La musique française et son rôle dans le travail à la sensibilisation
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La musique française et son rôle dans le travail à la sensibilisation
UNIVERSIDAD VERACRUZANA FACULTAD DE IDIOMAS Licenciatura en Lengua Francesa La musique française et son rôle dans le travail à la sensibilisation de la culture française Trabajo Práctico Educativo QUE PARA OBTENER EL TÍTULO DE LICENCIADO EN LENGUA FRANCESA PRESENTA Alexis de Jesús Álvarez Jácome DIRECTOR Raúl Hernández Córdoba Xalapa-Enríquez., Veracruz Junio, 2015 Table de Matières Remerciements ................................................................................................................................. 3 Dédicace ............................................................................................................................................ 4 Introduction ........................................................................................................................................ 5 1.1 Problématique ............................................................................................................................ 7 1.2 Justification ................................................................................................................................. 8 1.3 Questions de recherche .......................................................................................................... 10 1.4 Objectifs..................................................................................................................................... 11 1.5 Antécédents .............................................................................................................................. 12 Chapitre II Cadre Théorique ......................................................................................................... 15 2. 1 Qu’est-ce que la culture ?...................................................................................................... 15 2.1.1 La musique comme un élément de la culture .................................................................. 24 2.2 Quelques définitions autour de la musique.......................................................................... 27 2.2.1 Les fonctions de la musique ............................................................................................... 30 2.2.2 Trois périodes de l’histoire musicale française : le baroque, le romantisme et l’impressionnisme. .......................................................................................................................... 33 Chapitre III Cadre Méthodologique .............................................................................................. 40 3.1 Type de recherche ................................................................................................................... 40 3.2 Didactisation de la musique ................................................................................................... 41 3.3 Éléments constituant la proposition ...................................................................................... 42 Conclusions ..................................................................................................................................... 55 Bibliographie .................................................................................................................................... 57 Sitographie....................................................................................................................................... 58 2 Remerciements 3 Dédicace 4 Introduction La sensibilisation à la culture française est l’une des compétences que nous développons dans le cursus de la Licence en Langue Française dans l’Université Veracruzana. Le présent mémoire, ayant comme objectif le développement de celle mentionnée, présente la proposition d’un travail pratique éducatif pour sensibiliser les apprenants à trois périodes choisies de la musique classique française. Tout d’abord, nous voyons dans le premier chapitre des éléments tels que la problématique ou la justification de ce travail. De la même manière, les questions de recherche, les objectifs et les antécédents y sont disponibles. Puis, en ce qui concerne le chapitre du Cadre Théorique, nous développerons deux axes principaux : la culture et la musique. Pour ce qui appartient à la culture, nous étudierons différentes définitions du concept culture, en observant l’étymologie du concept, des changements qu’il a soufferts à travers l’histoire, et la conception de cette notion dans la société française. Dans cette partie nous verrons que la musique est, et a été depuis toujours, un élément non négligeable de la culture. Puis, nous prouverons avec des arguments variés que la musique possède une origine culturelle chez l’être humain, et finalement, nous étudions quelques points à propos de la science qui étude la relation entre la musique et la culture. Ensuite, pour la deuxième partie, nous avons l’axe de la musique, où nous présentons différentes définitions de ce concept. Nous étudierons aussi les différentes fonctions que la musique a développées dans les sociétés au fil du temps, et finalement, nous aborderons les trois périodes choisies dans ce mémoire : le Baroque, le Romantisme et l’Impressionnisme. Après, dans le Cadre Méthodologique, nous verrons une description du type de recherche que ce mémoire a suivi, ainsi que le corpus de la proposition pour la didactisation de la musique. Nous verrons des éléments à travailler dans chaque période musicale dans les objectifs, le support, la démarche, etc. Puis, nous 5 présenterons les éléments qui constituent ce mémoire, où nous trouvons des propositions de travail pour les trois périodes musicales choisies. Finalement, nous verrons les conclusions de ce travail dans la dernière partie. 6 1.1 Problématique L’Université Veracruzana, dans sa préoccupation pour offrir une formation professionnelle, intégrale et de qualité pour ses étudiants, a implanté un modèle, issu des réflexions des besoins professionnels auxquelles les étudiants doivent faire face pour réussir à s’insérer correctement dans le marché de travail. Ainsi, la réponse aux inquiétudes institutionnelles pour mieux former les étudiants dans un cadre d‘économies globalement interconnectées a été l’instauration d’un modèle appelé « Modèle Educatif Intégral et Flexible » (dorénavant MEIF). Ainsi, nous pouvons trouver dans ce modèle le programme éducatif de la Licence en Langue Française, dont le but principal est celui de former des professionnels dans l’enseignement de cette langue. Or, le cursus de la licence est constitué, dans le cadre d’une formation intégrale, de différents axes, dont la traduction, la littérature et la civilisation ont une place importante dans notre formation. Comme les méthodologies les plus récentes soutiennent, la connaissance de la culture d’une société est très importante pour mieux s’en approcher et mieux la comprendre et connaître. La musique, qui est un élément indispensable dans la culture d’une société, nous semble être un véhicule très utile pour approfondir les connaissances des apprenants à propos de la culture française et susciter le goût, en général, pour les Beaux-Arts, et en particulier, pour la musique classique. En ce qui nous concerne, c’est l’axe de la civilisation de la culture française qui attire le plus notre attention. En effet, et d’après des discussions avec le professeur titulaire de l’Unité d’Enseignement (dorénavant UE) de « Sensibilización a la cultura francesa: un enfoque multicultural », nous nous sommes rendu compte du manque de matériel afin de pouvoir exploiter ce champ non négligeable de la culture française : la musique, appartenant au genre le plus souvent appelé classique. 7 1.2 Justification Nous avons différentes raisons pour mettre en œuvre ce matériel d’enseignement culturel artistique. En effet, dans notre continent il y a actuellement des programmes sociaux qui montrent que la musique classique sensibilise les gens et devient un facteur bénéfique pour eux. De plus, l’implantation de ces programmes a aidé à la diminution de la violence dans les prisions et dans les quartiers les moins favorisés. De bons exemples sont le programme social « El Sistema », mis en œuvre au Venezuela par le professeur José Luis Abreu, ou le programme d’orchestres de jeunesse YOLA, à Los Angeles, aux E.U., du chef d‘orchestre Gustavo Dudamel. Ainsi, la formation non seulement de professionnels, mais aussi des citoyens sensibles, en accord avec leur environnement, est un besoin de notre société actuelle. Nous croyons fermement que nous pourrions commencer à faire une différence en ayant recours de ce matériel, car l’un des objectifs professionnels de cette licence est celui de former des enseignants, qui puissent, en ayant une formation concernant ce genre de sujets, sensibiliser leurs étudiants et offrir une formation intégrale plus baste. Étant donné que la Licence en Langue Française de la Faculté de Langues est préoccupée pour offrir une formation intégrale, elle consacre un rôle important à la culture française. Nous croyons donc que l’objectif de notre travail devrait être celui d’enrichir l’UE avant mentionnée pour que les apprenants reçoivent toujours une éducation plus riche. C’est en raison de cela que nous croyons que l’application de différents matériels didactiques concentrés sur la musique est une bonne réponse au manque de sources didactiques pour apprendre cet aspect culturel. La France a été, depuis toujours, l’un des centres culturels les plus importants du monde, la musique faisant partie de cet héritage. Par conséquent, nous croyons qu’il faudrait, en premier temps, créer et utiliser des matériaux qui aident à l’enseignement de cet aspect, pour pouvoir arriver, dans un deuxième 8 moment, à déclencher un intérêt plus net pour la musique et les Beaux-Arts, et leur lien avec la culture française. Finalement, nous trouvons ce projet très important et intéressant, car nous possédons une formation professionnelle dans le champ de la musique classique, grâce à des études réalisées parallèlement à la Faculté de Musique de l’Université Veracruzana. Puisque la musique, comme la langue et la culture françaises, ont été importantes pour nous, et étant donné que nous suivons une formation professionnelle dans tous les deux champs, nous croyons être objectifs, professionnels et réalistes en prenant une telle entreprise. 