thomas teurlai - Galerie Loevenbruck

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thomas teurlai - Galerie Loevenbruck
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THOMAS TEURLAI
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THOMAS TEURLAI
18.09.2015 - 17.10.2015
Les Passions et les fêtes d’une époque violente
ou quelques réflexions sur les préoccupations de Thomas Teurlai par Arnaud Maguet
« Les artistes seront les Teddy-Boys de la vieille culture.
Ce que vous n’avez pas détruit, nous le détruirons pour tout oublier. »
Giuseppe Pinot-Gallizio in Discours sur la peinture industrielle
et sur un art unitaire applicable, Internationale Situationnistes n°3, 1959
« Ce jardin vous plaît-il ? Il est le vôtre ! Empêchez vos enfants de le détruire. »
Malcom Lowry, Au-dessous du volcan, 1947
Thomas Teurlai a achevé en 2011 ses études à la Villa Arson avec les honneurs du
protocole scolaire et le respect de ses professeurs. Depuis, et avec la radicalité qui
le caractérise, il n’a eu de cesse de poursuivre, en Europe comme aux États- Unis,
son parcours en un incessant va-et-vient entre la friche insalubre et le white cube
institutionnel - du Palais de Tokyo à une usine de poissons désaffectée au fin fond
de l’Islande, par exemple. Souvent, des fluides, des courants, des masses, des réactions mécaniques et chimiques y rentrent en conflit dans les décors restreints ou
immenses de ruines contemporaines, reliques des nouveaux espaces sans qualité.
Il serait difficile de nier que les ruines occupent une place de plus en plus grande dans
l’imaginaire de notre temps. Il serait tout aussi difficile de nier que Thomas Teurlai
fait bien partie de ce temps-ci. La beauté et la poésie des marges sont à l’œuvre dans
sa pratique, l’altérité de matériaux zombies, dont il force les secondes vies aussi.
Comme on découvre à l’école les propriétés musculaires d’un cadavre de batracien
en le parcourant d’un faible courant électrique, Thomas Teurlai pointe les arcanes
désenchantées de notre société à la dérive en réinjectant dans ses rebuts l’énergie
qui l’a depuis bien longtemps quittée. Le voltage n’étant pas toujours exactement
approprié, le processus soubresaute souvent du ridicule à l’inquiétant en une
obscure danse de Saint-Guy. Feu, ombre, poison et autres dangers ancestraux sont
toujours là, guettant notre confort moderne, tapis dans cette interzone que souvent
l’on préfère garder hors de vue, envers du décor d’un paysage-recyclage où les
ruines deviennent pratiquement instantanées grâce au miracle de l’obsolescence
programmée. Et à tous ceux qui se plaindraient encore de la trop forte occurrence
de ces ruines post-industrielles dans les pratiques contemporaines, à tous ceux
qui regretteraient encore les qualités romantiques prétendument supérieures de
vestiges passés plus lointains, plus glorieux, je conseillerais une fréquentation plus
assidue des échoppes de fournitures pour aquariums, les moulages en résine de
temple y sont saisissantes.
ACTUALITÉS
•Thomas Teurlai est le lauréat du Prix des ateliers de la Ville de Marseille (France), 2015.
• Il participe à l’exposition L’ordre des Lucioles, exposition du 17è Prix Fondation d’entreprise Ricard
Fondation d’entreprise Ricard, Paris (France). (15.09.2015 - 31.10.2015)
Avec David Brognon et Stéphanie Rollin, Julien Dubuisson, Grace Hall, Robin Meier et Florian Pugnaire
et David Raffini (commissaire : Marc-Olivier Wahler)
EXPOSITIONS PERSONNELLES RÉCENTES
2015 : Snug as thug in a rug, The Pipe Factory, Glasgow, Ecosse ; Foot Locker, Copycat Building
Baltimore, Etats-Unis.
2014 : Europium, Fondazionne Sandretto Re Rebaudengo, Turin, Italie ; L’état du ciel, Module de la
Fondation Pierre Bergé-Palais de Tokyo, Paris, France.
2013 : Camping Sauvage, Niaga, Sénégal.
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THOMAS TEURLAI
18.09.2015 - 17.10.2015
Passions and festivities in a violent age
or reflections on the concerns of Thomas Teurlai by Arnaud Maguet
“Artists will be the Teddy Boys of the old culture.
