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Page 5
N° 86
Mars 2008
2€
Le troisième
mercredi du mois
Mensuel d’information de
Besançon et des cantons
d’Audeux, Boussières,
Marchaux, Quingey et Roulans.
MUNICIPALES 2008
LA BATAILLE DE
BESANÇON
ET LES ENJEUX DANS
LES COMMUNES
PÉRIPHÉRIQUES
Rue Bersot
BESANÇON
03 81 82 27 14
Une première bisontine :
le cerveau à la loupe
Mis au point à Besançon, le dispositif de la toute nouvelle entreprise ImaCisio est une avancée
majeure pour l’exploration cérébrale. De nombreux emplois sont
à la clé à Besançon.
p. 10
Arnaque à la vente
de voitures dans le
Grand Besançon
Jean-Louis Fousseret,
vraiment imbattable ?
Ces derniers temps, plusieurs
habitants du Grand Besançon se
sont fait escroquer en vendant
leur voiture haut de gamme de
particulier à particulier. Enquête.
Lire le dossier p. 13 à 22
p. 8
Cheval Frères-groupe I.M.I. :
Le marché bisontin en mutation
450 emplois à préserver
Prix de l’immobilier : enfin la baisse !
L’impact des taux d’intérêt
Lire l’événement p. 6-7
L’entreprise bisontine Cheval,
intégrée au groupe I.M.I., poursuit sa diversification. Le développement des implants en céramique lui donne de nouvelles
perspectives.
p. 28
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
2
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
Éditorial
Compétition
“Tu m’as piqué une des mes anciennes
coéquipières, je t’en débauche une autre.”
“Tu veux jouer l’ouverture dans les quartiers, je fais de la surenchère.” La constitution des listes des principaux candidats
à la mairie de Besançon sʼest faite dans
un drôle de climat cette année. Le maire
actuel, fort de son statut de sortant, ne
manque pas de railler son principal opposant de droite qui, il faut bien le reconnaître, cumule la “scoumoune” : ralliement
tardif des “fédéralistes”, faux déboires judiciaires de certains co-listiers… nʼont pas
facilité la tâche de Jean Rosselot qui, pourtant, se bat comme un beau diable dans
cette campagne aux relents revanchards.
Une fois encore, ces ratés nʼiront pas dans
le sens dʼune union sacrée de lʼélectorat
de droite autour de son candidat officiel.
Ajoutons à cela une précampagne locale sous forme dʼétripage entre les anciens
candidats à la candidature, et un contexte national pas franchement favorable à
la droite, et cʼest Jean-Louis Fousseret qui
boit du petit-lait. Mais attention, lʼexcès de
confiance nʼa pas que du bon. La liste
black-blanc-beur de Jean Rosselot a au
moins lʼavantage de détonner de la part
dʼun candidat étiqueté U.M.P. et, lui-même
lʼa bien compris, il a fait de la déshérence de certains quartiers un des socles sur
lesquels il a décidé dʼaxer sa campagne.
Son intime conviction quʼil peut gagner,
contre vents et marées, contrebalance
lʼimage dʼimprovisation quʼa laissée le
dévoilement tardif de sa liste. Mais le vrai
suspense dans ces municipales 2008, il
faut aller le chercher à quelques kilomètres
de Besançon. Dans ces communes qui,
à lʼimage de Thise (la deuxième du Grand
Besançon en termes de population), Devecey, Châtillon-le-Duc, Saint-Vit ou encore
Saône, donneront lieu à de vraies bagarres,
serrées, où la personnalité de chacun des
co-listiers comptera. Cela est dʼautant plus
vrai que dans la plupart de ces communes
périphériques, lʼimpitoyable règle du panachage subsiste. Cʼest dans ces communes
pour la plupart appartenant à la communauté dʼagglomération du Grand Besançon que les rapports de force apparaissent les plus serrés. Lʼagglomération, cʼest
dʼailleurs le principal challenge à réussir
dans les six prochaines années. Gros
bébé de sept ans aux allures encore
balourdes, lʼagglo doit impérativement
prouver toute son efficience dans le prochain mandat. Ce sont les élus intercommunaux qui auront la charge de faire rayonner Besançon et ses environs dans la
compétition internationale de demain. ■
Jean-François Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande rue
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
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Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur artistique :
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Rédaction :
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Solène Davesne, Jean-François Hauser.
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Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85
François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Février 2008
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine, B.A.F., Jean-Michel
Bahbouh, Kookaburra, Mutualité Française Doubs, P.S.,
MoDem, U.M.P., Dahmane Soudani, Ville de Besançon.
SPORT
L’ancien champion du monde de biathlon
Raphaël Poirée :
“Transmettre ma passion
du biathlon, c’est obligatoire”
Après avoir raccroché sa carabine l’année dernière, Raphaël Poirée s’est élancé cette année dans le marathon de la Transjurasienne. Et s’est classé quatrième. Mais pour le jeune retraité, il ne
s’agit pas d’une seconde carrière. Juste de skier pour le plaisir.
a Presse Bisontine : Vous avez fini quatrième de la
Transjurasienne. C’est parce que vous n’arrivez pas
à raccrocher les skis que vous vous êtes lancé dans
cette course ?
Raphaël Poirée : Non. Tout d’abord, je suis militaire.
Donc soit je fais des compétitions, soit je suis dans
une caserne. Mais je voulais faire des courses de
longue distance. Ne pas avoir de carabine sur le dos,
être au milieu des gens. Même lorsque j’étais athlète, je rêvais de faire sur des longues distances. Et
en France, la Transjurasienne est de loin la course
la plus connue. Ce qui est agréable, c’est d’être avec
le public. À chaque fois ils m’encouragent, on arrive à échanger après la course. C’est une dimension
qui était plus difficile à avoir en biathlon parce que
les manches de coupe du monde ont forcément lieu
à l’étranger. Les spectateurs ne nous voient qu’à la
télévision.
L
dans le sang. Je dois encore participer à quelques courses, dont les
championnats de France de ski à la fin de la saison.
Mais pour moi, ce n’est en aucun cas une seconde
carrière. C’est juste le plaisir de ne pas avoir de pression, de skier sans que les gens et les médias attendent quelque chose de vous…
un roi… quand vous ramenez des
médailles seulement.
Retraité
sportif depuis
avril 2007,
Raphaël
Poirée
possède l’un
des plus beaux
palmarès du
biathlon avec
trois médailles
olympiques et
quatre globes
de cristal.
L.P.B. : Quel regard portez-vous sur
l’équipe de France de biathlon actuelle ?
L.P.B. : Vous avez mis fin à votre carrière à la fin de la saison R.P. : Il y a des jeunes qui pointent
leur nez, chez les dames surtout.
dernière. À quoi ressemble votre vie de jeune retraité ?
R.P. :: Je profite beaucoup de mes enfants. Je suis C’est encourageant. Mais en biathaussi en train de mettre en place des projets pour lon, il faut beaucoup d’expérience,
l’avenir. J’aide aussi des athlètes qui me le deman- de patience pour réussir. Il faut
dent. Je travaille beaucoup avec le jeune Simon savoir attendre. Et il y a bien sûr
Fourcade. Je ne suis pas son coach, mais je lui appor- toujours Vincent Defrasne et Sante une aide, à tous les niveaux que ce soit mental drine Bailly. Ce sont à eux de monou technique. Le biathlon est un sport extrêmement trer le chemin aux autres.
complet. On se téléphone souvent, on fait aussi des
stages ensemble.
L.P.B. : Le biathlon est certainement le
sport qui compte le plus de médaillés
L.P.B. : Vous vous êtes beaucoup préparé pour cette course ?
olympiques par rapport au nombre de
R.P. : Non, je ne m’entraîne pas beaucoup. À la fin de L.P.B. : Avez-vous d’autres projets dans le biathlon ?
la saison dernière, j’ai passé cinq mois où je n’ai R.P. : J’ai consacré 15 à 20 ans de ma vie à ce sport. licenciés. Pourquoi ?
vraiment rien fait du tout. Je dois skier trois ou Je ne peux pas garder tout cela pour moi. J’ai une R.P. : C’est une bonne question. Je
quatre fois par semaine seulement. Lorsque j’étais obligation de le transmettre. Je veux vraiment pense que nous avons eu des générations un peu
en compétition, je skiais 800 heures par an, là je m’investir dans la formation des jeunes. Après, il exceptionnelles. Le biathlon est un sport très dur,
dois en être à 150 à peine. Je vis sur mes acquis faut qu’on me laisse le faire et c’est une autre his- il n’y a que des gens très durs qui peuvent y arriver. En France, on dispose d’un véritable savoir-faipour l’instant, et les acquis ne durent pas longtemps. toire.
re au niveau du tir. C’est un énorme avantage car
L.P.B. : Finir quatrième, c’est quand même une performance L.P.B. : Vous entretenez des relations toujours tendues avec un bon résultat au tir rattrape largement un ski
moins bon. Le ski est plutôt une faiblesse. Mais ça
la Fédération ?
plutôt correcte…
R.P. : J’étais assez content, c’est vrai. J’ai fait une R.P. : Je n’en dirai pas plus. Les rapports ne sont plus ne s’acquiert pas du jour au lendemain.
très belle course. Mais pour moi, ce n’est que du plai- les mêmes quand on arrête d’être athlète. On passir. Je n’ai aucun objectif. Bien sûr, lorsque je prends se de l’autre côté de la barrière. Quand on est spor- L.P.B. : Le meilleur souvenir de votre carrière ?
le départ, c’est pour gagner. La compétition, j’ai cela tif, on est beaucoup utilisé. On vous traite comme R.P. : Je ne suis pas quelqu’un qui me tourne vers le
passé. Je n’ai pas en tête une course en particulier. Par contre, ce qui
est important pour moi, c’est comment j’y suis arrivé. Tout le travail, les heures d’entraînement
qu’il y a derrière. La victoire, c’est
la finalité seulement.
L.P.B. : Vous commentez la coupe du monde pour Eurosport. ça fait bizarre de se
trouver de l’autre côté ?
R.P. : Non. Même quand je vais voir
les membres de l’équipe de France, je sens une petite barrière. Ce
n’est plus mon monde et je n’ai
plus envie d’y retourner. J’ai fait
mon temps. Le biathlon, c’est bel
et bien fini pour moi. ■
Propos recueillis par S.D.
Un champion hors pair
En dehors de lʼor olympique, il
aura tout raflé. Quatre globes de
cristal, trois médailles olympiques,
8 titres de champions du monde
et 44 victoires en coupe du monde. Raphaël Poirée affiche un palmarès impressionnant. Marié à la
championne de biathlon Liv Grete-Poirée, le biathlète de Villarsde-Lans a pris sa retraite sportive à 33 ans en avril dernier. Il est
cette saison consultant sur Eurosport.
Il a écrit son autobiographie, “Poirée par Raphaël Poirée, On ne
naît pas champion on le devient”,
en collaboration avec le journaliste Yves Perret (éditions JacobDuvernet - novembre 2007 19 euros)
BODY
PUMP
BODY
BODY
COMBAT BALANCE
BODY
JAM
BODY
ATTACK
BODY
STEP
RPM
AQUA
DYNAMIC
CAF
VENDREDI 17:30 12:30 19:35
18:30
20:30
18:30 14:00
SAMEDI
14:30
10:00
16:00 11:15 13:15 10 :00 09:15
14 :00 12:30
DIMANCHE
10:00
11 :00
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
4
L
RETOUR SUR INFO
L’actualité bouge, les dossiers
évoluent. La Presse Bisontine
revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros,
ceux qui ont fait la une
de l’actualité de Besançon.
Tous les mois, retrouvez la
rubrique “Retour sur info”.
Les momies ont livré leurs secrets
B
Les commerçants prennent
en main l’avenir du centre-ville
La Bisontine,
avec des bulles
ientôt, lʼeau municipale fera
vraiment “pschitt”. La Bisontine, largement promue par
des campagnes de communication vantant les qualités naturelles et le coût modique de cette eau du robinet “made in
Besançon”, sera bientôt gazéifiée et vendue en bouteille dans
les cafés et restaurants de la ville et certains points de vente. Il
ne manque plus que les autorisations sanitaires de la D.D.A.S.S.
et la Bisontine à bulles pourra
pétiller sur les tables bisontines.
Le processus de gazéification a
été confié à la société Rième,
basée rue Ampère à Besançon.
Le montage des capsules, posées
sur des bouteilles consignées,
sera assuré par les travailleurs
du C.H.A.T., également installés
rue Ampère. Ce “circuit court”
permettra à la Bisontine Pétillante de répondre aux exigences
de développement durable voulues par la ville dans la promotion de son eau. Sur chaque bouteille vendue, la ville de Besançon
percevra une redevance de
0,04 euro. La contrainte de la
consigne ne permettra donc pas
de commercialiser cette eau
gazeuse dans toutes les grandes
surfaces et épiceries de Besançon et encore moins dans les
autres régions. Les amateurs
dʼeau pétillante la trouveront
dʼabord dans les restaurants de
la ville. “Les restaurateurs sont
censés la vendre moins cher que
les eaux gazeuses de marque”
escompte Christophe Lime,
lʼadjoint bisontin responsable de
lʼeau et de lʼassainissement.
La judicieuse opération de communication menée par la ville de
Besançon autour de son eau du
robinet porte ses fruits. 83 % des
Bisontins déclarent boire régulièrement de lʼeau du robinet
contre 67 % en 2004. Dans le
même temps, la part des consommateurs affirmant ne boire que
de lʼeau du robinet est passée à
Besançon de 41 à 49 %. “C’est
deux fois plus que la moyenne
nationale” se félicite Christophe
Lime. La diffusion de la Bisontine Pétillante doit démarrer dʼici
lʼété prochain. ■
es travaux de Samuel Mérigeaud,
doctorant en médecine à la faculté de Besançon, seront bientôt révélés au public. Le jeune chercheur,
début 2007, avait organisé une spectaculaire opération consistant à passer au
scanner deux momies conservées au
musée des Beaux-arts et dʼarchéologie
de Besançon. Lʼopération, destinée à
révéler une partie des mystères de
lʼÉgypte ancienne, sʼest révélée très fructueuse.
Les Bisontins auront lʼoccasion de découvrir les résultats de ces travaux dès le mois
de juin prochain. Le musée de Besançon
organise de juin à décembre 2008 une grande exposition sur ses collections égyptiennes
et les résultats des scanners pratiqués par
le jeune médecin. La réalisation des scanners de Séramon et Ankhpakhered, les deux
momies, a rendu possible lʼétude de ces
deux corps dans leur intégralité sans leur
porter atteinte. “Cette technique a permis
également de découvrir des objets à jamais
cachés aux visiteurs, comme des amulettes,
des bijoux et de retrouver toute l’histoire de
la momification de ces deux personnages”
souligne la ville de Besançon, partenaire
de cette future exposition.
Lʼexposition organisée à Besançon sera
constituée de quatre grandes parties : “Le
culte des dieux et des ancêtres”, “Autour
du défunt”, “Après la mort, la vie dans lʼaudelà” et “Séramon et Ankhpakhered”. Ce
sera un des temps forts de lʼannée culturelle à Besançon. ■
Lʼ
Union des commerçants de Besançon a présenté son plan dʼaction 2008. La nouvelle équipe conduite par Jérôme Cart a élaboré une
réflexion autour dʼun seul objectif : “Faire revenir les
clients au centre-ville.” Cʼest un fait, les enseignes de la
Boucle souffrent de lʼattractivité incontestable des zones
de Valentin, Châteaufarine et Chalezeule. Faut-il pour
autant être fataliste ? En tout cas ce nʼest pas lʼattitude
adoptée par lʼUnion des commerçants de Besançon
(U.C.B.) qui est déterminée à faire exister le centre-ville
dans le paysage commercial bisontin où il a toute sa place. Il est vrai que pour la clientèle qui vient de lʼextérieur,
la Boucle est moins accessible que les temples de la
consommation situés en périphérie. Cependant, le centreville a des atouts que les zones nʼont pas.
Dans son programme dʼaction, lʼU.C.B. a commencé par
travailler sur la valorisation dʼopérations commerciales
existantes afin quʼelles servent davantage le dynamisme du centre-ville. Les braderies dʼété et dʼautomne
seront par exemple plus animées avec une offre commerciale plus dense. LʼUnion remet au goût du jour les
samedis piétons (3ème samedi de chaque mois à partir
dʼavril). À cette occasion, elle propose des animations
thématiques sur les cinq places du centre-ville avec
selon les mois en cours, de la gastronomie, de la mode,
de lʼécologie, de lʼart, des activités pour enfants et
même une exposition de véhicules.
Le système du free-pass, qui facilite le stationnement,
testé pour la première fois au mois de décembre devrait
être diffusé à grande échelle. Enfin le magazine “En
ville” de lʼU.C.B. sera relooké sur le fond et sur la forme pour le rendre plus attractif.
Ces actions ne sont que la première phase dʼune stratégie globale. Sous lʼimpulsion de Jérôme Cart et de
son équipe, lʼUnion des Commerçants semble bien
décidée à prendre en main le destin du centre-ville. ■
A
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BESANÇON
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
5
POLITIQUE
La fierté du maire
Un dernier conseil en forme d’hommage
Guère d’oppositions au dernier conseil du mandat le 7 février. Cette
dernière séance était plutôt l’occasion de louer les mérites de la démocratie locale. Paulette Guinchard et Denis Baud ont tiré leur révérence.
e débat n’a - presque - pas
eu lieu le 7 février au soir
au dernier conseil municipal de ce septennat Fousseret.
Il s’agissait pourtant du débat
annuel autour du budget 2008
qui, à l’habitude, donne lieu aux
plus vifs échanges entre la majo-
L
rité et l’opposition, entre le maire actuel et son prochain challenger. Ineptie du système : le
débat budgétaire a eu lieu avant
les municipales mais c’est une
autre équipe, celle qui sortira
des urnes au soir du 16 mars,
qui aura la charge de voter ce
Parmi les principales décisions de ce dernier conseil,
le report de la vente par Néolia de logements sociaux
dans un immeuble du boulevard Blum, sous l’impulsion
du communiste Christophe Lime.
budget de l’année.
Point de longues joutes et - c’est
assez rare pour le souligner -,
des débats constructifs, des
échanges dignes, une bonne dose
d’humour et même de l’émotion.
Notamment quand il s’est agi
pour le maire, mais d’abord pour
sa collègue de toujours Paulette Guinchard, de tirer le bilan
de ses 25 années d’engagement
politique. “Il y a 25 ans, nous
n’avions pas de débat
d’orientation
budgétaire,
l’intercommunalité n’en était pas
là. Tout cela contribue aux progrès de la démocratie, a commenté l’ex-députée et secrétaire d’État qui tirait ce soir-là sa
révérence. Je voudrais dire à tout
le monde que c’est une grande
chance de pouvoir servir une belle ville comme Besançon” a-t-elle
poursuivi un filet d’émotion dans
la voix.
Le maire a pris le relais de sa
collègue en se remémorant, “ce
DENIER
grand moment de devenir le maire de Besançon. Quelle fierté, ditil, quand je rentre certains soirs
sur Besançon et que j’aperçois
cette Citadelle éclairée, de me dire
que nous avons été élus pour servir cette belle ville.” Jean-Louis
Fousseret poursuit : “Si quelquesuns ont peut-être parfois dérapé,
la totalité des élus de cette ville
ont eu en eux l’intérêt de cette ville. Tous ici, avez honoré la confiance que les Bisontines et les Bisontins vous avaient accordée. Pour
les échéances à venir, eh bien que
le meilleur gagne” a conclu le
maire sortant. L’adjoint Denis
Baud y est allé aussi de son “au
revoir” (voir page 9).
Fin de séance ? Presque. Jean
Rosselot n’a pu s’empêcher de
solliciter une dernière fois la
parole pour rappeler que “tous
les élus, opposition comprise,
méritent l’estime et de tous et de
toutes.” Il termine par cet espoir :
“La destinée de toute opposition,
c’est de devenir un jour majoritaire…” Éclat de rire général.
La campagne n’avait pas encore tout à fait commencé. ■
J.-F.H.
67 euros en moyenne
L’Église catholique
fait sa quête
28 % - seulement - des catholiques contribuent au denier de l’Église. Les chiffres sont
en baisse. Dans le Doubs, la collecte fléchit
régulièrement, d’année en année.
n 2007, le denier de l’Église
a rapporté au diocèse de
Besançon 2,857 millions
d’euros. 28 % des 155 000 foyers
catholiques du diocèse ont donné leur obole, c’est à peine un
tiers. Et “la collecte s’érode lentement” constate l’Église de
Besançon. - 0,95 % en 2005, 0,88 % en 2006, - 0,32 % l’an
dernier. Et le nombre de donateurs suit la même tendance :
Ils n’étaient “plus” que 42 754
en 2006, contre 44 157 en 2005
et 46 957 l’année précédente.
Le diocèse déplore par ailleurs
“un don moyen particulièrement
bas” : 67 euros en 2006, contre
une moyenne nationale de
130 euros.À noter que 800 donateurs ont opté l’an dernier pour
un prélèvement automatique,
à hauteur globale de
160 000 euros.
En 2008, l’objectif du diocèse
qui vient de lancer une vaste
campagne de communication,
est de “stabiliser le nombre de
donateurs, d’augmenter le don
moyen et d’augmenter le montant de la collecte. Nous souhaiterions revenir au niveau de
2004, soit 2,92 millions d’euros
de collecte, grâce à la mobilisation de tous” martèle la hiérarchie ecclésiastique bisontine.
Le denier de l’Église sert à rémunérer les prêtres et les laïcs salariés du diocèse. Depuis 1905 et
E
la loi de séparation de l’Église
et de l’État, la République française “ne reconnaît ni ne salarie plus aucun culte.” Dans sa
campagne de promotion du
denier de l’Église, le diocèse de
Besançon veut également lutter contre plusieurs idées reçues
toujours bien ancrées, selon lesquelles, par exemple, l’Église
est riche et n’a pas besoin
d’argent. “Mais l’Église ne vit
que des dons des catholiques.
La prétendue richesse de l’Église
est une pure mais tenace illusion” précise l’archevêché de
Besançon. Ou encore que l’Église
perçoit des subventions de l’État
ou du Vatican. Les trois quarts
des Français pensent encore
que l’Église est soutenue financièrement par le Vatican.
“L’Église catholique en France,
représentée juridiquement par les
associations dioObjectif :
stabiliser le césaines, ne bénéficie d’aucune aide
nombre de ou subvention de
donateurs. la part du Vatican,
rappelle
l’archevêché. De
même,
depuis
1905, l’Église ne
bénéficie
plus
d’aides ou de subventions directes
de l’État.” ■
J.-F.H.
6
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
PRIX DE L’IMMOBILIER :
ENFIN LA BAISSE !
Les observateurs du marché de l’immobilier s’accordent à dire qu’au minimum les prix sont stables. Au pire, ils pourraient baisser d’environ 20 % dans
les trois prochaines années selon Précepta, un cabinet d’analyse du groupe
Xerfi spécialisé dans ce type d’études. Un scénario redoutable qui plongerait
dans le désarroi total, notamment les propriétaires qui ont acheté leur résidence principale au prix le plus haut du marché, s’ils devaient le vendre demain.
Quand l’immobilier tousse, les effets sont comparables à ceux d’un mauvais
coup de bourse. À Besançon comme dans la plupart des villes de France, le
profil du marché a changé. Une mutation encouragée par la hausse des taux
d’intérêt, et une conjoncture morose. Qui l’aurait cru, alors qu’il y a quelques
mois encore, tous les indicateurs dans ce domaine étaient au vert.
TENDANCE
Stagnation, voire baisse
Le marché immobilier
s’est donné une raison
En seulement quelques mois, la tendance s’est inversée. Le marché immobilier
retrouve son calme après plusieurs années d’euphorie. Désormais, ce ne sont plus
les vendeurs qui font la loi, mais les acquéreurs qui fixent le prix.
es prix ne pouvaient pas continuer à grimper indéfiniment.
Les observateurs permanents
du marché de l’immobilier,
notaires
et
agences,
s’attentaient à ce que la situation finisse par se tasser un jour au l’autre. La
Franche-Comté est concernée par le
fléchissement qui s’amorce en ce début
d’année. Les professionnels du secteur
le ressentent mais ne disposent pas
encore de statistiques précises pour
appuyer leurs impressions. La réalité “est que je pense que nous allons,
non pas vers un ralentissement, mais
vers une stabilisation des prix” explique
Alain Ménétré, président de la
F.N.A.I.M. Franche-Comté qui refuse
pour l’instant de parler de baisse. En
2007, selon Century 21 France, notre
région affichait encore une progression de 11 % des
prix au mètre carré (+ 3 % à Besan“La différence,
çon), soit une des
c’est qu’il y
croissances les
plus fortes de
a des biens
l’Hexagone alors
qui ne se
que sur la même
vendent plus.”
période, le Languedoc-Roussillon
reculait de 1,19 %
et le Limousin de
1,65 %. L’embellie
est révolue.
Terminée
l’euphorie des
neuf dernières
années qui s’était
emparée d’un
marché où tous
les biens se vendaient à n’importe
quel prix. La tendance s’est inversée en quelques
mois seulement
avec
l’augmentation
L
des taux d’intérêt. “Il
Les prix ont
y a aussi une morosibaissé par
té nationale qui
n’encourage pas les
exemple
gens à investir en ce
pour les
moment” remarque
un professionnel de appartements
l’immobilier bisontin.
du type T4.
Résultat, les prix qui
grimpaient dans la
capitale régionale
stagnent, voire baissent. Des
biens
seraient particulièrement touchés. “C’est
clair, un appartement
de 67 m2 qui se vendait il y a deux ans
145 000 euros part
désormais
à
110 000 euros” ajoute-t-il. Dans certains
cas, les prix prennent
une vraie claque et
les délais de vente
s’allongent (jusqu’à
90 jours).
Le
marché
de
l’immobilier amorce
donc sa métamorphose avec un paramètre qui joue un rôle capital dans cette mutation. Sur l’échiquier, les maîtres
du jeu ne sont plus les vendeurs mais
les acheteurs. “En 2003, 2004, 2005, les
vendeurs ont profité des taux d’intérêt
très bas pour se séparer de leur bien à
des prix très hauts poursuit Alain Ménétré. Aujourd’hui, l’acquéreur a un budget plus serré, il est plus attentif à ce
qu’il achète, plus réfléchi. Il visite plusieurs biens, ne s’emballe pas. Et si le
produit ne lui convient pas, il passe à
autre chose. Le vendeur ne fait plus la
loi.”
Le marché ne s’écroule pas pour autant.
La demande est constante, tout comme l’offre, mais les investisseurs ne
sont plus disposés à acheter à n’importe
quel prix n’importe quel bien. “Il n’y
a pas plus de vendeurs. La différence,
c’est qu’il y a des biens qui ne se vendent plus” observe une agence.
La difficulté des professionnels de
l’immobilier est justement de faire
entendre aux cédants que le contexte
a changé et qu’ils doivent modérer leur
prix de vente pour l’adapter au budget des acquéreurs s’ils veulent s’en
séparer dans de bonnes conditions.
“On s’aperçoit que lorsqu’on rentre un
produit au prix du marché, il part sans
problème. On a toujours des biens à
200 000 euros par exemple. Mais il y
a une inadéquation avec la possibilité financière du client qui est de
180 000 euros.” Les acheteurs négocient et le vendeur n’a pas d’autre solution que celle de lâcher du lest.
Après la folie des années passées,
l’immobilier se stabilise. “Je dirais que
le marché s’est donné une raison” estime Patrick Chopard de la société bisontine de courtage IM’Fi Crédits. “Il a
été dérégulé pendant plusieurs années
et devient plus raisonnable” complète
Alain Ménétré.
La flambée des prix était donc artificielle, encouragée par des taux d’intérêt
bas et des médias qui poussaient à la
roue pour que les particuliers investissent. Nombreux sont ceux à avoir
spéculé sur ce marché comme on joue
en bourse. Les neuf dernières années
ont vu fleurir des agences à tous les
coins de rue. “Celles qui sont en place
depuis 20 ans, qui ont une bonne expérience de l’immobilier réussiront à passer le cap. Par contre, celles qui sont
nées en 2003 et 2004, ne seront peut-
être plus là en 2009” note un professionnel. Même chose pour les acquéreurs qui ont acheté au prix fort. S’ils
sont contraints de vendre aujourd’hui,
il est probable qu’ils ne retombent pas
sur leurs pieds et perdent au minimum, dans la transaction, l’équivalent
des frais de notaire engagés lors de
l’achat du bien.
La bulle immobilière n’implose pas.
