« S`AMUSER, C`EST TROP TROP SÉRIEUX ! » DHL SUPPLY
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« S`AMUSER, C`EST TROP TROP SÉRIEUX ! » DHL SUPPLY
« S’AMUSER, C’EST TROP TROP SÉRIEUX ! » DHL SUPPLY CHAIN, LE LOGISTICIEN E-COMMERCE DE TOYS’R’US Après la réussite du lancement de son site marchand BtoC sur le marché français en septembre 2010, Toys’R’Us a abordé la période de Noël 2011 en toute sérénité. Ses opérations logistiques sont réalisées sur le site multiclients de DHL Supply Chain à Villabé, tandis que le pilotage du transport est assuré en partenariat avec DHL Global Mail. Leader mondial du jouet avec 1 612 magasins dans le monde dont 868 aux ÉtatsUnis et 744 magasins dans 34 pays, Toys’R’Us est présent en France depuis 1989. Au cœur de ses 44 magasins sur le territoire français et de son site marchand sur www.toysrus.fr , l’enseigne propose à ses clients une gamme de jouets, de loisirs, mais également de puériculture via son concept Babies’R’Us (www.babiesrus.fr ), des services à la carte, ainsi que des offres et des promotions exclusives toute l’année. Toys’R’Us a lancé officiellement son activité d’e-commerce en France en septembre 2010, pour que ses clients puissent commander leurs jouets via Internet. Il s’agissait d’une étape d’autant plus stratégique que la mise en œuvre de ce projet d’ecommerce s’est déroulée avec la perspective de la fête de Noël 2010. Toys’R’Us décidait de mettre en place un modèle centralisé pour la logistique et la distribution des commandes passées par le canal du web, avec un centre de distribution national unique, et gérer cette activité en partenariat avec un prestataire démontrant de solides capacités quant à sa productivité, sa qualité de préparation des commandes, son pilotage du transport et sa gestion des pics saisonniers : DHL Supply qui lui apportait également l’évolutivité nécessaire pour accompagner la croissance prévue de ses opérations de distribution e-commerce, lui garantissant la pérennité et l’efficacité à long terme au travers de ce partenariat. Le stock du Père Noël se trouve à Villabé Les opérations de logistique et de distribution sont centralisées sur le "campus" de DHL Supply Chain à Villabé, situé à quelques kilomètres du siège de Toys’R’Us à Lisses. Conçu pour favoriser la mutualisation des ressources, ce site permet à DHL Supply Chain de répondre aux besoins d’adaptabilité saisonnière et d’évolutivité à long terme de Toys’R’Us. Ce campus accueille dans un même bâtiment plusieurs activités : l’une concerne la distribution de la presse, l’autre l’e-commerce de Toys’R’Us. Sous ce nom de campus, se cache la stratégie de DHL Supply Chain qui créé des sites multiclients de façon à avoir une démarche de développement durable tant sur le plan social (préserver les emplois), que sur l’environnement et sur l’économie en jouant sur la mutualisation. « Sur ce campus travaillent 540 personnes, dont 240 sur le site de Villabé », indique Philippe VIDAL, Directeur du campus Île de France Sud : « pour l’e-commerce du jouet, nous traitons 30 000 commandes par semaine, avec une pointe pouvant atteindre 14 000 commandes sur une journée du week-end… En l’occurrence le lundi, lorsque nous reprenons les commandes des internautes du vendredi, du samedi et du dimanche. En haute saison, nous traitons jusqu’à 5500 commandes au cours d’une seule journée de la semaine, contre 200 à 300 commandes par jour de basse saison ». La partie de ce campus réservée à Toys’R’Us comporte deux grandes zones : l’une est dédiée au stockage des jouets (jusqu’à 130 000 articles suivant 8 000 références en période de pointe), l’autre à la préparation des commandes. La réception et le rangement en stock « Nous disposons de 25 000 emplacements de rangement en casiers pour les produits au détail, et 700 emplacements en palettiers », précise Johann VONARX, Directeur du site. Les produits au détail sont livrés par la plate-forme de Toys’R’Us de Lisses, où ils sont traités en cross-dock, puis réceptionnés à Villabé : un camion le matin, et deux ou