Les effets de l`abus de substances sur les adolescents

Les effets de l’abus de substances sur les adolescents
Saviez-vous que dans le monde…

l’alcool cause 3,3 millions de décès par année?

environ 15,3 millions de personnes souffrent de troubles liés à la consommation
de drogues?

la consommation de drogue par injection a été signalée dans 148 pays?
Saviez-vous qu’au Canada…

on commence à consommer de la drogue en moyenne à 15,7 ans?

20 % des jeunes déclarent faire usage d’analgésiques opioïdes?

40 % des jeunes buveurs deviennent alcooliques?

le taux de consommation de marijuana chez les jeunes est plus élevé que dans
tout autre pays?
Qu’est-ce que l’abus de substances
psychoactives?
L’Organisation mondiale de la Santé définit l’abus de substances
psychoactives comme « l’usage nocif ou dangereux de substances
psychoactives dont l’alcool et les drogues illicites ».
La consommation de substances psychoactives peut mener à la
dépendance, qui désigne un ensemble de phénomènes
comportementaux, cognitifs et physiologiques qui se manifestent
après un usage répété de substances. Ces phénomènes comprennent
généralement un désir intense de consommer la drogue en question,
la difficulté à en contrôler l’usage, la consommation continue malgré
les conséquences néfastes, le fait d’accorder la priorité à la
consommation de drogue au détriment d’autres activités et de ses
obligations, une tolérance accrue à la substance, et les symptômes de
sevrage lorsqu’on cesse de prendre la drogue.
Quelles sont les substances psychoactives les plus
courantes?
Les drogues et l’alcool ont différents noms, mais savez-vous réellement quels effets ils
peuvent avoir sur vous? Les adolescents sont encore plus à risque de complications
dues à l’abus de substances parce que leur corps et leur cerveau sont encore en
développement. Voyez quelles sont les substances psychoactives les plus couramment
utilisées.
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Les effets de l’abus de substances sur les adolescents
ALCOOL
L’alcool est un dépresseur qui passe par l’estomac et l’intestin grêle puis est absorbé
dans le sang, ce qui ralentit le système nerveux. L’alcool entrave la fonction cérébrale
et endommage également d’autres organes importants, comme le cœur et le foie, en
plus d’augmenter le risque d’avoir différents types de cancer. Une consommation
excessive d’alcool peut causer une intoxication alcoolique qui peut se solder par des
vomissements, la perte de connaissance, de la difficulté à respirer, une baisse du taux
de sucre, des convulsions et la mort. Chez les jeunes de 12 à 16 ans, la consommation
régulière d’alcool est fortement corrélée au trouble des conduites. La consommation
d’alcool chez les adolescents est également liée aux pensées suicidaires, à la
planification et à une tentative de suicide ainsi qu’au passage à l’acte.
STIMULANTS
(coke, cristal, speed)
Les stimulants comprennent des drogues comme la cocaïne, les amphétamines et les
méthamphétamines. Ces drogues causent une très grande dépendance et leur
consommation prolongée inhibe la sensation de plaisir et de confiance. La stimulation
que procurent ces drogues accélère la fréquence cardiaque et peut se solder par
l’arythmie et même un arrêt cardiaque. Pendant l’adolescence, le cerveau se développe
et ses circuits se transforment. Il est dangereux de faire un usage abusif des stimulants
pendant cette période car ceux-ci peuvent provoquer une poussée soudaine de
neurotransmetteurs (comme la dopamine), ce qui peut causer des changements
permanents dans la façon dont le cerveau traitera la dopamine dans l’avenir.
DROGUES DE CLUB/DE CONFECTION
(ecstasy, E, X, Adam)
Les drogues de club sont aussi des stimulants et comprennent
l’ecstasy, la MDMA, la kétamine et les sels de bain. Ces drogues
créent une dépendance et peuvent causer des pertes de mémoire,
une distorsion visuelle, auditive et perceptive, des problèmes de
concentration, du délire, des convulsions, le coma, une hausse de
la tension artérielle et des difficultés respiratoires. Généralement, les effets des drogues
de club chez les adolescents peuvent comprendre la dépression, les comportements
antisociaux et des problèmes psychologiques qui peuvent mener au suicide et à
l’homicide. Les adolescents qui utilisent ces drogues fréquemment ont de la difficulté à
l’école, leurs notes baissent et ils sont plus susceptibles de décrocher. De plus, ces
drogues peuvent changer leur apparence physique et leurs amitiés, et augmenter les
chances d’avoir des relations sexuelles non protégées et des comportements
téméraires.
INHALANTS
Les inhalants sont aussi des stimulants, et on les appelle souvent des solvants. Les
adolescents les aspirent pour atteindre l’euphorie ou devenir « high ». Les produits les
plus courants sont l’essence, le butane, les assainisseurs d’air et la formaline. Ces
produits chimiques sont rapidement absorbés par les poumons et migrent vers le
cerveau, causant une stimulation, la perte des inhibitions et l’euphorie. Ces sensations
sont souvent suivies d’une dépression causant de la difficulté à parler et à marcher, des
problèmes de concentration, des étourdissements, une baisse de la tension artérielle,
