Le Fermage en Ardèche - Synagri.com
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« Le Fermage en Ardèche » Auteur : CHAMBRE D’AGRICULTURE DE L’ARDECHE – DEPARTEMENT VALORISATION DES ESPACES Date de parution : Mars 2009 Ce document est la propriété exclusive de la Chambres d'Agriculture de l’Ardèche. Reproduction interdite sans accord préalable. LE FERMAGE EN ARDECHE Réglementation Le statut du fermage et du métayage est un ensemble de lois codifiées dans le livre IV du Code Rural. Il réglemente les rapports entre propriétaires (bailleurs) et fermiers (preneurs) dès lors que ces derniers ont conclu un contrat de bail à fermage ou a métayage. Le document suivant synthétise les principales règles du statut. Synthèse statut du fermage et du métayage dernière mise à jour : juin 2003 Les grandes règles du statut du fermage Les chiffres entre parenthèses font référence aux articles du Code Rural. CHAMP D’APPLICATION DU STATUT : Le statut du fermage est un ensemble de lois codifié dans le Code Rural qui règle les rapports entre propriétaires (ou bailleurs) et fermiers (preneurs) dès lors que ces derniers ont conclu un contrat appelé bail à ferme ou bail à métayage. Pour qu’il y ait bail rural, quatre éléments constitutifs doivent être réunis : 1. Mise à disposition : le bailleur doit procurer au preneur la jouissance d’un fonds agricole, 2. A titre onéreux : l’échange d’une contrepartie (fermage ou autre) est un élément nécessaire pour caractériser le bail rural, 3. Immeuble à usage agricole : la mise à disposition doit avoir pour objet un immeuble agricole (cela exclut donc les terrains forestiers), 4. Exploitation : l’activité agricole se caractérise par la maîtrise d’un cycle biologique de caractère végétal ou animal. Art.L.411-1 du Code Rural : « toute mise à disposition à titre onéreux d’un immeuble à usage agricole en vue de l’exploiter est régit par les dispositions » du statut du fermage et du métayage. En Ardèche, il s’applique à toute forme de location de terre entre un bailleur et un preneur si la superficie louée est égale ou supérieure à 0,5 ha en polyculture-élevage (sauf si cette parcelle constitue une partie essentielle de l’exploitation). Pour les parcelles de cultures différentes, il faut appliquer le coefficient de pondération à cette superficie. Extension du statut : - aux baux d’élevage hors sol, horticoles, apicoles, piscicoles, de culture de champignons, etc... - aux ventes d’herbe ayant un caractère continu et répété ou qui ont été faites dans l’unique intention de contourner le statut du fermage, - à toute cession exclusive des fruits de l’exploitation lorsqu’il appartient à l’acquéreur de ces fruits de les cueillir ou de les faire cueillir. Exclusion du statut : - Contrat d’entreprise sous réserve que la nature, la durée et le prix des travaux à effectuer soient bien déterminés, - Mise à disposition au profit d’une société, - Baux de chasse ou de pêche, - Convention pluriannuelle d’exploitation ou de pâturage, - Prêt à usage ou commodat - Baux des SAFER (conventions de mise à disposition) - Baux de l’état et des collectivités publiques (seulement en ce qui concerne leur durée, le droit de renouvellement et le droit de préemption), - baux de petites parcelles (inférieur à 0.5 ha en polyculture-elevage ou application des coefficients de pondération). Durée du bail (art.L 411.5 à 411.10) La durée minimum de location est de 9 ans. Les deux parties signataires peuvent, d’un commun accord, mettre fin au bail avant l’expiration de la période de 9 ans. Ni le preneur ni le bailleur ne peuvent résilier le bail de leur seule initiative. Il est également possible de conclure un bail long terme (au moins de 18 ans) Il en existe trois types : de 18 ans, de 25 ans ou de carrière (au minimum 25 ans). Chambre d’Agriculture de l’Ardèche – Département Valorisation des Espaces – Document non contractuel - 1 Synthèse statut du fermage et du métayage dernière mise à jour : juin 2003 Les différentes formes de bail Le bail écrit z Notarié : rédigé par un Notaire, il est obligatoire pour les locations de durée supérieure à 12 ans et facultatif pour les autres. z Sous seing privé : rédigé sur papier libre et signé par les deux parties (valable pour un bail de 9 ans) Le bail verbal Si le bail n’est pas écrit mais que la mise à disposition répond aux 4 éléments constitutifs d’un bail rural (voir introduction page 1), il y a forte présomption de bail verbal. Tous les éléments de preuve sont valables pour justifier de l’existence d’un bail verbal