What you have not destroyed, we will destroy so as to forget everything.”
Giuseppe Pinot-Gallizio in “Discourse on industrial painting and an applicable unitary art,”
Internationale Situationniste 3, 1959
“Do you like this garden? […] that is yours? See to it that your children do not destroy it!”
Malcom Lowry, Under the Volcano, 1947
Thomas Teurlai completed his studies at Villa Arson in 2011 with official academic
honours and the respect of his teachers. Since then, with his characteristic radicalism, he has continually pursued his ideas both in Europe and the United States
in a constant back and forth between seamy brown-field sites and the institutional white cube, from the Palais de Tokyo to an abandoned fish cannery in remotest
Iceland. Or elsewhere. Often, in his work, fluids, current, masses and mechanical
and chemical reactions enter into conflict in confined or immense settings filled by
contemporary ruins, relics of new spaces without qualities.
It would be difficult to deny that ruins are becoming increasingly prominent in the
contemporary imagination. It would be equally difficult to deny that Thomas Teurlai is very much a part of all this. The beauty and poetry of the margins are at work
in his practice, as is the alterity of zombie materials, whose second lives he forces
into being. Just as, at school, we discover the muscular properties of a frog’s corpse
by running weak electrical current through it, so Teurlai reveals the disenchanted
convolutions of our disintegrating society by injecting into his discards the energy
that they lost long ago. Since the voltage is not always exactly appropriate, the process often jumps jerkily from the ridiculous to the disquieting in an obscure St. Vitus
dance. Fire, shadow, poison and other ancestral dangers are still there, ready to prey
on our modern comfort, hiding in that interzone which we often prefer to keep out of
sight, the unseen backstage of a recycled landscape where ruins become almost
instantaneous thanks to the miracle of programmed obsolescence. And to all those
who would still complain about the over-prominence of these post-industrial ruins
in contemporary practices, to all those who might still miss the purportedly superior
romantic qualities of more ancient, more glorious vestiges, I would advise them to
spend more time in aquarium shops. They have temples in cast resin that are really
quite striking.
NEWS
• Thomas Teurlai is the winner of the Prix des ateliers de la ville de Marseille (France), 2015.
• He is part of the exhibition L’ordre des Lucioles, exhibition of the 17th Prix Fondation d’Entreprise
Ricard, Fondation d’entreprise Ricard, Paris (France). (15.09.2015 - 31.10.2015)
With David Brognon and Stéphanie Rollin, Julien Dubuisson, Grace Hall, Robin Meier and Florian Pugnaire and David Raffini (curator: Marc-Olivier Wahler)
RECENT SOLO EXHIBITIONS
• 2015: Snug as thug in a rug, The Pipe Factory, Glasgow, Scotland; Foot Locker, Copycat Building
Baltimore, United States.
• 2014: Europium, Fondazionne Sandretto Re Rebaudengo, Torino, Italy; L’état du ciel, Module Fondation Pierre Bergé-Palais de Tokyo, Paris, France.
• 2013: Camping Sauvage, Niaga, Senegal.
