Dictée à la manière de Pivot 14ème édition – 29 janvier 2016

Transcription

Dictée à la manière de Pivot 14ème édition – 29 janvier 2016
Dictée à la manière de Pivot
14ème édition – 29 janvier 2016
organisée par
l’Association culturelle de l’Amicale laïque
et la Bibliothèque municipale de Vaison-la-Romaine
Site web pour faire les dictées « en ligne » :
http://jacge.nguyen.free.fr/dictees
La XVIème Semaine de Théâtre antique de Vaison
Stéphane, bouquiniste de son état, a suivi la XVIème Semaine de Théâtre antique de
Vaison-la-Romaine. Neuf spectacles mettant en scène dieux et personnages de la mythologie
gréco-romaine. Il y eut d’abord l’affrontement des fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui
s’étaient disputé à l’envi le pouvoir à Thèbes. Puis une surprenante Antigone transposée en
Abyssinie, dialoguant avec un Créon dont l’image évanescente tremble sur un voile agité par
quelque(s) dieu(x).
Ensuite, ce fut la découverte de Pascal Quignard, ce célèbre helléniste, anachorète
retiré dans sa thébaïde à ses heures ; mais, quelque érémitique que fût parfois sa vie, il sut
néanmoins nous communiquer sa passion par ses œuvres. Il y eut aussi Jacques Lacarrière, le
marcheur des îles grecques, philhellène distingué, qui fut raconté par sa veuve accompagnée
au bouzouki et à la guitare.
Fin de la dictée pour les cadets et les juniors
À travers les spectacles suivants, Stéphane, émerveillée, redécouvrit des dieux grecs et
romains, telle (tels) Junon, qui, à la mort de son dévoué Argus, recueillit ses cent yeux et les
déposa sous la forme d’ocelles moirés sur le plumage de son oiseau favori, le paon. Ou tel le
dieu Pan, qui, amoureux d’une nymphe, la poursuivit jusqu’au fleuve ; mais, à son grand dam,
au dernier moment, celle-ci se métamorphosa en roseaux. C’est en assemblant ces tiges avec
de la cire, que Pan fabriqua sa flûte, la syrinx, du nom de la nymphe. On parla aussi de
Poséidon, armé, comme un rétiaire, du trident et du thonaire (thonnaire).
Charmée, notre bouquiniste vit encore Persée, qui, après avoir surmonté de terrifiantes
épreuves, revint de la terre à l’empyrée en décrivant la trajectoire des Perséides, ces pluies
d’étoiles que nous revoyons tous les étés. Enfin, ce fut le tour de l’inconsolable Orphée
pleurant son Eurydice en s’accompagnant de sa lyre initialement heptacorde, à laquelle il a
ajouté deux chanterelles en hommage aux neuf muses.
Le festival terminé, Stéphane regagna ses pénates tout heureuse, toute comblée, en
méditant cet apophtegme : « Ces pièces classiques, même si on les a déjà vu jouer en d’autres
temps, sous d’autres cieux, on les revoit sans s’en lasser, car c’est un salutaire retour aux
sources de notre culture. »
Fin de la dictée pour les seniors.
Texte rédigé par Gérard Nguyen et soumis à l’appréciation d’Anne Jancou et de Christian
Herbaut.

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