SSNPP-Info N°26 12.03.2010

Transcription

SSNPP-Info N°26 12.03.2010
SSNPP – INFO 26
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES
NATURELLES DU PAYS DE PORRENTRUY
NOVEMBRE 2005
SSNPP – Info 26
-2–
SOMMAIRE
Procès-verbal de l’Assemblée générale
ordinaire du samedi 5 février 2005.……………………………
p. 3
Rapport 2004 du Président ………………………………………
p. 10
Rapport 2004 de la section ornithologique …………………..
p. 11
Compte-rendu des activités du groupe dessin en 2004 ……
p. 13
Rapport 2004 de la
Fondation des Marais de Damphreux - FMD …………………
p. 14
Visite d'une colonie de Martinets à ventre blanc
à Bienne ……………………………………………………………..
p. 18
Voyage SSNPP au Maroc ………………………………………...
p. 21
Musaraigne, souris ou mulot ?
Mais surtout malignes ou malins ! ……………………………..
p. 30
Un Jaseur à la maison ……………………………………………
p. 31
Sortie ornithologique à Klingnau ………………………………
p. 32
Des guêpiers ! ………………………………………………….….
p. 34
Maroc : galerie photos ……………………………………………
p. 35
Remerciements :
Aux auteurs qui font vivre notre journal et plus particulièrement Marie-Noëlle Lovis et Jean-Marie Gisiger.
A Joseph Chalverat pour ses magnifiques illustrations.
Aux photographes (mentionnés dans le texte) : Lucie, Méline et Simon Lovis, Jean-Marie-Gisiger,
Christian Monnerat, Cédric Rebetez et Fabien Klötzli.
Aux relectrices : Catherine Rebetez, Marie-Noëlle Lovis et Marlène Godinat.
Réalisation & mise en page : Fabien Klötzli
Tirage : 160 ex. - CopyQuick, Genève
SSNPP – Info 26
-3–
PROCES-VERBAL DE L'ASSEMBLEE GENERALE DE LA SSNPP
5 FEVRIER 2005 à 17H00 - RESTAURANT DE L'UNION à BURE
Présents : Jean-Marie Gisiger, François Marmy, Marie-Noëlle et Simon Lovis, Christian
Monnerat, Catherine et Michel Rebetez, Fabien Klötzli, Arnaud Brahier, Jean-Pierre
Egger, Jacqueline Chalverat, David Balmer, Anne-Marie Choulat, Jean-Pierre Chariatte,
Lucienne Merguin-Rossé, Pierre Béguelin, Josiane Sauvain, Michel Juillard, Jean-Pierre
Gigon, Lucienne et Jean-Claude Bouvier, Jean-Paul Jolidon, Jacqueline Mischler.
Excusés : Bernard et Danielle Lachat, Famille Serge Beuchat, Thérèse Egger, Famille
Bassin, Joseph Chalverat, François Gerber, Louis Nusbaumer, Sylviane Frund, Damien
Crelier, Eric Chevillat.
Michel Rebetez, Président 2004, ouvre la séance en remerciant les membres présents. Il
rappelle le décès de 2 membres de la SSNPP : MM. André Lièvre et Roger Bataillard.
Une minute de silence est observée en leur mémoire.
Ordre du jour :
1. PV de l’AG du 21 février 2004
2. Rapport du Président 2004 – Michel Rebetez
3. Rapport des sections
4. Rapport de la Fondation des Marais de Damphreux
5. Rapport du caissier et des vérificateurs des comptes
6. Budget 2005
7. Activités 2005
8. Présidence 2006
9. Comité : démissions – élections
10. Nomination d’un vérificateur des comptes suppléant
11. Admissions – démissions – radiations
12. FNE
13. Divers et imprévus
1. PV de l’AG du 21 février 2004
Le procès-verbal de l’Assemblée générale 2004 a été publié dans le SSNPP-Info N°25. Il
est accepté sans modification par l’Assemblée.
Michel Rebetez remercie Marie-Noëlle Lovis pour la rédaction de ce PV et Fabien Klötzli
pour la réalisation du SSNPP-Info.
2. Rapport du Président 2004 – Michel Rebetez
Voir en page 10 du présent SSNPP-Info.
SSNPP – Info 26
-4–
3. Rapport des sections
Les sections mycologie, botanique et entomologie sont en veille depuis quelques
années.
Pour la mycologie, Michel Rebetez souhaite qu’une petite activité soit organisée en 2005.
Anne-Marie Choulat propose M. Félicien Corbat afin d’animer cette sortie. Jean-Pierre
Egger contactera Monsieur Corbat à ce sujet.
Voir les rapports du groupe ornithologie en page 11 et du groupe dessin en page 13.
4. Rapport de la Fondation des Marais de Damphreux
Lucienne Merguin présente brièvement les activités 2004 de la Fondation des Marais de
Damphreux. Cette 11ème année d’existence aura eu pour principale activité la
revitalisation des marais après les problèmes de sécheresse de 2003. Des travaux ont
eu lieu dans ce sens. L’eutrophisation des étangs est également préoccupante car seul
un changement des pratiques agricoles pourrait y remédier.
Des discussions sont en cours quant à l’achat de nouvelles parcelles.
Comme les années précédentes, une pose de barrages et un recensement de batraciens
a eu lieu le long de la route cantonale. Un passage à batraciens fixe a également été
installé.
En 2004, un couple de Cigogne blanche s’est reproduit avec succès, donnant 4 jeunes à
l’envol.
Arnaud Brahier fait le point sur le projet de sauvegarde de la Chouette Chevêche en
Ajoie. Au printemps, de longues soirées d’écoute des mâles chanteurs ont été effectuées
par Damien Crelier et Arnaud Brahier. La population nicheuse est actuellement stable
avec 15-16 couples. Des remplacements de nichoirs abîmés et la pose de nouveaux
nichoirs furent organisés sur les sites où l’espèce se maintient.
Des mesures de revitalisation des vergers sont entreprises par la plantation d’arbres
fruitiers à hautes-tiges.
Autre projet : les contrats de fauche avec les agriculteurs exploitants, demandant
plusieurs fauches par année, dont les premières début mai afin de favoriser la recherche
de nourriture des Chevêches
Lucienne Merguin-Rossé tient a remercier Arnaud Brahier et présente son excellent
travail de diplôme sur ce sujet.
Héron cendré (dessin de Joseph Chalverat)
SSNPP – Info 26
-5–
5. Rapport du caissier et des vérificateurs des comptes
Simon Lovis présente les comptes 2004 de la SSNPP :
BILAN AU 18 JANVIER 2005
SOLDE EN CAISSE
SOLDE AU CCP
COMPTE EPARGNE BCJ
COMPTE EPARGNE UBS
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
352.30
4380.13
16982.75
3878.85
TOTAL
Fr.
25594.03
COTISATIONS ET DONS
INTERETS des différents
comptes
Rbmt impôt anticipé 2001-2002-2003
Ornithologie
TOTAL
Fr.
Fr.
4065.00
83.30
Fr.
Fr.
Fr.
113.22
15.00
4276.52
IMPOTS ANTICIPES des différents comptes
SECTION DESSIN
SECTION ORNITHO.
MATERIEL
SECTION ENTOMO
LIVRES+MAT.
SECTION MYCOLOGIE
COTI. USSM
ABONNEMENTS DIVERS
ADMINISTRATION
LOCAL
COMPTAGE OISEAUX
& PICNIC
ASSURANCES
SSNPP INFO
CADEAU
FORUM NATURE
Sortie Grisons
TOTAL
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
-22.4
0.00
0.00
0.00
-178.00
-525.80
-1252.00
-200.00
-230.00
-166.40
-564.70
-99.00
-115.90
-455.00
-3809.20
TOTAL DES RECETTES
TOTAL DES DEPENSES
SOLDE ACTIF
Fr.
Fr.
Fr.
4276.52
-3809.20
467.32
FORTUNE AU 18.1.2005
évolue selon écritures
FORTUNE AU 31.12.2003
bilan à fin décembre 2003
AUGMENTATION DE FORTUNE
Fr.
Fr.
Fr.
25594.03
-25126.71
467.32
RECETTES
DEPENSES
BILAN ANNUEL
Jean-Pierre Egger, vérificateur des comptes, confirme leur excellente tenue. Simon Lovis
est remercié et déchargé par applaudissements.
SSNPP – Info 26
-6–
6. Budget 2005
RECETTES
COTISATIONS
TOTAL
Fr.
3000.00
Fr.
3000.00
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
Fr.
-400.00
-1800.00
-800.00
-200.00
-300.00
Fr.
-7650.00
Fr.
-4650.00
DEPENSES
SECTION DESSIN
SECTION ORNITHO.
SECTION ORNITHO.
SECTION ENTOMO
SECTION MYCOLOGIE
SECTION BOTA
ABONNEMENTS DIVERS
ADMINISTRATION
ACTIVITES SSNPP
SSNPP INFO
REVUE, MATERIEL, corde, nichoirs
Nichoirs pour sentier AJTP
USSM, KRYPTO, FONCT.
FRUCTUS, CCRP, JOURN.OFF.
COMIT,CCP, LOCAL, AFFR, ASS.,PHOTOC.
PICNIC, EXCURSIONS, CONF, COMPTAGE
TOTAL
DIMINUTION DE FORTUNE
-550.00
-2000.00
-1000.00
-600.00
Le budget est accepté par l’Assemblée.
7. Activités 2005
Michel Rebetez énumère les activités 2005 :
16 janvier
5 février
27 février
19 mars
Pâques
17 avril
1er mai
11-12 juin
24 septembre
20 novembre
Recensement des Oiseaux d’eau – Ajoie et Clos du Doubs
Assemblée générale SSNPP – Bure
Sortie ornithologique à Klingnau / AG
Nuit de la Chouette (en collaboration avec le Musée des Sciences
Naturelles de Porrentruy)
Voyage au Maroc
A l’aire du Faucon pèlerin
Sortie ornithologique en Ajoie
Sortie au Raimeux
Suivi de la migration des oiseaux et pique-nique SSNPP
A la découverte du sentier pédestre de Haute-Ajoie
D’autres sorties pourront se greffer à ce programme, par exemple la Nuit à la belle étoile,
Pose de nichoirs et Traces de dinosaures.