L’envergure se réduit, les prix perdent
de l’altitude. Les plus intuitifs diront
peut-être que c’est le même moment
de faire ses courses sur le marché du
logement en profitant de tarifs plus
avantageux. L’immobilier serait donc
toujours un bon placement. Et puis on
ne sait jamais, si les prix devaient
repartir à la hausse… ■
T.C.
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
7
FINANCES
De 3,25 à 4,85 %
Quand les taux grimpent, le marché flanche
Ces derniers mois, les taux d’intérêt augmentent, ce qui réduit d’autant la capacité d’endettement des
ménages qui veulent devenir propriétaires. C’est au vendeur de supporter la différence.
a capacité d’endettement des acquéreurs diminue en même tant que
les taux d’intérêt augmentent. Ils
flirtent aujourd’hui sur le marché avec
les 4,85 % (hors assurance). En 2005,
les taux sont descendus jusqu’à 3,25 %
(hors assurance), une valeur historiquement basse. L’évolution à la hausse
est constante depuis deux ans et a pour
effet de réduire la marge de manœuvre
financière des accédants à la propriété.
Exemple : pour un crédit immobilier de
150 000 euros sur une durée de 20 ans,
le montant des mensualités passe de
851 euros (avec un taux à 3,25 %) à
978 euros dans le cas d’un taux à 4,85 %,
soit un différentiel de 127 euros par
mois. Sur la durée de l’emprunt, la différence s’élève à environ 30 000 euros.
Si hier un acquéreur pouvait alors
s’autoriser à acheter un bien d’une valeur
de 150 000 euros, l’augmentation des
taux d’intérêt le pousse hors des limites
de son budget. Ajoutons à cela que les
“Lui demander banques sont plus
strictes dans l’examen
quel montant
des dossiers de demanil souhaite
de de prêts. C’est une
des conséquences de
rembourser.”
la crise américaine des
“subprimes” sur les
banques européennes.
“Des changements
s’opèrent indique un
expert financier bisontin. Avant, les banques
acceptaient de financer les projets immobiliers à 110 %, c’està-dire
qu’elles
L
GRAND ANGLE
couvraient même les frais de notaires.
Ce n’est plus le cas. Elles font du 100 %
à la rigueur et demandent à leur client
un apport personnel pour financer au
minimum les frais de notaire en fond
propre. Cela devient de plus en plus dur
d’emprunter.“
Patrick Chopard est un des responsables
Pontarlier-Métabief
Le Haut-Doubs pontissalien moins dynamique
La hausse des prix sur le marché de l’immobilier ralentit sérieusement dans le Haut-Doubs, notamment
du côté de Pontarlier et de Métabief. Dans certains secteurs, les tarifs ont même tendance à baisser.
entury 21 est un observateur majeur
du marché de l’immobilier dans le
Haut-Doubs et en particulier à Pontarlier. Dans cette ville qui affiche des
tarifs parmi les plus élevés du département du fait de la proximité de la frontière suisse, la hausse des prix ralentit et
les délais de vente des biens s’allongent.
“Nous sommes passés en moyenne de 48
jours à 64 jours” explique Pierre Gelin,
directeur de sept agences Century 21 dont
celle de Pontarlier. Il ajoute : “Le problème est que les vendeurs sont restés sur un
marché acquis à une croissance des prix
C
à deux chiffres. Alors que l’année dernière, la hausse était de 7 %. Aujourd’hui, la
personne qui parvient à vendre son bien
est celle qui accepte d’être compétitive en
le proposant au prix du marché.” Un logement cédé à un tarif supérieur de 5 à 10 %
au-dessus de la moyenne ne se vend plus
selon cette enseigne.
Ce ralentissement est une des spécificités du micro-marché pontissalien marqué
par une double tendance.D’abord la demande ne diminue pas. En revanche, et c’est
une nouveauté, l’offre et en particulier celle de logements neufs est plus forte que
L’euphorie semble terminée dans le Haut-Doubs aussi,
même si les prix restent élevés.
la demande.Tant que les stocks ne seront
pas écoulés, le marché restera dans une
situation de flottement.
L’euphorie est également terminée à Métabief, un village qui caracolait en tête des
communes affichant le plus fort taux
d’augmentation des prix ces dernières
années dans le Doubs (+ 19 % selon les
notaires fin 2006 début 2007). Les tarifs
boostés par l’effet frontalier plongent. Les
experts de l’immobilier estiment que dans
ce secteur, en résidence principale, une
maison proposée à une valeur de
350 000 euros ne trouve plus d’acquéreur
dans l’immédiat, ce qui n’était pas le cas
il y a encore un an et demi. Un pavillon
de 100 m2 se monnaie aux environs de
240 000 euros en moyenne. Les prix des
résidences principales auraient reculé de
15 à 20 % ces derniers mois. Pour autant,
le marché n’est pas en crise puisque la
demande est constante, mais la capacité
d’investissement se réduit, même pour les
frontaliers. Le franc suisse se déprécie par
rapport à l’euro et les taux des prêts en
devises augmentent à leur tour. Peu nombreux sont ceux à vouloir investir
300 000 euros dans un bien immobilier
(quand ils le peuvent encore). En revanche,
ils semblent prêts à sauter le pas pour un
logement neuf, rare et prisé à Métabief
qui se vend actuellement à 3 000 euros le
mètre carré. Le foncier est lui aussi recherché, le tarif moyen varie entre 100 et
110 euros le mètre carré constructible. ■
T.C.
des agences de courtiers Im’Fi Crédits
implantées à Besançon et Pontarlier. Ils
ont intégré cette mutation dans leur activité. “Un client qui passe la porte de notre
établissement, on commence par lui
demander quel montant des mensualités il souhaite rembourser. Ensuite, on
fait le point sur ses revenus, et ensuite on
définit le niveau d’emprunt auquel il peut
prétendre. À partir de là, il peut se mettre
en quête d’un bien qui entre dans son
budget. Cela lui évite de perdre du temps”
dit-il.
Fatalement, les vendeurs n’ont pas d’autre
choix que celui de prendre en compte
cette nouvelle donne en adaptant leurs
prix à la capacité d’investissement des
acquéreurs s’ils veulent se séparer de
leur bien immobilier. ■
SALAIRE
TRÈS
MOTIVANT
La capacité
d’endettement
des
acquéreurs
diminue.
• Mécaniciens CNC avec programmation
(fraisage / tournage / centre d'usinage)
• Mécaniciens faiseurs d'étampes
• Mécaniciens CNC
• Mécaniciens outilleurs
• Mécaniciens prototypiste
• Décolleteurs à cames
• Décolleteurs CNC
• Régleurs et Opérateurs CNC
• Responsable d'atelier CNC
• Horlogers rhabilleurs
• Horlogers complets
• Horlogers de laboratoire
• Polisseurs boîtes
de montres et bracelets
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
8
AFFAIRE
BESANÇON
Des papiers en règle a priori
Pour les
cabinets
d’assurance,
ce genre de
pratiques
n’est pas
assimilable
à un vol
classique.
Vente de voiture sur Internet :
gare aux arnaques
À Besançon comme dans le Haut-Doubs, plusieurs
personnes se sont fait escroquer en vendant leur voiture sur Internet. Avec un subtil tour de passe-passe.
u départ, l’affaire ressemble à une
banale vente de voiture entre deux
particuliers. Le vendeur passe une
petite annonce sur Internet. Un acheteur
intéressé y répond favorablement tout en
montrant un intérêt certain pour le véhicule en question. Les deux personnes
conviennent alors d’un rendez-vous pour
finaliser la vente. Évidemment, par précaution, le cédant demande un chèque
de banque au futur propriétaire de la
voiture afin d’écarter tout risque
d’arnaque. L’affaire est conclue.
Jusque-là tout est normal, les papiers
sont remplis en bonne et due forme.
Au détail près qu’il s’avère que le
chèque de banque est faux, que
l’acheteur est un escroc, qu’il a disparu dans la nature tout comme la
voiture. Quand le vendeur découvre
qu’il s’est fait rouler dans la farine,
c’est la douche froide.
Récemment, dans le Haut-Doubs (aux
Hôpitaux-Neufs et à Morteau), trois
infortunés automobilistes en ont fait
cette amère expérience en vendant
leur véhicule à des inconnus originaires semble-t-il de la région parisienne. “C’est un type d’escroquerie qui
est connu. C’est assez commun dans
le Sud de la France et en région parisienne” indiquent les services de gen-
A
darmerie locaux. L’enquête est en
cours. Il s’agirait de réseaux parfaitement organisés et rompus à ce genre de pratiques. Les malfaiteurs qui
présentent bien, ciblent les véhicules
de type moyen-haut de gamme d’une
valeur de 25 000 euros environ comme c’est le cas dans les trois affaires
répertoriées sur la bande frontalière.
Transaction rapide, faux chèque de
banque ou chèque volé, fausse identité et voilà comment un vendeur se
fait berner.
À Besançon, les arnaques du même
genre sont récurrentes. Cependant,
le mode opératoire est plus élaboré.
Ce n’est pas le chèque de banque qui
est bidon, mais le virement bancaire.
Le vendeur du véhicule sur le web est
accroché par un individu qui lui
propose de virer la somme directement sur son compte, en précisant que c’est un de ses proches
qui viendra chercher la voiture. Le jour de la transaction, la
victime peut constater via le
web, que le produit de la vente
figure sur son compte. En toute confiance, il finalise la transaction. Mais la somme est virtuelle. “En effet, entre le moment
où la somme apparaît sur le
compte et le moment où le compte est
réellement crédité, il s’écoule un délai
de compensation de deux à trois jours”
indiquent les services de gendarmerie de Besançon.
Passé ce délai, la banque du vendeur
constate le litige et déclare le virement irrecevable. “Le véhicule est parti. Il est envoyé par des filières en Angleterre par exemple, dans les pays de
l’Est ou en Afrique.” Les investigations permettent rarement de retrouver l’émetteur du mandat qui peut
se trouver à l’étranger. “Il faut être
très prudent lorsque l’on vend un
véhicule d’une certaine valeur sur
Internet. Nous sommes régulièrement
contactés par des particuliers qui ont
été accrochés. Il y a des escroqueries.”
RÉACTION
cifique de recrutement en huit étapes : analyse du poste à pourvoir, recherche et sélection des candidats, pré
qualification téléphonique, vérification des références,
évaluation des compétences, entretiens approfondis. Un
suivi est également assuré pendant toute la période d’essai
du candidat. En cas d’échec, une nouvelle candidature
est alors proposée gratuitement à l’entreprise. Expert
dans l’évaluation des compétences, Manpower met au
service de son activité « recrutement en CDI » des tests
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des comportements professionnels appelée « Direct Attitudes » pour offrir aux entreprises locales une réponse
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recrutement en CDI, formation, accompagnement des personnes éloignées
de l’emploi vers un contrat de travail.
D
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Manpower, acteur global
de l’emploi propose des CDI.
epuis Janvier 2005, Manpower a élargi ses activités au
recrutement permanent et répond désormais à tous les
besoinsdesentreprises,qu’ils’agissedepersonnel temporaire oudecollaborateursenCDI.Pourunequalitéde service optimale, Manpower met à la disposition de ses entreprises
clientesdesconsultantsspécialisésdansl’activité«Recrutement
en CDI » : Grand Besançon, Baume les Dames, et St Vit.
Avec sa nouvelle activité « Recrutement en CDI », Manpower apporte une réponse sur mesure aux petites et
moyennes entreprises qui souvent ne disposent pas de
structure en interne pour gérer le recrutement de leurs
collaborateurs permanents.
L’offre de Manpower s’appuie sur une méthodologie spé-
En cas de problème, la victime porte plainte auprès des services de gendarmerie avant d’informer sa compagnie d’assurance de sa mésaventure
et espérer peut-être un dédommagement pour vol. Et là : deuxième
douche froide ! “Pour nous, il n’y a
pas vol de véhicule indique un cabinet d’assurance. Le vendeur a rempli tous les papiers pour céder sa voiture, il les a signés, l’assurance n’a
pas matière à ouvrir un dossier. Nous
ne protégeons pas contre l’escroquerie.”
Résultat, c’est une perte sèche pour
le vendeur qui ne dispose d’aucun
recours. Même s’il a une protection
juridique dans son contrat
d’assurance, il n’est pas sûr d’être
dédommagé. ■
EN BREF
Saint-Vit
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Tél. : 03 81 87 49 00
Fax : 03 81 87 49 01
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Elle vient d’être élue présidente de Région dans des conditions particulières. Marie-Marguerite Dufay va poursuivre l’action de Raymond
Forni tout en apportant sa touche personnelle à la politique régionale.
a Presse Bisontine :Vous venez d’être élue présidente de Région. Que peut-on vous souhaiter ?
Marie-Marguerite Dufay : Il faut surtout me souhaiter de l’énergie. Les déplacements sont
nombreux aux quatre coins de la FrancheComté. Je vais avoir à établir des relations
avec d’autres présidents de Région. J’ai
l’intention également d’être présente à
Bruxelles comme Raymond Forni avant moi,
ce qui lui d’ailleurs permis d’obtenir des financements pour le chantier T.G.V. Sur certains
dossiers tels que la recherche, nous avons
besoin de fonds européens. La coopération
transfrontalière est aussi une question importante et préoccupante qui mérite d’être traitée à l’échelle européenne. Nous avons beaucoup d’atouts, mais il faut que la coopération
avec la Suisse soit gagnant-gagnant.
L
L.P.B. : Votre action passe par une
communication importante semblet-il ?
M.-M.D. : Le temps est venu
d’être davantage dans la
proximité avec les franc-comtois. Nous avons travaillé sur
des dossiers stratégiques et
très complexes comme celui
du T.G.V. Il est nécessaire de
passer du temps auprès de
la population pour expliquer
quel est le contenu de notre
politique. Ma responsabilité est d’être sur le terrain
pour rendre compte de notre
action et expliquer notre
démarche.
“J’ai
l’intention
d’être
présente à
Bruxelles.”
L.P.B. : La région a la responsabilité
des lycées, mais pas du savoir qu’on
y dispense. Vous voulez pourtant agir
pour adapter au mieux la formation
aux besoins des entreprises ?
M.-M.D. : Nous avons lancé une
vaste concertation qui va nous
prendre toute l’année. L’objectif
est d’établir une carte des formations qui conditionnent
l’avenir de notre territoire. C’est
une façon d’anticiper. Nous
avons dans cette région un
savoir-faire extraordinaire dans
le domaine de la mécanique
par exemple, qui doit être
ouvert aux femmes comme aux
hommes d’ailleurs. Et pourtant les jeunes ne s’y engagent
pas suffisamment alors qu’il y
Mariea des débouchés dans le bioMarguerite médical ou l’aéronautique. Les
entreprises ne trouvent pas de
Dufay :
personnel dans ce secteur. Nous
“Ma
devons revaloriser ces filières
responsa- même si l’orientation reste de
bilité est la compétence de l’État. ■
d’être sur
le terrain.”
Propos recueillis
par T.C.
BESANÇON
SÉCURITÉ
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
9
REPÈRES
2008-2010
Le nouveau contrat de prévention Le service anti-tag,
une action du C.L.S.P.
et de sécurité est arrivé
Diminuer les nuisances sonores des scooters, réduire les troubles nocturnes ou mieux prendre
en charge les victimes de violences sont autant d’objectifs de ce nouveau contrat local de prévention et de sécurité (C.L.S.P.). Un dispositif où éducateurs, policiers, juges d’application des
peines et des enfants, assistants sociaux et institutions sont tous partenaires.
inscrivant dans la continuité des précédents
contrats mis en place par la ville de Besançon dès 1997, le nouveau C.L.S.P. a été signé
pour la période 2008-2010. Le dispositif, visant à
prévenir la délinquance et lutter contre l’insécurité,
s’appuie sur un important travail partenarial avec
la préfecture comme les services sociaux et les institutions. “Le principe, c’est de mobiliser pour chaque
problème tous les partenaires et d’avoir à chaque
fois une action sur les volets que sont sur la prévention, la sanction et l’éducation, sans exclure évidemment. Si on en oublie une partie, on n’y arrive
pas” explique Frédérique Petitcolin, coordinatrice
du C.L.S.P.
“Le diagnostic sécurité se fait en s’appuyant sur les
chiffres de police, ceux de l’observatoire de la sécurité basés sur les signalements des acteurs de terrain comme les gardiens d’immeubles, les agents
de la ville ou les conducteurs de bus, les courriers
des habitants, les conseils de quartiers” souligne
Frédérique Petitcolin. “À cela s’ajoutent les résultats de l’enquête menée tous les deux ans auprès de
5 000 Bisontins. On a une vision assez fine de ce
qui se passe et les acteurs de terrain se retrouvent
tous les 15 jours car il faut réagir vite pour éviter
une dégradation des situations.”
Face aux constats, il faut ensuite ajuster des actions.
“Certaines ne coûtent rien, il suffit juste de travailler
autrement” note la coordinatrice. Pas toujours facile. “Il faut faire travailler des personnes qui ont des
objectifs et des missions différents et pas question
S’
de mettre en cause les compétences des uns et des
autres ou de faire le boulot des autres. Le partenariat fonctionne bien.”
46 actions sont inscrites dans ce nouveau C.L.S.P.,
dont 28 nouvelles. Exemples. Mise en place dès l’an
dernier et bien qu’inscrite au programme du nouveau C.L.S.P., une cellule de veille a été créée à
Battant afin d’aider les jeunes en errance. “C’est
de la prévention spécialisée. Deux éducateurs supplémentaires ont été embauchés. Au total, sept équipes
travaillent sur le quartier à l’accompagnement d’une
vingtaine de jeunes. C’est une collaboration entre
l’association Sauvegarde, la ville et le Conseil général.”
Le fameux service de correspondants de nuit a également été mis en place. “C’est une équipe de 25
personnes, dont 20 sont des médiateurs. Chaque
nuit, 8 d’entre eux sont sur le terrain” note Frédérique Petitcolin. Côté répression, la police municipale de proximité a étendu sa surveillance au quartier de la Grette et ses effectifs devraient être
renforcés avec le recrutement d’ici trois ans, de dix
policiers.
Moyens humains ou matériels, travail en équipe,
le C.L.S.P. a des orientations multiples. “La délinquance générale baisse depuis 1998 et on continue
à travailler” se félicite la coordinatrice qui admet
que Besançon n’est pas une ville foncièrement dangereuse. ■
A.B.
L’an dernier,
18 000 m2 de
murs ont été
nettoyés.
é en 2001, le service
anti-tag est sans doute l’une des actions du
C.L.S.P. les plus connues
des Bisontins. Sa mission :
traquer les graffitis en tous
genres laissés sur vitres,
bois, béton et le plus souvent, sur la
Le
typique pierre de la forêt recrutement
de Chailluz.
d’ici trois
“Au départ, le
ans,
de dix
service
se
composait de
policiers.
trois
personnes et on
ne s’occupait
que du centreville. En 2006,
on a doublé
les effectifs et
N
tous les quartiers de la ville sont couverts” explique
Pascal Gudefin, directeur
du service voirie et déplacements de la ville de
Besançon.
Ces salariés ont été formés
sur l’ensemble des matériaux. Recouvrement, microgommage, nettoyeur haute pression à eau chaude
ou acide, ils maîtrisent les
différentes techniques et
interviennent dans les
48 heures.
C’est dans les quartiers les
plus peuplés (Planoise et
la Boucle-Battant, comptant chacun 20 000 habitants) que les taggers sévissent le plus. “Il y a deux
catégories : les graphistes
que l’on canalise en leur
offrant des surfaces (skateparc, passages souterrains)
et ceux qui laissent leur
signature.”
Pris en flagrant délit, ils
sont le plus souvent
condamnés à une peine
d’intérêt général au sein du
service propreté. Chaque
année, 70 personnes, “pas
seulement des taggers”
condamnées à des T.I.G.
viennent ainsi prêter mainforte au personnel municipal. Plus utile qu’un séjour
derrière les barreaux pour
prévenir la récidive. ■
Pour connaître les
conditions d’intervention
03 81 87 82 33
DÉPART
L’adjoint “anti-tag”
condamné pour…
taggage
enis Baud l’a dit, jeudi 7 février, en toute fin de séance : “C’est mon dernier
conseil municipal avant un certain temps.
Peut-être que j’en connaîtrai d’autres…” commentait-il la gorge nouée par l’émotion. Avant
de remercier longuement le maire, ses collègues élus, les services de la ville, de l’agglo
et de Grand Besançon Habitat, puis sa famille…
Pressenti pour occuper un des tout premiers
postes d’adjoint du maire en cas de réélection de Jean-Louis Fousseret, Denis Baud
avait disparu in extremis de la liste des 55
candidats menée par le maire sortant pour
le scrutin du 9 mars prochain. Pendant plusieurs semaines, la raison de cette éviction
avait suscité les commentaires
les plus divers.
Mais c’est bien la convocation Le 31 janvier
de l’actuel adjoint à la sécudernier au
rité devant la justice, puis sa
tribunal de
condamnation, qui ont entraîné sa soudaine mise à l’écart.
Besançon.
Denis Baud a payé ses récents
déboires sentimentaux.
L’adjoint a été condamné suite à une double plainte : la
première émanant d’une
citoyenne bisontine victime
du “harcèlement” de Denis
Baud depuis novembre dernier, l’autre venant des représentants des résidents de la
D
Denis Baud disparaît - provisoirement ? - du paysage politique local.
copropriété dans laquelle vit cette dame.
Denis Baud a reconnu les faits. L’adjoint,
notamment responsable de la mise en place
à Besançon de l’efficace brigade anti-tags,
avait taggé l’immeuble et la voiture de sa victime. Comparaissant le 31 janvier dernier au
tribunal de Besançon dans la nouvelle procédure du “plaider coupable”, Denis Baud a
écopé de trois mois de prison avec sursis, du
paiement des frais d’avocats des parties civiles
et de la remise en état de l’immeuble taggé.
Il est également contraint de suivre un traitement médical. La peine ne figurera pas sur
son casier judiciaire.
Denis Baud met pour l’instant sa vie politique entre parenthèses. À 50 ans, son avenir politique s’obscurcit. Mais après la parenthèse, il n’est pas exclu qu’il se réinvestisse
dans la vie publique. Il était jusqu’ici un des
adjoints les plus assidus de Jean-Louis Fousseret. ■
J.-F.H.
10
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
TECHNOLOGIE
BESANÇON
Une première à Besançon
Le cerveau à la loupe
Mis au point à Besançon par des chercheurs venus ici
se spécialiser en imagerie médicale, le BrainTEP de la
toute nouvelle entreprise ImaCisio est une avancée
technologique majeure pour l’exploration cérébrale.
l’heure ou les pathologies neurodégénératives touchent des
dizaines de millions de personnes,
l’invention mise au point par Najia
Tamda et Aboubakr Bakkali (docteurs
en physique venus du Maroc à Besançon pour passer leur D.E.A. d’imagerie
médicale) représente une avancée
jamais atteinte auparavant. “On a créé
un appareil d’imagerie fonctionnelle
dédié à l’exploration cérébrale qui va
permettre une résolution inférieure à
1 mm contre 4 à 5 mm aujourd’hui”
explique Najia Tamda.
Baptisé BrainTEP, ce Tomographe par
Émission de Positions hautes performances est en même temps une I.R.M.,
l’autre technique clé pour l’imagerie
cérébrale. Lauréat national du concours
Oséo, aide à la création d’entreprises
de technologies innovantes, cette invention a reçu une subvention de
350 000 euros.
Après deux ans passés dans l’incubateur
d’entreprises innovantes pour mettre
au point cette petite merveille avec
l’aide de Michel Parmentier, ingénieur
au C.H.U. de Besançon, le couple a intégré la pépinière d’entreprises en
décembre, créant ImaCisio. “Ce prix
À
Oséo a été un des éléments qui nous a
poussés à créer. Il faut maintenant boucler le premier tour de table” explique
Najia Tamda.
Car si l’ensemble de la communauté
mondiale médicale comme scientifique
attend cette innovation, il faut d’abord
trouver les financeurs. “Les deux premières années vont être consacrées à la
recherche et au développement. Pour
mettre au point le prototype, il nous
faut entre 2 et 2,5 millions d’euros et
notre prix national nous aide à les
convaincre et les rassure.”
Trouver l’argent est désormais le seul
souci de Najia Tamda qui ne doute pas
de mener à bien son projet. “Au pire,
ça prendra plus de temps mais cet appareil est attendu et présente un potentiel économique fort, avec des créations
d’emplois à la clé pour la région. Du
point de vue médical, ce TEP va changer le cadre du diagnostic.”
La validation clinique est prévue pour
2010 en collaboration avec l’Université
de Franche-Comté. Le C.H.U. de Besançon sera un des tout premiers établissements au monde à utiliser cet
appareil révolutionnaire. ■
A.B.
L’appareil
révolutionnaire
mis au point
par la jeune
société
ImaCisio
pourrait
générer des
dizaines
d’emplois
locaux.
• Régleurs et Opérateurs CNC
• Responsable d'atelier CNC
• Horlogers rhabilleurs
• Mécaniciens CNC
• Horlogers complets
avec programmation
(fraisage/tournage/centre d'usinage) • Horlogers de laboratoire
• Mécaniciens faiseurs d'étampes • Polisseurs boîtes
• Mécaniciens CNC
de montres et bracelets
• Mécaniciens outilleurs
• Angleurs à main
• Mécaniciens prototypiste
• Sertisseurs
• Décolleteurs à cames
• Tailleurs
• Décolleteurs CNC
• Rouleurs
• Mécaniciens-électriciens
(domaine tertiaire)
• Monteurs-électriciens
(courant fort - courant faible)
• Electroniciens ET
• Télématiciens
• Informaticiens
• programmeurs
• développeurs
• web-masters
• 2 Foreurs Q
• 2 Foreurs Q (forage dirigé)
• 4 Paysagistes Q
(avec permis de conduire)
• 3 Monteurs en échafaudage Q
• 2 Monteurs en chauffage Q
• 2 Installateurs sanitaires Q
(postes en CDD ou CDI)
• Automaticiens
SALAIRE TRÈS MOTIVANT
DISCRIMINATION
Une B.D.
Homo au boulot, pas toujours facile
Peu connu car loin des actions coups de poing de
Act’Up et autre association de défense des homosexuel-le-s, L’Autre Cercle lutte contre les discriminations dans le monde professionnel.
éfendre les L.G.B.T. comme “lesbiennes, gay, bi et transsexuels”.
Composée de juristes et de formateurs, l’association L’Autre Cercle a
créé un observatoire pour un travail
statistique et focalise son action sur les
directions des ressources humaines, les
institutions. “On est la seule association L.G.B.T. à siéger à la Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité)” souligne
Éric Daviatte, administrateur national
de la fédération de L’autre Cercle. “On
n’est pas une association qui défile. On
veut former les gens qui embauchent,
les sensibiliser à cette différence.”
Et le militant de rappeler combien il
D
Century 21 - Chaprais Immobilier - 14 rue de Belfort 25000 BESANÇON
03 81 47 48 49 - [email protected]
est parfois difficile de raconter son weekend le lundi matin devant la machine
à café quand la compagne ou le compagnon ne peut être qualifié que d’ami
pour ne pas éveiller les soupçons. “La
vie privée est évoquée à de nombreux
moments sur le lieu de travail mais pour
certains, ces discussions-là sont impossibles.”
Par peur de remarques homophobes
voire d’absence de promotion,l’orientation
sexuelle est souvent cachée. “Il y a des
milieux professionnels où c’est mieux
accepté. Aujourd’hui on est sorti du cliché “Cage aux folles” grâce à la mise en
place de la Halde. Dans l’esprit des gens,
c’est une discrimination à part entière”
se félicite Nicolas Caballero, président de l’Autre
Cercle
Bourgogne
Franche-Comté.
Mais le sujet reste délicat. Beaucoup de directeurs des ressources
humaines invoquent “la
vie privée” pour éviter de
se pencher sur la question et les Conseils régionaux, pourtant tous sollicités par l’association,
restent muets. N’ont
répondu que ceux de Bretagne et d’Ile-de-France.
En 2007, “année européenne de l’égalité des
chances”, l’Autre Cercle
d’Alsace a eu l’idée d’une
bande dessinée. Confiée
à Didier Eberlé (déjà auteur d’ouvrages
parascolaires), la B.D. “Pressions et
impressions”, préfacée par Moebus,
raconte la vie ordinaire d’une imprimerie, ses petites phrases homophobes
dites sans y penser et le rejet dont est
victime un salarié gay. Éditée à 20 000
exemplaires, elle a été distribuée au
Sénat fin décembre et présentée mijanvier dans une librairie bisontine.
Gratuite (elle a bénéficié de fonds européens), elle est disponible sur simple
demande.
La lecture de“Pressions et impressions”
peut aussi être un excellent moyen
d’aborder le sujet en famille. “On veut
interpeller et éduquer de façon plus
ludique. On travaille pour faire évoluer
les mentalités.Si une ou deux personnes
peuvent changer leurs comportements
au travail après avoir lu la B.D., c’est
déjà beaucoup” note Nicolas Caballero.
