mars 2012 - Ottawa Numismatic Society

Transcription

mars 2012 - Ottawa Numismatic Society
ISSN 1922-4885
is a publication of the Ottawa Numismatic Society and the
Canadian Numismatic Coalition.
est une publication de la Société numismatique d’Ottawa
et de la Coalition numismatique du Canada.
It is published ten times a year and aims to promote coin
collecting and numismatics.
Elle est publiée dix fois l’an et vise à promouvoir la
collection de monnaie et la numismatique.
Note: When a term is underlined and followed by a dagger (†) it
indicates that it can be found in the glossary at the end of the
issue.
Nota : Lorsqu’un terme est souligné et suivi d’une croix (†) ceci
indique qu’on le retrouve dans le lexique à la fin du présent numéro.
Editor: Serge Pelletier [email protected]
Editorial Committee: Ron Cheek, Steve
Woodland
Copy Editors: Tina Bartolini, Ron Cheek,
Régent St-Hilaire, Steve Woodland
Layout: Serge Pelletier
Translation: Serge Pelletier, Steve Woodland
Rédacteur en chef : Serge Pelletier
[email protected]
Comité de rédaction : Ron Cheek,
Steve Woodland
Réviseurs : Tina Bartolini, Ron Cheek,
Régent St-Hilaire, Steve Woodland
Mise en page : Serge Pelletier
Traduction : Serge Pelletier, Steve Woodland
Copyright Notice
The text and images are the property of the authors. The design, style,
and format are the property of the Ottawa Numismatic Society (ONS).
All rights reserved. No part thereof may be reproduced in any form or
medium, electronic or otherwise, without the express written consent of
the copyright owners. Members of the ONS and the Canadian Numismatic
Coaltion are entitled, as part of their membership privileges, to make
one (1) printed copy of this issue and to store one (1) copy in electronic
format. Further distribution is strictly prohibited.
© Ottawa Numismatic Society, 2012
Avis de droits d’auteurs
Les textes et les images sont la propriéte des auteurs. Les style et format
sont la propriété de la Société numismatique d’Ottawa (SNO). Tous droits
réservés. La reproduction en tout ou en partie et quel que soit le média,
électronique ou autre, est strictement interdite sans une autorisation
écrite préalable des propriétaires. Les membres de la SNO et de la
Coalition numismatique du Canada peuvent, selon les privilèges
d’adhésion, imprimer une (1) copie et sauvegarder une (1) copie
électrnoqiue. Toute distribution est strictement défendue.
© Société numismatique d’Ottawa, 2012
THE OTTAWA NUMISMATIC SOCIETY
LA SOCIÉTÉ NUMISMATIQUE D’OTTAWA
P.O. Box 42004, R.P.O. St. Laurent, Ottawa, ON K1K 4L8
Email: [email protected] - Website: www.ons-sno.ca
C.P. 42004, Station St-Laurent, Ottawa, ON K1K 4L8
Courriel : [email protected] - Site Web : www.ons-sno.ca
The society meets every month, usually on the fourth Monday.
The meetings begin at 7:30 p.m. in the Theatre (on the 3rd floor) of
the Heron Road Community Centre, 1480 Heron Road,
Ottawa.
Annual dues: $12.00
La société se réunit habituellement le quatrième lundi de chaque
mois. La réunion ouvre à 19 h 30 dans le théâtre (au 3e étage) du
Centre communautaire Heron, 1480 chemin Heron, Ottawa.
On the cover...
En couverture...
Frais d’adhésion annuel : 12,00 $
In the O of
: The reverse of the Canada colourized
peregrin falcon 25-cent piece released in circulation in ealry
March.
Dans le O de
: Le revers de la pièce colorisée
canadienne de 25 cents dédiée au faucon pèlerin. Elle fut mise
en circulation au début de mars.
The recently released Canadian 50-cent piece that marks the
100th anniversary of the loss of the Titanic (upper right). A
Banaras 17-san rupee (lower left).
La pièce canadienne de 50 cents récemment émise qui souligne
le 100e anniversaire de la perte du Titanic (en haut à droite).
Une roupie de Bénarès à 17 sannes (en bas à gauche).
