Assemblée Générale FFVE : bilan et priorités

Transcription

LE MAGAZINE DE LA FFVE
$ V I E D E L A F ÉD ÉR A TI O N
Assemblée Générale FFVE :
bilan et priorités
MOTO > Gnome & Rhône
SOLIDARITÉ > Raid humanitaire et hommage
PÔLE POSITION > Jean Vinatier
N°16 - PRINTEMPS 2012
Une sélection de centres agréés pour le Contrôle
Technique du Patrimoine automobile
Pour connaître le centre
AUTOSUR Classic
le plus proche :
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Partenaire
de la FFVE
Sommaire
Histoire des marques (page 50).
Le mot du président��4
$ portrait
$ LÉGISLATION
Christian Simonetti,
Délégué Régional région Rhône-Alpes ��38
Ethylotest et disque de stationnement��7
$ Vu, lu, entendu
$ solidarité
Des livres, des news, des rendez-vous �� 9
Un Berliet L64 au Sahara��40
Raid du Front��44
$ vie de la fédération
$ passionnés de demain
Assemblée Générale FFVE�� 14
La Carrosserie française��20
Formation professionnelle��47
Des cyclos et un trophée�� 49
Assemblée Générale FFVE (Page 14).
Avignon Motor Festival (Page 24).
$ histoire des marques
$ ÉvÉnements
Rétromobile 2012��22
Avignon Motor Festival ��24
Château de Haroué��27
Salon de Pecquencourt ��29
Salon de la Moto, du Scooter
et du Quad�� 31
Les automobiles Rolland-Pilain��50
Les motocyclettes Gnome & Rhône��54
$ pôle position
Jean Vinatier��58
$ ART
$ sur le terrain
Les sculptures d’Antoine Dufilho ��62
Pompiers du Lot-et-Garonne��32
$ la bd « graine de passionné »
$ club
4e épisode��65
L’ASPA, en Nouvelle-Calédonie ��34
La Manivelle, en Savoie��36
Raid du Front (Page 44).
Jean Vinatier (Page 58).
$ informations générales
Organigramme 2012��70
Antoine Dufilho (Page 62).
Répertoire des annonceurs
Anglo-Parts ��p. 33
Artcurial��p. 10
Atelier des Côteaux ��p. 66
Autosur Classic��p . 2
Axa assurance �� p. 19
Belgom��p. 26
BMW��p. 30
CarRegister ��p. 64
Champagne Brocard�� p. 16
D’Auto high tech’nology�� p. 49
Depanoto�� p. 66
Embiellage Collector�� p. 48
Eden Park��p. 43
Facom �� p. 61
Glasurit��p . 8
H.H. Services Carrosserie�� p. 68
ICC assurances�� p. 71
Le Mans Classic�� p. 12
Mascotte assurance��p. 42
Meguiar’s��p . 6
Meyrowitz ��p. 68
Motul�� p. 57 et 72
Ossenat ��p. 28
Swissvax ��p. 46
TEA Cérède��p. 13
Tessier Carrosserie ��p. 56
L’Authentique – Publication triannuelle éditée par la FFVE – B.P. 40068 - 92105 Boulogne-Billancourt Cédex - Tél. : 01 46 21 94 70 - fax : 01 46 21 94 99- www.ffve.org Directeur de la publication : Claude Delagneau – Conception, Impression, Régie Publicitaire : D. Conseil, tél. : 01 43 56 20 16 - 06 60 52 23 64 –�
Directeur de la rédaction : Pascal Chauvin-Lamour - Maquette : Olivier Girousse - Photo Couverture : Torpédo type D 26 de 1926 (Photo Xavier de Nombel) -�
Version consultable et téléchargeable en ligne : www.ffve.org / Rubrique Publications et Documents / L’Authentique.
3
MOT DU PRÉSIDENT
De pire en pire
D
ans mon éditorial de l’Authentique N°14,
j’avais choisi comme introduction :
« trop, c’est trop ! »
Dans le N°15, je concluais en écrivant :
« j’espère pouvoir signer un mot du Président
quelque peu moins sabreur », et bien non !
Je n’avais fait que mon devoir, j’avais respecté
la Loi française…. ce fut donc pour moi une
véritable HUMILIATION.
Oui, de « pire en pire ». En effet, comme
Président de la FFVE, je pensais avoir tout
connu. Et bien encore non !
Mon collaborateur, responsable des services
administratifs a été, lui aussi, et dans les mêmes
conditions, convoqué pour être entendu ….
durant neuf heures.
Je dois rappeler que la Fédération a reçu
délégation du Ministère des Transports pour
la délivrance d’attestations de datation des
véhicules anciens afin de permettre aux Pouvoirs
Publics de délivrer des cartes grises de collection,
l’âge de 30 ans minimum étant requis.
Ce texte figure en toutes lettres dans le Code
de la Route.
De plus, les véhicules anciens étant reconnus
comme Patrimoine Culturel, il est de notre devoir,
de protéger sans cesse ce Patrimoine, donc son
authenticité totale.
Pourquoi de « pire en pire » ?
Tout simplement, cela peut paraître incroyable,
pour avoir refusé de délivrer ces attestations à
des répliques, à des véhicules transformés,
à des kit-cars, tous de moins de trente ans d’âge.
Ces véhicules sont vendus par une entreprise
espagnole, en provenance de Grande-Bretagne,
pour être achetés par des Français, à qui on a
promis la possibilité d’obtenir une carte grise de
collection. Bien entendu, la FFVE s’y est opposée
et j’ai tout naturellement, moi-même, en toute
responsabilité, émis mon véto.
Résultat, la Société Espagnole dépose une
plainte à la Commission Européenne, plainte
pour : « Entrave à la libre circulation des biens
et des objets dans l’Espace Européen ».
La plainte déposée a suivi son cours et je me
suis, comme un vulgaire malfrat, vu convoqué
par la Direction de la Police Judiciaire pour y
4
être entendu, pendant plus de quatre heures,
au sein de la Brigade de la Répression de la
Délinquance Economique.
En prime, la Police Judiciaire est venu dans
nos bureaux plusieurs heures.
Tous comprendront pourquoi : « trop, c’est trop »
mais surtout, que c’est « de pire en pire ».
Heureusement, après ces moments très
sombres apparaissent quelques rayons de soleil.
La FFVE qui fête cette année ses 45 ans,
et oui déjà ! a tenu son Assemblée Générale
annuelle au mois de février.
A cette occasion, j’ai pu annoncer officiellement
l’adhésion à la Fédération de 1 146 Clubs, clubs
qui réunissent plus de 180 000 collectionneurs et
1 000 000 de véhicules anciens (voitures, motos,
utilitaires, véhicules militaires, tracteurs agricoles).
Je dois également rappeler que
200 professionnels, dont l’activité est liée
aux véhicules de collection, sont adhérents.
Cela fait beaucoup de monde. Nos membres sont
mariés, ont des enfants, ont beaucoup d’amis, je
rappelle donc à tous les Responsables Politiques
que toutes ces personnes ont le droit de vote.
Alors, Mesdames, Messieurs les Elus,
n’oubliez pas de défendre et de « supporter »
cette belle cause qu’est la passion des véhicules
de collection, lui permettant ainsi de perdurer.
Oui, n’oubliez pas !
Photo PCHL
« La FFVE s’ouvre à la jeunesse
et s’engage dans la formation professionnelle».
Pour revenir à quelques
soucis actuels, il y a eu,
je crois, un malentendu,
peut-être voulu et
provoqué, dans le monde
de la moto.
Les Pouvoirs Publics ont
annoncé la mise en place
d’un contrôle technique
pour les cyclomoteurs,
initiative ne visant que
ceux-ci.
Ces deux roues, sont hélas,
en grand nombre, modifiés (parfois même
par les vendeurs professionnels) pour augmenter
leur performance, ce qui n’est pas acceptable.
Cette initiative, pour le moment reportée, vise
bien entendu les modèles actuels.
Le jour où ce contrôle sera officiellement mis
en place, la Fédération interviendra pour que les
cyclomoteurs de plus de 30 ans soient purement
et simplement exclus de cette obligation.
Il semble tellement ridicule qu’un VéloSolex
des années 60, c’est un exemple, soit contraint
de se présenter au contrôle technique.
Je n’ai parlé que des cyclomoteurs car, à
AUCUN MOMENT, il n’a été question des motos.
Aucun texte ne les a citées, alors pourquoi ce
procès d’intention mené par certains ?
Bien sûr, si celles-ci devaient subir les contrôles
techniques, là encore, la FFVE solliciterait
l’exception pour les plus de 30 ans.
Je fais donc appel aux motards, quelque peu
énervés, pour qu’ils retrouvent calme et sérénité.
J’ai beaucoup évoqué le présent, je me tourne
maintenant vers l’avenir.
Quelles sont les ambitions de la FFVE ?
Tout d’abord et en priorité, l’ouverture vers
la jeunesse afin que celle-ci puisse « épouser »
notre passion.
Il nous faut penser à
demain, c’est pourquoi,
au sein du Conseil
d’Administration, ont
été cooptés deux jeunes
collectionneurs, Maxime
20 ans et Maximilien ….
16 ans ! De véritables
connaisseurs déjà et
pleinement conscients
de leur responsabilité.
Dans le même esprit,
je suis persuadé qu’il faut également œuvrer
pour la transmission du savoir.
Ainsi, des actions sont déjà en cours auprès
des lycées professionnels. L’objectif est que des
diplômes récompensent les jeunes qui ont choisi
d’être tôliers-formeurs, tapissiers-garnisseurs, etc…
Bref, faire en sorte que dans ces établissements
scolaires spécialisés, un effort particulier soit réalisé
pour assurer la formation de ceux, qui demain,
auront la responsabilité, voire le devoir, de
restaurer et entretenir nos belles machines d’hier.
Autre objectif, noble aussi celui-ci, que la
Carrosserie Française avec tous ses grands noms,
soit inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité
par l’UNESCO.
Et puis, pour terminer, je rappelle l’initiative
de la FFVE pour soutenir les Restos du Cœur.
Dans notre pays, beaucoup ont faim, beaucoup
trop, aussi, les collectionneurs vont-ils montrer,
une fois de plus, qu’ils ont du cœur et qu’ils
sont convaincus que « faire du bien, fait du bien ».
Alors, comme je m’y suis engagé, je pourrai
remettre au mois d’octobre prochain, au nom
de tous, un chèque de 40 000 euros pour cette
formidable Association fondée par Coluche
(tiens, un motard !).
40 000 euros, c’est 40 000 repas !
Merci à tous de répondre à cet appel.
Claude DELAGNEAU
5
LÉGISLATION
A partir du 1er juillet 2012 Un éthylotest obligatoire
dans chaque véhicule
Au 1er juillet 2012, tout conducteur de véhicule terrestre à moteur, à
l’exclusion d’un cyclomoteur, est dans l’obligation de justifier de la
possession d’un éthylotest (non usagé et disponible immédiatement).
C’
est ce qu’indique un décret publié au Journal Officiel du jeudi 1er mars 2012.
Cet éthylotest doit respecter les conditions de validité, notamment de date de
péremption, prévues par le fabricant.
Il est revêtu d’une marque de certification ou d’un marquage du fabricant déclarant
sa conformité. Le conducteur d’un véhicule, équipé par un professionnel agréé
ou dès l’origine d’un dispositif d’antidémarrage par éthylotest électronique, est
réputé en règle.
En cas de contrôle routier, le défaut de possession d’un éthylotest est sanctionné
par une amende de 11 € à compter du 1er novembre 2012. L’éthylotest, communément appelé « alcootest », donne un indice de la présence d’alcool
dans l’air expiré par un indicateur coloré. Il est interdit de conduire en cas
de concentration d’alcool dans l’air expiré égale ou supérieure à 0,25 milligrammes par litre. $
Nouveau disque
de stationnement
Depuis le 1er janvier 2012, le disque de stationnement
en France, comme dans la plupart des autres pays
européens, comporte une seule fenêtre indiquant uniquement l’heure d’arrivée et non plus l’heure de départ.
S
uite aux recommandations de la Conférence
Européenne des Ministres des Transports des
30 et 31 mai 1979, les pays d’Europe ont adopté des
modèles de disque de stationnement comportant
tous le symbole « P » et ne mentionnant que l’heure
d’arrivée du véhicule afin que les collectivités puissent
adapter la durée de stationnement aux besoins locaux.
En France, le disque de stationnement doit désormais
être conforme aux caractéristiques décrites dans l’arrêté du 6 décembre 2007. Ainsi, l’ancien disque à deux
fenêtres (« heure d’arrivée » et « heure de départ ») est
remplacé par un disque n’en comportant plus qu’une
seule, indiquant l’heure d’arrivée.
Le temps maximal de stationnement n’est plus de
1 h 30, mais laissé à la libre appréciation des communes grâce à une graduation en heures, demi-heures
et en tranches horaires de 10 minutes. Le modèle français est un carré de 150 mm x 150 mm.
Le défaut d’utilisation du disque adéquat est sanctionné par une amende correspondant aux contraventions
de la première classe en matière d’arrêt et de stationnement, soit une amende forfaitaire de 17 €.
Les nouveaux disques sont disponibles auprès de
votre mairie si celle-ci a décidé de prendre en charge
la fabrication de ces disques, ou dans les magasins
d’articles automobiles. $
7
L’EXCELLENCE D’ORIGINE.
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Par Pascal Chauvin-Lamour
Mise au point sur le projet
de contrôle technique des 2 Roues Motorisés
MGB, de A à Z
Il nous semble important de faire le point sur le sujet
en référence.
Lors d’une récente réunion au Ministère des Transports,
nous avons eu confirmation officielle que le projet de loi
sur le contrôle technique des deux roues motorisés
ne concernait que les cyclomoteurs deux roues de
cylindrée inférieure à 50 cm3 et dont la vitesse maximum
est limitée à 45 km/h.
IL N’EXISTE DONC À CE JOUR AUCUN PROJET CONCERNANT
LES DEUX ROUES DE CYLINDRÉE SUPÉRIEURE.
La genèse part du constat alarmant en accidentologie et
en pollution sonore de certains cyclomoteurs débridés, qui peuvent atteindre des vitesses maximales
supérieures à 100 km/h, ce qui est plus du double des 45 km/h maximum autorisés pour un cyclomoteur.
Dans ce contexte, et dans le cadre de notre délégation du Ministère des Transports, nous avons
donc officiellement renouvelé notre demande d’exemption de ce projet les cyclomoteurs de collection
de 30 âge. En reprenant nos arguments maintenant bien connus, à savoir un kilométrage annuel
extrêmement faible, qui induit un impact infinitésimal en accidentologie, sur l’environnement et sur la
mobilité. Sans oublier la valeur patrimoniale et sentimentale que représentent ces engins dans la mémoire
collective, comme le « Solex » ou la « Mobylette ».
ALORS CESSONS LES POLÉMIQUES D’AUTANT QU’ELLES N’ONT PAS DE RAISON D’ÊTRE !
Qu’on se le dise : La FFVE est bien sur le chantier du contrôle technique des cyclomoteurs de collection,
et entend faire valoir ses prérogatives dans le cadre de sa mission : continuer à rouler librement sur nos
petites, mais fières machines d’hier, sur les routes d’aujourd’hui, en prévision des règlements de demain.
Claude Delagneau
Montlhéry… toujours !
Edition soignée, mise en pages attractive
et documentation exceptionnelle : franchement, ce livre est une réussite qu’il convient
de saluer. En 128 pages, Dominique Pascal,
grand spécialiste de l’anneau, nous fait vivre,
en moult documents et petits textes judicieux, l’histoire exceptionnelle de cet élément patrimonial du sport automobile français. Mieux encore, il nous
fait ressentir l’esprit si particulier du lieu qui, tel un forum romain, a
d’abord accueilli des publics considérables pour de grands spectacles
populaires mécaniques, voire cyclistes, et des aficionados bruyants
pour des compétitions et records de tout niveau. Plus discrètement,
techniciens et ingénieurs y procèdent à des tests rigoureux. Moribond
hier, il revit de plus belle aujourd’hui, grâce à une direction de choc et
à l’UTAC. Une bonne occasion pour revisiter son passé en feuilletant
ce livre incontournable. Editions L’ Autodrome. Prix 29 €, nombre de
pages : 130, éditeur L’Autodrome. $
Joyeux bazar
Ce livre est aussi surprenant à ouvrir que le coffre
d’une… 2 CV rempli d’objets hétéroclites après
150 km de trous et de bosses sur les pistes les
plus défoncées du monde et par un vent latéral
de 35 nœuds ! Tout y est mélangé pour notre
plus grand bonheur. Dans ce joyeux inventaire
à la Prévert, le lecteur-fouineur découvre en effet des historiettes, des
extraits de BD, des miniatures, des cartes postales de vacances, des récits
de raids, des moulages en plâtre et même, si, si, une paire de chaussettes !
Tout ce joyeux bric-à-brac est joliment présenté grâce une mise en page
colorée à souhait. Prix : 38 €, nombre de pages : 160, éditeur E-T-A-I. $
Tout, tout, tout : vous saurez tout sur
l’une des plus sympathiques productions anglaises, toujours très présente
et toujours aussi appréciée dans les rassemblements spécialisés : la MGB. Née
cabriolet en 1962 et produite jusqu’en
1981, elle fut déclinée en coupé et abrita sous son capot avant, 4, 6 et 8 cylindres. Généralement paisible en version
tourisme,
elle s’affûta
pour la compétition et
engrangea
d e r e m a rquables victoires, en rallyes comme
en circuits.
L’ouvrage, écrit par David Knowles,
« The » spécialiste britannique de la
marque, nous présente en détails toutes
ses évolutions, RV8 incluse. Indispensable à tout possesseur ou futur possesseur du modèle. Prix 42 €, nombre
de pages : 160, éditeur E-T-A-I. $
Paroles d’expert…
Tous ceux qui ont le privilège
de le connaître et de partager
quelquefois sa table en rêvaient.
Aujourd’hui, ça y est, il l’a fait :
Jean-Michel Cérède vient de coucher sur le papier une partie de sa
vie, de ses expériences et de ses
pensées sur ce qu’il a connu du
siècle passé et du début de celuici. Collectionneur de la première
heure, pionnier de l’assurance spécialisée et expert automobile de renommée, cet homme d’affaires avisé fut, avec
son épouse Hélène, de tous les grands rallyes et les grandes
manifestations. Ensemble, ils ont créé les fameux « Bugatti
Monthléry » que beaucoup regrettent encore. Aujourd’hui,
aux commandes de l’un de ses chers ancêtres ou d’une
Bugatti plus récente, son émotion automobile des premières
heures est toujours intacte. Avec une intelligence supérieure
et une malice au moins égale qui pétillent au fond de ses
yeux – on ne saurait vraiment dire laquelle prévaut réellement -, « Monsieur Cérède » est un conteur magnifique
agrémentant tout sujet, « trousse-à-outils » ou « troussechemise », de fines anecdotes qui instruisent autant qu’elles
régalent ses auditoires. Ce puits de sciences en matière de
locomotion mécanique est aussi un esthète de la vie tout
court et c’est un privilège, à travers ce livre, que de devenir
ainsi le confident de l’une des plus grandes figures du
monde de la collection automobile d’aujourd’hui en même
temps que d’un homme rare. Prix 30 €, nombre de pages :
180, éditeur LVA, www.lva-auto.fr $
9
1966 Ferrari 275 GTC #8457
Vainqueur cat. 3L 1000 km Nürburgring, 1966
estimation : 1 300 000 – 1 600 000 e
1991 PeuGeoT 905 #eV13
Participation aux 24 Heures du Mans, 1992/1993
estimation : 700 000 – 1 100 000 e • SANS PRIX DE RÉSERVE
PorsChe 908 # 005
Vainqueur 500 km Zeltweg, 1968 (Jo Siffert) – Vainqueur Hockenheim, 1968 (Hans Hermann)
estimation : 1 300 000 – 1 600 000 e
sport & gts au mans classic
plus de 100 voitures de collection dont la collection heuliez
samedi 7 juillet 2012
circuit des 24 heures – le mans
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7, Rond-Point des Champs-Élysées 75008 PARIS
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Agrément CVV
du 25/10/2001
Vos papiers, SVP !
Musée
Ephémère…
Initié par le
Club de L’Auto, le Musée
Ephémère a une nouvelle
fois exposé chromes et
mécaniques, sous le signe
de la distinction, en l’aristocratique place Vendôme.
