La catégorie GT1

Transcription

La catégorie GT1
En voie d’extinction…
Au fil des années, la
catégorie GT1 perd des
unités et si en 2008 elles
étaient encore dix au
départ, elles ne seront
que six cette année
après le forfait du
Gigawave Motorsport et
du IPB Spartak Racing.
Cette 77ème édition
devrait marquer la fin
de la catégorie GT1
actuelle
avant
espérons-le
un
renouveau dans les années futures, tant les GT1
sont appréciées du public. Sur les six autos en
piste, on dénombre quatre Corvette C6.R, une
Aston Martin DBR9 et une Lamborghini
Murcielago. La loi du nombre est en faveur de
la GT américaine et il y a fort à parier de
retrouver une ou plusieurs C6.R sur le podium.
Bien occupé avec les Lola, Aston Martin Racing
ne revient pas défendre son titre et laisse donc
le Jetalliance Racing bien seul dans la bagarre.
Corvette Racing sera donc le grand favori avec
une équipe technique bien rôdée à la classique
mancelle et des pilotes
de
haut
rang.
Rappelons que depuis
2000, l'équipe de Doug
Fehan n'a connu qu'un
seul abandon. Comme
l'an passé le Team Luc
Alphand Aventures sera
présent avec ses deux
Corvette C6.R et peut
espérer monter une
seconde fois sur le
podium.
Quant
au
Jetalliance Racing et au
Japan Lamborghini Owner's Club, ils devront
faire une course sage pour espérer un bon
résultat final. En attendant 2010, ne boudons
pas notre plaisir de voir en piste des Corvette,
Aston Martin et Lamborghini... Point de
bouleversement niveau réglementation si ce
n'est quelques modifications : réduction des
brides de 2%, gurney minimum de 25 mm,
avantage "bride" supprimé pour les voitures
équipées de la climatisation, température
maximum dans l'habitacle de 32°C en toute
circonstance et une surcharge de 25 kg pour les
autos..
La rédaction
Présentation Le Mans 2009 – Endurance-Info.com
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epuis 2000 et l'époque des Corvette C5-R,
Corvette Racing est un ardent concurrent
de la catégorie GT1 aux 24 Heures du
Mans. Pour preuve, les hommes de Doug Fehan
ont remporté cinq succès en terre sarthoise, le
dernier datant de 2007. Malmenées l'an passé
par les Aston Martin DBR9 et esseulées en
American Le Mans Series, les Corvette officielles
ont cette année une voie royale vers un nouveau
triomphe. Après un dernier baroud d'honneur
outre-atlantique dans les rues de Long Beach en
ALMS avec les GT1, Pratt&Miller va maintenant
s'attaquer à développer la Corvette GT2, qui
devrait faire son apparition dès cette saison, et ce
malgré la grave crise financière que traverse
actuellement General Motors. Peu d'évolutions
cette année sur les deux autos et avec quatre
C6.R sur six GT1 au départ, il y a de fortes
chances de voir une GT américaine sur la plus
haute marche du podium. A noter que pour la
première fois, Ron Fellows ne sera pas derrière le
volant, même le Canadien devrait être dans le
stand Corvette.
On ne présente plus Doug Fehan, en charge
du programme GT1 depuis 1999 et les débuts aux
24 Heures de Daytona. Basé à détroit, Pratt&Miller
a fait triompher la C5-R à Daytona au scratch en
2001, avec un doublé au Mans en juin de la
même année. Bis repetita l'année suivante dans
la Sarthe avec un nouveau doublé. Avec l'arrivée
de la Ferrari 550, les Corvette ont eu plus de mal
et il aura fallu attendre la C6.R pour voir les Chevy
Boys retrouver le haut du classement avec la
victoire en 2005 et une belle 5ème place au
général. L'année 2007 marquera le premier et le
seul abandon d'une Corvette au Mans. Malgré
tout, les C6.R ont subi la loi d'une Aston Martin
DBR9 l'an passé, même si la n°63 a terminé dans
le même tour que la DBR9 victorieuse. Outre les
victoires aux 24 Heures du Mans, on ne compte
plus les titres ALMS (7), ni les nombreux succès
décrochés par les équipes privées tels Luc
Alphand Aventures, Phoenix Racing et bien
d'autres.