[Images: www.titanic-nautical.com, Royal Canadian Mint, Ron Cheek]
90 –
[Images : www.titanic-nautical.com, Monnaie royale canadienne,
Ron Cheek]
March 2012
I
t’s the weekend. Saturday morning. You and a couple
of other collectors decide to get together for breakfast
and talk numismatics. It’s an informal gathering where
the group of you eat, catch up on the news and then spend
the next hour talking about coins, medals, bank notes,
tokens and all other aspects of our great hobby. Of course,
each of you has brought a few interesting items to show
the others. You all relax and have fun.
This is the real joy of our hobby – getting together
with other collectors to share your experiences, to learn
and to enjoy. It’s not about being an expert, about giving
formal presentations, or about knowing the “right” answer
to a question. It’s about friendship, camaraderie, and being
with others.
I recall a group of four or five of us who used to meet
for breakfast once a month. After the meal, we cleared
the table and played Show and Tell – each of us sharing
our latest treasures with the others. After several
gatherings, the restaurant got to know who we were and
assigned us “our table” – a large one so we had more
room for our “meetings.” We were called “the Coin
Guys” by the staff. The waiters learned to wipe down
the table thoroughly after the meal (to protect our items)
and to keep our coffee cups full. We learned to say thanks
and leave big tips. Everyone was happy.
It wasn’t all serious discussion either. We each had
our own, individual “numismatic sense of humour.” One
day, one of the guys said he would be bringing a Magdalen
Islands token to show us, and that although there was a
small ding in the rim, it wouldn’t detract from the coin’s
“unique grade.” One of the other guys arrived at breakfast
with reference books, excited to examine and grade the
piece. When he saw the coin, his face fell, and the rest of
us roared with laughter – the token would be graded
“About Poor” at best, it was so worn.
Do you meet with friends to talk about numismatics
outside organized club meetings? If you don’t, I suggest
you give it a try – you might even have fun!
Mars 2012
C
’est la fin de semaine, le samedi matin. Vous et
deux ou trois autres collectionneurs décidez de
déjeuner ensemble pour discuter de numismatique.
C’est très informel : en premier, on mange et on parle
des nouvelles, et ensuite on discute des pièces, des jetons,
des médailles, des billets et de tout autre aspect de notre
passe-temps merveilleux. Bien sûr, chaque membre du
groupe a apporté quelques articles intéressants pour
montrer aux autres. On relaxe et on s’amuse!
Se réunir avec d’autres collectionneurs dans le but de
partager nos expériences et d’apprendre, c’est ça la vraie
joie qu’on tire de notre passe-temps. Ce n’est pas être un
expert, faire une présentation formelle, ou connaître la «
bonne » réponse; c’est la camaraderie qui est la chose la
plus importante.
Je me rappelle d’un groupe de quatre ou cinq gars qui
déjeunaient ensemble une fois par mois. Après le repas,
on nettoyait la surface de la table et on partageait nos
dernières trouvailles, chacun son tour. Après plusieurs
rencontres, les employés du restaurant nous connaissaient
si bien qu’on avait « notre table », une grande table avec
beaucoup de place pour nos « réunions ». Ils nous
appelaient « Les gars de cennes » et ils ont appris vite à
garder nos tasses de café pleines. Nous avons appris à
laisser de bons pourboires.
Ce n’était pas toujours des discussions sérieuses. On
avait chacun son « sens de l’humour numismatique ».
Une fois, un des gars disait qu’il avait un jeton des îles
de la Madeleine à nous montrer, et que même si le listel
avait une petite faute, celle-ci n’affecterait pas le grade
« unique » de la pièce. Un autre membre du groupe est
arrivé au déjeuner, avec des livres de référence, curieux
de voir le jeton et d’évaluer son état de conservation. On
a tous ri quand on a vu sa réaction – la pièce était, au
plus, « moins que Nul », tellement elle était usée.
Rencontrez-vous vos amis numismatiques en dehors
des réunions formelles des clubs? Sinon, je vous le
suggère fortement, car c’est le fun!
– 91
W
e have another very interesting issue. Two
unrelated articles give us a glimpse of the
complexity of commerce in centuries past.
François starts us off with a follow-on article that
outlines the birth of the Canadian dollar. In it, he
explains how, for simplicity’s sake (yes, it is simpler
to divide by 100 than by 240), Canada decided to go
with a decimal currency, similar to its biggest
commercial partner, rather than continue with the
complicated sterling system.
