Bilan des délégations CNRS 2013 P. Dehornoy, INSMI

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Bilan des délégations CNRS 2013 P. Dehornoy, INSMI
Bilan des délégations CNRS 2013
P. Dehornoy, INSMI-CNRS
Le nombre de demandes transmises au CNRS par les universités a été de 305 en
2013, à comparer à 274 en 2012, 242 en 2011 et 222 en 2010, donc en
augmentation régulière.
Le nombre de demandes acceptées est de 192, soit 63% des demandes (67% en
2012), réparties en 22 délégations d'une année et 171 délégations d'un
semestre, représentant un total de 107,5 années (110 en 2012 et 2011, 105 en
2010). Ce chiffre est à mettre en regard du volume total de 500 délégations pour
l’ensemble du CNRS, et il montre que, rapportés à leur effectif, les
mathématiciens sont de très gros consommateurs de délégations — ce qui
s’explique bien entendu par le fait que la communauté est composée d’environ
90% d’enseignants-chercheurs.
Le nombre de délégations accordées à des candidates féminines est de 52, soit
27% du total. Le nombre de demandes déposées par des femmes et reçues à
l'INSMI était de 67 sur 304, soit 22% du total. Le taux de succès des femmes
(77%) a donc été sensiblement supérieur à celui des hommes (59%) : la raison
de cette différence est la prise en compte des retours de congé de matermité
comme un des facteurs positifs identifiés. Douze enseignantes-chercheuses ont
bénéficié de cette disposition en 2013.
Par ailleurs, un petit volant de délégations est attribué en priorité à des collègues
en charge de tâches d’intérêt collectif : direction de laboratoire (fréquence
suivant la taille de l’unité), rôle de facilitateur dans l’agence AMIES, direction du
CIMPA.
L'INSMI avait cette année à traiter tous les dossiers de délégation avec demande
d'affectation dans un laboratoire de l'INSMI, que ces demandes soient ou non
déposées par des collègues mathématiciens. En revanche, l'INSMI n'avait pas à
traiter les demandes de mathématiciens souhaitant une affectation dans un
laboratoire d'un autre institut du CNRS : après examen des dossiers, des avis
très favorables ont été transmis par l’INSMI à chacun des institurs concernés,
mais ce sont ceux-ci qui, ensuite, ont traité les demandes de façon
indépendante.
Sélection des candidats
La procédure de 2013 était différente de celles des années précedentes dans la
mesure où les universités avaient, davantage que par le passé, la possibilité
d’influer sur le volume et l’orientation des délégations qui les concernaient. Leur
avis intervenait à la fois au départ, par le choix des dossiers transmis (ou non
transmis) au CNRS et les avis qui les acompagnaient, et à l’arrivée, par une
discussion finale et un ajustement des propositions du CNRS.
Par ailleurs, alors qu’auparavant chaque institut du CNRS se voyait attribuer un
volume total de délégations qu’il répartissait librement, la procédure 2013 a
consisté à attribuer à chacun des 24 sites identifiés du CNRS un volume global
(toutes disciplines confondues), puis à proposer une répartition discipline par
discipline à l’intérieur de chaque site, et enfin à organiser une concertation avec
les tutelles du site coordonnée, pour ce qui concerne le CNRS, par le directeur
scientifique référent. C’est dans le but d’optimiser les résultats lors de cette
phase finale de discussion que nous avions demandé aux directeurs d’unité de
fournir des indications claires sur les priorités locales afin d’éviter tout risque de
blocage en fin de procédure. Nous remercions les directeurs qui ont répondu à
cet appel et ainsi certainement favorisé les demandes issues de leurs unités.
L'examen des dossiers de candidature a été effectué en avril par une commission
à laquelle ont participé six membres de la section 41 du Comité National et un
représentant de la direction de l'INSMI (n'intervenant pas dans l'évaluation). Les
principaux critères retenus ont été, outre la qualité scientifique des dossiers,
l'existence d'un projet clairement décrit. Un tel projet peut être de nature très
variée, l'essentiel étant que la délégation soit justifiée par autre chose que la
simple poursuite de l'activité courante.
