mars 2012 - Ottawa Numismatic Society
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mars 2012 - Ottawa Numismatic Society
ISSN 1922-4885 is a publication of the Ottawa Numismatic Society and the Canadian Numismatic Coalition. est une publication de la Société numismatique d’Ottawa et de la Coalition numismatique du Canada. It is published ten times a year and aims to promote coin collecting and numismatics. Elle est publiée dix fois l’an et vise à promouvoir la collection de monnaie et la numismatique. Note: When a term is underlined and followed by a dagger (†) it indicates that it can be found in the glossary at the end of the issue. Nota : Lorsqu’un terme est souligné et suivi d’une croix (†) ceci indique qu’on le retrouve dans le lexique à la fin du présent numéro. Editor: Serge Pelletier [email protected] Editorial Committee: Ron Cheek, Steve Woodland Copy Editors: Tina Bartolini, Ron Cheek, Régent St-Hilaire, Steve Woodland Layout: Serge Pelletier Translation: Serge Pelletier, Steve Woodland Rédacteur en chef : Serge Pelletier [email protected] Comité de rédaction : Ron Cheek, Steve Woodland Réviseurs : Tina Bartolini, Ron Cheek, Régent St-Hilaire, Steve Woodland Mise en page : Serge Pelletier Traduction : Serge Pelletier, Steve Woodland Copyright Notice The text and images are the property of the authors. The design, style, and format are the property of the Ottawa Numismatic Society (ONS). All rights reserved. No part thereof may be reproduced in any form or medium, electronic or otherwise, without the express written consent of the copyright owners. Members of the ONS and the Canadian Numismatic Coaltion are entitled, as part of their membership privileges, to make one (1) printed copy of this issue and to store one (1) copy in electronic format. Further distribution is strictly prohibited. © Ottawa Numismatic Society, 2012 Avis de droits d’auteurs Les textes et les images sont la propriéte des auteurs. Les style et format sont la propriété de la Société numismatique d’Ottawa (SNO). Tous droits réservés. La reproduction en tout ou en partie et quel que soit le média, électronique ou autre, est strictement interdite sans une autorisation écrite préalable des propriétaires. Les membres de la SNO et de la Coalition numismatique du Canada peuvent, selon les privilèges d’adhésion, imprimer une (1) copie et sauvegarder une (1) copie électrnoqiue. Toute distribution est strictement défendue. © Société numismatique d’Ottawa, 2012 THE OTTAWA NUMISMATIC SOCIETY LA SOCIÉTÉ NUMISMATIQUE D’OTTAWA P.O. Box 42004, R.P.O. St. Laurent, Ottawa, ON K1K 4L8 Email: [email protected] - Website: www.ons-sno.ca C.P. 42004, Station St-Laurent, Ottawa, ON K1K 4L8 Courriel : [email protected] - Site Web : www.ons-sno.ca The society meets every month, usually on the fourth Monday. The meetings begin at 7:30 p.m. in the Theatre (on the 3rd floor) of the Heron Road Community Centre, 1480 Heron Road, Ottawa. Annual dues: $12.00 La société se réunit habituellement le quatrième lundi de chaque mois. La réunion ouvre à 19 h 30 dans le théâtre (au 3e étage) du Centre communautaire Heron, 1480 chemin Heron, Ottawa. On the cover... En couverture... Frais d’adhésion annuel : 12,00 $ In the O of : The reverse of the Canada colourized peregrin falcon 25-cent piece released in circulation in ealry March. Dans le O de : Le revers de la pièce colorisée canadienne de 25 cents dédiée au faucon pèlerin. Elle fut mise en circulation au début de mars. The recently released Canadian 50-cent piece that marks the 100th anniversary of the loss of the Titanic (upper right). A Banaras 17-san rupee (lower left). La pièce canadienne de 50 cents récemment émise qui souligne le 100e anniversaire de la perte du Titanic (en haut à droite). Une roupie de Bénarès à 17 sannes (en bas à gauche). [Images: www.titanic-nautical.com, Royal Canadian Mint, Ron Cheek] 90 – [Images : www.titanic-nautical.com, Monnaie royale canadienne, Ron Cheek] March 2012 I t’s the weekend. Saturday morning. You and a couple of other collectors decide to get together for breakfast and talk numismatics. It’s an informal gathering where the group of you eat, catch up on the news and then spend the next hour talking about coins, medals, bank notes, tokens and all other aspects of our great hobby. Of course, each of you has brought a few interesting items to show the others. You all relax and have fun. This is the real joy of our hobby – getting together with other collectors to share your experiences, to learn and to enjoy. It’s not about being an expert, about giving formal presentations, or about knowing the “right” answer to a question. It’s about friendship, camaraderie, and being with others. I recall a group of four or five of us who used to meet for breakfast once a month. After the meal, we cleared the table and played Show and Tell – each of us sharing our latest treasures with the others. After several gatherings, the restaurant got to know who we were and assigned us “our table” – a large one so we had more room for our “meetings.” We were called “the Coin Guys” by the staff. The waiters learned to wipe down the table thoroughly after the meal (to protect our items) and to keep our coffee cups full. We learned to say thanks and leave big tips. Everyone was happy. It wasn’t all serious discussion either. We each had our own, individual “numismatic sense of humour.” One day, one of the guys said he would be bringing a Magdalen Islands token to show us, and that although there was a small ding in the rim, it wouldn’t detract from the coin’s “unique grade.” One of the other guys arrived at breakfast with reference books, excited to examine and grade the piece. When he saw the coin, his face fell, and the rest of us roared with laughter – the token would be graded “About Poor” at best, it was so worn. Do you meet with friends to talk about numismatics outside organized club meetings? If you don’t, I suggest you give it a try – you might even have fun! Mars 2012 C ’est la fin de semaine, le samedi matin. Vous et deux ou trois autres collectionneurs décidez de déjeuner ensemble pour discuter de numismatique. C’est très informel : en premier, on mange et on parle des nouvelles, et ensuite on discute des pièces, des jetons, des médailles, des billets et de tout autre aspect de notre passe-temps merveilleux. Bien sûr, chaque membre du groupe a apporté quelques articles intéressants pour montrer aux autres. On relaxe et on s’amuse! Se réunir avec d’autres collectionneurs dans le but de partager nos expériences et d’apprendre, c’est ça la vraie joie qu’on tire de notre passe-temps. Ce n’est pas être un expert, faire une présentation formelle, ou connaître la « bonne » réponse; c’est la camaraderie qui est la chose la plus importante. Je me rappelle d’un groupe de quatre ou cinq gars qui déjeunaient ensemble une fois par mois. Après le repas, on nettoyait la surface de la table et on partageait nos dernières trouvailles, chacun son tour. Après plusieurs rencontres, les employés du restaurant nous connaissaient si bien qu’on avait « notre table », une grande table avec beaucoup de place pour nos « réunions ». Ils nous appelaient « Les gars de cennes » et ils ont appris vite à garder nos tasses de café pleines. Nous avons appris à laisser de bons pourboires. Ce n’était pas toujours des discussions sérieuses. On avait chacun son « sens de l’humour numismatique ». Une fois, un des gars disait qu’il avait un jeton des îles de la Madeleine à nous montrer, et que même si le listel avait une petite faute, celle-ci n’affecterait pas le grade « unique » de la pièce. Un autre membre du groupe est arrivé au déjeuner, avec des livres de référence, curieux de voir le jeton et d’évaluer son état de conservation. On a tous ri quand on a vu sa réaction – la pièce était, au plus, « moins que Nul », tellement elle était usée. Rencontrez-vous vos amis numismatiques en dehors des réunions formelles des clubs? Sinon, je vous le suggère fortement, car c’est le fun! – 91 W e have another very interesting issue. Two unrelated articles give us a glimpse of the complexity of commerce in centuries past. François starts us off with a follow-on article that outlines the birth of the Canadian dollar. In it, he explains how, for simplicity’s sake (yes, it is simpler to divide by 100 than by 240), Canada decided to go with a decimal currency, similar to its biggest commercial partner, rather than continue with the complicated sterling system. In the second part of his article on the early rupees of the Bengal Presidency, Ron outlines the numerous factors that affected the standardization of coinage. A few weeks away from the 100th anniversary of the loss of the Titanic with some 1500 people, I take you through the tragic events that forever marked history as well as some of the numismatic tributes related to them. I hope we will soon be able to share other articles inspired by the November display competition (like Kim’s article last month). Happy reading! It’s time to renew your membership! www.ons-sno.ca/join V oici un autre numéro des plus intéressants. Deux articles, complètement dissociés, nous font connaître la complexité du commerce dans les siècles passés. François lance le bal avec un article qui fait suite à celui du mois dernier. Dans celui-ci il nous parle de la naissance du dollar canadien et comment, pour se simplifier la vie (oui, il est plus simple de diviser par 100 que par 240), les Canadiens ont choisi une monnaie décimale, semblable à celle de notre plus grand partenaire commercial, plutôt que de poursuivre avec le système sterling. Dans la seconde partie de son article sur les premières roupies de la présidence bengalaise, Ron nous parle des nombreux facteurs qui ont influé la normalisation du monnayage. À peine à quelques semaines du 100e anniversaire du naufrage du Titanic et de quelque 1500 personnes à son bord, je vous fais revivre ces évènements tragiques qui ont marqués à jamais l’histoire et vous souligne certains hommages numismatiques rendus. J’espère que nous pourrons bientôt partager avec vous d’autres articles inspirés des expositions de novembre l’an dernier (comme l’article de Kim le mois dernier). Bonne lecture! C’est le temps de renouveler votre adhésion! www.ons-sno.ca/join 1858 – suite de la page 97 • McCULLOUGH, A. B. Money and Exchange in Canada to 1900. Toronto: Dundurn Press Ltd, 1996. • TURNER, Rob. The 1858 Cents of Provincial Canada. Rob Turner, 2007. • Chronology of Canadian Coins <http://coinhistory.info/canada> [2012-03-17] • The Canadian Encyclopedia <http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/coins-and-tokens> [2012-03-17] • The Quebec History Encyclopedia <http://faculty.marianopolis.edu/c.Belanger/quebechistory/Encyclopedia/DecimalSystem.html>[2012-03-17] 92 – March 2012 Vol. 3 No. 3 March | Mars 2012 1858: The birth of the Canadian dollar François Rufiange ................................................................................................. 93 Remembering the Titanic Serge Pelletier ....................................................................................................... 98 Book review: Monnaie royales françaises, 1610-1792, 4th edition Serge Pelletier ..................................................................................................... 111 Early Bengal Presidency rupees of the East India Company (Part II – The rupees) Ron Cheek .......................................................................................................... 112 2012 Native American Dollar ............................................................................................................................ 120 More technical information on Canadian niobium coins Serge Pelletier ..................................................................................................... 121 Bionics honoured ............................................................................................................................ 122 Glossary Serge Pelletier ..................................................................................................... 123 1858 : La naissance du dollar canadien François Rufiange ................................................................................................. 93 Souvenons-nous du Titanic Serge Pelletier ....................................................................................................... 99 Critique de livre : Monnaie royales françaises, 1610-1792, 4e édition Serge Pelletier ..................................................................................................... 111 Les premières roupies de la présidence bengalaise de l’East India Company (Partie I – Les roupies) Ron Cheek .......................................................................................................... 113 Dollar amérindien 2012 ............................................................................................................................ 120 Information technique supplémentaire au sujet des pièces canadiennes en niobium Serge Pelletier ..................................................................................................... 121 Hommage à la bionique ............................................................................................................................ 122 Lexique Serge Pelletier ..................................................................................................... 123 1858: The birth of the 1858 : La naissance du Canadian dollar dollar canadien by François Rufiange par François Rufiange © Heritage Auctions <www.ha.com> L L ast month, this column’s article summarized all the key e mois dernier, nous vous parlions, dans la présente Canadian numismatic dates and events that impacted chronique, de certaines dates qui ont influé les the coins you might find in your change. It also monnaies que vous pourriez trouver dans vos poches. mentioned that we would discuss these events in more detail Nous y mentionnions également qu’une série d’articles in a series of articles, which would also include a list of discuterait des évènements reliés à ces dates. Ces articles references that the collector could read to learn more about vous donneront une liste de documents de référence que the history of Canadian numismatics. This article is about vous pourrez consulter si le cœur vous en dit. Le présent the obvious starting point in the table - 1858 - the year that article porte sur la date évidente de départ, 1858, année qui the Province of Canada adopted the decimal system and vit l’adoption d’une monnaie décimale par la province du issued the very first decimal coins in Canada. Canada et la frappe des premières monnaies décimales After much research on the Internet and in my canadiennes. personal numismatic library, I determined that Après de nombreuses recherches sur the best reference on 1858 to be Rob Internet et dans ma bibliothèque Turner’s fantastic book The 1858 numismatique, j’ai déterminé que Cents of Provincial Canada. la meilleure source sur le sujet The first two chapters (54 était le superbe ouvrage de pages) are dedicated to the Rob Turner intitulé The two most important 1858 Cents of Provincial events in Canadian Canada (Les pièces de numismatics: 1 cent 1858 de la Canada’s adoption of province du Canada). the decimal system; Les deux premiers and the subsequent chapitres de l’ouvrage issue of the first (54 pages) sont Canadian decimal dédiés à deux coinage comprising évènements clés : 1-, 5-, 10-, and 20l’adoption d’une cent coins. monnaie décimale et After reading these la frappe du premier chapters, one quickly monnayage‡ canadien realizes that complex composé de pièces de 1, social and economic 5, 10 et 20 cents. La lecture de ces events, numerous laws, and chapitres vous amène à voir dedicated Canadian and que la route vers l’adoption British citizens are at the source d’une monnaie décimale est pavée of the adoption the decimal system. d’évènements socioéconomiques I found the issue to be so convoluted, that complexes, de nombreuses lois et I had take out a pen and a pad of 1. Canada’s first 1-cent coin, dated 1858. du dévouement de nombreux paper and draw it out to make sense ------------------------------------------------------------------------------of it. The purpose of this article is 1. La première pièce canadienne de 1 cent, millésimée 1858. Canadiens et Britanniques. Cette route est si compliquée que j’ai dû not to give all the details, but rather prendre crayon et papier pour faire un schéma pour mieux to give enough information to appreciate what happened. continued on page 94 Mars 2012 suite à la page 95 – 93 Library and Archives Canada 2. Map of the proposed Welland Canal. 