Grossesse biochimiques et fausses couches spontanées après
Transcription
Grossesse biochimiques et fausses couches spontanées après
D O S S I E R Grossesses biochimiques et fausses couches spontanées après cycles de FIV ou ICSI Biochemical pregnancies and miscarriages following IVF or ICSI cycles l J.-M. Mayenga*, M. Plachot*, J. Belaïsch-Allart* L a reproduction humaine est un processus assez inefficace comportant un fort taux de fausses couches spontanées (FCS). Si l’incidence, généralement admise de fausses couches cliniques, est évaluée à 20 %, l’incidence réelle est beaucoup plus importante et difficile à établir dans la population générale, en raison de la survenue d’avortements spontanés précliniques non dépistés. Les causes des FCS sont généralement répertoriées en causes chromosomiques, hématologiques ou vasculaires, malformatives, endocriniennes ou infectieuses. Dans 50 % des cas, aucune cause n’est retrouvée, à tel point qu’il n’est d’usage de parler de FCS à répétition qu’à partir de trois accidents consécutifs. Au cours de l’assistance médicale à la procréation (AMP), les FCS peuvent être mieux appréhendées grâce à une meilleure caractérisation de la population, à une détection et un suivi précoce de la grossesse permettant de mieux étudier les grossesses biochimiques (précliniques), les “embryons évanescents” dans les grossesses multiples, les FCS cliniques. On admet généralement une incidence légèrement plus grande de FCS après stimulation de l’ovulation par citrate de clomifène (1), alors que les chiffres disparates, rapportés en fécondation in vitro (FIV), ne permettent pas de conclure (2-4). Dans l’analyse des facteurs influençant la survenue de FCS au cours d’une AMP, on peut étudier les caractéristiques liées aux patients, au mode de stimulation, à l’origine du sperme, à la technique de fécondation utilisée, aux milieux de culture, à la qualité embryonnaire, à la qualité de l’endomètre. Les taux d’implantation faible, depuis 20 ans, semblent confirmer que tous les progrès futurs passent par une meilleure connaissance et une meilleure maîtrise des mécanismes présidant à l’interaction entre l’embryon et l’endomètre. Cela implique une meilleure correction des perturbations de la réceptivité endométriale causées par des facteurs intrinsèques ou par les traitements, et une meilleure sélection des embryons, y compris par le diagnostic préimplantatoire (DPI). * Service degynécologie obstétrique du Dr J. Belaïsch-Allart, CHI JeanRostand, 141, Grande Rue, 92311, Sèvres Cedex. 30 UNE ENTITÉ PARTICULIÈRE : LA GROSSESSE BIOCHIMIQUE Dans la population générale, la grossesse biochimique ou préclinique se définit par la perte de la grossesse entre le moment de l’implantation et la survenue des règles du même cycle. Elle survient dans à peu près 20 % des cycles chez les couples fertiles qui souhaitent concevoir (4). Une étude de Wilcox, effectuant un dépistage précoce de grossesse chez 221 femmes fertiles souhaitant concevoir, trouve, sur 707 cycles menstruels, un taux cumulé de grossesses précliniques et cliniques de 31 % (5). Les femmes infertiles ont un taux de grossesse biochimiques de 70 % comparé à 21 % pour les femmes fertiles (6). En FIV et ICSI, la grossesse biochimique ou préclinique se définit par le dépistage, dès le quatorzième jour après le transfert embryonnaire, d’une sécrétion d’hormone chorionique gonadotrope (HCG) avec des taux sériques de la βHCG supérieurs à 10 mUI/ml, mais une cinétique non évolutive qui ne dépasse