9 1.3 Questions de recherche 1. L’usage de matériel musical rend-il plus attrayante l’étude de la culture française chez les apprenants de la Licence en Langue Française ? 2. Est-ce que nous pouvons dire que la musique est une partie non négligeable de la culture et qu’elle nous aide à mieux connaître une société spécifique ? 3. Quels sont les éléments à tenir compte pour la conception d’un matériel didactique centré sur la musique pour un cours de sensibilisation à la culture française ? 10 1.4 Objectifs 1.4.1 Objectif Général 1. Proposer un matériel didactique sur la musique classique française pour l’UE de Sensibilización a la cultura francesa : un enfoque multicultural. 1.4.2 Objectif Secondaire 1. Mettre en rapport deux disciplines, la musique et la didactique de la culture, en vue de proposer du matériel didactique. 2. Montrer que la musique est un axe important de la culture qui sert à mieux comprendre celle-ci. 11 1.5 Antécédents Les antécédents de ce travail seront constitués par des sources provenant des deux domaines spécifiques : la musique et la didactique de langues, de la que nous aimerons mettre en lien. Ainsi, nous avons tenu compte des apports existants aussi bien à la Faculté de Langues et à la Faculté de Musique de l’Université Veracruzana. Dans ce sens, nous avons d’abord : Guide pour la recherche en didactique des langues et des cultures (Blnchet & Chardenet, 2011). Dans ce guide, nous trouvons ce qu’il y a de plus récent en matière de didactique des langues. Nous pouvons y pouvons appréhender la notion de compétence plurilingue et pluriculturelle. Ce principe nous est présenté en vue de construire une citoyenneté sur des références collectives favorisant la pluralité linguistique et culturelle ; les habitants sont ainsi invités à devenir plurilingues, citoyens capables d’agir, d’apprendre, de développer leur personnalité sociale avec et à travers plusieurs langues. Vient ensuite, D’hier à aujourd’hui la didactique générale des langues étrangères. Du structuralisme au fonctionnalisme (Galisson, 1980). Cette œuvre décrit les différentes méthodes pour l’enseignement d’une langue étrangère et nous montre aussi que, l’on donne de plus en plus d’importance aux aspects socioculturels. Il s’agit aussi de la suggestologie, qui traite à propos de la question d’un environnement adéquat, et la musique constitue une part importante de cette « mise en situation psychologique ». Nous n’aborderons pas les caractéristiques de ce méthode de travail, mais nous croyons relevant de le mentionner, étant donné que la musique a montré faire partie des recherches didactiques alternes. Ce sujet pourrait être l’objectif d’une recherche de master. 12 Puis, nous retenons Culture et éducation en langue étrangère (Byram, 1982). Dans ce livre, nous trouvons aussi un contenu qui fait référence à l’importance de la culture dans l’enseignement de langues étrangères. Nous retenons également Polémique en didactique. Du renouveau en question (Besse & Galisson, 1980), où nous pouvons trouver le concept de la culture en tant qu’un concept universel. Malgré cette universalité du concept, l’auteur mentionne que la culture peut être un véhicule privilégié de la culture étrangère qui permette de révéler cette culture aux apprenants, en se servant d’elle-même pour réussir une meilleure compréhension, voire intégration. Pour ce qui est des antécédents concernant le domaine de la musique, nous avons Aportaciones teóricas y metodologías a la educación musical. Una selección de autores relevantes (Díaz & Giráldez, 2007). Cette œuvre contient une sélection de textes de chercheurs en didactique de la musique, comme JaquesDalcroze, Justine Bayard, Maurice Martenot, etc. Ce qui nous semble encore plus intéressant c’est l’article « La contribución a las teorías pedagógico-musicales. La lengua materna y su relación con la música. » Il expose la conception d’Edgar Willems à propos de la relation entre la langue et la musique, et leurs similitudes. Voici quelques-unes : Langage Entendre les voix. Musique Entendre les sons. Sentir la valeur affective et expressive Se sensibiliser au charme des mélodies du langage. et des sons. Reproduire des mots, même sans les Reproduire des sons, des rythmes, des comprendre. chansons courtes. Investigación cualitativa en educación musical (Díaz, Giráldez, & Alcalá, 2013), est une œuvre qui nous montre différentes façons d’aborder la didactique de la musique. Nous y trouvons des nombreuses manières d’enseigner la musique 13 et les éléments qui la conforment, tels que l’harmonie, le solfège et même l’interprétation musicale. Par ailleurs, nous avons Sociología de la música y educación musical (Dultzin Dubín & Béjar Navarro, 2010). Dans cette œuvre, nous trouvons des informations concernant la musique considérée comme partie de la société, d’un point de vue sociologique. De la même façon, nous trouvons des informations sur l’enseignement de la musique. L’ouvrage Didáctica de la música en la educación secundaria. Competencias docentes y aprendizaje (Zaragozá, 2009), sert surtout à nous montrer quels sont les aptitudes qu’un enseignant de musique doit posséder. De plus, il est centré sur l’enseignement de la musique dans l’éducation secondaire, et nous montre différentes façons de communiquer avec élèves. Enfin, le livre The Cultural Study of Music. A critical introduction (Clayton, Herbert, & Middleton, 2003) aborde l’importance de la musique en tant qu’élément fondamental d’une culture. Nous pouvons y trouver, l’idée selon laquelle la connaissance de la musique d’une société aide à mieux la comprendre. 14 Chapitre II Cadre Théorique 2. 1 Qu’est-ce que la culture ? En ce qui concerne le Cadre Théorique de notre travail, nous commencerons par aborder la notion de culture. Ce terme, pose des problèmes de définition. Ainsi, ayant la finalité de nous approcher le plus possible d’un concept clair, nous suivrons les axes suivants : D’un côté, nous étudierons l’histoire et l’étymologie du terme Culture ainsi que la première utilisation que cette notion essaie de rendre compte de l’être humain et l’application du terme dans la société française. De l’autre, nous apprendrons des définitions de ce terme produites par une organisation internationale et par des experts du sujet tels que Guy Rocher (1992) et Claude Lévi-Strauss, entre autres. Enfin, comme dernier point nous étudierons comment la culture est-elle vue à travers la langue et la civilisation françaises. Pour commencer, nous aborderons l’étymologie du mot Culture. D’après l’auteur de l’essai Un certain chemin de vie (Feumetio & Odimba, 2009 ), la culture fait référence en général à l’être humain, car sa signification, assez variée, veut dire « habiter », « cultiver », même « honorer ». En même temps, cet œuvre montre, ainsi que d’autres comme le dictionnaire Le Petit Robert1, que le terme provient du latin cultura, dont la signification « suggère l’action de cultiver, dans le domaine de l’agriculture en particulier »2. De la même façon, si nous consultons le dictionnaire latin-français Gaffiot3, nous verrons que les premières dénotations correspondent à ce sens. cultura, æ, f (colo), 1. [en gén.] culture : CAT. Ag. 61, 2 ; CIC. Agr. 2, 84 ; Fl. 71 ; vitium CIC. Fin. 4, 38, culture de la vigne, cf. CM 53 ; agri 1 2 3 Société DICTIONNAIRES LE ROBERT, représentée par DURAND, M., 2012 FEUMETIO, B.; BONGO, A., 2009 Ibid. Dictionnaire Gaffiot, 1994. 15 culturas docuit usus LUCR. 5, 1447, l’expérience enseigna les différentes façons de cultiver la terre. 2. [en part. et abst] l’agriculture : VARR. R.1, 18 ; PL. culturæ COL. 11, 1, 30 les différentes cultures. 3. [fig.] a) culture [de l’esprit, de l’âme] : cultura animi philosophia est CIC. Tusc. 2, 13, c’est la philosophie qui est la culture de l’âme ; b) action de cultiver qqn, de lui faire sa cour : HOR. Ep. 1, 18, 86 ; c) action d’honorer, de vénérer, culte : MIN. FEL. 23, 12 ; LAMP. Hel. 3, 5. De même, ce vocable est utilisé dans le champ de l’éthologie. Pour ce qui concerne l’être humain, ce n’est que dans le livre second de l’œuvre Tusculanes (45 av. J.-C.) de Cicéron que nous trouvons pour première fois l’application du mot à l’être humain : Version original en latin Traduction au français « ...sic animi non omnes culti fructum ferunt. « ... de même, tous les esprits, quoique Atque, ut in eodem simili verser, ut ager cultivés, ne fructifient point. Et, pour quamvis fertilis sine cultura fructuosus esse continuer ma comparaison, je dis qu'il en est non potest, sic sine doctrina animus; ita est d'une âme heureusement née, comme d'une utraque res sine altera debilis. Cultura autem bonne terre; qu'avec leur bonté naturelle, animi philosophia est... » l'une et l'autre ont encore besoin de culture, si l'on veut qu'elles rapportent. Or la culture de l'âme, c'est la philosophie. » (Cicéron, 1848) Mais nous verrons plus loin que le terme Culture aura une signification plus profonde durant le XIXe siècle, à l’intérieur des sciences comme l’anthropologie et la sociologie. C’est ainsi que grâce à l’anthropologue E.B. Tylor que le sens de culture a changé, plus spécifiquement au moment où son volume Primitive Culture est apparu, dans l’année 1871. Ce chercheur, s’est inspiré en particulier de l’œuvre monumentale de l’allemand Gustav Klemm Histoire universelle de la culture de l'humanité, et des deux volumes de la Science de la Culture, pour créer et définir, formellement, la notion anthropologique de culture. 