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Transcription

Alain Finkielkraut offre de mauvaises réponses à de mauvaises question...
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http://www.slate.fr/story/78960/alain-finkielkraut-identite-malheureuse
FRANCE MONDE ÉCO CULTURE SPORTS SLATISSIME PHOTOS TECH&WEB SCIENCE SANTÉ LU
VU PAR UN AMÉRICAIN
DROITS LGBT
L'affligeante pub
anti-française de
Cadillac
Publié le 15/10/2013
Mis à jour le 16/10/2013 à 11h07
réactions
269
GÉOPOLIT
L'exception libanaise
confortée par des
juges
2645
Alain Finkielkraut offre de mauvaises
réponses à de mauvaises questions
Dans «L'identité malheureuse», essai superficiel et noyé de citations, Alain
Finkielkraut aborde le problème de l’identité nationale et de l’immigration
et offre de mauvaises réponses à de mauvaises questions. Que n’eut-il évité
le sujet!
Cont
gauc
faire
Alain
résum
caric
- Alain Finkielkraut / Claude Truong-Ngoc via Wikimedia Commons L'AUTEUR
Frédéric Martel
est un livre malheureux d’un homme qui ne s’aime
plus. Un homme qui nous dit qu’il a mal à la France
–sans se rendre compte qu’il se fait du mal à
lui-même.
Alain Finkielkraut publie ce mercredi L’identité malheureuse. La presse
s’est agitée avant même la parution de l’ouvrage pour interviewer son
auteur: de pleines pages dans Le Point, Le Figaro et Le Journal du
Journaliste, directeur de
recherche à l’IRIS,
l’Institut de Relations
Internationales et
Dimanche – au risque de l’avoir trop vite lu. Imprudences.
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Stratégiques, auteur,
animateur à France
Culture de l’émission
Soft Power.
Ses articles
Lisons-le. Minutieusement et sans préjugés. En 230 pages et six
chapitres, le philosophe, qui vient de prendre sa retraite de l’école
polytechnique, s’intéresse à la laïcité, la mixité homme-femmes,
l’identité nationale, la diversité, la culture et les banlieues.
TOPICS
FRANCE
Alain Finkielkraut
immigration
identité nationale
front national
mondialisation
Education
Education nationale
nation
Etat-nation
Sur chacun de ces thèmes, reconnaissons-lui une forme de cohérence
et de continuité. De La Défaite de la pensée à L’Humanité perdue, en
passant par Le Mécontemporain ou Qu’est-ce que la France?, Alain
Finkielkraut laboure le même terrain, celui de la fin de la culture. Il
s’inscrit dans les pas d’Hannah Arendt et de Dwight Macdonald. Il a de
la suite dans les idées.
Un essai contre l’immigration
Mécontemporain lui-même, Finkielkraut déteste, c’est un fait, la France
Vénis
des b
néon
comme elle va. Il lui oppose la «France de naguère». Or, et c’est bien
burqa
triste pour lui, la Grande Nation d’hier disparaît avec ses instituteurs en
noir et blanc, sa culture élitiste, sa galanterie forcée entre les hommes
laicité
et les femmes. Fini «Nos ancêtres les gaulois»: la France serait-elle en
voile
train de perdre son identité nationale?
Europe
Les p
icono
Valls
voile à l'école
Amélie Poulain
Le livre de Finkielkraut, disons-le
clairement, est un essai contre
Marine Le Pen
l’immigration. C’est son véritable thème,
Nicolas Sarkozy
National Hebdo
même si, enrobé dans la barbe à papa
des citations, un lecteur peu vigilant
Jean-François Copé
peut passer à côté du sujet.
Maurice Barrès
Renaud Camus
islamophobie
La thèse de Finkielkraut est simple,
CRAN
terriblement simple: le changement
Mrap
démographique et l’immigration de
masse affectent l’identité nationale.
ACLefeu
féminisme
internet
Le philosophe regrette le bon vieux
techno parade
temps et pleure l’homogénéité perdue.
CULTURE
Nous vivrions désormais dans
démographie
l’«insécurité culturelle» (expression à la mode, que Finkielkraut n’utilise
Hannah Arendt
pas). Du coup, les Français «de souche» (il reprend la formule) se
Dwight Macdonald
demandent «où ils habitent». Pour Finkielkraut, les Français vivent
PARTAGER
l’épreuve de «l’effacement de soi» et ne se sentent plus chez eux chez
eux.
L’équ
symb
trans
en Li
Que
FN?
parle
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LISIBILITÉ
> taille de la police
SLATE CONSEILLE
A propos de «Nos
Mal-Aimés, ces
musulmans dont
la France ne veut
pas»
L'invité de 8h20 : Alain Finkielkraut par franceinter
Il prend, bien sûr, d’infinies précautions pour éviter la critique («Ma
tristesse n’est pas polémique», démine même Finkielkraut dans le
À LIRE SUR
Journal du Dimanche). Mais ses phrases sont malgré tout limpides:
selon lui, les immigrés n’ont pas les «mêmes usages» ni les mêmes
L'EcoQui
«modes de vie» que les Français «de souche», ils ne sont «pas coulés
dans le même moule», «ils n’ont pas la même manière d’habiter ni de
comprendre le monde» (p. 22). Le philosophe met en avant la
«discordance des usages» et le fait «que les individus ne sont pas
interchangeables».
Identité nationale
Alain Finkielkraut
«Pour la première fois dans l’histoire de l’immigration, l’accueilli
refuse à l’accueillant, quel qu’il soit, la faculté d’incarner le pays
Mondialisation
d’accueil.» (p. 115)
Front national
(parti français)
Il va plus loin. Et écrit sans sourciller:
Immigration
Un conce
«Avec le passage d’une immigration de travail à une immigration
familiale, les autochtones ont perdu le statut de référent culturel qui
était le leur dans les périodes précédentes de l’immigration. Ils ne
sont plus prescripteurs. Quand le cybercafé s’appelle Bled.com et que
la boucherie ou le fast-food ou les deux sont halal, ces sédentaires
font l’expérience déroutante de l’exil. Quand ils voient se multiplier les
conversions à l’islam, ils se demandent où ils habitent. Ils n’ont pas
bougé, mais tout a changé autour d’eux. Ont-ils peur de l’étranger?