pas 1 000 mUI/ml. La perte de la grossesse survient avant la détection échographique d’un sac embryonnaire. Le taux de grossesses biochimiques après transfert d’embryon est de 30 à 50 % mais ne concerne que 5 % des cycles (7). Nous avons mené, à Sèvres, une étude rétrospective incluant 294 cycles de FIV ou ICSI, 1 155 ponctions folliculaires et 1 067 transferts d’embryons (8). Au total, 27,2 % des ponctions et 29,4 % des transferts résultaient en un dépistage positif de la βHCG incluant les grossesses extra-utérines et les FCS plus tardives qui furent exclus du groupe d’étude. Dans cette série, on notait 16 % de grossesses biochimiques et 16 % de FCS parmi les cycles avec conception. Nous avons comparé les cycles ayant abouti à une grossesse biochimique aux cycles ayant conduit à une fausse couche clinique du premier trimestre et à ceux menant à un accouchement à terme. Le groupe avec grossesse biochimique avait moins de zygotes vus avec deux pronucléi, des embryons plus lents à 48 heures et moins d’embryons disponibles pour la congélation. Les critères de bonne qualité embryonnaire étaient donc moins effectifs. La comparaison des grossesses biochimiques au groupe de FCS cliniques semblait dégager des étiologies différentes. La qualité embryonnaire était moins La Lettre du Gynécologue - n° 286 - novembre 2003 D bonne dans les grossesses biochimiques alors que l’âge maternel et la qualité des gamètes semblaient prédominer dans les FCS. Coulam, à l’inverse, donne un rôle prépondérant à la réceptivité endométriale (9) : entre 1994 et 1997, 1 675 transferts d’embryons frais ont été analysés. L’auteur rapporte une augmentation continue des grossesses, de 19 à 36 % par transfert pour les grossesses uniques, et de 21 à 48 % pour les multiples. Les FCS cliniques passent de 20 à 6 % tandis que les grossesses biochimiques restent stables à 17 %. L’auteur considère que l’amélioration du taux de grossesses, y compris multiples, et la diminution de FCS sont des marqueurs d’une meilleure qualité embryonnaire. Dans une autre étude concernant le don d’ovocytes, l’auteur décrit une augmentation significative des FCS cliniques avec l’âge de la donneuse alors que les grossesses biochimiques restent stables (10). On pourrait conclure, avec lui, que le défaut de réceptivité utérine pourrait être le facteur essentiel, à cela près qu’il ne donne jamais le nombre d’embryons transférés dont on pourrait penser qu’il est important au vu du taux des grossesses multiples. L’hypothèse d’un effet délétère d’une forte stimulation sur l’endomètre est soutenue par les études comparant la FIV et le don d’ovocytes dans lesquelles les FCS sont très élevées dans le groupe FIV comparé aux receveuses ayant un cycle artificiel (5). L’étiologie des grossesses biochimiques reste peu claire, et seule la poursuite des études sur l’implantation et ses marqueurs pourra dégager la part de l’embryon et de l’endomètre. En pratique, bien qu’elle ne concerne que 5 % des cycles de FIV (7), la grossesse biochimique doit faire indiquer, en cas de récurrence, une évaluation de la réceptivité utérine par un bilan anatomique, endocrinologique, infectieux, immuno-hématologique (7) et génétique (11). On recherchera, en particulier, la présence d’un hydrosalpinx ou d’une endométriose, dont certaines études ont montré un effet sur l’implantation avec augmentation des pertes précoces de grossesse (12). L’âge Le nombre de FCS augmente avec l’âge de la patiente. Cela est essentiellement lié à l’accroissement