premiers abords, on ne remarque pas
qu’il y manque une tête, on est focalisé
sur la masse graisseuse difforme puis,
on ne voit plus que ça, le trou béant qu’a
laissé cette tête en s’arrachant.
Fat Man nous amène à nous poser des
questions mais peut également nous
choquer. Oui, nous savons bien que
ce corps nu étendu sur le sol est une
exagération et que nous ne ressemblerons
jamais réellement à cela. Cette œuvre ne
nous conforte pas dans l’idée d’un monde
idéal, elle en est même l’opposé direct.
Pour la nouvelle génération qui établira
le monde de demain, je ne pense pas que
cette représentation soit celle désirée
En conclusion, je conseillerais cette
exposition à tous ceux capables
d’ouverture d’esprit, qui font preuve
de créativité et de curiosité. Chacun(e)
isolé(e), nous ne sommes peut-être pas
capables de changer quelque chose
mais nous l’avons bien assez souvent
prouvé, si l’union, la solidarité et la
fraternité sont tellement au goût du
jour, c’est que de là découle une force
commune sur-puissante. Cette force
fait partie de nous, c’est elle qui nous
pousse, toujours un peu plus loin, vers
l’accomplissement de notre idéal de vie.
Joseph Kemayou,
6° informatique
« AL FARROW, LA SÉRIE
DES RELIQUES »
C’est la série des reliquaires d’Al Farrow,
consacrée aux rapports entre conflits
armés et croyances religieuses, qui m’a
intéressé. L’artiste y aborde les trois
principales religions révélées qui sont :
le judaïsme, le christianisme et l’islam,
à travers la représentation d’objets ou
de lieux de culte. Pour ce faire, l’artiste
utilise exclusivement des munitions de
tout calibre et des armes démilitarisées.
J’ai beaucoup aimé ces œuvres car, en
ce temps où l’amalgame entre religion
et guerre (terrorisme) est en plein essor,
elles reflètent parfaitement ce qui se
déroule à notre époque, voire depuis
bien plus longtemps. L’aspect qui m’y a
le plus interpellé est la mise en forme
d’une structure rien qu’avec des parties
d’armes à feu. Le travail de l’artiste doit
être énorme, en raison de la complexité
et de la réflexion que peuvent demander
ces édifices. Cette réflexion nous amène
à nous demander quel est vraiment le
rôle des enceintes religieuses ou des
pouvoirs religieux par rapport à la
guerre. Sont-ils responsables de tout
cela ? Investissent-ils dans cette guerre ?
Sont-ils partisans ? Tant de questions
que l’on peut se poser devant les œuvres
d’Al Farrow.
L’exposition « 2050, une brève histoire
de l’avenir » que les élèves de 6° année
sont allés visiter le 1er décembre 2015
aux Musées Royaux des Beaux-Arts,
présentait des peintures, sculptures,
photographies, vidéos et arts
numériques.
Ces œuvres d’art contemporain nous
permettent de nous remettre en
question. Elles nous interrogent sur
notre avenir en abordant de grands
thèmes tels que la surconsommation,
les conflits mondiaux, la raréfaction
des ressources naturelles, les inégalités
sociales et économiques ou la mutation
de l’être humain. Certains artistes
ajoutent de l’humour dans leurs œuvres.
Image : Synagogue (1997) — Al Farrow
2050, UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’AVENIR
ou espérée, je pense que nous devrions
partir de cette image de dégoût et
d’horreur pour tenter de nous en éloigner
le plus possible, pour espérer ne jamais
porter ce visage.
L’INRACIBLE — N°4
Les atrocités commises dans les actes de
guerre violent absolument tout précepte
de la religion mais les institutions
religieuses en parlent très rarement
comme des violations commises au nom
de Dieu, même si les enceintes religieuses
commencent à sortir de l’ombre et à
dénoncer ces actes barbares.
Image : World Trade Center (1997) — Hiroshi Sugimoto
En conclusion, j’ai trouvé les
reliquaires très intéressants car cette
série permet de nous poser beaucoup
de questions, donc de pouvoir éveiller
notre esprit critique et de ne pas nous
voiler la face sur certains lieux de
culte qui peuvent, parfois, cacher leur
vraie nature.
LES MASQUES DE LA TOLÉRANCE
Peut-on tout supporter ? Gageons que,
dans tous les cas, l’intolérance se doit
d’être armée d’un argumentaire solide
ainsi que d’une ouverture à l’autre
qui serait étayée par l’écoute et la
confrontation des points de vue. Pour
s’offrir un éventuel droit à l’intolérance,
il faut être ouvert à la critique mais
également au doute, à la joute verbale,
au libre-examen, à la remise en
question, au respect des fondements
démocratiques et à la justice. Tout un
programme… Dès lors, pouvons-nous
comprendre ou critiquer les actes qui se
portent à notre quotidien ? Devons-nous
imposer une vision tyrannique
Photographie : Sarah Elliott, 4° Photographie
et irrationnelle à ceux qui
s’opposeraient à notre perception de la
vie ; cela en nous appuyant simplement
sur le motif de notre incompréhension ?
La violence barbare à laquelle nous
avons fait face récemment, cellelà même qui a fait vaciller notre
insouciance et, dans la foulée, ce
bon vieil adage « cela n’arrive qu’aux
autres », nous place au cœur d’une
portée philosophique qui nous touche
autant qu’elle nous inquiète. Elle nous
trouble car elle met en branle le doute.