Quarante autos, haut de
gamme pour l’essentiel, ont
ainsi rejoint la plus belle
place de Paris : sublime
Packard 734, troublante
Jaguar SS100 (une vraie !),
impressionnante Horch 853,
duo de Facel-Vega ou sobre
cabriolet Hotchkiss 686
ont entouré une kyrielle de
Delahaye, marque invitée
d’honneur. D’ailleurs, en
provenance de Suisse,
la 135MS cabriolet 1949
Rétro
nouveau
Le nouveau Rétro-Passion est en kiosque ! Le
magazine apprécié des
amateurs vient d’être
repris par une équipe
de professionnels confirmés et bien connus du
milieu de la collection.
Ne manquez pas leur
dernier bébé. $
carrossée par Saoutchik,
véritable sculpture mobile,
a attiré tous les regards.
Dans un autre registre,
la 2 CV de 1950, snobant
irrévérencieusement ses
consœurs, fut la coqueluche de bien des badauds.
Comme à l’accoutumée,
la fanfare de la Garde
Républicaine mit tout le
monde en harmonie : la
République tient aussi à
ses traditions… Parmi les
« pipoles » du moment,
il fallait remarquer, outre
Claude Delagneau et
Laurent Hériou, Horst
Brüning, président de la
FIVA et la sénatrice des
Hauts-de-Seine Isabelle
Debré, en pamoison devant
une impeccable limousine
La Salle.
Le prochain Musée Ephémère aura lieu le jeudi 27
septembre 2012, au même
lieu. A inscrire sur votre
carnet de mondanités sans
retenue, le spectacle est
gratuit.
En ces temps, c’est fou,
non ? $
Clichés
manceaux…
Dans le cycle des 24 Heures, outre l’endurance des
machines et des hommes,
l’évolution de la lumière
jusqu’à son absence puis
sa résurrection ajoute, à tout moment, une dimension magique à
l’événement de la plus célèbre course d’endurance du monde. Si
cette subtile évolution chromatique échappe la plupart du temps
au spectateur accaparé par les aléas de course, la chaleur de la
journée, la fraîcheur du petit matin ou l’impérieuse nécessité
de s’alimenter, elle n’échappe généralement pas aux photographes présents ; en tout cas, pas à Gavin Ireland, professionnel
moult fois primé, qui signe une nouvelle fois de bien jolies photographies réalisées lors des deux dernières éditions sarthoises,
en un ouvrage de 160 pages, au format à l’italienne. Figer le
mouvement et maîtriser les polychromies de si belles manières,
c’est exhaler toute la brutalité de cette ronde automobile et en
distiller l’ambiance incomparable sur un simple déclic. Simple,
pas si sûr…Mais la réussite de l’ensemble, elle, ne se discute pas.
A acheter pour bien plus de 24 heures. Prix 39,95 €, nombre de
pages : 220, éditeur E-T-A-I. $
Ouf ! Fausse alerte : pas besoin de
présenter ses papiers pour acheter
ce beau livre signé Christophe Cattet.
Y sont présentés les véhicules bleus
d’intervention sur autoroutes qui continuent à faire rêver et à concourir, avec
les motos, au mythe du gendarme
motorisé chez tous les petits (et les
grands) garçons. Il y a d’abord les
Alpine berlinettes, puis les Matra Djet,
les Citroën SM, les Renault 21 turbo,
les Subaru WRX
et désor mais
les redoutables
Mégane RS
(250 km/h !).
On aurait
a i m é t ro u v e r
davantage
de photos et
d’explications
concernant les
équipements professionnels spécifiques de ces « Formules 1 de la Gendarmerie » plutôt que celles consacrées
à la carrière sportive des modèles.
Mais, bon, pour cette fois, l’auteur s’en
tire bien : nous ne verbaliserons pas et
le mettrons d’autant moins à l’amende
que le livre est à conseiller sans limitation d’aucune sorte.
Prix : 34, 50 €, nombre de pages : 144,
éditeur E-T-A-I. $
So class ...
Excellente initiative que la parution de ce
livre regroupant les principaux « breaks
de chasse », ces véhicules si subtilement
décalés, évoquant d’un coup d’allongement de toit et de mini-hayon la résidence
secondaire de son propriétaire en même
temps que son amour des véhicules racés.
L’ouvrage mérite d’autant plus d’être distingué qu’il n’y a
pas pléthore en
la matière, en
français qui plus
est. L’oubli de la
MGB GT ou de la
Ferrari FF ne se
remarqueront
pas tant l’étude
est globalement
remarquable par
ailleurs. Compliments à l’auteur.
A ajouter impérativement au tableau
(de chasse, bien sûr). Prix : 44 €, nombre
de pages : 192, éditeur E-T-A-I. $
11
Trois jours, quatre-vingts ans
de courses et de passion !
Durant trois jours de fête, plus de 100 000 personnes
viennent admirer 400 voitures sur le grand circuit
des 24 Heures du Mans, pendant …24 heures de
courses successives.
Au Mans Classic les novices enthousiastes partagent avec les amateurs les plus éclairé un moment
d’histoire mythique dans une ambiance élégante et
magique.
Cette année encore, Le Package Privilège vous offre
l’occasion unique d’assister de manière privilégiée à
cette grand-messe du sport automobile !
Le Mans Classic :
[email protected]
+33 (0)1 42 59 73 40
BILLETTERIE : (0)892 697 224
Repro affiche/ archives ACO
(0.34€/min)
Musée
des 24 Heures
Expo Porsche
Bien sûr, les gouaches très réalistes
de Jean-Marc Chaillet présentent
un intérêt artistique indiscutable.
Le style affirmé de cet ancien élève
du maître affichiste Paul Colin et de
l’Ecole Supérieure des Arts Graphiques décrivent ici à merveille
l’ambiance survoltée des arrêts aux
stands et des compétitions. Dans le
même temps, ces œuvres offrent un
intérêt historique quant à l’implication de la marque de Stuttgart en
compétition : 550 aux 24 heures du
Mans 1953, 356 B Carrera 1963 à
la Targa Florio, spyder RS « Long
Beach » 2007 et 911 de tous crins.
Ces Porsche-là sont visibles à la Galerie Vitesse, 4 rue de Berri 75008 Paris
du 11 mai au 12 juin prochains. $
Site Internet : www.galerievitesse.com
Au Mans, le Musée des 24 Heures, déjà en hausse de
fréquentation de près de 9 %, double le turbo : toute
l’équipe de direction, sous l’impulsion du « directeur
d’écurie » Jean-Marie Geveaux, en fait Président du
Conseil Général de la Sarthe, se met en 24 pour offrir
aux passionnés de tous âges, un maximum d’animations et de nouveautés. Parmi
celles-ci, relevons la création
d’une ludique mascotte (Léon
en hommage aux productions
locales Bollée) pour attirer le
plus jeune public ainsi que
la mise en place d’une série
de conférences sur l’automobile baptisée « La voix aux
calandres ». Après « L’expédition asiatique de Citroën (1931-1932) » animée par
l’ami Roland Vandestick, puis « Jaguar en Sarthe »
présentée par le charismatique Roland Urban, ce sera
la soirée « Vos 24 Heures du Mans », à l’initiative des
confrères de Ouest-France et Radio France le 12 juin
prochain. Pour ne pas manquer les prochains départs,
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Solex in !
Ils avaient sans doute entendu leurs
aînés évoquer les mémorables
gadins, le galet inopérant sur pneu
mouillé, le pédalage dans les côtes
ou encore le freinage sans limite
qui caractérisaient leurs chers vieux
VéloSolex. Face à un tableau aussi
attrayant, un ch’ti gars et une ch’tite fille du Nord n’ont pu
résister : vite en selle et en route pour… un tour du monde, rien
moins que cela ! Le pire, c’est qu’ils y sont parvenus : 18 000 km
en 14 mois, et avec le sourire s’il vous plaît. Un grand bol de
découvertes, de jeunesse et d’amitiés tout au long de pages
bien écrites et très bien illustrées. A acquérir pour soi et pour
offrir aux aventuriers qui doutent : le moyen importe peu, le
voyage, c’est déjà dans la tête. Prix : 37 €, nombre de pages :
160, éditeur E-T-A-I. $
Beau comme…
…Tous les Camions. C’est le titre du nouveau
magazine consacré aux poids lourds et qui
ravira les amateurs. Dans le n° 3 de févriermars 2012, vous pourrez lire en intégralité
le récit initial du convoi humanitaire Maroc
2012 écrit par Eric Fieux, le rédacteur en chef,
à partir duquel Olivier Weyl nous évoque
l’aventure en pages 38 à 40 du présent
numéro de L’Authentique. Au fil des autres
pages, tous les sujets sont aussi agréablement abordés, du PanhardALM à l’Iveco vainqueur du dernier Dakar, sans oublier les conseils
précieux et les petites annonces. Chez votre marchand de journaux et
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13
Assemblée générale ordinaire annuelle 2012
Répliques et Formation
Le Président entouré des Membres
du Bureau : de gauche à droite, Valy Giron,
Céline Poussard, Claude Delagneau, Michel
Clin, Jean-Claude Accio, Didier Rousier.
Le samedi 4 Février 2012, à 9 heures, les membres de la FFVE se sont réunis en Assemblée Générale
Ordinaire à l’hôtel Mercure de Paris Expo, sur convocation de leur Président par courrier en date
du 10 janvier 2012, conformément aux statuts de l’Association. Par Jean Brayessec, photos N’Dee
I
l a été dressé une feuille de présence
qui a été émargée par tous les membres
de l’Assemblée Générale présents ainsi
que par les mandataires des membres
représentés. Ces formalités administratives
effectuées, l’Assemblée procède à la composition de son bureau :
Claude Delagneau préside la séance en sa
qualité de Président de l’Association.
Pascal Rousselle, Secrétaire de l’Association assure le secrétariat de la séance.
Didier Arias, représentant du cabinet Ampersand, Commissaire
aux Comptes, régulièrement convoqué,
assiste à la réunion.
La feuille de présence
certifiée exacte et sincère par les membres
du bureau de l’Assemblée permet de
constater que les membres présents et
représentés sont au nombre de 553 pour
un quorum de 220 membres. Le bureau de
l’Assemblée constate que plus du tiers des
membres de l’Association sont présents
ou représentés. En conséquence, l’Assemblée Générale est déclarée régulièrement
constituée et peut valablement délibérer.
La feuille de présence ainsi que les pouvoirs
des membres représentés seront conservés
à l’appui du présent procès-verbal.
Le Président dépose sur le bureau de
l’Assemblée et met à la disposition des
membres :
14
Magnat-Debon 1933 et automobile Le Zèbre 1910
accueillaient les participants dans le hall de l’hôtel
Mercure de la Porte de Vanves.
h la feuille de présence certifiée sincère
et exacte,
h les pouvoirs des membres représentés
h un exemplaire des statuts de l’Association,
h une copie de la lettre de convocation à
l’Assemblée,
h une copie de la lettre de convocation
du Commissaire aux Comptes.
Le Président fait remarquer que la présente
Assemblée a été convoquée conformément
aux dispositions légales et réglementaires,
ainsi qu’aux statuts de l’Association, et que
les documents prescrits ont été adressés
aux membres de l’Association préalablement à ladite Assemblée.
L’Assemblée, sur sa demande, lui donne
acte de cette déclaration.Le Président rappelle alors que l’Assemblée est appelée à
statuer sur l’ordre du jour suivant :
h rapport moral du Président,
h rapport financier du Trésorier,
h r apports du Commissaire aux Comptes,
h approbation des comptes, affectation
du résultat,
h quitus,
h barême des cotisations 2013,
h reconduction du mandat du
Commissaire aux Comptes,
h rapport sur la législation,
h rapport administratif,
h bilan des manifestations,
h rapport sur la communication
de la Fédération,
h compte-rendu du collège motos,
h compte-rendu du collège musées,
h compte-rendu des collèges utilitaires,
militaires et agricoles,
h compte-rendu du collège
professionnel,
h compte-rendu des activités
internationales,
h bilan des délégations régionales,
h rapport sur les groupes de travail
« Savoir-faire et technologie » et
« Passionnés de demain »,
h élection des administrateurs dans
les différents collèges,
h pouvoirs à donner en vue
des formalités,
h questions diverses.
Le Président met ensuite successivement
aux voix les résolutions suivantes, figurant à
l’ordre du jour.
VIE De lA FÉDÉRATION
1/ Rapport moral du Président
2/ Rapport financier
4/ Barèmes des cotisations 2013
L'Assemblée, après
avoir entendu la lecture du rapport moral
du Président sur l'activité de l'Association
au cours de l'exercice
clos le 31 octobre 2011
décide d'approuver les termes de ce rapport. Cette résolution est adoptée à l'unanimité. L’évolution des effectifs constatés
s’effectue comme suit :
h Janvier 2011 : 1125 clubs ou musées
affiliés
h En cours d’année 2011 :
Nouvelles adhésions : 58 ;
Réinscriptions : 1 ; Radiations : 38 ;
Solde Positif : 21
h Nombre de Clubs membres au
1er janvier 2012 : 1125 + 21 = 1146
Evolution des effectifs :
h Janvier 2006 : 889 Clubs membres
h Janvier 2009 : 1 029 Clubs membres
Pour mémoire :
h Janvier 1995 : 196 Clubs membres.
Nos actions :
h Les contrôles techniques poids lourds
h Les contrôles techniques deux roues
h Immatriculation des cyclomoteurs
h Intervention auprès des Parlementaires
1/ Loi « Patrimoine - ISF »
2/ Proposition de loi contraire à la politique menée par la Fédération.
Dossiers en cours
h Les ZAPA : Zones d’action prioritaires
pour l’air
h Les répliques : Reconnaissance et
immatriculation
h Les épreuves de régularité : Réglementation
Projets d’avenir
h L’enseignement professionnel
h La transmission du savoir
h Et toujours… les répliques !
Les grands moments de la FFVE
h Exposition Ralph Lauren au Salon des
Arts décoratifs
h Opération Restos du Cœur : remise
d’un chèque de 20 000 €
h Même opération en 2012
L'Assemblée Générale, après avoir entendu la lecture du rapport financier, rapport établi par le Trésorier et arrêté par le
Conseil d'Administration du 10 décembre
2011, sur l’activité et la situation de l’Association au cours de l’exercice clos le
31 octobre 2011, ainsi que la lecture du
rapport du Commissaire aux Comptes,
approuve les comptes
et le bilan tels qu’ils
lui ont été présentés
ainsi que toutes les opérations traduites
dans ces comptes ou résumées dans ces
rapports.
En conséquence, elle donne aux membres
du conseil d’administration ainsi qu’au
Commissaire aux Comptes quitus entier et
sans réserve de l’exécution de leurs missions pour ledit exercice.
Elle décide de renouveler les mandats
du Commissaire aux Comptes titulaire
« Ampersand Associés » 47 rue de Liège
75008 Paris, et du suppléant « Ampersand »
14, rue de Moscou 75008 Paris pour une
durée de 6 ans.
Cette résolution est adoptée à l'unanimité.
L'Assemblée Générale, sur proposition du
trésorier, décide de maintenir le montant
des cotisations des Clubs pour l'année
2013. Ainsi, ces cotisations resteront identiques à celles de 2011 et 2012.
3/ Affectation des résultats
L’Assemblée décide d’affecter le résultat
net de l'exercice clos le 31 octobre 2011
soit un excédent de 28 600,39 €, au compte
« report à nouveau », qui de 678 979,86 e
sera ainsi porté à 707 580,25 e.
5/ Rapport sur la législation
Louis Lamiré, Conseiller du Président fait le
bilan de l’évolution de la législation suite à
l’adoption du S.I.V. le 15 octobre 2009 :
h contrôle technique tous les 5 ans avec
une mise en place du rattrapage sur
4 ans (jusqu’en 2013) et des procédures
allégées pour les véhicules en CGC,
h adaptation des contrôles techniques
pour les véhicules lourds de collection
soumis à CT,
h suppression des contrôles de la frappe
à froid pour les véhicules construits
avant 1960.
Louis Lamiré fait
ensuite le point sur
l’immatriculation obligatoire des cyclomoteurs depuis le 1er Janvier 2011 pour lesquels
la FFVE délivre des
attestations. Cette résolution, mise aux
voix, est adoptée à l’unanimité.
6/ Statistiques administratives
Jean-Claude Accio,
Vice-Président, présente ensuite le bilan
administratif de la Fédération. Il commente les
tableaux de statistiques
des véhicules immatriculés en carte grise collection sur les 19
dernières années et confirme le retour à la
croissance du nombre de demande d’attestations. Ces statistiques par catégorie figurent
en annexe. Cette résolution, mise aux voix,
est adoptée à l’unanimité.
7/ Bilan des manifestations
Le vote des délégués (au premier plan à droite
Jean-Michel Cérède, au centre de face Yves Bellessort, à gauche de dos Régis Deweer).
Michel Clin, Vice Président en charge des
manifestations, commente alors tous les
documents présentés
en annexe sur les manifestations 2011.
HH
15
HH h Agréments manifestations FFVE
en 2011
Les résultats restent stables par rapport à
l’année passée.
Comme l’an passé, les rétrospectives sur
circuits ne sont plus du ressort de la FFVE.
Michel Clin évoque ensuite les difficultés
dans les relations avec la FFSA en charge
des manifestations à caractère sportif.
Par ailleurs, Michel Clin fait le point sur la
réglementation Natura 2000 et rappelle aux
participants leurs obligations en matière de
déclaration à effectuer avant toute manifestation sur route ouverte.
Le Président remercie Michel Clin pour ces
informations, et demande à l’Assemblée
Générale d’approuver son rapport.
Cette résolution, mise aux voix, est adoptée
à l’unanimité.
8/ Communication
Laurent Hériou, Directeur Général, dresse le
bilan 2011 des activités
du groupe en rappelant que la communication de la FFVE est à la
charge du bureau.
Il rappelle que la communication est une
étape obligée qui permet de mieux faire
connaitre notre passion et notamment
aider à défendre les intérêts des propriétaires de véhicules anciens, à protéger le
patrimoine industriel roulant et à entretenir et développer un lien social entre
collectionneurs.
Pour ce faire, la FFVE communique en utilisant six moyens-clés :
h le magazine l’Authentique (diffusé à
10 000 exemplaires),
h les flash’ infos (diffusés à 1 200 adresses
mails qui les redistribuent ensuite dans
les clubs),
h le site internet de la FFVE avec une fréquentation moyenne de 10 000 visites
par mois,
h les différents guides à destination des
clubs, des professionnels, des amateurs,
h une présence physique sur le terrain et
les Salons en rappelant la mise en place
des kakemonos, le ballon FFVE, les
contacts presse,
h les prestations FFVE.
à l’unanimité.
Le Président remercie Valy Giron et
demande à l’Assemblée d’approuver son
rapport. Cette résolution, mise aux voix, est
adoptée à l’unanimité.
11/ Les véhicules Utilitaires,
Militaires et Agricoles
Le plus jeune orateur du jour, Maxime Lepissier,
membre coopté « Collectionneurs de demain ».
9/ Compte-rendu collège
motos
Didier Rousier, VicePrésident et Patrick
Le Parc, Administrateur, présentent leur
rapport en évoquant
le futur contrôle technique des 2 roues et
en particulier les cyclomoteurs.
Le Président remercie Didier Rousier et
Patrick Le Parc pour
le travail fourni. Il
demande à l’Assemblée Générale d’approuver leur rapport.
Cette résolution, mise
aux voix, est adoptée à
l’unanimité.
10/ Compte-rendu du collège
Musées
Valy Giron, Vice-Président en charge des
Musées, dresse le bilan
2011 des travaux de
ce collège. L’exercice
2011 a été riche en événements avec :
h l’adhésion de 3 nouveaux musées,
h de nombreux musées ont réalisé des
actions spécifiques tout au long de
l’année.
Pour 2012, de nombreux musées ont prévu
des actions. La FFVE éditera un nouveau
dépliant, présentant les musées adhérents,
permettant ainsi d’en faire la promotion
auprès du grand public.
Olivier Weyl, Administrateur, présente le
rapport de ce groupe
de travail et insiste sur
les difficultés rencontrées par les collectionneurs d’utilitaires pour
le passage des contrôles techniques des
véhicules lourds : éloignement des centres
et coût du contrôle.
A l a i n Q u e m e n e r,
Administrateur intervient ensuite sur le
dossier des véhicules
militaires pour rappeler que si les contrôles
techniques sont une
bonne chose pour la sécurité de tous et
la pérennisation du mouvement. Une rencontre avec nos interlocuteurs dans les
Ministères est à prévoir afin d’adapter ces
contrôles à la réalité du terrain.
