la vie que jesus donne

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la vie que jesus donne
LA VIE QUE JESUS DONNE
UN DEFI A LA MORT
C'est dans un monde où les ténèbres de la maladie, de la souffrance et de la mort
voulaient régner en maîtres que Jésus a apporté la vie et la lumière. Sans Lui, toute vie aurait
disparu depuis longtemps de notre planète, car la méchanceté des hommes est si grande qu'ils se
seraient autodétruits complètement. S'il n'y avait pas eu le levain de l'Evangile pénétrant toute la
pâte. S'il n'y avait pas eu, dans chaque siècle, des « élus de Dieu » ayant laissé les principes divins
triompher dans leur vie et contenant les forces du mal, notre monde aurait cessé d'exister. Ainsi,
on peut dire que même les méchants, aujourd'hui, doivent leur vie au Sauveur qu'ils
méconnaissent, au Dieu contre lequel ils sont en rébellion.
Face aux ravages du mal qui semble vouloir triompher et devenir toujours plus
enraciné, se dresse cette affirmation de Jésus : « Ne crains point ! Je suis le premier et le
dernier et le VIVANT. J'étais mort et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clés de
la mort et du séjour des morts ». (Apocalypse 1 : 17-18). Jésus proclame ici son triomphe
définitif sur la mort, non seulement la mort des corps, dans la première mort, mais la mort
définitive qui eut été l'issue finale pour tous les hom mes s'Il n'était pas venu les sauver. Il
est le VIVANT. Et tant que nous serons à Lui et avec Lui, nous serons nous aussi des VIVANTS. «
Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ». Quelle promesse extraordinaire !
Ainsi, croire en Jésus, c'est recevoir dès maintenant une vie qui durera pendant l'éternité.
Le mystère de l'origine de la vie a intrigué les hommes de siècle en siècle. En vain, les
plus intelligents d'entre eux ont-ils voulu en percer le mystère dans les laboratoires, les salles de
dissection, dans les manifestations surnaturelles de l'occultisme, dans les spéculations
scientifiques les mieux élaborées. Aucune réponse satisfaisante ne leur a été donnée. Car la vie
est en Jésus et nulle part ailleurs. Toutes les autres recherches ne peuvent que décevoir.
Mais en Lui, on trouve une vie infinie, abondante, précieuse, une vie incomparable avec quoi que
ce soit d'autre que le monde puisse offrir.
« Je suis venu, disait-il, afin que les brebis aient la VIE et qu'elles soient dans l'abondance
» (Jean 10 : 10). Ce n'est pas une vie étriquée, mesquine et pauvre que Jésus nous propose, mais
une vie large, généreuse : non pas une vie qui soit juste suffisante pour ne pas mourir d'inanition,
mais une vie à la mesure de la sienne (participante de la nature divine).
Enlisés que nous sommes dans les concepts hérités de nos pères, confirmés par
ceux qui nous entourent, nous avons de la peine à comprendre la largeur, la hauteur et la
profondeur de la vie que Jésus donne. Nous la ramenons aux limites étroites de l'intelligence
humaine, au lieu de nous laisser illuminer par l'Esprit. Nous ne savons plus comment aller à Jésus
pour avoir la vie.
Je n'oublierai jamais cette dame, jeune encore, connue à Paris dans les années 60, qui
était absolument seule au monde, sans aucune famille et vivait dans le décor inhospitalier d'une
pauvre chambre d'hôtel. Je l'ai vivement exhortée à faire de Jésus son ami personnel. Elle me dit
quelques jours plus tard : « vous m'avez dit de m'abandonner à Jésus. Je me suis assise dans un
fauteuil et j'ai attendu, mais rien ne s'est manifesté... » J'apprenais dans les semaines qui
suivirent, qu'elle s'était donnée la mort, tant la solitude lui semblait intolérable.
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Quinze ou vingt ans plus tard, alors que j'allais prendre le repos, un soir d'hiver, on
sonnait à ma porte et je me trouvais devant un grand jeune homme de 25 ans qui me dit d'un
seul trait : « j'ai vu encore de la lumière dans votre appartement en passant dans votre rue en
moto. Je suis venu vous demander de me dire comment je peux réellement trouver Jésus ». Il
avait les larmes aux yeux. C'était le fils d'une famille chrétienne que je connaissais et il avait été
élevé sévèrement, sans rien connaître de la grâce de Christ. Il en souffrait. Jésus restait pour lui
un inconnu.
