Le diabète en grande pompe
Transcription
Le diabète en grande pompe
AVRIL 10 Mensuel 1 RUE EUGENE ET ARMAND PEUGEOT 92500 RUEIL MALMAISON - 01 76 73 30 00 Surface approx. (cm²) : 900 Page 1/3 pratique pharmaceutique I législation I recherche I CONGRES DE LA SOCIETE FRANCOPHONE DU DIABETE Le diabète en grande pompe Le dernier congrès de la Société francophone du diabète qui s'est tenu à Lille du 16 au 19 mars a rassemblé les meilleurs spécialistes dans les domaines de la thérapeutique, de la prévention et de l'observance, ainsi que du matériel. Extraits. lusieurs études relatives aux traitement médicamenteux ont été présentées Lune portait sur le suivi d'une cohorte de 70 patients msulinotraités sous exénatide avec un IMC de 35 en moyenne et dontletauxd HbAlc. initialement de8 7%,sest abaissé de O 98 % Parmi les patient traités, 25 ont perdu du poids La dose d insuline a été abaissée et 11 patients ont ainsi pu diminuer leur nombred'miectiond insulinepariour Leseffets indésirables ont concerné 16 patients (22 %) qui ont dû arrêter I exénatide Une méta-analyse a elle, comparé les effets des différents antidiabétiques oraux (metformine benfluorex acarbose mightol glitazones gliptines) a|outés à une mono Le choix du médicament adjoint à thérapie parsulfamide bur le contrôle glycémique de diala monothérapie par sulfamide doit bétiques de type 2 Cette étuêtre sélectionné en fonction des de a retrouvé une baisse du caractéristiques cliniques du patient. taux d'HbAlC (0,8 à I %) ce qui indique I intérêt d'dputer un autre traitement associé plutôt que d'augmenter la dose de sulfamide La valeur basale influence directement la réduction observée lors du suivi Ainsi le choix du médicament adjoint doit être sélectionné en fonction des caractéristiques cliniques du patient du fait d une efficacité globalement comparable En ce qui concerne la surveillance de la glycémie le logiciel Diabeo a été présente Ce sys- P DIABEO 2052473200508/GCP/ADN/3 terne peut se télécharger sur un Smartphone et permet de bénéficier d un carnet glycémique électronique En fonction des résultats de glycémie capillaire et éventuellement des apports en hydrate de carbone, une dose d'insuline est proposée Toutes les informations sont transmises sur un serveur sécurisé consultable par le médecin Ce système aide le patient à a|uster la dose d insuline basale et prandiale Son efficacité a été évaluée dans I étude Télédiab, avec comme critère de jugement l'HbAlc évalué à 6 mois trois groupes de 60 patients diabétiques de type I chromquement mal équilibrés étaient compares un groupe avec visite à 3 mois et 6 mois, un groupe avec consultation téléphonique courte tous les quinze iours et un groupe standard La baisse de I HbAlC la plus importante a été de 9 I à 8 4 % (NS) dans le groupe suivi téléphonique ll n y a pas eu de différence entre les groupes en termes d'hypoglycémie non sévère Ce système est maintenant disponible pour tous les diabétiques de type I qui le souhaitent dans le cadre d une étude dans la vie réelle (diabeo com) soutenue par I Assurance maladie I Gb Observance et facteurs I de risque Létude Entred (2007-2010) a analyse lobservance de patients diabétiques à l'aide de l'envoi d auto-questionnaires adressés à 8 926 diabétiques Le taux de réponses s'est élevé à 47 % (237 diabétiques de type I DOO et 3 637 de type 2) A partir des réponses à 6 questions les patients étaient classes comme ayant une observance bonne (28 % dans le type I et 39 % dans le type 2) moyenne et basse ( 1 7 % dans le type I et 12%dansletype2) Chez les diabétiques de type I, les facteurs de risque de mauvaise observance étaient un âge inférieur à 25 ans, un IMC supérieur à 30 des difficultés financières ou une mise en pratique des recommandations reçues ]ugée trop lourde Chez les diabétiques Eléments de recherche : DIABEO : application pour le suivi du diabète par Internet et téléphone portable, toutes citations AVRIL 10 Mensuel 1 RUE EUGENE ET ARMAND PEUGEOT 92500 RUEIL MALMAISON - 01 76 73 30 00 Surface approx. (cm²) : 900 Page 2/3 de type 2 ces facteurs de risque étaient entre autre un âge inférieur à 45 ans, un manque de soutien familial ou social et un besoin ressenti d accompagnement éducatif en plus du suivi médical habituel des besoins en insuline (consensus dexpert), des situations où le traitement par multi-iniections compromet la vie socioprofessionnelle (consensus expert) une grossesse ou pro]et de grossesse (consensus d'expert) et I allergie à l'insuline (grade Ç) Certaines indications sont spécifiques à I enfant et à I adolescent Pour le i Quand et comment traiter par diabète de type 2, l'échecd