Education comparée L`éducation physique et sportive dans le

Education comparée SP2015 - L'éducation physique et sportive dans le système éducatif marocain - J-L Gurtner
Faculté des lettres de l'Université de Fribourg (CH)
Département des Sciences de l’éducation
Centre d’enseignement et de recherche pour la formation à l’enseignement au
secondaire I et II (CERF)
Education comparée
L'éducation physique et sportive
dans le système éducatif marocain
Rendu le 27 mai 2015
auprès de M. J-L. Gurtner
Ecrit par Buser Thibault, Demeulemeester Xavier et Joye Yannick
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1.
INTRODUCTION
3
2.
LE SYSTÈME ÉDUCATIF MAROCAIN
4
a.
Fonctionnement
4
b.
L’enseignement préscolaire
4
c.
L’enseignement primaire
5
d.
L’enseignement collégial
5
e.
L’enseignement secondaire qualifiant
5
3.
4.
L’ÉDUCATION PHYSIQUE ET LE SPORT À L’ÉCOLE
8
a.
Historique et évolution de l’éducation physique, du sport à l’école
8
b.
Education sportive et éducation motrice
8
c.
Les années 70/80 et la prévalence de l'éducation sportive
8
d.
Les années 90 et l'éducation motrices
9
e.
L'EPS d'aujourd'hui et la conciliation des deux visions
10
LES LIMITES DE CE SYSTÈME SUR LE PLAN ÉDUCATIF ET SPORTIF
12
a.
Sur le plan éducatif
12
b.
Sur le plan de l’éducation physique
13
5.
CONCLUSION
13
6.
BIBLIOGRAPHIE
14
2
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1. Introduction
Dans le cadre du cours de M. J-L Gurtner, nous avons choisi de présenter un travail sur le
système éducatif au Maroc, dans le but de voir ce qui se fait dans d’autres pays par
rapport à notre pays, la Suisse.
Après une brève présentation du système éducatif marocain, nous nous intéresserons à
l'intégration de l'éducation physique et sportive à l'école. Nous aborderons, ensuite, les
limites du système marocain sur le plan éducatif et sportif, ainsi que les pistes
envisageables ou les mesures déjà prises, comme les différentes réformes scolaires, pour
pallier à ses problèmes. Enfin, nous procéderons à une analyse comparée de l'éducation
physique et sportive dans le système éducatif marocain.
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2. Le système éducatif marocain
a. Fonctionnement
Dans le système éducatif marocain, les autorités compétentes qui gèrent les
programmes, l’élaboration de manuels scolaires, les méthodes d’enseignement et qui
assurent la formation des enseignants, sont représentées par le Ministère de l’Education
Nationale, de l’Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche
Scientifique. Ce ministère a également la responsabilité de gérer les secteurs de
l’enseignement public et privé afin d'assurer une certaine adéquation entre ces deux
secteurs au niveau de leur organisation, de leurs méthodes ainsi que de leurs
programmes. 95% des effectifs appartiennent au secteur public, les 5% restant sont
formés dans des établissements privés relevant de mission culturelle étrangère,
essentiellement française, et d’institutions nationales. L’enseignement préscolaire,
primaire, et secondaire est assuré par ces missions étrangères sur la base du pays
d’origine mais sans y négliger l’apprentissage de l’arabe et la culture arabo-musulmane.
Ce ministère est articulé en plusieurs structures :
-
Les conseils d’établissements scolaires
-
Les Académies Régionales d’Education et de Formation
-
Les délégations provinciales ou préfectorales
-
Le comité permanent des programmes
b. L’enseignement préscolaire
L’enseignement préscolaire, regroupe tous les enfants de quatre à six ans. Son objectif
principal vise à faciliter l’épanouissement de l’enfant sur le plan physique, cognitif, et
affectif. L’enfant apprend à être autonome et sociable grâce à des exercices pratiques et
artistiques. Les objectifs de l’enseignement préscolaire sont diverses. Ils essaient
d'apporter aux élèves une égalité des chances de réussir leur vie scolaire et
professionnelle, mais également de favoriser leur épanouissement à travers une
appropriation des valeurs éthiques, civiques, humaines et religieuses.