In the second part of his article on the early rupees
of the Bengal Presidency, Ron outlines the numerous
factors that affected the standardization of coinage.
A few weeks away from the 100th anniversary of
the loss of the Titanic with some 1500 people, I take
you through the tragic events that forever marked
history as well as some of the numismatic tributes
related to them.
I hope we will soon be able to share other articles
inspired by the November display competition (like
Kim’s article last month).
Happy reading!
It’s time to renew
your membership!
www.ons-sno.ca/join
V
oici un autre numéro des plus intéressants. Deux
articles, complètement dissociés, nous font
connaître la complexité du commerce dans les siècles
passés.
François lance le bal avec un article qui fait suite à celui
du mois dernier. Dans celui-ci il nous parle de la naissance
du dollar canadien et comment, pour se simplifier la vie (oui,
il est plus simple de diviser par 100 que par 240), les
Canadiens ont choisi une monnaie décimale, semblable à
celle de notre plus grand partenaire commercial, plutôt que
de poursuivre avec le système sterling.
Dans la seconde partie de son article sur les premières
roupies de la présidence bengalaise, Ron nous parle des
nombreux facteurs qui ont influé la normalisation du
monnayage.
À peine à quelques semaines du 100e anniversaire du
naufrage du Titanic et de quelque 1500 personnes à son bord,
je vous fais revivre ces évènements tragiques qui ont marqués
à jamais l’histoire et vous souligne certains hommages
numismatiques rendus.
J’espère que nous pourrons bientôt partager avec vous
d’autres articles inspirés des expositions de novembre l’an
dernier (comme l’article de Kim le mois dernier).
Bonne lecture!
C’est le temps de renouveler
votre adhésion!
www.ons-sno.ca/join
1858 – suite de la page 97
• McCULLOUGH, A. B. Money and Exchange in Canada to 1900. Toronto: Dundurn Press Ltd, 1996.
• TURNER, Rob. The 1858 Cents of Provincial Canada. Rob Turner, 2007.
• Chronology of Canadian Coins <http://coinhistory.info/canada> [2012-03-17]
• The Canadian Encyclopedia <http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/coins-and-tokens> [2012-03-17]
• The Quebec History Encyclopedia <http://faculty.marianopolis.edu/c.Belanger/quebechistory/Encyclopedia/DecimalSystem.html>[2012-03-17]
92 –
March 2012
Vol. 3 No. 3
March | Mars 2012
1858: The birth of the Canadian dollar
François Rufiange ................................................................................................. 93
Remembering the Titanic
Serge Pelletier ....................................................................................................... 98
Book review: Monnaie royales françaises, 1610-1792, 4th edition
Serge Pelletier ..................................................................................................... 111
Early Bengal Presidency rupees of the East India Company
(Part II – The rupees)
Ron Cheek .......................................................................................................... 112
2012 Native American Dollar
............................................................................................................................ 120
More technical information on Canadian niobium coins
Serge Pelletier ..................................................................................................... 121
Bionics honoured
............................................................................................................................ 122
Glossary
Serge Pelletier ..................................................................................................... 123
1858 : La naissance du dollar canadien
François Rufiange ................................................................................................. 93
Souvenons-nous du Titanic
Serge Pelletier ....................................................................................................... 99
Critique de livre : Monnaie royales françaises, 1610-1792, 4e édition
Serge Pelletier ..................................................................................................... 111
Les premières roupies de la présidence bengalaise de l’East India
Company (Partie I – Les roupies)
Ron Cheek .......................................................................................................... 113
Dollar amérindien 2012
............................................................................................................................ 120
Information technique supplémentaire au sujet des pièces canadiennes
en niobium
Serge Pelletier ..................................................................................................... 121
Hommage à la bionique
............................................................................................................................ 122
Lexique
Serge Pelletier ..................................................................................................... 123
1858: The birth of the
1858 : La naissance du
Canadian dollar
dollar canadien
by François Rufiange
par François Rufiange
© Heritage Auctions <www.ha.com>
L
L
ast month, this column’s article summarized all the key
e mois dernier, nous vous parlions, dans la présente
Canadian numismatic dates and events that impacted
chronique, de certaines dates qui ont influé les
the coins you might find in your change. It also
monnaies que vous pourriez trouver dans vos poches.
