Paris 2015 05 Le quartier des Batignolles C.R.

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Paris 2015 05 Le quartier des Batignolles C.R.
C. O. U. Les Ulis – RAND’ULIS
Le quartier des Batignolles
Départ : Gare Saint Lazare, cour du Havre sous le poteau aux horloges.
Rue d'Amsterdam
Charles Baudelaire, Alexandre Dumas et Edourd Manet y ont habité.
N°87 : Herboristerie fondée en 1880.
Place Clichy
Elle occupe l'emplacement de la barrière de Clichy, sur le Mur des Fermiers généraux.
Monument du maréchal Moncey : élevé en 1870 par le sculpteur Doublemard. Le piédestal est orné
de trois bas-reliefs en pierre qui représentent le Combat de la barrière de Clichy, la Patrie en deuil et
le Patriotisme. En mars 1814, les armées étrangères marchent sur Paris et prennent la butte
Montmartre. Le maréchal Moncey, alors major-général de la garde parisienne, se porte à la barrière
de Clichy. Volontaires, tirailleurs, élèves des Écoles polytechnique et vétérinaire, les troupes de
Moncey rassemblent 15 000 hommes qui résistent au contingent russe jusqu’à la proclamation de
l’armistice le 30 mars 1814. Sur le piédestal, la Ville de Paris se tient derrière le maréchal, tandis
qu'un élève de l’École Polytechnique tombe sur l'affût d'un canon.
Avenue de Clichy
Au n°7, le cinéma des Cinéastes est un ancien cabaret «Le cabaret du Père Lathuille». Edouard
Manet lui dédia une toile. Transformé d'abord en café-concert, ce lieu devint un cinéma au cours des
années 30 avec une programmation d’actualités en français et anglais. Laissé à l’abandon après la
seconde guerre mondiale, il rouvre dans les années 70 puis est totalement rénové dans les années
90. Au n°9, autre lieu d'un ancien cabaret.
Impasse de la Défense, impasse des deux Nèthes
L’impasse de la Défense, nommée en souvenir de la bataille à la barrière de Clichy. L’impasse
Béranger a été renommée « impasse des Deux-Nèthes » par l’arrêté du 1er février 1877, en souvenir
du département français des Deux-Nèthes qui avait existé sous la Révolution puis sous Napoléon Ier,
avec Anvers comme chef-lieu. Le nom de ce département venait lui-même de celui de la Nèthe,
rivière de Belgique ayant deux affluents : laGrande Nèthe et la Petite Nèthe.
Rue des Dames
Cette rue existait au XVIIe siècle : c'était un chemin conduisant à l'abbaye des Dames-de-Montmartre.
La rue fait pendant à la rue des Moines dont le nom vient probablement des moines de Saint-Denis,
l'abbaye la plus célèbre à l'époque médiévale.
Rue Nollet le nom de l'abbé et physicien Jean Antoine Nollet(1700-1770)
Rue Legendre ex voie romaine
Histoire des Batignolles
La plus ancienne mention des Batignolles se trouve dans les archives de l'abbaye de Montmartre, à
la date de 1617 : tout le territoire était alors en culture, propriété des religieuses de Montmartre.
Avant les années 1800, les Batignolles, sur la commune de Clichy, n'étaient que terrains vagues et
garennes (Clichy-la Garenne). L'origine du nom n'est pas établie : « bastillole » ou « bastidiole »,
petite bastide ou petite maison de campagne. Les Batignolles sont rattachés à Clichy jusqu'en 1830,
puis deviennent un village indépendant, annexé à Paris en 1860.
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En 1810, 500 personnes vivent aux Batignolles. En 1824, 5000 y sont recensées, en lien avec la
construction, par la Société des entrepreneurs Navarre et Rivoire, de petites maisons de campagne
avec jardinet, puis de grands immeubles destinés à des personnes encore plus modestes. A partir de
1837, Cardinet et les frères Pereire ont transformé les Batignolles en une gare de marchandises, la
plus grande de Paris.
