Promouvoir les énergies renouvelables dans les pays ACP
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Promouvoir les énergies renouvelables dans les pays ACP
-Zine Bulletin d’information de la Facilité Climat des Affaires ACP Mai 2012 / N10 Table des Matières 1 DOSSIER Promouvoir les énergies renouvelables dans les pays ACP 2 EN BREF MAAN dans la Région CEDEAO : atelier de validation de l’étude à Accra Promouvoir les énergies renouvelables dans les pays ACP L’accent est davantage attribué aux énergies renouvelables dans les pays ACP et les initiatives se font jour en Afrique et dans le Pacifique. A près des années de négociations et d’efforts dans le but de réduire les gaz à effet de serre dans le cadre du Protocole de Kyoto et de la Conférence de Rio, il apparaît que les énergies renouvelables sont un moyen simple mais efficace pour les pays ACP de participer à l’effort global. Cette année, plusieurs initiatives voient le jour dans les pays ACP pour les investissements ER à plus grande échelle. Certaines études sont en cours, notamment avec le soutien de BizClim. conventionnelles. Les principales contraintes empêchant le développement à plus large échelle des énergies renouvelables sont, notamment : la limitation des investisseurs et le peu d’expérience des investisseurs, l’aversion au risque des financiers, les ER perçues comme «chères», la capacité des gouvernement à négocier des Accords d’Achat d’Energie (AAE) et la nécessité d’adapter la méthodologie des FIT (Feed-in Tariff) et de passer de l’approche ‘calcul des coûts’ à celle du ‘calcul de la valeur’. La réflexion du Secrétariat ACP sur les énergies renouvelables. Impliquer le secteur privé dans la sécurité énergétique de trois pays du Pacifique En novembre 2011, les conclusions d’une conférence sur les énergies renouvelables (ER) organisée avec le soutien de BizClim et tenue au Secrétariat des ACP à Bruxelles, a regroupé des représentants de quarante pays et a mis en lumière la possibilité de Retour sur Investissement immédiat sur tout projet de RE dans les pays ACP. Bien que les technologies et les projets soient bien présents, aucun changement significatif n’a été noté dans les politiques gouvernementales, celles-ci restant souvent biaisées en faveur des sources d’énergie Une étude actuellement menée en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux Iles Salomon et à Vanuatu devrait conduire à mieux comprendre leur secteur énergétique de même que leur dynamique d’approvisionnement énergétique et les déterminants de la demande, la politique actuelle et les cadres réglementaires pour la poursuite des objectifs en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique (EE), de leur commercialisation et de la promotion des investissements dans ce domaine. Vers un environnement favorisant le développement du secteur privé Une Facilité financée par l’Union Européenne par le biais du Fonds Européen de Développement (FED) La Facilité Climat des Affaires ACP, en abrégé BizClim, fournit une assistance technique pour améliorer la réglementation et la législation, le cadre institutionnel et les mesures financières favorisant le développement du secteur privé des pays ou régions ACP. Pour ce faire, la Facilité se concentre notamment sur l’appui aux gouvernements ACP, aux institutions régionales et aux organisations du secteur privé. Editeur Responsable M’Hamed Cherif Rue Belliard, 205 1040 Brussels - Belgium Tel: +32 2 669 98 25 Fax: +32 2 669 97 86 [email protected] www.acpbusinessclimate.org ❯ Cette action s’inscrit dans le cadre du Programme régional de l’Energie, répondant à la demande des dirigeants du Pacific Forum de s’engager vers les futures ER et EE fondées sur des objectifs réalisables, pratiques et volontaires. Le projet vise à établir un cadre politique pour la participation active du secteur privé dans la promotion de la sécurité énergétique dans les trois pays. Une assistance technique pour la construction des bilans énergétiques nationaux, deux études seront entreprises et un Trade & Investment Forum sont prévus. Vanuatu: des énergies renouvelables pour le tourisme rural Un autre projet en cours vise à responsabiliser les principales parties prenantes (en termes de connaissances, de capacités et d’analyse) à entreprendre des réformes de l’environnement des affaires et à créer des conditions d’investissement plus favorables à Vanuatu. Ce projet vise plus précisément à définir un cadre permettant aux opérateurs du tourisme rural d’accéder aux énergies renouvelables. Le succès du projet sera mesuré par l’adoption par le Gouvernement de Vanuatu d’un Partenariat Public-Privé (PPP) encourageant les investissements en ER dans les zones rurales. Bien que la fourniture de services énergétiques de haute qualité, fiables et abordables soit essentielle à la réalisation des objectifs du Programme de Réforme Global (PRG) et de l’Agenda des Priorités et Plans d’action (APP), il n’existe encore aucune politique nationale de l’énergie qui puisse guider et orienter le développement du secteur de l’énergie à Vanuatu. En outre, la croissance du secteur est freinée par l’absence d’un cadre réglementaire promouvant les partenariats et les investissements privés dans le secteur de l’énergie, sans compter les autres freins (cfr les arrangements tarifaires et de cession). La fourniture d’électricité