Ces deux cas et bien d'autres montrent à quel point nous avons tous besoin de cette vie
que Jésus donne et que rien ne peut remplacer. Ce sera bien là l'expérience finale de la pluie de
l'arrière-saison : faire connaître la plénitude de Christ à ce monde qui en a tellement besoin,
souvent sans le savoir. Cette vie qui doit passer en nous comme la sève passe du Cep dans les
sarments nous est révélée par l'Ecriture et doit être acceptée par la foi. Or, la foi est une
démonstration des choses invisibles et non des choses visibles.
Une des raisons pour lesquelles beaucoup ne savent pas se saisir de la vie de Christ, c'est
qu'ils confondent foi et sentiment et ne croient pas en l'action de Dieu en leur faveur quand ils ne
sentent rien. Ils veulent voir pour croire, alors qu'il faut croire pour voir. Bien des âmes sont,
comme le dit le cantique « tremblantes au bord du rocher », prêtes à tomber dans le gouffre de
l'incrédulité et de la mort. C'est là que vient les chercher le Bon Berger, afin de les rendre à une
vie riche et féconde.
LA VIE ET LA LUMIERE
Dans la Parole de Dieu, la vie véritable est souvent comparée à la lumière et à l'eau, en
opposition aux ténèbres et au dessèchement. Dans le domaine matériel, rien ne pourrait
subsister sans l'eau et la lumière. Ces deux éléments combinés font germer la graine et pousser la
plante et Jésus s'est souvent servi de cette illustration pour nous donner d'importantes leçons
spirituelles. Ainsi, dans la nature qui nous entoure, nous pourrions trouver des leçons bien plus
profondes que celles des hommes les plus savants si nous savions l'observer avec l'esprit. Ses lois
sont aussi immuables que celles de la vie spirituelle.
« De tout temps, la lumière a été le symbole de la présence de Dieu se manifestant au sein
de son peuple. » Jésus-Christ, page 460
Au commencement, à la création...
Dans la colonne de feu accompagnant Israël au désert...
Quand Dieu donna sa loi au Sinaï…
Au-dessus du propitiatoire dans le tabernacle...
Au moment de la naissance de Jésus sur les collines de Bethléem...
A la transfiguration, etc...
« Ce peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière... Sur ceux qui étaient assis
dans la région et l'ombre de la mort, la lumière s'est levée » (Mathieu 4 : 16). Il ne s'agit pas là
seulement des païens, mais de nous tous qui étions assis dans les ténèbres avant de connaître
Christ. Même dans la vie physique, nous éprouvons de la crainte et de la répugnance pour les
ténèbres. Par contre, la lumière splendide d'un beau jour d'été apporte une sensation de
bonheur ; même le plus petit rayon de soleil d'un jour d'hiver est le bienvenu. Rien n'est
cependant comparable à la lumière apportée dans une âme par la certitude du salut en Jésus. Les
ombres terrifiantes du néant et de la mort sans espérance se sont enfuies.
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Dans l'éternité, auprès de Dieu, tout sera lumière. Il n'y aura plus de nuit, cette nuit qui,
malgré l'apaisement qu'elle apporte parfois à nos peines et nos fatigues, reste néanmoins
associée à l'idée de péché. C'est aussi dans la nuit que les pensées les plus angoissantes de
culpabilité prennent le plus de relief ; quand nous avons déposé notre fardeau aux pieds de
Jésus, quand nous avons compris qu'Il a tout pris et tout payé pour nous, l'angoisse disparaît et
même dans la nuit la plus sombre, nous nous reposons sur Lui avec confiance.
Ainsi, ne pouvons-nous vivre vraiment que dans la lumière et dans la lumière de JésusChrist. L'apôtre Jean qui avait si bien connu l'attraction de cette merveilleuse lumière, écrivit : «
cette lumière était la véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme ».