En aucun titre, ces actes ignobles
ne peuvent justifier que l’on impose
LES MASQUES DE LA TOLÉRANCE
Florian Dieu, Thomas Gillet
& Anthony Spiegeler,
Professeurs de Français, de Morale et d’Histoire
L’INRACIBLE — N°4
une vision unique et totale. Loin de
nous inscrire dans une nouvelle quête
identitaire, nous devons aujourd’hui
lire la société sous ses multiples
masques pour comprendre les
véritables enjeux de demain ; çà et là
confrontée aux maux qui la rongent,
la société évolue, progresse et, dans des
moments d’incompréhension, recule.
Cette actualité brûlante et déchirante,
qui présente toutes les formes de
l’intolérance, nous ramène à une valeur
inaliénable qui, pour d’aucuns, se voit
rassurante : la liberté. Elle nous permet
d’avancer et se place comme une balise
sur la cartographie de nos vies ; elle
nous éclaire, brille et nous guide.
La liberté montre son importance —
que l’on oublie parfois dans les rues
de Bruxelles— lorsque les esprits
tourmentés tentent de l’éteindre.
Consubstantielle à la tolérance,
la liberté met à mal l’idée d’une
interprétation à géométrie variable ;
on ne peut s’offrir le droit, malgré
les événements tragiques, d’une
« intolérance temporaire » ; si nous
n’avons pas, à notre échelle, le pouvoir
d’empêcher ces actes, engageons les
mots et la pensée ; construisons par
l’éducation et portons nos idées car
celles-ci demandent autant de courage
que la prise des armes. N’oublions
pas que la main-d’œuvre de ces actes
est issue de nos villes. La violence
reste ce qu’elle est et s’inscrire dans
cette perspective ne serait qu’un signe
de renoncement et d’abandon ; nous
tournerions le dos à ce qui constitue
le ciment de notre société. D’ailleurs,
comme l’exprime si bien Jankélévitch
dans Le Pur et l’impur : « la violence :
une force faible ». En vue de faire
progresser notre humanité, effaçons
les frontières que dressent l’intolérance
et le fanatisme ; efforçons-nous
d’analyser correctement les situations
que nous voyons, laissons prévaloir
nos valeurs au dépend des dogmes.
La fonction de l’État de droit est de
garantir notre sécurité mais également
nos libertés de sujets ; nous atteindrons
cette force d’âme qu’est la tolérance en
écoutant et en opposant l’argument de
l’intelligence discursive face à ceux qui,
jusqu’alors, n’utilisent que les poudres
et le fanatisme.
UNE JOURNÉE À IZMO
18 mars, la journée s’annonce chargée pour la section
photographie. De 8h30 à 18h00, une série d’activités
a été prévue pour montrer aux étudiants l’univers
de la photographie en studio.
« cété vrément tro
d’la balle »
Constance
La journée a débuté par un exposé sur le strobiste
(principe permettant d’utiliser un ou plusieurs flashes
de reportage (cobra) en mode déporté)
Ensuite, petite introduction sur l’importance du
maquillage dans le milieu du spectacle pour finir
avec Andrea Klarin, un célèbre photographe, venu
expliquer les envers du décor de la photographie, qui
est entré en interaction avec les élèves en répondant
aux questions qu’ils lui ont posé sur son expérience.
UNE JOURNÉE À IZMO
Layna Ajbaïlou & Clara Dubus,
6° photographie
L’INRACIBLE — N°4
UNE JOURNÉE À IZMO
« J’ai beaucoup
aimé le fait
de rencontrer
de nouvelles
personnes qui
nous font partager
leur univers
et leur passion »
Mounia
Après la pause, les élèves ont été dispatchés dans
les différents plateaux qu’ils avaient choisis, dernière
scène, Magic Land, styliste, ... pendant que d’autres
élèves prenaient des photographies et des films de
l’événement.
« C’était une
excellente initiative
de la part de
Mme Charlier.
C’était super
et ça nous a permis
de faire plein
de rencontres »
Marie
Ensuite... noir. Panne de courant.
Pendant une quinzaine de minutes le courant est
coupé dans tout le hangar et les rues aux alentours.
Mais ça n’empêche pas les étudiants de continuer
à prendre des photos avec les moyens du bord.
Faute de lumière ils utilisent celles de leur gsm pour
éclairer la dernière scène.
La bonne humeur règne, on peut voir des élèves
posant des questions aux photographes, les acteurs du
Magic Land montrent leur talent en mimant et prenant
différentes poses, les modèles posant avec leurs belles
tenues accompagnés de leur styliste, les maquilleurs
s’occupant des retouches à faire et les reporters
passant d’un plateau à l’autre en filmant ou en prenant
des photos.
Lumière, le courant revient, ils ont pu entamer la
deuxième partie, les étudiants ont changé de plateau
et ont terminé la journée sur une bonne note.
17H20, c’est la fin, tout le monde range, la journée est
conclue par un petit mot de la part de Mme Charlier.
L’INRACIBLE — N°4
Photographies réalisées avant et après la panne de courant.
LES FEMMES ET LE CINÉMA
« On n’est pas obligé d’inventer une femme qui est dans une
position de force, ou qui fait carrière par exemple, du moment
que vous en faites une personne qui existe par elle-même, vous
avez créé ce qu’on appelle un personnage fort. » Nora Ephron
Le cinéma est un art qui existe depuis
plus de 100 ans. Plus de 100 ans de
films, d’histoires, de personnages. Et de
femmes.
Souvent peu représentée, voire absente,
la figure féminine au cinéma est souvent
passive, caricaturale ou sans cesse
ramenée à sa sexualité. On peut voir
d’après une étude menée par l’ONUfemme, fondée sur pas moins de 120
films à succès sortis entre 2010 et 2013
originaires de 10 pays dont l’Australie,
la Russie et l’Allemagne que l’industrie
du cinéma n’offre aux femmes que très
peu de premiers rôles ni d’équité au
sein du casting. Sur 120 films en France
seulement 30% des personnages sont
des femmes. Et l’envers du décor n’offre
pas de statistiques plus réjouissantes,
très peu de films sont réalisés par des
femmes (23% en 2012), qui seraient
un peu plus présentes en tant que
scénaristes et productrices.
