Du vent dans les voiles - Ville de Bourg-en

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Du vent dans les voiles - Ville de Bourg-en
PORTRAIT
N° 210 Novembre 11
© Régine Perret
NOM : Perret
PRÉNOM : Stéphanie
NÉE LE : 26 juillet 1995
à Lyon
PASSIONS : tous les sports
de glisse, en particulier
la planche à voile
VISION DE BOURG :
“Bourg, c’est la ville où j’ai
grandi, là où j’ai commencé
la voile, où j’ai mes amis
et une partie de ma famille.
Elle est parfois un peu
trop calme surtout en été
mais, quand je reviens de
compétition, j’apprécie cette
tranquillité”.
Du vent dans les voiles !
Elue par la ligue régionale “Marin de l’année”, 2e au classement ATP,
la jeune véliplanchiste Stéphanie Perret n’a qu’un rêve en tête :
préparer les Jeux Olympiques de 2016.
L
J’aime bien gagner.
Ça fait plaisir
de se dire que
le travail paie.”
© Régine Perret
“Quand je suis sur l'eau,
je me sens libre”
a voile est magnifique. Dans
le jardin de Saint-Denis-lèsBourg, Stéphanie Perret la
déroule sur le gazon. “Si vous saviez
comme c’est beau sur l’eau…”. Une
voile olympique dont la hauteur
atteint 5,20 m, soit plus de trois fois
la taille de Stéphanie ! “Elle gagne
beaucoup avec sa volonté” précise aussitôt sa maman. Gagneuse
dans l’âme, Stéphanie a, depuis
ses 11 ans, cumulé les trophées. Il
aura suffi d’un petit tour en catamaran lors d’une sortie à Bouvent
avec l’école primaire
du Peloux pour que
la jeune casse-cou
goûte à l’appel du
la rge. “Au déb ut
j’avais peur, je n’arrivais pas à tourner.
C’était impressionnant.”.
La peur, Stéphanie y
a pris goût. “Quand il
y a beaucoup de vent,
beaucoup de vagues,
j’aime ça. On peut
atteindre 25 nœuds
(50km/h) !”. Grisée,
envoûtée, la jeune
lycéenne n’a qu’une
hâte : passer son bac
et intégrer une uni-
versité qui lui laissera beaucoup de
temps pour la navigation. Au bord
de l’eau, évidemment. La Rochelle,
Marseille, voire Weymouth en
Angleterre. “Les Anglais, ce sont
les plus forts. J’aimerais bien m’entraîner avec eux”. En ligne de mire,
les JO de 2016.
En at t e nd a nt , St é ph a n ie e st
lycéenne. Inscrite à Lalande en TS1,
elle prépare son bac. “En classe, je
regarde toujours les arbres qui bougent…”. Avec un an d’avance – elle
n’a que 16 ans – et de bons résultats, Stéphanie peut se permettre de
mener une double vie. Trois jours
de navigation par semaine. Tous
les mercredis après-midi, les samedis et les dimanches, elle rejoint
l’équipe régionale au Grand Large.
Jean-Philippe Chatel, l’entraîneur,
conduit ses six champions au moins
une fois par mois à la mer. Et régulièrement sur des plans d’eau, soit à
Valence, soit à Aix-les-Bains…
SUR L'EAU,
C'EST DU BONHEUR
Dix-huitième au championnat d’Europe fin octobre, Stéphanie n'ira pas
au Championnat du monde, c’est
raté. Elle n’a pas les moyens de se
rendre à San Francisco. Il devient
donc urgent de trouver des spon-
sors. Cet été, au championnat de
France, Stéphanie a revêtu le maillot
jaune dès le deuxième jour. Mais un
mauvais départ lors de la dernière
course l’a fait chuter à la 9e place.
“J’ai perdu ma place de vice-championne de France. J'étais en pleurs
dans le bateau du retour”. Pas de
quoi décourager la jeune sportive.
Elle espère intégrer l’an prochain
l’équipe de France.
Rien ne l’arrête. Pas même cette
fichue entorse à la cheville qu’elle
traîne depuis plusieurs mois. “Quand
je suis sur l’eau, c’est le bonheur. Je
me sens libre, je vais où je veux”. Sa
maman confirme. “Dès qu’elle est
sur l’eau, elle sourit”.
Dans sa chambre à Saint-Denis-lèsBourg, Stéphanie collectionne les
nombreux trophées gagnés en six
ans. Des médailles, des coupes…
Championne de l’Ain à 11 ans, 3e au
championnat de ligue Rhône-Alpes
à 13 ans, vice-championne l’année
suivante, elle devient vice-championne de Méditerranée cadette puis
championne régionale toute catégorie. Elue en 2011 Marin de l’année,
elle est actuellement classée 2e à
l’ATP. Son numéro fétiche est celui
de sa voile “FRA 302”. Il est accroché en grosses lettres au-dessus de
son lit.
w w w. b o u r g e n b r e s s e . f r I C ’e s t à B o u r g I p a g e 15