Chacun a le droit d'être éclairé par cette lumière car Jésus a donné sa vie pour chaque être
humain. La grâce est pour tous. C'est un aspect de l'évangile éternel particulièrement mis en
évidence par le message de la justification par la foi prêché en 1888. Cette lumière est
suffisamment abondante pour que chacun en ait sa part.
Après avoir déclaré à ses disciples : « je suis la lumière du monde » Jésus leur dit : « vous
êtes la lumière du monde », ce qui révèle à quel point II veut partager avec nous tout ce qu'Il
possède. Si nous nous approchons de Celui qui est la lumière, nous deviendrons aussi une
lumière pour les autres.
« Quiconque s'approche de Dieu n'a pas à s'efforcer de briller. En contemplant le
Sauveur, il capte les rayons de lumière divine jaillissant du Soleil de Justice et il ne peut
s'empêcher de resplendir. La lumière qui l'habite se répand en rayons vifs et éclatants, dans les
paroles et les œuvres de justice. La grâce du Christ demeure en lui dans toute sa richesse, et la
lumière céleste brille à travers lui. Il honore le Christ par une obéissance totale. En communiquant
ce que le Seigneur lui a donné, il est stimulé à agir énergiquement pour la cause de Dieu. Il porte
la lumière au monde, illuminant ceux qui se trouvent dans les ténèbres de l'erreur ». Levez vos
yeux en haut, page 314.
Toutefois, il y a deux attitudes possibles face à la lumière que Dieu nous envoie : nous
pouvons l'accepter et la réfléchir sur les autres, étant bien entendu que nous ne sommes pas
nous-mêmes la source de la lumière mais simplement des morceaux de miroir réfléchissant la
lumière ; nous pouvons aussi refuser la lumière, nous en privant nous-mêmes et en privant ceux
auxquels nous aurions pu la communiquer.
Les conséquences d'un tel rejet sont parfois incalculables et d'une portée immense, ce
qui fut, par exemple, le cas en 1888, quand quelques hommes s'opposèrent avec obstination aux
messagers envoyés par Dieu pour donner un message précis. Il se produisit alors un phénomène
qu'Ellen White a signalé à cette époque et qui est caractéristique des rejets de la lumière, où que
ce soit qu'il se présente : celui ou ceux qui agissent ainsi se trouvent ensuite, par contrecoup,
dans des ténèbres proportionnées à la lumière repoussée.
« Si nous n'apprécions pas la lumière reçue et n'obéissons pas en fonction de cette
lumière, conservant dans notre âme l'amour de Dieu, demeurant en Christ, ce qui eut été
pour nous une bénédiction devient une malédiction » Levez vos yeux en haut, page 365
Il est donc impossible de surestimer la gravité de la situation où l'on se trouve quand on
rejette une lumière donnée par Dieu, surtout lorsque celle-ci est présentée à maintes reprises.
Prenons garde et soyons éveillés et attentifs à une telle situation. Si le Seigneur nous envoie
encore aujourd'hui un appel, nous devons y répondre par amour pour Lui, sinon cette lumière
risque aussi de se changer pour nous en ténèbres.
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LA BENEDICTION DE L'EAU
Le Seigneur s'est Lui-même comparé à une source d'eau vive et pure se répandant sur
autrui par ses enseignements. L'eau est synonyme de vie.
« Que celui qui a soif vienne. Que celui qui veut prenne de l'eau de la vie gratuitement ».
Apocalypse 22 : 17
Il y aura deux situations terribles à ce sujet : celle d'avoir soif sans avoir rien à boire, et
celle de n'éprouver aucune soif. Cette dernière est encore plus critique et c'est celle que nous
rencontrons couramment, même dans les églises. « Heureux ceux qui ont faim et soif », déclara
Jésus, car il est bien malheureux, en effet, celui qui se complaît en lui-même au point de ne plus
éprouver la soif des choses spirituelles. Que Dieu veuille réveiller en nous cette soif ardente qui
nous poussera à chercher l'eau de la vie, la seule capable de nous désaltérer.
« Mon peuple a commis une double faute : il m'a abandonné, moi la source d'eau vive,
pour se creuser des citernes et ce sont des citernes fissurées incapables de retenir l'eau ! » Jérémie
2 : 13 (version français courant)
Mais celui qui vient à Christ peut non seulement se désaltérer lui-même, mais encore il
apporte aux autres cette eau vive dont il a goûté. Comme c'est le cas pour la lumière, le Seigneur
lui fait la grâce de devenir à son tour comme une source pour les autres.
« Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein ». Jean 7 : 38
« Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas ».
Esaïe 58 : 11
Cette grâce de la participation à l'œuvre du salut doit être reçue avec joie et
reconnaissance, mais aussi avec humilité et discrétion. L'orgueil et l'ostentation lui enlèvent
toute sa valeur.
Jésus a promis de conduire ses brebis là où elles pourront s'abreuver abondamment
selon leurs besoins et au-delà. Il n'y aura plus personne qui cherchera à les empêcher de
s'approcher comme c'est actuellement le cas ; plus de barrière de la part de ceux qui veulent
s'approprier la source pour eux-mêmes.
Les écrits d'Ellen White montrent à maintes reprises qu'il n'y a pas de limites au
développement et à l'efficacité de celui qui s'abandonne avec confiance et humilité entre les
mains du Seigneur. Effectivement, la source des bénédictions en sa faveur ne tarit pas tant qu'il
reste un canal bien ouvert et non une écluse fermée, afin de partager avec les autres les
bénédictions spirituelles qu'il a reçues.
Ainsi, se vérifient une fois de plus les paroles de l'Ecriture :
« Ne jugez point…
et vous ne serez point jugés,
Ne condamnez point ...
et vous ne serez point condamné,
Absolvez…
et vous serez absous,
Donnez…
et il vous sera donné,
Car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis ».
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Il semblerait d'après ce texte que le pardon et les bénédictions qui nous sont accordés
par Dieu auraient pour condition antérieure notre propre comportement de pardon et de
générosité vis-à-vis de notre semblable. Il n'en est rien cependant, l'initiative de la miséricorde et
du salut appartenant toujours à Dieu et non à l'homme. C'est un principe puissamment mis en
relief dans le message de 1888. Il est évoqué dans la parabole des deux débiteurs. Le mauvais
gestionnaire qui devait dix mille talents était tout à fait incapable de payer une si lourde dette.
Par compassion pour lui, son Maître la lui remet totalement. Malgré l'énormité de la somme. Un
tel geste ne dispose cependant pas son cœur à la compassion puisque de suite après, il se montre
intraitable vis-à-vis de celui qui n'a envers lui qu'une dette bien légère.
« Combien nombreux sont ceux qui, de nos jours, manifestent le même esprit... Il existe
encore des personnes qui espèrent mériter la faveur divine par leurs propres œuvres. Elles ne sont
pas conscientes de leur impuissance. Elles n'acceptent pas la grâce de Dieu comme un don gratuit,
mais elles tentent d'édifier leur propre justice. Leur cœur n'est pas brisé et humilié à la pensée de
leur péché, mais elles sont exigeantes et implacables envers les autres... elles osent refuser aux
autres le pardon ». Paraboles, page 246.
La générosité infinie de Dieu à notre égard devrait ôter de notre cœur toute
intransigeance vis-à-vis de notre prochain. Elle devrait au contraire déclencher en nous une
générosité à bon escient et dans la ligne du salut qui deviendrait vraiment « ces fleuves d'eau vive
coulant de notre sein jusque dans la vie éternelle », car leur efficacité sera visible essentiellement
dans l'éternité.
Le support et la patience de Dieu envers nos manquements, nos lâchetés devraient
remplir nos cœurs de contrition et de reconnaissance et par là même nous empêcher de juger
autrui.
