La musique française et son rôle dans le travail à la sensibilisation

Transcription

La musique française et son rôle dans le travail à la sensibilisation
UNIVERSIDAD VERACRUZANA
FACULTAD DE IDIOMAS
Licenciatura en Lengua Francesa
La musique française et son rôle dans le travail à la
sensibilisation de la culture française
Trabajo Práctico Educativo
QUE PARA OBTENER EL TÍTULO DE
LICENCIADO EN LENGUA FRANCESA
PRESENTA
Alexis de Jesús Álvarez Jácome
DIRECTOR
Raúl Hernández Córdoba
Xalapa-Enríquez., Veracruz
Junio, 2015
Table de Matières
Remerciements ................................................................................................................................. 3
Dédicace ............................................................................................................................................ 4
Introduction ........................................................................................................................................ 5
1.1 Problématique ............................................................................................................................ 7
1.2 Justification ................................................................................................................................. 8
1.3 Questions de recherche .......................................................................................................... 10
1.4 Objectifs..................................................................................................................................... 11
1.5 Antécédents .............................................................................................................................. 12
Chapitre II Cadre Théorique ......................................................................................................... 15
2. 1 Qu’est-ce que la culture ?...................................................................................................... 15
2.1.1 La musique comme un élément de la culture .................................................................. 24
2.2 Quelques définitions autour de la musique.......................................................................... 27
2.2.1 Les fonctions de la musique ............................................................................................... 30
2.2.2 Trois périodes de l’histoire musicale française : le baroque, le romantisme et
l’impressionnisme. .......................................................................................................................... 33
Chapitre III Cadre Méthodologique .............................................................................................. 40
3.1 Type de recherche ................................................................................................................... 40
3.2 Didactisation de la musique ................................................................................................... 41
3.3 Éléments constituant la proposition ...................................................................................... 42
Conclusions ..................................................................................................................................... 55
Bibliographie .................................................................................................................................... 57
Sitographie....................................................................................................................................... 58
2
Remerciements
3
Dédicace
4
Introduction
La sensibilisation à la culture française est l’une des compétences que nous
développons dans le cursus de la Licence en Langue Française dans l’Université
Veracruzana. Le présent mémoire, ayant comme objectif le développement de
celle mentionnée, présente la proposition d’un travail pratique éducatif pour
sensibiliser les apprenants à trois périodes choisies de la musique classique
française.
Tout d’abord, nous voyons dans le premier chapitre des éléments tels que la
problématique ou la justification de ce travail. De la même manière, les questions
de recherche, les objectifs et les antécédents y sont disponibles.
Puis, en ce qui concerne le chapitre du Cadre Théorique, nous
développerons deux axes principaux : la culture et la musique. Pour ce qui
appartient à la culture, nous étudierons différentes définitions du concept culture,
en observant l’étymologie du concept, des changements qu’il a soufferts à travers
l’histoire, et la conception de cette notion dans la société française. Dans cette
partie nous verrons que la musique est, et a été depuis toujours, un élément non
négligeable de la culture. Puis, nous prouverons avec des arguments variés que la
musique possède une origine culturelle chez l’être humain, et finalement, nous
étudions quelques points à propos de la science qui étude la relation entre la
musique et la culture.
Ensuite, pour la deuxième partie, nous avons l’axe de la musique, où nous
présentons différentes définitions de ce concept. Nous étudierons aussi les
différentes fonctions que la musique a développées dans les sociétés au fil du
temps, et finalement, nous aborderons les trois périodes choisies dans ce
mémoire : le Baroque, le Romantisme et l’Impressionnisme.
Après, dans le Cadre Méthodologique, nous verrons une description du type
de recherche que ce mémoire a suivi, ainsi que le corpus de la proposition pour la
didactisation de la musique. Nous verrons des éléments à travailler dans chaque
période musicale dans les objectifs, le support, la démarche, etc. Puis, nous
5
présenterons les éléments qui constituent ce mémoire, où nous trouvons des
propositions de travail pour les trois périodes musicales choisies.
Finalement, nous verrons les conclusions de ce travail dans la dernière
partie.
6
1.1 Problématique
L’Université Veracruzana, dans sa préoccupation pour offrir une formation
professionnelle, intégrale et de qualité pour ses étudiants, a implanté un modèle,
issu des réflexions des besoins professionnels auxquelles les étudiants doivent
faire face pour réussir à s’insérer correctement dans le marché de travail. Ainsi, la
réponse aux inquiétudes institutionnelles pour mieux former les étudiants dans un
cadre d‘économies globalement interconnectées a été l’instauration d’un modèle
appelé « Modèle Educatif Intégral et Flexible » (dorénavant MEIF).
Ainsi, nous pouvons trouver dans ce modèle le programme éducatif de la
Licence en Langue Française, dont le but principal est celui de former des
professionnels dans l’enseignement de cette langue. Or, le cursus de la licence est
constitué, dans le cadre d’une formation intégrale, de différents axes, dont la
traduction, la littérature et la civilisation ont une place importante dans notre
formation.
Comme les méthodologies les plus récentes soutiennent, la connaissance de la
culture d’une société est très importante pour mieux s’en approcher et mieux la
comprendre et connaître. La musique, qui est un élément indispensable dans la
culture d’une société, nous semble être un véhicule très utile pour approfondir les
connaissances des apprenants à propos de la culture française et susciter le goût,
en général, pour les Beaux-Arts, et en particulier, pour la musique classique.
En ce qui nous concerne, c’est l’axe de la civilisation de la culture française qui
attire le plus notre attention. En effet, et d’après des discussions avec le professeur
titulaire de l’Unité d’Enseignement (dorénavant UE) de « Sensibilización a la
cultura francesa: un enfoque multicultural », nous nous sommes rendu compte du
manque de matériel afin de pouvoir exploiter ce champ non négligeable de la
culture française : la musique, appartenant au genre le plus souvent appelé
classique.
7
1.2 Justification
Nous avons différentes raisons pour mettre en œuvre ce matériel
d’enseignement culturel artistique. En effet, dans notre continent il y a actuellement
des programmes sociaux qui montrent que la musique classique sensibilise les
gens et devient un facteur bénéfique pour eux. De plus, l’implantation de ces
programmes a aidé à la diminution de la violence dans les prisions et dans les
quartiers les moins favorisés. De bons exemples sont le programme social « El
Sistema », mis en œuvre au Venezuela par le professeur José Luis Abreu, ou le
programme d’orchestres de jeunesse YOLA, à Los Angeles, aux E.U., du chef
d‘orchestre
Gustavo
Dudamel.
Ainsi,
la
formation
non
seulement
de
professionnels, mais aussi des citoyens sensibles, en accord avec leur
environnement, est un besoin de notre société actuelle. Nous croyons fermement
que nous pourrions commencer à faire une différence en ayant recours de ce
matériel, car l’un des objectifs professionnels de cette licence est celui de former
des enseignants, qui puissent, en ayant une formation concernant ce genre de
sujets, sensibiliser leurs étudiants et offrir une formation intégrale plus baste.
Étant donné que la Licence en Langue Française de la Faculté de Langues
est préoccupée pour offrir une formation intégrale, elle consacre un rôle important
à la culture française. Nous croyons donc que l’objectif de notre travail devrait être
celui d’enrichir l’UE avant mentionnée pour que les apprenants reçoivent toujours
une éducation plus riche. C’est en raison de cela que nous croyons que
l’application de différents matériels didactiques concentrés sur la musique est une
bonne réponse au manque de sources didactiques pour apprendre cet aspect
culturel. La France a été, depuis toujours, l’un des centres culturels les plus
importants du monde, la musique faisant partie de cet héritage. Par conséquent,
nous croyons qu’il faudrait, en premier temps, créer et utiliser des matériaux qui
aident à l’enseignement de cet aspect, pour pouvoir arriver, dans un deuxième
8
moment, à déclencher un intérêt plus net pour la musique et les Beaux-Arts, et leur
lien avec la culture française.
Finalement, nous trouvons ce projet très important et intéressant, car nous
possédons une formation professionnelle dans le champ de la musique classique,
grâce à des études réalisées parallèlement à la Faculté de Musique de l’Université
Veracruzana. Puisque la musique, comme la langue et la culture françaises, ont
été importantes pour nous, et étant donné que nous suivons une formation
professionnelle dans tous les deux champs, nous croyons être objectifs,
professionnels et réalistes en prenant une telle entreprise.
9
1.3 Questions de recherche
1. L’usage de matériel musical rend-il plus attrayante l’étude de la culture
française chez les apprenants de la Licence en Langue Française ?
2. Est-ce que nous pouvons dire que la musique est une partie non
négligeable de la culture et qu’elle nous aide à mieux connaître une société
spécifique ?
3. Quels sont les éléments à tenir compte pour la conception d’un matériel
didactique centré sur la musique pour un cours de sensibilisation à la
culture française ?
10
1.4 Objectifs
1.4.1 Objectif Général
1. Proposer un matériel didactique sur la musique classique française pour
l’UE de Sensibilización a la cultura francesa : un enfoque multicultural.
1.4.2 Objectif Secondaire
1. Mettre en rapport deux disciplines, la musique et la didactique de la
culture, en vue de proposer du matériel didactique.
2. Montrer que la musique est un axe important de la culture qui sert à mieux
comprendre celle-ci.
11
1.5 Antécédents
Les antécédents de ce travail seront constitués par des sources provenant
des deux domaines spécifiques : la musique et la didactique de langues, de la que
nous aimerons mettre en lien. Ainsi, nous avons tenu compte des apports existants
aussi bien à la Faculté de Langues et à la Faculté de Musique de l’Université
Veracruzana.
Dans ce sens, nous avons d’abord : Guide pour la recherche en didactique
des langues et des cultures (Blnchet & Chardenet, 2011). Dans ce guide, nous
trouvons ce qu’il y a de plus récent en matière de didactique des langues. Nous
pouvons y pouvons appréhender la notion de compétence plurilingue et
pluriculturelle. Ce principe nous est présenté en vue de construire une citoyenneté
sur des références collectives favorisant la pluralité linguistique et culturelle ; les
habitants sont ainsi invités à devenir plurilingues, citoyens capables d’agir,
d’apprendre, de développer leur personnalité sociale avec et à travers plusieurs
langues.