Le livre s’ajoute à tous les autres outils
déjà à disposition des formateurs pour
faire passer le message (livre blanc créé
en 2003 et réédité en 2008,mini-livre…).
Les dernières pages de l’ouvrage sont
consacrées à quelques rappels essentiels : définition de la discrimination,
sanctions prévues par la loi et structures à contacter.
Si aucun cas n’est pour l’heure connu
en Franche-Comté, Éric Daviatte rappelle la condamnation l’an dernier du
ministère des Finances pour avoir pénalisé un de ses salariés en raison de son
homosexualité. “Bercy a reconnu sa culpabilité, maintenant on attend les sanctions.” ■
A.B.
Pressions et impressions
de Didier Eberlé disponible
chez BD Fugue
www.autrecerlce.org
06 89 02 17 43
Éric Daviatte et Nicolas Caballero,
deux piliers de l’association L’Autre Cercle.
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
AMÉNAGEMENT
11
14 nouveaux logements
QUARTIER DES TILLEROYES
Battant : la S.A.I.E.M.B.
devrait construire cette année
Un recours au tribunal
Le terrain se situe en haut du
quartier entre la rue Battant
et le fort Griffon. C’est là que
la S.A.I.E.M.B. projette de
construire 14 logements à la
place d’un immeuble reconnu
comme insalubre et démoli il
y a longtemps.
Encore le cas d’un Bisontin qui a saisi le tribunal
administratif pour faire réviser le plan local
d’urbanisme. Selon la mairie, il n’y a “que” sept
recours contentieux liés au P.L.U.
opération de résorption de l’habitat
insalubre (R.H.I. Bacchus) entre dans
sa phase finale à Battant. La ville de
Besançon avait accordé le permis de construire à la S.A.I.E.M.B. le 29 décembre 2006
pour son projet de réalisation d’un collectif sur un terrain situé à l’arrière du numéro 83 de la rue. À cet endroit se trouvait
un bâtiment qualifié d’insalubre, qui a été
démoli en 2002.
Après des appels d’offres infructueux,
l’aménageur consulte à nouveau les entreprises pour
que le chantier puisse
“Une
démarrer dans le courant
de l’année. Le projet prévoit
première
14 logements dont 8 seront
étude cadre des logements sociaux desa été
tinés à la location et 6 seront
proposés à l’accession à la
réalisée.”
propriété. C’est la dernière
action de R.H.I. que la vil-
Quand le P.L.U. ne
plaît toujours pas
ichel Bossu est en colère et le Plan Local d’Urbanisme
(P.L.U.) approuvé par le conseil municipal début
juillet 2007 lui reste au travers de la gorge. Propriétaire d’un pavillon rue Arago construit dans les années
soixante-dix, il est propriétaire d’un terrain dont il estime
ne plus pouvoir disposer vraiment à sa guise.
Dans le P.L.U., son terrain comme celui des huit autres maisons de la rue est déclaré constructible pour un projet
d’ensemble uniquement. “Cela veut dire qu’il faut que les 9
propriétaires soient d’accord. Heureusement pour l’instant,
on s’entend bien mais moi, je veux être indépendant.” Car du
terrain, il en a. “Quand j’ai voulu construire, on m’a obligé
à acheter 50 ares. Je m’en serais bien passé mais j’ai fait le
sacrifice car je voulais m’installer là. Aujourd’hui, à 62 ans,
je n’ai plus le courage de l’entretenir et je préférerais le vendre
pour pouvoir gâter mes enfants et petits-enfants.”
S’il ne souhaite pas refaire l’histoire, il ne comprend pas la
décision de la ville et affirme avoir tenté par deux fois des
rencontres avec les élus qui n’ont pas abouti.
En novembre, il a donc déposé plainte au tribunal administratif. Il n’a pas de nouvelles “J’ai passé
depuis. Il entend ainsi dénoncer “le manque de
l’âge de
concertation dans l’élaboration de ce fameux
me
laisser
P.L.U.” Michel Bossu ignore s’il aura gain de
cause ou non. Seule certitude, “j’ai passé l’âge
faire.”
de me laisser faire par des gens incompétents”
conclut-il sévèrement, ajoutant, “une villa, c’est
quand même plus joli que des cages à poules.
Je ne les laisserai pas dénaturer le quartier.” ■
A.B.
M
L’
Le bâtiment
pourrait sortir
de terre en
2008.
le va mener. “C’est une procédure qui a été
beaucoup utilisée dans les 70 et 80 quand
les quartiers étaient dans un état déplorable” rappelle le service urbanisme de la
mairie. Le visage du quartier Battant s’est
modifié à mesure des opérations de rénovation.
D’autres programmes de réhabilitation
devraient cependant être conduits sur ce
secteur de la ville.Cela devrait l’objet d’études
détaillées, à condition que Jean-Louis Fousseret (et son équipe) soit reconduit dans ses
fonctions. Une première étude cadre a été
réalisée sur ce quartier bisontin. Elle avance plusieurs pistes de réflexion sur la politique publique à mettre en œuvre à Battant. Ce document cadre aborde ainsi d’autres
thèmes que celui du logement. ■
PUBLI-INFORMATION
“Pluie de verre”,
avalanche d’idées-cadeaux
Un nouveau commerce situé à Battant donne aux amateurs de
belles choses l’occasion de venir faire le plein d’idéescadeaux. “Pluie de verre” est dédié aux cadeaux et à la déco,
avec un dénominateur commun à tous les objets : le verre.
La boutique
est tenue par
Lydia Perrier,
épaulée par son
mari Bernard.
u cœur de Battant, une
nouvelle adresse a
ouvert ses portes en
octobre dernier. Un
magasin aux mille éclats où
le verre est dans tous ses états.
“Pluie de verre” rassemble,
dans cet espace lumineux et
coloré, une multitude d’idéescadeaux à base de verre. La
diversité des objets vendus là
fait de cette nouvelle boutique
un lieu unique à Besançon.
Les vases côtoient les lampes.
Les bijoux succèdent aux luminaires. Les horloges font pla-
A
Le magasin est
situé à Battant,
à deux pas de
la place Bacchus.
ce aux bougeoirs. L’art de
la table a également sa
place avec les tasses, les
verres, les carafes. Les
animaux en verre donnent la réplique aux sellettes et autres tables
basses. On y trouvera
même des cloisons de
douche ou encore des
galets à poser pour décorer le sol d’une salle de
bain. “Le point commun
à ces objets, c’est qu’ils
sont tous à base de verre.
Parfois, le verre se marie
avec du fer forgé, ou avec
du bois pour certains
objets” précise Lydia Perrier, la gérante de ce nouveau magasin.
Pour offrir une telle gamme de cadeaux et d’objets
de décoration, Lydia et
son époux Bernard ont
sillonné la France entière à la recherche des ver-
riers les plus créatifs.
“Nous travaillons également avec des verriers
d’Allemagne, d’Espagne,
ou encore de Murano en
Italie” précise la responsable. Un nouveau rayon
dédié aux pendules et horloges viendra bientôt compléter la gamme des objets
vendus dans ce temple du
verre qui propose des prix
tout à fait attractifs. “Bien
sûr, certains objets peuvent atteindre des prix
assez élevés car ils sont
issus de l’artisanat. Mais
la plupart des cadeaux
sont très accessibles. Entre
8 et 40 euros, il y a
d’innombrables idées de
cadeaux” ajoute Lydia.
“Pluie de verre”, c’est
l’occasion de trouver des
idées de cadeaux originales, élégantes… et toujours brillantes. ■
PLUIE DE VERRE
1, rue du Petit Battant (place Bacchus) - 25000 Besançon
Tél. : 03 81 81 99 67
Ouvert du mardi au samedi
10 heures-12 heures et de 14 heures-19 heures
Lampes, vases et mille
autres idées de
cadeaux sont réunies
dans cet espace dédié
au verre.
Le verre se marie avec
toutes les matières,
notamment végétales.
12
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
ASSOCIATION
BESANÇON
EN BREF
En août prochain
B.A.F.A.
Boomerang bisontin à Seattle
La Ligue de
l’enseignement
U.R.F.O.L. FrancheComté organise trois
stages B.A.F.A.
pendant les vacances
de printemps.
Renseignements au
03 81 25 06 40.
Quatre des six lanceurs de l’équipe de France de boomerang
qui disputera la coupe du monde cet été à Seattle sont Bisontins. Un événement préparé avec beaucoup d’attention et que
les compétiteurs savourent d’avance.
e samedi-là, dans le gymnase dont
ils disposent pour s’entraîner en
hiver, seul Laurent Forment et
Loofy Boiteux sont présents. Daniel
Abelairas et Arnaud Tribillon manquent à l’appel mais pas question de
supprimer l’entraînement pour autant.
Tous sont membres du Kookaburra
Bommerang Association, club de boomerang bisontin qui compte une trentaine de lanceurs. Point commun de ces
quatre garçons qui savent tout du vent,
une passion pour le boomerang “qui
n’est pas aborigène et qui n’a jamais été
une arme” juge bon de rappeler Laurent, précisant que “le premier, taillé
dans une défense de mammouth, a été
retrouvé au sud de la Pologne dans une
tourbière et date d’environ 20 000 ans.”
La parenthèse historique refermée, les
deux lanceurs expliquent qu’ils fabriquent eux-mêmes leur boomerang en
bois, bakélite ou plastique et que jamais
ils ne s’aventurent dehors sans avoir
au moins un avec eux (ils en ont même
des tout petits et en mousse à lancer
en appartement). “On vole dans notre
tête. Pour lancer, il n’y a pas besoin de
force mais d’endurance, de concentration et de maîtrise” explique Loofy, adepte de parapente et de saut à la perche
C
par le passé quand son compère lui était
plutôt base-ball.
Le “team bisontin” ne manque pas
d’atouts et pourrait bien faire parler de
lui à Seattle. “On a tous fait la coupe
d’Europe. Moi c’est ma 3ème coupe du
monde et j’ai plus de 15 ans de compétition” explique Laurent.
Le quatuor est d’ailleurs double champion de France 2006 et 2007. “On se
connaît par cœur et en général, les
épreuves se disputent par quatre” ajoute-t-il. Mais l’équipe complète compte
six membres car “la compétition dure
10 jours et physiquement, ce n’est pas
possible. On est contre
les meilleurs.” Car si en
“Qui peut avoir coupe d’Europe, tout le
cette chance monde peut venir tenter sa chance, en coupe
d’avoir autant du monde, la sélection
d’adrénaline ?” est incontournable. Les
plus forts au niveau
mondial, ce sont les Allemands. Alors pour les
affronter sereinement,
les
Bisontins
s’entraînent dur, profitant du moindre temps
libre pour faire quelques
lancers. “En coupe du
Lion
(L’associatio
n bisontine
comprend
une trentaine de
membres
(Renseignements sur
http://seattl
e2008.boom
erangs.net).
monde, on représente son pays” souligne
Laurent, sous-entendant qu’il n’est pas
question d’y faire de la figuration.
À Seattle, 26 équipes (soit environ 300
personnes) seront réunies du 17 au
28 août et disputeront de quatre à six
épreuves par jour. “Qui peut avoir cette chance d’avoir autant d’adrénaline
dans le corps pendant 10 jours ? c’est
prodigieux” lâche Loofy.
Peu médiatisée, la discipline n’a ni ligue
ni fédération. Les Bisontins espèrent
trouver quelques partenaires pour financer leur aventure américaine, évaluée
à environ 8 000 euros. “De toute façon,
on ira.” À Seattle, la France sera très
bisontine. ■
A.B.
Un nouveau lionceau
est arrivé à la
Citadelle de Besançon.
Né en août 2007 au zoo
de Chester en
Angleterre, le lionceau
prénommé “Tejas”est
arrivé le 16 janvier à
la Citadelle.
Rejeté par sa mère à la
naissance, il a été élevé
au biberon par l’équipe
du zoo. Désormais
capable de se nourrir
seul, il doit être
réintroduit auprès
d’autres membres de
son espèce.
Le Muséum de
Besançon, qui possède
actuellement deux
femelles - “Lady” et sa
fille “Shiva” - a été
choisi par le
coordinateur du
programme européen
de sauvegarde de
l’espèce pour accueillir
Tejas.
PORTES OUVERTES DU 07 AU 14 MARS 2008
Choix, qualité et
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DOSSIER
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
13
MUNICIPALES
:
qui sera votre nouveau maire ?
Dans quelques jours, les 9 et 16 mars,
tous les électeurs sont appelés aux urnes
pour désigner la future équipe dirigeante de leur commune. Dans le Grand Besançon, il demeure encore quelques incertitudes - notamment dans les communes
rurales - tant il y a de maires qui ont décidé de ne pas se représenter. À l’inverse,
dans d’autres communes, la bataille risque
d’être passionnante, là où ce scrutin 2008
ÉLECTIONS
provoque des velléités et par conséquent,
où plusieurs listes s’affronteront. Cette
année, un fait paraît encore plus criant
que lors des dernières municipales de
2001 : dans les petites communes, où il
est nécessaire de trouver 11, 15 voire 19
ou 23 co-listiers, la pêche aux candidats
potentielles est parfois très difficile. En
de nombreux endroits, les candidats ont
eu beaucoup de mal à boucler leur liste.
Pour la capitale comtoise, la donne est
beaucoup plus claire, la seule surprise est
de voir batailler, outre la liste Fousseret,
deux listes d’extrême-gauche concurrentes. À deux semaines de l’échéance,
La Presse Bisontine propose un tour
d’horizon des principales communes du
Grand Besançon pour un scrutin, l’élection
du maire, qui revêt encore une importance
fondamentale aux yeux des citoyens.
Mode de scrutin
Municipales : des règles électorales plutôt complexes
Les règles électorales sont ainsi faites en France que le nombre de conseillers municipaux à élire dans les Zoom
communes est souvent jugé trop important au regard de la difficulté que rencontrent les têtes de liste pour trouver
des postulants. Ajouté à cela un mode de scrutin différent si la commune est au-delà ou en deçà de 3 500 habi- Quel est le nombre de
tants. Le rappel des règles de base est sans doute nécessaire pour comprendre tous les enjeux de ce scrutin. conseillers par commune ?
Population de
Nombre de membres
la commune
du conseil municipal
Moins de 100 habitants
9
De 100 à 499 habitants
11
De 500 à 1 499 habitants
15
De 1 500 à 2 499 habitants
19
De 2 500 à 3 499 habitants
23
Les communes de moins de 3 500 habitants
ans le Grand Besançon, le schéma de ces
prochaines élections est relativement
simple : mises à part les communes de
Besançon et de Saint-Vit, toutes les autres totalisent moins de 3 500 habitants.
Ce seuil est fondamental car selon les deux cas
de figure, le mode d’élection est radicalement
différent. Commençons par les deux villes
concernées par cette règle appliquée aux communes de plus de 3 500 habitants et plus.
Les conseillers municipaux de ces communes
sont élus au scrutin de liste à deux tours, avec
dépôt de listes comportant autant de candidats
que de sièges à pourvoir, sans adjonction ni
suppression de noms et sans
modification de l’ordre de préRien
sentation. En clair, aucun panachage n’est possible, aucun nom
n’interdit à
ne peut être rayé. L’élection est
un
candidat
acquise au premier tour si une
liste recueille la majorité absode se
lue des suffrages exprimés. Dans
présenter
le cas contraire, il est procédé à
un second tour. À Pontarlier, avec
dans
trois listes, les chances d’un second
plusieurs
tour sont donc possibles. Mais
pour qu’une liste ait le droit de communes.
se présenter au second tour, elle
doit avoir obtenu au premier tour
un nombre de voix au moins égal
à 10 % des suffrages exprimés.
D
À l’issue de l’élection, il est attribué à la liste
qui a obtenu le plus grand nombre de voix un
nombre de sièges égal à la moitié du nombre
de sièges à pourvoir, arrondi, le cas échéant, à
l’entier supérieur. Les autres sièges sont répartis entre toutes les listes à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte
moyenne. “En gros, dès qu’une liste dépasse les
50 % de suffrages exprimés, elle obtient déjà la
moitié des sièges, plus la moitié des sièges restants” résume un observateur de la vie politique.
Quelle est la règle pour les communes de moins
de 3 500 habitants, soit dans la plupart des communes du Grand Besançon ? Les conseillers
municipaux de ces communes sont élus pour six
ans au scrutin plurinominal majoritaire à deux
tours et sont renouvelés intégralement. Mais
là, les bulletins de vote peuvent être librement
établis ou modifiés par les électeurs. Aucune disposition ne réserve la possibilité d’obtenir des
suffrages aux personnes ayant fait part de leur
candidature, ni ne restreint la possibilité d’être
présent au second tour. Les suffrages sont décomptés individuellement par candidat et non par
liste. Pour être élu au premier tour de scrutin,
le candidat doit recueillir la majorité absolue
des suffrages exprimés et un nombre de suffrages égal au quart de celui des électeurs inscrits. Au second tour, la majorité relative suffit.
Dans ces communes de moins de 3 500 habitants, le dépôt d’une déclaration de candidatu-
re dans les services du représentant de l’État
n’est pas prévu. Et aucune disposition n’interdit
à un candidat de se présenter dans plusieurs
communes et sur plus d’une liste dans ces communes. De plus, aucune disposition n’interdit à
une personne qui n’était pas candidate au premier tour de se présenter au second tour. Disposition particulière pour les communes de moins
de 2 500 habitants, les candidats peuvent se présenter soit sur des listes complètes comportant
autant de noms que de sièges à pourvoir, soit
sur des listes incomplètes, soit en candidat isolé. Nuance par rapport aux communes situées
entre 2 500 et 3 500 habitants où les candidatures isolées sont interdites. Les candidats doivent donc se présenter sur
des listes complètes, c’est-à-dire comportant
autant de noms que de sièges à pourvoir.
À l’occasion de ces municipales de mars 2008,
la principale difficulté à laquelle sont confrontées de nombreuses petites communes est de
réunir, à moins d’un mois de l’échéance, un
nombre suffisant de candidats à élire (voir les
tableaux ci-dessous). Mais quoi qu’il arrive et
quelles que soient ces difficultés, une chose est
sûre : toutes les communes du Grand Besançon
auront un maire à l’issue du second tour le
16 mars prochain. ■
J.-F.H.
Population de
la commune
Nombre de membres
du conseil municipal
Les communes de 3 500 habitants et plus
De 3 500 à 4 999 habitants
De 5 000 à 9 999 habitants
De 10 000 à 19 999 habitants
De 20 000 à 29 999 habitants
De 30 000 à 39 999 habitants
De 40 000 à 49 999 habitants
De 50 000 à 59 999 habitants
De 60 000 à 79 999 habitants
De 80 000 à 99 999 habitants
De 100 000 à 149 999 habitants
De 150 000 à 199 999 habitants
De 200 000 à 249 999 habitants
De 250 000 à 299 999 habitants
De 300 000 habitants et au-dessus
27
29
33
35
39
43
45
49
53
55
59
61
65
69
14
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
LE MAIRE SORTANT
Capitale du développement durable
Jean-Louis Fousseret joue l’offensive
La liste
“Besançon
par passion”
(presque au
complet).
Elle comprend
une moitié de
nouvelles têtes.
Plutôt que de défendre son bilan, le maire sortant mise sur les 6 ans
à venir pour renforcer certains piliers de la politique municipale,
notamment sur l’emploi et le développement durable.
ean-Louis Fousseret est plutôt fier
de sa liste. Une surprise, avec
l’ancien proviseur du lycée Victor
Hugo Marie-Noëlle Schoeller en tant
que future première adjointe en cas de
réélection du maire. De la jeunesse avec
Hayatte Akodad, une étudiante de 26
ans qui figure aussi en bonne place. De
l’ouverture avec le ralliement de Nicole Weinman, l’ex-équipière de Jean Rosselot. De la diversité avec Lazhar Hakkar, médecin du sport bisontin. De
l’expérience avec quelques piliers studieux de l’équipe 2001, Christophe Lime,
Michel Loyat, Jacques Mariot… Finalement, c’est environ 50 % de sang neuf
qui vient régénérer la liste du maire
sortant et lui donne son relief. Le problème, c’est que l’ouverture, plutôt réus-
J
sie, son principal adversaire l’a jouée
également à fond. Jean-Louis Fousseret devra donc trouver des arguments
plus percutants encore pour convaincre
les Bisontins de lui faire à nouveau
confiance. C’est donc sur le terrain et
face aux vraies préoccupations des Bisontins que le maire devra affûter ses armes.
Première priorité affichée par le maire
sortant : le développement économique
et l’emploi. “Toutes les autres politiques,
culturelle, associative, ne peuvent pas se
faire s’il n’y a pas l’emploi” argue
M. Fousseret. Alors parmi les propositions nouvelles, le maire veut “continuer
à mettre à disposition des entrepreneurs
des terrains bon marché, renforcer les
liens avec l’Université pour être encore
plus performant dans l’adaptation des
Repères
formations aux besoins, créer une maison de l’emploi et des entreprises pour
organiser un meilleur accueil des projets. Et aussi modifier les structures existantes pour rapprocher les offres d’emploi
des demandeurs, notamment dans les
quartiers.”
En cas de réélection, le deuxième pilier
du mandat sera “le développement
durable et l’environnement.” Plus loin
que la mode actuelle, Jean-Louis Fousseret a l’ambition que Besançon devienne “une capitale française du développement durable. En matière d’emploi,
ce sera aussi très porteur” juge-t-il. Cette notion doit aussi se retrouver “systématiquement dans l’habitat. Chaque
quartier nouveau qui sortira de terre
sera un éco-quartier. On aidera aussi les
habitants qui veulent investir dans
les
économies
d’énergie. Je veux
faire de cette ville
un modèle” promet
le candidat.
61 ans
Du côté des grands
61 ans
investissements,
Les 55 noms de la liste Fousseret
Jean-Louis Fousseret
Marie-Noëlle Schoeller
Éric Alauzet
Françoise Fellmann
Patrick Bontemps
Hayatte Akodad
Christophe Lime
Nicole Weinman
Lazhar Hakkar
Martine Bultot
Didier Gendraud
Joëlle Schirrer
Abdel Ghézali
Fanny Gerdil
Yves-Michel Dahoui
Françoise Presse
Jacques Mariot
Béatrice Ronzi
Jean-Jacques Démonet
Catherine Ballot
Jean-Claude Roy
Danièle Poissenot
Michel Loyat
Valérie Hincelin
Fred Allemann
Marie-Odile Crabbé-Diawara
Emmanuel Dumont
Annie Ménétrier
Benoît Cypriani
Jacqueline Panier
Jean-François Girard
Nozhat Mountassir
Nicolas Bodin
Béatrice Falcinella
Frank Monneur
Corinne Tissier
Teddy Bénéteau de la Prairie
Solange Joly
Cyril Devesa
Sylvie Wanlin
Jean-Sébastien Leuba
Carine Michel
Nicolas Guillemet
Sylvie Jeannin
Jean-Pierre Govignaux
Zahira Yassir
Jean-Noël Fleury
Sandrine Vuillaume
Cyril Guelle
Amélie Lapprand
Julien Lagalice
Edith Febvet
Stéphane Castella
Marie-Guite Dufay
Jacques Fontaine
Maire, président du Grand Besançon
Proviseur honoraire
Médecin acupuncteur
Mère de famille
Cancérologue
Étudiante
Agent E.D.F.-G.D.F.
Pharmacien
Médecin du sport
Médecin
Intermittent du spectacle
Retraitée
Employé
Documentaliste
Juriste
Professeur
Professeur dʼE.P.S.
Étudiante
Responsable associatif
Contrôleuse des impôts
Retraité
Assistante sociale
Agrégé en sciences sociales
Animatrice, conteuse
Chiropracticien
Gestionnaire
Enseignant en C.F.A.
Agent France Télécom
Universitaire
Retraitée
Chirurgien vasculaire
Infirmière de bloc
Universitaire
Secrétaire
Professeur
Enseignante
Formateur en insertion
Secrétaire
Délégué culturel
Inspecteur des impôts
Conseiller financier
Assistante de service social
Conseiller en développement durable
Artisan infographiste
Journaliste
Professeur des écoles
Responsable dʼexploitation
Élève infirmière
Étudiant
Directrice dʼécole
Enseignant en histoire-géographie
Professeur
Ouvrier
Présidente de la Région Franche-Comté
Universitaire, géographe
49 ans
59 ans
53 ans
26 ans
45 ans
55 ans
50 ans
59 ans
41 ans
68 ans
36 ans
35 ans
53 ans
56 ans
59 ans
24 ans
58 ans
50 ans
65 ans
55 ans
53 ans
35 ans
57 ans
59 ans
37 ans
43 ans
53 ans
57 ans
59 ans
47 ans
36 ans
51 ans
37 ans
54 ans
42 ans
55 ans
33 ans
47 ans
35 ans
33 ans
30 ans
38 ans
59 ans
33 ans
35 ans
24 ans
23 ans
30 ans
27 ans
44 ans
32 ans
58 ans
59 ans
pas de grosses surprises. C’est d’une
part l’achèvement des projets lancés
(S.M.A.C., cité des arts), les grands chantiers de rénovation urbaine à Planoise
et aux Clairs-Soleils, la création du futur
quartier Vauban (sur l’emprise de la
caserne actuelle), l’arrivée du transport
en commun en site propre (T.C.S.P.) en
lien avec l’agglomération. Et la réaffectation du site de Saint-Jacques dans
le cadre de la remontée à Minjoz des
services hospitaliers. “Sur ce site de
Saint-Jacques, on devrait y regrouper
la bibliothèque municipale et la bibliothèque universitaire de lettres, créer également une maison d’accueil pour personnes âgées, faire un lieu dédié au
tourisme et aux congrès et reconvertir la
partie “Mère et l’enfant” en lieu d’activité
tertiaire et éventuellement d’habitat”
énumère le candidat Fousseret.
En matière de sport, Jean-Louis Fousseret promet la réfection du complexe
sportif du Rosemont, la rénovation de
la piste d’athlétisme de Léo Lagrange,
ZOOM
la reprise du stade de rugby de Montrapon. Pour le tourisme, ce sera - enfin
- une solution pour faciliter l’accès à la
Citadelle. “Toutes les pistes seront étudiées pour offrir un accès mécanisé. Pourquoi pas l’idée du téléphérique.”
Parmi les autres mesures annoncées,
celle d’un contrat municipal étudiant
par lequel la ville donnera la possibilité aux étudiants à faibles revenus de
les aider en contrepartie d’heures de
travail dans les cantines ou avec les personnes âgées. La rénovation du musée
des Beaux-arts illustre la partie “culture”, la création du service Proxim’Famille (sur le modèle de Proxim’Cité) sera
une aide à la parentalité. Plus largement, Jean-Louis Fousseret se fixe deux
autres priorités en ligne de mire de ce
futur mandat : “Renforcer le rôle de
l’intercommunalité et exiger de l’État
l’achèvement de la voie des Mercureaux
avec une mise à 2 X 2 voies entre Beure
et Micropolis.” ■
J.-F.H.
Trois thèmes, trois questions
“La vraie diversité,
c’est la diversité républicaine”
réussir dans la vie. Les gens que j’ai sur
ma liste, du point de vue de la diversité,
sont de vrais modèles. Notre diversité à
nous, elle n’est pas “bidon”, elle représente
quelque chose.
a Presse Bisontine : La liste de Jean Rosselot joue la carte de l’ouverture, notamment
avec des co-listiers issus des quartiers. N’étaitce pas à vous de jouer cette forme d’ouverture ?
Jean-Louis Fousseret : Les personnes en question que Jean Rosselot avait prises sur sa
liste - N.D.L.R. : Fouzy Sid et ses amis ne représentaient rien, sinon eux-mêmes.
Je ne suis pas pour la diversité clientéliste avec des gens qui viennent défendre
leurs propres intérêts et uniquement chercher des places. Je n’ai pas voulu entrer
dans ce jeu-là. On ne vient pas sur une
liste pour en tirer des avantages pour soi.
Quant à d’autres personnes comme Martine Jeannin, à partir du moment où elle
n’était pas retenue sur ma liste, elle est
allée se vendre ailleurs. Ça me fait juste
de la peine pour elle. Ce genre d’attitude
me conforte sur ma décision : elle n’avait
rien à faire sur ma liste.
La vraie diversité, celle que j’ai voulue,
c’est la diversité républicaine, avec des
hommes et des femmes qui viennent là
pour montrer qu’avec la diversité, on peut
L.P.B. : L’urbanisme risque d’être un des dossiers
“chauds” à défendre pour vous ?