16 C’est justement au début de cette œuvre, que Tylor nous offre une définition de culture qui a été utilisée dès son apparition : «La culture ou la civilisation, entendue dans son sens ethnographique étendu, est cet ensemble complexe qui comprend les connaissances, les croyances, l'art, le droit, la morale, les coutumes, et toutes les autres aptitudes et habitudes qu'acquiert l'homme en tant que membre d'une société». (Rocher, 1992) Alors, l’anthropologie américaine et anglaise a utilisé cette définition pendant plusieurs années. De même, ce terme a été rapidement utilisé en sociologie. En revanche, nous verrons que le mot a été incorporé plus lentement dans les mêmes champs, cette fois en France. Ainsi, le champ de la sociologie aux États-Unis donnera à la langue française ce nouvel emprunt, qui, grâce à la nouvelle génération de sociologues français d’après la Seconde Guerre Mondiale deviendra populaire en France4, qui n’utilisait que la notion de civilisation. Ce mot, traduit de l’allemand à l’anglais et après prêté au français, ne perdra pas sons sens original, comme le dit Guy Rocher. « Du «champ labouré et ensemencé» qu'il signifiait dans l'ancien français, au sens sociologique avec lequel il fait maintenant sa rentrée en français, il y a sans doute bien loin ». Bref, comme nous pouvons lire dans les dernières pages, le terme culture provient du latin, dont le premier sens était plus lié à la terre que vers l’être humain. Cependant, Cicéron l’a utilisé pour la première fois en relation à l’homme, et dès ce moment, les dimensions de cette notion ont beaucoup changé, grâce aux sciences sociales, en particulier l’anthropologie et la sociologie. Mais nous verrons dans le paragraphe suivant, ayant la finalité de montrer la difficulté de trouver une définition standard de ce terme, quelques définitions générales actuelles de ce mot. 4 ROCHER, 1992, ibid. 17 Maintenant, nous allons continuer à discourir sur la notion de culture, mais cette fois-ci, définie différemment par une organisation internationale et par d’autres acteurs. Néanmoins, il est important de mentionner qu’il ne faut pas oublier que ce terme a une liste ample des définitions. Ainsi, nous pouvons le constater, dans le livre Culture: a critical review of concepts and definitions (Kroeber, Kluckhohn, & Untereiner, 1952), qui présente une liste de 150 définitions différentes de cette notion. Alors, nous mettrons au début une définition du terme, fait de manière contemporaine, comme l’a défini le Dictionnaire Macmillan d’Anthropologie : « La culture est un ensemble complexe qui inclut savoirs, croyances, arts, positions morales, droits, coutumes et toutes autres capacités et habitudes acquis par un être humain en tant que membre d’une société. » (Tylor, Macmillan Dictonary of Anthropology, 1986) Ensuite, nous montrerons la définition de culture qui a donné l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, l’UNESCO, dans une conférence mondiale sur les politiques culturelles réalisée en Mexico : « La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble de traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société, un groupe social ou un individu. Subordonné à la nature, elle englobe, outre l’environnement, les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions, les croyances et les sciences. »5 De plus, l’UNESCO a adopté dès 2001 la Déclaration universelle sur la diversité culturelle. Cette déclaration, rend la diversité culturelle au rang d’héritage de l’humanité. Nous croyons convenant de montrer le premier article de cette déclaration, avec le but d’éclaircir le concept de culture : « La culture prend des formes diverses à travers le temps et l’espace. Cette diversité s’incarne dans l’originalité et la pluralité 5 Définition de l’UNESCO de la culture, Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles. Conférence mondiale sur les politiques culturelles, Mexico City, 1982. 18 des identités qui caractérisent les groupes et les sociétés composant l’humanité. Source d’échanges, d’innovation et de créativité, la diversité culturelle est, pour le genre humain, aussi nécessaire qu’est la biodiversité dans l’ordre du vivant. En ce sens, elle constitue le patrimoine commun de l’humanité et elle doit être reconnue et affirmée au bénéfice des générations présentes et des générations futures. » Évidemment, il y a d’autres organisations, comme l’ONU, qui se sont prononcés sur ce sujet, mais nous croyons que la définition utilisée par l’UNESCO est très complète et comprendre pleins d’aspects importants pour bien comprendre ce concept. Ensuite, nous passerons vers des définitions données par des spécialistes du thème. Une première définition que nous offrirons sera celle du père du structuralisme, Claude Lévi-Strauss. Celle-ci a été tirée d’Introduction à l’œuvre de M. Mauss (Claude, Levi-Strauss, 2012). Cette définition utilise des concepts autres que ceux utilisés par la définition offerte par l’UNESCO, mais, elle va audelà, en montrant la culture symbolique : « Toute culture peut être considérée comme un ensemble de systèmes symboliques au premier rang desquels se place le langage, les règles matrimoniales, les rapports économiques, l’art, la science, la religion. Tous ces visent à exprimer certains aspects de la réalité physique et de la réalité sociale, et plus encore, les relations que ces deux types de réalité entretiennent entre eux et que les systèmes symboliques eux-mêmes entretiennent les uns avec les autres ». Avec cette notion de structure, « Lévi-Strauss applique à l'ethnologie un mouvement de pensée apparu en linguistique au début du XXe siècle : le «structuralisme» (Roman-Amat, 2012)6. Or, nous pouvons continuer en approfondissant la définition de ce terme, à travers les paroles de Pierre Bourdieu : 19 « C’est la capacité de faire des différences, c’est-à-dire de ne pas confondre, de ne pas amalgamer, de ne pas mélanger, de distinguer, donc. L’aboutissement, l’horizon, l’objectif de la culture, c’est justement, « la distinction ». » (Abdallah-Pretceille & Porcher, 1998) Dans cet ordre d’idées, nous pouvons maintenant envisager d’autres définitions offertes. Nous avons ensuite celle de Louis Porcher, qui, dans son livre La Civilisation, aborde plus spécifiquement, de culture nationale : « Une culture nationale est un ensemble de pratiques culturelles diversifiées, qui entretient un certain nombre de relations distinctives avec d’autres cultures nationales. Telle est sans doute une définition pédagogiquement utile : une culture est faite de diversités inscrites dans (et constitutives d’) une cohérence d’ensemble. [..] Toute culture est mode de classement, et nous sommes, selon la célèbre formule de Pierre Bourdieu, « des classeurs classés par (nos) classements». » Par ailleurs, nous verrons la définition d’un fameux sociologue québécois : Guy Rocher. Grâce au travail de Rocher dont nous avons obtenu d’information pour conformer le présent mémoire, nous pouvons montrer une autre définition de culture : « (C’est) un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d’agir plus ou moins formalisées qui, étant apprisses et partagées par une pluralité de personnes, servent, d’une manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte »7. Finalement, nous aborderons l’œuvre « Cultures and Organizations: Software of the mind » (Hofstede, Hofstede, & Minkov, 2010), qui nous offre d’autres définitions de cette notion. D’après cette œuvre : 7 « La culture fait référence à la somme de la connaissance, de l’expérience, des croyances, des valeurs, des attitudes, des significations, des hiérarchies, de la religion, de la notion du temps, des rôles, des relations spatiales, des concepts de l’univers, des objets matériaux et des possessions acquises par un groupe de personnes au cours des générations à travers l’effort individuel et général ». « La culture est communication, la communication est la culture ». Rocher, 1992, ibid. 20 « La culture est la somme du total du comportement appris d’un groupe de personnes que est généralement considéré comme la tradition de ces personnesci et c’est transmis de génération en génération ». Comme nous pouvons constater, la signification de la notion de culture varie beaucoup selon l’auteur. Cependant, comme nous pouvons témoigner en lisant les définitions, il existe un lien très fort entre la musique et la culture, et il devient donc indispensable de compter avec une connaissance de ce champ en tant que professeurs de langue-culture. Nous verrons qu’il est plus difficile encore comprendre ce concept, dans la partie suivante, quand nous verrons comment cette notion est-elle perçue par la société française, notamment sur deux connotations différentes : la culture individuelle et collective. Maintenant, nous nous pencherons sur le concept de culture, tiré de certaines sources. À ce propos, nous commencerons par comparer les définitions données par divers dictionnaires reconnus de la langue française. Primo, nous verrons comment, dans la société française, le sens de culture restait, en 1862, encore très étroit. Ainsi, dans le Dictionnaire National de Bescherelle, nous ne trouvons qu’une seule définition : «L’ensemble des connaissances générales d’un individu ». Comme nous pouvons regarder, les connaissances scientifiques occupent ici le premier plan. Ce concept donc, nous semble plus proche de ce que nous connaissons actuellement comme culture générale. Secundo, c’est le dictionnaire Le Petit Larousse (1980), ce que nous aborderons. Vu le changement de signification que ce mot commence à obtenir après la Seconde Guerre Mondiale, comme nous avons déjà mentionné, il n’est pas surprenant que nous puissions trouver des informations d’avantage en ce qui concerne ce sujet : 21 « L’ensemble des structures sociales, religieuses, etc., des manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent une société » Notons que dans cas, le concept ne s’incline pas vers l’individuel, sinon vers une conception collective. Tertio, nous nous sertirons de la version numérique du dictionnaire Le Petit Robert de la langue française, 2012. Tandis que la première acception du mot fait référence à l’action de cultiver la terre, nous avons par contre dans la seconde acception : 1. Développement de certaines facultés de l'esprit par des exercices intellectuels appropriés. Par ext. Ensemble des connaissances acquises qui permettent de développer le sens critique, le goût, le jugement. 