qui est soumis, à défaut d’écrit, au contrat-type de fermage ou de métayage (Arrêté Préfectoral de janvier 1996). Signataires du bail Capacités pour conclure un bail : x Propriétaire mineur non émancipé : sur un bien dont il a la tutelle, le tuteur peut conclure un bail qui ne sera pas soumis au renouvellement face au mineur devenu émancipé ou majeur, sauf décision contraire du Juge des Tutelles qui peut soumettre le bail au renouvellement. x Propriétaire incapable majeur : - Majeur en tutelle : le représentant de l’incapable majeur peut donner à bail sauf si le juge des tutelles habilité l’incapable majeur à conclure un bail. - Majeur en curatelle : en principe, il peut conclure un bail pour une période n’excédant pas 9 ans sans l’assistance de son curateur. - Majeur sous sauvegarde de justice : il conserve la possibilité de conclure seul un bail x Bien indivis : un bail rural ne peut être conclu qu’avec l’accord unanime de tous les indivisaires sous peine de nullité du bail. x Usufruit : il peut donner le bien à bail avec l’accord préalable du nu-propriétaire sous peine de nullité du bail. Etat des lieux (art.L 411.69 à L 411.78) Un état des lieux de la propriété doit être établi lors de l’entrée en jouissance. Ce dernier constate de manière la plus précise possible l’état des terres agricoles et l’état des bâtiments. Il doit être établi contradictoirement entre les parties sans formalisme particulier. L’état des lieux est un élément de preuve permettant de connaître avec certitude l’état de la propriété à l’entrée du fermier. Les parties pourront ainsi en fin de bail apporter la preuve des améliorations ou dégradations du fonds loué. L’enregistrement du contrat Le bail rural s’enregistre au Centre des Impôts (Privas, Annonay, Aubenas, Le Teil ou Tournon). L’enregistrement n’est plus obligatoire. Toutefois, il garde un intérêt pour donner une date certaine au bail et le rendre opposable, et avoir une preuve en cas de litige. Il est également conseillé si le fermier veut bénéficier de la réduction des droits de mutation en cas de vente du bien. Le prix du bail Le montant du fermage est fixé en monnaie ou en denrées pour les cultures spécialisées (art. L 411.11 à L 411.24) (viticulture/arboriculture). Il est établi selon les minima et maxima fixés par Arrêté Préfectoral départemental. Le fermage inscrit sur le bail est réévalué chaque année par application de l’indice des fermages ou par application du prix des denrées fixé chaque année sur avis de la commission consultative des baux ruraux et par Arrêté Préfectoral. Sauf accord contraire, le fermage est payable annuellement à l’expiration de chaque année de jouissance. Chambre d’Agriculture de l’Ardèche – Département Valorisation des Espaces – Document non contractuel - 2 Synthèse statut du fermage et du métayage dernière mise à jour : juin 2003 Révision du prix En cours de bail, la révision du montant du fermage excessif ou insuffisant ne peut être demandée qu’au cours de la troisième année de jouissance du bail initial ou renouvelé. Lors du renouvellement du bail, il est possible de réviser le montant de base du fermage. A défaut d’accord amiable, le Tribunal paritaire des Baux Ruraux peut être saisi. Dans le cas d’un bail long terme, le bailleur peut réclamer un fermage plus élevé car le preneur est assuré de conserver le bien loué longtemps. En Ardèche, cette majoration s’élève à 15%. Participation du fermier Le bailleur peut demander au preneur le remboursement d’une partie des impôts aux charges d’impôts fonciers. La part mise à la charge du fermier est déterminée par accord amiable. A défaut d’accord amiable, les bases suivantes peuvent êtres appliquées : ¾1/5 de la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties ¾½ de la cotisation Chambre d’Agriculture Le renouvellement du A défaut de congés ou d’accord amiable, le renouvellement intervient contrat automatiquement par le seul effet de la loi au bout de 9 ans (L 411.50). (art.L 411.46 et L 411.47) Si le propriétaire ou le locataire ne souhaite pas renouveler le bail, il faut alors prévenir l’autre partie 18 mois avant la fin du bail (art.L 411.55). Le congé doit prendre la forme d’un acte d’huissier pour le propriétaire et d’une lettre recommandée avec accusé de réception pour le locataire. Le non-renouvellement du bail ne peut intervenir que sous certaines conditions pour le bailleur, à savoir : x le preneur ne respecte pas les conditions d’exploitation et d’habitation ou est en infraction avec la réglementation des structures, x