A) L`assurance crédit
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A) L`assurance crédit
187 II. La couverture du risque par recours aux partenaires externes En dépit de toutes les précautions qui limiter le risque de défaut d'un client, être couverte crédit que par documentaire transfert constituent du il peuvent reste risque. alors les être prises toujours une dans large L'assurance-crédit, meilleures réponses l'entreprise zone pour d'incertitude le factoring, de garantie, le prévenir qui ne forfaitage l'entreprise et peut et le faisant assumer le risque à la compagnie, au factor, au forfaiteur ou au banquier ... 1/ L'Assurance-crédit A l'heure financiers où les des défaillances sociétés de d'entreprises petites et se multiplient moyennes dans importances tous les portent secteurs, un les intérêt directeurs croissant à l'assurance-crédit. 1.1. Définition Selon les secteurs d'activité, la part moyenne du poste clients représente de 30 à 35 % du bilan et parfois le principal actif d'une entreprise. Si les entreprises assurent systématiquement leurs actifs physiques (immobilisations, stocks...), il n'en va pas de même des créances. Pourtant, les pertes générées par l'irrécouvrabilité d'une créance sont comparables à celles résultant de n'importe quel autre sinistre. L'assurance-crédit permet de parer à ce risque. Il s'agit d'un contrat permettant à l'entreprise de se prémunir, moyennant le versement d'une prime, contre la défaillance de ses clients. L'assurance-crédit fournit à l'assuré une garantie de paiement. 1.2. La triple raison d'être de l'assurance-crédit L'assurance-crédit a, à nos yeux, trois raisons principales d'exister : a) La prévention Le principal avantage de l'assurance-crédit est qu'elle donne à l'assuré les moyens de mieux connaître la situation économique et financière de ses clients, de les sélectionner, lui évitant ainsi de "piloter à vue" ses relations commerciales, ce qui génère de trop nombreux accidents. En général, toute compagnie d'assurance dispose d'un solide réseau d'informations qui lui permet une surveillance permanente et actualisée de la clientèle. b) Le recouvrement Lorsque situation les créances caractérisée l'assureur-crédit se commerciales de cessation charge de leur demeurent de paiements force de mais sans (redressement recouvrement. compagnie lui confèrent un poids et une service interne de recouvrement. impayées La que judiciaire spécialisation, persuasion bien le plus la débiteur ou e liquidation), notoriété efficaces soit que de ceux la d'un 188 c) L'indemnisation La compagnie garantit à l'assuré (sous certaines conditions et avec un certain plafond) le remboursement des pertes subies en raison de l'insolvabilité d'un client. 1.3. Les différents types de contrat a) L'assurance-crédit peut prendre plusieurs formes : L'assurance-crédit classique : L'objet clients de de ce type l'assuré compagnie d'assurance (sous d'assurance. réserve L'assuré est des de fournir exclusions) conserve une une dans partie garantie la du limite sinistre de paiement d'un encours à charge sa de chacun accordé sous des par forme la d'un pourcentage calculé sur la créance : il s'agit du ticket modérateur. L'assurance-crédit catastrophe (ou excess) : L'assureur garantit à l'assuré que les pertes sur un dans le contrat et correspondant au montant maximal an ne des dépasseront créances pas les impayées limites que fixées l'entreprise peut économiquement supporter. L'assurance-crédit sélective : L'assuré, dans ce cas, choisit les clients et les opérations qu'il confie à l'assureur. L'assurance-crédit à l'exportation : Elle permet aux exportateurs de couvrir les risques propres à l'exportation commerciaux et politiques) et d'assurer la bonne fin d'une vente ou d'une prestation (risques de service en garantissant son paiement. b) n Études des principales formules L'assurance-crédit classique L'étendue de la garantie : - seul le risque commercial normal est assurable, c'est-à-dire celui qui résulte d'opérations traitées entre commerçants ou industriels, sur la base d'un crédit à court terme : à savoir, avec des conditions de paiement conformes aux usances de la profession. - la totalité du chiffre d'affaires est couverte (c'est là la principale différence avec d'autres types d'assurances qui permettent d'assurer uniquement un secteur de la clientèle). L'assuré peut néanmoins exclure une certaine catégorie de la clientèle, par exemple, les filiales ou sociétés appartenant à un même groupe. Les administrations, solvables par définition, et les particuliers sont exclus de l'assurance. 