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c. L’enseignement primaire
L’enseignement primaire dure six ans, ce dernier accueille les enfants ayant été en
enseignement préscolaire, ou ayant six ans révolus.
Il est partagé en deux cycles :
- Le premier cycle primaire dure deux ans, son principal but est d’établir un socle
commun d’instruction et de socialisation. Cela passe par l’apprentissage d’une première
langue étrangère, par l'acquisition de capacités graphique et ludique, mais aussi par un
apprentissage des règles de vie sociale et des valeurs fondamentales: réciprocité,
coopération, solidarité.
- Le second cycle primaire dure quatre ans, ses objectifs sont d’approfondir et étendre ce
qui a été appris au cycle précédent, mais également de développer l’expression et la
compréhension de l’arabe et de la première langue étrangère. C’est aussi à ce moment de
la scolarité que l’enfant est familiarisé oralement avec une deuxième langue étrangère et
qu’il est initié aux nouvelles technologies.
d. L’enseignement collégial
Les élèves titulaires du certificat d’études primaires peuvent entrer à l’école collégiale
pour une durée de trois ans. Il s’agit toujours d’approfondir les connaissances du cycle
précédent mais les buts principaux de cette école sont d’affiner l’intelligence formelle en
faisant découvrir aux élèves la conceptualisation des lois mathématiques, scientifiques
et environnementales. Les droits fondamentaux, les droits et devoirs civiques et les
connaissances sur la patrie sont également des points importants, tout comme
l’appropriation de compétences diverses (techniques, artistiques et professionnelles).
C’est aussi à ce moment que le jeune marocain décide de ses choix en ce qui concerne sa
future orientation. A la fin de ces trois années, les élèves obtiennent un brevet
d’enseignement collégial (BEC).
e. L’enseignement secondaire qualifiant
Cet enseignement (général, technique, professionnel) tend à insérer les jeunes dans la
vie professionnelle et sociale. Mais il existe aussi une possibilité de poursuite des études
supérieures. On y retrouve donc plusieurs filières telles que :
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- Le cycle de qualification professionnelle
Il a pour objectif de faire acquérir les compétences nécessaires à l’entrée dans les
différents secteurs professionnels de production et de service. Sa durée peut varier de
un à deux ans.
- Le cycle de tronc commun
Il est articulé en différents modules d’apprentissage. Ce cycle dure une année et
regroupe des modules communs à tous les élèves et des modules à choix. Il prépare les
élèves à une orientation future.
- Le cycle de baccalauréat ouvert aux étudiants ayant suivis le cycle de tronc commun,
regroupe des sous-filières qui elles-mêmes comportent des matières obligatoires et des
autres à option.
- La filière d’enseignement technologique et professionnelle
Pour une durée de deux ans, elle concerne les futurs techniciens qui se verront acquérir
des compétences scientifiques dans les domaines de production et services. Un BETP
(brevet d’enseignement technologique et professionnel) y est dispensé.
- La filière de l’enseignement général
Sa visée première est de préparer les étudiants aux études supérieures grâce à des
compétences scientifiques, littéraires, économiques et sociales. A la fin des deux années,
un baccalauréat d’enseignement général y est obtenu (BEG).
f. Mesures phares
Le Maroc s’efforce de généraliser au maximum sa scolarisation de base et à viser l'égalité
des chances quant à l'accès à l'éducation pour les personnes les moins favorisées,
notamment pour les personnes vivant en milieu rural et pour les filles, ce qui s'est
traduit par une augmentation du nombre d’apprenants de niveau global scolarisés.