2. Ensemble des aspects intellectuels propres à une civilisation, une nation. En outre, ce dictionnaire nous offre une définition de culture utilisée en didactique : « Ensemble des formes acquises de comportement, dans les sociétés humaines. » Alors, comme nous pouvons constater, même les outils de recherche les plus courants, comme les dictionnaires, nous donnent deux différentes acceptions pour ce terme. Nous avons vu, donc, que dans l’actualité le concept de culture est conçu d’une façon plus complexe et profonde, en distinguant surtout entre l’aspect individuel et collectif. Le premier aspect sera donc la construction personnelle des connaissances, ce qui aboutira dans la formation de la culture générale, tandis que le second fera référence à l’identité d’un peuple. En cherchant de mieux clarifier, nous comparerons ces deux acceptions : Culture individuelle Culture collective Cette signification est plus liée à la construction, à l'élaboration d’un total de connaissances chez chaque individu. Elle correspond surtout à l’ensemble d’emblèmes, de symboles, de l’art, entre autres, d’une société. Nous ne trouvons 22 Étant donné ceci, elle est évolutive. des changements ici que très lentement, et donc, elle est beaucoup étudiée par l’Histoire. « Fusionnant ainsi deux acceptions différentes, le terme culture tend actuellement, en France, vers un compromis dans son acception courante, où il désignerait essentiellement des connaissances liées aux arts et à l’Histoire, plus ou moins liées à une identité ethnique. » (Wikipédia, 2015) Pour finir ce dernier point, nous citerons encore une fois Claude LéviStrauss, en écrivant à propos de cette difficulté pour bien saisir le concept de culture : « La notion de culture pose immédiatement des problèmes qui sont, si j’ose dire, ceux de son emploi au singulier et au pluriel. Si la culture - au singulier et même, éventuellement, avec une majuscule - est l’attribut distinctif de la condition humaine, quels traits universels inclut-elle, et comment définira-t-on sa nature ? Mais si la culture se manifeste seulement sous des formes prodigieusement diverses qu’illustrent, chacune à sa façon, les milliers de sociétés qui existent ou ont existé sur la terre, ces formes sont-elles toutes équivalentes ou sont-elles passibles de jugements de valeur qui, dans l’affirmative, retentiront inévitablement sur le sens de la notion elle-même ? »8 Alors, nous avons vu que dans l’actualité le concept de culture dans la société française nous est montré comme un concept complexe, dont les acceptions individuelles et collectives, peuvent être en contradiction entre elles. En conclusion, une révision de la littérature concernant la notion de culture permet d’appréhender l’évolution de cette notion : Elle passe du champ de l’agriculture à celui de la connaissance et la manière de faire propre à l’être humain. Mais en France, ce ne sera qu’après la Seconde Guerre que la notion, riche de nouvelles définitions issues de l’anthropologie et la sociologie, sera renouvelée et utilisée plus largement. 8 UNESCO, ibid. 23 Néanmoins, la notion de culture ne fait pas toujours l’unanimité, comme nous pouvons le constater en comparant des différentes définitions proposées par des spécialistes de la matière, tels que Rocher, Lévi-Strauss ou Porcher, entre autres. En France, ce terme est divisé en deux acceptions très différentes, mais en même temps complémentaires : la culture individuelle et la culture collective. En effet, si nous voulons comprendre ce concept aujourd’hui, il ne nous reste que chercher encore des notions du terme culture dans différentes sources et approches théoriques, les comparer, analyser leurs implications et nous créer un concept clair qui puisse nous aider à mieux le comprendre. Pour le moment, nous garderons les aspects principaux de toutes les définitions. 2.1.1 La musique comme un élément de la culture Dans cette partie de notre recherche, nous allons aborder le point suivant concernant la musique comme un élément de la culture. Pour ce faire, nous montrerons que la musique a été intimement liée à la société. Après, nous affirmerons, avec des arguments variés, que la musique a une origine culturelle, et donc, c’est un produit complètement lié à la culture. Pour finir, nous parlerons de la science qui étudie ce domaine. Comme nous avons déjà précédemment, lorsqu’il a été question de parler du concept de culture, les arts reviennent dans presque toutes les définitions actuelles, et dans cette catégorie nous pouvons trouver, évidemment, la musique. Ainsi, dans l’essai Music Education, Cultural Capital, and Social Group Identity (Green, 2003), est resumée l’importance de la musique dans la culture : « Une société sans musique n’a jamais été découverte ». En fait, la musique a toujours accompagné l’homme, comme nous pouvons lire dans l’œuvre de Susana Dultzin (2010). Malheureusement, il est impossible de déterminer jusqu’à présent, même approximativement, les origines de la musique. Néanmoins, il y a des théories qui nous indiquent que cela a été grâce aux battements du cœur que l’homme a commencé à découvrir le rythme, l’un des 24 composants de la musique. Or, il est difficile de dire si l’homme a débuté par le rythme ou pour la mélodie, étant donné que les premières représentations d'instruments ne concernent pas les instruments à percussion, mais la harpe et la flûte qui sont plutôt des instruments mélodiques (Chorier, 2006 - 2014). Nous pouvons voir ce que Jeanne Bovet (1972) nous dit à ce propos : « On ne peut avancer une date précise pour l'apparition de la musique. (...) Le rythme leur donnait vie. (...) Leurs danses consistaient entièrement en mouvements du corps et des bras, lents ou endiablés, doux ou violents, selon le sentiment exprimé » (Bovet, 1972).Nonobstant, il y a des témoignages artistiques qui nous montrent qu’au moment de surgir, la musique est déjà liée à la vie quotidienne, liée aussi aux facteurs psychologiques, sociologiques, symboliques, rituels et linguistiques. Ensuite, ce sera en Chine, environ dix siècles avant Jésus-Christ, que nous trouverons les premières traces de théorie musicale. En ce qui concerne la musique occidentale, nous trouvons son origine suivant la musique de la Grèce de l’Antiquité et la Rome Antique, dans le chant chrétien. Ceci évoluera jusqu’à l’apparition du chant grégorien, et avec ceci, le premier système d’écriture musicale en Occident. Certes, nous pouvons témoigner, en comparant le premier artefact musical de l’histoire datant de 36,000 ans, que les instruments utilisés pour faire de la musique ont beaucoup changé, de la même façon que la musique qu’ils créent. La musique a toujours été présente dans les sociétés de n’importe quel temps. Une fois montré ce lien entre la culture et la musique, nous passerons aux arguments qui affirment une origine culturelle de la musique. Ainsi, il y a différentes perspectives pour expliquer le rapport de la musique chez l’homme. Au contraire des théories qui expliquent cette origine comme une compétence biologique ou une compétence adaptative, nous montrerons des points pour défendre une origine culturelle. En premier lieu, nous dirons qu’il y a des études qui nous montrent que chez l’humain, le chant et le langage relèvent de compétences cérébrales 25 différentes, trouvées dans des parties différentes du cerveau (Hébert, 1838 1850). Il est vrai qu’une rythmique du langage et du chant existe chez quelques primates et oiseaux aussi, mais avec peu de créativité. Pour illustrer ceci, nous pouvons mentionner l’alphabet morse, qui est une sorte de code « musical » qui a un sens, cependant, ce sens est caché pour celui qui l’ignore. Alors, c’est clairement un artefact culturel. Or, chez l’humain la voix, le langage et la capacité d’interprétation d’un chant évoluent avec le temps (Dolgin, 1990). Ceci, change par rapport à l’apprentissage, défini et formé d’une différente façon dans chaque société. Ainsi, la musique, jouée de façon professionnelle et « à haut niveau », n’est pas pratiquée qu’après un long processus d’apprentissage et répétitions, ce qui nous renvoie vers une origine culturelle. Enfin, nous apprendrons à propos du champ de la sociologie qui étudie les phénomènes de la relation entre musique et société, la sociologie de la musique. La musique, en tant qu’une création humaine, est produite dans un cadre social, et donc, il s’agit d’une matérialisation de la société. C’est pourquoi, la Sociologie, dans la branche de Sociologie de la Musique, ce qui attire notre attention. Avec le but de clarifier ce qu’étudie la Sociologie de la Musique, et l’Ethnomusicologie, nous allons montrer l’importance de la musique dans la culture, avec cette liste : 1. Les effets de la musique dans la vie sociale de l’être humain. 2. L’influence de la musique dans la formation, des contacts et des conflits du groupe. 3. Les effets de la musique dans le développement et les différences entre les attitudes et les patrons sociaux. 4. Les facteurs et des formes typiques des organisations sociales qu’agissent sur la musique, ainsi que les changements structuraux que conduisent aux transformations dans l’activité musicale. 26 5. Les analyses des classes sociales dans leur relation avec la musique de différentes époques de l’histoire. 6. Peut-être aussi, la construction sociale des goûts musicaux. D’autres sujets plus concrets peuvent être : 1. Le lieu où se crée la musique dans les différentes sociétés. 2. L´utilisation de la musique, selon des fonctions qui lui ont été assignées. 3. La détermination de la musique par des facteurs démographiques. 4. Les aspects socioéconomiques de la production musicale. 5. Le cadre social où la musique est composée, et l’influence qu’elle en a. 6. Les analyses des groupes sociomusicaux. 7. Les analyses des institutions consacrées à la didactique musicale. 8. L’étude des institutions consacrées à la diffusion de la musique. 9. L’aspect commercial de la musique. 10. Le statut professionnel du musicien (Dultzin Dubín & Béjar Navarro, 2010). La relation intime entre la musique et la culture a été assez étudiée au fil du temps. Comme nous avons vu, la musique est présente dans n’importe quelle civilisation. Ainsi, nous avons présenté par la suite, des arguments montrant que la musique est une compétence culturelle de l’être humain. Le développement des capacités musicales à travers la formation musicale en fait preuve. Comme dernier point, nous avons vu que la musique est tellement importante dans la culture, qu’il y a déjà un champ de la sociologie consacrée à ce sujet, la Sociologie de la Musique. 