3. Sailing vessel at the western entrance of the Welland Canal. Port Colborne, Ont, 1885. -------------------------------------------------------------------------------------2. Carte du trajet proposé du canal Welland. 3. Voiliers à l’entrée occidentale du canal Welland. Port Colborne (Ont), 1885. continued from page 93 It is a no-brainer to appreciate that back in the 1850s, England would not be too happy if a colony, like the Province of Canada, tried to tell them that not only did they badly need their own money, but they also wanted a decimal system (1 dollar = 100 cents), and not one based on the sterling system (1 pound = 20 shillings = 240 pence)! A lengthy battle resulted. Economic development The Union Act, proclaimed in February 1841, grouped together Lower Canada (Quebec) and Upper Canada (Ontario) and governed the new Province of Canada until confederation on July 1, 1867. An economic development boom occurred because of the four key events listed below, which will be further explained in the next few paragraphs: Three significant economic constraints were removed Large projects helped to connect the Province better A significant increase in revenues occurred, mostly from custom duties 94 – The Provincial government solved two pressing issues dealing with land appropriation Removing the constraints and increased revenue. In 1846, the British repealed the Corn Laws, eliminating the preferential (i.e., lower) price on Canadian grain to offset the cost of transporting it across the Atlantic, thus pricing Canadian grain at the same rate as that grown in England. This impacted grain exports to the homeland. In 1849, the British Government also repealed its Navigation Laws, meaning Canada was no longer obliged to carry out international trade where cargo could only be transported on a British ship, with a British master, and with at least three quarters of the crew being British subjects. Can you imagine such rules today? And finally, in 1854, Canada and continued on page 96 March 2012 Bibliothèque et Archives Canada 4. Cutting grain on Experimental Farm, Fort Vermilion, Alta. | 4. Le coupe du grain sur la ferme expérimentale de Fort Vermilion (Alberta). suite de la page 93 la comprendre. Nous ne visons donc pas vous donner tous les détails dans le présent article, mais plutôt de vous en donner une vue d’ensemble. On comprend rapidement que l’Angleterre n’était pas très heureuse lorsque, dans les années 1850, une colonie, en l’occurrence la province du Canada, lui faisait part de son besoin d’une monnaie propre et que celle-ci devait être basée sur un système décimal (1 dollar = 100 cents) plutôt que du système sterling (1 livre = 20 shillings = 240 pence)! D’où la bataille soutenue. Le développement économique L’Acte d’Union, proclamé en février 1841, unit le BasCanada (Québec) et le Haut-Canada (Ontario) en la province du Canada, et ce jusqu’au 1 er juillet 1867. Le boom économique est survenu grâce à : L’élimination de trois contraintes économiques importantes Une augmentation marquée des revenus, grâce principalement à la perception de tarifs douaniers De grands projets unissent la province Le gouvernement provincial règle deux irritants relatifs à l’appropriation du sol L’élimination de contraintes et l’accroissement de revenus. En 1846, les Britanniques abrogent les lois sur les céréales ce qui entraîne l’élimination du prix préférentiel (c’est-à-dire plus bas) des céréales canadiennes. Ce prix préférentiel visait à compenser les frais de transport, c’est donc dire qu’en bout de compte, le prix des céréales canadiennes était le même que celui des céréales anglaises. En 1849, le gouvernement britannique abroge également les lois sur la navigation. Ceci signifie que le Canada n’est plus tenu d’utiliser que des navires britanniques, dont le capitaine est britannique et dont les trois quarts de l’équipage Mars 2012 sont britanniques. Imaginez un peu une telle loi aujourd’hui. Enfin, en 1854, le Canada et les États-Unis signent un traité de réciprocité qui élime les tarifs sur les produits bruts tels les céréales, les produits d’origine animale, le minerai et les produits ligneux. Le traité donne également aux deux pays l’usage non restreint des eaux intérieures des Grands Lacs et des eaux territoriales de l’un et de l’autre. Le commerce avec les États-Unis connait alors un essor incroyable entraînant des revenus considérables qui sont utilisés par le gouvernement provincial pour développer les terres non peuplées et les abondantes ressources naturelles. L’amélioration des voies de communication. De 1824 à 1846, la province améliora les communications intérieures en construisant onze canaux dont le canal Welland, le canal Lachine près de Montréal et le canal Rideau entre Ottawa et Kingston. Quelque 2000 miles (3706 km) de voies ferrées sont installés pour soutenir quatre projets ferroviaires majeurs et de nombreux moins importants. À cela s’ajoutent 2000 autres miles de routes. L’été, la liaison Liverpool (Nouvelle-Écosse) et Québec est assurée hebdomadairement par un navire à vapeur. Les taxes et l’appropriation du sol. Enfin, en 1854, le gouvernement provincial résout deux problèmes liés aux taxes et à l’appropriation du sol qui concernent le clergé protestant du Haut-Canada et le système seigneurial du BasCanada. Ceci ouvre la porte aux nouveaux émigrants qui peuvent dorénavant obtenir des terres et les développer. Le gouvernement provincial finance également la construction d’un grand nombre d’écoles. Tout cela entraine une croissance économique. Accroissement du commerce Il va de soi que le commerce de la province du Canada connait une croissance exponentielle, particulièrement avec son voisin du sud, les États-Unis. Mais une ombre demeure, suite à la page 97 – 95 continued from page 94 the US signed a reciprocity treaty that removed all duties from many raw materials such as grain, animal products, mineral ores and wood products. The treaty also allowed both countries unrestricted use of the inland waters of the Great Lakes and the ocean waters of the other country. Commerce with the United States soared as a result, and the significant increase in revenues allowed the Provincial Government to develop its vast amount of unsettled land and its abundant natural resources. Connecting the Province. To connect the Province more effectively, over eleven different canal projects were carried out between 1824 and 1846 to improve navigation. These included: the first Welland Canal, the Lachine Canal near Montréal, and the Rideau Canal between Ottawa and Kingston, to name a few. Four large railway projects, and many smaller ones, resulted in over 2000 miles of new track constructed in the 1850s. During the summers, weekly steamship routes opened between Liverpool, Nova Scotia and Québec City, and 2000 miles of new roads were built. Taxes and land appropriation. Finally, in 1854, the Provincial Government solved two pressing issues dealing with taxes and land appropriation related to the protestant clergy in Upper Canada and the seigniorial system in the Lower Canada. These new laws opened the doors to allow new immigrants to obtain land and develop it, thereby increasing commerce even more. The Provincial Government also subsidized the construction of schools, with incredible results. Greater commerce Needless to say, the commerce in the Province of Canada grew exponentially, particularly with its southern neighbour, the United States. However, despite the prosperous times, one key step remained in the fledgling colony’s march toward economic independence: Canada did not have its own currency system, but rather relied on the currencies of its trading partners to provide the currency for day-to-day commerce. Gold and silver coins from England, the United States, France and Spain all circulated freely in Upper and Lower Canada, as did copper tokens issued by many banks and merchants. The different intrinsic values of all these coins made commerce a nightmare! To top it off, for accounting purposes, everything had to be converted into currency of acoount‡, i.e., pounds sterling, shillings, and pence (remember that 1 pound = 240 pence). Clearly, because of the very large volume of trade between the United States and Canada, a more efficient way of conducting business was needed. Legal battle with England On July 24, 1850, the Canadian Legislature passed a bill, sponsored by Sir Francis Hicks, the Inspector General for 96 – the Province of Canada, to solve a shortfall of small change by allowing the Colony to issue its own currency. Needless to say, the Bill was disallowed by the British Government and so the legal battle with England ensued. Three years later, after many amendments, memoranda and letters, the Currency Act of June 14, 1853 was passed. It included three ground-breaking paragraphs that allowed: the currencies of the Province to be the pound, dollar, shilling, penny, cent, and mill the Public Accounts of the Province be kept in such currencies silver coins, at her Majesty’s discretion, to be struck at the Royal Mint! The Act took effect in 1854. After federal elections were held in July of the same year, the Standing Committee on Public Accounts looked into the “the expediency of keeping the Provincial Accounts upon the decimal system.” The committee presented its final report to Parliament on April 11, 1855. It included a resolution for consideration by the Assembly: Resolved, that after the 31st day of January, 1856, there shall but be one currency of accounts and payments, of which the dollar shall be the unit, and the standard value; the Public Accounts shall be kept in dollars, cents, and mills; and the coinage shall be equal in intrinsic value to that of the United States. A bill, based on this resolution, was passed on June 10, 1857, calling for all public accounts of the Province to be kept in dollars and cents. With the legal framework in place to introduce a decimal currency, all that was left was for the Queen to allow the Royal Mint to strike Canadian decimal coins. Finally, a new currency! How does a Colony go about obtaining its very own coins? What would be the denominations, the metals, and the designs? Beginning with the first memorandum of the Receiver General to the Executive Committee of the Province of Canada on June 15, 1857 announcing yet again a shortage of small silver coinage in the Province, it took until December 6, 1858 before the silver coins actually arrived in Toronto from England! Shortly thereafter, the coins were distributed through the Bank of Upper Canada. In his book, Rob Turner astutely acknowledges the crucial support from the Master of the Royal Mint, Mr. Thomas Graham: “Graham’s response on August 18, 1857 [to the British Treasury], provided the single most important influence regarding the content of the new Province of Canada coinage, and also laid the groundwork for the future coinages of New Brunswick, Nova Scotia, and Newfoundland.” (Turner, 28) The coins were designed by Leonard Wyon, the medalist† continued on page 122 March 2012 suite de la page 95 le Canada n’a pas son propre système monétaire et doit ainsi se fier à celui de son plus important partenaire commercial pour subvenir aux besoins du commerce quotidien. Les monnaies d’or et d’argent de l’Angleterre, des États-Unis, de la France et de l’Espagne circulent librement tant au Haut qu’au Bas-Canada. Le numéraire de cuivre, lui, provient des jetons émis par les marchands et les banques. La différence entre les valeurs intrinsèques de chacune de ces pièces est un cauchemar, car tout doit être converti en monnaie de compte‡, la livre sterling. Il était donc essentiel que l’on trouve moyen de faciliter le commerce avec les États-Unis. La bataille légale avec l’Angleterre Le 24 juillet 1850, la législature canadienne adopte un projet de loi, parrainé par sir Francis Hicks, l’inspecteur général de la province du Canada, afin de résoudre le manque de numéraire en autorisant la colonie à frapper sa propre monnaie. Sans grande surprise, le gouvernement britannique désavoue le projet de loi, ce qui engendre une bataille légale entre les deux gouvernements. Trois ans plus tard, le 14 juin 1853, la Loi sur la monnaie est adoptée. Elle autorise : Que la monnaie de la province soit la livre, le dollar, le shilling, le penny, le cent et la millième Que les comptes publics de la province soient maintenus avec ces monnaies Que les monnaies d’argent soient, au bon plaisir de Sa Majesté, frappées à la Monnaie‡ royale. La loi entre en vigueur en 1854. Après la tenue d’élections fédérales en juillet de la même année, le Comité permanent sur les comptes publics considère « l’opportunité de maintenir les comptes de la province dans un système décimal. » Le Comité fait son rapport au Parlement le 11 avril 1855. Ce rapport contient une résolution à soumettre à l’ensemble de l’Assemblée : Il est résolu que, après le 31e jour de janvier 1856, une seule monnaie soit utilisée pour les comptes et paiements et que celleci soit le dollar; que les comptes publics soient maintenus en dollars, cents et millièmes; que le monnayage soit égal, dans sa valeur intrinsèque, à celui des États-Unis. Une loi issue de cette résolution est adoptée le 10 juin 1857. Celle-ci requiert que les comptes publics de la province soient maintenus en dollars et cents. Le cadre légal ayant été mis sur pied, il ne reste plus qu’à obtenir la permission de la reine de faire frapper des monnaies décimales canadiennes par la Monnaie royale. Enfin, une nouvelle monnaie! Comment une colonie obtient-elle ses propres pièces de monnaie? Quelles dénominations sont frappées? Dans quel métal? Quels seront les motifs? La première note de service à ce sujet, du receveur général au Comité exécutif de la province, est datée du 15 juin 1857. Cette note annonce un manque de numéraire en argent. Mais ce n’est que le 6 décembre 1858 que les premières monnaies d’argent arrivent à Toronto. Peu de temps après, elles sont distribuées par la Bank of Upper Canada. Dans son livre, Rob Turner souligne la contribution importante de Thomas Graham, maître de la Royal Mint, au succès du projet : « La réponse de Graham [au Trésor britannique], le 18 août 1857, constitue l’influence la plus importante quant au contenu du nouveau monnayage de la province du Canada et a établi les assises des futurs monnayages du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve. » (Turner, 28) Les motifs des pièces sont créés par Leonard Wyon, médailleur† à la Monnaie. Il participe aussi à la détermination de la composition des pièces ainsi qu’à leur taille. Une fois approuvées par le gouverneur général du Canada, des pièces de 5, 10 et 20 cents en argent sont frappées à la Royal Mint tard en 1858, pour arriver au Canada en décembre. Les pièces de 1 cent, en bronze, sont frappées un peu plus tard et n’arrivent que le 4 avril 1859. Autres sources Les références utilisées pour le présent article sont une bonne source d’information sur