trois camions la nuit, entre 22 heures et 5 heures du matin. « Nous recevons un demi-camion en journée chaque semaine en basse saison, et 3 à 4 camions par jour en haute saison (du 1er novembre au 19 décembre)… Un camion transportant 800 cartons, soit entre 4 000 et 5 000 articles », ajoute Johann VONARX spécifiant que « la préparation de la "peak-season" intervient en février et en mars : recrutement, définition des process, calcul des capacités à faire entrer dans l'entrepôt (jusqu’à 150 000 à 160 000 pièces par an), "débriefing" pour la prise en compte des difficultés rencontrées l’année passée ». Suivent les opérations de contrôle et de réception au travers de l’ASN (Advance Shipping Notice, l’avis préalable d’expédition), en l’occurrence le manifeste du camion. Celui-ci reprend le nombre de colis et les références présentes dans le véhicule de livraison. Le camion est déchargé manuellement, une étiquette code-barrée collée sur chaque colis afin de réaliser l’appairage entre le colis et le système informatique Infolog (Generix) de DHL Supply Chain... Au demeurant, le stock est géré avec ce même logiciel de gestion d’entrepôt. Les colis sont scannés dès leur arrivée sur le convoyeur d’entrée afin de les reconnaître. Ils sont ouverts. Le PCB (Par ComBien, nombre d'UVC par unité de manutention) à l’intérieur du carton complet est contrôlé, ainsi que le contenu du colis. « En fait, une référence mère peut correspondre à plusieurs références filles qui se retrouvent dans le même carton-fournisseur. Par exemple, un carton-fournisseur pourrait contenir une voiture bleue, une voiture jaune et une voiture rouge du même modèle… Mais ce sont là trois références différentes que nous dissocions pour produire des cartons complets monoréférences », ajoute Johann VONARX : « il convient en effet de créer autant de réceptions qu’il y a de produits différents dans le même carton ». Au moment de scanner un produit, on génère aussitôt une étiquette portant une adresse de stockage dédiée à chaque couleur. Il ne reste plus à l’opérateur qu’à le ranger dans le stock. Les réceptions sont achevées. Les marchandises sont placées dans des rolls regroupés par zone géographique dans l’entrepôt pour un stockage dans des casiers, ou sur des palettes complètes pour un stockage de masse ou en palettiers. « La zone de masse s’étend sur 1 200 m², alors que la surface utile totale de stockage est de 5 500 m² », détaille Johann VONARX pour qui, « les marchandises encombrantes qui s’y trouvent (une centaine de références) ne représentent que 3 à 4% des volumes de vente : il y a donc là très peu de produits qui occupent une surface représentant 20 à 25 % de la surface totale de stockage ! ». Sur l’étiquette portée par chaque produit figure la classe de rotation A, B ou C, chaque lettre correspondant à un endroit de stockage, la classe A étant bien entendu la plus proche de la zone de préparation de commandes. Il suffit que l’opérateur scanne l’étiquette de stockage, qu’il positionne son produit au bon emplacement, qu’il scanne enfin l’étiquette d’adressage pour valider la concordance des opérations. Une alerte apparaît sur son terminal si l’emplacement scanné n’est pas le bon : il revient à Infolog de s’assurer de l’exactitude du rangement. La gestion du stock Les opérations ultérieures consistent à aller chercher les produits à forte rotation susceptibles d’avoir été mal identifiés et mal positionnés dans l’entrepôt pour les ramener dans les zones de forte rotation… Et vice-versa : il faut pouvoir sortir les produits à faible rotation, rangés à tort dans la zone des fortes rotations pour les remettre dans la zone qui convient bien. Pour ce faire, une requête d’extraction est déclenchée dans Infolog qui dispose d’une règle de répartition : ainsi, pour les produits de classe C, il faut qu’il n’y ait eu aucune sortie pendant 2 semaines avec une entrée supérieure à 4 semaines. Selon qu’un article respecte ou non cette règle, le logiciel détermine sa classe de rotation. L’opération livre les produits