Vient ensuite, D’hier à aujourd’hui la didactique générale des langues
étrangères. Du structuralisme au fonctionnalisme (Galisson, 1980). Cette œuvre
décrit les différentes méthodes pour l’enseignement d’une langue étrangère et
nous montre aussi que, l’on donne de plus en plus d’importance aux aspects
socioculturels. Il s’agit aussi de la suggestologie, qui traite à propos de la question
d’un environnement adéquat, et la musique constitue une part importante de cette
« mise en situation psychologique ». Nous n’aborderons pas les caractéristiques
de ce méthode de travail, mais nous croyons relevant de le mentionner, étant
donné que la musique a montré faire partie des recherches didactiques alternes.
Ce sujet pourrait être l’objectif d’une recherche de master.
12
Puis, nous retenons Culture et éducation en langue étrangère (Byram,
1982). Dans ce livre, nous trouvons aussi un contenu qui fait référence à
l’importance de la culture dans l’enseignement de langues étrangères.
Nous retenons également Polémique en didactique. Du renouveau en
question (Besse & Galisson, 1980), où nous pouvons trouver le concept de la
culture en tant qu’un concept universel. Malgré cette universalité du concept,
l’auteur mentionne que la culture peut être un véhicule privilégié de la culture
étrangère qui permette de révéler cette culture aux apprenants, en se servant
d’elle-même pour réussir une meilleure compréhension, voire intégration.
Pour ce qui est des antécédents concernant le domaine de la musique,
nous avons Aportaciones teóricas y metodologías a la educación musical. Una
selección de autores relevantes (Díaz & Giráldez, 2007). Cette œuvre contient une
sélection de textes de chercheurs en didactique de la musique, comme JaquesDalcroze, Justine Bayard, Maurice Martenot, etc. Ce qui nous semble encore plus
intéressant c’est l’article « La contribución a las teorías pedagógico-musicales. La
lengua materna y su relación con la música. » Il expose la conception d’Edgar
Willems à propos de la relation entre la langue et la musique, et leurs similitudes.
Voici quelques-unes :
Langage
Entendre les voix.
Musique
Entendre les sons.
Sentir la valeur affective et expressive Se sensibiliser au charme des mélodies
du langage.
et des sons.
Reproduire des mots, même sans les Reproduire des sons, des rythmes, des
comprendre.
chansons courtes.
Investigación cualitativa en educación musical (Díaz, Giráldez, & Alcalá,
2013), est une œuvre qui nous montre différentes façons d’aborder la didactique
de la musique. Nous y trouvons des nombreuses manières d’enseigner la musique
13
et les éléments qui la conforment, tels que l’harmonie, le solfège et même
l’interprétation musicale.
Par ailleurs, nous avons Sociología de la música y educación musical
(Dultzin Dubín & Béjar Navarro, 2010). Dans cette œuvre, nous trouvons des
informations concernant la musique considérée comme partie de la société, d’un
point de vue sociologique. De la même façon, nous trouvons des informations sur
l’enseignement de la musique.
L’ouvrage
Didáctica
de
la
música
en
la
educación
secundaria.
Competencias docentes y aprendizaje (Zaragozá, 2009), sert surtout à nous
montrer quels sont les aptitudes qu’un enseignant de musique doit posséder. De
plus, il est centré sur l’enseignement de la musique dans l’éducation secondaire, et
nous montre différentes façons de communiquer avec élèves.
Enfin, le livre The Cultural Study of Music. A critical introduction (Clayton,
Herbert, & Middleton, 2003) aborde l’importance de la musique en tant qu’élément
fondamental d’une culture. Nous pouvons y trouver, l’idée selon laquelle la
connaissance de la musique d’une société aide à mieux la comprendre.
14
Chapitre II Cadre Théorique
2. 1 Qu’est-ce que la culture ?
En ce qui concerne le Cadre Théorique de notre travail, nous
commencerons par aborder la notion de culture. Ce terme, pose des problèmes de
définition. Ainsi, ayant la finalité de nous approcher le plus possible d’un concept
clair, nous suivrons les axes suivants :
D’un côté, nous étudierons l’histoire et l’étymologie du terme Culture ainsi
que la première utilisation que cette notion essaie de rendre compte de l’être
humain et l’application du terme dans la société française. De l’autre, nous
apprendrons des définitions de ce terme produites par une organisation
internationale et par des experts du sujet tels que Guy Rocher (1992) et Claude
Lévi-Strauss, entre autres. Enfin, comme dernier point nous étudierons comment la
culture est-elle vue à travers la langue et la civilisation françaises.
Pour commencer, nous aborderons l’étymologie du mot Culture. D’après
l’auteur de l’essai Un certain chemin de vie (Feumetio & Odimba, 2009 ), la culture
fait référence en général à l’être humain, car sa signification, assez variée, veut
dire « habiter », « cultiver », même « honorer ». En même temps, cet œuvre
montre, ainsi que d’autres comme le dictionnaire Le Petit Robert1, que le terme
provient du latin cultura, dont la signification « suggère l’action de cultiver, dans le
domaine de l’agriculture en particulier »2. De la même façon, si nous consultons le
dictionnaire latin-français Gaffiot3, nous verrons que les premières dénotations
correspondent à ce sens.
cultura, æ, f (colo),
1. [en gén.] culture : CAT. Ag. 61, 2 ; CIC. Agr. 2, 84 ; Fl. 71 ;
vitium CIC. Fin. 4, 38, culture de la vigne, cf. CM 53 ; agri
1
2
3
Société DICTIONNAIRES LE ROBERT, représentée par DURAND, M., 2012
FEUMETIO, B.; BONGO, A., 2009 Ibid.
Dictionnaire Gaffiot, 1994.
15
culturas docuit usus LUCR. 5, 1447, l’expérience enseigna
les différentes façons de cultiver la terre.
2. [en part. et abst] l’agriculture : VARR. R.1, 18 ; PL. culturæ
COL. 11, 1, 30 les différentes cultures.
3. [fig.] a) culture [de l’esprit, de l’âme] : cultura animi
philosophia est CIC. Tusc. 2, 13, c’est la philosophie qui est
la culture de l’âme ; b) action de cultiver qqn, de lui faire sa
cour : HOR. Ep. 1, 18, 86 ; c) action d’honorer, de vénérer,
culte : MIN. FEL. 23, 12 ; LAMP. Hel. 3, 5.
De même, ce vocable est utilisé dans le champ de l’éthologie. Pour ce qui
concerne l’être humain, ce n’est que dans le livre second de l’œuvre Tusculanes
(45 av. J.-C.) de Cicéron que nous trouvons pour première fois l’application du mot
à l’être humain :
Version original en latin
Traduction au français
« ...sic animi non omnes culti fructum ferunt. « ... de même, tous les esprits, quoique
Atque, ut in eodem simili verser, ut ager cultivés,
ne
fructifient
point.
Et,
pour
quamvis fertilis sine cultura fructuosus esse continuer ma comparaison, je dis qu'il en est
non potest, sic sine doctrina animus; ita est d'une âme heureusement née, comme d'une
utraque res sine altera debilis. Cultura autem bonne terre; qu'avec leur bonté naturelle,
animi philosophia est... »
l'une et l'autre ont encore besoin de culture,
si l'on veut qu'elles rapportent. Or la culture
de l'âme, c'est la philosophie. » (Cicéron,
1848)
Mais nous verrons plus loin que le terme Culture aura une signification plus
profonde durant le XIXe siècle, à l’intérieur des sciences comme l’anthropologie et
la sociologie.
C’est ainsi que grâce à l’anthropologue E.B. Tylor que le sens de culture a
changé, plus spécifiquement au moment où son volume Primitive Culture est
apparu, dans l’année 1871. Ce chercheur, s’est inspiré en particulier de l’œuvre
monumentale de l’allemand Gustav Klemm Histoire universelle de la culture de
l'humanité, et des deux volumes de la Science de la Culture, pour créer et définir,
formellement, la notion anthropologique de culture.
16
C’est justement au début de cette œuvre, que Tylor nous offre une définition
de culture qui a été utilisée dès son apparition :
«La culture ou la civilisation, entendue dans son sens
ethnographique étendu, est cet ensemble complexe qui
comprend les connaissances, les croyances, l'art, le droit, la
morale, les coutumes, et toutes les autres aptitudes et
habitudes qu'acquiert l'homme en tant que membre d'une
société». (Rocher, 1992)
Alors, l’anthropologie américaine et anglaise a utilisé cette définition pendant
plusieurs années. De même, ce terme a été rapidement utilisé en sociologie. En
revanche, nous verrons que le mot a été incorporé plus lentement dans les
mêmes champs, cette fois en France.
Ainsi, le champ de la sociologie aux États-Unis donnera à la langue
française ce nouvel emprunt, qui, grâce à la nouvelle génération de sociologues
français d’après la Seconde Guerre Mondiale deviendra populaire en France4, qui
n’utilisait que la notion de civilisation. Ce mot, traduit de l’allemand à l’anglais et
après prêté au français, ne perdra pas sons sens original, comme le dit Guy
Rocher. « Du «champ labouré et ensemencé» qu'il signifiait dans l'ancien français,
au sens sociologique avec lequel il fait maintenant sa rentrée en français, il y a
sans doute bien loin ».
Bref, comme nous pouvons lire dans les dernières pages, le terme culture
provient du latin, dont le premier sens était plus lié à la terre que vers l’être
humain. Cependant, Cicéron l’a utilisé pour la première fois en relation à l’homme,
et dès ce moment, les dimensions de cette notion ont beaucoup changé, grâce
aux sciences sociales, en particulier l’anthropologie et la sociologie. Mais nous
verrons dans le paragraphe suivant, ayant la finalité de montrer la difficulté de
trouver une définition standard de ce terme, quelques définitions générales
actuelles de ce mot.
4
ROCHER, 1992, ibid.