J.-L.F. : Le nouveau P.L.U. a été voté en
juillet. Je rappelle que sur Besançon on
dénombre 22 792 parcelles. Lors de la préparation du P.L.U., nous avons enregistré 472 observations, soit moins de 2 %
des cas, reçu 13 recours gracieux et seulement 7 recours judiciaires. Je suis bien
conscient que certaines actions menées
par des associations comme “les Vaîtes”,
bien que s’affirmant non politisées, ont
un impact sur les débats actuels. Tout cela
est largement politisé. Je le répète si cela
semble nécessaire : non, le maire de Besançon ne veut pas bétonner. Je veux que plus
tard, on soit fier des quartiers que l’on
construit. Cela vaut partout, aux Vaîtes
comme ailleurs.
Jean-Louis Fousseret : “Non, le maire
de Besançon ne veut pas bétonner.”
L.P.B. : Vos adversaires font toujours de la question de la circulation et du stationnement un cheval de bataille. Quelles sont vos pistes de réflexion ?
J.-L.F. : Avec 8 000 places de stationnement,
Besançon est en proportion une des villes
de France qui propose le plus de places.
Je rappelle que l’on fera 250 places
publiques de plus avec le projet Îlot Pasteur. Dans le haut de Battant, on prévoit
de réaliser un nouveau parking à
l’emplacement des anciens réservoirs d’eau.
Nous continuerons à promouvoir le jetonstationnement qui rencontre un vrai succès. Les gens commencent à changer sur
cette question. Enfin, j’ai demandé à Kéolis de remettre en place un minibus pour
faire une navette circulaire permanente
autour du centre-ville. Quand on modifie
la perception des habitants sur cette question et que l’on montre que Besançon est
en mesure d’accueillir dans son centreville, les choses changent. ■
Propos recueillis par J.-F.H.
L
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
À DROITE
15
S’occuper personnellement des jeunes
Jean Rosselot fait feu de tout bois
Le candidat U.M.P. a joué le grand écart
pour présenter une liste qui se veut représentative des préoccupations des Bisontins.
Jean Rosselot en est persuadé : “Vous verrez, je vais gagner” prédit-il.
l l’avait bien dit : “Ma liste étonnera.” En l’affirmant il y a deux
mois, il ne savait pourtant pas
encore qu’elle serait composée de
représentants de la gauche moderne, de fédéralistes et de jeunes
des quartiers se revendiquant du
“rassemblement pour un mouvement populaire”… Dans la droite ligne du candidat Sarkozy en
2007, c’est la droite bisontine qui
joue aussi l’ouverture. “C’est l’effet
Dati qui joue à
fond,analyse Jean
“L’assoupliss Rosselot. Ça a perement des mis de décomplexer bon nombre
horaires
de jeunes. Ce sont
d’ouverture eux que l’on retrouve sur ma liste,ces
des
gens qui sont la
crèches.”
France
d’aujourd’hui. Et
on dira ce qu’on
veut :ces personnes
issues des quartiers ne voient pas
la flamme derrière les dispositifs
qu’on leur propose jusqu’ici.” Jean
I
Rosselot le répète à qui mieux
mieux : “Nous gagnerons grâce
aux quartiers.” Malgré le tintamarre provoqué autour de la ocnstitution de sa liste ?
Quartiers, dans lesquels le candidat U.M.P. promet de “s’occuper
personnellement des jeunes.” Sur
les défections de certains de ses
anciens amis - Nicole Weinman
notamment, partie sur la liste
Fousseret -, Jean Rosselot ironise : “Je lui souhaite bonne chance pour composer avecAnnie Ménétrier et ses copains communistes.”
Ce que veut Jean Rosselot pour
Besançon tient en un mot : “La
rupture.” Cela passe par toutes
les idées que lui et son équipe proposent pêle-mêle, dans la plupart
des thèmes. Concernant le logement, le candidat de droite prône “l’aide à l’achat des logements
H.L.M., la promotion des dispositifs de cautionnements mutuels
des locataires.”
Le volet urbanisme passera par
“l’expropriation de l’ancienne Rhodia et la revalorisation du site, le
développement de l’habitat en ville sans bétonner et en limitant les
hauteurs.”Au chapitre social,Jean
Rosselot
énumère
“l’assouplissement des horaires
d’ouverture des crèches ou la gratuité dans le domaine de la culture et des transports pour les scolaires.” Sur le site de Saint-Jacques,
Jean Rosselot ferait notamment
“une unité de vie pour personnes
âgées et un centre d’accueil pour
les femmes en difficulté.” Pour
résoudre les questions de circulation en ville et d’accès au centre,
le candidat créerait “aux six entrées
Fougère
de ville de véritables parkingsrelais desservis par des transports
en commun en site propre. Le stationnement passerait de 20 minutes
gratuites à une heure.” Le volet
économique de son programme
s’articule essentiellement autour
de “l’obtention d’une nouvelle zone
franche urbaine et la création d’une
cohérence de territoire entreVesoul
et Besançon dans le cadre de
l’arrivée prochaine du T.G.V.” ■
J.-F.H.
ZOOM Trois thèmes, trois questions
“Ils s’aperçoivent bien que
je comprends leurs problèmes”
Jean Rosselot fait des quartiers bisontins un de ses
terrains de prédilection. Malgré les rebondissemenrts
rocambolesques de l’affaire Fousy Sid”,
a Presse Bisontine : Votre
principal angle d’attaque,
ce sont les quartiers. Vous
pensez avoir les solutions ?
Jean Rosselot : J’épouserai
pleinement la cause de la
fronde des quartiers. Dans
ces secteurs de la ville, on
ressent le pouvoir municipal actuel comme un pouvoir colonial. On le voit aux
L
103 650€*
* Tarifs du 01/01/08 au 29/02/08 - Hors adaptation au sol, V.R.D., p.p. peintures, moquettes, aménagements extérieurs et zone sismique.
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110 990€*
728 047 F
Espace
Jean Rosselot mise sur les quartiers pour gagner.
115 990€*
760 845 F
Vaîtes, à Montrapon pour
le site de Viancin, aux Montboucons, aux Prés-deVaux… Quand les gens me
voient à 23 heures ou
minuit dans les quartiers,
aux Orchamps ou ailleurs,
ils s’aperçoivent bien que
je comprends leurs problèmes. On sent bien le
malaise des quartiers, je
suis allé avec insistance à
leur rencontre. D’ailleurs,
les jeunes qui ont rejoint
ma liste l’ont bien compris.
L.P.B. : Vous critiquez la gestion
de certains dossiers comme les
Prés-de-Vaux. Que feriez-vous
à cet endroit ?
J.R. : Premièrement je
remettrais à l’ordre du jour
le téléphérique pour la Citadelle (que mes collègues de
l’époque avaient refusé).
Ensuite, je m’inspirerais
de ce qui s’est fait à Montbéliard, sur le site du Préla-Rose, une ancienne friche
transformée en magnifique
parc d’agrément. J’y mettrais peut-être un peu de
logement et je développerais les loisirs de l’eau
autour d’un vrai petit port.
Enfin, on pourrait restaurer les bâtiments administratifs voisins
de la Rhodia. Au lieu de
tout cela, le maire actuel
tergiverse depuis des
années.
L.P.B. : Et pour dynamiser la politique économique de la ville ?
J.R. : Je commencerais par
faire comprendre à tous,
enfin, que Besançon est à
un carrefour de l’Europe,
et que la capitale comtoise est dotée d’une maind’œuvre exceptionnelle. Dès
mon
élection,
je
m’entourerais d’une “task
force”,
un
groupe
d’entrepreneurs doté d’un
réservoir d’idées, qui sillonneraient le monde pour
vendre Besançon. Sur ce
plan-là, rien n’a encore été
fait et c’est la base de tout. ■
Propos recueillis par J.-F.H.
Repères
Les 55 noms
de la liste Rosselot
Jean Rosselot
Françoise Branget
Pascal Bonnet
Catherine Gelin
Michel Omouri
Martine Jeannin
Édouard Sassard
Mireille Péquignot
Jean-Marie Girerd
Monique Ropers
Patrice Gayet
Touria Slassi
Bernard Lambert
Universitaire
Députée du Doubs
Médecin psychiatre
Masseur-kinésithérapeute
Fonctionnaire territorial
Adjointe de direction
Chef dʼentreprise
Représentant de commerce
Chef dʼentreprise
Retraitée de lʼenseignement
Chirurgien
Salariée
Directeur Régional
Enseignement Agricole Privé
Roseline Barbier
Infirmière
Cédrik Caron
Éducateur Sportif
Maryse Bulloz
Restauratrice
Michel Viennet
Cadre dʼentreprise
Marie-A. Mubiayi
Assistante médicale
Denis Gunes
Chef dʼentreprise
Clélia Monmayou
Étudiante
J.-P. Allenbach
Directeur Financier
Marie-Laure Dalphin Commerçante
Sébastien Pétrement Masseur-kinésithérapeute
Rachel Hedou
Commerçante
Jean-Louis Belin
Retraité
Pierrette André
Attachée de direction
Alain Briens
Retraitée
Sandrine Lampereur Représentant de commerce
Bernard Mercier
Contremaître
Mireille Seguin
Retraitée
Farid Taleb
Vendeur multimédia
Nadia Haid-Said
Employée de commerce
Ludovic Fagaut
Enseignant
Claudine Guillot
Employée
Franck Guinchard Commercial
Caroline Meudre
Agent Immobilier
Jean-Claude Périat Retraité
Chantal Brujas-Godin Retraitée
Bruno Andurand
Animateur socio-cult.
Chantal Wessier
Retraitée
Yves Quemeneur
Cadre supérieur
Yamilée Gervasoni Étudiante
Jascques Myotte
Retraité
Jocelyne Girardet
Directrice dʼécole
Michel Teyssier
Directeur de production
Bernadette Delarrat Chef dʼétablissement scolaire
Patrick Baumer
Retraité
Nathalie Lacchia
Salarié secteur médical
49ème : “Un membre du R.M.P.”
Dominique Mouchot Employée
Philippe Cadrot
Avocat
Marie-France Darcq Retraitée
Louis Moschetti
Proviseur de lycée retraité
Catherine Puget
Médecin spécialisée
Jacques Grosperrin Député
62 ans
54 ans
47 ans
52 ans
37 ans
53 ans
33 ans
53 ans
51 ans
70 ans
40 ans
29 ans
58 ans
47 ans
30 ans
48 ans
47 ans
38 ans
47 ans
18 ans
60 ans
36 ans
35 ans
36 ans
60 ans
70 ans
68 ans
39 ans
48 ans
70 ans
33 ans
27 ans
29 ans
59 ans
36 ans
27 ans
65 ans
65 ans
42 ans
61 ans
25 ans
25 ans
64 ans
57 ans
50 ans
58 ans
55 ans
45 ans
60 ans
64 ans
60 ans
65 ans
58 ans
52 ans
16
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
DOSSIER
MOUVEMENT DÉMOCRATE
200 millions d’euros
GAUCHE
Les grands projets du MoDem
À Besançon, le MoDem a choisi Philippe Gonon pour mener le combat des municipales. Avec
un projet ambitieux, la tête de liste veut faire souffler un vent nouveau sur la capitale comtoise.
Repères
Philippe Gonon
Odile Faivre-Petitjean
Michel Josse
Catherine Comte-Deleuze
Xavier Chaput
Manuelle Castellano
Yannick Bouvard
Josiane Lanz
Didier Cristante
Océane Schneider
Claude Gaillard
Christine Rouillaux
Jérôme Conscience
Pascale Jillard
le continue
Olivier Charbonnier
Julie Baverel
Matthieu Boban
Christine Longeron
Pascal George
Berthe Stauffeneger
Denis Poignand
Lucie Delsalle
Philippe Barres
Virginie Touvrey
Anthony Vuillemin
Ghislaine Filloux-Ladj
Thierry Busson
Marie-Claire Bruno
Olivier Fetet
Françoise Rommel
Justin Bonvalot
Claudine Chopin
Camille Jeantot
Anne-Marie Sarnin
Jean-Pierre Blet
Damienne Guillame
Géraud Gaillard
Patricia Pergaud
Jean-Louis Bellom
Noëlle Seltier-Jeantot
Abdel Chedmy
Annie Fayez
Régis Tarrapey
Marcelle Cultet
Benjamin Monnet
Anne-Marie Sauvage
Kévin Guérin
Rachel Blaise
Michel Faivre
Stéphanie Qabali
Philippe Lardenet
Marie-Claude Zumsteeg
Christophe Grandjacquet
Marianne Bessot
Jean-Lou Perrot
54 ans
58 ans
60 ans
55 ans
34 ans
40 ans
28 ans
59 ans
49 ans
19 ans
64 ans
48 ans
32 ans
52 ans
32 ans
34 ans
25 ans
52 ans
51 ans
72 ans
64 ans
21 ans
53 ans
40 ans
20 ans
39 ans
39 ans
63 ans
48 ans
53 ans
68 ans
49 ans
46 ans
72 ans
47 ans
48 ans
23 ans
44 ans
68 ans
46 ans
37 ans
54 ans
47 ans
71 ans
24 ans
70 ans
19 ans
54 ans
61 ans
28 ans
34 ans
43 ans
47 ans
64 ans
66 ans
C’est la
première liste
qui a été
présentée
à Besançon.
Chef dʼentreprise
Professeur dʼhistoire-géographie
Directeur de société
Maître de conférences
Ingénieur T.P.
Travailleuse sociale
Webmaster
Professeur des écoles en retraite
Enseignant en lycée professionnel
Étudiante en psychologie
Cadre bancassurance
Avocate
Artiste plasticien
Secrétaire formation professionnelEmployé opérateur téléphonique
Professeur des écoles
Étudiant
Secrétaire hospitalière
Ingénieur électronique
Retraitée Éducation Nationale
Artisan en retraite
Étudiante en communication
Gérant dʼentreprise
Employée commerciale
Étudiant prépa école de commerce
Attachée commerciale
Chargé de communication
Sans profession
Directeur dʼécole
Gestionnaire en assurances
Garde républicain en retraite
Attachée de groupe
Comptable
Secrétaire de direction en retraite
Maître dʼœuvre
Agent administratif
Étudiant droit européen
Secrétaire
Professeur dʼanglais en retraite
Agent administratif
Soudeur
Enseignant en lycée professionnel
Commercial
Sans profession
Étudiant en sciences politiques
Sans profession
Étudiant
Conductrice dʼautocars
Retraité de la Mutualité française
Mère de famille
Juriste
Secrétaire
Cadre territorial
Assistante sociale en retraite
Ingénieur général
La tête de liste a 54 ans, il est chef d’entreprise.
epuis trois ans,
on peaufine le
projet.Les troupes
sont affûtées et
vont aller à la bagarre. C’est
un véritable nouveau souffle
que l’on veut insuffler à cette
ville.” Tête de liste MoDem aux
élections municipales de Besançon, Philippe Gonon n’a pas
l’intention de faire de la figuration dans la campagne.À 54
ans, ce chef d’entreprise voit
grand pour la capitale comtoise.
Dans son projet,articulé autour
de six grandes priorités d’actions
allant de l’emploi aux transports en passant bien sûr par
les solidarités, la santé et le
tourisme, le candidat du Mouvement Démocrate affirme
mêler “des propositions iconoclastes et d’autres plus consensuelles.” Dans son programme,
on trouve, entre autres, la création d’un éco-quartier (avec silo
à voitures couvert d’un mur
végétal et collecte des déchets
par aspiration souterraine),
d’un quartier inter-générationnel avec crèche multiaccueil, la piétonnisation de la
Boucle ou encore le déménagement de Micropolis au bas
de la forêt de Chailluz “pour
fluidifier la circulation, relancer le contournement et offrir
plus de parking” explique
Xavier Chaput, 5ème sur la liste MoDem et en charge de la
commission transport.
Autre mesure phare, la création d’une “Cité des Lumières”
en lieu et place de l’actuel hôpital Saint-Jacques. Elle sera à
la fois centre d’art, musée du
cinéma, complexe thermal et
“lieu de vie nocturne très respectable” selon Philippe Gonon.
Développement
de
l’intercommunalité, culture de
l’évaluation,promotion du bénévolat, le projet du MoDem pour
Besançon est vaste et multiple.
À ceux qui douteraient du caractère réaliste de la chose, Philippe Gonon détaille le financement de son programme. “Ce
projet, évalué à 200 millions
d’euros, est chiffré sur deux
mandats sans augmenter les
impôts” précise la tête de liste. “Nous sommes une liste autonome avec une qualité de projets que jamais nous n’avons
connue” affirme Gérard Faivre.
“D
Et le président régional du parti de François Bayrou poursuit : “Nous sommes la liste
outsider de Besançon.” Concerant l’éventuelle alliance avec
le P.S. au soir du 9 mars, Philippe Gonon se contente d’un
“Nous aurons une grande discussion. Notre position sera
influencée par la compatibilité avec nos projets. Il n’y a pas
de mot d’ordre national.” ■
A.B.
L.O. et L.C.R.
L’extrême-gauche
dans la course
Jean-Louis Fousseret n’a pas voulu de
ces formations dans sa liste. À l’image de
Lutte Ouvrière qui ne voulait pas
s’engager dans le vote des budgets.
- Liste À gauche’toutEs
“Nous ne faisons pas une campagne anti-Fousseret” précise d’entrée François Portal, future tête de liste de ces candidats soutenus par la L.C.R.
Fidèle à la tradition d’éviter la personnalisation à outrance, la liste L.C.R. bisontine a désigné un “porte-parolat”
composé de quatre personnes qui figureront aux quatre
premières places de la liste : François Portal d’abord, 27
ans, “travailleur précaire”, Laurie Hagimont, 30 ans, technicienne informatique, Guy Flon, 51 ans, cheminot et militant syndical et Sophie Lepennuisic, 42 ans, comptable.
“La liste À Gauch’toutES est constituée de citoyens engagés, de militants politiques, associatifs et syndicaux. C’est
une liste de gauche indépendante qui a reçu le soutien
d’Olivier Besancenot” précise François Portal.
Pour faire passer ses idées anti-libérales, la liste a calé trois
réunions publiques : salle Battant le 27 février à 20 h 30,
Planoise le 5 mars salle Époisses 5 avenue de Bourgogne
à 20 h 30,
Palente le 6 mars à 20 h 30, salle des 4 Vents, 34 chemin
de Vieilley.
- Liste Lutte Ouvrière
L’extrême-gauche n’a pas su faire cause commune dans la
bataille des municipales. Le parti d’Arlette Laguiller aura
donc ses représentants dans la course à la mairie. La liste L.O. sera emmenée par Nicole Friess.
DOSSIER
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
17
GRAND BESANÇON :
Repères
les enjeux des principales communes
BOUSSIÈRES
Quinze conseillers
er
Bertrand Astric, 1 adjoint et peut-être bientôt maire
Après trente ans de vie politique, Michel
Poulet se retire des affaires municipales. Son premier adjoint reprend le
flambeau et part en campagne.
n 2001, deux autres listes en plus de celle de portée par Michel Poulet, étaient
engagées dans la course aux municipales.
Les Boussiérois ont fini par trancher, en renouvelant dans ses fonctions le maire sortant. À la
veille de ces nouvelles échéances électorales,
la donne est différente dans ce village du
Grand Besançon. Tout
d’abord, Michel Poulet a choisi de ne pas
briguer de nouveau
mandat, lui qui a été
élu à la tête de la commune pour la première fois en 1977. Il
met ainsi un terme à
trente
ans
d’engagement dans la
vie politique locale.
Ensuite, il n’y a pour
l’instant qu’une liste
déclarée sur laquelle
figurent quinze noms,
qui est prête à se soumettre au verdict des
urnes. Elle est portée
par Bertrand Astric,
jusqu’à présent premier adjoint de Michel
Poulet qui est disposé à assumer la fonc-
E
tion de maire. À 43 ans, cet ingénieur en sécurité informatique à l’Université de FrancheComté entraîne avec lui quatre autres conseillers
de l’équipe sortante. Ce sont donc dix nouvelles
personnes qui viennent se joindre au candidat.
“L’équipe est importante. Elle est composée de
personnes susceptibles d’apporter leurs propres
compétences sur des sujets qui nous intéressent
pour développer le village” explique Bertrand
Astric.
Le programme du candidat s’articule autour
de deux grands objectifs. “Nous voulons tout
d’abord œuvrer dans la continuité et poursuivre
un certain nombre de projets en cours comme
le désenclavement de la zone d’activité. À côté
de cela, nous avons également d’autres ambitions comme relancer des actions à destination
de la jeunesse. Nous envisageons par exemple
de transformer le terrain de tennis en plateforme multisport.”
Un développement maîtrisé de la croissance du
village qui compte plus de 1 000 habitants, est
inscrit dans la profession de foi du candidat.
“Nous devons continuer à accueillir des populations nouvelles. Néanmoins, il faut trouver
une sorte d’alchimie pour que l’évolution soit
adaptée aux infrastructures publiques telles que
l’école.”
Un accueil de jour est à l’étude au même titre
que la création à Boussières d’une structure
intergénérationnelle et une liaison piéton-vélo
entre Boussières-papeterie et Boussières-vil-
Les 19 noms
de la liste Astric
Bertrand Astric
Isabelle Veyry
Bernard Bonnot
Sylvie Pardonnet
Josiane Ruffion
Cécile Aucant
Isabelle Bastien
Laurent Baudiquey
Bruno Bernard
Isabelle Chataigner
Roland Demesmay
Céline Devanne
Rémy Lucas
Rémy Michon
Wilma Sina-Aucant
lage. La station d’épuration de Boussières-village qui arrive en fin de vie, devra être remplacée lors du prochain mandat.
L’équipe candidate s’est fixée des objectifs importants pour l’avenir de la commune. Évidemment, la concrétisation de cet ensemble
d’opérations dépend de l’amplitude des marges
financières dont disposeront les futurs élus.
Bertrand Astric a composé un groupe sans couleur politique. Les débats gauche-droite n’ont
pas leur place dans la conduite d’un village.
“La vision que j’ai de cette commune est très
politique au sens étymologique du terme. Ce qui
m’intéresse, c’est la vie de la cité.” C’est avec
“humilité” que cet élu se présente devant les
électeurs, disposé à assurer la relève derrière
Michel Poulet “qui a fait beaucoup pour le village.” n
T.C.
Série 5 Berline
Série 1 - 3 portes
Série 3 Berline
116I - 122 ch - 139 g - à partir de 22 900€ - Bonus 0
118I - 143 ch - 140 g - à partir de 24 750€ - Bonus 0
120I - 170 ch - 152 g - à partir de 26 950€ - Bonus 0
118D - 143 ch - 119 g - à partir de 25 400€ - Bonus 700€
120D - 177 ch - 128 g - à partir de 28 400€ - Bonus 200€
123D - 204 ch - 138 g - à partir de 33 050€ - Bonus 0
318D - 143 ch - 123 g - à partir de 30 400€ - Bonus 200€
318I - 143 ch - 142 g - à partir de 28 100€ - Bonus 0
320D - 177 ch - 128 g - à partir de 33 250€ - Bonus 200€
320I - 170 ch - 146 g - à partir de 30 150€ - Bonus 0
325D - 197 ch - 155 g - à partir de 36 150€ - Bonus 0
330D - 231 ch - 160 g - à partir de 40 050€ - Bonus 0
Série 1 - 5 portes
Série 3 Touring
116I - 122 ch - 139 g - à partir de 23 650€ - Bonus 0
118I - 143 ch - 140 g - à partir de 25 500€ - Bonus 0
120I - 170 ch - 152 g - à partir de 27 700€ - Bonus 0
118D - 143 ch - 119 g - à partir de 26 150€ - Bonus 700€
120D - 177 ch - 128 g - à partir de 29 150€ - Bonus 200€
123D - 204 ch - 138 g - à partir de 33 800€ - Bonus 0
318D - 143 ch - 125 g - à partir de 31 850€ - Bonus 200€
318I - 143 ch - 144 g - à partir de 29 600€ - Bonus 0
320D - 177 ch - 131 g - à partir de 35 150€ - Bonus 0
320I - 170 ch - 148 g - à partir de 32 000€ - Bonus 0
325D - 197 ch - 158 g - à partir de 37 600€ - Bonus 0
Série 1 Coupé
Série 3 Coupé
120D - 177 ch - 128 g - à partir de 30 200€ - Bonus 200€
123D - 204 ch - 138 g - à partir de 34 800€ - Bonus 0
320D - 177 ch - 128 g - à partir de 37 550€ - Bonus 200€
320I - 170 ch - 151 g - à partir de 34 500€ - Bonus 0
325D - 197 ch - 155 g - à partir de 40 650€ - Bonus 0
330D - 231 ch - 160 g - à partir de 44 350€ - Bonus 0
520D - 177 ch - 136 g
à partir de 37 800€ - Bonus 0
Série 3 Cabriolet
320I - 170 ch - 157 g
à partir de 42 300€ - Bonus 0
Série 5 Touring
520D - 177 ch - 140 g
à partir de 40 300€ - Bonus 0
ZA de Valentin - 25000 BESANCON
03 81 47 97 97
PATRICK METZ SA
www.patrickmetz-sa.fr
ZAC de la Justice - 90000 BELFORT
03 84 57 38 90
18
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
THISE
DOSSIER
Repères
Maillot contre Moyse
Deux candidats pourtant issus d’une même équipe
Il y aura deux listes dans la commune de l’Est
bisontin. Des divergences se sont fait sentir
au sein de l’équipe Maillot. Elles se traduisent
par l’émergence de la liste Moyse.
a fait un moment que
ça nous titille. Nous travaillons
ensemble
depuis 7 ans et il y a trop de
domaines qui n’ont pas suffisamment évolué, malgré nos
remarques” explique Bernard
Moyse.Âgé de 59 ans,il est l’autre
candidat de Thise, commune de
plus de 3 000 habitants.
Conseiller municipal de Jacques
Maillot, qui brigue un second
mandat, Bernard Moyse a décidé de se lancer dans la bataille
“avec trois de mes collègues du
conseil pour dénoncer le manque
de communication au sein du
conseil comme avec la population.” Il refuse “d’être un conseiller
“plante verte” autour de la table.”
Sa campagne s’articule autour
de deux axes : développer une
aide raisonnée à la personne en
discutant beaucoup avec la population et travailler en concertation avec la Communauté
d’agglomération du Grand
Besançon, “qui peut fournir renseignements et aides techniques
et financières.” L’ancien directeur d’école admet que ça n’a
pas été facile de trouver 23 personnes pour constituer une liste. “La moyenne d’âge est de 50
ans, on a 40 % de femmes et on
“Ç
est réellement sans étiquette. Un
sondage “anonyme” a révélé qu’on
avait autant de gens de droite
que de gauche dans notre groupe.”
Petit tacle à son adversaire, officiellement sans étiquette mais
qui ne cache nullement son soutien appuyé à Jacques Grosperrin lors des dernières législatives. Sur sa liste, on trouve
d’ailleurs Baptiste Serena, 20
ans, encarté U.M.P. et totalement fan de Nicolas Sarkozy
(voir encadré). Jacques Maillot
affirme qu’il n’a eu “aucun souci pour constituer une liste de 23
personnes, rénovée à 50 %. Les
éléments constructifs qui ont bien
“bossé”, je les ai repris.” Le candidat à sa propre succession
semble étonné du déficit de communication évoqué par son rival.
“Je ne comprends pas. Je ne lui
en veux pas mais ce n’est pas un
argument de campagne” argue
le maire actuel. Sa campagne à
lui, c’est de poursuivre sur sa
lancée. Il rappelle les grands
chantiers débutés lors de son
premier mandat, assainissement et voirie et évoque le futur,
les trois zones à urbaniser sur
la commune, l’aménagement du
centre du village et la valorisa-
Zoom
Petit militant espère devenir grand
a première fois que Baptiste Séréna s’est engagé, c’était pour
venir en aide aux populations du Kosovo, alors en guerre.
Après il y a eu la Croix Rouge, “Un bouchon, Un sourire”
(l’association de l’humoriste Bigard) puis la politique, le conseil
régional des jeunes, le parlement Européen des Jeunes, le soutien actif au candidat Sarkozy à l’élection présidentielle et la
candidature aux municipales 2008 sur la liste de Jacques Maillot,
à Thise. “J’ai pris ma carte à l’U.M.P. à 16 ans, un mois avant
que Nicolas Sarkozy en prenne la présidence” explique le lycéen,
aujourd’hui âgé de 20 ans, militant de chaque instant et membre
de nombreuses associations. “Je suis le seul adhérent à un parti politique de la famille. Mes parents me reprochent d’ailleurs
de prendre trop de temps pour ça. Mais moi, ça me plaît. S’engager
pour les autres, porter des convictions, résoudre des problèmes,
c’est important.”