SSNPP – Info 26
-7–
8. Présidence 2006
Sous les applaudissements, Christian Monnerat est nommé Président pour 2005.
Par contre, il n’y a pas de vice-président (donc futur président 2006). Ce sera donc au
comité de trouver la perle rare …
9. Comité : démissions – élections
Marie-Noëlle Lovis quitte le comité. Elle est grandement remerciée pour son dévouement
et son travail. Une attention lui est remise sous les applaudissements des membres
présents.
En remplacement, David Balmer est nommé
applaudissement de l’Assemblée.
au comité, également sous les
Le comité 2005 de la SSNPP se composera donc de : Christian Monnerat (Président),
Fabien Klötzli (secrétaire), Simon Lovis (caissier), Michel Rebetez, Jean-Pierre Chariatte,
François Marmy et David Balmer.
10. Nomination d’un vérificateur des comptes suppléant
Arnaud Brahier est nommé suppléant.
11. Admissions – démissions – radiations
Admissions : Sylviane Frund de Delémont et Arnaud Brahier de Porrentruy.
Démission : Jean-Pierre et Corine Beuret.
12. FNE – Forum Nature et Environnement
Marie-Noëlle Lovis quitte la présidence et le bureau du FNE après une année difficile.
Elle se dit lassée et éprouvée par ces années de combats acharnés avec, notamment,
les milieux agricoles, qui occupent plus de 90% des débats et du temps.
La situation n’est pas facile. Marie-Noëlle Lovis regrette que ce soit toujours les mêmes
interlocuteurs ; il faudrait un nouveau représentant de la SSNPP au sein du FNE.
Michel Juillard remarque qu’il ne faut pas se décourager et qu’il est important de
maintenir le cap.
Pour le Forum Nature et Environnement, 2005 aura pour but de se retrouver. Il n’y a pas
de président pour le moment, mais Jean-Pierre Egger serait d’accord d’animer les
débats.
Lucienne Merguin-Rossé relève également des difficultés mais souligne certains points
très positifs, notamment sur le dossier de la Place d’armes de Bure qui prend une
tournure favorable. A ce sujet, le plan NPA (Nature – Paysage – Armée) aura pour but de
revoir tous les baux des exploitations agricoles, au profit des zones de prairies, donc au
bénéfice de la nature. Les batraciens seront également gagnants de ces changements,
par la création de plusieurs sites de reproduction.
SSNPP – Info 26
-8–
Marie-Noëlle Lovis pense que la SSNPP se doit d’épauler le FNE et les autres
associations locales. Un poids supplémentaire est important.
Christian Monnerat relève un point récurrent, soit la difficulté qu’a la SSNPP à réagir
rapidement et efficacement sur ces dossiers. Le manque de temps et l’éloignement
géographique de certains des membres du comité n’aidant pas les choses.
Après plusieurs minutes de débats, l’assemblée vote la participation de la SSNPP aux
prises de position du Forum Nature et Environnement (ainsi qu’aux autres associations
locales).
13. Divers et imprévus
Jean-Pierre Egger fait le point sur le dossier Christian Schneiter, taxidermiste de
Vicques ayant été pris à la douane de Buenos Aires en Argentine avec plus de 200
peaux d’oiseaux. Selon l’article du QJ du 14 janvier, une inspection a été effectuée
dans les locaux de M. Schneiter par les service vétérinaires fédéraux. « Rien n’a été
trouvé » ce qui semble bien évident, cette inspection ayant été annoncée à l’avance.
Pro Natura et le WWF suivent le dossier de près, en collaboration avec la fondation
Vida Silvestre en Argentine. Après vérification auprès des instances fédérales, il
semble que Christian Schneiter ne possédait pas les documents nécessaires afin
d’importer des peaux d’oiseaux en Suisse, notamment pour les espèces CITES
(Convention on International trade in endangered species) dont certaines figuraient
dans ses bagages. Pour l’instant, il faut attendre le procès qui se déroulera en
Argentine dans les semaines qui suivent. M. Schneiter risque plusieurs années
d’emprisonnement pour braconnage et contre-bande qualifiée et une possible
demande d’entraide judiciaire de l’Argentine à la Suisse afin de faire appliquer sa
peine. Affaire à suivre.
Marie Noëlle Lovis note le projet de la Municipalité de Porrentruy d’effectuer des
travaux sur le chemin du Pont d’Able. Il sera judicieux de contacter les responsables
afin de ne pas perturber le passage des amphibiens ce printemps. Par ailleurs, seraitil possible de profiter de la présence de machines de chantiers pour construire des
passages fixes et des mares d’eau pour les tritons, crapauds et grenouilles? JeanPierre Chariatte remarque que ces travaux concerneront plutôt le tronçon Route de
Courchavon –> Ferme du Bonheur ; moins important que la région de la zone
industrielle pour les amphibiens. Le comité étudiera le dossier.
Jean-Claude Bouvier note l’augmentation de certains campagnols, notamment en
Haute-Ajoie et sur les bords de l’Allaine.
Jean-Marie Gisiger tient à remercier Arnaud Brahier, Christian Monnerat et Laurent
Juillerat, rédacteurs du « Saint-Martin », pour leur excellent travail de compilation,
analyse et publication des observations ornithologiques de la région.
Sur le sujet de l’abattage de Corneilles noires dans certains cantons (notamment
Berne), Michel Juillard dénonce la réponse de l’OEPN disant que dans le Canton du
Jura, rien n’était fait dans ce sens. Or c’est faux ; depuis plusieurs années, des cages
ont été installées (par ex. Courtételle, Cornol, St-Ursanne, Coeuve, Delémont, …) afin
de capturer et tuer les corneilles. Souvent, des rapaces sont pris au piège (Buse
variable et Milan royal). Michel Juillard compte interpeller le Ministre à ce sujet.
SSNPP – Info 26
-9–
Christian Monnerat présente un magnifique ouvrage de référence sur les Laridés :
Gulls of North America, Europe and Asia.
Jean-Marie Gisiger souligne l’augmentation de la diversité faunistique de certains
sites de compensation A16 dans le Jura. Ceci est également lié à la sensibilité à la
nature de certains responsables des Ponts et Chaussées. Sur le même sujet, la
question de la présence de poissons dans les bassins A16 est posée. Comment sontils arrivés là ?
La parole n’étant plus demandée, Michel Rebetez lève l’assemblée à 19h00.
Après un excellent souper, c’est au coeur de l’Altiplano et de la Terre de Feu que
s’embarquent les membres de la SSNPP, à travers une présentation diapositives de
Fabien Klötzli ayant pour thème Les Andes et la Patagonie.
Fabien KLOTZLI
Secrétaire
Loir (dessin Joseph Chalverat)
SSNPP – Info 26
- 10 –
RAPPORT 2004 DU PRESIDENT
2004 aura été pour la société une année de redimensionnement, avec comme but un
comité plus restreint et des activités beaucoup plus près du terrain tels que Nuit à la belle
étoile, sortie au Parc National, parcours du sentier pédestre de Haute-Ajoie pour pose de
nichoirs prévue en 2005, participation à la vidange des étangs Corbat, etc. Je crois
pouvoir dire, sans trop m’engager, que chacun a trouvé un grand plaisir lors de ces
activités. Je remercie chaque membre du comité pour son dévouement et pour le soutien
que chacun m’a apporté dans ma tâche de président. Je profite aussi de l’occasion pour
remercier chaleureusement les personnes qui se sont investies dans l’organisation de
chaque manifestation qui a eu lieu en 2004. De plus, la participation active de jeunes
gens et jeunes filles laisse présager d’un bel avenir pour la société.
Je ne veux pas faire une récapitulation des activités humaines de l’année 2004. Mais un
sujet me tient à cœur. Peu avant Noël, à New York, un couple de faucons voit son aire
de reproduction détruite. Du coup, les associations de défense de la nature protestent et
le couple de faucons peut reprendre son aire de nidification. En Suisse, dans le Jura,
Monsieur Schneiter, empailleur, lui, obtient l’autorisation d’importer d’Argentine une
quantité importante de peaux, dont une bonne quantité de rapaces et tout ça avec le
blanchissement des médias du canton. En ce qui me concerne, je me demande : que
doit-on faire pour sauver les quelques coins de vie sauvage qu’il reste sur notre planète ?
Je vous remercie de votre attention.
Michel REBETEZ
Président 2004 de la SSNPP
Bouquetin, Massif des Aravis, Haute-Savoie (photo Fabien Klötzli)
SSNPP – Info 26
- 11 –
RAPPORT 2004 DE LA SECTION ORNITHOLOGIQUE
La première activité de l’année 2004, le traditionnel recensement des oiseaux d’eau, a eu
lieu le dimanche 18 janvier. Au total, 55 espèces ont été notées par les participants au
cours de la matinée dans les secteurs parcourus.
On relèvera une belle palette de canards avec la présence du Chipeau, du Siflleur, du
Fuligule milouin ainsi que du Harle bièvre. Le Canard colvert était bien présent sur
l’Allaine et le Doubs et surtout sur les étangs, a été l’oiseau d’eau le plus abondant avec
un total de 439 individus.
Une bonne présence du Martin-pêcheur, avec 14 individus recensés sur l’Allaine et le
Doubs ; le chiffre le plus élevé de ces 6 dernières années. Faible présence par contre du
Cincle plongeur avec seulement 8 individus, les chiffres obtenus sont généralement de
l’ordre de 20 à 30, voire plus.
A noter l’observation de 14 Pigeons
ramiers, ce qui confirme un hivernage
marginal mais régulier dans le canton.
Relevons encore la présence de 4
Grands Cormorans sur le Doubs.
En fin de matinée, les participants se
sont retrouvés à la Cabane du Football à
Courtedoux pour reprendre des forces
avec la picroûte garnie. Un grand merci à
la Famille Rebetez qui détient le secret
de ce met toujours attendu et apprécié
par l’ornithologue au retour du terrain, de
même qu’à Fabien qui a organisé cette
journée.
