s`achemine-t-on vers une transition

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s`achemine-t-on vers une transition
Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
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HAÏTI LIBERTÉ
JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE
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S’ACHEMINE-T-ON VERS
UNE TRANSITION !
Des femmes de
Canaan s’unissent
pour renforcer leur
leadership
Page 3
English
Page 9
Voir page 4
"Nous avons pris part à cette manifestation pour dire à Martelly de quitter le pouvoir, pour dire à Evans Paul de quitter la Primature.
Ils sont tous des ennemis du peuple haïtien".
Oriel Jean, ancien
chef de la sécurité
d’Aristide, abattu à
Port-au-Prince !
Page 7
A QUI PROFITENT CES CRIMES À
CITÉ SOLEIL ?
Discours de Alexis
Tsipras au Comité
Central de SYRIZA !
Page 10
Voir page 4
Le climat d’insécurité récurrente qui sévit depuis un certain temps à travers le pays, notamment dans le plus vaste bidonville du pays, Cité Soleil,
continue de semer le deuil au sein de la famille haïtienne.
L’Amérique
Latine défend le
Venezuela face au
décret du président
Obama
Page 17
Editorial
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L’opposition va t- elle entrer dans l’oubli ?
Par Berthony Dupont
O
n s’y attendait et c’est fait. L’opposition ne fait plus
parler d’elle, comme signe de catalyseur des masses pour un changement. C’est sûr qu’elle aura du mal
à remonter la pente de la trêve carnavalesque. Dans les
dernières sorties, il faut être honnête pour accepter qu’elle
n’a pas fait recette comme à l’accoutumée et la Table de
concertation de l’opposition s’est même vue obligée de
renvoyer la deuxième journée de grève prévue pour le
mardi 10 mars. Même le 8 mars, journée internationale de
la femme, l’opposition n’a même pas osé faire entendre sa
voix misant sur la mobilisation des femmes, l’exploitation
des femmes comme catalyseur.
Bien que les puissances impérialistes au service des
multinationales font barrage à toute tentative de changement pour maintenir le statu quo, les revers de ce régime,
ses gaffes par omission ou par excès de zèle peuvent
aider à balancer l’équation en faveur des masses populaires dont l’aspiration à un changement réel et à un régime démocratique et populaire ne fait plus de doute et
s’affirme avec de plus en plus de force. De sorte que le
pays fait face de plus en plus à une dégradation incessante de la situation économique, puisque les sentiments
d’inquiétude et d’insécurité vont grandissants. Par des
manifestations et grèves qui se sont déroulées, la population a condamné sans ambigüité l’oligarchie en place et la
gabegie qui règne au sein de toute l’administration.
Ayant quasiment perdu le pouvoir au mois de Décembre dernier, Martelly vivait de ses fantasmes. Même
quand il bénéficiait du soutien de l’International qui lui
permettait de parer à ses catastrophes, les évènements
ont donné raison à l’opposition ; mais elle n’a pas su en
profiter. La crise de confiance et la dégradation du climat
social ont gagné en ampleur vu que l’opposition n’a pas
pu coincer ce régime. En marge de toutes ces détractions,
de tous ces chassés-croisés, il y a le peuple toujours démuni, abandonné à la misère et à l’ignorance. Un peuple
sans écoles, sans moyens de transports, sans électricité,
sans hôpitaux, sans l’alimentation de base nécessaire à
sa stricte survie.
Tout cela, c’est pour dire que le bilan n’étant pas satisfaisant du tout permet à Martelly et à son Premier min-
istre de facto Evans Paul de donner le change et aussi de
préparer et de s’assurer de leurs arrières. C’est toujours
ainsi, dans le pays, dès qu’on annonce des élections, la
démobilisation y prend place. Aussi, à la suite de la publication de la loi électorale, dans les jours à venir, on va
entendre toutes sortes de prétextes, de faux fuyants pour
se faire candidats et se rendre aux urnes. Ne soyons pas
étonnés si ce slogan de « rachemanyòk » aux élections
refait surface.
Les élections annoncées ne vont que compliquer
une situation qui n’est déjà pas si simple. Dans les prochains mois, les actions électorales que nous aurons à
prendre hypothéqueront l’avenir du pays pour plusieurs
années quand ce sont Martelly et Evans Paul qui auront à
s’affirmer comme le garant de l’avenir du pays !
L’opposition continue à fuir dans une démarche incantatoire et vaine. Elle est disparate ! Si la page de la mobilisation pour le départ de ce régime est tournée, l’autre
qui s’ouvrira ne permettra pas au citoyen de s’exprimer
en toute liberté et de se prononcer sur tous les aspects de
la vie politique, économique, sociale et culturelle.
Un pouvoir qui retourne avec Me Josué Pierre Louis,
comme fonctionnaire, Secrétaire général de la Primature
est un affront au pays, une provocation ; c’est comme
frappé aux joues la population et c’est également une
preuve que ce régime, autre que sa clientèle corrompue,
confronte une crise aigue d’hommes et de femmes capables de vendre leur projet. Ce sont tous ces aspects complexes qui constituent aujourd’hui les éléments du puzzle
haïtien que l’opposition ne peut pas exploiter et qui la propulse dans les oubliettes.
Il est légitime que l’opposition progressiste et
démocratique se détourne des élections et se démarque de
cette bamboche électorale aux aigres senteurs autour de
laquelle s’affairent les courtisans de la corruption martellyste. L’unique alternatif est de refuser de s’associer à cette
douteuse opération en prenant soin de mettre à profit les
extraordinaires potentiels des mouvements sociaux qui
se développent de façon impressionnante dans le pays.
L’ampleur de la crise est telle qu’il n’y pas d’issue
autre ; il n’y a pas d’autre stratégie que de combattre et
de miser sur la politique de la rue qui n‘est autre que la
capacité de rassemblement et de mobilisation des forces
progressistes et populaires en présence.
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Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
A Travers Haiti
Des femmes de Canaan
s’unissent pour renforcer
leur leadership
Des participants en majorité des femmes, lors de la commémoration de la
Journée Internationale de la Femme, le 8 mars 2015. Photo: Josué Michel
«Fanm, an n ranfòse Lidèchip
nou pou kondisyon lavi n ka chanjeFemmes, renforçons notre leadership
pour changer nos conditions de vie.»,
c’est autour de ce thème que diverses
organisations féminines provenant de
15 blocs de Canaan ont commémoré, la
Journée Internationale de la Femme, le
dimanche 8 mars 2015.
Réunies au Centre Olympique de
l’Espoir à l’angle de la Route 9 et de
la Nationale #1, les femmes de Canaan
ont marqué cette journée réalisée, avec
l’appui du GARR, par une séance de
sensibilisation et d’animations culturelles. Animées d’un sentiment optimiste
pour développer leur leadership féminin
et voir aussi améliorer leurs conditions
de vie, les femmes de Canaan estiment
que par la solidarité, elles arriveront à
faire tomber la marginalisation dont
elles sont victimes dans cette zone dé-
laissée. « Nous voulons nous organiser
pour dire aux autorités haïtiennes que
nous avons droit aux services de base.
Car nous ne pouvons pas accepter cette
marginalisation dont nous sommes
victimes à Canaan. »,a déclaré Erlande
Brutus, représentante des organisations
féminines à Canaan 1.
Intervenant en la circonstance,
la coordonnatrice de Solidarite Fanm
Lakay (SOFALA), Sanièce Petit-Phat
qui faisait une brève historique de la
lutte des femmes, a mis l’accent sur les
acquis du mouvement féministe un peu
partout dans le monde. Elle s’est arrêtée principalement sur la particularité
et le cheminement de ce mouvement
en Haïti. La participation des femmes
constitue un élément fondamental pour
développer le leadership des femmes
tel a été l’avis de la Responsable
Suite à la page (14)
Un groupe de planteurs
écœuré par la maltraitance
des haïtiens en République
Un groupe de planteurs de l’Association d’irrigants du périmètre irrigué
de Nan Trou (AIPN) Photo: Chavannes Charles
Par Chavannes Charles, Sociologue
A
près avoir écouté à travers les
medias l’ensemble des tortures,
notamment la pendaison sur la place
publique d’un concitoyen haïtien, Harry Claude Jean, à Santiago, nord de la
République Dominicaine, un groupe de
planteurs, membres de l’Association
d’irrigants du périmètre irrigué de Nan
Trou (AIPN), dans la commune de Mole
Saint-Nicolas (Bas Nord-ouest), se dit
révolté contre cet acte barbare et les humiliations récurrentes dont sont l’objet
les travailleurs migrants haïtiens en République Dominicaine.
La publication de plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux de bon
nombre d’Haïtiens ligotés, battus et piqués à l’arme blanche par des groupes
de Dominicains ultra-nationalistes,
n’est pas moins révoltante.
Suite à la page (14)
Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
Haïti, chronique d’une crise électorale (43)
Les Décrets du Président !
Par Catherine Charlemagne
Après toute une série de succès
diplomatiques sur le plan hémisphérique et régional entre 2012 et 2013,
l’administration de Michel Martelly
s’essouffle. Conséquence de cet essoufflement, Haïti ne verra pas les 7
et 9 juin 2015 débarquer sur son territoire des centaines de diplomates et
collaborateurs venus participer à la 45e
Assemblée générale de l’Organisation
des Etats Américains (OEA). Dommage
! Mais ceci est la résultante directe de
la mauvaise gouvernance de l’équipe
au pouvoir qui a vite fait de tomber
dans les sentiers néfastes balisés par
ses prédécesseurs. Sans oublier la gestion calamiteuse des différents dossiers opposant Haïti et la République
Dominicaine. Particulièrement, la série
de provocations menées par certains
dominicains écervelés qui ont brûlé le
bicolore haïtien dans plusieurs villes de
ce pays et la pendaison d’un compatriote pieds et poings liés sur une place
publique à Santiago.
Cet acte barbare a donné lieu à
une réaction nationaliste canalisée à
travers une marche de contestation
réussie, organisée par le «Collectif
4 Décembre» et qui a pris fin devant
l’ambassade dominicaine. En marge de
cette manif, un petit groupe d’Haïtiens
a grimpé sur le toit du Consulat dominicain situé dans une rue proche, descendu le drapeau dominicain et hissé
le drapeau haïtien sous les hourrahs de
passants alentour.
Entretemps, la crise préélectorale a fait des dégâts. La présidence
de la République, malgré des efforts
de dernières minutes pour rattraper le
temps perdu, en est sortie affaiblie et
discréditée sur le plan international.
La lettre de la Chancellerie haïtienne
au Secrétariat général de l’OEA annonçant que Port-au-Prince ne veut
plus accueillir cette Assemblée générale
pour des raisons « logistiques et financières » a été en fait un soulagement
pour tout le monde à Washington où
siège l’organisation. Car certains à
l’OEA commençaient à se questionner sérieusement sur l’opportunité de
la présence de tout ce beau monde en
Haïti durant cette période de juin 2015
qui sera forcément chaude au propre
comme au figuré.
Cet abandon des autorités haïtiennes d’organiser la 45e Assemblée générale arrange plus qu’il ne dérange les
diplomates de la région dans la mesure
où non seulement le Président Martelly a perdu de sa superbe démocratique durant ces deux années écoulées,
mais la tension politique et sociale sera
sans nul doute à son comble puisque
le processus électoral battra son plein
pendant cette conjoncture. Alors contraintes financières et autres, c’est une
épine que le chef de l’Etat a enlevée
aux pieds de l’OEA. C’est aussi une petite victoire pour l’opposition dite radicale qui a vraiment tout fait pour semer
la pagaille et le doute, voire paniquer
certains en Haïti et à l’étranger qui ne
souhaitent courir aucun risque pendant
cette période de campagne électorale.
En effet, depuis le lundi 2 mars 2015,
la République s’est dotée d’une loi électorale. En fait, il ne s’agit point d’une
loi en bonne et due forme. Comme tout
le monde le sait, le Parlement étant
dysfonctionnel depuis le 12 janvier
2015, il ne saurait avoir de loi. Il s’agit
de préférence du premier Décret pris
par le Président Michel Martelly depuis
qu’il est le seul maitre à bord en Haïti.
Le locataire du Palais national,
avec les dix (10) sénateurs restants,
sont les seuls élus que compte le pays
depuis le 12 janvier 2015 sur une population estimée à plus de dix millions
d’âmes. Ce qui est en soi un nouveau
record pour ce pays qui ne cesse de
surprendre le monde. Nous disons donc
depuis le lundi 2 mars, un grand pas a
été franchi dans le processus électoral.
Même si la crise préélectorale demeure
au centre de la vie politique du pays, il
ne reste pas moins que les partisans des
élections sous l’administration Martelly/Paul sont sur le point de porter un
coup fatal aux radicaux. Tant que ce
décret n’existait pas, l’on pouvait douter de la faisabilité des élections. Surtout
l’opposition pouvait espérer retarder
l’avancement du processus en faisant
du dilatoire sur tel ou tel dossier.
Exemple : Conseil Electoral Provisoire (CEP) trop proche du pouvoir
; ou encore la présidence ne veut pas
vraiment l’organisation des élections,
etc. Aujourd’hui, avec la publication
de ce décret électoral appelé Cadre légal par le CEP, l’on est presque certain
que les scrutins auront bien lieu cette
année. De toutes les manières, personne ne peut imaginer un instant que
le Président Martelly pourrait rester à
la tête du pays au-delà de cette année
et ce même si le MOPOD et ses amis
n’arrivent pas à le renverser avant le 7
février 2016. Ce qui paraît de plus en
plus improbable. Sauf un petit coup de
pouce de l’extérieur, là aussi personne
n’y croit vraiment. L’existence de ce
décret électoral signe en lui-même le
début de la fin pour la présidence Martelly et de son Premier ministre Evans
Paul qui, il faut le reconnaître sans être
méchant vis-à-vis de lui, ne sert que de
bouclier humain pour sauver son ami
Michel.
La publication de cette loi vient
compliquer davantage la tâche de
l’opposition qui croit encore qu’elle
pourrait renverser le chef de l’Etat
avant l’organisation des élections. Or
si elle n’arrive pas à le faire avant le
début des scrutins qui débutera dans
trois ou quatre mois au plus tard, l’on
ne voit pas comment elle pourrait s’y
prendre pour faire partir un Président
qui ne reste que six à sept mois tout
au plus avant la fin de son mandat. En
plus, il faut être réaliste et lucide. Qui va
accepter de gérer une présidence provisoire en l’espace de quelques mois alors
même que le processus pour remplacer
légalement le Président en fonction soit
en cours ? A quelques mois de la fin du
quinquennat, il devient donc de plus en
plus difficile de faire des projections sur
un départ anticipé du Président Martelly, ce d’autant plus que l’opposition ne
semble plus être en mesure de réaliser
cet exploit somme toute compliqué à
mettre en œuvre. Aucune Révolution
ne se fait sans alliés internes et externes.
Pareil pour le renversement
d’un régime établi sur des bases certes un peu contestées ; mais
Suite à la page (14)
AVIS
PAR CES MOTIFS, le Tribunal, sur les conclusions du Ministère public, reçoit la demande de
divorce sollicitée par l’épouse conformément à l’article 287 du code de procédure civile.
Confirme le défaut déjà octroyé en la forme contre le sieur Pierre Mozard Doricent. Au fond,
admet et prononce le divorce des époux Pierre Mozard Doricent et femme née Marie Denise
Dorzière. Dit que cette dernière reprendra désormais son nom de famille. Dit qu’une copie du
dispositif du présent jugement passé en force de chose jugée, certifiée par le greffier du
Tribunal de Première Instance des Cayes sera signifié à l’Officier de l’Etat civil de la commune
des Cayes, section Sud, pour sa transcription aux registres à ce destinés. Dit qu’un extrait dudit
jugement sera publié dans l’un des journaux s’éditant à la capitale aux fins de droit.
Compense les dépens. Commet l’huissier Louis Sonel Laurent de la Cour d’Appel des Cayes
pour la signification du présent jugement. Prononcé par nous Pierre Ezéchiel Vaval, Doyen, en
présence de Me. Joseph Joubert Amazan, Substitut commissaire du gouvernement, assisté de
Pierre Casséus, greffier en l’audience publique et civile, ce jour, quinze octobre deux mille
quatorze, An 211e de l’indépendance. Il est ordonné à tous Huissiers sur ce requis de mettre
le présent jugement à exécution ; aux Officiers du Ministère public près les tribunaux civils d’y
tenir la main à tous commandements et autres Officiers de la force publique d’y prêter main
forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi, la minute du présent jugement et
signée de Me. Pierre Ezéchiel Vaval, Doyen et Pierre Casséus, greffier- collationné conforme à
la minute pour expédition délivrée. Me. Jean Flanel Fortuné, Greffier en chef ; Me. Pierre
Richard Piard, Avocat
AVIS
PAR CES MOTIFS, le tribunal après examen sur les conclusions du Ministère Public,
autorise le maintien du défaut octroyé contre madame Rose Andrée Durand à l’audience
précitée ; pour le profit, déclare fondée ladite action ; admet en conséquence, le divorce
de monsieur Edrise Similien d’avec madame Rose Andrée Durand pour abandon du toit
marital, injures graves et publiques ; prononce en conséquence la dissolution des liens
matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux ; ordonne à l’Officier de l’Etat Civil de la
commune de Port-de-Paix, de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du
présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la
capitale, sous peine de dommages envers les tiers, s’il y échet, compense les dépens.
Ainsi jugé et prononcé par Nous. Me. Ronel Gelin, Doyen/Avocat juge en audience civile,
ordinaire et publique en date du vendredi douze octobre deux mille sept, en présence de
Me. Volney Bellamin Jean, Avocat, Substitut Commissaire du gouvernement près le
Tribunal de Première Instance de ce ressort, avec l’assistance du greffier Me. Ulrick
Lafranche.
En foi de quoi, la minute du présent jugement est signée des Doyens et greffier susdit.
Collationné conforme à la minute pour expédition délivrée.
Me. Ulrick Lafranche
Greffier en chef
Me.Pierre Richard Piard
Avocat.
Haiti Liberté/Haitian Times
3
Gonaïves : La mairie pillée, deux jours Une synergie pour
après l’installation d’un nouveau cartel combattre l’insécurité dans
la région du bas Artibonite
Par Dieulivens JULES
L
’administration communale des Gonaïves a été pillée environ 24 heures après l’installation d’un nouveau
conseil municipal composé de Jean
Robert Louidor et de deux autres membres, Harry Flécher et Casimir Serge. La
cérémonie de prestation de serment a
eu lieu à la salle d’audience du Parquet
du Tribunal de Première Instance des
Gonaïves le vendredi 6 mars 2015.
Devant entre autres : des autorités judiciaires, policières, le délégué
départemental démissionnaire Jean Michel Auguste dit TCHOLO, des proches
et amis, les agents exécutifs intérimaires ont juré de respecter la constitution haïtienne et de s’acquitter de leur
tâche en bonne et due forme, sans partisannerie.
Dans son discours de circonstance qui a duré moins de trois (3)
minutes, le président de la commission,
Jean Robert Louidor a dit reconnaitre
que sa tâche ne sera pas facile, il en a
profité pour solliciter la collaboration de
la population, pour lui prodiguer des
conseils et des suggestions. Plus loin,
M. Louidor a promis de faire la différence à la tête de la municipalité.
De son côté, le délégué départemental démissionnaire, Jean Michel
Auguste qui a pris la parole a rappelé
aux récipiendaires les grands défis qui
les attendent dans leurs fonctions.
Rencontre organisée entre les autorités régionales et locales, dans un
hôtel au cœur de la commune de Marchand Dessalines, le mardi 10 mars
2015
Par Dieulivens Jules
Les 3 nouveaux agents exécutifs intérimaires
Toutefois M. Auguste a promis au nouveau conseil toute sa collaboration et
celle du gouvernement Paul/Martely.
Alors que les agents exécutifs
intérimaires n’ont pas encore investi
leurs bureaux, des personnes non identifiées ont cambriolé le bureau du maire
principal et la direction générale de la
mairie au cours de la nuit du dimanche
8 mars 2015 a-t-on appris.
Les casseurs auraient enlevé plusieurs appareils électroniques, et des
documents écrits. Les bandits ont laissé
des notes dans le mur de la direction
générale, comme : Sak’ fèt la se pa anplwaye, se nèg lari a. Le gardien de la
mairie, M. Archille Alexandre a été interpellé par les autorités policières dans
le cadre de cette affaire.
Des employés du service de la
voirie qui restent encore debout, ont
protesté à l’arrestation du gardien Archille Alexandre, qui selon eux, n’a rien
à voir dans ce dossier.
A qui profitent ces crimes à Cité Soleil ?
Par Thomas Péralte
L
e climat d’insécurité récurrente
qui sévit depuis un certain temps
à travers le pays, notamment dans le
plus vaste bidonville du pays, Cité Soleil, continue de semer le deuil au sein
de la famille haïtienne. Dans la nuit du
dimanche 8 au lundi 9 mars, au cours
d’une festivité pour la paix organisée par la mairie et patronnée par le
ministère de l’Intérieur; des bandits armés ont ouvert le feu sur la population
qui était venue se distraire. Le sénateur
Francisco De Lacruz qui est intervenu
sur les ondes d’une station de radio de
la capitale tôt ce matin a fait état de 27
morts. Des témoins ont constaté 25
morts et des dizaines de blessés. Tandis
que les sources policières ont indiqué
que les morts varient entre une à trois
personnes et une dizaine de blessés.
De toute façon, il y a des
morts et des blessés. C’est un carnage
S’acheminet-on vers une
transition !
Par Isabelle L. Papillon
L
’opposition démocratique et populaire n’entend pas lâcher prise en
dépit de la soi-disant publication de
deux décrets portant modification de
la loi électorale et la prolongation des
Cartes d’identification Nationale (CIN)
expirant en 2015. Le régime TètkaleGNBiste n’inspire pas confiance au
peuple haïtien pour qu’on aille aux
élections dans un climat de terreur.
Malgré les manœuvres de diversion
et d’intimidation, l’Opposition est restée déterminée à mener le combat pour
continuer d’exiger le départ de Martelly
du Palais national, et d’Evans Paul de
la Primature et la baisse des prix des
produits pétroliers sur le marché.
C’est dans cette perspective
que l’Opposition a organisé deux
Suite à la page (15)
4
Le plus vaste bidonville du pays, Cité Soleil
au moment où des groupes musicaux
dont ROCFAM mettaient l’animation
dans un milieu rongé par l’insécurité
et le banditisme. Des quartiers à Cité
Soleil où les gangs armés à la solde
du pouvoir tètkale-GNBiste de Michel
Martelly et d’Evans Paul, s’affrontent
Suite à la page (15)
Avis
PAR CES MOTIFS, après en avoir délivré au vœu de la loi, sur l’avis favorable du Ministère public,
accueille l’action de la dame Irlande Plancher pour être régulière en la forme et juste au fond ; maintient
le défaut octroyé à l’audience précitée contre le sieur Maignant Nerva et Benito Demosthène ; reconnait
c’est sans droit ni qualité que les assignés occupent la propriété de la requérante. Déclare la dame
Irlande Plancher est propriétaire de cette portion de terre située dans la commune de Pétion-Ville, rue
Lambert d’une contenance de cinq cent seize mètres carrés, elle est bornée au Nord par Roland Pierre,
à l’Est par Dieujuste Bien-Aimé au Sud par la rue Lambert et à l’Ouest par Andrenor Jean-Pierre ;
suivant plan et proc- verbal de l’arpenteur Roger Avin ; ordonne en conséquence le déguerpissement des
assignés et tous les autres occupants illégaux trouvés sur la propriété de la requérante, démolition de
toutes les constructions généralement quelconque ainsi que la réintégration de la requérante ; accorde
l’exécution provisoire sans caution du jugement à sortir ; reconnait la faute des assignés et les préjudices
qui y sont résultés à la requérante, les condamne
aux frais et dépens de l’instance ; commet l’Huissier Romual Grand-Pierre pour
la signification du jugement.
Donné de nous, Me Lamarre Bélizaire, juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi vingt-neuf
janvier deux mille quinze (2015) en présence de Me Clame Ocnam Daméus, Ministère public, avec
l’assistance de Frédéric Gédéon, Greffier du siège.
Il est ordonné…………
En foi de quoi…………..
Ainsi signé, Me Lamarre Bélizaire, juge et Frédéric Gédéon, greffier.