Côté équipages, deux petits nouveaux viennent
rejoindre les pilotes réguliers. Transfuge de chez
Aston Martin Racing, Antonio Garcia vient prêter
main forte au duo O'Connell/Magnussen. En trois
participations sarthoises, l'Espagnol a toujours vu
l'arrivée avec en point d'orgue la victoire l'an
passé sur une DBR9 officielle. Ses trois départs ont
d'ailleurs tous été au volant de la GT britannique.
Antonio relève donc un nouveau défi sachant qu'il
a pu prendre en mains la Corvette aux 12 Heures
de Sebring, avec une victoire de catégorie (6ème
au général) en compagnie de O'Connell/
Magnussen. Avant de rouler en GT, Antonio
Garcia Navarro (son nom complet) a été
pensionnaire de la Formule Campus en 1997,
avant de poursuivre en Open Nissan puis en
ETCC. Il teste la Minardi-Asiatech F1 en 2002 mais
oriente sa carrière en GT, pilotant notamment une
BMW M3 GTR aux 24 Heures de Spa 2004. Cette
saison, il dispute les Le Mans Series sur la Ferrari
F430 du Team Modena.
Ses deux équipiers sur la n°63 sont des habitués
de longue date de la Corvette. En 12
participations, Johnny O'Connell a piloté huit fois
pour le compte de Pratt&Miller. L'Américain prend
son premier départ sarthois en 1994 sur une
Nissan 300 ZX où il remporte la catégorie IMSA
GTS. Il remporte deux autres succès (2001/2002)
avec cinq autres podiums. L'essentiel de sa
carrière s'est passé outre-atlantique, que ce soit
en IMSA (Nissan 300 ZX) ou en Grand-Am (Pontiac
GXP.R). Il dispute même une saison IRL sur une
Reynard-Ford en 1996.
Le troisième homme n'est autre que Jan
Magnussen, présent dans le team depuis 2004 et
équipier de O'Connell depuis 2007. Le Danois va
fêter cette année ses 11èmes 24 Heures. Après
Réservoir : 90 litres
Moteur :
Chevrolet, V8 atmo, 7,0l
Pneus : Michelin
Team manager :
Gary Pratt
Site web : www.corvetteracing.com
des débuts sur une Panoz en 1999, il n'a manqué
aucune épreuve, terminant 4ème en 2003 sur
l'Audi R8 du Team Goh. Il décroche ensuite trois
succès de suite au volant de la Corvette. Outre les
25 GP de Formule 1 disputés, Jan a été de toutes
les séries : Formule 3 britannique, DTM, ITC, Danish
Touring Car. On l'a également vu sur une Lister en
Le Mans Endurance Series ainsi qu'en Grand-Am
dur un Daytona Prototype. Rappelons que
O'Connell/Magnussen sont champions ALMS en
titre.
Sur la « 64 », on retrouvera le trio identique à
celui vu à Sebring en début d'année, soit
Beretta/Gavin/Fässler. On ne présente plus les
deux Olies, inséparables depuis 2004. Avec 13
participations, Olivier Beretta reste le plus capé
des six pilotes dans la Sarthe où il compte cinq
victoires (1999/ 2000/ 2004/ 2005/ 2006). Le
Monégasque est présent depuis 1995 où il officiait
sur une Courage C41, déjà motorisée par un
moteur GM. Après un passage par ORECA et la
Chrysler Viper GTS-R, il reste fidèle à Corvette
depuis 2004. Il remporte également quatre titres
Johnny O’Connell (USA) – Jan Magnussen (DK) – Antonio Garcia (ES)
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en ALMS, dont trois sur une Corvette ainsi qu'une
victoire historique aux 24 Heures de Daytona
2000. Après deux titres FIA-GT pour le compte de
ORECA, il est l'élément central du programme
Dallara mis en place par l'équipe varoise avec
une 5ème place au Mans en 2002. Il dispute neuf
GP de Formule 1 et devient par la suite pilote
essayeur Williams F1 et Michelin.
En 8 participations, Oliver Gavin n'aura
abandonné qu'une fois (2007), le Britannique
montant à quatre reprises sur la plus haute
marche du podium. Il compte aussi trois titres
ALMS. Sa carrière commence en 1983 par le
karting avant de gravir les échelons de la
monoplace jusqu'à un titre en British F3 en 1995. Il
continue l'année suivante en ITC sur une Opel
Calibra du Joest Racing et devient deux ans plus
tard pilote du safety-car en Formule 1, tout en
effectuant des tests F1 avec Pacific, Benetton et
Renault. Oliver prend également part chaque
année aux 24 Heures de Daytona sur un DP.
