Les microprocesseurs
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Les microprocesseurs TABLEAU DES CARACTÉRISTIQUES ET ÉLÉMENTS MATÉRIELS DES PRINCIPAUX MICROPROCESSEURS Microprocesseur UAL (en bits) Bus de Bus Mémoire données adresse centrale (en bits) (en bits) maximale (en octets) Unité de gestion mémoire virtuelle (MMU) Mémoire cache (I)nterne (E)xterne Processeur numérique MICROPROCESSEURS DU MONDE PC 8088 16 8 20 1 Mo - non 8087 80286 16 16 24 16 Mo interne non 80287 80386DX 32 32 32 4 Go interne (E) 80387DX 80386SX 32 16 24 16 Mo interne non 80387SX 80486DX 32 32 32 4 Go interne (I) 8 Ko (E) interne 80486SX 32 32 32 4 Go interne (I) 8 Ko (E) 80487SX Pentium 2*32 64 32 4 Go interne (I) 2*8 Ko (E) Interne MICROPROCESSEURS DU MONDE MACINTOSH 68000 16 16 24 16 Mo 68451 non 68881 68020 32 32 32 4 Go 68851 256 octets 68882 68030 32 32 32 4 Go interne 2 X 256 octets 68882 68040 32 32 32 4 Go interne 8 Ko Interne Power PC 601 32 64 32 4 Go interne 32 Ko Interne © Télé-université, 2001 19/03/03 INF 1130 HS_txt-Microproc-rd32.doc MICROPROCESSEURS 2 1. LES MICROPROCESSEURS DU MONDE PC Le 8086/8088 du PC En 1981, la compagnie IBM présentait son premier micro-ordinateur, le PC, lequel était conçu autour d’un microprocesseur de la compagnie Intel, le 8088. Cette machine a imposé plusieurs standards. Tout d’abord, les concepteurs trouvaient rentable de concevoir des programmes pour les machines utilisant le processeur Intel-80x86, comme le PC. Le système d’exploitation MS-DOS a vite supplanté le système d’exploitation CP/M des machines à 8 bits. À cette époque, le marché de la micro-informatique était dominé par des machines à 8 bits, lesquelles ne pouvaient avoir une mémoire dépassant 64 Ko. Le PC était donc à l’avant-garde pour l’époque. L’unité arithmétique et logique (UAL) du 8088 était à 16 bits, mais le bus de données était à 8 bits. En choisissant le 8088 plutôt que le 8086, lequel se distinguait seulement par son bus de données à 16 bits, IBM voulait tirer profit de certaines caractéristiques du 8088. Son bus de données permettait d’utiliser des circuits auxiliaires fonctionnant avec un bus de données à 8 bits, qui étaient alors beaucoup moins dispendieux que ceux à 16 bits. L’architecture interne à 16 bits du 8088 donnait au PC d’IBM un avantage par rapport aux micro-ordinateurs à 8 bits. Et, comme le 8088 pouvait également exécuter les programmes pour les micro-ordinateurs à 8 bits (conçus autour de microprocesseurs 8080 ou Z80), ce PC d’IBM laissait entrevoir pour les PC une migration facile des programmes déjà existants, ce qui les rendait plus alléchants. Le bus d’adresses du 8088 du PC avait 20 bits, ce qui lui permettait d’avoir une mémoire d’un mégaoctet, ou de 640 Ko pour l’usager avec un système d’exploitation MS-DOS; ceci paraissait fabuleux à une époque où la mémoire des machines à 8 bits ne dépassait jamais 64 Ko. De plus, la vitesse d’horloge initiale du 8088 était de 4,77 MHz, ce qui était beaucoup mieux que le 8080 ou le Z80, qui fonctionnaient à 1 ou à 2 MHz. Retour au début Le 80286 du PC-AT En 1984, IBM a commencé à commercialiser une nouvelle génération de PC, le modèle AT. Il s’agissait d’une machine plus sophistiquée que le PC, et ce pour plusieurs raisons. Le PC-AT était conçu autour du microprocesseur Intel-80286 qui, tout en offrant une compatibilité avec les programmes du PC, permettait d’utiliser un système d’exploitation plus puissant que le MS-DOS, le système UNIX par exemple. L’affichage avait été amélioré avec le standard EGA et le lecteur de disque (5"1/4) de 1,2 Mo faisait son apparition au détriment du lecteur 360 Ko. Même si le 80286 était pourvu d’une UAL à 16 bits, comme le 8088 du PC, le bus de données avait été élargi à 16 bits et le bus d’adresses à 24 bits, ce qui lui permettait d’utiliser une mémoire beaucoup plus vaste. De plus, le 80286 comprenait une unité de gestion de la mémoire, familièrement appelée MMU (Memory