LiègeShopping on line

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LiègeShopping on line
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SUDPRESSE LGLG BM
LUNDI 22 NOVEMBRE 2010
Liège Shopping on line
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Les sites liégeois
d’e-commerce
fleurissent
Faire ses courses, acheter ses cadeaux de Noël, ses
vêtements ou ses chaussures: consommer se fait de plus en
plus via internet. Facilité, rapidité, efficacité: la toile permet
souvent de gagner du temps, voire même de l’argent... Les
sites de vente en ligne sont donc de plus en plus nombreux.
Et les Liégeois aussi se lancent dans l’e-commerce: plusieurs
Si vous surfez régulière- tellement concluante qu’ils
ment sur internet, l’explo- ont quitté leur job pour s’occub
sion du nombre de sites de ven- per de leur boutique en ligne,
clients ”.
Mais créer un site d’e-commerce ne se fait pas sans mal. Il faut
penser à tout: les frais de port
qui ne doivent pas être trop élevés pour ne pas rebuter l’acheteur, la possibilité de renvoi si
l’article ne convient pas, la description précise des produits,
les photos attractives, un service de questions-réponses pour
les acheteurs qui doutent...
“ Certains pensent que l’e-commerce est magique. Qu’il suffit
de lancer sa boutique en ligne
pour se faire de l’argent. Mais
ils ne se rendent pas compte
que, comme pour un vrai magasin, cela demande beaucoup de
temps, d’investissement et
d’énergie. Il faut être bien placé, être agréable et attractif,
être facile d’accès, avoir du
te en ligne n’a pas pu vous
échapper. Ils sont partout: vêtements, chaussures, bijoux, supermarchés, meubles, bricolage, livres, jouets, sextoys... Il y
en a pour tous les goûts!
Derrière certains de ces sites se
cachent des Liégeois. Certains
avaient déjà leur boutique dans
la région, et ont décidé de se
lancer sur la toile pour toucher
une nouvelle clientèle et vendre leurs articles au-delà des
frontières.
ouontouvert leurpropre magasin ”, expliquent Jean-François
Meyers et Olivier Malchair, les
gérants de la société Synchrone.
Installée à Liège depuis 2001,
cette entreprise est spécialisée
dans la création de sites web.
“ Et depuis 2005, nous nous
sommes lancés dans le dévelop-
IL FAUT PENSER À
TOUT: LES FRAIS DE
PORT, LES RENVOIS,
LA FACTURATION...
“ À côté de ces profils d’e-marchands, nous avons aussi des
particuliers, qui avaient une
idée et qui ont tenté l’aventure
de l’e-commerce après-journée. pement de l’e-commerce, vu la
Pour certains, l’aventure a été demande croissante de nos
Ils ont ouvert leur “vraie” boutique
ll En 2008, Stéphanie Loriaux et son mari se lancent
dans la vente en ligne d’objets
et de meubles design avec “ sit
on design ”. Elle est alors psychologue, et son mari a un job
à plein temps. “ On s’occupait
donc du site le matin, à midi et
le soir... On envoyait nos colis
et on stockait les caisses à la
maison ”.
Mais en mai 2009, Stéphanie
perd son emploi. Et la solution
s’impose donc naturellement.
“ Nous avons trouvé un commerce libre, en Bergerue (dans
le Carré). On s’est dit qu’on
allait donc ouvrir notre boutique, une vraie... ”
Aujourd’hui,les magasins virtuels et réels sont complémentaires. “ En boutique,
nous ne proposons qu’un
échantillon de nos produits
envente sur internet. Mais certains clients préfèrent tout de
même“ toucher ” avantd’acheter.
Ainsi, un couple d’Amster-
stock, etc. ”.
“ En fait, le travail ne se limite
pas au lancement du site, mais
aussi au référencement et au
marketing qui suit sa création ”, ajoute Karol Dablon, de
la société liégeoise Produweb
qui crée également des sites d’ecommerce.
Pour attirer les clients, l’e-mar-
CERTAINS VIVENT
DE LEUR ACTIVITÉ
SUR INTERNET.