On peut voir également un écart dans le
salaire moyen des différents métiers du
cinéma entre les hommes et les femmes.
Un autre test confirme l’absence
quasi systématique des femmes sur
le grand écran, le test de Bechdel. Ce
test consiste à tester un film selon les
trois critères suivants : l’oeuvre a deux
héroïnes identifiables, elles parlent
ensemble et elles parlent d’autre chose
que d’un personnage masculin.
Ce test assez révélateur met en lumière
la carence dans le cinéma de personnages
féminins consistants et forts.
Pourtant, malgré ces observations, la
représentation de la femme a beaucoup
évolué au fil du temps. À travers le
documentaire « Et Hollywood créa la
Photographie : Joana Nogueira Cardoso, 4° Photographie
LES FEMMES ET LE CINÉMA
Une élève de l’institut
L’INRACIBLE — N°4
Photographie : Sarah Elliott, 4° Photographie
femme » et les comédies romantiques
appelées aussi Chick Flicks, on peut
découvrir l’évolution de la place accordée
aux femmes. Le film pour femmes est
un terme qui est apparu aux États-Unis
dans les années 30 pour désigner les
films dans lesquels les femmes étaient
le personnage central.
Dans les années 30-40, la majorité des
spectateurs étaient des femmes et des
enfants. Les hommes allaient peu au
cinéma. Les films racontaient donc des
histoires de femmes, incarnées par des
stars comme Bette Davis, Greta Garbo, ...
Et reflétaient leur vie assez étriquée.
Les films montraient aux femmes qu’il
était dangereux pour elles de travailler.
Qu’elles devaient se consacrer à leur vie
conjugale, leur vraie vocation.
Dans les années 50, les choses changent
et les femmes ont plus de choix.
La sensualité était plus montrée,
de manière plus subtile, plus sombre.
Mais le comportement de la femme
était assez réduit. Elles devaient savoir
garder la compassion et la sympathie
du spectateur. Un homme pouvait
se permettre de mal se comporter à
l’écran, mais une femme non. Quelques
actrices ont néanmoins franchi cette
limite pour jouer des rôles de femmes
antipathiques et provocatrices, comme
Bette Davis qui prit le risque de jouer
des personnages profonds, sombres
et effrayants.
Fin des années 50 début 60, les
barrières tombent. Mais quand l’image
romantique des femmes s’est petit
à petit affaiblie, et que les actrices
n’étaient plus imposées, le cinéma est
devenu essentiellement masculin.
Dans les années 70, il y avait des
femmes fortes au cinéma. Les féministes
de l’époque s’étaient par exemple
indignées du fait que les femmes étaient
toujours obligées de se marier ou d’être
amoureuses. Pourquoi ne pourraientelles pas être seules et fortes ?
Dans les années 90, il y a eu Thelma
et Louise. Selon la scénariste,
Callie Khouri, « une des choses
qui m’intéressent le plus en tant
que scénariste, c’est de prendre
un stéréotype pour en faire un
vrai personnage. C’est ce qui m’a
donné envie de faire ce film. Je
voulais montrer deux personnes qui
découvrent qui elles sont réellement.
Et qu’elles n’auraient jamais découvert
autrement. Mais les femmes qu’elles
sont devenues n’ont plus leur place
dans ce monde. Elles savent qu’elles
ne pourront plus y vivre. Vu la façon
dont elles ont évolué. Elles n’ont plus
aucune limite, elles sont devenues
totalement incontrôlables. « Le rôle des
femmes s’est pourtant affaibli, selon
Nora Ephron, il s’agirait d’une réalité
économique. Plus on va voir un film,
plus on peut gagner de l’argent.
« Dans l’industrie cinématographique,
étant donné que ça coûte tellement
cher de produire un film, même un
petit film, tout le monde essaye de
parier sur le projet le moins risqué
possible ».
Un autre mouvement qui perturba
l’image des femmes renvoyée par le
cinéma fut la nouvelle vague, en France.
Dans la fin des années 50 début 60.
La nouvelle vague est un mouvement
du cinéma français qui désigne un
important mouvement de contestation
généré par une jeune génération de
cinéastes français. Et c’est dans ce
mouvement que l’image de la femme
semble changer considérablement en
prenant une réelle place. Quand on lui
demanda s’il avait favorisé l’image de la
femme, François Truffaut répondit ceci
« comme personnage, oui, parce qu’on
m’a souvent accusé d’avoir des hommes
faibles et des femmes qui décidaient,
des femmes qui commandaient les
évènements, mais je crois que c’est
comme ça dans la vie, c’est en tout cas
comme ça dans mes films, on me l’a
souvent reproché, c’est-à-dire que souvent
les hommes sont irrités par mes films ».
Mais même si la nouvelle vague reste
novatrice sur la place de la femme,
les femmes restent tout de même un
objet de désir et de fantasme. Dans les
rapports hommes/femmes, même si
les moeurs se libèrent, on montre des
femmes ayant une vraie vie sentimentale
et sexuelle hors mariage, l’égalité n’est
pas encore là. Les femmes n’existent pas
en dehors du regard de l’homme.
Aujourd’hui on remarque de plus en
place la faible place accordée aux
femmes et de plus en plus de gens se
mobilisent pour donner de l’importance
aux femmes. Notamment l’initiative, au
Festival de Cannes, qui fut accusé de
sexisme en raison du taux très limité
de réalisatrices ayant gagné la palme
du meilleur film (une seule sur 69 ans
d’existence), du programme Women In
Motion mettant en valeur la contribution
des femmes dans le septième art.