Il dit se reconnaître dans les idées de l’U.M.P., sans les détailler,
et n’hésite pas à prendre la plume pour interpeller ministres et
députés sur des sujets qui lui tiennent à cœur. “Ils m’ont toujours répondu, à droite comme à gauche” précise-t-il.
Après avoir “collé” pour Sarkozy et Jacques Grosperrin lors des
législatives, participé à de nombreux meetings, Baptiste Séréna est pour la première fois en campagne. “Je m’occupe du blog
et je suis membre actif du comité d’organisation pour les tracts,
les réunions.” Jacques Maillot se dit “franchement
admiratif ” et voit en lui “quelque chose
d’exceptionnel.”
S’imagine
Le jeune co-listier ne s’attendait pas “à une ambianvolontiers à ce aussi tendue. C’est plus dur que je ne pensais
mais quel que soit le résultat, c’est une expérienla place du
ce et ça ne va pas me dégoûter.” Dans son lycée
député
agricole “plus à droite qu’un lycée normal”, il a
conscience d’être à part. “On me parle tous les
Grosperrin.
jours de mon engagement, les élèves comme les
enseignants, car ce n’est pas si fréquent un jeune
qui s’investit.”
Mais il ne tente pas de convaincre à tout prix.
“Avec mes amis, on va se fâcher pour rien. La politique leur passe au-dessus de la tête. C’est aussi
à nous, jeunes militants, de changer cela.” Pas
complexé pour un sou, le lycéen veut aller le plus
loin possible en politique, s’imagine volontiers à
la place du député Grosperrin. Quant à rencontrer Nicolas Sarkozy, “c’est le mieux qui pourrait
m’arriver en ce moment.” Un vrai fan ! ■
A.B.
L
tion de l’aérodrome.
Jacques Maillot affirme ne pas
être en guerre contre Bernard
Moyse. Ce dernier fait sa première campagne pour plus de
concertation et parce que “avoir
une seule liste, ce n’est pas un
signe de démocratie intense.” ■
À Thise, le jeune Baptiste
Séréna est venu se “faire
les dents” sur la liste du
maire sortant.
DANNEMARIE-SUR-CRÈTE
Les 23 noms
Les 23 noms
de la liste Maillot de la liste Moyse
Jacques Maillot
Annick Avanzi-Oudet
Boris Bapicot
Michel Barbier
Bernard Barthod
Yvette Bianchi
Gilles Billaut
Robert Blanc
Claude Bully
Martine Celi
Hervé Depoire
Joëlle Jacquot
Henry Laslandes
Pierre Leroy
Jacky Morales
Pierre Pregaldiny
Jean-François Raynal
Corinne Salvi-Chapuis
Baptiste Serena
Jacques Sifferlin
Philippe Thibert
Josy Vichet
André Vuillemin
Bernard Moyse
Marie Adam-Normand
Maryse Benth
Jean-Pierre Béchaz
Marie-France Bidalot
Michelle Bonnet
Didier Boucard
Jacques Chouteau
Emmanuel Emourgeon
Laurence Guibret
Agnès Guy
Claudine Lambert
Catherine Letondal
Jean-Marie Lizé
Alain Loriguet
Henri Ménager
Benoît Moritz
Dominique Pierre
Yves Rochet
Isabelle Roland
Jean Tarbouriech
Cyrille Vaucher
Nicolas Vernier
Une seule liste
Gérard Galliot défend ses deux mandats
Le maire sortant de Dannemarie-sur-Crète repart en campagne pour les municipales et les cantonales. Il fait du développement durable une question centrale.
année 2008 est importante pour
Gérard Galliot. L’élu s’apprête à
défendre deux mandats, à commencer par celui de maire de Dannemarie-sur-Crète, fonction qu’il occupe
depuis 2001. Il brigue ensuite le siège de conseiller général du canton
d’Audeux dans lequel il s’est installé
après les élections cantonales partielles de 2004. Gérard Galliot a pris
goût à servir la chose publique. “J’ai
décidé de m’engager pleinement dans
cette mission. Je me rends disponible
pour cela. En politique, il faut être un
travailleur acharné. J’ai un vrai plaisir à le faire, même si c’est aussi au
prix d’un sacrifice personnel” confiet-il.
Ce natif de Dannemarie-sur-Crète n’a
donc pas hésité à repartir en campagne
pour poursuivre l’action que lui et son
équipe ont engagée pour ce village de
la communauté d’agglomération du
Grand Besançon. Sa liste est bouclée.
Plus de la moitié du conseil sortant
s’engage de nouveaux aux côtés de
l’élu. “Cela démontre à mon sens la
cohésion de la liste faite en 2001” souligne Gérard Galliot.
En plus de l’assainissement, une des
questions majeures abordée par le can-
L’
didat dans le débat municipal est
l’urbanisme. “Nos ambitions doivent
être cohérentes. Elles s’inscrivent pour
moi dans la logique du plan
d’aménagement et de développement
durable. C’est une des clefs du plan
local d’urbanisme que nous avons
approuvé, dans lequel il y a toute la
mécanique du développement du village.”
Dans ce contexte, Gérard Galliot prétend vouloir s’atteler à la valorisation
du centre historique de Dannemariesur-Crète pour y accueillir une population nouvelle. En parallèle, il souhaite maîtriser le rythme des
constructions en périphérie de la commune.
“Je préfère Le problème est que la
collectivité n’est pas prol’idée de
priétaire du foncier
créer des constructible. La majonouveaux rité des terrains sont
privés.
quartiers.” La municipalité n’a donc
pas de véritable pouvoir
pour décider de la nature des projets. “C’est vrai,
nous n’avons pas de
moyens. Par contre, nous
avons la capacité de
négocier avec les promoteurs. S’il est
sérieux l’investisseur est ouvert au dialogue. Jusqu’à présent, tout s’est bien
passé.” Ce que redoute Gérard Galliot,
c’est l’émergence déraisonnée de lotissements. “Pour moi, le lotissement est
une forme de ghetto. Je préfère l’idée
de créer des nouveaux quartiers avec
tout ce que cela implique en terme de
vie sociale, qui se greffent sur le centre
ancien. Je souhaite que la commune
ne se disperse pas. Le P.L.U. prévoit
l’urbanisation immédiate de zones qui
sont des alvéoles du cœur du village.”
Le maire sortant entend faire preuve
d’exigence sur la question urbanistique afin d’éviter les dérives. Cette
réflexion sur de développement durable
va guider la commune dans son action.
La maîtrise des coûts de l’énergie, la
maîtrise du foncier consommé jusqu’à
présent à un rythme effréné, et enfin
la maîtrise de la fiscalité sont des points
sur lesquels “les maires” et pas seulement celui de Dannemarie devront
être vigilants. S’il est renouvelé dans
ses fonctions, Gérard Galliot fera du
développement durable un combat. À
ce jour, il n’y a pas de liste d’opposition
déclarée dans ce village. ■
T.C.
Gérard
Galliot :
“J’ai décidé
de m’engager
pleinement
dans cette
mission.”
DOSSIER
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
SAINT-VIT
19
Un second mandat
Pascal Routhier
affiche ses ambitions
Le maire de Saint-Vit s’engage pour un second mandat. Il
espère que les Saint-Vitois lui renouvelleront leur confiance.
L’ambition est là, mais l’urgence
pour ce chef d’entreprise est d’être
renouvelé dans ses fonctions de
maires.À quelques jours des élections municipales qui tendent à
se politiser à l’échelle nationale, l’élu ne redoute pas que les
Saint-Vitois puissent lui reprocher sa couleur politique. “Je ne
renie pas mon étiquette. Toutefois, au sein du conseil municipal, il y a des gens de tous les
bords. Ils sont là avec moi pour
2³$5#4)/.3
)--³$)!4%3
/FFRE VALABLE
U
A
U
D
RS
A
M
faire avancer la ville. À partir de
là, si on doit me sanctionner parce que je suis U.M.P., et bien soit.”
Pascal Routhier fait preuve d’une
certaine philosophie face à un
verdict des urnes qui peut lui
3DU WUDQFKH
GH
½
G·DFKDWV
& ! # 4 / 2 9
3 4 / 2 %
être défavorable. Néanmoins, il
estime que son bilan de maire
sortant joue en sa faveur et que
les projets qu’il porte continuent
de pousser Saint-Vit sur la voie
du dynamisme. Les électeurs
jugeront sur pièce dans un bourg
où de nombreux chantiers sont
engagés. “Saint-Vit devient une
petite ville. Nous sommes en phase de mutation complète et nous
sommes en train de structurer ce
village pour qu’il devienne justement cette petite ville. Cela passe par exemple par le redimensionnement du centre ancien. C’est
un grand challenge. Ce sont des
investissements lourds. Il faut en
parallèle qu’on continue à structurer les équipements publics, et
à agir pour l’emploi, les associations ou encore les services.”
Un des leviers sur lequel Pascal
Routhier agit est celui de
Pascal Routhier (au centre)
fait partie de ces élus
locaux qui ont pris
de l’envergure politique.
l’économie qui génère de la taxe
professionnelle et foncière. Un
dossier majeur qui émerge sur
le territoire communal est la
construction de Système U (17
hectares). “Nous disposons en
plus de cinq hectares dédiés à de
nouvelles entreprises qui vont
venir s’installer à Saint-Vit.”
Il y a sept ans, Pascal Routhier
n’était pas donné gagnant face à
la liste d’opposition conduite par
Christian Sigrand. Depuis, le
maire sortant estime avoir gagné
la confiance des Saint-Vitois. Une
supposition qui se confirmera ou
non dans l’isoloir. ■
T.C.
SAINT-VIT
5HPLVH IDLWH j OD FDLVVH KRUV SURPRWLRQV DUWLFOHV GpFODVVpV
P
à venir. “J’ai 46 ans. J’entre dans
le dernier tronçon de ma carrière. Mon objectif est de faire gagner
la région et les villes de FrancheComté.” Pascal Routhier n’en dit
pas plus sur ses intentions de
s’engager davantage en politique
départementale régionale ou
nationale. Ce dont il est sûr, en
revanche, c’est que “quel que soit
le mandat, si je dois m’investir,
j’irais jusqu’au bout pour la vie
publique.”
ascal Routhier fait partie
de ces élus qui ont pris de
l’envergure politique en un
mandat. Élu maire de Saint-Vit
en 2001 à la suite de Guy Picard,
il a, depuis, clairement affiché
son adhésion à l’U.M.P., sa famille politique. Suppléant de la députée Françoise Branget, il ne cache
pas vouloir porter d’autres mandats en plus de celui de maire
en fonction des opportunités qui
se présenteront dans les années
UXH GH 9HVRXO ‡ %HVDQoRQ ‡ /H OXQGL GH K j K HW GH K j K GX PDUGL DX VDPHGL GH K j K HW GH K j K
L’endettement, un des
arguments de l’opposition
L’
opposition peine à s’organiser
à Saint-Vit. Quatre semaines
avant le premier tour des élections, c’était toujours la confusion. Le 15 février, elle n’avait
pas de leader désigné et la liste
n’était toujours pas arrêtée. À
cette date, elle restait encore discrète sur ses intentions, son programme, contrairement à 2001
où elle s’était mise très tôt en
ordre de marche emmenée par
Christian Sigrand. Mais à
l’époque, cette exposition lui a
peut-être coûté cher puisqu’elle
s’est inclinée dans les urnes face
à Pascal Routhier pour qui la
partie n’était pourtant pas gagnée
d’avance.
L’opposition tarde donc à sortir
de l’ombre. La difficulté à se struc-
Repères
Les 27 noms de la
liste Routhier
Candidats Saint-Vit
Pascal Routhier
Annick Jacquemet
Dominique Nicolin
Chantal Van Avermaet
Thierry Courtois
Anne Bihr
Daniel Girard
Rose-Marie Baud
Jean-Louis Montrichard
Viviane Gaudel
François Beaussier
Martine Compant
Steve Gheno
turer la condamne-t-elle pour
autant ? À Saint-Vit, certains
estiment que “cette réserve ne lui
est pas défavorable”, et “qu’il y a
un contexte national qui peut lui
permettre de s’imposer.”
Un des chevaux de bataille de
l’opposition est l’endettement de
la commune qui dérape selon elle
dangereusement depuis sept ans.
Saint-Vit est un bourg en chantier permanent, “c’est un signe
de dynamisme mais pas de réalisme dit-on dans les rangs de
l’opposition. Si nous devions remporter ces élections, une des premières choses à faire serait un
audit de la situation afin de poursuivre les projets déjà engagés et
peut-être en mettre d’autres en
stand by.” ■
Sabrina Todesco
Oumar NʼDiaye
Isabelle Gotti
Alain Lhéritier
Caroline Gruffat
Saïd Hasnaoui
Nicole Naudin-Million
Georges Czyz
Catherine Pistolet
Yves Le Mouel
Candidats Antorpe
René Poignard
Marie-Pierre Richardet
Jean-Pierre Laforge
Nathalie Carnes
LPB86-40-20-21-01.qxd:LPB67- 22/23-44/01.qxd
20
18/02/08
16:35
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La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
DOSSIER
MISEREY-SALINES
Vers un deuxième mandat
Marcel Felt n’aura pas de concurrent
Le maire de Miserey-Salines court vers un deuxième mandat sans trop
de difficultés. Dans cette commune de plus de 2 000 habitants, aucune
liste opposante à l’horizon. Trouver 19 partants n’est pas une sinécure.
u moins, Marcel Felt a ce
souci en moins. Il n’aura
pas à batailler ferme pour
reconquérir l’électorat de Miserey-Salines et pourra mettre
son énergie à l’autre combat
qui l’occupera d’ici la mi-mars,
à savoir la reconquête par la
droite du siège de conseiller
A
général du canton d’Audeux qu’il
dispute au sortant Gérard Galliot.
Pour la mairie, Marcel Felt avoue
ne “pas avoir hésité une seconde. J’ai toujours autant
d’enthousiasme, je ne ressens
aucune lassitude. Le premier
mandat a été celui de bâtisseur,
Le maire de Miserey-Salines est également candidat
aux cantonales dans le canton d’Audeux qu’il compte
bien refaire basculer à droite.
il faut désormais poursuivre le
travail” avance le candidat à sa
propre succession. Conseiller
municipal de 1995 à 2001, puis
maire, visiblement, Marcel Felt
a pris goût au métier. Sur les
19 conseillers municipaux de la
liste 2001, 11 ont décidé de suivre
à nouveau le maire-candidat.
Les huit autres, il a fallu les
convaincre. Pas facile dans une
commune de la taille de Miserey de trouver près de vingt
volontaires. Huit femmes étaient
présentes dans la liste de 2001,
elles ne seront plus que six pour
ce prochain scrutin. “Je pars du
principe que figurer sur une liste, c’est une démarche volontaire. Il ne faut pas chercher à
convaincre sous prétexte qu’il
faudrait tant de femmes” justifie M. Felt.
Depuis le dernier recensement,
Miserey-Salines a perdu des
habitants. “Notre plan local
d’urbanisme date de 1978. Au
début des années quatre-vingt,
nous avons eu un gros lotissement de 149 maisons. Depuis,
les enfants sont partis, d’où ce
léger tassement de la population. C’est ce qui explique notre
volonté de revoir ce P.L.U. Le
nouveau plan vient d’être voté,
nous avons créé de nouvelles surfaces constructibles.”
En 2001 déjà, Marcel Felt s’était
retrouvé aux commandes de
l’unique liste, l’ancien maire
Claude Paulin avait décidé de
raccrocher. Le maire a pu mener
ainsi les projets prévus : la nouvelle mairie en 2003, la réfec-
tion des voiries, l’enfouissement
des réseaux, la création d’une
quatrième classe au groupe scolaire, le lancement du projet de
cantine-bibliothèque, etc. “Le
tout, sans augmentation de
l’endettement. Nous avons financé ces projets par des ventes de
biens immobiliers qui nous
appartenaient” observe le maire. Si on détaille attentivement
les promesses que le maire avait
faites en 2001, on remarque
néanmoins une promesse non
tenue : l’ouverture d’un livret A
à tous les nouveaux nés de la
commune…
Cette année, la liste “Miserey
Avenir” promet toujours “une
gestion rigoureuse des finances”
et annonce quelques projets
d’investissement : la rénovation
du lavoir avec la mise en valeur
de ses abords, un projet “cœur
de village” avec la création d’un
jardin d’agrément à proximité
du château, la réfection d’une
rue par an, la participation à la
création d’une maison de retraite intercommunale et d’une
crèche inter-entreprise (qui
seront implantées
sur le secteur de
Miserey- Valentin), ou encore la création
Salines a d’une esplanade
perdu des vers le monument
aux morts. Mais
habitants. c’est certainement
l’arrivée du T.G.V.
et la création de la
gare à quelques
kilomètres de
Miserey qui marquera le prochain
mandat et bouleversera la vie de
la commune. ■
J.-F.H.
Zoom
Et dans les autres communes ?
Pirey
Robert Stepourjine sollicite
un nouveau mandat de maire. Sa liste de 15 conseillers
est bouclée. M. Stepourjine
est maire de cette commune
de 1 441 habitants depuis
1992. Il avait déjà effectué
auparavant un mandat de
conseiller municipal.
Pouilley-les-Vignes
15 conseillers sortants, 8 disent
vouloir repartir. Et il se murmure qu’une seconde liste serait
en préparation.
Avanne-Aveney
Le maire Jean-Pierre Taillard,
élu à la tête de cette commune de 2 305 habitants en 1997,
sollicite un nouveau mandat.
De son équipe actuelle de 19
conseillers, 6 seulement repartent. Une seconde serait aussi en préparation. Petite nouveauté depuis la fusion totale
des deux communes : il n’y a
plus qu’une liste pour les
hameaux d’Avanne et
d’Aveney.
Albert Depierre l’avait annoncé lors de ses vœux : il ne se
représentera pas cette année.
Deux listes seront en présence
me 9 mars : la première
conduite par Jean-Michel
Faivre, le seconde par Thierry Chauville. Sur les 19
conseillers sortants, à l’image
du maire, peu se représentent Le maire Philippe Chaney est
dans cette commune de 1 822 partant pour un second mandat. Auparavant, ce directeur
habitants.
d’entreprise avait déjà effectué un mandat de conseiller
Depuis le départ il y a quelques et un mandat d’adjoint. Avec
mois du maire Géry Tronçon, lui cette année, 9 de ses 14
les choses se compliquent à conseillers ont décidé de le
Émagny (550 habitants). Le suivre à nouveau. Il a commaire Maurice Midey, qui avait plété sa liste de 15 noms sans
accepté de jouer l’intérim, ne trop de difficultés. Pour
serait pas partant pour un l’instant, une seule liste est
nouveau mandat de maire. connue. Habituellement, à
Tout comme son premier Beure, il y a toujours au moins
adjoint Patrick Leduc. Sur les deux listes.
Beure
Émagny
BESANÇON
4, RUE FRANÇOIS-VILLON
ZAC CHATEAUFARINE
0 825 824 125
HORAIRES : lundi au vendredi : 9h30 à 12h / 14 h à 18h30
Samedi : 9h à 12h / 14h à 18h
L’INTÉRIEUR, L’EXTÉRIEUR, LA CUISINE
FAX : 03 81 41 09 92
LA SALLE DE BAINS FAX : 03 81 52 75 89
Du lundi
au vendredi
OUVERTURE
AUX
PROFESSIONNELS
DÈS 8H
LPB86-40-20-21-01.qxd:LPB67- 22/23-44/01.qxd
DOSSIER
18/02/08
16:35
Page 3
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
ÉCOLE-VALENTIN
21
Les 19 noms de la liste Guyen
Une halte ferroviaire à Valparc
André Baverel adoube Yves Guyen
recul et de disponibilité. Je
m’investirai
plus
dans
l’intercommunalité ou dans les
divers syndicats auxquels appartient la commune” commente le
maire sortant.
Mais André Baverel est toujours
En 25 ans de mairie, la commu- bien là et c’est avec le consentene a vécu ses grands boulever- ment du sortant qu’Yves Guyen
sements : une population qui a s’apprête à reprendre les rênes
doublé depuis 1983, un nombre de la mairie. Exit l’éventualité
d’emplois qui est passé de 300 à évoquée il y a quelques semaines
près de 2 000 aujourd’hui suite d’une candidature de la députée
à la création et l’extension des Françoise Branget à la mairie
zones commerciales et d’activités. d’École-Valentin. Le patron régio“Je souhaite laisser les initiatives nal de l’U.M.P., Alain Joyandet,
aux jeunes et prendre un peu de a renvoyé Mme Branget à ses
devoirs bisontins.
Yves Guyen a donc le champ libre
pour tirer une liste de 19 personnes, largement féminisée (voir
ci-dessous). Âgé de 55 ans, ce responsable de la viabilité aux autoau lieu de 19. Sauf que… le routes Paris-Rhin-Rhône a déjà
recensement complémentaire une solide expérience. Conseiller
de 2007 a établi une popula- municipal depuis 1989, deuxiètion globale de 2 319 habitants, me adjoint en 1995 et premier
moins que les 2 526 habitants adjoint dans l’actuel mandat, il
retenus au précédent recen- poursuit logiquement son parsement. Mais ce chiffre de 2 319 cours d’élu. “À partir du moment
où André Baverel avait annoncé
ne sera officialisé par qu’il ne souhaitait plus être mailʼI.N.S.E.E. quʼen 2009. Cʼest re, je me suis proposé, j’ai consuldonc peut-être la seule et der- té mes collègues. Tout le monde
nière fois que le nombre exigé m’a donné son accord” explique
de conseillers atteindra les 23 posément Yves Guyen.
L’enjeu majeur du prochain scrupour École-Valentin. ■
tin sera, comme dans les com-
Après quatre mandats de maire, André Baverel
décide de passer la main. Il laisse à son
premier adjoint Yves Guyen le soin de conduire
la liste 2008, mais restera au conseil.
n mandat de conseiller
de 1971 à 1977, puis six
ans de purgatoire, et
ensuite quatre mandats de maire.” André Baverel résume ainsi
sa longue vie d’élu local à ÉcoleValentin. À 67 ans, il a décidé de
lever le pied et laissé àYves Guyen
la responsabilité de mener la liste 2008.
“U
É
Zoom
Les subtilités du code électoral
cole-Valentin est une commune associée composée
de deux entités, École et Valentin. Chacune, en fonction de la
population, doit présenter une
liste complète de candidats :
19 à École et 4 à Valentin. En
2001, il fallait réunir 16 noms
à École et 3 à Valentin. Mais
entre-temps, la population de
la commune associée a passé la barre des 2 500 habitants.
Il faut désormais 23 conseillers
Repères
munes voisines, l’arrivée du T.G.V.
fin 2011. Création d’une halte
ferroviaire à proximité de la zone
Valparc (derrière Mc Donald’s),
aménagements autour de la R.N.
57 avec création de voies piétonnes et cyclables, création d’une
crèche inter-entreprises à proximité de Carrefour, d’une maison
d’accueil rurale pour personnes
âgées, sont les principaux chantiers qui attendent le futur maire d’École-Valentin. ■
J.-F.H.
Yves Guyen
Brigitte Andreosso
André Baverel
Patricia Clerc
Jean-Michel Dechoz
Nadia Ehret
Jean-Claude Grosso
Philippe Guerder
Corinne Jacquinot
Évelyne Marcoux
Serge Mélières
Nathalie Muron
Jean-Paul Mussot
Patricia Peltier
Yveline Pierre
Christian Pourret
Stéphane Rognon
Patrick Tatu
Claude Urbain
André Baverel (à gauche)
laisse le soin à son actuel
premier adjoint Yves Guyen,
de conduire la liste à ÉcoleValentin.
SAÔNE
Deux listes
Bernard Guyon-Louis Richard : le duel
Suite à des désaccords sur différents dossiers, le
maire sortant et son adjoint se lancent chacun de Repères
leur côté dans la bataille des municipales. Les 23 noms
de la liste Guyon
L’ancien
maire
Jean-Louis
Vuillemin
est présent
sur la liste
de Louis
Richard.
e conseil municipal de Saône implose à la suite d’un
profond désaccord sur deux
projets structurant pour la
commune : la réalisation d’un
plateau sportif dont le coût est
discuté, et l’aménagement du
groupe scolaire. En signe de
protestation, le quatrième
adjoint Louis Richard part en
campagne pour les municipales et se présente contre le
maire Bernard Guyon. Après
six ans de collaboration, les
deux élus se séparent et emmènent chacun derrière eux une
partie du conseil sortant. Les
deux hommes ont aujourd’hui
bouclé leur liste où figurent
23 noms. Ils sont prêts à
défendre leurs arguments
devant les habitants.
Mais d’un côté comme de
l’autre, on refuse de tomber
dans les travers d’une campagne de dénigrement. “Ce
n’est pas un problème de personnes mais d’intérêt communal” indique Louis Richard qui
a sur sa liste,Jean-LouisVuillemin, l’ancien maire de Saône
écarté des affaires communales par les électeurs en 2001.
À l’époque, Bernard Guyon
avait reçu la majorité des suffrages, en particulier parce
qu’il s’était opposé au projet
L
d’extension de l’aérodrome de
La Vèze.
Aujourd’hui, le maire sortant
n’est pas intimidé. Au contraire. “Je suis complètement serein
sans être fanfaron. Je suis satisfait de ma liste sur laquelle figurent 11 femmes. Je repars la
fleur au fusil.” Son programme
tourne autour de trois points
forts : “Les écoles, le plateau
sportif et l’aménagement du
centre du village.” Il met dans
la balance son bilan et ses projets pour faire peut-être la différence face à Louis Richard
qui est soucieux de maîtriser
l’endettement de la commune.
“Notre priorité est de terminer
ce qui a été commencé. Je me
présente car on nous a sorti comme d’un chapeau un projet de
plateau sportif dont le coût
atteint les 4,5 millions d’euros,
alors
qu’un
projet
d’agrandissement du gymnase
avait été étudié préalablement
pour un coût estimé à 1 million
d’euros. Ce n’est pas parce que
la commune est peu endettée
qu’il ne faut pas être modéré.”
Bernard Guyon et Louis Richard
estiment tous les deux avoir
réuni sur leur liste des hommes
et des femmes de valeur. Aux
électeurs d’en juger. ■
T.C.
La parité est
respectée
dans la liste
du maire
sortant
Bernard
Guyon.
Bernard Guyon
Nicole Filsjean
Philippe Lantuéjoul
Christian Praom
Dominique Peyard
Alain Viennet
Maryse Billot
Benoît Hufschmitt
Anne Lebugle-Peiffer
Patrick Saillard
Arlette Pourchet
Patrice Di Benetto
Muriel Marceau
Michel Bougeot
Christine Bobillier
Martine Mourot
Guy Maire
Agnès Ruffaldi
Boris Dubois
Gisèle Lepeule
Alexis Jacob
Christine Béliard
Gilles Gontchar
Les 23 noms de
la liste Richard
Louis Richard
Daniel Fabregues
Véronique Lihoreau-Gamba
Valérie Courcier
Dominique Billamboz
Antoinette Le Bras
Raymond Roux
Jean-Louis Vuillemin
Claude Ménétrier
Karim Abdelaziz
Françoise Affolter
Sylvie Bellaud-Turuani
Marielle Boffy
Michel Boucly
Lilian Calvat
Patrick Freyermuth
Mathieu Goguel
Emilio Juarez
Gérard Lefèvre
Régis Renaude
Béatrice Sauget
Christian Thiolot
Carole Tranchant
22
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
DOSSIER
Repères
DEVECEY
Les 15 noms
de la liste Martin
Ils veulent une campagne digne et sereine
Christian Martin
Pierre Almeras
Bernard Bevalot
André-Noël Boichat
Aude Bordalecou
Yves Brochet
Josette Chavanne-Mougin
Didier Cuenin
Jessika Hakkar
Nicole Mirey
Fabian Rohlion
Gérard Rouhier
Karim Roukeb
Jean Sirugue
15 : place laissée vacante “pour
la perle rare pas encore trouvée.”
Les 15 noms
de la liste Guidat
Yves Guidat
Didier Chabanas
Patrick Dampenon
Sylvie Delorme
Christian Deforêt
Frédérique Gentner
Thierry Haaz
Roger Hanriot
Didier Lombard-Flammier
Nicole Monnin
Daniel Pernot
Nathalie Richard
Valérie Salgado
Catherine Terrom
André Vallar
L’après-Bourgeois
Yves Guidat et Christian Martin sont les
deux candidats en lice à Devecey. Pour tous
les deux, cette campagne est une première.