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Photo Fabrice Gousset
Vue de l’exposition Thomas Teurlai, galerie Loevenbruck, Paris (2015)
View of the exhibition Thomas Teurlai, galerie Loevenbruck, Paris (2015)
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COWBOY, 2015
Vérin pneumatique, allume-cigare, tabac
57 x 48 x 190 cm
Réalisée avec le soutien de Triangle France
Air cylinder, cigarette lighter, tobacco
22 7/16 x 18 7/8 x 74 13/16 in
Made with support of Triangle France
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SHORT CIRCUIT, 2015
Luminaire, bouteille de bière modifiée, bière et fils électrique
Dimensions variables
Light, beer bottle, beer and wires
Variable dimensions
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SHORT CIRCUIT (détail), 2015
Luminaire, bouteille de bière modifiée, bière et fils électrique
Dimensions variables
Light, beer bottle, beer and wires
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BULLROARER, 2015
Ventilateurs de plafond artisanal, basket et rhombe artisanal
Dimensions variables
Home-made ceiling fans, sneaker and home-made bullroarer
Variable dimensions
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Photo Gabriel Buret
BULLROARER, 2015
Vue de l’exposition du Prix des ateliers de la Ville de Marseille, la Friche la Belle de
Mai, Marseille (France)
View of the exhibition Prix des ateliers de la Ville de Marseille, la Friche la Belle de
Mai, Marseille (France)
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EUROPIUM, 2015
Déchets éléctroniques, matériel de laboratoire
100 x 600 x 200 cm
Vue de l’exposition Europium, Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Turin (Italie)
Electronic waste, laboratory material
39 3/8 x 236 1/4 x 78 3/4 in
View of the exhibition Europium, Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Torino
(Italy)
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EUROPIUM (détail), 2015
Vue de l’exposition Europium, Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Turin (Italie)
View of the exhibition Europium, Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Torino
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EUROPIUM (détail), 2015
Vue de l’exposition Europium, Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Turin (Italie)
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FOOT LOCKER, 2015
Baskets et chapeaux en argile, poêle à gaz propane artisanal
Dimensions variables
Vue de l’exposition Foot Locker, The Copycat Building, Baltimore (États-Unis)
Clay sneakers and hats, homemade propane oven
Variable dimensions
View of the exhibition Foot Locker, The Copycat Building, Baltimore (United States)
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FOOT LOCKER (détail), 2015
Vue de l’exposition Foot Locker, The Copycat Building, Baltimore (États-Unis)
View of the exhibition Foot Locker, The Copycat Building, Baltimore (United States)
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FOOT LOCKER (détail), 2015
Vue de l’exposition Foot Locker, The Copycat Building, Baltimore (États-Unis)
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JAMBE DE BOTTE (BOOTLEG), 2014
Moule pour la fonte de l’acier, sièges en plastique fondu, châssis de scooter
100 x 300 x 40 cm
En collaboration avec Diane Blondeau et Vivien Roubaud
Vue de l’exposition From and To, Villa Arson, Nice (France)
Steel casting mold, melted plastic chairs, scooter frame
39 3/8 x 118 1/8 x 15 3/4 in
In collaboration with Diane Blondeau et Vivien Roubaud
View of the exhibition From and To, Villa Arson, Nice (France)
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JAMBE DE BOTTE (BOOTLEG) (détail), 2014
Vue de l’exposition From and To, Villa Arson, Nice (France)
View of the exhibition From and To, Villa Arson, Nice (France)
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THOMAS TEURLAI – POURQUOI NE PAS EXPLOSER ?
« Je parle dans le vide et dans le noir, cependant, fût-ce pour moi seul
je continuerai à insulter les insulteurs »
–Jean Genet, L’Enfant criminel
« Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous »
Franz Kafka, Lettre à Oskar Pollak
Il entre par effraction. S’il n’y avait qu’une phrase à dire sur le travail de Thomas
Teurlai, ce serait celle-là. Et encore faudrait-il insister sur la valeur durative ici du
présent : « il est en train d’entrer, il n’arrête pas d’entrer ». Les Anglais, plus procéduriers, disent la chose à l’envers : breaking and entering. Mais le français (pour
une fois) est plus juste, qui met en premier l’effet et la conséquence.
Quand on tourne autour d’une de ses pièces – et parfois même avant, quand on n’a
pas encore pénétré dans l’espace de présentation mais que l’on est saisi déjà par
une odeur inhabituelle ou par la gravité d’un son – c’est cette sensation que l’on
éprouve de manière physique et immédiate. Comme si nous étions nous-mêmes,
spectateurs solidement ins- tallés derrière le double vitrage de notre conscience
esthétique, la « propriété privée » brusquement exposée : attaquée de l’extérieur.
Il est assez manifeste que, sous une forme ou sous une autre, l’Atelier Teurlai
fonctionne à l’illégalité. C’est le moteur (trafiqué) de son invention. Qu’il s’agisse
de se transformer, avec Ugo Schiavi, en receleurs de tags, roulés dans un hangar
comme des tapis volés, ou de se repenser en orpailleur solitaire de déchets technologiques ou de monter un bar clandestin en détournant des radiateurs. Et ce
cinéma permanent de la délinquance dit d’abord ce qu’une génération d’artistes
pense des règles du marché de l’art telles que les définit au- jourd’hui le néo-libéralisme. Mais c’est aussi qu’au cœur imaginaire de tous ces délits, une loi est bien
transgressée : la distance réglementaire entre l’œuvre et son spectateur. Face à
une sculpture de Thomas Teurlai, je suis spolié de mon recul critique. La pièce
frappe avant que j’ai le temps de m’y préparer.