En 1866, Verlaine (rue Lécluse), Flaubert et les frères Goncourt, pour ne citer qu’eux, se retrouvaient
entre amis dans un immeuble de l’avenue de Clichy. Zola avait son pavillon dans la rue de la
Condamine…Maupassant rêvait de quitter son appartement poisseux de la rue Dulong.
Les propriétaires et les spéculateurs qui ont le plus contribué à fonder les Batignolles ont donné leurs
noms aux principales rues. C'est ainsi que nous remarquons les rues Aubain, Boursault, Benard,
Capron, Cardinet, Chalabre, Chazelle, Deligny, Fouvet, Fortin, Lanois, Lechapelais, Lecluse,
Lemercier, Puteaux, Roussel, Trezel, Truffaut, etc.
Église Sainte Marie des Batignolles
Elle est située place du docteur Félix Lobligeois (vice-président du Conseil municipal de Paris et
radiologue), autrefois place des Batignolles. Pour encourager la venue des nouveaux habitants,
Soumagniat, un spéculateur, offre un terrain pour bâtir une église. En 1824, le docteur Lemercier
lance une souscription pour bâtir une chapelle, qui reçoit un soutien financier de Charles X. La
construction de l'édifice, une simple nef, se déroula de 1826 à 1829, sous la direction d'Auguste
Molinos (1743-1831). Devant l'accroissement de la population, l'église fut agrandie de part et d'autre
de la nef centrale par Paul Eugène Lequeux entre 1839 et 1851. La légende dit que, lors des travaux
de fondation, un ouvrier trouva une statuette de la Vierge, d'où de nom de Sainte Marie.
La façade principale est marquée par un fronton triangulaire soutenu par quatre colonnes doriques
qui forment un porche. Un petit campanile accueillant une cloche fondue en 1857, domine
l'ensemble. Pas de clocher. Dans le chœur en hémicycle, un décor en carton pâte. Chaire et chœur
en bois. Orgue. Messe en portugais.
Le petit immeuble de la boulangerie qui donne sur la rue des Batignolles et la place du docteur FélixLobligeois est l'un des plus anciens du quartier avec un pignon en façade.
Square des Batignolles
Réalisé sous le second Empire par Alphand secondé par l'ingénieur Darcel, l'architecte Davioud et
l'horticulteur Barillet-Deschamps, à la demande du baron Haussmann selon le désir de Napoléon
III d'implanter dans la capitale plusieurs jardins à l'anglaise. De nombreux Communards y sont
fusillés le 24 mai 1871 puis enterrés dans une fosse commune située sous le kiosque à musique. La
pièce d'eau comporte une sculpture en pierre noire de Volvic : Les Vautours, de Louis
Monard (1930).
Allée Barbara, née 6 rue Brochant
Rue Cardinet : nom d'un propriétaire
Parc Martin Luther King
En 2002, la ville de Paris propose d'aménager aux Batignolles un nouveau quartier. Les deux
propriétaires, la SNCF et RFF, vendent en 2004 une surface 5,5 hectares. Grâce à cette acquisition,
Paris commence l'aménagement du parc Martin-Luther-King. Le parc de 10 ha est conçu par
Jacqueline Osty. A l’horizon 2018-2020, il comprendra 3400 logements ; 260 000 m 2 de bureaux y
compris les 120 000 m2 du futur palais de justice (architecte : Renzo Piano) et de la direction
régionale de la police judiciaire (architecte : Valode & Pistre) ; 42000 m 2 d’équipements publics et
32000 m2 de commerces.
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En avril 2009, Nicolas Sarkozy retient le quartier des Batignolles pour la Cité judiciaire.
L'espace pris pour ces bâtiments perturbe les projets de la Mairie de Paris qui souhaite maintenir le
nombre de logements dont 55 % de logements sociaux. La Mairie de Paris doit donc modifier le PLU
pour pouvoir construire des immeubles de grandes hauteurs.