le preneur ne paie pas régulièrement le fermage (art.L 411.53), x les agissements du preneur sont de nature à compromettre la bonne exploitation du fonds (art.L 411.53), x le preneur refuse d’apporter certaines améliorations, x le preneur est âgé (art.L 411.64). x pour raison de construction ou de changement de destination des biens x pour reprise pour exploiter personnellement (voir paragraphe suivant). Le preneur peut demander le non-renouvellement du bail sans avoir à motiver son choix par un motif précis. Les règles sont les mêmes pour le bail de 18 ans : le renouvellement s’effectue par période de 9 ans (avec possibilité de stipuler une clause de non-cession du bail aux descendants). Pour les baux de 25 ans, les conditions de renouvellement doivent être précisées dans l’acte. Le droit de reprise du propriétaire (art.L 411.48 et L 411 58 à L 411.68) Le propriétaire a la possibilité, au moment du renouvellement, de reprendre les biens loués pour exploiter lui-même son fonds ou faire exploiter un descendant ou son conjoint. Plusieurs conditions sont à remplir par le bénéficiaire de la reprise : - ne pas avoir dépassé l’âge de la retraite (sauf s’il s’agit de reprendre une exploitation de subsistance) - justifier d’une capacité ou d’une expérience professionnelle Chambre d’Agriculture de l’Ardèche – Département Valorisation des Espaces – Document non contractuel - 3 Synthèse statut du fermage et du métayage - dernière mise à jour : juin 2003 se consacrer à l’exploitation du bien repris pendant au moins 9 an (individuel ou société) et participer effectivement à l’exploitation des biens occuper lui-même les bâtiments d’habitation du bien repris ou une habitation située à proximité être en règle vis à vis du contrôle des structures Disposer du cheptel et du matériel nécessaire (ou avoir les moyens de les acquérir) Forme du congé : exploit d’huissier Délai pour donner congé : 18 mois minimum avant la date de renouvellement Contenu : le congé doit être motivé sur la reprise, mentionner les caractéristiques du bénéficiaire de la reprise (nom, adresse et profession) et reproduire l’article L. 411-54 qui donne au fermier le droit de contester le congé. Contestation du congé ; le fermier dispose de 4 mois pour contester le congé en saisissant le Tribunal Paritaire des Baux Ruraux Résiliation en cours de Le bail peut être résilié au cours d’une période de 9 ans soit par accord amiable entre le bail preneur et le bailleur, soit en respectant certaines conditions édictées par le Code Rural : (art. L 411.30 à L 411.34) Le preneur x si un ou plusieurs membres de la famille indispensables au travail de la ferme (ou le preneur lui-même) sont frappés d’incapacité ou décèdent, x si le preneur achète une ferme qu’il doit exploiter lui-même, x si le preneur remplit les conditions pour toucher la préretraite ou retraite. Le bailleur x en cas de mauvaise exploitation du preneur ou de défaut de paiement du fermage (résiliation judiciaire), x en cas de changement de la destination des terrains dans le cadre d’un document d’urbanisme ou avec une autorisation préfectorale. Indemnités au preneur Dans tous les cas de résiliation (en cours de bail ou au moment du renouvellement), le sortant fermier peut prétendre à des indemnités lorsqu’il a, par son travail ou ses investissements, apporté des améliorations à la propriété (art.L 411.69). Il peut également, en cas de résiliation anticipée, réclamer une indemnité à l’amiable pour retrait d’une partie de son outil de production. S’il apparaît une dégradation du bien loué, le bailleur a droit, à expiration du bail, à une indemnité égale au montant du préjudice subi (art.L 411.72). Droit de préemption du Le fermier en place qui peut justifier d’un titre d’exploitation (écrit ou verbal) bénéficie fermier du droit de préemption si le bien est mis en vente. (art.L 412.1 à L 412.13) Il a priorité sur tout autre acheteur, sauf dans le cadre d’un projet déclaré d’utilité publique. Le notaire chargé de la vente doit lui faire connaître les conditions de vente (parcelles mises en vente, montant ....). Pour pouvoir prétendre à ce droit de préemption, le fermier doit respecter certaines conditions, à savoir : x avoir exploité lui-même (ou sa famille) le fonds mis en vente, x ne pas être propriétaire de plus de trois S.M.I. (Surface Minimum d’Installation), x s’engager à exploiter les terres achetées pendant 9 ans, x avoir exercé la profession agricole depuis au moins trois ans. Chambre d’Agriculture de l’Ardèche – Département