le cocu en herbe.prosc

Transcription

le cocu en herbe.prosc
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Le cocu en herbe
Sketch déposé aux Archives départementales du Var et à la SACEM
de Dolores WEBER
331 chemin de la Garrigue 83300 Draguignan
Tél : 04 94 50 97 92 — Fax : 04 94 68 60 13
Mail : [email protected]
° ° °
Caractéristiques
Durée approximative : 20 minutes — 2 femmes - 1 homme + un médiateur
homme ou femme (rôle facultatif)
Décor : salon — tables, chaises — un tableau sur un chevalet…
Costumes : au choix — Tout public — Genre : sketch
° ° °
Distribution
ROSALIE
femme de César
MARIE
Fille de Rosalie et César
CÉSAR
mari de Rosalie
Le MÉDIATEUR (rôle facultatif)
un homme ou une femme
° ° °
Résumé
Rosalie ne supporte plus son mari. Sa fille lui conseille de divorcer… À la réflexion, c’est sa seule solution.
César ne s’intéresse plus à elle. Le matin, il déjeune en lisant le journal, puis
sort faire un tour en ville. À midi, il mange, sans dire un mot. Et il faut se taire… il écoute la radio. L’après midi, il joue aux boules avec ses copains et
quand il rentre, il peint.
Comment va se terminer cette saga ?
° ° °
La vraie réussite est celle que l'on partage.
Elle ne repose ni sur l'intérêt, ni sur l'ambition personnelle.
Dolores WEBER
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Le cocu en herbe
ROSALIE — MARIE
La scène représente une terrasse. Il y a une table, trois fauteuils et un chevalet
côté jardin.
Rosalie entre et s’arrête devant la peinture.
ROSALIE — Quelle horreur, ce tableau !
Marie entre.
MARIE — Bonjour, maman !
ROSALIE, scandalisée — Oh ! Ma fille, comment tu es habillée ? Les genoux
dehors ! On dirait que tu sors de la rue Tubaneau ou du cours Belsunce ! (Rues
chaudes de Marseille)
MARIE — Tout de suite les grands mots...
ROSALIE — Tu t'es regardée ?
MARIE — C'est la mode, maman. De nos jours, toutes les femmes portent des
jupes courtes. Ça met les jambes en valeur.
ROSALIE — Parce que tu veux les vendre, tes jambes ? Et ce décolleté ? Tu
exposes la naissance de tes seins !
MARIE — Pour les voir, il faudrait les sonder... Et quand bien même ?
ROSALIE — On commence par montrer ses jambes et sa gorge et après, on
découvre le reste, ma fille.
MARIE — Maman ! Tu es encore jeune... Vis avec son temps ? Le monde
change...
ROSALIE — Pas en mieux !
MARIE, se souvenant soudain — Tiens, à propos de changement, Amédée et
moi, on divorce...
ROSALIE, suffoquée — Comme ! Ça fait un mois que vous êtes mariés. Vous
venez juste de rentrer de votre voyage de noces à Venise ?
MARIE — Tu as bien quitté papa au bout de quinze jours de mariage parce que
ça n'allait pas, ensuite tu t'es rabibochée... Ce n’est pas ce que tu as fait de
mieux. Vous êtes toujours en train de vous disputer.
ROSALIE — À cette époque, le divorce, c'était mal vu... Et puis, dans tous les
ménages, il y a des hauts et des bas. Aujourd'hui, vous ne savez plus vous aimer. À la moindre contrariété, vous en faites un drame en quatre actes.
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MARIE, en se moquant — Tu peux parler ! Ton drame avec papa, il y a quarante ans que vous le jouez... Vous ne vivez pas ensemble, vous cohabitez,
vous coexistez...
ROSALIE — Qu’est-ce que tu racontes ?
MARIE — Oui... Vous, vous supportez, par habitude, victimes de votre routine
pantouflarde...
ROSALIE — Pantouflarde !
MARIE — Vous attendez quoi ? Un veuvage ?
