Rapport 2011 Observatoire de la téléphonie mobile en Afrique

Rapport 2011 Observatoire de la
téléphonie mobile en Afrique
Résumé
Rapport 2011 Observatoire de la téléphonie mobile en Afrique
Faciliter le développement économique et social par les services
de téléphonie mobile
Ceci est le premier rapport de la GSMA
intitulé Observatoire de la Téléphonie
Mobile consacré à l’Afrique. Cet
Observatoire présente les dernières
statistiques et évolutions du marché et
a pour objectif de servir de référence
aux acteurs du secteur de la téléphonie
mobile, décideurs et autres parties
prenantes concernées. Il s’intéresse
à l’état du secteur, à l’évolution de la
concurrence, aux innovations en termes
de nouveaux produits, services et
technologies, sans oublier la contribution
de l’industrie au développement social et
économique en Afrique.
Résumé
Le marché de la téléphonie mobile en Afrique connaît une croissance exceptionnelle. Avec plus
de 620 millions de connexions mobiles, l’Afrique a dépassé l’Amérique Latine et occupe
désormais la seconde place au niveau mondial, après l’Asie, en nombre de connexions. Au
cours des 10 dernières années, le nombre de connexions mobiles en Afrique a augmenté
annuellement de 30 % en moyenne et devrait atteindre 735 millions avant la fin de 2012.
Figure 1 : nombre total de connexions sur le marché de la téléphonie mobile
en Afrique et taux de pénétration (millions, % de pénétration)1
1000
900
Connexions (Millions)
800
Pénétration
78.11%
70%
0%
+3
500
400
56.53%
GR
CA
60%
47.79%
50%
40.23%
30.59%
735
22.20%
300
15.30%
200
4.43% 6.22%
2.06% 3.13%
53
37
26
17
9.47%
83
136
201
283
379
458
90%
80%
62.62%
600
0
84.88%
72.62%
700
100
82.06%
552
804
860
906
40%
30%
620
20%
10%
0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012F 2013F 2014F 2015F
YTD
La concurrence féroce a poussé les prix à la baisse et augmenté le taux de pénétration des services
mobiles. La guerre des prix fait rage à travers le continent et les opérateurs se livrent une
bataille acharnée pour les parts de marché en faisant preuve d’innovation concernant les
options 61%
tarifaires et les sources de revenus. Certains opérateurs ont même baissé leurs prix
de plus de 18 %57%
entre le deuxième trimestre 2010 et le deuxième trimestre 20112, offrant
ainsi des services plus abordables pour les populations. Les abonnements prépayés avec
services téléphoniques dominent actuellement le marché (96 %) mais l’utilisation de
services de données est en constante augmentation. Au Kenya par exemple, les recettes
issues des services de données,
SMS compris, ont augmenté pour atteindre un taux
35%
remarquable de 67 % (CAGR) durant les 4 dernières années et représentent aujourd’hui 26
26%
% des revenus totaux.