des taux d’aneuploïdie et d’anomalies chromosomiques comme on a pu le démontrer par des techniques utilisant l’hybridation en fluorescence in situ (FISH). Les résultats de la FIV se détériorent avec l’âge (tableau I) (13). Les patientes FIV ou ICSI ont en moyenne 4 à 5 ans de plus Tableau I. Résultats en fonction de l’âge *. Grossesse/cycle (%) FCS (%) Naissance vivante (%) Grossesse multiple (%) ≥ 40 ans 36-39 ans 36 ans 5 62 3 0 13 37 9 13 14 27 12 16 * Maximum 4 ovocytes/embryons transférés sur 114 Gamete intrafallopian transfert (GIFT) 185 cycles FIV (13). La Lettre du Gynécologue - n° 286 - novembre 2003 que la population générale au moment de la première grossesse (2). Le modèle du don d’ovocytes montre bien que le risque est plus associé au vieillissement de l’ovocyte plutôt que celui de l’utérus (14). Les taux de succès restent constants à partir de 25 ans avant de marquer un infléchissement vers 48 ans. Cela fait conclure que des facteurs utérins, liés à l’âge, interviennent tardivement dans la diminution de la réceptivité (15). L’obésité et le syndrome des ovaires polykystiques Les patientes obèses, enceintes après un traitement d’infertilité, présentent un taux significativement plus élevé de FCS qui est corrélé à l’importance de l’obésité (tableau II) (16). L’environnement endocrinologique marquée par l’hyperestrogénie, l’insulinorésistance et l’action de la leptine sur l’axe gonadotrope, et au niveau ovarien et utérin crée un climat peu propice à la nidation. Cela est confirmé par l’amélioration du taux de grossesses par la réduction pondérale même modeste. La surcharge pondérale est donc un facteur indépendant d’augmentation des FCS en AMP. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est retrouvé chez un grand nombre de patientes infertiles. En plus des symptômes cliniques et métaboliques, plusieurs auteurs ont rapporté, chez ces patientes, une incidence plus élevée de FCS (17, 18). Les patientes ayant un SOPK ont également une forte prévalence d’obésité, et le taux de FCS s’accroît avec l’indice de masse corporelle. Pour certains auteurs, l’augmentation des FCS au cours de l’AMP, chez les patientes ayant un SOPK, pourrait être liée à la forte prévalence de l’obésité et au type de traitement (19, 20). Sur 1018 cycles de FIV, ICSI et GIFT, l’analyse univariée montre une augmentation significative des FCS chez les patientes ayant un SOPK comparées aux non-SOPK (25 versus Tableau II. Risque de FCS (%) et risque ajusté (odds ratio) par régression logistique. Facteurs de risque FACTEURS INFLUENÇANT LA SURVENUE DE FCS EN FIV ET ICSI O S S I E R Âge (ans) < 30 30-34,9 35-39,9 ≥ 40 IMC (kg/m2) < 18,5 18,5-24,9 25-29,9 30-34,9 ≥ 35 Antécédent de FCS 0 1 2 ≥3 Traitement et étiologie FIV et GIFT ICSI Estradiol à la ponction < 2 nM ≥ 8 nM n FCS (%) Odds ratio IC 95 % 655 1 065 540 89 18 19 22 36 1 1,12 1,39 2,62 0,86-145 1,03-1,88 1,58-4,32 70 1 508 503 198 70 17 18 22 27 31 0,94 1 1,29 1,71 2,19 1,00-1,66 1,20-2,43 1,27-3,78 1 689 471 141 48 19 21 26 35 1 1,07 1,39 1,92 0,82-1,40 0,90-2,13 1,01-3,64 1 698 332 23 14 1 0,53 0,40-0,71 69 996 13 23 1 2,44 1,21-4,92 0,49-1,81 IMC : index de masse corporelle (d’après Wang). 