Se ferment-ils à l’Autre? Non, ils se sentent devenir étrangers sur leur
propre sol. Ils incarnaient la norme, ils se retrouvent à la marge (…)
Plus l’immigration augmente, et plus le territoire se fragmente.» (pp.
123-124)
Ayant posé les questions de cette façon-là, Finkielkraut propose des
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réponses.
Qui sont les fautifs? Marine le Pen, Nicolas Sarkozy, National Hebdo,
Jean-François Copé, Renaud Camus? Vous n’y êtes pas. Finkielkraut
se déchaîne contre Stéphane Hessel, la diversité culturelle, le collectif
contre l’islamophobie, le Cran, le Mrap, ACLefeu, le film Intouchables,
les féministes, Internet ou encore la techno parade. Ses ennemis sont
tous de gauche; ses amis toujours de droite –de droite dure.
Lisons-le, encore. Il prétend comprendre «la France de Maurice Barrès
et d’Amélie Poulain, la France qui regrette le bon vieux temps où les
Français de souche ne croisaient que leurs pareils, la France sépia qui
pleure son homogénéité perdue, la France frileuse qui voudrait vivre à
l’écart du monde, la France obsidionale qui perçoit tout nouveau venu
comme un envahisseur, la France geignarde du “c’était mieux avant”, la
France blafarde qui considère que “la France est de moins en moins la
France”» (p. 125).
La méthode Finkielkraut est explicite. Il démine pour ne pas déraper
–mais il est toujours borderline. Il fait sans cesse des détours et des
pirouettes. Et lorsqu’il évoque, par exemple, dans cette formule
justement «la France de Maurice Barrès et d’Amélie Poulain», il mêle
un auteur exécrable à une héroïne populaire.
Tout Finkielkraut est là, à la limite de l’honnêteté. Instrumentalisant
Amélie pour faire passer l’horrible Barrès. Mais ne soyons pas dupes.
Cette phrase montre ce que pense vraiment Finkielkraut. Dissimulé
derrière la couleur sépia, c’est lui qui pleure l’«homogénéité perdue» de
la France.
L’essai de Finkielkraut est bien écrit, nourri de centaines de citations un
peu trop scolaires, mais il ne convainc pas. Il est même subtilement
dangereux.
Alain Finkielkraut propose de mauvaises réponses à de mauvaises
questions. Il y a, c’est certain, une forte anxiété dans la France
d’aujourd’hui. Le débat est légitime et on peut sans doute s’inquiéter, ou
du moins s’interroger, sur les effets de la mondialisation et sur les
conséquences de l’affaiblissement de l’Etat-nation dans le cadre
européen. On peut –et aussi fermement que lui–, refuser la burqa ou
soutenir la loi contre le voile islamique à l’école.
On peut comprendre la crispation sur la souveraineté nationale, qui
existe à gauche comme à droite. On peut critiquer la politique de
Bruxelles et la gouvernance des institutions d’une Europe à 28. Cette
anxiété est légitime.
Mais ce n’est pas cela que tente d’analyser Finkielkraut. Il n’offre qu’une
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longue digression de croquemitaine –celui qui veut terroriser les
enfants. Les platanes disparaissent, pleure Finkielkraut! Est-ce la faute
des immigrés? Non, c’est la faute d’une maladie nouvelle qui fait
effectivement des dégâts dans le Sud de la France.
Il y a plus grave. Finkielkraut divague. Sur la laïcité, même lorsqu’on
peut se retrouver sur ses positions anti-foulard islamique, il confond
morale laïque et ordre moral. Sa lecture de la loi de 1905 est trop
intéressée pour être honnête. Dans le chapitre intitulé «Laïques contre
laïques», le philosophe raconte sa version de l’histoire de la laïcité qui
n’a rien à voir avec l’histoire.
A brandir le passé, autant le faire avec justesse. Or, la version qu’il
nous livre est strictement autoritaire, incroyablement intransigeante, en
contradiction flagrante avec la version libérale –républicaine oui!–
voulue par Jules Ferry, Waldeck-Rousseau et surtout Aristide Briand ou
Emile Combes (sur ce sujet voir les livres de Jean Baubérot, Laïcité
1905-2005, Entre passion et raison, ainsi que La Laïcité falsifiée).
Quant à la décision du Conseil d’Etat sur le foulard, sous Jospin,
Finkielkraut oublie la dimension alors pédagogique voulue par le juge
administratif (David Kessler en était l’artisan et Finkielkraut le critique
sévèrement et nommément). En fin de compte, trop aveuglé par la
promesse disciplinaire de la laïcité et de son article 2, Finkielkraut en
oublie son article 1 (on sait combien la loi de 1905 est minutieusement
construite autour d’un article premier libéral et un article deuxième plus
autoritaire).
Il est étrange que tout à sa quête d’autorité, Finkielkraut érige la laïcité
en idéologie et en doctrine –ce qu’elle n’a jamais été– et oublie ce
qu’elle est –et qu’il a tant chéri au cours de sa vie–, à savoir l’ouverture,
l’indifférence, le compromis et, disons-le, «l'art de vivre ensemble».