Le Président remercie Olivier Weyl et
Alain Quemener de leurs interventions et
demande à l’Assemblée d’approuver leurs
rapports. Cette résolution, mise aux voix,
est adoptée à l’unanimité.
12/ Compte-rendu du collège
professionnels
Nicolas Généroso,
Administrateur, fait le
bilan de l’année 2011
pour les professionnels
et déclare que ce fut
un bon exercice. Les
ventes aux enchères
importantes ont marqué les esprits, la cote
des véhicules de collection continue de
progresser, alors que l’on évoque une certaine crise économique. Interrogés, les
professionnels reconnaissent globalement
une année « correcte » avec de nouveaux
marchés et de nouveaux acheteurs.
Nicolas Généroso rappelle ensuite son projet de dynamiser le collège en motivant les
professionnels de rejoindre à la FFVE et ce,
dans l’intérêt de tous.
Le Président remercie Nicolas Généroso
HH
17
son intervention et demande à l’AsHH pour
semblée d’approuver son rapport.
à l’unanimité.
13/ L’international
Claude Delagneau, Président fait le bilan
sur les relations entre la FFVE et la FIVA.
Ces relations quelques peu difficiles ces
derniers mois sont redevenues tout à fait
normales, très constructives et ce dans un
climat amical.
à l’unanimité.
14/ Les Délégués régionaux
Pascal Rousselle,
Administrateur, présente le bilan des activités des Délégués
Régionaux pour l’année 2011.
Il remercie ces Délégués pour leur action sur le terrain.
Il rappelle que les Délégués Régionaux
qui couvrent le territoire national ambitionnent :
h de dynamiser la communication entre
les dirigeants de la Fédération et le
terrain, c'est-à-dire tous les passionnés
de locomotion ancienne, clubs, musées,
professionnels et bien entendu les
futurs passionnés,
h d’aider à faire mieux connaître la
Fédération auprès de ceux qui n’ont
pas encore franchi le pas et de les
convaincre de la nécessité de l’action
de la Fédération et de son efficacité,
h de couvrir à terme la totalité du territoire national.
Le Président remercie Pascal Rousselle pour
son intervention et demande à l’Assemblée
d’approuver son rapport.
à l’unanimité.
15/ Les Groupes de travail
Groupe de travail
« Passionnés de demain »
Maxime Lépissier, Administrateur, évoque
les réflexions que se pose le groupe de
travail :
h Les jeunes passionnés par les véhicules
récents,
h Les jeunes passionnés par les véhicules
plus anciens.
18
Maxime Lépissier rappelle qu’il est important d’accepter les jeunes dans nos organisations pour assurer à terme la pérennité de
nos actions de sauvegarde.
Groupe de travail
« Savoir-Faire et Technologies »
Bernard Vaireaux, Administrateur, anime ce
groupe de travail dont l’objectif est d’étudier comment trouver un moyen d’éviter la
disparition de certains métiers et le savoirfaire indispensables pour la restauration
et l’entretien des véhicules anciens. Le
Président remercie Maxime Lépissier et
Bernard Vaireaux de leurs interventions et
demande à l’Assemblée d’approuver leurs
rapports.
à l’unanimité.
Le Président fait ensuite procéder à l’élection des membres du conseil d’administration. Le scrutin terminé, Maître Jean-Pierre
Antoine, responsable des élections proclame les résultats collège par collège.
9 candidats pour 4 postes à pourvoir se
décomposant de la façon suivante :
3 sièges d’administrateurs titulaires et
1 siège d’administrateur suppléant.
> Michel Clin (206 voix, élu titulaire)
> Régis Deweer (180 voix, élu titulaire)
> Jean-Louis Blanc (178 voix, élu titulaire)
> Alain Mignot (141 voix, élu suppléant)
> Michel Romanet-Perroux (56 voix, non élu)
> Gilles Renault (53 voix, non élu)
> Pierre de Saint Viance (32 voix, non élu)
> Antoine Roucher (27 voix, non élu)
> Pierre Maquet (25 voix, non élu)
hC
ollège des clubs utilitaires,
militaires et agricoles
Votants : 32 • Blancs : 0 • Nuls : 0
• Exprimés : 32
2 candidats pour 2 sièges à pourvoir se
1 siège d’administrateur titulaire et 1 siège
d’administrateur suppléant.
> Bernard Postaire (26 voix, élu titulaire)
> Jean-Claude Accio (16 voix, élu suppléant)
hC
ollège des clubs motos
• Exprimés : 36
1 candidat pour 2 sièges à pourvoir se
2 sièges d’administrateurs suppléants.
> J ean-Paul Vaudequin (36 voix, élu suppléant)
La présentation remarquée et en musique
du collège « Motos ».
Résultats des élections
hC
ollège des clubs de marques
• Exprimés : 179
> Michel Blanchard (149 voix, élu titulaire)
> Bernadette Mesplet (131 voix, élu suppléant)
hC
ollège des clubs multimarques
• Exprimés : 231
hC
ollège des clubs musées
• Exprimés : 17
> Didier Carayon (17 voix, élu titulaire)
> Jean-Pierre Saulet (12 voix, élu suppléant)
hC
ollège des professionnels
Il n’y avait pas de siège à pourvoir.
Le Président félicite les nouveaux Administrateurs, puis il laisse la parole à l’Assemblée.
A 13 heures, plus personne ne demandant
la parole, l’ordre du jour étant épuisé, la
séance est levée.
De tout ce que dessus, il a été dressé le
présent procès-verbal, qui a été signé par
le Président Claude Delagneau et le secrétaire de séance Pascal Rousselle. $
prestige de la carrosserie française
Bugatti type 57
Atalante.
Une reconnaissance internationale
Passionné d’art et d’automobile depuis toujours, j’ai découvert la Carrosserie Française
grâce à ma fréquentation du Concours d’Elégance de Bagatelle, à Paris dans les années 90.
Par François Vanaret, photos François Vanaret
D
epuis cette date, je me suis intéressé presque exclusivement à cette Haute Couture automobile nationale
qui « habillait les autos, tel les jolies femmes ». J'ai ainsi
découvert que beaucoup de carrossiers les plus prestigieux
avaient débuté leur activité dès le milieu du XIXe siècle par
la construction de voitures à chevaux. Ces dynasties de
Mercedes
Benz S680,
créateurs vont rapidement faire école et faire de Paris et de
châssis 71817, la France le berceau incontesté de la création de carrosseroadster
ries de luxe. Ces artisans de génie ont largement contribué
Saoutchik.
à l'essor de l'Automobile, laissant la trace de leurs activités
hippomobiles dans leurs réalisations mécaniques. Mes
recherches depuis quinze ans dans ce domaine m'ont
convaincu de la nécessité de faire reconnaître cet art au
patrimoine international. C’est pourquoi, j’ai demandé
au Président Delagneau que cette requête soit inscrite à
l'ordre du jour de l'Assemblée Générale de la FFVE, tenue
lors du salon Rétromobile, comme à l’accoutumée.
$ Une histoire française
En août 2011, une Avion-Voisin Aérodyne remporte le
« Best of Show » lors du Concours d'Elégance de PebbleBeach ; en août 2010, une Delage, carrossée par De Villars,
obtenait la même récompense.
Dans tous les grands Concours d'Elégance internationaux,
depuis plusieurs décennies, les automobiles de collection
carrossées par des ateliers français sont toujours classées
parmi les plus belles voitures du monde et suscitent un
intérêt constant parmi les collectionneurs-esthètes du
monde entier. La perfection d'un dessin de Jean Bugatti,
d'une Talbot-Lago « Goutte d'eau » ou d'un roadster Delahaye 135 Figoni & Falashi , de même que la pureté des
lignes des Bentley et Darlmat de Georges Paulin, d'une
Mercedes SS roadster de Jacques Saoutchik comme toutes
20
pour le prochain Concours
les créations de Kellner,
d'Elégance de PebbleLabourdette ou Chapron,
Beach un plateau en l'honest définitivement reconneur du carrossier français
nue. Tant d'autres carrosSaoutchik, j'ai envie de
siers français, connus ou
croire que le moment est
oubliés, peuvent aussi
venu d'inscrire la Carrosfigurer dans le panthéon
serie Française au Patride la carrosserie française.
moine de l'Humanité.
Tous ces créateurs sont
Il est de plus démontré
issus d'une longue lignée
que l'engouement pour
d'artisans d'art installés
e
l'automobile de collection
en France depuis le XVIII
génère une activité écosiècle où ils vont créer
nomique croissante, que
carrosses et voitures pour
Talbot-Lago T150C/SS châssis 90117 « Goutte d’eau » Figoni & Falaschi 1928.
ce soit via les ventes aux
l'aristocratie et les cours
royales du monde entier : Binder devient carrossier du enchères ou les activités de restauration et de mainteRoi en 1826, Mühlbacher, parisien dès 1797, crée des nance mécanique. Un important travail reste à faire dans
carrosses pour l'empereur Napoléon III, expose à Philadel- le domaine historique pour identifier et faire connaître ce
phie en 1876 puis à Chicago en 1883 ; Joseph Rothschild patrimoine extraordinairement riche, ainsi que les hommes
s'établit à Paris en 1838, comme dans la même période qui l'ont créé.
Georges Kellner, Jean-Baptiste Labourdette, puis les fils Pour conclure il me semble que les acteurs français du
de Jean-Baptiste Belvalette. N'hésitant pas à se former design actuel ne seraient certainement pas insensibles à
aux techniques de construction et à la mécanique en une reconnaissance d'une tradition française dans cet art,
Angleterre, ces précurseurs vont établir la prédominance et qu'aujourd'hui où l'automobile doit faire face à de nouet le savoir-faire de la Carrosserie Française en habillant velles contraintes de règlementations tant techniques que
les premiers châssis motorisés créés par Amédée Bollée, liées à l'environnement, la notion de plaisir et d'esthétisme
Panhard & Levassor ou Dion Bouton. Ils vont prendre part peut s'appuyer chez nous sur une longue tradition d'éléà la renommée du grand luxe et de l'élégance française gance et de créativité. $
aux côtés des grands couturiers de la mode, de malletiers www.francoisvanaret.com
et décorateurs. L'apogée de ce mouvement fut l'apparition
des grands Concours d'Elégance dans les années folles
où seront présentées des automobiles d'un luxe et d'une
finition exceptionnels, que ce soit dans le style classique
ou avant-gardiste avec le mouvement aérodynamique des
années trente ; il faut noter ici que le terme « concours
d'élégance » est utilisé en français dans le monde entier.
Renault type
AI B Kellner
1909.
$ Une renommée internationale
Au moment où (enfin !), l'automobile a eu les honneurs
d'une présentation dans un musée aussi prestigieux que
Les Arts Décoratifs de Paris en 2011, où la présence à
Rétromobile 2012 de quelques-uns des chefs d'oeuvre de
la collection de l'esthète californien Peter Mullin fut couronnée d'un succès sans précédent, et où il est annoncé
Dernière minute
Le Musée des Beaux Arts d’Arras présente, de mars 2012 à novembre
2013, une exceptionnelle exposition intitulée « Roulez Carrosses »
présentant quelques voitures hippomobiles et carrosses issus du musée
des carrosses de Versailles, en particulier celui du sacre de Charles X
modifié ensuite pour Napoléon III. Une exposition de très grande qualité
muséographique à ne pas manquer.
Renseignements : www.versaillesarras.com, tél. 03 21 51 26 45
21
Rétromobile, 37E édition
Sur le stand de la FFVE,
trônaient deux Chenard et Walker
exceptionnelles, un modèle 1912 du Musée
de Vendée et le « tank » 1925 du Musée du Mans,
aux côtés d’un remarquable cycle léger Gladiator.
Des marches et un nouvel échelon
Pour cette 38e édition du grand salon parisien consacré aux véhicules historiques,
le déménagement dans deux halls contigus a quelque peu perturbé les visiteurs habituels
qui ont eu du mal à s’y retrouver… Par Pascal Rousselle, photos N’Dee
L
e hall n°2 abritait la FFVE, les clubs de marque et les marchands de pièces, miniatures et documentations. Parmi
les nouveautés remarquées cette année, relevons l’arrivée
des « jeunes anciennes » (youngtimers) pour répondre aux
attentes des jeunes passionnés, l’exposition des réalisations
constructeurs français sans patente et celle des véhicules
amphibies, en cale sèche dans le passage entre les deux
halls. Voilà assurément les signes d’une volonté d’ouverture
vers d’autres catégories d’amateurs. Après la somptueuse
exposition des 17 véhicules du couturier new-yorkais Ralph
Lauren cet été au Musée des Arts Décoratifs à Paris (voir
l’Authentique n°14), les organisateurs devaient frapper un
grand coup pour marquer les esprits et reprendre la main.
C’est ainsi que, dans le hall n°1, Merle et Peter Mullin, collectionneurs américains spécialisés dans les véhicules français
de l’entre-deux guerres, ont accepté d’envoyer en France
dix de leurs plus belles pièces pour notre plus grand plaisir.
Pensez donc : quatre Delahaye V12 (roadster Figoni, deux
coaches Chapron et « course du Million »), deux HispanoSuiza, une Voisin, une Talbot Saoutchik et deux Bugatti dont
la troisième 57S Atlantic. De ce fait, il a donc été permis
d’admirer successivement, à Paris et en moins d’un an, les
trois modèles Atlantic produits par l’usine !
Plus encore que les années précédentes, les grands constructeurs français et européens ont enfin compris que leurs
patrimoines respectifs font partie intégrante de l’image de
leurs entreprises : leurs stands sont de plus en plus grands
et se rapprochent de ce que nous connaissons au Mondial
de l’Auto et des plus grands salons européens de véhicules
de collection. Cela laisse malheureusement un peu moins de
place pour les clubs, qui sont pourtant l’âme de notre milieu.
22
$ Des bougies et des souhaits
De nombreux anniversaires cette année encore : les 50 ans
de la Berlinette Alpine A110, les 40 ans de la Renault R5,
les 50 ans de la Ferrari 250 GTO et bien d’autres… Comme
chaque année, les marchands spécialisés dans les hauts de
gamme rivalisaient pour présenter des pièces d’exception
aux yeux ébahis des visiteurs qui, pour la plupart, n’ont plus
d’autre choix que de regarder, tant les cours se sont envolés
ces dernières années, privant souvent le public du plaisir de
voir ces merveilles sur la route ; ne seraient-elles devenues
que de simples objets de spéculation cachés au fond de
garages bunkers ?
Afin d’accueillir les collectionneurs dans de bonnes conditions, la FFVE avait sélectionné trois véhicules de marque
Chenard et Walker sur un grand stand, au milieu des clubs.
Ce fut l’occasion de répondre aux nombreuses questions
que se posent les amateurs sur l’évolution de la réglementation et de tenter de les rassurer sur les rumeurs qui circulent
sur tout et n’importe quoi. Comme toujours, la FFVE veille
à la défense des intérêts de tous les collectionneurs et
continuera à se battre pour que nous puissions toujours circuler avec nos anciennes. Les sollicitations permanentes du
public et des professionnels… ont particulièrement épuisé
les administrateurs bénévoles qui ont travaillé sans relâche
pendant ces cinq jours d’exhibition. Messieurs les organisateurs, 1 ou 2 jours de plus seraient les bienvenus pour étaler
l’activité de tous ! Gageons qu’avec quelques efforts, les
éditions 2013 et 2014 qui devraient avoir lieu dans les mêmes
halls seront à la hauteur des espérances de tous ceux qui se
disent : vivement l’année prochaine ! $
ÉVÉNEMENT
Bentley Le Mans
3 litres 1926,
châssis 1138.
Chef-d’œuvre
méconnu : l’Aérodyne 1923 à
moteur arrière
4 cylindres 2
litres, due au
génie de l’ingénieur français
Jacques Gérin.
Présence distinguée
de Skoda qui rappelait
son passé dans le
véhicule haut de gamme
et le deux-roues.
Il n’y avait qu’à faire son choix : les différents
marchands proposaient à peu près tout.
Parmi les nombreuses personnalités venues
rendre visite au stand de la FFVE, Jacques Calvet,
ancien président de PSA.
Parmi les constructeurs présents, Renault a été
particulièrement remarqué couvrant la période des
ancêtres à celle de la F1 moderne..
Les ventes aux enchères Artcurial et Bonhams ont
connu un beau succès. Ici la Ferrari 250 GT ex-Roger
Vadim adjugée 4 507 104 € hors frais chez Artcurial.
Rien moins que la Chasseing, très belle tentative
de sportive de luxe, sur le stand de nos amis
« Vincennes en Anciennes ».
A l’instar de ce Ford GPA de 1942, une dizaine
d’automobiles amphibies exposait leur carène.
Père fondateur
de Rétromobile,
Marc Nicolosi
et cette extraordinaire George
Irat dans un jus
remarquable.
Des autos comme
on les aime…
L’un des dix joyaux
français prêtés
de la collection
Peter Mullin.
23
Fidèle à sa tradition,
Avignon présentait,
façon « grille de départ »,
une petite dizaine
de glorieuses autos de
course « sang bleu » !
AVIGNON MOTOR FESTIVAL
Le spectacle
était aussi à
l’extérieur.
Dix ans de succès
Déjà 10 ans que le Parc des Expositions d’Avignon reçoit « Avignon Motor Festival ». Et cette
année encore, quel beau festival, avec plus de 100 ans de véhicules motorisés, réunis dans un
espace à la mesure de l’événement. Par Etienne Anglade, photos Etienne Anglade, Patrick Le Parc et Dominique Viginier
V
oitures, motos, camionnettes et camions, autocars,
véhicules d’incendie, tracteurs agricoles, véhicules
militaires…, sans oublier des motos et voitures modernes
sportives d’exception : toutes les catégories répertoriées, ou presque, étaient réunies. Il y avait également de
nombreux exposants, une grosse bourse d’échange, des
pièces détachées, de la documentation et des miniatures.
Côté animations, citons le trophée Jacques Potherat
réservé aux cyclecars et voitures de sport d’avant-guerre,
un concours d’Elégance et enfin un défilé de mode. Les
organisateurs avaient conçu cette 10 e édition autour
du thème des « marques automobiles françaises » et le
grand hall abritait de nombreux modèles d’exception,
très remarqués. D’abord une double file de voitures de
Légère et
profilée,
une Sizaire
& Naudin,
type Grand
Prix des
Voiturettes
1908.
Parmi les nombreuses
motos présentes, certaines
méritaient pour le moins une
bonne remise en route.
24
En 1975,
cette Moynet
participa aux
24 Heures
du Mans
(1 re catégorie
1600-2000
cm 3, 21 e au
classement
général).
Le (faux) cheval
ne servait qu’à
présenter de
façon originale le
Citroën HY…
et à attirer
les plus jeunes.
ÉVÉNEMENT
Très visité, le stand de la FFVE accueillait une Cyclette
de 1923 ainsi qu’une George Roy de la même année.
course de 1908 à 1939, Sizaire et Naudin, Panhard, Ballot,
Rolland Pilain, Bugatti, Delage, Talbot, presque toutes
de ce bleu mythique des couleurs de la France, puis la
célèbre « Etoile Filante de Renault, véhicule à turbine qui
battit le record de vitesse de sa catégorie en 1956 à plus
de 300 km/h, un carré de voitures françaises d’exception,
Bugatti 57 Atalante, Delage D 8, Delahaye 135 M Saoutchik, Delahaye 135 M Figoni, Hispano Suiza HS 26 et Talbot
T 120. Et pour terminer cette allée française, un plateau
de motos rares comme la reconstruction d’une Peugeot
4 soupapes de 1913, une Koelher Escoffier record de 1930
et le premier modèle de la dernière marque française, une
Voxan 1000 Roadster.
en particulier de tracteurs, motocyclettes et cyclomoteurs
et expliqué ce que la FFVE pouvait apporter aux collectionneurs. Et enfin pour démontrer s’il en est encore besoin
que les collectionneurs ont du cœur, la FFVE, le Président
Claude Delagneau en tête, a vendu 640 plaques de rallye
des Journées du Patrimoine, dont le produit sera intégralement versé aux « Restos du Cœur ».
Un festival de toute beauté, sous un soleil estival, un
grand bravo à l’équipe organisatrice et à Camille Bourges,
l’âme de cet événement, pour nous avoir offert ces trois
jours de bonheur. $
Heureux
mélange des
genres, bien
représentatif
du succès
d’Avignon
Motor
Festival : BSA
et Mathis des
années 20 et
Simca 1200 S
années 70.
