Samedi 3 novembre Ciné-concert Die Nibelungen Ciné

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Samedi 3 novembre Ciné-concert Die Nibelungen Ciné
Samedi 3 novembre
Ciné-concert Die Nibelungen
Dans le cadre du cycle Visions wagnériennes
Du samedi 3 au mercredi 14 novembre 2007
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr
Ciné-concert Die Nibelungen | Samedi 3 novembre
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Cycle Visions wagnériennes
du samedi 3 au samedi 10 novembre
Sept concerts, sept manières d’appréhender l’héritage wagnérien et sa diversité. Ce cycle
débute le 3 novembre par la projection du diptyque Les Nibelungen (La Mort de Siegfried
et La Vengeance de Kriemhild) réalisé par le cinéaste Fritz Lang en 1924. Un cinéma muet
saisissant, escorté par la musique de Gottfried Huppertz, injustement méconnue, sans
doute car son opulence, sa beauté, et son souffle dramatique doivent tout ou presque
à Wagner.
À ceux qui n’imaginent Wagner que sous le signe de passions mortifères, l’Orchestre
de chambre Pelléas vient donner tort. Les meilleures parodies wagnériennes figurent
en effet au programme de la formation, dirigée le 4 novembre par Alain Altinoglu.
À commencer par les irrésistibles Souvenirs de Munich de Chabrier (1884), quadrille
sur Tristan dans la plus pure tradition du genre, et les Souvenirs de Bayreuth (1888),
quadrille sur le Ring signé Fauré et Messager. Où l’on constate qu’Isolde et les Filles
du Rhin savent aussi danser le cancan… ! (Ces deux œuvres sont exécutées dans des
versions orchestrées). Offenbach est également de la fête : dans sa Symphonie de l’avenir
(extraite du Carnaval des revues, 1860), il moquait ouvertement les délires de Wagner,
tout juste installé à Paris : « Ah ! Ah ! Me voilà, je suis le compositeur de l’avenir et je vous
écrase tous, vous, le passé, la routine ! Je suis toute une révolution ! », s’écrie la voix
parlée de son intermède. La musique est à l’avenant, avec progressions chromatiques
cacophoniques et cadences ubuesques. Pour achever de saper l’héroïsme wagnérien,
des extraits des Sacrés Nibelungen d’Oscar Straus (1904) sont donnés. En parodiant
le Ring, cette pure opérette viennoise tomba finalement de l’affiche, sous la pression
des milieux nationalistes autrichiens et allemands.
Deux concerts explorent les chemins, éminemment wagnériens, ouverts par Scriabine.
Au piano d’abord, en compagnie de Vanessa Wagner, le 6 novembre, avec deux sonates
et une fantaisie du compositeur russe, complétées par quatre des dernières pièces de
Liszt et par la Mort d’Isolde, transcrite par ce dernier ; manière de remonter à la source
du mysticisme et des sonorités post-romantiques de Scriabine. En grande formation
ensuite, avec le « mystère » L’Acte préalable, que Scriabine souhaitait voir créé en Inde
à Adyar, dans un « Bayreuth hindou » inspiré par l’architecture des théâtres antiques.
Le compositeur disparut cependant en 1915, trop tôt pour achever cette œuvre d’art
totale qu’il comparait à Parsifal. Les fragments qu’il laissa furent peu après complétés
par Alexandre Nemtine, dont la réalisation en trois mouvements pour soprano, piano,
chœur et orchestre est donnée en création française à la Salle Pleyel le 9 novembre
sous la baguette de Michel Tabachnik.
Avec la Symphonie de chambre de Schreker comme point de référence wagnérien,
l’Ensemble intercontemporain, dirigé par Susanna Mälkki, propose le 7 novembre un
programme constitué de pièces de Stockhausen, SØrensen et Rihm, chacune pouvant
se définir d’après, ou contre le compositeur des Maîtres chanteurs. Les échos de Wagner
au long du XXe siècle font également l’objet du concert du 10 novembre : sous la baguette
de Michel Tabachnik, Formel de Stockhausen et Eridanos de Xenakis répondent au
Prélude de Lohengrin, puis la Universe Symphony de Ives (en création française) à
l’« enchantement du vendredi saint » de Parsifal. Ce même 10 novembre, une table ronde
de plusieurs spécialistes de l’œuvre de Wagner introduit dans l’après-midi un récital
de mélodies françaises de Debussy, Fauré et Duparc, interprétées par la soprano Magali
Léger : autres ramifications du wagnérisme, en musique comme en poésie.
Nicolas Southon
SAMEDI 3 NOVEMBRE
Ciné-concert
15H30 : Die Nibelungen La Mort de Siegfried
Film de Fritz Lang
Musique de Gottfried Huppertz
Allemagne, 1924
20H : Die Nibelungen La Vengeance de Kriemhild
Film de Fritz Lang
Musique de Gottfried Huppertz
Allemagne, 1924
Orchestre de la Radio flamande
Frank Strobel, direction
DIMANCHE 4 NOVEMBRE, 16H30
Gabriel Fauré / André Messager
Souvenirs de Bayreuth
(Orchestration Jean-Christophe Keck –
commande de la Cité de la musique)
Jacques Offenbach
Le Carnaval des revues (La Symphonie
de l’avenir)
Emmanuel Chabrier
Souvenirs de Munich
(Orchestration Jean-Christophe Keck –
commande de la Cité de la musique)
Oscar Strauss
Sacrés Nibelungen (extraits)
Orchestre de chambre Pelléas
Alain Altinoglu, direction
Jeanne-Marie-Levy, soprano
Marie-Bénédicte Souquet, soprano
Rodolphe Briand, ténor
Eric Huchet, ténor
Frank T’Hézan, ténor
Vincent Deliau, baryton
Ronan Nédélec, baryton
Till Fechner, comédien
Thibaut T’Hézan, comédien
Frank T’Hézan, mise en espace
SAMEDI 3 NOVEMBRE
MARDI 6 NOVEMBRE, 20H
Franz Liszt
Nuages gris
Schlaflos!