Cincle plongeur (dessin de Joseph Chalverat)
Le dimanche 9 mai, Simon Lovis a animé le PMOC, une activité plus connue sous la
dénomination du « Petit matin de l’oiseau chanteur ». Il s’agissait de la seconde édition
de cette activité lancée conjointement par Nos Oiseaux et le Musée d’Histoire naturelle
de La Chaux-de-Fonds et qui réunit à date fixe dans l’ensemble de la Suisse romande de
nombreuses personnes intéressées. Les conditions météorologiques plutôt désastreuses
avec une pluie froide continue n’a pas eu raison de la détermination de quatre
valeureux(ses) participants qui ont relevé la présence de 26 espèces d’oiseaux dans la
région de Damphreux.
Le suivi de la migration ne réunira au matin du samedi 18 septembre que de rares
participants. Néanmoins, au cours de la journée les renforts affluent au point de
ralliement, la cabane forestière de Damphreux située au sud des Côtaies. Ainsi, dans
une ambiance bonne enfant, nous avons été nombreux que ce soit pour le pique-nique
de midi ou en soirée pour les grillades.
Les sites des étangs de Damphreux, de la plaine de Bonfol et sur le relief de Rocourt ont
été visités au cours de la journée. Le temps ensoleillé et légèrement venteux n’a pas été
un gage de quantité mais plutôt de diversité avec quelques « saloperies » à la clé. Les
passereaux furent à l’honneur avec des espèces plutôt rares comme le Bruant ortolan, le
Pipit rousseline et le Pipit à gorge rousse.
SSNPP – Info 26
- 12 –
Au niveau ornithologique et dans un cadre plus large que celui des activités SSNPP, on
relèvera aussi quelques observations remarquables ou phénomène d’intérêt.
Un mâle de Gobemouche nain, découvert par Martial Farine dans le Doubs près de La
Goule sur territoire français, a stationné plus d’une semaine à la fin mai. Cette espèce a
distribution plutôt orientale a niché pour la première fois en Suisse en 2003 dans le
canton des Grisons et apparaît en expansion vers l’ouest.
La liste des oiseaux du Jura s’allonge, encore une fois grâce à l’attractivité du plan d’eau
des Montoyes et surtout à la présence régulière de Jean-Marie Gisiger qui a observé le
11 octobre un Bécasseau de Temminck dans les vasières de l’étang, une première pour
le canton du Jura. A relever aussi l’observation d’une Pie-grièche à tête rousse à
Boncourt le 10 septembre par Damien Crelier, cette espèce n’est plus observée chaque
automne dans notre pays.
Attendue depuis de nombreux hivers, l’invasion de Jaseurs boréals a permis à de
nombreux ornithologues d’admirer dans de très bonnes conditions cet oiseau scandinave
d’apparition rare chez nous en dehors des invasions. La dernière qui a touché notre pays
a eu lieu durant l’hiver 1988/1989 puis une plus modeste lors de l’hiver suivant.
L’invasion actuelle sera assurément la mieux documentée suite à l’annonce rapide du
phénomène dans la presse par la Station ornithologique suisse et par la mise en place
de sites sur internet pour l’annonce d’observations ouvert à tous.
Christian MONNERAT
Bruant des roseaux mâle
(dessin Joseph Chalverat)
SSNPP – Info 26
- 13 –
COMPTE-RENDU DES ACTIVITES DU GROUPE DESSIN EN 2004
Le groupe dessin, soucieux de garantir sa pérennité, a lancé une consultation auprès
des membres de la SSNPP afin de savoir qui serait intéressé par la reprise des cours de
cette section.
Bonne surprise à l’issue de ce sondage de constater un bel enthousiasme face à l’idée
de repartir avec une nouvelle série de cours de base.
Grande chance aussi que Jo ait été d’accord de nous lancer dans l’aventure, puisque
c’est lui qui assure l’animation du premier module.
Le but est en effet de commencer par le début. Moins on sait et mieux c’est ! Et pour
cause, sans entrer dans trop de détails, notre cerveau est partagé en deux moitiés. Le
côté droit voit les choses telles qu’elles le
sont, c’est bien ; mais le côté gauche
voudrait tout de suite rectifier et rapporcher
ce que l’on voit avec ce que l’on sait. Nous
devons apprendre à ignorer ce que nous
savons !
Dit comme cela, c’est peut-être amusant,
… le faire, c’est une autre chanson.
Nous avons donc appris à promener notre
crayon sur une feuille sans réfléchir, et
surtout sans oser regarder, dixit Jo ! Et
grâce aux conseils et à l’expérience de
notre animateur, nous avons vu que nous
en savions plus que nous le soupçonnions.
Certes, les débuts sont timides, cependant
la méthode apporte rapidement des
résultats surprenants. Comme le disent les
Vaudois, « on est déçu en bien ».
Jaseur boréal (dessin de Mano Lovis)
Malgré les difficultés et grâce aux encouragements, la bonne quinzaine de participants a
tenu le cap jusqu’au bout.
A la suite du premier module, les anciens du groupe dessin ont pris la relève et
assidûment nous avons entrepris de perfectionner ce que nous avions appris.
Il est prévu de reprendre cette année encore un nouveau module de 6 rencontres afin de
poursuivre avec Jo notre avance dans les connaissances du dessin d’observation.
Un grand merci à Jo pour sa disponibilité et son enthousiame, ainsi qu’aux animateurs
de l’ancien groupe dessin.
François MARMY
SSNPP – Info 26
- 14 –
RAPPORT 2004 DE LA FONDATION
DES MARAIS DE DAMPHREUX (FMD)
DAMPHREUX
Fin janvier, Matthias Kestenholz, représentant de la Station ornithologique suisse (SOS),
démissionne du Conseil de la FMD. La SOS sera désormais représentées par Olivier
Biber, vice-président du Conseil de fondation de la Station de Sempach.
Gestion des terres et projets d’aménagements et de revitalisation
Observations et travaux en Pratchie à Damphreux
Selon Christophe Boillat, 2 Orchidées, Dactylorhiza majalis et D. incarnata, peuplent le
marais de Pratchie. Il a également observé des hybrides.
Les petites mares actuelles, creusées en 2000, ne fonctionnent plus. Elles s'assèchent
trop facilement et constituent des pièges mortels pour les têtards. Une visite sur le terrain
avec Michel Rebetez nous a montré une fois de plus que deux digues solides, mais de
faible hauteur, seraient une bonne solution qui ne perturberait probablement pas la
nidification des Vanneaux huppés. Une petite île leur serait peut-être favorable.
En août, la FMD a demandé et obtenu un permis de construire pour l'aménagement de
deux mares temporaires. Les premiers travaux sont prévus pour janvier et février 2005.
Plan de zone
Dans le cadre de notre opposition au plan de zone « Nature et paysage », suite à une
lettre signature du Service de l'aménagement du territoire (SAT) concernant la procédure
d'approbation du plan partiel d'aménagement, notre prise de position a été envoyée,
dans les délais, le 2 avril 2004. Dans ce courrier, nous rappelons que les zones-tampon
établies scientifiquement par le bureau Natura en décembre 2000, constituent le
minimum légal et que les surfaces avec des limitations d'exploitation ne doivent pas se
trouver uniquement sur les propriétés de la FMD, comme l'avait affirmé à tort certains
responsables du Service de l'économie rurale (SER). De plus, les négociations menées
sur le terrain avec certains exploitants, le 25 avril
2002, à l'initiative du Service de l'économie rurale, ne
respectent pas, à notre avis, la démarche normale et
légale dans une telle procédure. Le 5 avril, nous avons
envoyé un document complémentaire au SAT avec
des photographies du printemps 2004 montrant, une
fois de plus, les ravages de l'érosion sur certaines
surfaces qui devraient faire partie des zones-tampon
et qui sont actuellement en terres ouvertes. Un grave
problème d'atterrissement des marais en résulte. La
FMD insiste sur l'urgence de la mise en application
des
dispositions
légales.
Nous
constatons
malheureusement que l'opposition est quasi la seule
façon d'essayer de faire respecter les lois qui
concernent la protection de la nature. Nous attendons
la décision du Service de l'aménagement du territoire.
Melitaea (dessin de Joseph Chalverat)
SSNPP – Info 26
- 15 –
Réseaux écologiques
Le 31 mars, avec Lucienne Merguin Rossé, nous avons participé à une séance
organisée par l'OEPN sur un projet de réseau écologique en Ajoie. L'ensemble des
partenaires présents à cette séance est d'avis que le secteur Coeuve -Damphreux –
Bonfol – Vendlincourt est prioritaire vu l'entité paysagère et les espèces « cibles » qui
peuplent encore la région : Cuivré des marais, Rainette verte, Perdrix grise et Chouette
chevêche.
Florence Noirat effectue son travail de diplôme d'ingénieur en gestion de l'environnement
de l'école de Lullier sur la mise en place d'un réseau favorable aux Batraciens dans la
région de Damphreux.
Informations aux exploitants, réflexion sur la nouvelle période de baux
Le 29 mars, nous avons écrit à nos locataires. L'échange d'informations avec eux est très
important. Nos contrats actuels, signés le 30 avril 1999, débutent le 1.11.1998. 2004
étant la sixième année de location, il s'agit de réfléchir à la reconduction tacite des
contrats. Lorsqu'une collaboration fructueuse s'est établie, certains de nos locataires
deviennent des partenaires qui s'impliquent aussi directement dans le dossier des
réseaux écologiques.
Panneaux d'information
À côté des lavoirs, un panneau d'information, conçu par le bureau l'Aubépine a été posé.
La moitié du panneau présente la commune de Damphreux et les lavoirs. L'autre moitié
est réservée à la FMD qui profite de ce support pour donner des renseignements sur les
marais et les excursions pédestres possibles depuis le village de Damphreux. Deux
autres panneaux sont en projet. Il seront installés à côté des buttes d'observations des
étangs des Coeudres et de Pratchie. La Loterie romande soutient la mise en place de
ces supports didactiques.
Métchîles, gestion et observations
Dans ce secteur, les terrains propriétés de Claude et Jean-Pierre Hürlimann sont drainés
au boulet.
Quelques plantes peu envahissantes ont été plantées au bord des mares sur le terrain
FMD des Métchîles (Populage des marais, Iris jaune, Renoncule aquatique, Plantain
d'eau...)