Pour ordre de publication : Cabinet Azor & Associes, Jean Ronald AZOR, Av, Me Sandra Toussaint, Av
Haiti Liberté/Haitian Times
A
la recherche d’un climat de sécurité
stable, à l’initiative du vice-délégué
de Dessalines, une rencontre a été organisée entre les autorités régionales
et locales, dans un hôtel au cœur de
la commune de Marchand Dessalines,
le mardi 10 mars 2015. Cerner les problèmes récurrents de sécurité, établir
un plan intégré, de sécurité, définir
des stratégies de gestion et de résolution des conflits, ont été les principaux
points débattus.
L’agent
exécutif intérimaire de Dessalines, Dunord
Siléus qui a ouvert la rencontre, a salué
cette initiative, qui selon lui est d’une
grande importance. Pour lui, la sécurité
dans la région, selon prononcer sur la
question de sécurité dans la région, M.
Siléus est lié aux phénomènes et aux
problèmes d’infrastructure routière.
Il avance que ce problème a limité
le champ d’intervention de la police
nationale. Parce que certaines zones
deviennent inaccessibles a-t-il ajouté.
Le premier citoyen de la commune de
Dessalines espère qu’un suivi sera fait
par les autorités supérieures après cette
rencontre.
Pour sa part, le vice délégué de
l’arrondissement de Dessalines, Wadner Joseph a mis cette assise dans le
contexte de prévention à l’approche de
la période électorale, en vue de définir
une stratégie consensuelle des conflits. Le représentant de l’exécutif dans
l’arrondissement de Dessalines se montre engagé dans la question de sécurité
dans sa juridiction.
Le doyen du tribunal de première
instance de Saint Marc, Me Noé Pierre
Louis Massillon qui intervenait, a touché le dossier de conflit terrien dans la
région. Le doyen témoigne que le bas
Artibonite était considéré comme une
zone de non droit, à cause des conflits incessants. Avec la détermination
de la justice et le concours des autres
instances concernées, ce phénomène
a été réduit considérablement, a laissé
croire Me Massillon. Le doyen du tribunal de première instance de Saint Marc,
croit qu’il reste beaucoup à faire pour
l’éradication des conflits terriens dans la
région.
Le commissaire du gouvernement
de Saint Marc, Me Dieunel Lumérant
dans son intervention, a dénoncé certains acteurs politiques dans le département qui entravent le bon travail de la
police et de la justice, en demandant
aux autorités policières et judicaires de
libérer des gens à titre de partisans, quel
que soit le forfait commis.
De son côté, le directeur départemental de la police nationale, Berson
Soljour a soulevé le problème de la
sécurité publique, qui ne concerne pas
seulement la police nationale, mais
aussi chaque autorité établie, poursuit
le responsable.
D’un autre côté, le titulaire de la
police dans l’Artibonite, a fait savoir
que la pratique de détention d’arme à
feu illégale a pour beaucoup dans le domaine de l’insécurité. M. Soljour, a responsabilisé, certains élus sous prétexte
de l’immunité, qui dit- il est à la base de
cette situation. En ce sens, le directeur
fait appel à la conscience de tout un
chacun pour améliorer la question de
sécurité.
Le représentant de la Minustah,
Yachim Yacouba Maiga qui y prenait
part, a renouvelé l’engagement de la
Minustah de collaborer avec tous les
autorités établies en vue de créer un climat de sécurité stable dans la région.
M. Yachim affirme qu’il a eu la chance
de participer à plusieurs rencontres de
la même sorte, pour poser le problème
de sécurité.
Toutes les communes dans
la région du bas Artibonite ont été
représentées dans cette assise visant
à établir l’ordre et la sécurité dans le
département. Les participants ont fait
beaucoup de propositions et de suggestions. Un calendrier de rencontres communales et de suivis a été défini.
AVIS
PAR CES MOTIFS, après en avoir délivré au vœu de la loi, sur l’avis favorable du Ministère public,
accueille l’action de la dame Irlande Plancher pour être régulière en la forme et juste au fond ;
maintient le défaut octroyé à l’audience précitée contre le sieur Edouard Racine ; reconnait c’est sans
droit ni qualité que l’assigné occupe la propriété de la requérante. Déclare la dame Irlande Plancher
est propriétaire de cette portion de terre située sur l’habitation Berthe, section communale de
Bellevue, commune de Pétion-Ville, d’une contenance de mille cinquante mètres carrés, elle est
bornée au Nord et à l’Est par le reste de la propriété, au Sud par une route de pénétration et à
l’Ouest par le reste de la propriété ; suivant plan et proc-verbal de l’arpenteur Germain Joseph en
date du 12 septembre 1984 ; ordonne en conséquence, le déguerpissement du sieur Edouard Racine
et tous autres occupants illégaux trouvés sur la propriété de la requérante ainsi que la réintégration
de la requérante ; accorde l’exécution provisoire sans caution du jugement à sortir ; reconnait la
faute de l’assigné et les préjudices qui y sont résultés à la requérante, le condamne aux frais et
dépens de l’instance ; commet l’Huissier Romual Grand-Pierre pour la signification du jugement.
Donné de Nous, Me Lamarre Bélizaire, juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi
vingt-neuf janvier deux mille quinze (2015) en présence de Me. Clame Ocnam Daméus, Ministère
public, avec l’assistance de Frédéric Gédéon, greffier du siège.
Il est ordonné…………..
En foi de quoi………..
Ainsi signé, Me Lamarre Bélizaire, juge et Frédéric Gédéon, greffier.
Pour ordre de publication :
Cabinet Azor & Associes, Jean Ronald AZOR, Av
Sandra Toussaint, Av.
Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
Twa Fèy, Twa Rasin O!
L’État avec Martelly, mais dans quel état!
Par Fanfan la Tulipe
I
l m’amuse d’écouter à la radio
les analystes, les présentateursvedettes, les politiciens en mal de
candidature et d’élections, les gens
de l’opposition, les partisans de Martelly, les membres de son gouvernement, les critiques de tous bords, les
féministes, les écologistes, les arrivistes, les syndicalistes, les étudiants,
les hommes et femmes d’Église, les
parlementaires, le porte-parole de
la présidence, le président lui-même,
le citoyen lambda, parler de l’État.
Mot magique derrière lequel tout un
chacun se réfugie, se cache pour fuir
toute responsabilité citoyenne.
«Ce n’est pas moi qui suis
responsable de la déconfiture du
pays», dira le président, dira son
porte-parole (en fait, son portemensonge), dira le Premier ministre,
diront les ministres et secrétaires
d’État,
diront
les
conseillers
communaux souflantyou, diront les
parlementaires en partie achetés, dira
le pusillanime président du sénat (ou
de la Chambre des députés), dira le
directeur de la police portant chemise rose à l’occasion, dira le Commissaire du gouvernement lèche-cul
empressé, dira le juge sousou, diront
les responsables frileux des partis et
particules politiques, diront les responsables pakapala de la société
civile, dira l’homme ou la femme des
médias, diront les serviteurs de Dieu
bible à la main. Ce n’est pas moi le
concerné, c’est l’affaire de l’État.
J’ai toujours l’impression que,
parlant de l’État, il s’agit d’une entité nébuleuse, nuageuse, brumeuse,
vaporeuse, fumeuse, brouillardeuse,
ouateuse, cotonneuse à laquelle on
se réfère pour exorciser les peurs, les
frayeurs, le désarroi, l’émoi, les incertitudes, les inquiétudes, les carences,
les déficiences, les insuffisances, les
défaillances, l’impuissance, l’incompétence, l’ignorance, l’incapacité, la
médiocrité, voire la nullité de ceux et
celles qui invoquent cette instancelà, ce fourre-tout, ce couvre-tout,
ce cache-tout, ce voile-tout des dirigeants et des dirigés.
L’État, oui, l’État haïtien, mais
dans quel état ! Un État dans un état
lamentable, pitoyable, détestable,
exécrable, malencontreux, désastreux, scandaleux. Son état s’est
dégradé, aggravé, empiré, depuis
l’accession à la présidence du sieur
chanteur-menteur-magouilleur-corrupteur-boulshiteur-bétizeur-gouyadeur Martelly. L’État a dû s’accorder au diapason de l’état d’esprit du
président porté à la bamboche, aux
frasques carnavalesques, aux tours
de reins provocateurs et obscènes,
aux honteuses agressions verbales
visant les femmes, sans état d’âme
aucun. L’État c’est lui.
L’homme Micky est à la tête
d’un État fictif, irréel, surréaliste,
lointain, bancal, bâtard, clochard,
clopinard. Les trois branches de
cet État qu’il est censé coordonner
croulent sous le poids de sa perverse insouciance, stupide indolence,
navrante incohérence, lâche arrogance, bête insolence, et incongrue
sottise. Il s’agit d’un État tellement
«vague» qu’on ne sait s’il végète à
l’état solide, semi solide, liquide ou
gazeux. En pleine fusion, l’État sous
Martelly est en voie de vaporisation.
C’est assurément un état de choses
anormal qu’un État soit dans un tel
état critique.
Le Pouvoir judiciaire a beau
être en déconfiture depuis les sordides salissures du Ministère de la
Justice devenues intolérables depuis
son intrusion intempestive et hargneuse dans la nomination des
juges, le président manifeste un état
de cruelle indifférence face à ces «salissurantes» dérives. Tout le monde
parle de l’État, se réfère à l’État,
interpelle l’État, cherche l’État, court
après l’État. Oui, l’État, mais dans
quel état ? Dans quel fichu état ?
Voyez, la nomination du juge
Fermo Jude Paul au Tribunal de
Première Instance de la Croix-desBouquets par le testicule gauche du
président, l’ex-ministre de la Justice
Jean-Renel Sanon. Or, Paul a été
accusé de vol de chèque, de faux
et usage de faux au préjudice de la
Commission Européenne. Son triste
et glauque état a fait de sa juridiction un crapuleux micro-État au sein
duquel le tristement célèbre Fermo
s’est permis, de façon outrageante et
révoltante de libérer, sans jugement,
le nommé Mercidieu Calixte Valentin,
un Conseiller (sic) du Président de
la République qui avait froidement
tué par balles, à Fonds Parisien, le
commerçant Octanol Derissaint. «Où
vont-nous» ?
L’État est dirigé par un président qui se gargarise de mots ronflants, de phrases sonores, de clichés
surannés, de poncifs dépassés, rata-
Gad on Leta! L’étudiant Chelder
Guilloux torturé par des
représentants de l’État, mais
personne n’est coupable. Et
l’enquête se «pousuiv»
tinés, désuets, vieillis, vieillots que
nous débitent nos chers présidents,
sans état d’âme, depuis Vincent ou
même avant. Ainsi, le chef de l’État
«poncifiait» le 16 janvier de cette année : «La victoire de l’indépendance,
c’était une victoire de solidarité, solidarité sur l’égoïsme, une victoire du
rassemblement, rassemblement sur
la division, une victoire de l’union,
l’union sur les luttes intestines, une
victoire du rêve collectif sur les intérêts personnels, et une victoire de
l’harmonie, harmonie sur les chemins dispersés.»
De tels discours permettent
d’évacuer les responsabilités de
l’État, du chef de l’État qui fait tout
pour empêcher «une victoire de l’harmonie». Ainsi, à force de traîner ses
ailes, de traîner de la patte, de «mayimoulen son corps», de jouer au plus
malin, au plus fin, de jouer double
jeu, de jouer la comédie, de distraire
la galerie, de tourner en rond, de se
moquer des gens, des élections qui
devaient avoir lieu depuis trois ans
sont encore à l’état de mirage, d’hallucination, de trompe-l’œil, de songe
si ce n’est de mensonge, faute d’un
État responsable, la plus grande
faute revenant au chef de l’État.
À force de turpitudes, Martelly a fini par rendre l’État bien plus
faible qu’il ne l’était auparavant.
De façon paradoxale, c’est cet État
faible qui écrase le pays courbé
sous le poids d’injustices plurielles,
d’une insécurité qui ne chôme
pas, de la corruption qui gangrène
tous les échelons de l’État de la
«Maison Rose» jusqu’aux Conseillers
intérimaires sousou, de mensonges
à profusion tombant de la bouche
du chef de l’État, de violations de
la Constitution, de gabegies financières, de dépenses extravagantes
pour satisfaire les bas instincts d’un
chef de l’État obsédé par son passé
de musicien obscène, obnubilé par
les plaisirs carnavalesques. On a
l’impression que sauf l’œil vigilant
et occasionnellement réprobateur de
l’ambassade américaine, le mec «carnavalerait» tous les mois. Quel chef
d’État ! Et dans quel état !
Celui qu’on dit être le premier
mandataire de la nation fait semblant
de gérer l’État. Mais quel État ? Un
État en déconfiture où personne ne
sait sous l’empire de quelle constitution on vit : une constitution «amendée», déflorée, violée, profanée,
bafouée, ridiculisée ? Personne ne
sait. Un État cachectique, anémique,
rachitique, syphilitique, pourtant affichant un exécutif pléthorique d’une
kyrielle de ministres, secrétaires
d’État et sous-secrétaires d’État,
certains, transfuges en provenance
de partis en penyen lage, d’autres
adroits en mathématique et en physique au point de faire passer quatre
millions de dollars en provenance de
l’Uruguay de l’état solide à l’état de
gaz, de vapeur. C’est le phénomène
de la vaporisation de l’argent bien
connu de la famille présidentielle et
de son entourage.
À quoi sert alors l’État sinon
qu’à être un paravent, un masque
derrière lequel toutes les autorités qui
le constituent se cachent pour fuir
leurs responsabilités. On l’invoque
ici et là, à tout moment, en toutes
circonstances, sans crier gare, à la
moindre occasion, sans regarder
derrière. Souffre-douleur, l’État porte
et supporte les conséquences des
inconséquences des gouvernants, de
chaque institution censée le représenter, du citoyen ordinaire qui se
croit protégé par ces instances étatiques supposées faire appliquer la
loi, une pour tous.
Paul Valéry a dit de l’État que
c’est un «cyclope d’une puissance et
d’une maladresse insignes, enfant
monstrueux de la Force et du Droit».
Sans nul doute il faisait allusion à
ces géants forgerons et bâtisseurs
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Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
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n’ayant qu’un seul œil de la mythologie grecque. Mais j’ai bien peur que
l’État sous Martelly ne soit qu’un
enfant monstrueux de la Force et
de la Médiocrité pourvu d’un grenn
je pete. Il ne voit rien, il avance de
façon désordonnée, en JPP, jan l pase
l pase, en ce n’est rien, vogue la galère, voguent les institutions, vogue
l’avenir de la nation.
C’est ce même Martelly qui le
17 janvier écoulé, lors d’un discours
pompeux, ronflant et trompeur affirmait : «Aucun pays, aucune nation,
aucune société n’a jamais réussi le
pari du développement sans que ses
fils se mettent ensemble pour gérer
leurs biens publics, à travers un État
fort et serviteur, protégeant les droits
de tout un chacun et administrant
une justice saine et impartiale, un
cadre légal moderne et crédible (sic)
et une démocratie effective, garantissant à tous le respect des règles du
jeu». Il voulait sans doute dire : un
État fort et jouisseur, puisque grâce à
Martelly le bœuf de l’État est encore,
pi rèd, sur le dos de la nation.
«Ensemble pour gérer leurs
biens publics», n’est-ce pas ce que
fait Gwo Soso avec ses œuvres
sociales maternellement chéries? Un
«État fort et serviteur, protégeant les
droits de tout un chacun et administrant une justice saine et impartiale».
Pa betize. Allez donc demander à la
famille de Octanol Dérissaint, aux
frères Enold et Josué Florestal, ainsi
qu’à Louima Louis-Juste. Faites venir à la barre les proches d’un certain juge Joseph. Interrogez donc ces
manifestants «lacrymogénés» par les
forces de l’ordre et de l’État. Vous
saurez de quel bois se chauffe l’État
de Martelly.
Parlez-en à l’étudiant Chelder
Guilloux, il vous racontera comment
au bureau d’investigation du commissariat de Port-au-Prince, on lui a
fait un beau discours sur «une démocratie effective, garantissant à tous le
respect des règles du jeu», le respect
de l’État qui ne badine avec les
tresses kòde, les dreadlocks d’anarchistes, de casseurs, d’incendiaires
de… bus de…l’État. Evans Paul a
dû peut-être jouir de ce flashback, se
revoyant, à travers Guilloux, le visage boursouflé par les tortionnaires
de Prosper Avril. Ma grand-mère paternelle commenterait : ase dlo, pitit,
mete grès.
L’État avec Martelly et Evans
Paul ? Oui, mais dans quel état ?
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5
Kwonik Kreyòl
LÈT POU PITIT GASON M
Pitit gason m k ap jwe mab
Kase panno
Lan koridò imajinasyon m
Ou menm ki pa konnen
Si yon jou
Nan boulvès kè kontan
Osnon nan siye je chagren
Kouran Latibonit
Va pouse w ale
Nan lanbouchi lavi
Tande pawòl yon drivayè
Yon avadra yon pye poudre
K ap repose
Arebò granchimen
S on dènye rèl
Ki pouse nan veye
Se vwa lannuit
K ap chèche douvanjou
Jou kann ou pouse flèch
Sou ma drapo plezi w
Achte on soulye krepsòl
Depose l tou dousman
Devan pye kabann ou
Kou pipirit chante
Yon bebe va kriye
Bat dèyè li souple
Pou rèv li pa depaman
Se move zè k vle detounen l
Pou l pa konnen ou se frè l
Anba on pye flanbwayan
Kote wout la fè koub
Yon bann ti fi sanble
Sa k ap trese riban
Sa ki ap sote kòd
Wa keyi flè choublak
Met nan très cheve yo
Wa bay lavwa
Pou renn chantrèl danse
Kwè mwen si w vle
Sou venn kòd sansib ou
Non youn deja grave
Dènye dimanch mwa me
Si ou kwaze ak Esperans
Di yon powèm pou li
Se pitit li l ap chèche
Lè nouvèl rebondi vinn jwenn ou
Granmè w ap vwayaje
Tanpri mache dèyè kòbya a
Se dènye sèvis
Ou va rann yon drivayè
Yon avadra yon pye poudre
K ap repoze
Arebò granchimen
Guy-Gérald Ménard
Pozisyon Inisyativ MPDP
nan deba k ap fèt sou gaz
ak lavichè nan peyi a
I
nisyativ MPDP ap suiv ak endiyasyon deba ki louvri, depi plis pase
2 mwa, nan sosyete a sou revandikasyon popilasyon an ki mande gouvènman an desann pri gaz la ki bese
sou mache entènasyonal la. Apre
plizyè leve kanpe gouvènman fè yon
similak wete yon ti grapday sou pri
gaz la epi ak anpil awogans li fè konnen, li pap bese pri a pi ba, menmsi
lavichè ap toufe malere -fanm kou
gason- nan peyi a.
Depi gouvènman Martelly/Lamothe la monte epi kòmanse koupe
rache, anpil vwa t ap denonse gagòt
k ap fèt nan Leta. Men pouvwa a
pa janm sispann fè gaspiyaj nan fè
fo delegasyon pati aletranje jis pou
pèmèt ti zanmi l ranmase lajan. Fanmi prezidan an pa sispann fè gwo depans wololoy pou montre richès yo.
Pouvwa a bay konpayi ki nan konfyolo avè l, gwo kontra anba tab, fè
yo mete tòl wouj nan tout peyi a pou
fè konprann Ayiti an chantye. Depi 3
zan chak ane, pouvwa a fè 3 kanaval
pou fè popilasyon an dodomeya epi
gaspiye lajan Leta. Pouvwa a boure
ti zanmi l yo nan tout biwo Leta, jan
sa parèt klè nan kantite ministè ak
sekretè deta li kreye. Eskandal la pete
ak nominasyon Gouvènman Matelly
/Paul la te fè nan Ministè Agrikilti
kote etidyan Damien yo di se twòp
atò! Pandan 4 lane, pwogram lacharite pouvwa a pa antre nan okenn
plan asistans reyèl ki ta pèmèt malere
amelyore tout bon vre move kondisyon lavi yo. Pwogram lacharite ak
pwopagann sa yo se pretèks pou plen
pòch ti zanmi.
Pandan Leta t ap fè pwopagann
di peyi a an chantye, dyòb ap kreye,
chak jou laprès t ap rapòte jan lamizè
vant kòde ap pouse Ayisyen -fanm
kou gason- rekòmanse pran kanntè.
Chak jou plis jèn fi ak jenn gason ap
dòmi leve devan anbasad pou jwenn
viza pou al chache lavi miyò lòtbò
dlo.
Lè menm pouvwa sa a vin
deklare kès Leta vid se pousa li pa
kapab bese priz gaz la; tout moun
ap poze tèt yo kesyon eske se popilasyon an ki pou peye gagòt ak koripsyon pouvwa a ? Lè koripsyon an-
6
vayi Leta a nan tout kò l, pwopagann
pap sifi pou bouche je popilasyon an.
Popilasyon an ap rive konprann se li
ki nan lamizè vant kòde a pou kont
li. Se sak fè kit se etidyan, machann,
chomè, travayè, anplwaye Leta ak
prive, pwofesè, pwofesyonèl, yo tout
santi mizèrere kote Leta a ap plonje
yo chak jou pi plis.
Pou Inisyativ MPDP, Leta kapab
e dwe wete vre sou pri gaz la, pou
popilasyon an jwenn yon ti alemye.
Si Leta pran mezi pou sispann gaspiyaj, frennen kontrebann, bloke depans initil ak koripsyon k ap fèt nan
Leta, pi espesyalman nan Fon Petwo
Karibe a, l ap kapab bese pri gaz la,
pou popilasyon an rale yon souf.
Veritab rezon ki fè gouvènman an di
li pa ka bese pri gaz la, se paske nou
annafè ak yon Leta piyajè ki kont enterè pèp ayisyen an. Nan Leta sa a,
pou pèp la jwenn satisfaksyon nan
kenpòt ti revandikasyon l, se nan
gwo batay pou l rache l, paske bese
lavichè pou popilasyon an rale souf
pa antre nan lojik okenn pouvwa ki
anti nasyonal, otoritè ak piyajè a.
Se pou sa, Inisyativ MPDP ap
kontinye akonpaye popilasyon an
nan revandikasyon l pou fòse pouvwa a desann pri gaz la ak pri pwodui
premye nesesite yo, pandan l ap denonse ak tout fòs li, represyon sovaj
pouvwa Martelly/Paul la ap fè sou
manifestan yo. Inisyativ MPDP envite popilasyon an, anpatikilye moun
k ap sibi desizyon tèt anba pouvwa
Martelly a, kontinye òganize yo, rete
mobilize jis nou rive jwenn satisfaksyon nan revandikasyon nou yo.
100 tan okipasyon sou divès fòm
se twòp atò!
Viktwa, se pou pèp k ap goumen!
Pou otantifikasyon :
Ernst MATHURIN /GRML ;
Eveline LARRIEUX / SOFA ; Ollery
SAINT LOUIS / Ayiti Djanm ; Guy
NUMA / MODEP ; Pierre André GEFFRARD / KRPBB
Haiti Liberté/Haitian Times
Pòtoprens, 10 mars 2015
10 KESYON SOU KREYÒL AK
AKADEMI KREYÒL*
Guy-Gérald Ménard
Akademisyen
K1. Kisa Akademi a ye?
R. Atik 213 konstitisyon 1987 la
mande leta ayisyen pou li kreye yon akademi kreyòl ayisyen pou kore devlopman
lang kreyòl la. Men, depi jou popilasyon
ayisyen an te pran lari pou batize konstitisyon sa nan yon referandòm, ankenn
gouvènman pa te janm pran mezi pou
mete enstitisyon endepandan sa kanpe. Se
jis nan mwa oktòb 2008 Vis Rektora pou
Rechèch nan Inivèsite Leta a pran inisyativ, ansanm ak plizyè lòt enstitisyon, pou
mete sou pye Komite pou tabli Akademi
Kreyòl la. Komite a te gen ladan espesyalis ki soti nan diferan domèn kòmkwa:
edikasyon, lengwistik, sosyoloji, antwopoloji ak dives lòt. Nan lane 2011 komite
a te òganize yon kòlòk entènasyonal sou
tèm: Akademi Kreyòl Ayisyen / ki pwoblèm? Ki avantaj? Ki defi? Ki avni? Kòlòk
la te dire twa jou e te pèmèt yo rive dakò
sou wòl, òganizasyon ak fonksyonnman
Akademi a dwe genyen. Annapre, palman an vote lwa sou kreyasyon Akademi
Kreyòl Ayisyen an 23 avril 2013. Jounal
ofisyèl Le Moniteur nimewo 65 pibliye li
7 avril 2014.
K2. Ki misyon Akademi a?