17
Maintenant, nous allons continuer à discourir sur la notion de culture, mais
cette fois-ci, définie différemment par une organisation internationale et par
d’autres acteurs. Néanmoins, il est important de mentionner qu’il ne faut pas
oublier que ce terme a une liste ample des définitions. Ainsi, nous pouvons le
constater, dans le livre Culture: a critical review of concepts and definitions
(Kroeber, Kluckhohn, & Untereiner, 1952), qui présente une liste de 150 définitions
différentes de cette notion.
Alors, nous mettrons au début une définition du terme, fait de manière
contemporaine, comme l’a défini le Dictionnaire Macmillan d’Anthropologie :
« La culture est un ensemble complexe qui inclut savoirs,
croyances, arts, positions morales, droits, coutumes et
toutes autres capacités et habitudes acquis par un être
humain en tant que membre d’une société. » (Tylor,
Macmillan Dictonary of Anthropology, 1986)
Ensuite, nous montrerons la définition de culture qui a donné l'Organisation
des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, l’UNESCO, dans une
conférence mondiale sur les politiques culturelles réalisée en Mexico :
« La culture, dans son sens le plus large, est considérée
comme l’ensemble de traits distinctifs, spirituels et matériels,
intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société, un
groupe social ou un individu. Subordonné à la nature, elle
englobe, outre l’environnement, les arts et les lettres, les
modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les
systèmes de valeurs, les traditions, les croyances et les
sciences. »5
De plus, l’UNESCO a adopté dès 2001 la Déclaration universelle sur la
diversité culturelle. Cette déclaration, rend la diversité culturelle au rang d’héritage
de l’humanité. Nous croyons convenant de montrer le premier article de cette
déclaration, avec le but d’éclaircir le concept de culture :
« La culture prend des formes diverses à travers le temps et
l’espace. Cette diversité s’incarne dans l’originalité et la pluralité
5
Définition de l’UNESCO de la culture, Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles. Conférence
mondiale sur les politiques culturelles, Mexico City, 1982.
18
des identités qui caractérisent les groupes et les sociétés
composant l’humanité. Source d’échanges, d’innovation et de
créativité, la diversité culturelle est, pour le genre humain, aussi
nécessaire qu’est la biodiversité dans l’ordre du vivant. En ce
sens, elle constitue le patrimoine commun de l’humanité et elle
doit être reconnue et affirmée au bénéfice des générations
présentes et des générations futures. »
Évidemment, il y a d’autres organisations, comme l’ONU, qui se sont
prononcés sur ce sujet, mais nous croyons que la définition utilisée par l’UNESCO
est très complète et comprendre pleins d’aspects importants pour bien
comprendre ce concept. Ensuite, nous passerons vers des définitions données
par des spécialistes du thème.
Une première définition que nous offrirons sera celle du père du
structuralisme, Claude Lévi-Strauss. Celle-ci a été tirée d’Introduction à l’œuvre de
M. Mauss (Claude, Levi-Strauss, 2012). Cette définition utilise des concepts
autres que ceux utilisés par la définition offerte par l’UNESCO, mais, elle va audelà, en montrant la culture symbolique :
« Toute culture peut être considérée comme un ensemble de
systèmes symboliques au premier rang desquels se place le
langage,
les
règles
matrimoniales,
les
rapports
économiques, l’art, la science, la religion. Tous ces visent à
exprimer certains aspects de la réalité physique et de la
réalité sociale, et plus encore, les relations que ces deux
types de réalité entretiennent entre eux et que les systèmes
symboliques eux-mêmes entretiennent les uns avec les
autres ».
Avec cette notion de structure, « Lévi-Strauss applique à l'ethnologie un
mouvement de pensée apparu en linguistique au début du XXe siècle :
le «structuralisme» (Roman-Amat, 2012)6.
Or, nous pouvons continuer en approfondissant la définition de ce terme, à
travers les paroles de Pierre Bourdieu :
19
« C’est la capacité de faire des différences, c’est-à-dire de
ne pas confondre, de ne pas amalgamer, de ne pas
mélanger, de distinguer, donc. L’aboutissement, l’horizon,
l’objectif de la culture, c’est justement, « la distinction ». »
(Abdallah-Pretceille & Porcher, 1998)
Dans cet ordre d’idées, nous pouvons maintenant envisager d’autres
définitions offertes. Nous avons ensuite celle de Louis Porcher, qui, dans son livre
La Civilisation, aborde plus spécifiquement, de culture nationale :
« Une culture nationale est un ensemble de pratiques
culturelles diversifiées, qui entretient un certain nombre de
relations distinctives avec d’autres cultures nationales. Telle
est sans doute une définition pédagogiquement utile : une
culture est faite de diversités inscrites dans (et constitutives
d’) une cohérence d’ensemble. [..] Toute culture est mode de
classement, et nous sommes, selon la célèbre formule de
Pierre Bourdieu, « des classeurs classés par (nos)
classements». »
Par ailleurs, nous verrons la définition d’un fameux sociologue québécois :
Guy Rocher. Grâce au travail de Rocher dont nous avons obtenu d’information
pour conformer le présent mémoire, nous pouvons montrer une autre définition de
culture :
« (C’est) un ensemble lié de manières de penser, de sentir
et d’agir plus ou moins formalisées qui, étant apprisses et
partagées par une pluralité de personnes, servent, d’une
manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces
personnes en une collectivité particulière et distincte »7.
Finalement, nous aborderons l’œuvre « Cultures and Organizations:
Software of the mind » (Hofstede, Hofstede, & Minkov, 2010), qui nous offre
d’autres définitions de cette notion. D’après cette œuvre :


7
« La culture fait référence à la somme de la connaissance, de l’expérience, des
croyances, des valeurs, des attitudes, des significations, des hiérarchies, de la
religion, de la notion du temps, des rôles, des relations spatiales, des concepts de
l’univers, des objets matériaux et des possessions acquises par un groupe de
personnes au cours des générations à travers l’effort individuel et général ».
« La culture est communication, la communication est la culture ».
Rocher, 1992, ibid.
20

« La culture est la somme du total du comportement appris d’un groupe de
personnes que est généralement considéré comme la tradition de ces personnesci et c’est transmis de génération en génération ».
Comme nous pouvons constater, la signification de la notion de culture
varie beaucoup selon l’auteur. Cependant, comme nous pouvons témoigner en
lisant les définitions, il existe un lien très fort entre la musique et la culture, et il
devient donc indispensable de compter avec une connaissance de ce champ en
tant que professeurs de langue-culture.
Nous verrons qu’il est plus difficile encore comprendre ce concept, dans la
partie suivante, quand nous verrons comment cette notion est-elle perçue par la
société française, notamment sur deux connotations différentes : la culture
individuelle et collective.
Maintenant, nous nous pencherons sur le concept de culture, tiré de
certaines sources. À ce propos, nous commencerons par comparer les définitions
données par divers dictionnaires reconnus de la langue française.
Primo, nous verrons comment, dans la société française, le sens de culture
restait, en 1862, encore très étroit. Ainsi, dans le Dictionnaire National de
Bescherelle,
nous
ne
trouvons
qu’une
seule
définition
:
«L’ensemble
des connaissances générales d’un individu ». Comme nous pouvons regarder, les
connaissances scientifiques occupent ici le premier plan. Ce concept donc, nous
semble plus proche de ce que nous connaissons actuellement comme culture
générale.
Secundo, c’est le dictionnaire Le Petit Larousse (1980), ce que nous
aborderons. Vu le changement de signification que ce mot commence à obtenir
après la Seconde Guerre Mondiale, comme nous avons déjà mentionné, il n’est
pas surprenant que nous puissions trouver des informations d’avantage en ce qui
concerne ce sujet :
21
« L’ensemble des structures sociales, religieuses, etc., des
manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent
une société »
Notons que dans cas, le concept ne s’incline pas vers l’individuel, sinon vers une
conception collective.
Tertio, nous nous sertirons de la version numérique du dictionnaire Le Petit
Robert de la langue française, 2012. Tandis que la première acception du mot fait
référence à l’action de cultiver la terre, nous avons par contre dans la seconde
acception :
1.
Développement de certaines facultés de l'esprit par
des exercices intellectuels appropriés. Par ext. Ensemble des
connaissances acquises qui permettent de développer le
sens critique, le goût, le jugement.
2.
Ensemble des aspects intellectuels propres à une
civilisation, une nation.
En outre, ce dictionnaire nous offre une définition de culture utilisée en
didactique : « Ensemble des formes acquises de comportement, dans les sociétés
humaines. »
Alors, comme nous pouvons constater, même les outils de recherche les
plus courants, comme les dictionnaires, nous donnent deux différentes acceptions
pour ce terme.
Nous avons vu, donc, que dans l’actualité le concept de culture est conçu
d’une façon plus complexe et profonde, en distinguant surtout entre l’aspect
individuel et collectif. Le premier aspect sera donc la construction personnelle des
connaissances, ce qui aboutira dans la formation de la culture générale, tandis
que le second fera référence à l’identité d’un peuple.
En cherchant de mieux clarifier, nous comparerons ces deux acceptions :
Culture individuelle
Culture collective
Cette signification est plus liée à la
construction, à l'élaboration d’un total de
connaissances chez chaque individu.
Elle correspond surtout à l’ensemble
d’emblèmes, de symboles, de l’art, entre
autres, d’une société. Nous ne trouvons
22
Étant donné ceci, elle est évolutive.
des changements ici que très lentement,
et donc, elle est beaucoup étudiée par
l’Histoire.