$ La FFVE sur le pont
Le vaste stand de la FFVE, surmonté de son ballon phare,
présentait une torpédo Georges Roy ainsi qu’un deuxroues de 1923 - La Cyclette. Deux réunions d’information
FFVE, une pour les commissaires techniques et la seconde
à l’attention des Clubs furent tenues le samedi matin.
Pendant 3 jours, les permanents de la FFVE sur le stand ont
répondu aux nombreuses questions sur l’immatriculation
L’excellence
mécanique
française de
compétition :
Rolland-Pilain
2 l, Delage
1,5 l et Bugatti
2 l côtoient le
monocylindre
Sizaire & Naudin
2 l.
Le choc des
échelles :
« vrai »
Renault
Goélette et
reproductions
miniatures.
L’Etoile Filante
Renault ou
300 km/h
en 1956.
25
CHROMES - CARROSSERIE - TISSUS - BOIS - CUIRS - CAPOTES - JANTES - MOTEUR
C’est parce qu’il n’était pas satisfait des produits d’entretien existants qu’un collectionneur d’automobiles
de prestige décida dans les années 50 de créer sa propre marque : Belgom.
Tout d’abord vouée à la rénovation des flancs blancs, Belgom n’a cessé d’innover pour devenir
aujourd’hui la gamme-référence des produits de soin automobile.
Belgom®. Une efficacité parfaitement ciblée
Qu’il s’agisse de rendre toute leur beauté aux carrosseries, entretenir les chromes
et aluminiums, nettoyer les jantes, ou rénover plastiques, cuirs et capotes, Belgom®
propose toujours le produit de soin exactement adapté à vos besoins.
Brillant exemple, Belgom® Lustreur Ultra Protecteur
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événement
Journées du Patrimoine
Les fastes du château de Haroué
C’est à l’occasion des dernières Journées du Patrimoine et à l’invitation de la Princesse Minnie
de Beauvau-Craon, propriétaire des lieux, que je devais découvrir, au titre de notre Fédération,
la splendeur insoupçonnée de ce site historique sis entre Epinal et Nancy afin d’y organiser
une exposition de voitures anciennes. Texte et photos Olivier Weyl
S
i vous le permettez, découvrons
d’abord quelques éléments historiques
sur ce château. Sous sa forme actuelle, il
date du début du 18e siècle. Il est l’oeuvre
de l’architecte Germain Boffrand qui travailla pour le Duc Léopold de Lorraine,
qui lui-même en fit don, en 1720, à son
ami d’enfance le Prince Marc de BeauvauCraon, instigateur de plusieurs demeures
magnifiques dans la région. Le château
de Haroué sera le plus important chantier engagé par le Prince. Il accueillera
le dernier conseil de la Lorraine indépendante en 1737 avant l’avènement de
Stanislas Leszczynski. Les 365 fenêtres,
les 52 cheminées et l’extraordinaire patrimoine mobilier de cet édifice donnent
une idée du faste de l’art de cour développé en Lorraine à la fin du règne de
Léopold. Notons que c’est également à la
famille de Beauvau-Craon que l’on doit,
entre autres, l’hôtel de Beauvau à Paris.
Miraculeusement préservé des aléas de
l’histoire, classé monument historique
Jean Remetter et la Princesse de Beauvau-Craon
devant la Lorraine Dietrich Le Mans de 1929.
en 1926 et ouvert au public en 1964, le
château de Haroué renferme des trésors
et n’a cessé, au cours de son histoire, de
connaître des embellissements divers.
N’y manquait que des autos anciennes…
$ FFVE et clubs à l’honneur
Des automobiles alignées dans la cour du château,
avec la trésence remarquée de la FFVE.
Agenda culturel
Outre les collections permanentes, la
saison culturelle 2012 à Haroué inclut :
h Du 1er avril au 18 septembre :
Exposition des œuvres de l’artiste
Béatrice Caracciolo.
h Du 13 mai au 31 août :
Les plus célèbres robes de mariées
de grands couturiers, une exposition
mise en scène par Hubert de Givenchy et Philippe Venet.
h Les 31 août et 1er septembre :
Dans le cadre du festival « Opéra en
Plein Air » : Aïda, de Giuseppe Verdi,
mise en scène par Elie Chouraqui.
Le Château de Haroué est ouvert
au public du 31 mars au 28 octobre 2012
inclus, et aux visites de groupe
sur rendez-vous (Renseignements :
[email protected]
et +33 (0) 3 83 52 40 14).
C’est donc à l’invitation de la Princesse
de Beauvau-Craon que la FFVE, avec le
concours des clubs et collectionneurs
locaux, a organisé pour la première fois une
exposition de véhicules anciens dans les
jardins du château le 18 septembre dernier.
Bel écrin, mais aussi mobilisation formidable des collectionneurs, puisque de cinquante voitures pressenties, on en dénombra finalement soixante dix. Citons plus
particulièrement le club Auto Rétro Vosgien
de Contrexéville avec quinze véhicules,
Auto Rétro 57 de Créhange, le club Peugeot 01 et de nombreux collectionneurs
venus à titre individuel, dont la participation
remarquée de Jean Remetter de Lunéville, spécialiste intarissable sur la marque
Lorraine Dietrich, venu au volant d’une
magnifique type Le Mans de 1929 carrossée
par Gangloff Colmar. Ce fut un bien bel
événement, mais sachez que même sans
les autos, ce palais à la campagne mérite
largement le détour et se visite. $
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27
DIMANCHE 17 JUIN 2012
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et Canots automobiles de Collection
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ÉVÉNEMENT
Salon de
Pecquencourt
Dites 33…
C’est accompagné de Patrick
Le Parc du collège motos de
la FFVE que je me suis rendu à
Pecquencourt (à côté de Douai) le
dimanche 11 mars pour découvrir
cette grande manifestation consacrée aux deux-roues. Il s’agissait
de la 33e édition et d’un premier
repérage pour la FFVE. Par Pascal
L’exposition itinérante Yamaha retraçait
les évolutions techniques de la marque au cours
de ses 50 ans d’engagement en compétition.
Rousselle, photos P. Rousselle et P. Le Parc
P
our Patrick comme pour moi, c’était une
première. Notre objectif était de prendre
la température du milieu des deux-roues
après les divers échanges parfois animés de
ces dernières semaines et de valider l’opportunité pour la FFVE d’être présente sur
une telle manifestation. Nous n’avons pas
été déçus et étions loin d’imaginer ce qui
nous attendait. Nous avons en effet découvert pas moins de cinq halls d’exposition
consacrés respectivement aux motos de
courses, aux « mamies » avec deux expositions exceptionnelles sur les Yamaha de
course et sur l’histoire des Harley Davidson
depuis 1903, aux customs ou rods, et aux
marchands en tout genre (deux-roues, vêtements, accessoires, organisateurs de randonnées, etc.). Si l’on ajoute des démonstrations de motos récentes et des parades
Vélomoteur Emil Gruger à moteur De Dion Bouton, base
de la Harley Davidson Number One de 1903.
Harley Davidson Peashooter 320 cm 3 de 1925.
en tout genre, vous imaginez mieux la belle
ambiance de kermesse chère aux gens
du Nord. On parle de plusieurs dizaines
de milliers de visiteurs ! Pensez donc, les
parkings sont situés à plusieurs kilomètres
du site avec des navettes de bus toutes les
10 minutes. En sortait un public très hétérogène allant de la famille en ballade du
dimanche jusqu’au « vieux routard » style
route 66. C’est là l’un des charmes de ce
salon. Félicitons également les organisateurs pour l’effort manifeste d’identification
des motos anciennes exposées grâce à des
panonceaux très pédagogiques.
Aussi, après un rapide échange avec les organisateurs, la FFVE envisage-t-elle d’y être présente en 2013 pour présenter une collection
de deux-roues historiques à un public nouveau, cherchant ainsi à créer des vocations. $
Deux autres Harley Davidson : à gauche,
un modèle de 1000 cm 3 (vitesse 160 km/h) pour
vélodrome en bois et à droite un modèle Silent
Grey Fellow de 1912 (492 cm 3).
29
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ÉVÉNEMENT
Salon de la Moto, du scooter et du quad
L’Exposition Spéciale de la FFVE
De belles motos et de beaux scooters, l’histoire n’en manque pas. Mais dans ces cas précis, le statut
a franchi plusieurs paliers. D’abord c’est le produit en avance, novateur ou à la mode, qui possède
un plus. Puis c’est sa tenue dans la durée, le modèle devient un classique. Enfin, il franchit un nouveau
cap, et accède au rang de standard. On considère alors que dans son genre, c’est une référence
en regard de l’histoire. Par Laurent Hériou, photos PCHL et N’Dee
L’
organisation de l’exposition a été
confiée à la FFVE qui a réuni 64
modèles d’exception, mis en valeur et
en lumière dans le pavillon 8. La majorité
des constructeurs a choisi de présenter
les motos mythiques qui ont marqué leur
histoire. Saga des trois cylindres 2 temps
chez Kawasaki, Harley-Davidson XR 750
et Knuklehead, Honda Monkey entre 1000
CBX et Goldwing, Yamaha 350 RDLC,
XT 500 et OW31, Suzuki T500, 750 GT et
RE5 Rotary, BMW R69S, R90S et R100GS
1re au Paris-Dakar 1983, Triumph Bonneville et Hurricane, Ducati Elite 200, Gilera Saturno, Aprilia Stark, plus une pièce
exceptionnelle : une des deux Moto-Guzzi
8 cylindres 1955.
Du côté des cyclos, Peugeot 103 et Piaggio Ciao, sans oublier les scooters Vespa
et Peugeot.
Sous l’impulsion de Didier Rousier, Patrick
Le Parc, Alain Grare et Nicolas Generoso,
la FFVE présentait un plateau composé d’une Terrot JSS 350 1939, une EgliVincent 1968, une Münch Mammuth 1970,
un scooter Rumi Formichino 1958, une
Mobylette « Bleue » 1965, un Solex 2200
1962, et une Norton 850 Commando 1974.
Merci aux clubs et collectionneurs qui ont
confié leurs machines pour cette exposition qui n’a pas désempli. Il faut dire que
le pavillon 8 accueillait, en plus de l’exposition, les stands Triumph, Harley-Davidson,
Ducati, Norton et Bimota entre autres.
Pour rappel, c’est au cours de la soirée
Une cinquantaine de
motocyclettes
emblématiques
des années 70
à 2000, pour
l’essentiel, était
agréablement
présentée.
En bonne
place, SVP,
la brave
« Bleue »,
Mobylette
utilitaire de
toute une
génération
d’ouvriers.
A gauche, les charmes des productions
modernes n’étaient pas oubliés.
d’ouverture que Claude Delagneau, Président de la FFVE, a remis un chèque de
20 000 € à Véronique Colucci, Présidente
d’Honneur des Restos du Cœur, en présence de Thierry Hesse, Commissaire
Général du Salon.
L’opération est renouvelée pour 2012.
La prochaine exposition spéciale est de
nouveau confiée à la FFVE. Rendez-vous
au Mondial de l’Automobile 2012, du 29
septembre au 14 octobre, sur le thème de
la Publicité et l’Automobile. $
31
Lors de cette édition des Pistons et Gyros
du Lot, pas moins de 1500 véhicules de tout
type, soit le double qu’en 2009, ont envahi
le joli site de Port-Lalande.
en lot-et-garonne
Les feux de la passion
La dernière édition du rassemblement organisé par l’Association
de Sauvegarde de Matériel de Sapeurs-Pompiers de Lot-etGaronne s’est tenue à Port-Lalande les 10 et 11 septembre dernier
sur la commune de Castelmoron-sur-Lot. Biannuelle, la prochaine
aura donc lieu le deuxième week-end de septembre 2013.
Par Bernadette Mesplet, photos Patrick Degreville
Pour les
besoins de
sa mission
anti-incendie,
ce Citroën
46 CDU de
1959 avait été
transformé
en 4 x 4 par
Simpart.
P
our cette troisième manifestation des Pistons et Gyros
du Lot, Daniel Feltrin et sa joyeuse troupe de 70 bénévoles avaient réservé quelques belles surprises, hissant
la prestation à ce qui se fait de mieux dans le genre, au
niveau national : 1 500 exposants présentant des engins
de tout genre, de la routière « classique » à la propulsion à
vapeur, en passant par les matériels militaires, les machines
agricoles, les engins de travaux publics, les utilitaires, les
moteurs fixes, les autos légères, les motos et bien sûr les
camions, auxquels il faut ajouter les équipements divers et
variés apporté par nos amis les Sapeurs Pompiers.
$ Un programme d’exception
Le week-end a débuté par l’accueil des exposants dont le
défilé semblait ne jamais devoir s’interrompre. Puis, après
qu’elles aient coupé le ruban officiel d’ouverture des festivités, les autorités ont eu droit à la visite du site à bord
de l’ancien autobus U23 décapotable de Rocamadour. Au
32
long de la journée, le public a pu admirer les démonstrations des Jeunes Sapeurs Pompiers de Duras et profiter
de balades diverses à bord de véhicules de leur choix.
Grâce à M. Poro, membre très actif de « Massey Fergusson Classic », une chenille mécanique de douze « petits
gris » a fait fureur auprès des petits et des grands. Puis
en nocturne, après une restauration proposée sur place,
a commencé un remarquable concours d’élégance d’une
quarantaine de véhicules exceptionnels, aux sons des
vocalises d’une jeune demoiselle de 13 ans, digne d’une
starlette des années 60.
Le dimanche, jusqu’en début d’après-midi, a été animé
par la Fanfare des Pompiers du Gers. Ensuite, les membres
du Conservatoire du Milieu Rural et Agricole ont réalisé
une démonstration de battage à l’ancienne. Et toute la
journée, les visiteurs ont pu se balader à bord des camions
rouges et autres engins roulants. Le ballet de toutes ces
mécaniques a véritablement enchanté l’ensemble du
public venu très nombreux le dimanche. Une fois encore,
SUR LE TERRAIN
Un « Belphégor » et « Nez
de cochon »
Citroën
entourent
une Estafette
Renault
surélevée ;
tous sont des
Véhicules
de Secours
Ambulanciers.
Cette magnifique
petite embarcation à vapeur (ou
« pyroscaphe » pour
les érudits) qui date
de 1887, a été récupérée au fond du
Lot par l’entreprise
de dragage Gauban,
aujourd’hui son heureuse propriétaire.
A la tête d’une chenille de « petit gris »,
très appréciée des visiteurs, Pierre Poro,
vice-président du club Fergusson France.
Un p’tit coin de verdure et des « entre deux-guerres » ben de chez nous :
Peugeot 301 et « Citron » B 14 et C4.
la réussite de cette manifestation a reposé aussi sur la participation de l’ensemble des passionnés qui ont mené des
véhicules de qualités. Le monde des collectionneurs de la
FFVE est un monde formidable…
Forte de cette réussite, l’Association de Sauvegarde de
Matériel de Sapeurs Pompiers vous donne rendez-vous le
2e week-end de Septembre 2013 pour de nouvelles surprises et vous invite à en profiter pour découvrir ou mieux
connaître cette belle région du Lot-et-Garonne ; le canard
et le foie gras vous y attendent aussi... $
Qu’il est beau ce
tricycle Aché Frères
de 1898, avec sa
direction « queue
de vache » et sa
caisse en sycomore,
n’est-ce pas ma
Sœur ?
Les officiels, lors de
l’inauguration, dont
Bernadette Mesplet,
déléguée FFVE.
33
Jean-Pierre Tillier, légitimement fier
de l’appartenance de son club à la FFVE.
Ci-dessus :
parmi les
pur-sang
de l’île, les
Mustang,
preuves
à l’appui,
semblent
parfaitement
prêtes pour
un galop
d’essai !
EN NOUVELLE-CALéDONIE
Un club affilié FFVE
C’est à l’occasion d’une visite chez notre fille vivant en Nouvelle Calédonie, à Nouméa,
que j’ai eu le plaisir de découvrir l’existence d’une association de véhicules anciens, régie
par la loi 1901 : l’Association de Sauvegarde du Patrimoine Automobile, dénommée ASPA.
Fait remarquable, cette assemblée d’Outre-Mer est affiliée à la FFVE depuis sa création
en 2004 et parrainée par le club SIMCA, dont leur président, Jean-Pierre Tillier, est membre
depuis de nombreuses années. Par Christian Simonetti, photos Christian Simonetti
L’
informatique aidant, dès mon arrivée, j’ai fait des let Simca Fiat Ballila ! Cette dernière est aujourd’hui parrecherches pour connaître l’éventuelle existence d’une faitement restaurée. Rouler en Simca 5 à Nouméa n’a pas
association de véhicules anciens. J’ai donc envoyé un mail manqué, bien sûr, d’attirer tous les amateurs de véhicules
anciens de l’île (environ 300 000 habià l’ASPAC, précisant mon souhait de
tants)... En suite de ces rencontres
rencontrer un de ses adhérents. Une
impromptues, en 2004, Jean-Pierre,
heure plus tard, la réponse m’était
entouré d’une dizaine de passionnés,
donnée et un rendez-vous fut pris
décide donc de créer l’ASPAC et en
pour le lendemain avec le président
assure la présidence. Aujourd’hui,
Tillier, un personnage passionné et
cette association dénombre plus de
passionnant. Doué de ses dix doigts,
80 membres, ce qui représente une
cet heureux retraité depuis 2005,
centaine de véhicules. Parmi ceuxassure la restauration de ses véhici, une bonne cinquantaine roule
cules de A à Z. Jean-Pierre, né à
régulièrement. La composition en est
Paris en 1943, fut Ingénieur des Trades plus éclectiques, donc des plus
vaux Publics, nommé ingénieur en
sympathiques. Citons, par exemple,
chef de la ville de Paris, puis, sous
une Le Zèbre 1910, des Citroën 5cv,
la présidence de Jacques Chirac,
Traction Avant, Mercedes berlines
fut détaché à Nouméa en qualité de
et cabriolets, Jaguar de la Type E à
Directeur Général des services techla XJ6, Triumph tout cabriolet, Ferniques. Dans son container de démérari Dino, 308, 328 et 400, des Aménagement, en 1987, il y avait, figurezricaines ainsi que quelques motos
vous, une Simca 5 restaurée à Paris,
Dans le Musée de la Ville de Nouméa, trône
cette George Richard importée en 1903.
dont René Gillet 1934, BMW R 50,
entourée des morceaux d’un cabrio-
34
club
Peugeot, Motobécane et Kawasaki 500. Pour sa part, JeanPierre Tillier possède, outre la Simca 5 et la Simca Fiat Ballila déjà citées, une Simca Intendante, un cabriolet Fiat 850,
une Traction 11 BL et une DS 21 Pallas, auxquelles s’ajoute
une Peugeot 402 en cours de restauration.
Fiat 500
décapotée et
propriétaire
« enlunettée », nous
sommes bien
dans l’hémisphère sud.
$ Convivialité et projets
A ma question : organisez-vous des sorties d’une journée,
d’un week-end ou autres, il m’a été répondu que non, la
raison étant que personne ne voulait en prendre la charge.
En revanche, tous les premiers dimanche matin de chaque
mois, les collectionneurs qui le peuvent se regroupent sur
un parking de Nouméa en bord de mer où j’ai eu le plaisir
de me rendre le 4 mars dernier et d’apprécier la bonne
entente entre les membres. Les photos illustrant cet article
parlent plus qu’un long discours. Pendant l’année, l’ASPA
participe à différentes manifestations festives, commémoratives ou historiques où la présence des véhicules est
particulièrement appréciée. L’association a également un
ambitieux projet d’aménagement de local comprenant
un atelier et un magasin de stockage pour les pièces
détachées avec une extension pour une partie « exposition-musée ». Le terrain et le projet technique sont déjà
acquis ; malheureusement, alors que le financement devait
intervenir, l’instabilité politique du moment a reporté à plus
tard son aboutissement. Toutefois, il existe un musée de
la Ville de Nouméa où se trouve en vitrine une Georges
Richard de 1903 qui a été importée par Monsieur Ménard ;
celui-ci en fit l’acquisition lors de l’Exposition Universelle de
Paris. Il rapatria l’auto en Nouvelle-Calédonie et ouvrit une
concession Peugeot, toujours en activité à ce jour.
Parmi les
autos de
Jean-Pierre
Tillier, une
Peugeot 402
en cours de
restauration…
…et ce joli
cabriolet
Simca Fiat
Ballila.
$ Et la carte grise collection ?