Des problèmes importants d'envahissement par les Saules, à partir de semis, sont
observés aux étangs et le long des canaux des Métchîles, sur les terrains dénudés par la
sécheresse ou les travaux du SAF.
Des plantes pionnières rares comme le Souchet, Cyperus fuscus, se développent
également sur ces sols humides et nus.
Gestion
Pour des raisons météorologiques, Jean-Rodolphe Amstutz et Bernard Voillat ont
téléphoné pour demander une fauche fin juin plutôt que le 1er juillet. Le foin est mûr et
les prévisions météorologiques sont suffisamment fiables. Leurs demandes sont
acceptées en leur rappelant l'importance de la fauche jusque près du ruisseau au 1er
septembre pour la protection du Coenagrion de mercure. Bernard Voillat reconnaît le
bien fondé de couper le foin à des dates décalées. Dans le secteur de la Fontaine au
Roi, lors de la fauche au 15 juin, il a dérangé 2 Lièvres bruns qui, à son avis, ont pu se
réfugier dans les parcelles de la FMD coupées au 1er juillet.
SSNPP – Info 26
- 16 –
Tentatives d'achat
La FMD n'a pas pu acquérir la parcelle 135.5 des « Champs Montants » qui fait le lien
entre les étangs des Coeudres et les forêts des Côtaies. Beaucoup de temps a été utilisé
par cette affaire et finalement la vente de ce terrain à la FMD, qui était dans son droit, a
été bloquée par l'Économie rurale. Le terrain acheté par un exploitant de Beurnevésin
échappe également aux exploitants de Damphreux.
La FMD n'a pas réussi à trouver un accord avec les propriétaires concernant un éventuel
achat global des étangs des Coeudres. Nous pouvons nourrir quelques inquiétudes pour
l'avenir de ce site d'escale, spécialement pour les Limicoles. Les digues sont en piteux
états, les étangs s'atterrissent rapidement et le milieu se ferme de plus en plus avec une
croissance très rapide de la végétation arbustive et arborescente.
Batraciens
Les barrages à Batraciens sont posés le 6 mars 2004. Les relevés journaliers sont
réalisés par Michel Friedli. Les barrières sont démontées le 3 avril 2004. Cette année, en
plus des captures habituelles en bordure de route dans le secteur Ouest « En
Jonchière », un barrage est posé côté Est des étangs des Coeudres, au lieu dit « Les
Champs Montants », pour étudier le flux migratoire venant des forêts des Côtaies.
1585 individus sont notés En Jonchière, 26 au niveau du passage sous route
fraîchement aménagé et 2548 aux Champs Montants. Au total, 4159 individus sont
capturés, déterminés et relâchés. Une fois de plus, nous observons une forte majorité
d'Anoures avec 3'648 Crapauds communs et 240 Grenouilles rousses et 28 Grenouilles
vertes. À noter le 3 avril, la capture de 2 Rainettes mâles et d'un Crapaud accoucheur
mâle. Les 241 Urodèles se répartissent comme suit : 83 Tritons alpestres, 130 T. palmés
et 28 T. lobés.
Lors des recensements de printemps, le chant du Crapaud accoucheur mâle a été
entendu à plusieurs reprises près de la maison Frund-Voillat. Les Rainettes chantent
bien dans le secteur des Coeudres, y compris vers la nouvelle mare FMD, mais aucune
ponte n'est observée. Dans ce secteur, nous assistons à une bonne reproduction des
crapauds et des grenouilles, surtout dans l'étang FMD et dans les trois étangs côté NordEst à faible niveau d'eau et cette année sans poisson.
Le premier mai, un petit barrage est mis en place avec Michel Rebetez pour sauver des
centaines de têtards de Grenouilles rousses dans le ruisseau, en aval de Pratchie.
En été, lors de la migration vers les forêts des Côtaies, de nombreux juvéniles meurent
dans les cultures par dessication. Cette observation montre bien la nécessité de la mise
en place de couloirs de migration.
Une bonne reproduction des crapauds et des grenouilles est constatée dans le secteur
des Métchîles. L'étang FMD, avec ses pentes abrupts, connaît un meilleur succès que
celui du SAF. Il est encore habité par de nombreux têtards de Grenouilles vertes le 7
juillet.
Cigognes blanches
Quatre petites Cigognes blanches sont observées au nid le 1er mai. Les jeunes, en
pleine forme, sont bagués le 5 juin (S/544, S/545, S/546, S/547). Début juillet, les quatre
cigogneaux s'envolent du nid avec succès. Ils vont essentiellement se nourrir dans les
prairies et pâturages. Les juvéniles partent en migration fin août.
La FMD et Cigogne suisse ont écrit à la direction générale de BKW/ FMB Énergie SA
pour demander leur aide et des modifications des lignes électriques à problèmes pour les
rendre moins dangereuses pour les cigognes. Nous attendons leur décision.
Un adulte s'observe occasionnellement en hivernage.
SSNPP – Info 26
- 17 –
Autres observations ornithologiques
L'hivernage d'une Grande aigrette et de quelques Busards Saint-Martin est noté à
plusieurs reprises. Un Balbuzard pêcheur est remarqué le premier avril, par Christian
Monnerat.
Au printemps, une tentative de nidification de 2 couples de Vanneau huppé en
« Pratchie » est constatée du 3 au 24 avril. Mais le 1er mai, ils ont déserté le secteur. Un
Coucou gris est observé le 12 juillet. Les prairies de Pratchie regorgent d'Orthoptères,
notamment de la grande Sauterelle verte. La fauche débute le 14 juillet avec le retour du
beau temps.
Le 7 juillet, une Caille des blés et un Tarier pâtre sont observés dans une bande
herbeuse dans le secteur des Métchîles. Dans ce secteur, en juillet, le plan d'eau creusé
l'hiver précédent, à la jonction des canaux, se révèle très attractif pour les Limicoles de
passage (Chevaliers cublancs, Petit Gravelot...).
En période de nidification, à proximité des étangs des Coeudres, les espèces
intéressantes suivantes sont notamment observées : Rossignol philomèle, Tarier pâtre,
Rousseroles effavatte et verderolle, Bruant des roseaux.
COEUVE , "LES MECHIERES"
Le locataire des parcelles FMD, Jean-Pierre Ribeaud a mis des moutons en pâture sur le
terrain de l'étang FMD.
Trente à cinquante Sarcelles d’hiver passent l’hiver dans le secteur. Elles s'observent
fréquemment sur l'étang de M. Bernard et dans la Coeuvatte.
Dérangées, elles se réfugient aux étangs de Damphreux.
Des pontes de Grenouilles rousses sont observées dans
l'étang de Maurice Bernard, malgré la présence de grandes
Truites arc-en-ciel (annoncées fario par le propriétaire) et de
grosses Carpes. La prédation sur les Amphibiens doit être
forte. Les Rainettes vertes semblent détecter la présence de
ces prédateurs et chantent essentiellement autour de la mare
FMD. Cette dernière, malgré un important développement
des algues, fonctionne mieux que l'étang de M. Bernard pour
les Batraciens et notamment pour les Grenouilles rousses, les
G. vertes et les Rainettes. Le 19 mai, une dizaine de mâles
chanteurs sont recensés. Des petits poissons sont aussi
observés.
Nèpe (dessin Joseph Chalverat)
BONFOL, ETANGS DES "QUEUES DE CHATS"
Une bonne reproduction des Batraciens est constatée avec quelques chants de
Rainettes vertes mâles le 29 mai.
La végétation se développe très vite aux abords des étangs ce qui rend l'accès difficile.
Une intervention annuelle par les candidats chasseurs n'est pas suffisante pour maintenir
le milieu ouvert. Elle n'a pas pu avoir lieu en 2004. La pâture par des vaches écossaises
reste une possibilité à étudier.
Philippe BASSIN
Président FMD
SSNPP – Info 26
- 18 –
VISITE D'UNE COLONIE DE MARTINET A VENTRE BLANC A BIENNE
Nous sommes le samedi 30.7.2005, il est 11h30 lorsque Alain Georgy m'appelle pour me
proposer de visiter la colonie de Martinet à ventre blanc de Bienne. J'accepte
immédiatement et nous nous rendons sur place à 18h00. Martine et Yves nous
attendent sur la terrasse d'un restaurant près de l'église allemande où se trouve la
colonie. Nous sommes dans les vieux quartiers de la ville. Nous buvons un verre en
attendant notre guide M. Théo Marbot.
La visite peut commencer! Nous restons tout
d'abord au pied de la tour de l'église près
d'une magnifique fontaine où M. Marbot nous
donne quelques explications sur le bâtiment et
sur la colonie de Martinet à ventre blanc.
L'église a été construite en plusieurs étapes,
elle était d'abord catholique pour devenir, par
la suite, protestante. La pointe du clocher n'a
pas été installée tout de suite. M. Marbot
s'occupe de la colonie depuis 1956, au départ
celle-ci comptait
29 couples, alors
qu'aujourd'hui elle en compte 100. Depuis 105
ans au moins il existe une colonie de martinets
alpins à cet endroit. Notre guide a en effet
trouvé des écrits où les guets cassaient les
nids d'hirondelles… Nous apercevons et
entendons déjà les cris de plusieurs dizaines
d'oiseaux. Ce qui frappe tout d'abord, c'est la
grande taille de cette espèce par rapport à
son cousin le martinet noir, ainsi que le cri qui
est totalement différent. On les voit pénétrer
dans la tour de l'église, entre la fin du mur de
l'édifice et le début de son toit. Nous observons
depuis le bas, la fenêtre du guet qui se situe
au même niveau. Notre accompagnant nous signale que quelques couples de Choucas
des tours nichent également sur cet édifice.