En rêve
La Lugubre Gondola
Sur la tombe de Richard Wagner
Richard Wagner/Franz Liszt
Isoldens Liebestod Alexandre Scriabine (1872-1915)
Sonate n° 9 op. 68 « Messe noire »
Fantaisie op. 28
Sonate n° 5 op. 53
Claude Debussy
Estampes
VENDREDI 9 NOVEMBRE, 20H
Salle Pleyel
Alexandre Scriabine/ Alexandre Nemtine
L’Acte préalable
(Création française – version de concert)
Noord Nederlands Orkest
Noord Nederlands Concertkoor
Michel Tabachnik, direction
Susan Narucki, soprano
Håkon Austbø, piano
Louis Buskens, Leendert Runia, chefs
de chœur
SAMEDI 10 NOVEMBRE, 15H
Forum : Le wagnérisme en France
Vanessa Wagner, piano
MERCREDI 7 NOVEMBRE, 20H
Karlheinz Stockhausen
Kreuzspiel
Bent SØrensen
Minnelieder - Zweites Minnewater
Wolfgang Rihm
Abschiedsstücke
Franz Schreker
Symphonie de chambre
Ensemble intercontemporain
Susanna Mälkki, direction
Rosemary Hardy, soprano
15H : table ronde
Animée par Eric de Visscher, directeur
du Musée de la musique
Avec Hervé Lacombe, musicologue,
professeur à l’Université de Rennes II,
Paul Lang, conservateur au Musée d’art
et d’histoire de Genève, commissaire
de l’exposition Richard Wagner, Visions
d’artistes, et Timothée Picard, maître
de conférence en littérature générale
et comparée à l’Université de Rennes II
17H30 : concert
Préludes de Claude Debussy, mélodies
de Claude Debussy, Gabriel Fauré, Ernest
Chausson et Henri Duparc
Magali Léger, soprano
Rémy Cardinale, piano Pleyel ca. 1860
(collection Musée de la musique)
SAMEDI 10 NOVEMBRE, 20H
Richard Wagner
Prélude de Lohengrin
Karlheinz Stockhausen
Formel
Iannis Xenakis
Eridanos
Richard Wagner
Parsifal (extrait)
Charles Ives
Universe Symphony (création française)
Noord Nederlands Orkest
Michel Tabachnik, direction
Samedi 3 novembre - 15h30
Salle des concerts
Ciné-concert
Die Nibelungen I - La Mort de Siegfried
Film de Fritz Lang
Musique de Gottfried Huppertz
Allemagne, 1924
Sous-titrage en français
Orchestre de la Radio flamande
Frank Strobel, direction
Coproduction Cité de la musique, Radio flamande.
Fin de la projection (avec entracte) vers 18h20.
Les Nibelungen I – La Mort de Siegfried (Allemagne, 1924)
Deux ans après l’aventure très contemporaine des deux volets du Docteur Mabuse (1922),
Fritz Lang met en chantier le diptyque médiéval des Nibelungen, pour la réalisation duquel
il bénéficie de moyens financiers considérables offerts par la récente fusion des deux plus
importantes firmes de production allemandes, la Decla-Bioscop et la UFA, sous la direction
d’Erich Pommer. Tournant totalement en studio, l’architecte de formation Fritz Lang va
porter à son paroxysme expressif une théâtralité « qui construit l’espace au lieu de le
décrire » (Gilles Deleuze). Et cette géométrie des formes et des jeux de lumière, ce parti pris
systématique des effets de symétrie et de perspective contiennent leur propre musicalité,
qu’il apparaît difficile d’accorder, de prime abord, avec un commentaire musical extérieur.
Pour les cinéphiles qui ont aujourd’hui dépassé la soixantaine, le souvenir des Nibelungen
est associé à la sonorisation calamiteuse d’une version exploitée en France à partir de
1956, si atroce qu’on guettait une programmation – muette – à la Cinémathèque pour
pouvoir apprécier le film de Lang projeté à une cadence correcte et enfin débarrassé de
ses nuisances sonores. Le plus étonnant, c’est que cette redoutable entreprise de pollution
musicale n’avait pas lieu d’être : une version sonorisée du film avait été réalisée dès 1933,
qui reprenait la partition originelle de Gottfried Huppertz, celle-là même qui est présentée
ce soir. Partition « originelle » et non « originale » ; car le compositeur a largement puisé
dans les motifs wagnériens de L’Anneau du Nibelung. Or, dans leur conception, Fritz Lang et la
scénariste Thea von Harbou (son épouse jusqu’en 1933) voulaient précisément s’éloigner du
modèle wagnérien, en tissant la légende du Nibelunglied avec l’épopée scandinave de l’Edda.