R. Men ki jan depliyan Akademi
Kreyòl Ayisyen an tabli misyon estrikti
sa. «Akademi Kreyòl Ayisyen an se yon
enstitisyon leta ki gen konpetans pou li
travay sou lang kreyòl la pou garanti dwa
lengwistik tout Ayisyen nan tout sa ki
konsène lang kreyòl la:
bay direksyon sou fason pou yo
sèvi ak lang kreyòl la nan peyi d Ayiti, kit
nan pale, kit nan ekri, nan enstitisyon leta
kou prive jan Konstitisyon an mande sa;
pran tout dispozisyon pou tout
enstitisyon leta kou prive fonksyone nan
lang kreyòl la selon prensip, regleman ak
devlopman lang nan;
pran tout dispozisyon pou ankouraje enstitisyon ak moun k ap produi nan
lang kreyòl la suiv prensip ak regleman
lang nan;
sèvi kòm referans pou lang kreyòl
la nan tout sa ki konsène estandadizasyon lang nan kit se nan peyi d Ayiti kit
se nan lòt peyi kote Ayisyen yo tabli;
veye pou popilasyon an jwenn
sèvis li bezwen nan lang kreyòl la;
bay oryantasyon pou politik ak
amenajman lang nan peyi a;
fè tout sa ki nesesè pou Ayiti jwe
wòl li kòm lidè nan monn kreyolofòn
nan.»
K3. Ki relasyon Akademi a ak lòt
enstitisyon peyi a?
R. «Akademi Kreyòl Ayisyen an
ap fè tout sa ki nesesè pou ankouraje
pwodiksyon nan lang kreyòl. L ap fè tout
sa ki nesesè pouf è kreyòl la gen bonjan
reyònman ak prestij nan je popilasyon
ayisyen an ak nan je lòt popilasyon yo.
Akademi Kreyòl Ayisyen an gen pou li
veye pou:
tout fonksyonè leta jwenn fòmasyon nan lang kreyòl nan yon delè 3 lane;
Palman an vote tout lwa yo ni an
kreyòl ni an fransè nan yon delè 6 mwa;
pou Leta pran angajman pou tout anplwaye li y oak tout administrasyon li yo
kapab fonksyone nan lang kreyòl;
enstitisyon rejyonal yo sèvi ak lang
kreyòl la pou entegrasyon popilasyon
kreyolofòn nan;
enstitisyon leta yo aplike Konstitisyon an nan piblikasyon tout dokiman
ofisyèl yon an lang kreyòl.»
K4. Èske kreyòl se pa yon patwa?
R. Se yon kesyon anpil moun toujou ap poze, kit se etidyan osnon pwofesyonèl kit se senp sitwayen nan lari a.
Se yon kesyon menm yon dwayen fakilte
nan Inivèsite Leta a pa t pè poze nan yon
diskisyon li te genyen ak yon pwofesè.
Gen moun k ap naje nan konfizyon sou
kesyon lang, dyalèk ak patwa. Genyen
lòt, menm lè yo save se enterè klas yo,
alyenasyon ak prejije ki pouse yo di
yon bann koze estipid sou kreyòl. Dapre
definisyon diksyonè ansiklopedik Le Petit
Larousse ak diksyonè ansiklopedik Ha-
Akademisyen yo (Photo Moranvil Mercidieu Le Nouvelliste)
chette bay:
yon lang se yon systèm siy vèbal
patikilye yon kominote endividi itilize pou
eksprime yo epi kominike youn ak lòt
yon dyalèk se fason patikilye yo
pale yon lang nan yon pwovens osnon
yon rejyon
yon patwa se yon pale lokal yon
ti gwoup moun itilize nan yon kominote
riral sitou nan kominikasyon oral.
Dayè, André Martinet ki se yon
gwo lengwis franse ki pwofonde nan
kesyon sa konstate tèm patwa a pa gen
tokay lòt kote apa Lafrans. Dapre li se nan
peyi sa sèlman yo rankontre sitiyasyon
lengwistik sa, kote timoun ki leve nan
zòn riral an Frans gentan trape anvan yo
gen dizan, yon mòd pale ki depaman ak
dyalèk pwovens la, ni nan fonoloji, ni nan
sentaks, ni nan leksik. Lengwis yo admèt
gen apeprè twa mil lang moun ap pale sou
latè jounen jodi a, menm lè se twa san sèlman ladan yo ki gen yon systèm ekriti.
Li posib pou tande sitwayen franse Matinik, Gwadloup osnon Giyàn di, kreyòl se
patwa. Se nòmal pou yo di sa paske se
sèl franse Lafrans rekonèt kòm lang ofisyèl e ansyen kolon yo pa ka admèt pale
ansyen esklav sou teritwa yo sou menm
plan ak pale pa yo. Nou pa dwe bliye twa
kote nou te nonmen yo se depatman peyi
Lafrans. Pèsonn pa ka pèmèt yo di menm
bagay pou Ayiti ki se yon peyi endepandan ak kreyòl kòm lang ofisyèl.
K5. Èske kreyòl gen gramè, diksyonè ak vokabilè?
R. Sa se yon lòt kesyon ki pa ta
merite repons. Nan lane 1988 yon doktè
te deklare nan yon revi edikatif: kreyòl pa
ka gen pretansyon lang paske li pa gen
gramè, li pa gen òtograf regilye ni yon
sentaks ki daplon tankou angle ak espayòl ki gen nivo entènasyonal ak yon
bann lòt vye koze. Dòk la te bliye zafè kabrit pa zafè mouton, epitou pale franse pa
di lespri pou sa. Li te menm pwopoze pou
nou adopte nan plas kreyòl la, ki dapre
li pa p mennen nou ankenn kote, angle
osnon espayòl akòz pozisyon jewopolitik
nou. Diplòm nan yon domèn pa garanti
konpetans otomatik nan lòt domèn. Depi
lane 1940 yo Ayiti ap fè eksperyans ak
grafi regilye pou ekriti kreyòl la: soti nan
òtograf Mc Connell-Laubach, pase nan
òtograf Pressoir-Faublas an 1951 jis nan
òtograf ofisyèl Lachanm vote ak dekrèlwa
1979 la. Christian Beaulieu te wè lwen lè
li te deklare an 1939: «sèl agiman advèsè
ansèyman lang kreyòl la genyen se absans yon òtograf espesyal».
Elèv lekòl, paran, tout moun ki te
patisipe nan dezyèm edisyon Foire International du Livre Haïtien (FILHA) an
desanm 2014, te kapab konstate lis plizyè
diksyonè ki te afiche devan tant Edisyon
Konbit. Diksyonè kreyòl/angle; kreyòl/
fransè; kreyòl/espayòl. Ki elèv segondè
oswa etidyan ki pa tande pale de Diksyonè Kreyòl Vilsen (Féquière Vilsaint/
Maude Heurtelou)? Ou pa bezwen chèche
anpil pou tonbe sou Diksyonè Kreyòl Inivèsite Karayib (Jocelyne Trouillot Lévy)
oubyen Diksyonè Sinonim Lang Ayisyen
(Prophète Joseph) oubyen ankò diksyonè
kreyòl/fransè Jules Faine nan. Ofèt kisa
diksyonè a ye? Se yon kantite mo yo
rasanble epi yo mete nan yon liv ak tout
esplikasyon yo. Se vale mo kin an lang
nan ki fòme say o rele leksik osnon vokabilè. Kidonk se pa diksyonè a ki fè lang
nan. Se pito lang nan ki bay diksyonè a.
Se menm bagay pou kesyon gramè
a. Yon moun ki panse lekontrè se yon
moun k ap reflechi tèt anba, pou repete
yon pawòl lengwis Yves Déjean ki ekri
yon liv li rele: Yon lekòl tèt anba nan yon
peyi tèt anba. Liv gramè founi yon seri
prensip ki reglemante fonksyònman lang
nan. Konsa tou, gramè yon lang se systèm sentaks ki kòmande fason nou pale
ak nan ki lòd pou nou mete mo yo pou
moun kapab konprann sa nou di. Lang
nan fèt ak systèm fonksyònman konplèks
sa nou charye nan sèvo nou anvan nou
gen opòtinite pou kouche li sou papye epi
fè liv gramè.
Detoutfason, Reveran Victor Emmanuel Holly te ekri premye gramè kreyòl
ayisyen an (La grammaire haïtienne)
depi 1931. An 1945 Imprimerie de l’État
te pibliye «Elementary grammar and
Suite à la page (16)
Director: Florence Comeau
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Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
Perspectives
Oriel Jean, ancien chef de la sécurité d’Aristide, abattu à Port-au-Prince
Par Kim Ives
(suite et fin)
Le 2 mars 2015, des hommes armés ont tué, à Port-auPrince, Oriel Jean, ancien chef
de la sécurité du président
Jean-Bertrand Aristide de 2001
à 2003. Après
des rapports
et des rumeurs médiatiques
trompeurs, il a été faussement
accusé de vendre Aristide lors
de son emprisonnement aux
États-Unis pendant 30 mois
sur des accusations de blanchiment d'argent. Après son retour
en Haïti en Septembre 2012, il
a gardé un profil bas, gérant
une entreprise de construction.
E
n
2001,
alors
que
l'administration de George
W. Bush commençait à cibler
des fonctionnaires d’Aristide
comme Oriel, quelque douzaines
de «rebelles», paramilitaires
lourdement armés, dirigés par
l'ancien officier de l'armée et
chef de la police Guy Philippe
et l'ancien chef d’escadrons
de la mort Jodel Chamblain,
commencèrent à lancer des
raids militaires à partir de la
République dominicaine sur
l'Académie de police, le 28 juillet
2001, et sur le Palais national,
le 17 décembre 2001, lesquels
furent repoussés tous deux par
l'unité spéciale de la Garde du
Palais National (USGPN), sous
la direction de Oriel.
En 2002, utilisant l'une
de ses tactiques habituelles de
pression politique, les ÉtatsUnis publièrent une liste de
fonctionnaires du gouvernement haïtien, y compris Oriel, à
qui il serait refusé des visas en
raison de leurs liens présumés
avec des trafiquants de drogue
haïtiens. Le 27 juin 2003, Radio
Métropole, une station conservatrice, rapportait que Oriel avait
été "repéré" deux jours plus tôt
quittant l'aéroport international
de Port-au-Prince "incognito ...
avec toute sa famille" à destination du Canada, insinuant qu'il
fuyait le pays et qu’il pourrait
être arrêté par les autorités canadiennes. Oriel réfuta le rapport le même jour dans un entretien téléphonique avec Radio
Kiskeya, disant qu'il voyageait
à Montréal pour deux semaines,
pas plus, afin de consulter un
médecin pour un problème du
genou, tandis que sa famille le
rejoignait pour des vacances et
pour visiter des parents .
"Avant de répandre des
rumeurs, vous devriez essayer
de confirmer l'information,"
s’est plaint Oriel à Kiskeya et
aux médias en général. "Il y a
des appels simples que vous
pourriez faire. Mon Dieu, si je
pars pour quelques jours, doisje tenir une conférence de presse
pour autant? "
Malgré l'entrevue, Oriel reprit l'avion en hâte vers
Port-au-Prince le 1er
juillet
2003. Mais, avec les Etats-Unis
resserrant leur emprise politique,
il fut décidé quelques jours plus
tard qu'il devrait démissionner
en tant que chef de l’USGPN,
tout comme Nesly Lucien avait
été contraint de démissionner
en tant que chef de la police en
Mars 2003.
Oriel continua de jouer
un rôle central, mais d’arrièreplan dans la sécurité d'Aristide
jusqu'au coup d'Etat du 29
février 2004. Huit jours plus
tard, armé d'un visa et après
avoir reçu l'assurance d'un officiel de l'ambassade du Canada
qu'il était le bienvenu, Oriel a
pris l’avion à partir de Punto
Cana, en République Dominicaine, à destination de Toronto
où il fut arrêté à son arrivée. Les
autorités canadiennes lui dirent
qu'elles avaient annulé son visa.
‘‘Mon avocat et moi leur
avons demandé comment ils
pouvaient révoquer le visa de
quelqu'un sans le lui dire’’ a
déclaré Oriel à Haïti Liberté
dans une interview en 2007.
‘‘Si quelqu'un n'a pas le droit
d'entrer au Canada, vous devez
le lui dire à l'avance, pas après
qu'il ait pris un vol et soit arrivé à destination ... Si on ne
veut pas que je sois admis au
Canada, qu’on me retourne en
République dominicaine ou en
Haïti . Je leur ai même demandé
de me retourner en Haïti.’’
Selon Oriel, lui et son
avocat semblaient avoir eu gain
de cause lorsque les procédures
ont été interrompues, et qu’une
demande d'extradition venant
de Washington fut présentée au
juge.
‘‘Mon avocat m'a dit que
je pouvais m’opposer à la demande d'extradition, mais étant
donné les relations étroites entre le Canada et les États-Unis,
mes chances de gagner étaient
très minces’’, a déclaré Oriel.
‘‘Le combat juridique, le processus judiciaire, au Canada,
pourrait prendre deux ou trois
ans au cours desquels je serais détenu, et si je
perdais,
je devrais repartir à zéro lors
de l’extradition aux États-Unis.
Ainsi, malgré une certaine opposition de ma famille et de
partisans au Canada, j’ai décidé de ne pas me battre contre
la demande d'extradition et de
faire face à mes accusateurs aux
Etats-Unis.’’
Oriel a été extradé aux
États-Unis le 19 mars 2004.
Les procureurs l'ont accusé
d'aider à décharger de la drogue
et exigeant sa part des profits
de la drogue, charge que Oriel a
vigoureusement niée. Il a insisté
qu'il n’avait pris part à aucune
activité illégale ou à quelque
trafic de drogue que ce soit.
‘‘Mais mon avocat m'a dit:
'Ecoutez mon vieux, vous n'êtes
pas en Haïti. Ici aux Etats-Unis
ils ont cette accusation dénom-
Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
Oriel Jean
mée conspiration. Même si vous
n’étiez pas personnellement
impliqué dans quoi que ce soit,
si vous n’étiez pas du tout associé avec quelqu'un qui est accusé d'un crime, mais que vous
ayez quand même accepté cinq
centimes de lui, il y a des façons de vous accuser. S’engager
dans un procès est très risqué
compte tenu de la diabolisation
du [gouvernement] Lavalas. Je
vous conseille de vous justifier,
de leur dire ce qui est vrai, ce qui
n’est pas vrai, et d’en arriver à
un arrangement. "
Oriel suivit les conseils et
admit connaître trois principaux
trafiquants de drogue d'Haïti et
même accepter des cadeaux de
leur part. "Sachant qu'ils étaient
des trafiquants de drogue,
j’aurais dû garder mes distances
avec eux", a-t-il dit. "J’ai admis
mon erreur et accepté de payer
le prix."
‘‘A faire ce travail, je pensais que j’avais affaire avec le
gouvernement haïtien,’’ a-t-il
ajouté. ‘‘Je ne savais pas que
j’avais affaire avec le gouvernement américain.’’
Il a choisi de plaider coupable à l'accusation de «conspiration pour commettre un
blanchiment d'argent» et de témoigner contre un trafiquant de
drogue Serge Edouard, qui a été
condamné à vie en 2005.
‘‘Il y a certains qui disent que j’ai trahi Aristide et dit
des choses à son sujet et que j’ai
abandonné d'autres personnes,
et c’est pourquoi j’ai eu si peu
de temps," a-t-il dit dans son
interview en 2007. «Les gens
peuvent dire n’importe quoi. La
vérité est que je leur ai simplement dit ce que je savais sur les
trafiquants de drogue ".
Libéré de prison en Septembre 2006, avec un an de
probation, Oriel est allé travailler
comme préposé d’un parc de
stationnement à l’aéroport Hollywood de Fort Lauderdale, avec
un horaire de minuit à 8:00 a.m.
Le Département d'Etat américain lui avait accordé un visa de
type S, celui qu’on accorde à ‘‘
des témoins et des informateurs
étrangers’’, renouvelable chaque
année, suite à une interview.
Certaines années, les responsables américains tardaient
à renouveler le visa. Ainsi en
2011 par exemple. Après le retour d'Aristide en Haïti d'un exil
de sept ans, le 18 mars 2011,
Oriel a dit à Haïti Liberté que
le ministère de la Justice avait
envoyé une équipe de trois enquêteurs lui poser des questions
à propos d’Aristide. Il a dit qu'il
ne leur a fourni aucune réponse
et a envoyé un message remis
en main propre à Aristide concernant la visite. Dans la même
note, il a donné quelques conseils à Aristide et des avertissements relatifs au personnel de
son équipe de sécurité.
Finalement, Oriel décida
de quitter la Floride et de retourner en Haïti en Septembre
2012. Selon les termes de son
visa de type S, il ne serait pas
autorisé à revenir aux ÉtatsUnis, donc il savait que c’était
un voyage à sens unique. ‘‘Il ne
voulait pas rester plus longtemps
aux États-Unis’’, a déclaré son
épouse Bettina à Haïti Liberté.
‘‘Il était fatigué de travailler la
nuit au parc de stationnement.
Il éprouvait beaucoup de stress
aux Etats-Unis, à cause du travail, de problèmes financiers, de
son statut d'immigration et pensait qu'il pouvait contribuer davantage en Haïti. Il était comme
un poisson hors de l'eau.’’
De retour en Haïti, il est
allé travailler en tant que directeur des opérations pour
Claudy Construction, propriété
de Claude Guillaume, qui possède également Claudy Centre Borlette, une loterie privée
populaire en Haïti. «Le gouvernement Martelly lui a offert
un emploi, mais il a refusé», a
déclaré l'ami d'enfance de Oriel,
Alix Sainphor. ‘‘Il ne voulait pas
être impliqué dans la politique,
et il ne voulait pas du tout avoir
affaire avec Martelly’’
Il a maintenu un profil
bas ; mais des difficultés sont
venues à sa rencontre. Le juge
d'instruction Ivickel Dabrézil
a assigné Oriel à comparaître,
ainsi que beaucoup d'autres, y
compris Aristide, et à lui fournir
toute information dont ils disposaient concernant l’assassinat,
le 3 avril 2000, du journaliste
de la radio Jean Dominique et du
gardien de sa radio Jean-Claude
Louissaint.
Oriel a dit à Dabrézil
ce qu'il savait de l'affaire, témoignage qui pourrait impliquer dans le double meurtre
l'ancienne sénatrice de Fanmi
Lavalas et directrice de la
Fondation Aristide, Mirlande
Libérus - qui vit maintenant en
Floride.
"Vous devez comprendre
que je n’ai aucun pouvoir, pas
d’argent, pas d’équipe d'avocats
pour éviter de parler à Dabrézil
quand il m'a assigné," dit Oriel à
Haïti Liberté en 2013. "Il est en
train de collecter le témoignage
de nombreuses personnes. Je
lui ai dit exactement ce qui
m'avait été dit, ce que j’ai fait,
et ce que je sais. Premièrement,
je ne veux pas avoir des ennuis
en cachant quelque chose ou en
disant un mensonge, et deuxièmement, je pense que nous
devrions arriver à la vérité dans
l'affaire Jean Dominique. C’est
allé trop longtemps déjà sans
résolution ".
"Certaines personnes disent que j’ai accusé Aristide, ce
qui n’est pas vrai", a-t-il poursuivi. «J’avais affaire à Mirlande. Je ne sais pas ce qui s’en
est suivi. Elle devra donner son
témoignage. Mais ne me blâmez
pas en disant tout juste ce que
j’ai vécu »
Avec cette tension entre
certains anciens dirigeants Lavalas et Oriel, il y avait place
pour une tragédie.
"Il avait reçu de nombreuses menaces de mort, en particulier en Février 2014», a déclaré
Sainphor. "A cette époque, il
avait choisi de quitter Haïti et
de rester en République dominicaine pendant un mois et demi.
Quand il a senti que le danger
était passé, il est retourné. Mais
peu de temps avant sa mort, il
avait reçu plusieurs menaces. "
Suite à la page (18)
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Haiti Liberté/Haitian Times
7
Perspectives
Haiti –République Dominicaine : Mettons les points sur les i!
Par Berthony Dupont
Cet article a été publié pour la première fois dans le journal, au vol 1
# 8 ; du 12 au 18 septembre 2007.
Nous avons choisi de le republier en
prenant soin de le revoir, le corriger en augmentant certains faits
que nous avons trouvés nécessaires
et utiles.
H
aiti, le pays que Jean-Jacques
Dessalines avait fondé le premier janvier 1804, après une sanglante guerre contre les Français, la
plus forte armée de l’époque, n’a
jamais occupé aucun pays, encore
moins même la République Dominicaine, pays qui a pris naissance le
27 février 1844, quarante ans (40)
après le nôtre et qui a pour devise
Dieu, Patrie et Liberté. Bien souvent,
on entend dire à tort ou à raison
qu’Haiti avait occupé ce pays, mais
pour clarification et pour l’édification
de tous, référons-nous à l’histoire,
ce prophète au regard tourné vers
le passé ; vu que l’occupation est
un acte de violation de souveraineté
d’un puissant pays sur un autre plus
faible.
Bien avant le débarquement
de Christophe Colomb, les premiers habitants de l’île venaient de
l’Amérique du Sud, et 250 ans avant
Jésus-Christ, une autre vague de
migrants dénommés les Saladoïdes
s’installaient dans l’île. Ces derniers s’apparentaient aux Arrawaks
de sorte qu’au 8e siècle apparaissait
un troisième groupe qu’on pouvait
rapprocher des Tainos. Ces genslà vivaient paisiblement sur une île
qu’ils appelaient Ayti*.
C’est en 1492 qu’à bord des
trois caravelles la Pinta, la Niña et la
Santa Marìa vinrent des côtes espagnoles les conquistadores cherchant
des épices et de l’or. Ils arrivèrent
sur cette île et la baptisèrent du nom
d’Hispaniola parce qu’à leurs yeux,
elle ressemblait à l’Espagne.
Ces espagnols arrivèrent en
Ayti, qu’ils nommaient donc Hispaniola et soumirent les habitants
qui y vivaient, en l’occurrence les
Arrawaks, les Tainos et les Caraïbes aux travaux forcés. En moins
de vint-cinq ans et après les avoir
réduits en esclavage, les conquérants
en un clin d’oeil, avaient tôt fait de
les décimer malgré leur résistance. Et
pour les remplacer, ils firent venir du
continent africain de robustes nègres
qui allaient continuer l’exploitation
du sol.
En 1625, l’ile d’Ayti ou Hispaniola était aussi habitée par des
hors-la-loi, des prisonniers, mercenaires et délinquants venus d’Europe
qui s’adonnaient au pillage des navires espagnols repartant pour l’Europe
avec les richesses d’Ayti. Ils étaient
en majorité des Français, et c’est
au 16e siècle que la France grâce à
l’influence de son ministre Colbert,
s’imposa dans l’ile. C’est ainsi qu’en
1697, l’Espagne partagea l’ile avec
les Français par un traité dénommé
traité de Ryswick. La partie occidentale que la République d’Haiti occupe aujourd’hui
revenait à la France et la partie orientale qu’occupe actuellement la
République dominicaine restait aux
Espagnols.
Rappelons que la guerre organisée et disciplinée contre les colons français pour l’émancipation des
esclaves africains débuta par le congrès du Bois-Caiman suivi de la révolte des esclaves amorcée en 1791.
Cependant en 1795, l’Espagne par
un autre traité du nom de traité de
Bâle céda à la France la partie orientale donc l’ile entière, c’est à dire que
les deux parties orientale et occidentale devenaient françaises.
Après de nombreuses luttes
menées par-ci et par-là, marches et
contre-marches de nos valeureux
ancêtres Africains, Toussaint Louverture devint le chef de l’ile, et en vertu
du traité de Bâle signé le 22 juillet 1795, il prit la résolution d’aller
nommer une nouvelle direction dans
la partie orientale. Ironiquement, il
en fut interdit par un représentant
français, le commissaire Roume. Ce
dernier, menacé de mort par Moise,
capitula et s’embarqua pour les
Etats-Unis en prenant bien soin de
recommander avant son départ que
la frontière soit franchie seulement
par des troupes blanches. Peut-être
n’est ce pas l’origine du caractère
raciste qui sera développé dans la
partie de l’Est qui est en train de se
manifester aujourd’hui !
Le 4 janvier 1801, l’entrée
des troupes de Toussaint Louverture dans la partie orientale amena
le tricolore Français à flotter sur l’ile
entière. C’est dire qu’à ce momentlà, Hispaniola, ci-devant Ayti était
sous domination française et tous
les habitants de l’île entière étaient
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8
Haiti Liberté/Haitian Times
des Français. En partant, Toussaint
laissa la partie de l’Est sous la direction de Clervaux et de Paul Louverture. Et toute la colonie n’avait qu’un
seul nom : Saint Domingue, et tous
les habitants étaient des Français.