Le site « Le cinéma est politique »
a pour ambition de politiser l’approche
du cinéma pour ainsi refuser les
rapports de domination en analysant et
déconstruisant les représentations qui les
banalisent ou les légitiment. Il offre des
lectures de films, de séries et de clips en
analysant leurs mises en scène. Ce que
le film, série ou clip dit implicitement
entre parfois même en contradiction avec
le message qu’il essaye de faire passer.
Ils analysent des films comme « La leçon
de piano », « Mad Max », ... Et même s’il
leur arrive d’être à côté de la plaque, ils
offrent un point de vue novateur et qui
a le mérite d’être différent. Même si un
bout de chemin a été parcouru, il reste
beaucoup à faire quant à la présence de
la femme sur le grand écran.
LES FEMMES ET LE CINÉMA
Dans les années 80 « Flashdance »
marqua un début de films pour femmes.
L’INRACIBLE — N°4
Tom Lyon,
5° photographie
LA PHOTOGRAPHIE, UN ŒIL SUR LE MONDE
La photographie, voilà notre point commun. Seulement
chacun d’entre nous en a une vision bien à lui, et c’est ce
qui rend cette pratique si enrichissante.
Avec ces quelques lignes qui me sont
données, je vais tenter de vous livrer
mon avis sur le sujet. Je commence par
me dire que mon appareil est une sorte
d’exutoire, je m’en sers pour m’exprimer,
pour évacuer. Évacuer quoi ? Des mots
qui restent coincés, des émotions que
j’ai ressenties, ce sont des instants qui
ont existé et que j’ai décidé de graver,
d’imprimer sur ma pellicule argentique.
Finalement, je laisse une sorte
de témoignage derrière moi, en
immortalisant ces scènes de rue. J’essaie
de transformer le banal et lui donner un
tout autre intérêt. J’essaie de redonner
une valeur aux gens, aux passants, leur
inventer une histoire, notre histoire ! Un
récit qui ne dure que quelques secondes,
qui se résume souvent à un regard suivi
d’une pulsion irrépressible.
Ce que j’aime quand je marche dans
la rue, appareil autour du cou, c’est le
fait d’être totalement extérieur à ce qui
m’entoure et à la fois totalement dans le
moment. Je vois tout ce qui m’entoure, je
suis conscient de tout ce qui se passe et
en même temps je ne pense plus à rien,
je me laisse guider par mon instinct.
Souvent, ceux à qui je parle de mes
photographies et ne pratiquent pas
cette discipline, ne comprennent tout
simplement pas. Tout cet intérêt que
je porte à la rue. Pourquoi passer mon
temps à photographier des personnes
totalement inconnues, et qui ont l’air si
« normales », pourquoi passer mon temps
à me balader en rue sans but précis ?
La réponse que je leur donne ne les
satisfait généralement pas mais conclut
souvent la conversation sur un sentiment
de malaise, d’incompréhension. Combien
de fois regardez-vous les gens dans la
rue ? Je ne vous parle pas de jeter un
coup d’œil. Combien de fois vous êtesvous demandé ce que cette personne
faisait à tel endroit à tel moment ?
Comment en est-elle arrivée là ? Combien
de fois vous êtes-vous amusé d’une
scène aussi banale au premier regard et
si riche lorsque l’on prend le temps de
l’analyser ? Combien de fois avez-vous
parlé aux gens ?
Combien de fois avez-vous pris le temps
de regarder autour de vous ?
DÉSOCIALISATION PAR LA SOCIALISATION ?
De nos jours l’image que l’on donne est importante, cela est
dû à la culture qui aujourd’hui l’emporte sur le statut social.
Il est ce qui nous représente ou plutôt l’image de nous que
l’on veut présenter. Cette image n’est donc qu’une partie de
nous, le petit morceau d’iceberg qui dépasse de l’eau.
Cette notion est importante car il
s’agit de notre statut, celui qui va nous
permettre de rentrer dans la société que
ce soit pour avoir des amis ou un travail.
Cependant le fait de donner une image
idéale de soi ne veut pas dire que nous
sommes idéaux, tout au contraire, car
cela nous mène à une hypocrisie sociale.
Je m’explique. Cette forme de
socialisation dont le but est de vivre
ensemble dans une société en revient
à une désocialisation, car en voulant
transmettre une image de nous-mêmes,
on se doit de la respecter, le cas échéant
nous sommes jugés hypocrites alors
que la vraie hypocrisie est de participer
à cette socialisation dans laquelle
nous jouons un rôle. Ne pas se donner
d’image ou de statut social serait mal vu
mais au final ce n’est qu’un juste retour à
Photographie : Vinyl — Léa Millecamps, 4° Photographie
une pure sincérité : réelle et non fictive.
Malheureusement notre société
fonctionne ainsi ; par l’éducation et
la culture, nous sommes poussés à
agir en ce sens. Ne devrions-nous pas
nous défaire de nos masques alors que
l’idéal n’existe pas ? Acceptons notre
imperfection car sans elle nous ne
sommes plus des humains mais des êtres
imaginaires et utopiques. Illustration :
je suis une jeune femme de 23 ans, je
travaille dans la plus grande entreprise
de lunettes de vue au monde. Disons
que son nom est « Be Glass », un jour
je choisis de changer de lunettes et je
tombe sur une monture qui me plaît, je
décide de les acheter. Le lendemain en
arrivant dans mon bureau mon directeur
m’engueule et me fout à la porte car je
n’ai pas porté de lunettes « Be Glass ».
Cet exemple démontre un type de
conséquence possible à un choix basé
sur des envies personnelles. Nous ne
pouvons pas mesurer les conséquences
de nos actes car elles sont fictives et
basées sur un idéal inexistant.
