La ludothèque, espace de jeu et de développement pour les enfants
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La ludothèque, espace de jeu et de développement pour les enfants
La ludothèque, espace de jeu et de développement pour les enfants d’Afrique Texte accompagnant l’affiche présentée au congrès régional africain de l’OMEP Cotonou, Bénin Avril 2011 Madeleine Baillargeon, vice-présidente de l’OMEP pour l’Amérique du Nord et les Caraïbes, conseillère OMEP-Canada; Rolande Filion, professeure Cégep Sainte-Foy, Québec, Canada, conseillère OMEP-Canada; Patrick Bernard, directeur de C.I.E.LO (Coopération internationale pour les Équilibres locaux), France. Qu’est-ce qu’une ludothèque? La ludothèque est un espace de jeu où des jouets et du matériel de jeu sont disponibles pour les enfants qui la fréquentent. Elle est supervisée et gérée par un ou une ludothécaire, qui reçoit une formation spéciale pour le faire. Comme les livres dans une bibliothèque, le matériel y est classé en fonction de certains critères. Dans les ludothèques du présent projet, le système de classement ESAR est utilisé. ESAR est l’acronyme pour jeu d’Exercice, Symbolique, d’Assemblage et de Règles. Ce système s’appuie sur une conception très répandue des grandes catégories de jeu observées au cours du développement des enfants. Les ludothèques établies par l’OMEP en Amérique latine, dans les années 1994-96 et par C.I.E.LO en Amérique latine et en Afrique, plus récemment, utilisent ce système également très populaire dans les ludothèques européennes. Pourquoi des ludothèques? Le jeu est un droit de l’enfant. Il est indispensable au développement, à l’apprentissage et au bien-être physique et mental des enfants, comme le démontre une longue tradition de recherche en psychologie de l’enfant et en éducation. Trop peu d’enfants de familles défavorisées ont accès au jeu, du fait notamment des faibles ressources des ménages, d'une couverture préscolaire insuffisante, d'espaces limités au sein de logements précaires, de terrains de divertissement collectifs insuffisants, du manque de tradition ludique des parents et des processus de désintégration familiale observés dans les milieux urbains des pays en développement. La ludothèque offre à ces enfants d’excellents outils d’apprentissage informel, d’éducation aux valeurs civiques, de prévention psychosociale et de développement intégral. Située au cœur de leur quartier, la ludothèque offre une alternative aux enfants qui n’ont pas ou difficilement accès à des services préscolaires, voire à l’école primaire, en leur fournissant un lieu sûr où ils peuvent jouer avec un matériel adapté à leur âge et à leur culture. Elle peut ainsi contrer certaines séquelles de la pauvreté. La ludothèque constitue une structure souple et relativement peu coûteuse que les communautés de milieux défavorisés se sont montrées capables de soutenir et gérer. Un projet de ludothèques en Afrique En lien avec la défense du droit au jeu et à l’éducation, de trois objectifs de développement du millénaire, et dans la perspective du développement durable (pilier social), l’OMEP est présentement engagée dans un projet de création et de mise en réseau de ludothèques en Afrique, en collaboration avec l’ONG française, C.I.E.LO (Coopération Internationale pour les Équilibres Locaux). Ce projet comporte deux étapes : 1) la mise sur pied d’une ludothèque en République Démocratique du Congo, et 2) la mise en réseau de ludothèques africaines déjà en fonction. 1. Première étape : Mise sur pied d’une ludothèque en République Démocratique du Congo La première étape est présentement presque terminée. Elle origine dans une demande de l’OMEP-République Démocratique du Congo qui souhaitait établir une ludothèque en RDC. Elle a commencé à l’hiver 2009 par la rédaction du projet par les trois auteurs de cette affiche et se terminera fin avril 2011 par une mission de suivi de la ludothèque qui a ouvert ses portes en février 2011. Conformément à la vision partagée par l’OMEP et C.I.E.LO et qui correspond à celle de la plupart des grandes agences qui travaillent en développement, l’objectif