Avec l’arrivée de Leclerc, pour le rétablissement de l’esclavage en 1801,
les données allaient changer et ce fut
un Français du nom de Ferrand qui
allait diriger la partie orientale de l’île.
Après la bataille de Vertières et
la proclamation de l’indépendance
d’Haiti, en 1804, il y avait entre le
Massacre et l’Ozama toute une partie
de l’île - la plus vaste d’ailleurs – qui
restait encore à la France.
Lors de l’opération d’évacuation
de Rochambeau au Cap-Haitien,
Dessalines avait pris le soin de lui
demander si les troupes françaises ne
seraient pas tenues d’évacuer également l’ancienne partie espagnole. A
quoi Rochambeau fit répondre par
le Général Jacques Boyer, son chef
d’état-major, dans les termes suivants : « Ce territoire ne peut plus être
considéré comme espagnol puisqu’il
a été cédé à la France par le Traité de
Bâle et qu’aucun autre Traité postérieur n’a abrogé cette cession faite par
le Roi d’Espagne. D’après ce principe
qui ne saurait être contesté, les Français qui occupent cette partie ne pouvaient pas être considérés ni comme
troupes espagnoles, ni comme auxiliaires d’une puissance étrangère,
puisque le tout est français, territoire,
troupes et habitants. Les troupes tenant directement à l’armée française
et qui se trouvent dans la partie cidevant espagnole, ne purent être
comprises dans la capitulation signée
hier, puisqu’elle n’a absolument rapport qu’à l’évacuation du Cap. Le Général en chef n’a donné aucun ordre
pour l’évacuation de cette partie ».
Par cette réponse, Dessalines
s’intéressa comme l’avait fait Toussaint aussi à aller dans cette partie,
puisque géographiquement parlant,
le pays tout entier est une île partagée en deux territoires dont l’un - celui de l’Est - est encore occupé par
quelques vestiges de l’armée française ? Où même après le départ des
Français et de la partie occidentale,
les pratiques esclavagistes étaient
toujours en cours.
Pour Dessalines, cet état de
choses représentait un danger pour
la révolution haitienne, et il fallait
remédier à cette situation avant qu’il
ne fût trop tard. D’autant plus que le
Français Ferrand menaça par décret
d’arrêter, tuer, vendre ou d’employer
comme esclave tout Haitien qui se
présenterait à la frontière. Cette insulte de Ferrand stimula Dessalines
qui décida ce que l’histoire appelle la
« Campagne de l’Est » pour aller le
chasser et ramener l’ile entière sous
sa domination.
En fait, en termes de stratégie, la présence de troupes françaises
sur une partie quelconque de l’île
et quelle qu’en fut l’importance numérique, était un tel danger pour la
sécurité et l’indépendance haïtiennes
que leur expulsion rapide devenait le
problème le plus obsédant parmi tous
ceux qui s’imposaient à l’attention
des dirigeants haïtiens.
Or, le 6 janvier 1805 le Général
Ferrand, Commandant du contingent français dans la partie de l’Est,
qui, d’autorité, s’était donné le titre
de Capitaine général ad interim de la
Colonie de Saint-Domingue, fit publier l’Arrêté suivant:
« Toujours occupé des dispositions propres à anéantir la rébellion
des noirs dans la colonie de SaintDomingue, et considérant qu’une de
celles les plus efficaces pour arriver à
ce but est de diminuer la population
et de les priver autant que possible
des moyens de se recruter,
» Considérant que ce recrutement journalier doit naturellement
tomber sur les noirs et gens de couleur au-dessous de quatorze ans,
et la politique jointe à l’humanité
réclamant que l’autorité légitime
prenne des mesures pour empêcher
les deux sexes de cet âge et de cette
couleur de participer à des crimes et
à une révolte qui les conduiraient
véritablement aux châtiments les
plus terribles,
» Considérant qu’il est de
l’avantage de la colonie que les différents âges de cette jeunesse soient
distingués, et que les plus dange-
Excellent Senior Care
Christine M. Mosse
reux soient exportés de son sol, tandis que les autres, soigneusement
conservés dans les bons principes
et distribués dans les départements
fidèles, puissent un jour concourir,
par leur travail, à sa restauration,
» Considérant aussi que les
habitants voisins des frontières
révoltés et les troupes qui sont sur
le cordon méritent que le gouvernement les récompense pour les fatigues et les dangers auxquels ils sont
continuellement exposés,
» A arrêté et arrête ce qui suit
:
» Art. 1er. - Les habitants
des frontières des départements
de l’Ozama et du Cibao, ainsi que
les troupes employées au cordon,
sont et demeurent autorisés à se
répandre sur le territoire occupé par
les révoltés, à leur courir sus, et à
faire prisonniers tous ceux des deux
sexes qui ne passeront pas l’âge de
quatorze ans.
» Art. 2. - Les prisonniers provenant de ces expéditions seront la
propriété de ces capteurs.
» Art. 3. - Les enfants mâles
capturés, ayant moins de dix ans et
les négresses, mulâtresses, etc., audessous de dix ans, devront expressément rester dans la colonie et n’en
pourront être exportés sous aucun
prétexte. Les capteurs pourront,
à leur gré, ou les attacher à leurs
plantations, ou les vendre à des
habitants résidant dans les départements de l’Ozama et du Cibao.
………………….
» Art. 5. - Les enfants mâles
âgés de dix à quatorze ans et les négresses, mulâtresses, etc., de douze
à quatorze ans, seront expressément
vendus pour être exportés.
………………….
» Art. 13. - A l’ instant où les
révoltés reconnaissant leurs erreurs
auront fait acte de soumission à
l’Empereur des français entre les
mains du Général Ferrand et qu’il
y aura certitude qu’ils agissent de
bonne foi, toutes espèces d’hostilité
cesseront.
[62] « Fait au Quartier général de Santo-Domingo, le 16 Nivose
an XIII.
« Le Général de brigade,
Commandant en chef, Capitaine
général par intérim, membre de la
Légion d›honneur
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à New York
Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
This Week in Haiti
The Back-Story of the Late Oriel Jean,
Former Security Chief for Aristide
by Kim Ives
(The second of two articles)
I
n 2001, as the George W. Bush administration began targeting Aristide
officials like Oriel, a few dozen heavily armed paramilitary “rebels,” led by
former army officer and police chief
Guy Philippe and former death-squad
leader Jodel Chamblain, began launching military raids from the Dominican
Republic on the Police Academy on
Jul. 28, 2001 and the National Palace
on Dec. 17, 2001, both of which the
Special Unit for Guarding the National
Palace (USGPN), under Oriel’s direction, repulsed.
In 2002, using one of its usual
political pressure tactics, the U.S. issued
a list of Haitian government officials,
including Oriel, to whom it would deny
visas due to their alleged ties to Haitian drug traffickers. On Jun. 27, 2003,
conservative Radio Métropole reported
that Oriel had been “spotted” two days
earlier leaving the Port-au-Prince international airport “incognito... with
his entire family” for Canada, insinuating that he was fleeing the country
and might be arrested by Canadian
authorities. Oriel rebutted the report
the same day in a telephone interview
with Radio Kiskeya, saying he’d traveled to Montreal for no more than two
weeks to seek medical attention for a
bad knee, while his family had joined
him for a vacation and to see relatives.
“Before you spread rumors, you
should try to confirm the information,”
Oriel complained to Kiskeya and the
media in general. “There are simple
calls you could make. My God, if I am
going to leave for a few days, do I have
to hold a press conference?”
Despite the interview, Oriel hastily flew back to Port-au-Prince on Jul.
1, 2003. But, with the U.S. tightening
the political screws, it was decided he
should resign as USGPN chief a few
days later, just as Nesly Lucien had
been forced to resign as police chief in
March 2003.
Oriel continued to play a central
but background role in Aristide’s security until the coup d’état of Feb. 29,
2004. Eight days later, armed with a
visa and having received assurances
from an official in the Canadian Embassy that he was welcome, Oriel flew
from Punto Cana, Dominican Republic
to Toronto, but he was arrested on arrival there. Canadian authorities told
him they had cancelled his visa.
“My lawyer and I asked them
how they could revoke someone’s visa
without telling them,” Oriel told Haïti
Liberté in a 2007 interview. “If someone has no right to enter Canada, you
have to tell them that beforehand, not
after they’ve taken a flight and arrived
there... If they don’t want me to enter,
return me to the Dominican Republic or
Haiti. I even asked them to return me
to Haiti.”
According to Oriel, he and his
lawyer had won this argument when
the proceedings were interrupted, and
the judge was presented with an extradition request from Washington.
“My lawyer told me that I could
fight the extradition request, but given
the close relationship between Canada
and the U.S., I had very slim chances
of winning,” Oriel said. “The legal fight,
the judicial process, in Canada might
Oriel Jean had to testify in the
on-going investigation of radio
journalist
Jean
Dominique’s
murder. Pro-Martelly officials are
trying to blame former President
Aristide for Oriel’s Mar. 2 killing.
take two or three years during which
time I’d be detained, and if I did lose,
the clock would start at zero again
when I was extradited to the U.S.. So
despite some opposition from my family and supporters in Canada, I decided
not to fight the extradition request and
to face my accusers in the U.S..”
Oriel was extradited to the
U.S. on Mar. 19, 2004. Prosecutors accused him of helping to offload drugs
and demanding a cut of drug profits,
charges Oriel vigorously denied. He
insisted that he had taken part in no
illegal activities or drug-trafficking
whatsoev“But my lawyer said to me:
‘Listen son, you’re not in Haiti anymore. Here in the U.S. they have this
charge called conspiracy. Even if you
personally weren’t involved in anything, if you were at all associated with
someone who is charged with a crime,
and you even accepted five cents from
him, there are ways to accuse you.
Going to a trial is very risky given the
demonization of [the] Lavalas [government]. I advise you to clear yourself,
tell them what is true, what is not true,
and make a deal.’”
Oriel followed the advice and
admitted to knowing Haiti’s three principal drug traffickers and having even
accepted gifts from them. “Knowing
they were drug traffickers, I should
have kept my distance from them,” he
said. “I admitted my error and agreed to
pay the price.”
“As I did my job, I thought I
was just dealing (en affaire avec) with
the Haitian government,” he added. “I
didn’t realize I was dealing with the
U.S. government.”
He made a deal to plead guilty
to the charge of “Conspiracy to Commit Money Laundering” and to testify
against drug trafficker Serge Edouard,
who was convicted for life in 2005.
“There are some who say I betrayed Aristide and said things about
him and gave up other people, and that
was why I got so little time,” he said
in his 2007 interview. “People can say
anything. The truth is that I simply told
them what I knew about the drug traffickers.”
Released from prison in September 2006, with one year probation,
Oriel went to work as a parking lot attendant at Ft. Lauderdale Hollywood
Airport, working the midnight to 8:00
a.m. shift. The U.S. State Department
granted him an S visa, given to “alien
witnesses and informants,” which had
to be renewed every year following an
interview.
Some years, U.S. officials would
delay the renewal. One of those years
was 2011. Following Aristide’s Mar.
18, 2011 return to Haiti from a sevenyear exile, Oriel told Haïti Liberté that
the Justice Department had sent a team
of three investigators to ask him questions about Aristide. He said he provided them with no answers and sent
a hand-delivered message to Aristide
about the visit. In the same note, he
gave Aristide some advice and warnings about people in his security team.
Finally, Oriel decided to leave
Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
AP Photo/Dieu Nalio Chery
On Mar. 2, 2015, gunmen killed Oriel
Jean, President Jean-Bertrand Aristide’s former security chief from 2001
to 2003, in Port-au-Prince. After misleading media reports and rumors,
he was falsely accused of selling out
Aristide when jailed in the U.S. for 30
months on charges of money laundering. After returning to Haiti in September 2012, he led a low-profile life
running a construction company.
Florida and return to Haiti in September
2012. Under the terms of his S visa,
he would not be allowed back into the
U.S., so he knew it was a one-way trip.
“He didn’t want to stay in the U.S. any
longer,” his wife Bettina told Haïti Liberté. “He was tired of working nights
at the parking lot. He felt a lot of stress
in the States from work, financial problems, and his immigration status and
thought he could contribute more in
Haiti. He was like a fish out of water.”
Back in Haiti, he went to
work as Operations Director for Claudy
Construction, owned by Claude Guillaume, who also owns Claudy Center
Borlette, a popular private lottery in
Haiti. “The Martelly government offered him a job, but he refused it,” said
Oriel’s childhood friend Alix Sainphor.
“He didn’t want to be involved in politics, and he didn’t want anything to do
with Martelly.”
He maintained a low profile,
but trouble came looking for him. Investigating Judge Ivickel Dabrézil subpoenaed Oriel, along with many others,
including Aristide, to provide him with
any information they had concerning
the Apr. 3, 2000 murder of radio journalist Jean Dominique and his radio’s
guardian Jean-Claude Louissaint.
Oriel said that he told Dabrézil what he knew about the matter,
testimony that might implicate former
Lavalas Family Senator and Aristide
Foundation director Mirlande Libérus –
now living in Florida – in the double
killing.
“You have to understand that
I have no power, no money, no team
of lawyers to avoid talking to Dabrézil
when he subpoenaed me,” Oriel told
Haïti Liberté in 2013. “He is taking
testimony from many people. I told
him exactly what was said to me, what
I did, and what I know. First, I don’t
want to get in trouble by hiding something or telling a lie, and second, I think
we should get to the truth in the Jean
Dominique case. It’s gone too long unsolved.”
“Some people say I accused Aristide, which is not true,” he continued.
“I was dealing with Mirlande. I don’t
know where it went from there. She
will have to give her testimony. But
don’t blame me for just telling what I
experienced.”
With this tension between certain former Lavalas Family leaders and
Oriel, the stage was set for tragedy.
“He had received numerous
death threats, particularly in February
2014,” said Sainphor. “At that time,
he chose to leave Haiti and stay in the
Dominican Republic for a month and
a half. When he felt the danger had
passed, he returned. But shortly before
he was killed, he had received more
threats.”
Some Haitian analysts question
whether the hidden hand of the “laboratory,” as the U.S. military/intelligence
complex is called in Haiti, might be involved. “It could be that the laboratory
killed two birds with one stone,” said
Henriot Dorcent of the party Dessalines
Coordination (KOD). “They eliminate
a very connected and experienced guy
who was once a militant in and apparently remained sympathetic to the
Haitian people’s struggle for justice, democracy, and sovereignty. And at the
same time, they lay the crime at Aristide’s doorstep, thereby undermining
the people’s mobilization against the
regime of President Michel Martelly,
their puppet.”
This hypothesis is given credence by the reaction of Martelly’s former spokesman Guyler C. Delva, secretary general of SOS Journalists, who
put out a Mar. 3 statement saying that
Oriel had “constantly been the subject
of death threats from individuals close
to former President Jean-Bertrand Aristide whom he had accused of ordering the murder of Jean Dominique.” In
World Bank Mining
Ruling Will Only Bring
More Pain to Haiti
Children watch workers drill for gold, copper and silver at a temporary
mountainside platform in Trou-du-Nord
By Nathalie Baptiste
I
n early February, in yet another
blow to Haitian civil society, the
World Bank refused to hear a complaint filed by the Justice Mining Collective on the revival of the mining
sector in Haiti.
According to the World
Bank, Haiti’s mining sector is constrained by “outdated legal framework, weak institutional capacity
and widespread lack of information”
about the sector among politicians
and the public alike. Meanwhile, activists and community members that
live in mining zones have consistently voiced complaints about the effects
of mining, ranging from exploitation
to environmental degradation.
The World Bank’s refusal to address these very real concerns about
the environmental impacts of mining is a failure to acknowledge that
Haiti is on the short list of countries
that will be most affected by climate
change.
At Haiti’s first Mining Forum,
held in 2013, experts tried to convince Haiti’s government of all the
positive developments that would
come from developing the country’s
mining sector. And they succeeded —
at the end of the forum, then-Prime
Minister Laurent Lamothe was certain that the mining sector was Haiti’s ticket out of abject poverty.
Mining, of course, can be lucrative for a select few — but the environmental damage would have a profound effect on Haiti’s environment.
In 2014, risk consultancy firm
Maplecroft released its annual Climate Change Vulnerability Risk Index, which ranked Haiti at number
6 and classified the situation facing the country as “extreme.” With
its location in the Caribbean making it susceptible to tropical storms,
truth, even in a long interview with the
former security chief which Delva made
public on Mar. 10 on Radio Caraïbes,
Oriel stopped short of directly accusing
anybody of the crime but simply lays
out a version of events and circumstances that are very suggestive. As
Alix Sainphor said: “Guy Delva is lying, twisting and framing Oriel’s words
to further his own agenda.”
Other pro-Martelly politicians, like Sauveur Pierre-Etienne of
the Struggling People’s Organization
(OPL), have also charged that Aristide
is behind Oriel’s killing.
“Aristide had asked Mirlande and others to ‘neutralize’ Jean
Dominique, whom he saw as a strong
challenger for the presidency coming
from Préval’s party Kozepèp,” Oriel told
extreme deforestation, overfishing,
frequent droughts and other natural
disasters, it’s no surprise that Haiti
falls near the top of the list. Weak
infrastructure, dilapidated hospitals
and crumbling roads only exacerbate
the problem, and the current political
crisis leaves Haiti vulnerable to political unrest.
Economic benefits aside,
mining comes at a great environmental cost. Some of the impacts include
water pollution, loss of biodiversity
and soil contamination. The chemicals used in the mining process also
pose a great public health risk. Anyone with a modicum of knowledge of
Haiti knows why the country could
not possibly sustain any more public
health risks or contaminated water.
For an understanding of what
gold mining does to a country’s water
supply, look no further than El Salvador. After a mining company poisoned the San Sebastián River, members of the community that gets its
water from the river are now suffering from illnesses like kidney failure.
Salvadorans
are
currently
fighting to prevent the World Bank
from handing over another gold
mine to another multinational mining company, in a desperate effort to
keep the country’s largest river, the
Lempa River, from ending up like the
San Sebastián.
The World Bank’s treatment
of Haitians is similar to that of the
United Nations and the cholera lawsuit; both have long-term impacts
on the livelihoods of Haitians, a fact
that appears unimportant to these
international entities. Shrugging off
the environmental concerns of an
extremely climate-vulnerable nation,
though, is tantamount to willingly
destroying lives.
This article originally appeared
on the Latin Correspondent website.
Haïti Liberté in 2013. “Did he mean
for them to physically eliminate him?
Frankly, I don’t think so.”
Oriel Jean’s funeral is scheduled to be held on Mar. 11 at the Parc
de Souvenir cemetery in Port-au-Prince,
where he will be buried. He is survived
by his wife, Bettina, his father, Odiyel,
two sisters, Mamoune and Gladys, and
four children, two boys and two girls,
ranging in ages from 27 to 12.
It is perhaps fitting to close
with Oriel’s own words from his 2007
interview with Haïti Liberté: “The
U.S. government and media has tried
to paint me as a corrupt criminal,
like Jean-Claude or François Duvalier, Ti Bobo, Bòs Pent, Luc Désir, etc.
Those who know my trajectory, who
Suite à la page (16)
Haiti Liberté/Haitian Times
9
DISCOURS DE ALEXIS TSIPRAS
AU COMITÉ CENTRAL DE SYRIZA !
Camarades,
ous sommes au début d’un long
et difficile combat, unis non seulement par le programme sur lequel le
peuple grec nous a accordé sa confiance,
mais aussi par les principes, les valeurs
fondamentales, les idées et l’histoire de
la gauche, par notre volonté de servir
le peuple et le pays, par nos relations
franches et ouvertes avec les travailleurs, avec ceux qui créent et inventent l’avenir, par notre attachement à la
démocratie et à la justice sociale, par la
mobilisation solidaire du peuple autour
de revendications mûres, qui donnent
son vrai sens au mot progrès.
Et pour qu’il n’y ait pas de confusion – je tiens à dire clairement que
: Si nous représentons le nouveau, le
« sans précédent », l’espoir de changement, cela ne signifie pas pour autant
que nous sommes nés de la dernière
pluie. Nous avons l’ancienneté et
l’expérience de notre parti, de ses combats, de sa longue histoire.
Nous avons fait nos preuves dans
des périodes difficiles. Et aujourd’hui,
quoi qu’il arrive, nous n’allons pas
transiger avec nos principes et nos valeurs, ni reculer devant les difficultés en
trahissant nos engagements.
Tous ceux qui l’espèrent seront
déçus. Et laissez-¬moi vous rappeler
un conseil de nos maîtres à penser
l’émancipation sociale : Notre combat
politique a comme point de départ des
principes et des valeurs immuables,
mais il ne les vide pas de leur contenu
par une aveugle obstination.
Nous avons toujours été, et
nous le sommes encore davantage
aujourd’hui, obligés de servir ces principes et valeurs, en élaborant une tactique efficace et intelligente, qui tient
compte des rapports de force, des dispositions des travailleurs et du peuple,
de notre marge de manœuvre à chaque
instant et à chaque détour, des impératifs de notre pays.
Ce discernement est la vertu principale dans une situation comme celle
d’aujourd’hui, où SYRIZA est confronté
à un défi sans précédent : Promouvoir
le changement social et politique, en
assumant des responsabilités gouvernementales et non pas en force revendicative d’opposition.
Vous savez ce que cela signifie,
camarades.
Cela veut dire que chaque décision, chaque évaluation de nos actes,
chaque attitude, chaque position publique a des répercussions non seulement sur l’image actuelle de la gauche
et sur son avenir, non seulement sur
l’ensemble des mobilisations progressistes, mais aussi sur le présent et le
futur de notre pays et de notre peuple.
C’est une responsabilité inédite, dans
une situation entièrement nouvelle. Et
je suis certain que nous sommes capables d’assumer avec le soutien de notre
peuple cette responsabilité.
Camarades,
Cela fait à peine un mois que le
peuple grec a confié à SYRIZA un mandat gouvernemental. Un mois qui a
bousculé les codes et les vieux usages,
les tabous politiques et idéologiques. Et
il serait souhaitable de ne pas perdre de
vue le tableau d’ensemble : Notre pays
et notre gouvernement se sont trouvés
au centre des préoccupations européennes et mondiales.La Grèce a cessé
depuis les premiers jours du nouveau
gouvernement d’être considérée comme un paria, qui reçoit des ordres et
applique des mémorandums. Le peuple
grec a le sentiment qu’il retrouve la dignité qui lui a été contestée et outragée.
L’opposition à l’austérité a été mise au
centre de tous les débats.
La crise humanitaire, les personnes qui souffrent, que nous
représentons dans les débats, ne sont
plus considérés comme de simples chiffres sans dimension humaine. Nous
avons trouvé des alliés dans notre combat de dénonciation d’une crise auto
¬alimentée.
Nous avons reconquis le droit
fondamental dont dispose chaque peuple libre de discuter de son avenir. De
N
10
Le Premier ministre
grec Alexis Tsipras
décider de son avenir.
Nous avons prononcé non pas
un, mais plusieurs NON, en quelques
jours, malgré les pressions qui sont
devenues quelques fois épouvantables
en revêtant le caractère du chantage.
Et après ces épreuves nous en arrivons
à une première conclusion politique
: Aujourd’hui l’étendue de la liberté
d’action de notre gouvernement et de
notre pays s’est élargie.
L’affranchissement des mémorandums et des désastreuses politiques
d’austérité ne sont plus uniquement
l’objet d’un désir exalté tel qu’il a été
exprimé par le résultat des urnes électorales.
Notre gouvernement en a fait un
acte politique, en affirmant sa « légitimité » tant au niveau de l’opinion publique européenne qu’au niveau des institutions européennes, par sa mise en
œuvre en tant que sujet de négociation
et de confrontation politique.
Et les premiers pas ont été franchis dans la voie de l’affranchissement
sur laquelle SYRIZA s’est engagé en
assemblant notre peuple. Ce n’est pas
pour nous gratifier des compliments ni
pour embellir la dure réalité en falsifiant
la vérité que nous dressons ce constat
politique. Les subterfuges ne trompent
pas notre peuple et sont aux antipodes
de la culture de notre parti.
En revanche, ce constat contribue à l’éclaircissement de notre
conduite actuelle et future, puisque
l’amélioration de notre position et de la
situation d’ensemble nous permettra de
revendiquer et d’appliquer l’autre politique que nous souhaitons et que nous
avons promise.
Est-¬ce que les circonstances
sont difficiles ? Oui, des grandes difficultés se dressent devant nous ; car
tous les jours nous livrons de nouveaux
combats et les plus grands sont ceux à
venir. Mais nous nous préparons en
améliorant nos positions et la situation
d’ensemble en vue d’atteindre nos buts.
Il est donc clair qu’aujourd’hui : La
troïka a pris fin.