Valorisation des Espaces – Document non contractuel - 4 Synthèse statut du fermage et du métayage dernière mise à jour : juin 2003 Sous-location et cession du bail (art.L 411.35) La cession du bail est, en principe, interdite par le code rural, quelle que soit sa durée, son étendue et ses motifs. Cependant, la cession aux descendants ou au conjoint du preneur est possible, sous certaines conditions et avec l’autorisation préalable du bailleur. A défaut, le preneur peut saisir le Tribunal Paritaire des Baux Ruraux. La sous-location est strictement interdite par le code rural et entraîne la résiliation du bail. Clauses Attention, toute clause n’est pas bonne à introduire dans un bail. Il faut qu’elle complète ou qu’elle précise un point du contrat mais elle ne peut pas être contraire au statut du fermage, sous peine de nullité. Bien vérifier la validité des clauses avant de les inscrire dans le contrat. ATTENTION : ce document n’est qu’indicatif et synthétique : il n’a pas de valeur officielle. Chambre d’Agriculture de l’Ardèche – Département Valorisation des Espaces – Document non contractuel - 5 Dans chaque département, un arrêté préfectoral précise les dispositions légales du statut du fermage et du métayage. En Ardèche, cet arrêté préfectoral date de 2005 et est composé de trois parties : - La réglementation des baux ruraux : Contient diverses dispositions (seuil d’application du statut du fermage, composition de l’indice des fermages, règlement du fermage…), ainsi que le mode de calcul du fermage (pour des terres nues, des prairies, des vignes et vergers, des bâtiments….). Cet arrêté préfectoral est mis à jour chaque année en octobre. Vous pouvez retrouvez sur www.synagri.com/ardeche l’arrêté préfectoral en cours constatant l’indice des fermages et sa variation et portant fixation des cours moyens des denrées retenues (viticulture, arboriculture). Le document suivant donne quelques conseils pour estimer le montant d’un fermage. COMMENT EVALUER LE MONTANT D’UN FERMAGE ? Au moment de la signature du bail, le fermage doit être évalué entre le bailleur et le preneur. Le prix du bail à ferme est réglementé : Il est fixé en monnaie entre des minima et des maxima arrêtés par l’autorité administrative. Ce loyer est actualisé chaque année par application de l’indice des fermages ou par le cours annuel des denrées déterminé par Arrêté Préfectoral au 1er octobre de chaque année. Pour des cultures pérennes (vignes et arbo), le montant du fermage peut encore être exprimé en quantité de denrées. Le document de référence pour évaluer le montant du fermage est la Réglementation Départementale des Baux Ruraux (Arrêté Préfectoral du 16 janvier 1996), ainsi que l’Arrêté Préfectoral annuel constatant l’indice des fermages et sa variation et fixant le cours des denrées en viticulture et arboriculture. 1- Comment procéder au calcul en fonction de la nature des terrains ? Pour des terres labourables et des prés Vous devez procéder à un système de notation (note globale sur 100 Principe général points) de la parcelle ou de l’exploitation (en fonction de certains critères) que vous convertissez ensuite en euros. Vous trouverez les différents critères à prendre en compte : qualité du sol, morcellement, accès... Attribuer une note par critères et cumuler les Comment effectuer le points pour obtenir une note globale sur 100 points. Convertir ce calcul par points ? nombre de points en euros en le multipliant par la valeur du point Page 6 de la réglementation des baux ruraux: Section 2-art.3.2.1, 3.2. publié chaque année par l’arrêté préfectoral (voir Arrêté Préfectoral .et 3.2.3 . annuel). Vous obtenez le montant du fermage à l’hectare : il vous faut donc multiplier ce montant par la superficie totale de la structure. Le montant du fermage est actualisé chaque année par un indice départemental des fermages qui tient compte de l’évolution du Comment actualiser le revenu agricole départemental. Cet indice est officialisé par Arrêté montant du fermage ? Préfectoral au 1er octobre de chaque année (voir Arrêté Préfectoral annuel). Pour des landes/parcours Principe général le montant du fermage est fixé selon la qualité des landes Comment effectuer le calcul ? voir Arrêté Préfectoral annuel Page 9 : Section 2-art.3.2.4 Le montant du fermage est actualisé chaque année par un indice départemental des fermages qui tient compte de l’évolution du Comment actualiser le revenu agricole départemental. Cet indice est officialisé par un Arrêté montant du fermage ? Préfectoral au 1er octobre