mentioned that we would discuss these events in more detail Nous y mentionnions également qu’une série d’articles
in a series of articles, which would also include a list of discuterait des évènements reliés à ces dates. Ces articles
references that the collector could read to learn more about vous donneront une liste de documents de référence que
the history of Canadian numismatics. This article is about vous pourrez consulter si le cœur vous en dit. Le présent
the obvious starting point in the table - 1858 - the year that article porte sur la date évidente de départ, 1858, année qui
the Province of Canada adopted the decimal system and vit l’adoption d’une monnaie décimale par la province du
issued the very first decimal coins in Canada.
Canada et la frappe des premières monnaies décimales
After much research on the Internet and in my
canadiennes.
personal numismatic library, I determined that
Après de nombreuses recherches sur
the best reference on 1858 to be Rob
Internet et dans ma bibliothèque
Turner’s fantastic book The 1858
numismatique, j’ai déterminé que
Cents of Provincial Canada.
la meilleure source sur le sujet
The first two chapters (54
était le superbe ouvrage de
pages) are dedicated to the
Rob Turner intitulé The
two most important
1858 Cents of Provincial
events in Canadian
Canada (Les pièces de
numismatics:
1 cent 1858 de la
Canada’s adoption of
province du Canada).
the decimal system;
Les deux premiers
and the subsequent
chapitres de l’ouvrage
issue of the first
(54 pages) sont
Canadian decimal
dédiés à deux
coinage comprising
évènements clés :
1-, 5-, 10-, and 20l’adoption d’une
cent coins.
monnaie décimale et
After reading these
la frappe du premier
chapters, one quickly
monnayage‡ canadien
realizes that complex
composé de pièces de 1,
social and economic
5, 10 et 20 cents.
La lecture de ces
events, numerous laws, and
chapitres vous amène à voir
dedicated Canadian and
que la route vers l’adoption
British citizens are at the source
d’une monnaie décimale est pavée
of the adoption the decimal system.
d’évènements socioéconomiques
I found the issue to be so convoluted, that
complexes, de nombreuses lois et
I had take out a pen and a pad of
1. Canada’s first 1-cent coin, dated 1858.
du dévouement de nombreux
paper and draw it out to make sense ------------------------------------------------------------------------------of it. The purpose of this article is 1. La première pièce canadienne de 1 cent, millésimée 1858. Canadiens et Britanniques. Cette
route est si compliquée que j’ai dû
not to give all the details, but rather
prendre crayon et papier pour faire un schéma pour mieux
to give enough information to appreciate what happened.
continued on page 94
Mars 2012
suite à la page 95
– 93
Library and Archives Canada
2. Map of the proposed Welland Canal. 3. Sailing vessel at the western
entrance of the Welland Canal. Port Colborne, Ont, 1885.
-------------------------------------------------------------------------------------2. Carte du trajet proposé du canal Welland. 3. Voiliers à l’entrée
occidentale du canal Welland. Port Colborne (Ont), 1885.
continued from page 93
It is a no-brainer to appreciate that back in the
1850s, England would not be too happy if a colony,
like the Province of Canada, tried to tell them that
not only did they badly need their own money, but
they also wanted a decimal system (1 dollar = 100
cents), and not one based on the sterling system (1 pound =
20 shillings = 240 pence)! A lengthy battle resulted.
Economic development
The Union Act, proclaimed in February 1841, grouped
together Lower Canada (Quebec) and Upper Canada
(Ontario) and governed the new Province of Canada until
confederation on July 1, 1867. An economic development
boom occurred because of the four key events listed below,
which will be further explained in the next few paragraphs:
Š
Š
Three significant economic constraints were removed
Š
Large projects helped to connect the Province better
A significant increase in revenues occurred, mostly
from custom duties
94 –
Š
The Provincial government solved two pressing issues
dealing with land appropriation
Removing the constraints and increased revenue. In 1846,
the British repealed the Corn Laws, eliminating the
preferential (i.e., lower) price on Canadian grain to offset
the cost of transporting it across the Atlantic, thus pricing
Canadian grain at the same rate as that grown in England.