le sujet. Le Charlton Standard Catalogue of Canadian Coins a de l’information pertinente, mais il est loin d’être aussi détaillé que l’ouvrage de Turner. Une recherche Internet en utilisant les mots « Canada 1858 système décimal » permet de trouver du matériel sur le sujet dont une partie est en français, mais la majorité demeure en anglais. Comme toute source Internet, il est parfois nécessaire d’en évaluer la fiabilité. Par exemple, selon le site « Chronology of Canadian Coins », les premières monnaies canadiennes sont arrivées au pays en août 1858. Les recherches de Turner ont toutefois révélé que nos monnaies d’argent ont été frappées de la mi-octobre à la mi-décembre. Selon Turner, ce qui a eu lieu, en août 1858, c’est le dépôt de 50 000 £ à la Banque d’Angleterre (Turner, 34-36). Le Canada avait bel et bien besoin de sa propre monnaie et il était nécessaire qu’elle soit décimale, comme celle de son plus grand partenaire commercial. Il a fallu beaucoup de temps et d’acharnement pour en convaincre la métropole. Voilà que vous connaissez maintenant un chapitre intéressant de l’histoire numismatique canadienne. Références : • CROSS, W.K, ed. The Charlton Standard Catalogue of Canadian Coins, Volume 1, Numismatic Issues 2011, 65th Ed. Tornoto: The Charlton Press, 2011. suite à la page 92 Mars 2012 – 97 by Serge Pelletier A lmost a hundred years ago, on the night of April 14, 1912, one of the worst, and certainly the most famous, maritime disasters in history occurred: the sinking of the “Unsinkable” ocean liner Titanic, some 650 kilometres southeast of Newfoundland, with the loss of over 1500 souls. This article will briefly examine this tragic event, the history of the ship itself, and then look at some of the numismatics on the Titanic theme. The era of ocean liners Building the Titanic It was in this context that the hull of the Titanic, second in the Olympic-class ocean liners, was laid on March 31, 1909 in Belfast. In fact, Ismay’s wish was to build three ships to serve as a link between New York and England, continued on page 100 www.titanicuniverse.com While steamships became the preferred mode of transport for intercontinental travel starting in the mid1800s, the Golden Age of ocean liners really began with the 20th century. During this time, the famous Cunard Line dominated the market. Founded in 1838 by Samuel Cunard, a Canadian from Halifax, the company secured the rights for transatlantic travel between England and North America. Cunard’s ships earned the designation “RMS” (Royal Mail Ship) because they carried mail. The White Star Line, founded by John Pilkington and Henry T. Wilson, was Cunard’s chief rival, but its main focus was on the Australian market. However, after the loss of several ships, Pilkington and Wilson reoriented their business toward travel between Liverpool and New York. But their primary financial partner, the Bank of Liverpool, collapsed in October 1867, leaving the company in a very precarious position. The next year, Thomas Ismay purchased White Star Line for 1000 pounds Sterling, with the intention of operating large steam liners along the North Atlantic corridor. He then formed a partnership with Sir Edward Harland, of Harland & Wolff shipbuilding fame, on the condition that Harland & Wolff would only build ships for White Star, and that on a costplus-fixed-percentage basis. 1. Port side of the Titanic. -----------------------------------1. Côté bâbord du Titanic. 98 – March 2012 par Serge Pelletier C ’est dans la nuit du 14 avril 1912, il y a de cela presque 100 ans, que s’est produit l’un des pires désastres de l’histoire maritime, certainement le plus célèbre : l’« Insubmersible » paquebot Titanic coule à environ 650 kilomètres au sud-est de Terre-Neuve, emmenant avec lui quelque 1500 personnes. Nous prenons ici le temps de revoir ces évènements tragiques, l’histoire de ce navire et la numismatique qui s’y rattache. L’époque des paquebots À partir du milieu du XIXe siècle, les paquebots sont le mode de transport favori pour les voyages intercontinentaux et le début du XXe siècle en est l’âge d’or. C’est la célèbre Cunard Line qui, à l’époque, domine le marché. Fondée en 1838 par Samuel Cunard, un Canadien d’Halifax, elle obtient les droits pour des voyages transatlantiques entre l’Angleterre et l’Amérique du Nord. Ses navires obtiennent le préfixe « RMS » (Royal Mail Ship) parce qu’ils transportent le courrier. Le plus grand compétiteur de la Cunard est la White Star Line, fondée par John Pilkington et Henry T. Wilson, qui se concentre surtout sur le marché australien. Après de nombreuses pertes de navires, la White Star Line réoriente ses affaires vers les voyages Liverpool-New York. Mais son bailleur de fonds principal, la Bank of Liverpool fait faillite en octobre 1867, ce qui laisse la White Star dans une situation précaire. L’année suivante, Thomas Ismay rachète la ligne pour 1000 livres sterling. Ismay a l’intention d’opérer de grands paquebots dans le corridor de l’Atlantique Nord. Il forme un partenariat avec sir Edward Harland, de la Harland & Wolff (des constructeurs de navires), selon lequel la Harland & Wolff ne construira des navires que pour la White Star et ce au coûtant, plus un pourcentage fixe déterminé. www.keyflux.com La construction du Titanic C’est donc dans ce contexte que le Titanic est mis en chantier, à Belfast, le 31 mars 1909, deuxième de la classe Olympic. En effet, Ismay désire mettre en place trois navires pour assurer la liaison entre New York et l’Angleterre avec le but qu’ils suite à la page 101 2. Le Titanic au large. ----------------------------2. The Titanic at sea. Mars 2012 – 99 continued from page 98 100 – March 2012 © British Royal Mint <www.royalmint.com> divided into three groups: Third Class, with the cheapest with the goal that they would be the largest and most fares and located in the depths of the ship, was comprised luxurious ships afloat. The Olympic was the first to be built, mainly of emigrants seeking out a new life in America; Second Class, whose berths were the equivalent of followed by the Titanic and then the Britannic. First Class on other liners; and First Class, The Titanic was 269.06 m (882 ft 9 in.) who occupied the most expensive and long, had a beam of 28.19 m (92 ft luxurious quarters. Among the First 6 in.), displaced 47,069 tonnes Class passengers were some of (52,310 tons), and could carry the richest people in the world: 3547 passengers. Her luxury J o h n J a c o b A s t o r I V, and opulence were unequalled Benjamin Guggenheim, at the time. While she was Isidor and Ida Straus, and not the first ship to have a White Star’s Directorpool, a gym, baths and General, J. Bruce Ismay. elevators on board, the Things boded well for Titanic offered them like the trip. no other liner to date. In During the night of fact, in addition to the April 14, while sailing three elevators available south of Newfoundland’s in First Class, there was Grand Banks, the ship’s also one for the Second lookouts spotted an iceberg Class passengers– a real directly in the path of the first! ship. Lookout Frederick Fleet rang the bell three times and Her maiden voyage called the bridge. First Officer The Titanic embarked on her William Murdoch immediately maiden voyage on April 10, 1912, with ordered a turn to port (left) and reversed Captain Edward J. Smith (Fig. 7), a veteran the engines. But it was too late. The ship of 40 years’ experience, at the helm. struck the iceberg on the starboard When she left the dock (right) side, holing her below the at Southampton, England, waterline. Five of the watertight the Titanic ’s t r e m e n d o u s compartments were breached displacement caused a bulge and subsequently flooded. of water that shifted the The weight of the water nearby City of New York, caused the bow of the breaking her mooring ship to dip, allowing the lines, and causing her to water to flood above the come dangerously close 15 watertight bulkheads, to the Titanic, resulting in seven of which reached a one-hour departure only as high as E deck d e l a y. D e s p i t e t h i s , and the remainder the Titanic continued stopped one deck higher her journey, crossing at D deck. the English Channel to The passengers gathered Cherbourg, France, where on the main deck, where the she took on new passengers women and children were before continuing to loaded aboard the port-side Queenstown (now Cobh) in lifeboats, while the men were Ireland and then setting out for New permitted to embark on the starboard York the next day. lifeboats, providing there were The liner left Ireland on no women in the area. 3. The “Belfast medal” struck this year by the British Royal Mint. April 11 with 1324 passengers --------------------------------------------------------------------------------------Lifeboat #7 left the ship at and 892 crew members on 3. La médaille dite « Belfast » frappée cette année pour la Monnaie board. The passengers were continued on page 102 britannique. © Heritage Auctions <www.ha.com> suite de la page 99 Le paquebot quitte l’Irlande le 11 avril avec 1324 soient paquebots les plus gros et les plus luxueux. Le premier passagers à son bord et un équipage de 892. Ses passagers construit est l’Olympic, suivi du Titanic et du Britannic. Le se partagent selon trois classes : la troisième, la moins dispendieuse, située au fond du navire et compte Titanic fait 269,06 m de long, 28,19 m de large majoritairement des émigrants désirant et a une jauge de 47 069 tonnes une nouvelle vie en Amérique; la métriques et peut accueillir 3547 seconde, qui est équivalente à passagers. Son luxe et son la première classe des autres opulence sont inégalés à paquebots et la première, l’époque. Bien qu’il ne la plus dispendieuse soit pas le premier à offrir et voluptueuse. On piscine, gymnase, bains retrouve parmi les et ascenseurs à son rangs de la première bord, Titanic le fait classe certains des comme nul autre personnes les plus auparavant. En effet, riches du monde outre les trois dont : le millionnaire ascenseurs pour John Jacob Astor, les passagers de B e n j a m i n première classe, il en Guggenhiem, offre un pour ceux de Isador et Ida Straus la deuxième classe, du et le directeur général jamais vu! de la White Star, J. Bruce Ismay. Le voyage Le voyage s’annonce bien. inaugural C’est dans la nuit du C’est le 10 avril 1912 que 14 avril, alors que le Titanic Titanic embarque sur son voyage navigue au sud des Grands inaugural avec, à ses Bancs de Terre-Neuve, que commandes, le capitaine la vigie aperçoit un Edward J. Smith (fig. 7), iceberg droit devant. qui a une quarantaine L’ u n des membre de d’années d’expérience. la vigie, Frederick À son départ du quai Fleet sonne la cloche de Southampton, trois fois et appelle Angleterre, le Titanic le poste de a un tirant d’eau si commandement. Le puissant que les premier officier amarres du New York William Murdoch se rompent laissant o r d o n n e ce dernier venir immédiatement un dangereusement près virage à bâbord du Titanic, ce qui cause (gauche) et machine une heure de retard. arrière toute. Mais il Malgré cela, le Titanic était trop tard. L’iceberg poursuit son chemin et effleure le paquebot à traverse la Manche pour t r i b o r d ( d roite), mais arriver à Cherbourg (France) où enfonce quand même la coque il prend de nouveaux passagers à p l u s i e u r s e n d r o i t s , faisant avant de poursuivre son chemin vers sauter les rivets sous la ligne Queenstown (aujourd’hui d’eau. Les premiers cinq 4. Cette médaille, de source inconnue, rend hommage aux victimes Cobh) en Irlande. Il entreprend son voyage transatlantique vers New York le lendemain. Mars 2012 du naufrage. ------------------------------------------------------------------------------------------4. This medal, of unknown origin, honours the victims of the shipwreck. suite à la page 103 – 101 5. The design of this 2002-dated 5-dollar coin from Somaliland was clearly inspired by this painting by German artist Willy Stöwer. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------5. Le motif de cette pièce de 5 dollars millésimée 2002, du Somaliland, fut manifestement inspiré par ce tableau de l’artiste allemand Willy Stöwer. 5.© Serge Peletier 6. Wikimedia Commons continued from page 100 12:45 a.m. on April 15. Events began to happen rapidly starting at 2:18 a.m., when the #1 stack broke off and fell into the water, killing several survivors in the lifeboats. A minute later, the elevated stern broke off and the bow slid under the waves. Once it was free of the weight of the flooded bow, the stern remarkably remained afloat until 2:20 a.m. when it sank. Sadly, there were only enough lifeboats on board to accommodate about half of the passengers and crew on the ship. The result: only 710 survivors out of the 2228 souls on board. The survivors were picked up by the Cunard liner RMS Carpathia and taken to New York, arriving on April 18. Three ships were also despatched from Halifax with the lugubrious task of retrieving the victims. Of the 328 bodies recovered, 119 were buried at sea because they were either too mutilated or too decomposed. The remaining 209 were taken to Halifax where, between May 3 and June 12, 150 of them were buried in three local cemeteries: 19 in the Mount Olive Catholic cemetery, 10 in the Baron de Hirsch Jewish cemetery, and 121 in the Fairview Lawn cemetery. Lessons of the Titanic The entire world was in shock after the Titanic’s sinking. The impact was particularly profound for those who had believed that technology could master the power of nature. We know that the SS Californian, which had left Liverpool for Boston on April 14, stopped for the night near an ice field in the North Atlantic. This meant that the ship’s only wireless operator, Cyril Evans, was asleep. During the 102 – night, when members of the crew reported to Captain Stanley Lord that they had seen the lights of a ship on the horizon and white flares, he did nothing. When he arrived on the bridge the next morning, he found the crew in frenzy because of the Titanic incident. By the time the Californian finally arrived on the scene, the Carpathia was already there, helping the survivors. Following the incident, the U.S. Congress passed the Radio Act of 1912, which mandated all maritime ships to maintain radio watch 24 hours a day; 29 nations ratified the Act. The unease in the maritime world surrounding the Titanic incident led to the first International Convention for the safety of life at sea (SOLAS). It met on November 12, 1913. The first version of the SOLAS Treaty, passed in 1914, prescribed several improvements for maritime safety: a patrol to track icebergs in the North Atlantic; the number of lifeboats on a ship must be sufficient to carry all passengers and crew; the maintenance of a continuous radio watch 24 hours a day; and the equipping of the ships’ radios with a secondary electric power system in case of failure of the primary system. continued on page 104 March 2012 7. Cette pièce de 5 dollars millésimée 1998, du Liberia, montre, en camée, le capitaine Smith. ---------------------------------------------------------------7. This 1998-dated 5-dollar coin from Liberia bears the picture of Captain Smith in cameo. 7. Wikimedia Commins. 