Actuellement, sous le ciel bleu calédonien, tout n’est pas
rose pour les collectionneurs. Ils ne peuvent pas encore
bénéficier de la carte grise « collection » et par là-même,
là-bas, d’une assurance en rapport, pas plus que de l’espacement du contrôle technique à 5 ans. Quant à l’âge requis
pour bénéficier du titre de « véhicule de collection », il est
de 25 ans. Afin d’unifier le ton, il est urgent
que les autorités en la matière accordent
leur blanc-seing ; nul doute que notre
fédération, à l’emblème tricolore, donnera
son feu vert pour une telle évolution… Pour
l’instant, les situations diffèrent selon les
DOM et les TOM et les collectionneurs
continuent d’en voir de toutes les couleurs…
Cette situation criante ne saurait durer.
Terminons en remerciant sincèrement Jean-Pierre Tillier
pour sa gentillesse et sa disponibilité et félicitons-le pour
avoir pris l’initiative de la conservation organisée de la sauvegarde du patrimoine motorisé de l'île. Une promotion a
un titre de Délégué Régional de la Nouvelle-Calédonie ne
nous paraîtrait pas, le moins du monde, usurpé… $
Jaune et
orange :
les (belles)
années 70 ne
sont pas loin.
35
La Manivelle, en Savoie
Toujours au sommet !
Lors d’une sortie des « avant-40 »
dans le Massif de la Chartreuse,
Bugatti, Mathis, Salmson, Hotchkiss, Citroën et Fiat font la pause.
Jean Charles Chambre, Robert Carron, Jean Marie Magny et Roger Vincent déposent les statuts
de l’association La Manivelle le 12 mai 1972. Rapidement affiliée à la FFVE, elle y est enregistrée sous
le numéro 038... Par J-F. Vellard, N. Verdun, J-C. Chambre, P. Berthollet, R. Venturini, photos J. Poiraud et D. Clerc Renaud
I
l faut toutefois revenir en arrière pour
en expliquer la genèse. En 1969, JeanCharles Chambre, via Georges Lombard,
prend l’initiative d’une antenne à Chambéry du club des 3A de Lyon en regroupant
quelques passionnés locaux. Puis, élargissant sa compétence territoriale et son
nombre d’adhérents, de chambérienne,
l’antenne devint celle des « 2 Savoies »,
avant que ne naisse officiellement courant
1972 à Chambéry, l’association « La Manivelle ». Composée de 10 membres, elle
organise la 1re Randonnée de La Manivelle,
les 2 et 3 septembre 1972 dans le massif des
Bauges. Puis, progressivement, de nombreuses activités et sorties dynamisent l'association : bourse d'échanges aux Marches,
concours d'Elégance d’Aix les Bains et sorties en anciennes. La diversité de son parc
automobile en fait un club multimarques qui
rassemble 250 véhicules, toutes époques
mécaniques confondues : Ancêtres, Vintage et Post Vintage, Modernes et Youngtimers. C'est en effet par ce biais que les
jeunes collectionneurs s’intégreront au
monde de la voiture ancienne.
$ Un parc varié
La Manivelle peut s’enorgueillir de recenser en son sein quelques beaux modèles
comme une Delahaye Petit Duc de 1898,
une De Dion Bouton de 1903, une Gardner
36
Une Bentley
Mk6 coach
James Young
de 1952 entraîne, avec
« a touch
of class »,
un chapelet
d’autres
autos
britanniques
sur les
pentes du
Vercors.
Serpollet à vapeur de 1903, une Citroën
Coach Rosalie 15AL de 1933, une Bugatti
type 57 coach Ventoux de 1937 pour n’en
citer que quelques-unes. Les populaires
des années 30 à 70, Citroën, Traction,
DS, Peugeot 404 Coupé de 1965, représentent, bien sûr, une part importante aux
côtés de voitures à caractère sportif des
années 60 à 80. Par ailleurs, sans sectarisme, productions françaises, italiennes,
les allemandes, les américaines et autres
anglaises se côtoient en parfaite harmonie. Une quinzaine de motos de marques
diverses et variées complète avec bonheur
cet inventaire.
A l'initiative de Christophe Meignaud,
Président des Allumés du Chrome d'Albertville et de Serge Gross, Président de la
Manivelle, une rencontre interclubs de
Savoie rassemble tous les ans en juin, les
quatre principaux clubs de Savoie (les
Allumés du Chrome, l’Amicale des Véhicules Anciens Le Bourget-du-Lac Bourdeau, la Maurienne et la Manivelle). Cette
rencontre est organisée à tour de rôle et
permet de nouer des liens avec d’autres
collectionneurs. Ces sorties sont toujours
très conviviales et riches en amitiés et
anecdotes. On se rappellera notamment
une aventure particulière dans un col du
club
massif de Belledonne, où, suite à
un essaimage de clous tapissiers
par des malveillants, 39 véhicules
subirent des crevaisons multiples...
Mais l'entraide et la bonne humeur
l’emportèrent finalement et marquèrent cette édition désormais
baptisée l'Interclous !
2000, la Manivelle consacre une part
importante de son activité à l'organisation d'une bourse d'échanges de
pièces et une exposition de voitures
et motos. Cet événement mobilise entre 60 et 100 bénévoles de
l'Association, le premier week-end
de décembre.
Cette manifestation grandit d'année
en année ; d'une surface de 2 500
$ Une activité soutenue
m2 lors des premières éditions, elle
En
premier
plan,
au
frais
sous
les
arbres
du
«
Trou
qui
souffle
»,
atteint plus de 7 000 m 2 en 2009,
D'avril à octobre, une douzaine de
à
Méaudre,
un
élégant
coach
Rosalie
15AL
de
1933.
sorties est organisée, alternant repas
suite à la construction d'un nouveau
au restaurant pendant l'intersaison et avec l'ASVA Club Torino. Le fruit de ces hall d'exposition sur le site de Savoiexpo.
pique-niques familiaux durant l'été. L'inté- échanges est d'ouvrir notre association En 2010, elle prend le nom de Chambery
rêt des sorties est à la fois celui du plaisir aux pays européens et de développer des Auto Rétro. Le soutien de la FFVE réjouit
de rouler en anciennes sur des routes amitiés durables.
les organisateurs, notamment la présence
pittoresques (notre région en regorge)
du Président Delagneau qui, depuis deux
mais aussi de découvrir châteaux, musées,
ans, organise une réunion d'information
$
Les
femmes
à
l’honneur
artisans ou collections atypiques. Notre
sur les travaux de la Fédération. Cette
club est aussi présent lors des manifesta- En 2010, Brigitte, Corinne et Michèle, année, plus de 4 500 visiteurs sont venus
tions organisées par les clubs de Savoie adhérentes, ont proposé, d'organiser une nous rendre visite. La prochaine édition
et des départements limitrophes : Uriage sortie de deux jours, baptisée « Rallye des aura lieu les 1 er et 2 décembre 2012 au
Cabriolet Classic, Auto Rétro de Grignon, Dames », avec la particularité d'installer Parc des Expositions de Chambéry. Cette
Rassemblement de Véhicules Anciens leur conjoint sur le siège passager de tous année sera aussi l'occasion de célébrer le
au Bourget du Lac... La présence de La les équipages. Une organisation sans faille, 40e anniversaire de la Manivelle. Ne manManivelle est également appréciée lors une convivialité reconnue et une touche quez pas le rendez-vous… $
de l'Odyssée de l'association des Para- très féminine ont fait de cette initiative un
lysés de France et lors des festivités de succès bien mérité. Cette sortie va prendre
Noël de la Ville de Chambéry. En 2009, à son allure de croisière avec une périodicité
l’occasion du 30e anniversaire du jumelage bisannuelle. Le « Rallye des Villes d'Eaux »
Chambéry Albstadt, quatorze équipages est aussi l'un des événements pérennes de
se sont rendus dans le Bad Württemberg la Manivelle, puisque organisé depuis 1977
pour les festivités proposées par cette ville tous les deux ans. Une vingtaine d'équid'Allemagne où l'accueil fut très chaleu- pages s'évade pendant trois ou quatre
reux. A l'occasion des commémorations jours pour découvrir d'autres régions de
du rattachement de la Savoie à la France France : Jura, Alpes du Sud, Lozère, etc.
et du 150e anniversaire de l'unité italienne, Hôtels de charme, gastronomie et bonne
quinze équipages se sont rendus à Turin humeur sont au rendez-vous... N’oublions
Magnifique ancêtre, une De Dion Bouton tonneau
en juin 2011, où nous avons noué des liens pas les bourses d’échanges. Depuis l'an
de 1905 (Rallye de la Vallée Bleue 2003).
Les quatre
présidents et
leur trophée
lors de
l’Interclubs
2010, organisé
par l’AVABLB.
Infos pratiques
LA MANIVELLE
h 120 membres, 250 véhicules de 1898 à 1985
h Coordonnées : La Manivelle, 1 rue de Maistre - 73000
Chambéry - Tél. : 06 80 04 82 62 ou 06 87 50 58 70
h Contact : [email protected]
h Site internet : www.lamanivelle.free.fr
h Forum: www.lamanivelle.forumpro.fr
h Facebook : http://fr-fr.facebook.com/pages/
La-Manivelle/113877412006117
Chambéry Auto Rétro
h Site internet : www.chambery-autoretro.com
h Contact : [email protected]
37
Christian
Simonetti et
sa Traction 11
BL 1949 :
« Celle-là, je
ne la vendrai
jamais ».
Christian Simonetti
Délégué Régional région Rhône-Alpes
Avec un grand-oncle garagiste Citroën d’abord à Voiron, en Isère, à 25 km de Grenoble, puis
à Antibes, sur la Côte d’Azur, un oncle électricien auto à Grenoble et un père aimant bricoler
ses voitures, il n’est pas étonnant que je sois tombé, dès le plus jeune âge, dans la marmite
de l’automobile… Par Christian Simonetti , photos D.R.
D
autre auto, la Citroën Traction 11 BL de 1949 de Joséphine
Baker, celle-là même qu’il lui avait vendue six mois plus
tôt ! Or, cette belle Traction, il l’avait gardée pour lui et ce
fut d’abord l’auto de sa retraite à Grenoble. Compatissant
à mon malheur et n’ayant plus besoin de si gros carrosse,
il me proposa de lui trouver une frêle 2 CV et de procéder
à l’échange. Quelque temps plus tard, je reprenais la route
au volant de ma nouvelle BL modèle 1949, l’ex de la chanteuse aux bananes, en appréciant à tout jamais les voitures
anciennes. Merci Tonton ! Le destin semblait pourtant
vouloir contrarier ces amours anachroniques. La Simca 6 découvrable,
dont je me servais un temps au quotidien, fut rétrécie d’un mètre par un
papy trop distrait pour s’arrêter au
feu rouge. Travaillant au Rectorat de
Grenoble, il me fut ensuite demandé
de trouver un véhicule à restaurer
dans le cadre de la formation pédagogique aux métiers de l’automobile. Aussitôt dit, aussitôt fait ; chez
un ami récupérateur de ferraille, je
tombais en arrêt devant une 402 en
piteux état, mais complète. Sauvée
du broyeur contre une somme de
500 francs (nous sommes en 1975),
Ah ! les motos, l’autre plaisir mécanique
elle engrangea joyeusement de
de Christian.
ès l’âge de dix ans, sur les genoux paternels (il y a prescription maintenant...), j’ai pu vivre le rêve de me familiariser avec la conduite d’une automobile « en vrai », la 11 BL,
modèle1949, de la famille. Ce fut aussi ma première voiture,
donnée par mon père, un an après l’obtention de mon permis, à l’âge de 18 ans, après les trois leçons d’auto-école
minimum obligatoires. Je n’en serai l’heureux propriétaire
que six mois, puisqu’elle me fut volée, un soir de fête de
bidasses, avec mon uniforme à l’intérieur ! Il a donc fallu
refaire le « mur en civil » ; pas facile d’expliquer la chose
au gradé de service. La punition fut
d’autant plus dure que la Traction ne
fut jamais retrouvée… Un psy m’expliquerait peut-être qu’un déclic
s’est produit, expliquant depuis, ma
quête et mon amour des Traction
toujours intacts depuis « ce traumatisme émotionnel »...
$ Une Tractionite aigüe
En tout cas, la famille fut solidaire : le
tonton de la côte, avec sa clientèle
de stars, était devenu agent Simca.
Mais, de fait, comme tous les « garageos » de l’époque, il était multimarques et avait repris contre une
38
portrait
A son bureau, le délégué
régional traite tous les
dossiers qui lui arrivent.
Ce triporteur Piaggo
est-il destiné
aux plis urgents
de la FFVE ?
nouveaux kilomètres à son compteur, deux ans et demi
plus tard, refaite à neuf de A à Z. J’ai ensuite acquis d’autres
autos, de la C4 Torpédo à la Delahaye 135, en passant par
la Fiat Ballila, la Mochet et quelques autres. Et je possède
toujours, bien sûr, ma Traction 11 BL de 1949, celle dont je
ne me séparerai jamais, quoi qu’il arrive.
$ Un engagement automobile
Afin de partager ma passion de façon plus conviviale, c’est
tout naturellement que j’ai rejoint l’association grenobloise
4 A (Association Amie de l’Automobile Ancienne) dont
je suis membre depuis 1971 et président aujourd’hui, en
même temps que membre du club de La Traction Universelle. Je suis également organisateur associé de la Bourse
d’Echanges de Vif * et de l’Hivernale Historique *, épreuve
réservée aux véhicules d’avant-guerre. Toujours vivement
intéressé par les différentes manifestations d’automobiles
anciennes, lorsque je participais à l’organisation du rallye
Neige et Glace, j’ai eu le bonheur de rencontrer Claude
Delagneau, concurrent au volant d’une Hotchkiss, marque
dont il était président du club. Puis, nous nous sommes
retrouvés à l’occasion d’autres rallyes ; je n’en citerai
qu’un, la Peyrouse Mornay, afin de faire un petit clin d’œil
à Andrée. Une amitié s’est sincèrement développée entre
Claude et moi et il m’a proposé d’entrer à la FFVE où j’ai
d’abord été promu administrateur suppléant, puis administrateur, avant d’être aujourd’hui délégué régional de la
région Rhône-Alpes. Mon rôle est d’aider, d’informer, de
transmettre les informations et décisions prises lors des
conseils d’administration ou réunions de la FFVE auprès
des clubs ou associations de la région Rhône-Alpes, d’être
présent dans la mesure du possible et de mon calendrier
lors des manifestations régionales, d’être aussi le lien entre
la FFVE et des demandes qui tardent à venir sachant que
le retard des dossiers traités est en régression, mais pas
encore tout à fait résorbé. Mon rôle est donc d’être à la
disposition des collectionneurs de ma région. Que les
présidents de clubs ou d’associations sachent que s’ils ont
besoin de renseignements ou qu’ils souhaitent ma présence lors d’une manifestation, ils ne doivent pas hésiter à
me joindre. Dans la mesure de mon calendrier, j’essaierai
toujours de les satisfaire.
Je souhaiterai associer à ma passion tous les administrateurs de la FFVE et son équipe administrative, son
Président à qui nous devons beaucoup, ainsi que vous,
amis adhérents des 4 A et collectionneurs en général. Ma
passion me prend du temps mais me le rend bien. Permettez-moi d’associer ma compagne Babeth qui ne comprend
pas toujours cette passion dévorante, mais qui participe à
beaucoup d’événements, nous permettant ainsi de passer
de merveilleux moments avec de vrais amis. Vive l’automobile ancienne, vive la FFVE ! $
La Delahaye
135 est une
sportive
française
traditionnelle
par excellence ;
Christian
n’a pas pu
résister…
* www.aaa-grenoble.fr
Contact : Christian Simonetti
Mobile : 06 60 38 69 29 - E-mail : [email protected]
39
De la collection à l’humanitaire
Sur la Nationale 1 entre
El Ouatia et Tarfaya longe
l’océan Atlantique.
Mission accomplie
Jean Paul Vuilmet est un passionné de camions anciens. Il a fondé il y a quelques années une des trop
rares associations françaises dédiée à ce patrimoine, l’Association Normande des Anciens Utilitaires
(ANAU). Dans le mot utilitaire, il y a « utile » : Jean-Paul s’est donc fixé comme challenge 2010, d’intégrer
sa passion à une action humanitaire. Par Olivier Weyl*, photos Jean-Paul Vuilmet
«D
eux chocs ont motivé mon entrée
dans le monde de l’humanitaire :
lors d’un passage en déchetterie j’ai été
surpris de voir deux fauteuils roulants en
parfait état dans une benne. Puis, au cours
d’un séjour au Sénégal j’ai vu un homme
amputé des deux jambes se déplacer sur
une planche de skate-board… C’est là que
l’idée a germé : pourquoi ne pas allier ma
passion pour les vieux camions avec une
cause plus noble ?
Le principe est simple : après avoir collecté
des tonnes de matériel médical réformé
par les hôpitaux français, mais toujours en
état de servir, organiser un convoi pour
les livrer à des associations africaines. Et il
fallait que des handicapés puissent aussi y
participer. J’ai donc recherché un camion
simple, costaud et à double cabine. J’ai
trouvé chez les pompiers de la Meuse
un Berliet L64 qui n’avait parcouru que
21 000 km depuis 1976 ! ».
$ Direction Sahara
Avec des membres de l’ANAU, l’équipement « Feux de forêt » du Berliet est remplacé par une caisse équipée d’un hayon
élévateur. L’intérieur comprend trois lits,
des toilettes et le nécessaire à la vie d’un
groupe. Un handicapé en fauteuil peut y
accéder. Ce camion a fait à ce jour deux
40
convois humanitaires (Sénégal en 2010 et
Maroc en 2012) soit 40 000 km sans grosse
panne. Qui a dit que les anciens véhicules
ne sont pas fiables ? Les bénéficiaires de
ces opérations humanitaires étant des
associations de personnes handicapées, le
convoi 2012 a été organisé en liaison avec
l’Association des Paralysés de France. Il se
compose de quatre véhicules avec sept
chauffeurs. Trois handicapés accompagnés de leurs deux infirmiers participent
également à cette belle aventure humaine.
Au total, douze personnes et quatre véhicules ont ainsi relié Blainville-sur-Orne
(près de Caen) à Laâyoune au Sahara
occidental (Sud du Maroc). Le 9 janvier au
Le hayon
relevable
du Berliet
L 64 sert
aussi pour les
moments de
convivialité,
comme ici
à Algesiras,
en attendant
l’embarquement.
matin, le convoi s’élance pour une traversée de la France sans histoiresvia Bayonne,
puis c’est l’Espagne jusqu’à Algesiras le
11 janvier.
Le 12, après la traversée du détroit de
Gibraltar, c’est l’arrivée à Tanger. Là, les
ennuis commencent. En effet, pour franchir la douane du port avec de l’aide
humanitaire exemptée de taxes, il est
indispensable que l’association destinataire soit représentée physiquement au
port et qu’elle accepte officiellement le
don. Or, personne n’est venu ; voilà notre
convoi coincé au port ! Solution : faire
intervenir une autre association de Tanger
pour qu’elle réceptionne le convoi vis-à-
SOLIDARITÉ
sible de plomber un autovis de la douane. Le 13 jancar ! Rigidité incroyable
vier, nantis de la précieuse
des douaniers : le véhicule
attestation établie par
ne peut quitter le port de
une association locale, les
Tanger. Après une jourmembres de l’expédition se
née de palabres, le convoi
heurtent néanmoins à des
peut enfin partir. Nos amis
fonctionnaires des douanes
ont l’impression d’être des
qui restent verrouillés sur la
miraculés de l’administraprocédure : le représentant
tion marocaine. Plus de
de l’association destinataire
Les chameaux sauvages qui
doit se présenter en per- traversent les routes dans le sud temps à perdre : direction
sonne pour les formalités marocain constituent un réel danger. Laâyoune, à 1 700 km au
de douane. Nouvelle solution proposée Sud. Les autoroutes du Nord du Maroc
par les autorités portuaires : décharger sont assez particulières. Les autochtones
le matériel dans un entrepôt de Tanger, ont l’habitude de les traverser à pied !
pour que l’association destinataire vienne On a ainsi vu passer des ouvriers portant
ensuite se charger de venir le récupérer…
Les membres de l’expédition savent pertinemment que cette association n’en a pas
les moyens ! Dans la foulée on apprend
que cette même association n’est pas
enregistrée en tant qu’association d’utilité
publique, elle ne peut donc pas recevoir
un don exonéré de taxes ! Toute l’opération paraît anéantie. C’est la fin du voyage
et il ne semble pas y avoir d’autre option
que de repartir en Europe. Depuis un an et
demi, Jean-Paul préparait ce convoi, collectait les fonds pour le financer, obtenait
des dons de matériel médical, motivait son
équipe autour de ce projet… Il est effondré ; profondément blessé par ce qu’il vit
comme un échec et une perte de crédibilité vis-à-vis de ses partenaires.
sible. Après Guelmim, le paysage devient
de plus en plus aride, on entre dans la zone
désertique. Au départ, il s’agit du désert
de pierres. Ensuite, plus on descend vers
le Sud, plus la route est rectiligne et monotone, rythmée uniquement par quelques
franchissements d’oueds entre Tan-Tan et
Tarfaya. Au-delà de Tan-Tan, le désert de
sable fait sa loi.