Notons qu'il a été élu pilote de l'année par
Autosport en 1991.
Le dernier homme n'est autre que Marcel
Fässler. Pour sa quatrième présence en terre
sarthoise, le Suisse compte bien rallier l'arrivée et
pourquoi pas sur la plus haute marche du
podium. Après deux tentatives infructueuses dont
une grosse sortie en 2008 sur la Courage-Oreca
LC70, Marcel compte bien mettre à profit son
expérience de la C6.R pour arriver à ses fins.
Présent l'an passé en FIA-GT sur une Corvette du
Phoenix Carsport, le Suisse a animé bon nombre
de qualifications durant la saison. Ses débuts sur la
C6.R en 2007 se sont même traduits par une
victoire aux 24 Heures de Spa. En fin de saison
dernière, il retouche au prototype en pilotant
l'Audi R10 en ALMS. Il garde de bons contacts
avec la firme d'Ingolstadt puisqu'il prend part aux
24 Heures du Nürburgring sur une Audi R8 LMS du
Phoenix Racing, avec une belle 5ème position,
sachant qu'il a pris le volant de deux autos du
team allemand. Une bien belle performance !
Cette année, il prend part à l'International GT
Open sur la Ferrari F430 du Trottet Racing avec
comme objectif le titre.
Esseulées en ALMS, les Corvette C6.R officielles
vont retrouver la concurrence, même si celle-ci
n'a rien à voir avec 2008 où les Aston Martin DBR9
ont dominé les GT américaines. Le Corvette
Racing part donc avec l'étiquette de favori
logique et il y a fort à parier que les deux « Vette »
dominent leurs concurrentes, même si une course
n'est gagnée que lorsque le drapeau à damiers
est franchi..
Olivier Beretta (MO) – Oliver Gavin (GB) – Marcel Fässler (S)
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résent depuis 2006 en FIA-GT avec
une Aston Martin DBR9, le team
autrichien fait l'impasse cette
année sur la série, se concentrant sur sa
première participation à la classique
mancelle. Afin de préparer les 24
Heures du Mans, le Jetalliance Racing a
disputé les 1000 km de Spa le mois
dernier, avec du bon et du moins bon.
Si Alex Müller s'est distingué en
décrochant la pole, la DBR9 a vite
sombré au classement après des
problèmes électroniques, l'Allemand
étant épaulé par Lichtner-Hoyer et
Gruber. Cette
année, la DBR9
Jetalliance Racing sera la seule Aston
Martin présente en GT1 et la tâche ne
sera pas facile pour garder le trophée,
même si seulement six GT1 seront au
départ. Avec le soutien d'Aston Martin
Racing, le Jetalliance Racing pourra
toutefois compter sur une équipe rôdée
au monde du GT.
Créé en 2006 par Lukas Lichtner-Hoyer,
le Racealliance est devenu Jetalliance
Racing un an plus tard avec comme
objectif le titre FIA-GT. Malgré bon
nombre de victoires, l'espoir de titre est
resté vain. Le duo de choc composé
de Wendlinger/Sharp étant parti sous
d'autres cieux, le trio actuel compte
bien relever le défi manceau de la plus
belle des manières.
Alex Müller sera le capitaine de route de
l'équipage, et tout comme à Spa, il
sera rejoint par Lichtner-Hoyer et Gruber.
Le temps d'une semaine, Alex Müller
délaissera le baquet de sa Maserati
MC12 pour reprendre du service dans
la DBR9 en disputant ses premières 24
Heures du Mans. Âgé de tout juste 30
Réservoir : 90 litres
Moteur :
Aston Martin, V12 atmo, 6,0l
Pneus : Michelin
Team Manager :
Georg Silbermayr
ans, l'Allemand fait preuve d'une belle
pointe de vitesse. Depuis cinq ans, il a
délaissé le monde de la monoplace
pour celui du GT, en débutant au sein
du JMB Racing en FIA-GT sur une Ferrari
575 Maranello. Il reste sur un podium à
Adria lors de la dernière manche FIA-GT.
Propriétaire du team,
Lukas Lichtner-Hoyer fera partie de
l'équipage. Equipier l'an passé de Alex
Müller, l'Autrichien a progressé depuis
deux saisons, avec comme meilleur
résultat
une
seconde
place
à
Oschersleben l'an passé. Piloter n'est
pas son activité principale puisqu'il
dirige une société d'aviation.