LA PHOTOGRAPHIE, UN ŒIL SUR LE MONDE — DÉSOCIALISATION PAR LA SOCIALISATION ?
Camerrone Legros,
6° photographie
L’INRACIBLE — N°4
Samuel Reiniger,
6° photographie
EXTRAIT DU MANIFESTE DES INDIVIDUALISTES
Aimeriez-vous que vos enfants soient difformes ? Qu’ils
naissent avec un troisième bras ? Si la réponse est non,
je vous invite à lire ce texte.
L’INRACI est une école comptant en
moyenne 400 élèves ainsi que 400
selfies par jour, une école normale ni
plus ni moins. Le selfie est désormais
omniprésent. Les applications telles
que snapchat ou instagram sont
plus fréquemment ouvertes que nos
calculettes. Le complexe de Narcisse
atteint son paroxysme à notre époque de l’ère du numérique car cette image
de vous s’adresse à l’ensemble du net
que ce soit votre voisin de classe, votre
Photographie : Marco Lopes, 5° Photographie
ami d’enfance ou encore un quelconque
internaute. Pourquoi cette culture du
moi ? Alors qu’il y a tant à apprendre des
autres et que le monde qui nous entoure
est bien plus beau que le bouton d’acné
qui orne votre front. La reconnaissance
est essentielle à l’Homme mais j’estime
que nous devrions plutôt affirmer notre
individualité par différents moyens
comme l’art, la communication mais
aussi par nos valeurs morales ou celles
des plaisirs de l’existence.
L’INFORMATIQUE À L’INRACI
Pour commencer, sachez que je suis élève en 5° informatique.
Vous pensez certainement que c’est une option de geek mais
absolument pas, c’est bien plus que cela.
Saviez-vous que derrière vos jeux
vidéo tels que BB - TAN, Summoners
War, Clash of Clans, etc. se trouvent
énormément de lignes de code tapées et
conçues par quelqu’un qui a fait les études
que je suis actuellement ? Évidemment,
de l’autre côté il y a les graphistes et
infographistes qui réalisent l’aspect visuel
et graphique de l’application.
En plus de cela, grâce au cours de
structure matériel et logiciel, j’ai appris
à concevoir un magnifique câble réseau,
à démonter des ordinateurs, ainsi qu’à
dépanner un ordinateur ou un laptop.
Ce cours me permettra à terme d’avoir
la capacité de dépanner n’importe
quelle personne ayant un problème avec
sa machine.
Mais ce n’est pas tout, grâce au cours de
réseaux et de système d’exploitation, j’ai
appris à configurer Windows ainsi que
des machines réseau tels des switchs et
des routeurs. De cette manière, je pourrai
utiliser mes connaissances dans ce
domaine dans une entreprise par exemple.
Enfin, après les apprentissages,
vient le moment du SIPS (Situation
d’Intégration Professionnellement
Significative) qui rassemble tous nos
professeurs liés à notre option qui
feront une évaluation de toutes nos
connaissances et compétences exercées
au cours de l’année en vue d’obtenir le
diplôme de technicien en informatique
à la fin de la 6ème année.
Photographie : Ombres — Luca Trovato, 3° Photographie
EXTRAIT DU MANIFESTE DES INDIVIDUALISTES — L’INFORMATIQUE À L’INRACI
Alessandro Giardina,
5° informatique
L’INRACIBLE — N°4
Zoé Vrankenne,
5° photographie
LES EXTRAS DE NOS PROFS !
À l’INRACI, il peut y avoir des extras, c’est-à-dire des
activités que nos professeurs peuvent nous proposer.
Je vais vous partager ici mon expérience faite lors des mois
de février et mars et qui s’est répétée quatre fois.
Je me suis rendue à l’ISELP (L’Institut
Supérieur d’Études du Langage
Plastique) pour assister à un cycle de
conférence sur l’art abstrait en Belgique
organisée par un de nos professeurs.
Anthony Spiegeler, travaille à l’INRACI
en tant que professeur d’Histoire et de
Morale et est également collaborateur
pédagogique à l’Université Libre de
Bruxelles. J’ai découvert l’existence de
ses conférences car un jour il en a parlé
en classe. Les thèmes abordés m’ont
tout de suite donné envie d’y aller car
ils tournaient autour de l’abstraction en
Belgique. Baignée dans le monde de l’Art
depuis mon enfance, j’ai donc décidé d’y
aller avec celui qui m’a appris à aimer
l’Art sous toutes ses formes : mon père.
C’est donc à l’ISELP, en face du cinéma
Toison d’or, que je me suis rendue pour
écouter ce cycle. C’est un lieu où l’art
contemporain est abordé sous différents
angles : on y organise des conférences,
des expositions, ainsi que des activités
visant à sensibiliser le public aux
différents modes d’expression afin de
développer l’esprit critique à propos
de l’Art du XXe siècle.
J’ai vraiment aimé ce cycle de
conférences. J’y ai appris de nombreuses
nouvelles notions dont notamment les
racines de l’art d’aujourd’hui. D’ailleurs
mon père, qui vit de ça, a aussi appris
beaucoup de choses. J’ai également
beaucoup apprécié la manière avec
laquelle M. Spiegeler approchait le sujet
en faisant en sorte que cela soit ludique.
Nous avons aussi pu voir des artistes,
avoir un vrai contact avec eux, leur
poser des questions car M. Spiegeler
avait organisé une causerie où il leur
posait des questions. Nous n’avions
donc pas uniquement le point de vue
d’un historien de l’art mais aussi celui
des artistes tels que Yves Zustrassen,
Jean-Pierre Maury ou encore Bob Van
Der Auwera ; tous artistes belges d’art
contemporain abstrait.