17%
Namibie
1 Wireless Intelligence - sur la base de connexions SIM actives (2011 YTD - Données
recueillies sur les 6 premiers mois seulement)
2
Wireless Intelligence
Libye
Éthiopie
Togo
Gabon
15%
Mali
13%
Congo
13%
Djibouti
11%
Cap Vert
9%
Zimbabwe
900
78.11%
Connexions (Millions)
600
0%
+3
500
400
56.53%
GR
CA
60%
47.79%
50%
40.23%
30.59%
15.30%
200
4.43% 6.22%
2.06% 3.13%
53
37
26
17
9.47%
201
136
83
283
458
379
552
906
860
804
735
22.20%
300
0
70%
62.62%
700
100
80%
72.62%
Pénétration
800
Résumé
82.06%
40%
30%
620
20%
10%
0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012F 2013F 2014F 2015F
YTD
Figure 2 : diminutions de prix pour les minutes d’appels sur certains marchés
(entre mars et juin 2011)3
61%
57%
35%
26%
17%
Namibie
Libye
Éthiopie
Togo
Gabon
15%
13%
Mali
Congo
13%
Djibouti
11%
9%
Cap Vert
Zimbabwe
L’industrie mobile en Afrique contribue à hauteur de 56 milliards USD à l’économie régionale,
soit 3,5 % du PIB total. On estime que l’écosystème mobile emploie, directement et
indirectement, plus de 5 millions de personnes. L’Observatoire estime cependant qu’il
existe encore un important potentiel inexploité. 36 % des Africains -au sein des 25 plus
importants marchés africains de la téléphonie mobile - n’ont toujours pas accès aux services
de téléphonie mobile. Les projections montrent que si un taux de pénétration de téléphonie
mobile de 100 % était atteint (voir figure 3), le PIB agrégé de la région pourrait augmenter
de 35 milliards USD, soit une hausse de 2 %.4
Figure 3 : la contribution directe des opérateurs de téléphonie mobile
au PIB dans 25 pays africains (2010, %)5
Augmentation potentielle du PIB
2.40%
3.30%
3.30%
7.50%
5.00%
5.00%
0.80%
2.40%
1.60%
3.30%
NA
NA
5.00%
5.80%
5.00%
NA
NA
3.30%
5.80%
6.70%
7.50%
1.60%
0.80%
4.10%
Recettes des opérateurs mobiles en %
Sénégal
Côte d'Ivoire
Kenya
Mali
Rép. dém.
Ghana
Bénin*
Tanzanie
Zambie
Nigéria
Maroc
Afrique du Sud
Cameroun
Libye*
Tunisie
Burkina Faso
Ouganda
Angola
Égypte
Mozambique
Madagascar
Algérie
Éthiopie*
Soudan*
0.70%
0.70%
4.20%
4.20%
4.10%
3.80%
3.80%
3.70%
3.70%
3.70%
3.50%
3.50%
3.40%
2.90%
2.90%
2.70%
2.70%
2.30%
2.20%
2.10%
2.10%
1.90%
6.00%
5.70%
L’industrie de la téléphonie mobile en Afrique est un catalyseur de développement économique
pour de nombreux secteurs. Les opérateurs de téléphonie mobile ont entraîné l’émergence
d’une industrie de services mobiles unique en son genre en Afrique. Des services mobiles à
valeur ajoutée ont été introduits à travers tout le continent afin de faciliter et de promouvoir
2.1-2.6GHz
700
l’agriculture,
le secteur bancaire, l’éducation, la santé et l’égalité hommes/femmes.
1800-1900MHz
594
Une
585 tout premier plan est occupée par les services de transferts de fonds et
600position de
700-900MHz
d’opérations bancaires
par
téléphone
mobile.
L’industrie
mobile
contribue
également
à
513
500
la distribution
électrique
en
zones
rurales
avec
de
faibles
émissions
carbones
et
facilite
434
314
325
395
le 400
travail de nombreuses
organisations
non-gouvernementales à travers le continent.
360
285
229
La300
plupart des gouvernements
africains ont désigné les TIC comme le vecteur clé du
273
215
120
développement.
220
205
204
80
200
100
0
150
130
142
118
Allemagne Suède
120
140
110
108
65
70
Etats
Hong
Kong
Chine
240
Mexique
153
150
155
40
70
50
Nigéria
Tunisie
Maroc
70
73
62
98
94
48
50
60
34
36 20
16
Afrique Ouganda Botswana Côte
du Sud
d'Ivoire
3 Research ICT Africa – Fair Mobile, prix au 2ème trimestre 2011
4 Ce rapport ne présente pas une vue concrète des défis à relever pour atteindre cet
objectif de 100 % de taux de pénétration mobile, qui devrait prendre des années.
Il montre toutefois quelle serait la situation si la totalité de la population africaine
pouvait avoir accès à des services de téléphonie mobile.
