Réclame d`Agrandissements

JOURNAL DE VIENNE ET DE L ISERE 3
SAMEDI16MARS 1935
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'— Meuble classeur — Livres — dans un moulin ou échangé en bouAppareil T.S.F. secteur — Machine langerie, devrait être accompagné
à coudre — Cuisinière émaillée
du bon d'exonération à partir du
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On se souvient que le bon d'exonération doit être délivré aux proBalance automatique, etc...
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février.
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Boussillon, le 7 m a r s 1935, vol 297 Boussillon, le 7 m a r s 1935, vol. 297,
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— Peut-être, mais j e vous assu- gosses, Morvan, f a u t penser à tout. le vieux, e t Morvan q u i hésitait
Ils r e c o n n u r e n t Morvan. le gar- tes les balivernes racontées s u r le essuyée, il fait u n chambard d e
Le vieux jardinier réfléchit u n d'abord, d e p e u r de compliquer enre
q u e si j'avais u n e bonne corde...
tous
les
diables
!
de-chasse, qui, le fusil en bandou- vieux puits, sourit à l'enfant.
core les choses, finit p a r convenir
— Vous n e réussiriez q u ' à vous moment.
— P o u r u n f o u e t que j'avais égalière, s'avançait v e r s eux.
— G a m i n v a ! Si t u allais voir
qu'effectivement c'était le meilleur
Debout,
le
dos
voûté,
l
e
s
cher
o
m
p
r
e
l
e
cou
!
(13)
— Comme çi. comme ça ! répon- au fond ce qu'il y a pour nous l e ré l'autre jour, il m'a emballé d'une
v e u x blancs t o m b a n t presque jus- parti à prendre.
— Il f a u d r a i t u n e échelle.
sale façon !
dit à sa question le père Etienne. raconter ensuite.
— Allez-y tout d e suite, conseilLe garde-chasse écoutait ces ex- — Il n ' y en a pas d'assez longue. q u ' a u x épaules, le menton a p p u y é
Il en f a u d r a d e s t a s et des tas pour
En m ê m e temps, il se penchait
la
l e gros cocher.
sur
ses
d
e
u
x
mains
réunies
a
u
—
Mais
avec
u
n
e
corde,
voyons...
clamations
entre-croisées,
d
'
u
n
air
boucher tout.
en a r r i è r e pour d o n n e r u n e bour— Plus tôt vous agirez, plus tôt
m a n c h e de l a pelle, il évoquait le
— Si elle casse !
r a d e affectueuse au petit. Mais plus désolé encore.
— Oui, c'est profond !
— E t comment
remonteriez- souvenir des vieilles estampes d u vous serez libéré d e vos inquiétu— Aussi, pour m o n fusil, qu'est— U n e t r e n t a i n e d e m è t r e s au d a n s ce geste son fusil se déplaça,
par MAX DU VEUZIT
des.
siècle dernier.
quitta l'épaule, glissa le long d u ce q u e je vais p r e n d r e ! s'exclama- vous ?
moins.
— Et comme ça, le diable n ' a u r a
Tout à coup, il r e ' e v a la tête et,
— Vous m e tireriez.
— E t combien déjà avez-vous bras, et a v a n t q u e le garde e û t fait t-il piteusement.
pas
le temps d ' e m p o r t e r votre f u d
'
u
n
e
voix
qu'il
s'efforçait
de
ren—
P
a
s
commode,
mais
ce
n'est
—
P
a
u
v
r
e
monsieur
Morvan
!
fit
un m o u v e m e n t pour r e t e n i r l'arme
versé ?
sil e n enfer, a j o u t a le gamin qui
— Heu... d e u x t o m b e r e a u x à pei- qui s'échappait, elle disparut a u tristement l e gamin qui affection- pas impossible... la maçonnerie est dre persuasive, il dit :
nait tout particulièrement le garde. solide, m ê m e qu'on a u r a d u m a l — Savez-vous ce q u e j e ferais, redevenait gai e n voyant q u e l e
ne. L a voiture n e peut pas appro- fond d u trou.
Suite)
Morvan, si j'étais à votre place ? garde-chasse allait peut-être n e p a s
Les h o m m e s se regardaient, gê- à l a démolir.
cher à cause d e s pierres qui en— Ah !
avoir d'ennuis.
L e garde secoua la tête.
nés. n e sachant p a s t r a d u i r e l'en— On pourrait peut-être attacher
t o u r e n t le puits... Il f a u t m a n œ u — Mon fusil !
Morvan sourit.
—
Non.
Q
u
e
feriez-vous
?
nui
qu'ils
éprouvaient
d
e
cette
plusieurs
échelles
bout
à
bout...
Calmes et paisibles, les chevaux v r e r d e u x fois la terre... ça allonge
— Oh !
— Vous avez raison, m e s amis,
— J'irais t r o u v e r Mlle Eliane e t
des échelles à fruits, p a r exemple :
allongeaient leurs cols luisants le travail !