De ce point de vue, le travail présenté ce printemps au Palais de Tokyo est tout
à fait cen- tral. Ce Grand Verre Sécurit, vibrant toutes les deux minutes, en étalant un peu plus sa fracture, c’est La Mariée mise à nu par ses célibataires mêmes,
au moment où elle se brise, en 1926, dans un accident de transport. Mais là où,
chez Duchamp, la transparence était décisive (= en charge de déplacer le rapport
œuvre / spectateurs) et l’accident secondaire, imprévu, rattrapé a posteriori dans
l’orbe de la signification, l’ordre s’inverse chez Teurlai. Le verre ne l’intéresse que
dans la mesure exacte où il peut être brisé – comme la vitrine d’une boutique de
luxe durant une manifestation. Et c’est cette brisure même qui redéfinit du coup
l’attache singulière entre l’œuvre et ses célibataires.
En se confondant avec son propre sabotage, son vandalisme minuté, la pièce
échappe au cycle de la marchandise artistique (ce que Teurlai appellerait : « le
bibelot »). Ou, du moins, en conteste-t-elle l’évidence coutumière. A l’habituelle
contemplation-possession, elle oppose un lien d’une autre nature, plus complexe
et paradoxale. Je suis atteint autrement ici – à la fois par l’objet et par sa destruction. De fait, le son qui déclenche le tremblement de la plaque, est celui d’un bol
tibétain utilisé d’ordinaire pour libérer les chakras. Difficile, bien sûr, de prendre
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cette référence au pied de la lettre. Mais ce croisement de rituel hin- douiste et
de vandalisme black bloc indique vraiment l’ambition du travail – celle de recréer
les termes (antinomiques) d’un rapport. S’il existe un art de l’effraction, alors la
brisure- comme-lien est son horizon utopique.
Certes, la beauté convulsive, ou « explosante-fixe », est une vieille lune de l’histoire
des avant-gardes. Mais quelque chose a changé récemment dans la saisie que
l’on pouvait avoir de ce type de projet. Depuis Matrix, en effet, l’imagerie numérique nous a montré qu’il était réellement possible (contre toute attente) d’habiter
l’instant d’une explosion. Que, lorsque qu’une balle transperçait l’espace, on pouvait tordre son corps et son regard pour admirer calmement le cours fracassant du
projectile. Et, plus que les vidéastes, ce sont de jeunes sculpteurs comme Thomas
Teurlai qui ont tiré parti de cette expérience (si pro- fonde) de vision en concevant
désormais leurs constructions comme des images mobiles figés dans un temps
circulaire. Autour de leurs œuvres, le visiteur circule aspiré dans le siphon invisible
d’un effet bullet-time.
De fait, avant le Grand Verre (du Palais de Tokyo), il y avait eu déjà un Petit Verre
(de la Villa Arson). Il s’agissait alors d’un simple verre à vin qui tournait sur luimême posé sur un micro-plateau. L’artiste, encore étudiant, posait sur son bord,
humecté de salive, une sorte de doigt en plastique, comme le bras d’une platine,
qui le faisait vibrer et résonner dans l’espace. Ce n’était qu’un bon moment après
avoir quitté la pièce qu’on entendait le bruit distinctif du verre brisé, qui indiquait
à distance que la force centrifugeuse avait eu raison de l’équilibre instable de l’ensemble. En passant du Petit au Grand Verre, Thomas Teurlai n’a pas simplement
changé l’échelle de son travail. Il a surtout réussi à geler – dans un ralenti rotatif
– l’air cristallin et l’explosion, la beauté et son attentat.