mal rangés et assure la réévaluation des emplacements en respect des ventes. « Notez, dit Johann VONARX, qu’Infolog gère ici du stock de produits de petite taille, comme des produits de plus grosse taille, mais aussi des produits hors gabarit : balançoires, trampolines, toboggans, voitures électriques… sont dirigés vers des zones de stockage de masse clairement identifiées… ». Le logiciel permet aussi de réaliser des regroupements de produits hors gabarit par fournisseur, puis de construire des stocks virtuels de ces produits, sans pour autant créer des stocks physiques dans l’entrepôt… Quand toutes les commandes des internautes sont prêtes à être servies, il suffit de faire venir un camion complet. Après éclatement, les marchandises qui ont été approvisionnées, sont réexpédiées aussitôt. Force est de constater par ailleurs que les zones de stockage sont nécessairement modulaires. Selon les volumes de produits qui parviennent chaque semaine dans l’entrepôt, il faut en effet pouvoir adapter en conséquence ces zones de stockage. La préparation des commandes des jouets des internautes L’internaute place un ou plusieurs jouets dans son panier de commande. Selon le cas, trois processus vont être déployés : • • • Le produit seul va être dirigé vers le circuit de préparation mono-produit, ou "ship alone", Il jouxte un second processus de préparation multiproduits, baptisé "combinable"… Sachant qu’il y a au début de la saison à peu près autant de commandes "ship alone", que de commandes "combinable" : au début de la saison, les internautes ont tendance à massifier leurs commandes. Mais à l’approche de la fin de la saison, la proportion des commandes "ship alone" augmente : les internautes ont alors tendance à acheter la petite pièce qui manquait ou le nouveau produit à la mode. Autre constat dans le domaine du transport cette fois : le Chronopost augmente rapidement entre le 15 et le 20 décembre, aux dépens du Colissimo, en l’occurrence le mode d’expédition normal. Le produit hors gabarit est dirigé vers un circuit de préparation désigné par "case pack", pour être traité pièce par pièce comme sur le circuit mono-produit, mais dans un circuit à part, avec un transporteur particulier. Dans un premier temps, une vague de ramasse est générée pour chacun de ces trois circuits de préparation de commandes. Infolog découpe le flux de commandes en vagues et en supports (en l’occurrence des rolls). La ramasse du "ship alone" est traitée comme celle du "combinable" : chaque opérateur part dans le magasin avec son roll (identifié par un code à barres). Armé de son terminal radiofréquence, il scanne l’identifiant de son roll pour que la liste à préparer soit éditée : l’adresse de picking s’affiche sur l’écran de son terminal, ainsi que le nombre d’articles à prélever. Chaque fois qu’il ramasse un produit, l’opérateur scanne le code à barres identifiant le produit prélevé, ainsi que celui de l’emplacement, avant de passer à l’adresse suivante. Lorsque cette phase de la préparation est achevée, l’opérateur ramène le roll dans une zone intermédiaire servant au stockage de rolls de ramasse "ship alone", et de rolls de ramasse "combinable". C’est ensuite que le mode de traitement des préparations diffère, et ce, sous le contrôle du système de préparation de commandes L4 Epsilon composé d’un progiciel métier et d’ateliers de production. Cinq postes pour les commandes "ship alone". D’un côté, voici cinq postes pour le traitement des commandes "ship alone" : le site n’en disposait que de trois l’an passé. Sur chacun de ces postes, l’opératrice récupère un roll et identifie la vague qu’elle va traiter. Elle saisit ensuite chaque pièce dans le roll, scanne son code à barres, dépose l’article dans le carton d’emballage qu’elle a sélectionné parmi une dizaine de modèles (en respect des dimensions de la pièce à emballer) et qu’elle scanne également. Ici, trois formats de carton représentent 80 % des expéditions. L’opératrice y appose l’étiquette d’expédition éditée automatiquement par son imprimante, et