Télécharger - Grand Palais

Transcription

Télécharger - Grand Palais
communiqué
Fragonard amoureux
galant et libertin
16 septembre 2015 - 24 janvier 2016
Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard, 75006 Paris
Cette exposition est organisée par la Réunion des
musées nationaux-Grand Palais en collaboration avec le
Musée du Louvre.
Le dix-huitième siècle fut, selon les frères Goncourt, celui de la séduction et de l’intrigue amoureuse,
dont Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) aurait été le principal illustrateur, voire le principal agent.
L’inspiration amoureuse parcourt en effet l’œuvre protéiforme et généreuse du « divin Frago »,
depuis les compositions champêtres de ses débuts jusqu’aux allégories amoureuses qui occupèrent
la fin de sa carrière. Tour à tour galant, libertin, audacieusement polisson ou au contraire soucieux
d’une nouvelle éthique amoureuse, son art traverse avec fougue et élégance un demi-siècle de
création artistique, se renouvelant sans cesse pour mieux saisir les subtiles variations du sentiment
et de l’impulsion amoureuse.
Mettant pour la première fois en lumière l’œuvre de Fragonard à travers ce prisme amoureux,
l’exposition du Musée du Luxembourg s’ouvre sur le mitan du XVIIIe siècle, époque où l’esprit des
Lumières est profondément marqué par le sensualisme venu d’Angleterre. La question de l’articulation
délicate de la sensualité et du sentiment est alors au cœur des préoccupations philosophiques,
littéraires et artistiques. Fortement imprégné de ces questionnements au sortir de l’atelier de François
Boucher, le jeune Fragonard apporte déjà aux « bergeries » et compositions mythologiques à la
mode une sensibilité neuve, empreinte de sensualité certes, mais qui outrepasse la stricte stratégie
libertine. Parallèlement, l’étude des maîtres flamands le fait passer d’un érotisme sophistiqué à
des scènes campagnardes dont la dimension charnelle est pleinement assumée, comme dans Le
Baiser gagné du Metropolitan Museum. Brillant illustrateur des Contes très «libres» de La Fontaine,
Fragonard fait preuve, comme son confrère le miniaturiste libertin Pierre-Antoine Baudoin, d’une
audace qui rencontre souvent celle de nombre d’écrivains et intellectuels progressistes de son
temps, tel le Diderot des Bijoux indiscrets ; en témoignent, avec une vigueur certaine bien qu’allusive,
les œuvres « secrètes » pour amateurs licencieux du tournant des années 1760 qui participèrent
à édifier l’image d’un Fragonard libertin, peintre des boudoirs et autres scènes d’alcôves. Cette
inspiration friponne trouve une grande variété d’expression, de la polissonne Feinte résistance
du Nationalmuseum de Stockholm jusqu’au sensuel mais délicat Baiser (collection particulière).
Parallèlement à cette liberté d’esprit – voire cette licence – Fragonard s’emploie à renouveler, avec
une grande poésie, le thème de la fête galante hérité de Watteau, comme en témoigne l’atemporelle
Île d’amour prêtée par la Fondation Calouste Gulbenkian. Plus tard dans le courant des années
1770 et 1780, dans la continuité du célèbre Verrou du musée du Louvre et alors que Les Liaisons
dangereuses de Laclos sonnent le glas de l’inspiration libertine en littérature, son art connait un
Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), Le verrou (détail), huile sur toile, 73 x 93 cm, Paris, musée du Louvre, © Rmn-Grand Palais
(musée du Louvre) / Daniel Arnaudet
tournant décisif en explorant le sentiment amoureux véritable, au travers d’allégories emportées
par un lyrisme des plus délicats. Avec une infinie subtilité, Fragonard touche alors à la dimension
mystique de l’amour profane, aux sources de ce que sera « l’amour romantique ».
L’inlassable approfondissement de la thématique amoureuse par Fragonard est présenté au Musée
du Luxembourg à travers une sélection exceptionnelle de plus de 80 œuvres célèbres ou plus
confidentielles, prêtées par les plus prestigieuses collections d’Europe et des Etats-Unis. Le parcours
fait la part belle à l’œuvre peinte, mais aussi au prodigieux talent de dessinateur de Fragonard, ainsi
qu’à son ambitieuse mais contrariée carrière d’illustrateur, avec les dessins qu’il réalisa pour les
Contes de La Fontaine (prêt exceptionnel du musée du Petit Palais) et le Roland furieux de l’Arioste.
Tout au long de ce parcours, les œuvres de Fragonard sont mises en regard avec celles de certains
de ses contemporains avec qui il noua un dialogue fécond autour de la représentation du sentiment
amoureux : François Boucher bien sûr, mais aussi Pierre-Antoine Baudouin, Jean-Baptiste Greuze
ou encore les illustrateurs Charles Eisen et Jean-Michel Moreau le jeune ainsi que les écrivains
Diderot, Rousseau, Crébillon ou Claude-Joseph Dorat.
.......................................
commissaire : Guillaume Faroult, conservateur en chef au département des Peintures, musée du Louvre,
en charge des peintures françaises du XVIIIe siècle.
scénographie : Jean-Julien Simonot
.......................................
ouverture : tous les jours de 10h à 19h, nocturnes
les lundis et vendredis jusqu’à 21h30.
fermeture à 18h les jeudis 24 et 31 décembre et le
vendredi 1er janvier.
fermeture le vendredi 25 décembre.
tarifs : 12 €, TR 7,5 € (16-25 ans, demandeurs
d’emploi et famille nombreuse), spécial Jeune :
7,5 € pour deux entrées (du lundi au vendredi à
partir de 17h), gratuit pour les moins de 16 ans,
bénéficiaires des minima sociaux.
accès : M° St Sulpice ou Mabillon
Rer B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du
Luxembourg / Sénat
informations et réservations :
www.museeduluxembourg.fr et www.grandpalais.fr
publication aux éditions de la Réunion
des musées nationaux - Grand Palais,
Paris 2015 :
• catalogue de l’exposition, 288 pages, 200
illustrations, 22,5 x 26 cm, 45 €
• l’Album de l’exposition, 48 pages, 45
illustrations, 21 x 26,5 cm, 10 €
• Fragonard, le Petit dico, 128 pages, 52
illustrations, 12,3 x 16,7 cm, 12 €
contact presse :
Réunion des musées nationaux
- Grand Palais
254-256 rue de Bercy
75 577 Paris cedex 12
Florence Le Moing
[email protected]
01 40 13 47 62