Patrice Blouin
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Photo Aurélien Mole
GONG, 2014
Plaque de verre feuilleté brisée, transducteur basses fréquences, pinces de verrier
300 x 300 cm
Vue de l’exposition L’État du ciel, Modules de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint
Laurent-Palais de Tokyo, Paris (France)
Broken laminated glass panel, low-frequency transducer, glass pliers
118 1/8 x 118 1/8 in
View of the exhibition L’État du ciel, Modules de la Fondation Pierre Bergé-Yves
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GONG (détail), 2015
Vue de l’exposition L’État du ciel, Modules de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint
Laurent-Palais de Tokyo, Paris (France)
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CHAUFFAGE AU SOL, 2014
Faux coffrage béton avec caillebotis, spatialisation sonore, pulseur d’air
Dimensions variables
Vue de l’exposition L’État du ciel, Modules de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint
Laurent-Palais de Tokyo, Paris (France)
False concrete casing with grid, spatial sound, ventilator
Variable dimensions
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SHORT CIRCUIT, 2014
Luminaire, bière, micro-contact, amplificateur
Dimensions variables
Vue de l’exposition Avoiding exhaustion just in time, Parkour, Lisbonne (Portugal)
Light, beer bottle, micro-switch, amplifier
Variable dimensions
View of the exhibition Avoiding exhaustion just in time, Parkour, Lisbonne (Portugal)
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SHORT CIRCUIT (détail), 2014
Vue de l’exposition Avoiding exhaustion just in time, Parkour, Lisbonne (Portugal)
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CAMPING SAUVAGE, 2013
Tente trempée dans l’argile du lac rose et cuite à l’étouffée
100 x 200 x 200 cm
Vue in situ, Niaga (Sénégal)
Tent soaked in clay from the Pink Lake and fired with steam
39 3/8 x 78 3/4 x 78 3/4 in
In situ view, Niaga (Senegal)
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JACUZZY, 2013
Jacuzzy fonctionnant sur le moteur d’une voiture au ralenti
Dimensions variables
En collaboration avec Vincent Guillermin
Vue de l’exposition Petit Bassin, la Friche Lamartine, Lyon (France)
Jacuzzy operated by an idling car engine
Variable dimensions
In collaboration with Vincent Guillermin
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JACUZZY (détail), 2013
Vue de l’exposition Petit Bassin, la Friche Lamartine, Lyon (France)
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À propos de LOOTERS WILL BE SHOT
Thomas Teurlai & Ugo Schiavi
Les pillards seront abattus. Nouvelle Orléans, août 2005. Aprés le passage de
l'ouragan Katrina, on pouvait lire cette phrase (ici traduite) inscrite un peu partout
à l'aérosol sur les façades des habitations et autre commerce encore debout. La
police, dépassée par les
événements, autorisa de manière tacite les habitants encore présents à faire leur
propre loi en tirant à vue sur quiconque tenterait de les cambrioler.
Loin d'être un acte désespéré, notre démarche n'en est pas moins du pillage. Un
pillage ar- chéologique en un sens, puisque les objets de nos larcins sont exclusivement des graffitis superposés, accumulés années après années, dont les
strates les plus anciennes peuvent parfois datées de plus de vingt ans. L'historique de cette accumulation est visible sur la tranche multicolore des «peaux»
prélevées, décollées de leurs murs. Une foi récolté, ce butin a dû être rassemblé
et stocké. L’espace de la galerie devient alors entrepôt clandes- tin et lieu de recel
de peintures volées.
Mais soyons clair, en ramenant des grattitis à l'intérieur d'une galerie, en les transposant de la rue au «white-cube», notre ambition n'est en aucun cas d'attribuer,
une foi de plus, des lettres de noblesse à cette forme d'expression qui doit rester
indépendante. Bien des gens ces dernières années ont tenté cette hérésie. C'est
précisément par ce que le graffiti et l'histoire qu'il transporte avec lui n'a pas vocation à faire partie d'un système institu- tionnel de l'art que les tagueurs dont les
signatures pourraient être ici identifiées ne sont ni soutenus ni représentés. Bien
au contraire, ils sont victimes. Victimes d'un pillage orga- nisé.
Ironie du geste, nous devenons les vandales des vandales. D'autant plus si l'on se
réfère à l'origine du mot historiquement associé au pillage. Les Vandales étaient
un peuple germa- nique oriental célèbre pour avoir pillé massivement Rome en
455. Ainsi, et pour reprendre les mots de Michel Egana, tout comme le «barbare»
lut étymologiquement désigné comme l'autre absolu du monde civilisé, le vandale
est l'autre impensable et monstrueux du monde de la culture.
Alors la sentence annoncée tombera, intitulé prémonitoire, nous serons abattus!
En at- tendant de constater les faits, ne vendons pas la peau de l'ours...
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About LOOTERS WILL BE SHOT
Thomas Teurlai & Ugo Schiavi
Looters will be shot. New Orleans, August 2005. After the Hurricane Katrina, you
could read this sentence tagged with aerosol across the walls of houses and other
still standing shop buildings. Police, overwhelmed by the events, tacitly authorized
the still present in- habitants to make their own law by firing on anyone attempting
to steal.