ROSALIE — Là, tu vas trop loin, Marie. Tu entends comme tu me parles ?
Quand je pense qu'on t'a envoyé à l'Institution Sainte-Marie Auxiliatrice pour
parfaire ton éducation !
MARIE — Ça n'a rien à voir avec ma vie de femme.
ROSALIE — Et, que diront les gens ? Ils n'ont pas encore digéré les estouffades (spécialité provençale) et les petits-fours du banquet ?
MARIE — Ils diront ce qu'ils voudront. La langue n'a pas d'os, alors, ils pourront
jacasser (barjaquer).
ROSALIE — Toi, les préjugés ne te bouchent pas les oreilles.
MARIE — Sûrement pas.
ROSALIE — Après tout le « tintouin » que nous avons fait pour tes noces ! Ta
robe de mariée, qui a coûté les yeux de la tête…, qu'on a payée !
MARIE — Comme ! C'était celle de ma cousine Héloïse !
ROSALIE — Oui, et alors, elle ne l'a portée qu'une fois ! Et celles des demoiselles d'honneur..., qu'on a payées ! Et la cérémonie...,
MARIE, moqueuse — … qu'on a payée !
ROSALIE — Et le banquet, dans la meilleure auberge du pays...,
MARIE, toujours moqueuse — …qu'on a payé !
ROSALIE — Sans oublier que je t'ai montée en ménage jusqu'à la plus petite
cuiller à café. Té ! Tu me fends le cœur.
MARIE — Mais ce n'est pas grave, maman. Amédée retourne chez sa mère et
moi je garde l'appartement.
ROSALIE — Vous avez perdu la tête...
MARIE — J'ai une belle situation. Je referai ma vie... Mais dit… toi aussi, tu
pourrais être heureuse !
ROSALIE — Heureuse ?
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MARIE — Tu te plains constamment de ta condition. Tu attends quoi ? Tu n'as
qu'une vie ! Té ! Je me sauve; j’ai rendez-vous chez le coiffeur.
Marie sort.
ROSALIE — Ma fille a raison. On ne vit qu’une fois.
ON NE VIT QU'UNE FOIS (chanté, récité ou supprimé)
On ne vit qu’une fois,
Chaque jour sa vie
Oui ! On ne la vit qu’une fois.
Si belle, autrefois,
Elle s’est bien assombrie,
Et dans mon désarroi,
Je sens qu’elle m’a trahie.
On ne vit qu’une fois,
Chaque jour sa vie
Oui ! On ne la vit qu’une fois.
Ma fille a raison,
Le temps passe si vite,
Et dans cette maison,
Je coexiste.
On ne vit qu’une fois,
Chaque jour sa vie
Oui ! On ne la vit qu’une fois.
Après le chant, César entre, des pinceaux à la main. Son tablier est tout taché
de peinture. Il se tient devant le chevalet.
ROSALIE, acide — Tu vas encore peindre ?
CÉSAR — « Voui ».
ROSALIE — Perdre ton temps à barbouiller (à part) quel idiot (qué jobastre) !
CÉSAR — Ooooh ! Arrête de me faire du vent. Je sens que tu es en train de me
chercher des histoires (garouilles).
ROSALIE — Moi ? Vaï, si je te disais tout ce que j'ai sur le cœur...
CÉSAR — Ne t'en prive surtout pas sans quoi ça te descendra sur « l'estomaque ».
ROSALIE — Il y a longtemps que ça m'est tombé sur le nombril (sur l'embouligue).
CÉSAR – Alors, pour que ça ne dévale pas plus loin, ne parle plus.
ROSALIE, après un court silence — Dans cette maison, mon seul droit est celui
de me taire...
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CÉSAR — Rosalie ! Tu devrais en profiter davantage.
ROSALIE — Oh fan ! Quarante ans (ou moins) que je te supporte avec ton air
hypocrite (ton air de deux airs). Ah ! Si j'avais épousé (encapé) le Simon ! Quel
beau mariage j'aurais fait ! Lui, au « moinsse », il était riche et il m'aimait.