J’ai énormément apprécié cette
expérience. J’assiste rarement à ce genre
d’activités et cela m’a donné envie de le
refaire, que ce soit à l’ISELP ou ailleurs,
et je vous conseille, à vous qui n’y avez
peut-être jamais assisté, d’y aller.
INRASAT / PROJET CANSAT
Cette année, l’école participe au projet Cansat Belgium
2015-2017 organisé par ESA (l’agence spatiale européenne)
et T-Minus engineering (une entreprise spécialisée dans
tout ce qui est lié aux fusées).
Ce projet éducatif a été conçu pour
simuler une mission satellite réelle dans
le contexte de l’exploration vers une
planète inconnue. La mission qui nous
est confiée est de concevoir un dispositif
électronique qui sera placé dans une
canette (c’est l’une des contraintes
imposée) pour être ensuite envoyé dans
les cieux à bord d’une fusée. La canette
atteindra les 1000 mètres d’altitude.
Le Cansat aura 2 missions à accomplir :
une mission primaire, qui consistera à
mesurer la température et la pression
dans l’atmosphère, ainsi qu’une mission
secondaire, qui a comme but de mesurer
l’accélération ainsi que l’humidité à
l’apogée (l’idée de rajouter un appareil
photo nous a traversé l’esprit). Les
données seront collectées par une
antenne Yagi et affichées en direct sur
un ordinateur. Concernant la descente,
le Cansat sera munie d’un parachute.
INRASAT est l’équipe qui représentera
l’INRACI au projet. Elle devra défendre
le Cansat oralement, en anglais,
face à un jury de scientifiques et de
professionnels (cela se déroulera le 27
avril 2016). L’équipe est composée de
six étudiants de 5ème électronique,
Images : Site cansat.inraci.be — à gauche Gabriella Arvanitis, Camille Gillet & Anaïs Hottat, à droite Gaël DeGroeve, Alexandre
Hubert & Luca Termine, 6° Infographie
LES EXTRAS DE NOS PROFS ! — INRASAT / PROJET CANSAT
Ata Vuran,
5° électronique
L’INRACIBLE — N°4
encadrés par des professeurs. Ils sont
chargés de la conception du Cansat
sous tous ses aspects : mécanique,
programmation, conception et
fabrication assistées par ordinateur
(CFAO), électronique et rapport.
Pour la mécanique, il y a le parachute
à concevoir (nous avons eu droit à
un cours très explicite de M. Morren)
ainsi que l’antenne Yagi à fabriquer
(sa conception sera encadrée par
M. Preys). Des tests seront effectués
avant la compétition. M. Slagmolen
nous apportera son savoir scientifique
également.
En ce qui concerne la programmation,
la carte Arduino (la carte principale
qui communiquera avec les différents
capteurs) sera programmée en C, alors
que nous travaillerons en JAVA sur
Processing pour recevoir et afficher
les données à la station. Avec l’aide de
M. Pochet et de M. Deldime.
La partie CFAO comprend la conception
du schéma, du circuit imprimé ainsi que
Photographie : Ahmed et Yesukhei — Pierre Debroux, Professeur
la soudure de celle-ci et le croquis 3D
du Cansat. Pour l’aspect électronique,
nous étudions les différents capteurs
et le fonctionnement des transmissions
de données dans le cadre du cours
d’électronique numérique donné par
M. Mazzeo. Le rapport devra être rédigé
en anglais et sera tenu à jour au fur et
à mesure de notre progression. Il sera
approuvé par Mme Aerts.
La section infographie de l’école a
développé un site internet pour la
promotion du projet. Vous remarquerez
qu’il y a deux versions, l’une aussi
remarquable que l’autre, je vous invite à
y faire un tour : « cansat.inraci.be »
Un grand merci à eux ainsi qu’à
la section photographie pour leur
professionnalisme dans leurs domaines
respectifs.
Une page facebook est mise à votre
disposition si vous désirez en savoir plus :
https://www.facebook.com/inrasat
Anthony Karpowicz,
5° infographie
CATCH ME IF YOU CAN !
En dehors des cours j’ai une passion
assez particulière : je pratique le catch.
Le catch est un sport-spectacle qui a
pour but de divertir le public. Il existe
énormément de clichés à ce sujet : que
c’est du chiqué, que les catcheurs n’ont
pas mal car c’est un trampoline qu’il y
a en dessous du ring, etc.
Photographie : Louise Wagret
Je peux vous assurer que tous ces
clichés sont faux. Nous sommes de vrais
athlètes. Pour mon cas, je m’entraîne
trois fois par semaine et le reste du
temps je vais à la salle ou alors courir
afin d’avoir une bonne condition
physique. Un entraînement de catch
se déroule de la manière suivante :
premièrement c’est l’échauffement,
partie la plus importante car elle
permet d’éviter une blessure. Nous
commençons par des étirements (bras,
jambes, bassin...). Ensuite nous faisons
quelques tours de tapis pour le cardio,
des séries de pompes et des abdos.
Après nous échauffons notre nuque
ET APRÈS LES COURS ?
ET APRÈS LES COURS ?
L’INRACIBLE — N°4
pour qu’il n’y ait aucun accident grave.
Pour finir, nous terminons avec la lutte.
C’est-à-dire que nous sommes deux, à
genoux, face à face et que nous luttons.
Après ces échauffements commence
l’apprentissage des prises. Une fois une
prise maîtrisée, nous la perfectionnons.