La réforme du système scolaire marocain propose de mettre en place des mesures
d’encouragement à la scolarisation en faveur de ces groupes. Pour ce qui est du milieu
rural, on observe que les différences d’accès à la scolarisation ont été réduites à tous les
niveaux de la scolarité. Quant à la scolarisation des filles, elle a augmenté à grande
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vitesse aussi bien au niveau de l’admission qu’au niveau de la poursuite des études. C’est
dans le milieu rural que l’on observe la plus grande augmentation du taux de
représentation des filles dans le système scolaire. Afin de favoriser l’accessibilité et le
maintien dans le système scolaire des petits marocains et marocaines, le soutien aux
élèves a été considérablement développé (cantines, internats et bourses d’études)
notamment pour ceux issus de zones rurales ou éloignées ou issus de familles ayant peu
de moyens financiers.
Le Maroc commence aussi à faire tout particulièrement attention à la scolarisation des
élèves nécessitant des besoins spécifiques. Des enseignants ont donc été formés tout
spécialement pour ces enfants en situation de handicap.
Enfin, un programme d'éducation non formelle a été mis sur pied afin de garantir une
éducation pour tous et de faire disparaître le problème d'analphabétisme. Les enfants
bénéficiant de ce programme sont formés en vue d’une réinsertion dans le cursus
scolaire classique ou dans la formation professionnelle ou directement dans la vie active.
Le but premier étant une insertion dans la communauté, le programme prendra donc en
considération
les
valeurs
socioculturelles,
socioéconomiques
ou
encore
socioprofessionnelles des jeunes. Il faut préciser qu’un peu plus des deux tiers des
bénéficiaires de ce programme sont des filles. L’éducation non formelle peut se suivre
durant un à trois ans et l’horaire hebdomadaire varie de six à vingt-quatre heures selon
les besoins de l’apprenant et son profil.
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3. L’éducation physique et le sport à l’école
a. Historique et évolution de l’éducation physique, du sport à l’école
L'introduction de l'éducation physique et sportive EPS dans le système éducatif
marocain se fait en 1964, huit ans après l'accession à l'indépendance du pays.
L'insertion de l'EPS dans le programme scolaire ne se fait pas sans mal et est
constamment remise en cause durant des décennies, soit à cause d'oppositions
concernant son utilité, soit et surtout concernant son contenu et ses orientations.
D'après le professeur Lahlou (Lahlou, 2009), le programme d'EPS a connu, depuis ses
débuts en 1964, trois grandes périodes conceptuelles, caractérisées surtout par
l'opposition entre les orientations sportives et motrices. En plus de devoir assumer des
conflits internes à la vision de l'EPS, cette branche a aussi dû faire face à de fortes
réticences concernant son intégration dans le S.E, très conservateur.
b. Education sportive et éducation motrice
Afin de pouvoir bien illustrer les tensions qui prévalaient dans l'orientation de l'EPS au
Maroc, il faut préciser les différences entre l'éducation sportive et motrice.
L'éducation sportive, comme son nom l'indique, se base sur le sport et a comme finalité
les résultats sportifs, en adéquation avec les besoins du moment. Elle est centrée sur la
culture du sport et les performances.
L'éducation motrice vise l'entretien du corps et se concentre sur les besoins de l'élève,
ainsi que sur la compréhension du mouvement. Elle vise à détailler les mouvements
nécessaires à une action et la manière de les effectuer. Le sport est donc un moyen de
comprendre son corps et ses mouvement, et non une finalité en soi.
c. Les années 70/80 et la prévalence de l'éducation sportive
Durant deux décennies, l'EPS à l'école a été très fortement influencée par l'éducation
sportive. Les raisons sont variées, mais on peut en relever trois principalement.
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La Promotion sportive et l'influence des mouvements sportifs mondiaux :
Durant ces deux décennies, les mouvements sportifs montent en puissance dans la
plupart des pays du monde. Le Maroc suit cette tendance et utilise le sport comme un
moyen de faire de la promotion internationale. Les élèves sont alors formés et orientés
vers des mouvements sportifs spécifiques, afin d’en retirer un maximum collectivement.
L’éducation sportive se fait pour le bien-être de la société et non de l’individu.