Nous entrons dans la tour par une petite porte et nous commençons de monter un
escalier de pierre en colimaçon. Après quelques-unes des 150 marches, Yves franchit
par curiosité une porte qui est ouverte sur la droite. Il est aussitôt accueilli par de forts
aboiements d'un berger allemand. Cette porte communique avec l'église et le sacristain
accompagné de son chien faisait justement sa ronde. Notre guide justifie notre présence
alors que Martine est déjà un peu plus haut, l'air peu rassuré. Nous continuons
cependant la montée, malgré ces émotions. Il fait presque nuit par moment, car la
lumière électrique se déclenche grâce à une minuterie et nous ne disposons pas tous de
lampes. Après le passage d'une porte, nous arrivons
au niveau des cloches, en
espérant qu'elles ne frapperont pas l'heure…il est 18h20, pas de risque pour le moment !
Nous franchissons encore un escalier en bois puis nous entrons dans le local du guet
qui sert maintenant de lieu d'étude pour la colonie de martinet. Théo Marbot allume et
ouvre les volets de la fenêtre que nous pouvions voir depuis le bas.
SSNPP – Info 26
- 19 –
Nous déplaçons l'une des deux tables de travail de notre guide et d'un biologiste pour
mieux accéder à la
fenêtre. La vue est magnifique, on voit l'Ile St-Pierre et une bonne partie de la ville. Le
plancher des vaches se trouve à 35 mètres.
Depuis plusieurs années des étudiants procèdent à des travaux sur cette colonie et
aident notre guide pour les contrôles et le baguage. Le nettoyage des fientes se fait sur
4 ans, celles-ci finissent comme engrais pour le gazon, mais à n'utiliser qu'en petite
quantité. Depuis l'an 2000, un seul biologiste fait des recherches sur des parasites. Tous
les jeunes sont marqués, les adultes sont contrôlés. Un individu a d'ailleurs 19 ans! Les
couples peuvent être contrôlés chaque année et l'on peut ainsi constater la présence de
nouveaux individus. Une goutte de sang est prélevée sur les jeunes pour l'ADN. Cette
goutte de sang peut même indiquer le sexe de l'oiseau et, bien sûr, bien d'autres choses.
Pour notre guide, âgé de plus de 73 ans, cela paraît magique…mais c'est le progrès.
Cette colonie est la plus suivie en Suisse et peut-être bien dans le monde. Il n'y a en
effet quasiment pas un couple qui ne soit pas contrôlé.
Les planches du plancher ont été sciées permettant de les enlever pour avoir un
meilleur accès au faux-plancher où des oiseaux nichent aussi. Sur les parois du local,
des graphiques sont épinglés permettant de suivre l'évolution de la colonie. Nous
constatons que nous nous situons quasiment tout au nord de la répartition de cette
espèce, la partie la plus au nord étant Freiburg in Breisgau (D). La Suisse est le pays où
le martinet à ventre blanc
niche le plus dans des
bâtiments: en 1993-1996,
44 localités en comptaient
et, à cette période la
population
suisse
était
estimé à
1200-1300
couples.
Les principales
colonies en milieu urbain se
trouvent à Bâle, Berne,
Fribourg,
Lausanne,
Schaffhouse, St-Gall et
Zürich. Un cas est signalé
en Autriche et 2 à 3 en
France, sinon l'espèce se
reproduit en falaise. Une
colonie existe à Soleure
dans une collégiale, mais elle a été presque totalement décimée par les fouines.
L'édifice a été sécurisé pour les martinets, malheureusement, ceux-ci n'y sont plus
jamais retournés pour nicher. Ici à Bienne, les oiseaux sont attrapés par l'homme pour
les marquer, les contrôler, des visiteurs viennent parfois les voir, ils les touchent et,
pourtant, ils reviennent toujours. Théo Marbot pense que ceci s'est peut-être inscrit dans
les gènes: là-bas un prédateur ne leur veut pas de bien et ici ils font confiance à
l'homme… . On assiste donc à une augmentation de la colonie de Bienne alors que
celle de Soleure disparaît.
Nous allons, maintenant, vraiment visiter les habitants de la colonie. Nous quittons le
local du guet et entrons dans les combles où un couloir est formé par des rideaux en
toile pour protéger les hôtes de la lumière et du dérangement. M. Marbot nous rend
SSNPP – Info 26
- 20 –
attentifs à bien regarder où nous posons nos pieds. Derrière un des rideaux se trouvent
les "vedettes" de la colonie qui sont suivies par une caméra. Sinon, on en voit presque
partout: des nids collés au plancher, contre une paroi, collés contre une poutre et
toujours avec les jeunes sur le nid ou à côté. Parfois les jeunes sont agrippés à une
poutre à côté de leur nid. Ils sont déjà presque tous grands, mis à part l'un ou l'autre
encore en duvet. Il y en a même dans le foyer où le guet faisait du feu pour se chauffer.
Nous devons vraiment faire attention en marchant, d'autant que derrière les rideaux il fait
presque nuit. Le compagnon de visite éclaire les oiseaux pour les regarder et
éventuellement faire une photographie. Alain en prend de nombreuses, il cherche les
détails: un beau portrait de jeune au bord du plancher ou un autre agrippé à la paroi. Ils
n'ont pas l'air très effrayés par les 5 bipèdes qui les regardent. Notre nombre est
cependant suffisant, plus de monde les dérangerait trop.
C'est un spectacle superbe ! !
Nous imaginons le carnage si une fouine avait
accès à ces lieux, ou le risque d'une
rénovation, ou encore si un responsable aussi
vigilant que M. Marbot n'était plus là. Que
deviendrait cette colonie ou d'autres? Le
succès d'un tel endroit dépend en fait de peu
de choses: notre guide s'occupe de ce lieu
depuis bientôt 50 ans. Existe-t-il encore des
personnes, des jeunes, aussi motivés pour
faire ce travail par passion et seulement par
passion?
Nous retournons encore une fois dans le local
pour observer par une petite porte qui donne
sous les tuiles. Avant de fermer les volets,
nous regardons une dernière fois la splendide
vue sur la ville. Nous remettons en place les
objets
déplacés
et
commençons
à
redescendre. Nous parvenons au niveau des
cloches et cette fois-ci nous n'y échapperons
pas: il sonne 21h00. C'est bruyant, ça vibre et
pas seulement dans les oreilles, ça fait du bien
quand ça s'arrête! Nous regardons encore
depuis la fenêtre les adultes voler qui rentrent
nourrir les jeunes. C'est un magnifique spectacle. Nous tentons encore de faire quelques
photos, mais ils sont beaucoup trop rapides, pour moi au moins!
Tout en arrivant en bas, avec des souvenirs extraordinaires, nous pensons déjà à une
prochaine visite et regardons encore cette superbe église, son quartier et les derniers
martinets à ventre blanc qui volent encore dans le secteur avant la nuit.
Nous buvons encore un verre avec M. Marbot et nous le remercions tous encore
chaleureusement de ce moment privilégié. Puis nous prenons le chemin pour rentrer à
l'hôta…
Jean-Marie GISIGER
Photos de l'auteur
SSNPP – Info 26
- 21 –
VOYAGE SSNPP AU MAROC
Lundi 21 mars 2005
Notre premier rendez-vous, le quai de la gare de Delémont, se colore de sacs de voyage
de toutes tailles. En ce lundi après-midi, 15 SSNPPistes commencent le 2ème voyage
international organisé par notre société : Le Maroc.
Laure et Philippe Bassin, Erika et Jean-Pierre Chariatte ainsi que Valentine Gerber leur
petite-fille, la famille Rebetez, la famille Lovis, Sylviane Frund sont présents. Christian
Monnerat, par qui tout a commencé, nous rejoindra à Neuchâtel.
En train nous gagnons Genève où, par solidarité, notre ami et membre SSNPP Damien
Crelier nous attend avec l’apéro !! Cette adorable et sympathique initiative sera aussitôt
pressentie comme un présage des plus favorables pour notre voyage.
De Genève et sans histoire nous partons pour le continent africain via Casablanca et
terminus à Marrakech. Valentine Gerber, Cédric et Yves Rebetez en profitent pour vivre
leurs baptêmes de l’air.
Après le passage en douane dans l’aéroport aux décorations orientales, nous faisons
connaissance, dans les brumes de notre sommeil de 23h55, avec Abdou de la
compagnie « Terres d’aventure – le voyage à pied » qui sera notre guide au cours de ce
voyage.
Quelques secondes suffisent pour apercevoir que c’est un vrai professionnel qui nous
prend en charge.
Nous passons notre première nuit à Marrakech.
Mardi 22 mars 2005
Un bulbul des jardins et un bruant striolé réveillent certains ornithologues.
Nous faisons la connaissance d’Ismail, un
guide en période de stage auprès de Terres
d'Aventure.
A bord de 2 mini-bus nos partons pour un long
voyage à travers les montagnes de l’Atlas. Les
environs de Marrakech sont pleins de jardins –
les jardins d’Agdal. Les paysages nous
surprennent par leur verdure, nous nous
attendions en effet à plus de paysages
désertiques. On peut percevoir la main de
l’homme qui a procédé et procède encore et
encore à l’irrigation des cultures.
Ismaïl et Abdu – nos guides de Terres d’Aventure
SSNPP – Info 26
- 22 –
Le terrain plat change soudain et nous commençons à monter les contre-forts de l’Atlas.
Nous arrivons à Tardart au pied du col du Tichka (2260 m) où nous faisons halte dans
un restaurant pour y boire notre premier thé vert à la menthe délicieusement sucré.
Roubiette de moussié et aigle botté agrémentent notre pause.
Plusieurs splendides petits villages dans les tons ocres sont accrochés aux rochers.
Fabriquées en pisé (mélange de terre et de paille) avec une structure en bois, les
maisons sont à peine visibles. Des étales proposent des fossiles (ammonites) et autres
cristaux sur le sommet du col.
A cet endroit, les paysages sont arides et nous pouvons voir des plantations d’arbres
sans doute prévues pour lutter contre l’érosion.
A Ouarzazate c’est une exclamation qui nous fait repérer les studios qui ont permis le
tournage du film « Astérix et Obélix mission Cléopâtre » ! Les adolescents sont très
heureux de cette découverte.
Après un pique-nique aux premières odeurs et saveurs orientales, nous rejoignons le
village de Skoura et, enfin, après de longues heures de route mais splendides, nous
arrivons à Aït Tazarine où les muletiers nous attendent.
Quelques salutations, un
délicieux thé et nous
quittons le village en
direction de notre premier
bivouac
et
de
…
l’aventure.