2.2 Quelques définitions autour de la musique Le concept de musique, même très répandu, est également compliqué à saisir. Ceci a évolué dans le temps, et il a donc été conceptualisé de différentes manières dans chaque société. Dans le souci de nous approcher à une meilleure compréhension du concept, nous commencerons par donner l’étymologie du mot. 27 Après, nous étudierons la signification de musique chez les Grecs, après une définition du XVIe siècle, pour finir enfin avec des définitions plus actuelles de cette notion. D’abord, nous nous pencherons sur l’étymologie de ce concept. D’après le dictionnaire Petit Robert 2012, nous avons : fin XIIe du latin musica, du grec mousikê « musique », c'est-à-dire, l'art des Muses (poésie, musique, culture, philosophie), famille de moûsa « muse » ETYM. Comme nous pouvons observer, ce concept vient du grec, et nous verrons quelle était la définition qu’ils en donnaient. Ensuite, nous trouvons que la musique, dans l’Antiquité, en Grèce, était une activité complexe et très remarquable dans la vie quotidienne. Ainsi, nous savons que la musique avait un rôle très important dans la vie sociale, politique et religieuse. Ainsi, pour les Grecs, cet art composé par trois éléments, l’harmonie, la mélodie et le rythme, était le plus beau de tous, et il a reçu plus d’importance que les autres arts majeurs, tels que la poésie, la danse et la médecine. De plus, nous pouvons voir l’importance de la musique dans l’un des mythes grecs les plus importants, parmi plusieurs d’autres : celui d’Orphée, qu’avec sa musique réussit à convaincre Hadès de lui permettre de descendre aux enfers pour essayer de faire revivre Eurydice. Nous pouvons ensuite passer à l’une des époques les plus représentatives de l’histoire de la France, celle du Roi Soleil, pour étudier la signification de ce concept d’après l’un des dictionnaires les plus importants de l’époque : le Dictionnaire universel contenant généralement tous les mots françois, tant vieux que modernes, et les termes de toutes les sciences et des arts, d’Antoine Furetière (1690) : Musique. f. f. La science qui enseigne des accords agréables à l’oreille, et qui règle l’harmonie, ou bien une 28 science par laquelle se fait une disposition des sons graves et aigus proportionnés entre eux, et séparés par de justes intervalles, dont les liens et la raison sont satisfaits. Ensuite, aux antipodes de cette définition, nous pouvons regarder et comparer le sens actuel qu’en donne la version Petit Robert 2012, dans sa première dénotation : Art de combiner des sons d'après des règles (variables selon les lieux et les époques), d'organiser une durée avec des éléments sonores; productions de cet art (sons ou œuvres). Or, nous pouvons citer une définition très complète donnée par Boris de Schlözer (1959) : « La musique est langage au même titre que la parole qui désigne, que la poésie, la peinture, la danse, le cinéma. Ceci revient à dire que tout comme l’œuvre poétique ou plastique, l’œuvre musicale a un sens (qui n’apparaît que grâce à l’activité de la conscience) ; avec cette différence pourtant qu’il lui est totalement immanent, entendant par-là que close sur elle-même, l’œuvre musicale ne comporte aucune référence à quoi que ce soit et ne nous renvoie pas à autre chose. » Finalement, nous présenterons une définition de ce concept offert par Leonard Bernstein (1962). Ceci nous semble important, car il vient d’un point de vue d’un chef d’orchestre, donc, du point de vue de quelqu’un qui est dans une pratique fréquente de la musique : « La musique est une combinaison de sons unis sur un certain plan. La personne qui le planifie est le compositeur [...] et son plan consiste en unir les sons à travers des rythmes et des différents instruments ou des voix de telle manière que le résultat final est excitant, amusant, émouvant, fascinant, ou tout en même temps. [...] La signification de la musique doit-elle être cherchée dans la musique, dans ses mélodies, dans ses harmonies, dans ses rythmes, dans sa couleur orchestrale, et notamment, dans la manière dont elle se développe ». 29 Ainsi, nous pouvons comparer comment le concept de musique a beaucoup changé au fils du temps. Ayant une signification plus complexe dans la société de l’Antiquité, la notion de musique n’est pas restée uniforme et actuellement nous pouvons trouver encore des concepts différents. Une fois vues l’étymologie de ce concept, et quelques définitions, nous passerons au point suivant : les trois fonctionnes de la musique. 2.2.1 Les fonctions de la musique La musique, en tant que produit social, remplit des fonctions spécifiques dans une société. Nous commencerons cette partie en les abordant, dans l’ordre suivant : Tout d’abord, nous étudierons la fonction cultuelle de la musique, ensuite, la fonction subalterne de divertissement, et finalement, nous passerons vers la fonction esthétique. D’un côté, nous avons la fonction cultuelle de la musique. Cette fonction est la plus ancienne des trois, et nous trouvons les exemples les plus remarquables dans les sociétés de la Chine, de Babylonie, des Égyptiens, des Hébreux, parmi d’autres. Dans ces sociétés, la caste de musiciens était formée par des prêtes. Cette tradition, associée à la conservation des traditions sacres, et à la défense de quelques prérogatives du pouvoir. De plus, il y avait en jeu des questions liées à la politique. Ce sont seulement les savants du groupe d’initiés ceux qui font de la musique. Ce trait est très important, car jusqu’au Moyen Âge il y aura une séparation entre la théorie et la pratique musicale. D’ailleurs, nous avons à cette époque une division des arts en deux groupes. L’un est le groupe des arts libéraux, tandis que l’autre est celui des arts mécaniques. Les arts libéraux étaient distingués des arts mécaniques parce que ces derniers-ci étaient pratiqués par les esclaves. De fait, l’adjectif « libéraux » tient son origine grâce à ceci. Ces arts ont été divisés formellement par Boèce en 30 deux groupes, le trivium et le quadrivium. Nous les trouvons définis, l’un et l’autre, dans ces deux maximes en vers mnémotechniques : « Gramm loquitur, Dia verba docet, Rhet verba colorat, Mus canit, Ar numerat, Geo ponderat, Ast colit astra. » « La Grammaire parle, la Dialectique enseigne, la Rhétorique colore les mots, La Musique chante, l'Arithmétique compte, la Géométrie pèse, l'Astronomie s'occupe des astres. » (Buisson, 1911). Pour mieux visualiser ces catégories, nous présentons le tableau suivant : Trivium Quadrivium La grammaire La musique La dialectique L’arithmétique La rhétorique La géométrie L’astronomie Ces arts faisaient partie de l’enseignement que les hommes recevaient dans l’Antiquité et jusqu’au Moyen Âge. Maintenant, nous verrons la deuxième fonction de la musique dans la société, nommée fonction subalterne de divertissement. Nous pouvons trouver ici la musique comme un outil de socialisation. En particulier, cette fonction de la musique était présente dans les cours princières, qui finançaient des ensembles de musique. Les musiciens qui en faisaient partie appartenaient à une catégorie égale à celle du cuisinier ou de n’importe quel autre employé domestique. Nonobstant, la musique se créait dans la rue aussi, faite par des musiciens et des chanteurs ambulants. Ceux-ci étaient nommés ménestrels, mot qui trouve son origine dans le latin ministerialis, donc, serviteurs. Parmi les diverses activités mises en place par ceux-ci, nous trouvons qu’ils escortaient les mariages, ou de 31 même, ils avaient la double tâche de jouer et de faire connaître les nouvelles œuvres, et en même temps, maintenir la tradition des chants populaires propres de leurs nations, même si ce concept n’existait pas encore, et chaque peuple étaient en charge de ses traditions. Alors, nous trouvons en Grèce Antique le rhapsode, tandis qu’en Italie nous avons la figure du strambottaio. Or, les Anglosaxons posaient le concept de mistrel, et les Celtes ont connu le barde. Finalement, la fonction sociale de la musique en collectivité n’est pas nécessairement associée à un sens esthétique. L’on n’écoutait pas pour le goût de l’écouter. Il y avait une fonction de compagnie, faire danser les gens, d’agrémenter le prince. Cette musique n’était pas jouée pour l’entendre. L’on la jouée pour fêter ; elle servait à montrer la richesse d’un groupe. Maintenant nous passerons à la fonction esthétique de la musique, dans laquelle la musique est créée pour être écoutée, et elle commence à avoir une fonction proprement artistique. Cette fonction existait déjà, mais elle avait un statut différent entre les gens. Comme nous pouvons voir, il y a eu, à travers le temps, un raffinement considérable entre les personnes, ce qui a permis que ce type d’activités soit créé. Notamment, nous trouvons cette fonction esthétique conçue différemment dans la Grèce Antique, dans les concours de chant. Ces concours, aussi fameux que les Jeux olympiques de l’époque, consistaient à déclamer des rhapsodies et chanter des poésies. En ce qui concerne la culture d’Occident, nous trouvons le plaisir d’écouter de la musique jusqu’à la fin du Moyen Âge, et même à l’époque ceci était exceptionnel. Ce sera jusqu’au XVIIIe siècle que nous trouverons le concept de concert. La présentation du concert se préparait donc, à l’avance, et les gens se déplaçaient pour se rassembler dans une salle ; pour écouter en silence les pièces musicales choisies pendant quelques heures. Les gens payaient pour écouter la musique à la mode. Peu à peu la fonction esthétique de la musique deviendra dominante, et avec celle-ci, la conquête du statut du musicien commence. La 32 figure du virtuoso apparait, et nous aurons des figures comme Beethoven, le premier artiste qui a gagné sa vie avec son art. En conclusion, comme nous avons vu, nous pouvons trouver trois différentes fonctions de la musique : la fonction cultuelle, la fonction de divertissement et la fonction d’esthétique. Tandis que la fonction cultuelle était plus liée aux rites, nous trouvons la musique comme un élément des cours dans sa fonction de divertissement, et finalement nous voyons apparaître la musique comme une création qui doit être entendue, et avec cette conception-ci, nous témoignons la montée du statut du musicien dans la société. 