« Le péché dont les conséquences sont les plus malheureuses est cet esprit froid,
implacable, critique qui caractérise le pharisaïsme. Une vie religieuse qui manque de charité
prouve que Jésus n'y participe pas, et ce n'est pas une activité intense ou un zèle dévorant qui
comblera cette lacune ». Une vie meilleure, page 118
« Si Christ, l'espérance de la gloire demeure en nous, nous ne chercherons plus à observer
nos frères pour découvrir leurs erreurs. Au lieu de vouloir accuser ou condamner les autres,
efforçons-nous de les aider, de les encourager et de les sauver. Dans nos rapports avec ceux qui
tombent, pensons au conseil qui nous est donné : « prends garde à toi-même, de peur que tu ne
sois aussi tenté ». (Galates 6 : 1) ». Idem, page 119
SA VIE POUR NOS PECHES
Jésus a donné sa vie pour nos péchés. Nous l'avons entendu dire tant de fois que nous
sommes tentés de ne plus attribuer tout son sens à cette merveilleuse affirmation. La
signification de cette phrase est bien plus profonde que nous ne pouvons le penser. Non
seulement Jésus-Christ a accepté de payer notre dette, d'être considéré comme étant « devenu
péché » par son Père, de connaître à notre place et pour nous en délivrer les affres de la seconde
mort, mais Il a accepté de faire avec nous un véritable échange.
Il s'approche de chaque pécheur disant : « si tu as confiance en moi, si tu me crois
capable de pardonner tes péchés et de t'en délivrer définitivement, alors, à cause de ta foi,
remets-moi tes péchés, tout le fardeau que tu portes et, en échange, moi je te donne ma VIE ».
Quel amour !
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C'est à un prix infini, inimaginable pour notre intelligence humaine que Jésus a acquis ce
droit face à son Père et à tout l'univers d'accorder le salut à l'homme coupable et pécheur.
Personne ne peut lui reprocher de justifier l'impie puisqu'Il a endossé Lui-même toute sa
culpabilité et a payé le prix exigé par la justice souveraine.
Entre deux êtres, qui se trouvaient face à face : d'une part le Fils de Dieu, Prince des
anges, Roi du ciel et de l'univers, d'autre part, l'homme, créature rebelle, conçue dans l'iniquité,
possédant un cœur incrédule et méchant se produit la substitution la plus extraordinaire. Celui
qui possède tout, la gloire, la pureté, la puissance, l'immortalité veut offrir tous ses biens à celui
qui ne possède rien de valable et en échange, Il ne lui demande que ses péchés, son cœur
mauvais. On conçoit l'étonnement des anges devant une telle condescendance. Ce serait déjà
merveilleux si Dieu voulait nous sauver, nous délivrer du mal et du péché pour nous assurer une
éternité de bonheur dans un endroit paisible de l'univers. Mais Il fait plus encore : Il veut passer
cette éternité avec nous, au milieu de nous, faisant sa joie de notre présence.
Ne vous êtes-vous pas demandé parfois comment Dieu pourrait prendre du plaisir à
vivre pendant l'éternité avec d'anciens pécheurs, d'anciens menteurs, d'anciens criminels,
d'anciens propres justes, d'anciens transgresseurs de sa loi ? La Parole de Dieu nous affirme
pourtant que Jésus n'a pas considéré sa mission de salut envers l'homme comme une contrainte
mais qu'Il l'a accomplie avec joie.
« ... Ayant les regards sur Jésus, le Chef et le Consommateur de la foi qui, en vue de la
joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie... » Hébreux 12 : 2
« Comme la fiancée fait la joie de son fiancé, ainsi tu feras la joie de ton Dieu ». Esaïe
62.5.
Ainsi, la vie donnée par Jésus est également une vie de joie profonde, joie du salut, joie
de Sa présence dans le cœur, joie de Le rencontrer bientôt, joie d'être aimé si complètement par
un Dieu qui ne change jamais.
Et Dieu a voulu que ses enfants connaissent la joie, la joie véritable, inaltérable, celle
que le monde ne peut enlever, car elle est basée sur une espérance inattaquable, une espérance
sur la certitude des promesses.
UNE VIE ETERNELLE DES MAINTENANT
C'est précisément à cause de ces promesses contenues dans la Parole de Dieu que nous
avons l'assurance d'une vie éternelle commencée dès maintenant pour ceux qui demeurent dans
la foi.
Les actes du salut sur lesquels se basent notre espérance sont presque toujours indiqués
dans la Parole de Dieu comme étant au passé. C'est donc bien une chose faite, une situation
acquise, non par nos efforts, non par nos mérites, mais qui est néanmoins absolument certaine et
se réalisera, à moins que nous ne refusions d'y croire.