Almeras. “C’est le doyen indispensable. Il a rempli la zone
industrielle et sauvegardé pas mal d’emplois, cheville
ouvrière sur le terrain de ces six dernières années.” Eux
aussi évoquent un projet au cœur du village (la ferme
Jacquier), la conservation d’une identité villageoise et
une communication forte avec les habitants. “Pour les proDevecey (1 470 habitants), ils sont deux à briguer jets importants, nous ne ferons rien sans eux” précise Chrisle fauteuil de Michel Bourgeois qui abandonne la tian Martin.
vie politique. Et les deux candidats n’aspirent qu’à Les deux candidats ne contestent nullement la gestion
une chose : que la commune retrouve calme et sérénité. de l’équipe précédente. Yves Guidat veut “une campagne
Yves Guidat est le seul conseiller municipal à ne pas avoir propre et que le meilleur gagne.” Quant à Christian Marjeté l’éponge après la crise de l’été dernier. “J’occupe plu- tin, il craint “le panachage des listes, ingérable” et affirsieurs postes en ce moment” note le candidat.
me qu’à Devecey, “le choix se fera sur les hommes.” ■
A.B.
Retraité âgé de 61 ans, il reconnaît que son expérience
de la fonction territoriale lui a été bien utile ces derniers
Yves Guidat (en haut) affrontera Christian
mois et il souhaite poursuivre sur sa lancée. “Mon projet
Martin
pour succéder à Michel Bourgeois.
est surtout basé sur l’écoute, la convivialité et la solidarité. J’aimerais créer un lieu d’échange et de services au
cœur du village.” Yves Guidat mise beaucoup sur le travail en commission pour gérer cette commune dans laquelle il réside depuis 32 ans. “Je suis connu pour être toujours calme” précise-t-il. Sur sa liste “sans étiquette”, 15
personnes dont 5 femmes et une moyenne d’âge de 45
ans. “Il n’y a pas de gens marqués politiquement. Ça s’est
trouvé comme ça et j’aime autant.”
Face à lui, Christian Martin, 60 ans et préretraité. “Pour s’occuper d’une commune,
“Je suis
Raymonde Bourlon, après trois mandats, ne se Jacques-Henry Bauer part pour un second manmême modeste, il faut du temps” estime-tconnu pour il et c’est justement parce qu’il est dégagé
représentera pas. C’est son premier adjoint, dat. Face à lui, une deuxième liste sera préPhilippe Beluche, cadre infirmier et par ailleurs sentée, avec à sa tête, Daniel Huot. Ce resêtre toujours de toute obligation professionnelle qu’il a
candidat aux cantonales, qui sera la tête de lis- ponsable France Télécom avait déjà été conseiller
décidé pour la première fois d’être candicalme.”
te à Novillars. Avec lui, 8 autres membres de municipal du temps du maire Gilbert Brenet.
dat aux municipales. Il habite Devecey
l’équipe Bourlon ont décidé de poursuivre
depuis 25 ans. “Ma vision de la commune,
l’aventure.
c’est de la faire vivre en créant de la richesRoland Bardey sollicite un quatrième mandat.
se sans laisser tomber la relation humaiMais il devra batailler contre plusieurs membres
ne et le lien social.” Il souhaite s’occuper
Le maire Jean-Pierre Martin, après deux man- de son équipe sortante, et notamment son predes jeunes et pallier les coupures généradats de maire (il a été élu en 1997), sollicite un mier adjoint Gérard Robert.
tionnelles. Pour la richesse et donc l’économie
troisième mandat.
de Devecey, il compte sur le n° 2 de sa liste “sans étiquette et d’ouverture”, Pierre
À
Zoom
Et dans les autres communes ? (suite)
Novillars
Mamirolle
Roche-lez-Beaupré
Nancray
• Régleurs et Opérateurs CNC
• Responsable d'atelier CNC
• Horlogers rhabilleurs
• Mécaniciens CNC
• Horlogers complets
avec programmation
(fraisage/tournage/centre d'usinage) • Horlogers de laboratoire
• Mécaniciens faiseurs d'étampes • Polisseurs boîtes
• Mécaniciens CNC
de montres et bracelets
• Mécaniciens outilleurs
• Angleurs à main
• Mécaniciens prototypiste
• Sertisseurs
• Décolleteurs à cames
• Tailleurs
• Décolleteurs CNC
• Rouleurs
• Mécaniciens-électriciens
(domaine tertiaire)
• Monteurs-électriciens
(courant fort - courant faible)
• Electroniciens ET
• Télématiciens
• Informaticiens
• programmeurs
• développeurs
• web-masters
SALAIRE TRÈS MOTIVANT
• 2 Foreurs Q
• 2 Foreurs Q (forage dirigé)
• 4 Paysagistes Q
(avec permis de conduire)
• 3 Monteurs en échafaudage Q
• 2 Monteurs en chauffage Q
• 2 Installateurs sanitaires Q
(postes en CDD ou CDI)
• Automaticiens
RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON
L’actualité bouge,les dossiers
évoluent. La Presse Bisontine
revient sur les sujets abordés
dans ses précédents
numéros, ceux qui ont fait
la une de l’actualité du
Grand Besançon.
Tous les mois, retrouvez
la rubrique “Retour sur info”.
I
À quoi sert le pôle
de compétitivité ?
l y a deux ans, le gouvernement labellisait les pôles de compétitivité. Le principe de ces pôles était de réunir autour
de thématiques spécifiques, des entreprises, des laboratoires de recherche,
des centres de formation pour gagner
en efficacité. En Franche-Comté, deux
pôles ont été labellisés : celui des microtechniques et le pôle “véhicule du futur”,
dans le Nord de la région. Deux ans plus
tard, on est en droit de se demander à
quoi servent ces labellisations.
En ce qui concerne le pôle des microtechniques, les partenaires du projet évoquent
deux réalisations concrètes, rendues possibles grâce au label de lʼÉtat. La première,
appelée “projet Ultrasur”, concerne la thérapie médicale. “Ce projet doit contribuer à la
faisabilité de nouvelles applications dans le
domaine de la thérapie médicale et pour des
applications industrielles innovantes de traitement des surfaces en galvanoplastie” indique
la D.R.I.R.E. de Franche-Comté. Le projet
S
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
Déchets : le Sybert se défend
uite à lʼarticle paru dans notre
précédent numéro, dans lequel
nous relations les interrogations
de contribuables du Grand Besançon et de la chambre régionale des
comptes concernant le coût du transfert
des déchetteries et de lʼusine
dʼincinération au Sybert (Syndicat de
Besançon et sa région pour le traitement
des déchets), le président dudit syndicat réagit. Il regrette notamment
“l’amalgame opéré entre deux sujets distincts : l’usine d’incinération pour laquelle
aucun problème” nʼaurait selon le Sybert
“été relevé, et les déchetteries pour lesquelles il existe une incompréhension quant
au terme employé de dédommagement.”
Le Sybert poursuit ses explications : “Comme le précise la réglementation en la matière, le Sybert, qui a reçu par transfert plusieurs installations, a repris toutes les
obligations des collectivités anciennement
Ultrasur a été financé à hauteur de
542 000 euros par le ministère de
lʼIndustrie.
Autre dossier soutenu grâce au label
“pôle de compétitivité” : le projet “ScoutM” qui vise à accompagner un collectif dʼentreprise franc-comtoises pour
appréhender les changements avec
une approche raisonnée des risques,
toujours sur le marché du biomédical. Lʼobjectif poursuivi à travers ce
programme est dʼapporter à un groupe dʼentreprises des informations par
rapport à leurs métiers et de vérifier
lʼaptitude de ces entreprises par rapport au secteur médical qui connaît
en France une progression de 5 à
7 % par an. Le budget consacré à ce
projet atteint les 152 000 euros dont
le quart est financé par lʼÉtat via le
pôle. Seulement, les résultats de ces
deux projets ne sont pas encore palpables. ■
propriétaires, et notamment les emprunts
effectués pour le financement de ces installations. Cette disposition, qui découle
du bon sens, a été appliquée rigoureusement” affirment conjointement Jean-Louis
Fousseret et Jean-Pierre Martin, respectivement président de la C.A.G.B. et du
Sybert. Parmi ces équipement figue lʼusine
dʼincinération qui “représente environ
20 millions d’euros sur les 21,5 millions
d’euros pointés du doigt” dans lʼarticle. Le
Sybert précise que la somme de 20,103 millions dʼeuros correspond au capital restant dû au titre des 17 contrats dʼemprunts
souscrits par la ville de Besançon. “Il est
donc parfaitement logique que le Sybert
ait repris à son compte les emprunts en
cours en même temps que l’usine
d’incinération.”
Pour ce qui concerne le transfert des
déchetteries, qui ne représente quʼenviron
1,5 million dʼeuros sur les 21,5 millions
23
mentionnés, “nous concédons qu’il ait pu
y avoir une incompréhension avec la
chambre des comptes quant à l’utilisation
maladroite du terme “dédommagement”
dans certains documents” reconnaît le
Sybert. Mais “quoi qu’il en soit, le Sybert
n’a jamais procédé au remboursement de
sommes indues qui correspondraient à
des sommes payées par la collectivité
d’origine avant le transfert” ajoute le syndicat qui conclut son argumentaire par ce
résumé : “Pour l’usine d’incinération comme pour les déchetteries, la notion de “vente illégale à hauteur de 21,5 millions d’euros”
est donc sans fondement. Les ménages,
Bisontins ou non, n’ont donc pas payé
deux fois !” affirme le Sybert.
De son côté, lʼunion des contribuables
citoyens, qui avait soulevé la question, a
porté le débat devant la Cour des comptes
et attend la réponse de Philippe Séguin,
le premier président de cette juridiction
garante de la bonne utilisation des deniers
publics. ■
Mercureaux :
vous reprendrez bien
un peu d’eau…
aites comme je dis, pas comme je fais.” Dʼun côté,
dans le cadre de la construction de la voie des Mercureaux, lʼÉtat autorise un remblai de 39 000 m3, à Beure, dans le lit majeur du Doubs. De lʼautre, cʼest le genre de pratique quʼil interdirait à un tiers car non conforme à la stricte
application du plan de prévention des risques dʼinondation
(P.P.R.I. dont il est lʼinitiateur).
Ce double discours hérisse la commission de protection des
eaux qui vient de réagir suite à la décision du préfet “de délivrer courant décembre l’autorisation obligatoire au titre de la loi
sur l’eau pour réaliser à Beure un long remblai en zone inondable” remarque la C.P.E. Cet acte administratif intervient quatre
ans après que “le mal” ait été fait, pour régulariser une situation que le groupe de défense de lʼenvironnement juge inacceptable depuis le départ.
En 2004, la commission de protection des eaux a déposé une
plainte au pénal contre la D.D.E. “qui a lancé les travaux sans
l’autorisation de la loi sur l’eau. Ensuite, la régularisation administrative que le préfet vient de prendre ne nous paraît pas
valable dans le sens où elle n’est pas conforme au schéma
d’aménagement et de gestion de l’eau” qui prévoit le respect
des champs dʼinondation. Or la présence de ce remblai réduit
un peu plus lʼespace où la crue peu sʼépancher à Beure. “Ce
qui n’est pas tolérable, c’est que l’on sait ce que coûte une inondation. On sait que la montée des eaux met des populations et
des entreprises dans situations critiques et pourtant on continue à aggraver les risques.” Pour compenser les 39 000 m3 de
remblais, la solution saurait semble-t-il de créer un ouvrage de
décharge pour capter lʼeau en cas de crue. ■
“F
24
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
DEVECEY
LE GRAND BESANÇON
Un début de célébrité
Laura Thomas, chic et fashion
À 21 ans, cette étudiante à l’U.F.R.-S.T.A.P.S. vient d’être élue
Miss FHM-W9 2008. La filiale de M6 lui propose de présenter deux
émissions dont une dès le mois de mars.
out est allé très vite. Book sur internet,
candidature à un casting juste pour voir,
et au final : le sacre ! À 21 ans, Laura Thomas est élue Miss FHM-W9 2008. Et voilà
comment la vie de cette jeune étudiante en 3ème
année à l’U.F.R.-S.T.A.P.S., originaire de Devecey, prend une dimension médiatique.
Pour présenter sa nouvelle égérie, le magasin
masculin vient de lui consacrer huit pages photos dans son édition de février. En même temps,
W9 (filiale de M6), propose à Laura Thomas de
présenter “À vos clips” et “Libre, gay ou casé”
(à partir du 5 mars) deux émissions bientôt programmées sur la chaîne de la T.N.T. “Pour
l’instant, je suis heureuse de cette opportunité”
confie Laura Thomas qui n’a pas l’intention de
plaquer la fac pour autant. “Mes études se terminent en juin. Jusque-là, je vais essayer de
gérer les deux” dit-elle.
L’expérience de la télévision est nouvelle pour cette jeune fille. Mais elle
est prête à relever ce “challenge.”
“Il faut
Laura Thomas avoue toutefois qu’elle
rester
voit plus son avenir derrière l’objectif
d’un photographe que celui d’une
humble.”
caméra. L’image la passionne. C’est
au côté de Jean-Michel Bahbouh,
photographe à Pirey, qu’elle a commencé à jouer les modèles jusqu’à
y prendre goût. Depuis deux ans,
l’ambition de devenir mannequin
ne l’a jamais vraiment quitté.
Son élection au rang de Miss FHMW9 peut l’aider à concrétiser ce rêve.
T
Dès cet été, elle envisage d’aller s’installer à Paris.
“Je suis en train de préparer un book papier avec
mes photos. Avec cela, je vais faire le tour des
agences parisiennes de mannequinat.” La concurrence “est rude dans ce métier” et Laura ne veut
pas se laisser griser par un succès naissant, dont
le revers la comblerait de désillusion. “Il faut rester humble. Le mannequinat ne dure qu’un temps.”
C’est peut-être dans le sport qu’on la retrouvera
dans quelques années. Mais ça, c’est une autre
histoire. ■
AUXON-DESSOUS
Les unités de vie bientôt
toutes médicalisées
À l’image de celle d’Auxon-Dessous, une dizaine d’unités de vie
deviennent des établissements médicalisés. Une nécessaire évolution face à la dépendance des résidents.
es foyers-logements laisseront de plus en
plus la place à des E.H.P.A.D. (établissements d’hébergement pour personnes âgées
dépendantes). Car les seniors entrent de plus
en plus tard en maison de retraite et le grand
âge, désormais, s’accompagne souvent d’une
perte d’autonomie. D’où la réflexion engagée
par la Mutualité Française Doubs pour la dizaine d’unités de vie qu’elle a reçue
en gestion du Conseil général du
“Un degré
Doubs.
Parmi ces établissements, l’unité
de
de vie d’Auxon-Dessous, un bâtidépendance
ment moderne dans lequel vivent
25 personnes âgées. Comme beaucoup
d’autres dans le département
plus
(notamment à Saint-Vit), l’unité
de vie d’Auxon a été médicalisée. important.”
C’est-à-dire que désormais, dans
ces lieux de vie intervient une
équipe médico-sociale composée
L
MÉDIAS
Les photos de Laura Thomas,
signées Jean-Michel Bahbouh.
25 places
de médecins, infirmiers, aides-soignants, psychologues… “Il y a une quinzaine d’années, les
unités de vie accueillaient des personnes tout
à fait autonomes. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le degré de dépendance à l’entrée est
beaucoup plus important, il faut donc adapter le service” note Vincent Achard, directeur
du pôle personnes âgées à la Mutualité.
Sur le plan des tarifs payés par les résidents,
la médicalisation n’a pas d’impact. “Le coût
du personnel soignant est pris en charge par
l’Assurance-maladie et l’A.P.A.” précise le spécialiste. Reste donc toujours à la charge du
résident ou de sa famille, une somme tout de
même située, selon les cas, entre 1 500 et
1 800 euros nets par mois.
Médicalisées ou non, les unités de vie connaissent toujours un succès constant. En moyenne, le délai d’attente pour intégrer une telle
structure se situe entre 6 mois et un an. ■
J.-F.H.
Vocation Grand Besançon
L’info, en temps réel
Du nouveau sur le net avec le lancement début février du
premier site entièrement dédié à l’information régionale, en
temps réel (ou presque). À lire sur macommune.info.
e site Internet macommune.info se veut “le
premier
site
d’information locale collaboratif lancé en France”
selon ses créateurs. À la barre de ce nouveau média interactif, le journaliste du quotidien Le Pays, Claude Mislin,
qui s’est entouré d’une jeune équipe rédactionnelle. Le
résultat est attrayant. Le site
a l’avantage de donner de
l’info, quasiment en temps
réel, sur les faits divers, le
politique, l’économie locale
ou la culture, devançant ainsi souvent la traditionnelle
presse quotidienne papier.
Mais plus qu’un site fait par
des journalistes, macommune.info propose aussi aux
internautes de faire l’info.
L
Évidemment, sans un travail
rigoureux de relecture et de
recoupement de l’information,
le risque de débordements
est réel. Claude Mislin rassure : “Notre équipe de journalistes a pour mission de
valider
les
contributions
des citoyens au
Atteindre contenu du site.
les 5 000 Quand quelconnexion qu’un est cité ou
mis en cause, on
s par jour.” prend bien sûr
le soin de la
contacter dans
le souci d’avoir
une information
la plus objective possible.”
L’objectif des
créateurs du site
est d’atteindre les “5 000
connexions par jour. Actuellement, avec la période électorale, nous enregistrons déjà
entre 500 et 1 000 connexions
quotidiennes. C’est très
encourageant” se félicite Claude Mislin.
Au-delà de l’information
régionale, le site propose aussi un agenda des manifestations, des petites annonces,
un état-civil, la participation
à des sondages… Le tout gratuitement.
Du point de vue économique,
la viabilité du site ne dépendra que du bon vouloir des
annonceurs et du volume de
publicité. Le premier challenge - accrocher et fidéliser
les lecteurs - est déjà en passe de réussir. ■
Claude
Mislin,
le créateur
du site,
entouré
de ses
associés.
(photo
D. Soudani).
S O D I C A - Groupe DEFFEUILLE
5 Bd Kennedy 25000 Besançon - Tél. 03 81 54 25 25
LE GRAND BESANÇON
26
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
ENVIRONNEMENT
EN BREF
Construction bio
Entreprise
Le bio s’invite à Besançon
La Boutique de Gestion
de Franche-Comté
organise à Besançon
une formation à la
création/reprise
d’entreprise : “Parcours
pour Entreprendre” du
7 avril au 11 juin.
Info. au
03 81 47 97 00.
En avril, Micropolis accueille le salon Bio & Co. “Le premier
salon bio et de la construction saine” indique la campagne de
communication. Le bio se démocratise.
ébut janvier, rue de Vesoul un artisan a ouvert un espace entièrement
dédié à des matériaux naturels de
construction. Le bio a le vent en poupe.
Après le secteur alimentaire où il a fait
son entrée en force, c’est au tour de
l’habitat de se mettre au vert. Si, pour
la plupart d’entre nous, nous sommes
attentifs à ce que l’on mange (47 % des
Français consomment des produits bios),
nous sommes aussi de plus en plus nombreux à se soucier de la qualité de
l’environnement dans lequel on vit. La
demande d’information s’accroît sur les
produits naturels qui étaient jusque-là
plébiscités que par un public d’initiés.
Le bio se démocratise !
La preuve de cet engouement : le salon
Bio & Co organisé à Micropolis les 4, 5
et 6 avril. C’est le premier salon bio et
de la construction saine. C’est dire ! Au
programme, alimentation, restauration
bio, habitat, énergies renouvelables,
bien-être et santé, écologie alternative,
mobilier, vêtements, jardinage et loisirs.
Alexandre Perrot fera partie des exposants. Cet artisan vient de s’installer à
Besançon où il a créé “Matérialis”, une
enseigne située rue de Vesoul à deux
pas du magasin Delsey. Il s’est spécialisé dans le négoce de matériaux bios.
Son stock est entreposé à cette adresse
où il présente également des produits
dans un show-room de 40 m2. On trou-
D
ve ici des peintures naturelles sans solvants, des lasures, des laques ou encore des parquets en bois massif naturel
non traités. “Je vais commencer par me
limiter aux choses les plus courantes”
explique l’entrepreneur, le premier sur
la place à ouvrir un espace cent pour
cent dédié aux matériaux de construction écolos.
Au rayon des isolants, le client trouvera de la laine de chanvre par exemple,
de la laine de bois et bientôt de la ouate de cellulose. “Tous ces produits ont
fait leur preuve.” Pour l’anecdote, “le
chanvre est cultivé dans la région de
Gray avant d’être envoyé en Allemagne
où il est transformé” ajoute Alexandre Perrot. Cet
“Tous ces
exemple est tout de même
produits ont révélateur du retard pris
par la France dans la profait leur
duction et l’utilisation de
produits naturels, compreuve.”
paré à nos voisins germaniques entre autres,
beaucoup plus sensibles
à la question environnementale.
C’est justement parce qu’il
avait
du
mal
à
s’approvisionner en matériaux bios pour ses chantiers qu’Alexandre Perrot
a décidé d’ouvrir un espa-
Les produits
bios ont
le vent en
poupe, même
dans la
construction.
Par exemple,
la ouate de
cellulose en
isolation.
Pékin
Les Étoiles du cirque
de Pékin, en
représentation le
6 mars prochain à
Besançon-Micropolis.
Gentiane
La Région FrancheComté et la S.N.C.F.
proposent “La Gentiane
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ce spécifique à Besançon. “On peut déplorer qu’il n’y ait pas en France une vraie
politique en faveur de ces produits, alors
qu’en Allemagne cette conception de
l’habitat est entrée dans les mœurs. Ce
n’est pas parce que le bio est à la mode
qu’il faut accepter ces matériaux. Il faut
Maladies
les accepter parce qu’ils sont plus sein
tout simplement.”
Matérialis a ouvert ses portes au début
de l’année. Sûr qu’il trouvera sa place
dans un contexte où la tendance est de
se mettre au vert en cuisine comme en
construction. ■
ÉGIÉ AUPRÈS
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Le 29 février, c’est la
journée nationale des
maladies rares. À
Besançon, il existe un
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LE GRAND BESANÇON
ÉLECTIONS
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
27
9 et 16 mars
Cantonales : l’autre scrutin crucial
Les 9 et 16 mars, les électeurs sont appelés aux urnes parfois à double titre. Un scrutin plus discret se jouera dans la moitié des 35 cantons du Doubs, dont plusieurs du
Grand Besançon. Pour la droite, l’enjeu est crucial. Si elle gagne deux cantons (et
n’en perd aucun), le Département bascule à droite et Jean-François Longeot deviendrait, le cas échéant, le nouveau patron du Département. Voici la carte des cantons
renouvelables, et la liste des conseillers généraux sortants.
Besançon-Sud
Besançon-Planoise
Conseiller sortant :
Yves-Michel
Dahoui.
Conseiller sortant :
Danièle Tétu.
Ne se représente pas
Besançon-Est
Conseiller sortant :
Jacques Grosperrin.
Se représente
Besançon-Nord-Est
INTERPELLATION
Conseiller sortant :
Claude Girard.
Se représente
Urbanisme :
Boussières
Conseiller sortant :
Annick Jacquemet.
Se représente
les candidats au pied du mur
Audeux
Les cinq associations et collectifs regroupés finn
2007 autour du thème de l’urbanisme ont sollicité
tous les candidats aux municipales bisontines. À
charge pour chacun d’eux de répondre aux nombreuses questions posées par le collectif. Extraits.
Conseiller sortant :
Gérard Galliot.
Se représente
Marchaux
Conseiller sortant :
Michel Bourgois.
Ne se représente pas
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e collectif formé de
l’Association ChapraisRotonde, du Comité de quartier des Montboucons, du Collectif des Montboucons, du
Collectif de la rue du Dr Mouras et de l’Association Les Vaîtes
a listé une série de questions
précises aux candidats afin de
cerner leur idée du développement futur de Besançon.
Une première partie comporte
des questions communes de portée générale, une seconde partie comporte des questions
propres à chaque quartier. Parmi les questions communes :
“Aujourd’hui, les projections
concernant l’évolution de la population et la demande de logements à Besançon paraissent largement surestimées. La demande
soutenue qui a pu être observée
pendant une dizaine d’années
n’est pas due à un mouvement
de fond résultant de la croissance
de l’activité économique, mais au
phénomène conjoncturel de réduction de la taille moyenne des
ménages. Peut-on encore soutenir aujourd’hui l’idée que la
demande de logements à Besançon va se maintenir au niveau
envisagé par le P.L.U. ?” Ou encore : “Attendu que le P.L.U. a fortement réduit les zones pavillonnaires existantes et n’en a
pratiquement pas créé de nouvelles malgré le très vaste territoire communal de Besançon,
considérez-vous qu’une offre
pavillonnaire suffisante doit être
L
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P
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X
E
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Collectif cadre de vie
aujourd’hui la fonction urbanistique principale des communes périphériques, ou au
contraire, que cette forme
d’habitat doit être implicitement
découragée par réduction de
l’offre ?
Les questions particulières portent sur tel ou tel quartier : Par
exemple, “Êtes-vous prêt, dès
votre élection, à réexaminer les
règles du P.L.U. pour le quartier
des Chaprais et ce, en concertation avec la population concernée et ses associations, en vue
d’une révision de ce P.L.U. ?”
Pour la rue du Docteur Mouras,
“pourquoi les riverains concernés n’ont pas été directement
informés du droit de préemption
de leurs habitations ?”
Sur le quartier des Montboucons : “Êtes-vous disposés à modifier le P.L.U. de façon à requalifier en pavillonnaire l’ensemble
des zones qui l’étaient selon le
P.O.S. ?” Enfin pour les Vaîtes :
“La mairie a annoncé un prix de
3,81 euros/m✒ pour les terrains
des Vaîtes. M. le maire a reconnu que ce prix était nettement
insuffisant. Quel prix proposerez-vous pour les terrains des
Vaîtes ?”
Les candidats ont moins de quinze jours pour répondre à ce flot
de questions. Un exercice
périlleux que les prétendants
n’ont certainement pas intérêt
à négliger. Le retour des membres
du collectif se fera directement
dans les urnes le 9 mars. ■
EN BREF
Anniversaire
“For Pro Tech”,
entreprise spécialisée
en formation
prévention des risques
professionnels, fête ses
10 ans à Micropolis le
14 mars. La journée
s’articulera autour de
réunions
d’informations sur la
prévention des risques
en entreprise.
Renseignements au
03 81 50 59 43.
Stress
Comment détecter,
prévenir et soigner le
stress et les tensions” :
conférence animée par
un médecin du sport,
une sophrologue, une
kinésithérapeute et un
yogi, jeudi 20 mars à
18 heures salle
Battant (rue Battant,
Besançon). Entrée
libre.
Permis
L’Automobile Club de
Franche Comté
informe qu’un
prochain stage de
deux jours permettant
de récupérer un
maximum de 4 points
a lieu les jeudi 21 et
vendredi 22 février
dans les locaux de
Micropolis 3,
boulevard de l’Ouest à
Besançon.
Renseignements au
03 81 41 32 32 ou
www.automobileclub.
org/stages.
Bourrée
Stage de bourrées
d’Auvergne et de
chants à danser avec
les samedi 1er et
dimanche 2 mars
2008 à la M.J.C. de
Palente, 24, rue des
Roses à 25000
Besançon.
Renseignements au
03 81 80 41 80.
Armée
Le collectif a été
créé en fin ’année
dernière. Le maire
de Besançon leur
reproche de
politiser la
question de
l’urbanisme.
le 17 mars, l’Armée
de l’air lance une
grande campagne de
recrutement. Objectif :
l’embauche de 3 500
jeunes sur le plan
national.
renseignements au
03 81 87 28 88.
28
ÉCONOMIE
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
Avec ses
différentes
entités (cicontre Cheval
Frères et plus
bas Laser
Cheval),
le groupe IMI
devrait
réaliser cette
année un
chiffre
d’affaires de
près de
40 millions
d’euros.
Des implants en céramique
Le groupe IMI
poursuit sa diversification
Renforcé par l’achat de l’entreprise Cheval en 1994, le groupe IMI, groupe indépendant et familial présidé par Jean Pierre Gérard, a ajouté aux savoir-faire traditionnels de Cheval Frères - l’horlogerie et les microtechniques -, un nouveau
volet : le biomédical. L’ensemble emploie aujourd’hui 450 personnes dans sept
entreprises. L’essentiel se fait - encore - dans la région de Besançon.
adrans de montres et articles
de luxe, composants pour
l’horlogerie, la bijouterie et
la micromécanique, laser et
céramiques : les activités du
groupe IMI (Industries micromécaniques internationales) dont le siège
est situé sur la zone de Témis, sont
réparties dans sept unités de production. À l’origine du groupe IMI, on
retrouve le savoir-faire technique d’une
entreprise qui s’apprête à fêter ses
160 ans, la société Cheval Frères, groupe familial fondé en 1848 (voir encadré plus bas).