Far from being an act of desperation, our approach is no less plunder. An
archaeological looting in a sense, since the objects of our thefts are exclusively
piling up graffiti, accumu- lating year after year, whose oldest tags can be up to
twenty years old. The history of this accumulation is visible on the removed colored
slice of “skins”, detached from their walls. Once gathered together, the booty had
to be collected and stored. The gallery space be- comes then an underground
warehouse, a place to conceal stolen paintings.
But lets be clear, bringing graffiti within a gallery, moving them from the street to
the “white-cube”, our ambition isn’t at all to assign, once again, nobility to this form
of expres- sion, which must remain independent. Recently, many people have tried
this heresy. lt is precisely because the graffiti and its background were never meant
to be part of the in- stitutional system of arts, that taggers, whose signatures could
be identified by these in- stitutions, are not supported or represented. Rather, they
are victims, victims of organized looting.
Ironic gesture, we are becoming the vandals of the vandals. Especially, if one refers
to the origins of the word historically associated to looting. The Vandals were a
germanic oriental nation famous for having plundered massively Rome in the year
455. Thus, in the words of Michel Egana, while the “barbaria” was etymologically
designated as the other absolute from civilized world, the vandal is the other
monstrous and unthinkable of the world of cul- ture.
Then, the announced sentence will fall, a premonitory headline, we will be
slaughtered! Pending to establish the facts, don’t count your chickens
6, rue Jacques Callot
75006 Paris
t +33 1 53 10 85 68
f +33 1 53 10 89 72
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LOOTERS WILL BE SHOT, 2013
Graffitis pliés
Dimensions variables
En collaboration avec Ugo Schiavi
Installation temporaire du projet Looters will be shot, Collection particulière
Rolled graffiti
Variable dimensions
In collaboration with Ugo Schiavi
Temporary installation of the Looters will be Shot project, private collection
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LOOTERS WILL BE SHOT, 2013
Installation temporaire du projet Looters will be shot, Collection particulière
Temporary installation of the Looters will be Shot project, private collection
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CHOPPER DESK, 2012
Ventilateur de plafond, dispositif sonore
100 x 300 x 100 cm
Vue de l’exposition Chopper Desk, The Fish Factory, Stodvarfjordur (Islande)
Ceiling fan, sound system
39 3/8 x 118 1/8 x 39 3/8 in
View of the exhibition Chopper Desk, The Fish Factory, Stodvarfjordur (Iceland)
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LUMIÈRE NOIRE, 2012
Néons, huile pour moteur et pompe
100 x 20 x 20 cm
Vue de l’exposition Chopper Desk, The Fish Factory, Stodvarfjordur (Islande)
Neon lights, motor oil, pump
39 3/8 x 7 7/8 x 7 7/8 in
View of the exhibition Chopper Desk, The Fish Factory, Stodvarfjordur (Iceland)
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LUMIÈRE NOIRE (détail), 2012
Vue de l’exposition Chopper Desk, The Fish Factory, Stodvarfjordur (Islande)
View of the exhibition Chopper Desk, The Fish Factory, Stodvarfjordur (Iceland)
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LE POMPIER PYROMANE, 2012
Gicleurs anti-incendie modifiés, propane
Dimensions variables
Vue de l’exposition Chopper Desk, The Fish Factory, Stodvarfjordur (Islande)
Modified fire sprinklers, propan gas
Variable dimensions
View of the exhibition Chopper Desk, The Fish Factory, Stodvarfjordur (Iceland)
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ABLUTIONS SONORES OU LE SUICIDE DE L’INTERPRÈTE, 2012
Chute d’eau, platine vinyle, amplificateur, enceintes, disque d’opéra
Dimensions variables
Vue de l’exposition Le Trou, Villa Bernasconi, Genève (Suisse)
Cascading water, turntable, amplifier, speakers, opera record
Variable dimensions
View of the exhibition Le Trou, Villa Bernasconi, Geneva (Switzerland)
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DREAMCATCHER, 2012