« Fusionnant ainsi deux acceptions différentes, le terme culture tend
actuellement, en France, vers un compromis dans son acception courante, où il
désignerait essentiellement des connaissances liées aux arts et à l’Histoire, plus
ou moins liées à une identité ethnique. » (Wikipédia, 2015)
Pour finir ce dernier point, nous citerons encore une fois Claude LéviStrauss, en écrivant à propos de cette difficulté pour bien saisir le concept de
culture :
« La notion de culture pose immédiatement des problèmes
qui sont, si j’ose dire, ceux de son emploi au singulier et au
pluriel. Si la culture - au singulier et même, éventuellement,
avec une majuscule - est l’attribut distinctif de la condition
humaine, quels traits universels inclut-elle, et comment
définira-t-on sa nature ? Mais si la culture se manifeste
seulement sous des formes prodigieusement diverses
qu’illustrent, chacune à sa façon, les milliers de sociétés qui
existent ou ont existé sur la terre, ces formes sont-elles
toutes équivalentes ou sont-elles passibles de jugements de
valeur qui, dans l’affirmative, retentiront inévitablement sur le
sens de la notion elle-même ? »8
Alors, nous avons vu que dans l’actualité le concept de culture dans la
société française nous est montré comme un concept complexe, dont les
acceptions individuelles et collectives, peuvent être en contradiction entre elles.
En conclusion, une révision de la littérature concernant la notion de culture
permet d’appréhender l’évolution de cette notion : Elle passe du champ de
l’agriculture à celui de la connaissance et la manière de faire propre à l’être
humain. Mais en France, ce ne sera qu’après la Seconde Guerre que la notion,
riche de nouvelles définitions issues de l’anthropologie et la sociologie, sera
renouvelée et utilisée plus largement.
8
UNESCO, ibid.
23
Néanmoins, la notion de culture ne fait pas toujours l’unanimité, comme
nous pouvons le constater en comparant des différentes définitions proposées par
des spécialistes de la matière, tels que Rocher, Lévi-Strauss ou Porcher, entre
autres. En France, ce terme est divisé en deux acceptions très différentes, mais
en même temps complémentaires : la culture individuelle et la culture collective.
En effet, si nous voulons comprendre ce concept aujourd’hui, il ne nous reste que
chercher encore des notions du terme culture dans différentes sources et
approches théoriques, les comparer, analyser leurs implications et nous créer un
concept clair qui puisse nous aider à mieux le comprendre. Pour le moment, nous
garderons les aspects principaux de toutes les définitions.
2.1.1 La musique comme un élément de la culture
Dans cette partie de notre recherche, nous allons aborder le point suivant
concernant la musique comme un élément de la culture. Pour ce faire, nous
montrerons que la musique a été intimement liée à la société. Après, nous
affirmerons, avec des arguments variés, que la musique a une origine culturelle, et
donc, c’est un produit complètement lié à la culture. Pour finir, nous parlerons de la
science qui étudie ce domaine.
Comme nous avons déjà précédemment, lorsqu’il a été question de parler
du concept de culture, les arts reviennent dans presque toutes les définitions
actuelles, et dans cette catégorie nous pouvons trouver, évidemment, la musique.
Ainsi, dans l’essai Music Education, Cultural Capital, and Social Group Identity
(Green, 2003), est resumée l’importance de la musique dans la culture : « Une
société sans musique n’a jamais été découverte ».
En fait, la musique a toujours accompagné l’homme, comme nous pouvons
lire dans l’œuvre de Susana Dultzin (2010). Malheureusement, il est impossible de
déterminer jusqu’à présent, même approximativement, les origines de la musique.
Néanmoins, il y a des théories qui nous indiquent que cela a été grâce aux
battements du cœur que l’homme a commencé à découvrir le rythme, l’un des
24
composants de la musique. Or, il est difficile de dire si l’homme a débuté par le
rythme ou pour la mélodie, étant donné que les premières représentations
d'instruments ne concernent pas les instruments à percussion, mais la harpe et la
flûte qui sont plutôt des instruments mélodiques (Chorier, 2006 - 2014).
Nous pouvons voir ce que Jeanne Bovet (1972) nous dit à ce propos : « On
ne peut avancer une date précise pour l'apparition de la musique. (...) Le rythme
leur donnait vie. (...) Leurs danses consistaient entièrement en mouvements du
corps et des bras, lents ou endiablés, doux ou violents, selon le sentiment
exprimé » (Bovet, 1972).Nonobstant, il y a des témoignages artistiques qui nous
montrent qu’au moment de surgir, la musique est déjà liée à la vie quotidienne, liée
aussi aux facteurs psychologiques, sociologiques, symboliques, rituels et
linguistiques.
Ensuite, ce sera en Chine, environ dix siècles avant Jésus-Christ, que nous
trouverons les premières traces de théorie musicale. En ce qui concerne la
musique occidentale, nous trouvons son origine suivant la musique de la Grèce de
l’Antiquité et la Rome Antique, dans le chant chrétien. Ceci évoluera jusqu’à
l’apparition du chant grégorien, et avec ceci, le premier système d’écriture
musicale en Occident. Certes, nous pouvons témoigner, en comparant le premier
artefact musical de l’histoire datant de 36,000 ans, que les instruments utilisés
pour faire de la musique ont beaucoup changé, de la même façon que la musique
qu’ils créent. La musique a toujours été présente dans les sociétés de n’importe
quel temps. Une fois montré ce lien entre la culture et la musique, nous passerons
aux arguments qui affirment une origine culturelle de la musique.
Ainsi, il y a différentes perspectives pour expliquer le rapport de la musique
chez l’homme. Au contraire des théories qui expliquent cette origine comme une
compétence biologique ou une compétence adaptative, nous montrerons des
points pour défendre une origine culturelle.
En premier lieu, nous dirons qu’il y a des études qui nous montrent que
chez l’humain, le chant et le langage relèvent de compétences cérébrales
25
différentes, trouvées dans des parties différentes du cerveau (Hébert, 1838 1850). Il est vrai qu’une rythmique du langage et du chant existe chez quelques
primates et oiseaux aussi, mais avec peu de créativité.
Pour illustrer ceci, nous pouvons mentionner l’alphabet morse, qui est une
sorte de code « musical » qui a un sens, cependant, ce sens est caché pour celui
qui l’ignore. Alors, c’est clairement un artefact culturel.
Or, chez l’humain la voix, le langage et la capacité d’interprétation d’un
chant évoluent avec le temps (Dolgin, 1990). Ceci, change par rapport à
l’apprentissage, défini et formé d’une différente façon dans chaque société. Ainsi,
la musique, jouée de façon professionnelle et « à haut niveau », n’est pas
pratiquée qu’après un long processus d’apprentissage et répétitions, ce qui nous
renvoie vers une origine culturelle.
Enfin, nous apprendrons à propos du champ de la sociologie qui étudie les
phénomènes de la relation entre musique et société, la sociologie de la musique.
La musique, en tant qu’une création humaine, est produite dans un cadre
social, et donc, il s’agit d’une matérialisation de la société. C’est pourquoi, la
Sociologie, dans la branche de Sociologie de la Musique, ce qui attire notre
attention.
Avec le but de clarifier ce qu’étudie la Sociologie de la Musique, et
l’Ethnomusicologie, nous allons montrer l’importance de la musique dans la
culture, avec cette liste :
1. Les effets de la musique dans la vie sociale de l’être humain.
2. L’influence de la musique dans la formation, des contacts et des conflits du
groupe.
3. Les effets de la musique dans le développement et les différences entre les
attitudes et les patrons sociaux.
4. Les facteurs et des formes typiques des organisations sociales qu’agissent
sur la musique, ainsi que les changements structuraux que conduisent aux
transformations dans l’activité musicale.
26
5. Les analyses des classes sociales dans leur relation avec la musique de
différentes époques de l’histoire.
6. Peut-être aussi, la construction sociale des goûts musicaux.
D’autres sujets plus concrets peuvent être :
1. Le lieu où se crée la musique dans les différentes sociétés.
2. L´utilisation de la musique, selon des fonctions qui lui ont été assignées.
3. La détermination de la musique par des facteurs démographiques.
4. Les aspects socioéconomiques de la production musicale.
5. Le cadre social où la musique est composée, et l’influence qu’elle en a.
6. Les analyses des groupes sociomusicaux.
7. Les analyses des institutions consacrées à la didactique musicale.
8. L’étude des institutions consacrées à la diffusion de la musique.
9. L’aspect commercial de la musique.
10. Le statut professionnel du musicien (Dultzin Dubín & Béjar Navarro, 2010).
La relation intime entre la musique et la culture a été assez étudiée au fil du
temps. Comme nous avons vu, la musique est présente dans n’importe quelle
civilisation. Ainsi, nous avons présenté par la suite, des arguments montrant que la
musique est une compétence culturelle de l’être humain. Le développement des
capacités musicales à travers la formation musicale en fait preuve. Comme dernier
point, nous avons vu que la musique est tellement importante dans la culture, qu’il
y a déjà un champ de la sociologie consacrée à ce sujet, la Sociologie de la
Musique.
2.2 Quelques définitions autour de la musique
Le concept de musique, même très répandu, est également compliqué à
saisir. Ceci a évolué dans le temps, et il a donc été conceptualisé de différentes
manières dans chaque société. Dans le souci de nous approcher à une meilleure
compréhension du concept, nous commencerons par donner l’étymologie du mot.
27
Après, nous étudierons la signification de musique chez les Grecs, après une
définition du XVIe siècle, pour finir enfin avec des définitions plus actuelles de cette
notion.
D’abord, nous nous pencherons sur l’étymologie de ce concept. D’après le
dictionnaire Petit Robert 2012, nous avons :
fin XIIe du latin musica, du grec mousikê « musique »,
c'est-à-dire, l'art des Muses (poésie, musique, culture,
philosophie), famille de moûsa « muse »
ETYM.
Comme nous pouvons observer, ce concept vient du grec, et nous verrons quelle
était la définition qu’ils en donnaient.
Ensuite, nous trouvons que la musique, dans l’Antiquité, en Grèce, était une
activité complexe et très remarquable dans la vie quotidienne. Ainsi, nous savons
que la musique avait un rôle très important dans la vie sociale, politique et
religieuse.
Ainsi, pour les Grecs, cet art composé par trois éléments, l’harmonie, la
mélodie et le rythme, était le plus beau de tous, et il a reçu plus d’importance que
les autres arts majeurs, tels que la poésie, la danse et la médecine. De plus, nous
pouvons voir l’importance de la musique dans l’un des mythes grecs les plus
importants, parmi plusieurs d’autres : celui d’Orphée, qu’avec sa musique réussit à
convaincre Hadès de lui permettre de descendre aux enfers pour essayer de faire
revivre Eurydice.