dépose le carton sur le convoyeur qui passe à l’extrémité du poste : la préparation de la commande mono-produit est achevée. Un peu plus loin, un calage sera positionné dans le carton pour protéger son contenu pendant le transport. Les cartons seront ensuite fermés, triés par transporteur et directement expédiés. Huit postes pour les commandes "combinable". Huit postes sont en effet réservés aux commandes "combinables", alors qu’au démarrage, le site n’en comptait que quatre… «Nous avons en effet doublé la capacité du site », admet Johann VONARX. Ici, les rolls de ramasse sont regroupés par vague de 39 clients internautes. Ce sont donc huit fois 39 commandes qui sont traitées simultanément par deux équipes, de 7 heures à 21 heures en haute saison, tandis que durant la basse saison, un seul poste est à l’ouvrage durant cinq heures par jour. « Le système découpe l’ensemble des commandes en vagues de 39 clients de façon chronologique… », développe Johann VONARX, «…et génère quatre rolls de ramasse par vague… Chaque roll correspond à une zone de ramasse dans l’entrepôt : zone A, zone B, zone C, enfin zone S, comme Sécurisée, celle-ci abritant des produits sensibles tels que les jeux vidéo et autres appareils photos, c’est-à-dire des produits à forte valeur ou à fort risque ». L’opératrice commence par identifier la vague de commandes en cours et lance sa préparation. Elle récupère ses 4 rolls, saisit à la volée chacune des pièces qui s’y trouve. Première opération : la ventilation des produits dans deux meubles contenant chacun 20 casiers, et situés de part et d’autre de sa zone de travail… L’opératrice scanne le produit qu’elle dépose aussitôt dans l’un des 40 casiers, en l’occurrence le casier correspondant à la commande en cours : une diode rouge s’allume devant celui où elle doit déposer le jouet… Il y a évidemment 39 casiers pour 39 commandes, plus un casier en cas d’anomalie. Au moment où elle dépose le produit dans le casier qui lui est affecté, l’opératrice croise un faisceau optique ce qui a pour effet de valider la dépose du bon produit dans le bon casier… Bien entendu, en cas d’erreur, le système bloque la poursuite de la préparation. Lorsque la ventilation des produits des rolls est achevée correctement, l’opératrice vérifie, via son système L4 Epsilon, que tous les produits attendus ont bien été identifiés au travers des saisies successives de codes à barres. Dès lors, si tout va bien, l’opératrice peut passer à la phase d’expédition… Mais s’il venait à manquer une pièce, le système se mettrait alors en attente : il conviendrait alors d’aller chercher ce manquant. La phase d’expédition peut maintenant démarrer… L’opératrice répète alors les mêmes gestes pour ses 39 clients. Elle scanne un premier casier regroupant tous les produits commandés par un premier internaute. Elle a à sa disposition trois formats de cartons d’emballage. Elle choisit celui qui s’avère adopté à son envoi et dispose tous les produits du casier dans ce carton (éventuellement dans un second carton si le premier est insuffisant). L’étiquette de transport est imprimée et apposée sur le carton, tout comme la facture qu’elle dépose dans le carton. Il ne lui reste plus qu’à poser le carton sur le convoyeur, comme précédemment. Lorsque la vague des 39 commandes a été traitée, l’opératrice peut basculer sur la vague suivante. Au démarrage de la saison, les opératrices traitant tant le "ship alone", que le "combinable" ont la capacité de réaliser une opération supplémentaire : l’asilage-colis qui consiste à ajouter dans chaque colis, le support marketing (échantillons, documents, goodies, catalogues, chèques cadeaux…) associé. Un support ajouté de manière ciblée dans les colis préparés par le site d’e-commerce. Chaque colis joue donc le rôle de support publicitaire ou de marketing direct avec des objectifs multiples : l’échantillonnage (test de produits), la vente de produits (minicatalogue marchand), la création de trafic en magasins (bons de réductions), l’économie des coûts