Nous longeons quelques
cultures
et
croisons
quelques habitants dont
des enfants qui entonnent
la rengaine que nous
entendrons tout au long
de notre voyage « donne
(-moi) stylo ». A ce sujet,
notre guide est formel : ne
rien donner. Ne pas
participer à rendre les
enfants mendiants. Nous
ne serons cependant pas avares de sourires et de labas ? (ça va ?).
A travers un paysage désertique nous marchons env. 2h30 pour atteindre le bivouac
d’Azib. Auparavant les 8 mules, accompagnées des muletiers, nous ont dépassés,
bâtées et chargées avec tout le matériel : nos sacs de voyage, la tente « mess », la tente
cuisine, les tentes, le matériel pour prendre soin de nous autres touristes.
Le thé vert à la menthe nous attend, et nous avons droit à la séance de démonstration de
montage des tentes … nous aurons en effet pour mission le montage des tentes chaque
soir.
SSNPP – Info 26
- 23 –
Le repas du soir est succulent, composé de légumes, il a été préparé par Mohammed sur
un simple réchaud à gaz. Un concert improvisé de chants berbères nous surprend. Il
semble que nos muletiers se soient transformés en chanteurs / musiciens. L’un d’entre
eux entonne un refrain auquel répondent les autres de part et d’autre de la tente cuisine.
Nous écoutons avec ravissement ces notes et les sons des tambourins. Ces miniconcerts sont organisés pour leur propre plaisir qu’ils ne cachent d’ailleurs pas.
Mercredi 23 mars
La nuit fût fraîche. Le petit-déjeuner nous est servi en plein air et au soleil bienvenu.
Nous comprenons l’un des premiers proverbes d’Ismail « le Maroc est un pays froid où le
soleil est chaud ».
Nous partons pour notre
première vraie journée de
randonnée en direction d’un col
qui
nous
permettra
de
contourner deux montagnes :
Tazika et Timouardine: Au pied
de la montagne une petite
bergerie est installée et des
enfants et un adulte nous
regardent passer. Sur le col,
deux bergères recherchent un
dromadaire et son jeune. Dans
le ciel, nous apercevons des
aigles
et
des
écureuils
terrestres escaladent à une
vitesse
vertigineuse
les
rochers. Alors que nous
dégustons des dattes, des cacahuètes, des raisins secs et des figues, une troupe d’une
quinzaine de courvites isabelle se déplace dans le paysage rocheux. Le temps est plutôt
frais et sur le col, la veste est la bienvenue.
Simon découvre un caméléon. La bête est un peu affolée de l’attroupement inhabituel
dans cette contrée. Nous poursuivons péniblement le chemin dans un oued sec et les
cailloux qui roulent sous les pieds rendent l’avance pénible. Un thé revigorant nous
attend dans une petite ferme faisant partie d’un village bordant l’oued. En terrasse, des
plantations d’amandiers, de noyers, de figuiers et de céréales colorent la gigantesque et
splendide barre de rochers qui surplombe le village.
Quelques petites chèvres bêlent dans un enclos, gardées par une ravissante petite fille
toute souriante. Dans la maison, une grand-maman guigne dans un coin. Après un repas
exquis composé de riz à la cannelle, d’une ratatouille, de thon, préparé par notre
cuisinier, nous remontons l’oued et contournons une montagne pour regagner une
nouvelle vallée.
Dur, dur !
SSNPP – Info 26
- 24 –
Le ciel se charge et s’assombrit. Aurons-nous la pluie ? Quelques gouttes tombent en
effet et le temps semble bien menaçant. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il
n’aurait pas été impossible de faire pareille randonnée sous la pluie. Par chance, le vent
tombera et la pluie ne viendra pas. La surprise de l’arrivée au campement nous réjouit :
les muletiers ont monté nos tentes à Tizi-n-Imdane. Après notre rude journée de marche
nous sommes tous bien contents.
Une ferme se trouve à proximité de notre campement avec des chèvres, des moutons,
quelques dromadaires. Les gens viennent saluer et vendre quelques foulards. Le berger
repart avant que nous n’ayons pu acheter quoi que ce soit. Notre guide le fait rappeler et
nous trouvons de magnifiques foulards berbères de fête. Après la tombée de la nuit, qui
arrive rapidement, nous dégustons un potage et un délicieux couscous.
Agglutinés dans la tente cuisine, nous avons droit au concert berbère. Il y fait une
chaleur étouffante, mais l’atmosphère y est gaie et très amicale.
Une chèvre bêle d’un son grave tout au long de la nuit.
Jeudi 24 mars
A nouveau une nuit bien fraîche. Le soleil arrive enfin et nous réchauffe durant le petitdéjeuner. Par le sentier serpentant de magnifiques paysages, nous croisons, sur un petit
col, une famille qui démonte le camp et semble vouloir déménager en compagnie des
mules et des dromadaires.
Deux femmes redescendent au village avec l’âne chargé d’une grande quantité de
broussailles qui servira vraisemblablement à cuisiner après avoir été séchées. Dans la
vallée nous trouvons les premiers villages dont Imzil où les enfants nous interpellent
gentiment. Par le dédale des rues nous partons en direction des gorges d’Agouti. Le
paysage est vraiment magnifique et d’immenses falaises bordent le lit de la rivière.
Le déplacement dans les cailloux est pénible et nous accusons le coup. Notre guide
Abdu nous montre une source où l’on peut remplir les gourdes. Pour nos intestins
européens,
il
est
néanmoins
recommandé de purifier l’eau.
« Après
l’effort,
le
réconfort ».
Mohammed nous a à nouveau devancés,
il a posé les coussins et le tapis à même
le sol et nous a confectionné, avec son
collègue, un repas goûteux, multicolore
et délicieux avec légumes et fruits, dans
un cadre splendide. Au frais, dans la
végétation, en bordure du cours d’eau,
avec une immense falaise en face de
nous, nous sirotons un verre de thé : quel
plaisir !
Les gorges d’Agouti
SSNPP – Info 26
- 25 –
De cet emplacement, après une longue pause, nous marchons à travers cette
spectaculaire gorge. Il s’agira même de changer les chaussures et de mettre les pieds
dans l’eau. A la sortie de la gorge, tout un système d’irrigation achemine l’eau dans les
champs qui sont d’un magnifique vert. Les amandiers en fleurs, les troncs des noyers,
les feuilles du printemps fraîchement écloses, les murs construits de galets ronds
entassés, tous ces éléments donnent beaucoup de charme à cette région.
Le groupe s’étire, chacun vivant différemment l’effort. Les jeunes partent en tête et notre
guide leur propose alors de se planquer pour une partie de cache-cache improvisée en
attendant le reste de la troupe qui est un peu moins frais. C’est au même endroit que,
dans une immense falaise, un faucon crie. Un faucon sacre ou un faucon pèlerin, la
détermination est difficile.
Arrivés enfin au bivouac de El Hot, à la sortie du village, nous dégustons de délicieux
beignets accompagnés de crème d’ipomée, une production marocaine faite de patates
douces (à recommander) ainsi
que le sacro-saint thé vert à la
menthe. Les vertus de ce
breuvage sont incontestables, il
redonnerait en effet de l’énergie.
Preuve en est la partie de balle
que nos jeunes entreprennent
avec quelques enfants venus
observer la vie de notre camp
(Ibrahim, Ibrahim et Mohammed).
Des
spaghettis
aux
petits
légumes
couronnent
cette
fatigante
mais
magnifique
journée.
La pleine lune sera très utile pour
deux personnes du groupe qui
doivent "s'occuper de leurs intestins".
Ksar à El Hot
Par chance, ces désagréments ne sont pas la redoutée « tourista » mais sans doute un
simple coup de chaud.
Vendredi 25 mars
Nous quittons le campement et passons dans les rues du village de El Hot où nous
pouvons admirer les ksars - splendides constructions fortifiées en pisé. Une poterie
cassée au coin des édifices permet d’éloigner le « mauvais œil ». La balade sur les
canaux d’irrigation, au milieu des champs où s’écoule l’eau est très agréable. L’ambiance
est paisible et les enfants qui nous appellent sont cachés par la végétation. Nous
mesurons à chaque pas l’énorme travail des paysans de la région pour obtenir un endroit
propice aux récoltes. Des écoliers sont en classe et répondent à nos saluts par les
fenêtres sans vitrage.
Au sortir du village et après avoir monté un petit col, les Rebet profitent d’appeler grandmaman Odette pour lui souhaiter un joyeux anniversaire pour ses 80 ans. Nous aurons
droit à une longue série de devinettes plus tordues les unes que les autres toutes
émanant de notre guide – animateur Abdu.
SSNPP – Info 26
- 26 –
A nouveau nous longeons les villages et suivons les eaux de l’Oued M’goun. Nous le
traversons même, non sans avoir changé de chaussures et, après cette trempette, nous
pouvons assurer que l’eau de la montagne est bien froide. Sous les tamaris nous avons
droit à une agréable pause, à nouveau alléchante : œufs, carottes, pommes-de-terre,
betteraves, fromages, etc. D’autres s’en vont faire de l’ornithologie et tenter de
déterminer une petite hirondelle.
Notre cuisiner Mohammed
Les jeunes et quelques mères jouent aux cartes : une partie de
Loup Garou dont Laure a le secret. En longeant les villages, près
de Tamgallouna, nous croisons les premiers véhicules motorisés
depuis notre départ de randonnée, ce sont des mini-bus bondés
de passagers et de matériel. Il nous semble que plusieurs mois
ont déjà passé et nous ne sommes pas très contents de retrouver
les premiers signes de la civilisation.
Le chemin serpente dans les canaux d’irrigation, en bordure des
cultures et le long de la rivière M’goun. Pour atteindre le bivouac
de Timstiguit nous devons encore longer et également marcher
sur des canaux d’irrigation ceux-ci construits à flanc de montage,
nous obligeant même à surplomber la rivière plusieurs mètres en-dessous. L’eau y
semble bien profonde. Le décor où sont plantées les tentes est à nouveau splendide : La
rivière M’goun fait un coude et sur la rive droite, une plate-forme est aménagée au pied
d’une bergerie. C’est là d’ailleurs que sera cuit le pain que nous allons déguster ces
jours-ci, les muletiers y ayant apporté la farine nécessaire pour le confectionner.