L’artificialité du tournage en studio favorise une stylisation de l’éclairage et du décor qui laisse
au metteur en scène libre cours pour exprimer ses penchants picturalistes, plus orientés vers
le romantisme et le post-romantisme que vers le « gothique ». Ainsi, le château de Brünnhilde
émergeant d’un océan de flammes n’est pas sans rappeler Caspar David Friedrich, comme
la chevauchée de Siegfried à travers une forêt dont les troncs d’arbres semblent des piliers
de cathédrale s’inspire directement du Silence de la forêt d’Arnold Boecklin. Singulièrement,
le décor prend l’importance d’un personnage, à l’intérieur duquel s’intègrent les personnages
réels, manipulés comme des pièces qu’on déplacerait sur un échiquier. Et comme au jeu d’échecs,
le facteur temps joue un rôle essentiel dans le déroulement du film. Il y a dans les Nibelungen une
sorte de temporalité étirée, une lenteur calculée qui semble retenir le cours des événements et
les fixer dans une suspension d’ordre musical. « Donner du rythme à un film, a précisé Fritz Lang,
ce n’est pas précipiter les événements. Il s’agit seulement de maintenir la vibration juste de toutes
les cordes de l’instrument que nous maîtrisons. » D’où cette impression d’adage chorégraphique
qui semble idéaliser chaque péripétie, jusqu’à l’apogée géométrique : verticalité des troncs de
bouleaux et de la cascade où est venu se désaltérer Siegfried, soudain traversée par l’oblique
fatale du javelot de Hagen qui transperce Siegfried. Succédera à la verticalité végétale celle,
flamboyante, des cierges veillant Siegfried mort, image récurrente de la période « muette »
de Fritz Lang, des Trois Lumières (1921) à l’église souterraine de Metropolis (1926).
François Porcile
SAMEDI 3 NOVEMBRE
Réalisateur : Fritz Lang.
Scénario : Thea von Harbou, Fritz Lang.
Producteur : Erich Pommer.
Société de production : Decla-Bioscop, Berlin.
Directeurs de la photographie : Carl Hoffmann, Günther Rittau, Walter Ruttmann.
Musique : Gottfried Huppertz.
Décors : Otto Hunte, Erich Kettelhut, Karl Vollbrecht.
Rôles principaux : Margarethe Schön, Hanna Ralph, Paul Richter.
Effectif orchestral : 2 flûtes (+ piccolo), 2 hautbois (+ cor anglais), 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 3 trompettes,
3 trombones, 1 tuba – timbales, 3 percussions – harpe, piano – cordes (10/8/6/4/3).
Durée : 142 minutes/20 images par seconde.
Plus grand que nature, inspiré des légendes nordiques du Moyen-Âge et sublimé par les images
saisissantes de l’expressionnisme allemand, Siegfried est un spectacle monumental. Lors de
la préparation du film, Fritz Lang a pleinement bénéficié des innovations cinématographiques
et de l’imagination fertile des artistes de la société de production Decla-Bioscop. Les arbres
immenses, les grottes pleines de trésors et les dragons de vingt mètres de haut ont tous été
construits en taille réelle à l’intérieur des studios ; les artistes responsables des effets spéciaux
ont quant à eux conçu des effets de décor et de miroir donnant l’illusion de paysages immenses
en dépit du tournage en studio.
De fait, Siegfried est aussi impressionnant par sa capacité à tenir le spectateur en haleine
en lui racontant une légende du XIIIe siècle que par la magie technique qui a permis de
ressusciter cette même légende sept cents ans plus tard.
Synopsis
Siegfried, fils unique du roi Siegmund, est un jeune apprenti forgeron. Il se rend à la cour
du roi Gunther de Worms pour demander la main de la princesse Kriemhild. En chemin,
il tombe sur un dragon qu’il tue avant de se baigner dans son sang – ce qui rend son corps
invulnérable à l’exception d’une petite portion de peau située dans son dos. Il contraint
ensuite Alberich, le roi des Nibelungen, à lui céder son trésor. Informé des exploits de
Siegfried, le roi Gunther promet au jeune aventurier la main de sa sœur Kriemhild à une
condition : Siegfried doit, en retour, l’aider à obtenir la main de la reine Brunhild. Quand
Brunhild découvre qu’elle a été trompée par Siegfried et Gunther, elle envoie Hagen tuer
Siegfried. Lors d’une partie de chasse dans l’Odenwald, Hagen tue le jeune Siegfried
d’un coup de lance dans le dos. La Princesse Kriemhild jure de se venger...
Samedi 3 novembre - 20h
Salle des concerts
Ciné-concert
Die Nibelungen II - La Vengeance de Kriemhild
Film de Fritz Lang
Musique de Gottfried Huppertz
Allemagne, 1924
Sous-titrage en français
Orchestre de la Radio flamande
Frank Strobel, direction
Coproduction Cité de la musique, Radio flamande.
Fin de la projection (avec entracte) vers 22h50.