165 salariés chez Cheval Frères à École-Valentin, une quarantaine chez
Laser Cheval à Pirey, 70 chez BH à
Charquemont et 27 chez Hardex à
Marnay, l’essentiel du personnel
employé par le groupe IMI travaille
localement. Malgré les exigences d’un
marché mondial de plus en plus concurrentiel, Jean-Pierre Gérard a pris le
parti de conserver la grande majorité de ses compétences sur place. Sur
les 450 salariés du groupe, 300 travaillent dans les unités de production
locales. “Nous avons créé un atelier de
fabrication de pierres d’horlogerie au
Portugal et un autre à l’île Maurice, spécialisé dans la pose de pierres synthétiques et d’appliques pour les cadrans
de montres. Pour le reste, ce qui demande une haute technicité, tout se fait ici”
détaille Didier Cheval, le directeur
général délégué de Cheval Frères et
directeur commercial du groupe IMI.
Sous l’impulsion de Jean-Pierre Gérard,
le groupe IMI a su prendre à temps
un virage à 180°, passant fin des années
quatre-vingt-dix du moyen de gamme
au haut, voire très de gamme, en moins
de dix ans. “Nous avons la particularité d’exporter 95 % de notre production. Surtout vers la Suisse, mais aussi vers l’Asie. Il y a encore dix ans, nos
coûts de production étaient inférieurs
à ceux de nos concurrents suisses. Si
on ramène au coût horaire, nous sommes
C
REPÈRES
COMMENTAIRES
“Oublions la frontière,
devançons l’appel des Suisses”
Le directeur général délégué du groupe IMI tente de
trouver une réponse au phénomène d’aspiration de
la main-d’œuvre chez nos voisins suisses, qui
touche également les salariés bisontins.
aujourd’hui plus chers. Pour continuer
à nous développer, nous misons sur la
qualité de notre main-d’œuvre qu’il
faut sans cesse continuer à former. Pour
pallier le manque de main-d’œuvre,
nous sommes en train de monter un
centre de formation en interne, en collaboration avec l’A.F.P.I. et en partenariat avec un fabricant de machines
suisse. Le but est vraiment de former et de gar“Privilégier der des compétences”
la création martèle Didier Cheval.
IMI est toujours
et l’avance contraint de poursuivre
l’innovation. Les
technoloexemples les plus
gique.”
récents : les céramiques
de décor haut de gamme et les implants dentaires - via les sociétés
Hardex et Paris Implants basées à
Marnay - donnent d’excellentes perspectives de développement au groupe
bisontin.
La diversification est un leitmotiv de
l’esprit maison depuis 160 ans. C’est
elle qui permet à Cheval puis à IMI
de conserver une longueur d’avance,
désormais quasi exclusivement dans
le haut de gamme. Certainement le
seul salut pour les industries adossées
à la frontière suisse. La stratégie d’IMI
est résumée par son directeur commercial : “Il faut toujours privilégier
la création et l’avance technologique
sur la concurrence. Ce sont les meilleurs
atouts pour continuer d’avancer.” La
preuve : Chaque année, IMI consacre
entre 7 et 10 % de son chiffre d’affaires
en investissements. ■
J.-F.H.
L’histoire d’un groupe
Cheval : 160 ans de diversification
a société Cheval est née en 1848 aux Fontenelles (HautDoubs). Le premier représentant des six générations
qui suivront fabrique alors des pièces détachées pour
l’industrie horlogère suisse. Depuis, la diversification est
le maître mot de l’entreprise familiale : fabrication de tiges
de remontoirs de montres dès 1924, puis couronnes de
remontoirs dès 1935. En 1942, Cheval se lance, le premier
en France, dans la fabrication de pierres d’horlogerie puis
le revêtement des couronnes. Dès le début des années soixante-dix, Cheval est une des premières entreprises à parier
sur l’utilisation du laser comme machine-outil dans la microtechnique. En 1947, faute de main-d’œuvre locale, Cheval
Frères migre des Fontenelles à Besançon rue de la Mouillère, puis en 1972 à École-Valentin.
La crise du quartz touche de plein fouet l’horlogerie française en 1982. “La chute des commandes a été de 50 % en
moins de six mois” rappelle Didier Cheval. Cheval met alors
en place, grâce au savoir-faire que l’entreprise avait commencé à développer, un partenariat avec I.B.M. dont Cheval assure la fabrication des têtes de lecture. “On a envoyé
25 personnes en formation chez I.B.M. à Montpellier, ça nous
L
Miser sur la formation
a permis de tenir le coup.” En 1990, le département laser
devient la deuxième activité principale de la société Cheval.
Ensuite, le redémarrage de l’horlogerie, mais avec le bon
choix du marché “haut de gamme”, sonne le renouveau de
ce secteur d’activité pour Cheval.
Après le travail du laiton, puis de l’acier inox,
du titane, de l’or, du platine puis de la céraÀ
mique, la société bisontine continue de dévedestination lopper son savoir-faire. Aujourd’hui, pour sa
partie composants pour l’horlogerie, Cheval
des plus
travaille à destination des plus grands noms
grands noms de l’horlogerie mondiale, donc pour les plus
grandes marques suisses.
de
La fabrication d’implants dentaires en céral’horlogerie mique fabriqués par la filiale Hardex dirigée
par Antoine Gérard (fils de Jean-Pierre et
suisse.
contrôleur de gestion du groupe) ouvre de nouvelles et prometteuses perspectives de développement et de diversification à ce groupe
familial. ■
“Pour
poursuivre notre
développement,
il faut des
compétences,
dans de
nombreux
domaines”
précise Didier
Cheval.
a Presse Bisontine : La proximité de la Suisse est également une menace pour les
entreprises basées dans le Grand Besançon ?
Didier Cheval : Une menace ? Non car nous sommes complémentaires.
Nous ne réagirons jamais de cette façon contre nos amis suisses car ce
sont eux qui, en grande partie, nous font vivre. Les Suisses n’ont pas à
payer nos déficiences en matière de législation du travail et de charges.
Il faut que nos responsables se posent la question de savoir pourquoi,
à 80 km de distance avec un niveau de vie comparable, d’un côté on
construit des usines ultra-modernes et de l’autre, en France, c’est l’inverse
qui se passe. La problématique est simple : faisons en sorte que les
entreprises de nos régions redeviennent compétitives par rapport à la
Suisse. Que fait-on ici pour garder nos entreprises ? Avec 411 000 euros
de taxe professionnelle et un total de 2,240 millions d’euros en charges,
taxes et impôts divers payés en 2007, je me le demande.Le paradoxe
est qu’aujourd’hui nous perdons notre main-d’œuvre alors que la demande de produits est supérieure à l’offre dans le haut de gamme et le luxe.
Les Suisses viennent puiser dans nos ressources en main-d’œuvre car
ils ont, eux, d’énormes besoins en ce moment.
L
L.P.B. : La Suisse est devenue plus compétitive que la France ?
D.C. : Oui et ce, malgré un salaire minimal beaucoup plus élevé. En
Suisse, le salaire de base est d’environ 3 000 francs suisses, soit
2 000 euros. Mais sur un salaire de 2 000 euros, l’entreprise suisse
paiera 2 200 avec les charges et le salarié percevra 1 580 euros nets
alors qu’en France, le salarié percevra 1 380 euros nets et l’entreprise
paiera près de 3 000 euros. Ramené aux horaires de travail - 42 heures
par semaine en Suisse, 35 heures en France -, on arrive aujourd’hui à
un coût horaire de travail salarial de 14 euros en Suisse contre 19 en
France. Et là-bas, lorsqu’ une entreprise gagne de l’argent, ses investissements sont déductibles des impôts.
L.P.B. : Concernant la fuite de la main-d’œuvre, y a-t-il un moyen de lutter ?
D.C. : Au lieu de subir, nous venons de prendre une décision importante au sein du groupe IMI : créer un organisme de formation au sein
même de nos usines. Le principe est que les jeunes qui intègrent
l’entreprise signent un contrat au départ. Pour celui qui envisage de
partir en Suisse, on ne s’y oppose pas, mais les choses sont claires au
départ. On signe un accord avec un partenaire suisse fabricant de
machines, et si le jeune part de chez nous, ce partenaire nous “indemnise”. 12 jeunes sont actuellement en formation chez Cheval, ils ne
seront véritablement opérationnels qu’après 15 mois de formation.
Cela coûte très cher et nous sommes donc en train de mettre en place une équipe d’encadrement en interne pour réaliser ces formations.
Si la Franche-Comté a un rôle à jouer par rapport à la Suisse, c’est
bien dans la formation. Quand les entreprises suisses ne trouveront
plus de main-d’œuvre en Suisse, elles finiront par investir en France.
Alors, oublions la frontière, devançons l’appel et formons nos salariés
pour répondre aux futures exigences suisses en matière de qualité. ■
Propos recueillis par J.-F.H.
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
30
SANTÉ
ÉCONOMIE
220 000 heures
À quand le paiement des heures sups au C.H.U. ?
À l’hôpital de Besançon comme ailleurs, les agents ont
accumulé les heures supplémentaires mais pourraient bien
tomber de haut au moment de passer à la caisse.
es différents services du
C.H.U. de Besançon ont
fait les comptes : il y a à
ce jour 220 000 heures supplémentaires en attente de paiement. “Nous n’avons aucun budget pour les payer. On attend
une enveloppe particulière et en
attendant, ces heures sont stockées sur le compte individuel de
L
chaque agent” explique Alexandra Kinetzi-Laluc, directrice des
ressources humaines du C.H.U.
Et ces chiffres qui donnent le
tournis concernent uniquement
les
4 200
agents
de
l’établissement, les heures des
praticiens hospitaliers, médecins, chefs de service étant comptabilisées à part. Aussi, quand
le 7 janvier dernier, la ministre
de la Santé Roselyne Bachelot
a annoncé “une enveloppe de
700 millions d’euros pour financer en partie les 23 millions
d’heures
supplémentaires
impayées accumulées par les
personnels des hôpitaux”, à
Besançon comme ailleurs, on a
levé l’oreille.
Depuis
l’annonce de
la ministre
de la Santé,
aucune
nouvelle du
paiement à
l’hôpital de
Besançon.
“Ses déclarations ont suscité
beaucoup d’attente de la part de
salariés mais pour l’instant, nous
sommes dans l’impasse. C’est un
vrai casse-tête à gérer” poursuit
la D.R.H. Car depuis l’annonce
de la ministre, plus aucune nouvelle de cette enveloppe et du
partage entre les établissements.
Si dès le 15 janvier, les praticiens hospitaliers signaient un
protocole d’accord avec la
ministre (le rachat de la moitié
des jours stockés sur le compte
épargne temps à raison de
300 euros par jour), pour les
agents, il n’y a toujours rien en
vue, hormis une tarification forfaitaire de 13 euros par heure
pour tous les agents. “Pour celui
qui a de l’ancienneté, c’est mal
payé, pour un jeune, c’est plutôt
bien payé. C’est un moyen de dire
aux anciens ne faites pas d’heures
sups” estime Vincent Maubert,
secrétaire de la section C.F.D.T.
du C.H.U. Il explique qu’avant
LA MOUILLÈRE
ernière tranche de la Z.A.C. de
la Mouillère, les Jardins d’Adèle
sera un immeuble pas tout à
fait comme les autres. Construit par
le groupe Patrice Pichet, promoteur
bordelais, le nouveau bâtiment qui
abritera 63 logements (du T1 au T5)
est un immeuble écolo. Le projet s’est
d’ailleurs vu décerner le 1er prix national du développement durable du
Challenge Palm’Élec 2007 (regroupant E.D.F., le Crédit foncier et
l’Indicateur Bertrand).
D’abord, il y a ce qui se voit : toit
végétalisé et double orientation de
tous les appartements. Puis tout ce
qui ne se voit pas au premier coup
d’œil : puits canadien et ventilation
double flux, système de récupération
des eaux de pluie, utilisation de matériaux recyclables et même tri sélectif des déchets sur le chantier.
D
DIVISION 2
GYMNASE
DES
MONTBOUCONS
ESBM - LILLE Métropole HBC VILLENEUVE D’ASCQ
Samedi 16 Février 2008 à 20 h 15
Avec le soutien de :
JEANTET
OUEST
Samedi 01 Mars 2008 à 20 h 15
PALAIS DES
SPORTS ESBM - RS St CYR TOURAINE
BESANÇON Samedi 15 Mars 2008 à 18 h
Soutenu par la ville
À 42 ans, Patrick a laissé tomber temporairement
son métier de fonctionnaire pour se consacrer à un
autre travail : le Texas Hold’em. Un jeu de cartes lui
permettant de bien gagner sa vie, à condition toutefois d’avoir une attitude de professionnel.
DE FRANCE
Gymnase des Montboucons
plémentaires, avec logiquement,
une énorme déconvenue des
agents au moment du paiement,
si paiement il y a un jour. La
C.F.D.T. aimerait un travail global sur la validation de ces heures
supplémentaires afin de les
rendre incontestables.Au-delà,
elle dénonce le manque de personnel et s’interroge sur ce
fameux compte épargne temps.
“C’est une bombe à retardement.
Que va-t-il se passer quand tout
le monde va solder son C.E.T. ?”
demande Vincent Maubert. “Les
établissements auraient dû épargner de l’argent pour cela mais
leur situation financière ne leur
permet pas. Du coup, les gens
vont partir et ne vont pas être
remplacés tout de suite, le temps
de payer ce qu’on leur doit.” Et
pendant ce temps-là, ceux qui
restent feront des heures supplémentaires… ■
A.B.
Innovant et séduisant,
l’immeuble écolo
CHAMPIONNAT
ESBM - US Saintes HB
2002 et les 35 heures, “on faisait des heures mais tout le monde s’arrangeait. Après, l’État a
imposé un outil informatique de
gestion du temps de travail Chronos, et l’ambiance s’est dégradée.” Finis les petits arrangements, chacun a son compteur
et peut cumuler des heures pendant plusieurs années.
Problème soulevé par le syndicaliste, “dans la fonction
publique, seules les heures exécutées à la
demande du
“On faisait
chef
d’établissement
des heures
sont considérées
mais tout
comme heures
supplémenle monde
taires.” Il craint
s’arrangeait.” donc que beaucoup d’heures
enregistrées ne
soient juridiquement pas
des heures sup-
Malgré les
innovations,
on reste dans
les prix
du marché
assure le
promoteur.
La protection de l’environnement a
été intégrée à toutes les étapes du
projet. Le surcoût à la construction
est d’environ 9,5 % “mais on reste
dans les prix du marché” souligne
Patrice Pichet. Ici comme ailleurs, le
m2 se vend autour de 3 000 euros.
Quant aux futurs résidents, ce choix
du développement
durable doit se traLe m2 se vend duire par une diminution de 30 % de
autour de
leur facture énergé3 000 euros.
tique par rapport à
un habitat traditionnel.
Les travaux démarrent dans moins de
deux mois, la commercialisation des
appartements est en
cours. ■
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
31
CULTURE
Après 12 ans de gestion
Un nouveau départ pour l’Opéra-Théâtre
Un nouveau directeur, un nouveau statut, l’Opéra-Théâtre fait peau neuve. Objectif de la ville, faire progresser l’établissement culturel et élargir les publics. Le tout sans dénigrer complètement le travail effectué par le directeur en place depuis 12 ans, Didier Brunel.
usque-là, l’Opéra-Théâtre
était géré par une convention de service public. Une
entreprise privée, dirigée par
Didier Brunel était aux commandes. En août, cette convention expirera et la ville en profite pour ramener l’établissement
dans son giron en changeant
son statut juridique. Dans les
textes, il s’agit de la création
d’une régie autonome personnalisée. Ce terme juridique
implique la mise en place d’un
propre conseil d’administration
de 12 membres (9 représentants
du conseil municipal, 3 person-
J
Avec Loïc Boissier, l’Opéra-Théâtre de Besançon tourne une page.
nalités qualifiées) qui a d’ailleurs
été constitué le 8 février.
À la tête de cette régie, Loïc Boissier, 35 ans.Administrateur d’un
ensemble musical “les musiciens
du Louvre”, puis fondateur de
la compagnie de théâtre lyrique
“Les brigands”, il prend pour la
première la direction d’un
théâtre. “Son double parcours
et son enthousiasme nous ont
séduits” explique Bernard Falga, responsable de la mise en
œuvre de la Régie Autonome
personnalisée et directeur général adjoint des services de la ville. “On a voulu faire appel à un
nouveau talent mais on ne mésestime nullement le travail effectué par Didier Brunel.”
Difficile pourtant de ne pas évoquer la mauvaise santé financière de l’Opéra-Théâtre. “Ça va
mieux et ça devrait s’améliorer”
assure
Bernard
Falga.
“L’entreprise Didier Brunel est
en train d’assainir les comptes.”
On n’en saura pas plus si ce n’est
une précision de taille : “La régie
ne reprend pas les dettes de la
délégation de service public.”
Côté équipe, “aucun licenciement n’est prévu, les personnes
employées par Didier Brunel
seront logiquement reprises par
la ville” même si les conditions
restent à discuter. Loïc Broissier arrive, lui, sans sa compagnie “dans un endroit qui existe avec une équipe qui existe.”
Si le nouveau directeur évoque
“une situation assez contrastée
entre l’équipe administrative et
l’équipe technique assez performante”, il est confiant. “Je travaillerai avec toute personne de
bonne volonté avec ses compétences. Cela devrait se faire dans
la sérénité.” S’il ne prône pas
une rupture radicale, il souhaite quand même apporter de la
nouveauté.
“Cette maison est un lieu d’accueil
ouvert à des programmations
artistiques et à des artistes. Un
théâtre municipal n’est pas une
chapelle spécialisée dans une
musique pointue. C’est un lieu
festif où on a envie d’aller” affirme Loïc Boissier.
Ses envies sont nombreuses :
projet commun avec le Théâtre
de l’Espace, échange de public
et de lieu avec le Nouveau
Théâtre, collaboration avec
l’ensemble Justiniana… En
attendant, il rencontre les uns
et les autres, apprend à les
connaître et planche sur sa première saison. “J’ai une totale
liberté pour l’instant pour faire
quelque chose d’assez varié. Si
c’est un succès, j’aurai les coudées franches pour ouvrir le
spectre.”
La ville ne s’en cache pas, en
plaçant Loïc Boissier à la tête
de cette régie autonome personnalisée, elle cherche “une
programmation, une gestion du
théâtre plus en synergie avec
tout ce qui se passe à Besançon”
selon Bernard Falga, et surtout
“un élargissement des publics
touchés. Il y a une marge de progression.”
En plus de la prise en charge
des équipes, la ville finance
l’Opéra-Théâtre à hauteur de
700 000 euros par an. “L’objectif
est d’augmenter notablement la
fréquentation et le nombre de
levers de rideaux” précise le directeur général adjoint. Loïc Boissier dévoilera sa programmation en juin si tout va bien, en
septembre dernier délai. ■
A.B.
Repères
La saison 2006-2007 en chiffres
Fréquentation :
27 513 spectateurs (19 873 payants, 7 640 gratuits)
- Nombre de spectacles : 30
- Nombre de représentations : 43
Répartition des spectateurs par genre :
- Lyrique : 14 751
- Musique classique : 6 190
- Musiques du monde : 2 370
- Danse, théâtre, cirque, humour : 4 202
EN BREF
Brassens
Enfance
“Les Brassensiades”
auront lieu au centre
“Saint-Exupéry” à Pirey
les 28, 29 et 30 mars.
“La différence expliquée à
l’enfant”, un exposé-débat
présenté par Henry Viciana,
psychanalyste, mardi 26 février
à 20 h 30 à la Maison de la
Famille de Besançon (Palente).
Renseignements au
03 81 53 36 78.
Spectacle
SOLEVA AUTOMOBILES
Zone industrielle de Thise - Tél 03 81 47 47 17
Génération Prod présente :
“Elle exagère toujours…
lui aussi”, un spectacle
interprété et écrit par
William Grine et Nathaly
B. Vendredi 7 mars au
Petit Kursaal à 20 h 30.
Renseignements au
03 80 63 74 35.
Poètes
Du 13 au 27 mars, c’est le
printemps des poètes. Avec
le Centre régional du
Livre, en partenariat avec
les bibliothèques de
Besançon. Programme des
festivités au
03 81 82 04 40.
I.U.T.
L’I.U.T. de Besançon-Vesoul fête
ses 40 ans samedi 1er mars. À
cette occasion, toutes les
promotions de ces quarante
dernières années seront
réunies. Rens. 06 75 93 28 18.
Contes
La conteuse Véronique FebvreCharlot lance les “Contes
acidulés, pour rigoler ou
flageoler”, 18 mars à 20 h 30
au théâtre Bacchus à
Besançon. Renseignements au
03 81 82 22 48.
LA PAGE DE L’ARTISAN
32
INITIATIVE
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
EN BREF
Un emplacement stratégique
Tarot
Faute de locaux, le camion
Grand concours de
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Quartier RosemontSaint-Ferjeux
dimanche 24 février à
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“Plaques Express” est une drôle de petite entreprise de quelques m3.
Aux commandes, Arnaud Bey qui joue la carte de la proximité maximale
en vendant ses plaques d’immatriculation standard ou haut de gamme,
certes dans un camion, mais à la sortie quasi directe de la préfecture.
on camion bleu turquoise est devenu un des incontournables du parking Chamars. 50 semaines par
an, il est garé à la même place, à l’entrée
du parking du boulevard Charles de
Gaulle mais surtout en face de la préfecture. Quoi de plus stratégique en
effet, quand on est vendeur de plaques
d’immatriculation, que de s’installer à
quelques pas seulement du lieu où on
les délivre !
Arnaud Bey a eu cette bonne idée il y
a trois ans. “J’étais commercial de
plaques d’immatriculation dans tout
le Grand Est. Je faisais 100 000 km par
an et j’avais envie de me poser.” Problème, il n’y a aucun pas-de-porte près
de la préfecture. Arnaud Bey décide
alors que son magasin sera un petit
camion. À l’intérieur, un plan de travail, ses outils, un chauffage d’appoint
et une petite radio. Les conditions y
sont un peu rudes. “Il n’y a pas d’eau,
pas d’électricité, il fait froid en hiver et
chaud en été !” Qu’importe, ce qui compte pour Arnaud, c’est d’être au plus près
du besoin.
“Les gens ne le savent pas mais ils ne
S
disposent que de 48 heures pour faire
leurs plaques d’immatriculation après
la délivrance de la carte grise. Au-delà,
ils risquent amende et retrait de point.
Je leur permets d’être en ordre vis-à-vis
de la législation au plus vite.” Et l’affaire
ne prend que quelques minutes. Certes,
le paiement par carte bancaire est impossible “mais les clients ont presque toujours leur carnet de chèques quand ils
vont à la préfecture. 95 % de ma clientèle en sort.” Et comme cette préfecture
conditionne toute son activité, Arnaud
Bey a même calqué ses horaires
d’ouverture sur elle. “Je
suis là de 8 h 45 à
Dans un lieu 12 heures et de 13 heures
hautement à 16 h 30 et je fais la journée continue le vendredi.”
stratégique. Arnaud Bey reconnaît
qu’au début, son camion
éveillait curiosité et
méfiance. “Beaucoup de
gens passaient et regardaient la tête que j’avais.
Ils s’étonnaient qu’une activité en lien avec la réglementation soit faite com-
Orientation
À Chamars,
Arnaud Bey
a calqué ses
heures de
présence sur
les horaires
d’ouverture
de la préfecture qui
délivre les
cartes
grises.
Dimanche 2 mars,
championnat de ligue
de course d’orientation
pédestre longue
distance.
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03 81 48 07 75.
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montfortain à Lourdes
du 13 au 19 avril.
Inscriptions au
03 81 58 53 01.
Livres
me ça sur un parking” se souvient-il.
Depuis, les choses ont évolué et certains
sont même devenus des clients réguliers.
Travailler à Chamars n’est pas synonyme d’absence de charges pour le commerçant. “J’ai une autorisation
d’occupation du domaine public et je
paye un loyer à la mairie. Le siège social
de mon entreprise est en revanche chez
moi.” Quant à savoir si l’activité est lucrative, Arnaud Bey précise. “Ce n’est pas
euphorique mais ça va. C’est bien pour
une personne. Je ne serai jamais milliardaire mais il ne faut non plus trop
en demander. Je profite plus de ma vie
de famille.” ■
A.B.
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SPÉCIAL HABITAT
33
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
Où construire, où acheter dans le
Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé
Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de
réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 15 février 2008
en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés.
LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES
COMMUNES
RIOZ (70) (NOUVEAU)
MORRE
RIOZ (70)
MISEREY-SALINES
GENEUILLE
RANS (39)
NBRE DE PARCELLES
DISPONIBLES
(LANCEMENT EN MARS)37
2
RESTE 2 SUR 17
7
4
4
2
LOTS
PROPOSÉS
PRIX AU M
6 à 11 ares
à partir de 80 euros
65 euros (en moyenne)
à déterminer
non communiqué
90,50 euros
45 euros
environ 85 euros
80 euros
71,50 euros
68 euros
l’ensemble : 70500 et 94000 euros
75 euros (en moyenne)
90 euros
environ 45 euros
à déterminer
105,56 euros
118 euros
103 euros
130 euros
110 euros
88 euros en moyenne
63 euros en moyenne
environ 85 euros
environ 90 euros
environ 60 euros
environ 84 euros
9,2 à 12,7 ares
6 à 10 ares
8 à 14 ares
8,5 à 9,5 ares
9 à 11 ares
POUILLEY-FRANCAIS
1
7,12 à 9,65 ares
AUXON-DESSOUS
BONNAY “lot. les prairies”
CHÂTILLON-LE-DUC
MORRE
ORNANS
SERRE LES SAPINS
VERCEL
SAONE
AVANNE
SECTEUR SAINT-VIT
LARNOD
CHATILLON-LE -DUC (
MORRE
NOIRONTE
SAMPANS
LES ALLIÉS
DEVECEY
CHAMPVANS LES MOULINS
MARCHAUX
4
2
3
2
5
5
1
1
1
1
1
1
1
2
3
3
17
1
16
11 ares environ
9,7 à 11,4 ares
entre 12 et 13 ares
17 à 27 ares
6 à 8 ares
8 à 9 ares
7 à 9 ares
11,5 ares
9 ares
10 ares
9,21 ares
15 ares
13 ares
9,60 et 9,80 ares
à partir de 7 ares
9 à 11 ares
8,2 à 12,8 ares
15 à 25 ares
7 à 10 ares
COORDONNEES
59, Chemin des Planches
BESANÇON
Tél. 03 81 60 77 00
www.moyse.fr
S.A.R.L. Développement Résidentiel
Néolia
S.A.R.L. Domaine Résidentiel
A.D.E.V.
SARL AFON
SARL AFON
SARL AFON
Néolia
SARL AFON
Néolia
CEREST
Fimogest
Société De Giorgi
SARL AFON
03 81 91 46 02 ou 06 81 57 87 52
Agence Vauban
NV Conseil Immobilier
NV Conseil Immobilier
NV Conseil Immobilier
NV Conseil Immibilier
Notaires associés
A.D.E.V
SARL AFON
SARL AFON
SARL AFON
SARL AFON
03 81 88 26 26
03 81 41 27 29
03 81 88 26 26
03 84 37 97 58
03 81 60 77 00
03 81 60 77 00
03 81 60 77 00
03 81 41 27 29
03 81 60 77 00
03 81 41 27 29
03 81 47 18 47
03 81 55 93 00
03 81 46 71 87
03 81 60 77 00
03 81 83 52 88
03 81 81 92 00
03 81 81 92 00
03 81 81 92 00
03 81 81 92 00
03 81 65 79 88
03 84 37 97 58
03 81 60 77 00
03 81 60 77 00
03 81 60 77 00
03 81 60 77 00
Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 15 mars merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 8 mars. Cette rubrique est gratuite.
34
LE FEUILLETON TGV
REPORTAGE
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
À Noironte
“CHEZ MARTINE”,
le rendez-vous des amis du T.G.V.
Ce café-restaurant est devenu une annexe des ouvriers des travaux
publics qui travaillent à la construction de la ligne à grande vitesse.
Commentaire autour du zinc sur ces vies pas ordinaires.
Ex-enseignante,
Martine Bez gère
le café-restaurant
“Chez Martine” à
Noironte depuis 7 mois.
Ce soir, couscous
au menu.
e café-restaurant de Noironte s’anime au fur et
à mesure que rentrent
les clients. Ceux qui passent la porte claquent
une bise à la patronne accompagnée d’un franc “Salut Martine” avant de s’accouder au zinc.