$ Mission accomplie
Après deux jours et demi de route depuis
Tanger, le convoi entre dans Laâyoune
lundi 16 janvier. Les choses n’y seront
pas simples… Les camions sont plombés
$ Terminus Tanger ?
C’est au moment où ils se rendent, la
mort dans l’âme, dans les bâtiments de la
douane pour récupérer les papiers nécessaires au retour que nos amis rencontrent
le sous-directeur de la douane. On lui
explique la situation : la seule option qui
reste est un retour en Europe sans avoir
accompli la mission en raison d’une impossibilité administrative. C’est alors que
la situation bascule : le sous-directeur
déclare qu’il aimerait bien que ce matériel
reste au Maroc… Dès lors, l’homme trouve
les solutions en proposant de plomber
les camions afin qu’ils traversent le pays
sous douane en payant une caution d’un
montant symbolique, à récupérer lors de
l’arrivée… Mais l’équipe n’est pas au bout
de ses peines. Un des véhicules est un
ancien autocar bourré de matériel. Impos-
Jean-Pierre Hamel vérifie les niveaux du Berliet.
des poutres et passant d’un côté à l’autre
de ces voies où l’on est autorisé à rouler
à 120 km/h. Les demi-tours sur autoroute
sont également fréquents ! Après Agadir,
c’en est fini de l’autoroute. On quitte le
Nord du Maroc, largement développé
sur le mode occidental, pour passer aux
régions du Sud, aussi désertiques que
déshéritées. Entre Tiznit et Guelmim, c’est
la route de montagne avec des rampes
qui flirtent couramment les 10 % et des
épingles à cheveux qui s’enchaînent où le
croisement de deux camions est impos-
et, après trois jours d’attente, ils ne sont
toujours pas déchargés. Le temps presse
car le groupe doit rentrer. La solution
sera finalement trouvée en déchargeant
dans un entrepôt qui sera lui-même
plombé jusqu’à l’achèvement des formalités douanières, et en priant pour que
l’association destinataire puisse en faire
bon usage.
À plusieurs reprises, ce convoi humanitaire s’est heurté à des problèmes qui
semblaient insurmontables. Quatre fois, il
a failli être contraint de prendre le chemin
HH
41
SOLIDARITÉ
Le Berliet
L 64 tel
qu’il se
présentait
avant sa
conversion
en véhicule
humanitaire.
Dans le bus, les colis de matériel médical ont remplacé les passagers.
retour sans pouvoir livrer en raison de
HH du
problèmes exclusivement administratifs.
Néanmoins, toutes les difficultés ont été
surmontées et la mission a finalement
été accomplie sans rencontrer les soucis
mécaniques qu’elle redoutait naïvement
au cours de cette balade de 7 000 km.
La mécanique n’a pas fait parler d’elle,
mais les douanes ont coûté six jours de
retard…
Les mots de la fin s’imposent d’euxmêmes : bravo Jean-Paul ! $
(*): Le récit complet de cette expédition a été
publié dans le n°3 de la revue Tous les Camions.
42
Le convoi en résumé
h Organisé à l’initiative de Jean-Paul Vuilmet, avec le soutien de l’Association des
Paralysés de France (APF), de la Copaviem (musée Saviem de l’usine de Blainville) et
de l’Association Normande des Anciens Utilitaires (ANAU) au profit de l’Association
d’Appui des Personnes Handicapées (ADAPH) de Laâyoune au Sahara occidental.
h 4 véhicules dont un autocar, chargés de matériel médical et humanitaire.
h Matériel acheminé : fauteuils roulants, lits médicalisés, béquilles et autres matériels et fournitures collectés en France et totalisant environ 150 m3 bien tassés
h 12 personnes dont 7 conducteurs (Michel Cozannet, Loïc Fieux, Jean-Pierre
Hamel, Olivier Leloup, Alain Marie, Daniel Sevec, Jean-Paul Vuilmet), 3 personnes
handicapées (Joseph Guérin, Annick Haise, Anne-Marie Legerton) et leurs deux
accompagnateurs paramédicaux (Céline Malas, Jean-Paul Sinot).
Franck Mesnel, Fondateur d’Eden Park finale de la Coupe du Monde de Rugby: France VS All blacks
www.eden-park.com
Un hommage
remarquable
rendu par
Dominique
Bleunven
à tous les
combattants
de 1914-1918.
Le Parcours du Front
800 km en camion
De Dion Bouton de 1917
Pour comprendre cette aventure, il faut déjà appréhender le personnage, héros de cette
aventure : il s’agit de Dominique Bleunven, un breton (et ce n’est rien de le dire !) complètement passionné de mécanique ancienne et plus particulièrement de la marque De Dion Bouton
qu’il collectionne depuis une trentaine d’années... Par Jean-Claude Accio, photos D.R.
E
ntre autos et camions, Dominique possède une dizaine la manivelle d'un gros « cube » relèvent plutôt de l'exploit
de cette marque. Nous avons fait sa connaissance à sportif que mécanique. Il lui a fallu inventer tout un disla Locomotion en Fête il y a une quinzaine d'années et positif pour installer ce démarreur, totalement ignoré à
depuis, il participe à nos activités et nous aux siennes ! l’origine. La mise au point a été, disons « laborieuse » (les
Jamais à court d'idées (surtout folles !), il avait déjà fait un connaisseurs apprécieront…), le montage n'ayant fonccoup d'éclat en 2003 en participant à la course annuelle tionné que le soir de la veille du départ ! C’est sur un porte« London Brigthon Commercial Run » réservée aux ancêtres engins de notre ami belge Vincent, sollicité par Jean-Pierre
utilitaires, en partant de… Nantes !
Saulet, que le camion arrive le samedi
Lors de notre assemblée générale du
22 octobre à Nieuwport.
Musée du Poids Lourd du 10 avril 2011,
Dominique nous avait exposé son nou$ une chaîne d’amitié
veau projet : partir, avec son camion De
Dion de la Mer du Nord (Nieuwport)
Pour son périple réalisé entre le 24
fin octobre pour être à Douaumont le
Octobre et le 11 Novembre 2011, Domi11 Novembre 2011 à 11 h 11 minutes,
nique avait bien prévu quelques points
soit le parcours du Front tel qu'il était
de chute, mais pas tous. C'est ce qui a
en 1917. Pourquoi un tel défi ? Parce
nécessité la mobilisation des membres
qu’âgé de soixante ans, il veut marquer
du Musée du Poids Lourd pour le suivre
Roue en fonte d’acier
et
bandage
plein
(250
kg
pièce
!).
son temps en rendant hommage aux
à la trace et préparer la réception aux
plusieurs millions de morts tous pays confondus et surtout étapes prévues, car un camion de 6 m de long , 2 m 10 de
parce qu'il est aussi généreux qu'obstiné… Le décor étant large et surtout 3 m de haut ne se loge pas n'importe où.
planté, passons aux coulisses de l'exploit. Tout d'abord, il Grâce à de multiples échanges de mails et de téléphones,
a complètement démonté la mécanique pour tout réviser une formidable chaine de solidarité s'est mise en place et
et surtout pour installer un démarreur, car les démarrages à il faut remercier Patrick Vanleene du Centenaire de Nieuw-
44
solidarité
Belle scène de reconstitution :
le camion est d’époque, les
uniformes aussi.
Le brouillard,
le froid posent
quelques problèmes de givre ;
alors, on calfeutre
avec les moyens
du bord.
Les vérifications
mécaniques
régulières
s’imposent…
tout comme
l’échelle !
Sabard) ! Etant donné les contraintes
port et Isabelle Bastaits de l'instimécaniques, la dangerosité à circuler
tut des Vétérans Belges pour leur
(notamment en cas de brouillard)
accueil, le soutien et le suivi qu'ils
et à la grande fatigue humaine, ce
ont apportés. Le parcours du Nord
sera là le terme raisonnable de ce
a été facilité par nos amis nordistes
formidable périple sans assistance.
Pascal Rousselle, délégué FFVE, qui
Un grand coup de chapeau à Domiavait envoyé un Flash Info à 1 000
nique, et surtout un très, très gros
clubs et Patrice Depaeuw à l’initiative
merci, car il nous a tous fait rêver et
d’une réception à Armentières qui
cela... n'arrive pas tous les jours !!!
fera date !
Actuellement rapatrié en région
Le 28 Octobre, nous avions rendezparisienne, le vaillant De Dion sera
vous sur le trajet Bapaume - FresnoyA Bucy-le-Long, le De Dion est hébergé dans les locaux
exposé au Mondial de l'Automobile
le-Grand, dans l'Oise. Nous sommes
de la société d’Albert Mille qui fabrique et vend
à Paris en Octobre prochain. Ne
partis d'Abbeville avec Jean-Marie
des pièces détachées pour les citernes routières
chimique
et
pétrolière.
Hasard
?
manquez pas de lui rendre homDeneux et malgré de nombreux
appels, nous ne nous sommes retrouvés qu’à la mairie de mage : à l’instar de celui qui fut à l’initiative de ce périple
Fresnoy... Dominique était fatigué et découragé, car en 80 et des différents participants à cette formidable chaîne
km, il avait changé quatre fois la courroie de ventilateur et d’amitié et de solidarité, il le mérite. $
le moteur avait chauffé plus que de raison. L'abandon ne
semblait pas loin : c’était sans compter sur la perspicacité http://parcoursdufront1917.wordpress.com
de Jean-Marie, expert es-De Dion, qui remplaça la courroie http://www.youtube.com/watch?v=0Zo5MRnwgF4
d'origine par une courroie de distribution de moteur Diesel
trouvée après une quête épique dans les garages de la
région, un vendredi soir, bien sûr (merci Jean-Pierre Carlier
et Michel Clin) ! Le 30 octobre, nous revenons à Fresnoy
(avec quelques courroies, une magnéto en plus et outillages divers, on ne sait jamais), et mettons le cap sur Tracyle-Mont, en passant par Compiègne. Le soleil était radieux
h Près de 1 000 km
et De Dion filait comme un avion, à 20 km/h de moyenne,
parcourus
tant et si bien que nous sommes arrivés à Tracy avec deux
h Vitesse moyenne :
heures d'avance, surprenant les responsables de la Mairie
20 km/h
qui l'attendaient en fin d'après midi, Le 3 Novembre, c'est
(5 km/h dans
Jean-Pierre Saulet qui l’a rejoint sur l'étape d'Epernay.
les côtes),
Le temps était devenu moins clément et la route difficile
h 52 l de carburant
avec un brouillard constant. Finalement, après une étape
aux 100 km (SP 98)
à Bar-le-Duc, le vaillant camion sera bien à Verdun le 11
h 2 l d’huile moteur.
novembre (et abrité cette fois grâce au manceau Jacques
Le parcours
en quelques
chiffres
45
passionés de demain
Formation
Professionnelle La FFVE
s’engage
Attentifs, les élèves (ici des membres du MG Club
de France) suivent, de visu, les explications du formateur.
La formation professionnelle constitue un vaste sujet, d’ailleurs au centre de bien des débats politiques,
en cette période riche en promesses. Pourquoi notre Fédération y prête-t-elle autant d’attention ?
Qu’en est-il aujourd’hui ? Comment résoudre cette interrogation? C’est ce à quoi nous allons tenter de
répondre, non seulement pour aujourd’hui, mais aussi pour demain. Par Jean-Paul Le Buzith
I
l n’est pas besoin d’être grand clerc
pour constater que nombre d’officines
dédiées à nos « autos chéries » ferment
les unes après les autres parce que leurs
« patrons » arrivent à l’âge de la retraite.
Certains ont eu la sagesse de former, qui
un fils, qui un ouvrier compétent, ou de
rechercher un successeur. D’autres n’en
ont pas eu les moyens, ou pire, le temps.
Or, ce ne sont pas seulement des garages
ou des ateliers qui ferment, ce sont des
savoirs qui se perdent. Devant cet état de
fait, plutôt inquiétant, la FFVE a tiré la sonnette d’alarme, et pris le problème à bras
le corps. Heureusement, elle n’est
pas seule. Ici et là, des individualités
se sont mobilisées et chacun parvient tant bien que mal à apporter
ses solutions, mais en désordre,
et sans que, dans le même temps,
des formations diplômantes soient
mises sur pied. Et voilà le mot qui
fâche : diplôme. A ce jour, il n’existe,
en effet, ni filière ni diplôme assurant et sanctionnant une formation
dans le domaine qui nous intéresse.
Pour certains métiers, la transposition, du domaine général vers la
restauration automobile, est tout
à fait possible ; c’est le cas, par
exemple, de la sellerie, de la menuiserie,
de l’électricité, etc. En revanche, pour tout
ce qui touche à la mécanique, cœur de
l’automobile, la perte de savoir-faire est
sur une pente dangereuse. Quel jeune,
aujourd’hui, est-il encore capable, au sortir
de ses années de Lycée Technique, de
régler un carburateur, un allumeur classique, ou pire une magnéto ? Seuls ceux
qui sont motivés par la collection ? Mais les
autres ? Quelles motivations ont-ils ? Quels
débouchés ?
$ Une action concrète
Avant toute chose, il est important déjà de
recenser les besoins en termes de personnel à former et de qualification. Ensuite, il
convient de contacter les divers interve-
Pas d’apprentissage sans théorie ;
dans ce cas, le recours au tableau est incontournable.
nants du milieu enseignant, afin de déterminer ceux qui seraient prêts à s’engager
sur du long terme dans ce projet. Car il ne
s’agit plus ici de « caser » des gamins, mais
de former des professionnels efficaces,
non seulement dans leur cœur de métier,
mais aussi dans ce qui constitue l’automobile de collection (histoire, environnement,
culture générale, patrimoine…). Cela
revient donc à former une sorte d’élite de
la profession, ce qui engage à sélectionner
les plus motivés, et faire avec eux de la
qualité et non de la quantité.
Dans le même temps, de façon responsable, il faut aussi se poser la question de la
pérennité de ces métiers, car ils engageront
des jeunes pour plusieurs années. Les choix
technologiques en cours, l’épuisement,
programmé de certaines ressources, pourront à terme en compromettre l’existence. Pour autant, nous pensons
qu’un très bon professionnel ayant
du courage et du bon sens, pourra
transposer ses connaissances et sa
maîtrise de l’art vers d’autres exercices le cas échéant.
Pour ce faire, la FFVE propose plusieurs axes :
h Recensement des besoins
auprès des professionnels de l’automobile engagés dans la restauration de véhicules de collection (dans
le sens large du terme),
h Contact avec les Lycées Professionnels, afin de déterminer celui
ou ceux qui pourraient à terme assurer le
développement d’une filière spécifique,
h Contact avec les Ministères intéressés
(Enseignement, Economie…), afin de finaliser le projet. $
47
passionés de demain
THOMAS, 16 ans
Des cyclos et un trophée
Le 15 janvier dernier, l’Association des Amis du Musée
de l’Automobile de Valençay tenait son Assemblée
Générale Annuelle. A cette occasion, Thomas
Michenet, seulement âgé de 16 ans, a reçu un trophée.
Par Jacques Scellers, photos D.R.
C
e trophée, offert par les membres du
bureau, constitue un encouragement
pour ce jeune garçon, fils d’un adhérent
de l’Association, chez qui la passion des
deux-roues et voitures d’autrefois est déjà
bien ancrée.
Comme pour beaucoup, cette passion est
née en compulsant des livres spécialisés
et, époque oblige, en surfant sur Internet.
Et comme pour beaucoup, son premier
cyclomoteur fut une Mobylette bleue ;
celle-ci fut donc achetée le 16 août 2009, à
Meaux, en présence de son père.
Le doigt était mis dans l’engrenage et
depuis cette date, Thomas consacre toutes
ses économies à sa passion. Il se trouve
aujourd’hui à la tête d’une dizaine de
cyclomoteurs, dont six sont désormais en
état de prendre la route et quatre en voie
de restauration. Sa motivation première
est sans conteste l’amour de la mécanique
qu’il partage avec son père et qui l’aide
et le conseille dans ses entreprises de
restauration.
L’appétit venant en roulant, Thomas projette maintenant l’achat d’une Motocon-
fort de 125 cm3 à trois vitesses. Le rêve
absolu pour lui étant de faire de son hobby
son métier, il envisage de suivre les études
nécessaires pour devenir restaurateur de
voitures anciennes, dont il apprécie les
mécaniques, bien sûr, mais aussi les lignes
et surtout l’histoire.
La FFVE s’associe pleinement à cette
récompense qui salue, en même temps
qu’une passion, une vocation naissante.
La relève semble bien assurée et c’est très
important pour tous. Félicitations au jeune
récipiendaire. $
49
Automobiles Rolland-Pilain (1906-1931)
Grand Prix des
voiturettes sur le circuit
de Dieppe en juillet 1908, l’équipe
Rolland-Pilain se compose de trois
voitures, ici Marnier au volant.
Le sport et le renom
Il ne viendrait à personne l’idée de dire que Rolland-Pilain a été un grand constructeur,
mais le fait d’être petit n’a rien d’injurieux. On peut être petit par la taille et grand par les
résultats obtenus… ou inversement. Le bon La Fontaine nous a conté les ennuis de la grenouille
qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf. Rolland-Pilain n’a jamais eu une telle ambition,
mais a connu néanmoins des problèmes. Par Gilles Blanchet et Claude Rouxel, photos D.R.
C
réée à Tours en 1906 par deux pasparticipé à quelques courses dans le
sionnés, un riche négociant en vin,
Sud-Est. C'est donc dans cette région
qui sera consul d'Espagne et des Paysque la nouvelle marque fait sa première
Bas, François Rolland, et un mécanicien
apparition dès 1907.
très talentueux, Emile Pilain, la maison
Rolland-Pilain a connu des débuts très
$ Course et développement
modestes ; mais, contrairement à beaucoup de constructeurs de l'époque,
Une catégorie inférieure, réservée
dès l'origine, elle fabrique ses propres
aux voiturettes, étant lancée dans les
moteurs.
courses de vitesse, Rolland-Pilain franLes grands constructeurs en place en
chit le pas dès 1908 à Dieppe. De fil en
Sur cette publicité de février 1927 le construc1906, Panhard, Peugeot, Renault se
aiguille et la passion aidant, la marque
teur vante les carrosseries superlégères
Kelsch sur châssis 1500 et 2 litres.
sont fait connaître en participant à des
se trouve embarquée dans les Grands
courses. Les deux associés vont tout naturellement tenter Prix et en 1912 dispute le Grand Prix de l'ACF. Mais la
d'en faire autant, mais ils n'ont pas les moyens financiers course coûte très cher et François Rolland ne dispose pas
de s'inscrire dans les grandes compétitions et jettent donc des capitaux suffisants. Rolland-Pilain se transforme donc
leur dévolu sur les courses de côte ou sur les courses de en société par actions fin 1911, faisant notamment appel
sprint. D'ailleurs, Emile Pilain, qui a été formé par son à ses clients tourangeaux. Les ventes ne sont pas encore
oncle François Pilain, lui-même constructeur à Lyon, a déjà extraordinaires, mais un bon courant d'affaires est entre-
50
HISTOIRE DES MARQUES
Le stand de la marque au Salon de l’Automobile
1912. Sous les ors du Grand Palais la qualité des
carrosseries et châssis de « la marque aux trois
tours » attire les connaisseurs.
Fabriquée et carrossée à Tours en
1909, cette demi limousine type C
parcourt les routes tourangelles
depuis 103 ans.
tenu avec les 8/10 HP, 12 HP, 15 HP, 20 HP… qui constituent
une gamme bien échelonnée.