un traitement intens pompe à insuline externe ? sifié par multi-in]ections les patients avec une Ces points ont fait l'obiet d un consensus d'exrésistance à I insuline ou des besoins en insupert Alfediam 2009* et font suite aux recommanline très élevés sont également des indications dations internationales (ISPAD) Les membres du validées Les contre-indications absolues et regroupe de travail étaient des medecins et des inlatives (a discuter au cas par cas) sont défîmes firmiers, exerçant dans divers secteurs hospitapar un consensus et sans preuve de la littéraliers (CHU et hôpitaux généraux) ou libéraux et ture La pose doit se faire dans un centre inihabitués à la prise en charge et à I éducation des tiateur de traitement par pompe et la réévaluapatients diabétiques sous pompe à insuline tion doit être faite annuellement Pour répondre à la première question, les experts Ces recommandations reprécisent le cadre rése sont appuyés sur une revue de la littérature glementaire et la nomenclature de prise en charet sur leur expérience perge ainsi que les rôles du sonnelle Ainsi l'emploi de **" '** •" ' " prestataire et du centre inila pompe s avère plus cou tiateur Ces recommandaChez les sujets diabétiques teux que la multi-m|ection tions reconnaissent la forL'efficacité de la pompe exmation et I éducation thérade type 2, les études terne a été évaluée versus un peutique Chez I enfant diaont retrouvé une efficacité schéma par multi-miections bétique de type I le contexou versus un schéma basalte et les modalités de mise identique entre la pompe et bolus chez les patients avec en route ont été précisés un diabète de type I avec par Nadia Tubiana-Rufi les multi-injections dans une baisse de HbAlc de 0,4 (Hôpital Robert-Debré, Padeux études sur quatre. à 0,5 % et une réduction des ris) En France I 461 enbesoins en insuline liées à - — ---fants sont traités par pomI utilisation de la pompe expe, soit dix fois plus que duterne Le bénéfice relatif de la pompe s'est révérant les six dernières années L'indication de lé d autant plus grand que le taux d Hba I e était pose dès le diagnostic de diabète s est fait pour élevé L'amélioration a semblé plus nette chez 1/5 d entre eux 31 % avaient eu une complice les icunes (étude Atlanta) et ne semble pas ac lion aigue du diabète avant la mise sous pomcroître le risque d hypoglycémie Concernant le pe 23 % des enfants n avaient pas plus de deux produit perfusé, il a été montré une meilleure efinjections par |our du fait de I impossibilité de ficacité des analogues rapides versus insuline raréaliser inactions en dehors du domicile Le pide h u m a i n e Chez les su|ets diabétiques de tyjeune âge et la douleur à I injection étaient pe 2 les études ont retrouvé une efficacité idend autres motifs de recours à la pompe La prise tique entre la pompe et les multi-m|ections dans en compte des demandes des enfants et des padeux études sur quatre (HbAlc abaissé de O 6 à rents semble davantage déterminante En ce I 7 %) avec une meilleure efficacité chez les paqui concerne le diabète de type 2 une étude obtients obèses Une amélioration de la qualité de servationnelle menée chez 1 1 1 patients a été vie a été retrouvée dans la plupart des cas présentée par Yves Reznik (CHU Caen) La baisLes indications de la pompe externe ont été grase de I HbA I e était de I 5 % et la proportion de dées en fonction du niveau de preuve Chez les patients passant sous la valeur seuil de 7 % était diabétiques de type I ce sont I HbAlc élevé multipliée par trois après mise sous pompe de façon persistante malgré un traitement inCette baisse semble s'être maintenue dans le tensifié par multi-mfections (grade A) des hytemps poglycémies répétées sévères ou modérées, maîs fréquentes (grade A), une variabilité glyi La prise en charge du sujet âgé cémique importante (grade B) une variabilité Un atelier a été consacré à la prise en charge * Médecine des maladies métaboliques 2009,3 (2), 219-227) du su]et âgé diabétique Edgar Kaloustian (CH DIABEO 2052473200508/GCP/ADN/3 Eléments de recherche : DIABEO : application pour le suivi du diabète par Internet et téléphone portable, toutes citations AVRIL 10 Mensuel 1 RUE EUGENE ET ARMAND PEUGEOT 92500 RUEIL MALMAISON - 01 76 73 30 00 Surface approx. (cm²) : 900 Page 3/3 Compiègne) et Daniel Tessier (Université de Sherbrooke, Canada) ont présente un guide de prise en charge chez le smet age destiné aux me decins généralistes Ce document est en partie issu des recommandations européennes European Diabètes Work: ng Party for Older People (EDWPOP 1 ) Les recommandations chezsu]et âgé fragile sont un taux d HbAlc < 8 % et