Les tons ocres qui nous accompagnent depuis le début de notre périple ne cessent de
nous enchanter.
Notre petite caravane a tôt fait d’attirer nombre de curieux qui nous regardent d'un peu
partout,
procéder
à
notre
installation et à nos discrètes
ablutions. Les filles assurent
n’avoir
jamais
tant
eu
d’admirateurs ! Très inventif,
notre cuisinier nous régale à
nouveau, nous aurons même des
frites ! Pour ponctuer cette
magnifique soirée, nos musiciens
donneront concert dans la tente
principale pour l’occasion et
puisque la place le permet, nous
danserons même ! Imaginez
notre président Christian et notre
caissier Simon en pleine danse
berbère : superbe !
Le spectacle n’est pourtant pas encore fini. La lune, pleine à cette époque, nous gratifie
d’un splendide lever entre les pics de la montagne en face de nous. Au fur et à mesure
de son apparition, elle baigne toute la région d’un halo de lumière un peu magique.
SSNPP – Info 26
- 27 –
La petite comptine « une puce, un poux, ….. » (que toute personne intéressée pourra
apprendre sur demande) qui nous aura accompagnée durant tout le voyage, est
entonnée ce soir-là par les quinze participants et les 2 guides, pour le grand plaisir des
jeunes. Abdu nous propose quelques devinettes qui mettront notre cher Jean-Pierre
« lapin » en ébullition et nous feront bien rire. Les chiens qui, avec la nuit, commençaient
à manifester de sérieuses envies de défendre le territoire, sont renvoyés à grands coups
de cailloux. L’infusion de verveine et les kilomètres permettront au camp de s’endormir
ensuite paisiblement.
Samedi 26 mars
A l’endroit même où la lune est apparue hier soir, c’est le soleil se lève, réchauffant de
manière très appréciable le campement déjà affairé. Les muletiers et les guides sont déjà
levés depuis 5h00 du matin afin de prier.
Après avoir déjeuné, démonté le camp, chargé les affaires, nous allons découvrir la
Vallée des roses. Le chemin est rapidement rendu impraticable, une crue ayant sans
doute emporté le muret du canal d’irrigation. Une échelle est cependant posée et grâce à
l’aide d’Ismail nous traversons un gué un peu impressionnant. Erika aura même le
privilège d’être transportée, tête en bas, sur le dos
de notre guide Ismaïl.
Un peu plus loin, un bar aménagé dans la cour
d’une maison villageoise nous invite à une petite
pause où Yves, Cédric et Laure deviennent de
vrais hommes-femme du désert grâce au
traditionnel chech. A nouveau les paysages sont
splendides. Les amandiers sont en fleurs et nous
surplombons l’Oued M’goun tout en traversant des
vergers où l’herbe est d’un vert très tendre. Cédric
aperçoit et dérange une tortue. Des cailles des blés
s’envolent d’un coin du pré.
Nous cheminons ensuite sur un terrain difficile où
les rochers sont des conglomérats de sable et de
galets ronds assez éprouvants pour les chevilles,
au même titre que les bancs de sable et de gravier.
Une famille lave son linge dans la rivière en
compagnie du troupeau de chèvres noirs et de moutons blancs. Quelques traversées de
rivière nous permettent de retrouver Mohammed sous un surplomb rocheux, sur une
plate-forme surélevée au bord de l’eau. Nous aurons droit aux « musiciens » (soit des
pois blancs appelés ainsi en raison des conséquences que provoquent leur
consommation) du thon, des olives et de galettes de pain.
Nous suivons le M’goun encore un peu et nous grimpons et suivons un canal d’irrigation
pour arriver en face d’une route où nous voyons la première voiture depuis longtemps.
Une petite troupe de guêpiers d’Europe vole devant une falaise. Au sommet d’une ultime
montée, alors que la mule cuisine arrive, Abdu propose un nouveau jeu : il propose aux
jeunes de choisir une pierre et de la poser devant lui. Il en choisit une et celle-ci
désignera la personne qui rentrera en mule. Lucie est choisie et elle grimpe aussitôt sur
l’animal déjà bien chargé.
SSNPP – Info 26
- 28 –
Les jeunes et Ismail partent en avant en suivant la piste. Les muletiers n’ont pas trouvé
de poste TV pour pouvoir assister au match de football opposant le Maroc et … une
autre équipe dont j’ai oublié la provenance.
Un 2ème groupe, en compagnie d’Abdu prend quant à lui un autre itinéraire et grimpe la
colline pour surplomber le campement de Aït Hammou ou Yahva en jouissant d’une vue
splendide. Une buse féroce se découpe à l’horizon provoquant des visions à Philippe qui
croit voir un autre individu couvant dans un nid… que neni ! Nous assisterons cependant
à un accouplement un peu plus tard. Une ascendance contenant environ 200 milans
noirs attire nos regards. Il s’agit vraisemblablement de la forme africaine, peut-être des
individus en migration.
Les muletiers ont monté le camp et la tente WC qu'ils
ont même transformée en douche. Nous nous situons
en bordure d’un champ irrigué. Les musiciens ne sont
plus au complet, certains muletiers nous quittent ce soir
déjà. Nous entamons une soirée froide et à courant
d’air, avec quelques chants et des jeux de réflexion.
Cédric découvre un magnifique et énorme crapaud.
C’est un vrai repas de fête qui nous est servi : du poulet,
des pruneaux au sésame, des amandes grillées. Notre
moral n’est pas aussi à la fête qu’hier soir. Les gens
sont un peu moroses voire déjà tristes. Nous sommes plusieurs à avoir pensé que la
randonnée durerait encore un jour entier. Malheureusement, demain est le dernier jour.
La nuit se passera au chant du hibou petit-duc. Et les jeunes qui pensaient dormir à la
belle étoile en sont un peu dissuadés après les recommandations d’Abdu pour ne pas
souffrir de maux de tête à cause de la pleine lune.
Dimanche 27 mars
Dernier lever de jour de cette splendide
randonnée et nous vivons notre dernier petitdéjeuner à l’européenne en terre berbère. Les
gens du coin mangent en effet le matin du pain et
de l’huile d’olive. Simon aperçoit un renard qui se
découpe à l’horizon au sommet de la falaise.
Les souliers au pied, nous partons pour une
dernière petite montée avant de rejoindre Qalaa’t
Mgouna. Nous voyons une quarantaine de milans
noirs africains.
A partir du village les oiseaux pullulent dans les nombreux jardins irrigués et une
splendide ruine de ksar accueille plusieurs nids de cigognes. C’est un endroit vraiment
splendide que nous avons de la peine à quitter.
Sur la place du village, nous patientons en compagnie d’enfants jusqu’à ce que les bus
arrivent pour nous récupérer. De là, nous reprenons la longue route qui nous ramènera à
Marrakech.
SSNPP – Info 26
- 29 –
Lundi 28 mars et mardi 29 mars
Le groupe n’est pas très content de se
retrouver dans la circulation, les gaz
d’échappement, le bruit, la foule et c’est
avec appréhension que nous partons en
direction du centre ville. Là, après une
première approche tendue, nous arrivons
à nous détendre et à apprécier les
charmes de cette ville orientale.
Les animaux qui servent à animer la
place, serpents et singes, sont
malheureusement mal respectés et nous
font pitié. Un faucon sacre a un peu
meilleure mine, mais sa cage est
vraiment minuscule.
Un palais de Marrakech
Les souks nous attirent et l’échoppe du pharmacien aux senteurs très subtiles et dont les
produits sont naturels nous plaît bien. Nous irons également goûter aux bienfaits du
hamam de Majorelle. Tout comme nous visiterons le jardin botanique du même nom.
C’est avec regret que la fin du voyage arrive. Pour la 2ème fois, la SSNPP a osé proposer
une destination lointaine à ses membres et chaque participant est à nouveau ravi de
cette belle expédition.
Un grand merci à Christian Monnerat :
qui a su mener à bien toutes les nombreuses et
lourdes tractations pour que nous puissions vivre
ces instants privilégiés !
Mano LOVIS
Photos : Cédric Rebetez
et
Lucie Lovis
SSNPP – Info 26
- 30 –
MUSARAIGNE, SOURIS OU MULOT ?
MAIS SURTOUT MALIGNE OU MALIN !
Dans ma cave, comme dans presque toutes les caves, j'ai des bouteilles de vin, de
goutte, des limonades, des réserves de nourriture, des légumes et des fruits. J'ai aussi
des petits mammifères, genre souris grise, musaraigne et mulot. J'ai constamment au
moins 2 trappes tendues avec du fromage pas toujours frais.
Ces derniers temps, j'ai trouvé des nectarines, des kiwis et un melon qui avaient été un
peu mangés. Je remplace le fromage sec des trappes par du frais qui a une bonne
odeur… J'ai encore acheté 2 pièges supplémentaires car un a disparu. Je pense que
c'est une souris qui s'est peut-être mal prise et qui a emmené la trappe. Je l'ai cherchée
mais je ne l'ai jamais retrouvée. J'ai bouché la barquette de nectarine par une autre, elle
était déjà dans un filet en plastique.
Le jour après, j'ai attrapé un mulot. Le lendemain c'est une souris grise, super. Je me dis
que cette fois mes fruits vont rester entiers. Mais pas du tout, le surlendemain je constate
qu'une nectarine et 2 kiwis ont été grignotés. Mes fruits ont toujours du succès auprès de
ces petites bestioles. Je dois les enfermer dans un garde-manger avec un fin treillis pour
les protéger de ces gourmands. Je change le fromage de mes trappes. J'essaie plusieurs
variétés: Emmental, Gruyère et Fromage de Moron mais sans succès, je n'attrape plus
rien. Une semaine passe, 10 jours, et
un matin, en traversant la cave pour
aller à la grange je remarque qu'un
des pièges est détendu. La trappe est
retournée et il y a quelque chose de
pris. Ma première vision est celle
d'une souris morte sèche comme on
en trouve parfois dans des recoins.
Mais, à ce stade, elles sont mortes
depuis plusieurs semaines voire mois.
