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D O S S I E R Les dispositifs intra-utérins ● D. Serfaty* C’ est Richard Richter qui décrivit pour la première fois, en 1909, à Waldenburg, en Pologne, un dispositif intra-utérin (DIU) à usage contraceptif (anneau en crin de Florence). Deux dates sont à retenir dans l’histoire moderne des DIU : – 1960 : découverte du polyéthylène, plastique biologiquement inerte et temporairement déformable ; – 1962 : DIU au fil de cuivre. L’adjonction du cuivre a permis d’augmenter l’efficacité des DIU tout en diminuant leur taille, d’où une pose plus facile et une tolérance améliorée. De très nombreux modèles de DIU inertes ou bioactifs au cuivre, à la progestérone ou au lévonorgestrel ont depuis fait leur apparition. Les DIU actuellement disponibles en France sont : Gynelle® 375, Gynefix®, Gyne-T® 380, Multiload® Cu-250 et Cu-375, Nova-T®, Sertalia® 300 et UT 380® Standard ou Short. Ces DIU ont été décrits en détail (1). Les DIU inertes ne sont plus que très exceptionnellement posés, essentiellement en cas de contre-indication rarissime au cuivre. Les DIU au cuivre sont classés en trois catégories. – DIU de première génération : fil de cuivre de 200 mm2, en forme de “7” ou de “T”. Ces DIU ne sont plus commercialisés. – DIU de deuxième génération avec plusieurs innovations augmentant leur efficacité et leur durée : surface de cuivre plus grande (Multiload ® Cu-250), noyau d’argent dans le fil de cuivre ( Nova-T®). – DIU de troisième génération : surface de cuivre encore plus grande (Multiload® Cu-375, UT 380®, Gynelle® 375, Sertalia®), manchons de cuivre (Gyne-T® 380), suppression de l’armature en plastique (Gynefix®). Avec environ 108 millions d’utilisatrices dans le monde, les DIU sont la première méthode de contraception réversible, suivis par la pilule, puis par le préservatif masculin (2). En France, les DIU viennent en deuxième position (16,1 % des femmes âgées de 20 à 49 ans) après la pilule (36,8 %). Le taux d’utilisation est maximal vers 35-39 ans (27,6 %) (3). * Centre de régulation des naissances, hôpital Saint-Louis, 1, av. ClaudeVellefaux, 75007 Paris. La Lettre du Gynécologue - n° 253 - juin 2000 MÉCANISMES D’ACTION Hypothèses classiques Le DIU, grâce aux modifications morphologiques et biochimiques qu’il entraîne, en particulier au niveau de l’endomètre, empêche l’implantation de l’œuf fécondé et, accessoirement, a un effet nocif direct sur le blastocyste. Cette perte de viabilité de l’œuf dans la cavité utérine ferait du dispositif intra-utérin une méthode abortive. Hypothèses récentes Le DIU aurait une action plus précoce dans le processus de la reproduction en altérant les spermatozoïdes, et peut-être l’ovule, et en empêchant la fécondation (effet toxique des modifications cytologiques et biochimiques des fluides utérins et tubaires). Les implications, en particulier éthiques, de cette conception, qui ferait du dispositif intra-utérin une méthode contraceptive et non plus abortive, sont évidentes. CONTRE-INDICATIONS La tendance générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est de libéraliser de plus en plus les indications des DIU. Seules les contre-indications figurant dans les monographies du Dictionnaire Vidal® ont une valeur médico-légale. – Contre-indications absolues : anomalies de la cavité utérine, malformations utérines, utérus cicatriciel, infections utérines et salpingiennes, endométrite, suspicion de néoplasie, tumeurs, fibromes, polypes, antécédents d’infection pelvienne récente, hémorragies génitales d’origine indéterminée, maladie de Wilson, hypersensibilité au cuivre, grossesse et allaitement, radiothérapie ou électrothérapie de haute fréquence sur le petit bassin. – Contre-indications relatives : nulliparité, dysménorrhée, ménorragie. – Précautions : coagulopathie, traitement anticoagulant. – Interactions médicamenteuses : anti-inflammatoires. Passer outre les contre-indications figurant dans le Vidal ® engage la responsabilité du médecin. Certaines, toutefois, semblent fausses : les antécédents de césarienne, les fibromes sous-séreux, l’allaitement. Les effets de l’électrothérapie sur le petit bassin en cas de DIU n’ont jamais été démontrés et, dans tous les cas, ne concernent pas les DIU qui ne sont pas en cuivre. Les contre-indications retenues par les laboratoires pharmaceutiques et figurant dans les notices d’information du 39 D O S S I E conditionnement des DIU ne sont pas rigoureusement les mêmes que celles du Vidal ®. Par exemple, les partenaires sexuels multiples figurent parmi les contre-indications relatives des DIU pour certains laboratoires. Les contre-indications retenues par l’auteur figurent au tableau I. CRITÈRES DE CHOIX Schématiquement, il faut considérer deux situations. – Il s’agit d’un cas particulier : le tableau II peut aider à choisir le DIU le plus approprié. – Il ne s’agit pas d’un cas particulier : il vaut mieux choisir le DIU que l’on connaît bien et qu’on a l’habitude de poser. C’est avec ce DIU que les meilleurs résultats seront obtenus. POSE Elle peut se faire à n’importe quel jour du cycle, mais il semble préférable de procéder à cette pose juste après la fin des règles. On peut être amené à poser un DIU en urgence, comme contraceptif postcoïtal, dans les six jours suivant le rapport sexuel non protégé. L’efficacité du DIU postcoïtal est excellente et supérieure à celle de toutes les autres méthodes postcoïtales. Aucune médication n’est obligatoire en vue de la pose d’un DIU. Une bonne relation de confiance vaut mieux que toutes les prémédications. Mais il n’est pas interdit de prescrire un analgésique antispasmodique, voire un anxiolytique ou de l’atropine, chez les patientes particulièrement sensibles, nerveuses, anxieuses ou vagotoniques. L’insertion des DIU est précédée d’une désinfection soigneuse du col utérin et du vagin, puis d’une hystérométrie, qui est le temps essentiel de la pose des DIU. Elle permet de vérifier la perméabilité du canal cervical, d’apprécier la hauteur, ou profondeur, utérine et de vérifier la direction de l’utérus. La technique de pose elle-même est variable selon les modèles (1). Elle doit être parfaitement maîtrisée. Dans tous les cas, le stérilet doit être placé au fond de la cavité utérine pour être efficace ; en aucun cas, la tige verticale du DIU ne doit descendre dans le canal cervical au-dessous de l’isthme. R Tableau I. Contre-indications des DIU. Contre-indications absolues – Grossesse. – Infection pelvienne aiguë, récente ou récidivante. – Antécédent de grossesse extra-utérine (pas de consensus). – Malformations utérines importantes. – Fibromes sous-muqueux. – Polypes endo-utérins. – Hémorragies génitales non diagnostiquées. – Cancer génital (ou suspicion). – Valvulopathies à risque d’endocardite. – Traitements immunosuppresseurs. – Maladie de Wilson si DIU au cuivre (pas de consensus). – Hypersensibilité au cuivre (si DIU au cuivre ; pas de consensus). Contre-indications relatives – Nulliparité (pas de consensus). – Haut risque de salpingite (pas de consensus). – Antécédent de salpingite (pas de consensus). – Sténose cervicale. – Post-partum. – Dysménorrhée, ménorragies, anémie (si DIU au cuivre). – Traitements anti-inflammatoires au long cours (pas de consensus). – Coagulopathies, traitements anticoagulants. Contre-indications transitoires (jusqu’à guérison) – Vaginites. – Cervicites. – Dysplasies cervicales. – Diabète non équilibré. Tableau II. Choix du DIU dans les cas particuliers. – Contre-indication au cuivre – Ménorragies, dysménorrhée, anémie – Expulsions (a fortiori itératives) des DIU classiques – Intolérance (douleurs, métrorragies) des DIU classiques – Béances de l’isthme – Isthmes utérins étroits – Hauteurs utérines courtes (< 7 cm) – Utérus bicornes – Désir de longue durée d’efficacité EFFICACITÉ ET ACCEPTABILITÉ L’efficacité (taux de grossesses accidentelles de 0,1 à 3,1 pour cent femmes à un an), les incidents (douleurs pelviennes, saignements utérins irréguliers, expulsions), et le taux de continuation (70,8 à 95,2 % à un an) des DIU sont précisés au tableau III. Les caractéristiques des DIU diffusant des hormones figurent au tableau IV. Il faut noter l’efficacité remarquable du DIU au lévonorgestrel (taux de grossesses accidentelles à un an = 0,1 %). 40 – Exposition au diéthylstilbestrol in utero (femmes à haut risque de grossesse extra-utérine et de malformations utérines et tubaires) – Dyspareunie masculine – Après cure de synéchie – Nullipares* Progestasert 38® ou Mirena® Progestasert 38® ou Mirena® Gynefix® Gynefix® Multiload® Cu-250 ou Multiload® Cu-375 ou Gynelle® 375 ou Gynefix® Nova T®, Sertalia® Multiload® Cu-250 Short, UT 380® Short No Gravid (disponible en Italie) ou Y300 (disponible en Espagne) ou un Gynefix® dans chaque corne Gyne-T® 380 ou Multiload® Cu-375 Standard (hauteurs utérines > 8 cm) ou Multiload® Cu-375 Short (SL) (hauteurs utérines de 7 à 8 cm) ou Mirena® ou Gynefix® ou UT 380® Standard Indication de DIU exceptionnelle ; DIU à choisir selon la morphologie de la cavité utérine (hystérographie préalable obligatoire) Butterfly® (sans fil – non encore disponible en France) Butterfly® (?) Sertalia®*, Gynefix® (?) * Se reporter cependant au tableau I. La Lettre du Gynécologue - n° 253 - juin 2000 Tableau III. Performance des DIU disponibles en France (en partie d’après Population Reports in [1]). Auteurs DIU Nombre de femmes Cole et al., 1985 ML® Cu-375 Kozuh et al.,1986 Nova T® Luukkainen et al., 1983 Nova T® Sivin et Stern, 1979 TCu 200® " TCu 200® " TCu 380 A®** Sivin et al., 1987 DIU-LNG® Thiery et al., 1980 TCu 200® " ML Cu-375® Wilson, 1986 Nova T® " ML Cu-375® Van Kets et al., 1996 Gynefix® 740 410 918 1 014 1 851 1 679 1 124 730 664 509 475 1 039 Taux de retrait pour cent femmes après 12 mois* d’utilisation pour : Grossesses accidentelles 0,8 1,0 0,8 2,1 3,1 1,0 0,2 1,0 0,5 1,7 1,5 0,1 Expulsion 4,1 2,0 5,8 7,1 7,1 7,1 6,0 2,7 1,2 3,6 2,2 0,4 Douleurs/ saignements 3,6 6,0 11,9 10,3 11,5 14,2 10,9 1,4 2,3 9,8 6,2 1,5 Infection Autre raison médicale 1,1 0,2 2,5 0,2 0,9 3,6 2,8 3,0 1,0 0,2 0,1 2,1 1,2 – 3,4 ? ? 2,2 0,7 0,1 Taux de continuation 88,7 89,4 76,1 77,5 70,8 69,7 73,5 93,1 94,4 77,2 80,4 95,2 * Taux cumulés selon la méthode de la life-table. ** TCu 380 A® : DIU de référence aux États-Unis (il n’existe pas en France). Ce DIU est très voisin de Gyne-T® 380 disponible en France. La seule différence est l’emplacement des manchons de cuivre sur les bras horizontaux. Ils sont distaux dans Gyne-T® 380, et au milieu des bras dans TCu 380 A®. Tableau IV. Caractéristiques des DIU diffusant des hormones. DIU à la progestérone (Progestasert®) DIU au lévonorgestrel (Mirena®) Durée d’efficacité 18 mois Mécanismes d’action Principalement action endométriale Atrophie endométriale, mucus cervical, effets systémiques Résultats à 1 an pour 100 femmes : – Grossesse – Expulsion – Saignements et douleurs – Aménorrhée – Effets secondaires hormonaux – Infection pelvienne – Taux de continuation 1,8 2,7 6,7 – – ? 