Nous pouvons ensuite passer à l’une des époques les plus représentatives
de l’histoire de la France, celle du Roi Soleil, pour étudier la signification de ce
concept d’après l’un des dictionnaires les plus importants de l’époque : le
Dictionnaire universel contenant généralement tous les mots françois, tant vieux
que modernes, et les termes de toutes les sciences et des arts, d’Antoine Furetière
(1690) :
Musique. f. f. La science qui enseigne des accords
agréables à l’oreille, et qui règle l’harmonie, ou bien une
28
science par laquelle se fait une disposition des sons graves
et aigus proportionnés entre eux, et séparés par de justes
intervalles, dont les liens et la raison sont satisfaits.
Ensuite, aux antipodes de cette définition, nous pouvons regarder et
comparer le sens actuel qu’en donne la version Petit Robert 2012, dans sa
première dénotation :
Art de combiner des sons d'après des règles (variables
selon les lieux et les époques), d'organiser une durée avec
des éléments sonores; productions de cet art (sons ou
œuvres).
Or, nous pouvons citer une définition très complète donnée par Boris de
Schlözer (1959) :
« La musique est langage au même titre que la parole qui
désigne, que la poésie, la peinture, la danse, le cinéma. Ceci
revient à dire que tout comme l’œuvre poétique ou plastique,
l’œuvre musicale a un sens (qui n’apparaît que grâce à
l’activité de la conscience) ; avec cette différence pourtant
qu’il lui est totalement immanent, entendant par-là que close
sur elle-même, l’œuvre musicale ne comporte aucune
référence à quoi que ce soit et ne nous renvoie pas à autre
chose. »
Finalement, nous présenterons une définition de ce concept offert par
Leonard Bernstein (1962). Ceci nous semble important, car il vient d’un point de
vue d’un chef d’orchestre, donc, du point de vue de quelqu’un qui est dans une
pratique fréquente de la musique :
« La musique est une combinaison de sons unis sur un
certain plan. La personne qui le planifie est le compositeur
[...] et son plan consiste en unir les sons à travers des
rythmes et des différents instruments ou des voix de telle
manière que le résultat final est excitant, amusant,
émouvant, fascinant, ou tout en même temps. [...] La
signification de la musique doit-elle être cherchée dans la
musique, dans ses mélodies, dans ses harmonies, dans ses
rythmes, dans sa couleur orchestrale, et notamment, dans la
manière dont elle se développe ».
29
Ainsi, nous pouvons comparer comment le concept de musique a beaucoup
changé au fils du temps. Ayant une signification plus complexe dans la société de
l’Antiquité, la notion de musique n’est pas restée uniforme et actuellement nous
pouvons trouver encore des concepts différents. Une fois vues l’étymologie de ce
concept, et quelques définitions, nous passerons au point suivant : les trois
fonctionnes de la musique.
2.2.1 Les fonctions de la musique
La musique, en tant que produit social, remplit des fonctions spécifiques
dans une société. Nous commencerons cette partie en les abordant, dans l’ordre
suivant : Tout d’abord, nous étudierons la fonction cultuelle de la musique,
ensuite, la fonction subalterne de divertissement, et finalement, nous passerons
vers la fonction esthétique.
D’un côté, nous avons la fonction cultuelle de la musique. Cette fonction est
la plus ancienne des trois, et nous trouvons les exemples les plus remarquables
dans les sociétés de la Chine, de Babylonie, des Égyptiens, des Hébreux, parmi
d’autres. Dans ces sociétés, la caste de musiciens était formée par des prêtes.
Cette tradition, associée à la conservation des traditions sacres, et à la défense de
quelques prérogatives du pouvoir. De plus, il y avait en jeu des questions liées à la
politique. Ce sont seulement les savants du groupe d’initiés ceux qui font de la
musique. Ce trait est très important, car jusqu’au Moyen Âge il y aura une
séparation entre la théorie et la pratique musicale.
D’ailleurs, nous avons à cette époque une division des arts en deux
groupes. L’un est le groupe des arts libéraux, tandis que l’autre est celui des arts
mécaniques. Les arts libéraux étaient distingués des arts mécaniques parce que
ces derniers-ci étaient pratiqués par les esclaves. De fait, l’adjectif « libéraux »
tient son origine grâce à ceci. Ces arts ont été divisés formellement par Boèce en
30
deux groupes, le trivium et le quadrivium. Nous les trouvons définis, l’un et l’autre,
dans ces deux maximes en vers mnémotechniques :
« Gramm loquitur, Dia verba
docet, Rhet verba
colorat,
Mus canit, Ar numerat, Geo ponderat, Ast colit astra. »
« La Grammaire parle, la Dialectique enseigne, la
Rhétorique
colore
les
mots,
La Musique chante, l'Arithmétique compte, la Géométrie
pèse, l'Astronomie s'occupe des astres. » (Buisson, 1911).
Pour mieux visualiser ces catégories, nous présentons le tableau suivant :
Trivium
Quadrivium
La grammaire
La musique
La dialectique
L’arithmétique
La rhétorique
La géométrie
L’astronomie
Ces arts faisaient partie de l’enseignement que les hommes recevaient dans
l’Antiquité et jusqu’au Moyen Âge.
Maintenant, nous verrons la deuxième fonction de la musique dans la
société, nommée fonction subalterne de divertissement. Nous pouvons trouver ici
la musique comme un outil de socialisation. En particulier, cette fonction de la
musique était présente dans les cours princières, qui finançaient des ensembles
de musique. Les musiciens qui en faisaient partie appartenaient à une catégorie
égale à celle du cuisinier ou de n’importe quel autre employé domestique.
Nonobstant, la musique se créait dans la rue aussi, faite par des musiciens
et des chanteurs ambulants. Ceux-ci étaient nommés ménestrels, mot qui trouve
son origine dans le latin ministerialis, donc, serviteurs. Parmi les diverses activités
mises en place par ceux-ci, nous trouvons qu’ils escortaient les mariages, ou de
31
même, ils avaient la double tâche de jouer et de faire connaître les nouvelles
œuvres, et en même temps, maintenir la tradition des chants populaires propres
de leurs nations, même si ce concept n’existait pas encore, et chaque peuple
étaient en charge de ses traditions. Alors, nous trouvons en Grèce Antique le
rhapsode, tandis qu’en Italie nous avons la figure du strambottaio. Or, les Anglosaxons posaient le concept de mistrel, et les Celtes ont connu le barde.
Finalement, la fonction sociale de la musique en collectivité n’est pas
nécessairement associée à un sens esthétique. L’on n’écoutait pas pour le goût de
l’écouter. Il y avait une fonction de compagnie, faire danser les gens, d’agrémenter
le prince. Cette musique n’était pas jouée pour l’entendre. L’on la jouée pour fêter ;
elle servait à montrer la richesse d’un groupe.
Maintenant nous passerons à la fonction esthétique de la musique, dans
laquelle la musique est créée pour être écoutée, et elle commence à avoir une
fonction proprement artistique. Cette fonction existait déjà, mais elle avait un statut
différent entre les gens. Comme nous pouvons voir, il y a eu, à travers le temps, un
raffinement considérable entre les personnes, ce qui a permis que ce type
d’activités soit créé. Notamment, nous trouvons cette fonction esthétique conçue
différemment dans la Grèce Antique, dans les concours de chant. Ces concours,
aussi fameux que les Jeux olympiques de l’époque, consistaient à déclamer des
rhapsodies et chanter des poésies.
En ce qui concerne la culture d’Occident, nous trouvons le plaisir d’écouter
de la musique jusqu’à la fin du Moyen Âge, et même à l’époque ceci était
exceptionnel. Ce sera jusqu’au XVIIIe siècle que nous trouverons le concept de
concert. La présentation du concert se préparait donc, à l’avance, et les gens se
déplaçaient pour se rassembler dans une salle ; pour écouter en silence les pièces
musicales choisies pendant quelques heures. Les gens payaient pour écouter la
musique à la mode. Peu à peu la fonction esthétique de la musique deviendra
dominante, et avec celle-ci, la conquête du statut du musicien commence. La
32
figure du virtuoso apparait, et nous aurons des figures comme Beethoven, le
premier artiste qui a gagné sa vie avec son art.
En conclusion, comme nous avons vu, nous pouvons trouver trois
différentes fonctions de la musique : la fonction cultuelle, la fonction de
divertissement et la fonction d’esthétique. Tandis que la fonction cultuelle était plus
liée aux rites, nous trouvons la musique comme un élément des cours dans sa
fonction de divertissement, et finalement nous voyons apparaître la musique
comme une création qui doit être entendue, et avec cette conception-ci, nous
témoignons la montée du statut du musicien dans la société.
2.2.2 Trois périodes de l’histoire musicale française : le baroque, le romantisme et
l’impressionnisme.
Arrivant à la partie finale de notre cadre théorique, nous aborderons les trois
périodes qui sont, à notre avis, les plus représentatives de l’histoire de la musique
classique française. Dans un premier temps, nous traiterons le Baroque français,
pour continuer dans un deuxième temps vers le Romanticisme et finalement, nous
étudierons l’Impressionnisme. Pour n’importe quelle période parmi ces trois, nous
étudierons les origines des termes que les signalent, les limites chronologiques,
les traits généraux, les types principaux d’œuvres créées pendant ces périodes
ainsi que les représentants principaux de chacune.
Pour commencer, nous avons le Baroque français. Ce concept, bien
qu’utilisé depuis la deuxième moitié du XVIIIe siècle, n’a pas été repris que
récemment pour parler d’une période historique. Le terme provient du Portugais
baroco, qui désignait une perle de forme irrégulière. Ce terme est utilisé dans des
textes parlant de la manufacture de bijoux du XVIe siècle. Il est important de dire
33
aussi que la première utilisation de ce terme dans les arts était péjorative, et ce ne
sera qu’au XIXe siècle qu’Heinrich Wölfflin l’utilisera positivement (1888).
