novotec perce également sur les nouveaux marchés niches
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novotec perce également sur les nouveaux marchés niches
Novotec perce également sur les nouveaux marchés niches Comment les petites entreprises peuvent-elles se montrer grandes ? En prestant des services d’excellente qualité. C’est une science que les responsables de Novotec appliquent consciencieusement. Fondée en 2001 à Merelbeke, l’entreprise évolue sur le marché industriel avec une panoplie de solutions variées pour l’épuration de l’eau. L’entreprise de Glenn Lowie, gérant, s’est positionnée dans bon nombre de marchés niches. L’année passée, Novotec a lancé sur le marché des solutions de récupération du cuivre, et a tiré d’affaires un carwash de Zeebruges avec un système sophistiqué de recyclage de l’eau. Novotec a développé en collaboration avec ProWash un système quasi bouclé de recyclage de l’eau chez Wallenius Wilhelmsen Logistics, une entreprise de transport située à Zeebruges. Le logisticien se consacre surtout à l’importation et à l’exportation de voitures et de camions. Elle s’efforce d’agir le plus écologiquement possible, tout en ne perdant pas de vue quelques avantages économiques importants. L’entreprise était à la recherche d’une solution pour réduire le plus possible la consommation d’eau du carwash. Déchargeant l’eau du carwash dans la mer du Nord, l’entreprise tombe sous les normes sévères de rejet concernant les eaux de surface. Wallenius Wilhelmsen Logistics a porté son choix sur un système quasi bouclé de recyclage de l’eau, qui n’utilise qu’une fraction d’eau (de pluie) fraîche. Grand réservoir d’eau de pluie L’entreprise capte l’eau de pluie sur un toit d’une surface de 10.000 m². L’eau est recueillie dans 9 réservoirs en béton de 20.000 l chacun. La capacité totale du stockage est donc de 180.000 l. L’eau est acheminée vers le carwash en subissant d’ abord un traitement à la chaux et une osmose inverse. Les eaux usées sont récupérées dans des réservoirs situés partout sous le carwash. 46 I aquarama #45 L’eau utilisée dans la partie consacrée au lavage n’étant pas rejetée, elle ne doit pas satisfaire aux normes de rejet ; mais bien les eaux rejetées à la mer du Nord et pour lesquelles Novotec a donc construit une station de post-épuration. Il se fait que, après épuration, l’eau est tellement pure que Pro-Wash la réinjecte pour le rinçage et le cirage des voitures. Cette manière de faire n’ a que des avantages. Il n’ y a pour ainsi dire plus de rejet Le carwash de Zeebruges consomme 375 litres d’eau par voiture: 300 sont recyclés, les 75 l restants sont utilisés pour le rinçage et le cirage. Ces 75 litres se retrouvent dans la station de post-épuration, dont 50 l peuvent être réutilisés pour le rinçage et le cirage. Ce qui signifie que seulement 25 l d’eau sont utilisés par voiture, ou 15 m³ par shift. Sans cette installation la consommation par shift serait de 225 m³. « Une énorme différence », fait remarquer Kris Kellens de Novotec. Un simple calcul permet de déterminer l’avantage financier que l’entreprise de Zeebruges en retire: le rejet d’un mètre cube coûte environ 1 euro. L’épuration permet donc à l’entreprise de faire une économie de 210 euros par jour. Méthode biologique Les eaux usées subissent un pré-traitement avec élimination des matières décantables dans deux cuves (sable, boues…). L’eau passe ensuite dans un séparateur huile-essence pour se retrouver ensuite dans un réservoir central. L’eau de réutilisation passe ensuite par des filtres cyclones, puis dans un bioréacteur où elle est épurée une première fois. Un séparateur décante les boues biologiques ; l’eau est stockée dans le réservoir central des eaux de recyclage. La plus grande fraction est réintroduite dans le circuit de l’installation du carwash. Le reste se retrouve dans l’installation de post-recyclage, dans les réservoirs de laquelle, au nombre de deux, il subit une nouvelle épuration au moyen de techniques biologiques spécifiques. Le traitement biologique utilise des porteurs synthétiques, équipés par-dessous de puissants aérateurs, ne pouvant se déchirer et consommant peu d’énergie. Récupération du cuivre Les solutions de Novotec s’insèrent dans les marchés niches qui ne cessent de se développer. Elle vient de réaliser un projet dans une entreprise belge qui se spécialise dans la récupération du cuivre. «Cette entreprise se consacre essentiellement à la fonte de pellets de cuivre», explique Kris Kellens. «Il se fait que le process n’était pas optimalisé: notre client a remarqué qu’une partie des pellets ne fondait pas. Il fallait absolument une solution à ce problème, car on ne jette pas sans réagir un matériau qui coûte cher». Nouveau dimensionnemen Novotec a été chargée de résoudre ce problème. «L’entreprise en question nous a fourni des échantillons de pellets de cuivre non fondus. Nous avons fait un certain nombre de tests avec l’appareil existant, que nous avons ensuite redimensionné. Il fallait développer un concept novateur permettant à une technique existante de fonctionner comme séparateur de cuivre». coup d’importance à réfléchir avec le client, et à mettre au point une solution sur mesure. Ce projet n’entre pas dans le cadre pur du traitement de l’eau, mais permet néanmoins à l’entreprise de réutiliser l’eau en grande partie ». Les responsables de Novotec seront présents au workshop Aquarama-TNAV, le 21 octobre au Nekkerhal à Malines. E www.novotec.be C’était un défi délicat, car le client devait avoir la certitude absolue que le nouveau réacteur fonctionne de manière optimale, et sans que le procèss de production (24 h sur 24h) ne soit interrompu. «Nous devions être sûrs à 150% que la solution allait fonctionner sans problèmes, et qu’ en outre le séparateur soit suffisamment stable et résistant aux chocs». Temps de récupération court La solution comporte un système de filtre qui, sur base d’une densité appropriée, évacue la matière cuivreuse à sec, et la récupère dans un petit réacteur supplémentaire capable de fondre les pellets récalcitrants. «Ce système présente de nombreux avantages. Tous les pellets achetés peuvent être utilisés, il n’ y a pas de pertes. L’entreprise récupère l’investissement à très court terme, un an et demi. Cette entreprise wallonne fait donc une très bonne affaire». Ce projet relativement récent pour Novotec lui ouvre de nouvelles portes sur ce marché niche. « Ceci prouve une fois de plus que nous attachons beau- a q u a r a m a # 4 5 I 47