Les Nibelungen II – La Vengeance de Kriemhild (Allemagne, 1924)
Les deux « époques » des Nibelungen sont sonorisées en 1933, avec le pot-pourri
wagnérien originel de Gottfried Huppertz, aujourd’hui reconstitué. Entre-temps (1927),
Huppertz avait composé une partition originale pour accompagner les projections du
monumental Metropolis, qui avait enthousiasmé Hitler. Celui-ci, qui vient de prendre le
pouvoir, demande à son ministre de la propagande Joseph Goebbels de confier à Fritz Lang
les rênes du cinéma allemand. Lang décline l’offre, ayant déjà décidé de fuir l’Allemagne
nazie pour émigrer en France, à la suite de deux de ses futurs collaborateurs musicaux à
Hollywood, Kurt Weill (You and Me, 1938) et Hanns Eisler (Les Bourreaux meurent aussi,
1942), les « musiciens de Brecht » qui, à l’époque des Nibelungen, sont dans le paysage
musical de la République de Weimar des débutants prometteurs.
Fritz Lang avait dédié son film « au peuple allemand », sublimant dans cette épopée médiévale
les spectres d’un passé grandiose, susceptible d’estomper l’humiliation encore cuisante, cinq
ans après le traité de Versailles, de la défaite. Curieusement, alors que ce diptyque forme
un tout indissociable, la seconde partie, La Vengeance de Kriemhild, n’a jamais été présentée
dans l’Allemagne hitlérienne. Peut-être les dignitaires nazis redoutaient-ils l’effet miroir de
cette explosion de haine et de tueries orchestrée par Hagen, soudard borné mais obéissant
qui tua d’un jet de javelot le pur héros Siegfried, préfiguration des athlètes aryens sculptés
par Arno Breker et victime de sombres machinations et trahisons. L’image emblématique
et rayonnante de Siegfried évanouie, ne restent que vengeance et cadavres, comme sur cet
escalier monumental où Hagen, dernier rescapé de l’hécatombe, se mesure à la terrifiante
Kriemhild (la Gutrune du Crépuscule des Dieux) – un escalier dont s’est peut-être souvenu
Eisenstein en tournant, quelques mois plus tard, Le Cuirassé Potemkine.
Mais le « monumental » chez Lang ne peut être qualifié de « kolossal », tant sa rigueur
architecturale le fait échapper à ce type de débordement. Le goût du réalisateur pour les
figures géométriques donne au film « des aspects plus Art nouveau que germaniques »
(Bernard Eisenschitz). « Je ne sais pas ce que j’ai trouvé dans l’expressionnisme. Je l’ai
utilisé, j’ai essayé de le dominer », a déclaré Fritz Lang. Son utilisation magistrale de la
lumière et de l’ombre comme facteurs dramatiques en est l’illustration évidente. Ainsi,
l’image saisissante de l’affrontement des deux reines, Brünnhilde et Kriemhild, sur l’escalier
de la cathédrale de Worms : la forme blanche de l’une est absorbée, comme prise au piège,
par le triangle noir de l’autre. Ailleurs, c’est l’ombre de Siegfried qui soutient littéralement
le roi Gunther au long de son combat contre Brünnhilde.
Cette symbolique n’est guère éloignée de Wagner. « C’est le sujet qui dicte le style »,
dit encore Fritz Lang. Et sa théâtralité, jouant des ombres portées, de l’allongement des
perspectives, des convergences et oppositions de lignes, annonce en fait, plus de tente ans
à l’avance, les mises en scène épurées de Bayreuth, éliminant la profusion décorative au
bénéfice d’une architecture de lumière, comme le Siegfried de Wolfgang Wagner en 1962.
François Porcile
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SAMEDI 3 NOVEMBRE
Réalisateur : Fritz Lang.
Scénario : Thea von Harbou.
Producteur : Erich Pommer.
Société de production : Decla-Bioscop, Berlin.
Directeurs de la photographie : Carl Hoffmann, Günther Rittau.
Musique : Gottfried Huppertz.
Décors : Otto Hunte, Heinrich Umlauff.
Rôles principaux : Margarethe Schön, Theodor Loos, Rudolf Klein-Rogge.
Effectif orchestral : 2 flûtes (+ piccolo), 2 hautbois (+ cor anglais), 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 3 trompettes,
3 trombones, 1 tuba – timbales, 3 percussions – harpe, piano – cordes (10/8/6/4/3).
Durée : 144 minutes/20 images par seconde.
Dans ce second volet de l’épopée de Siegfried, Fritz Lang poursuit le récit de la
légende nordique du XIIIe siècle tout en abordant des thèmes beaucoup plus personnels.
Le réalisateur a accentué la tension dramatique de l’histoire en chorégraphiant
méticuleusement les gestes et les déplacements des acteurs dans les gigantesques décors
expressionnistes du film, de sorte que chaque plan exprime subtilement l’intensification
et l’inexorabilité du conflit.
La Vengeance de Kriemhild est une véritable plongée dans les abîmes et les recoins les plus
obscurs de l’âme humaine. À ce titre, le film préfigure d’autres œuvres de Lang comme
M le maudit, Furie ou Règlements de comptes.
Synopsis
Après la mort de Siegfried, Kriemhild jure de le venger. Elle épouse le roi des Huns, Etzel,
et convie ses frères Gunther et Hagen à un banquet organisé à l’occasion de la fête du
soleil. Lorsque Hagen apprend que les Huns ont massacré ses guerriers, il tue le jeune fils
de Kriemhild et d’Etzel. Kriemhild frappe alors Hagen avec l’épée de Siegfried avant de se
donner la mort. Le Roi Etzel pénètre dans les salles en feu en portant le corps de sa femme.