2.2.2 Trois périodes de l’histoire musicale française : le baroque, le romantisme et l’impressionnisme. Arrivant à la partie finale de notre cadre théorique, nous aborderons les trois périodes qui sont, à notre avis, les plus représentatives de l’histoire de la musique classique française. Dans un premier temps, nous traiterons le Baroque français, pour continuer dans un deuxième temps vers le Romanticisme et finalement, nous étudierons l’Impressionnisme. Pour n’importe quelle période parmi ces trois, nous étudierons les origines des termes que les signalent, les limites chronologiques, les traits généraux, les types principaux d’œuvres créées pendant ces périodes ainsi que les représentants principaux de chacune. Pour commencer, nous avons le Baroque français. Ce concept, bien qu’utilisé depuis la deuxième moitié du XVIIIe siècle, n’a pas été repris que récemment pour parler d’une période historique. Le terme provient du Portugais baroco, qui désignait une perle de forme irrégulière. Ce terme est utilisé dans des textes parlant de la manufacture de bijoux du XVIe siècle. Il est important de dire 33 aussi que la première utilisation de ce terme dans les arts était péjorative, et ce ne sera qu’au XIXe siècle qu’Heinrich Wölfflin l’utilisera positivement (1888). Ensuite, nous établirons les limites chronologies du Baroque, admis universellement entre les années 1600 et 1750. En France, cette période est caractérisée par une production musicale intense, ainsi que par le rayonnement culturel de la France dans d’autres disciplines. Bien qu’il soit difficile de signaler des traits exclusifs de la musique baroque, car nous pouvons les trouver dans des morceaux d’autres époques, nous signalerons de façon remarquable l’importance du contrepoint dans cette époque, ainsi que d’une harmonie que s’enrichira progressivement. L’un des autres traits remarquables du Baroque est l’objectif de transmettre des affects, tels que la joie, la tristesse, la passion, la haine, la flatterie, parmi d’autres. Alors, dans l’époque on donnait un rôle très important aux contrastes musicaux, tels que les oppositions entre des notes tenues et des notes courtes, ou l’opposition entre des sonorités graves et aigües, sombres et claires, ayant comme finalité de susciter tous ces affects chez l’auditeur. En outre, le Baroque se caractérise, ainsi que les autres beaux-arts, par une ornementation bigarrée dans le discours. Par ailleurs, de nombreuses formes musicales sont créées dans cette période. Les unes seront bien fameuses dans l’époque, mais disparaitront vitement, tandis que d’autres arriveront bien au-delà du Baroque. Nous trouvons, parmi les genres les plus remarquables de la musique baroque française, l’air de cour, qui suit la tradition de la chanson française de la Renaissance. C’était un art plus raffiné, et le luth, très en vogue pendant le XVIe, modifiera la nature du chant français, mais en restant toujours fidèle au style de la chanson avec sa carrure et sa mélodie indépendante de l'accent des mots. Nous trouvons des compositeurs tels que Jean de Cambefort, Sébastien Le Camus, Jean-Baptiste Boësset, Robert Cambert, et surtout Michel Lambert, qui portent l'air de cour à sa perfection. 34 Un autre genre très courant était la suite, qui est une succession des danses alternant entre différents tempos. En général, ces danses sont composées dans le même ton. La suite a été structurée dans l’ordre suivant : allemande, courante, sarabande et gigue. Nonobstant, le nombre et le genre de danses varient très fortement d’une suite à l’autre. Parmi les instruments fréquemment utilisés pour jouer des suites, nous avons le clavecin, dont Jacques Champion de Chambonnières, François Couperin et Jean-Philippe Rameau sont des très bons représentants ; le luth, avec des compositions faites par Denis Gaultier ou Robert de Visée, ainsi que pour la viole, avec des œuvres de Marin Marais. De plus, nous devons faire mention du ballet de cour. Étant donné que la danse avait la plus haute importance pendant le Baroque, nous avons beaucoup de compositions composées pour accompagner des mouvements de danse. L’un des plus célèbres compositeurs de ballets de cour a été Balthazar de Beaujoyeulx, avec son célèbre Ballet comique de la Royne (1581). D’autres compositeurs de ce genre étaient Pierre Guédron, Antoine Boësset, François de Chancy, et JeanBaptiste Lully. Ce dernier-ci a été l’un des compositeurs les plus remarquables de l’histoire de la France. Parmi ses compositions les plus importantes, nous avons des opéras. Ce genre, bien que d’origine italien, a été adapté à la cour française, avec des caractéristiques très éloignées de l’opéra italien. L’un des traits des plus importants est l’utilisation de la langue française pour la réalisation de la musique. Néanmoins, le premier compositeur qui a utilisé le français pour créer ce genre d’œuvre a été Robert Cambert, avec son opéra Pomone. Après avoir étudié la période Baroque, nous pouvons passer vers le Romantisme français. L’étymologie de cette période vient de la langue romance, la langue vernaculaire la plus utilisée en France avant le français. Cependant, il est difficile de déterminer la première application de ce mot à la musique, mais nous 35 avons qu’E.T.A. Hoffmann a écrit à propos du romantisme de Beethoven dans l’un de ses essais à propos de la musique instrumentale de celui-ci. Même les historiens de l’art trouvent la duration de cette période depuis la fin du XVIIIe jusqu’à XXe ; dans ce qui concerne la musique, nous dirons que le Romantisme s’est développé tout au long du XIXe siècle. De la même façon que pour les autres beaux-arts, cette période est souvent liée à une domination de l’instinct sur la raison, où nous trouvons la figure de l’artiste maudit qui arrive jusqu’à nos jours. Mais il y a d’autres traits aussi importants, tels qu’un intérêt spécial pour les époques avant le Romantisme, même pour les héros des époques chevaleresques. Encore plus important est le nationalisme croissant de l’époque, traversant toute l’Europe sans oublier la France. Or, des compositions de plus en plus libres ont vu le jour, ainsi que l’extension du langage harmonique. De la même façon, l’intérêt des possibilités individuelles a fait qu’on exploitait plus les capacités de chaque instrument de l’orchestre, pour arriver finalement à un élargissement général de celle-ci. L’une des conséquences d’avoir une liberté majeure pour composer a été celle de la création des nouvelles formes musicales très caractéristiques de l’époque. La plus remarquable, à notre avis, sera la symphonie, car à l’époque c’était la forme la plus prestigieuse à laquelle les compositeurs se consacraient. Les plus conservateurs suivaient le modèle de Beethoven, mais en France nous trouvons de la musique romantique chez quelques compositeurs comme Hector Berlioz dont la Symphonie fantastique et la Damnation de Faust, aux riches sonorités, avec une orchestration brillante, avec des rythmes tantôt doux et poétiques, tantôt fougueux et tourmentés, ces derniers ont débuté l'école symphonique française. Cette musique, qui essaie de raconter une histoire tout au long de sa durée est connue comme Musique à programme. Dans le cas des œuvres du même genre que la Symphonie fantastique, nous parlerons, donc, de Symphonie à programme. 36 Mais nous pouvons parler aussi du Poème symphonique, qui est très en vogue durant le XIXe siècle. Cette composition, de forme libre, est inspirée par une idée extramusicale poétique ou descriptive. Nous faisons la distinction entre celleci et la symphonie à programme dans le fait d’être composée en un seul mouvement, tandis que la symphonie restera composée en différents mouvements. Les ouvres Phaéton, Danse Macabre ou Le Rouet d'Omphale, de Camille Saint-Saëns, en sont un très bon exemple. Par ailleurs, l’un des autres genres très connus à l’époque était le lied, nommé mélodie en français. Cette composition est une composition vocale, accompagnée le plus souvent par un piano. Le chant est tiré de poèmes romantiques et ce style permet de rapprocher le plus possible la voix des sentiments. L’un des auteurs les plus remarquables de ce genre est Gabriel Fauré, qui a musicalisé, parmi d’autres, des poèmes de Charles Baudelaire, Victor Hugo et Paul Verlaine. Or, nous avons le concerto. Ce terme, provenant de l’italien concertare, fait dialoguer le soliste avec l’orchestre. Le concerto est composé régulièrement par trois mouvements, et il a été inauguré avec les concertos pour piano dont un pour violon de Beethoven. L’un des représentants des plus importants de ce genre est le compositeur franco-polonais Frédéric Chopin. Nous pouvons mentionner aussi le compositeur Camille Saint-Saëns. Nous avons, de plus, le ballet romantique, très nationaliste, et déroulé tout au long du siècle. Le principal exposant de ce genre en France est Léo Delibes. Vers la partie finale du Romantisme nous avons encore l’opéra, qui gagnerait Paris jusqu’à devenir le foyer de celle-ci. Ces œuvres ont été créées par des compositeurs vivants en France, tels que Daniel-François-Esprit Auber, Luigi Cherubini, Hector Berlioz ou Charles Gounod. 37 Ce sera pendant la deuxième partie du XIXe que Georges Bizet révolutionnera l’opéra avec Carmen. D’après Nietzche, c’est « (de la) couleur locale reposant sur l'utilisation de chansons et de danses espagnoles, (...) un rayon de lumière méditerranéen dissipant le brouillard de l’idéal wagnérien ». Cet intérêt pour la « couleur locale » sera confirmé par des œuvres comme Lakmé, de Léo Delibes, ou Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns. Pourtant, le compositeur français le plus productif d’opéras à la fin du siècle sera Jules Massenet, avec des œuvres comme Manon, Werther, et Thaïs. Nous passerons ensuite vers la partie finale de ce point du cadre théorique, en abordant l’Impressionnisme. Ce terme a été utilisé d’abord pour la peinture. Le critique Louis Leroy, après avoir observé le tableau Impression : soleil levant de Monet en Paris, en 1874, a écrit un article moqueur où il a baptisé Monet et ses pairs (Degas, Pissarro, Renoir, parmi d’autres) Les Impressionnistes. En musique, l’Impressionnisme est un courant musical étendu dans les années 1890-1920. Ceci est caractérisé à la fois par une volonté d'idéaliser l'univers qui le rattache au symbolisme, et par un usage pictural des sonorités. De la même façon, la musique impressionniste est caractérisée par une écriture dans le temps que ne cherche pas la forme, mais une succession d’impressions. Une autre caractéristique de cette musique est l’utilisation de la couleur, comme a mentionné le Secrétaire de l’Académie des Beaux-Arts à propos de Claude Debussy : « (il a) un sens exagéré de couleur musicale ». Ainsi, il y a des historiens qui affirment que cette période commence en 1894 avec le poème symphonique Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy. Du même compositeur, et pour passer vers les formes musicales principales que nous trouvons dans l’Impressionnisme, nous avons l’opéra Pelléas et Mélisande. Pour ce qui concerne l’opéra, nous pouvons nommer ce de Maurice Ravel, L’Heure espagnole, qui n’a pas été bien reçu par le public. 