31 D O S S I E R 18 %, p < 0,01). En analyse multivariée avec régression logistique, ajustant les patientes pour l’obésité, le type de traitement et d’autres caractéristiques, cette augmentation n’est plus significative (OR : 1,10, IC 95% : 0,85-1,36) (20). Cette étude retrouve, par ailleurs, une forte corrélation entre l’augmentation de FCS et un fort taux d’estradiol le jour de la ponction chez les patientes SOPK. Tout se passe comme si la stimulation venait aggraver un défect de la réceptivité endométriale déjà présent chez ces patientes du fait de l’hyperandrogénie (21). La réserve ovarienne Les patientes qui présentent une réserve ovarienne diminuée (FSH > 12 UI/l du troisième au cinquième jour du cycle) ont une augmentation du taux de FCS. Cette augmentation est indépendante de celle liée à l’âge puisqu’on la retrouve, après appariement par âge, avec des patientes ayant une réserve ovarienne normale (22). En cas de fausses couches à répétition, le pronostic est aggravé par la présence d’une réserve ovarienne diminuée, avec un taux d’accouchement inférieur à 5 % (23). Les traitements Le protocole long, avec désensibilisation hypophysaire par agonistes de la GnRH et stimulation par FSH, est le plus utilisé en FIV et ICSI. Westegaard a rapporté un taux plus élevé de FCS en cas de désensibilisation trop forte chez des patientes normogonadotropes ayant une concentration de LH inférieure à 0,5 UI/l au huitième jour de stimulation (45 % versus 9 %, p < 0,05) (24). Ces résultats appelaient à être confirmés par une étude prospective. Pour la stimulation, les résultats en termes de FCS sont comparables, que l’on utilise la FSH recombinante ou urinaire et que ce soit en protocole long, en protocole court ou en stimulation sans agoniste (25). Il n’existe pas assez de données sur le taux de FCS dans les cycles avec antagoniste dont il est reconnu, par ailleurs, que le taux de grossesse est plus faible que sous agoniste (26). Le soutien de la phase lutéale par administration de progestérone est une pratique routinière en FIV et semble améliorer le taux de grossesse en protocole sous agoniste (27). La phase lutéale ne semble pas plus affectée sous antagoniste lorsqu’une supplémentation est instaurée par progestérone ou HCG (28). Le soutien lutéal ne diminue pas le nombre de FCS et certains auteurs préconisent l’arrêt de la progestérone dès la positivité du test de grossesse (29). Sa poursuite ne fait que retarder la survenue du saignement en cas d’arrêt de la grossesse. La majorité des cliniciens poursuivent néanmoins la prescription de progestérone jusqu’à 12 semaines d’aménorrhée. Les techniques Comparé à la FIV, le taux de FCS semble plus bas en ICSI d’indication masculine pure. Ce taux augmente lorsque l’infertilité masculine est associée à des facteurs féminins potentiellement délétères tels que l’âge avancé, la pathologie tubaire ou l’endométriose (19). En cas d’ICSI avec recueil chirurgical du sperme, l’origine tes32 ticulaire du sperme semble, pour Borges, s’accompagner d’un plus fort taux de FCS comparé à l’épididymaire (30). Friedler ne retrouve aucune différence selon l’origine du sperme, qu’il soit frais ou congelé (31). Cela nécessite des études supplémentaires. Perspectives : diagnostic préimplantatoire On estime que 60 % des FCS du premier trimestre sont liés à des anomalies chromosomiques (voir l’article de B. SimonBouy et al. dans ce dossier). Le DPI pour dépistage d’anomalies chromosomique n’est pas autorisé en France et pourrait être proposé aux patientes à risque en vue d’une sélection embryonnaire. Certaines indications d’AMP telles que l’âge maternel avancé, les anomalies caryotypiques parentales, les avortements à répétition, les échecs répétés de FIV ou d’ICSI, les infertilités masculines sévères avec ou sans recueil chirurgical du sperme pourraient faire intégrer, dans la stratégie de prise en charge, un véritable conseil génétique avec la possibilité de sélectionner les embryons à transférer par un DPI à condition que la loi l’autorise. n R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Dickey RP, Taylor SN, Curole DN et al. Incidence of spontaneous abortion in clomiphene pregnancies. Hum Reprod 1996 ; 11 : 2623-8. 