CÉSAR — N'y pense plus, sinon tes douleurs vont te ressortir.
ROSALIE — Comme ? C'est toi qui me rends malade et tellement malade... Si,
si, tellement malade, que je veux divorcer...
CÉSAR, étonné — Divorcer ? C'est la nouvelle du jour. Tu as encore des rats
(des garis) dans la tête, ma fille.
ROSALIE — Je te parle très sérieusement César. Je veux vivre avec un
homme...
CÉSAR, en la coupant — Parce qu’avec moi, tu ne vis pas avec un homme ?
ROSALIE, en le coupant — Non. Je vis à côté d'un homme, c'est différent.
CÉSAR — Tu dis des bêtises tellement bêtes, que ça me lève la parole.
ROSALIE — Oh pétard ! Si seulement ça pouvait te lever la peau pour aller travailler ! Tu fais quoi tous les jours ? Rien... Té ! Ce matin, tu as déjeuné en lisant
le Petit Journal, puis tu es sorti faire un tour en ville. À midi, nous avons mangé,
sans un mot parce que tu écoutes « Sur le banc » avec Jeanne Sourza, puis
« Ça va bouillir » et après, tu te fiches de tout (tu t'en fouti), il faut se taire à
cause des nouvelles.
CÉSAR — Tu les écoutes aussi.
ROSALIE — Obligée, la radio est à côté de la table et comme tu es plus sourd
qu'un pot de terre (qu’un toupin), pour les entendre, je les entends.
CÉSAR — Rosalie ! Arrête...
ROSALIE, en continuant — Ensuite, tu montes faire la sieste...
CÉSAR — Eh bien (Coquin de pas Diou) ! Si à mon âge, je ne peux pas me taper un petit roupillon après le repas...
ROSALIE — Une fois bien reposé, de quoi, je me le demande ? Tu essayes de
peindre. Pauvre de nous (Pôvre de nous) ! Perdre son temps à imiter Picasso !
Quelle bêtise !
CÉSAR — Oh (Hoï) ! Tu m’énerves (m'estouffes) ! Rosalie.
ROSALIE — Je n'ai pas fini... Ensuite, tu joues aux boules ou aux cartes avec
tes copains et enfin, on dîne, avec « la famille Duraton »... Et quand tu
m'adresses la parole, c'est pour rouspéter (pour rouscailler)... Mais qu'est-ce
que je suis dans ta vie ? Une potiche ? Un caprice ?
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CÉSAR — Tu me rappelles ma tante Philomène, celle qui est morte des trois
sueurs.
ROSALIE — Quel rapport avec moi ? La « pôvre », que Dieu ait son âme, elle
avait une tête de lait caillé.
CÉSAR — Elle, aussi, elle a obligé son mari à divorcer. Mais quand il a pris une
maîtresse...
ROSALIE, en le coupant — Oh ! Bonne Mère ! Moi, si tu acceptes, tu pourras
me tromper avec qui tu voudras.
CÉSAR, moqueur — Ah ! Parce qu'une fois divorcé...
ROSALIE, en le coupant — Voui, tu pourras refaire ta vie. César, c'est simple,
si tu es d'accord, on fait de suite les papiers et après, je m'installe chez ma
mère.
à suivre
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Dolores WEBER 331 chemin de la Garrigue 83300 Draguignan
Mail : [email protected] — Tél. : 04 94 50 97 92
DEMANDE de TEXTE(s)
Nom et adresse de la Troupe, la Compagnie, l'Association, l'Établissement ou autres
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Tél. :…………………………………
Fax :……………………………… Email :.…………………………………….........
représenté(e) par (indiquer le nom, l'adresse et la fonction du responsable)
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Tél. :…………………………………
Fax :………………………………… Email :.……………………………………...…
souhaite recevoir le texte complet (indiquez le et les titres retenus)
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