On pourrait aussi égratigner les pages qu’Alain Finkielkraut consacre
dans ce livre à la culture (qui se meurt), à l’éducation (il critique la «fin
des notes» ce qui prouve qu’il n’a pas mis les pieds dans une école
depuis longtemps), à la relation homme-femme (immuable), à la
généralisation de l’anglais (sans surprise, la loi Fioraso est le «dernier
clou planté dans le cercueil» du peuple français) ou encore à l’Europe
(où il défend une vision de l’Europe des Nations très hostile à l’Europe
fédérale, à rebours d’auteurs qu’il pourrait aimer, comme Ulrich Beck ou
le Jürgen Habermas d’Après l’Etat-nation).
Mais, sur tous ces sujets, où l’on connaît ses positions srogneugneuses
depuis si longtemps, ce serait lui reprocher d’être simplement ce qu’il
est. Et, après tout, divaguer sur la mort de la culture n’est pas bien
grave.
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Un mot quand même sur les pages qu’il écrit sur Internet. Visiblement,
le philosophe n’a jamais pratiqué le web, et comme on sait, par quelque
indiscrétion, qu’il n’a ni email ni téléphone portable, on peut comprendre
qu’il écrive de telles sottises à son sujet. Qu’il mélange un peu tout, de
la location de ventres maternels sur Internet à l’horreur Wikipédia, ce
n’est pas bien grave.
Mais quand il embrigade Internet dans sa thèse sur l’identité nationale,
il est vraiment de mauvaise foi:
«L’identité nationale est ainsi broyée, comme tout ce qui dure, dans
l’instantanéité et l’interactivité des nouveaux médias.»
C’est absurde. C’est même un peu triste d’en arriver là.
Entre les lignes, Finkielkraut écrit des
choses affreuses
Finkielkraut offre donc de mauvaises réponses à de mauvaises
questions quand il prétend sauver la France de la perte de son identité.
Mais de quoi parle-t-il? Où a-t-il vu que la France perdait son identité?
Par quelle fièvre obsidionale –justement– peut-il écrire que nous
sommes en train de vivre une «désintégration nationale»?
«Nous naissons dans un lieu et dans une langue», écrit Finkielkraut.
Mais qui en doute? Pourquoi caricaturer tous les «étrangers» –dont
beaucoup rappelons-le sont nés en France et sont désormais des
Français comme les autres–, comme s’ils ne voulaient ni s’intégrer ni
accepter le passé de la France? Que sait-il des Français de deuxième
et troisième génération? De leur langue, de leur culture? De leurs
efforts pour réussir? Des mariages mixtes? De l’énergie créatrice des
quartiers? Du courage des entrepreneurs de PME et de start-up? De
l’humour des stand-up? Des innovations dans les politiques de la ville
au niveau local?
Tout cela ne l’émeut pas. Il n’en parle pas. Il ne sait pas. Ça ne
l’intéresse pas. Il écrit par préjugés, par obsessions, il parle faux car ses
questions sont mal posées et ses réponses bâclées.
Et que d’amalgames. Au petit jeu des citations sorties de leur contexte
et des exemples caricaturaux pris pour faire du mal, Finkielkraut
excelle. En évoquant d’une seule expression la «mondialisation
économique et migratoire», il procède par amalgame. Alors, il peut
toujours enrôler Levinas, Claude Lévi-Strauss, Jean Daniel et jusqu’à
Pierre Bourdieu pour défendre sa thèse, mais cela n’y change rien.
Entre les lignes, Finkielkraut écrit des choses affreuses. Peu importe le
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vernis des belles phrases.
Le style, justement. Alain Finkielkraut a l’art de la citation. C’est son
talent; c’est aussi sa limite. L’identité malheureuse est constituée d’une
avalanche de citations de Khâgneux et cela l’empêche désormais de
penser.
Un allié du FN ou la pensée Brignoles?
Certains, ayant lu ce livre avant sa sortie, l’accusent déjà d’être devenu
un allié du Front national. C’est un «lepéniste lettré» diront ses
détracteurs, s’ils n’ont pas peur de l’oxymore. Je ne lui ferai pas ce
procès car il est, je crois –je l’espère encore sincèrement–, un
républicain.
Ce qui est vrai, en revanche, c’est que la petite musique qu’il distille
depuis trop d’années et, dans ce livre, dans trop de pages, sur le déclin
de la France, ce long sanglot de l’homme blanc, ses obsessions contre
la mort de l’école, de la culture et l’abrutissement du numérique, bref
ces thèmes, dont il est devenu le chantre, ont trouvé un écho favorable
chez les 54% de Français qui ont voté, ce dimanche, pour le FN à
Brignoles.
Et si ses obsessions sont devenues celles des électeurs du Front
national de Marine Le Pen –un parti qu'Alain Finkielkraut dit exécrer –en
est-il fautif? Disons qu’il a une responsabilité. Quand on est un
intellectuel, doit-on mettre de l’huile sur le feu? Doit-on entretenir les
peurs ou, au contraire, tenter de les atténuer? Doit-on exciter les
sentiments les plus vils au lieu de les combattre? Doit-on citer les
auteurs cultes de l’extrême droite sans réserve (et jusqu’à reprendre la
théorie lepénisée de Renaud Camus et de son parti de «l’in-nocence»)?
C’est tout le problème de Finkielkraut.
Et que propose-t-il? Rien, pas l’ombre d’une proposition: oserait-il aller
jusqu’au bout de sa pensée? Il faut fermer nos frontières? Imposer
l’assimilation à tous les Français qui ne sont pas «de souche» et ceux
qui refuseront de manger du porc devront être renvoyés à la mer?
Et quand il s’en prend au «régime», Finkielkraut parle comme Marine
Le Pen lorsqu’elle renvoie dos à dos le PS et l’UMP, dans sa formule
fameuse contre l’«UMPS». Le sait-il? Se rend-il compte de ce qu’il
écrit ou, tout épris de transgression, et de lui-même, a-t-il cessé de
penser? Défaite de la pensée.
C’est alors, et pour finir, que l’on peut se demander ce que signifie
vraiment cette formule de «l’identité malheureuse» qui fait titre?