une glycémie à |eun entre 6 et 8 mmol/l et chez le sujet non fragile une HbAlc < 7 % et une glycémie à jeun entre Set 7 mmol/l Le traitement intensif comme décrit dans les principales études interventionnelles Accord et Advance a montré une surmortalité liée à des complications particulièrement à craindre chez le sujet âge exposé aux complicaLe sujet âgé diabétique est tions du diabète d ou la nécessité d une prise en particulièrement exposé aux charge optimale et individualisée Larthrosepeut complications du diabète, d'où empêcher ou gêner le rela nécessité d'une prise en cours à une activité physique part importante du charge optimale et individualisée. traitement tout comme le régime alimentaire qui doit être optimisé et individualisé afin d éviter dénutrition et sarcopé nie notamment chez le sujet âgé dénutn En effet la perte de poids peut toucher dans un pre mier temps la masse musculaire plutôt que la masse grasse ll est cependant important, même chez le sujet arthrosique de conseiller une activité physique modérée à la phase chronique de ses symptômes pour son effet bénéfique sur les paramètres cardiovasculaires maîs aussi sur la sensation de bien-être et d autonomie fonctionnelle Peu d'études ont évalué l'effet des traitements médicamenteux sur des critères pertinents La metformine reste la molécule de premiere intention car induisant moins d hypoglycémies que les sulfamides ll semble que de nombreux diabétologues continuent de le prescrire malgré une clairance à la créatimne inférieure a 60 ml/minute en rappelant au patient et à son entourage d arrêter la metformine devant des signes dacidose lactique Leffet des sécréta goguesdel insuline n est pas différente chez le su]et âgé même si certains (glicazide vs glibencamide) semblent induire moins d hypoglycémies car fournissant moins de métabohtes secondaires Les glimdes restent intéressants en cas de diminution de la fonction rénale 1 Disponibles sur mstituteofdiabeles org 2 Diabètes Care2010,33 676-681 DIABEO 2052473200508/GCP/ADN/3 I Le diabète gestationnel Anne Vanbergue (CHRU Lille) a présente les résultats d une étude du groupe Hyperglycemia and Adverse Pregnancy Outcome (HAPO) parue dans le NEJM en 2008 sur les complications liées a une hyperglycémie au cours de la grossesse Ces données ont mené à de nouvelles recommandations élaborées par I International Association of Diabètes and Pregnancy Study 2 Au delà d un seuil de I 26 g/l le diagnostic de diabète antérieur a la grossesse pourrait être posé Le diagnostic de diabète gestationnel s ap puierait sur une glycémie à ]eun de O 92 g/l (pour un seuil interventionnel de O 95 g/l actuel lement) avec mise en place potentielle d une in sulmothérapie L hyperglycémie orale provoquée garderait son interêt diagnostic si la glycémie à jeun est inférieure à O 92 g/1 maîs à réa liser à un stade plus tardif (26-28 SA) avec une dose de charge de 75 g et des valeurs seuils de glycémie à ]eun à I heure et à 2 heures de res pectivement O 92 I 80 et I 72 g/1 Cette approche impliquant un élargissement des cri tères diagnostiques devrait réduire les risques de complications notamment les macrosomies Cependant encasdhypennsulinisation il persiste des risques de retards de croissance et d hypotrophies Ces recommandations ne font pas I objet d un consensus auprès des professionnels et leur application est en cours de dis cussion notamment auprès des societés savantes d obstétrique en partenariat avec la HAS et la SPO afin de préciser notamment les seuils retenus et définir d éventuels facteurs de risque i Cancer et traitement antidiabétique Enfin en clôture de congrès dans le cadre d une session commune avec I association des jeunes diabétiques leP'EdwmGale rédacteur en chef de la revue Diabetologw est intervenu sur le thème du cancer et des traitements antidiabétiques II a rappelé I incidence plus élevée de cancers retrouvée chez les patients diabétiques et a rap pelé que la chimiothérapie était moins efficiente chez ces patients II a refait le point sur le risque hypothétique de cancer lié à I insuline glargme Un mécanisme physiopathologique est effectivement décrit maîs les données sont contradictoires et il ne semble pas qu un risque supplémentaire de cancer existe Par ailleurs il semblerait que la metformine réduise l'mcidence des cancers chez les patients diabétiques de type 2 effet à confirmer dans des études interventionnelles II reste aussi à définir d'éventuels groupes plus à risque de développer un cancer • Damien Lannoy Eléments de recherche : DIABEO : application pour le suivi du diabète par Internet et téléphone portable, toutes citations