Ensuite, nous établirons les limites chronologies du Baroque, admis
universellement entre les années 1600 et 1750. En France, cette période est
caractérisée par une production musicale intense, ainsi que par le rayonnement
culturel de la France dans d’autres disciplines.
Bien qu’il soit difficile de signaler des traits exclusifs de la musique baroque,
car nous pouvons les trouver dans des morceaux d’autres époques, nous
signalerons de façon remarquable l’importance du contrepoint dans cette époque,
ainsi que d’une harmonie que s’enrichira progressivement. L’un des autres traits
remarquables du Baroque est l’objectif de transmettre des affects, tels que la joie,
la tristesse, la passion, la haine, la flatterie, parmi d’autres. Alors, dans l’époque on
donnait un rôle très important aux contrastes musicaux, tels que les oppositions
entre des notes tenues et des notes courtes, ou l’opposition entre des sonorités
graves et aigües, sombres et claires, ayant comme finalité de susciter tous ces
affects chez l’auditeur. En outre, le Baroque se caractérise, ainsi que les autres
beaux-arts, par une ornementation bigarrée dans le discours.
Par ailleurs, de nombreuses formes musicales sont créées dans cette
période. Les unes seront bien fameuses dans l’époque, mais disparaitront
vitement, tandis que d’autres arriveront bien au-delà du Baroque. Nous trouvons,
parmi les genres les plus remarquables de la musique baroque française, l’air de
cour, qui suit la tradition de la chanson française de la Renaissance. C’était un art
plus raffiné, et le luth, très en vogue pendant le XVIe, modifiera la nature du chant
français, mais en restant toujours fidèle au style de la chanson avec sa carrure et
sa mélodie indépendante de l'accent des mots. Nous trouvons des compositeurs
tels que Jean de Cambefort, Sébastien Le Camus, Jean-Baptiste Boësset, Robert
Cambert, et surtout Michel Lambert, qui portent l'air de cour à sa perfection.
34
Un autre genre très courant était la suite, qui est une succession des
danses alternant entre différents tempos. En général, ces danses sont composées
dans le même ton. La suite a été structurée dans l’ordre suivant : allemande,
courante, sarabande et gigue. Nonobstant, le nombre et le genre de danses
varient très fortement d’une suite à l’autre. Parmi les instruments fréquemment
utilisés pour jouer des suites, nous avons le clavecin, dont Jacques Champion de
Chambonnières, François Couperin et Jean-Philippe Rameau sont des très bons
représentants ; le luth, avec des compositions faites par Denis Gaultier ou Robert
de Visée, ainsi que pour la viole, avec des œuvres de Marin Marais.
De plus, nous devons faire mention du ballet de cour. Étant donné que la
danse avait la plus haute importance pendant le Baroque, nous avons beaucoup
de compositions composées pour accompagner des mouvements de danse. L’un
des plus célèbres compositeurs de ballets de cour a été Balthazar de Beaujoyeulx,
avec son célèbre Ballet comique de la Royne (1581). D’autres compositeurs de ce
genre étaient Pierre Guédron, Antoine Boësset, François de Chancy, et JeanBaptiste Lully.
Ce dernier-ci a été l’un des compositeurs les plus remarquables de l’histoire
de la France. Parmi ses compositions les plus importantes, nous avons des
opéras. Ce genre, bien que d’origine italien, a été adapté à la cour française, avec
des caractéristiques très éloignées de l’opéra italien. L’un des traits des
plus
importants est l’utilisation de la langue française pour la réalisation de la musique.
Néanmoins, le premier compositeur qui a utilisé le français pour créer ce genre
d’œuvre a été Robert Cambert, avec son opéra Pomone.
Après avoir étudié la période Baroque, nous pouvons passer vers le
Romantisme français. L’étymologie de cette période vient de la langue romance, la
langue vernaculaire la plus utilisée en France avant le français. Cependant, il est
difficile de déterminer la première application de ce mot à la musique, mais nous
35
avons qu’E.T.A. Hoffmann a écrit à propos du romantisme de Beethoven dans l’un
de ses essais à propos de la musique instrumentale de celui-ci.
Même les historiens de l’art trouvent la duration de cette période depuis la
fin du XVIIIe jusqu’à XXe ; dans ce qui concerne la musique, nous dirons que le
Romantisme s’est développé tout au long du XIXe siècle.
De la même façon que pour les autres beaux-arts, cette période est souvent
liée à une domination de l’instinct sur la raison, où nous trouvons la figure de
l’artiste maudit qui arrive jusqu’à nos jours. Mais il y a d’autres traits aussi
importants, tels qu’un intérêt spécial pour les époques avant le Romantisme,
même pour les héros des époques chevaleresques. Encore plus important est le
nationalisme croissant de l’époque, traversant toute l’Europe sans oublier la
France. Or, des compositions de plus en plus libres ont vu le jour, ainsi que
l’extension du langage harmonique. De la même façon, l’intérêt des possibilités
individuelles a fait qu’on exploitait plus les capacités de chaque instrument de
l’orchestre, pour arriver finalement à un élargissement général de celle-ci.
L’une des conséquences d’avoir une liberté majeure pour composer a été
celle de la création des nouvelles formes musicales très caractéristiques de
l’époque. La plus remarquable, à notre avis, sera la symphonie, car à l’époque
c’était la forme la plus prestigieuse à laquelle les compositeurs se consacraient.
Les plus conservateurs suivaient le modèle de Beethoven, mais en France nous
trouvons de la musique romantique chez quelques compositeurs comme Hector
Berlioz dont la Symphonie fantastique et la Damnation de Faust, aux riches
sonorités, avec une orchestration brillante, avec des rythmes tantôt doux et
poétiques, tantôt fougueux et tourmentés, ces derniers ont débuté l'école
symphonique française. Cette musique, qui essaie de raconter une histoire tout au
long de sa durée est connue comme Musique à programme. Dans le cas des
œuvres du même genre que la Symphonie fantastique, nous parlerons, donc, de
Symphonie à programme.
36
Mais nous pouvons parler aussi du Poème symphonique, qui est très en
vogue durant le XIXe siècle. Cette composition, de forme libre, est inspirée par une
idée extramusicale poétique ou descriptive. Nous faisons la distinction entre celleci et la symphonie à programme dans le fait d’être composée en un seul
mouvement,
tandis
que
la
symphonie
restera
composée
en
différents
mouvements. Les ouvres Phaéton, Danse Macabre ou Le Rouet d'Omphale, de
Camille Saint-Saëns, en sont un très bon exemple.
Par ailleurs, l’un des autres genres très connus à l’époque était le lied,
nommé mélodie en français. Cette composition est une composition vocale,
accompagnée le plus souvent par un piano. Le chant est tiré de poèmes
romantiques et ce style permet de rapprocher le plus possible la voix des
sentiments. L’un des auteurs les plus remarquables de ce genre est Gabriel Fauré,
qui a musicalisé, parmi d’autres, des poèmes de Charles Baudelaire, Victor Hugo
et Paul Verlaine.
Or, nous avons le concerto. Ce terme, provenant de l’italien concertare, fait
dialoguer le soliste avec l’orchestre. Le concerto est composé régulièrement par
trois mouvements, et il a été inauguré avec les concertos pour piano dont un pour
violon de Beethoven. L’un des représentants des plus importants de ce genre est
le compositeur franco-polonais Frédéric Chopin. Nous pouvons mentionner aussi
le compositeur Camille Saint-Saëns.
Nous avons, de plus, le ballet romantique, très nationaliste, et déroulé tout
au long du siècle. Le principal exposant de ce genre en France est Léo Delibes.
Vers la partie finale du Romantisme nous avons encore l’opéra, qui
gagnerait Paris jusqu’à devenir le foyer de celle-ci. Ces œuvres ont été créées par
des compositeurs vivants en France, tels que Daniel-François-Esprit Auber, Luigi
Cherubini, Hector Berlioz ou Charles Gounod.
37
Ce sera pendant la deuxième partie du XIXe que Georges Bizet
révolutionnera l’opéra avec Carmen. D’après Nietzche, c’est « (de la) couleur
locale reposant sur l'utilisation de chansons et de danses espagnoles, (...) un
rayon de lumière méditerranéen dissipant le brouillard de l’idéal wagnérien ». Cet
intérêt pour la « couleur locale » sera confirmé par des œuvres comme Lakmé, de
Léo Delibes, ou Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns. Pourtant, le
compositeur français le plus productif d’opéras à la fin du siècle sera Jules
Massenet, avec des œuvres comme Manon, Werther, et Thaïs.
Nous passerons ensuite vers la partie finale de ce point du cadre théorique,
en abordant l’Impressionnisme. Ce terme a été utilisé d’abord pour la peinture. Le
critique Louis Leroy, après avoir observé le tableau Impression : soleil levant de
Monet en Paris, en 1874, a écrit un article moqueur où il a baptisé Monet et ses
pairs (Degas, Pissarro, Renoir, parmi d’autres) Les Impressionnistes.
En musique, l’Impressionnisme est un courant musical étendu dans les
années 1890-1920. Ceci est caractérisé à la fois par une volonté d'idéaliser
l'univers qui le rattache au symbolisme, et par un usage pictural des sonorités.
De la même façon, la musique impressionniste est caractérisée par une
écriture dans le temps que ne cherche pas la forme, mais une succession
d’impressions. Une autre caractéristique de cette musique est l’utilisation de la
couleur, comme a mentionné le Secrétaire de l’Académie des Beaux-Arts à propos
de Claude Debussy : « (il a) un sens exagéré de couleur musicale ».
Ainsi, il y a des historiens qui affirment que cette période commence en
1894 avec le poème symphonique Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude
Debussy.
Du même compositeur, et pour passer vers les formes musicales principales
que nous trouvons dans l’Impressionnisme, nous avons l’opéra Pelléas et
Mélisande. Pour ce qui concerne l’opéra, nous pouvons nommer ce de Maurice
Ravel, L’Heure espagnole, qui n’a pas été bien reçu par le public.
38
De plus, nous avons aussi des concertos impressionnistes, comme les deux
de Maurice Ravel pour piano et orchestre. Or, plusieurs œuvres orchestrales ont
vu le jour, mais nous ne pouvons pas les catégoriser dans une forme déjà donnée.