81,2 0,1 3,4 7,4 1,5 2,3 0,3 86 Inconvénients – Courte durée d’efficacité – Risque de grossesse extra-utérine probablement plus élevé qu’avec les autres DIU – Spotting pendant les premiers mois – Non remboursé par la Sécurité sociale – Effets systémiques hormonaux possibles – Taux d’aménorrhée normohormonale non négligeable – Spotting pendant les premiers mois – Irrégularités menstruelles Indications préférentielles – Maladie de Wilson – Hypersensibilité au cuivre – Dysménorrhée – Ménorragies – Maladie de Wilson – Hypersensibilité au cuivre – Anémie – Ménorragies – Dysménorrhée Indications thérapeutiques potentielles COMPLICATIONS Grossesse intra-utérine Son incidence est inférieure à une pour cent femmes par an avec les DIU au cuivre de troisième génération. Elle impose le retrait du DIU tant que le(s) fil(s) du dispositif intra-utérin est (sont) encore facilement accessible(s), étant donné le risque infectieux pelvien parfois gravissime des DIU laissés en place en cas de grossesse maintenue. Grossesse extra-utérine Elle est rare chez les utilisatrices de DIU (inférieure à 1,5 pour La Lettre du Gynécologue - n° 253 - juin 2000 5 ans Ménométrorragies fonctionnelles, hyperplasies de l’endomètre, adénomyose (?), traitement hormonal substitutif de la ménopause… 1 000 années/femme). Elle semble plus fréquente avec le DIU à la progestérone (Progestasert 38 ®) : 4 à 5 pour 1 000 années/femme. La grossesse extra-utérine chez les femmes porteuses de DIU est dominée par trois notions essentielles : – ne pas poser de DIU en cas de haut risque de grossesse extrautérine (grossesse ectopique antérieure – cependant, pour la FDA, citée par l’IPPF en 1994, cet antécédent n’est plus une contre-indication –, antécédent de plastie tubaire ou de salpingite, endométriose, exposition au diéthylstilbestrol in utero) ; – informer systématiquement toutes les utilisatrices du risque de grossesse extra-utérine ; 41 D O S S I E – penser constamment au risque de grossesse extra-utérine chez les utilisatrices de DIU en cas de grossesse, de métrorragies ou de douleurs pelviennes (intérêt du dosage de l’hCG plasmatique et de l’échographie pelvienne). Perforation utérine C’est un accident redouté, mais très rare, de cette contraception (0,62 à 3,37 pour 1 000 poses pour les DIU au cuivre). Survenant pendant l’insertion ou immédiatement après, ou encore secondairement, à distance de la pose, par migration transpariétale utérine du DIU, la perforation a des facteurs favorisants : inexpérience ou maladresse du médecin, sténoses cervicales, déviations utérines accentuées, utérus fragiles (hypoplasie, césarienne ou myomectomie antérieure, post-partum). La prophylaxie de ces perforations utérines est possible : il faut choisir le DIU en fonction de chaque cas particulier, respecter la technique de pose et pratiquer cette pose avec douceur, sans jamais forcer, ni au moment de l’hystérométrie, ni à celui de l’insertion du DIU. Complications infectieuses Les infections (endométrites, salpingites, pelvipéritonites, voire, très exceptionnellement, endocardites) représentent la complication la plus grave de la contraception intra-utérine. De toutes les méthodes de contraception, c’est le DIU qui s’accompagne du risque infectieux pelvien le plus élevé : il serait multiplié par trois par rapport à celui des non-utilisatrices d’une contraception. Le taux de retrait des DIU pour infection pelvienne après douze mois d’utilisation varie de 0,1 à 2,5 pour cent femmes (tableau III). Ce risque serait moindre avec le stérilet à la progestérone (Progestasert®) et surtout le DIU au lévonorgestrel (Mirena®). Ce risque est davantage lié au mode de vie sexuel de l’utilisatrice qu’au DIU lui-même. Il est probablement plus élevé chez les nullipares, surtout jeunes, et certainement plus lourd de conséquences sur la fertilité chez ces dernières. C’est la raison pour laquelle le DIU devrait être évité chez les nullipares. Les femmes à partenaires multiples, celles sous traitements immunosuppresseurs ou atteintes d’affections les prédisposant aux infections (lupus, etc.) sont également à haut risque infectieux pelvien. En revanche, le DIU est une méthode contraceptive de choix pour les couples mutuellement