5 Wireless Intelligence ; EIU ; Qiang 2008 ; analyse de A.T. Kearney (en raison de la
difficulté à obtenir une mesure fiable de son PIB, le Zimbabwe a été retiré de l’étude ;
NA (non applicable) désigne les pays où le taux de pénétration dépasse les 100 % et où
il n’est pas possible de calculer une augmentation potentielle par rapport au PIB ;
* désigne des pays dont on a extrapolé les recettes des opérateurs de téléphonie mobile)
Augmentation potentielle du PIB
Recettes des opérateurs mobiles en %
Sénégal
6.00%
Côte d'Ivoire
0.80%
5.70%
Kenya
3.30%
4.20%
Mali
3.30%
4.20%
Rép. dém.
7.50%
4.10%
Ghana
3.80%
2.40%
Bénin*
3.80%
1.60%
Tanzanie
3.70%
5.00%
Zambie
3.70%
5.00%
Nigéria
3.70%
3.30%
Maroc
NA
3.50%
Afrique du Sud
NA
3.50%
Cameroun
3.40%
5.00%
NA
Libye*
2.90%
Eléments Clés à La Croissance Future NA
Tunisie
2.90%
Burkina Faso
2.70%
5.80%
Pour continuer en
tant
en Afrique, l’industrie
de la téléphonie mobile
Ouganda
2.70%
5.00%que catalyseur de croissance
Angola
2.30%
3.30%
nécessite cependant davantage de
fréquences
pour
l’approvisionnement
des
services mobiles à
Égypte
2.20%
1.60%
Mozambique
2.10%
haut débit. Les5.80%
pays africains ont actuellement
attribué beaucoup
moins de fréquences aux
Madagascar
2.10%
6.70%
services mobiles que les pays développés
d’Europe,
et d’Asie. En attribuant
Algérie d’Amérique
1.90%
0.80%
Éthiopie*
0.70%
7.50%
le spectre du dividende
numérique
aux
services
de
téléphonie
mobile,
ils permettraient à
Soudan*
0.70%
4.10%
2.40%
cette industrie d’accélérer ses efforts pour connecter et acheminer l’information jusqu’aux
grandes régions de l’Afrique rurale.
Figure 4 : licences d’attribution du spectre dans certains pays africains et non africains6
2.1-2.6GHz
1800-1900MHz
700-900MHz
700
600
594
585
513
500
400
314
434
325
100
0
360
229
300
200
395
285
215
150
130
142
118
Allemagne Suède
120
273
80
120
140
110
108
65
70
Etats
Hong
Kong
Chine
240
Mexique
153
220
150
205
155
40
70
50
Nigéria
Tunisie
Maroc
204
70
73
62
98
94
48
50
60
34
36 20
16
Afrique Ouganda Botswana Côte
du Sud
d'Ivoire
Les pratiques de réglementation doivent continuer de progresser afin d’assurer un développement
efficace du secteur mobile sur le long terme. 64 % des pays africains figurent encore dans
le quart inférieur de l’indice politique/réglementaire du Forum Economique Mondial.
Des études menées par la GSMA indiquent par ailleurs que les recettes fiscales totales
pourraient être considérablement augmentées en Afrique si l’on mettait en place des
allégements des taux de taxation spécifiques sur le secteur de la téléphonie mobile. La
plupart des gouvernements africains encouragent l’accès universel sur la base de systèmes
de taxation, mais la distribution des fonds manque de transparence. Les gouvernements
africains avancent lentement vers une réglementation indépendante de la technologie et
transparente vis-à-vis des TIC mais la limitation de l’attribution du spectre reste un frein
majeur à une croissance sur le long terme.
En travaillant en partenariat, les opérateurs téléphoniques et les gouvernements
africains peuvent poursuivre la formidable croissance de l’industrie mobile en Afrique.
Les bénéfices qui ont déjà touché des centaines de millions d’Africains pourraient s’étendre
à ceux qui n’ont pas encore accès à aux services mobiles. Ce faisant, le développement de
ces services participera encore davantage à l’amélioration des services bancaires,
de santé et d’éducation, stimulant ainsi à la richesse et le développement économiques
du continent africain.
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T +44 (0) 20 7356 0600
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January 2012
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