Dans ces années nous pouvons trouver de la musique vocale aussi, telle
que des mélodies et des œuvres lyriques.
C’est ainsi, après avoir étudié trois époques de la musique classique
française, que nous pouvons nous pencher vers la conclusion de ce point. Nous
avons que le Baroque a été une période trouvée entre 1600 et 1750, et dont la
production musicale en France a été très riche. De la même façon, nous avons
étudié le Romantisme, mouvement d’origine français et étendu tout au long du
XIXe siècle. Finalement, nous avons abordé l’une des époques les plus
représentatives de la culture française, l’Impressionnisme, terme utilisé d’abord
que dans la peinture, mais qui trouve l’acceptation généralement chez le public
français. Cependant, il faudrait, avec l’objectif d’approfondir cette étude des
époques de la musique classique française, d’aborder dans une autre recherche
d’autres époques aussi importantes de l’histoire, telles que la Renaissance, le
Classicisme ou celle de la musique contemporaine.
39
Chapitre III Cadre Méthodologique
3.1 Type de recherche
C’est travail s’inscrit dans la modalité de recherche-production, que d’après
Christian Puren « est celle qui vise l’élaboration de produits servant à
l’enseignement-apprentissage, [...] Ces produits peuvent relever de l’une ou l’autre
des trois perspectives fondamentales de la discipline : méthodologique, didactique
et didactologique » (Puren, 2013).
« Dans la mesure où la dimension « modélisation » doit être prise en compte dans
toute recherche, ces produits prennent généralement la forme de « fiches
pédagogiques », qui proposent des modèles d’enseignement. Dans toute
recherche, ces propositions vont forcément limiter leur domaine en fonction de la
problématique de recherche ; elles porteront par exemple sur un type de public,
d’objectif, de dispositif, de support, de technologie, d’activité, de démarche ou
approche, de pédagogie» (Puren, 2013).
Ce travail fait donc, référence à la réalisation d’une activité concrète qui a
comme objectif le transfert des connaissances théoriques de la pédagogie avec
des buts pratiques du procès éducatif. Il sera donc question d’entamer tout d’abord
une recherche documentaire nous permettant de nous approprier non seulement
de la littérature pertinente à la construction de notre cadre théorique, mais aussi de
celle de notre cadre méthodologique en vue de parvenir à notre proposition.
40
3.2 Didactisation de la musique
Tout ce que nous avons présenté précédemment pourrait très bien servir à
l’hypothétique utilisateur que n’aie pas assez de connaissances sur la musique.
Nous passerons maintenant à exposer ce que nous avons conçu comme aide
didactique, en présentant un tableau qui servira de base pour la didactisation des
trois périodes musicales choisies. Les composants des trois tableaux sont les
mêmes qui apparaissent sur le tableau suivant.
Titre
Dans cette partie il est question de
mentionner
la
période
musicale
à
travailler.
Objectif
Il s’agit du but à atteindre avec le travail.
Support
Les matériaux authentiques à être exploités.
Démarche
Il est question d’expliciter l’acheminement
des activités.
Des conseils d’exploitation autre que celle
Suggestions pédagogiques
proposée.
41
3.3 Éléments constituant la proposition
Pour commencer cette partie, nous aborderons la période baroque. Tout
d’abord, une mise en contexte sera réalisée. Après, nous présenterons les
instruments les plus utilisés de l’époque. En procédant également, nous nous
pencherons vers les genres les plus utilisés dans la musique baroque française.
Finalement, une présentation vidéo est effectuée.
Titre
Le Baroque
Objectif
Sensibiliser les apprenants aux traits
distinctifs de la période abordée :
espace
sociopolitique,
irruption
du
genre et instruments caractéristiques
de ladite période.
Support
Des enregistrements tels que : Des
extraits des « Les Concerts Royaux
1722 », par l’ensemble de musique de
Jordi Savall, trouvables sur le site
www.youtube.com
L’extrait du film « Le Roi Danse »
(Corbiau, G. ; 2000) où l’on écoute
l’« Idylle sur la paix » de Jean-Baptiste
Lully.
Des diaporamas.
Démarche
Nous commençons avec une mise en
contexte
du
sujets
Délimitation
:
Baroque abordant
les
temporelle du
Baroque; la situation géographique de
l’Europe pendant la période baroque ;
la situation politique de la France ;
Louis XIV, le Roi Soleil (40 minutes).
Ensuite, des instruments distinctifs de
42
la période seront abordés, notamment :
le luth, le clavecin et l’orgue (20
minutes).
Puis, les genres du baroque seront
présentés. Nous étudierons donc les
formes musicales : l’air de cour ; la
suite ; le ballet de cour ; l’opéra. Ici, le
professeur pourra utiliser des extraits
de la vidéo « Les Concerts Royaux
1722 », pour montrer de pièces jouées
en concert (30 minutes).
Finalement, le professeur fera regarder
aux étudiants l’extrait du film « Le Roi
Danse », où nous regardons la pièce
« Idylle sur la paix ». Le professeur
fera noter les caractéristiques de la
cour du Roi, ainsi que des données à
propos du ballet (20 minutes).
Répondre aux questions des étudiants
(10 minutes).
Suggestions pédagogiques
Nous recommandons l’utilisation des
images pour connaître les instruments
de l’époque, ainsi que des vidéos à
propos
des
reconnaître
instruments
des
formes
et
pour
musicales
différentes ou ces instruments sont
utilisés. Le professeur peut trouver en
ligne
et
gratuitement
les
pièces
abordées tout au long du programme.
43
Mieux encore, les vidéos peuvent
montrer une situation où la musique
soit utilisée avec un but spécifique,
comme accompagnement du ballet de
cour,
Il
par
nous
semble
exemple.
pertinent
aussi
l’utilisation du site Naxos Music Library,
dont les étudiants ont libre accès, car
c’est la Faculté de Musique qui paie la
permission
L’enseignent, qui devra compter avec assez des connaissances pour bien
saisir et enseigner les points les plus remarquables du support suggéré, fera noter
aux élèves des points tels que : la fonction de la musique dans cette période et sa
relation avec d’autres arts, notamment le ballet. Des quiz peuvent être réalisés par
le professeur, où l’on pourra demander les données appris en cours, comme les
instruments les plus utilisés, où l’extension temporel du Baroque.
Ainsi, nous pouvons passer vers la période suivante de notre travail, le
Romantisme, où nous aborderons des œuvres très spécifiques ayant l’objectif
d’aborder des aspects généraux de la vie des compositeurs, et les formes
musicales les plus courantes de l’époque.
Titre
Le Romantisme
Objectif
Sensibiliser les apprenants aux traits
distinctifs de la période abordée :
espace
genre
sociopolitique,
et
l’étude
irruption
des
du
différents
compositeurs, de leurs œuvres, et des
44
formes musicales de l’époque.
Support
Le
professeur,
ayant
l’objectif
de
conserver l’intérêt chez les étudiants,
travaillera avec des extraits des vidéos
qui peuvent être visionnées sur le site
d’internet www.youtube.com. La liste
des vidéos que le professeur pourra
travailler en cours est la suivante :
Extrait de la vidéo « Sinfonía No. 3 de
Saint-Saëns. 4to mov – Finale ».
Extrait
de
la
Symphonie
vidéo
« Berlioz
fantastique
-
(OPRF,
Dudamel, 2009) ».
Extrait de la vidéo « Paul Dukas:
L'apprenti sorcier (conductor - Cristian
Orosanu) ».
Extrait de la vidéo « Fauré: Au bord de
l'eau - Régine Crespin »
Extrait de la vidéo « Fryderyk Chopin Koncert fortepianowy Nr 2 f-moll Op.
21 (Rafał Blechacz) ».
Extrait
de
la
vidéo
« Carmen
-
Habanera (The Royal Opera) ».
Une transcription du poème « Au bord
45
de l’eau » de Sully Prudhomme.
Des diaporamas.
Démarche
Nous commençons avec une mise en
contexte du Romantisme abordant les
sujets
:
Délimitation
temporelle du
Romantisme; la situation géographique
de l’Europe pendant le XIXe siècle ; les
traits principaux du Romantisme et
finalement les instruments utilisés dans
l’orchestre (40 minutes).
Après, nous aborderons des formes
qui
nous
semblent
avoir
une
importance indéniable dans l’histoire
de la musique française en étudiant
des
œuvres
spécifiques.
Parallèlement, nous étudierons les
auteurs de ces œuvres.
Pour la première forme musicale, nous
avons la Symphonie, et donc, nous
aborderons
la
3e
symphonie
de
Camille Saint-Saëns. Pour apprendre
aux élèves les caractéristiques de la
musique à programme, nous aurons la
Symphonie
Fantastique
d’Hector
Berlioz (15 minutes).
Ensuite, le professeur apprendra aux
étudiants
46
à
propos
du
Poème
Symphonique,
abordera
où
le
principalement
professeur
L’apprenti
sorcier de Paul Dukas (15 minutes).
Après,
pour
continuer
avec
la
démarche du cours, nous aurons des
Mélodies,
où
nous
proposons
de
travailler spécifiquement « Au bord de
l’eau », poème musicalisé par Gabriel
Fauré, écrit par Sully Prudhomme (20
minutes).
Puis, en ce qui concerne le Concerto, il
nous
semble
pertinent
d’utiliser
l’Adagio du deuxième Concerto pour
piano et orchestre de Frédéric Chopin
(10 minutes).
Finalement, pour nous approcher d’une
première fois vers le genre d’opéra,
nous aurons l’un des plus reconnus
internationalement,
Carmen,
de
Georges Bizet. Nous utiliserons son
aria la plus connue : L’amour est un
oiseau rebelle (10 minutes).
Répondre aux questions des étudiants
(10 minutes)
Suggestions pédagogiques
Pour nous, l’un des facteurs les plus
importants pour une correcte réussite
de ce projet est celui de ne pas le
47
rendre trop lourd pour les étudiants.