monogames. On peut limiter ce risque infectieux et ses conséquences (stérilité tubaire, grossesse extra-utérine) en évitant le DIU en cas de haut risque infectieux pelvien, en respectant scrupuleusement les contre-indications à cette méthode, en s’assurant d’une asepsie rigoureuse des voies génitales au moment de la pose et en surveillant correctement les femmes porteuses de DIU. Il faut également les informer de la nécessité de consulter rapidement en cas de leucorrhée purulente et/ou malodorante, de métrorragies ou de douleurs pelviennes. Enfin, il faut éviter de changer les DIU trop fréquemment (les DIU au cuivre de première et deuxième générations devraient être laissés en place pendant au moins trois ans, ceux de troisième génération pendant au moins cinq ans pour la majorité d’entre eux) (tableau V), car la période la plus dangereuse en matière de risque infectieux pelvien est le premier mois suivant la pose. 42 R Tableau V. Durée des DIU au cuivre (Dictionnaire Vidal® 2000). DIU à laisser en place pendant au moins trois ans* : – Multiload® Cu-250, Sertalia® DIU à laisser en place pendant au moins quatre ans* : – Gynelle® 375 DIU à laisser en place pendant au moins cinq ans * : – Gynefix® – Multiload® Cu-375 – Nova T® – UT 380® ? DIU à laisser en place pendant au moins dix ans* – Gyne-T® 380 * Sauf si troubles fonctionnels gynécologiques : ménométrorragies, douleurs, leucorrhée. “Ne plus changer les dispositifs intra-utérins au cuivre après 45 ans” (D. Serfaty) RETRAIT DES DIU Il est préférable de retirer les DIU pendant les règles ou juste après. Ce retrait est généralement indolore, sauf avec Multiload® ou Gynelle®. Il est simple si les fils sont visibles. Il suffit de les saisir avec une pince porte-coton et de les tirer vers soi avec douceur. En cas d’absence de fils témoins, il faut s’assurer de la présence du DIU à l’aide d’une échographie pelvienne. Il faut ensuite se servir d’instruments appropriés (sonde de Novak, pince de Terruhn, extracteur de Rozenbaum, Retrievette), ou retirer ces DIU sans fils sous hystéroscopie. CONCLUSION Les DIU modernes représentent une méthode de contraception peu coûteuse, non astreignante, très efficace, ne posant pas de problèmes d’observance, généralement bien tolérée et rapidement réversible (le pourcentage de femmes enceintes après retrait du DIU est d’environ 90 % à douze mois). Il est nécessaire de respecter rigoureusement les contre-indications, de choisir pour chaque femme le DIU le plus approprié, de le poser correctement et de bien le surveiller. Au cours de cette surveillance, deux notions doivent rester présentes à l’esprit : – le risque de grossesse, surtout extra-utérine ; – le risque d’infection utéro-annexielle, parfois totalement silencieuse, qui impose de prendre en charge systématiquement la prévention individuelle des maladies sexuellement transmissibles chez toutes les utilisatrices de cette contraception. ■ R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Serfaty D et al. Contraception. Paris : Masson (série des Abrégés), 1998. 2. Benagiano G, Shah I. The evolution of contraceptive methods and practices to the year 2000. Fertil Steril Montpellier, 1995. 3. Toulemon L, Leridon H. Les pratiques contraceptives en France. Rev Prat 1995 : 2395-400. 4. Thierry M. Pioneers of the intrauterine device. The European Journal of Contraception and Reproductive Health Care 1997 ; 2 : 15-23. 5. Threadless. IUD offer another choice to patients. Contraceptive Technology Update, 10-12 janvier 1996. 6. Luukkainen T. The levonorgestrel-releasing IUD. The British Journal of Family Planning 1993 ; 19 : 221-4. 7. Van Kets H, Thiery M, Wildemeersch D et al. Implant intra-utérin contraceptif au cuivre (ICIU). Contracep Fertil Sex 1996 ; 24 : 908-11. La Lettre du Gynécologue - n° 253 - juin 2000