Je me suis interrogé, sincèrement, à la lecture de ce livre si triste. Et, en
le refermant, je crois que j’ai fini par comprendre. Résumé simplement,
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sans caricature aucune, on peut dire que ce titre signifie que: l’identité
nationale française est devenue malheureuse à cause de l’immigration.
C’est aussi simple que cela, et c’est –hélas– la thèse, et la seule thèse,
d’Alain Finkielkraut.
L’identité française, pourtant, n’est pas malheureuse. Elle bouge, elle
change, elle se cherche, elle fait des allers-retours avec son passé.
L’immigration pose question, mais ce n’est pas le problème principal de
la France. La naissance ne prime pas sur la nation.
L’«ensauvagement» du monde n’est pas une fatalité. La diversité
culturelle est un thème complexe, mais il peut être une chance. Et tous
ceux qui pensent qu’exalter «l’identité nationale» permettrait de sortir
des difficultés sociales et économiques que nous traversons se
trompent.
Un rebelle qui défendait la tradition
Un dernier mot. Je suis triste d’écrire cette chronique. J’ai fait partie,
jeune, des fans d’Alain Finkielkraut, de ceux qui l’ont aimé –pas
seulement de ceux qui l’ont lu. J’ai aimé ses livres passionnés sur
Israël, le pays qui «avait su faire pousser des tomates dans le désert».
Je me suis, pendant des années, réveillé un peu plus tôt chaque
samedi pour écouter ses belles émissions de France Culture.
J’ai partagé ses combats sur la guerre en Yougoslavie: il a eu raison
avant les autres et contre tant d’autres, et y compris contre Edgar
Morin, François Mitterrand ou Hubert Védrine. J’ai aimé sa passion pour
Hannah Arendt et sa mélancolie, et son penchant mécontemporain, et
son amour de la culture, et son amour de l’amitié. Longtemps, j’ai eu
besoin pour avancer de son malaise. Longtemps, j’ai aimé ce rebelle
qui défendait la tradition.
Ce n’est pas la première fois que le philosophe ratiocine. Mais cette
fois, il a atteint un point de non retour. Dans L’identité malheureuse,
Finkielkraut cite une belle phrase de Saul Bellow, en écho à son cher
Charles Peguy:
«Une grande quantité d’intelligence peut être investie dans
l’ignorance lorsque le besoin d’illusion est profond.»
Retournons cette citation contre lui, comme on retourne une arme. Je
suis triste, sincèrement triste, d’assister aujourd’hui à la faillite d’une
grande intelligence, une de celles qui ont comptées et que nous devons
désormais –esprit devenu malade– combattre.
Frédéric Martel
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Alain Finkielkraut, L’identité malheureuse, éditions Stock, 229 p.
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34 réactions
merci
Soumis par bilou2000, le mardi 15 octobre 2013 à 18h21
Merci Mr Martel pour votre contribution à élever le débat...
Dire que la laicité n'est pas
Soumis par silvia, le mardi 15 octobre 2013 à 18h55
Dire que la laicité n'est pas une idéologie ni une doctrine c'est ignorer toutes les prises de
position du gouvernement.
Par ailleurs, je partage tout à fait l'avis de A.F. sur la perte de répères culturels, historiques et
géographiques, ainsi que du maniement de la langue. Moins l'on a des mots, moins l'on peut
exprimer sa pensée ou son ressenti. Sans maîtrise d'une langue la pensée peine à exister.
En ce qui concerne l'immigration, il n'est pas possible de nier que des quartiers entiers se sont
transformés à cause de l'immigration.
Là où il y avait un boucher "français", maintenant on trouve un boucher 'halal", sans porc.
Certains le regrettent, d'autres pas.
PJ-BR a répondu le lundi 21 octobre 2013 à 13h34
Sauf qu'un boucher qui vend du porc ça s'appelle un charcutier. Tant qu'à
déplorer la disparition de la culture française autant ne pas en rajouter.
Et effectivement, il faut maîtriser une langue pour penser correctement. Mais
cette langue n'est pas nécessairement le français, même en France. En fait, si on
maîtrise correctement une langue, l'apprentissage des autres langues est assez
facile, surtout en immersion complète, et on peut travailler par écarts entre les
langues. Le cliché sur les immigrés tous cantonnés à un vocabulaire pauvre ne
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résiste pas à l'épreuve des faits. Ceux qui réussissent à venir jusque chez nous
ont, au contraire, un sérieux bagage intellectuel. D'ailleurs ça se voit bien dans le
taux de créateurs d'entreprises (supérieur chez les immigrés par rapport à ceux
qui sont nés Français).
Et ensuite, personne n'oblige le boucher à vendre son fond de commerce à un
musulman et personne n'interdit à un non musulman de créer une boucherie. Si
les musulmans reprennent des commerces pas halal c'est parce que les autres
sont trop flemmards pour le faire.
Un Homme libre... exécrable, vraiment ?...
Soumis par Teo, le mardi 15 octobre 2013 à 20h46
Il n'y a pas que le rossignol des carnages. Dire que Maurice Barres est un auteur exécrable est
une formule toute faite. Je reconnais que c'est chic de caser ce genre de chose ici et là. Mais
l'avez vous lu?
Oui !
Soumis par bmi10, le mardi 15 octobre 2013 à 21h14
Excellent article !
A.F. est triste et malheureux, en effet.
Reconnaissons lui cependant une authenticité, son goût du débat et même si les thèmes de
"Répliques" (sur France Culture) sont du pur "Finkielkraut", la qualité est au rendez-vous.
Il y quelques mois, les répliques joyeuses et pertinentes de Michel Serres (83 ans) ont bel et
bien terrassé le mastodonte Finkielkraut.
Toute l'argumentation "Finkielkrautienne" démontée avec maestria. Ma faire contre son
optimisme, sa foi .