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l’évanouissement, les bouffées de chaleur et l’arrêt respiratoire. Les effets à long terme
comprennent des dommages permanents au système nerveux central, ainsi que des
lésions aux cellules du cerveau et l’atrophie de celles-ci.
CANNABINOÏDES
(pot, weed, hash)
Les cannabinoïdes sont des dépresseurs et comprennent le
haschisch, la marijuana (cannabis) et le chanvre. Ils perturbent
la mémoire à court et à long terme, l’équilibre, la coordination et
le contrôle des mouvements. Ils peuvent aussi provoquer la
nervosité, l’angoisse, la paranoïa et des hallucinations,
augmentent la fréquence cardiaque et dilatent les vaisseaux
sanguins. Les cannabinoïdes entravent le développement du cerveau des adolescents
et ils sont associés à un risque accru de psychose ou de schizophrénie plus tard dans
la vie.
BENZODIAZÉPINES
Les benzodiazépines sont des médicaments vendus sur ordonnance comme Ativan,
Valium, Ambien et Xanax qui servent d’antidépresseurs. Elles créent une dépendance
et sont extrêmement dangereuses lorsqu’elles sont prises avec d’autres drogues car
elles empêchent les neurones du cerveau de lancer des neurotransmetteurs. La prise
de benzodiazépines non prescrites peut donner des étourdissements, une vision
trouble, des maux de tête, de la confusion, un manque de coordination, une baisse de
la tension artérielle, des tremblements, des faiblesses, des pertes de mémoire et des
convulsions. Les adolescents qui sont déjà aux prises avec des troubles psychiatriques
comme le trouble bipolaire, la dépression ou l’anxiété sont particulièrement vulnérables
aux effets secondaires psychiatriques.
OPIOÏDES
Les opioïdes sont des dépresseurs qui attaquent le système nerveux central. Ils
comprennent la codéine, l’oxycodone, la morphine, la méthadone, l’héroïne et le
Percocet. Les opioïdes s’attachent à des récepteurs spécifiques du cerveau et bloquent
les messages de douleurs dans le corps, mais ils peuvent aussi provoquer la
dépression du système respiratoire et causer la mort. Leurs effets secondaires chez les
adolescents ressemblent à ceux des benzodiazépines.
HALLUCINOGÈNES
(acide)
Les hallucinogènes peuvent être des stimulants ou des dépresseurs, selon la façon
dont le corps les métabolise. Ils comprennent les champignons magiques, le LSD et le
PCP. Les hallucinogènes détruisent les passages dans le cerveau et causent des
dommages permanents parce que les neurones, des composés chimiques qui envoient
des messages, sont redirigés aux mauvais endroits.
NICOTINE
Les cigarettes et les autres produits du tabac contiennent de la nicotine qui stimule les
glandes surrénales pour libérer l’adrénaline. Cela stimule le système nerveux central et
fait augmenter la tension artérielle, la respiration et la fréquence cardiaque. À l’instar de
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la cocaïne et de l’héroïne, la nicotine accroît le niveau de dopamine, ce qui accentue la
sensation de plaisir dans le cerveau. La nicotine, le principal ingrédient psychoactif des
cigarettes, exerce un effet neurotoxique sur le cerveau en développement. Le cerveau
de l’adolescent est plus vulnérable aux effets de la nicotine que celui des adultes. Les
adolescents deviennent donc plus rapidement dépendants de la nicotine que les
adultes, et trouvent la nicotine plus satisfaisante, sous-estiment les risques du
tabagisme et sont plus influencés par la consommation de tabac dans leur cercle social.
C’est peut-être pour ces raisons que un adolescent sur cinq fume régulièrement et que
jusqu’à 70 % des adolescents ont déjà fumé.
CAFÉINE
La consommation de caféine est devenue monnaie courante dans notre culture où tout
bouge rapidement, et elle nous aide à tenir le rythme effréné de la vie moderne. Il n’y a
pas que les adultes qui consomment ce stimulant du système nerveux central; les
adolescents en consomment dans les boissons gazeuses, les boissons énergisantes et
les boissons au café. Prise en trop grande quantité, la caféine peut empêcher les
adolescents d’obtenir le sommeil et les éléments nutritifs nécessaires à un
développement physique sain. Bien que de petites quantités de caféine puissent
accentuer la capacité de concentration, une trop grande quantité de cette drogue peut
avoir l’effet opposé et vous rendre agité et éparpillé. De plus, beaucoup de boissons
énergisantes destinées aux adolescents contiennent deux fois plus de caféine qu’une
tasse de café ou une boisson gazeuse.
Les dangers de combiner alcool et drogues
Les effets des dépresseurs sont accentués lorsqu’on les combine avec d’autres
dépresseurs, et les risques d’arrêts respiratoires et cardiaques sont accrus. La
consommation de stimulants augmente le stress sur le cœur et d’autres organes. La
combinaison de dépresseurs et de stimulants accroît le risque de surdose parce que
l’effet du dépresseur est accru et que l’effet du stimulant est réduit.
On ne peut jamais savoir avec certitude comment deux substances vont réagir
ensemble et c’est pourquoi il est dangereux de combiner des substances.
Reconnaître les signes de consommation de
substances psychoactives