189 - l'indemnisation n'a lieu que lorsque le débiteur se trouve en état d'insolvabilité, caractérisé par une incapacité de payer juridiquement constatée, ou par une carence de paiement à l'issue d'un certain délai (insolvabilité "présumée"). - l'indemnisation a lieu sous déduction d'un ticket modérateur : l'assuré doit toujours conserver une partie du risque à sa charge. La quotité d'indemnisation Elle varie selon l'importance du client. Chaque contrat prévoit une limite au-dessus de laquelle l'assuré doit demander un agrément à la compagnie. Cette notion permet de distinguer deux catégories de clients: Les clients non dénommés . peut traiter librement avec son : dans client; la la limite d'un garantie est plafond fixé accordée dans sans le contrat, étude l'assuré préalable de la compagnie, sous réserve, que le client ne figure pas sur une liste de sociétés que la compagnie refuse d'assurer (c'est la pratique de la SFAC avec Certaines compagnies exigent toutefois que l'assuré sa liste prouve noire des ou liste antécédents confidentielle). favorables avec le client ou réclament des renseignements auprès d'agences spécialisées. Les clients dénommés . chaque client jusqu'à une doit être éventuelle constamment l'évolution : agréé au-delà réduction de la de la limite individuellement ou situation par résiliation des de la dénomination compagnie. décidée clients. La par la compagnie fixée dans le reste compagnie qui surveille tout moment peut réduire à la garantie sur un ou plusieurs clients. Cette décision ne s'applique qu'aux livraisons après réception de l'avis de la compagnie. L'ancienne garantie peut contrat, L'agrément être valable effectuées maintenue pour des livraisons correspondant à des commandes antérieures. Tant qu'une résiliation ou une réduction n'a pas eu lieu, l'assuré peut demander à tout des augmentations de couverture en fonction du développement du chiffre moment d'affaires avec ce client, de même qu'il lui appartient de faire cesser la surveillance de la compagnie dès qu'il n'est plus en rapport avec ce même client. L'assuré peut demander des dépassements temporaires de garantie. Cette formule est intéressante si le chiffre d'affaires réalisé avec le client présente une forte saisonnalité. En cas d'incidents prévues au de contrat, paiement une ou (retards...), plusieurs l'assuré prorogations à la possibilité d'échéance, d'accorder avec parfois dans les l'obligation limites de les signaler à la compagnie ainsi que les impayés définitifs. Lorsqu'il y a demande de règlement amiable, l'assuré peut demander à la compagnie son accord sur les échéances proposées avec maintien de la couverture. Les démarches de recouvrement, éventuellement nécessaires, sont à la charge de la compagnie, qui dispose d'instruments de pression pour faire plier les débiteurs récalcitrants. Si malgré tous les efforts l'indemnisation de l'assuré. dénommé ou non. déployés, Le la créance montant du demeure irrecouvrée, remboursement est le différent sinistre selon devra que le entraîner client soit 190 Exemple La SFAC, leader national incontesté dans ce secteur, rembourse, en général, 75 % de la créance TTC dans la limite du montant garanti pour le client dénommé et 60 %, pour les clients non dénommés; le fournisseur récupère ultérieurement de la TVA. D'une façon générale, le montant du remboursement varie de 50 à 60 % du montant HT ou TTC de la créance pour les clients non dénommés et de 75 à 85 % pour les clients dénommés. Le fournisseur conserve donc toujours une partie du risque à sa charge. Exemples chiffrés de règlements de sinistres Les calculs sont effectués à partir des conditions d'indemnisation pratiquées habituellement par la SFAC. 1. Opération traitée avec un client dénommé suffisamment garanti Montant de la créance impayée : HT .....................................................................................200.000 F TVA 20,6 % ........................................................................41.200 F TTC ....................................................................................... 