de chaque année (voir Arrêté Préfectoral annuel). Pour des vergers en production Le montant du fermage est fixé selon les capacités productives et les Principe général facilités d’exploitation des parcelles concernées. Déterminer la catégorie de vergers à laquelle appartient la parcelle concernée (A, B ou C). Comment effectuer le Puis déterminer une quantité de denrées comprise entre le minimum et calcul ? le maximum grâce au tableau « Valeur locative à l’ha ». Page 10 : Section 4-Art 3.4.1 et 3.4.2 Multiplier par la surface totale de la structure puis par le prix annuel de la denrée publié par l’Arrêté Préfectoral (voir Arrêté Préfectoral annuel). Le montant du fermage est actualisé chaque année en multipliant la Comment actualiser le quantité de denrées déterminée par le nouveau cours des denrées montant du fermage ? publié par l’Arrêté Préfectoral. Si la parcelle est irriguée, une majoration du montant du fermage est Remarques possible selon le degré de participation du propriétaire aux travaux (voir en page 11 de la réglementation). Pour des vignes en production Le montant du fermage est fixé selon les récoltes moyennes observées Principe général sur les cinq dernières années. Comment effectuer le Appliquer la formule de calcul, multiplier par la superficie concernée et calcul ? par le cours annuel des denrées publié par l’Arrêté Préfectoral (voir Page 9 : Section 3-art.3.3.1 et 3.3.2 Arrêté Préfectoral annuel). Le montant du fermage est actualisé chaque année en multipliant la Comment actualiser le quantité de denrées déterminée par le nouveau cours des denrées montant du fermage ? publié par l’Arrêté Préfectoral. Pour des terres actuellement nues qui vont être plantées (vignes ou vergers) Le montant du fermage est fixé sur la base d’une terre labourable (cf. Principe général mode de calcul plus haut) si le fermier plante les terrains à ses frais et avec autorisation du propriétaire. La nature cadastrale de la parcelle va être modifiée : d’une terre labourable, la parcelle devient une terre plantée. Ce changement a pour Comment évolue le conséquence l’augmentation des impôts fonciers. Dans ce cas, la fermage ? réglementation autorise le propriétaire à réclamer au fermier la totalité Page 9 : Section 3-art. 3.3.3 des impôts fonciers pendant toute la durée du bail du jour où le Page 10 : Section 4-art.3.4.3 changement est opéré (à payer en plus du fermage évalué sur la base de terrains nus). Comment actualiser le Le montant du fermage est actualisé chaque année par application de montant du fermage ? l’indice des fermages (publié par l’Arrêté Préfectoral). Valeur locative des bâtiments Bâtiments d’exploitation Déterminer la catégorie de bâtiments et multiplier la surface du Page 12 : Section 7-Art.3.7.1, 3.7.2 et bâtiment par les prix en m² (voir Arrêté Préfectoral annuel). 3.7.3 Chaque année, ce montant est actualisé en appliquant l’indice des fermages publié par l’Arrêté Préfectoral. Bâtiments d’habitation Idem que pour les bâtiments d’exploitation. L’actualisation se fait chaque année selon la variation de l’indice INSEE du coût de la construction. Page 11 : section 6-art. 3.6.1 et 3.6.2. 2- Comment actualiser un fermage encore exprimé en quantité de denrées en monnaie ? Extrait d’un article paru dans l’Avenir Agricole de l’Ardèche d’octobre 2002 « paiement des fermages». « Le montant du fermage doit être converti en monnaie par application du dernier cours connu des denrées, soit : 124,50 frcs/quintal pour le blé fermage, 1,89 frcs/l pour le lait, 26,80 frcs/kg pour la viande d’agneau et 22,78 frcs/kg pour la viande de bœuf (= montant 1994). L’actualisation se fait en suivant la formule : Loyer 2002 = montant fermage 1994 x (indice de l’année en cours )/100 ». Exemple : Fermage fixé à 1000 litres de lait 1 000 x 1,89 = 1 890 francs (montant 1994 du fermage) A partir du 1er octobre 2002 : 1 890 x 107,57/100 = 2033,07 francs (309,95 € ) Avec 107,57 = indice des fermages 2002/2003. La formalité de l’enregistrement du bail L’enregistrement du bail rural au centre des impôts n’est plus une formalité obligatoire depuis le 1er janvier 99 (entrée en vigueur de la loi de finances de 1998) et ce, quelle que soit la forme du bail (notarié ou sous seing privé). Cependant, un bail peut être volontairement enregistré. Avantages de l’enregistrement : - Donne une date certaine et officielle au bail (avantage en cas de changement de propriétaire en cours de bail ou en cas de litige). - Permet de faire bénéficier au fermier d’un régime de faveur