8. © www.blackmountaincoins.com cadavres sont récupérés. De ceuxci, 119 sont enterrés en mer parce que trop mutilés ou décomposés. Deux cent neuf sont ramenés à Halifax et de ceux-ci, 150 sont enterrés entre le 3 mai et le 12 juin dans trois cimetières de la région : 19 au cimetière catholique Mount Olivet, 10 au cimetière juif Baron de Hirsch et 121 au cimetière Fairview Lawn. Les leçons du Titanic suite de la page 101 compartiments étanches sont inondés. Le poids de l’eau fait baisser la proue ce qui permet l’eau de passer outre les compartiments étanches, qui n’existent plus à partir du pont E. Les passagers se rassemblent sur le pont principal. Les femmes et les enfants sont chargés à bord des canots de sauvetage à bâbord alors que l’on permet aux hommes d’embarquer à tribord en autant qu’il n’y a ni femme ni enfant. Le canot de sauvetage #7 quitte le navire à 0 h 45 le 15 avril. À partir de 2 h 18, les évènements s’enchaînent à grands pas. À cette heure précise, la cheminée #1 se détache et tombe à l’eau, tuant plusieurs rescapés. Une minute plus tard, le paquebot se brise en deux et la proue, pleine d’eau, s’enlise dans les profondeurs. La poupe, temporairement libérée du poids de la proue, se redresse avant d’entreprendre sa propre descente à 2 h 20. Il y avait à bord à peine suffisamment de canots de sauvetage pour la moitié des passagers et de l’équipage. Résultat : il n’y eut que 710 survivants sur les 2228 personnes à bord. Les rescapés sont ramassés par le RMS Carpathia de la Cunard Line et sont amenés à New York et y arrivent le 18 avril. Trois navires quittent Halifax chargés de la lugubre tâche de récupérer les victimes. Trois cent vingt-huit Mars 2012 Le monde entier est sous le choc après le désastre du Titanic parce qu’il rappelle à tous que l’homme et la technologie demeurent inférieurs à la puissance de la nature. On apprend que le SS Californian qui avait quitté Liverpool pour Boston, le 14 avril, s’était arrêté pour la nuit à côté d’un champ de glace dans l’Atlantique Nord. L’unique opérateur T.S.F. du navire, Cyril Evans, va alors se coucher. Au cours de la nuit, des membres d’équipage rapportent au capitaine Stanley Lord qu’ils ont observé les lumières d’un navire à l’horizon et des fusées blanches. Lord ne fait rien. Lorsque Evans retourne à son poste le lendemain matin, il découvre une frénésie portant sur l’incident du Titanic. Lorsque le Californian arrive sur les lieux du désastre, le Carpathia est déjà là, à prêter secours aux rescapés. Suite à cet incident le Congrès américain passe la Radio Act of 1912 qui force tout navire maritime à maintenir une vigie radio 24 heures par jour. Vingt-neuf nations ratifient cette loi. Le malaise que laisse le Titanic dans le monde maritime mène à la tenue de la première Conférence internationale sur la sécurité de la vie en mer, à Londres (Angleterre), le 12 novembre 1913. Cette conférence résulte en de nombreuses améliorations pour la sécurité maritime : la création d’une patrouille pour suivre les icebergs dans l’Atlantique Nord; que tout navire possède dorénavant assez de canots de sauvetage pour transporter tous les passagers et l’équipage et qu’une vigie radio soit maintenue 24 heures par jour et que les radios soient munies d’un système d’alimentation électrique secondaire, en cas de panne. L’épave du Titanic L’emplacement exact de l’épave du Titanic est demeuré un mystère pendant plusieurs décennies. C’est le 1er septembre 1985 qu’une expédition franco-américaine, dirigée par Jean-Louis Michel et le Dr Robert Ballard, trouve suite à la page 105 – 103 continued from page 102 The wreck of the Titanic Titanic numismatics What money was discovered on board the wreck of the Titanic? Well, I remember watching a live broadcast, during which a safe found in a First Class cabin was to be opened. The whole world wanted to know what was inside. Was it jewels, gold, coins? As was customary during American television programs, the suspense mounted continuously throughout the episode. It was not until the last five minutes that the safe was opened – the hinges were cut and the heavy, 50 cm thick door was removed. The camera closely followed each step to reveal...a small leather purse and a large bundle of banknotes. Sadly, the purse was empty and 104 – the banknotes were so badly decomposed that it was impossible to identify them. Perhaps we can speculate a bit on what might have been... The majority of the First Class passengers were ultra-rich Americans, so it is highly possible that the notes were U.S. bank notes. But which ones? With a little thought, perhaps we can discover more. There are several possibilities. The first is Gold Certificates†, notes that are redeemable for gold, most likely in denominations of 20 dollars dated 1905 and 1906, and 10 dollars dated 1907. The notes could also have been Silver Certificates†, redeemable for silver, in denominations of 10 dollars dated 1908 and 5 dollars dated 1899 and sporting a superb bust of Sioux Chief Onepapa with his headdress of eagle feathers. However, we will never know if either possibility is true. Were there any coins on board? Obviously there would have been, but according to my research, none have ever been found. So what types might still be there? There certainly would have been American Morgan (Liberty Head) type‡ dollars. There might also have been Liberty-Head gold pieces, issued from 1901 to 1908 in denominations of 5, 10, and 20 dollars, as well as 5- and 10-dollar Indian Head gold pieces, issued between in 1908 and 1915. Who knows, there might even have been some of the famous Saint-Gaudens 20-dollar gold pieces! In addition to these American coins, continued on page 106 March 2012 9. 10. © Serge Pelletier. 11. © www.taxfreegold.co.uk The exact location of the wreck of the Titanic remained a mystery for over 70 years. It was not until September 1, 1985, when the Franco-American expedition, led by Jean-Louis Michel and Dr. Robert Ballard, found the resting place of the “unsinkable” ship, 12,415 feet (nearly 3800 m) below sea level, southeast of Newfoundland at 41°432553N 49°562453W. In fact, the wreck was actually two distinct pieces: the bow and the stern, several hundred metres apart, separated by a debris field. The expedition took nothing from the site, believing that the removal of any artefact would be considered as grave-robbing. News of the discovery made headlines in newspapers around the world. The Discovery Channel raised an expedition in August 1996 and a second one two years later. Both expeditions were mounted to find the answers to questions raised by scientists since the tragic event in 1912. It was believed that the iceberg had cut a gash 90 feet long on the starboard side. As the expeditions revealed, it was not a single gash, but six smaller ones. 9. The 1998-dated Silver Maple Leaf that bears the Titanic privy mark. 10. This 2-dollar coin from Kiribati shows the port side of a sinking Titanic. 11. It is the starboard side of the sinking ship that is seen on this 10dollar gold coin also from Kiribati. ---------------------------------------------------------9. La Feuille d’érable en argent 1998 qui arbore le Titanic comme marque privée. 10. Cette pièce de 2 dollars de Kiribati montre le côté bâbord d’un Titanic qui fait naufrage. 11. C’est le côté tribord du navire que l’on voit sur cette pièce en or de 10 dollars également de Kiribati. 12. Une autre pièce qui montre le Titanic faisant naufrage, celle-ci vient de Somalie. 13. Cette pièce de 1 dollar du Liberia nous montre un point de vue un peu plus joyeux, le Titanic quittant le quai. 14. Cette pièce polychromée du Liberia nous montre le paquebot en mer. ---------------------------------------------------------12. Another coin that shows the Titanic sinking, this one is from Somalia. 13. This 1-dollar from Liberia is more upbeat as it shows the ocean liner leaving the wharf. 14. This coloured coin, also from Liberia, shows the great ship at sea. 12. © www.blackmountaincoins.com 13. 14. © Serge Pelletier. suite de la page 103 l’endroit où l’« Insubmersible » s’est posé apr 3800 m de fond, tout p r è s d e Te r r e - N e u v e , à 41° 432553N 49° 562453O. L’épave est en fait, deux morceaux bien distincts, la proue et la poupe, à plusieurs centaines de mètres l’un de l’autre et séparé par un champ de débris. L’expédition ne récupère aucun artéfact du site, car ses m e m b r e s considèrent cela une violation de tombe. La nouvelle de la découverte fait la manchette des journaux de par le monde. Le Discovery Channel monte une expédition en août 1996 et une seconde deux ans plus tard. Toutes deux sont à la recherche de réponses aux nombreuses questions posées par les scientifiques depuis le tragique évènement de 1912. On croyait que l’iceberg avait fait une entaille de 90 m de long à tribord. Les expéditions ont toutefois révélé que l’« Insubmersible » avait plutôt été subjugué par six petites entailles. La numismatique et le Titanic Quelle monnaie a-t-on découvert à bord de l’épave du Titanic? Eh bien, je me rappelle avoir regardé une émission en direct pendant laquelle on allait ouvrir l’un des coffres-forts trouvés dans une cabine Première Classe. Tout le monde se demandait ce qu’allait être son contenu : bijoux, or, monnaie? Comme il est coutume aux ÉtatsUnis, on prolongea le suspense tout au long de l’émission et ouvrit le coffre-fort, qui était toujours dans de l’eau, cinq minutes Mars 2012 avant la fin. On coupa les gonds, ouvrit l’épaisse porte du coffre qui faisait à peine un demi-mètre cube. La caméra suivait de très près chaque étape pour révéler… une petite bourse de cuir, vide, et une grosse liasse de billets de banque malheureusement en état de décomposition avancée donc, impossible de les identifier. Mais quels étaient-ils? Nous ne pouvons malheureusement que spéculer, mais, comme la majorité des passagers en Premières Classes étaient des riches Américains, on peut présumer que ces billets étaient effectivement américains. Mais lesquels? Il y a plusieurs possibilités. D’abord il y a les billets type certificat d’or† (ce sont des billets convertibles en pièces d’or). Les coupures probables sont celles de 20 dollars, millésimées‡ 1905 et 1906 ou 10 dollars 1907. S’aurait pu également être des billets type certificat d’argent†, convertibles en pièces d’argent. Soit des billets de 10 dollars 1908 ou de 5 dollars 1899 arborant un superbe buste du chef Sioux Onepapa avec sa coiffure en plumes d’aigle. Mais on ne le saura jamais. Y a-t-il eu des pièces de monnaie de découvertes à bord? Selon mes recherches, aucune. Quelles auraientelles pu être? Sûrement des pièces américaines. Certes, des pièces de 1 dollar en argent du type‡« Morgan » ou « tête de Liberté ». Peut-être aussi des pièces d’or de 5, 10 ou même 20 dollars, à la tête de Liberté (émises de 1901 à 1908) et peutêtre même de type plus récent comme les 5 et 10 dollars à la tête d’Indien (émises de 1908 à 1915) ou la célèbre pièce de 20 dollars du type « SaintGaudens ». Sûrement aussi des pièces britanniques en argent comme la demi-couronne au bouclier (émise depuis 1901). Peutêtre des pièces de 1 couronne 1902 à la suite à la page 107 – 105 continued from page 104 02.04.12 TITANIC SINKING 15.04.12 (Fig. 10).The coin is struck on a 0.500 silver planchet, 30 mm in diameter and weighing 10.0 g. A second Kiribati coin, a 10-dollar gold piece, features a starboard view of the Titanic (Fig. 11), with several lifeboats in the foreground, and the same legend. Struck on a fine gold (0.999) 106 – continued on page 108 The three pieces recently released by the Royal Canadian 15 16 17 Mint: 25 cents (15 15), 50 cents (16 16), and 10 dollars (17 17). Eagle-eyed collectors will notice that there is no smoke coming out of the fourth stack on any of these pieces. An error? Quite the contrary. The RCM is one of the few that got it right. The fourth stack was not connected to any engine; it was added to give the ship a more imposing figure. It was, however, used for ventilation. -------------------------------------------------------Les trois pièces lancées récemment par la 15 Monnaie royale canadienne : 25 cents (15 15); 16 17 50 cents (16 16); 10 dollars (17 17). Le collectionneur à l’œil de lynx remarquera qu’il n’y a pas de fumée sortant de la quatrième cheminée. Une erreur? Au contraire, la MRC est l’un des rares ateliers à ne pas avoir fait d’erreur. En effet, la quatrième cheminée ne servait pas aux chaudières; elle avait été ajoutée pour donner plus de prestance au navire. Cette cheminée était toutefois utilisée dans la ventilation. March 2012 © Royal Canadian Mint <www.mint.ca> there were undoubtedly silver British coins such as the shield type ½ crown (issued since 1901). There may also have been some gold sovereigns and halfsovereigns with the beautiful image of St. George slaying the dragon. There may even have been some of the rare 1902 silver crowns, also featuring St. George and the dragon. Equally, there may also have been French coins, such as the silver 1- and 2-franc pieces with the La semeuse (the sower) obverse and the gold 10- and 20-franc pieces with the le coq (the rooster) obverse. Given the wide variety of emigrants among the Third Class passengers, there would most certainly have been subsidiary coinage† from the three countries mentioned above, as well as many others throughout Europe. Anyone wishing to put together a Titanic collection could also include the money of Canada and Newfoundland (which had its own currency at the time as it was not yet part of Canada), both of which played a big role in the days and weeks after the disaster. Are there any coins that feature the Titanic? Absolutely! The first ones appeared in 1998 following the release of James Cameron’s highly successful film featuring Leonardo DiCaprio and Kate Winslet. The first of these is a silver 2-dollar piece struck in 1998 by the small, Pacific nation of Kiribati. The coin features a portside view of the Titanic as it sinks, with an escaping lifeboat, a n d t h e l e g e n d ‡ LAUNCH planchet, the coin weighs 1.24 g and is 13.92 mm in diameter. The mintage‡ of the two coins is unknown. Liberia has struck several coins with a Titanic theme. The first ones, issued in 1998, show the sinking ship, a lifeboat, and a cameo bust of Captain Edward J. Smith (Fig. 8). Two pieces were struck that year: a 5-dollar one in cupronickel and a 20-dollar one in fine silver (0.999). A 10-dollar piece was struck in sterling silver (0.925) in 1999. Featuring a starboard view of Titanic under way, the coin is 38.6 mm in diameter and weighs 25.1 g. There is also a coloured‡ 5dollar coin dated‡ 2006 (Fig. 14), which portrays the liner at sea. We have saved the most interesting Liberian piece for last: a reliquary piece†, that is to say, a coin in which is embedded a piece of coal recuperated from the wreck of the Titanic during the dives in 2000. This 10-dollar coin, dated 2005, weighs 25.0 g and is struck on sterling silver planchet that is oval (30 × 45 mm). With a limited mintage of 5000 pieces, the coin features a starboard view of the ocean liner with the coal embedded in the location where it was found. Another reliquary piece was issued this year, this one is a © Coin Invest Trust <www.coin-invest.li> Cette monnaie-reliquaire des îles Cook contient un morceau de charbon récupéré de l’épave du Titanic. Une autre chose inhabituelle est que le listel est VRIL 1912, LE P AQUEB OT RMS TIT ANIC FIT NA UFRAGE L ORS DE SON VO YAGE INA UGURAL DE SOUTHAMPTON À NEW Y ORK APRÈS inscrit d’un texte qui se traduit ainsi : LE 15 AAVRIL PAQUEB AQUEBOT TITANIC NAUFRAGE LORS VOY INAUGURAL YORK AVOIR FRAPPÉ UN ICEBERG. L’ACCIDENT A LA VIE À 1515 PERSONNES, DEMEURE UNE TRAGÉDIE HUMAINE 100 ANS PL US T ARD EN 2012. L’ACCIDENT,, QUI COÛT COÛTA PLUS TARD ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- This reliquary coin from the Cook Islands contains a piece of coal recovered from the wreck of the Titanic. Another unusual thing about this piece is that ANIC SANK ON HER MAIDEN VO YAGE FROM SOUTHAMPTON TO NEW Y ORK AF TER HIT TING AN the rim bears the following inscription: 1912, ON APRIL 15, THE CRUISE SHIP RMS TIT TITANIC VOY YORK AFTER HITTING ICEBERG. THE ACCIDENT Y 100 YEARS LA TER IN THE YEAR 2012. ACCIDENT,, WHICH CLAIMED 1515 LIVES, IS STILL A MEMORIAL TO HUMAN TRAGED TRAGEDY LATER suite de la page 105 superbe représentation de saint Georges terrassant le dragon, mais peu probable puisque cette pièce est plutôt