d’affranchissement, la recherche de visibilité (publicité institutionnelle)… La chaîne d’expédition enfin Les colis parviennent à l’extrémité du convoyeur et reçoivent un calage de façon à exclure complètement les risques de casse. Un aiguilleur humain évacue les cartons sur l’une ou l’autre des deux machines de fermeture (scotchage et cerclage), selon le transporteur choisi par l’internaute en respect du mode d’expédition (Chronopost, Kiala, Colissimo) et du délai de livraison requis. Chaque colis est dirigé vers la zone de palettisation : il est déposé sur la bonne palette, avec les autres colis appelés à être emportés par le même transporteur. La palette est constituée… Il suffit de scanner tous les colis de la palette. Légèrement à part, une opératrice emballe certains colis dans un beau papier cadeau… Un service à valeur ajoutée que le client peut acheter s’il le désire. À cet égard, des vagues sont isolées de façon à ce que le Père Noël ne traite que celles des commandes portant l’option "papier cadeau". S’appuyant sur l’expertise de DHL Global Mail, DHL Supply Chain apporte à Toys’R’Us son modèle de tour de contrôle du dernier kilomètre pour la gestion et le pilotage des solutions de transports, permettant d’assurer la livraison des commandes en 48 heures. Le système offre également à Toys’R’Us la traçabilité complète des commandes, remontant en temps réel les informations liées aux différentes étapes de distribution… Jusqu’à la confirmation de la livraison. ©DR Gaël Prigent, Directeur logistique de Toys’R us France (à gauche !) Toys’R us Des jouets acheminés par barges Leader mondial de la distribution du jouet et de la puériculture, Toys’R us utilise la voie d’eau pour acheminer une grande partie de ses marchandises sur son site d’Evry. Un mode alternatif à la route qui non seulement présente des avantages environnementaux, mais en plus, s’avère économique. Gaël Prigent, Directeur logistique, nous explique en quoi ce transport constitue un avantage et comment il entend le développer. apparu comme un mode compétitif et attractif à plus d’un titre ». L’enseigne Toys’R us développe un concept qui repose sur la théâtralisation et l’animation de ses points de vente. Les achats et la logistique sont gérés en central. Concilier environnement et performance économique ©DR L ’utilisation du fluvial comme mode de transport efficace et rentable ne peut se concevoir qu’à certaines conditions. Une fois celles-ci réunies, encore faut-il en avoir l’idée et la volonté. « Nos approvisionnements viennent en grande partie d’Asie par conteneurs maritimes et 65 % arrivent au Havre, explique Gaël Prigent, Directeur logistique de Toys’R us. Nous avons étudié quel était le meilleur moyen de les acheminer jusqu’à notre plate-forme logistique d’Evry. Et très vite, le fluvial est Le distributeur réceptionne 1.100 conteneurs au Havre. 23 % de ces volumes repart sur des camions et 77 % emprunte les barges pour remonter la Seine jusqu’à Gennevilliers. Une partie des conteneurs (environ 850) sont débarqués dans des entrepôts. « En tant que client mondial, un accord avec nos compagnies maritimes nous autorise à stocker gratuitement ces produits pendant deux à trois semaines dans le port de Gennevilliers. Ce stock tampon nous permet de lisser les réceptions sur notre entrepôt d’Evry en fonction des périodes et des besoins, poursuit le Directeur logistique. Aujourd’hui 650.000 cartons arrivent par le fluvial. C’est un chiffre qui devrait encore augmenter parce que la part de l’import est en croissance et que nous sommes sensibles à ce mode. Nous avons une gamme de jouets « green » et il est clair qu’en interne, nous avons de fortes pressions pour utiliser un transport écologique. Mais la dimension verte n’est pas la seule raison qui nous incite à utiliser le fluvial. D’un point de vue purement économique, le coût de transport Le Havre – Evry est de 10 à 15 % moins cher par la voie d’eau que par la route. J’ajoute que ce stockage flottant nous fait économiser trois à quatre jours de stocks en entrepôt. Et