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Gottfried Huppertz et Les Nibelungen de Fritz Lang
Gottfried Huppertz est né le 11 mars 1887. Il a étudié la musique au conservatoire de sa ville
natale de Cologne et écrit sa première composition, une chanson dédiée à son ami d’enfance
Rudolf Klein-Rogge et intitulée « Rankende Rosen » (vrille de roses), en 1905. Pendant la
Première Guerre mondiale, il a travaillé comme chanteur d’opéra et comme acteur à Cobourg,
Fribourg et Breslau, tout en composant pour le théâtre. Après l’armistice, il a emménagé à
Berlin et commencé à se produire au Theater am Nollendorfplatz, où il a rencontré sa future
femme, la soprano Charlotte Lindig. Au cours de cette période, il a également enregistré, avec
d’autres interprètes, deux chansons pour la promotion de l’opérette Verliebte Leute, 78 tours
paru en 1922. C’est enfin à Berlin qu’il a fait la connaissance de l’épouse de Rudolf Klein-Rogge,
Thea von Harbou, puis du réalisateur Fritz Lang, avec lesquels il s’est rapidement lié d’amitié
– une amitié telle qu’ils passaient à l’époque la plupart de leurs soirées ensemble dans les
hauts lieux de la vie culturelle berlinoise. Leur collaboration professionnelle débuta quand Lang
décida d’engager Huppertz pour interpréter deux rôles mineurs dans Cœurs en lutte et Docteur
Mabuse le joueur. À l’époque où il s’apprêtait à réaliser Les Nibelungen, Lang, parfaitement
conscient du talent de compositeur d’Huppertz, fit cette fois appel à lui pour la musique.
Huppertz commença par refuser en répondant à Lang : « Fritz, il y a déjà l’opéra de Wagner, que
tout le monde connaît. Une nouvelle partition n’a aucune chance : elle sera toujours comparée
à celle de Wagner. » Il fallut plusieurs mois d’insistance de la part de Lang et le tournage d’un
premier bout d’essai pour qu’Huppertz soit enfin convaincu que le film, inspiré de la légende
nordique, n’aurait rien à voir avec l’opéra. Il commença alors à travailler sur sa partition en se
basant sur un exemplaire du scénario qui lui avait été remis par von Harbou.
La première du film eut lieu le 14 février 1924. Si Huppertz avait terminé sa partition dans
les temps, Lang, de son côté, se débattait encore avec le montage du film – les bobines
arrivèrent au cinéma au fur et à mesure sous escorte policière, ce qui fut la cause de
longues pauses lors des changements de bobines. Le chef engagé pour cette première,
Ernö Rapée, eut quant à lui toutes les difficultés du monde à diriger l’orchestre de soixante
musiciens, car les modifications de dernière minute rendaient caduques les indications
figurant sur la partition d’Huppertz. Inutile de préciser que la première fut un véritable
désastre. Et les choses ne s’améliorèrent guère avec la seconde partie du film, qui se vit
tout simplement amputée de sa dernière bobine pour des questions de temps. Quoi qu’il en
soit, contrairement à l’Allemagne (et au grand mécontentement de Lang), la France décida
d’utiliser la musique de Wagner pour accompagner le film. En réponse, Lang publia un texte
dans lequel il clamait son admiration pour ce musicien (en réalité, Lang, qui n’appréciait
pas beaucoup la musique classique, détestait tout particulièrement Wagner, alors qu’il
considérait Huppertz comme l’un de ses compositeurs favoris) : « J’ai délibérément choisi
un compositeur qui connaît le cinéma, qui s’y intéresse et qui a même travaillé pour lui
comme acteur. Je lui ai demandé d’écrire une musique originale pour le film. Cet artiste, ce
spécialiste, se nomme Gottfried Huppertz. Il est jeune et il doit à ses nombreuses chansons
une réputation amplement méritée. » Malgré cette déclaration, les États-Unis décidèrent eux
aussi d’utiliser une adaptation de l’opéra de Wagner, laquelle sortit par la suite en 78 tours.