Influence du courant éducatif français :
Le S.E. marocain dépend et est élaboré par les cabinets ministériels. L’enseignement de
l’EPS ne passant vraiment pas au premier plan des priorités nationales, l’élaboration et
la direction de cette discipline sont donc donnés à des coopérants français, lesquels les
façonnent à leur guise. Ainsi ces derniers vont tout naturellement appliquer une
approche similaire à celle existant en France à cette époque.
La pression de la Banque Mondiale :
La Banque Mondiale, créditrice du Maroc, lui reproche de ne pas avoir une assez bonne
productivité de son S.E. L’EPS va donc s’orienter vers la production sportive afin
d’apporter des résultats visibles plus rapidement.
Afin de satisfaire à ces objectifs, les nouveaux enseignants engagés pour l’éducation de
l’EPS ont été en grande partie recrutés parmi les sportifs d’élite, lesquels reçoivent une
formation accélérée (2 semaines pour certains !) pour enseigner. Le poids sera aussi mis
sur la mise en place et la tenue de rencontres sportives scolaire annuelles, censées
augmenter encore l’esprit de compétitivité et la chasse aux performances.
d. Les années 90 et l'éducation motrices
Durant les années 90, l'orientation de l'EPS change radicalement. On essaie de mettre
tout le poids sur l'éducation motrice des élèves. Des orientations pédagogiques sont
créées pour cette branche et son évaluation repose sur quatre piliers : le produit et le
processus des réalisations motrices, mais aussi le secteur cognitif et moteur. La culture
sportive continue toutefois à exister, mais elle se fait dans des activités facultatives.
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Afin de mettre en place cette nouvelle manière d’aborder l’EPS, le Maroc décide
d’introduire la didactique pour la constitution des contenus d’enseignement. Divers
modèles d’approche de l’enseignement sont développés, dont la pédagogie par objectif.
Cette nouvelle vision de l’enseignement de l’EPS est presque entièrement tirée du
système français des années 80.
Globalement, cette nouvelle approche de l’EPS est de nouveau un échec. En effet, les
décisions se prennent encore une fois au plus haut niveau ministériel, sans aucune étude
du terrain et des possibilités de mise en œuvre de ces nouveaux objectifs. De plus, les
enseignants actifs n’ayant aucune formation continue pour le nouveau système, ils
continuent donc à l’ancienne. Les nouveaux arrivants sont noyés dans la masse et la
réforme du système est impossible à mettre en place.
Finalement, ce changement a amené le pire, puisque l’ancien système, basé sur la culture
sportive devenait mal perçu et qu’en même temps, le nouveau n’était pas réalisable
concrètement. Mais, prenant un mal pour un bien, le Maroc a su tirer des leçons de cette
situation, puisque c’est dans les années 90 que l’on se met vraiment à réfléchir au
système, à faire de vraies recherches et à penser en commun lors de colloques annuels.
e. L'EPS d'aujourd'hui et la conciliation des deux visions
Face au constat d’échec des deux visions de l’enseignement de l’EPS, le S.E. marocain
développe au début des années 2000 une approche mélangeant les deux aspects. Ce
nouveau projet doit se poursuivre et se développer sur 20 ans. L’idée est de donner à
peu près le même poids à l’éducation sportive et motrice. La vision de l’enseignement
change aussi et l’on passe de la pédagogie par objectifs à une pédagogie de l’approche
par compétence. Le but recherché par cette nouvelle approche est encore clairement
centré sur les activités physiques et sportives, mais elles incluent en leur sein
l’éducation motrice.
Cette nouvelle approche, à première vue idéale puisqu’elle concilie deux visions
inconciliables jusqu’alors, semble de nouveau mort-née. Encore une fois, les décisions se
prennent en haut et sans réelle consultation de la base. Ainsi, un nouveau système est
imposé, alors que les textes officiels et les objectifs pédagogiques des années 90
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n’avaient même pas encore été réellement appliqués. Les décisions théoriques se
prennent alors que dans la pratique, au niveau de l’enseignement et de l’infrastructure,
ces dernières sont irréalisables.