rare. Peutêtre aussi des souverains et demi-souverains d’or, arborant le même motif. Peut-être également des pièces françaises de 1 et 2 francs à la semeuse, ou des 10 et 20 francs or au coq. N’oublions pas une large pléiade de monnaies divisionnaires† des ces trois pays, et des pays d’origine des passagers de la troisième classe qui aurait pu être l’Irlande, l’Écosse, l’Italie et de nombreux États de l’est de l’Europe. Quelqu’un désirant assembler une collection « historique » du Titanic pourrait ajouter des pièces de TerreNeuve (puisqu’elle ne faisait pas encore partie du Canada) et du Canada, à cause de l’implication de ces deux pays au cours des jours qui suivirent le désastre. Mais y a-t-il des pièces arborant le Titanic? Oui! Les premières sont apparues en 1998 alors que le film de James Cameron mettant en vedette Kate Winslet et Leonardo DiCaprio connaissait un succès considérable. La première est une pièce de 2 dollars en argent frappée Mars 2012 en 1998 par la petite nation de Kiribati, dans le Pacifique. Elle montre le Titanic, vu de bâbord, faisant naufrage alors qu’un canot de sauvetage s’éloigne, avec la légende‡ LAUNCH 02.04.12 TITANIC SINKING 15.04.12 (lancement 02.04.12 Titanic naufrage 15.04.12). Elle est frappée sur un flan‡ d’argent 500 ‰, fait 30 mm de diamètre et pèse 10,0 g (fig. 10). Une autre pièce de Kiribati, celle-ci de 10 dollars en or, montre le Titanic de tribord avec, en avant-plan, plusieurs canots de sauvetage. La même légende est utilisée. Elle est frappée sur un flan d’or fin (999 ‰), fait 13,92 mm de diamètre et pèse 1,24 g (fig. 11). Le tirage‡ des deux pièces est inconnu. Le Liberia a frappé plusieurs pièces dont le sujet est le Titanic. Les premières, en 1998, le montre coulant avec un canot de sauvetage et, en camée, le buste du capitaine Edward J. Smith (fig. 8). Deux pièces ont été frappées à cette époque. Une pièce de 5 dollars en cupro-nickel et une de 20 dollars en argent fin (999 ‰). Une pièce de 10 dollars en argent sterling (925 ‰) a été frappée en 1999. Celle-ci fait 38,6 mm de diamètre et pèse 25,1 g. Elle montre une suite à la page 109 – 107 continued from page 106 continued on page 110 © British Royal Mint <www.royalmint.com> 5-dollar coin from the Cook Islands (Fig. 18). In 1998, the Republic of Somalia issued two coloured 25-shilling coins as part of its “History of World Shipping” collection. Both pieces are struck on cupronickel planchets and portray starboard views of the Titanic: the first as she navigates among the icebergs, and the second as she sinks. Several 250-shilling coins featuring the same design were also struck: bimetallic† pieces with a cupronickel core and a brass ring, and sterling silver pieces. Just to the north of Somalia, the Republic of Somaliland also struck a coin that honours the Titanic. Its design was influenced significantly by the tableau painted by Willy Stöwer in 1912 (Fig. 6). Situated in the Caribbean, the Turks and Cacaos Islands issued a 20-crown coin dated 1998. Struck on fine silver (0.999) planchets, the design portrays the Titanic sailing in all her glory. Lastly, a Canadian bullion coin,‡ a silver Maple Leaf† dated 1998, features the Titanic as a privy mark† (Fig. 9). The piece has a limited mintage of 26,000. Let us now move on to coins issued since the start of 2012. The Royal Canadian Mint recently released three collector coins that honour the Titanic and the victims of the disaster. The first is a 10-dollar coin in fine silver (0.9999) that shows a view of the bow of the colossal ocean liner as she cuts through the waves with her fatal enemy, the iceberg, in the foreground. On the left are the inscription R.M.S. TITANIC and a map of the Atlantic coastline, with the latitude and longitude of the location of the sinking (Fig. 17). The coin is 34 mm in diameter, weighs 15.87 g, and has a limited mintage of 20,000 pieces. Next is a coloured 50cent coin. The design is a bow-on view of the Titanic as she sails west, the waters of the Atlantic shimmering in the wake of the ship, and the infamous iceberg approaching on the left foreground (Fig. 16). Struck on a silver-plated copper planchet, the coin features the material mark‡ “SP/ PA” on the obverse‡. The coin is 42 mm in diameter, weighs 32.82 g and has a limited mintage of 15,000 pieces. The last Canadian piece is a 25-cent coloured coin. The centre is divided into two parts: the first, on the lower left, features well-wishers bidding farewell as the Titanic departs, while the second, on the upper right, shows a port-side view of the ocean liner at night. The legend features CANADA at 12 o’clock, the double-date 1912-2012 (the only coin of the trio to feature a double-date) between 4 and 5 o’clock, and the denomination 25 CENTS between 7 and 8 o’clock (Fig. 15). Struck on a cupronickel planchet, the coin is 35 mm in diameter, weighs 12.51 g, and has no stated mintage. Another intriguing piece is the 5-pound coin issued by Alderney, one of the English Channel Islands, located just to the west of the Titanic’s first port of call, Cherbourg, France. Struck by the British Royal Mint, the reverse features a detailed view of the ocean liner as she leaves Southampton. In the background is the silhouette of Thane, the monument 19. This recently released 5-pound coin from Alderney shows Titanic leaving Southampton with, in the background, Thane the memorial statue carved by Sir Thomas Brock and erected in Belfast in 1920. ----------------------------------------------------------------19. Cette pièce de 5 livres d’Aurigny, millésimée 2012, montre le Titanic quittant Southampton avec, en arrière-plan, Thane la statue commémorative sculptée par sir Thomas Brock et érigée à Belfast en 1920. 108 – March 2012 © Downies <www.downies.com> 20. On retrouve le Titanic gravé dans de la nacre sur cette pièce fidjienne de 50 dollars. --------------------------------------------------------------------------20. We find Titanic carved in mother-of-pearl on this 50dollar piece from Fiji. suite de la page 107 vue de tribord du Titanic voguant. Il y a également une pièce polychromée‡ de 5 dollars, millésimée 2006 qui montre le paquebot navigant (fig. 14). Nous aimerions enfin mentionner une pièce des plus intéressantes, une monnaiereliquaire†, soit une pièce dans laquelle on a incrusté un morceau de charbon récupéré du Titanic lors des plongées de l’an 2000. Il s’agit d’une pièce de 10 dollars millésimée 2005. Elle est ovale (30 × 45 mm), est faite d’argent sterling et pèse 25,0 g. Son tirage fut de 5000 exemplaires. Elle montre une vue bâbord du paquebot et le morceau de charbon a été incrusté là où il a été trouvé. Une autre monnaiereliquaire, celle-ci une pièce de 5 dollars des îles Cook, a été émise cette année (fig. 18). La République de Somalie a émis, en 1998, dans le cadre de sa collection « histoire du transport maritime » deux pièces polychromées de 25 shillings. La première montre une vue de tribord du Titanic navigant parmi les icebergs et la seconde montre une vue de tribord du paquebot faisant naufrage. Ces deux pièces sont frappées sur des flans de cupro-nickel. Mars 2012 Il y a aussi des pièces de 250 shillings qui arborent les mêmes motifs. Les premières sont des pièces bimétalliques‡ au cœur de cupro-nickel et à la couronne de laiton. Les autres sont des pièces d’argent sterling. L’État juste au nord d e l a S o m a l i e , la République du Somaliland, a également frappé une pièce qui rend hommage au Titanic. Son motif fut manifestement inspiré du t a b l e a u p e i n t p a r W i l l y Stöwer en 1912 (fig. 6). Situées dans les Caraïbes, les îles Turques et Caïques ont frappé une pièce de 20 couronnes millésimée 1998. Faite d’argent fin (999 ‰) elle montre le Titanic naviguant à pleine allure. Enfin, une Feuille d’érable† (lingot monétiforme‡ canadien) en argent millésimée 1998, arbore le Titanic en qualité de marque privée† (fig. 9). Cette pièce fut tirée à 26 000 exemplaires. Passons maintenant aux pièces émises depuis le début de l’année. La Monnaie royale canadienne a récemment lancé trois pièces qui rendent hommage au Titanic et à ses victimes. La première est une pièce de 10 dollars en argent fin (999,9 ‰) qui montre une vue de la proue du navire colossal fonçant vers l’ouest. Son ennemi fatal, l’iceberg se dresse à l’avant-plan. L’inscription R.M.S. TITANIC et une carte de la côte atlantique avec les coordonnées nautiques du lieu du naufrage sont à la gauche du navire (fig. 17). Cette pièce fait 34 mm de diamètre et pèse 15,87 g. Son tirage est limité à 20 000 exemplaires. C’est une pièce polychromée de 50 cents que l’on retrouve ensuite. Son motif représente une vue de la proue du navire fonçant vers l’ouest, les eaux peintes de l’Atlantique Nord miroitent dans le sillage du navire. L’iceberg qui entraîna le drame du Titanic se dresse à l’avantplan (fig. 16). Cette pièce est frappée sur un flan de cuivre plaqué d’argent et arbore donc la marque de matériau‡ « SP/ suite à la page 110 – 109 TITANIC – continued from page 118 honouring the Irish victims of the Titanic disaster, designed by Sir Thomas Brock and erected in Belfast, Ireland, in 1920 (Fig. 19). Struck in cupronickel, the coin is 38.6 mm in diameter, weighs 28.28 g, and has no stated mintage. A sterling silver version is also available. Many other Titanic pieces exist. The last one we will look at is a Fijian 50-dollar coin that is coated with mother-of-pearl and engraved with bow-on view of the ship as it cuts through the water alongside the icebergs (Fig. 20). Made from 5 oz (troy) of fine silver (0.999), the coin is 65 mm in diameter, weighs 155.5 g, and has a limited mintage of only 750 pieces. In addition to the pieces we have examined, many other coins and a wide variety of medals on the Titanic theme have been struck and cast over the years. All that is left is for you to go out and discover them. Lest we forget the victims and their families. TITANIC – suite de la page 119 21. This 10-dollar coin from Cook Islands, the first in the “Windows of History Collection,” has a coloured glass insert the mimics the glass dome over the staircase of the First Class of the Titanic. This design also shows the ship at sea (upper right) and the wreck at the bottom of the sea (lower left). -----------------------------------------------------------21. Cette pièce de 10 dollars des îles Cook est la première de la collection « les fenêtres du monde ». Elle contient une incrustation de verre qui imite le dôme de verre qui surplombait l’escalier de la première classe du Titanic. Le motif montre également le paquebot en mer (en haut à droite) et l’épave au fond de l’océan (en bas à gauche). 110 – March 2012 © Downies <www.downies.com> PA » à l’avers. Elle fait 42 mm de diamètre et pèse 32,82 g. Son tirage est limité à 15 000 exemplaires. La dernière pièce canadienne est une pièce polychromée de 25 cents dont le tirage est inconnu. Le centre de la pièce est partagé en deux parties. La première, en bas à gauche, montre des gens saluant le départ du Titanic. La seconde, en haut à droite, montre une vue bâbord du paquebot navigant de nuit. On retrouve à la légende CANADA à midi, le double millésime 1912-2012 (cette pièce est la seule du trio à avoir un double millésime) entre 4 et 5 heures et 25 CENTS entre 7 et 8 heures (fig. 15). Cette pièce est frappée sur un flan de cupro-nickel, fait 35 mm de diamètre et pèse 12,5 g. Une autre pièce d’intérêt est une pièce de 5 livres émise par Aurigny, l’une des îles Anglo-Normandes située à l’ouest de Cherbourg, l’un des ports d’escale du Titanic. Frappée par la Monnaie‡ britannique, son revers montre une représentation détaillée du paquebot alors qu’il quitte le port de Southampton. Derrière lui, la silhouette de Thane, la statue de sir Thomas Brock qui orne le monument commémoratif du Titanic à Belfast depuis 1920 (fig. 19). Faite de cupro-nickel, cette pièce fait 38,6 mm de diamètre et pèse 28,28 g. Son tirage est inconnu. Une version en argent sterling est également disponible. Il existe de nombreuses autres pièces. La dernière dont nous ferons mention est une pièce fidjienne de 50 dollars qui est incrustée de nacre sur laquelle on a gravé une vue de la proue du navire fonçant vers l’ouest aux côtés d’icebergs (fig. 20). Cette pièce est faite de 5 oz troy d’argent fin (999 ‰), pèse 155,5 g, et fait 65 mm de diamètre. Son tirage est 750 exemplaires. Outre les monnaies que nous avons mentionnées, il y a de nombreuses autres monnaies et médailles sur le sujet. N’oublions jamais les victimes et leurs familles. © Éditions Victor Gadoury <www.gadoury.com> Pastrone, Francesco. Les monnaies royales françaises 1610-1792, 4th ed. Monaco: Éditions Victor Gadoury, 2012. French language. Hardbound with colour photos, 508 pages. ISBN 978-2906602403. Price: 49 euro. É ditions Victor Gadoury recently launched the fourth edition of its Les monnaies royales françaises 1610-1792 (Royal Coins of France, 1610-1792), commonly referred to as the “White Gadoury.” This new edition of what I would call “The Four Louis” (since it covers the coinage‡ of kings Louis XIII, XIV, XV, and XVI) has benefited from considerable research on the subject over the past few decades. Indeed, Gadoury’s text has been updated with the research of some twenty renowned French numismatists. The coins are presented by reign, from the smallest denomination‡ to the largest. A list of all mint marks‡ is at the beginning of each reign. One of the biggest changes introduced in this edition has been the discard of mintage‡ figures that have been deemed inconsequential since many of the pieces struck by these kings were later reformed†. A rarity scale has thus taken their place. Another change is the presentation itself. Each coin type‡ is presented with spectacular colour images that are accompanied by the following data: reference number, fineness‡, official weight, diameter range, edge‡, engraver, and some notes. The values for three conditions‡ (Fine to Extremely Fine) are presented in a table. Also included in the table is the date, mint‡, rarity, and whether the known pieces are reforms (identified by the use of “rf”) or struck on new planchets‡ (identified by “fn”). All in all, a superb book well worth the 49-euro price for those that specialize in these series. My rating: 5/5. It is available directly from the publisher at http:// www.gadoury.com/fra/libro-134-monnaies-royalesfrancaises-2012.htm. - Serge Pelletier Mars 2012 Pastrone, Francesco. Les monnaies royales françaises 1610-1792, 4e ed. Monaco: Éditions Victor Gadoury, 2012. Français. Livre cartonné avec photos couleur, 508 pages. ISBN 9782906602403. Prix : 49 euro. L es Éditions Victor Gadoury ont lancé leur quatrième édition de Les monnaies royales françaises 1610-1792, communément appelée le « Gadoury blanc ». Cette nouvelle édition de ce que moi j’appelle « Les quatre Louis » (puisqu’il porte sur le monnayage‡ des rois Louis XIII, XIV, XV et XIV) a bénéficié de plusieurs décennies de recherche. En effet, le texte de Gadoury a été révisé à l’aide des recherches d’une vingtaine de numismates français de renom. Les monnaies sont présentées par règne, de la plus petite à la plus grosse dénomination‡. On trouve une liste des marques d’atelier‡ au début de chaque règne. L’un des plus gros changements de cette édition est l’abandon des tirages‡ ayant été jugés sans importance parce que les monnaies frappées lors de ces règnes ont subi de nombreuses réformations†. Ils ont donc été remplacés par une échelle de rareté. Chaque type‡ est présenté avec de magnifiques images en couleur, accompagnées des données suivantes : numéro de référence; titre‡; poids officiel; taille des modules‡; tranche‡; graveur; quelques notes. Les valeurs sont données dans un tableau pour trois états de conservation‡ (Très beau à Superbe). Le tableau comprend également le millésime‡, l’atelier de frappe, la rareté et une indication à savoir si les monnaies connues ont été frappées sur des flans‡ neufs (indiqué par la mention « fn ») ou ont été créées par réformation† (indiqué par la mention « rf »). En tout et partout, il s’agit d’un superbe ouvrage pour lequel les collectionneurs spécialisés dans ces séries n’hésiteront pas à payer les 49 euro demandés. Ma cote : 5/ 5. On peut se procurer ce livre directement de l’éditeur en consultant http://www.gadoury.com/ fra/libro-134-monnaies-royalesfrancaises-2012.htm. - Serge Pelletier – 111 by Ron Cheek I Three rupees, current and sound, better than these will not be found!