D’AUTRES, NON.
chand va devoir être remarqué
parmi les autres sites de vente
en ligne. Comment? En étant
dans les premiers résultats lors
de recherche sur Google, en en-
“30 % des ventes
se font sur internet”
l L.P.
dam a fait le déplacement à
Liège: ils avaient repéré un canapé et voulaient être certains
du produit avant de l’acheter... Le magasin nous permet
aussi de stocker des articles, et
de s’occuper des commandes
durant la journée, et non en
soirée comme avant ”.
Actuellement, sitondesign.be
attire près de 900 internautes
par jour. “ Nous avons donc triplé notre nombre de visiteurs ”, se réjouit Stéphanie.
Et preuve que l’e-commerce
est rentable, le salaire de Stéphanie est similaire à celui de
son ancien job.
l L.P.
active sur internet. En 2005 déjà,
la société a fait le paride proposer
aux internautes d’acheter en ligne ses articles pour bébé...
“ Aujourd’hui, 30 % des ventes
sur les listes de naissance se font
via notre site web ”, explique David Filippin, l’administrateur-délégué de P’tibou. “ Les gens peuvent ainsi acheter un cadeau depuis leur domicile, ou leur lieu
de travail...
Seul les plus de quarante ans ont
encore du mal à acheter en ligne,
et préfèrent se déplacer. En Belgique, le phénomène grandit. Mais
en France, c’est déjà bien ancré
dans la population...
C’est principalement dû au fait
que chez nous, les clients ont des
magasins relativement proches
Pour le plaisir des bébés.
voyant régulièrement des
mails et des promos à sa banque
de clients, en créant une page
sur Facebook et en invitant des
amis à devenir “ fan ”, en lançant des concours sur le
net, etc.
“ C’est donc un travail quotidien.Mais lorsque la mayonnaise prend, la vente peut alors se
faire 24 heures sur 24 et 7 jours
sur 7, à la différence d’un magasin classique ”, précisent les gérants de Synchrone. “ Nous
avons des clients qui vivent de
leur activité sur internet. D’autres y arriveront après beaucoup d’efforts ”.
Et certains, malheureusement,
fermeront peut-être leur site,
faute de clients réels pour acheter en virtuel... «
LAURENCE PIRET
llEn chiffres
COMBIEN ÇA COÛTE, UN
SITE D’E-COMMERCE?
10.000E: c’est le prix
moyen pour la création d’un site
internet. À cela, il faudra ajouter
les petits extras (graphisme ou
demandes particulières), le
référencement payant...
50 %: c’est le taux de la
prime accordée par la Région
wallonne aux sites
d’e-commerce dont le dossier a
été retenu.
8 semaines: c’est le
délai moyen entre le début de la
conception et la mise en ligne
du site web. (L.P.)
“ La clientèle est beaucoup plus large”
DES LISTES DE NAISSANCE
La chaîne P’tibou, dont trois
magasins se trouvent en réb
gion liégeoise, est également très
Stéphanie Loriaux.
ont déjà lancé leur petite entreprise en ligne, souvent avec
succès. Mais une boutique en ligne, c’est parfois bien plus
difficile à gérer qu’un magasin classique...
l V.F.
de leur domicile. En France, les
distances sont bien plus importantes... ”
Dans les trois ans, David Philippin prévoit un boom des ventes
par internet dans notre pays.
L’avenir lui donnera sans doute
raison. «
ll Cerisenoire.com est le premier site de vente en ligne de
bijoux de créateurs! Il a été lancé il y a deux ans par Sandie
Tollardo, une Française de 33
ans qui s’est installée dans la
Cité ardente.
Sa boutique en ligne, Sandie
l’alimente constamment. Etcela représente un travail considérable: il faut photographier
les nouveaux bijoux, les décrire, donner des conseils pour
bien les porter, etc.
Aujourd’hui, sa clientèle est à
52 % belge, mais il y a des Françaises, des Hollandaises, des
Anglaises... “ C’est l’un des
avantages d’internet: la clientèle est bien plus large que celle d’une boutique classique.
Là, tout dépend de la rue où
l’on se trouve, du passage qu’il
y a, du jour de la semaine... La
vente en ligne, elle, est possible
24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Par contre, il faut beaucoup se
faire connaître, attirer les
clients et pouvoir les garder. Il
Sandie Tollardo.
l A. Trimboli
faut un bon référencement sur
Google, etc.”.