Ce f u t pour les q u a t r e interlo- aventure.
Après u n silence d e réflexion, il y e n a q u i o n t a u moins dix je lui expliquerais mon embarras. j'y vais d e ce pas.
pour essayer d e saisir avec les
— J e crois bien.
cuteurs u n e m i n u t e de consternaIl les quitta après leur avoir reL ' a u t r e e u t u n e exclamation d e
Morvan
hasarda t i m i d e m e n t u n e m è t r e s de long.
dents l'herbe f r a î c h e qui poussait
Morvan s'était avancé vers l e tion.
commandé d e n e p a s r e p r e n d r e
surprise.
proposition.
si a b o n d a m m e n t a u t o u r d'eux.
Le
garde,
surtout,
était
navré.
— E v i d e m m e n t , c'est faisable, et
puits. La p a u m e des m a i n s posées
leur besogne a v a n t son retour.
— A h ! quelle idée !
— On pourrait peut-être descen- pour plus de prudence, on vous atDebout, près d e s bêtes, cares- s u r l e rebord plat circulaire, il se — Mon fusil !... U n fusil tout
— Ne jetez plus d e t e r r e d a n s le
Mais
l
e
vieux
insista
:
tout
neuf
q
u
i
a
coûté
douze
cents
d r e là-dedans ? fit-il e n r e g a r d a n t tacherait à u n e b o n n e corde. Seusant et claquant d e la main les penchait en a v a n t et. curieusement
f r a n c s a u patron.
— Allez-y, Morvan, croyez-moi. puits ; il n e s'agit p a s d ' e n t e r r e r
le trou béant. Ce n'est p a s si pro- lement, vaut mieux prévenir l e
croupes soyeuses, l e cocher leur sondait l'orifice.
— Quelle déveine !
Mlle d e Surtot est très bonne et mon fusil !... S û r e m e n t q u e M. Ropatron.
fond qu'on n e t r o u v e le f o n d parlait d'une voix amicale, haute,
— B r r r ! C'est noir là-dedans.
ger va t r o u v e r u n moyen p o u r l e
L e garde e u t u n geste de déses- t r è s affable... Vous lui direz comMais l e j a r d i n i e r protesta :
t r a î n a n t e un peu.
Le petit P i e r r e se m i t à rire.
— Bon sang de bon sang ! Qu'estbien vous craignez la colère de M. sortir d e là !
G e n s et bêtes réunis d a n s la clai— Non ! bien s û r q u e n o n ! Ce poir.
— Blague pas avec ça, mon gar- ce qu'on va m e dire ?
Et à grandes enjambées, il s'é— J e ne v e u x pas p e r d r e ma pla- Roger... J e suis s û r qu'elle s'intérière concourraient d e concert à çon ! interrompit le j a r d i n i e r suLes a u t r e s l e regardaient, api- serait dangereux... ce n'est peutloigna
d a n s la direction d u châressera à vous e t vous tirera d ' a f exécuter l'ordre q u e Roger Croix- perstitieux. L a tombe d ' u n t r a î t r e toyés.
ê t r e plus solide, e t on n e sait pas ce pour u n fusil !
teau.
— Mais rien n e prouve qu'on faire... Qu'elle parle pour vous aum a r e avait donné d e combler l e doit ê t r e succursale d e l'enfer !
ce qu'il y a au fond.
— M. Roger sera mécontent...
Quelques minutes après, il y a r près d u patron e t celui-ci n'osera
vieux puits.
Le garde, m a l g r é lui, e u t u n sou- vous r e n v e r r a pour si peu.
— Ah ! mince d'idée !fitl e ga- — Vous serez s û r e m e n t m a l rerivait.
— M. Roger est si vif qu'il f a u t plus s'emporter après vous d e
rire.
Une voix joviale q u i sonna à min railleusement, c a r la mine du çu quand il saura.
crainte d e déplaire à sa fiancée...
— Oh ! j e n'ai pas peur, moi !s ' a t t e n d r e à tout.
l'orée du boisfitlever l a t ê t e a u x père Etienne l'amusait.
(à suivre)
— Probable !
Voilà, moi, ce q u e j e ferais si
—
Dans
tous
les
cas,
f
a
u
t
pas
Ce
n
e
sont
p
a
s
d
e
s
histoires
qui
travailleurs.
Le vieillard fronça le sourcil en
— Le m a î t r e n e blague pas avec
descendre là-dedans sans q u e l ej'étais à votre place.
les épaules, mais le gar- les outils qu'il nous confie ! P o u r p e u v e n t m ' a r r ê t e r .
— E h bien, les amis ! Ça v a haussant
,
Les a u t r e s a p p r o u v è r e n t très vite
patron soit averti. Vous avez des
de-chasse q u i n e croyait p a s à tou- u n e scie édentée ou u n e f a u x m a l
l'ouvrage ?
— Vous avez tort.
Feuilleton du Journal de Vienne
Le Vieux Puits
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