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ qui, selon sa grande miséricorde,
nous a régénérés (temps passé) pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ
d'entre les morts, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous
est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi, pour le salut
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prêt à être manifesté dans les derniers temps ! » 1 Pierre 1 : 3-5
« Afin que vous annonciez les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son
admirable lumière... » 1 Pierre 2 : 9
« Rendez grâces au Père qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints
dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le
royaume du Fils de son amour... » Colossiens 1 : 12-13
« Mais Dieu qui est riche en miséricorde à cause du grand amour dont II nous a aimés,
nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la VIE avec Christ (c'est par grâce que
vous êtes sauvés) ; Il nous a ressuscités ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux
célestes en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de sa grâce par sa
bonté envers nous en Jésus-Christ » Ephésiens 2 : 4-7.
Tous ces textes nous montrent que Dieu nous considère par la foi en son Fils, comme
ayant déjà acquis l'héritage, comme étant passé des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie. Ce
n'est pas seulement une espérance qui est exprimée dans ces textes, c'est une certitude. Et si
notre cœur est parfois tremblant concernant l'avenir et la possibilité d'une apostasie de notre
part, faisons confiance au Seigneur, là aussi, car c'est Lui qui nous garde. Il sait que nous ne
pouvons pas nous garder avec nos forces humaines. Il connaît notre état et ne nous laissera pas,
à moins que nous ne repoussions Sa main.
Tant que nous sommes ici-bas, certes, nous ne devons jamais dire : « je suis sauvé ».
Cependant, nous savons que nous le sommes maintenant en tant qu'humains, le présent seul
nous appartient (et encore... !). Si nous nous défions de nous-mêmes, mais si, parallèlement à
cette défiance, nous avons une confiance absolue en Dieu, alors nous serons gardés par Sa main
puissante. Il ne permettra pas que nous faiblissions en chemin. Dans la mesure où nous sommes
conscients de notre impuissance totale par rapport à notre salut et aux œuvres qu'il faut
accomplir, alors Dieu agira. Il nous gardera fidèles et « c'est Lui qui le fera ».
La Parole de Dieu a la puissance de réaliser tout ce qu'elle promet. Elle l'a prouvé dans le
passé et elle le fera encore. Tout ce qui est dans ce monde passera, mais la Parole de Dieu avec
ses promesses subsistera éternellement. Ainsi, si elle habite dans nos cœurs, elle a déposé en
nous un germe de vie qui ne s'étiolera point. A cause de cela, Jésus a pu dire : « celui qui croit en
moi vivra quand même il serait mort ».
« ... Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence
incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu ». 1 Pierre 1 : 23
Régénérés, VIVANTS, passés de la mort à la vie, pardonnés, justifiés, délivrés du péché et
vainqueurs par la foi, voilà ce que nous sommes si nous acceptons la Vie que Christ veut nous
donner.
LA VIE CACHEE EN CHRIST
Vue par des yeux du dehors, la vie du chrétien peut paraître dépouillée, pauvre, dénuée
des satisfactions de ce monde. Apparemment, les épreuves ne sont pas épargnées à ceux qui ont
choisi Jésus comme Maître. Il n'y a là rien d'anormal, le disciple n'étant pas plus grand que le
Maître et Celui-ci demandant à être suivi et imité. On ne peut donc s'attendre, en tant que
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disciple, à être privilégié par rapport au Maître.
Pourquoi parler alors de vie merveilleuse avec Jésus ? Le royaume de Christ n'est pas de
ce monde et ce ne sont pas des avantages du monde qu'Il accorde aux siens. Ce qu'Il leur donne
en abondance, ce sont les joies profondes de l'esprit qui peuvent se manifester au sein d'une vie
apparemment humble et sans envergure.
« Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous
êtes morts et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ votre vie paraîtra, alors vous
paraîtrez aussi avec lui dans la gloire ». Colossiens 3 : 3
Notre vie est cachée en Christ. Quelle sécurité ! Quel repos ! Si notre vie restait en nousmêmes nous pourrions être inquiets qu'elle nous soit ravie ; mais là où elle est en Christ,
personne ne peut l'atteindre, lui nuire ou la détruire. Elle est gardée par Celui qui ne dort ni ne
sommeille et aux yeux de qui nos intérêts revêtent une valeur infinie.