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SAMEDI 3 NOVEMBRE
Après le succès des Nibelungen, Huppertz fut engagé pour composer la bande originale de
Zur Chronik von Grieshuus, dont le scénario avait été écrit par von Harbou. Tout en travaillant
sur cette partition, Huppertz participait aux réunions au cours desquelles Lang et von Harbou
discutaient du scénario de leur prochain film, Metropolis, et il commença à concevoir quelques
thèmes pour celui-ci. Cette étroite collaboration se poursuivit tout au long du tournage :
constamment présent sur le plateau, Huppertz accompagnait l’action en jouant du piano (ce
qui était tout à fait inhabituel pour l’époque). Lang, qui aimait planifier les déplacements des
acteurs en utilisant des chiffres, utilisait en fait sa musique pour marquer le tempo. Huppertz
termina la musique de Metropolis en septembre 1926. La première eut lieu le 10 janvier 1927
avec un orchestre de soixante-six musiciens. D’après le romancier Norbert Jacques, qui était
présent lors de cette première : « La musique de Gottfried Huppertz donne une vague idée de
l’action tout en semblant la précipiter. Elle est majestueuse, claire et puissante. » Metropolis est
le deuxième et le dernier film de Lang dont Huppertz composa la musique – disposant par la
suite de budgets plus réduits, Lang ne pouvait malheureusement plus s’offrir ses services. Bien
qu’ils soient restés très proches par la suite, leur dernière collaboration professionnelle eut lieu
avec Les Espions, dans lequel Huppertz interprétait à nouveau un rôle secondaire. Il délaissa
ensuite quelque temps la musique de film pour se consacrer à la composition de musiques
originales et à l’adaptation pour orchestre de chambre ou pour piano de pièces écrites par
d’autres compositeurs – en particulier par Grieg. En 1932, il fut engagé pour enregistrer la
musique qu’il avait écrite huit ans plus tôt pour Les Nibelungen de Fritz Lang à l’occasion de
la sortie d’une adaptation parlante produite par Franz B. Biermann sous le titre La Mort de
Siegfried. La durée du film était réduite à 82 minutes et, outre Huppertz, l’acteur Theodor
Loos avait été engagé comme narrateur. Cette nouvelle adaptation sortit en mai 1933 en
Allemagne et, à peu près à la même époque, en Autriche, mais, cette fois encore, les États-Unis
et l’Espagne choisirent d’utiliser la musique de Wagner. Au moment de la sortie de La Mort de
Siegfried, Fritz Lang fut convoqué par Joseph Goebbels, qui lui proposa la direction du Nouveau
Studio nazi. Lang décida alors de quitter précipitamment l’Allemagne ; il invita Huppertz à le
suivre, mais Huppertz, trop attaché à Berlin, ne put se résoudre à partir.
Gottfried Huppertz mourut d’une crise cardiaque le 7 février 1937. Oublié pendant près
de quarante ans, il a été redécouvert grâce à son travail sur Les Nibelungen et Metropolis.
Aitam Bar-Sagi
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Moscou et dirigé la création russe du
Frank Strobel
Formé à la musique du XXe siècle et aux
répertoires classique et romantique, Frank
Strobel dispose d’une solide expérience en
matière d’enregistrement, de production,
d’édition, de direction d’orchestre et
d’écriture d’arrangements. Tout en se
consacrant à l’édition et à la direction des
musiques originales qui accompagnaient
les grands classiques du cinéma à l’ère du
muet, il s’est spécialisé dans l’arrangement
et l’interprétation de partitions nouvelles.
Il a travaillé sur des chefs-d’œuvre comme
Le Cuirassé Potemkine, La Nouvelle
Babylone, Alexandre Nevski, Docteur
Mabuse, Metropolis, Les Nibelungen,
Nosferatu, Faust, La Boîte de Pandore,
Tabou, Berlin : symphonie d’une grande
ville, Le Locataire, Mr. West, Intolérance,
Folies de femmes, Les Lumières de la ville,
La Ruée vers l’or, Les Temps modernes,
Le Cirque et Le Kid. En 2001, il a créé la
partition composée par Bernd Schultheis
pour la version restaurée de Metropolis
au Festival du film de Berlin. En 2003, il a
reconstitué et édité la partition originale
Concerto grosso n° 5 avec Gidon Kremer
et l’Orchestre National de Russie. Dans
le cadre de son travail de publication,
d’enregistrement et de création de l’œuvre
de Schnittke, il travaille actuellement à
l’arrangement des musiques de film du
compositeur pour en faire des suites de
concert. L’intégrale de ces suites sortira
sur le label Capriccio en association avec
la DeutschlandRadio Kultur (les deux
premiers volumes ont déjà reçu le Prix
de la Critique de disques allemande en
2005 et en 2006). Frank Strobel collabore
régulièrement avec des formations comme
le Philharmonique d’Oslo, l’Orchestre
Symphonique de la Radio de Berlin,
l’Orchestre National de Lyon et l’Orchestre
Symphonique d’Islande. De 1997 à 1998,
il a été chef principal du Deutsches
Filmorchester de Babelsberg. Depuis
2000, il est également directeur artistique
de l’Europäische Filmphilharmonie de
Berlin, avec laquelle il a joué dans le
monde entier tout en participant à de
nombreuses productions de musique
de Prokofiev pour Alexandre Nevski,
qu’il a ensuite dirigée et enregistrée
– le disque a reçu le Prix de la Critique
de disques allemande en 2004 et la
production a par la suite été reprise au
Théâtre du Bolchoï. Il a en outre travaillé
sur de nombreux films et téléfilms
allemands, britanniques ou américains,
parmi lesquels on peut mentionner le
Manuel d’un jeune empoisonneur, Victory,
Meschugge, Gloomy Sunday ou encore
Blueprint. Ardent défenseur de l’œuvre
d’Alfred Schnittke, Frank Strobel a dirigé
la première interprétation publique de
La Fin de Saint-Pétersbourg à l’Alte Oper
de Francfort en 1992. Il a également
enregistré la musique du Maître et
Marguerite avec le Philharmonique de
de film. Ses tournées de concerts l’ont
conduit en Europe, aux États-Unis, au
Canada, en Amérique du Sud, en ExtrêmeOrient et en Asie. Il a par ailleurs été à
l’affiche de festivals aussi prestigieux
que le Festival de Berlin et le Festival de
Vienne. Parmi ses engagements récents,
mentionnons les Suites de concert de
Schnittke (création mondiale) et dans
Berlin : symphonie d’une grande ville
d’Edmund Meisel avec l’Orchestre
Symphonique de la Radio de Berlin, dans
La Nouvelle Babylone de Chostakovitch
avec le Philharmonique d’Oslo, dans La
Ruée vers l’or (musique de Chaplin) avec
l’Orchestre Symphonique de Sydney, dans
Les Temps modernes avec l’Orchestre de
la Radio de Francfort et dans Le Chevalier
14
à la rose de Wiene (musique de Richard
Strauss) avec l’Orchestre Symphonique de
Vienne et le Royal Liverpool Philharmonic
Orchestra. Il dirige également la musique
composée par Michael Obst pour Docteur
Mabuse au Konzerthaus de Vienne avec
l’Ensemble Die Reihe.