aux régions rurales et éloignées n’attire que peu d’attention et est le plus souvent réalisée à la demande. Néanmoins, le gouvernement, les bailleurs de fonds et les entrepreneurs sociaux recourent de façon croissante aux systèmes photovoltaïques solaires domestiques (SHS) pour l’électrification rurale. Bien que beaucoup reste à faire pour générer un environnement propice à l’investissement dans la production et la distribution d’électricité, on devrait s’attendre à une baisse d’intérêt pour les maisons solaires et autres projets communautaires si le manque de cadre sur les ER persiste. Ajoutons que les perspectives de développement du bio-carburant à partir de noix de coco ou de jatropha sont prometteuses. Dans ce contexte, il est vital que, tout en répondant aux besoins des exploitants d’entreprises touristiques rurales, le projet actuel puisse mener à la formulation de politiques gouvernementales sur les énergies renouvelables. CEDEAO : Promouvoir les ER et l’efficacité énergétique Une étude a été réalisée pour évaluer dans quelle mesure les MAAN peuvent contribuer à promouvoir les ER et l’EE dans les pays de la CEDEAO et comment susciter la participation du secteur privé dans les pays de la CEDEAO. La MAAN (Mesure d’Atténuation Appropriée au niveau National), est un concept introduit pour la première fois lors de la Conférence de Bali en 2007 et se réfère à un ensemble de politiques et d’actions qu’un pays en développement s’engage à prendre de manière volontaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’actions ou politiques soutenues à travers la technologie, le financement et le renforcement des capacités par les pays industrialisés. Les MAAN sont conçues de préférence pour tout un secteur pour la réduction des émissions en mobilisant le « financement carbone », y compris le MDP (Mécanisme de Développement Propre) Ainsi, à ce stade, le concept des MAAN est nouveau, flexible et beaucoup plus élargi que les projets du MDP. Les actions du MAAN peuvent inclure des activités préparatoires, l’élaboration de politiques et de réglementations ainsi que des investissements et des financements. La décision fondamentale reste au niveau du gouvernement et de ce qu’il considère comme appropriée au niveau national. Des visites de terrain ont été faites dans 5 pays - Burkina Faso, Cap-Vert, Ghana, Sénégal et Togo - et les documents pertinents ont été examinés. Une attention particulière a été accordée à la conjoncture économique, les conditions formelles de la CCNUCC pour entreprendre des actions MAAN et la pertinence des politiques énergétiques en place. Une attention particulière a été notamment accordée aux conditions requises pour l’élaboration d’un FIT « feed-in tariff » pour promouvoir l’intégration des producteurs indépendants d’électricité d’origine renouvelable au réseau électrique. Un plan d’action a été élaboré, se basant sur un examen des expériences dans la région de la CEDEAO avec les ER et le MDP et un aperçu de la disponibilité et des ressources régionales pour les ER et EE. Un atelier régional de validation des propositions s’est tenu les 4-5 juin à Accra, Ghana (voir En Bref ). n ❯❮ En bref MAAN dans la Région CEDEAO : atelier de validation de l’étude à Accra Le Centre Régional de la CEDEAO pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (CEREEC), avec le soutien de la Facilité Climat des Affaires ACP (BizClim), vient d’organiser un atelier régional de deux jours sur le financement et les investissements sur les actions d’atténuation du changement climatique en Afrique de l’Ouest, les 4 et 5 juin 2012 à Accra, Ghana. Cet atelier a rassemblé plus de 80 experts de haut niveau, ainsi que des responsables gouvernementaux et des représentants d’organisations régionales et internationales impliquées dans les questions de changements climatiques. L’atelier s’est concentré principalement sur le renforcement ou la création d’un environnement favorable pour les investissements et les financements innovants dans les Mesures d’Atténuation Appropriées au niveau National (MAAN, NAMA en anglais), en particulier dans les secteurs des énergies renouvelables (ER), de l’efficacité énergétique (EE) et du transport en Afrique de l’Ouest, par l’introduction des réformes juridiques et réglementaires nécessaires. À cette fin, les principales contraintes au développement des MAAN au niveau national, ont été examinées avec l’objectif d’améliorer l’accès aux services énergétiques modernes ainsi que la durabilité du secteur. L’atelier a proposé des recommandations spécifiques ainsi qu’un plan d’action approprié. La conférence a permis d’attendre plusieurs résultats: nAdoption d’un plan d’action régional CEREEC et d’une feuille de route pour la promotion des capacités MAAN dans les 16 pays membres de la CEDEAO ; nCréation d’une Facilité « Changement Climatique du CEREEC », qui coordonnera les activités MAAN au niveau régional et contribuera à la mobilisation de financements ; nUn leadership visible et un engagement de haut niveau pour développer les capacités des pays en matière de MAAN; nUne meilleure compréhension du potentiel de financement concessionnel lié aux changements climatiques pour les énergies renouvelables. n e-Zine N°10 n Mai 2012 n Les opinions exprimées ci-dessus ne reflètent pas l’opinion officielle de l’Union européenne ni du secretariat ACP.