This impacted grain exports to the homeland. In 1849, the
British Government also repealed its Navigation Laws,
meaning Canada was no longer obliged to carry out
international trade where cargo could only be transported
on a British ship, with a British master, and with at least
three quarters of the crew being British subjects. Can you
imagine such rules today? And finally, in 1854, Canada and
continued on page 96
March 2012
Bibliothèque et Archives Canada
4. Cutting grain on Experimental Farm, Fort Vermilion, Alta. | 4. Le coupe du grain sur la ferme expérimentale de Fort Vermilion (Alberta).
suite de la page 93
la comprendre. Nous ne visons donc pas vous donner tous
les détails dans le présent article, mais plutôt de vous en
donner une vue d’ensemble.
On comprend rapidement que l’Angleterre n’était pas
très heureuse lorsque, dans les années 1850, une colonie, en
l’occurrence la province du Canada, lui faisait part de son
besoin d’une monnaie propre et que celle-ci devait être basée
sur un système décimal (1 dollar = 100 cents) plutôt que du
système sterling (1 livre = 20 shillings = 240 pence)! D’où
la bataille soutenue.
Le développement économique
L’Acte d’Union, proclamé en février 1841, unit le BasCanada (Québec) et le Haut-Canada (Ontario) en la province
du Canada, et ce jusqu’au 1 er juillet 1867. Le boom
économique est survenu grâce à :
Š L’élimination de trois contraintes économiques
importantes
Š Une augmentation marquée des revenus, grâce
principalement à la perception de tarifs douaniers
Š De grands projets unissent la province
Š Le gouvernement provincial règle deux irritants
relatifs à l’appropriation du sol
L’élimination de contraintes et l’accroissement de
revenus. En 1846, les Britanniques abrogent les lois sur les
céréales ce qui entraîne l’élimination du prix préférentiel
(c’est-à-dire plus bas) des céréales canadiennes. Ce prix
préférentiel visait à compenser les frais de transport, c’est
donc dire qu’en bout de compte, le prix des céréales
canadiennes était le même que celui des céréales anglaises.
En 1849, le gouvernement britannique abroge également
les lois sur la navigation. Ceci signifie que le Canada n’est
plus tenu d’utiliser que des navires britanniques, dont le
capitaine est britannique et dont les trois quarts de l’équipage
Mars 2012
sont britanniques. Imaginez un peu une telle loi aujourd’hui.
Enfin, en 1854, le Canada et les États-Unis signent un traité
de réciprocité qui élime les tarifs sur les produits bruts tels
les céréales, les produits d’origine animale, le minerai et les
produits ligneux. Le traité donne également aux deux pays
l’usage non restreint des eaux intérieures des Grands Lacs
et des eaux territoriales de l’un et de l’autre. Le commerce
avec les États-Unis connait alors un essor incroyable
entraînant des revenus considérables qui sont utilisés par le
gouvernement provincial pour développer les terres non
peuplées et les abondantes ressources naturelles.
L’amélioration des voies de communication. De 1824 à
1846, la province améliora les communications intérieures
en construisant onze canaux dont le canal Welland, le canal
Lachine près de Montréal et le canal Rideau entre Ottawa et
Kingston. Quelque 2000 miles (3706 km) de voies ferrées
sont installés pour soutenir quatre projets ferroviaires
majeurs et de nombreux moins importants. À cela s’ajoutent
2000 autres miles de routes. L’été, la liaison Liverpool
(Nouvelle-Écosse) et Québec est assurée hebdomadairement
par un navire à vapeur.
Les taxes et l’appropriation du sol. Enfin, en 1854, le
gouvernement provincial résout deux problèmes liés aux
taxes et à l’appropriation du sol qui concernent le clergé
protestant du Haut-Canada et le système seigneurial du BasCanada. Ceci ouvre la porte aux nouveaux émigrants qui
peuvent dorénavant obtenir des terres et les développer. Le
gouvernement provincial finance également la construction
d’un grand nombre d’écoles. Tout cela entraine une
croissance économique.
Accroissement du commerce
Il va de soi que le commerce de la province du Canada
connait une croissance exponentielle, particulièrement avec
son voisin du sud, les États-Unis. Mais une ombre demeure,
suite à la page 97
– 95
continued from page 94
the US signed a reciprocity treaty that removed all duties
from many raw materials such as grain, animal products,
mineral ores and wood products. The treaty also allowed
both countries unrestricted use of the inland waters of the
Great Lakes and the ocean waters of the other country.