Oui !
Soumis par bmi10, le mardi 15 octobre 2013 à 21h21
Excellent article !
A.F. est triste et malheureux, en effet.
Reconnaissons lui cependant une authenticité, son goût du débat et même si les thèmes de
"Répliques" (sur France Culture) sont du pur "Finkielkraut", la qualité est au rendez-vous.
Il y quelques mois, les répliques joyeuses et pertinentes de Michel Serres (83 ans) ont bel et
bien terrassé le mastodonte Finkielkraut.
Toute l'argumentation "Finkielkrautienne" démontée avec maestria.
Mais que pouvait-il faire face à tant d'optimisme et de foi en son prochain ?
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AF insoumis
Soumis par Racalo69, le mardi 15 octobre 2013 à 21h30
quelquesoit les reproches qu'on peut faire à finkielkrault, il est indispensable. c'est le seul
intellectuel avec luc ferry à ne pas épouser la pensée BOBO bien pensante et ça fait du bien.
l'auteur émérite de cet article parle comme des dizaines d'autres intellectuels. 99% des
intellectuels français auraient pu écrire le même article au mot près.
Identités multiples ?
Soumis par Tigre, le mardi 15 octobre 2013 à 22h01
Chouette article, bien documenté surtout (j'ose espérer qu'A.F. a fait de même). Pas évident
de pondre un essai sur l'immigration, forcément ça déplaira à une partie de la population /
des politiques.
A contrario, j'avais été surpris par le "bon sens" d'Amin Maalouf dans un de ses essais
(http://www.quandletigrelit.fr/amin-maalouf-les-identites-meurtrieres/ , si ça en intéresse).
Court et concis, j'avais trouvé difficile de repérer l'erreur de jugement.
Le grand inquisiteur a parlé !
Soumis par behappydw, le mardi 15 octobre 2013 à 22h03
Personne n'est obligé d'être d'accord avec l'analyse de A.Finkielkraut,
on peut en effet nier le fait que le communautarisme est un grave danger pour la paix civile en
France, en ignorant les ravages qu'il fait en ce moment en Syrie et en Irak, sans mentionner le
Liban et la Palestine, sans même se souvenir des horreurs de Bosnie, du génocide des
Arméniens et des indiens d'Amérique et bien d'autres encore qu'un intellectuel cultivé
extraira de l'histoire des massacres..
Mais traiter de failli et de malade Finkielkraut pour ce qu'il dit dans son bouquin, c'est
prendrela posture de l'intolérence militante de combat, digne de l'époque de la grande
inquisition, quand le fait de penser en dehors du dogme exposait le coupable aux pires
sévices.
Heureusement, celà se limitera, à notre époque, à un banissement du paradis médiatique,
l'ange Gabriel du multiculturalisme jetera ce mécréant en enfer en compagnie de Dieudonné,
de la famille Le Pen et quelques autres...
Biographie suffisamment bavarde
Soumis par Gambus, le mardi 15 octobre 2013 à 22h32
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Il suffit de lire la biographie de Frédéric Martel pour comprendre sa réaction à l'analyse
d'Alain Finkielkraut. Rocard, la Cfdt, Martine Aubry, France Culture, l'Iris... autant de pierres
de touches sur le parcours de ce chercheur qui permettent de voir en Frédéric Martel le
parfait apparatchik de la pensée politiquement correcte, c'est ) dire du penser prêt à porter de
la gauche la plus aveugle aux réalités et la plus sourde aux questionnement des Français. Si F.
Martel au lieu de parader dans des colloques allait, en sociologue ouvert et non partisan, voir
ce que pensent, ce que disent ses concitoyens, il comprendrait qu'Alain Finkielkraut a su
parfaitement percevoir ce qui est la base des inquiétudes de la France profonde. Voir en
Corrèze des femmes en burqa ou voilées, leurs compagnons barbus en pantalon feu de
plancher... ça leur fait drôle aux corréziens. Savoir qu'à l'école on ne peut plus parler de la
France de Charlemagne et de Louis XIV, de Voltaire, de la procréation etc... sans faire se
brandir la foudre des parents maghrébins... Quand, à l'IRIS même on écrit impunément que
Barrès est un écrivain exécrable... Ne parlons ni de Mehra, ni des hôpitaux... En drapant de
voiles roses la réalité, Martel et ses parrains et marraines ouvrent benoîtement des boulevards
au Front National. C'est pénible.
Merci pour cet article !
Soumis par nord, le mardi 15 octobre 2013 à 22h58
En fait, tous ces gens et ces "intellectuels" qui aujourd'hui pleurent la France sépia d'hier,
qu'ont-ils fait pour que nous en arrivions là, comme ils disent ?
Ont-ils réfléchi, proposé, voulu, regarder transmit un autre avenir, ou ont-ils grassement vécu
à l'abri du drapeau les pieds dans des pantoufles made in china...
Il y a toujours une multitude de gens qui pleurent hier et toujours bien peu qui regardent
demain avec courage et intelligence...
Mazette!
Soumis par Mongmong, le mercredi 16 octobre 2013 à 4h07
Autant de poncifs condensés en 1 article, je dois dire qu'il fallait le faire. Au final, que
retient-on de votre article? Un déni d'une réalité difficilement contestable à l'aide de formules
éculées; c'est assez pathétique.
- "Par quelle fièvre obsidionale –justement– peut-il écrire que nous sommes en train de vivre
une «désintégration nationale»"
- "Que sait-il des Français de deuxième et troisième génération? [...] De l’énergie créatrice des
quartiers? [...] Des innovations dans les politiques de la ville au niveau local?"
- "La diversité culturelle est un thème complexe, mais il peut être une chance."