applicable aux acquisitions d’immeubles ruraux (droit d’enregistrement de 0,6% au lieu de 4,80% - Article 1594 F quinquies du Code Général des Impôts). Quand procéder à l’enregistrement ? dans le mois qui suit la signature du bail (possible malgré tout à n’importe quel moment du bail) Coût : 15 € de coût fixe + droits de timbre de 2,59 € par page enregistrée. Qui supporte le coût de l’enregistrement ? Selon le contrat-type départemental, c’est au fermier de supporter les coûts de l’enregistrement du bail. Cas particulier des baux verbaux : ils peuvent faire l’objet d’une déclaration à la recette des impôts sur l’initiative du preneur ou du bailleur. Forme : sur papier libre en mentionnant le nom des parties et l’objet de la location (durée, identification des immeubles loués…). Coût = droit de timbre de dimension et droit fixe d’enregistrement au titre des actes innomés, soit 76,22 € . - Le contrat-type de fermage : Document qui régit les rapport entre fermiers et propriétaires en Ardèche. - Le contrat-type de métayage : Document qui régit les rapport entre métayers et propriétaires en Ardèche. Modèles Deux modèles sont proposés dans les pages suivantes : - Bail à la ferme - Etat des lieux BAIL A FERME ENTRE LES SOUSSIGNES D’UNE PART (*) Mme - M............................................................ Né (e) le ....................... à.......................................... Domicilié (e) à ...................................................................................................................................... Mme - M............................................................ Né (e) le ....................... à ......................................... Domicilié (e) à....................................................................................................................................... Mme - M............................................................ Né (e) le ....................... à ......................................... Domicilié (e) à ...................................................................................................................................... Mme - M............................................................ Né (e) le .......................à .......................................... Domicilié (e) à ...................................................................................................................................... CI-APRES DENOMME (S) LE BAILLEUR ET D’AUTRE PART (*) M. .................................................................... Né (e) le......................... à ......................................... et Mme ............................................................ son épouse , née le ..................... à .......................... Domicilié (e) à ...................................................................................................................................... CI-APRES DENOMME (S) LE PRENEUR IL EST CONVENU CE QUI SUIT : Article 1 - DESIGNATION : Le BAILLEUR donne à bail à ferme au PRENEUR, qui l’accepte solidairement, aux conditions ci-dessous énoncées, la propriété agricole correspondant aux références cadastrales suivantes : (préciser la commune, la section et le n°des parcelles) : ......................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................... pour une contenance totale de ...........................................................................................................…....….. Article 2 - CONSISTANCE : Le PRENEUR déclare bien connaître le fonds loué pour l’avoir visité en vue de location ; un état des lieux est établi contradictoirement et à frais communs à l’entrée sur les lieux, il précise les surfaces par nature de culture. Article 3 - DUREE DU BAIL : Le présent bail est conclu pour une durée de NEUF ANNEES entières et consécutives qui commencera le ............................................... pour se terminer à pareille époque le ........................................ ces neuf années révolues. Si le bailleur n’utilise pas son droit de reprise, le bail se renouvellera dans les conditions prévues à l’article L.411 - 46 du code rural. Article 4 - PRIX DU BAIL : Le présent bail est conclu moyennant l’engagement du PRENEUR à payer chaque année au BAILLEUR, le ................................................. : - Pour les terres : x cultures générales, une somme d’argent égale à ....................................euros, actualisée chaque année selon la variation de l’indice des fermages publié au 1er octobre. x vignes, une quantité de ....................................... hectolitres de ....................................