241.200 F Montant des sommes récupérées par l'assuré : 75 % du montant TTC ............................................................. 177.900 F - Récupération ultérieure de la TVA ....................................................... 41.200 F Soit un total de ........................................................................................ => La perte à la charge de l'assuré est de 22.100 F, soit 11,05 % du montant HT de la créance. - remboursement de la compagnie 219.100 F 2. Client dénommé insuffisamment garanti Montant de la créance impayée : HT .......................................................................................................... 200.000 F TVA 20,6 % ..................................................................................... 41.200 F TTC ........................................................................................................ Montant de l'agrément : 200.000 F Montant des sommes récupérées par l'assuré : - remboursement de la compagnie 75 % de 200.000 F .............................................................................. 150.000 F - Récupération ultérieure de la TVA ....................................................... 41.200 F Soit un total de ........................................................................................ => La perte à la charge de l'assuré est de 50.000 F, soit 25 % du montant HT de la créance. 241.200 F 191.200 F 3. Client non dénommé Montant du plafond de non-dénommé : 50.000 F Montant de la créance impayée : HT ............................................................................................................ 40.000 F TVA 20,6 % ........................................................................................ 8.240 F TTC .......................................................................................................... Montant des sommes récupérées par l'assuré : - remboursement de la compagnie 48.240 F 191 47.440 F x 60 % ................................................................................ 28.464 7.440 F F - Récupération ultérieure de la TVA ......................................................... Soit un total de ......................................................................................... 35.904 F => La perte à la charge de l'assuré est de 11.536 F, soit 28,84 % du montant HT de la créance. Le règlement de l'indemnité - En cas créance de au redressement passif du judiciaire, débiteur, et au l'indemnisation plus tard à a lieu dès l'expiration l'admission d'un délai officielle de 9 mois de la suivant l'ouverture de la procédure. - En cas créance au créances de liquidation passif en raison ou dès d'une judiciaire, que le l'indemnisation juge-commissaire insuffisance d'actif a a patente; et lieu fait en également savoir tout dès qu'il état de ne l'admission vérifierait cause, dans de pas les 9 la les mois suivants l'ouverture de la procédure. - En cas d'arrangement amiable conclu en accord avec la compagnie avec l'unanimité des créanciers, le règlement s'effectue dans le mois qui suit la conclusion de cet accord. - En Pour la débiteur cas d'insolvabilité SFAC, non présumée l'insolvabilité déclaré en état est de du débiteur, présumée il est lorsqu'une redressement judiciaire désormais créance n'a plus tard 9 mois à compter de l'accusé de réception par la pas possible non été SFAC d'être contestée intégralement de la indemnisé. concernant demande récupérée un au d'intervention contentieuse émanant de l'assuré. - Pour les l'indemnisation petites peut créances, avoir lieu d'un dans les montant trois inférieur mois qui à 30.000 suivent la F, en règle transmission du générale, dossier à la compagnie. Il convient de contentieux, signaler exposés qu'en en vue cas du de sinistre donnant recouvrement de la lieu à créance indemnisation, (en particulier, tous frais les de frais justice de et honoraires d'avocat), sont ajoutés au montant de la perte à indemniser. Après le règlement de l'indemnité, la compagnie va se trouver subrogée dans tous les droits de l'assuré à l'encontre du débiteur. N.B: le montant de