Le petit atelier de départ, 129 rue Victor Hugo à Tours,
s'avère beaucoup trop exigu et la maison Rolland-Pilain
s'installe non loin de là dans de beaucoup plus vastes
locaux, place Rabelais, où elle va vivre sa (relative) expansion. François Pilain, l'oncle d'Emile, était un inventeur né
et il a passé sa vie à tester de nouvelles idées, ce qui a nui
à sa carrière puisque ses associés ont fini par le mettre à la
porte. Fort de cette expérience et plus raisonnable, Emile
modère ses ardeurs dans ce domaine, mais les anciens de
l'usine se souvenaient que lorsqu'ils le voyaient de mauvaise humeur, il y avait toujours l'un d'eux qui concluait :
le père Rolland a dû encore menacer de lui couper les
vivres… Cela n'empêche pas Rolland-Pilain de tester
les freins hydrauliques et de faire une tentative dans le
domaine du moteur sans soupapes dès 1910.
Avec la nouvelle usine, les ventes se développent et la
gamme se rationalise. L'on assiste fin 1912 à la naissance
de celle qui sera le cheval de bataille de Rolland-Pilain
pendant quinze ans : la 10 HP type RP. C'est une bonne
voiture, raisonnable et sage, bien conçue et correspon-
HH
Albert Guyot
et son
mécanicien
participent
à la mise au
point de la
8 cylindres
A 22 de 1922
(échappement
à droite) sur
les routes
tourangelles.
51
Pesage du
Grand Prix
de l’ACF 1912,
l’équipe
Guyot-Arnaud
abandonnera
dès le
premier jour.
à merveille aux besoins de la clientèle. Ce n'est pas
HH dant
un foudre de guerre, mais elle est d'une robustesse à
démon de la course et un nouvel actionnaire, Jean Ribes,
n'y est pas opposé. Une nouvelle campagne est entreprise
en visant rien moins que les Grands Prix de vitesse.
toute épreuve. Les ventes se développent au-delà de la
région tourangelle et une agence a été ouverte à Paris.
Emile Pilain ayant besoin de s'y rendre fréquemment, il a
$ Succès et faillites
fait venir à Tours son frère Léon pour diriger l'usine. Hélas,
la guerre vient interrompre cet harmonieux développe- Un talentueux ingénieur est embauché, Henri Grillot, ainsi
ment. Quelques Rolland-Pilain sont livrées à l'Armée mais qu'une équipe de brillants pilotes. On va être tenté par la
ce sont surtout des obus qui vont être fabriqués dans commande desmodromique des soupapes, mais il va fall'usine et puis bientôt elle
loir faire machine arrière,
va être reprise par le fabrien revanche on retient les
cant de moteurs d'avions
freins hydrauliques que l'on
Gnome & Rhône. Au lenmonte également sur deux
demain de la guerre, c'est
modèles de production,
donc cette grosse affaire
une 4 cylindres 12 CV type
qui est propriétaire de
R et la grosse 18 CV. ll falRolland-Pilain. Elle a de
lait s'y attendre, les succès
grandes ambitions dans
en Grand Prix ne sont malle domaine de l'autoheureusement pas au renmobile et Rolland-Pilain
dez-vous, et l'on va devoir
serait un des pions du
se consoler avec d'hongrand groupe, style Genenêtes participations aux 24
ral Motors, qu'elle veut
Heures du Mans naissantes
En octobre 1925 une 2 litres C 23 carrossée en conduite intérieure
aérodynamique par Kelsch établit plusieurs records du monde
constituer. Ces projets
et dans de nombreuses
(4 000 et 5 000 km à plus de 100 km/h de moyenne).
vont faire long feu et Rolépreuves d'importance
land-Pilain est revendu à ses anciens propriétaires, avec secondaire à travers la France. Projet encore plus ambitieux,
un petit changement toutefois, François Rolland cédant un client et actionnaire, Gustave Duverne, entreprend une
sa place à son fils Lucien. La 10 CV RP reprend sa carrière traversée de l'Afrique, non pas du nord au sud comme les
ainsi qu'une belle 4 litres 18 CV à moteur à soupapes en Citroën de la Croisière Noire ou la six-roues Renault du
tête, la CRK. Lucien est jeune, Emile est toujours saisi du capitaine Delingette et de Madame, mais d'ouest en est, de
52
La marque tourangelle participe aux 24 Heures
du Mans 1923 avec 4 voitures dont cette conduite
intérieure type R de Louis Sire et Georges Guignard
(classée 21 e à plus de 60 km/h de moyenne).
En mai 1923 Gustave Duverne et Edmond
Tranin participent sur une RP 10 CV de série
au concours du jeu de l’Oie, soit un périple
de 3 700 km à travers l’hexagone à plus
de 55 km/h de moyenne.
Conakry à Djibouti. Cette spectaculaire expédition est le fait
d'une RP de série et réussira parfaitement. A côté de cette
bonne 10 CV, une 12 CV à soupapes en tête, à tendance un
peu sportive, la B22, est lancée, bientôt remplacée par une
12 CV B25. Un magasin d'exposition Rolland-Pilain est installé sur les Champs-Elysées. Puis, au Salon de 1923, apparaît
celle qui restera le joyau de la marque, la 2 litres à arbre à
cames en tête type C23. Très performante et très luxueuse,
elle se distinguera aussi bien dans les concours d'élégance
qu'aux 24 Heures du Mans ou en battant des records de
vitesse sur la piste de Montlhéry. Hélas, on ne peut tout avoir,
les performances et la robustesse : la mise au point de cette
C23 va s'avérer longue et coûteuse. Au point qu'en 1926
Lucien Rolland et Emile Pilain vont se trouver obligés de
céder les commandes de leur affaire à de nouveaux appor-
L’équipe des 8 cylindres RollandPilain au pesage du Grand-Prix
de l’ACF à Strasbourg en 1922
(Guyot, Hémery, Wagner).
teurs de fonds. L'année suivante, les nouveaux dirigeants
décident de transférer l'usine en région parisienne, à Courbevoie. Ce sera le commencement de la fin.
La valeureuse RP a fait son temps et elle est remplacée par
une plus moderne 1 500 cm3 culbutée, la D26. Quels que
soient les efforts entrepris, le brave Duverne repartant pour
un raid Paris-Hanoï à bord d'une nouvelle 6 cylindres F28, tout
va se liguer contre Rolland-Pilain. Un premier dépôt de bilan
intervient en 1928, on repart sur de nouvelles bases beaucoup
plus modestes et sans plus de succès. Les nouvelles structures
vont succéder aux nouvelles structures, jusqu'à ce qu'en 1931
Rolland-Pilain jette définitivement l'éponge.
Elle ne sera pas seule à subir ce triste sort, mais ce n'est
pas une consolation ! « O combien de marins, combien de
capitaines… » $
Rolland-Pilain aujourd’hui
Né petit, ayant vécu petit, Rolland-Pilain a eu une vie
très riche… riche par ses réalisations et par la réputation
acquise, réputation qui demeure de nos jours dans le
cercle des amateurs que nous sommes, et tout particulièrement au sein de l’Association des Amis de Rolland-Pilain.
Rolland-Pilain avait vécu 25 ans, les Amis de Rolland-Pilain
ont fêté l’année dernière leur 25ème anniversaire… mais
ils n’ont nullement l’intention de s’arrêter là. Regroupant
environ 80 adhérents, l’association se distingue des autres
clubs par le fait que la moitié seulement de ses membres
est propriétaire de voitures de la marque. C’est dire
l’enthousiasme que suscite encore le nom de RollandPilain. Et parmi la centaine de Rolland-Pilain subsistante
de nos jours, une cinquantaine appartient à des membres
du club. On les voit beaucoup sur les routes de Touraine,
mais également en Angleterre, en Suède, aux Pays-Bas, en
Suisse, en Italie, ou encore en Belgique, en Espagne, en
Australie… Aujourd’hui plus que jamais, Rolland-Pilain est
la voiture des as !
Association des Amis de Rolland-Pilain
c/o Gilles Blanchet, 46 rue Jeanne d’Arc, 75013 Paris.
Site Internet : www.rolland-pilain.com
53
Gnome & Rhône
De l’aéronautique
à la motocyclette
La CM2 possède le cadre de la M2, mais son
moteur est à soupapes en tête.
La firme Gnome & Rhône est le résultat de la fusion des sociétés Gnome et Le Rhône. Ces deux
constructeurs de moteurs d’avion, des moteurs en étoile de 7 ou 9 cylindres principalement,
se sont associés au début de la Première Guerre mondiale. La nouvelle Société des Moteurs
Gnome & Rhône (SMGR) produisit environ 20 000 moteurs durant les quatre années de ce
conflit. Mais à l’issue de la guerre, il a bien fallu se reconvertir… Par Didier Rousier, photos D.R.
C
omme nombre de constructeurs liés à l’aéronautique, logue, une 250 cm3 deux temps, type E, fut proposée
tels Blériot en France ou BMW en Allemagne, Gnome en 1924, suivie de la 175 cm 3 type H, fin 1925. A la fin
& Rhône se tourna vers la fabrication de motos. Ce furent des années vingt, la production s’étoffa à nouveau, avec
tout d’abord des ABC britanniques
l’apparition d’une 250 quatre temps,
3
(bicylindres à plat de 400 cm , puis de
puis d’une 306 cm3, la M1. Suivront, au
3
500 cm ) qui furent construites sous
début des années trente, la CM1 (350
cm3 à culbuteurs enfermés), puis les M2
licence dès 1919. En 1922 apparaît le
type B, réelle moto Gnome & Rhône,
et CM2, 350 cm3 latérales et culbutées.
puis les types C et D, en 1924. Ce sont
toutes des 500 cm3, à soupapes laté$ Des cadres en tôle emboutie
rales ou culbutées, équipées d’un cadre
en tubes d’acier. Machines robustes et
Toutes ces motos possédaient des
performantes, elles reçurent un accueil
cadres en tubes d’acier et continuèrent
très favorable de la part du public et
leur carrière jusqu’au milieu des années
bénéficièrent même de comptes rendus
trente. C’est en 1931 qu’apparurent
élogieux dans la presse de l’époque.
les cadres en tôle emboutie, avec la
La D4, par exemple, peut être consiV2, bicylindre de 500 cm3 à soupapes
Sympathique
publicité
de
Maurice
Bert
dérée comme la meilleure super-sport
latérales et transmission par arbre, puis,
y présentant le type B en 1923.
française de la fin des années vingt ;
fin 1932, la CV2 à culbuteurs. Jusqu’à la
elle s’installa d’ailleurs tout en haut de nombreux palma- Seconde Guerre mondiale, ces cadres en tôle emboutie
rès sportifs, avec, à son guidon, les célèbres pilotes de la firent le succès de la marque qui déclina sa producmarque Naas et Bernard.
tion avec des modèles plus populaires, Junior (monocyDans le même temps, pour donner de l’ampleur au cata- lindre de 250 cm3 à soupapes latérales), Major et Super
54
Avec son bloc
moteur dans
un cadre en
tôle emboutie,
la 250 Junior
était de
conception
moderne pour
son époque
(publicité de
1935).
Une type D
de 500 cm 3
à soupapes
latérales.
Le freinage
sur la roue
avant est
effectué sur la
poulie-jante.
Major (350 cm3 latérales et culbutées). Les grosses cylindrées furent également équipées de tels cadres : le type
X doté d’un bicylindre à culbuteurs de 750 cm3, l’AX2 dont
le bicylindre de 800 cm3 à soupapes latérales supportait
aisément l’adjonction d’un side-car, et enfin la D5 (monocylindre de 500 cm3 à soupapes latérales et transmission
par chaîne). Pas étonnant que ces motos, robustes et
performantes, aient été prisées par les administrations.
La Police, la Gendarmerie et surtout l’Armée utilisèrent
notamment les grosses cylindrées de la marque, attelées
à des side-cars Bernardet.
$ Des raids et records
Lors des nombreuses compétitions de vitesse ou d’endurance de cette époque, les motos Gnome & Rhône étaient
nombreuses au départ et sur les podiums d’arrivée. Le
plus souvent, du reste, les militaires participaient à ces rencontres : Coupes de l’Armistice, les Tours de France moto,
Paris-Pyrénées-Paris, etc. Des expéditions publicitaires et
médiatisées furent aussi très courantes dans les années
Un peu d’orthographe
Gnome-Rhône ou Gnome & Rhône ? On rencontre plusieurs formes :
avec tiret, avec et ou avec l’esperluette (&). Nous avons préféré, dans
cet article, utiliser l’orthographe la plus courante : Gnome & Rhône.
D’autre part, si l’accent circonflexe est parfois oublié sur le Rhône,
on le retrouve de temps à autre sur le mot Gnome ; analogie avec la
Saône, ou (NDLR) amalgame avec Côtes du Rhône ?
Il n’était pas
rare que les
possesseurs
de 500 CV2
s’inscrivent
à des rallyes,
des courses
de côte ou
d’endurance…
HH
Gustave Bernard, l’un des pilotes
officiels de la marque, avec une
500 D4 en 1929.
Une autre 500 CV2, côté tribord. Cette moto,
dérivée de la V2 à soupapes latérales, était
capable d’un réel 130 km/h.
55
HH trente. D’ailleurs, les pilotes maison et au premier chef Ber-
Les grosses
cylindrées
Gnome &
Rhône furent
bien souvent
attelées; ici,
le side est
de marque
Bernardet.
nard, en étaient très friands. Citer tous ces raids, auxquels
les militaires s’associaient bien souvent, serait trop long,
toutefois nous ne résistons pas à signaler les ascensions
du Pic du Midi en 1927 puis en 1937, le Paris-Russie-Paris
sur CV2 attelée en septembre 1933, Budapest-Paris sur une
type X en 1936, ou encore Paris-Dakar pour tester l’AX2 en
1938. De nombreux records, dont certains tiennent toujours, furent également glanés sur le circuit de Montlhéry
tout au long de ces mêmes années trente.
$ L’après-guerre et la fin
Après la Seconde Guerre mondiale, la marque passe sous
le giron de la SNECMA (Société Nationale d’Etudes et de
Construction Aéronautique) et ne produira que des petites
cylindrées, en deux temps : la type R, qui vit le jour durant
l’occupation, ainsi que la R1, toutes deux en 100 cm3. Elles
seront suivies, à la libération, par les 125 cm3 R2, R3 et R4,
celle-ci déclinée en plusieurs modèles que l’on qualifierait
de « versions » aujourd’hui. Des 175 cm3 et même 200 cm3
furent également produites, dont certaines remportèrent
quelques succès sportifs, notamment au Bol d’Or 1956.
Les dernières motos Gnome & Rhône sortent de l’usine de
Gennevilliers en 1960. Ainsi s’achève l’épopée de l’une des
plus prestigieuses marques françaises de motocyclettes. $
56
Pour en savoir plus
h Un livre : Gnome & Rhône, l’histoire des
motocyclettes ; Daniel David, Alain Chapeau,
Stéphane Clergerie.
h Le club : Amicale des Motos Gnome & Rhône ;
SNECMA ; BP 81 ; 91003 EVRY Cedex.
www.amicalegnomerhone.net
h Un musée : Musée Safran ; Rond-point René
Ravaud ; 77550 Réau. www.museesafran.com
p u b l i - r é d a c ti o nne l
MOTUL dévoile
sa nouvelle gamme
MOTUL, marque internationalement reconnue dans le sport
automobile, a commencé à commercialiser les nouveaux
produits de sa gamme phare. Au programme : améliorations techniques, nouvelles
viscosités, nouveau conditionnement et solution inédite d’authentification de ses produits.
L
es produits de la toute dernière gamme de lubrifiants MOTUL
pour moteurs de compétition sont disponibles sur le marché
français. La 300V évolue en permanence afin de rester LA référence en lubrifiant moteur, répondant à deux objectifs primordiaux :
augmenter la puissance et renforcer la fiabilité, quelque soit le type
de moteur et le type de course. Performance et sécurité restent des
aspects considérés comme impératifs absolus.
Créée en 1971, la 300V est constamment reformulée afin d’augmenter la puissance des véhicules en compétition. Pour cette nouvelle
gamme, le département R&D de MOTUL a orienté ses recherches
dans la formulation de ses lubrifiants en plaçant les Esters au cœur
de sa technologie et en y associant des huiles de base synthétique
haute performance couplées à un package d’additifs novateur.
Le fruit de ces recherches, mélange complexe et performant,
est contenu dans chacun des bidons de la gamme 300V
sous la marque technologique
;
une technologie évolutive, principalement basée sur la maîtrise des Esters
depuis plus de 40 ans.
Cette nouvelle gamme se dote par
ailleurs de deux viscosités supplémentaires (0W15 et 0W40) pour offrir au total
le choix entre 8 viscosités.
Le conditionnement est également optimisé, arborant un logo 300V modernisé qui
souligne clairement la marque et la viscosité du lubrifiant. De plus, afin de de garantir
une réelle authenticité de ses produits aux
consommateurs, Motul est la première société
du secteur à recourir au système de sécurité
Bubble Tag™. Ce dernier permet au consommateur de vérifier, de manière simple et rapide,
l’authenticité de son produit directement sur
Internet. En effet, le scellé de sécurité fixé sur le bidon est doté d’un
« code à bulles » propre à chaque article, qui constitue l’empreinte
digitale unique du produit et garantit sa provenance.
Des efforts constants en recherche et innovation assurent la conformité des produits MOTUL aux avancées technologiques et aux
exigences du sport automobile. La R&D s’étend à l’échelle
internationale et s’appuie sur des tests moteurs réalisés en
laboratoire, ainsi que sur les retours d’expérience effectués
par les teams en compétition. Les résultats des tests relatifs à la
nouvelle 300V parlent d’eux-mêmes : jusqu’à 7 chevaux de gain
en puissance par rapport aux niveaux atteints avec des produits
concurrents. Or un gain de puissance implique logiquement un gain
de temps au tour, objectif suprême de tout pilote!
Côté fiabilité, une consommation d’huile
fortement limitée et réduite, une parfaite
protection du moteur, et un maintien parfait
de la pression d’huile, même dans des
conditions extrêmes, sont autant d’éléments
attestant du caractère hors norme de la
gamme 300V Motorsport Line.
Avec plus de 50 titres de Champion du
Monde à son actif et de nombreuses
victoires dans différentes disciplines, la
société MOTUL est présente dans plus de
80 pays. Leader de son secteur en
termes d’évolution et de développement technologique au cours des cinquante dernières années, MOTUL trouve
toujours le moyen de faire la différence.
Grâce à l’introduction de sa technologie,
la société atteste à
nouveau de son savoir-faire
en compétition. $
57
En 1966, au Mans, les pilotes courent encore vers
les voitures. Jean Vinatier, qui partage l’Alpine
A210 n° 46 avec Mauro Bianchi, est confiant.
Ils termineront l’épreuve en 13 e position,
à plus de 171 km/h de moyenne.
Du Kremlin à l’Afrique
Jean Vinatier dit « Jeannot L’Alpin »
Jean Vinatier apparaît rapidement comme un vrai gentleman-pilote : sa courtoisie et son palmarès
le confirment sans contestation. Avec trois victoires successives à la Coupe des Alpes, il est le seul
Français détenteur de la Coupe d’Or. Quant à ses origines, elles sont bien françaises, le Kremlin évoqué
en surtitre est le Kremlin-Bicêtre, au sud de Paris et non celui de la Place Rouge, à Moscou…
Par Pascal Chauvin-Lamour, photos D.R, Renault Communication et collection Vinatier
A
u cours de notre premier entretien téléphonique, des bruits de F1 modernes
saturent soudain l’écouteur : « Vous êtes sur
un circuit ? ». « Non, non, c’est la sonnerie
de mon mobile ! ». Sûr, cet homme-là, né
en 1933, est toujours aussi passionné…
Tout a commencé dans le garage de ses
parents, au Kremlin-Bicêtre précisément.
Et sans doute même avant. Papa (Jean
également), mécanicien spécialiste Talbot-Delahaye avant-guerre, a longtemps
pratiqué honorablement la compétition
porfessionnelle cependant que Maman
alignait sa Sima Standard dans les grands
rallyes (Monte Carlo, Paris-Saint-Raphaël…).