Et tant pis, si certains voient la troïka
à la place de la Commission européenne ou des institutions européennes
et internationales avec lesquelles nous
collaborons et nous discutons bien sûr,
puisque nous appartenons à la zone
euro.
La troïka en tant que mécanisme
de supervision et de domination extra¬
institutionnel, arbitraire, et sans légitimité démocratique, est formellement
terminée. Et cette mission a été accomplie par le nouveau gouvernement grec.
Il est également clair que : Les
mémorandums appartiennent au passé. Et ceci est attesté par la lecture de
fond et de forme de l’accord de prêt
puisqu’ils ne font pas partie du texte
adopté et parce que les mesures absurdes de l’austérité ne figurent plus
dans notre nouvel accord.
Ce nouvel accord obtenu après
une série de négociations difficiles démontre non seulement la persévérance
des dogmatiques de l’austérité, mais
aussi la détermination de notre gouvernement d’en finir avec leurs dogmes.
Mais je voudrais remarquer que
si le comportement des anciens gouvernants qui prétendent que nous
continuons dans leur voie paraît plutôt
comique, entendre des discours dénonciateurs qui déforment la réalité pro-
Haiti Liberté/Haitian Times
Les citoyens d'Athènes mobilisés par Syriza pour le changement. Il est
notre temps pour créer une nouvelle Grèce de justice, d'égalité et de
démocratie
noncés par des représentants des forces
politiques de la gauche emportés par
une naïveté révolutionnaire est en revanche triste et consternant. [....]
Bien sûr, il y a et il doit y avoir
des avis et des jugements différents,
des discussions, des réserves, des désaccords. Bien sûr, il y a et il y aura des
attaques de la part de nos adversaires
en Europe et en Grèce.
Mais nous avons le devoir envers notre peuple, envers les peuples de
l’Europe qui nous regardent attentivement avec un sentiment d’espérance,
envers les mouvements qui luttent
pour le renversement de l’austérité, de
dévoiler et de défendre la vérité.
Alors, quelles sont les vérités sur
les négociations qui ont conduit à
l’accord ¬pont ?
Première vérité : Nous sommes arrivés
dans une zone minée. Des pièges nous
ont été tendus par les forces conservatrices les plus agressives de l’Europe
avec la collaboration du gouvernement
Samaras pour provoquer notre naufrage avant même de gouverner.
Leur dessein était l’asphyxie financière et le renversement de notre
gouvernement en faisant de la victoire
de Syriza une simple parenthèse anti
mémorandaire.
Nous nous sommes trouvés coincés par des délais prémédites très
courts. Avec les caisses vides et les
banques à court de liquidités. Avec
l’héritage des engagements du gouvernement précédant et les accords passés
avec ses protecteurs.
Avec le couteau de l’asphyxie financière sous la gorge. Ils avaient tout
préparé pour entraîner notre naufrage,
et celui du pays aussi.
Mais ils n’avaient pas prévu :
que notre victoire serait très proche de
la majorité absolue, que nous serions
capables de former un gouvernement
très rapidement sans avoir recours
à eux, que nous aurions un soutien
populaire sans précédent après les élections, une mobilisation populaire pour
soutenir notre combat pour la dignité et
la souveraineté d’une ampleur jamais
vue depuis la période de la Résistance
Nationale.
Ces imprévus ont annulé leurs
desseins en nous donnant cette marge
de liberté qui nous a permis d’éviter de
tomber dans leur piège.
Deuxième vérité : Nous avions
prévu avant les élections les difficultés
; mais l’estimation théorique des obstacles n’est pas suffisante. Il faut du
temps et des moyens de gouvernance
pour y faire face.
Et nous, nous avons dû réagir
avant même l’ouverture du nouveau
Parlement : Nous n’avions donc aucune autre arme que notre détermination à obéir à la volonté du peuple telle
qu’elle a été exprimée dans les urnes.
Troisième vérité : Nous avions
compris à juste titre que la crainte d’une
déstabilisation générale causée par
l’éventualité d’un échec l’emporterait
sur les projets orchestrés par les forces
conservatrices en Europe.
Cette inquiétude a conduit les
grands pays comme la France, les
États¬-Unis, la Chine, et d’autres, dans
une position plus positive et responsable par rapport à l’axe de l’austérité
européenne en nous permettant de promouvoir nos arguments.
Cependant, nous avons dû faire
face à un axe de forces politiques animé principalement par les Espagnols
et les Portugais, qui pour des raisons
politiques évidentes ont tenté de mener
les négociations à l’échec, en prenant
le risque de créer un incident au niveau
international, afin d’éviter des perturbations politiques à l’intérieur de leurs
pays.
Que pouvons-¬nous donc conclure de ces vérités ? Il y a eu un projet qui a été fait avec la collaboration
du premier ministre grec sortant qui
n’a pas hésité au moment où la Grèce
entamait des négociations cruciales de
signer des résolutions dans le cadre du
Parti Populaire Européen à l’encontre
de son propre pays.
Ce projet visait et vise toujours à conduire le gouvernement à
l’impuissance ou à la capitulation avant
que celui-¬ci fasse la preuve de ses capacités, avant que le paradigme grec
ait des répercussions sur le rapport de
forces politiques dans d’autres pays, et
surtout avant les élections en Espagne.
C’est à dire : créer des pressions
qui nous conduisent à des concessions inacceptables sous la menace de
l’asphyxie financière. Provoquer la déception afin de nous priver du soutien
populaire. Utiliser l’asphyxie financière
pour susciter le mécontentement populaire.
Leur objectif était de nous obliger
à participer à une formation gouvernementale d’une moralité et d’une légitimité politique douteuses à l’instar du
gouvernement Papadimos. Ou alors
de nous renverser en mettant une fin
à nos revendications politiques qui leur
font tant peur.
Laissez¬-moi, là encore, ajouter un commentaire : Ces projets qui
visaient à conduire non seulement
SYRIZA, mais aussi la Grèce « sur le
lit de Procuste » étaient fondés sur la
surestimation aveugle de leur force, sur
l’incompréhension des données concrètes concernant la Grèce et la force
de sa gauche, sur la sous-¬estimation
de notre détermination et de notre résilience.
Habitués
à
des
échanges
avec des représentants serviles de
l’establishment mémorandaire, ils ont
été surpris par notre NON prononcé à
la première réunion de l’Eurogroupe.
Et fort irrités par notre deuxième NON
à la réunion suivante, ils ont lancé un
ultimatum. Mais notre refus de céder
au chantage de l’ultimatum a mobilisé
d’autres forces politiques européennes
qui sont intervenues en défendant la
voie de la raison.
Notre peuple aussi est intervenu
efficacement en manifestant et en se
mobilisant. Une vague de soutien international a été suscitée d’une ampleur
jamais vue depuis l’époque de la dictature. Et c’est ainsi que nous sommes arrivés à un compromis qui nous a permis
de retrouver notre souffle et d’éviter les
pires scénarios qui auraient des conséquences désastreuses aussi bien pour
la Grèce que pour l’Europe.
[....]
Camarades,
Permettez-moi de vous rappeler
les objectifs principaux de cette négociation : La dissociation de l’accord de
prêt des mémorandums.
Un accord ¬pont intermédiaire
qui nous offre le temps et l’espace
nécessaires pour mener la négociation
principale qui porte sur la dette publique
et appliquer une politique de croissance
en dehors du marécage de l’austérité.
Mais ce n’est pas seulement
le piège tendu que nous avons réussi
à éviter. Nous avons obtenu la fin
formelle et matérielle du mémorandum.
Les exigences [de la troïka] dictées par courrier électronique à [l’ancien
ministre des finances] Hardouvelis ont
disparu de la table des négociations. –
Et vous vous rappelez le caractère et la
dureté de ces mesures !
Nous avons obtenu la fin de la
troïka. A partir de maintenant, nous
ne traiterons plus nos affaires avec des
employés, mais avec la Commission
et les institutions qui par leur caractère proprement politique sont obligées
dans le cadre de leurs fonctions et de
leurs entretiens d’adopter des critères
qui ne sont pas exclusivement technocratiques, mais aussi politiques.
Nous avons obtenu la fin des
excédents irréalistes et inatteignables
qui sont le synonyme et la base de
l’austérité et nous avons pu protéger
les banques. Ainsi, les banques sont
restées ouvertes et la sécurité du système financier dans son ensemble a été
préservée.
Camarades,
Nous n’avons pas d’illusions.
D’ailleurs, nous n’avons pas le
droit d’en avoir. « Nul répit, pas
d’interruption, pas de trêve ». Nous
n’en sommes qu’au commencement.
Nous avons franchi le premier pas,
mais plein d’autres questions nous attendent : Augmenter les revenus des
fonds publics.
Remettre debout une société ravagée par cinq années de sévices. Surmonter les pressions et les chantages
qui seront encore exercés sur notre
gouvernement. Nous sommes conscients de nos responsabilités et notre
combat sera long et constant.
Mais, je suis optimiste et je crois
que nous pouvons surmonter tous les
obstacles en profitant du « souffle » que
nous avons obtenu pour matérialiser
rapidement nos engagements prioritaires.
En coordonnant toutes nos
forces, avec le soutien du peuple, avec
l’énergie de notre volonté et de notre
travail assidu, nous pourrons transformer l’accord de prêt en tête de pont
vers le grand changement.
Vous savez que nombreux sont
ceux qui ont misé sur un troisième
mémorandum avant fin juin. Ils seront
démentis une fois de plus. Les mémorandums sous n’importe quelle forme
possible ont pris fin le 25 Janvier.
Ce que nous cherchons – et ce à
quoi nous nous préparons en employant toutes nos capacités – est d’arriver
avec nos partenaires à un accord mutuellement acceptable qui permet de dégager définitivement notre pays d’une
tutelle aussi étouffante qu’humiliante.
Un accord qui rendra socialement
durables nos engagements financiers
en nous permettant de renouer avec la
croissance, la normalité et la cohésion
sociale.
Nous entrons maintenant dans
une période de travail constructif. Hier,
j’ai annoncé au Conseil des ministres le
dépôt des premiers projets de loi pour
inverser la situation actuelle. Le premier projet concerne les mesures qui
seront prises pour remédier à la crise
humanitaire. Le deuxième concerne
le règlement des dettes échues envers
l’État et les fonds publics.
Le
troisième
concerne
la
Suite à la page (16)
Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
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Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
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Haiti Liberté/Haitian Times
11
2/23/2015 11:18:38 AM
Perspectives
Hier, le Diable est venu ici": discours de
Hugo Chavez à l'ONU en 2006 !
A l’occasion du second anniversaire de
la disparation physique du leader vénézuélien Hugo Chavez et pour protester contre les attaques de l’impérialisme
américain contre le gouvernement de
Nicolas Maduro, successeur de Chavez,
Haiti liberté publie ce discours émouvant et combien significatif de Chavez
sur les tribunes des Nations-Unies au
mois d’Octobre 2006.
'Madame la Présidente, Excellences, Messieurs les Chefs d'Etat, Chefs
de Gouvernement et hauts représentants des gouvernements du monde. Excellente journée à tous et à toutes.
En premier lieu, je veux inviter
respectueusement ceux qui n'ont pas
pu lire ce livre à le lire ensemble: Noam
Chomsky, un des plus prestigieux intellectuels de cette Amérique et du monde.
Chomsky, un de ses travaux les plus
récents: "Hégémonie ou Survie. La
stratégie impérialiste des Etats-Unis".
Excellent travail pour comprendre ce
qui s'est passé dans le monde au XX°
siècle, ce qui se passe aujourd'hui et la
plus grande menace qui plane sur notre
planète. La prétention hégémonique de
l'Impérialisme Nord-américain met en
danger la survie même de l'espèce humaine. Nous continuons d'alerter sur ce
danger en lançant un appel au peuple
même des Etats-Unis et au monde pour
arrêter cette menace qui est comme
l'épée de Damoclès elle-même.
Je pensais lire un certain chapitre, mais pour respecter le temps qui
m'est accordé, je vous le recommande.
Ca se lit vite. C'est très bien, Madame la
Présidente, certainement, vous le connaissez, c'est publié en anglais, en allemand, en russe, en arabe (applaudissements) certainement. Regardez, je crois
que les premiers citoyens qui devraient
lire ce livre sont les citoyens frères et
sœurs des Etats-Unis parce que la menace, ils l'ont dans leur propre maison,
car le Diable est à la maison. Le Diable,
le Diable lui-même est à la maison.
Hier, le Diable est venu ici (rires et
applaudissements), hier le Diable était
ici, en ce lieu même. Cette table où je
dois parler sent encore le souffre. Hier,
mesdames, messieurs, à cette même tribune, Monsieur le Président des EtatsUnis, que j'appelle "Le Diable", est venu
ici et a parlé comme le maître du monde.
Un psychiatre ne serait pas de trop pour
analyser le discours d'hier du Président
des Etats-Unis.
En tant que porte-parole de
l'Impérialisme, il est venu donner
ses recettes pour essayer de maintenir l'actuel système de domination,
d'exploitation et de pillage des peuples
du monde. Pour un film d' Alfred Hitchcok, ce serait bien, et même, je proposerais un titre: "La recette du Diable". C'est
à dire, l'Impérialisme nord-américain
et ici, Chomsky le dit avec une clarté
éclatante et profonde, fait des efforts
désespérés pour renforcer son système
hégémonique de domination. Nous,
nous ne pouvons pas permettre que cela
arrive, nous ne pouvons pas permettre
que s'installe la dictature mondiale, que
se renforce, alors, que se renforce la dictature mondiale.
Le discours du Président "tyran"
mondial, plein de cynisme, plein
d'hypocrisie, c'est l'hypocrisie impériale, la tentative pour tout contrôler.
Ils veulent nous imposer le modèle
démocratique comme ils le conçoivent, la fausse démocratie des élites et
en plus, un modèle démocratique très
original, imposé à coups de bombes,
de bombardements par les invasions et
les tirs de canon. Quelle démocratie! Il
faudrait revoir les thèses d'Aristote et
des premiers qui ont parlé là-bas, en
Grèce, de la démocratie pour voir quel
modèle de démocratie est celui-ci, celui
qui s'impose par les "marines", les invasions, les agressions et les bombes.
12
Hugo Chavez Frias
Le président des Etats-Unis a dit
hier, dans cette même salle, ce qui suit,
je cite: "Où que vous regardiez, vous entendez des extrémistes qui disent qu'ils
peuvent échapper à la misère et récupérer leur dignité par la violence, la terreur et le martyre". Partout où il regarde,
il voit des extrémistes. Je suis sûr que je
te vois toi, frère, avec cette couleur et je
crois que tu es un extrémiste. Avec cette
couleur. Evo Morales, qui est venu hier,
le digne Président de la Bolivie est un
extrémiste. De tous les côtés, les impérialistes voient des extrémistes. Non, ce
n'est pas que nous sommes extrémistes.
Ce qui se passe, c'est que le monde se
réveille et de tous les côtés, nous, les
peuples, nous nous soulevons. Moi, j'ai
l'impression, monsieur le dictateur impérialiste, que vous allez vivre le reste
de vos jours dans un cauchemar parce
que où que vous regardiez, nous allons
surgir, nous, ceux qui se soulèvent contre l'impérialisme nord-américain. Nous,
ceux qui crions pour la liberté totale du
monde, pour l'égalité des peuples, pour
le respect des nations. Oui, ils nous
appellent extrémistes, parce que nous
nous soulevons contre l'Empire, nous
nous soulevons contre le modèle de
domination.
Ensuite, monsieur le président est
venu parler, ainsi, il a dit: "Aujourd'hui,
je veux parler directement aux populations du Moyen Orient. Mon pays souhaite la paix." C'est sûr, si nous, nous
allons par les rues du Bronx, si nous,
nous allons par les rues de New York,
de Washington, de San Diego, de Californie, de n'importe quelle ville, de San
Antonio, de San Francisco et si nous posons la question aux gens dans la rue,
aux citoyens étasuniens, ce pays veut
la paix. La différence est que le gouvernement de ce pays, des Etats-Unis, ne
veut pas la paix, veut nous imposer son
modèle d'exploitation et de pillage et
son hégémonie par les guerres, c'est ça,
la petite différence. Il veut la paix et que
se passe-t-il en Irak? Et que se passe-t-il
au Liban et en Palestine? Et que s'est-il
passé en cent ans, alors, en Amérique
Latine et dans le monde et maintenant les menaces contre le Venezuela,
de nouvelles menaces contre l'Iran?
Il a parlé au peuple du Liban: "Beaucoup d'entre vous - a-t-il dit - ont vu
comment leurs foyers et leurs communautés ont été pris sous un feu croisé".
Quel cynisme! Quelle capacité à mentir
honteusement au monde! Les bombes à
Beyrouth et lancées avec une précision
au millimètre prés, ce sont des feux croisés? Je crois que le Président pense aux
films de l'ouest quand on tire depuis la
taille et que quelqu'un traverse les feux
croisés.
Le feu impérialiste! Le feu fasciste! Le feu assassin! Et le feu génocide, celui de l'Empire et d'Israël contre le peuple innocent de Palestine et
le peuple du Liban. Ça, c'est la vérité.
Maintenant, ils disent qu'ils souffrent,
que nous souffrons parce que nous voyons leurs foyers détruits.
Enfin, le Président des Etats-Unis
est venu parler aux peuples, est venu
dire, de plus, j'ai amené, madame la
Présidente, des documents parce que
ce matin, il y a eu certains discours et
Haiti Liberté/Haitian Times
mes paroles sont devenues actuelles.
Il a parlé au peuple d'Afghanistan,
au peuple du Liban, au peuple d'Iran
il l'a dit, au peuple du Liban, il l'a dit,
au peuple d'Afghanistan, il l'a dit. On
se demande, comme le dit le Président
des Etats-Unis: il dit à ces peuples. Et
que lui diraient ces peuples, à lui? Si
ces peuples pouvaient parler, que lui
diraient-ils? Je sais, je vais le faire parce
que je connais la plus grande partie de
l'âme de ces peuples, les peuples du
Sud, les peuples écrasés diraient: Empire Yankee, go home! Ce serait le cri
qui jaillirait de toute part si les peuples
du monde pouvaient parler d'une seule
voix à l'Empire des Etats-Unis.
Pour cela, madame la Présidente,
collègues, amies et amis, nous, l'année
dernière, nous sommes venus ici dans
cette même salle comme tous les ans
et ces derniers 8 ans, et nous avons dit
quelque chose qui est pleinement confirmé aujourd'hui et moi, je crois qu'ici,
presque personne, dans cette salle, ne
pourrait s'arrêter pour le défendre, pour
défendre le système des Nations Unies.
Acceptons-le honnêtement, le Système
des Nations Unies né après la Seconde
Guerre Mondiale s'est effondré, s'est
écroulé, ne sert à rien. Ah, bon, pour
venir ici faire des discours, nous voir
une fois par an, si, il sert à ça, et à faire
des documents très longs et à faire de
bonnes réflexions et à écouter de bons
discours comme celui d'Evo hier, comme celui de Lula, oui, il sert à cela et
beaucoup de discours, celui que nous
avons entendu maintenant même, du
président du Sri Lanka et de la Présidente du Chili, mais ils nous ont transformés cette Assemblée en un organe
simplement délibératif, simplement
délibératif sans aucune sorte de pouvoir pour avoir le moindre impact sur
la réalité terrible que vit le monde. Pour
cela, nous revenons proposer, le Venezuela revient proposer ici aujourd'hui,
ce 20 septembre, que nous refondions
les Nations Unies et nous, nous avons
fait l'année dernière, madame la présidente, 4 modestes propositions que
nous considérons comme des nécessités
impérieuses pour que nous les assumions, bon, les Chefs d'Etat, les chefs de
Gouvernement, nos ambassadeurs, nos
représentants et que nous les discutions.
D'abord: l'expansion. Hier, Lula
le disait ici même, du Conseil de Sécurité, aussi bien dans ses catégories permanentes que dans ses catégories non
permanentes, étant donné l'entrée de
nouveaux pays développés et de pays
sous-développés, du Tiers Monde, comme de nouveaux membres permanents.
Cela, en premier lieu.
En second lieu, bon, l'application
de méthodes efficaces d'analyse et de
résolution des conflits mondiaux. Des
méthodes transparentes, de débat, de
décisions. Troisièmement, la suppression immédiate, et ça, c'est un cri unanime, de ce mécanisme antidémocratique de veto, nous semble essentielle.
Le veto aux décisions du Conseil de Sécurité. Voici un exemple récent, le veto
immoral du gouvernement des EtatsUnis a permis librement aux forces
israéliennes de démolir le Liban au vu
et au su de nous tous, en évitant une
résolution au Conseil de Sécurité des
Nations Unies.
Et quatrièmement, il faut renforcer, nous l'avons toujours dit, le rôle,
les attributions du Secrétaire Général
des Nations Unies. Hier, le Secrétaire
Général nous faisait un discours pratiquement d'adieu, et il reconnaissait
que ces 10 dernières années, le monde,
ce qu'il a fait, c'est se compliquer et que
les graves problèmes du monde, la faim,
la misère, la violence, la violation des
droits de l'homme, ce que ça a fait, c'est
s'aggraver, c'est la terrible conséquence
de l'effondrement du système des Na-
Deuxième anniversaire de
la mort d’Hugo Chávez
Par Vincent Lapierre
V
oici deux ans qu’Hugo Chávez est
mort. Deux ans depuis lesquels le
Venezuela, avec à sa tête le dévoué Nicolas Maduro, affronte les pièges tendus
par un impérialisme avide de reprendre
en main les plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde.
C’est dans ces moments où les
forces de la résistance à travers le monde,
en France et ailleurs, vacillent sous les
coups de l’Empire, qu’il est important de
se souvenir qu’un homme a su conquérir
le pouvoir pour le bien de son pays et tenir
tête aux puissances de la Terre, jusqu’au
sacrifice suprême. La vie de cet homme
appelle à cultiver en chacun de nous le
courage et l’espoir. Avec la réalisation
de cette biographie et de ce film, nous
souhaitons participer à prolonger son
œuvre au-delà de sa mort. La richesse et
l’importance historique du message que
l’existence de ce géant délivre aux générations futures nous commandent de
tions Unies et des prétentions impérialistes nord-américaines.
D'autre part, madame la Présidente, le Venezuela a décidé il y a plusieurs années, de livrer cette bataille
à l'intérieur des Nations Unies en reconnaissant les Nations Unies comme
le membre que nous sommes, avec
notre voix, avec nos modestes réflexions. Nous sommes une voix indépendante pour représenter la dignité et la
recherche de la paix, la reformulation
du système international, pour dénoncer les persécutions et les agressions
de l'hégémonisme contre les peuples
de la Planète. Le Venezuela, de cette
prendre le temps de la création.
Aujourd’hui, nous atteignons le
dénouement d’une étape importante :
l’achèvement du premier chapitre du
film (env. 90 minutes), qui en comportera trois. Aussi, nous vous dévoilons
aujourd’hui un court extrait de ce premier
chapitre dans lequel nous vous narrerons
la vie d’Hugo Chávez, depuis son enfance pauvre dans le petit village de Sabaneta, jusqu’à sa conquête triomphale
du pouvoir.
En ces heures sombres où les hommes qui nous gouvernent affichent une
confiance absolue en leur domination, il
est bon de se souvenir et de méditer les
paroles de celui qui pouvait proclamer,
depuis les cimes du pouvoir : « Empire,
je n’ai pas peur de toi ! Nous sommes là,
nous autres les peuples et nous n’avons
pas peur de toi. Empire, je te dénonce
devant le monde entier ! »
N’oublions jamais Hugo Chávez.
Puisse son courage guider nos actes.
Hugo Chávez.fr 6 mars 2015
façon, a présenté son nom. Cette patrie de Bolivar a présenté son nom et a
postulé pour un poste de Membre Non
Permanent du Conseil de Sécurité. Vous
devez le savoir, le gouvernement des
Etats-Unis a initié une agression ouverte, une agression immorale dans le
monde entier pour essayer d'empêcher
que le Venezuela soit élu pour occuper
un siège au Conseil de Sécurité. Ils ont
peur de la vérité. L'Empire a peur de la
vérité, des voix indépendantes, en nous
accusant d'être des extrémistes. Ce sont
eux, les extrémistes.
Je veux remercier ici tous
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Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
Perspectives
Comment les États-Unis ont substitué
Wall Street aux Nations unies
Par Alfredo Jalife-Rahme
Jadis, le Conseil de sécurité des Nations
unies pouvait prendre des sanctions à
l’encontre de personnes, de groupes ou
d’États qui menaçaient la paix mondiale. Mais aujourd’hui, Washington
utilise le vocable « sanctions » pour
masquer ses agressions économiques
contre ceux qui lui résistent. Bien sûr,
les « sanctions » unilatérales des
États-Unis sont illégales en droit international. Il ne s’agit en réalité que
d’embargos, forme moderne des sièges
militaires.