Management Unit); ce dispositif assurait la gestion de la mémoire virtuelle, ainsi que l’exploitation en multitâche et multiusager. Ces nouvelles fonctionnalités n’étaient toutefois pas supportées en MS© Télé-université, 2003 19/03/03 INF 1130 HS_txt-Microproc-rd32.doc MICROPROCESSEURS 3 DOS parce que ce système d’exploitation est monotâche et mono-usager. Il fallait donc utiliser un autre système d’exploitation multitâche et multiusager, UNIX par exemple. En fait, le 80286 offrait deux modes de fonctionnement : le mode d’adressage réel et le mode d’adressage protégé. Dans le mode d’adressage réel, il se comportait comme une machine virtuelle 8086, avec les mêmes contraintes et limites, c’est-à-dire qu’il était monotâche et mono-usager et que la mémoire restait limitée à un mégaoctet, sans mémoire virtuelle. Ce mode, utilisable uniquement en MS-DOS, permettait d’assurer la compatibilité de la vaste bibliothèque de programmes du PC. La mémoire située au-delà du premier mégaoctet n’était pas directement utilisable. Quant au mode d’adressage protégé, il constituait le mode naturel qui permettait de tirer profit des nouvelles possibilités du processeur 80286. Seuls les logiciels spécialement conçus pour le mode protégé pouvaient exploiter ce mode où coexistaient deux sortes de mémoire : la mémoire physique, qui atteignait dans les meilleurs cas un maximum de 16 mégaoctets et correspondait au matériel effectivement installé dans la machine, et la mémoire virtuelle, qui est en fait l’espace réservé sur le disque rigide pour permettre d’échanger le contenu de la zone de mémoire principale avec le contenu de la zone de mémoire auxiliaire (swapping) Cette mémoire virtuelle donne l’illusion à l’usager de disposer de beaucoup plus de mémoire vive (RAM) qu’en réalité. En pratique, cela permet d’ouvrir plus d’applications simultanément ou d’utiliser un programme trop gourmand en ressources de mémoire. Les machines de modèle AT d’IBM avaient une fréquence d’horloge de 6 ou de 8 MHz. Retour au début Le 80386DX En 1986, la compagnie Compaq était la première à produire une machine conçue autour du nouveau microprocesseur à 32 bits d’Intel, le 80386DX. En 1987, la compagnie IBM produisait à son tour une machine 386, le PS/2 modèle 80. Le 80386DX possède une architecture totalement à 32 bits. L’UAL et les bus de données et d’adresses sont également à 32 bits. Il peut donc adresser une mémoire pouvant atteindre 4 gigaoctets. En pratique, le 80386DX est plusieurs fois plus performant qu’un 80286. Initialement conçu avec une vitesse d’horloge de 16 MHz, il fonctionne maintenant à une vitesse de 40 MHz. De plus, les performances d’un 80386DX peuvent être améliorées en lui ajoutant une mémoire cache externe pouvant atteindre 256 Ko. Pour ce faire, le AT-386 doit posséder un contrôleur de mémoire cache externe, le 82385. À partir de mars 1991, la compagnie AMD a été la première à commercialiser un microprocesseur compatible avec le 80386DX, soit le Am386DLX à 40 MHz. Depuis ce temps, d’autres fabricants ont suivi les traces d’AMD, soit IBM, Cyrix/Texas Instruments et Chips&Technologies. Ces fabricants ne se sont pas contentés d’abaisser les prix tout en augmentant la vitesse d’horloge, ils ont également, dans certains cas, ajouté une mémoire cache interne qui accroît la rapidité d’exécution de l’ordinateur et abaisse la consommation électrique. © Télé-université, 2003 19/03/03 INF 1130 HS_txt-Microproc-rd32.doc MICROPROCESSEURS 4 Le 80386SX Conçu par Intel, le 80386SX combine des attributs des microprocesseurs 80286 et 80386DX. En effet, il est conçu avec une UAL interne à 32 bits, comme le 80386DX, mais ses bus sont comme ceux du 80286 : le bus de données est à 16 bits et le bus d’adresses à 24 bits. Le 80386SX est donc compatible sur le plan logiciel avec le 80386DX, puisqu’il peut exécuter, mais moins rapidement, la plupart des programmes conçus pour ce dernier; il lui est cependant