Ce sont des habitués qui ont tous
pour point commun de travailler
sur la ligne à grande vitesse. La
plupart de ces gars-là n’avaient
jamais mis les pieds dans le Doubs
et encore moins à Noironte avant
la mise en œuvre de ce gigantesque projet. Pour autant, ils ne
sont pas dépaysés. Question
d’habitude. Dominique, Pascal,
Christian, Guillaume et les autres
font partie de ceux que l’on surnomme “les nomades des travaux
publics.” Ils se déplacent là où
un chantier les appelle et se sédentarisent pour une durée déterminée dans une région. Pendant
cette période qui peut durer deux
à trois ans, ces hommes (et ces
femmes) s’adaptent
à la localité, y cherchent des repères
“C’est
dur quand autour desquels ils
s’organisent une vie
même.”
sociale.
“Chez Martine” est
une adresse qu’ils
ont l’habitude de
fréquenter. Certains viennent y
déjeuner le midi,
d’autres passent le
soir. Près de 20 %
de la clientèle de
l’établissement sont
des gens qui travaillent sur la
L.G.V.
La maîtresse de
maison les accueille
L
toujours avec le sourire dans une
ambiance détendue. Deux fois
par mois, elle propose même des
soirées à thème, histoire
d’améliorer encore l’ordinaire.
“Le café est devenu en quelque
sorte une seconde famille” confie
Martine qui a repris cette adresse il y a sept mois. Une volte-face
dans sa carrière professionnelle, car avant de s’installer à Noironte, elle enseignait la technologie dans un collège parisien.
Fille de commerçant, elle s’est
faite à sa nouvelle vie comme à
la clientèle.
Car les gars du T.G.V. sont ici
comme chez eux. “Ce sont des
adeptes de l’imprévu. Ils disent
qu’ils viennent manger à cinq et
ils arrivent à dix” remarque Martine qui ne s’est jamais vraiment
offusquée de ce genre d’aléa. C’est
ce qui plaît aux hommes des T.P.,
trop souvent considérés par le
commerce local comme “des Américains” aux ressources sans fonds,
quand ils débarquent dans une
région.
“Chez Martine”, on ne fait pas
de chichi. La patronne cuisine
des plats ajustés à un nombre de
convives à géométrie variable et
c’est bien ainsi. Ce soir, c’est couscous pour tout le monde. S’il faut
ajouter un couvert, ce ne sera pas
un problème.
Autour du zinc, la bande de
copains parle boulot : bilan de la
journée, les anecdotes, les problèmes à régler. Autour du zinc,
ils se marrent surtout. “Vu comment il pleut ici, c’est un canal
qu’ils auraient dû faire, pas un
T.G.V.” Prémonition ou pas, en
tout cas, ce n’est peut-être pas
perdu…
Ces hommes sont un peu com-
me des marins. Ils sont à Noironte comme dans un port,
demain ils seront ailleurs, sans
savoir où. La plupart d’entre eux
ont déjà pas mal roulé leur bosse pour les travaux publics, comme Joseph qui a effectué des missions en Indonésie et au Tchad.
Il y a quelques années, Dominique a hésité à partir pour
l’Afrique avant de se raviser. Le
départ était incompatible avec
une vie de famille déjà assez mouvementée lorsqu’il est envoyé aux
quatre coins de France. C’est un
équilibre à trouver, Dominique
et son épouse semblent avoir le
leur. “On vit en quelque sorte comme deux célibataires mariés.”
Chaque week-end, il rentre à la
maison, “pour la famille” comme
la majorité de ses camarades de
chantier. Guillaume et Joseph
vont jusque dans l’Hérault pour
retrouver les leurs soit “1 300 km
aller et retour.”
De son côté, Pascal rentre dans
l’Oise. À 21 ans, titulaire d’un
B.E.P.de mécano,il vient de décrocher son premier poste de mécanicien. Du Nord-Pas-de-Calais
dont il est originaire, il a été para-
chuté à Chaucenne. “J’aime cette vie. La semaine, je suis à l’hôtel.
Le week-end, je rentre chez moi
et c’est un plaisir.Aujourd’hui, je
pense mieux connaître Besançon
que Beauvais” dit-il. Mobile, il
est prêt “à bouger” quand son
entreprise lui demandera.
L’enthousiasme des débuts…
Au bar, un voisin laisse parler
son expérience. Il est plus timoré sur la question. “C’est dur
quand même lâche-t-il. On finit
par ne plus avoir de vie de famille. Tu vois pas grandir tes enfants.
Tu sais plus ce que c’est que d’avoir
des attaches, une maison.” Malgré cela, ils sont unanimes, jamais
ils ne pourront s’empêcher de larguer les amarres. La passion pour
le job est plus forte. “On est un
peu dans la situation du fumeur
qui sait qu’il se fait du mal, mais
il n’arrive pas à décrocher.”
Des liens d’amitié se sont tissés
entre eux. Ils naissent sur un
chantier. Puis les gars se perdent
de vue pendant dix ans parfois
et se retrouvent sur un autre projet ailleurs en France, comme si
rien n’avait changé. Des amitiés,
ils en nouent aussi avec les autochtones de la région qui les accueille.
Martine est déjà sur le carnet
d’adresse de certains qui ont promis de faire le crochet par Noironte si d’aventure ils repassent
dans le secteur. C’est sûr, les terrassiers viendront voir la ligne
à grande vitesse à laquelle ils ont
apporté leur contribution technique, une fois que celle-ci entrera en service. Il en est ainsi pour
tous les chantiers.
Enfin, ce temps-là n’est pas encore venu. Dans l’immédiat, il est
l’heure de passer à table. Le couscous va finir par refroidir. ■
Les gars de la L.G.V. tissent du lien social au café.
35
PORTRAIT
Une vie dans les T.P.
Chauffeur, mais femme d’abord
Ils sont de moins en moins nombreux les employés des travaux publics à se déplacer
en famille, pour leur entreprise, sur des chantiers comme celui de la ligne à grande
vitesse. Avec son mari et sa petite fille, Sandra fait partie de ceux qui ont adopté de
cette vie “de nomade” sans véritable attache.
n cuir, petites chaussures,
le visage pomponné et les
ongles soignés, Sandra
affiche sa féminité. Elle y est
attentive dès qu’elle quitte sa
tenue de chantier. “Le soir, après
le travail, je me retrouve en tant
que femme.” Car la journée, elle
ne la passe pas derrière un
bureau commercial contrairement à ce que l’on peut penser
en la voyant, mais aux commandes d’un tombereau. “Ça
n’empêche pas que j’aie toujours
sur moi mon rimmel et mon rouge à lèvres” s’amuse-t-elle.
À 32 ans, Sandra fait partie des
quelques femmes qui conduisent ces camions de plusieurs
tonnes sur le chantier de la ligne
à grande vitesse. Plus qu’un
métier, ce job est pour elle une
passion depuis six ans.
Dans son ancienne vie,son B.E.P.
de comptabilité l’avait amenée
à occuper le poste de “responsable logistique dans un magasin de produits pour piscine.
J’avais une bonne situation.
Mais une fois que je rentrais
chez moi le soir, que je fermais
la porte de mon appartement,
c’était le vide. Il me manquait
E
quelque chose.” Ce “quelque chose” justement, c’était l’ambiance
de la grande famille des travaux publics, l’esprit d’équipe
et… la caravane. Comment Sandra aurait-elle pu s’habituer à
la routine, au train-train quotidien, alors que depuis son plus
jeune âge, elle a voyagé avec
ses parents aux quatre coins de
France et à l’étranger pour les
T.P. Son accent varois, sa région
d’origine, s’est d’ailleurs estompé au fil des déplacements.Donc,
après avoir tenté de se sédentariser en travaillant dans le
commerce, elle a fini par
rejoindre la maison mère.
Comme son frère, son père et
la plupart des membres de sa
famille, la jeune femme est salariée de l’entreprise Bec. La société Montpelliéraine est connue
dans les travaux publics pour
son caractère très familial. “Cela
fait 32 ans que je mange du Bec”
lance Sandra en souriant. Les
voyages, les chantiers, la vie de
“nomade”, voilà ce qu’elle aime.
La jeune maman partage à son
tour cette existence peu ordinaire avec sa petite fille et son
mari, chauffeur également.
Sandra : “Il n’y a
guère que la Bretagne
que je ne
connaisse
pas.”
Depuis l’été 2006, ils ont installé leur caravane à deux pas
de Chaucenne où est basée
l’entreprise Bec qui intervient
sur le lot A 4.
Chaque nouveau chantier est
synonyme de nouveau départ
pour la famille. “Avant d’arriver
sur place, il y a toujours cette
petite angoisse de ne pas trouver un bon médecin ou une bonne nourrice. À chaque fois c’est
la même chose mais ça fait partie du boulot. Le Doubs est une
des régions où nous avons été le
mieux accueillis.” Et puis il y a
l’école. “Tant que la scolarité de
ma fille se déroule sans problè-
me, je ne me fixe pas.”
Sandra n’a pas de maison spacieuse, confortable, ni de lopin
de terre à entretenir. La vie en
caravane est parfois rude comme à cette saison. Pour autant,
elle “ne laisserait sa place pour
rien au monde. Il y a une fraternité qu’on ne retrouve pas
ailleurs dans cette manière de
vivre les travaux publics. Quoi
qu’on en dise, le soir après le
boulot, c’est vraiment l’ambiance
camping.” Ils se retrouvent parfois à vingt pour partager le
repas. Au menu, pas de haute
cuisine, mais dans ces instantslà, chacun savoure le plaisir
d’être ensemble.
Sandra est encore dans la région
pour quelques mois, le temps
que les terrassiers arrivent au
terme de leurs travaux. Elle
partira ensuite pour un autre
projet comme une autoroute,
ailleurs en France, là où Bec
aura besoin d’elle. “Il n’y a guère que la Bretagne que je ne
connaisse pas.Tiens, je pourrais
y aller en vacances…” En caravane peut-être. ■
Sandra est aux commandes d’un tombereau.
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AGENDA
ÉTUDIANTS - UN PROGRAMME D’ANIMATIONS
REVUE
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
ANIMATIONS
36
La B.A.F. au service des étudiants
La fédération des associations d’étudiants bisontins poursuit
ses projets sur le campus. Dernier en date, la création d’un
marché de produits frais à la Bouloie.
édération des associations d’étudiants
bisontins, la B.A.F. a été créée fin 2005
au cœur de la capitale comtoise. Regroupant elle-même des associations de filières
telles que les S.T.A.P.S. ou les Sciences ainsi que des associations parallèles étudiantes
(dont deux humanitaires), la B.A.F. œuvre
pour leur développement. Pour son président Étienne Fernet, intronisé début février
en lieu et place de Mathieu Fromont, “on
souhaite mutualiser les compétences et les
connaissances afin que chaque association
ne reste pas dans son coin. C’est la base du
fédéralisme.”
Expert en matière de préoccupations des
F
étudiants sur des thèmes comme le logement ou encore les animations, cet étudiant
en troisième année d’histoire défend sa vision
des études pour “environ 1 000 étudiants
sur la dizaine d’associations confondues.”
Des idées, la B.A.F. n’en manque pas. Depuis
deux ans, l’agenda étudiant est édité et distribué gratuitement afin de conserver un
rôle d’aide aux structures. Ce support de
communication présente les cours, donne
des conseils d’université ou parle de médecine préventive. Plusieurs projets culturels
sont également au programme cette année,
comme le témoignent les lectures d’auteurs
organisées en partenariat avec le C.R.O.U.S.
À travers ses initiatives, la
Étienne
fédération ambitionne bel et
Fernet est bien de “redorer le blason de
l’Université, de contrer son
le nouveau désintérêt et de faire tomber
président certains clichés.” Adhérente
de la B.A.F. de l’association F.A.G.E.
regroupant toutes les associations étudiantes de France, la B.A.F. tente au quotidien de faire remonter au
niveau national les attentes
de chacun.
Dans le coin de sa tête, Étienne Fernet entend par ailleurs
créer un marché sur le campus pour proposer des produits frais aux résidents de
la Bouloie. La formule pourrait en séduire plus d’un… ■
V.S.
PROGRAMME - TAILLE DES ARBRES LE 11 MARS
Folklore Comtois :
60 ans de traditions
La revue dédiée au patrimoine régional, lancée par
l’abbé Garneret, souffle ses 60 bougies. Pour la
revue, ce n’est pas l’heure de la retraite mais ses
bénévoles veulent la relancer et innovent.
tion deux fois centenaire, fête
son 60ème anniversaire. “En
créant cette revue, l’abbé Garneret avait voulu relancer la
culture de l’almanach. Le premier numéro de
Barbizier naît en
1947, c’est un
almanach populaire comtois qui
a connu son plus
fort tirage dans les
années cinquante,
jusqu’à 15 000
exemplaires”, rapporte Pierre Bourgin, le président
de l’association
Folklore Comtois.
Passé
l’engouement
populaire pour les
almanachs,
l’association a fait
de Barbizier son
bulletin de liaison.
Cette revue régionale d’ethnologie
franc-comtoise est
aujourd’hui tirée
Pierre Bourgin est le président de à un millier
l’association Folklore Comtois. d’exemplaires
arbizier a 60 ans, qu’on
se le dise ! Cette revue
dont le titre reprend un
des plus célèbres personnages
de la crèche comtoise, tradi-
B
SOLEVA Automobiles
www.deffeuille-auto.fr
Pour connaître le
programme complet
des animations du
premier semestre
autour du patrimoine, contactez l’office
de tourisme au
03 81 80 92 55
environ, relayée part les 800
adhérents de l’association.
Pour redonner un coup de jeune à la débonnaire revue, les
membres de Folklore Comtois
viennent d’engager un partenariat avec l’office de tourisme de Besançon.“On était voué
à l’extinction reconnaît Joseph Pinard, autre pilier de
l’association. Heureusement,
une nouvelle équipe s’intéresse
à nos activités.”
“Nous allons lancer des cycles
de visites, des voyages, une série
d’animations pour faire
prendre conscience aux gens
de l’importance du patrimoine régional, poursuit Maurice Colette, autre membre de
Folklore Comtois. Chaque
mois, on organisera une permanence à l’office de tourisme de Besançon et des animations sur le thème des
métiers traditionnels d’hier.”
Le 12 février, les amateurs de
traditions ont pu découvrir
l’art de la vannerie. Le prochain rendez-vous est fixé le
11 mars avec la taille et la
greffe des arbres fruitiers. Une
conférence sur Barbizier, le
vigneron bisontin, complétera les animations du mois de
mars. ■
Z.I. THISE
03 81 80 68 31
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
37
FESTIVAL - DU 30 AVRIL AU 3 MAI
Herbe en Zik met le paquet
Le comité d’organisation du Festival Herbe en Zik a mis les
petits plats dans les grands pour l’édition 2008. Avec à son
actif, “une palette d’artistes de renommée”, le Campus de la
Bouloie sera placé sous le signe de la convivialité et de
l’innovation du 30 avril au 3 mai prochains.
ur le site d’une superficie de
6 000 m 2, le public aura
l’opportunité de vibrer sur les
rythmes d’Aldebert, Tiken Jah Fakoly,
Tagada Jones, Burning Heads et autre
D.J. Jee. “Une édition haute en paillettes
et en couleurs” qui devrait valoir le détour
selon Julie Robert, chargée de communication du festival.
Quatre jours où groupes régionaux,
nationaux et internationaux, musiques
du monde, hip-hop et punk se croiseront pour le plus grand plaisir des “12 000
personnes attendues sur la période.”
Afin de satisfaire des festivaliers toujours friands de nouveautés, la soirée
d’ouverture sera en majeure partie consa-
S
crée au métal avec Lofofora notamment,
alors que la seconde sera dédiée à l’électro
avec une carte blanche au club parisien
“Le Rex Club”.
Comparé à 2007, “l’innovation majeure réside dans le fait que le festival dure
quatre jours cette année.” Outre le désir
d’ouverture à un public franc-comtois
et d’ailleurs, il existe avant tout une
volonté de laisser le festival accessible
à tous.
“Nous souhaitons conserver un esprit
humain et ne pas tomber dans une machine commerciale” : la nouveauté Zik en
Herbe portée par l’association Interférences et la découverte d’artistes régionaux en est l’illustration parfaite.
CALOGERO
De par sa programmation des plus attractives
et sa politique de communication, cette 7ème édition du Festival Herbe
en
Zik
et
ses
300 000 euros de budget
devraient rencontrer un
franc succès. Avis aux
amateurs ! ■
V.S.
Les
organisateurs
annoncent
un grand
cru pour
l’Herbe en
Zik 2008.
LIVRE - AUX ÉDITIONS FAVRE
3 123 jours sans elles… O
La journaliste de France 3 Catherine Eme-Ziri
raconte l’épopée vécue par la Jurassienne Amélie Guillot qui a retrouvé ses deux filles enlevées
par leur père, huit ans après. Confessions.
THÉÂTRE
Amélie Guillot (à gauche) a confié à la journaliste
Catherine Eme-Ziri, l’écriture de son histoire.
n les sent complices. Il “Je les retrouverai, 3 123
faut dire que la journajours sans elle”
liste Catherine Eme-Ziri
Éditions Favre
s’est véritablement immergée
dans le quotidien d’Amélie
Guillot pour raconter, en 230 sement, c’est un happy end” rappages, les huit dernières années porte Catherine Eme-Ziri. “Ma
de la vie de cette mère de famil- motivation première était que
le qui a vécu le long calvaire l’on parle de notre drame, de
de la séparation d’avec ses ces enlèvements, quelle que soit
enfants. Le dénouement, heu- l’issue de l’histoire” enchérit
Amélie Guillot qui a
reux, de cette histoire a eu lieu fin août
“Heureusement, “toujours été persuadée de retrouver” ses
dernier quand Améc’est un
filles. “Si nous avons
lie retrouve ses deux
filles Margaux et
happy end.” entrepris ce livre, c’était
aussi pour que mes
Blanche, en Espagne.
C’est donc l’histoire peu bana- filles sachent bien que je ne les
le de ce rapt d’enfants que la avais pas oubliées.”
journaliste rapporte. “La fin du Aujourd’hui, Margaux et
livre s’est quasiment écrite en Blanche ont toute leur vie à
direct. Le livre était déjà en cours inventer. Cette renaissance
alors que le dénouement n’était se fera aux côtés de leur
pas encore intervenu. Heureu- maman. ■
S P E C TA C L E
MUSIQUE
AGENDA
SPECTACLE ENFANT - LE 5 MARS À 15 HEURES
P
Plein tarif : 50,5€
Tarif réduit : 37,5 € 2éme série : 30€
Place numérotée
RENAN
LUCE
13 MARS
à 20 H 00
MICROPOLIS
BESANÇON
MICROPOLIS - BESANÇON
Plein tarif : 27,7 €
Placement libre assis
Christophe
MAE
15 MARS
à 20 H 00
MICROPOLIS - BESANÇON
Tarif assis : 35 € Tarif debout : 27 €
Placement numéroté pour tarif plein
et libre assis et debout
Le conte musical pour enfants mis en
musique par Prokofiev est présenté le 5 mars
au Grand Kursaal. Indémodable et poétique.
pour venir nager sur un étang
tout proche. Il se querelle avec
un oiseau. À ce moment, un
chat s’approche et l’oiseau,
alerté par Pierre, s’envole pour
se réfugier dans un arbre. Le
grand-père de Pierre ramène
le garçon à la maison en bougonnant et referme la porte,
car le loup pourrait surgir.
Les chasseurs sortent à ce
moment de la forêt et veulent
tirer sur le loup, mais Pierre
les arrête.Tous ensemble entament dès lors une
marche triomphale
pour
À voir
emmener
le
dès
fameux loup au
zoo.
4 ans.
Régulièrement
présenté comme
une initiation à
la musique classique, ce très joli
conte radicalement revisité
MICROPOLIS
BESANÇON
MICROPOLIS
BESANÇON
Pierre et le Loup
ierre et le Loup est un
conte musical pour
enfants dont le compositeur Sergueï Prokofiev écrivit
le texte et composa la musique
en 1936, année de son retour
définitif en U.R.S.S.
Prokofiev y avait été encouragé par Natalia Saz, la directrice artistique du théâtre central pour enfants de Moscou,
dans le but de familiariser les
jeunes avec les principaux instruments de l’orchestre symphonique. Il avait déjà quatre
symphonies et plusieurs ballets à son actif quand il acheva et dirigea la première exécution de Pierre et Le Loup le
2 mai 1936, pendant laquelle
Natalia Saz fut la récitante.
Rappelons l’histoire : Pierre,
un jeune garçon, vit dans la
campagne avec son grandpère. Un jour, il laisse la porte du jardin ouverte : un
canard profite de l’occasion
4 MARS
à 20H00
Jean-Louis
n’est pas dénaturé, car très
fidèle à l’original, mais plutôt recoloré. L’originalité de
cette version réside dans le
fait qu’elle est composée de
comédiens acrobates, un irrésistible duo de mimes, un
orchestre flamboyant de huit
musiciens qui ont quitté la
fosse d’orchestre pour faire
face aux spectateurs et surtout un savoureux Monsieur
Loyal avec sa subtile gouaille.
Ce spectacle théâtral fascinant oscille entre le récital et
le cirque tout en étant drôlerie, finesse, tendresse, douceur et légèreté. ■
V.S.
Ce spectacle théâtral
fascinant oscille entre le
récital et le cirque.
Spectacle tout public
d’1 h 15, à partir de 4 ans,
à partager en famille
Points de vente : Forum, Auchan,
Cora, Leclerc, Fnac, Carrefour, Géant
Tarifs : 22 euros normal, 18 euros
moins de 12 ans et 3 euros
3ème place enfants moins de 12 ans
Renseignements au
03 85 41 50 04 ou
www.d2p.fr
AUBERT
“Un tour sur
moi-même”
17 MARS
à 20 H 00
MICROPOLIS
BESANÇON
MICROPOLIS - BESANÇON
Tarif plein : 38 € Tarif réduit : 35 €
Placement libre assis
38
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
MUSIQUE
AGENDA
23 février-8 mars
GéNéRiQ ne copie rien
Quand quatre directeurs de salles de musiques actuelles du
Grand Est rencontrent les organisateurs des Eurockéennes,
cela crée un festival musical d’un nouveau genre. Du
23 février au 8 mars, GéNéRiQ revient pour une 2ème édition
de “nouveaux tumultes scéniques en villes.”
70 artistes, 56 concerts
à l’affiche à Belfort,
Dijon, Mulhouse et
Freiburg, le festival
GéNéRiQ a pour objectif “de casser les frontières entre les zones
urbaines du Grand Est
et encourager la mobilité du public”
explique Manou Comby. Et le directeur du Cylindre, la scène de
musiques actuelles de Larnod, de
poursuivre : “Même si on n’a pas
tous les mêmes raisonnements ni
les mêmes moyens pour nos salles,
on a tous un intérêt. On a accès à
des programmations qui nous
échappent habituellement parce que
trop chers.”
Oubliées les vieilles
entre Dijon,
Une partie rivalités
Besançon et les
de l’équipe autres ? Aux dires
de tous, oui. GéNéd’organiRiQ “montre qu’il y
sation
a une véritable
du festival. dynamique des
musiques actuelles
dans le Grand Est. On se connaît
tous très bien” confirme Gilles
Devalck, responsable des actions
artistiques de la Vapeur, à Dijon.
Pour monter le festival, tous se
rencontrent, mettent les choses à
plat, font part de leurs envies et
se répartissent la programmation
de façon équilibrée. Les artistes
viennent du monde entier, certains
pour un concert unique d’autres
pour plusieurs. Et s’il va s’en passer à la Poudrière de Belfort, au
Noumatrouff de Mulhouse, à la
Vapeur ou au Cylindre, d’autres
lieux, plus petits (bars cafétéria
du C.R.O.U.S…) et plus inattendus (galerie d’art, bureau, appartement) réservent aussi de belles
surprises.
Dans cette 2ème édition, Besançon
occupe une place beaucoup plus
importante que l’an dernier et
Manou Comby s’en réjouit. “On ne
voulait pas être en second plan. Ce
festival, ce n’est pas loin de la moitié du budget artistique annuel du
Cylindre” confie-t-il, estimant “qu’il
y a beaucoup à faire pour les
musiques actuelles.”
Pour lui qui est aussi chargé de
mission SMAC à la ville de Besançon, c’est de bon augure, “ça prépare le terrain.” Reste donc plus
qu’à être curieux et à se déplacer
dans tout le Grand Est au gré de
la programmation. ■
A.B.
Renseignements sur
www.generiq-festival.com
Manou
Comby,
maître de
cérémonie.
LE PORTRAIT
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
COMMERCE
39
Yves
Monnot,
plus de
trente ans
d’implication
dans le
commerce
des Chaprais.
La redynamisation du quartier
Yves Monnot et les Chaprais,
une grande histoire qui dure
Impossible d’évoquer l’histoire des Chaprais sans parler d’Yves Monnot. Plus qu’un
commerçant du quartier (en retraite depuis août dernier), il a donné beaucoup de temps
et d’énergie pour dynamiser et rendre son âme à ce petit coin de Besançon pas tout à
fait comme les autres. Une histoire débutée à la fin des années soixante-dix.
adio-électricien de formation,
Yves Monnot s’est d’abord installé à Roche-lez-Beaupré pour
vendre du matériel audio et de la haute-fidélité avant de venir sur Besançon. “Je cherchais à me rapprocher
de ma clientèle. Le quartier des Chaprais me paraissait agréable et
m’attirait, bien que moribond à l’époque
avec beaucoup de boutiques vides.”
En 1976, il trouve des locaux au 21
de la rue de Belfort. “C’était tout pourri. On a tout refait.” La Hi-fi a le vent
en poupe, les affaires vont bon train
et la boutique s’étend. Yves Monnot
aménage un, puis deux puis trois auditoriums et annexe le garage pour en
faire son atelier. Si pour lui, tout va
bien, l’activité commerciale du quartier est réduite à peau de chagrin.
“Un soir avant Noël, on s’est retrouvé à trois ou quatre au bar du Progrès en se disant qu’on pourrait faire quelque chose. On a acheté trois
sapins à 5 francs.” Sans le savoir, le
petit groupe a enclenché le processus. “L’année suivante, on a créé
l’association des commerçants des
Chaprais.” C’est le début des années
R
quatre-vingt. Les enfants reprennent
les magasins des parents. Le quartier rajeunit rapidement. “Au début,
on adhérait à l’Union des commerçants mais on était loin du centre-ville. Nous, on avait un esprit village.
On se connaissait tous, on en voulait.
On travaillait énormément et on avait
besoin de se retrouver.” Le noyau dur
relève ses manches, les autres suivent. “On a travaillé sur le mot Chaprais car les gens connaissaient la
gare mais plus le quartier, pourtant
commune libre au début du XX ème
siècle.”
Progressivement, des
“Les
animations
franchises s’y s’organisent. Événement phare, le Troc des
intéressent. Chaprais est né en
C’est bon
1983. “C’était vraiment
novateur.” 25 ans plus
signe.”
tard, le Troc (plus de
300 exposants) attire
environ 15 000 personnes “s’il fait beau.”
Yves Monnot sait que
ce vide grenier-là est
de loin le plus coûteux
pour qui veut vendre mais argumente.
“Le but, c’est d’animer le quartier. On
dépense sans compter avec des clowns,
des jeux pour les enfants, une sono
dans toute la rue. 1/3 du budget seulement est couvert par les troqueurs.”
Autres temps forts, la course de vélos
ou plus local, “L’art aux Chaprais”,
mise à disposition des vitrines pour
les peintres, potiers ou sculpteurs.
Puis, pour fidéliser la clientèle, il y a
eu le rattachement au réseau Client
Roi (et donc des commerces du centreville), finalement plus simple que la
mise en place d’une carte de fidélité
sur le quartier. Hi-fi, Cibi, informatique, Yves Monnot a proposé divers
produits sans jamais changer
d’enseigne.
En août 2007, quand il a laissé les
clés de sa boutique à Emmanuel Langrock, son technicien pendant 17 ans,
ce dernier a d’ailleurs gardé ce nom,
indissociable de l’histoire du quartier. La retraite n’y change rien. Entre
cours aux Beaux-arts et séance de
taille de ces chers bonsaïs, Yves Monnot maintient le contact. “J’ai gardé
un pied aux Chaprais. Les gens ont
Cinéma
l’impression que j’y suis toujours.
J’accompagne Emmanuel. Je m’occupe
de l’association.”
Quand il regarde le chemin parcouru, Yves Monnot est fier. “Il n’y a plus
de locaux vides. Le quartier s’est beaucoup renouvelé et les franchises s’y
intéressent. C’est bon signe.” Il affirme que la scission avec la Boucle
n’existe pas et sans nostalgie évoque
“ce groupe de commerçants tellement
soudés, d’une même famille, d’un même
village” qui ont su redorer le blason
de ce quartier.
Dans sa maison de Charnay, il trouve que “la vie est belle” mais est catégorique. “Si avec ma femme, on finit
en ville, ça sera aux Chaprais.” ■
A.B.
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