L
ors du Forum d’Istanbul, Alastair
Crooke a offert un entretien d’une
grande profondeur géostratégique à
Yonca Poyraz Doğan, qui tient la rubrique Monday Talk dans le quotidien
turc Today’s Zaman, pour l’édition en
anglais [1].
Alastair Crooke a été fonctionnaire de haut rang dans le MI6, avant
d’être conseiller en politique extérieure
de l’Union européenne et du sénateur
états-unien George Mitchell ; il dirige
actuellement le groupe de réflexion
Conflicts Forum, qui a son siège à Beyrouth.
Citoyen britannique, Crooke est
également l’auteur de l’ouvrage Résistance, l’essence de la révolution
islamiste [2], et il approfondit ici des
thèmes déjà développés par Juan C.
Zarate, l’ancien vice-assistant de W. «
Baby » Bush, dans son livre La guerre
du Trésor : déclenchement d’une nouvelle ère de guerres financières [3] .
Il reprend aussi le stratège financier
James Rickards, qui avait présenté un
exposé [4] à l’International Institute for
Strategic Studies de Londres ; je m’étais
moi-même basé sur leurs travaux pour
offrir une conférence à l’Institut de Recherches Economiques de l’UNAM, il y
a deux ans.
Alastair Crooke explique donc
en détail la nouvelle hégémonie US en
termes de financiarisation de l’ordre
global, à une époque où l’ordre international dépend plus du contrôle de la
Réserve fédérale et du Trésor des USA
que de l’Onu. Sa lecture géo-financière
rend patente la suprématie du dollarocentrisme de Wall Street par-dessus
l’ordre légal caduc de l’Onu ; en effet le
système de l’hégémonie du dollar n’a
pas besoin de la dépendance US par
rapport à l’Onu, et en laisse le contrôle
au secrétariat au Trésor, contrôlé à son
Alastair Crooke
tour par David Steve Cohen ; ce qui explique le fait que les instruments militaires sont devenus moins accessibles
à l’administration états-unienne pour
des raisons de politique extérieure. En
effet, qui surveille donc le vigilant D. S.
Cohen ?
Crooke considère que les USA et
Wall Street sont parvenus à contourner
l’Onu pour imposer leur ordre global «
basé sur un système dollaro-centré » au
moyen de « l’instrumentation de la position US comme contrôleur de toutes
les transactions en dollars ; ce qui permet de se passer de tous les vieux outils
(sic) de la diplomatie et de l’Onu. »
À son avis, « le monopole de la devise de réserve est devenu l’instrument
unilatéral US, déplaçant l’action multilatérale de l’Onu, tandis que les USA
réclament que soit sous leur juridiction
toute transaction formulée en dollars,
partout dans le monde.
Jusqu’où les monétaristes de la
Réserve fédérale et du Trésor US poussent-ils le mépris pour l’agonisante Onu
?
Aujourd’hui les USA ne tiennent plus compte de l’ordre international structuré autour de l’Onu et de
son corpus de lois internationales,
et ils tendent à imposer leurs « sanctions économiques pour faire pression
sur certains (sic) pays. » Les sanctions
économiques des USA se sont substituées aux lois internationales, tandis
que la pléiade des financiers monétaristes israélo-anglo-saxons prend la
place de la vieille garde des juristes de
l’Onu.
L’année dernière, on a calculé
que les transactions globales en dollars
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Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
US correspondaient à un minimum de
65 % de l’échange de biens et de services, pourcentage qui a dû augmenter
avec l’effondrement de l’euro et la
guerre des devises qui a provoqué des
dévaluations abruptes, depuis le yen
japonais jusqu’au real brésilien.
Il faut souligner une coïncidence
inédite : les chefs du colossal contrôle
financier des USA, sont trois israéloaméricains : David Steve Cohen, le surveillant en chef, Jack Lew, le secrétaire
au Trésor, et Janet Yellen, gouverneur
de la Réserve fédérale. Un énorme pouvoir financier…
David
Steve
Cohen
est
l’équivalent dans le Mexique néolibéral
actuel, du point de vue opérationnel, d’Alberto Bazbaz Sacal, celui qui
a négligé de porter son regard sur les
pots-de-vin internes dans son Unité de
Renseignement financier, du secrétariat
aux Impôts, mais ne connaît aucune
réprimande pour autant, et qui a ignoré
la fraude étrange de Ficrea.
Quelles sont les chances de succès du nouvel ordre financier global imposé par Wall Street et les USA ?
La cosmogonie de Crooke est géofinancière : elle applique la géopolitique
des finances aux grandes puissances,
en particulier à la Chine et à la Russie,
qui ont noué une alliance pour contrer
la guerre financière entre les USA et
la Russie, véritable conflit géostratégique qui se déploie en Ukraine, d’où
émergera le Nouvel ordre mondial, ce
qui est la thèse de notre blog [5].
Après la rude correction infligée
par la banque israélo-anglo-saxonne
à l’Iran, comme le signale le livre de
Juan Zarate, et maintenant la guerre
géo-financière contre la Russie, dans
ses quadruples modalités, sanctions,
effondrement du rouble et du pétrole,
fuite massive de capitaux, le « système
du pétrodollar qui cotise en dollars l’or
noir, se trouve blessé à mort », selon
Crooke, qui considère que la Chine a
compris que la Russie constitue le premier domino ; si la Russie tombe, la
Chine se retrouvera en première ligne.
C’est pourquoi elles cherchent ensemble à créer un système financier parallèle (sic) déconnecté du système financier occidental, qui inclut la réplique du
Swift et des entités comme la Banque
de Développement Asiatique face au
FMI.
Il faut encore ajouter la création de la nouvelle Banque de développement des BRICS et leur mini
Suite à la page (19)
25 vérités de Robert Kennedy
Jr. sur Cuba et les Etats-Unis !
Par Salim Lamrani*
L
e neveu du Président John F. Kennedy et fils de son Ministre de la
Justice Robert F. Kennedy a rappelé
quelques vérités au sujet du conflit entre Cuba et les Etats-Unis[1].
1. Le Président Obama a décidé de rétablir les relations diplomatiques avec Cuba « après plus de cinq
décennies d’une politique erronée dont
mon oncle John F. Kennedy et mon
père Robert F. Kennedy sont responsables et qu’ils ont renforcée après
l’établissement d’un embargo américain par l’administration Eisenhower en
1960 ».
2. Le prétexte de la démocratie
et des droits de l’homme pour justifier l’hostilité vis-à-vis de Cuba n’est
pas crédible. En effet, « il y a de véritables tyrans dans le monde et de
nombreux pays avec une situation
des droits de l’homme pire que Cuba
[…] où la torture, les disparitions
forcées, l’intolérance religieuse, la suppression de la liberté d’expression et
d’assemblée, l’oppression médiévale
des femmes, les élections frauduleuses
et les exécutions extrajudiciaires sont
des pratiques gouvernementales, et qui
sont pourtant alliés des Etats-Unis ».
3. « Alors que nous accusons
Cuba d’incarcérer et de maltraiter des
prisonniers politiques, nous avons
soumis à la torture des prisonniers –
dont beaucoup d’entre eux étaient innocents selon les propres aveux du
Pentagone –, y compris les simulations
de noyade, les détentions illégales et
l’emprisonnement sans procès dans les
cellules de Guantanamo ».
4. « Il est très ironique de voir
que les responsables politiques qui
prétendent que l’on doit punir Castro
pour violations des droits de l’homme
et mauvais traitements dans les prisons
cubaines affirment par ailleurs que les
Etats-Unis ont raison de maltraiter nos
propres prisonniers dans les prisons cubaines », à Guantanamo.
5. « Alors que nous accusons
Cuba de ne pas permettre à ses citoyens
de voyager librement aux Etats-Unis,
nous empêchons nos propres citoyens
de voyager librement à Cuba ».
6. « Il semble absurde de poursuivre une politique étrangère en répétant une stratégie qui a été un échec
monumental pendant six décennies ».
7. « La définition de la folie est
de répéter la même action encore et
encore, et d’attendre des résultats dif-
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férents. En ce sens, l’embargo est une
folie ».
8. « Il est clair pour tout le monde
que l’embargo […] punit injustement
les Cubains ordinaires ».
9.
Les sanctions contre Cuba
constituent le principal obstacle « au
développement économique en rendant quasiment toute marchandise et
tout type d’équipement à la fois astronomiquement cher et difficile à obtenir ».
10. Les sanctions économiques
sont responsables de la situation actuelle à Cuba.
11. Les sanctions économiques
« rappellent constamment au courageux peuple cubain que notre nation
puissante, qui a organisé une invasion
de son île, qui a comploté durant des
décennies pour assassiner ses leaders,
qui a saboté son industrie, continue sa
campagne agressive pour ruiner son
économie ».
12. La politique de sanctions,
dont le but est de renverser l’ordre établi
à Cuba, est un échec total. Il s’agit de «
la plus longue de l’histoire et le régime
de Castro est toujours au pouvoir ».
13.
« L’embargo discrédite
clairement la politique étrangère des
Etats-Unis, pas seulement en Amérique
latine, mais également en Europe et
dans d’autres régions ».
14. La communauté internationale a unanimement condamné l’état
de siège contre Cuba, tout comme la
Commission interaméricaine des droits
de l’homme et l’Union africaine.
15. Les sanctions contre Cuba
affectent « notre prestige mondial et
notre autorité morale » et font que « les
Etats-Unis sont considérés comme des
hypocrites par le reste du monde ».
16. Si le Président Kennedy
n’avait pas été assassiné, il aurait mis
un terme aux sanctions économiques
contre Cuba.
17. « Le Président Kennedy a dit
à Castro, à travers des intermédiaires,
que les Etats-Unis mettraient un terme
à l’embargo » si Cuba cessait d’exporter
la révolution en Amérique latine.
18. Les Soviétiques ont quitté Cuba en 1991 « mais l’embargo
américain continue toujours de frapper
l’économie cubaine ».
19. « Si le but de notre politique
étrangère à Cuba est de promouvoir
la liberté pour ses citoyens opprimés,
nous devrions nous ouvrir à eux et non
pas les enfermer ».
20. Les sanctions économiques
contre le peuple cubain sont condamnées à « disparaître ».
21. « Imaginez un peu qu’un
président des Etats-Unis, comme cela
a été le cas pour Castro, ait à affronter
plus de 400 tentatives d’assassinat, des
milliers d’actes de sabotages organisés
par une puissance étrangère contre
notre peuple, nos usines, nos ponts,
une invasion armée soutenue par
l’étranger et cinquante ans de guerre
économique qui ait privé nos citoyens
des nécessités les plus basiques et ait
étranglé notre économie ».
22.
Malgré ses ressources
Suite à la page (14)
Haiti Liberté/Haitian Times
13
Suite de la page (13)
limitées et l’état de siège économique
imposé par Washington, Cuba a obtenu « des résultats impressionnants
» avec le taux d’alphabétisation le
plus élevé du continent, un accès universel et gratuit à la santé et « plus de
docteurs par habitant que n’importe
quelle autre nation des Amériques ».
23. Les médecins cubains disposent d’un excellent niveau de formation.
24. « Contrairement aux autres
îles de la Caraïbes où la pauvreté est
synonyme de famine, tous les Cu-
Suite de la page (3) Haïti, chronique d’une crise électorale (43)
bains reçoivent une ration alimentaire
mensuelle qui leur permet de subvenir à leurs besoins ».
25. « Nous avons tant à apprendre de Cuba ».
Notes
[1] Robert F. Kennedy Jr., « We
Have So Much to Learn From Cuba
», IPS News, 30 décembre 2014.
http://www.ipsnews.net/2014/12/
opinion-we-have-so-much-to-learnfrom-cuba/ (site consulté le 1er janvier 2015).
Suite de la page (3) Des femmes de Canaan s’unissent pour renforcer
de Communication et Plaidoyer du
GARR, Mme Géralda Sainville.
Elle a encouragé les femmes
de Canaan à s’organiser davantage
pour renforcer leur leadership. Elle les
a exhortées de participer pleinement
dans les espaces d’échanges relatifs
au développement de leur zone, car
leur implication aidera à une prise en
compte réelle de leurs besoins spécifiques. « Votre participation est un premier pas pour vous faire entendre. Vous
devez investir les espaces où on discute
de votre vie, de votre famille et de votre
communauté. Vous devez aussi vous
affirmer et vous organiser pour mieux
faire passer vos revendications.», leur
a-t-elle suggéré.
Des chants engagés, des sketchs,
des poèmes et des rubriques de santé ont été aussi à l’ordre du jour pour
commémorer cette activité célébrée par
des femmes chaque année à travers le
monde. Au terme de cette commémoration, des présents ont été remis symboliquement à des femmes âgées qui
participaient à la cérémonie. Elles ont
été choisies en raison de leur âge.
GARR (Groupe d'Appui aux
Rapatriés et Refugiés)
10 mars 2015
Suite de la page (3)
Jean Baptiste Rony, membre de l’AIPN,
qui
a vécu trente (33) mois dans
les champs agricoles dans diverses
régions en République Dominicaine, a
versé des larmes, après avoir regardé
ces vidéos notamment celle de Harry
Claude Jean qui attriste tout le monde.
« J’ai l’habitude de vivre ces genres de
situation en République Dominicaine.
Mais ces jours-ci, les conditions deviennent beaucoup plus difficiles avec la
pendaison de notre concitoyen en République voisine. Le gouvernement doit
prendre ses responsabilités. Il sait bien
pourquoi nous vendons nos maigres
avoirs pour aller nous établir là-bas »,
a-t-il expliqué.
« J’ai une psychose de peur pour
retourner dans le Pays de l’ex- Président dictateur Raphael Leonidas Trujillo, même si j’en avais des projets.
Je vais travailler au sein de notre association qui a une grande mission :
Travailler pour le développent de la production agricole dans la zone », a- t-il
ajouté.
Pour l’ex-Secrétaire Général de
l’AIPN, Kesnel Valmont qui a ouvertement condamné la pendaison d’Harry
Claude Jean et le syndrome d’assassinat
récurrent des Haïtiens en République
Dominicaine, des actions devraient être
envisagées par l’Etat haïtien pour résoudre le problème de la migration de la
main-d’œuvre haïtienne chez le voisin.
Ces voies, a- t-il dit, sont : la
création d’emplois à haute intensité de
main-d’œuvre, le développement du
secteur agricole, le crédit pour les paysans, le contrôle de la frontière, la créa-
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repair
• Engines • Transmissions
• Brakes • Starters
• Oil Change • Alternators
• Inspections
tion d’emplois durables dans le secteur
privé…
Comme l’Etat d’Haïti n’est pas
encore en mesure de prendre toutes ces
dispositions à court terme, ce planteur
recommande à la République Dominicaine de respecter scrupuleusement
la déclaration universelle des droits
de l’homme du 10 décembre 1948. «
Qu’un migrant soit en situation régulière ou irrégulière, aucun Etat n’a le
droit de vie ou de mort sur lui. Tout Etat
qui ne respecte pas le droit à la vie est
un Etat voyou parce que rien n’en est
supérieur. », a- t-il argumenté.
De son côté, le conseilleur Gilbert Jean Baptiste, un quinquagénaire
et également membre de l’Assemblée
des sections communales (ASEC),
a estimé que l’Etat doit passer de la
parole aux actes. «L’encadrement et
l’investissement de masse dans la
paysannerie haïtienne sont les voies
idéales pour freiner l’exode rurale et
la migration haïtienne dans les pays
étrangers.», a-t-il suggéré.
Le groupe de planteurs, membres de l’Association d’irrigants du
périmètre Nan Trou (AIPN), a fait cette
déclaration le mercredi 4 mars 2015
au cours de leur participation à une
séance de formation sur la gestion de
l’eau au niveau d’un réseau d’irrigation
et du système de maintenance des infrastructures hydro-agricoles, réalisée à
Nan Trou.
GARR (Groupe d'Appui aux
Rapatriés et Refugiés) 10 mars
2015
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pour apporter les modifications nécessaires, mais ils n’ont pas pu non plus
voter la loi avant la caducité du Parlement. D’où le champ libre obtenu
par l’exécutif pour faire ce que bon lui
semble du Décret électoral soumis par le
Collège électoral. Il faut noter aussi que
ce document approuvé par la présidence
de la République est à quelques modifications près le même texte qui a été
voté à la Chambre des députés en 2013.
Le
Coordonnateur
de
l’Organisation du Peuple en Lutte
(OPL), Sauveur Pierre-Etienne, qui se
montre de plus en plus critique envers
la Fusion des Socio-démocrates et le
pouvoir Tèt Kale, reproche au CEP de
n’avoir pas consulté son organisation
avant la publication du Décret. Mais
il dit prendre acte de l’augmentation
des circonscriptions électorales du
pays. Il ne veut pas croire que le CEP
a l’intention d’organiser des élections
pour favoriser des candidats proches de
la présidence de la République. Dans la
même veine, le professeur Pierre-Etienne accuse une ambassade, sans citer
de nom, qui aurait mis à la disposition
de certains partis politiques une somme
de dix millions de dollars américains
pour la campagne électorale. Il a aussi
cité le nom du Forum Economique et
Social qui serait dans le même cas de
figure. Il semblerait, selon le professeur, que cette organisation socioprofessionnelle serait disposée à financer
la campagne de certaines formations
politiques. Sur un autre ton, mais à peu
près même son de cloche du côté de la
Fusion qui ne sait pas sur quel critère
certaines circonscriptions électorales
ont été créées.
Pour les responsables de cette
formation politique membre du gouvernement, les 19 députés supplémentaires sont de trop. Ils auraient préféré
seulement 5 ou 6 élus surtout pour les
villes où il y a une très forte densité de
population. Selon Rosemond Pradel,
cela va demander un grand effort budgétaire de l’Etat pas seulement pour
le salaire, mais aussi pour l’ensemble
de ce que coûte un parlementaire en
protection, frais de fonctionnement
et autres avantages dus à son rang
de député. Tandis que le sénateur de
l’opposition Jean-Baptiste Bien-Aimé
du Nord-Est reste intransigeant et fort
critique vis-à-vis du Décret électoral
estimant que le contenu ne reflète pas
la réalité politique haïtienne. Ce membre de l’opposition radicale est aussi
très amer contre le Décret prolongeant
la validité de la Carte d’Identification
Nationale arrivant à expiration. Enfin,
son collègue de la Grand’Anse, Andris
Riché, saute de joie en saluant et approuvant sans réserve la publication de
ce fameux Décret permettant au CEP de
passer aux choses sérieuses. Le sénateur Riché milite pour une rencontre au
plus vite entre les partis politiques et le
CEP autour du très attendu calendrier
électoral.
N’empêche, tous ces leaders
politiques n’entendent nullement regarder passer le train. Ils veulent être
à bord. Ils continuent à faire pression
sur le Conseil Electoral Provisoire et le
gouvernement pour tirer leurs marrons
du feu. Si l’on ne parle quasiment que
du Décret électoral, le journal officiel
Le Moniteur a aussi publié le lundi 2
mars 2015 un autre décret relatif celuilà à la Carte d’Identification Nationale
(CIN). En effet, et là encore, c’est une
autre aberration du pouvoir haïtien, en
France l’on parlerait d’une autre « connerie » du gouvernement. Ce décret proroge la validation de toutes les Cartes
d’Identification Nationale délivrées au
cours des années 2005, 2006, 2007
jusqu’en 2017. C’est-à-dire, les détenteurs des cartes arrivant à expiration
ou déjà périmées n’ont rien à craindre,
ils peuvent les utiliser sans aucun problème. Pour ceux qui n’ont toujours pas
compris les raisons, il faut savoir qu’en
Haïti il n’existe pas vraiment de Carte
électorale proprement dite.
C’est la carte d’identité qui sert
de carte électorale. Du coup, celui
dont la carte d’identité est expirée en
principe ne devrait pas pouvoir voter.
Mais devant la lenteur et le manque
d’anticipation des autorités haïtiennes,
un nombre incalculable d’haïtiens vont
se retrouver au moment des scrutins
sans carte d’identité valide, donc sans
carte électorale. Afin de parer au plus
pressé, le seul moyen que les autorités ont trouvé pour permettre à ces
citoyens de pouvoir remplir leur devoir
civique et citoyen, c’est de prolonger la
validité de ces cartes périmées jusqu’au
31 décembre 2017. L’on s’attendait à
une montée de bouclier de la part des
acteurs politiques après cette décision
du gouvernement. Rien de tout cela.
Aucune contestation sérieuse n’a été
entendue. A part le doute que très peu
de leaders politiques et d’acteurs de
la Société civile ont émis sur les listes
électorales par rapport à cette décision,
il n’y a pas eu de tollé ni même de critiques sévères.
Or c’est un très grand risque de
fraude massive. Il semble que ce flot de
cartes d’identité ou électorales expirées
s’apprêtant à déferler sur les bureaux
de vote n’émeut pas pour autant les
responsables politiques. Sans doute, ils
croient que chacun trouvera son compte.
En tout cas, mis à part l’insécurité qui
semble refaire surface dans la région
métropolitaine de Port-au-Prince depuis
quelques semaines, l’on peut penser
que les Conseillers électoraux ont du
pain sur la planche en vue de passer à
une phase supérieure dans le processus
après la publication du Décret électoral
du lundi 2 mars 2015. Si cette insécurité n’entre pas dans une stratégie visant
à faire dérailler le train du CEP, quel que
soit le résultat, sauf une Révolution
ou une catastrophe naturelle, les élections devraient pouvoir se tenir selon
un calendrier que le Conseil Electoral
Provisoire devrait présenter aux partis
politiques, plateformes et regroupements des partis ce mercredi 11 mars
2015 après que l’exécutif ait pu prendre
connaissance du contenu du document
le week-end dernier au Palais national.
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jouissant jusqu’au bout de la légitimité
constitutionnelle. L’opposition est sur le
point de perdre le pari fou ; mais tout à
fait possible qu’elle s’était fixée il y a
deux ans. Elle a perdu trop de temps.
Et l’adversaire s’est révélé beaucoup
plus malin. Aujourd’hui penser atteindre cet objectif est surréaliste. Il
est trop tard. Le MOPOD et la Plateforme Pitit Desalin doivent se raviser
et changer leurs fusils d’épaule, s’ils
veulent continuer d’exister pendant et
après les élections qui se feront sans ou
avec eux de même que sans ou avec
le Président Martelly. Paradoxalement,
ce décret électoral vient réconforter la
ligne de défense du pouvoir Tèt Kale
qui ne devrait craindre aucune surprise
venant de l’opposition radicale. Certes,
le calendrier électoral n’est pas encore
adopté définitivement par l’ensemble
des acteurs pro-électoraux. Cette démarche ne demeure qu’une simple formalité, compte-tenu des enjeux. Le plus
dur est derrière les partisans des élections. Ils ont obtenu ce qu’ils voulaient
le plus : la publication officielle du texte
régissant l’organisation des scrutins
pour l’ensemble des postes à pouvoir y
compris la présidence de la République.
Cerise sur le gâteau, ils obtiennent plus que ce qu’ils espéraient : le
financement par les pouvoirs publics de
leurs campagnes. Alors qu’on sait que
beaucoup d’entre eux ne vont utiliser
cet argent que pour leur usage personnel. Les garde-fous et différents verrous
prévus dans le décret ne pourraient en
rien empêcher ces « professionnels de
la profession », comme disait un critique français du cinéma, de profiter
de cet argent. Nous sommes vraiment
dans le paradoxe haïtien. Alors que ces
élections vont être organisées dans un
contexte on ne plus bizarre, pour ne
pas dire hors norme compte-tenu de
l’inexistence du Parlement, donc pas
de loi électorale votée par la représentation nationale, etc, voilà qu’on décide
d’augmenter le nombre des circonscriptions électorales donc des députés du
peuple. Ainsi de 99 députés sortant de
la 49e législature, la future Chambre
des députés en comptera 118 membres soit 19 de plus. Une augmentation
d’élus à l’Assemblée Nationale qui ne
manquera pas de peser lourdement sur
le budget national au moment même
où l’Etat haïtien refuse d’organiser
une manifestation internationale faute
d’argent selon le Ministre des affaires
étrangères, Duly Brutus. N’est-ce pas
incohérent tout cela ?