Bon sang ne saurait mentir : à dix ans, Jean
junior s’essaye déjà au volant. A dix-huit
ans, le permis est en poche et à dix-neuf,
la licence de pilote. Il en rêvait. Peut-être
un peu plus depuis sa première compétition automobile : la populaire course de
côte au ralenti de Montmartre, gagnée à
14 ans aux commandes d’une Jeep qui mit
58
1 heure et 6 mn pour parcourir les 660 m
de grimpette urbaine ! La naissance d’une
vocation pour la montagne ? Il faut dire
aussi qu’au garage familial, depuis l’aprèsguerre, l’ambiance est franchement à la
compétition. Papa court en 4 CV, entretient
Dans ce livre récent, l’exploit de quatre jeunes
Français, dont Jean Vinatier, réalisant le 1 er tour
d’Afrique en automobile (éditions L’Autodrome).
les Talbot-Lago 4,5 l de l’Ecurie France et
Maman assure occasionnellement la cuisine
pour les amis pilotes dont Yves GiraudCabantous, Louis Rosier, Louis Wagner, Luigi
Chinetti, Albert Divo, le journaliste Charles
Faroux et nombre d’habitués célèbres de
Montlhéry et autres circuits. Pendant ce
temps, « notre » Jean poursuit ses études et
se forge un sérieux bagage technique complété, outre la pratique au garage paternel,
par de longs stages aux laboratoires de
l’UTAC et chez… Bugatti, à Molsheim ! Il
découvre alors les mécaniques des « 55 C »,
« 57 » et des « 101 » ainsi que les entrailles
des SOFAM, puis d’un petit 4 cylindres mis
au point par son ami Roger Fellerath.
Brûlant d’impatience, il est plus que temps
maintenant de s’aligner en compétition. Sa
première monture sera… une 2 CV Citroën,
la fameuse barquette Barbot qu’il a réglée
au mieux et avec laquelle il remporte seul
à son volant la victoire de catégorie au Bol
d’Or, puis établit, en compagnie de l’ingé-
pôle position
nieur Pierre Barbot et de son père, neuf
records internationaux en 24 heures, sur la
piste de Montlhéry le 27 septembre 1953.
Ses qualités de mécanicien et de pilote ainsi
mises en évidence lui valent aussitôt, sur
les recommandations de l’usine Citroën, un
coup de téléphone, celui d’un certain Guy
Le Grand Viau de Comette de Meynes, plus
habituellement appelé Guy Viau…
$ L’aventure au bout du fil
« L’aristocrate » est sur le départ : au menu,
le tour de l’Afrique, soit 40 000 km, avec
trois 2 CV fourgonnette. Délai de réflexion :
1 heure. Diantre… Deux mois plus tard, le 23
novembre, après préparations et aménagements dans les ateliers du Kremlin-Bicêtre,
Jean démarre l’une des Citroën pour ne
revenir qu’au bout de 6 mois, le 15 mai 1954.
De là, naîtra sa passion pour l’Afrique : « Ses
paysages et ses parfums ne m’ont jamais
quitté ». Cette aventure extraordinaire et
méconnue, qui réalise plusieurs « premières
en automobile », est racontée en détails
dans son livre « Mon tour d’Afrique… »
(voir photo). C’est ensuite le service militaire (30 mois), au cours duquel, grâce à un
chef de corps compréhensif, il « navigue »
(copilote) d’abord les clients du garage
pour quelques beaux rallyes : Liège-RomeLiège avec Pierre Escoffier en Salmson,
rallye de Lorraine avec Bernard Consten
en Alfa et déjà une Coupe des Alpes avec
Jean-Louis Lemerle en Aston-Martin. Puis
les clients lui passent le volant pour autant
que Jean ménage et entretienne les autos :
Aronde, 4 CV, Dauphine, NSU, mais aussi Alpine A 106 et Panhard. L’expérience
s’engrange et ses performances sont remarquées (exemple Mille Miles 1957) ce qui va
lui valoir la confiance de l’Ecurie Panhard
A la Coupe
des Alpes
1968, la
Berlinette
n°57 ouvre le
bal et danse
sous la pluie :
première des
3 victoires
dans cette
épreuve pour
l’équipage
VinatierJacob.
A 20 ans, au départ du Tour de Belgique
avec une Alpine A106.
une belle distinction que d’être appelé
par une Usine pour s’aligner au Mans. Peu
de pilotes bénéficiaient de ce privilège ;
l’occasion de se faire connaître internationalement, en même temps qu’une vraie
reconnaissance. Faire les 24 Heures, c’était
prendre du galon », confirme l’intéressé.
Les expériences et les succès continuent…
le week-end jusqu’en 1964, car en semaine,
il faut travailler au garage. La compétition amateur, c’est seulement du vendredi
soir au lundi matin, nuits incluses. Heureusement, la famille est compréhensive sur
les horaires. Jean Rédélé, déjà rencontré
quelques années auparavant, monte alors
une équipe de course en circuits et offre un
baquet à Vinatier. De son côté, la Régie en
fait de même pour les rallyes Désormais,
piloter devient son métier, son rêve de
gosse est exaucé.
$ Marqué au losange
Jean, en vedette avec des mannequins, pour une
publicité Renault de la R8 Gordini. Normal, il a été le
premier à la faire gagner en rallye (Tour de Corse 1964).
Au Tour de Corse 1965, avec Hoffman,
encore un podium (3e place).
Monopole. Ainsi, à 24 ans, participe-t-il à
ses premières 24 Heures du Mans, aux côtés
de Consten sur une Monopole à moteur
Panhard 4 arbres à cames en tête. « C’était
Le jeune pilote avait essentiellement couru
sur de petites cylindrées, seuls véhicules
accessibles, exigeant un pilotage en finesse.
Jean excellait dans cet art, appliquant les
conseils de son père : « être fin partout,
rentrer doucement ( !) dans les virages, mais,
sortir très vite ». D’ailleurs, lorsqu’il était
chez DB, il se souvient du plaisir éprouvé à
Rouen lors des 4 Heures disputées sur une
barquette de moins de 500 kg à moteur
940 cm3, devant un certain Graham Hill au
volant d’une Austin Sprite Special. Cette
expérience du pilotage fin va faire de lui l’un
des rois de la R8 Gordini. Il est le premier à
la faire gagner en rallye dans les éléments
déchaînés du Tour de Corse 1964 « Il ne fallait pas la faire trop déraper, s’appuyer juste
un peu fort sur les pneus avec une légère
dérive ». Puis la Berlinette recueille tous ses
suffrages : « Au volant de ces deux autos,
j’étais comme dans un fauteuil ». Au fil des
ans, les podiums se succèdent dont ce
fameux triplé de la Coupe des Alpes (1968,
1969 et 1971, pas d’épreuve en 1970). Ces
victoires lui vaudront le surnom admiratif de
« Jeannot L’Alpin ». Dans le même temps,
sur circuit, il pilote toutes les Alpine jusqu’à
la fameuse 3 l. Mais en janvier 1971, de façon
apparemment incompréhensible, l’association avec Alpine s’arrête brusquement. Jean
est sonné, mais pas K.O. Il dispute encore
le Monte-Carlo et la dernière Coupe des
Alpes.
HH
59
pôle position
Après les autos, ce sera des services de
compétition qu’il pilotera. En juillet, Jean
Vinatier remonte sur le ring sous d’autres
couleurs. Il devient directeur sportif de
Ford France et ne va pas chômer ; il met
en place la Coupe Ford Mexico / BP, disputée sur des Escort éponymes jaunes à
bandes noires, couleurs auxquelles s’ajouteront le vert du pétrolier. Outre les Escort,
il y également les Capri 3 l qui remporteront
le Championnat Tourisme en 1972. Les
pilotes vedettes sont Piot et Chasseuil qui
s’illustrent régulièrement dans les grandes
épreuves. Les virages, la montagne et la
conduite lui manquent, Jean reprend alors
le volant avec maestria : première place
en Gr2 au Tour de France (3e au général) et
idem en Corse. L’homme des petites cylindrées joue maintenant avec les grosses. Aux
24 Heures de cette année-là, on le retrouve
aux commandes d’une De Tomaso Pantera
à mécanique Ford 5, 7 l (joint de culasse à
la deuxième heure). « C’était vraiment une
excellente auto. Malheureusement, par
manque de mise au point, l’entrainement de
la pompe à huile demeurait défaillant et les
casses ont été trop nombreuses », regrettet-il encore aujourd’hui. Pour mémoire, en
1963, Jean avait déjà connu la marque.
Au sein de l’écurie Ford France d’alors, il
avait mené une brave Anglia, copilotée par
Masson, à la 47e place du général au MonteCarlo 1963…
Reconnu pour ses grandes qualités d’organisation, Jean Vinatier est appelé à exercer
les mêmes fonctions chez Fiat de 1976 à
1981. C’est l’époque des glorieuses Fiat 131
Abarth, pilotées par Mouton, Andruet et
Vincent. Ces autos remporteront le cham-
En janvier 1969,
le rallye de
Monte-Carlo
marque le début
de la saison.
Vinatier, premier
des pilotes Alpine,
se classe 3 e
avec 2 victoires
en « spéciales ».
Incroyablement
à l’aise sur
les routes de
montagnes avec
son A110, Jean
Vinatier rafle sa
deuxième victoire
consécutive à la
Coupe des Alpes
en 1969.
Photo Junior -Nice»
HH $ Puis Ford, Fiat, Lada…
pionnat du monde des rallyes en 1977, 78
et 80. Ce sera aussi l’occasion de grandes
joies pour Jean Vinatier, notamment avec
la première victoire au scratch de Michèle
Mouton- Françoise Conconi, véritable événement dans le monde de course automobile.
Puis viendront les rallyes africains dont le
Bandama 1978, 9e épreuve du championnat
du monde de cette année-là, pour lequel
il se remet au volant (131 Abarth) copiloté par Jacob. « J’ai retrouvé mes parfums
de l’Afrique et son enchantement. Quelle
magnifique épreuve ! » ne peut-il s’empêcher de s’exclamer, encore émerveillé. L’appel du continent noir est si fort qu’il rejoint
Lada Poch en 1982 pour participer aux rallyes
raids qui battent leur plein. Face aux Range
et aux japonaises, les petites Niva font des
merveilles, offrant de nombreuses victoires
Pour l’amour de l’Afrique et du pilotage, Jean s’aligne
au Rallye du Bandama 1978, copiloté par Jacob.
« Un moment magique, se rappelle-t-il, tant pis pour
le classement ».
En 1982, Jean Vinatier rejoint Lada-Poch. L’année
suivante, au rallye des Pharaons, les Niva à moteur
Maurelec réalisent l’exploit : le triplé à l’arrivée !
60
à Lada Poch. En 1983, ce sera le triplé de la
marque au Rallye des Pharaons, en 84 la victoire au Rallye de l’Atlas, en 85 les victoires en
Espagne et en Algérie, en 86 la Tunisie.
$ La montagne et la gloire
Après 34 années de quête du meilleur classement, pour lui-même ou ses équipes,
Jean Vinatier décide se consacrer à l’organisation, à la sécurité et au suivi technique
des compétitions automobiles en intégrant,
en 1987, la FFSA puis la FIA où il y exerce
toujours les fonctions de délégué technique
du Championnat du monde GT… Encore
des autos, des voyages, des avions et des
responsabilités. Alors, il se met à rêver pour
« quand il aura le temps » : passer de bonnes
soirées avec ses amis (dont Jürgen Barth),
écouter et jouer du jazz et surtout, « se
faire ses Coupes des Alpes personnelles »
au volant d’une propulsion mythique à
fort caractère, voire, par nostalgie, d’une
A106 ou d’une Dauphine Spéciale 1063 à
boîte 5 vitesses (« une auto formidablement
homogène et méconnue »). Et recommencer à gravir des routes de montagnes à n’en
plus finir, rencontrer la neige, franchir des
cols et se lancer dans des descentes sans
fin. « C’est le plus beau cadeau que je puisse
me faire », nous confie-t-il.
Alors, dans les échos de la montagne, le
talent et la réputation de « Jeannot l’Alpin »,
le champion, rebondiront encore… $
FAMILLE D’ARTISTES
Antoine Dufilho,
Le troisieme homme !
Sur la plage de Berck, une réduction subtilement « lamellelisée » de la Mercedes W 196
joue de sa transparence et de ses dimensions
(longueur 55 cm, sur un socle de 70 x 30).
Dans la famille Dufilho, autour des thèmes de l’Art et des Bugatti, il y a maintenant trois
prénoms à retenir : Jacques, André et Antoine... Par Erwann Ker O’Zen, photos Arnaud Taquet et André Dufilho
L
e premier, Jacques, fut le célèbre acteur, également
peintre, sculpteur, esthète et amoureux des Bugatti ; le
second, André, aussi enthousiaste que courtois, pratique
au quotidien l’art salvateur de la chirurgie et lors de ses
temps libres, la conduite de
bolides de Molsheim.
Antoine, le cadet, n’a que 29
ans. Petit-neveu du premier et
fils du second, cet architecte
de formation, passionné par
le « futurisme », se révèle être
dans le même temps, un sculpteur imprégné depuis son plus
jeune âge par l’amour de l’automobile et de la beauté
mécanique. C’est à l’occasion de l’anniversaire de son
père, qu’il débute son art de sculpteur en reproduisant
une Bugatti 59. Il réalise ensuite trois autres modèles de
Bugatti 35 présentés en 2011, à Rétromobile. Les œuvres
sont confectionnées en plaques d’aluminium martelées
et soudées, habillées de peintures personnalisées. Elles
consacrent à merveille la Vitesse, avec des roues ovali-
62
sées, offrant ainsi un effet comparable à celui généré par
l’obturateur magique de Robert Doisneau et visibles sur
d’autres anciens clichés...
Antoine développe ensuite une série inspirée par la
mythique monoplace Mercedes
W196. Deux versions furent
visibles (et cédées) à Rétromobile de cette année.
$ Inspiré par la Vitesse
Celle du premier jet représente
une épuration des formes, légèrement allongée, accentuant la fluidité de l’aérodynamisme. De cette « base », découle une petite série évoquant différents thèmes comme celui de la déconstruction
ou de la valorisation de la structure. Dans ce dernier cas,
l’alternance de plaques et de vides intermittents sublime
au mieux cette architecture, donnant magnifiquement à
l’œuvre la signature du style de l’artiste. Tout en conservant
la morphologie automobile générale, la représentation
art
Dans le Grand
Garage de la
Côte d’Opale
Thibaudat, un
repaire de collectionneurs,
s’expose au
regard une
sculpture
de Bugatti
59, toute en
aluminium.
Chaque arête
vive équivaut à
une soudure :
on mesure
ainsi le travail
et la qualité
de la réalisation et l’on
remarquera
les roues
ovalisées,
créant de la
vitesse.
ainsi obtenue allège et complexifie la vision d’une multitude de courbes nouvelles. Ce mode de représentation,
rappelant l’Art mécanique d’un moteur ou d’une calandre
automobile, offre une perception différente en fonction du
point d’observation. Manifestement, dans ses créations
artistiques inspirées, le jeune sculpteur réussit à intégrer
tous les aspects de la modernité, notamment grâce au
choix pertinent des matériaux.
La démarche est réussie : outre qu’elles soient belles et
désirables, les sculptures d’Antoine Dufilho déclinent de
manière originale et renouvelée l’esthétisme des merveilleuses automobiles auxquelles nous ne cessons tous
de rêver. Ainsi donc, comme dans la famille Bugatti, chez
les Dufilho, se mêlent désormais Sculpture et Mécanique.
A coup sûr, Rembrandt et Ettore s’en réjouissent... $
www.dufilho.fr/
Cette fois,
taillée dans
un bloc
d’argile
recouvert
d’une vraie
peinture
carrosserie, c’est
« l’asymétrie
extraordinaire » du
bolide allemand, dixit
l’architectecréateur, qui
est particulièrement
bien mise en
évidence.
63
L a B D : « g r a i n e d e p a s s i o n n é »
Suite du précédent épisode...
HH
65
HH
HH
67
HH
A suivre...
69
informations générales
Organigramme FFVE au 01/05/2012
Autour de son président, la FFVE fonctionne grâce à une équipe organisée comme suit :
BUREAU
Administrateurs suppléants
Président : Claude Delagneau
Vice-Président : Michel Clin
(Manifestations)
Vice-Président : Valy Giron (Musées)
Vice-Présidente : Céline Poussard
(Affaires économiques et financières)
Vice-Président : Didier Rousier
(Motocyclettes)
Vice-Président : Olivier Weyl
(Véhicules industriels, militaires et agricoles)
Secrétaire : Pascal Rousselle
Secrétaire-Adjoint : Dominique Viginier
Collège Marques :
Jean-Michel Charpentier
Jean-Marc Dubost
Jean Lamprière
Michel Lemoine
Bernadette Mesplet
Philippe Thomas
Collège Multimarques :
Yves Bellessort
Pierre-Jean Desfossé
Gilles Gaucher
François Lubert
Alain Mignot
Jacky Rollet
Patrick Rollet
Collège Motos :
Patrick Le Parc
Jean-Paul Veaudequin
Collège Musées :
Jean-Pierre Saulet
Collège Utilitaires, militaires, agricoles :
Jean-Claude Accio
Alain Legras
Bruno Tabare
Collège Professionnels :
Nicolas Généroso
Jean-Pierre Osenat
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Administrateurs titulaires
Collège Marques :
Etienne Anglade
Arnaud Blanc
Michel Blanchard
Claude Delagneau
Michel Piat
Céline Poussard
Jean Pruvost
Collège Multimarques :
Jean-Louis Blanc
Robert-Louis Brezout Fernandez
Michel Clin
Régis Deweer
Pascal Rousselle
Christian Simonetti
Dominique Viginier
Collège Motos :
Roland Carlier
Alain Grare
Didier Rousier
Collège Musées :
Didier Carayon
Valy Giron
Collège Utilitaires, militaires,
agricoles :
Bernard Postaire
Alain Quemener
Olivier Weyl
Collège Professionnels :
Max Alunni
Denis Le Priol
70
CONSEILLERS DU PRÉSIDENT
Affaires administratives : Louis Lamiré
Sécurité et écologie : Patrick Le Parc
DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX
Coordinateur : Pascal Rousselle
Alsace Lorraine Franche-Comté :
Olivier Weyl
Antilles, Guyane : Philippe Dorvilma
Auvergne : Jean Pestre
Bretagne : François Ravary
Centre, Nièvre, Yonne :
Dominique Viginier
Champagne-Ardenne : Daniel Paléni
Charentes, Deux-Sèvres : Roland Botton
Flandres, Artois, Picardie : Pascal Rousselle
Ile de France : Michel Romanet-Perroux
Languedoc-Roussillon : Jacques Braneyre
Maine : Yves Bellessort
Midi-Pyrénées Aquitaine : Bernadette
Mesplet
P.A.C.A. : Régis Deweer
Rhône-Alpes : Christian Simonetti
MEMBRES COOPTÉS
Affaires juridiques : Jean-Pierre Antoine
Collectionneurs de demain : Maxime
Lépissier
Concours d’élégance : Georgette Dubois
Formation professionnelle : Jean-Paul
Le Buzith
Ouverture sur la jeunesse :
Maximilien Rousselle
Relations autorités sportives : Bernard
Consten
Site Internet : Cédrik Duchêne
MEMBRES D’HONNEUR
Guy Burnat : Ancien Président FFVE
Philippe Looten : Ancien Président
fondateur FCMF
Adrien Maeght : Membre Fondateur FFVE
Robert Panhard : Ancien Président FFVE
Michel de Thomasson : Ancien Président
FIVA
ADMINISTRATION
Directeur Général : Laurent Hériou
Secrétaires :
Sophie Coudrel
Laurentina De Oliveira
Nathalie Lainé
Paula Vieira
PARTENAIRES DE LA FÉDÉRATION
© Ph. Fugier
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SAE 30 & SAE 50 : lubriﬁant minéral monograde pour moteurs et boîtes de vitesses de 1900 à 1950 à basse teneur en détergent
pour une compatibilité totale avec les joints en papier, feutre ou tissu. 20W50 : lubriﬁant minéral multigrade pour moteurs de 1950
à 1970 qui répond aux normes de l’époque. 2100 15W50 : version actualisée de la 2100 de 1966 développée pour les moteurs
d’origine atmosphérique ou turbocompressé construits après 1970.
Gamme 300V Motorsport Line : pour tous les moteurs restaurés ou de compétition.

Assemblée Générale FFVE : bilan et priorités

Transcription

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FLASH INFO N°70 du 19 mai 2015

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JANVIER 2014 N° 34 26e SALON CHAMPENOIS DU VEHICULE

Délégué Régional région Rhône-Alpes

Stéphane REIX Webmaster du site www.Stef

Délégué régional FFVE, région PACA

News 2016-02

procedure suite a accident important et expertise

N°86 - C71VA