l'indemnité est généralement plafonnée à 20 fois le montant de la prime versée par l'assuré Les obligations de l'assuré - L'assuré est tenu de déclarer mensuellement à la compagnie le montant du chiffre d'affaires réalisé au titre des opérations entrant dans le champ d'application du contrat. Cette déclaration sert de base au calcul de la prime. - D'autre part, nous l'avons déjà vu, l'assuré doit informer ou obtenir l'accord de la compagnie dans un certain nombre de cas, tels que les prorogations, par exemple. A ce titre, le 192 contrat SFAC prévoit l'obligation pour l'assuré d'obtenir l'accord de la compagnie pour toute prorogation d'échéance supérieure à 60 jours. Toute prorogation d'échéance, quelle que soit sa durée, concernant un client ayant fait doit également être accordée. Enfin, manquement non régularisé du l'objet dans le débiteur, d'une délai l'assuré dénonciation, maximum doit de même quatre transmettre à partielle, mois la de suivant compagnie garantie le premier le dossier, accompagné de tous les éléments justifiant la créance, pour intervention contentieuse. La tarification L'assuré supporte un coût qui se compose de plusieurs éléments : soit La prime totalement : elle ou est calculée partiellement sur la totalité garanti, à du chiffre l'exception d'affaires des clients TTC non réalisé, garantis que ou le client exclus du contrat (filiales, administrations...). Il est, dans la plupart des cas, compris entre 0,1 % et 1 % du CA TTC, la moyenne étant de 0,35 %. - Les frais annexes : ce sont principalement les frais de recouvrement, d'enquête et de surveillance; - Les taxes; Le taux est fixé suite à une enquête (questionnaire généralement) sur la qualité de la clientèle. Conclusion : Intérêts et limites - Intérêts principaux : . Couverture et limitation des pertes; . L'assuré bénéficie de la solide information des compagnies sur la situation financière entreprises, ce qui lui permet d'éviter les impayés et de se dégager à temps sur des les clients à risque; il est incité à mener une politique de crédit plus sélective; - Limites : . La couverture n'est que partielle; . La compagnie n'assure pas la gestion des créances contrairement au factor; (voir 2. L'affacturage) . L'assurance-crédit ne dispense pas d'un service crédit; . Le coût; . L'assureur peut réduire ou résilier sa garantie à tout moment; . Le contrat prévoit un certain nombre d'obligations qui peuvent alourdir les travaux administratifs (agréments, déclaration de CA). o Ce L'assurance-crédit catastrophe ou Excess type d'assurance assurance normale s'adresse serait trop aux entreprises lourde), qui de taille assurent relativement elles-mêmes un importante contrôle (pour rigoureux qui une de leur politique de crédit. Très souvent les entreprises réalisent une partie importante de leur chiffre d'affaires avec un ou plusieurs clients principaux auxquels elles doivent accorder de forts encours de crédit; la défaillance d'un de ces clients peut déstabiliser l'entreprise voire remettre en cause la continuité 193 de l'exploitation. L'assurance-crédit catastrophe permet de se prémunir contre ces risques majeurs dans une logique toute autre que celle de l'assurance-crédit simple : il s'agit ici de couvrir à 100 % les pertes dues aux impayés définitifs, au-delà d'une certaine franchise et dans la limite d'un certain plafond de décaissement. Cette police ne remplace pas un système de contrôle de crédit et ne peut servir de support à la surveillance des comptes clients. L'assureur-crédit catastrophe avant la signature du contrat procède à un audit de la fiabilité de la gestion des comptes clients et de la qualité de leur système de crédit management: il examine la capacité de l'assuré à définir, puis à surveiller les risques qu'il prend en tant que fournisseur. Cette formule respecte les décisions de l'assuré, sans ingérence dans la gestion de son poste clients, mais en exigeant une très grande rigueur dans le respect des critères que l'entreprise aura elle-même établis pour définir ses plafonds de risques et ses procédures d'intervention en cas d'impayés. C'est la raison pour laquelle cette formule ne peut être proposée qu'aux entreprises : - ayant un CA égal ou supérieur à 200 millions de francs, - et disposant d'un service