Enfin, le mépris de l'auteur pour les français votant FN qui transpire à travers sa critique de
Finkelkraut:
- "C’est un «lepéniste lettré» diront ses détracteurs, s’ils n’ont pas peur de l’oxymore. Je ne lui
ferai pas ce procès car il est, je crois –je l’espère encore sincèrement–, un républicain."
- " [...] nous devons désormais –esprit devenu malade– combattre"
Ces (sous-?)français apprécieront surement de se voir traités de fachos et "d'esprits malades"
par association, puisqu'ils font le même constat que lui.
14/04/2014 02:57
14 sur 21
C'est bien M. Martel, vous serez sans aucun doute félicité par vos collègues de France Culture
et lors de vos dîners parisiens rive gauche, pour l'incroyable courage de votre tribune.
Continuez à vous rêver terrassant la bête immonde.
Tout ce qui est exagéré est insignifiant
Soumis par Jean-Morland, le mercredi 16 octobre 2013 à 9h37
Le papier de Monsieur Martel est tellement outrancier qu'il ne peut que renforcer ma
sympathie envers Finkielkraut. Le seul point positif est le lien avec l'entrevue sur Inter, qui
permet de constater que si Finkielkraut est passionné, sa pensée n'est pas aussi simpliste que
soutient Martel (lui même très simpliste sur Barrès). Que le nouveau clergé de la
bien-pensance continue à jeter les anathèmes, en se voilant la face (si on ose ainsi dire), et on
continuera à foncer vers un avenir terrifiant. Qu'en penserait Monsieur Valls ?
les vipères lubriques et Les esprits malades
Soumis par Tartenpion, le mercredi 16 octobre 2013 à 10h08
Le nom d'Alain Finkielkraut vient d'être inscrit sur la liste des lynchés littéraires et
philosophiques coupables de contrevenir au politiquement correct et à la pensée unique,
littéralement accusés d'être des "esprits devenus malades" , sinon même des saletés
fascistoïdes ou autres vipères lubriques :
Hugues Lagrange (Le deni des cultures), Olivier Pétré-Grenouilleau, (Les Traites négrières.
Essai d’histoire globale), Sylvain Gouguenheim (Aristote au mont Saint Michel. Les racines
grecques de l'Europe chrétienne), Richard Millet (Eloge littéraire d'Anders Breivik)
Tout faux
Soumis par gprad, le mercredi 16 octobre 2013 à 10h17
Le livre d'A.F. se lit en une après midi.
Il apporte un éclairage profond, documenté, plein de retenue sur le malheur qui nous attend,
et que le peuple pressent expliquant ses réactions instinctives.
La dernière phrase du livre est "le temps presse".
Mais bien sur qu'il est temps d’arrêter un processus qui conduit à une balkanisation de la
France, dont les conséquences trop prévisibles doivent faire peur à juste titre.
Autant interdire toute immigration est complètement irréaliste,autant maîtriser cette
immigration est devenu une nécessité.Autant interdire toute naturalisation est irréaliste,
autant s'assurer que celui qui veut devenir français entend respecter les valeurs,les us et
coutumes, les lois de la république est nécessaire.
Qu’une certaine intelligentsia persiste dans son aveuglement révèle la coupure de bien des
élites avec le peuple.Elle ne devrait pas oublier que la souveraineté n'appartient qu'au
peuple....
14/04/2014 02:57
15 sur 21
mauvaises questions ?
Soumis par alberebasque, le mercredi 16 octobre 2013 à 10h41
Qu'est ce qu'une mauvaise question ?
Et en suivant une simple logique arithmétique , de mauvaises réponses à de mauvaises
questions ne seraient elles pas égales à de bones réponses à de bonnes questions ?
Article tellement imbu de bonne conscience .....
:-(
Article suintant de rancoeur
Soumis par Arrakis, le mercredi 16 octobre 2013 à 10h43
Traiter Barrès d'"auteur exécrable" quand on ne l'a pas lu et qu'il est mort depuis longtemps
ne peut pas faire de mal.
Flatter (comme un cheveu sur la soupe) David Kessler parce qu'il est bien vivant, ancien
directeur de France-Culture (où Martel officie), et conseiller à l'Elysée, ne peut pas faire de
mal non plus.
On est habitué à lire des choses plus subtiles sur Slate, qui nous déçoit cette fois-ci.
Absolument d'accord. Moi
Soumis par drojepan, le mercredi 16 octobre 2013 à 12h30
Absolument d'accord. Moi aussi, il y très longtemps, j'ai apprécié Alain Finkielkraut, mais j'ai
cessé de le lire quand je me suis rendu compte que ses écrits ne débouchaient chez moi sur
aucun développement de ma pensée.
Il y a aussi longtemps qu'il m'insupporte et que je conteste ses analyses, pour une raison
précise : Elles ne reposent sur aucune possibilité d'action. On ne peut rien faire à partir de ses
analyses... Alors à quoi servent-elles ?
Elle servent à exprimer un état, un état d'âme, une désespérance, un sentiment de
déréliction... certes tout à fait honorables, mais qui ne traduisent aucun réel, ni aucune
méthode d'action pour y remédier.
Or l'action, la politique que l'on peut mettre en œuvre déterminent le réel en évolution : c'est
l'action possible qui détermine la réalité, acceptable ou non.
Alain Finkielkraut est incapable d'agir, d'imaginer une action possible : le réel qui évolue, qui
change, le désarçonne.
À mon avis, Alain Finkielkraut souffre d'une faiblesse mentale-intellectuelle, d'une incapacité
d'agir, par l'incapacité d'imaginer cette action possible. Ne pouvant assumer le changement
évolutif il ne lui reste plus regretter le temps passé...
14/04/2014 02:57
16 sur 21
Que cette incapacité d'imaginer l'avenir passe pour une pensée "profonde" m'agace
profondément !!
Gambus a répondu le mercredi 16 octobre 2013 à 17h20
Il suffirait dans un état responsable et cohérent de prendre quelques décisions....