en plus, il n’y a pas de souci de bouchon ou d’accident. C’est assez appréciable ! » Quelques chiffres L e Groupe Toys’R us a été créé en 1948. Mais c’est en 1989 qu’a été implanté le premier magasin en France. Aujourd’hui, avec 55 millions de produits vendus chaque année à 9,2 millions de clients, la France représente le 2e marché européen. Chaque magasin réalise en moyenne 12 M€ de CA. Il cible l’enfant de 0 à 12 ans. Pour favoriser la vente, l’enseigne propose un univers animé et théâtralisé : 6.000 anniversaires y sont organisés. Au plan mondial, Toys’R us réalise un CA de 13,5 Md$ avec 1.600 magasins répartis dans 35 pays. Une forte saisonnalité Dans l’entrepôt de Toys’R us d’Evry, un système de tri signé Vanderlande. ©DR En termes d’organisation, Toys’R us possède en France 39 magasins et deux entrepôts. L’un est externalisé chez Norbert Dentressangle pour tous les magasins situés en dessous d’une ligne Lyon -Bordeaux. L’autre est géré en propre. Ce bâtiment de 23.000 m2 dispose d’un système automatisé pour la distribution de ses 26 magasins situés sur la moitié Nord. Les approvisionnements et la logistique sont gérés en central : « Les magasins ont uniquement un rôle d’animation et de vente », précise Gaël Prigent. Dans cette entreprise qui ne gère pas moins de 12.000 références, 90 % d’entre elles sont renouvelées chaque année. A cette spécificité, il convient d’ajouter la forte saisonnalité : 50 % du CA est réalisé en deux mois. D’où la nécessité de prévoir des stocks de débord d’environ 8.000 palettes entre septembre et décembre. « Pour palier ce déséquilibre, nous cherchons à « désaisonnaliser » notre activité, notamment en boostant les produits de puériculture (poussettes, sièges auto, accessoires…) et tout ce qui concerne le plein air (jeux de jardin, balançoires…) », indique également Gaël Prigent. Dans cette organisation, la Supply Chain est rattachée à la direction générale et la collaboration entre logistique et achat est permanente : « Il est normal que nous ayons beaucoup d’échanges avec les achats. Nous n’hésitons pas à leur signaler quand des livraisons ne sont pas conformes, par exemple en termes de délais. Nous avons des réunions pour travailler sur la réduction des stocks ou sur les conditions de livraison (en couches, en palettes...). Nous avons également des contacts réguliers avec les filiales étrangères. Il nous arrive même de nous dépanner mutuellement : en effet, toutes les références ne marchent pas de la même façon d’un pays à l’autre et nous procédons parfois à des échanges ». Au chapitre des projets, Gaël Prigent nous révèle que Toys’R us s’apprête à se lancer dans le e-commerce. Le projet devrait voir le jour dès cette année. Quant au transport fluvial, il devrait prendre encore plus d’importance, notamment avec l’ouverture du Port d’Evry. Un projet qui va bientôt voir le jour et que le Directeur logistique « attend avec beaucoup d’intérêt ». JPG A propos du futur Port d’Evry L ’ouverture du Port à conteneurs d’Evry va donner de nouvelles perspectives aux entreprises déjà implantées à proximité de la zone. Madame Bétouche, Chargée d’Affaires dans le domaine du Conteneur fluvio-maritime et déblais au Port Autonome de Paris, s’en explique : « Le projet du Port d’Evry s’intègre dans le programme des Ports à Conteneurs dans le cadre de Port 2.000 et Canal Seine Nord Europe. Nous pensons qu’il existe un énorme potentiel dans la zone d’Evry et de Melun Sénart. Actuellement nous renforçons les terres plains et les travaux d’aménagement devraient être terminés d’ici la fin de l’année. Les capacités seront de l’ordre de 10.000 EPV fluviaux. Le groupe Carrefour, avec un entrepôt à Vert Saint Denis et un autre à Lisses, pourrait être intéressé. Danone chez Wincanton également. A cet égard, je remarque que Toys’R us fait de l’import en 40 pieds et Wincanton de l’export en 40 pieds. L’intérêt du Port d’Evry serait de pouvoir combiner l’un et l’autre. La Scat étant dans le groupement des candidats, il n’y aura pas de problème de barges. »