De plus, nous avons l'espérance de la gloire. La gloire qui nous est donnée ne se
manifeste pas maintenant et pourtant la Parole nous dit qu'elle est bien réelle : « si vous êtes
outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu
repose sur vous ». Quel chrétien pourrait traverser cette vie sans souffrir pour le nom de Christ ?
Plus les épreuves sont pénibles, plus la certitude de cette présence glorieuse doit devenir pour
nous réalité. Elles doivent même devenir pour nous sujet de joie :
« Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin
que vous soyez aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra ». 1 Pierre 4 : 1314
Dans la vie de Christ lui-même, la gloire n'était visible qu'occasionnellement. « Il n'avait
ni beauté ni éclat pour attirer nos regards » ; la gloire était cachée sous le voile de son humanité.
De même pour nous, la gloire que Christ veut nous donner, qu'Il nous donne déjà dans notre être
intérieur reste cachée. Elle n'éclatera qu'au moment de la délivrance finale du péché. « Quand
Christ votre vie paraîtra, vous paraîtrez aussi dans la gloire ». Quand Christ reviendra dans la
gloire, Il partagera cette gloire avec nous, Il nous la remettra comme l'héritage promis en
possession duquel nous entrerons :
« Nous sommes aussi héritiers, héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous
souffrons avec Lui, afin d'être glorifiés avec Lui ». Romain 8 : 17
Encore faut-il que nous souffrions de la souffrance de Christ qui est souffrance pour le
salut des autres, souffrance de voir son œuvre retardée, son amour bafoué, son salut rejeté. Il ne
s'agit pas ici d'une souffrance égoïste qui, bien que réelle, ne nous ferait pas participer à la gloire
de Christ lors de Son retour.
Le message adventiste nous apprend que le Seigneur terminera son œuvre avec éclat et
que, sous l'action de l'ange d'Apocalypse 18, « toute la terre sera éclairée de la gloire de Dieu ».
Cette gloire qui se manifestera tout particulièrement à la fin des temps, ce sera le caractère de
Dieu reproduit dans ses saints. Et ce caractère sera réfléchi par ses enfants. La gloire de Dieu,
c'est son caractère, caractère d'altruisme, de bonté, de patience, d'humilité, d'infinie miséricorde
et de justice.
Ainsi donc, partager la gloire de Dieu, la gloire de Christ, c'est posséder un caractère
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semblable au Sien. Aucun avantage humain ou terrestre ne peut être mis en balance avec celuilà. Il les surpasse tous.
« L'art le plus merveilleux ne saurait être comparé à la beauté d'un caractère développé
à l'image du Christ ». Paraboles, page 304
« Quand le caractère de Jésus sera parfaitement reproduit dans ses disciples, alors II
reviendra... En implantant dans les cœurs les attributs de la divinité, le Saint-Esprit développe en
eux le caractère du Seigneur, la lumière de sa gloire qui doit se voir dans la vie des disciples du
Christ ». Paraboles, page 424
Quelle autre gloire pourrions-nous désirer si ce n'est celle de ressembler à Jésus-Christ ?
Ce sera à cette condition seulement qu'Il pourra nous introduire dans Son royaume, comme ses
frères, cohéritiers à toujours de sa gloire.
« ...Afin que vous sachiez... quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'Il réserve
aux saints ».
Aujourd'hui, nous connaissons les luttes, les fatigues, les combats, les douleurs, mais
dans tout cela nous possédons déjà en germe la gloire qui est réservée aux vainqueurs. Celle-ci
doit devenir éclatante par la pluie de l'arrière-saison, afin de convaincre les âmes sincères qui
sont encore loin de la vérité. Il sera démontré alors que les accusations de Satan envers Dieu
étaient fausses. Dieu sera pleinement justifié dans la personne de ses rachetés.
« Alors, les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père ». Voilà ce
que Dieu tient en réserve pour nous si, aujourd'hui, notre vie est cachée en Christ. N'est-ce pas
merveilleux ? Nous pouvons résumer cela en quelques mots, ces mots employés par l'apôtre Paul
et dont il dit qu'ils sont un mystère :
«CHRIST EN VOUS, L'ESPERANCE DE LA GLOIRE »
Madeleine VAYSSE
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