Décision le mot semble inconnu des gouvernants d'aujourd'hui, Chirac, Sarkozy,
Hollande n'ont jamais su décider et imposer leurs décisions. Passées au filtre des
commissions des ministères, des experts... il n'en reste rien. Rétablir une histoire
de France chronologique, exiger un niveau pour entrer en sixième: lire et écrire
par exemple, exiger que tous les enseignements puissent se dérouler dans les
établissements scolaires, interdire la burqa dans les lieux publics... Mais
vraiment, vraiment... Ça changerait la vie...
drojepan a répondu le jeudi 17 octobre 2013 à 12h23
Non Gambus, l'action possible nécessite une analyse approfondie et adéquate
pour pouvoir être efficace, et on est loin du compte pour le moment. Aucun des
politiques que vous citez n'approche le niveau de réflexion nécessaire, pour ce
qui est de la nature de l'action à mener...
Merci aussi....
Soumis par Gambus, le mercredi 16 octobre 2013 à 17h13
http://www.vigile.net/La-soumission-au-religieux-est-un
L'identité malheureuse
Soumis par DarouDaroualad, le jeudi 17 octobre 2013 à 0h30
Ceux qui se sont cramponnés pendant des décennies pour ne faire qu'un avec le peuple
français on souvent été refroidis dans leur ardeur. Maintenant qu'il apparaît que certains
d'entre leurs descendants se réclament de l'Islam pour trouver un peu de chaleur humaine
entre eux, Finkelkraut se déchaîne pour dénoncer cet état de fait. Remarquons juste qu'on ne
l'a pas entendu avant. Ceux dont il se réclame, Barrès par exemple, étaient très content que la
France soit un empire et règnent sur d'autres peuples. C'est bizarre, ces philosophes des
circonstances, et qui n'ont pas une pensée historiquement synthétique. Il ne demande pas que
l'école républicaine transforme tout le monde en citoyens français, fiers d'être français, il
préfère vendre des livres en semant la discorde et en rajoutant de l'huile sur le feu. Les
immigrés se replient sur eux-mêmes par ce qu'en temps de crise, on leur demande de mourir
14/04/2014 02:57
17 sur 21
de faim, puisqu'ils ne sont pas français, et pour ceux qui ont la nationalité française, parce
qu'ils ne sont pas de souche.
Ceux qu'on reproche aux arabes et aux africains, on l'a reproché aux Polonais, aux Italiens,
aux Portugais, Aux espagnoles, et bien avant tout ceux-là, aux Bretons... Finkelkraut voudrait
bien qu'on lui laisse l'exclusivité de la nationalité française, en tout cas l'exclusivité , en tant
que philosophe, de la défendre. Je suis d'origine arabe, né dans l'Islam, je donnerai ma vie
pour la France et je dis que M. Finkelkraut est un cuistre.
"Finkielkraut érige la
Soumis par Maels, le jeudi 17 octobre 2013 à 10h40
"Finkielkraut érige la laïcité en idéologie et en doctrine –ce qu’elle n’a jamais été– et oublie ce
qu’elle est –et qu’il a tant chéri au cours de sa vie–, à savoir l’ouverture, l’indifférence, le
compromis "
que l'auteur s'informe de ce qu'a été l'application de la laicité en Bretagne et dans d'autres
région, ou la République à du faire intervenir l'armée ( avec quelques morts ) pour prendre
possession des biens du clergé et il verra que la loi de 1905 ne fut pas du tout un "compromis "
ni de la tolérance. Cette loi a fait couler du sang...
"Quand on est un intellectuel, doit-on mettre de l’huile sur le feu? Doit-on entretenir les peurs
ou, au contraire, tenter de les atténuer? Doit-on exciter les sentiments les plus vils au lieu de
les combattre?"
Mettre de l'huile sur le feu est une chose, nier qu'il y est un feu en est une autre... L'auteur de
l'article au nom de sa mission d'intellectuel nie la réalité pour ne pas " terroriser les enfants "
(dixit).
Mais la réalité vous rattrape toujours, en verra sans doute prochainement Mr Martel pleurer
sur les résultat élevé du FN et pester contre ce bas peuple qui ne comprend rien et voit dans le
FN un espoir
La bêtise du coeur
Soumis par Aurobindo, le vendredi 18 octobre 2013 à 15h13
L'auteur de cet article aligne les "arguments concrets" de ses désaccords avec A. Finkielkraut
comme au stand, et enfonce le clou du prétendu immobilisme de ses thèses en assurant tout le
monde qu'il a aimé l'intellectuel, l'écrivain, "l'amoureux de l'amitié" qu'est A. Finkielkraut.
Après la descente en flamme de ses critiques servies à la louche de réfectoire et sa "chute"
assassine qui appelle à "combattre l'esprit devenu malade" de A. F. on pense juste à le jeter
lui, plus vite que prévu, dans la poubelle de l'histoire des journalistes suiveurs, salariés de la
bêtise.
Sa notion de l'amitié est du genre de celle qui vous fait oublier le nom de son auteur.
Je ne le salue pas,
B. Tuil
ps: un genre de "Marc Chapman" pour la littérature qui a trouvé son Lennon. Pauvre garçon.
14/04/2014 02:57
18 sur 21
Qui aide le FN?
Soumis par miko2, le samedi 19 octobre 2013 à 17h08
Martel utilise les mêmes caricatures et raccourcis qu'il reproche a A.F.
Il en revient au même conclusions tant entendues: A.F. parle d'immigration donc il aide le FN
ou est raciste.
Personne n'a le droit depuis des années de parler de la France, d'immigration, de patriotisme
sans être taxe de raciste, facho, frontiste.
En attendant le FN grimpe et on continue a mettre ça sur le dos des gens qui osent aborder les
problèmes.