Yeux injectés de sang

Pupilles dilatées ou rétrécies

Le fait de porter des verres fumés à l’intérieur ou dans le noir

Léthargie

Envie de nourriture incontrôlable ou perte d’appétit

Hébétude/regarder dans le vide

Perte d’intérêt pour ses anciens passe-temps

Perte de libido

Baisse du rendement scolaire
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
Sommeil excessif

Absence d’hygiène personnelle

Dents cariées

Plaies

Vieillissement prématuré

Le fait de rire à des moments inappropriés
Que pouvez-vous faire en tant que parent ou
fournisseur de soins?

Communiquez avec votre enfant. Parlez avec votre enfant tous les jours et
demandez-lui de vous raconter sa journée et quel moment il a préféré. Écoutez ce
que votre enfant a à dire et ne portez pas de jugement sur les préoccupations dont il
veut vous parler ou au sujet desquelles il veut vous poser des questions.

Soyez engagé dans la vie de votre enfant en faisant un petit quelque chose avec lui
chaque jour. Montrez votre soutien en assistant aux activités parascolaires et en
étant présent lorsqu’il en a besoin.

Établissez des limites et des règles claires, et appliquez-les. Assurez-vous que les
conséquences ont été établies au préalable.

Informez-vous sur l’alcool et les autres drogues. Réservez du temps pour parler à
votre enfant de l’alcool et des autres drogues et lui expliquer quels effets ils peuvent
avoir sur son corps, sa vie et son avenir.
Ressources locales
KAIROS
www.youthdiversion.org
613 542-6559
Tri-County Addiction Services
www.tricas.on.ca
613 283-7723 ou 613 345-7453
The Centre for Abuse and Trauma Therapy
www.centrefortherapy.ca
613 507-2288
Services de lutte contre les dépendances et de santé mentale Kingston Frontenac
Lennox & Addington
www.laacmhs.ca
613 354-7388 ligne téléphonique d’urgence (24 heures)
613 354-7521
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Frontenac Community Mental Health and Addiction Services
www.fcmhas.ca
613 544-4229 ligne téléphonique d’urgence (24 heures)
613 544-1356
Ressources en ligne

www.camh.ca

www.drugabuse.ca

www.drugcocktails.ca

www.teenchallenge.ca

www.teens.drugabuse.gov/drug-facts

www.kidsmentalhealth.ca/parents/substance_abuse.php
© l’Hôpital Hôtel-Dieu
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