2. Dossier FIVNAT 2001 : 34. 3. Ezra Y, Schenker J. Abortion rate in assisted reproduction-true increase ? Early Pregnancy 1995 ; 1 : 171-5. 4. Simon C, Landeras J, Zuzuarregui J et al. Early pregnancy losses in in-vitro fertilization and ovocyte donation. Fertil Steril 1999 ; 72 : 1061-5. 5. Wilcox AJ, Weinberg CR, O’Conner JF et al. Incidence of early loss of pregnancy. New Engl J Med 1988 ; 319 :189-94. 6. Hakim RB, Gray RH, Zakur H. Infertility and early pregnancy loss. Am J Obstet Gynecol 1995 ; 172 : 1510-7. 7. Stem JJ, Navarette T, Verez JR et al. Biochemical pregnancies, its immune implications : an ongoing study. Am J Reprod Immunol 1997 ; 37 : 352-3. 8. Plachot M, Belaisch-Allart J, Mayenga JM et al. Differences in clinical and biological parameters between IVF/ICSI cycles resulting in biochemical pregnancies, spontaneous abortions and full-term pregnancies. Communication orale : ESHRE 2002 Vienne. 9. Coulam CB, Chapman C, Rinehart JS. What is a preclinical pregnancy loss ? J Assist Reprod Genet 1998 ; 4 : 184-7. 10. Coulam CB. Implantation failure and immunotherapy. Hum Reprod 1995 ; 10 : 1338-40. 11. Causio F, Fischetto R, Sarcina E et al. Chromosome analysis of spontaneous abortions after in vitro fertilization (IVF) and intracytoplasmic sperm injection. Eur J Gynecol Reprod Biol 2002 ; 105 : 44-8. 12. Yanushpolsky EH, Best CL, Jackson KV et al. Effects of endometriomas on ovocyte quality, embryo quality, and pregnancy rate in in-vitro fertilization cycles : a prospective, case controlled study. J Ass Reprod Genet 1998 ; 15 : 193-7. 13. Dew JE, Don RA, Hughes GJ et al. The influence of advanced age on the outcome of assisted reproduction. J Assist Reprod Genet 1998 ; 15 : 210-4. 14. Navot D, Bergh PA, Williams MA. Age related decline in female fertility is not due to diminished capacity of the uterus to sustain embryo implantation. Fertil Steril 1994 ; 61 : 97-101. 15. Toner JP, Grainger DA, Frazier L. Clinical outcomes among recipients of donated eggs : an analysis of the US national experience, 1996-1998. Fertil Steril 2002 ; 78 : 1038-45. 16. Wang JX, Davies MJ, Norman RJ. Obesity increases the risk of spontaneous abortion during infertility treatment. Obes Res 2002 ; 10 : 551-4. 17. Balen AH, Tan SL, Mac Dougall J, Jacobs HS. Miscarriage rates following in-vitro fertilization are increased in women with polycystic ovaries and reduced by pituitary desensitization with buserelin. Hum Reprod 1993 ; 8 : 959-64. 18. Hamilton Fairley D, Kiddy D, Watson H et al. Association of moderate obeLa Lettre du Gynécologue - n° 286 - novembre 2003 D sity with a poor pregnancy outcome in women with polycystic ovary syndrome treated with low dose gonadotrophin. Br J Obstet Gynaecol 1992 ; 99 : 128-31. 19. Fedorcsak P, Storeng R, Dale PO, et al. Obesity is a risk factor for early pregnancy loss after IVF or ICSI. Acta Obstet Gynecol Scand 2000 ; 79 : 43-8. 20. Wang JX, Davies MJ, Norman RJ. Polycystic ovarian syndrome and the risk of spontaneous abortion following assisted reproductive technology treatment. Hum Reprod 2001 ; 16 : 2606-9. 