Le Maroc ne semble donc pas encore tiré d’affaire et l’EPS peine encore à se faire une
place dans le Système Educatif National. Les trois visions des 50 dernières années ont
souffert de divers maux, lesquels ont été suffisamment importants pour empêcher un
développement significatif de l’enseignement de cette branche à l’école.
Parmi les grands obstacles, certains sont récurrents :

Malgré une accession à l’indépendance en 1956, le Maroc reprend
systématiquement les orientations françaises, mais avec 10 ans de retard. Les
mêmes erreurs sont donc reproduites et aucun enseignement n’est tiré de
l’expérience française. De plus, l’adoption du système français se fait sans
qu’aucune étude préalable ne soit effectuée sur le terrain au Maroc.

Comme déjà mentionné, chaque nouvelle décision et chaque changement vient
des cabinets ministériels. Aucune consultation des échelons inférieurs n’existe.
Dès lors, ces décisions sont très souvent à caractères politiques et
bureaucratiques, sans ancrage dans la réalité. Les échelons inférieurs, des
inspecteurs aux enseignants, sont donc mis devant un fait accompli, sans réelle
explications
ni
formations
continues.
Ces
changements
restent
alors
majoritairement théoriques, puisque la mise en pratique ne peut être assurée.

Les changements de systèmes se sont fait sans pour autant allouer de nouveaux
moyens sur le terrain, que ce soit pour les infrastructures ou les moyens
d’enseignements.

Une vision négative assez générale quant à la place de l’EPS dans le S.E marocain.
Encore aujourd’hui, l’EPS doit lutter pour se faire une place à part entière dans le
S.E. et le fait que cette branche ne soit pas obligatoire au primaire n’aide pas
vraiment. En effet, l'enseignement de l'EPS devrait être donné sur un à deux
cours de 45 minutes par semaine, mais cela reste facultatif et est donc utopique
et très rarement suivi. (Giroud, 2010)
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4. Les limites de ce système sur le plan éducatif et sportif
a. Sur le plan éducatif
Une étude réalisée pendant 2 ans par plus de 50 experts a examiné de près le système
d'éducation et de formation marocain et leur constat est sans appel:
1. le rendement ne suit pas malgré les réformes successives et les milliards injectés
dans le système éducatif,
2. les élèves performants sont une espèce de plus en plus rare tandis que le taux de
sortants sans qualification est en augmentation,
3. les dernières évaluations internationales réalisées par l'Association internationale
pour l’évaluation de la réussite pédagogique (programmes PIRLS pour les maths +
sciences et TIMSS pour la lecture), le Maroc est systématiquement parmi les trois plus
mauvais pays,
4. l'abandon scolaire n'est que très peu endigué par la formation professionnelle.
La principale raison invoquée concerne les perpétuel changement de direction au sein
de l'Education Nationale ce qui a pour conséquence de stopper net d'autres chantiers
comme celui de la pédagogie de l'intégration ou des lycées de référence et d'excellence.
Face à une telle situation, la privatisation du système éducatif marocain a le vent en
poupe principalement à cause du recul de l’engagement étatique pour une éducation
pour tous, gratuite et de qualité. Une ségrégation scolaire risque donc de s'installer si
elle n'est pas régulée.
Toutefois, nous constatons un réel effort des autorités en vigueur pour combler ces
lacunes notamment, en fournissant de nouvelles infrastructures scolaires, en mettant en
place un système de transport destinés aux personnes vivant dans des zones rurales
reculées, en garantissant l’accessibilité à l’école pour les enfant de sexe féminin et en
procédant aux réformes susmentionnées.
Les principales difficultés rencontrées par le Maroc résident dans un contexte
socioculturel contradictoire avec la modernité. En effet, il y a un gouffre culturel entre
les zones urbanisées, qui, elles, privilégient un mode de vie moderne et les zones rurales
et périurbaines qui, elles, privilégient un mode de vie traditionnel pour les première ou
un mode de vie dans lequel l’éducation n’est pas prioritaire pour les secondes.