Contrairement à ce que l’on dit, je me
fais mal. Le plus souvent au dos car
c’est avec cette partie du corps qu’on
chute le plus sur le ring. Il est évident
qu’on ne se donne pas de vrais coups
de poing car tout d’abord, c’est interdit
de donner un coup à poing fermé et car
nous avons une manière particulière
pour les donner afin de ne pas blesser
l’adversaire.
je dirais de divertissement. Vous voulez
voir des combats où le simple but est de
mettre son adversaire KO, c’est simple,
il existe des galas de boxe, de MMA,
etc... Vous voulez voir un show où une
histoire est racontée sur le ring, où un
jeu de lumière et un commentateur
animent la soirée, alors là, c’est du catch
qu’il vous faut aller voir.
D’ailleurs, il existe de nombreux
événements qui sont organisés en
Belgique et à Bruxelles. Le prochain
en date se déroulera le 2 avril à la salle
« Recyclart » qui se trouve à côté du
skatepark des Ursulines (http ://www.
recyclart.be/fr/agenda/live-catch). Et
si vous souhaitez en savoir plus sur les
prochains shows de catch à Bruxelles,
consultez ce site web : www.byws.be
Au passage, j’ai une fan page et ce serait
cool d’y jeter un coup d’œil et d’y laisser
un petit J’aime.
Merci à vous.
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Soukaina Kaimoussi, Delphine Bedegi
& Jenny Nodier,
5° infographie
Photographie : Billytheclick Photography
Vous savez, vous payez, par exemple,
10€ votre ticket. Et donc notre objectif
après un show de catch, est que vous
en ressortiez « des étoiles pleins les
yeux » car vous avez passé une soirée
magnifique. Le catch n’est pas un sport
de combat, c’est un sport bien-sûr, mais
LES MANGAS,
RÉSERVÉS À UN
PUBLIC RESTREINT OU
TOUT PUBLIC ?
N’avez-vous jamais rêvé de parcourir
un monde fantastique, de devenir un
guerrier surpuissant, d’être un sportif
de haut niveau ou d’être payé pour tuer
votre professeur ? Eh bieeeeeen, ça ne
ET APRÈS LES COURS ?
Photographie : Autoportrait — Éve Smolarski, 4° Photographie
risque malheureusement pas d’arriver...
dommage hein ?
Mais vous pouvez suivre ces aventures
plus ou moins longues à travers les
pages de mangas et les épisodes
d’animés.
Nous supposons que la plupart d’entre
vous savez de quoi nous parlons (enfin,
écrivons, plutôt) puisque c’est tout
de même assez connu, du coup nous
pensons également qu’il y a des fans,
et à eux, nous conseillerions de ne pas
continuer à lire cet article, de toute
façon vous connaissez déjà ce dont nous
allons parler.
Il y a une multitude de genres de
mangas (et animés), nous n’allons vous
en présenter que quelques-uns (les plus
connus) sinon ça n’en finira jamais.
« Les Shonen Nekketsu », le mot
« Shonen » signifie « garçon, jeune
homme ». C’est donc, à la base, plutôt
un genre masculin.
Le schéma de base est classique : un
héros avec un but ultime, des ennemis
à combattre, des compagnons qui
aident le héros, une histoire de rivalité
et les Shonen (ah oui, cela se prononce
« Chaud-naine ») abordent quasiment
toujours les thèmes du courage, de
l’amitié et du dépassement de soi.
Les grands noms de ce genre sont : One
Piece, Dragon Ball, Naruto, Death Note,
Bleach, Fairy Tails et Full Metal Alchemist.
À ma connaissance, un des seuls Shonen
ayant une fille en tant qu’héroïne est
Médaka Box. Le manga One Punch Man,
très populaire en ce moment, parodie
ce genre en proposant un héros qui bat
tous ses ennemis d’un seul coup.
Si vous voulez vous lancer dans un
Shonen : nous vous conseillons de
commencer par Dragon Ball. Son
histoire : Goku vit seul depuis que son
grand-père adoptif est mort. Un jour
une fille du nom de Bulma vient chez lui
à la recherche des Dragon Balls (Goku
L’INRACIBLE — N°4
en possède une) et il va partir avec elle
afin de l’aider et découvrir le monde
qui l’entoure tout en combattant des
ennemis de plus en plus puissants.
C’est un des classiques du manga,
il a un univers et des personnages
singuliers, ce qui en fait sa force.
Le deuxième genre que je vais
vous présenter est : « Les Shojos »
(se prononçant « Chaud Jo »). Le
mot signifie « fille » et vise donc
majoritairement un public féminin.
L’histoire est très simple : Une histoire
d’amour entre une fille et un garçon
(oui, je le précise car quand le couple
n’est pas hétéro, le genre du manga
porte un autre nom : Yaoi = gay,
Yuri = lesbienne, Shonen air = une histoire
shonen mais mélangée à du yaoi).
Dans ce genre, allez savoir pourquoi,
les filles sont souvent assez bécasses
et l’histoire du couple commence très
souvent avec un refus (très souvent de
la part du garçon) et, comme par
hasard, le garçon et la fille sont obligés
de se côtoyer voire de cohabiter.
Quelques noms connus : Vampire knight,
Love Mission, Itazura na kiss, Fruit Basket,
Le garçon d’à-côté , Namaikizakari.
Je vous conseille, pour commencer, le
manga Nana. L’histoire commence avec
la rencontre de deux jeunes filles dans
un train. Celles-ci s’asseyent l’une à
côté de l’autre, font connaissance et se
rendent compte qu’elles ont le même
âge, 20 ans, et le même prénom, Nana.