…… ..............................................................................................……......................................…… x vergers, une quantité de .................................... kilos de ..............................................…… - Pour les bâtiments d’exploitation et installations hors sol : une somme d’argent de ........…. .............................euros, actualisée tous les ans selon la variation de l’indice des fermages. - Pour les bâtiments d’habitation, un montant de ....................................... euros par an, actualisé tous les ans selon la variation de l’indice du coût de la construction. établis selon le barème prévu au titre III de l’arrêté préfectoral du 16 janvier 1996 réglementant les baux ruraux dans le département de l’Ardèche. Article 5 - IMPOTS ET TAXES : Le PRENEUR rembourse chaque année au BAILLEUR une somme égale à la moitié de la cotisation pour frais de Chambre d’Agriculture et le cinquième au moins du montant de la taxe foncière, afférentes aux parcelles louées (article L.415-3 al 3 et L.514-1 du Code Rural). Article 6 - CONDITIONS GENERALES : Pour tous les points non précisés au présent bail, les parties déclarent s’en référer aux dispositions du livre IV du Code Rural portant Statut des Baux Ruraux, aux arrêtés préfectoraux pris pour son application, et notamment aux contrats-types départementaux ; par ailleurs, le PRENEUR déclare être en conformité avec les dispositions du contrôle des structures, ou s’engage à faire le nécessaire auprès de l’autorité administrative pour le devenir. Article 7 - CONDITIONS PARTICULIERES : ............................................................................................ ...........................................................................................................……….................................................................... ....................................................................................................................….................................................................. .......................................................................................................................…............................................................... Fait à : ...........................….........…...... le : ........……….......................... En ..………….... exemplaires originaux LE BAILLEUR (*) LE PRENEUR (*) (*) Toutes les personnes ci-dessus mentionnées font précéder leur signature de la mention «lu et approuvé». MODELE D’ETAT DES LIEUX LES SOUSSIGNES : BAILLEUR : M. (me) : ................................................................................................................... PRENEUR : M.(me) : ..................................................................................................................... RECONNAISSENT que la propriété donnée à bail le : ................................................., enregistré le .................................................. se trouvait au moment de l’entrée dans les lieux, dans l’ETAT suivant : • TERRAINS : Référence cadastrale (Commune, section, N° de parcelle, contenance et nature de culture réelle) suivie pour chaque parcelle ou îlot de culture des indications suivantes : - Qualité du sol (nature physique, profondeur de la couche arable, présence d’îlots rocheux) - Structures (accès, clôtures, fossés, haies, pente) - Régime des eaux (point d’eau utilisable, mouillères) - Possibilités d’irrigation (réserve d’eau, installations, réseau collectif) - Etat d’entretien, remise en valeur à effectuer - Rendements connus pour chaque production Pour les plantations, rajouter les indications suivantes : - Espèces ou variétés, nombre d’arbres ou de plants, âge, renouvellement à effectuer • BATIMENTS : Référence cadastrale (commune, section, n° de parcelle) suivie des indications suivantes : - Pour l’habitation : Gros oeuvre, exposition, aspect extérieur (portes, fenêtres, toiture...) et intérieur (pièces, peintures, sols, plafonds, éclairage, chauffage, sanitaires...) - Pour les bâtiments d’exploitation et les dépendances : Accès, gros oeuvre, couverture, planches, sols, installations fixes...) FAIT SUR .................PAGES, en 3 EXEMPLAIRES A.................................... LE............................. LE BAILLEUR, (Lu et approuvé) LE PRENEUR, (Lu et approuvé)