Comme les années précédentes, une fiche récapitulative avait été préparée en
concertation avec le Comité National afin de résumer l'historique des congés
antérieurs et la nature du projet scientifique. Cette fiche, diffusée auprès des
laboratoires à deux reprises, est à joindre au dossier et à adresser sous forme de
copie électronique à l'INSMI.
Au total, le volume cumulé des délégations en mathématiques en 2013,
comparable à celui des années précédentes, montre que la discipline n’a pas
souffert de la nouvelle procédure d’attribution globale aux sites — alors qu’en
théorie aucun volume n’était garanti. En pratique, l’INSMI a visé à établir pour
chacun des sites une liste de propositions classées dont la longueur était calée
sur le nombre de délégations obtenues au cours des trois années précédentes.
Les ajustements finaux n’ont modifié qu’à la marge ces listes de propositions. Ce
mode de fonctionnement basé sur la moyenne locale des années passées a
entraîné quelques disparités positives ou négatives en terme de pression, surtout
dans les petits sites, mais les distorsions sont restées faibles et, mis à part une
complexité accrue du travail de sélection, la nouvelle procédure n’a pas provoqué
de modification notable.
Reconduction des délégations
Afin qu'un maximum de collègues puissent bénéficier de délégations CNRS, il est
rare qu'une délégation soit reconduite, sauf projet très spécifique. Plus
généralement, la date de la dernière délégation obtenue est un critère important
pour l'obtention d'une nouvelle délégation. Comme les années précédentes, une
part assez importante des candidatures 2013 provenait de collègues ayant
obtenu des délégations au cours des cinq dernières années : nous nous
réjouissons de la qualité de ces dossiers, mais nous rappelons que les
délégations ne sont pas réservées à quelques habitués et nous encourageons
tous les collègues à candidater, dès lors qu'ils ont un projet.
Cas particulier des UMI (unités mixtes internationales)
Une délégation au CNRS peut être l'occasion d'une affectation temporaire dans
un autre laboratoire que le laboratoire d'origine : autre laboratoire de l'INSMI,
mais aussi laboratoire relevant d'un autre institut du CNRS. Le cas des UMI est
particulier : l'INSMI a neuf unités de ce type (Bangalore, Eindhoven, Montréal,
Moscou, Pise, Rio, Santiago, Vancouver, Vienne). Des chercheurs (CR et DR
statutaires, mais aussi enseignants-chercheurs en délégation) peuvent être
affectés à ces UMI. Par contre, les compensations salariales attachées à ces
affectations rendent leur coût élevé pour le CNRS et, en conséquence, le nombre
de possibilités est extrêmement limité. Dans le cas (le plus fréquent) où un
enseignant-chercheur obtient une délégation en liaison avec un projet de séjour
en UMI mais où l'affectation dans cette UMI est impossible, l'affectation est faite
dans le laboratoire français d'origine, une mission (éventuellement de longue
durée) dans l'UMI souhaitée étant alors possible. En 2013, l'INSMI a réservé une
enveloppe de crédits pour soutenir de telles missions en UMI, sous la forme
d'une compensation partielle des frais versée au laboratoire de la personne en
mission (montant variable en fonction de la durée et de la destination).
Prévisions 2014, recommandations
Concernant la préparation des dossiers, on rappelle que la qualité des projets est
et restera un élément essentiel d'appréciation, tout spécialement si le contexte
devait devenir moins favorable. Il est rappelé à tous les candidats qu'il est de
leur intérêt de fournir les informations les plus claires et complètes possible, et
donc de ne pas oublier de transmettre à l'INSMI (à Mme Reina-Manga,
[email protected]) la fiche récapitulative "Comité National",
même si celle-ci n'est pas incluse dans le dossier retiré auprès de la délégation
régionale.
En ce qui concerne les projets de séjour à l'étranger (avec ou sans affectation), il
est indispensable que les candidats prennent contact très en amont avec les
directions des UMI concernées et avec la direction de l’INSMI, donc dès
l’automne 2013 pour un séjour prévu au cours de l’année universitaire 2014-15.