Le site de Sandie a d’ailleurs
reçu le “ prix du jury ”, lors du
concours d’e-commerce organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie Grand Lille, en France.
“ Lorsque j’ai lancé mon site, il
n’y avait aucun autre site semblable en Belgique. Je propose
des bijoux qu’on ne trouve parfois nulle part ailleurs, et c’est
ce qui plaît. Beaucoup pensent
que, parce que ma boutique en
ligne marche, je vais ouvrir un
magasin “ classique ”. Mais cela
n’arrivera pas ”.
l L.P.
L.P.
llDes Liégeois se cachent derrière ces sites d’e-commerce
Des pyjamas tout doux
> En 2008, Philippe Ronkart,
avait osé offrir aux ministres
belges un pyjama représentant
un coq et un lion, buvant une
bière ensemble. Nous étions
alors en pleine crise
communautaire... Deux ans
plus tard, sa société “ Jusqu’au
lever du jour ” propose ses
pyjamas, ses robes de nuit, ses
pantoufles et ses bonnets sur
internet, aux dormeurs du
monde entier. En plus du
modèle “ Go for Belgium ”,
vous pourrez enfiler un
pyjama “ ours polaires ”,
“ moutons sur fond vert ” ou
avec le Chat de Philippe
Geluck.
Des jouets pour enfants
> Ludiloo, c’est le paradis des
enfants. Derrière ce site web
se cache le Dr Virginie Dalcq,
de la région liégeoise. Cette
maman a décidé de proposer
aux parents une large
sélection de jouets, adaptés
au développement de leur
enfant (selon qu’il fasse ses
lacets, qu’il marche seul ou
qu’il sache lire). Il n’y a donc
pas que le critère de l’âge qui
soit pris en compte.
Avantage de ce système: les
parents d’enfants souffrant
d’un handicap peuvent donc
le sélectionner selon les
progrès réalisés par leur
petit.
Des vins sud-africains
> Sur le site internet de The
“ tasting room company ”,
Audrey Moineau propose une
sélection de vins sud-africains,
qu’elle a elle-même pris soin
de sélectionner durant un an.
Cette Liégeoise de 28 ans est
partie vivre dans le pays et y a
découvert de petites
merveilles... Véritable
passionnée, elle distille aussi
des conseils personnalisés
selon le repas que l’on
prépare, le budget dont on
dispose, des dégustations
privées, etc. Et elle se charge
même de la livraison, histoire
que les bouteilles ne se cassent
pas!
Des chaussures à la pelle
>Les grandes enseignes
liégeoises de la chaussure se
sont lancées, ou vont le faire
dans les prochains mois,
dans l’e-commerce. Ainsi,
derrière le site shoesplazza
se cache la société
“ Jeanmart ” de Chênée. La
boutique Marche à suivre,
qui se trouve à Ans, a lancé
son site de vente en ligne. Le
groupe Germaine Collard
peaufine actuellement sa
plateforme web, qui devrait
être lancée début 2011. En
général, ils offrent les frais
de port pour les échanges, si
la pointure ne convient
pas...
Des luminaires pas chers
>Le magasin installé à
Angleur, Illudesign, s’est lui
aussi lancé sur la toile. Et s’il
a mis tout son catalogue en
ligne, pour permettre aux
clients de visualiser les
allées du magasin et les
luminaires proposés à la
vente, les responsables ont
aussi développé une
boutique en ligne, ainsi
qu’une section
“ illudiscount ”. S’y
retrouveront donc les
articles que le magasin
souhaite liquider pour faire
un peu de place, ainsi que
les luminaires soldés. Et ce,
évidemment, à prix cassés.
Des cartes de visite “in”
> Graphicartes propose
l’impression de cartes de visite
principalement, mais aussi
d’autres cartons, de luxe.
Lancée par Xavier Delhaes en
2004, la société s’est lancée
dans la vente sur internet il y
a trois ans.
Particularité de ses cartes de
visites: un aspect brillant et
un aspect mat, pour faire
ressortir un logo ou une
photo... La carte a donc un
tout autre look qu’une carte
classique... La clientèle est
principalement constituée de
commerçants et de sociétés,
liégeois, belges mais aussi
français, luxembourgeois...