¹ n Part I of this article, we got a glimpse of the early history of the East India Company Bengal Presidency. We learned about the origins of the Mughal silver rupee, a coin whose style persisted throughout the former Mughal Empire for nearly 130 years after the Emperor had lost control of his far-flung provinces and their independent rulers. This coin style, carrying the emperor’s name, titles, and regnal year (sanh julus) was so well recognized and accepted, it was used throughout most of India. We looked at the way silver coins were used in commerce, learning of batta, the discounting of older coins, and shroffs, the bankers who handled and tested the authenticity of coins, and evaluated them in transaction payments (perhaps they were the first third-party grading service†). We also learned of sicca rupees, the coins originally struck at the Nawab of Bengal’s mint‡ in Murshidabad, which were proclaimed the official coins of Bengal, Orissa, and Bihar. Early E.I.C. rupees www.columbia.edu The first E.I.C. mint, established in Calcutta in 1757, struck coins “in the native style.” These were sicca rupees, of the same weight and fineness‡ as the Murshidabad rupee, struck in the name of the Mughal Emperor Shah Alam II (1759 – 1806), and with the fictitious mint name, “Murshidabad.” continued on page114 10. Emperor Shah Alam II, whose name and titles graced coins throughout the formerly great Mughal Empire. Delhi was sacked in 1788 by Afghan invaders, who, unable to find the expected rich treasure there, blinded the emperor before withdrawing. The East India Company issued coins in his name until well after his death. -------------------------------------------------------------------------10. L’empereur Shah Alam II dont on retrouve le nom et les titres sur les monnaies de l’Empire moghol. Delhi fut saccagé par les Afghans en 1788. Incapables d’y trouver les richesses escomptées, ils aveuglent l’empereur avant de quitter la ville. Les monnaies de l’East India Company furent émises au nom de cet empereur, et ce même après sa mort. 112 – March 2012 par Ron Cheek L Trois roupies, courantes et sûres, impossible d’en trouver des meilleures, c’est sûr!¹ a première partie du présent traité nous a donné un aperçu des débuts de la présidence bengalaise de l’East India Company. Nous y avons appris les origines de la roupie d’argent moghole, cette pièce dont le style persista pendant tout l’Empire moghol et jusqu’à 130 ans après que l’empereur eut perdu le contrôle sur ses provinces éloignées et leurs dirigeants. Ce style, celui d’arborer le nom de l’empereur, ses titres et son année de règne (sanh julus) était si bien reconnu et accepté, qu’il était employé dans la majorité des Indes. Nous avons également appris comment ces pièces étaient utilisées dans le commerce et comment les shroffs réduisaient la valeur commerciale des pièces selon les battas en vigueur. Les shroffs étaient en quelque sorte des banquiers, des cambistes, qui essayaient et authentifiaient les monnaies (ils étaient peut-être les ancêtres des services indépendants d’évaluation de l’état de conservation‡ d’aujourd’hui). Nous avons également appris que les roupies sicca, les pièces frappées à l’origine à l’atelier monétaire‡du nabab du Bengale, à Murshidabad, avaient été proclamées la monnaie officielle du Bengale, d’Orissa et de Bihar. Les premières roupies de l’E.I.C. Ron Cheek C’est en 1757 à Calcutta que l’E.I.C. établit son premier atelier monétaire. Cet atelier frappe des pièces de « style indigène ». Ces pièces sont des roupies sicca dont le poids et le titre‡ est les mêmes que les roupies de Murshidabad. Elles portent le nom de l’empereur moghol Shah Alam II (1759-1806) ainsi que celui de l’atelier fictif de Murshidabad. Ces pièces sont bien les pièces de l’empire, acceptées dans toute transaction. Après 1765, la Compagnie assume la gestion du monnayage† pour la présidence bengalaise, tant à son propre atelier qu’à celui du nabab à Murshidabad. Le monnayage est entièrement fait à Calcutta à compter de 1777, date à laquelle le dernier atelier du nabab ferme. Ce sont des roupies sicca de Murshidabad que l’on y frappe puisque la Compagnie ne voit toujours suite à la page 115 11. Des schroffs faisant affaire. ------------------------------------------11. Shroffs conducting business. Mars 2012 – 113 continued from page 112 examples that were set aside when new, they have “lived lives.” Let’s see what they can tell us. 114 – March 2012 © Ron Cheek This coin was, after all, the recognized coin of the realm, accepted for all transactions. After 1765, the Company took over all administration of coining in the Bengal Presidency, The perpetual 19-san sicca rupee both at its own mint as well as the Nawab’s Mughal mints The first rupee we will look at is called a “19-san sicca” in Murshidabad. The last of the Nawab’s mints was closed rupee. Introduced by the E.I.C. Bengal Presidency in 1777 in 1777 and thereafter, coins were minted in Calcutta. But to finally end the batta system on its coins, these new rupees still, the E.I.C. saw no advantage in producing coins with were struck with year 19 of Emperor Shah Alam II’s reign. its own design. It continued to strike “Murshidabad” sicca This design device did not change for more than five rupees. decades. Shroffs were forbidden to deface, clip or apply batta In those days, however elegantly they were designed and to these coins. Proclaimed standard throughout Bengal, however carefully they were minted, all coins (except Orissa, and Bihar, the first 19-san rupees were hammered, presentation pieces†) were hand-struck on flans‡ in the traditional fashion of the time. They went that were smaller than the dies‡. Thus, through several evolutions in minting the entire design of the die did not technology and, by 1790, were appear on the coin. Rupee being milled†. Inscriptions‡ designs placed the actual remained essentially the date struck, the hijri year, same but coins were in small figures at the now struck with dies bottom of the the same size as the die. The sanh flan, and with a julus or regnal milled edge†. year was in large Although they figures near the underwent centre of the die. v a r i o u s This meant that changes,19-san on some coins sicca rupees only the julus were produced year could be up until the seen. Shroffs had early 1830s, to sort these when the East coins by julus India Company year. introduced its B o t h t h e “universal” Company and the coinage‡. Nawab felt that the The rupee shown in shroffs’ excessive profit Figures 12 and 13 was taking was a nuisance and issued between 1819 and a costly encumbrance to the 1830. Although struck at e c o n o m y. I t w a s i n t h e Calcutta, it still bears the mint government’s interest to abolish the name “Murshidabad.” Notice the batta system and establish prominent “19” near the a standard rupee that w o u l d 12. Obverse of a “19-san sicca rupee” (Pridmore 172). This type was struck centre of the reverse‡ (Fig. at Calcutta between 1819 and 1830. The Persian inscription translates as: c o n t i n u e t o b e Defender of the religion of Muhammad, reflection of divine favour, the Emperor 13 A). The E.I.C. standard‡ a c c e p t e d a t i t s f u l l Shah Alam struck this coin to be current throughout the seven climes. of .917 silver coins ------------------------------------------------------------------------------------------------initial value. Regulations 12. (previously .979) was Avers d’une roupie à 19 sannes (Pridmore 172). Ce type fut frappé à proclaiming that certain Calcutta entre 1819 et 1830. L’inscription en persan se traduit en : défendeur introduced in the Bengal rupees were to always pass de la religion de Mahomet, favori de Dieu, l’empereur Shah Alam a frappé Presidency in 1819 so this cette monnaie pour qu’elle ait cours dans les sept cieux. without batta were rupee is slightly heavier than ineffective. As long as rupees its1793 predecessor appeared with new regnal years, older ones were discounted. (standard weight 12.43 g instead of 11.64 g), to compensate The three rupees discussed below provide an idea of how for the reduction in fineness. The 1819 issue can be “standard” rupees came about. They are not pristine continued on page 116 © Ron Cheek suite de la page 113 la 19e année de règne de l’empereur Shah Alam II. Cet exact motif sera utilisé pendant plus de 50 ans et il sera interdit pas un besoin de frapper des monnaies à ses couleurs. À cette époque, peu importe l’élégance du motif et de défigurer et de rogner ces pièces ainsi que de les dévaluer. l’attention portée à la frappe, toutes les pièces (exception On proclame que cette roupie doit être acceptée au Bengale, faite des monnaies d’hommage†) sont frappées à la main en Orissa et au Bihar. D’abord frappées à la main, les roupies sur des flans plus petits que les coins‡. Conséquemment, il à 19 sannes sont frappées à la machine† à compter de 1790. est rare d’avoir le motif entier sur une monnaie. Sur les Les inscriptions demeurent à peu près les mêmes, mais les roupies l’année de frappe, le millésime‡ (en année hijri), se pièces sont dorénavant frappées sur des flans de la même trouve au bas du motif en petits caractères. L’année de règne, taille que les coins et ont une tranche usinée†. Bien qu’elle quant à elle, se trouve au centre du motif en gros caractères. connaisse quelques modifications au fils des ans, la roupie Ce qui veut dire que, très souvent, seule l’année de règne à 19 sannes est frappée jusqu’au début des années 1830, est lisible. Les shroffs utilisent donc cette dernière pour c’est-à-dire jusqu’à l’introduction du monnayage‡ « universel » par l’East India Company. classer les monnaies. La roupie aux figures 12 et 13 fut émise Le nabab et la Compagnie jugent que entre 1819 et 1830. Elle les frais chargés par les shroffs, leurs porte le nom de l’atelier profits, sont excessifs et nuisent de « Murshidabad » à l’économie. C’est donc bien qu’elle ait dans l’intérêt du été f r a p p é e à gouvernement C a l c u t t a . d’abolir le système Remarquez le de battas et c h i ff r e « 1 9 » d’établir une roupie près du centre du « normalisée » r e v e r s (roupie-étalon‡) (fig. 13A). À qui s e r a i t compter de t o u j o u r s 1819, le t i t r e acceptée à sa de l’étalon de pleine valeur la Compagnie initiale. Les passe de 979 ‰ proclamations à 917 ‰. Le qui stipulent que poids de la pièce certaines roupies est donc augmenté doivient être (de 11,64 g à acceptées sans 12,43 g) pour b a t t a s o n t compenser la baisse inefficaces. Les du titre. On distingue les roupies continuent à être r o u p i e s à 1 9 sannes par dévaluées tant que d e s leur tranche à cannelures r o u p i e s a v e c u n e nouvelle verticales (alors que les roupies année de règne sont émises. Les émises sous l’étalon de 1793 roupies dont nous discuterons ont une tranche à ici serviront à illustrer la 13. Revers de la « Pridmore 172 ». L’inscription en persan se traduit en : cannelures obliques) et naissance de la roupie-étalon. frappée à Murshidabad dans la 19e année de règne associée à la propérité. Ces spécimens ne sont pas ------------------------------------------------------------------------------------------------- l’étoile à cinq bras retrouvée immaculés, ils ont du vécu. 13. Reverse of “Pridmoreth172.” The Persian inscription translates as: Struck à l’avers (fig. 12A). Cette at Murshidabad in the 19 regnal year associated with prosperity. roupie est aussi légèrement Voyons maintenant ce qu’ils plus petite (26,9 mm plutôt peuvent nous dire. que 30 mm) et plus épaisse que la roupie de 1793. Remarquez que ce spécimen n’a aucune marque de shroff†. La roupie à 19 sannes Bien que nous ayons parlé d’une roupie à 19 sannes en La première roupie que nous étudierons est la « roupie à particulier, à titre d’exemple, on doit noter que d’autres 19 sannes ». C’est en 1777 que la présidence bengalaise introduit cette roupie afin de mettre fin au système des battas. pièces sont aussi introduites lors de cet effort de Le motif de cette roupie indique qu’elle fut frappée pendant Mars 2012 suite à la page 117 – 115 continued from page 114 116 – March 2012 © Ron Cheek region, struck at the Banaras mint, were thus slightly lighter distinguished by its vertically-reeded edge rather than having than those struck at Murshidabad. From 1776 up until 1815, oblique reeding, and by a small five-point star at the edge Banaras-weight rupees continued to be struck in the peculiar of the obverse‡ (Fig. 12A), at about 9 o’clock. This rupee style decreed by the E.I.C. That style was a rupee of the 17th also has a smaller diameter (26.9 mm rather than 30 mm) san of Emperor Shah Alam II. The 17th san corresponds to and is thicker than the 1793 rupee. Notice that it has no 1776. The same logic as discussed earlier applied. The regnal year stamped on the rupee was fixed, and regulations stated shroff marks. While we have discussed only one particular “19-san that no batta could be charged by the shroffs. But Banaras sicca rupee” as an example, it is important to note that other rupees had important differences, as we shall see. Apart from its lighter weight and its 17-san julus, the denominations of 19-san coins were also introduced as part coin illustrated in Figs. 14 and 15 is distinctive from the 19of the Company’s standardization program. These included san sicca rupee in other ways. It bears two julus years on four silver fractions of the rupee, the reverse, the 17th san and below it, in the very and new 22 carat (.917) gold centre, 41, the actual regnal year in which muhrs (mohurs), with their it was struck (Figs. 15A and 15B). fractions. It also has the hijri year o f m i n t i n g , The Banaras 17-san AH 1213 (Fig. 14A), rupee corresponding to Full standardization 1798. Banaras 17of coins was not as san rupees struck readily achieved after 1781 have in the Bengal this double Presidency as regnal year and elsewhere in the actual hijri British India. date.