Ceci dit, même si certains partis
comme OPL ou même Fusion râlent un
peu pour le nombre de députés supplémentaires rajoutés devant siéger à la
rentrée de la 50e législature en janvier
2016, cette décision n’est pas seulement le fait du Prince. Cette question a
été débattue bien avant le départ de la
dernière législature. Cette augmentation
était prévue dans la première monture
de loi électorale votée par la Chambre
des députés et envoyée au Sénat. Sauf
que, non seulement les sénateurs, à
cause de leur opposition au Président
Martelly, n’ont jamais voulu se réunir
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et pour Haïti Liberté, Kim Ives.
En direct avec Bénédict Gilot depuis Haïti.
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Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
Suite de la page (15)A qui...
régulièrement pour essayer de
jeter de la poudre aux yeux de
la population bouleversée par
le phénomène de l’insécurité
; le gouvernement de facto
Martelly-Paul offre à la population de l’ambiance à la place de
l’emploi, de la baisse des prix
des produits pétroliers. Le problème de la population du plus
grand bidonville est d’ordre
économique et social. La population veut que les conditions de
vie soient améliorées. Pourtant,
au lieu de travailler dans le sens
de l’amélioration des conditions
de vie de la population, le gouvernement réactionnaire Martelly-Paul a préféré effectuer des
distributions massives d’armes
à des prisonniers très dangereux
fraichement libérés pour avoir le
contrôle de Cité Soleil. La violence d’Etat, selon plus d’un à
Cité Soleil, a des objectifs bien
déterminés : créer une situation
de terreur dans un bidonville
de plus de 400 milles habitants
pour empêcher la participation
de cette population qui végète
dans la misère atroce, dans des
manifestations contre le pouvoir
et avoir le contrôle de ce grand
électorat dans la perspective des
Suite de la page (7)
prochaines élections entre autres.
Il y a également des
secteurs mafieux qui contrôlent
le pouvoir et qui distribuent
armes et argents à des groupes
de bandits légaux pour protéger
leurs intérêts économiques. On
dénonce aussi l’implication de
certaines ONG dans la violence
qui fait rage à Cité Soleil. On se
rappelle en février 2014, des
bandits légaux avaient ouvert
le feu sur le char d’un groupe
musical qui mettait l’animation
la veille du carnaval, plusieurs
personnes ont trouvé la mort.
Selon certaine estimation plus
de 200 personnes sont mortes
au cours de l’année 2014 sous
des balles des bandits légaux
tètkale. Récemment, à la fin du
mois de février, une vingtaine
de personnes sont tombées
sous des balles des individus
lourdement armés. La population dénonce Gabriel Jean Pierre,
ancien prisonnier fraichement
libéré pour cette fin. Selon Pierre
Espérance, directeur exécutif
du Réseau National de Défense
des Droits Humains (RNDDH),
c’est une violence d’Etat qui
s’installe, c’est-à-dire, des indi-
vidus armés travaillant pour le
pouvoir et se réseaux mafieux.
De plus, le phénomène
de l’insécurité et du banditisme
gagne du terrain à travers le
pays puisque même l’église
catholique n’est pas épargnée.
Au total 29 résidences des
responsables de l’église ont
été saccagées et pillées et des
femmes violées. Les cas les
plus récents se trouvent à SaintMichel de l’Attalaye, à Verrette
et à Kenscoff. C’est du jamais
vu. Des individus armés violent
autant de fois des lieux réputés
sacrés. Les religieux, à travers la Conférence Haïtienne des
Religieux (CHR), sont obligés
d’organiser une marche contre
l’insécurité à Fort-Liberté ce
lundi 9 mars avec la participation de milliers de personnes.
A Port-au-Prince, on prévoit de
faire la même. Pour continuer
de protéger le pouvoir, la plus
haute hiérarchie de l’église n’a
pas encore pipé mot. Pourquoi
la Conférence Episcopale d’Haïti
ne se prononce-t-elle pas sur les
actes d’insécurité qui frappent
les chrétiens catholiques et les
habitants du plus grand bidonville du pays ?
Suite de la page (15)Sachemine...
\journées
de
manifestation
le jeudi 5 et le samedi 7 mars
2015 et deux journées de grève
générale le lundi 9 et mardi 10
mars 2015. Au cours de ces
deux journées de manifestation,
des milliers de personnes sont
descendues dans les rues de la
capitale pour réclamer la démission des occupants du Palais
national et de la Primature et le
départ de la MNUSTAH. Démarrés devant l’Eglise de Saint-Jean
Bosco, les manifestants ont parcouru divers quartiers populeux
en vue de sensibiliser la population sur les deux journées de
grève du lundi 9 et mardi 10
mars. « Lendi, madi se grèv, bay
lari a blanch. Galon gaz 100
goud. » Chantent-ils. Sur tout
le parcours, les manifestants
lancent des propos hostiles à
l’endroit de l’occupant du Palais
national, Michel Joseph Martelly
: « A bas Martelly ! A bas Martelly ! C’en est trop. Le pays est
détruit. Le pays se trouve dans
le noir sur le plan politique,
économique, social et sécuritaire. Nous avons besoin un peu
de lumière pour libérer le pays
des ténèbres installés depuis
l’arrivée de l’équipe tètkaleGNBiste. Nous sommes dans la
rue à la recherche de la lumière
de la démocratie et de la justice sociale. Martelly, vous êtes
sans conscience, vous volez,
vous pillez, vous kidnappez le
peuple… Nous exigeons votre
départ sans condition. Le pays
doit être fermé par des grèves,
des émeutes de la faim et de la
désobéissance civile pour parvenir à mettre Martelly, ses gangs
et ses réseaux mafieux dehors.
Le peuple haïtien dans sa plus
grande majorité rejette ce pouvoir ayant à sa tête une coalition
de néo duvaliériste-GNBistes
dirigée par le tandem MartellyPaul.
Les manifestants s’en
prennent également à l’OPL et
son coordonnateur, Sauveur
Pierre Etienne, allié du pouvoir
néo duvaliériste, qu’on qualifie
de radotologue « OPL pare pou
al souse manmèl. Sauveur Pierre
Etienne se yon pentad lage, yon
pentad do kale, yon pentad san
plim, ki pa janm sispann radote
nan radyo. Si l pa nonmen non
Dr. Aristide, li pap santi l moun.
» Il faut se rappeler que ce même
Sauveur Pierre Etienne disait
récemment que l’Opposition au
pouvoir tètkale-GNBiste a reçu
un montant de plus de 50 millions de dollars de la République
Dominicaine pour déstabiliser le
pays, sans dire qui l’a reçu en
Haïti ?
Les femmes, qui participaient à cette manifestation à
la veille de la journée internationale de la lutte des femmes,
ne restaient pas bouche bée.
Elles profitent de l’occasion
pour faire leurs revendications
et renouvèlent leur détermina-
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Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
tion à lutter pour changer leurs
conditions de vie semblables
au système esclavagiste : « Je
suis ici pour faire passer les revendications des femmes, pour
exiger le respect des droits des
femmes, femmes madan Sara,
les petites marchandes des rues
pourchassées par des agents
intérimaires de l’Exécutif et les
compagnies
multinationales
qui s’établissent dans le pays.
Aujourd’hui, même les femmes
opulentes ne peuvent vaquer à
leurs occupations sans qu’elles
ne soient frappées par le phénomène de l’insécurité grandissante. Les femmes haïtiennes
viennent de recevoir des gifles
du gouvernement de facto Martelly-Paul avec la nomination
et l’installation d’un agresseur
sexuel patenté en la personne
de Josué Pierre-Louis au Secrétariat général de la Primature. A
l’époque du président Aristide,
la vie des femmes n’était pas de
cette manière. Nous nous sommes présentés à la manifestation pour dire à Martelly de quitter le pouvoir, pour dire à Evans
Paul de quitter la Primature. Ils
sont tous des ennemis du peuple
haïtien ».
Au Bel Air, l’un des plus
vieux quartiers populeux de la
capitale, les manifestants dénoncent deux organisations
et des chefs autoproclamés de
leader d’OP qui ont tout mis
Suite à la page (18)
DENNIS MULLIGAN,
Attorney-at-Law
plexe constitué des militaires
et des services de
renseignement américains, ne
pourrait pas être en cause. "Il
se pourrait que le laboratoire
ait fait d’une pierre deux
coups", a déclaré Henriot
Dorcent du parti Coordination Dessalines (KOD). "Ils
éliminent un gars très connecté et expérimenté qui était une fois un militant et apparemment resté favorable
à la lutte du peuple haïtien
pour la justice, la démocratie et la souveraineté. Et en
même temps, ils laissent
tomber le crime aux portes
d'Aristide, sapant ainsi la
mobilisation de la population
contre le régime du Président
Michel Martelly, leur marionnette ".
La
réaction
de
l'ancien
porte-parole
de
Martelly, Guyler C. Delva,
secrétaire général de SOS
Journalistes, ajoute foi à
cette hypothèse. Lors d’une
déclaration le 3 mars, Delva
a rapporté que Oriel avait
«constamment fait l'objet
de menaces de mort de personnes proches de l'ancien
président Jean -Bertrand
Aristide qu'il avait accusé
d'avoir ordonné l'assassinat
de Jean Dominique. "En vérité, même dans une longue
interview de l'ancien chef de
la sécurité que Delva a rendue publique le 10 mars sur
Radio Caraïbes, Oriel ne s’est
prêté à accuser personne directement du crime, mais a
simplement énoncé une version des événements et des
circonstances qui est très
suggestive. Comme l'a dit
Alix Sainphor: "Guy Delva
ment, altérant les propos de
Oriel, montant une accusation contre lui aux fins de
servir son propre agenda.’’
D’autres
politiciens pro-Martelly, comme
Sauveur Pierre-Etienne de
l'Organisation du Peuple
en Lutte (OPL), ont également exprimé l’accusation
que Aristide est derrière
l'assassinat de Oriel.
"Aristide avait demandé à Mirlande et à d'autres
de « neutraliser »Jean Dominique, qu'il voyait comme
un sérieux challenger pour
la prochaine présidence en
provenance du parti KOZEPEP de Préval ", a déclaré
Oriel à Haïti Liberté en
2013. "Voulait-il dire qu’ils
l'éliminent physiquement?
Franchement, je ne le crois
pas. "
L'enterrement de
Oriel Jean est prévu pour
être tenu le 11 mars au cimetière Parc de Souvenir à
Port-au-Prince, où il sera déposé. Il laisse dans le deuil
son épouse, Bettina, son
père, Odiyel, deux sœurs,
Mamoune et Gladys, et quatre enfants, deux garçons et
deux filles, âgés de 27 à 12
ans.
Il convient peut-être
de conclure avec les propres
mots de Oriel dans son interview en 2007 avec Haïti
Liberté: "Le gouvernement
américain et les médias ont
essayé de me dépeindre
comme un criminel corrompu, comme Jean-Claude ou
François Duvalier, Ti Bobo,
Bòs Pent, Luc Désir, etc.
Ceux qui connaissent ma
trajectoire, qui savent d'où
je viens dans la lutte depuis
1986, savent que ces qualificatifs ne me ressemblent
pas. Ceux qui ont travaillé à
mes côtés savent que je suis
un militant et un honnête
citoyen (sitwayen de byen).
Toutefois, je reconnais que
je ne suis pas parfait. J’ai
fait des erreurs comme tout
le monde, j’ai payé pour mes
erreurs et j’ai recommencé à
zéro. J’ai fait mon autocritique (otokritik).
Mais je n’ai jamais été
un trafiquant, un trafiquant
de drogue, un criminel. Je ne
peux pas avoir passé toute
ma vie à lutter contre un
pouvoir dictatorial - des gens
qui tuent d'autres, qui battent d'autres - pour devenir
l'un d'entre eux aujourd'hui.
Ma relation avec quelqu'un
avec qui je n’aurais pas dû
me lier d’amitié m'a attiré
des ennuis, je ne le conteste
pas. Je l’accepte. Mais faire
de moi quelque chose que je
ne suis pas, c’est pas bien.
Au moment de
vous parler, je suis très critique parce que je me suis
trouvé dans une position
clé. J’ai vu un gouvernement
tomber piteusement. Personnellement je suis critique
à l’endroit de beaucoup de
personnes. Je suis critique
envers Aristide, envers moimême ; je suis critique envers beaucoup de gens en
position de pouvoir, parce
que j’en ai vu des choses et
comment finalement c’est le
peuple qui a été victime. Moi,
comme je l’ai toujours dit, je
suis un enfant du peuple, j’ai
grandi au sein du peuple et
c’est là que je mourrai.
Une soirée avec Dr. Matthew Anderson
A l’occasion de la publication de Global Health Watch 4, le
prestigieux rapport alternatif de l’état de santé dans le
monde d’aujourd’hui.
Dr. Matthew Anderson qui avait travaillé en Haïti dans les années 70, et
travaille maintenant comme médecin et professeur à l’hôpital Montefiore
dans le Bronx est co-auteur du chapitre sur l’épidémie de choléra en Haïti
dans le livre “Global Health Watch 4."
Le “Global Health Watch,” est maintenant dans sa quatrième édition, et est
perçu largement comme la voix définitive pour une alternative sur la santé.
Ce livre intègre une analyse rigoureuse, des propositions et des histoires
alternatives sur les luttes et les changements afin de présenter des arguments
les plus convaincants et impératifs pour une transformation radicale de la
façon dont nous abordons les actions et politiques sur la santé.
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menm jan li chanje rad. Depi ki lè lang
te konn izole moun? «Kote nou prale
ak vye kreyòl nou an? »« Kreyòl ap
izole Ayiti». De pawòl sa yo te pouse
Pwofesè Yves Déjean ekri nan jounal
Sèl nimewo 25 (oktòb 1975) yon atik
ki gen pou tit: Èske nou pa p izole
ak vye kreyòl nou an? Nan atik la li
montre kijan Dànmak, yon ti peyi 2
milyon edmi moun ki pale danwa (sèl
yo menm ki pale l) se youn nan peyi
ki pi devlope sou planèt la. «À quoi ça
sert de ne pas étudier le créole?» se yon
lòt tèks Déjean te pibliye an 1989 nan
revi Edikatè/L’Éducateur pou montre
kouman anpil ti peyi kou Albani,
Dànmak,Islann, sèvi ak pwòp lang
yon an tout nivo nan lekòl menm lè
se nan peyi yo sèlman yo pale lang yo.
Epitou sèvi ak lang tout yon pèp pale
nan systèm eskolè peyi sa a se yon
sitiyasyon nòmal. Si lang te yon antrav toutbon ou kwè Lachin (sèl kote
yo pale chinwa) ta rive premye pisans
ekonomik mondyal an 2014?
ables, de ce fait dans lequel est également
morte une citoyenne étasunienne, sont
nord-américains, de la CIA. Des terroristes
de la CIA.
Mais en plus, il faut rappeler dans
cette salle, qu'il y aura aussi 30 ans dans
quelques jours, qu'a eu lieu cet acte terroriste effroyable de l'explosion en vol
de l'avion cubain où sont morts 73 innocents, un avion de la Cubana de Aviación. Et où est le plus grand terroriste de
ce Continent responsable de l'explosion
de l'avion cubain en tant qu'auteur intellectuel? Il a été emprisonné au Venezuela,
il s'est enfui avec la complicité de fonctionnaires de la CIA et du gouvernement
vénézuélien de l'époque, et il est là, il vit
aux Etats-Unis, protégé par ce gouvernement et il a été reconnu coupable et il a
avoué. Le gouvernement des Etats-Unis a
un double langage et protège le terrorisme.
Cela pour dire que le Venezuela est
engagé dans la lutte contre le terrorisme,
contre la violence et se joint à tous les
peuples, nous qui luttons pour la paix et
pour un monde d'égalité.
J'ai parlé de l'avion cubain, le terroriste s'appelle Luis Posada Carriles, il est
protégé ici, comme sont protégés ici les
grands corrompus qui ont fui le Venezuela,
un groupe de terroristes qui ont posé des
bombes là contre des ambassades de plusieurs pays, qui là, ont assassiné des gens
pendant le coup d'Etat, ont fait prisonnier
cet humble serviteur, et allaient le fusiller,
sauf que Dieu a mis sa main et un groupe
de bons soldats et un peuple qui est sorti
dans les rues et alors, par miracle, je suis
là. Ils sont ici, protégés par le gouvernement des Etats-Unis, les responsables de
ce coup d'Etat et de ces actes terroristes.
J'accuse le gouvernement des Etats-Unis
de protéger le terrorisme et d'avoir un discours complètement cynique.
Nous parlons de Cuba, nous arrivons de La Havane, nous arrivons,
heureux, de La Havane, nous y avons
passé plusieurs jours et là, on peut voir
la naissance d'une nouvelle époque: le
Sommet du Groupe des 15, le Sommet du
Mouvement des Non-Alignés, avec une
résolution historique. Le document final,
ne vous en faites pas. Je ne vais pas vous
lire le lire tout, mais ici, il y a un ensemble
de résolutions prises dans une discussion
ouverte et transparente, avec plus de 50
Chefs d'Etat... La Havane a été la capitale
du Sud pendant une semaine. Nous avons
relancé le Groupe des Non-Alignés et si je
peux demander quelque chose à vous tous,
camarades, frères et sœurs, c'est que nous
mettions beaucoup de volonté à renforcer
le Groupe des Non-Alignés, très important
pour la naissance de la nouvelle ère, pour
éviter l'hégémonie et l'Impérialisme et, en
plus, vous savez que nous avons désigné
Fidel Castro comme Président du Groupe
des Non-Alignés pour les 3 prochaines
années et nous sommes sûrs que le camarade Président Fidel Castro va le diriger
avec beaucoup d'efficacité. Pour ceux qui
souhaiteraient que Fidel meure, alors ils
seront déçus et ils le resteront parce que
Fidel est déjà à nouveau en uniforme vert
olive et maintenant non seulement, il est
Président de Cuba, mais il est aussi Prési-
dent des Non-Alignés.
Madame la Présidente, chers collègues, présidents, ici est né un mouvement très fort, celui du Sud. Nous, nous
sommes des hommes et des femmes du
Sud, nous, nous sommes des porteurs,
avec ces documents, avec ces idées,
avec ces critiques, avec ces réflexions,
que déjà je ferme mon dossier et le livre.
Je l'emmène, n'oubliez pas que je vous le
recommande beaucoup. Avec beaucoup
d'humilité, nous essayons d'apporter des
idées pour sauver cette Planète, pour la
sauver de la menace impérialiste et pour
que bientôt, dans ce siècle, pas plus tard,
que nous puissions le voir nous-mêmes
et que nos enfants et nos petits-enfants le
vivent mieux, un monde de paix sous les
principes fondamentaux de l'Organisation
des Nations Unies relancée et resituée. Je
crois que nous devons situer les Nations
Unies dans un autre pays, dans une ville
du Sud. J’ai proposé le Venezuela, vous
savez que mon médecin personnel a été
enfermé dans l'avion, ils ne lui ont pas
permis de venir aux Nations Unies. Un
autre abus et une autre violation, Madame la Présidente, que nous demandons
du Venezuela qu'il soit enregistré comme
une violation du Diable envers le personnel, cela sent le souffre mais Dieu est avec
nous. Une bonne accolade et que Dieu
nous bénisse tous. Très bonne journée.
as everyone does, and I’ve paid for my
errors and started anew. I have made
my self-criticism (otokritik). But I have
never been a trafficker, a drug dealer,
a criminal. I cannot spend my whole
life fighting against dictatorial power –
people who kill others, who beat others – to become one of them today. My
relationship with someone I should not
have been friendly with, which got me
into trouble, I don’t deny that. I accept
that. But to make me into something
I’m not is not good. I’m very critical
because I was in a key post, and I saw
how the government finished badly, and
I’m critical of many people. I’m critical of
Aristide, I’m critical of myself, I’m critical of many people who were in power
because I saw what happened in front of
me and how in the end it was the people
who were the victim. As I always say,
I am a child of the people, I was raised
among the people, and I will die among
the people.”
peuple dans cette mésaventure.
Voilà les premières interventions
parlementaires et législatives de notre
gouvernement de salut social. Et nos
réformes législatives vont se poursuivre
jusqu’à l’éradication complète des problèmes de l’opacité de la vie publique, de
la corruption et des conflits d’intérêts.
Toutefois,
l’œuvre
gouvernementale ne peut pas se limiter à
l’œuvre législative. Dès la semaine
prochaine, nous commençons un marathon de réformes afin de rationaliser
l’administration publique et faciliter la
vie des citoyens.
Ces premières mesures illustrent
déjà les principes de l’orientation générale de nos réformes. Mais je voudrais
aussi parler d’une autre mesure phare
qui manifeste de façon exemplaire le
passage à la période post mémorandaire
: Nous avons décidé de révoquer le permis de recherches et d’exploitation de
l’usine de Skouries afin de défendre,
de la manière la plus efficace possible,
deux grandes priorités de notre gouvernement : l’environnement et l’intérêt
public.
Et notre réponse aux réactions
suscitées par notre décision est simple et
sans équivoque : Si le peuple nous a accordé sa confiance, c’est parce que pour
nous, les employés, le développement
productif progressif, l’environnement et
l’intérêt public, sont au-dessus des intérêts commerciaux, aussi grands qu’ils
soient et aussi importants que soient
leurs réseaux d’influence.
Camarades
Face au changement de circonstances que faire ? Notre œuvre gouvernementale sera déterminante pour
l’avenir de notre pays. Mais le rôle de
notre parti est aussi essentiel [....] Nous
avons besoin d’un parti qui surveille
et critique notre action tout en faisant
preuve de responsabilité, d’un esprit
méthodique qui juge en tenant compte
de tous les paramètres. [...]
Esprit d’équipe, bon sens, adaptabilité, engagement, résistance, pensée
critique sont les qualités qui vont nous
permettre de marquer l’idée du progrès
dans la conscience collective, dans
l’histoire de notre société et de notre
pays. Et cela mérite des efforts et des
sacrifices !
Suite de la page (6)
vocabulary lessons for English speakers» anba plim H. Ormonde Mc
Connell ak Eugène Swan, Jr. Pi ta n
ap jwenn kontribisyon Robert A. Hall
(1953), Albert Valdman (1988), Institut Pédagogique National nan menm
epòk la ak plizyè lòt otè jodi a.
K6. Èske kreyòl pa p izole n?
R Koze izolman an se youn nan
agiman eleman nan klas dominan yo
ak «lelit» la toujou ap mete devan pou
frennen elan sitwayen konsyan nan
peyi a, chak fwa yo vle fè mouvman
pou itilize lang kreyòl la pou fè Ayiti
vanse. Swadizan paske nou antoure
ak peyi ki pale angle ak espayòl. Komkwa se yon jou konsa pèp yo leve yo
chwazi ki lang pou yo pale. Komkwa
Suite de la page (12)
ces pays qui ont annoncé leur soutien au
Venezuela, bien que le vote soit secret et
qu'il ne soit pas nécessaire de l'annoncer
; mais je crois qu'étant donné l'agression
ouverte de l'Empire Nord-américain, alors,
cela a accéléré le soutien de nombreux
pays, ce qui a beaucoup renforcé le Venezuela moralement, notre peuple, notre
gouvernement. Le MERCOSUR, par exemple, en bloc, a annoncé son soutien
au Venezuela, nos frères du MERCOSUR
avec le Brésil, l’Argentine, l'Uruguay,
le Paraguay et beaucoup d'autres pays
d'Amérique Latine comme la Bolivie.
Le CARICOM dans sa totalité a annoncé
son soutien au Venezuela. Je remercie
infiniment le monde arabe, nos frères de
l'Arabie, cette Arabie profonde, nos frères
des Caraïbes. L'Union Africaine, presque
toute l'Afrique a annoncé son soutien
au Venezuela et des pays, bon, comme
la Russie, comme la Chine et beaucoup
d'autres pays de la Planète. Merci infiniment au nom du Venezuela, au nom de
notre peuple et au nom de la vérité, parce
que le Venezuela, en occupant un poste
au Conseil de Sécurité, va apporter la voix
non seulement du Venezuela, mais la voix
du Tiers Monde, la voix des peuples de la
Planète. Nous serons ici pour défendre la
dignité et la vérité.
Au-delà de tout cela, madame la
Présidente, je crois qu'il y a des raisons
pour que nous soyons optimistes. Irrémédiablement optimistes, dirait un
poète, parce qu'au-delà des menaces, des
bombes, des guerres, des agressions, de
la guerre préventive, de la destruction de
peuples entiers, on peut voir qu'une nouvelle époque se lève, comme le chante
Silvio Rodríguez, "cette époque enfante un
cœur". Se lèvent des courants alternatifs,
des pensées alternatives, des jeunesses
avec une pensée différente. On a déjà
démontré en à peine 10 ans que la thèse
de la Fin de l'Histoire était totalement
fausse, totalement fausse l'instauration
de l'Empire Américain, de la paix américaine, l'instauration du modèle capitaliste,
néolibéral qui ne produit que la misère
et la pauvreté. Cette thèse est totalement
fausse, on l'a vue, maintenant, il faut définir l'avenir du monde. Il y a une aube
sur la Planète et on la voit de toute part,
d'Amérique Latine, d'Asie, d'Afrique,
d'Europe, d'Océanie. Je veux souligner
cette vision optimiste pour que nous renforcions notre conscience et notre volonté
de combat pour sauver le monde et construire un monde nouveau, un monde
meilleur.