incompatible matériellement. Le 80386SX a permis à plusieurs fabricants de construire des machines à 32 bits à partir d’une carte mère à 16 bits moins dispendieuse, conçue pour le 80286. Initialement, sa vitesse d’horloge était de 16 MHz. Retour au début Le 80386SL Conçu par Intel, le processeur 80386SL, compatible avec le 80386SX, est une version à faible consommation d’énergie. Pour ce faire, il intègre un module de gestion du matériel (SMM). Le 80386SL est principalement destiné aux ordinateurs portatifs, pour lesquels une grande durée de vie de la pile et de grandes performances étaient jusqu’alors des concepts incompatibles. Il consomme 3,3 volts, mais il peut également fonctionner à 5 volts. Le processeur 80386SL est construit de manière que sa fréquence d’horloge puisse être abaissée jusqu’à zéro et, dans ce cas, il consomme très peu d’énergie. De plus, il peut être relié à des périphériques qui reconnaissent la fonction d’économie d’énergie du processeur. Il a initialement été produit avec des vitesses d’horloges de 16, 20 et 25 MHz. Retour au début Le 80486DX Conçu par Intel, le 80486DX constitue une amélioration du 80386DX puisqu’il comprend à l’interne, en plus d’une UAL compatible avec les 386, l’équivalent de plusieurs circuits auxiliaires externes au 80386DX, comme un coprocesseur mathématique pour le traitement avec les réels, un contrôleur de mémoire cache et une mémoire cache de 8 Ko, à laquelle on peut également ajouter une mémoire cache externe de deuxième niveau, de 256 Ko. Les bus et les modes de fonctionnement sont les mêmes que sur un 80386DX. Le microprocesseur 80486DX a été produit initialement avec une vitesse d’horloge de 25 MHz. Retour au début Le 80486DX2 Conçu par Intel, le 80486DX2 est un 80486DX qui fonctionne à double vitesse à l’interne, par rapport à un 80486DX ordinaire, ce qui améliore les performances d’environ quarante pour cent. Cette fonctionnalité est gérée par un multiplicateur de fréquence logé directement sur le microprocesseur. © Télé-université, 2003 19/03/03 INF 1130 HS_txt-Microproc-rd32.doc MICROPROCESSEURS 5 Ce microprocesseur a été produit au début avec des vitesses d’horloge de 25/50 et de 33/66 MHz. Sur certaines cartes mères, le 80486DX2 peut être installé sur un support conçu pour éventuellement recevoir un Pentium Overdrive à bus de données à 32 bits. Retour au début Le 80486DX4 Le microprocesseur 80486DX4 est apparu en 1994; il s’agit d’un 80486DX qui, selon la vitesse configurée du quartz de la carte mère, peut travailler à double, voire à triple vitesse à l’interne, par rapport à un 80486DX ordinaire. Un 80486DX4-75 MHz peut être installé sur une carte mère configurée à 25 MHz et un 80486DX4-100 MHz peut être installé sur une carte mère à 33 ou 50 MHz. La mémoire cache interne, d’une meilleure technologie que celle du 80486DX, est passée à 16 Ko. Intel prétend que le 80486DX4 est 62 % plus rapide qu’un 80486DX266 MHz. Il fonctionne à 3,3 volts. Retour au début Le 80486DX Overdrive Conçu par Intel, le processeur 80486DX Overdrive est compatible avec le 80486DX et s’enfiche dans un support à 169 broches présent sur certaines cartes plus évolutives de processeurs 80486DX. D’un point de vue électronique, le 80486DX Overdrive est identique à un 80486DX2. Contrairement à ce dernier, il n’est pas destiné aux fabricants d’ordinateurs mais plutôt aux propriétaires d’une machine 486DX, pour qu’ils puissent bénéficier, au moins en partie, des avantages de la génération des machines 486DX2, lesquelles fonctionnent à double vitesse à l’interne. Avant la venue du processeur de type Overdrive, l’évolution des PC se faisait soit en remplaçant la carte mère, soit en insérant une nouvelle carte mère dans une fente d’extension située sur la carte mère du PC. Retour au début Le 80486SX Le 80486SX est un 80486DX pour lequel Intel a délibérément désactivé le coprocesseur mathématique interne. En pratique, il constitue une