² The logic While there was of putting the one standard in actual year Bengal, Orissa, of minting on and Bihar, the these coins defies B e n g a l the principle of Presidency also using a fixed took over control r egnal year of other large to avoid batta. territories beyond Pridmore does not these provinces. explain it. Those areas already had Clearly, at least one different rupee standards, s h r o f f e x amined and it was not immediately and tested this coin. possible, or practical, to change Note there are tiny, them. One such territory was the unobtrusive punch Banaras district, ceded to the marks, one on the obverse Company in 1775 by the and another on the reverse 14. Obverse of the “Banaras 17-san rupee,” struck in AH 1213 (1798). Nawab Vizier of Oudh. Its ------------------------------------------------------------------------------------------------(Figs. 14C and 15D). Also, standard was the “Banaras 14. Avers de la « roupie de Bénarès à 17 sannes » millésimée AH1213 there are edge cut marks on 17-san rupee.” (1798). the obverse (Fig. 14B) and The rupee standard in on the reverse (Fig. 15C). If this region originated in 1767, on the recommendation of these marks were made while 17-san Banaras rupees were the Company, but several years before it took over the territory, and the minting of coins. Weight and fineness still current, the shroff defied regulations by disfiguring this standards adopted in reforming the coinage were based on coin. Did he also apply batta? Or was this coin tested after a single coin brought from Delhi as an example. It was a it was demonetized†? If only coins could speak. Note the distinctive image of a fish³ on the obverse worn Mughal rupee of the 18th regnal year of Emperor Muhammad Shah (1719 – 1748). Standard rupees of this continued on page 118 © Ron Cheek suite de la page 115 Vous remarquerez, aux figures 14 et 15, que cette roupie normalisation. Celles-ci comprennent quatre monnaies de Bénarès porte deux années de règne au revers : 17 au divisionnaires† en argent et le mohur en or 22 carats (917 centre (fig. 15A) et, légèrement dessous, 41, l’année dans laquelle cette pièce a réellement été frappée (fig. 15B). On ‰) et ses fractions. retrouve également l’année hijri à l’avers (AH 1213 = AD 1798) (fig. 14A). Les roupies de Bénarès à 17 sannes La roupie de Bénarès à 17 sannes frappées après 1781 ont ce double millésime de règne et le La normalisation complète du monnayage dans la millésime hijri². L’utilisation de l’actuelle année de frappe présidence bengalaise n’a pas été réalisée aussi facilement qu’ailleurs dans l’Inde britannique, car cette normalisation va à l’encontre du principe du millésime immobilisé pour ne s’arrête pas qu’au Bengale, à l’Orissa et au Bihar. En éviter toute dévaluation. Pridmore n’a pas expliqué les effet, la présidence contrôle a u s s i raisons derrière cette approche. Les discrètes marques de poinçon, à l’avers (fig. 14C) et d’autres territoires qui ont leur au revers (fig. 15D), indiquent que ce spécimen propre roupie-étalon et il n’est a été essayé par un shroff. On note aussi pas possible, ou pratique, de des entailles à l’avers (fig. 14B) et au changer ces étalons. L’un de ces revers (fig. 15C). Si ce territoires est le district de spécimen a été essayé Bénarès cédé à la alors que la roupie Compagnie en 1775 par avait cours, le shroff le nabab Vizier a d é f i é l e s d’Oudh. Sa monnaie ordonnances. A-t-il est la « roupie dévalué la pièce? de Bénarès à 17 Il est aussi sannes ». possible que La roupiel’essai ait été étalon de fait après sa cette région est démonétisation†. introduite en Ah! Si elle 1767 sur les p o u v a i t recommandations seulement de la Compagnie parler! (quelques années Notez, à l’avers, avant qu’elle l ’ i m age d’un prenne le contrôle poisson³ (fig. 14D), du territoire et du elle caractérise ce monnayage). C’est type de roupie. Enfin, sur une pièce en vous avez sans doute provenance de Delhi que remarqué que cette pièce a furent établis le poids et le titre été frappée à la main, se de cette roupie-étalon : u n e soldant en une perte de motif. Les r o u p i e moghole usée émise dans roupies de Bénarès n’ont jamais été la 18e année de règne d e l ’ e m p e r e u r frappées à la machine. La Muhammad Shah (17191748). C’est en 1776 que la 15. Revers de la « roupie de Bénarès à 17 sannes » montrant deux années roupie de Bénarès à 17Compagnie introduit sa de règne, 17, l’année immobilisée, et 41, l’année pendant laquelle la pièce sannes a été remplacée par la « roupie de Luknow à 45 a été frappée. « r o u p i e d e B é n a r è s -----------------------------------------------------------------------------------------------sannes ». normalisée » : une roupie 15. Reverse of the “Banaras 17-san rupee” showing two regnal years, the frozen17, and the actual, 41. émise dans la 17e année de La roupie de règne (qui correspond à Luknow (ou Farrukhabad) à 45 sannes 1776) de l’empereur Shah Alam II. C’est donc ce millésime C’est en 1801 que le nabab d’Oudh cède une grande immobilisé† qui est utilisé jusqu’en 1815. Des ordonnances portion de ses territoires nordiques à la Compagnie. La sont émises qui interdisent la dévaluation de ces pièces par révocation du nabab de Farrukhabad ajoute aux territoires les shroffs. Mais les roupies de Bénarès s e d i s t i n g u a i e n t suite à la page 119 a u s s i autrement. Mars 2012 – 117 continued from page 116 (Fig. 14D), which characterizes this coin type. Also, it is hand-struck, with dies larger than the flan, as early 19-san rupees were, so the entire design does not appear on the coin. Although standards and minting methods changed, Banaras 17-san rupees never evolved to the higher-quality machine-struck types before they were discontinued in 1819. They were replaced by the “Luknow 45-san rupee.” The Farrukhabad or Luknow 45-san rupee as number 320. Its vertically-reeded edge tells us it was struck between 1820 and 1831 at one of the four mints noted above. Although machine-struck, no collar† was used, so the design does not quite fit onto the coin at its edge. Mint marks on this coin type are tiny and inconclusive. If there is one, I cannot find it. Note the prominent “45” in Persian numerals on the reverse, just right of centre (Fig. 17A). Note also the shroff’s test cut on the reverse (Fig. 17B), and the subtly placed punch hole in the centre of the obverse (Fig16A). Were these made illegally, or are they signs of “retirement” to bullion‡ status after long use? 118 – March 2012 © Ron Cheek In 1801, the Nawab of Oudh ceded a large portion of his territories in the north to the E.I.C. Deposition of the Nawab of Farrukhabad brought further areas under the Conclusion Company’s control. The E.I.C set up We have looked a mint at Farrukhabad and at three different established a new rupee as the “standard” rupees legal silver coinage for the produced by the ceded provinces. It was East India Company based on the Nawab’s Bengal Presidency current rupee being during, and in fact used in Oudh, after, the reign of known as the Mughal Emperor “Luknow 26-sun Shah Alam II. sicca,” which Other than mint bore Shah Alam II’s marks, none perpetual regnal bears any year 26. The new markings Company rupee associating it was called the w i t h t h e “Luknow rupee th Company. They of the 45 sun.” are struck in the Milled rather than Mughal style, with hammered, it was to the Emperor’s name be of the same size and titles, to give and form as the 19them legitimacy. All san sicca rupee struck were proclaimed to be at Calcutta. Thus it legal tender†, to pass would bear the name and without deduction or batta. To titles of Emperor Shah Alam II assure this, their regnal dates were but with his regnal year 45. The th frozen so they could not be 45 san corresponds to1802/ deemed to be sonaut coins, or 03. Minting commenced in 16. Obverse of the “Farrukhabad or Luknow 45-san rupee” of the type “coins of years,” by the 1805. struck 1820-1831. Efforts at unifying the 16. Avers de la « roupie de Luknow à 45 sannes », type frappé de 1820 shroffs. à 1831. The three coins examined coinage of upper Bengal represent different regions of brought about changes in 1819. A r e g u l a t i o n i n c r e a s e d the weight of the 45-san the East India Company’s huge Bengal Presidency, a Farrukhabad rupee to 180.234 grains‡ (11.6 g) and adjusted territory that was acquired gradually. Since some areas taken the silver fineness to .917. Thereafter, during different over already had their own coin standard, the Company periods, these rupees were struck at four mints: Farrukhabad, continued to strike coins to that standard so that they would Calcutta, Banaras, and Sagar. The last were struck at Calcutta be accepted. Our three rupees represent a time when the Company was in a process of standardizing coinage and Sagar in 1835. Figs. 16 and 17 show a rupee that Pridmore designates continued on page 120 © Ron Cheek suite de la page 117 été fait illégalement ou que lorsque la pièce n’avait que la valeur de lingot‡? sous le contrôle de la Compagnie. Celle-ci s’empresse alors d’établir un atelier à Farrukhabad afin de normaliser la monnaie dans les nouvelles provinces. La nouvelle roupie- Conclusion Nous avons étudié trois « roupies-étalons » de la étalon fut développée à partir de la roupie courante du nabab d’Oudh, connue sous le nom de « roupie de Luknow à 26 présidence bengalaise de l’East India Company produites sannes ». Celle-ci arborait la 26 e année de règne de après le règne de l’empereur moghol Shah Alam II. Outre l’empereur Shah Alam II. On donne donc le nom de « roupie les marques d’atelier, rien n’indique qu’elles furent frappées de Luknow à 45 sannes » à la nouvelle roupie-étalon parce par la Compagnie, car elles ont retenu les caractéristiques qu’elle arborait le millésime immobilisé de la 45e année de des roupies mogholes afin d’assurer leur légitimité. Elles règne (1802-03) de l’empereur. Frappée à la machine et eurent toutes « cours légal† » et devaient être acceptées sans émise à compter de 1805, cette roupie possède les mêmes dévaluation. Pour assurer ceci, l’année de règne fut immobilisée pour que les shroffs ne puissent les caractéristiques que la « roupie à 19 sannes » considérer comme des « roupie sonaut dont nous avons parlé plus tôt. », des « pièces âgées », n’ayant Les efforts de normalisation de que la valeur intrinsèque. la monnaie dans Ces trois roupies le haut Bengale proviennent de culminent en 1819 régions différentes de lorsque le poids de la l’immense territoire roupie de Luknow sous le contrôle de est augmenté à la présidence 180,234 grains‡ bengalaise, un (11,6 g) et le titre territoire acquis ajusté à 917 ‰. au fil du temps. Ces nouvelles C o m m e roupies sont certains de ces frappées, à un territoires moment ou avaient leur à unautre, propre étalon, la aux q u a t r e Compagnie a t e l i e r s frappa des roupies s u i v a n t s : selon ces étalons et Farrukhabad, aux mêmes motifs Calcutta, Bénarès et afin d’assurer leur Sagar. Les dernières acceptation. Nos trois sont frappées à roupies représentent Calcutta et Sagar en 1835. également la période L a r o u p i e illustrée pendant laquelle la Compagnie a u x figures 16 et 17 est normalisait le monnayage dans cataloguée p a r P r i d m o r e sous le l’Inde britannique. Ce processus numéro 320. Sa tranche à cannelures prit plusieurs années jusqu’à c e verticales indique qu’elle est frappée 17. Revers de la « roupie de Luknow à 45 sannes ». q u ’ u n monnayage de style à l’un des ateliers ci-haut ---------------------------------------------------------------------------mentionnés entre 1820 et 1831. Bien 17. Reverse of the “Farrukhabad or Luknow 45-san rupee”. britannique soit adopté en 1835. En terminant, nous notons que, q u e f r a p p é e à l a machine, c u r i e u s e m e n t , l a roupie aucune virole† ne fut utilisée ce qui fait que le motif ait débordé le flan quelque peu. La marque Luknow à 45 sannes a conservé sa valeur libératoire d’atelier sur cette pièce est minuscule et peu concluante. jusqu’en 1877 et ce 20 ans après l’introduction du monnayage de l’Inde britannique et la mise en place d’un S’il y en a une, je ne l’ai pas trouvé. Remarquez l’année de règne, « 45 » en chiffres persans, gouvernement britannique (qui remplace celui de la au revers légèrement à droite du centre ( f i g . 1 7 A ) . Compagnie). La reine Victoria est proclamée impératrice R e m a r q u e z a u s s i l’entaille au revers (fig. 17B) et la de l’Inde en 1877, ce qui força sans doute la démonétisation suite à la page 120 marque de poinçon à l’avers (fig. 16A). Est-ce que l’essai a Mars 2012 – 119 2012 Native American Dollar Dollar amérindien 2012 T L RUPEES – continued from page 118 throughout British India. That process took many years, culminating in a universal coinage of British style in 1835. Until that time, however, the E.I.C. continued to produce coins of the Mughal style. In closing, it is curious to note that the Farrukhabad 45-san rupee remained legal tender until the end of 1877, even though universal British India coinage had long been in circulation, and the British Government of India had supplanted the East India Company’s rule two decades earlier. Queen Victoria was proclaimed Empress of India in 1877, which likely triggered the ultimate demonetization of Mughal-style coins. Endnotes: ¹ First line of the song Batta up! from the unpublished Bollywood musical comedy, The Merchant of Murshidabad, by Shell Silverman. ² This continued up until the death of Shah Alam II in 1806. Thereafter the two julus years, 17 and 49 were frozen. ³ Pridmore (p. 221) tells us: “The fish mark on the coinages is distinctive. It originates from the days when the district was part of the Subadari of Oudh. The fish was adopted as a badge by Muhammad Amin, better known as Sadat Khan. The story is that Sadat Khan was saying his prayers, with his hands elevated in front of him, on the banks of the Jumma, when a fish jumped clean out of the water into his hands. Just after this, he was created Subahdar of Oudh (1720) by the Emperor Muhammad Shah.” References: Pridmore, F. The Coins of the British Commonwealth of Nations to the reign of George VI 1952, Part 4 India, Volume 1: East India Company Presidency Series c. 1642-1835. London: Spink & Son Ltd., 1975. Prinsep, James. Useful Tables forming an appendix to the Journal of The Asiatic Society, Part the First. Coins, Weights and Measures of British India. Calcutta: The Baptist Mission Press,1834. 120 – a dissémination du cheval aux États-Unis est représentée sur la pièce de 1 dollar 2012 type « Amérindien », la quatrième de la série. Le motif du revers‡, dessiné par Thomas Cleveland, montre en profil un Amérindien et un cheval avec, en arrière-plan, des chevaux qui courent, représentant la dissémination du cheval. Le motif comprend les inscriptions‡ requises par la loi UNITED STATES OF AMERICA et $1. À l’avers‡ on retrouve le motif de Sacagawea de Glenda Goodacre, introduit en 2000. ROUPIES – suite de la page 119 des monnaies de style moghol. Notas : ¹ La première ligne de la chanson Batta up! de la comédie musicale bollywoodienne inédite The Merchant of Murshidabad (Le marchand de Murshidabad) de Shell Silverman. ² Ceci continua jusqu’à la mort de Shah Alam II en 1806. Ultérieurement, les deux années de règne 17 et 49 furent immobilisées. 3 Pridmore (p. 221) nous précise : « la marque du poisson sur ce monnayage est disctinte. Elle prend son origine du temps où le district faisait partie du subadari d’Oudh. [C’est à cette époque que] Muhammad Amin, mieux connu sous le nom de Sadat Khan, adopta le poisson comme emblème. Selon la légende, Sadat Khan priait sur les berges de la Jumma avec les mains devant lui et tournées vers les cieux lorsqu’un poisson sauta hors de l’eau et tomba dans ses mains. Il fut nommé dubahdar d’Oudh par l’empereur Muhammad Shah peu de temps après (1720). » Références : Pridmore, F. The Coins of the British Commonwealth of Nations to the reign of George VI 1952, Part 4 India, Volume 1: East India Company Presidency Series c. 1642-1835. London: Spink & Son Ltd., 1975. Prinsep, James. Useful Tables forming an appendix to the Journal of The Asiatic Society, Part the First. Coins, Weights and Measures of British India. Calcutta: The Baptist Mission Press,1834. 