crédit clients et contentieux déjà rôdé et efficace. Étudions les principales caractéristiques du contrat : L'indemnisation L'assurance-crédit catastrophe garantit un paiement à 100 % des pertes assurées, dans la limite de la franchise globale annuelle et du plafond de décaissement. Les petits sinistres ne sont pas couverts. Une fois la franchise annuelle globale dépassée, les sinistres sont payables dans les 30 jours suivant la confirmation du sinistre auprès de l'assureur. La franchise annuelle globale (plancher) L'assuré définit un montant annuel de pertes prévisibles et supportables qu'il garde à sa charge et qui ne seront pas couvertes. Le plafond de décaissement L'entreprise fixe un montant maximum de pertes indemnisables, au-delà duquel la responsabilité de la compagnie n'entre plus en compte. Les pertes non indemnisables Les petits impayés inférieurs à un montant fixé ne sont pas indemnisés. La prime Elle est annuelle payable au globale, jour du de la prise plafond, du d'effet risque du contrat, global et qui de est la fixée en qualité l'entreprise. p L'assurance-crédit sélective Cette technique est destinée aux entreprises d'une certaine dimension. fonction du service de la de franchise crédit de 194 L'assurance-crédit sélective permet à l'entreprise de se garantir contre les risques d'impayés en France sur des clients et des factures qu'elle choisit. Comme en assurance-crédit globale, il n'y a pas de gestion des comptes clients, l'assuré devant avoir la maîtrise commerciale de en ses lui procédures. évitant de L'assureur vendre à conseille des clients le chef non d'entreprise solvables. Il dans sa politique surveille aussi en permanence la solvabilité des clients. La prévention du risque L'entreprise définit les entreprises et les factures qu'elle souhaite voir garantir. L'assureur analyse les dossiers clients et oriente par sa réponse le chef d'entreprise. La garantie L'assureur garantit à 100 % les factures HT dans la limite de solvabilité indiquée. Le recouvrement contentieux L'assuré est dégagé de tous les problèmes de recouvrement précontentieux puis contentieux sur les créances garanties. L'indemnisation Elle est versée à 120 jours maximum de l'échéance initiale ou prorogée. La prime Le coût de l'assurance-crédit sélective dépend du secteur d'activité, de l'importance du CA assurable et de la qualité de clientèle. Le taux de prime se situe dans une fourchette de 0,50 % à 1,20 %. Il s'applique sur le montant des factures garanties. Les assureurs font preuve d'une grande prudence dans l'application de ce "produit de période de crise", qui, on s'en doute, n'est pas à leur avantage. Sa diffusion est donc marginale et son coût élevé. q Les les L'assurance-crédit à l'exportation entreprises marchés françaises, extérieurs. pour Elles se assurer leur heurtent, on développement, le sait, à des se tournent difficultés de dues plus aux en plus vers différences de langues et de murs commerciales, à une législation spécifique... Les distances compliquent les choses... La plupart des pays industrialisés ont mis en place des organismes officiels pour aider les exportateurs à maîtriser les risques propres à l'exportation. Certains assureurs privés proposent également des polices adaptées aux besoins des exportateurs. Les risques suivants peuvent être garantis : Risque de fabrication L'assureur peut indemniser l'exportateur des frais qu'il a déjà engagés en cas d'interruption ou d'annulation de marché avant les livraisons prévues. Risque de crédit Il s'agit du risque de non-paiement d'une échéance non contestée par le débiteur ou reconnu 195 par les tribunaux. Risque de change Il s'agit des risques liés aux variations des cours de change. Risque politique Il peut s'agir soit gouvernement transfert du risque s'opposant (décision d'un politique à pur l'exécution gouvernement (guerre, d'un révolution, contrat étranger émeute, commercial...) d'empêcher ou de acte soit retarder ou du le décision risque de transfert d'un non- hors de son pays des fonds versés par le débiteur). Risque catastrophique Inondation, tremblement de terre, éruption volcanique, cyclone... Les assureurs proposent en général des polices qui garantissent l'ensemble du chiffre d'affaires traité à l'exportation. Pour