Bouteille d’acétylène, chalumeau, suie, mobilier
Dimensions variables
En collaboration avec Quentin Euverte
Vue de l’exposition Le Trou, Villa Bernasconi, Genève (Suisse)
Acetylene cylinder, blowtorch, soot, furniture
Variable dimensions
In collaboration with Quentin Euverte
View of the exhibition Le Trou, Villa Bernasconi, Geneva (Switzerland)
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DIGESTION, 2012
Urnes à vote, Objets divers, système de chauffe, moût alcoolique
200 x 40 x 40 cm
Ballot boxes, miscellaneous objects, heating system, alcoholic fermentation must
78 3/4 x 15 3/4 x 15 3/4 in
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ATHANOR, 2011
Extincteur usagé, douilles de 22 long-rifle, tubes de cuivre brasés, butane
Dimensions variables
Used fire extinguisher, cartridges from a .22 Long Rifle, brazed copper pipes, butane gas
Variable dimensions
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THOMAS TEURLAI
Né en 1988 à Meaux, France
Vit et travaille à Lyon, France
Born in 1988 in Meaux, France
Lives and works in Lyon, France
FORMATION / EDUCATION
2005-2009 DNAP, école nationale supérieure des beaux-arts de Nantes (France)
2006-2007 Exchange Florida International University, Miami (États-Unis / United States)
2009-2011 Diplôme national supérieur d’expression plastique, Villa Arson, Nice (France)
2013-2014 Post-diplôme, école nationale supérieure des beaux-arts de Lyon (France)
PRIX / PRIZES
2015 Prix des ateliers de la Ville de Marseille
2014 Prix Slick ARTE et Beaux-Arts Magazine
2011 Prix de la Jeune Création de la Ville de Nice, Fondation Bernard Venet
EXPOSITIONS INDIVIDUELLES / SOLO EXHIBITIONS
2015
Thomas Teurlai, Galerie Loevenbruck, Paris (France)
Snug as a thug in a rug, The Pipe Factory, Glasgow (Écosse / Scotland)
Foot Locker, Copycat Building, Baltimore, (États-Unis / United States)
2014
Europium, Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Turin / Torino (Italie / Italy)
L’État du ciel, Modules de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent, Palais de Tokyo,
Paris (France)
2013
Camping sauvage, Niaga (Sénégal)
2012
Chopper Desk, The Fish Factory, Stodvarfjordur (Islande /Iceland)
2011
Klaus Nomi auf L.S.D., Picto, Genève (Suisse /Switzerland)
Ex-votos, Nathan Koestlin Gallery, Berlin ( Allemagne /Germany)
EXPOSITIONS COLLECTIVES / GROUP EXHIBITIONS
2015
L’ordre des Lucioles, exposition du 17è Prix Fondation d’entreprise Ricard, Fondation
d’entreprise Ricard, Paris (France)
Commissaire / Curator: Marc-Olivier Wahler
Prix des ateliers de la Ville de Marseille, la Friche la Belle de Mai, Marseille (France)
Moucharabieh, la Friche la Belle de Mai, Marseille (France)
2014
From and To, Villa Arson, Nice (France)
Avoiding exhaustion just in time, Parkour, Lisbonne (Portugal)
Unitasking, Temporary Gallery, Cologne /Köln (Allemagne /Germany)
Nouvelles de la Kula, le CAP de Saint-Fons (France)
2013
Petit Bassin, la Friche Lamartine, Lyon (France)
La Palissade, École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon (France)
La sympathie des horloges, école supérieure d’Art de l’Agglomération d’Annecy (France)
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0,00 euros, La Gad, Marseille (France)
Looters will be shot, galerie de la Marine, Nice (France)
2012
Le Trou, Villa Bernasconi, Genève (Suisse /Switzerland)
2011
Mauvais Coup pour Trois Fois Rien, Hangar Alstom, Nantes (France)
Französiche stunden, Der frei klasse, Munich (Allemagne /Germany)
Hannibal, der blaue Reiter, Vorschau Space, Munich (Allemagne /Germany)
Le Laboratorium, Arles (France)
2010
Pig-it, Villa Arson, Nice (France)
2009
Cerise, galerie Carré, Nantes (France)
2007
345 Elder, The Broadway Space, New York (États-Unis / United States)
Retinal persistence, The loft building, 3627NE 1st street, Miami (États-Unis / United
States)
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LIBÉRATION, 21 septembre 2015
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LES INROCKUPTIBLES, septembre 2015
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PALAIS MAGAZINE, n° 19, février 2014
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