Le Venezuela se joint à cette lutte et
à cause de cela, nous sommes menacés.
Les Etats-Unis ont déjà planifié, financé et
imposé un coup d'Etat au Venezuela. Et
les Etats-Unis continuent à soutenir des
mouvements putschistes au Venezuela et
contre le Venezuela, continuent à soutenir le terrorisme. La présidente Michelle
Bachellet rappelait déjà il y a quelques
jours, pardon, il y a quelques minutes, le
terrible assassinat de l'ex chancelier chilien Orlando Letelier. J'ajouterai seulement
ceci: les coupables sont libres. Et les coup-
(pou rapousuiv)
*Pou salye memwa Sony Estéus,
ki te fè pati Komite pou tabli Akademi
Kreyòl Ayisyen an, ki pati kite nou nan
lannuit premye ak de mas 2015.
Traduction Françoise Lopez
Resumen Latinoamericano y del
Tercer Mundo, 5 mars 2015
Viva Venezuela 9 Mars 2015
Suite de la page (9)
know where I come from in the struggle
since 1986, know that’s not me. Those
who have worked alongside me know
that I’m a militant and an upright citizen
(sitwayen de bien). However, I recognize that I’m not perfect, I made errors
Suite de la page (10)
protection de la résidence principale et
sera déposé dès la semaine prochaine,
afin de mettre un terme à l’angoisse des
centaines de milliers de nos concitoyens, des travailleurs et des retraités qui
risquent de perdre leur maison.
La semaine prochaine également, le jeudi 5 Mars, nous déposerons
le projet de loi pour la réouverture de
ERT [radio télévision publique].
En même temps, nous déposerons une proposition concernant la création d’une commission d’enquête, afin
d’examiner les raisons et les circonstances exactes qui ont conduit notre
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Traduction :Vassiliki Papadaki
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Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
A travers le monde
Venezuela: Communiqué de soutien du
gouvernement cubain
Lettre de Fidel à Nicolas
Maduro
L
e Gouvernement Révolutionnaire
de la République de Cuba a eu connaissance de l'Ordre Exécutif arbitraire
et agressif émis par le Président des
Etats-Unis contre le Gouvernement de
la République Bolivarienne du Venezuela qui qualifie ce pays de menace
pour sa sécurité nationale en représailles des mesures qu'il a adoptées pour
défendre sa souveraineté face aux actes
d'ingérence des autorités gouvernementales et du Congrès étasuniens.
Comment le Venezuela menace-til les Etats-Unis? A des milliers de kilomètres de distance, sans armes stratégiques et sans employer de ressources
ni de fonctionnaires pour conspirer
contre l'ordre constitutionnel étasunien, la déclaration paraît peu crédible et
révèle les buts de ceux qui la font.
Cependant, une telle déclaration
en une année d'élections législatives au
Venezuela réaffirme, une fois de plus,
le caractère d'ingérence de la politique
extérieure étasunienne.
La gravité de cet acte exécutif a mis en alerte les gouvernements
d'Amérique Latine et des Caraïbes qui,
en janvier 2014, au Second Sommet de
la CELAC à La Havane, ont déclaré la
région Zone de Paix et ont condamné
tout acte qui porte atteinte à celle-ci, car
ils ont accumulé assez d'expériences de
l'interventionnisme impérial au cours
de leur histoire.
Le Gouvernement Révolution-
Nicolas Maduro et Fidel Castro
Cher Nicolas Maduro,
Raul Castro et Nicolas Maduro
naire de la République de Cuba réaffirme à nouveau son soutien inconditionnel et celui de notre peuple à la
République Bolivarienne, au gouvernement légitime du Président Nicolas
Maduro Moros et à l'héroïque peuple
frère du Venezuela.
Personne n'a le droit d'intervenir
dans les affaires intérieures d'un Etat
souverain ni de le déclarer sans fonde-
ment aucun, une menace pour sa sécurité nationale. Ainsi, comme Cuba n'a
jamais été seule, le Venezuela ne le sera
pas non plus.
Granma La Havane,
9 mars 2015
Traduction Françoise Lopez
Viva Venezuela 10 Mars 2015
Président de la République Bolivarienne du Venezuela:
Je te félicite pour ton brillant et
courageux discours face aux plans
brutaux du Gouvernement des
Etats-Unis.
Tes paroles passeront dans
l'histoire comme preuve que
l'humanité peut et doit connaître la
vérité.
Fraternellement,
Fidel Castro Ruz
9 mars 2015
Obama déclare
l'urgence nationale !
L’Amérique Latine défend le Venezuela face au W
décret du président Obama. Rapprochement de
Caracas avec Athènes.
ashington prend plus de sanctions contre le gouvernement de
Nicolas Maduro. Un ordre exécutif de
la Maison Blanche déclare "l'urgence
nationale" pour la "menace inhabituelle
extraordinaire" pour sa sécurité nationale.
Le président étasunien, Barack
Obama a annoncé ce lundi qu'il prendra de nouvelles sanctions contre le
Gouvernement vénézuélien pour de
soi-disant violations des droits de
l'homme et a déclaré "l'urgence nationale" à cause du "risque extraordinaire" que suppose la situation dans ce
pays pour la sécurité des Etats-Unis. «
Aujourd'hui, le Président Obama a émis
un nouvel ordre présidentiel déclarant
l'urgence nationale au sujet de la menace inhabituelle et extraordinaire pour
la sécurité nationale et la politique exté-
A
près la décision du président
Barack Obama, le 9 mars 2015,
de décréter « l’urgence nationale aux
États-Unis » face à la « menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité
nationale et notre politique extérieure
qu’est le Venezuela » (sic), le président
de Bolivie Evo Morales a demandé une
réunion d’urgence de l’UNASUR (organisme regroupant la totalité des nations sud-américaines) et de la CELAC
(Communauté élargie des États Latinoaméricains et des Caraïbes) « pour nous
déclarer en état d’urgence et défendre le Venezuela face à l’agression de
Barack Obama. Nous allons défendre le
Venezuela » Il a souligné l’importance
de l’unité des peuples face à
Suite à la page (18)
Venus
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Le président de l’Equateur Rafael Correa et son homologue
la Bolivie Evo Morales
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Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
rieure des Etats-Unis représentée par la
situation au Venezuela », lit-on dans le
Suite à la page (18)
Thorbjørn Jagland destitué de
ses fonctions de président du
Nobel de la Paix
AMBIANCE
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EXPRESS
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American Cuisine
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Barack Obama
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2025 Nostrand Avenue
(just off Farragut Road)
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General Manager: Marie S
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e président du Comité attribuant
chaque année le Prix Nobel de la
Paix, Thorbjørn Jagland, a été rétrogradé par le parlement norvégien au
rang de simple membre du Comité, une
décision sans précédent dans l’histoire
du Prix.
Le parlement norvégien s’est
rendu aux accusations de corruption
du président Jagland que nous avions
été les premiers à exposer en détail
[1] (mais sans évoquer les raisons qui
l’auraient conduit dans cette voie). Les
médias qui nous ont accusés à l’époque
de « conspirationnisme » et d’« antiaméricanisme » n’ont pas repris leurs
insultes à l’encontre du parlement norvégien.
Le parlement norvégien a souhaité que le Prix de la Paix revienne
à sa fonction initiale [2]. En effet, au
cours des dernières années, le Prix a été
systématiquement attribué non pas à
des militants de la paix, conformément
aux indications d’Alfred Nobel, mais à
des soutiens de l’Otan [3]. Ancien Premier ministre de Norvège, Thorbjørn
Jagland reste cependant secrétaire général du Conseil de l’Europe, fonction
Thorbjørn Jagland
dans laquelle il s’emploie aujourd’hui à
justifier le coup d’État en Ukraine.
Notes
[1] « Le dessous du prix Nobel de
la paix 2009 », par Thierry Meyssan,
Réseau Voltaire, 13 octobre 2009.
[2] « Le prix Nobel pour le désarmement aux mains de ses adversaires politiques », par Fredrik S. Heffermehl, Horizons et débats (Suisse),
Réseau Voltaire, 2 novembre 2012.
[3] « Le prix Nobel de la paix au
service de l’impérialisme », Réseau Voltaire, 10 octobre 2010.
Réseau Voltaire International
5 mars 2015
Haiti Liberté/Haitian Times
17
Suite de la page (7)
Certains analystes haïtiens se
demandent si la main cachée du
«laboratoire», ainsi désigne-t-on
en Haïti le complexe constitué des
militaires et des services de renseignement américains, ne pourrait pas être en cause. «Il se pourrait que le laboratoire ait fait d’une
pierre deux coups», a déclaré Henriot Dorcent du parti Coordination
Dessalines (KOD). «Ils éliminent
un gars très connecté et expérimenté qui était une fois un militant
et apparemment resté favorable
à la lutte du peuple haïtien pour
la justice, la démocratie et la souveraineté. Et en même temps, ils
laissent tomber le crime aux portes
d’Aristide, sapant ainsi la mobilisation de la population contre le régime du Président Michel Martelly,
leur marionnette ».
La réaction de l’ancien porteparole de Martelly, Guyler C. Delva,
secrétaire général de SOS Journalistes, ajoute foi à cette hypothèse.
Lors d’une déclaration le 3 mars,
Delva a rapporté que Oriel avait
«constamment fait l’objet de menaces de mort de personnes proches
de l’ancien président Jean -Bertrand
Aristide qu’il avait accusé d’avoir
ordonné l’assassinat de Jean Domi-
nique. «En vérité, même dans une
longue interview de l’ancien chef
de la sécurité que Delva a rendue
publique le 10 mars sur Radio
Caraïbes, Oriel ne s’est prêté à accuser personne directement du
crime, mais a simplement énoncé
une version des événements et des
circonstances qui est très suggestive. Comme l’a dit Alix Sainphor:
«Guy Delva ment, altérant les propos de Oriel, montant une accusation contre lui aux fins de servir
son propre agenda.’’
D’autres
politiciens
proMartelly, comme Sauveur PierreEtienne de l’Organisation du Peuple
en Lutte (OPL), ont également exprimé l’accusation que Aristide est
derrière l’assassinat de Oriel.
«Aristide avait demandé à Mirlande et à d’autres de « neutraliser
»Jean Dominique, qu›il voyait
comme un sérieux challenger pour
la prochaine présidence en provenance du parti KOZEPEP de Préval
«, a déclaré Oriel à Haïti Liberté en
2013. «Voulait-il dire qu’ils l’éliminent physiquement? Franchement, je ne le crois pas. »
L’enterrement de Oriel Jean
est prévu pour être tenu le 11
mars au cimetière Parc de Souvenir à Port-au-Prince, où il sera
déposé. Il laisse dans le deuil son
épouse, Bettina, son père, Odiyel,
deux sœurs, Mamoune et Gladys,
et quatre enfants, deux garçons et
deux filles, âgés de 27 à 12 ans.
Il convient peut-être de conclure avec les propres mots de Oriel
dans son interview en 2007 avec
Haïti Liberté: «Le gouvernement
américain et les médias ont essayé
de me dépeindre comme un criminel corrompu, comme Jean-Claude
ou François Duvalier, Ti Bobo, Bòs
Pent, Luc Désir, etc. Ceux qui connaissent ma trajectoire, qui savent
d’où je viens dans la lutte depuis
1986, savent que ces qualificatifs
ne me ressemblent pas. Ceux qui
ont travaillé à mes côtés savent
Martelly, fòk Martelly bay bandi legal yo
k ap touye polisye yo ki pa menm pa ka
touche, aloske Martelly ap gagote lajan.
Martelly lage bandi legal li yo pou touye
polisye yo nan lari a. Lepolis ap touye
lapolis, fòk Martelly ale. Martelly sere mil
goud ou yo pou peye avoka. Ou lage pèp
la nan grangou, men li pa ti grangou. »
D’un autre coté, le mot d’ordre de
grève lancé par les syndicats de chauffeurs au lundi 9, pour forcer les occupants du pouvoir à réduire à la baisse
les prix des produits pétroliers est respecté entre 75 et 80 % dans les zones
métropolitaines de la capitale, au niveau
de transport en commun. Les écoles ne
fonctionnent pas et les autres activités
fonctionnent au ralenti. Selon certaines
informations qui circulent un peu partout, le gouvernement de facto MartellyPaul a décaissé de très fortes sommes
pour essayer de saboter la grève. En
dépit de tout, la majorité de la population
ont suivi ce mot d’ordre de grève demandant la baisse des prix du carburant sur
le marché.
De toute façon, l’Opposition au
pouvoir tetkale doit redéfinir ses stratégies dans la lutte pour le renverser définitivement. La manifestation ne suffit pas,
il faudrait inventer d’autres types de méthode de lutte pour conscientiser la population sur l’ensemble de ses revendications et un projet politique clair en faveur
des masses populaires. En définitive, la
question qu’on se pose maintenant est
l’Opposition parviendra-t-elle à créer des
brèches contre le pouvoir tetkale-GNBiste
? Et du même coup s’achemine-t-on vers
un gouvernement de transition pour organiser les élections générales dans le
pays ?
Oriel Jean
Suite de la page (15)
en œuvre pour tenter de saboter les mouvements de protestation populaire : «
Gran black trayi pou EDEPEP, Gran Bèlè
trayi pou EDEPEP ak mil goud. Arnel Bélizaire trayi, Sò Ann trayi. Arnel Bélizaire
pèp la pa janm bliye w, ou te nan asayan
an 2004 kont prezidan Aristide. »
Le secrétaire général du MOLEGHAF, Oxygène David, de son côté
dénonce les manœuvres du pouvoir de
facto Martelly-Paul et les ennemis du
peuple qui ont voulu écraser la mobilisation populaire anti-Martelly et sa politique anti-peuple. « Un peuple opprimé,
un peuple exclus, un peuple occupé, un
peuple exploité, un peuple dominé n’a
d’autre choix que de lutter pour renverser
l’ordre inique des choses. » A-t-il lancé.
Arrivés au Champ-de-Mars, les
manifestants crient haut et fort: « Nou
nan lari a pou nou mande arestasyon
Suite de la page (17 ) L’Amérique Latine défend le Venezuela face au décret du président Obama
l’Empire qui tente de « nous diviser,
pour nous dominer politiquement et
nous spolier sur le plan économique
».
Le président Correa, à travers
son chancelier, a exprimé son « rejet
le plus ferme de la décision illégale et
extra-territoriale contre le Venezuela,
qui représente une attaque inacceptable
pour sa souveraineté ». Il a rappelé le
signal négatif que constitue la signature de ce décret par Obama, 48 heures
après la visite de travail de l’UNASUR
à Caracas. Cette délégation a enquêté
sur la récente tentative de coup d’État
contre le président Nicolas Maduro,
élu en avril 2013, a rejeté l’ingérence
extérieure, demandant aux secteurs
violents de l’opposition de revenir à la
voie électorale.
Les mouvements sociaux latino-américains se sont mobilisés en
défense de la démocratie vénézuélienne. Pour Joao Pedro Stédile, de la
direction nationale du Mouvement des
Sans Terre du Brésil : « Au Brésil il y
a un peuple qui est avec vous, nous
serons toujours solidaires et nous ne
laisserons pas l’Empire envahir le Venezuela pour récupérer ses gisements de
pétrole ». Le mouvement social bolivien a également manifesté sa solidarité.
Rodolfo Machaca, dirigeant de la Confédération syndicale des travailleurs
agricoles, a condamné l’ingérence des
États-Unis dans les affaires intérieures
vénézueliennes, et leur complicité
avec les violences organisées par la
droite. Selon Machaca : « La situation
au Venezuela nous préoccupe, c’est
pourquoi nous proclamons notre solidarité avec ce pays, mais aussi avec le
président Maduro. Nous condamnons
l’ingérence nord-américaine, et toutes
les tentatives de coup d’État ou autres
manœuvres visant à la déstabilisation
18
du Venezuela. ».
Rafael Correa dénonce les
manipulations médiatiques contre
le Venezuela.
Le 1er mars, depuis Montevideo, où
il assistait à l’investiture du président
uruguayen Tabaré Vasquez, le président Correa a déclaré : «Le Venezuela
est confronté à une guerre économique
et médiatique, et se retrouve dans la
situation d’autres gouvernements progressistes d’Amérique latine, avant lui.
Cette situation, on l’a déjà vécue en
Amérique latine. Souvenons-nous de
ce qui est arrivé à (Salvador) Allende :
la même guerre économique, le même
type d’ingérence, les mêmes attaques
médiatiques. De grâce, tirons les leçons
de l’Histoire ». Selon Correa, cette ingérence « ne débouchera pas forcément sur ce qui est arrivé à Allende.
Il n’en demeure pas moins que nous
sommes confrontés chaque jour aux
tentatives de déstabilisation de gouvernements démocratiques et progressistes d’Amérique latine, par la guerre
économique, et à la manipulation mondiale en matière d’information ».
Au sujet de l’arrestation du maire
d’opposition de Caracas, Antonio Ledezma, accusé d’implication dans un
complot visant à déstabiliser le gouvernement de Nicolas Maduro, le président
Correa a déclaré qu’il était « réducteur
de commenter cet événement sans
connaître les détails de l’affaire, et que
la souveraineté et les institutions de
chaque pays doivent être respectées ».
Le Venezuela et la Grèce
renforcent leurs relations
bilatérales.
En visite officielle en Grèce le 6 mars,
la ministre des Affaires étrangère Delcy
Rodriguez a félicité le nouveau gou-
Haiti Liberté/Haitian Times
vernement grec du premier ministre
Alexis Tsipras, au nom du Gouvernement Bolivarien et du peuple vénézuélien. Dès la victoire de Syriza, Maduro
avait salué la décision des électeurs
malgré « la campagne médiatique qui
tentait de leur faire peur en présentant notamment Alexis Tsipras comme
l’agent d’une dictature vénézuélienne
»
La Chancelière vénézuélienne a
été reçue par Alexis Tsipras qui a manifesté son intention d’accueillir prochainement en Grèce le président Nicolas Maduro, assurant de son soutien le
Venezuela et son peuple et insistant sur
l’affection qu’il lui porte.
Accompagnée de l’ambassadeur
du Venezuela en Grèce – Farid Fernandez – Mme Rodriguez a eu aussi
l’occasion de rencontrer son homologue grec Nikos Kotzias (photo). La
réunion a porté sur la possibilité de
renforcer les relations bilatérales entre les deux pays dans le domaine
économique et commercial. Nikos
Kotzias a reçu des informations sur
la situation actuelle au Venezuela et
a souligné l’importance de nouer des
relations solides dans les domaines de
la technologie, de l’économie, du commerce et du tourisme.
Un désir commun s’est exprimé :
qu’Athènes deviennent l’un des principaux partenaires de Caracas.
Cette visite officielle en Grèce
répond à la volonté de Caracas de renforcer l’émergence d’un monde multipolaire, au sein duquel prévaudront le
respect mutuel, la compréhension, la
coopération, mais aussi le droit pour
les peuples à l’autodétermination, à la
liberté et à la souveraineté.
Traduction: Jean-Marc del Percio
Viva Venezuela 10 Mars 2015
que je suis un militant et un honnête citoyen (sitwayen de byen).
Toutefois, je reconnais que je ne
suis pas parfait. J’ai fait des erreurs comme tout le monde, j’ai
payé pour mes erreurs et j’ai recommencé à zéro. J’ai fait mon autocritique (otokritik).
Mais je n’ai jamais été
un trafiquant, un trafiquant de
drogue, un criminel. Je ne peux
pas avoir passé toute ma vie à
lutter contre un pouvoir dictatorial - des gens qui tuent d’autres,
qui battent d’autres - pour devenir
l’un d’entre eux aujourd’hui. Ma
relation avec quelqu’un avec qui
je n’aurais pas dû me lier d’amitié
m’a attiré des ennuis, je ne le con-
teste pas. Je l’accepte. Mais faire
de moi quelque chose que je ne suis
pas, c’est pas bien.
Au moment de vous parler, je
suis très critique parce que je me
suis trouvé dans une position clé.
J’ai vu un gouvernement tomber
piteusement. Personnellement je
suis critique à l’endroit de beaucoup de personnes. Je suis critique
envers Aristide, envers moi-même ;
je suis critique envers beaucoup de
gens en position de pouvoir, parce
que j’en ai vu des choses et comment finalement c’est le peuple
qui a été victime. Moi, comme je
l’ai toujours dit, je suis un enfant
du peuple, j’ai grandi au sein du
peuple et c’est là que je mourrai.»
Suite de la page (17)
communiqué diffusé aujourd'hui, à
midi par le gouvernement étasunien.
Le Congrès des Etats-Unis avait
déjà approuvé le 10 décembre dernier
les sanctions envers des officiels et
Obama les avait ratifiées le 18 décembre ; mais rien n'a été fait avant ce
lundi où la Maison Blanche a indiqué
qui est visé. Parmi les mesures se trouvent le gel des avoirs aux Etats-Unis
et l'interdiction d'entrer dans le pays.
Le communiqué rapporte: "La Maison
Blanche est profondément préoccupée
par les efforts du gouvernement vénézuélien pour augmenter l'intimidation
de ses adversaires politiques" et exige la libération des prisonniers politiques.
Selon les Etats-Unis, ces fonctionnaires auraient été liés à des actes
de violation des droits de l'homme
précisément pour avoir été arrêté dans
les protestations putschistes enregistrées au Venezuela entre février et mai
dernier dans lesquelles 43 personnes
ont été tuées, en majorité par des tirs
d'armes à feu dans la tête, le plan "La
Sortie" (allusion à "la sortie" de Nicolas
Maduro de la présidence). En réponse à
ces actes de vandalisme, le Comité des
Victimes des guarimbas s'est constitué
pour faire connaître au monde leurs
histoires étant donné que les médias les
occultent.
Le porte-parole de la Maison
Blanche Josh Earnest a déclaré que "les
fonctionnaires du Venezuela qui maintenant et auparavant ont violé les droits
de l'homme des citoyens vénézuéliens
et qui ont été impliqués dans des actes
de corruption ne seront pas les bienvenus ici et maintenant, nous avons
des outils pour bloquer leurs actifs et
l'usage qu'ils font du système financier
des Etats-Unis."
Source Agencias / Telesur
Traduction Françoise Lopez
Viva Venezuela 10 Mars 2015
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Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015
Suite de la page (13)
FMI lors du sommet de Fortaleza au
Brésil, tellement important à mon avis
qu’il a déclenché la fureur contre la
Russie en Ukraine quelques jours plus
tard (il faut comprendre dans ce cadre
l’attentat contre le vol de la Malaysia
Airlines, commis par les oligarques
ukrainiens liés à l’OTAN).
Alastair Crooke signale que c’est
la Chine, et non pas le FMI, qui est en
train de sauver le Venezuela, l’Argentine
et la Russie tandis que leurs devises
s’effondrent, et il rapporte que la Chine
se faisait déjà du souci pour le rouble
à la mi-décembre, ce qui l’a poussée à
intervenir pour arrêter la chute.
Les tendances financières sont
favorables à la Chine, qui est en train de
déplacer le FMI et la Banque mondiale
et qui opère comme « barrière face à
un système financier qui se trouve pris
dans un virage dramatique pour évoluer
et se distancer du contrôle occidental »,
ce qui touche de près le Proche-Orient et
ses flux financiers provenant du pétrole.
Il annonce « la fin du système du
pétrodollar pour recycler les revenus
pétroliers de Wall Street », alors que la
chute du prix du pétrole a créé subitement d’immenses turbulences financières qui ont mis en danger le système
financier global.
Le long texte de l’entretien avec
Crooke est fascinant : il révèle qui sont
derrière les salafistes du groupe DAESH
/ ISIS / ISIL et nous fait comprendre
comment l’effondrement artificiel des
prix du pétrole a pour but de faire du
tort à l’Iran et de faire pression sur la
Russie pour leur faire changer d’attitude
envers le président Baschar al Assad de
Syrie, processus dans lequel les dérivés
financiers de Wall Street ont joué un
rôle décisif, comme ils le font maintenant avec les métaux précieux, en particulier l’or et l’argent.
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Source: La Jornada (Mexique)
Traduction : Maria Poumier
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[4] Currencies of Power and the
Power of Currencies : The Geopolitics
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