L’analphabétisme des adultes étant monnaie courante, on comprend mieux
qu’aujourd’hui encore l’éducation n’aille pas de soi dans l’ensemble du pays.
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b. Sur le plan de l’éducation physique
Dans le même sens que pour l’éducation nationale, l’aspect sportif et physique de
l’éducation peine à trouver sa juste sa place au Maroc. En effet, de nombreux
changements récurrents ne permettent d’avoir une stabilité sur laquelle s’appuyer sur
du long terme. Le système éducatif physique et sportif souhaite toujours se mettre à jour
par rapport au modèle français, mais la réalité n’est pas aussi belle. Les hautes instances
marocaines font souvent d’un changement un aspect uniquement théorique, mais la
réalité du terrain est tout autre. De ce fait, l’éducation physique ne trouve pas une vraie
position et un vrai projet à mettre en place. Ils sont actuellement dans une phase où les
changements sont néfastes à la rentabilité souhaitée.
Pour évoluer de manière positive, le système sportif marocain doit revoir ses bases et
adopter une philosophie sur du long terme avec quelques petits ajustements. Ils doivent
s’appuyer sur des éléments connues qui font l’efficacité d’un système. Il faut aussi que
les hautes instances descendent sur le terrain pour voir la réalité des faits afin
d’apporter les ajustements nécessaires. Chaque membre de la pyramide doit travailler
dans une même direction et une même logique.
On peut donc dire qu’il y a encore du travail au Maroc, mais rien n’est impossible, car
apparemment, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.
5. Conclusion
Le Maroc est un pays africain relativement bien développé par rapport à l’ensemble du
continent africain. Son système éducatif, qui semblait avoir trouvé sa place, manque à ce
jour encore de rendement. En effet, les différents échappatoires ne sont pas encore
endigués de manière stricte et concise. De ce fait, le Maroc doit encore revoir ses bases
afin d’engendrer à l’avenir un taux de réussite et d’apprentissage plus élevé
qu’actuellement.
Au niveau de l’éducation physique, le Maroc essaie, là aussi, de changer et de se mettre
au niveau des différents modèles qui fonctionnent. Mais le travail n’est pas toujours aisé
et la manque de collaboration entre les différentes couches sociales ne permet une
amélioration significative sur le long terme.
Le Maroc apprend chaque jour et doit continuer d’apprendre pour améliorer sa situation
éducative globale.
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6. Bibliographie
Sites internet :
- http://pointsdecerise.canalblog.com/archives/2012/09/26/25134681.html
- http://www.routard.com/guide/maroc/706/geographie_et_climat.htm, 2013 Cyberterre, Hachette
tourisme
- http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/population_du_Maroc/185524, 19 avril 2015
- http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/maroc/presentation-du-maroc/#sommaire_6, 19
avril 2015
- http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/pays/MAR/fr.html, Dir. Jean Herman Guay, faculté des lettres
et sciences humaines, 22 avril 2015
- http://www.franceinfo.fr/monde/un-monde-d-info/monde-939465-2013-04-03, 22 avril 2015
- http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/pays/MAR/fr.html, Dir. Jean Herman Guay, faculté des lettres
et sciences humaines, 2011
- http://timssandpirls.bc.edu/data-release-2011/pdf/Overview-TIMSS-and-PIRLS-2011Achievement.pdf, 26 avril 2015
- http://www.aujourdhui.ma/emploi/maroc-formation/systeme-educatif-pour-une-gouvernancerenovee-118031 - .VVRF2caPCXo, 26 avril 2015
- Royaume du Maroc, (juillet 2004). Aperçu sur le système éducatif marocain, préparé et diffusé à
l’occasion de la 47ème session de la Conférence Internationale de l’Education, Ministère de l’Education
Nationale, de l’Enseignement Supérieur de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique,
Genève.
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