amélioration par rapport à un 80386DX, parce qu’il possède à l’interne un contrôleur et une mémoire cache de 8 Ko. Intel offre cependant, pour le compléter, un coprocesseur mathématique externe, le 80487SX. Comme pour la famille 80486DX, il existe dans la famille des SX, des 80486SX2, 80486SX Overdrive et un 80486SL à faible consommation électrique. La compagnie IBM a commercialisé un 80486SLC et un 80486SLC2, compatibles avec ceux d’Intel, mais qui en plus sont pourvus d’un contrôleur et d’une mémoire cache de 16 Ko, plutôt que de 8 Ko. Retour au début © Télé-université, 2003 19/03/03 INF 1130 HS_txt-Microproc-rd32.doc MICROPROCESSEURS 6 Le CX486DLC Le CX486DLC a été conçu par Cyrix/Texas Instruments; ce microprocesseur compatible avec le circuit 80486SX s’enfiche sur un support de 80386DX. C’est ni plus ni moins qu’un 80486SX placé dans un circuit 80386DX; il est donc compatible sur le plan logiciel avec les 486, mais incompatible matériellement avec les circuits auxiliaires. Il est plutôt compatible matériellement avec les circuits auxiliaires du 80386DX. Le 80486DLC a permis à plusieurs fabricants de construire des machines 486 à partir d’une carte mère 386DX. Il a été initialement produit avec une vitesse d’horloge de 40 MHz. Il ne comprend pas de coprocesseur mathématique interne, mais contient une mémoire cache interne de 1 Ko. Par contre, Cyrix fournit toujours un coprocesseur mathématique séparé qui peut effectuer les calculs sur les réels. Retour au début Le Pentium/586 Conçu par Intel, le microprocesseur Pentium/586 succède aux microprocesseurs 80486. Il est sorti en mars 1993 avec deux fréquences d’horloge : 60 et 66 MHz. Actuellement, on retrouve des versions beaucoup plus rapides. Sur le plan logiciel, le Pentium est entièrement compatible avec tous les processeurs de la famille 80x86. Le Pentium est un processeur à deux UAL. De plus, il comprend deux mémoires caches de 8 Ko, une pour les instructions et une autre pour les données. Son bus de données est à 64 bits, tandis que son bus d’adresses est à 32 bits. Des dispositifs matériels ont été inclus dans le Pentium pour améliorer la performance de trois des instructions les plus utilisées avec les nombres réels (la multiplication, la division et l’addition). Ainsi, plusieurs instructions s’exécutent dans un seul cycle machine, ce qui multiplie par cinq la vitesse, comparativement à un 486DX2-66 MHz. À chaque cycle d’horloge, le Pentium peut commencer l’exécution de deux opérations indépendantes sur les entiers; chaque UAL est pourvue de ses propres circuits. Notons que pour vraiment tirer profit de la propriété multiscalaire du Pentium, des compilateurs spéciaux sont nécessaires : les ressources MMX (Multimedia Extensions). Ainsi, les instructions multimédias permettent d'augmenter la rapidité de traitement des calculs qui pouvaient être complexes dans les jeux 3D. Retour au début 2. LES MICROPROCESSEURS DU MONDE MACINTOSH D’APPLE Le 68000 Introduit par Motorola en juillet 1979, le 68000 est un microprocesseur à 16 bits avec des capacités de traitement à 32 bits. Il a été initialement produit avec plusieurs fréquences d’horloge : 4, 6, 8, 10 et 12,5 MHz. Le bus d’adresses est à 23 bits, mais ce microprocesseur peut adresser 8 mégamots de 16 bits, ce qui donne une capacité d’adressage de 16 mégaoctets. Le bus de données est à 16 bits. Le 68000 peut fonctionner en deux modes : utilisateur et superviseur. Certaines instructions ne peuvent être exécutées que par le système d’exploitation; elles ne sont © Télé-université, 2003 19/03/03 INF 1130 HS_txt-Microproc-rd32.doc MICROPROCESSEURS 7 donc pas accessibles à un utilisateur. En associant à ce microprocesseur une unité de gestion de la mémoire (MMU-68451), cela lui donne des capacités multitâches et multiusagers. Retour au début Le 68020 Conçu par Motorola et introduit en juin 1984, le 68020 fait partie de la première génération des microprocesseurs à 32 