l'exportation, les trois services décrits pour l'assurance-crédit sur la France demeurent valables cest-à-dire la prévention, le recouvrement et lindemnisation. Cette dernière est toutefois de 85 % pour les sinistres de nature commerciale et 90 % pour ceux de nature politique pour les clients dénommés, de 50 % généralement pour les non dénommés. Les taux de prime sont fixés en fonction de : - la nature de l'activité de l'exportateur, - du montant du chiffre d'affaires et de sa répartition géographique, - de l'importance des crédits à garantir. Pour les opérations jusqu'à 180 jours de crédit, les ordres de grandeur du taux de prime sont de 0,3 à 0,9 % et pour les risques politiques de 2,99 (références police GCP Coface). La CO mpagnie F rançaise A d' ssurance pour le C ommerce E xtérieur (COFACE) en France, dans une situation de quasi-monopole de fait plus que de droit. La se retrouve, COFACE propose trois types principaux de police : - Police globale couvrant le risque commercial daffaires supérieurs à 9 millions de francs par an. - Police globale (risques commercial et politique) et politique (G.C.P.) super simplifiée pour des courants (G.C.P. Super S) pour des courants daffaires annuels compris entre 1,5 et 9 millions de francs. - Police globale commercial et politique pour les nouveaux (jeunes) courants daffaires à lexport (NOVEX) jusquà 1,5 millions de francs. Les primes payées à la COFACE couvrent les ventes à l'étranger parfois pour des sommes très importantes en assurant certains avantages comme : - garantie donnée pratiquement sur tous les pays, - garantie des risques commerciaux et politique, catastrophique et de non-transfert, - aide au recouvrement des créances et des menaces d'impayés, indemnité de 80 à 90 % de la créance en cas d'impayés non contestés à l'issu d'un délai de carence. - aide à la prévention (dénomination des principaux découverts), - 1.4. Le marché français de l'assurance-crédit Avec 12 sociétés actives en 1993, le marché français de lAssurance-Crédit est le plus développé dEurope. En dépit de nouveaux entrants, le marché reste marqué par une extrême 196 concentration, la SFAC et la COFACE représentant encore plus de 80 % des primes collectées en 1994. Loin derrière, quatre autres intervenants principaux se répartissent le marché : la filiale française du groupe belge Namur, précédant la Sacren (groupe des Mutuelles du Mans), le Gipac, GIE alimentaire, Sûreté plus et de Financière, ou la compagnie Assurcrédit moins Uni Europe, spécialisés d'assurances (Winterthur AIG dans la et Groupama, UAP). Europe, Grande Sun Il faut spécialisé enfin Alliance Distribution) et citer dans Sprinks dont les le Unistrat secteur Assurance parts agro- Assurances, de la (tous deux marché sont marginales. L'assurance-crédit à l'exportation reste très largement dominée par la Coface. Les principales sociétés dAssurance-crédit en France CA 1994 Commentaires Avec près de 70 % des primes collectées, elle reste de loin le 1er opérateur dun secteur presque verrouillé. Beaucoup dex-salariés de la SFAC sont devenus courtiers en Assurance-crédit. 1631 Privatisée en 1994, la COFACE est le principal assureur-crédit à lexportation. 280 Contrôlé par Gerling (n° 2 en Allemagne) depuis juin 1994 à hauteur de 73 %, la Namur couvre désormais dix pays dEurope et propose comme la COFACE de sassurer globalement contre les pays européens. 182 Bien implantée dans le textile. (estimatio n) 170 Issu de Groupama (filiale du Crédit Agricole), le Gipac assure les risques liés à la commercialisation des produits agroalimentaires. Cest le seul spécilaliste sectoriel. 100 Créée en 1994, Assurcrédit regroupe les (estimatio portefeuilles assurance-crédit de Winterthur et n) 2800 SFAC (filiale AGF) COFACE Namur France Sacren (Mut. du Mans) Gipac (Groupama) Assurcrédit UAP. Les cabinets de courtage en assurance-crédit sont soit spécialisés, soit d'entre eux proposent aussi des contrats d'affacturage) : - Les principaux cabinets spécialisés sont : . Paris : - L'Assurance universelle (le plus important) - Assurance et crédit - Billet - Société européenne d'Études et de Courtage . Province : - Arnaud Merlin International (Lyon) - SCODAC (Lyon) - Assurance-crédit de l'Ouest - Delta (Marseille) - Carrier (Bordeaux) - Lindauer (Strasbourg). généralistes (certains 197 - Les principaux cabinets généralistes à orientation financière sont : . Deledalle (Lille) . Gras Savoye . Secar Assurance et Finance . SGCA . SOCODEL . COFARCO . Courtage Assurance Europe (CAE) N.B : Un annuaire du risque-client est proposé en annexe de ce mémoire. Conclusion : Alors que toute PME, à partir de 5 millions de francs de chiffre daffaires, peut théoriquement être assurée, on peut déplorer que l'assurance-crédit ne concerne aujourdhui que 18.000 entreprises en France (données 1994), soit 10 % dentre elles. Après un taux de croissance du marché de 7,7 % en 1992, 2,8 % en 1993 et une année 1994 réellement médiocre, les assureurs espèrent pouvoir compter sur un taux de 15 % en 1995. Serait-ce le fruit de leurs efforts délargissement de leur gamme de produits ? Les principaux assureurs ont en effet tenté de conquérir ou reconquérir une clientèle, tant de très grandes que de très petites entreprises : La SFAC propose ainsi, depuis 1993, un produit sadressant aux grandes entreprises qui gèrent déjà leur risque-client de façon organisée : lAssurance-crédit concertée; il sagit dun compromis entre lassurance-crédit traditionnelle et lassurance en excédent de perte (ou encore : Excess ou catastrophe), concept qui a coûté très cher à plus dun assureur. Assurcrédit, issue de la fusion au 1er janvier 1994 de Winterthur et de lUAP, propose également un produit en ce sens, Excess. Certains assureurs, tels que la SFAC à nouveau ou la Sacren, ont également lancé en 1995 des contrats destinés à des entreprises réalisant un chiffre daffaires inférieur à 10 millions de francs, contrats simplifiés dont le prix est forfaitaire (Assur-Avenir, le produit de la SFAC, coûte au maximum 40.000 francs). La COFACE est, par ailleurs, le seul assureur-crédit à avoir mis en place une formule qui permette de garantir les flux daffaires court terme réalisés à létranger pour des montants inférieurs à 1,5 millions de francs. Novex, tel est son nom, couvre le risque de non paiement résultant de linsolvabilité de 12 acheteurs de la zone OCDE pour un montant forfaitaire annuel de 12.000 francs. Des options supplémentaires sont possibles hors OCDE. Pour résister efficacement à la concurrence (dorigine interne, mais aussi étrangère), nombre dassureurs recherchent également des alliances avec des partenaires français ou européens (la SFAC avec le Belge Cobac, la Namur avec lAllemand Gerling - 3è Outre-Rhin). Namur-Gerling propose ainsi aux entreprises opérant à létranger une police internationale qui leur permet de piloter tous leurs comptes clients en nayant quun seul interlocuteur. Notons que cest aussi le cas de Winterthur, du Gipac ou de la Sacren. Il ne faut bien sûr pas oublier le GIE Eurexel, issu du rapprochement de la SFAC et de la 198 COFACE en 1991, qui a mis au point trois polices couplant la couverture du risque-client en France et à létranger : Eurexel Base, Eurexel Plus et Eurexcess. La première reprend les caractéristiques des produits SFAC et COFACE. La seconde sadresse aux entreprises dau moins 10 millions de chiffre daffaires, garantit les risques de non-paiement, risques politiques et dinterruption de marché à létranger, prévoit des conditions dindemnisation plus rapides et plus larges (80 % en France, 90 % à létranger). Eurexcess est, quant à lui, destiné aux très grandes entreprises; cest un produit dassurance concertée France-Export. Un quatrième produit Eurexel sera très prochainement disponible; destinée à accompagner les entreprises de moins de 15 millions de francs de chiffre daffaires dans leur développement France/export, cette nouvelle police sera de type forfaitaire. Dautres encore vont attaquer sur leur propre terrain leurs adversaires les plus redoutables que sont les factors (dont nous traiterons dans les lignes suivantes) : en effet, ces derniers en pratiquant parfois le dumping sur les prix parviennent à des tarifs avoisinant ceux de lassurance-crédit ! Cest dans cette perspective que sinscrit le rachat par la SFAC de la SFF. L'assurance-crédit est la première méthode de couverture du risque insolvabilité par transfert. Le Factoring, ou affacturage depuis 1973, est la deuxième solution, plus jeune et aussi plus complète...