Or que ce sont les gens comme Martel qui occultes les problèmes et les interrogations qui
feront gagner le FN.
A.F. un intellectuel qui ne s'informe pas
Soumis par vandelt, le lundi 21 octobre 2013 à 7h23
A.F. a l'habitude tirer hâtivement des conclusions générales à partir d'un ou quelques faits
divers. Comme l'Anglais qui débarque à Calais et voyant une rousse note dans son carnet:
"Toutes les Françaises sont rousses". Il suffit qu'il se passe quelque chose dans UNE école
pour que A.F. le généralise à toutes écoles ou qu'un immigré fasse ceci ou cela pour qu'A.F.
dise LES immigrés, etc. Il ne se documente pas sur la société.
Deuxième observation: il reste trop citadin. Or, quand on sort des villes où l'immigration est
visible, la France éternelle est toujours là. Je n'ai pas constaté dans les Cévennes, par
exemple, les phénomènes décrits par A.F.
Défaite de la pensée.
Soumis par récap59, le lundi 21 octobre 2013 à 17h42
"Quand le cybercafé s’appelle Bled.com et que la boucherie ou le fast-food ou les deux sont
halal, ces sédentaires font l’expérience déroutante de l’exil"
Les français ("de souche" ou pas) qui vivent dans les quartiers de relégation ont des
problèmes autrement plus graves que cela.
Et même, à qui la faute si le seul espoir des jeunes arabes de trouver du travail est de se
mettre à leur compte ? Si les autres jeunes français étaient un peu plus soutenus par leurs
familles ils feraient d'ailleurs pareil (mais cela ne servirait pas à grand-chose car les poches
des clients ne sont pas infiniment profondes)
Les pauvres ne sont pas exilés mais relégués et leur malheureux compagnons de relégation n'y
sont pour rien. Quelle lâcheté de la part d' A.F. de les accuser de ce crime dont ils sont
eux-mêmes victimes, sans oser en désigner les véritables auteurs, les planificateurs de
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l'urbanisme qui organisent la rareté et la cherté du logement en ville afin d'empêcher le
peuple français d'y revenir !
Ils ne se sentent plus chez eux ? Depuis quand se sent on chez soi quand on ne peut pas
choisir librement où on habite ?
"Quand ils voient se multiplier les conversions à l’islam, ils se demandent où ils habitent"
C'est la faute des étrangers si les français se convertissent à l'islam ?
Défaite de la pensée, qui va jusqu'à considérer comme immigrés des gens nés pour la plupart
en France.
L'idée que les valeurs véhiculées par l'islam le plus rétrograde soient en parfaite harmonie
avec celles de la société fasciste et corrompue dans laquelle nous vivons, que donc cette
religion soit la seule qui permette de vivre en paix avec notre société, que cela puisse suffire à
expliquer les conversions à l'islam n'a pas effleuré A. F.
Si vous êtes pauvre c'est que vous l'avez mérité disent les néolibéraux. C'est parce qu'Allah l'a
voulu ainsi disent les salafistes. Il est facile de prouver que les néolibéraux mentent, mais
comment prouve-t-on qu'Allah n'existe pas ?
Comment supporter l'ordre établi tel qu'il est aujourd'hui en France quand on ne croit pas
que c'est une épreuve envoyée par Allah pour tester la foi des croyants ? L'islam dans sa
version la plus gore progresse partout où le néolibéralisme a imposé sa loi.
Défaite de la pensée encore, qui refuse de voir que l'homogénéité culturelle tant regrettée est
incompatible avec l'explosion des inégalités qui a disloqué notre pays depuis les années 1970.
L'homogénéité culturelle et la mixité sociale c'est possible quand les différences de conditions
ne sont pas trop prononcées.
On peut mélanger les gros éléphants avec les petits, mais pas avec les souris. Une différence
quantitative trop grande devient une différence qualitative, A.F. devrait savoir cela. Aucune
identité nationale digne de ce nom n'aurait pu survivre au niveau d'inégalité actuel dans notre
pays.
pj-br
Soumis par tata75001, le 27 octobre 2013 à 13h14
juste pour info On désigne par viande de boucherie l’ensemble des chairs de mammifères
comestibles : ovins, bovins, caprins, porcins, équidés. Tous sont des animaux domestiques
élevés par l’homme et pour l’homme.
Le mot viande quant à lui au sens générique est utilisé également pour désigner la chair de la
volaille et du gibier.
Classification :
Les viandes de boucherie sont classées par rapport à le couleur. On distingue :
n les viandes rouges : bœuf, mouton, cheval ;
n les viandes blanches : veau, agneau, chevreau
14/04/2014 02:57
n le porc est classé sous le terme de viande rosée, mais peut être assimilé à de la viande
blanche.
La pire dictature n'est-elle pas la censure?
Soumis par Casper, le 27 octobre 2013 à 15h27
Les critiques ont pris place aux paroles et pensées. Les "critiques d'art" et journalistes sont-ils
les nouveaux maîtres à penser "uniquement" comme ils l'ont décrété? Si la pensée est par
essence déjà une déformation personnelle, que dire de l'interprétation clivée? La force
centrifuge de la polémique donne le tournis d'où le résultat de l'extraction n'a pas de grande
valeur ajoutée. Bon, je m'arrête étant donné que j'abonde dans le même processus parallèle.
Ce sont des vérités qui
Soumis par PatriciaLeMoal, le 27 octobre 2013 à 18h41
Ce sont des vérités qui dérangent mais ce sont des vérités hélas...
Non l'intégration n'est pas meilleure chez les anglo-saxons. C'est pure naïveté que d'affirmer
que "tout est au mieux dans le meilleurs des mondes" outre-manche et outre-atlantique
comme on peut l'entendre.
Je pense sincèrement que nous sommes mal "partis" et que tout cela finira mal un jour ou
l'autre.
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