Dans ma tête je me dis que ce n'est
pas possible car hier la trappe était
encore tendue. En regardant d'un peu
plus près, je vois qu'il s'agit d'une petite pomme de terre, une virgule déjà bien ratatinée.
Elle a quelques coups de dents et là je comprends que la malicieuse bestiole l'a déposée
sur la trappe pour la déclencher. Devant mon piège j'imagine la souris ou le mulot en
train de me regarder et se tordre de rire… Moi d'un côté j'avais plutôt le sourire, mais je
suis aussi un peu frustré qu'une petite bestiole soit aussi maligne et ait pu me
posséder!… Depuis je n'ai plus rien attrapé, mais j'en vois toujours, une fois ou l'autre,
une qui traverse la cave comme un éclair.
Jean-Marie GISIGER
P.S.: La photo est une reconstitution…
SSNPP – Info 26
- 31 –
UN JASEUR A LA MAISON
Durant l’hiver 2004-2005 notre région a eu le privilège d’accueillir des hôtes de marque
puisque des Jaseurs nous ont envahis.
Un matin, occupée à des besognes ménagères, je repère assez loin de chez moi, un
groupe d’oiseaux assez gros. Je prends aussitôt les jumelles et je repère mes premiers
jaseurs. Ils se déplacent ensuite sur le chêne en face de notre maison. Ils semblent
chercher de la nourriture : peut-être quelques pommes oubliées sur ou sous les
pommiers ? Malheureusement, cet automne Simon a littéralement « ratiboisé » les
pommiers et il ne reste plus rien.
A la cave cependant, je trouve rapidement le bonheur des jaseurs : des pommes plutôt
ratatinées et, aussitôt je les dépose sous la mangeoire, avec l’espoir fou que ceux-ci
voudront bien descendre. Alors que j’avais oublié ma manœuvre, une heure plus tard, je
passe devant la fenêtre et, oh surprise ! j’aperçois 3 individus qui semblent attirés par les
fruits. Un d’entre eux semble plus hardi (ou peut-être plus faible et plus affamé), toujours
est-il qu’il se met rapidement à becqueter la vieille pomme pour s’en nourrir.
Heureuse de la réussite
de l’opération, je décide
dès le lendemain de
renouveler l’apport de
fruits et, ainsi, l’un des
jaseurs est devenu notre
hôte, durant une dizaine
de jours, passant le plus
clair de ses journées
perché sur le lilas à 2
mètres de nos fenêtres.
Nous l’y avons vu manger,
faire sa toilette, dormir,
s’étirer, se dresser de
toute sa taille huppe
déployée ou au contraire
se ratatiner en une boule
de plumes duveteuse.
Nos amis et parents ont ainsi pu voir le splendide oiseau sous toutes ses formes, à
quelques mètres, aussi bien depuis l’extérieur que depuis l’intérieur de la maison.
Un matin, l’animal avait disparu, sans laisser ni trace ni plume, mais un joyeux souvenir
de ce bel hiver 2004.
Mano LOVIS
SSNPP – Info 26
- 32 –
SORTIE ORNITHOLOGIQUE A KLINGNAU
Dimanche 27 février 2005 nous sommes une petite poignée à avoir bravé la météo pour
une virée afin d’observer l’avifaune hivernant sur le Lac de Klingnau.
La neige nous accompagne dès le départ et le vent souffle, suffisant pour déplumer plus
d’un oiseau rare.
En compagnie de Claude Fankhauser, Jean-Marie Gisiger, Jean-Paul Jolidon, Mano
Lovis, Catherine Rebetez et Michel Rebetez, nous observons notamment des vols de
Pinsons du nord, des Bécassines sourdes, un Autour des palombes, tout ceci dans des
lumières magnifiques, ainsi que les traditionnels hivernants de la région. De plus, nous
aurons le plaisir de voir passer à plusieurs reprises un groupe d’une quinzaine de
Jaseurs.
Notons cependant l’absence de Cygne de Bewick ou de cygne sauvage que nous avions
l’habitude d’observer en petit nombre et également l’absence du grand butor pourtant
présent régulièrement sur le site et dont la rare observation est toujours un privilège.
Au retour, la tempête de neige fait rage et bloque même les véhicules sur l’autoroute…
pour notre plus grand plaisir puisque de cette situation plutôt inconfortable, nous
observons encore un groupe de Jaseurs qui se déplace le long de l’autoroute sur les
arbustes couverts de baies. Le point final de cette belle, froide, mais néanmoins
sympathique journée d’ornitho.
Simon LOVIS
D
Atmosphère glaciale à Klingnau (photo Jean-Marie Gisiger)
SSNPP – Info 26
Nombre
10
2
30
1
15
15
2
10
1
12
130
100
beaucoup
20
10
10
15
6
1
1
1
3
1
5
beaucoup
1
2
5
26
2?
2
2
1
5
1
20
3
1
8
20
10
50
2
5
1
2
1
7
15
10
10
10
500
4
6
- 33 –
Nom français
Grèbe castagneux
Grèbe huppé
Grand Cormoran
Grande Aigrette
Héron cendré
Cygne tuberculé
Oie cendrée
Tadorne casarca
Tadorne de Belon
Canard siffleur
Canard chipeau
Sarcelle d'hiver
Canard colvert
Canard pilet
Canard souchet
Fuligule milouin
Fuligule morillon
Garrot sonneur
Harle bièvre
Autour des palombes
Milan royal
Buse variable
Busard St-Martin
Gallinule poule d'eau
Foulque macroule
Vanneau huppé
Bécassine sourde
Nom latin
Tachybaptus ruficollis
Podiceps cristatus
Phalacrocorax carbo
Egretta alba
Ardea cinerea
Cygnus olor
Anser anser
Tadorna ferruginea
Tadorna tadorna
Anas penelope
Anas strepera
Anas crecca
Anas platyrhynchos
Anas acuta
Anas clypeata
Aythya ferina
Aythya fuligula
Bucephala clangula
Mergus merganser
Accipiter gentilis
Milvus milvus
Buteo buteo
Circus cyaneus
Gallinula chloropus
Fulica atra
Vanellus vanellus
Lymnocryptes minimus
Commentaires
Bécassine des marais
Courlis cendré
Mouette rieuse
Goéland leucophée
Martin-pêcheur d'Europe
Pic épeiche
Pipit spioncelle
Bergeronnette grise
Jaseur boréal
Troglodyte mignon
Accenteur mouchet
Rouge-gorge familier
Merle noir
Grive draine
Grive litorne
Mésange bleue
Més. charbonnière
Sittelle torchepot
Grimpereau des jardins
Pie bavarde
Choucas des tours
Corneille noire
Moineau domestique
Moineau friquet
Pinson des arbres
Pinson du Nord
Verdier d'Europe
Bruant des roseaux
Gallinago gallinago
Numenius arquata
Larus ridibundus
Larus cachinnans
Alcedo atthis
Dendrocopos major
Anthus spinoletta
Motacilla alba
Bombycilla garrulus
1 groupe vu à 3 reprises, rapidement
Troglodytes troglodytes
Prunella modularis
Erithacus rubecula
Turdus merula
Turdus viscivorus
Turdus pilaris
Parus caeruleus
Parus major
Sitta europea
Certhia brachydactyla
Pica pica
Corvus monedula
Corvus corone
Passer domesticus
Passer montanus
Fringilla coelebs
Fringilla montifringillia
plusieurs vols
Carduelis chloris
Emberiza schoeniclus
relativement peu
se pose entre les 2 bras de rivière
JMG nous décrit parfaitement leur
comportement
SSNPP – Info 26
- 34 –
DES GUEPIERS !
Le temps gris et pluvieux de cet après-midi du dimanche 18 septembre 2005 invite à la
sieste, ce qu’une partie de la famille ne se gêne pas de faire sur le canapé du salon !
Simon qui vaque à ses occupations descend soudain à la vitesse de l’éclair les escaliers
et ouvre avec fracas la porte d’entrée.
A peine sortie de ma torpeur j’entends et je reconnais un petit chant flûté et je me lève
d’un bond : des guêpiers !
La vision est alors splendide : des guêpiers sont posés sur les fils environnant le toit de
notre maison. Il en vole également au-dessus de la Sorne à quelques dizaines de mètres
de là.
Les oiseaux se déplacent et volettent à gauche et à droite. Un merle rejoint un petit
groupe d’oiseaux posés sur un fil électrique et semble perplexe devant cette espèce, il
les observe en effet dans une attitude vraiment étrange.
Malgré la mauvaise lumière, nous sommes émerveillés par les magnifiques couleurs de
ces oiseaux splendides.
Après une dizaine de minutes, le groupe se décide à partir. L’un après l’autre, de chaque
côté de nous, ils prennent la direction de Glovelier. Nous en compterons ainsi une
cinquantaine.
Et dire que nous pensions que ce dimanche n’aurait guère d’attrait !
Mano LOVIS
Guêpier d'Europe, 18 septembre 2005 à Bassecourt (photo Méline Lovis)
SSNPP – Info 26
- 35 –
MAROC : GALERIE PHOTOS
Les Ksars :
d'impressionnantes
constructions traditionnelles
(photo Christian Monnerat)
Rien ne vaut un bon repas après une traversée de rivière (photo Christian Monnerat) Balade en mule pour la gagnante du concours(photo Christian Monnerat)
Sommets enneigés, désert, mer : le Maroc est un pays de contrastes (photo Cédric Rebetez)
SSNPP – Info 26
- 36 –
Derrière : Simon Lovis, Valentine Gerber, Méline Lovis, Ismaïl, Christian Monnerat, Yves Rebetez,
Catherine Rebetez, Erika Chariatte, Mano Lovis, Philippe Bassin, Sylviane Frund, Lucie Lovis
Devant : Michel Rebetez, Laure Bassin, Jean-Pierre Chariatte, Abdu
Le photographe (absent de la photo) : Cédric Rebetez
Chaque halte permet l'observation de la faune
(photo Cédric Rebetez) Le Président de la Fondation des Marais de Damphreux - Philippe
Bassin - à la recherche d'une hypothétique zone humide …(photo
Cédric Rebetez)

Documents pareils