38 De plus, nous avons aussi des concertos impressionnistes, comme les deux de Maurice Ravel pour piano et orchestre. Or, plusieurs œuvres orchestrales ont vu le jour, mais nous ne pouvons pas les catégoriser dans une forme déjà donnée. Dans ces années nous pouvons trouver de la musique vocale aussi, telle que des mélodies et des œuvres lyriques. C’est ainsi, après avoir étudié trois époques de la musique classique française, que nous pouvons nous pencher vers la conclusion de ce point. Nous avons que le Baroque a été une période trouvée entre 1600 et 1750, et dont la production musicale en France a été très riche. De la même façon, nous avons étudié le Romantisme, mouvement d’origine français et étendu tout au long du XIXe siècle. Finalement, nous avons abordé l’une des époques les plus représentatives de la culture française, l’Impressionnisme, terme utilisé d’abord que dans la peinture, mais qui trouve l’acceptation généralement chez le public français. Cependant, il faudrait, avec l’objectif d’approfondir cette étude des époques de la musique classique française, d’aborder dans une autre recherche d’autres époques aussi importantes de l’histoire, telles que la Renaissance, le Classicisme ou celle de la musique contemporaine. 39 Chapitre III Cadre Méthodologique 3.1 Type de recherche C’est travail s’inscrit dans la modalité de recherche-production, que d’après Christian Puren « est celle qui vise l’élaboration de produits servant à l’enseignement-apprentissage, [...] Ces produits peuvent relever de l’une ou l’autre des trois perspectives fondamentales de la discipline : méthodologique, didactique et didactologique » (Puren, 2013). « Dans la mesure où la dimension « modélisation » doit être prise en compte dans toute recherche, ces produits prennent généralement la forme de « fiches pédagogiques », qui proposent des modèles d’enseignement. Dans toute recherche, ces propositions vont forcément limiter leur domaine en fonction de la problématique de recherche ; elles porteront par exemple sur un type de public, d’objectif, de dispositif, de support, de technologie, d’activité, de démarche ou approche, de pédagogie» (Puren, 2013). Ce travail fait donc, référence à la réalisation d’une activité concrète qui a comme objectif le transfert des connaissances théoriques de la pédagogie avec des buts pratiques du procès éducatif. Il sera donc question d’entamer tout d’abord une recherche documentaire nous permettant de nous approprier non seulement de la littérature pertinente à la construction de notre cadre théorique, mais aussi de celle de notre cadre méthodologique en vue de parvenir à notre proposition. 40 3.2 Didactisation de la musique Tout ce que nous avons présenté précédemment pourrait très bien servir à l’hypothétique utilisateur que n’aie pas assez de connaissances sur la musique. Nous passerons maintenant à exposer ce que nous avons conçu comme aide didactique, en présentant un tableau qui servira de base pour la didactisation des trois périodes musicales choisies. Les composants des trois tableaux sont les mêmes qui apparaissent sur le tableau suivant. Titre Dans cette partie il est question de mentionner la période musicale à travailler. Objectif Il s’agit du but à atteindre avec le travail. Support Les matériaux authentiques à être exploités. Démarche Il est question d’expliciter l’acheminement des activités. Des conseils d’exploitation autre que celle Suggestions pédagogiques proposée. 41 3.3 Éléments constituant la proposition Pour commencer cette partie, nous aborderons la période baroque. Tout d’abord, une mise en contexte sera réalisée. Après, nous présenterons les instruments les plus utilisés de l’époque. En procédant également, nous nous pencherons vers les genres les plus utilisés dans la musique baroque française. Finalement, une présentation vidéo est effectuée. Titre Le Baroque Objectif Sensibiliser les apprenants aux traits distinctifs de la période abordée : espace sociopolitique, irruption du genre et instruments caractéristiques de ladite période. Support Des enregistrements tels que : Des extraits des « Les Concerts Royaux 1722 », par l’ensemble de musique de Jordi Savall, trouvables sur le site www.youtube.com L’extrait du film « Le Roi Danse » (Corbiau, G. ; 2000) où l’on écoute l’« Idylle sur la paix » de Jean-Baptiste Lully. Des diaporamas. Démarche Nous commençons avec une mise en contexte du sujets Délimitation : Baroque abordant les temporelle du Baroque; la situation géographique de l’Europe pendant la période baroque ; la situation politique de la France ; Louis XIV, le Roi Soleil (40 minutes). Ensuite, des instruments distinctifs de 42 la période seront abordés, notamment : le luth, le clavecin et l’orgue (20 minutes). Puis, les genres du baroque seront présentés. Nous étudierons donc les formes musicales : l’air de cour ; la suite ; le ballet de cour ; l’opéra. Ici, le professeur pourra utiliser des extraits de la vidéo « Les Concerts Royaux 1722 », pour montrer de pièces jouées en concert (30 minutes). Finalement, le professeur fera regarder aux étudiants l’extrait du film « Le Roi Danse », où nous regardons la pièce « Idylle sur la paix ». Le professeur fera noter les caractéristiques de la cour du Roi, ainsi que des données à propos du ballet (20 minutes). Répondre aux questions des étudiants (10 minutes). Suggestions pédagogiques Nous recommandons l’utilisation des images pour connaître les instruments de l’époque, ainsi que des vidéos à propos des reconnaître instruments des formes et pour musicales différentes ou ces instruments sont utilisés. Le professeur peut trouver en ligne et gratuitement les pièces abordées tout au long du programme. 43 Mieux encore, les vidéos peuvent montrer une situation où la musique soit utilisée avec un but spécifique, comme accompagnement du ballet de cour, Il par nous semble exemple. pertinent aussi l’utilisation du site Naxos Music Library, dont les étudiants ont libre accès, car c’est la Faculté de Musique qui paie la permission L’enseignent, qui devra compter avec assez des connaissances pour bien saisir et enseigner les points les plus remarquables du support suggéré, fera noter aux élèves des points tels que : la fonction de la musique dans cette période et sa relation avec d’autres arts, notamment le ballet. Des quiz peuvent être réalisés par le professeur, où l’on pourra demander les données appris en cours, comme les instruments les plus utilisés, où l’extension temporel du Baroque. Ainsi, nous pouvons passer vers la période suivante de notre travail, le Romantisme, où nous aborderons des œuvres très spécifiques ayant l’objectif d’aborder des aspects généraux de la vie des compositeurs, et les formes musicales les plus courantes de l’époque. Titre Le Romantisme Objectif Sensibiliser les apprenants aux traits distinctifs de la période abordée : espace genre sociopolitique, et l’étude irruption des du différents compositeurs, de leurs œuvres, et des 44 formes musicales de l’époque. Support Le professeur, ayant l’objectif de conserver l’intérêt chez les étudiants, travaillera avec des extraits des vidéos qui peuvent être visionnées sur le site d’internet www.youtube.com. La liste des vidéos que le professeur pourra travailler en cours est la suivante : Extrait de la vidéo « Sinfonía No. 3 de Saint-Saëns. 4to mov – Finale ». Extrait de la Symphonie vidéo « Berlioz fantastique - (OPRF, Dudamel, 2009) ». Extrait de la vidéo « Paul Dukas: L'apprenti sorcier (conductor - Cristian Orosanu) ». Extrait de la vidéo « Fauré: Au bord de l'eau - Régine Crespin » Extrait de la vidéo « Fryderyk Chopin Koncert fortepianowy Nr 2 f-moll Op. 21 (Rafał Blechacz) ». Extrait de la vidéo « Carmen - Habanera (The Royal Opera) ». Une transcription du poème « Au bord 45 de l’eau » de Sully Prudhomme. Des diaporamas. Démarche Nous commençons avec une mise en contexte du Romantisme abordant les sujets : Délimitation temporelle du Romantisme; la situation géographique de l’Europe pendant le XIXe siècle ; les traits principaux du Romantisme et finalement les instruments utilisés dans l’orchestre (40 minutes). Après, nous aborderons des formes qui nous semblent avoir une importance indéniable dans l’histoire de la musique française en étudiant des œuvres spécifiques. Parallèlement, nous étudierons les auteurs de ces œuvres. Pour la première forme musicale, nous avons la Symphonie, et donc, nous aborderons la 3e symphonie de Camille Saint-Saëns. Pour apprendre aux élèves les caractéristiques de la musique à programme, nous aurons la Symphonie Fantastique d’Hector Berlioz (15 minutes). Ensuite, le professeur apprendra aux étudiants 46 à propos du Poème Symphonique, abordera où le principalement professeur L’apprenti sorcier de Paul Dukas (15 minutes). Après, pour continuer avec la démarche du cours, nous aurons des Mélodies, où nous proposons de travailler spécifiquement « Au bord de l’eau », poème musicalisé par Gabriel Fauré, écrit par Sully Prudhomme (20 minutes). Puis, en ce qui concerne le Concerto, il nous semble pertinent d’utiliser l’Adagio du deuxième Concerto pour piano et orchestre de Frédéric Chopin (10 minutes). Finalement, pour nous approcher d’une première fois vers le genre d’opéra, nous aurons l’un des plus reconnus internationalement, Carmen, de Georges Bizet. Nous utiliserons son aria la plus connue : L’amour est un oiseau rebelle (10 minutes). Répondre aux questions des étudiants (10 minutes) Suggestions pédagogiques Pour nous, l’un des facteurs les plus importants pour une correcte réussite de ce projet est celui de ne pas le 47 rendre trop lourd pour les étudiants. Alors, en suivant cette idéologie, et avec l’objectif de développer une sensibilisation aux Beaux-Arts, nous recommandons largement l’utilisation des images qui nous aident à