Alors, en suivant cette idéologie, et
avec
l’objectif
de
développer une
sensibilisation aux Beaux-Arts, nous
recommandons largement l’utilisation
des images qui nous aident à mieux
comprendre
images
Rodin
le
des
et
Romantisme.
sculptures
des
tableaux
Des
d’Auguste
d’Eugène
Delacroix nous semblent une très
bonne
option
pour
approfondir
et
trouver des relations chez les BeauxArts français. Or, dans le cas de la
Mélodie,
nous
recommandons
au
professeur de travailler des aspects
proches à la poésie, sa construction,
sa prononciation, entre autres.
L’utilisation des pièces sélectionnées
nous
semble
judicieuse,
mais
le
professeur aura l’option de se servir
d’autres pièces musicales pour illustrer
le sujet abordé. Par exemple, pour le
cas de la musique à programme, le
professeur peut utiliser Le Carnaval
des animaux, de Camille Saint-Saëns,
ou pour le poème symphonique, l’on
peut utiliser les œuvres
Danse
Macabre
ou Le
Phaéton,
Rouet
d'Omphale, du même auteur. Pour le
48
cas des mélodies, nous aurons le choix
de travailler une autre pièce, mais nous
recommandons
que
le
texte
soit
d’origine française.
Le professeur fera réfléchir à propos des traits de la musique de cette
période, ainsi qu’il amènera une comparaison des genres musicaux chez les
élèves. De plus, la comparaison avec la musique de la période Baroque nous
semble très pertinente, en se penchant sur les différences les plus remarquables
entre le Romantisme et le Baroque.
C’est ainsi que nous pouvons passer vers la période finale de celles que
nous étudions : l’Impressionnisme. Dans ce cas, une mise en contexte axé dans
l’origine du mot ainsi que de l’œuvre des peintres français nous semble essentielle
pour la compréhension du concept impressionnisme. Après, nous aborderons des
genres musicaux de l’époque, en exemplifiant avec des œuvres de Claude
Debussy et Maurice Ravel.
Titre
L’Impressionnisme
Objectif
Sensibiliser les apprenants aux traits
distinctifs de la période abordée :
espace
genre
sociopolitique,
et
l’étude
irruption
des
du
différents
compositeurs, de leurs œuvres, et des
formes musicales de l’époque.
Support
Le
professeur,
ayant
l’objectif
de
continuer à éveiller l’intérêt chez les
étudiants, travaillera avec des extraits
des vidéos qui peuvent être visionnées
sur le site internet www.youtube.com.
49
La liste des vidéos que le professeur
pourra
travailler
en
cours
est
la
suivante :
Extrait de la vidéo « Prelude a l'apres
midi d'une faune - Claude Debussy,
performed by Rudolf Nureyev ».
Extrait de la vidéo « Ravel: Boléro –
BBC Proms 2014 ».
Extrait
de
la
vidéo
« Jean-Yves
Thibaudet - Ravel - Piano Concerto in
G major ».
Extrait
de
la
vidéo
« Nathalie
Stutzmann: The complete "5 Poèmes
de Baudelaire L. 64" (Debussy) ».
Extrait de la vidéo « Anne Sofie von
Otter: The complete "3 Poèmes de
Stéphane Mallarmé" (Ravel) ».
Image du tableau Impression : soleil
levant de Claude Monet.
Image du tableau Place du Carrousel
de Camille Pissarro.
Image du tableau Une fille dans le
jardin à Bellevue
50
Image du tableau Château Noir de
Paul Cézanne.
Image
du
tableau Trois
Danseuses d’Edgar Degas.
Des diaporamas.
Démarche
Nous commençons avec une mise en
contexte
de
l’Impressionnisme abordant les sujets :
Délimitation
temporelle de
l’Impressionnisme; apparition du terme
Impressionniste et des traits généraux
de cette période (50 minutes).
Après, nous aborderons les formes
musicales
spécifiques,
comme
le
poème symphonique ou la mélodie.
Cependant,
uniquement
nous
des
aborderons
compositions
de
Claude Debussy et de Maurice Ravel,
en tant que les représentants les plus
connus de la musique impressionniste
française.
Tout d’abord, nous aborderons des
œuvres orchestrales que ni peuvent
pas être classés sous une forme
spécifique. Nous avons le cas du
51
Boléro de Ravel, que le professeur
pourra utiliser pour mieux illustrer les
sonorités de chaque instrument ou
ensemble d’instruments (10 minutes).
Ensuite, le professeur apprendra aux
étudiants
à
Symphonique,
occasion,
propos
du
mais
avec
Poème
dans
cette
l’esthétique
de
impressionniste de Claude Debussy.
Ainsi, nous aborderons le Prélude à
l’après-midi d’un faune, mais toujours
en le liant avec d’autres Beaux-Arts,
dans ce cas, avec le ballet (15
minutes).
Puis, en ce qui concerne le Concerto,
nous pouvons nous pencher dans le
Concerto en sol majeur pour piano et
orchestre
de
Maurice
Ravel
(10
minutes).
Finalement, pour nous approcher vers
le genre mélodie, nous suggérons
d’aborder les pièces Harmonie du soir,
de Claude Debussy, et Placet futile, de
Maurice Ravel. Ces deux mélodies
sont des poèmes écrits en français, par
Charles
Mallarmé,
minutes).
52
Baudelaire
et
Stéphane
respectivement
(15
Répondre aux dernières questions des
étudiants
à
l’Impressionnisme
propos
et
du
sujet
de
en
général (20 minutes).
Suggestions pédagogiques
Nous croyons qu’en ce qui concerne la
période Impressionniste, les étudiants
comprendront
mieux
l’essence
et
l’esthétique de celle-ci en observant
des tableaux des peintres français.
C’est pour ceci que nous croyons
obligatoire de faire un petit bilan des
œuvres reconnues internationalement,
avant de passer vers les œuvres
musicales.
C’est ainsi que nous croyons que
montrer le tableau de Monet qui
devient obligatoire, mais l’exposé des
différents tableaux à ceux proposés
dans notre travail pour exemplifier
l’œuvre des peintres est possible.
Finalement,
nous
suggérons
de
travailler les œuvres musicales ici
mentionnées, et nous recommandons,
si le professeur veut montrer plus
d’ouvres
symphoniques
impressionnistes, La Mer, de Claude
Debussy.
53
Le professeur fera réfléchir à propos des traits de la musique de cette
période, ainsi qu’il amènera une comparaison des genres musicaux chez les
élèves. De plus, la comparaison avec la musique du Romantisme nous semble
très pertinente, en se penchant sur les différences les plus remarquables entre le
Romantisme et l’Impressionnisme.
C’est ainsi que nous proposons ce matériel pour développer une
sensibilisation à la musique classique française, et d’autres Beaux-Arts. Nous
croyons que les étudiants pourront apprendre quelques traits à propos des
périodes représentatives de l’histoire de la musique classique française, comme le
Baroque, le Romantisme et l’Impressionnisme. La délimitation temporelle, les
idées prédominantes des époques, ainsi que les formes musicales les plus
utilisées sont quelques caractéristiques des périodes qu’ils auront l’opportunité
d’étudier.
54
Conclusions
Comme nous avons étudié, une didactisation de la musique pourra être
réalisée pendant le cours de « Sensibilización a la cultura francesa: un enfoque
multicultural ». Celle-ci pourrait l’être grâce à l’aide du matériel que nous
proposons dans ce travail.
Tout au long de ce mémoire, nous avons suivi un parcours qui
commence avec les différentes notions du concept de culture : commençant par le
moment où ce concept n’était qu’en relation avec l’agriculture, qui continue avec
des concepts des savants de la matière comme Guy Rocher, Claude Lévi-Strauss
ou Louis Porcher nous montrent la complexité que ce terme acquiert au fils du
temps. En définitive, pour nous approcher d’une définition claire, il ne nous reste
encore que chercher dans des différentes sources, les comparer et analyser leurs
implications.
Après, nous avons étudié la relation entre la musique et la culture. Comme
nous avons étudié, la musique est présente dans n’importe quelle civilisation et
celle-ci est une compétence culturelle de l’être humain. Le développement des
capacités musicales à travers la formation musicale en fait preuve. Actuellement,
nous comptons avec la Sociologie de la Musique, champ scientifique qui montre la
relation de l’homme et la société.
Différentes significations du concept de musique ont été présentées, et de
la même façon, trois différentes fonctions de la musique : la fonction cultuelle, la
fonction de divertissement et la fonction d’esthétique.
Également, nous avons présenté trois époques représentatives de la
musique classique française : le Baroque, le Romantisme et l’Impressionnisme.
Cependant, il faudrait, avec l’objectif d’approfondir cette étude des époques de la
musique classique française, d’aborder dans une autre recherche des époques
55
aussi importantes de l’histoire, telles que la Renaissance, le Classicisme ou celle
de la musique contemporaine française.
Finalement, nous proposons ce matériel pour développer une sensibilisation
à la musique classique française, et aux autres Beaux-Arts. Les étudiants pourront
apprendre des traits à propos des périodes représentatives de l’histoire de celle-ci.
La délimitation temporelle, les idées prédominantes des époques, ainsi que les
formes musicales les plus utilisées des périodes choisies sont quelques
caractéristiques auxquelles les étudiants seront sensibilisés.
Nous croyons que la sensibilisation à la culture française doit être un aspect
fondamental de la formation universitaire de l’étudiant, car une meilleure
compréhension de la culture nous conduira à une meilleure utilisation de la langue,
l’un des aspects essentiels pour un professionnel de la langue.
Or, l’étude de la musique d’une société donnée nous semble un sujet très
riche à aborder, puisque nous comptons avec les connaissances académiques
suffisantes pour bien l’étudier. De la même façon, nous croyons que dans le temps
actuel où nous suivons au jour le jour, il est important de sensibiliser les
personnes, pour créer plus d’empathie et des forts liens entre elles.
C’est ainsi que, pour finaliser ce travail, nous ajouterons que nous
cherchons avec ce mémoire, créer des citoyens plus sensibles à leur entourage,
avec meilleures relations entre eux, puisque, comme l´a dit André Malraux, « l’art,
c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme ».
56
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Documents pareils