est de former et soutenir les responsables locaux pour qu’ils puissent gérer la ludothèque de façon autonome, une fois les fonds initiaux dépensés. Le projet visant des enfants ayant peu de services, le local doit se situer dans un quartier défavorisé et un endroit facile d’accès. Les candidats ludothécaires proviennent de cette communauté parce qu’ils doivent bien la connaître et être capables d’y intégrer les services de la ludothèque. Le projet se fait en partenariat avec un organisme local partageant cette vision et capable d’obtenir sur place les appuis et ressources nécessaires pour démarrer le projet et le maintenir à plus long terme. État d’avancement : Hiver 2009 : rédaction du projet par les auteurs. Été 2009 : accord des partenaires, approbation de l’Exécutif et de l’Assemblée mondiale de l’OMEP, début de la campagne de financement par OMEP-Canada et C.I.E.LO. Automne 2009 : objectifs de la campagne de fonds atteints. Hiver 2010 : la mission de formation prévue en RDC est remise à 2 reprises, les conditions locales n’étant pas réunies. Printemps 2010 : recherche d’un autre partenaire en RDC. Automne 2010 : accord avec l’AFA, préparatifs en vue de la mission. Hiver 2011 : fin janvier, formateurs de C.I.E.LO et OMEP-Canada en mission de formation et de soutien au démarrage de la ludothèque à Kinshasa. Ouverture de la ludothèque le 10 février. Printemps 2011 : Mission de suivi, fin avril. Partenaires Le comité national canadien de l’OMEP (OMEP-Canada), l’ONG française Coopération internationale pour les équilibres locaux (C.I.E.LO) et l’Association pour la famille (AFA) participent à la création et la mise en marche de la ludothèque de Kinshasa. 2. Deuxième étape : Mise en réseau de ludothèques africaines La deuxième étape du projet consiste à réunir en réseau les ludothécaires des ludothèques déjà en fonction dans certains pays francophones d’Afrique. L’objectif est de les amener à développer certaines compétences professionnelles, se soutenir mutuellement et ainsi favoriser la pérennité des ludothèques. Au cours d’une semaine de rencontre de formation continue, basée sur une approche de résolution de problèmes, les ludothécaires seront appelés à échanger sur les problèmes et les obstacles qu’ils rencontrent dans leur ludothèque. Chacun identifiera un problème ou une situation qui fera l’objet d’un projet personnel à réaliser. Les formateurs animeront cette rencontre et feront ensuite un suivi à distance des projets menés dans les ludothèques et communiqués au groupe. État d’avancement : Février 2010 : demande de subvention de l’OMEP au programme de participation des ONG avec statut officiel auprès de l’UNESCO. Fin octobre 2010 : réponse positive, subvention accordée. La 2e étape est assurée. Le partenaire C.I.E.LO obtient les fonds nécessaires pour répondre à la demande faite entretemps par l’OMEP-Côte d’Ivoire de mettre sur pied une 2e ludothèque C.I.E.LO en Côte d’Ivoire. Mission prévue en décembre, reportée à cause de la situation qui suit les élections là-bas. D’ici là, le démarrage de la 2e étape est en attente, car la rencontre des ludothécaires est prévue se tenir à Abidjan, Côte d’Ivoire. Partenaires Le comité national canadien de l’OMEP (OMEP-Canada), l’ONG française Coopération internationale pour les équilibres locaux (C.I.E.LO) et le comité national ivoirien de l’OMEP, Association Ivoirienne pour l’Enfance/OMEP-Côte d’Ivoire, sont les partenaires de cette 2e étape de mise en réseaux des ludothèques. Donateurs Les partenaires remercient leurs donateurs et commanditaires dont la générosité rend ce projet possible : L‘UNESCO, pour la subvention obtenue par l’OMEP au programme de participation des ONG ayant un statut officiel; La Fondation Un monde par tous, sous l’égide de la Fondation de France, pour un montant versé à C.I.E.LO; De généreux amis et membres de l’OMEP-Canada; L’OMEP, pour un don provenant de son Fonds des enfants; La Congrégation des Sœurs Notre-Dame-du-Bon-Conseil, Québec., Canada; Les Caisses populaires Desjardins de Pointe-Sainte-Foy et de Bellevue, Québec, Canada; Le Cégep de Sainte-Foy, Québec, Canada.