L’une veut démarrer une carrière de
chanteuse professionnelle et a un look
se rapprochant du gothique et l’autre,
une fille plutôt quelconque, prenait
juste le train pour rejoindre son petit
ami. Leurs chemins se croisent à
nouveau peu de temps après lorsque,
par hasard, elles veulent louer le
même appartement et finalement se
décident à partager le loyer en deux
et à emménager ensemble. L’histoire
qu’elles vivront mettra en avant leurs
différences de caractère et de goût,
autour du mélange entre la culture
punk rock de Nana Ōsaki et celle pop
kitsch de Nana Komatsu. Les deux
univers ne s’accordent pas au début
mais, au fur et à mesure, l’histoire des
deux Nana se crée. La série en ellemême parle de sujets de tous les jours,
de la mode, de l’amour, de la musique,
de l’école, du travail, des problèmes de
la vie en général et l’histoire ressemble
à n’importe quelle série américaine
appréciée par les jeunes filles. Le
manga est également adapté en film.
Et le troisième grand genre dont on
va parler est le Seinen (« C’est naine »)
qui signifie « Jeune adulte ». En effet
le public visé : les jeunes de 16 — 20
ans (environ). L’histoire part souvent
de la même façon qu’un shonen mais
aborde des sujets plus sombres, plus
matures (normalement). Les dessins
et personnages sont souvent beaucoup
plus réalistes. Sont souvent classés dans
ce genre les mangas gores.
Les plus appréciés de ce genre : Ikigami,
Elfen Lied, Btooon, King’s game, Another,
Ajin.
Nous vous conseillons de lire (l’animé
n’ayant pas du tout la même fin) le
manga Elfen Lied.
Lucy (ou Nyu sous sa forme « naïve »)
est d’une espèce encore plus évoluée,
qui possède des pouvoirs assez
surprenants. Au début de l’histoire nous
la voyons s’échapper de l’endroit où
elle subissait de nombreux tests assez
inhumains et elle débarque chez Kōta,
un jeune étudiant.
L’histoire traite du racisme, de
l’esclavagisme et du harcèlement
scolaire.
Eh bien voilà de quoi passer quelques
heures bien sympathiques, en espérant
que cet article vous aura plu, bonne
lecture !
Sur ce, nous vous laissons avec notre
professeur préféré qui est Koro-sensei !
(oui c’est un poulpe et alors ?)
PLUS QU’UN SPORT,
UN ART DE VIVRE
Si je vous dis « skateboard », vous
visualisez très certainement ladite
planche et l’ado qui l’accompagne.
Véritable solution au transport urbain,
le skateboard s’est imposé comme l’un
des sports de rue les plus populaires
depuis les années 80. Après tout, quoi
de mieux qu’une planche, quelques
potes et la rue comme terrain de jeu ?
Mais rassurez-vous, ce n’est pas de ces
hooligans des villes dont nous allons
parler. Parlons plutôt de leurs grands
frères avides d’adrénaline.
Oubliez l’idée que vous vous faisiez
de la petite planche à roulettes. Un
Photographie : Erik Derycke
plateau plus imposant et surtout plus
travaillé, des axes version xl et des
roues king-sizes. Oui, il s’agit bel et bien
du longboard (littéralement : longue
planche) créé durant les sixties par
des surfeurs californiens en manque
de vagues. La culture longboard est
inévitablement liée à celle du surf et
du skateboard. Elle a émergé petit
à petit avant de connaitre un succès
grandissant depuis les années 2000.
Bien plus polyvalent que son petit frère,
le longboard offre une multitude de
disciplines : freestyle, dancing, slalom,
freeride, downhill,etc. Ces appellations
ne vous disent probablement rien
mais ne vous inquiétez pas, il n’est pas
question ici de vous noyer dans un
charabia incompréhensible.
Concentrons-nous sur une seule
d’entre elles : le downhill (ou DH).
Traduisez de l’anglais : descente de
la colline. Peu connu du grand public,
le downhill regroupe une énorme
communauté de skaters en manque
ET APRÈS LES COURS ?
Boisacq Benjamin,
5° infographie
L’INRACIBLE — N°4
de vitesse. Cette discipline est considérée
comme la déclinaison la plus risquée
du longboard. Imaginez-vous fendant
l’air à plus de 75 km/h (record
mondial : 130.08 km/h), en quête de la
meilleure trajectoire et coursant votre
bande d’ami(e)s ; le tout en profitant
du magnifique paysage qu’offre votre
sport préféré. Montée d’adrénaline et
sensations grisantes garanties !
Souvent perçue comme une pratique
dangereuse, le DH nécessite une très
bonne gestion de son équilibre, de sa
vitesse, de sa planche et surtout une
bonne dose de confiance en soi. Sa
pratique devient dangereuse lorsque
ces éléments essentiels ne sont pas
maîtrisés. Ajoutez à cela un casque
robuste, des gants prévus à la pratique,
des protections (genoux, coudes,
dos) et, au besoin, une bonne vieille
combinaison de cuir.
Il existe des courses de rang mondial,
chacune étant une étape des
championnats du monde organisés
par l’IDF (International Downhill
Federation). Les riders ayant fait les
meilleurs temps en qualifications se
retrouvent alors lancés par quatre, les
deux premiers accédant à la prochaine
pool et ainsi de suite jusqu’à la finale.
Mais au-delà du sport en lui-même, c’est
également l’atmosphère qui règne au
sein de cette grande communauté qui
rend la pratique agréable. La scène
longboard pourrait être comparée à une
grande famille composée de personnes
de tous genres, toutes origines
confondues, animées par la même
passion. Elle transpire la joie et le
partage. C’est un sport communautaire
à l’inverse du skateboard qui est, quant
à lui, plus individuel. C’est tout cela qui
fait que chaque descente me rend plus
accro et me pousse à aller plus loin.
Photographies : Portraits — Paulina Pratko, Pogrebniak, Sebastien Kacprowicz, 5° Photograpjie
L’INRACIBLE — N°4
INRACI
Avenue Jupiter 188, 1190 Forest
www.inraci.be — 02 340 11 01
Photographie : Simon Drapiez, 4° Photographie

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