Le dernier homme est Thomas Gruber.
L'Autrichien débute également dans la
Sarthe et il compte une participation
aux 24 Heures du Nürburgring 1995. Il
dispute ensuite quelques manches FIAGT ainsi que la Porsche Sportscup.
Il y a peu de chance que la DBR9 du
Jetalliance Racing joue les premiers
rôles de la catégorie, tant les autres
concurrents sont de haut vol. Il est clair
qu'un
équipage
Wendlinger/Sharp/Müller aurait eu fière
allure pour tenter de mettre à mal
l'hégémonie Corvette.
Site web : www.racealliance.com
Lukas LichtnerLichtner-Hoyer (A) – Thomas Grüber (A) – Alex Müller (D)
(D)
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ébutante dans la Sarthe en
2006, la Lamborghini Murcielago
va connaître un nouveau départ
dans l'arène mancelle, certainement le
dernier. Après le forfait du IPB Spartak
Racing, le Japan Lamborghini Owner's
Club (JLOC) va honorer seul les couleurs
de la marque de Sant'Agata. Le temps
d'une course, le team japonais va
quitter le Super GT où il officie
habituellement.
Malheureusement,
la
première
expérience mancelle de l'équipe de
Isao Noritake s'est soldée par un
abandon, tout comme lors de sa
seconde tentative un an plus tard, et ce
après deux heures de course. La
séance d'essais du mercredi avait
d'ailleurs été mouvementée pour Marco
Apicella, l'Italien sortant durement de la
piste après un problème de freins.
Blessé, Marco n'avait pu prendre part à
la course, laissant ses deux équipiers en
découdre.
L'équipe japonaise revient donc au
Mans avec comme objectif de voir
l'arrivée, sachant que la Lamborghini
Murcielago est un peu comme le bon
vin puisqu'elle se bonifie avec le temps.
Lors de sa première apparition en 2004,
peu de gens pensaient que la carrière
de la Murcielago serait aussi longue,
avec une victoire en FIA-GT ainsi qu'en
Le Mans Series. Apicella/Yogo devaient
être rejoints par Yutaka Yamagishi et le
trio aura à cœur de faire briller les
couleurs japonaises en France.
Outre les 24 Heures du Mans, le JLOC a
également participé à quelques
manches Le Mans Series, notamment à
Monza en 2005. C'est en 1994 que le
team de Noritake a fait ses débuts dans
le championnat GT japonais, déjà sur
une
Lamborghini.
En
2006,
la
Murcielago a remporté sa première
victoire de catégorie en SUPER GT.
Cette même année, l'auto aurait dû
terminer les 24 Heures du Mans mais un
abandon en fin de course a anéanti
tout espoir de franchir le drapeau à
damiers. Cette saison, JLOC est toujours
présent dans la série nippone avec une
Murcielago et deux Gallardo.
Le team fait dans la continuité au
Réservoir : 90 litres
Moteur :
Lamborghini, V12 atmo, 6,0l
Pneus : Yokohama
Team Manager :
Iaso Noritake
niveau de l'équipage avec comme
chef de file Marco Apicella, qui revient
dans la Sarthe pour la 5ème fois. Âgé
de 43 ans, l'Italien a été de toutes les
campagnes de la monoplace, passant
successivement de la Formule 3 Italie à
la Formule 3000. Il part ensuite disputer
la Formula Nippon. Il a également été
pilote essayeur chez Minardi F1 en
1989. Ses débuts en GT Japonais
remontent à 2000 où il trouve refuge en
JGTC sur une Porsche. Depuis 2002, il
est fidèle au Japan Lamborghini
Owner's Club en Super GT.
Yogo. Né à Kanagawa, Yogo compte
six participations au Mans, dont une
victoire dès sa première participation.
En 2000, il monte sur la plus haute
marche du podium, remportant la
catégorie LM GT sur une Porsche 911
GT3-R du Team Taisan Advan. Son seul
abandon reste celui de 2007 où il
officiait déjà sur la Murcielago JLOC. Il
débute en 1987 par le karting, avant de
poursuivre en Formula Junior 1600
Japan puis en Formula Toyota East
Japan. En 2002, il revient en Europe
pour prendre part aux 24 Heures du
Nürburgring où il termine 23ème sur une
Porsche. Il reste d'ailleurs fidèle à la
marque
germanique
dans
le
championnat nippon de 1998 à 2005. Il
prend part aux 1000 km de Suzuka
2006 sur la Murcielago JLOC et reste
fidèle depuis au team de Isao Noritake.