Orchestre de la Radio Flamande
L’Orchestre de la Radio Flamande,
fondé en 1935 en tant qu’ensemble de
studio sous l’égide de la radiotélévision
publique, est aujourd’hui un orchestre
symphonique moderne et flexible
qui offre au passé une résonance
chaleureuse mais dont le regard est
résolument tourné vers l’avenir. Avec le
grand répertoire du XXe siècle comme
bagage permanent, l’Orchestre de
la Radio Flamande vise également
l’excellence dans le domaine de la
musique contemporaine et de la musique
de film. Sous la houlette de Yoel Levi,
premier chef d’orchestre, l’Orchestre
de la Radio Flamande explore le grand
répertoire symphonique et installe des
collaborations durables avec différents
chefs d’orchestre renommés en vue de
développer de nouveaux concepts de
concerts et d’initier des échanges avec
d’autres genres musicaux ou d’autres
disciplines artistiques. L’Orchestre de
la Radio Flamande a retrouvé depuis la
saison 2005/2006 le célèbre Studio 4 du
paquebot Flagey – rénové – à Bruxelles.
L’orchestre y donne ses propres concerts
à un rythme soutenu, couplés à un
cycle permanent de représentations au
Palais des Beaux-Arts. L’objectif est de
souligner et renforcer sa présence et son
rayonnement à Bruxelles. Par ailleurs,
l’Orchestre de la Radio Flamande
considère qu’il est de sa mission de
jeter un pont vers les autres cultures et
SAMEDI 3 NOVEMBRE
communautés qui composent le tissu
urbain bruxellois et de toucher ainsi
un public le plus large possible. Outre
un programme éducatif largement
accessible et un travail de proximité
approfondi, l’Orchestre de la Radio
Flamande accorde une attention toute
particulière aux jeunes en s’impliquant
dans des projets socioculturels, des
productions à destination de publics
spécifiques, des répétitions publiques et
des collaborations variées avec d’autres
acteurs bruxellois. Outre sa forte
présence à Bruxelles, sa ville natale,
l’Orchestre de la Radio Flamande attache
une importance non négligeable à sa
représentation en Flandre. Ainsi, est-il
orchestre en résidence au Bijloke à Gand
depuis la saison 2004/2005. Il propose
par ailleurs un cycle permanent de
concerts au 30CC à Louvain, au Centre
culturel de Hasselt, à la Salle Reine
Elisabeth à Anvers (en collaboration avec
ZOO-concerten) ainsi qu’au Kursaal à
Ostende. Depuis 2004, l’Orchestre de
la Radio Flamande s’est également fait
une place de choix au sein de l’industrie
internationale du cinéma. L’orchestre
a ainsi enregistré sous la direction du
compositeur Howard Shore la bande
originale de The Aviator, réalisé par
Martin Scorsese et dont la musique a
remporté un Golden Globe en 2005. En
Belgique, l’orchestre entretient des liens
étroits avec le Festival International
du Film de Flandre-Gand depuis 2000
déjà. Sa présence en 2005 au Festival
du Film de Berlin fut accueillie avec
enthousiasme. L’Orchestre de la Radio
Flamande contribue ainsi à élargir
son rayonnement international par le
biais de projets ponctuels qui jouissent
d’une belle visibilité au niveau mondial.
Compte tenu des liens étroits qui
l’unissent à la radiotélévision publique,
la quasi-totalité des concerts de
l’orchestre sont enregistrés par la VRT
tandis que cette dernière est toujours
assurée de la participation du VRO
lors des événements radiophoniques
ou télévisuels qu’elle organise. En
collaboration avec Klara, l’Orchestre
de la Radio Flamande enregistre
actuellement une série de CD consacrée
à des monographies de compositeurs
flamands, et une nouvelle collection
de CD dédiée à l’important répertoire
du XXe siècle paraît depuis la saison
2004/2005 sous le label Glossa. Le
premier CD de la collection, L’Oiseau de
feu dirigé par Yoel Levi, a reçu les éloges
de la critique internationale. L’Orchestre
de la Radio Flamande collabore par
ailleurs avec BMG Music Publishing à la
diffusion mondiale de sa collection de
partitions. Étroitement lié au Festival de
Flandre ainsi qu’au Festival International
du Film de Flandre-Gand, l’Orchestre de
la Radio Flamande bénéficie en outre du
soutien de la Communauté flamande et
de la Loterie Nationale. Ses partenaires
médias sont Klara, De Morgen et
Roularta.