bits. Tout comme le 68000/68010, le 68020 offre deux modes de fonctionnement : superviseur et utilisateur. Si on lui ajoute une unité de gestion de la mémoire externe (MMU-68851), il peut fonctionner en mode multitâche et en mode multiusager. Il a été initialement produit avec plusieurs fréquences d’horloge : 16, 67, 20, 25 et même 33 MHz. Avec un bus d’adresses à 32 bits, ce microprocesseur a une capacité d’adressage de 4 gigaoctets et est, lui aussi, configuré à 32 bits. Le 68020 a été le premier microprocesseur possédant une mémoire cache interne (256 octets) affectée aux instructions. Retour au début Le 68030 Le 68030 fait partie de la seconde génération des microprocesseurs à 32 bits chez Motorola. Il a été introduit en avril 1987, en version 20 MHz. Actuellement, on retrouve des 68030 à 25, 33,3, 40 et même à 50 MHz. Le microprocesseur 68030 est une évolution du 68020; il en conserve les caractéristiques essentielles et offre plusieurs améliorations. Les innovations techniques du 68030 lui permettent de doubler les performances du 68020, parce qu’il ne fait pas appel à des composants supplémentaires tels qu’un coprocesseur graphique, une unité de gestion de la mémoire (MMU) et une mémoire cache. Le 68030 est le premier microprocesseur intégrant sur le circuit une mémoire cache dédiée aux instructions, ainsi qu’une mémoire cache de 256 octets dédiée aux données; on peut simultanément accéder aux deux. Retour au début Le 68040 Introduit par Motorola en janvier 1990, le 68040 appartient à la troisième génération des microprocesseurs à 32 bits produits par ce fabricant. Il est pourvu à l’interne d’une unité pour le traitement des entiers (UAL), d’une unité pour les réels (coprocesseur mathématique), de deux unités de gestion de la mémoire (PMMU) et de deux mémoires caches de 4 Ko, une pour les instructions, l’autre pour les données. La puissance de traitement d’un 68040 est de trois à dix fois plus grande que celle d’un 68030. Il a été initialement produit avec plusieurs fréquences d’horloge : 25, 33, 40, 50, 66 et même 80 MHz. Retour au début © Télé-université, 2003 19/03/03 INF 1130 HS_txt-Microproc-rd32.doc MICROPROCESSEURS 8 Le 68LC040 Conçu par Motorola, le 68LC040 est en fait un 68040 pour lequel on a désactivé le coprocesseur mathématique. On en retrouve des versions à 20, 25, 33 et 40 MHz. Le PowerPC 601 Power-Pc, quel nom curieux pour un microprocesseur! Probablement pour laisser croire qu’il y aura désormais plus de compatibilité entre IBM et Apple. Dans les faits, il s’agit d’une famille de microprocesseurs conçue par le triumvirat IBM, Apple et Motorola, pour concurrencer le Pentium. Avec comme base matérielle un PowerPC et comme base logicielle actuelle le MacOS, OS/2-Warp et AIX, il devient évident que c’est bien armée que l’alliance IBM/Apple/Motorola fera la lutte au tandem Intel-x86/Microsoft-Windows (standard WINTEL), dans les prochaines années. Annoncé en 1991 et apparu en 1993, le PowerPC 601 est le premier exemplaire de la famille PowerPC. Il a été conceptualisé à partir de l’architecture POWER (Performance Optimisation With Enhanced Risc) présente dans les stations et serveurs IBM-RS/6000 et sur les bus du microprocesseur RISC 88110 de Motorola. Produit au début avec des vitesses d’horloge de 50 et 66 MHz, on en retrouve maintenant à plus de 100 MHz. Sa relative petitesse par rapport au Pentium permet un coût de production deux fois inférieur. Il s’agit d’un processeur à 32 bits pourvu d’un bus de données à 64 bits. L’adressage virtuel se fait sur 52 bits par une unité de gestion de la mémoire, un MMU interne. Il peut traiter trois instructions simultanément. Il comprend à l’interne un contrôleur et une mémoire cache de 32 Ko. Il consomme moins qu’un Pentium à la même vitesse, ce qui lui évite les problèmes de dissipation de chaleur. Il fonctionne à 3,6 volts. Retour au début © Télé-université, 2003 19/03/03 INF 1130 HS_txt-Microproc-rd32.doc