Quant à Yutaka Yamagishi, il sera
présent au Mans pour la quatrième fois.
Le natif de Nagano a piloté trois fois
pour le T2M Motorsport, sans voir une
seule fois l'arrivée. Depuis 1999, il est
pensionnaire du JGTC devenu Super GT,
que ce soit sur une Porsche ou une
Toyota.
Moins affûtée que ses concurrentes, la
Lamborghini Murcielago JLOC ne
pourra certes pas rivaliser à la régulière
avec ses adversaires, mais sa fiabilité
pourrait bien la faire rallier l'arrivée,
même si le Reiter Engineering avait de
plus solides atouts.
Au Mans, il retrouvera son équipier de la
série nippone, en l'occurrence Atsushi
Site web : www.jloc-net.com
Marco Apicella (I) – Atsushi Yogo (JP) – Yutaka Yamagishi (JP)
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epuis 2001, le Team Luc Alphand
Aventures a mis dix autos en piste aux 24
Heures du Mans et toutes ont vu l'arrivée.
Un sacré record ! L'équipe sarthoise engage
une dernière fois ses deux Corvette C6.R dans
le double tour d'horloge sarthois. Avec un triple
programme cette saison (FIA-GT, FFSA-GT, Le
Mans Series), les hommes de Philippe Poincloux
n'ont guère le temps de chômer. Il est peu de
dire que l'année a plutôt bien commencé pour
le LAA avec des podiums dans les trois séries
où il est engagé, avec toutefois un bémol
dans la série Le Mans où le plateau de GT1 se
réduit à peau de chagrin.
A l'intersaison, le changement notable est
intervenu
au
niveau
de
la
monte
pneumatique, avec un passage en Dunlop
pour Le Mans. Précisons qu'en FIA-GT, la C6.R
roule en Michelin tandis qu'en FFSA-GT, elle est
équipée en Pirelli. Montant sur le podium de la
catégorie GT1 en 2006, le Team Luc Alphand
Aventures a de quoi rééditer le même exploit
cette année. En fin stratège qu'il est, le team
managé par Philippe Poincloux a de quoi jouer
les premiers rôles, malgré une équipe
technique recomposée, l'ingénieur Pierre
Genon étant parti rejoindre les rangs du Team
Peugeot Total. Créé conjointement par Luc
Alphand et Philippe Poincloux, le team basé
dans le Technoparc du Mans est rarement pris
à défaut, avec quasiment aucun abandon
depuis sa création. Peu de teams peuvent en
dire autant !
On ne présente plus Luc Alphand qui
s'apprête à disputer ses neuvièmes 24 Heures
du Mans, avec comme meilleur résultat une
3ème place en 2006. Sportif de haut rang s'il
en est, le natif de Serre-Chevalier a fait ses
gammes en sport auto il y a maintenant douze
ans en Porsche Carrera Cup. Vainqueur de
quatre Coupe du Monde de ski, « Lucho » s'est
reconverti comme pilote aussi bien en Rallyeraids (1er Dakar 2006) qu'en courses sur glace
au Trophée Andros. La saison dernière, il rate le
titre Le Mans Series pour ne pas avoir disputé
toutes les courses.
Avec le retrait inopiné de Mitsubishi en rallyeraid, Luc compte bien sur l'Endurance pour
poursuivre sa passion.
Avec 14 participations au Mans dont un
podium (3ème en 2006), Patrice Goueslard fait
partie des pilotes les plus capés. Avec
seulement deux abandons, le Caennais est
une valeur sûre. Soutenu depuis ses débuts par
TFN, le Normand a vite orienté sa carrière en
GT, et ce dès 1995. Il prend part aux
championnats BPR, FIA-GT (1er N-GT en 2000)