mieux comprendre images Rodin le des et Romantisme. sculptures des tableaux Des d’Auguste d’Eugène Delacroix nous semblent une très bonne option pour approfondir et trouver des relations chez les BeauxArts français. Or, dans le cas de la Mélodie, nous recommandons au professeur de travailler des aspects proches à la poésie, sa construction, sa prononciation, entre autres. L’utilisation des pièces sélectionnées nous semble judicieuse, mais le professeur aura l’option de se servir d’autres pièces musicales pour illustrer le sujet abordé. Par exemple, pour le cas de la musique à programme, le professeur peut utiliser Le Carnaval des animaux, de Camille Saint-Saëns, ou pour le poème symphonique, l’on peut utiliser les œuvres Danse Macabre ou Le Phaéton, Rouet d'Omphale, du même auteur. Pour le 48 cas des mélodies, nous aurons le choix de travailler une autre pièce, mais nous recommandons que le texte soit d’origine française. Le professeur fera réfléchir à propos des traits de la musique de cette période, ainsi qu’il amènera une comparaison des genres musicaux chez les élèves. De plus, la comparaison avec la musique de la période Baroque nous semble très pertinente, en se penchant sur les différences les plus remarquables entre le Romantisme et le Baroque. C’est ainsi que nous pouvons passer vers la période finale de celles que nous étudions : l’Impressionnisme. Dans ce cas, une mise en contexte axé dans l’origine du mot ainsi que de l’œuvre des peintres français nous semble essentielle pour la compréhension du concept impressionnisme. Après, nous aborderons des genres musicaux de l’époque, en exemplifiant avec des œuvres de Claude Debussy et Maurice Ravel. Titre L’Impressionnisme Objectif Sensibiliser les apprenants aux traits distinctifs de la période abordée : espace genre sociopolitique, et l’étude irruption des du différents compositeurs, de leurs œuvres, et des formes musicales de l’époque. Support Le professeur, ayant l’objectif de continuer à éveiller l’intérêt chez les étudiants, travaillera avec des extraits des vidéos qui peuvent être visionnées sur le site internet www.youtube.com. 49 La liste des vidéos que le professeur pourra travailler en cours est la suivante : Extrait de la vidéo « Prelude a l'apres midi d'une faune - Claude Debussy, performed by Rudolf Nureyev ». Extrait de la vidéo « Ravel: Boléro – BBC Proms 2014 ». Extrait de la vidéo « Jean-Yves Thibaudet - Ravel - Piano Concerto in G major ». Extrait de la vidéo « Nathalie Stutzmann: The complete "5 Poèmes de Baudelaire L. 64" (Debussy) ». Extrait de la vidéo « Anne Sofie von Otter: The complete "3 Poèmes de Stéphane Mallarmé" (Ravel) ». Image du tableau Impression : soleil levant de Claude Monet. Image du tableau Place du Carrousel de Camille Pissarro. Image du tableau Une fille dans le jardin à Bellevue 50 Image du tableau Château Noir de Paul Cézanne. Image du tableau Trois Danseuses d’Edgar Degas. Des diaporamas. Démarche Nous commençons avec une mise en contexte de l’Impressionnisme abordant les sujets : Délimitation temporelle de l’Impressionnisme; apparition du terme Impressionniste et des traits généraux de cette période (50 minutes). Après, nous aborderons les formes musicales spécifiques, comme le poème symphonique ou la mélodie. Cependant, uniquement nous des aborderons compositions de Claude Debussy et de Maurice Ravel, en tant que les représentants les plus connus de la musique impressionniste française. Tout d’abord, nous aborderons des œuvres orchestrales que ni peuvent pas être classés sous une forme spécifique. Nous avons le cas du 51 Boléro de Ravel, que le professeur pourra utiliser pour mieux illustrer les sonorités de chaque instrument ou ensemble d’instruments (10 minutes). Ensuite, le professeur apprendra aux étudiants à Symphonique, occasion, propos du mais avec Poème dans cette l’esthétique de impressionniste de Claude Debussy. Ainsi, nous aborderons le Prélude à l’après-midi d’un faune, mais toujours en le liant avec d’autres Beaux-Arts, dans ce cas, avec le ballet (15 minutes). Puis, en ce qui concerne le Concerto, nous pouvons nous pencher dans le Concerto en sol majeur pour piano et orchestre de Maurice Ravel (10 minutes). Finalement, pour nous approcher vers le genre mélodie, nous suggérons d’aborder les pièces Harmonie du soir, de Claude Debussy, et Placet futile, de Maurice Ravel. Ces deux mélodies sont des poèmes écrits en français, par Charles Mallarmé, minutes). 52 Baudelaire et Stéphane respectivement (15 Répondre aux dernières questions des étudiants à l’Impressionnisme propos et du sujet de en général (20 minutes). Suggestions pédagogiques Nous croyons qu’en ce qui concerne la période Impressionniste, les étudiants comprendront mieux l’essence et l’esthétique de celle-ci en observant des tableaux des peintres français. C’est pour ceci que nous croyons obligatoire de faire un petit bilan des œuvres reconnues internationalement, avant de passer vers les œuvres musicales. C’est ainsi que nous croyons que montrer le tableau de Monet qui devient obligatoire, mais l’exposé des différents tableaux à ceux proposés dans notre travail pour exemplifier l’œuvre des peintres est possible. Finalement, nous suggérons de travailler les œuvres musicales ici mentionnées, et nous recommandons, si le professeur veut montrer plus d’ouvres symphoniques impressionnistes, La Mer, de Claude Debussy. 53 Le professeur fera réfléchir à propos des traits de la musique de cette période, ainsi qu’il amènera une comparaison des genres musicaux chez les élèves. De plus, la comparaison avec la musique du Romantisme nous semble très pertinente, en se penchant sur les différences les plus remarquables entre le Romantisme et l’Impressionnisme. C’est ainsi que nous proposons ce matériel pour développer une sensibilisation à la musique classique française, et d’autres Beaux-Arts. Nous croyons que les étudiants pourront apprendre quelques traits à propos des périodes représentatives de l’histoire de la musique classique française, comme le Baroque, le Romantisme et l’Impressionnisme. La délimitation temporelle, les idées prédominantes des époques, ainsi que les formes musicales les plus utilisées sont quelques caractéristiques des périodes qu’ils auront l’opportunité d’étudier. 54 Conclusions Comme nous avons étudié, une didactisation de la musique pourra être réalisée pendant le cours de « Sensibilización a la cultura francesa: un enfoque multicultural ». Celle-ci pourrait l’être grâce à l’aide du matériel que nous proposons dans ce travail. Tout au long de ce mémoire, nous avons suivi un parcours qui commence avec les différentes notions du concept de culture : commençant par le moment où ce concept n’était qu’en relation avec l’agriculture, qui continue avec des concepts des savants de la matière comme Guy Rocher, Claude Lévi-Strauss ou Louis Porcher nous montrent la complexité que ce terme acquiert au fils du temps. En définitive, pour nous approcher d’une définition claire, il ne nous reste encore que chercher dans des différentes sources, les comparer et analyser leurs implications. Après, nous avons étudié la relation entre la musique et la culture. Comme nous avons étudié, la musique est présente dans n’importe quelle civilisation et celle-ci est une compétence culturelle de l’être humain. Le développement des capacités musicales à travers la formation musicale en fait preuve. Actuellement, nous comptons avec la Sociologie de la Musique, champ scientifique qui montre la relation de l’homme et la société. Différentes significations du concept de musique ont été présentées, et de la même façon, trois différentes fonctions de la musique : la fonction cultuelle, la fonction de divertissement et la fonction d’esthétique. Également, nous avons présenté trois époques représentatives de la musique classique française : le Baroque, le Romantisme et l’Impressionnisme. Cependant, il faudrait, avec l’objectif d’approfondir cette étude des époques de la musique classique française, d’aborder dans une autre recherche des époques 55 aussi importantes de l’histoire, telles que la Renaissance, le Classicisme ou celle de la musique contemporaine française. Finalement, nous proposons ce matériel pour développer une sensibilisation à la musique classique française, et aux autres Beaux-Arts. Les étudiants pourront apprendre des traits à propos des périodes représentatives de l’histoire de celle-ci. La délimitation temporelle, les idées prédominantes des époques, ainsi que les formes musicales les plus utilisées des périodes choisies sont quelques caractéristiques auxquelles les étudiants seront sensibilisés. Nous croyons que la sensibilisation à la culture française doit être un aspect fondamental de la formation universitaire de l’étudiant, car une meilleure compréhension de la culture nous conduira à une meilleure utilisation de la langue, l’un des aspects essentiels pour un professionnel de la langue. Or, l’étude de la musique d’une société donnée nous semble un sujet très riche à aborder, puisque nous comptons avec les connaissances académiques suffisantes pour bien l’étudier. De la même façon, nous croyons que dans le temps actuel où nous suivons au jour le jour, il est important de sensibiliser les personnes, pour créer plus d’empathie et des forts liens entre elles. C’est ainsi que, pour finaliser ce travail, nous ajouterons que nous cherchons avec ce mémoire, créer des citoyens plus sensibles à leur entourage, avec meilleures relations entre eux, puisque, comme l´a dit André Malraux, « l’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme ». 56 Bibliographie A. L. Kroeber, C. K. (1952). Culture: A Critical Review of Concepts and Definitions. New York: Vintage Books. Abdallah-Pretceille, M., & Porcher, L. (1998). Éducation et communication interculturelle. Revue française de pédagogie, 153-154. Bernstein, L., & Gottlieb, J. (2002). El maestro invita a un concierto: conciertos para jóvenes. Madrid: Ediciones Siruela. Besse, H., & Galisson, R. (1980). Polémique en didactique : du renouveau en question. Paris: CLE International. Blnchet, P., & Chardenet, P. (2011). Guide pour la recherche en didactique des langues et des cultures. Paris: Éditions des archives contemporaines ; Agence universitaire de la francophonie. Bovet, J. (1972). 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