Violon Solo supersoliste
Henry Raudales
Violons I
Ezequiel Larrea**
Eva Krason
Philippe Tjampens
Persida Dardha
Andrei Dudek
Alissa Vaitsner
Virgini Petit
Eva Borbrowska
Katarina Bassez
Violons II
Mari Hagiwara**
Marc Steylaerts*
Francis Vanden Heede
Ion Dura
Karine Martens
Ilse Vantendeloo
Annelies Broeckhoven
Olivea Bergeot
Altos
Sander Geerts**
Stefan Uelpenich*
Griet Francois
Anna Przeslawska
Patricia Van Reusel
Barbara Peynsaert
Violoncelles
Luc Tooten**
Livin Vandewalle
Gabriella Strumpel
Barbara Gerarts
Contrebasses
Marc Saey**
Thomas Fiorini*
Michel Vangheluwe
Flûtes
Wouter Van den Eynde**
Dirk De Caluwe*
Hautbois
Joost Gils**
Alex Van Beveren*
Clarinettes/clarinette basse
Anne Boeykens**
Katrijn Aper
Bassons
Karsten Schmidt**
Alexander Kuksa
15
Cors
Alex Van Aeken **
Evi Baetens
Mieke Ailliet*
Gery Liekens
Trompettes
Ward Hoornaert**
Robby Boone
Jean Pierre Soens
Trombones
Marc Joris**
Maarten Bruyninckx
Wim Bex*
Tuba
Hugo Mathyssen
Timbales
Gert Francois**
Percussions
Gert D’Haese*
Herman Truyens
Koen Plaetinck
Harpe
Annelies Boodts*
Claviers
Catherine Mertens
** supersoliste
* soliste
Équipe
Gunther Broucke
Erwin Verbist
Els Vankriekelsvenne
Octaaf Pypen
Pol Peeters
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Et aussi…
> CONCERTS
LUNDI 3 DÉCEMBRE, 20H
> FORUM
MARDI 13 ET MERCREDI 14
NOVEMBRE, 20H
Concours Olivier Messiaen – Concert des
finalistes
SAMEDI 8 DÉCEMBRE
The Cave
Musique de Steve Reich
Vidéo de Beryl Korot
Ensemble intercontemporain
Pierre Boulez, direction
Finalistes du Concours Messiaen, piano
Steve Reich and Musicians
Alan Pierson, direction
MERCREDI 19 DÉCEMBRE, 20H
Pierre Boulez et René Char
Giorgio Battistelli
Expérimentum mundi
Opéra de théâtre musical, textes de
Diderot et d’Alembert
Artisans du village d’Albano Laziale
Giorgio Battistelli, direction
Nicola Raffone, percussion
Bernard Freyd, récitant
SAMEDI 17 NOVEMBRE, 20H
Aaron Copland
Appalachian Spring (ballet complet)
Benjamin Britten
Spring Symphony
Orchestre Philarmonique,
Chœur et Maîtrise de Radio France
Leonard Slatkin, direction
Gillian Webster, soprano
Catherine Wyn-Rogers, mezzo-soprano
Thomas Randle, ténor
Ensemble Recherche
Lucas Vis, direction
Troubleyn / Jan Fabre
Jan Fabre, chorégraphie, scénographie
> COLLÈGES
La Musique contemporaine
Pierre-Albert Castanet, musicologue
15 séances le mardi de 15h30 à 17h30,
du 12 février au 24 juin 2008
Le Poème symphonique
Pascale Saint-André, Rémy
Stricker, Grégoire Tosser, Laurent
Zaïk, musicologues • Michel Chion,
compositeur et cinéaste
15 séances le jeudi de 15h30 à 17h30 et
une visite du Musée, du 7 février au 19
juin 2008 (à l’exclusion des vacances
scolaires zone C)
16H : table ronde
Animée par Philippe Albèra, avec la
participation de Pierre Boulez
17H30 : concert
Œuvres de Pierre Boulez
Solistes de l’Ensemble
intercontemporain • Pierre Boulez,
direction • Hilary Summers, contralto
> ÉDITIONS
Richard Wagner, visions d’artistes :
d’Auguste Renoir à Anselm Kiefer
Coédition Musées d’Art et d’Histoire
(Genève) et Somogy / Éditions d’art
(Paris) • 292 pages • 40 €
Wagner et le wagnérisme
Coédition Cité de la musique et Éditions
Actes Sud
Sortie prévue : janvier 2008
> VISITES AU MUSÉE
• Adultes : Exposition Richard Wagner,
visions d’artistes
• Groupes adultes malvoyants ou
handicapés : Wagner, du son au toucher
• Enfants 7 à 11 ans : La Chevauchée
des sons
• Familles avec enfants de 7 à 11 ans
malvoyants ou aveugles : Wagner au
bout des doigts
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Elza Gibus
Photo couverture © TCD (Télé Ciné Documentation) | Imprimeur SIC | Imprimeur BAF | Licences no 757541, 757542, 757543 VENDREDI 16 NOVEMBRE, 20H
I’m a Mistake (création)
Spectacle de Jan Fabre
Musique de Wolfgang Rihm
15H : conférence
La Poésie de René Char
Jean-Claude Mathieu, professeur
de littérature