21. Lessey B. Embryo quality and endometrial receptivity : lessons learned from the ART experience. J Assist Reprod Genet 1998 ; 4 : 173-6. 22. Levi AJ, Raynaut MF, Bergh PA et al. Reproductive outcome in patients with diminished ovarian reserve. Fertil Steril 2001 ; 76 : 666-9. 23. Hofmann GE, Khoury J, Thie J. Recurrent pregnancy loss and diminished ovarian reserve. Fertil Steril 2000 ; 74 : 1192-5. 24. Westergaard LG, Laursen SB, Andersen CY. Increased risk of early pregnancy loss by profound suppression of luteinizing hormone during ovarian stimulation in normogonadotrophic women undergoing assisted reproduction. Hum Reprod 2000 ; 15 : 1003-8. 25. Van Wely M, Westergaard LG, Bossuyt PM, Van der Veen F. Human menopausal gonadotropin versus recombinant follicle stimulation hormone for ovarian stimulation in assisted reproductive cycles. Cochrane Database Syst Rev 2003 ; 1 : CD003973. 26. Pouly JL, De Mouzon J, Devaux A, Priou G. Comparaison agonistes antagonistes dans les stimulations pour FIV. Les données de FIVNAT. Huitième journée de la Fédération française d’étude de la reproduction, Montpellier, le 24 septembre 2002. 27. Soliman S, Daya S, Collins J, Hughes EG. The role of luteal phase support in infertility treatment : a meta-analysis of randomized trials. Fertil Steril 1994 ; 61 : 1068-76. 28. Albano C, Smitz J, Tournaye H et al. Luteal phase and clinical outcome after human menopausal gonadotrophin/gonadotrophin releasing hormone antagonist treatment for ovarian stimulation in in-vitro fertilization/intracytoplasmic sperm injection cycles. Hum Reprod 1999 ; 14 : 1426-30. 29. Nyboe Andersen A, Popovic-Todorovic B, Schmidt KT, Loft A et al. Progesterone supplementation during early gestations after IVF or ICSI has no effect on the delivery rates : a randomized controlled trial. Hum Reprod 2002 ; 17 : 357-61. 30. Borges E, Rossi Ferragut L et al. Testicular sperm results in elevated miscarriage rates compared to epididymal sperm in azoospermic patients. Sao Paulo Med J/Rev Paul Med 2002 ; 120/122-6. 31. Friedler S, Raziel A, Stassburger D et al. Factors influencing the outcome of ICSI in patients with obstructive and non-obstructive azoospermia : a comparative study. Hum Reprod 2002 ; 17 : 3114-21. 31 l HAUTE-GARONNE Cause départ en retraite le 01/10/03 Annonces professionnelles TARIFS PETITES ANNONCES MODULES 1/16 de page 43 mm L x 58 mm H 1/8 de page 90 mm L x 58 mm H 43 mm L x 125 mm H 1/4 de page 90 mm L x 125 mm H COLLECTIVITÉS PARTICULIERS 289,65 € HT 144,83 € HT 579,30 € HT 289,65 € HT 1082,39 € HT 541,19 € HT O S S I E R GYNÉCOLOGUE MÉDICAL CÈDE CLIENTÈLE 34 l HÉRAULT CÈDE PARTS DE SCI ET SCM DANS CABINET DE GYNÉCOLOGUESOBSTÉTRICIENS (5) Cabinet en association Au centre de Toulouse À MONTPELLIER EXCELLENT EMPLACEMENT. Tél. : 05 61 52 35 58 Fax : 05 61 32 62 57 E-mail : jourdangyneco@ wanadoo.fr Tél. : 04 67 61 08 80 ou 06 18 46 88 00 62 l PAS-DE-CALAIS * Abonnés particuliers : profitez d'une deuxième insertion gratuite. * Collectivités : dégressif à partir de deux insertions, nous consulter. * Quadri offerte. ÉTUDIANTS, ABONNEZ-VOUS : VOS ANNONCES SERONT GRATUITES ! CÈDE Pour réserver votre emplacement, contactez dès maintenant Franck Glatigny Tél. : 01 41 45 80 57 Fax : 01 41 45 80 45 GROSSE CLIENTÈLE CHIRURGICALE GYNÉCOOBSTÉTRIQUE ET GYNÉCOMÉDICALE CA = 380 000 € ACCÈS CLINIQUE Tél./Message : 06 64 44 58 34 ... Abonnez-vous... Abonnez-vous... Abonnez-vous... Abonnez-vous... AbonnezLa Lettre du Gynécologue - n° 286 - novembre 2003 33