Le projet intègre les ateliers du Théâtre de l'Odéon et un entrepôt pour y conserver les décors de
l'Opéra Garnier. Ces locaux appartiennent au Ministère de la Culture.
Rue Lemercier, rue Brochant (marché), avenue de Clichy
Cité des Fleurs
Lotie en 1847, par deux propriétaires vigilants, L'Henry et Bacqueville. Leur règlement spécifiait que
chaque jardin devait comporter trois arbres à fleurs.
Rue de la Jonquière, ancien Chemin des Bœufs, Jacques-Pierre de Taffanel de la Jonquière,
gouverneur des colonies d'Amérique du Nord.
Quartier des Epinettes
Le terme "Epinettes" vient des ronces dans les garennes ou d'un cépage de pinot blanc que les
moines de Saint-Denis avaient planté sur le versant sud-ouest de Montmartre.
L'inauguration en 1837 de la ligne de Saint-Germain, créée par les frères Pereire, orienta l'activité du
quartier vers l'industrie nouvelle. Les ateliers qui s'établissaient hors de l'enceinte de Paris, étaient
exemptés d'impôts d'octroi sur les matières premières. Cette mesure favorisa l'installation de
nombreuses usines, d'imprimeries et de fabricants de meubles. Jeune ingénieur nantais, Ernest
Gouin (1815 - 1885) avait collaboré à la construction du chemin de fer de Paris à Saint-Germain. Il
fonda, en 1846, sa propre entreprise. Spécialisée dans la fabrication de locomotives et située entre la
rue Boulay et la rue Emile Level, le long de la voie de la Petite Ceinture, elle attira deux mille
ouvriers. L'activité se diversifia ensuite vers les constructions métalliques comme le pont d'Asnières,
en 1852. La société Gouin, devenue Société de Construction des Batignolles, s'exila à Nantes à
partir de 1920 et intégra, il y a 30 ans, Spie-Batignolles.
L'industriel Jean Leclaire (1801 - 1872) avait mis au point, en 1844, un procédé de fabrication qui
permettait de remplacer le blanc de céruse, nocif pour les peintres, par le blanc de zinc. En 1838, il
avait créé une société de secours mutuels destinée à protéger ses employés. Il avait également
intéressé, dès 1842, son personnel aux bénéfices de l'entreprise et inventé la participation.
Rue Lacaille L'astronome Nicolas Louis de Lacaille (1713-1762) nomma de nombreuses
constellations.
Square des Epinettes
créé en 1893 par Jean-Camille Formigé (1845-1926). On lui doit la grande serre du jardin des serres
d'Auteuil, le Square Willette.
Rue Marie Deraismes
Marie Adélaïde Deraismes, dite Maria Deraismes (1828-1894) est une féministe et femme de
lettres française. Elle est à l'origine de la création de l'ordre maçonnique mixte international «Le Droit
Humain». Journaliste, bonne oratrice, elle est cofondatrice en 1869 avec Paule Minck, Louise
Michel et Léon Richer de la «Société pour la revendication des droits civils des femmes», puis en
1870, toujours avec Léon Richer, de l' «Association pour le droit des femmes», qu'elle préside. Elle
incarne l'esprit républicain des premières années de la Troisième République, l'aspiration à la liberté,
à la laïcité de l'État et de l'enseignement, la recherche de l'égalité des droits entre la femme et
l'homme. Une statue, inaugurée en 1898, est érigée dans le square des Épinettes . Cette œuvre
de Louis-Ernest Barrias est détruite par l'occupant allemand en 1943 pour récupération des métaux
non ferreux à destination de l'armement. La statue a été refondue en 1983 par la fonderie de
Coubertin et ré-érigée dans le square.
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Rue Collette
En 1893, Monsieur Collette, employé des chemins de fer, est décédé en sauvant un voyageur.
Métro Guy Moquet
Guy Môquet, (1924-1941) est le plus jeune des quarante-huit otages fusillés à Châteaubriant. La
lettre écrite le jour de sa mort est célèbre.
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