1858 – continued from page 122 • The Canadian Encyclopedia <http:// • www.thecanadianencyclopedia.com/articles/coins-and-tokens> [2012-03-17] The Quebec History Encyclopedia <http://faculty.marianopolis.edu/ c.Belanger/quebechistory/Encyclopedia/ DecimalSystem.html>[2012-03-17] March 2012 © U.S. Mint <www.usmint.gov> he historical spread of the horse in the United States is depicted on the 2012 Native American 1-dollar coin, the fourth in the series. The reverse‡ design, created by Thomas Cleveland, features a Native American and horse in profile with horses running in the background, representing the historical spread o the horse. The design includes the required inscriptions‡ UNITED STATES OF AMERICA and $1. The obverse‡ features Glenda G o o d a c r e ’s S a c a g a w e a d e s i g n introduced in 2000. More techical information on Canadian niobium coins Information technique supplémentaire au sujet des pièces canadiennes en niobium by Serge Pelletier par Serge Pelletier © Serge Pelletier I have always been interested in the coining† process, whether the strike itself, the manufacture and preparation of the dies‡, or the preparation of the planchets‡. That is why, when I was given to opportunity to attend the Technical Forum of the Wo r l d M o n e y F a i r, l a s t February 2, I jumped at the chance. It was during one of the numerous presentations of the day that a Royal Canadian Mint employee piqued my curiosity when he said that the Canadian niobium/silver coins were “quasi trimetallic†.” It turns out that there are three parts to these niobium/ silver coins: one ring† and two cores†. The ring is made from sterling silver‡ as is one of the cores (the one use on the obverse‡ side). The core on the reverse‡ side is made of niobium. Clearly, the cores are half the thickness of the ring. The best way to illustrate this is to look at this medal struck by the Worldwide Bi-Metallic Collectors Club to mark its 15th anniversary. It is also made of three parts: an aluminum ring, a brass core on the obverse and a copper core on the reverse. Please remember that the colouring of niobium is achieved through anodizing and that anodizing is done after the coin has been struck. Mars 2012 J ’ai toujours été intéressé par le procédé de monnayage†, que ce soit la frappe elle-même, la fabrication et préparation des coins‡ ou la préparation des flans‡. C’est pourquoi j’ai sauté sur l’occasion lorsqu’on m’a offert l’opportunité de participer au forum technique de la World Money Fair le 2 février dernier. C’est pendant l’une des nombreuses présentations qu’un employé de la Monnaie royale canadienne a aiguillonné ma curiosité lorsqu’il a dit, en parlant des pièces canadiennes en niobium et en argent, qu’« elles étaient presque des pièces trimétalliques† ». En effet, ces pièces sont composées de trois morceaux : une couronne† et deux cœurs†. La couronne et l’un des cœurs (celui de l’avers‡) sont faits d’argent sterling. Le cœur du revers‡, quant à lui, est fait de niobium. Il va de soi que l’épaisseur des cœurs est la moitié de celle de la couronne. Il est plus simple d’illustrer ceci grâce à cette médaille émise par le Worldwide Bi-Metallic Collectors Club à l’occasion de son 15e anniversaire. Elle est aussi faite de trois morceaux : une couronne en aluminium, un cœur de laiton à l’avers et un cœur de cuivre au revers. Rappelons qu’on donne change la couleur du niobium par anodisation et que ceci est fait après la frappe. – 121 Bionics honoured B 1858 – continued from page 96 of the Royal Mint. The size and metal composition were determined between the Mint and Wyon. On approval by the Governor General of Canada, silver 5-, 10- and 20cent coins were struck at the Royal Mint in late 1858 and arrived in Canada in December. The 1858 bronze cents, struck later, did not arrive in Canada until April 4, 1859. Additional references The references used for this article are recommended reading for this subject. The Charlton Standard Catalogue of Canadian Coins provides useful information, but it does not attain the level of detail provided in Turner’s book. Several additional references can also be found online by searching on the key words “Canada 1858 decimal system,” however, like Charlton, they lack the level of detail Turner delivers. While reviewing these various references, it is interesting to note that the date when Canada actually received its new coins is not reported consistently in all sources. For example, the “Chronology of Canadian Coins” website states that Canada received its new coins in August 1858, but according to Turner’s research, our new silver coins were not even struck until 122 – L a bionique, la science qui étudie les systèmes biologiques pour développer des applications technologiques, est le sujet de la toute récente pièce autrichienne de 25 euro. Cette pièce bimétallique (niobiumargent) est la dixième de la série. L’avers‡ est dominé par une coupe transversale d’une coquille de nautile, coquille qui est souvent qui a inspiré de nombreux édifices d’architecture moderne. Au-dessus du nautile, un aigle en vol symbolise l’inspiration pour l’avion à ses côtés. Deux autres systèmes biologiques qui ont servi au développement de l’avion sont aussi présentés : la fleur de lotus et le requin. Le revers‡ montre une partie de l’intérieur du toit du stade olympique de Munich qui a tiré son inspiration des radiolaires. Un radiolaire grossi de nombreuses fois (sa taille normale est de 0,1 à 0,2 mm) est en avant-plan. Pour de plus amples informations, consultez le site Web de la Monnaie autrichienne à www.austrian-mint.at. sometime between mid-October and mid-December 1858. What the Province of Canada actually did in August 1858, according to Turner, was to transmit £50,000 to the Bank of England as a deposit for the work (Turner, 34-36). Without having reviewed the Royal Mint reports as Turner did, a casual researcher could be led to believe that our coins were indeed received in the Province of Canada in August 1858. Canada’s adoption of the decimal system was a necessity, but it took a lot of determination to convince England to let us do it and then make it happen. I hope that this article has raised your awareness of Canada’s fascinating numismatic history. References: • CROSS, W.K, ed. The Charlton Standard Catalogue of Canadian Coins, Volume 1, Numismatic Issues 2011, 65th Ed. Tornoto: The Charlton Press, 2011. • McCULLOUGH, A. B. Money and Exchange in Canada to 1900. Toronto: Dundurn Press Ltd, 1996. • TURNER, Rob. The 1858 Cents of Provincial Canada. Rob Turner, 2007. • Chronology of Canadian Coins <http://coinhistory.info/canada> [2012-03-17] continued on page 120 March 2012 © Austrian Mint <www.austrian-mint.at> ionics, the application of biological methods and systems found in nature to the study and design of engineering systems and modern technology, is the theme of the recently issued Austrian 25-euro niobium-silver bimetallic coin, the tenth in the series. The obverse‡ of the coin is dominated by a cross section of the complex nautilus shell, often used as a model for leading edge modern design buildings. Above the nautilus an eagle flies – symbolizing the inspiration for the nearby aircraft. Two other biological systems that affected the development of the aircraft are also depicted: the lotus flower and the shark. The reverse‡ side of the coin shows an interior view of the Munich Olympic stadium, the roof of which was designed based on findings in the bionic world based on radiolarian shells. A highly magnified radiolarian shell (which is normally 0.1 to 0.2 mm in size) is shown in the foreground. For more information visit the Austrian Mint’s website at www.austrian-mint.at. Hommage à la bionique T he definitions are taken from Serge Pelletier’s The Canadian Dictionary of Numismatics or from the upcoming The Canadian Encyclopaedic Dictionary of Numismatics. The expressions in brackets [] are the translations in the other official language. Note that the use of capital letters indicates that they are always required. Note: When a term is followed by a double dagger (‡) in texts, it indicates that it was defined in a glossary published since the beginning of the year. L es définitions présentée dans le présent lexique sont issues du Dictionnaire canadien de numismatique de Serge Pelletier ou du Dictionnaire encyclopédique canadien de numismatique (en développement). Les expression entre crochets [ ] sont les traductions du terme dans l’autre langue officielle. Notez que l’on emploie les majuscules que lorsque celles-ci sont toujours requises. Nota : Lorsqu’un terme est suivi d’une double croix (‡) dans les textes, ceci indique qu’il a été défini dans un glossaire publié depuis le début de l’année. © Serge Pelletier ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ bimetallic [bimétallique] Said of a coin struck in two visually distinct metals or alloys. Although patterns date back to the 19th Century, the use of this technique on a large scale only began in the 1980s (Italy, San Marino and Vatican), today, it is commonly used for high denomination circulating coins. Canada’s first bimetallic coin was the aviation silver 20-dollar introduced in 1990 that has a tiny cameo inset in gold. Canada’s first circulation bimetallic piece was the 2-dollar coin introduced in 1996. coining [monnayage] The manufacture of coins, tokens, and medals, by imprinting the design of dies on both sides of a planchet. syn. strike. collar [virole] A retaining ring within which the dies for the obverse and reverse operate. When the planchet is struck under high pressure, the metal flows sideways and is formed by the collar, taking up the impression of reeding, edge inscription, etc. Often called the third die. centre[cœur] The internal portion of a ringed bimetallic piece. Related term: ring. demonetize [démonétiser] The removal of the legal tender status of coins or paper money. The German mark, for example, was demonetized following the introduction of the euro. Related term: demonetization. Gold Certificate [billet type certificat d’or] United States paper money that bears the mention GOLD CERTIFICATE indicating that it is reimbursable in gold. Although it was issued from 1865, it was not used in general circulation until 1882 (the first three issues were used for exchanges between banks). One can find gold certificates in the reduced size notes, dated 1928, 1934 and 1935. immobilized [immobilise] Said of a characteristic that does not change. The date on the Maria-Theresa thaler, for example, is immobilized at 1780. Syn. frozen. legal tender [cours legal] Coins or paper money that are Mars 2012 billet type certificat d’argent [Silver Certificate] Papier-monnaie états-unien qui porte la mention SILVER CERTIFICATE (certificat d’argent) indiquant qu’il est remboursable en argent (métal). On en retrouve tant dans les billets de grand format (émis entre 1878 et 1923) que dans les billets de format réduit (émis de 1928 à 1957). billet type certificat d’or [Gold Certificate] Papiermonnaie états-unien qui porte la mention GOLD CERTIFICATE (certificat d’or) indiquant qu’il est remboursable en or. Bien qu’il eut été émis à compter de 1865, il ne fut utilisé en circulation qu’à partir de 1882 (les trois premières émissions furent utilisées pour les échanges entre les banques). On retrouve des billets à format réduit millésimés 1928, 1934 et 1935 avec cette mention. bimétallique [bimetallic] Se dit d’une pièce frappée avec deux métaux ou alliages visuellement distincts. Bien que des essais remontent au XIXe siècle, l’utilisation de cette technique à plus grande échelle n’a commencé que dans les années 1980 (Italie, Saint-Marin et le Vatican). Aujourd’hui, cette technique est utilisée couramment pour les pièces de circulation à haute dénomination. La première pièce bimétallique canadienne fut la pièce d’argent de 20 dollars, type aviation, émise en 1990 qui a un camée d’or. La première pièce canadienne bimétallique de circulation fut la pièce de 2 dollars introduite en 1996. cœur [centre] Partie intérieure d’une pièce bimétallique concentrique. Terme connexe : couronne. couronne [ring] Partie extérieure d’une pièce bimétallique concentrique. Terme connexe : cœur. cours légal [legal tender] Faculté donnée par la loi à un instrument monétaire d’être accepté pour le règlement des transactions publiques et privées à l’intérieur de l’espace de souveraineté de l’autorité émettrice. démonétiser [demonetize] Enlèvement de tout pouvoir libératoire à des pièces ou du papier-monnaie. Le mark – 123 declared by law to be current money and which the public is obliged to accept in payment for goods or services. allemand, par exemple, a été démonétisé depuis l’introduction de l’euro. Terme connexe : démonétisation. Maple Leaf [Feuille d’érable] pl. Maple Leafs. Bullion coin first issued by the Royal Canadian Mint in gold in1979. It was introduced in silver in 1988 and was also available in platinum from 1988 to 1999. The gold Maple Leaf’s fineness was initially .999, was increased to .9999 in 1982 and to .99999 in 2007. Feuille d’érable [Maple Leaf] Lingot monétiforme de la Monnaie royale canadienne émis pour la première fois en 1979 en or. Il fut ensuite introduit en argent en 1988 et fut disponible en platine de 1988 à 1999. Le titre de la Feuille d’érable en or fut d’abord de 999 ‰, puis de 999,9 ‰ à compter de 1982, et de 999,99 ‰ depuis 2007. medalist [médailleur] A designer, engraver or manufacturer of medals or coins. milled [frappée à la machine] Said of any machine-made coinage. frappée à la machine [milled] Se dit de tout monnayage qui n’est pas martelé. milled edge [tranche usinée] An edge that has been marked by a process other than the use of a collar. presentation piece [monnaie d’hommage] A coin that was struck and handled with great care because it was intended to be offered to a special visitor or during a special ceremony. privy mark [marque privée] A small symbol added to a piece for commemorative reason. reform [réformation] The overstriking of an existing coin to a new type. reliquary coin [monnaie-reliquaire] A coin in which a piece of a relic has been inserted. Related terms: reliquary medal. ring [couronne] The outside portion of a ringed bimetallic piece. Related term: centre. shroff mark [marque de shroff] A punch hole or a cut made by a shroff while testing the authenticity of a coin. Silver Certificate [billet type certificate d’argent] United States paper money that bears the caption SILVER CERTIFICATE, which indicates that it is redeemable in silver. It can be found among both the large size notes (issued from 1878 to 1923) and the reduced size notes (issued from 1928 to 1957). subsidiary coinage [monnaie divisionnaire] Coins of value inferior to the main currency unit. Canadian coins denominated in cents are subsidiary coinage. trimetallic [trimétallique] Said of a coin struck in three visually distinct metals or alloys. immobilisé [immobilized] Se dit d’une caractéristique qui ne change plus. Le millésime sur les thalers de MarieThérèse, par exemple, est immobilisé à 1780. marque de shroff [shroff mark] Marque de poinçon ou entaille laissée par un shroff lors de la vérification de l’authenticité d’une pièce. marque privée [privy mark] Petit symbole ajouté à une pièce à des fins commémoratives. médailleur [medalist] Dessinateur, graveur ou fabriquant de médailles ou monnaies. monnaie d’hommage [presentation piece] Pièce de monnaie frappée et manipulée avec grand soin étant destinée à être remise à un invité de marque ou lors d’une cérémonie importante. monnaie divisionnaire [subsidiary coinage] Pièce de monnaie de valeur inférieure à l’unité monétaire principale. Les pièces canadiennes libellées en cent sont des monnaies divisionnaires. monnaie-reliquaire [reliquary coin] Pièce dans laquelle on a incrusté un morceau d’une relique. Terme connexe : médaille-reliquaire. monnayage [coining] Processus de fabrication, d’émission, et de mise en circulation de la monnaie métallique. syn. frappe. réformation [reform] Surfrappe d’une monnaie existante à un nouveau type. tranche usinée [milled edge] Tranche qui a été marqué par un processus autre que par l’utilisation d’une virole. trimétallique [trimetallic] Se dit d’une pièce frappée avec trois métaux ou alliages visuellement distincts. virole [collar] Couronne d’acier dans laquelle est placé le flan au moment de la frappe. Elle contrôle la fuite du métal et donne à la tranche sa caractéristique. La virole est quelques fois surnommée le troisième coin. Next month... Dragons Le mois prochain... Les dragons 124 – March 2012 MOORE’S CAN REALIZE TOP MARKET PRICES FOR YOU. 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