et devient Champion de France FFSA-GT en
2003. Les GT n'ont plus de secret pour lui, en
pilotant successivement des Porsche 911 GT2,
Porsche 911 GT3-R, Chrysler Viper GTS-R, Ferrari
550 Maranello, Corvette C5-R et C6.R.
Depuis sa première participation aux 24
Heures du Mans en 2003 sur une Courage,
Stephan Grégoire s'était juré de revenir dans la
Sarthe, ce qu'il fit l'an passé sur la PescaroloJudd du Rollcentre. Le voilà de retour un an
plus tard au volant d'une GT, une première
pour lui ! A tout juste 40 ans, le Vitellois a fait
une grande partie de sa carrière outre
Réservoir : 90 litres
Moteur :
Chevrolet, V8 atmo, 7,0l
Pneus : Michelin
Team manager :
Philippe Poincloux
Site web : www.luc-alphand.com
atlantique, que ce soit aux 500 Miles
d'Indianapolis ou en IRL. Dès 1983, il termine
4ème du Championnat de France de kart
derrière Aïello, Collard et Lagorce. De quoi
augurer d'un bel avenir...En parallèle à sa
carrière en monoplace et habitant depuis à
Indianapolis, il fait ses débuts en Grand-Am en
2004 au volant d'un Daytona Prototype.
Stephan a pu découvrir la C6.R il y a quelques
semaines à Dijon lors d'une séance d'essais
organisée par Dunlop.
Pour piloter la C6.R de pointe, Philippe
Poincloux pourra s'appuyer sur le trio
Maassen/Clairay/Jousse.
Xavier
Maassen
débute en karting, avant de passer en Formule
Renault, puis en World Series By Renault. Il
réoriente sa carrière en 2008 avec des débuts
en FIA-GT sur la Corvette C6.R SRT. Dès la
seconde manche de Monza, le Néerlandais
remporte la course, en compagnie de
Christophe Bouchut. Pour sa seconde année
en GT, Xavier a acquis de l'expérience et
compte parmi les plus rapides de la catégorie.
Depuis pas mal de temps, « X » souhaite
Luc Alphand (F) – Patrice
Patrice Goueslard (F) – Stephan Grégoire (F)
Présentation Le Mans 2009 – Endurance-Info.com
accrocher les 24 Heures du Mans à son
palmarès. Il pointe actuellement 3ème du
championnat FIA-GT en compagnie de
Guillaume Moreau.
Présent en Le Mans Series sur la C6.R du
team sarthois, Yann Clairay prendra son
second départ manceau (même si à l'heure
actuelle, le team n'a pas officialisé sa
présence), après celui de 2006 sur une
Courage C65 du Paul Belmondo Racing. Cette
première expérience est d'ailleurs à oublier
pour le Lavallois puisqu'il sortit de la piste à
haute vitesse suite à l'éclatement d'un pneu.
Ses débuts en GT remontent à 2003 aux 24
Heures de Spa, déjà au sein du PBR, sur une
Chrysler Viper GTS-R. Cinquième des 24 Heures
du Mans karting 2000, il poursuit en Formule
Renault, en devenant vice-champion de
France 2004. Il stoppe sa carrière en
monoplace l'année suivante pour faire ses
premiers tours de roues en prototype. Il prend
également part à quelques rallyes du
Championnat de France sur une Renault Clio.
Né en 1986, Julien Jousse sera le benjamin
de l'équipe. Natif des Issambres, il fait ses
premiers tours de roues en karting à l'âge de
10 ans. Sa carrière passe ensuite par la
Formule Ford puis la Formule Renault. Ces
deux dernières saisons, Julien a écumé le
peloton des World Series By Renault, au sein du
Tech 1 Racing de Simon Abadie, avec la
place de vice-champion 2008 (une victoire et
cinq podiums). Le jeune varois débute sa
carrière en GT directement par les 24 Heures
du Mans, lui qui dispute cette année le tout
nouveau championnat de Formule 2. Comme
Stephan Grégoire, Julien a découvert la C6.R à
Dijon il y a peu de temps.
Avec deux Corvette C6.R au départ, le Team
Luc Alphand Aventures a de quoi nourrir de
grandes ambitions cette année dans la Sarthe,
et ce pour sa dernière participation avec les
Corvette. Avec l'éviction récente de Guillaume
Moreau, qu'en sera t-il de la suite du
programme FIA-GT, sachant que l'équipe se
prive d'un pilote de talent.
Il sera ensuite temps de faire des choix en
vue de 2010. La catégorie GT1 actuelle étant
en fin de vie, Philippe Poincloux et Luc Alphand
devront prendre une décision : prototype ou
GT2. Tout pourrait bien dépendre des budgets.
Xavier Maassen (NL) – Yann Clairay (F) – Julien Jousse (FI)
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