Commerce with the United States soared as a result, and the
significant increase in revenues allowed the Provincial
Government to develop its vast amount of unsettled land
and its abundant natural resources.
Connecting the Province. To connect the Province more
effectively, over eleven different canal projects were carried
out between 1824 and 1846 to improve navigation. These
included: the first Welland Canal, the Lachine Canal near
Montréal, and the Rideau Canal between Ottawa and
Kingston, to name a few. Four large railway projects, and
many smaller ones, resulted in over 2000 miles of new track
constructed in the 1850s. During the summers, weekly
steamship routes opened between Liverpool, Nova Scotia
and Québec City, and 2000 miles of new roads were built.
Taxes and land appropriation. Finally, in 1854, the
Provincial Government solved two pressing issues dealing
with taxes and land appropriation related to the protestant
clergy in Upper Canada and the seigniorial system in the
Lower Canada. These new laws opened the doors to allow
new immigrants to obtain land and develop it, thereby
increasing commerce even more. The Provincial
Government also subsidized the construction of schools,
with incredible results.
Greater commerce
Needless to say, the commerce in the Province of Canada
grew exponentially, particularly with its southern neighbour,
the United States. However, despite the prosperous times,
one key step remained in the fledgling colony’s march
toward economic independence: Canada did not have its
own currency system, but rather relied on the currencies of
its trading partners to provide the currency for day-to-day
commerce. Gold and silver coins from England, the United
States, France and Spain all circulated freely in Upper and
Lower Canada, as did copper tokens issued by many banks
and merchants. The different intrinsic values of all these
coins made commerce a nightmare! To top it off, for
accounting purposes, everything had to be converted into
currency of acoount‡, i.e., pounds sterling, shillings, and
pence (remember that 1 pound = 240 pence). Clearly,
because of the very large volume of trade between the United
States and Canada, a more efficient way of conducting
business was needed.
Legal battle with England
On July 24, 1850, the Canadian Legislature passed a bill,
sponsored by Sir Francis Hicks, the Inspector General for
96 –
the Province of Canada, to solve a shortfall of small change
by allowing the Colony to issue its own currency. Needless
to say, the Bill was disallowed by the British Government
and so the legal battle with England ensued. Three years
later, after many amendments, memoranda and letters, the
Currency Act of June 14, 1853 was passed. It included three
ground-breaking paragraphs that allowed:
Š the currencies of the Province to be the pound, dollar,
shilling, penny, cent, and mill
Š the Public Accounts of the Province be kept in such
currencies
Š silver coins, at her Majesty’s discretion, to be struck at
the Royal Mint!
The Act took effect in 1854. After federal elections were
held in July of the same year, the Standing Committee on
Public Accounts looked into the “the expediency of keeping
the Provincial Accounts upon the decimal system.” The
committee presented its final report to Parliament on April
11, 1855. It included a resolution for consideration by the
Assembly:
Resolved, that after the 31st day of January, 1856, there shall but
be one currency of accounts and payments, of which the dollar
shall be the unit, and the standard value; the Public Accounts
shall be kept in dollars, cents, and mills; and the coinage shall be
equal in intrinsic value to that of the United States.
A bill, based on this resolution, was passed on June 10,
1857, calling for all public accounts of the Province to be
kept in dollars and cents. With the legal framework in place
to introduce a decimal currency, all that was left was for the
Queen to allow the Royal Mint to strike Canadian decimal
coins.
Finally, a new currency!
How does a Colony go about obtaining its very own
coins? What would be the denominations, the metals, and
the designs? Beginning with the first memorandum of the
Receiver General to the Executive Committee of the
Province of Canada on June 15, 1857 announcing yet again
a shortage of small silver coinage in the Province, it took
until December 6, 1858 before the silver coins actually
arrived in Toronto from England! Shortly thereafter, the
coins were distributed through the Bank of Upper Canada.
In his book, Rob Turner astutely acknowledges the crucial
support from the Master of the Royal Mint, Mr. Thomas
Graham: “Graham’s response on August 18, 1857 [to the
British Treasury], provided the single most important
influence regarding the content of the new Province of
Canada coinage, and also laid the groundwork for the future
coinages of New Brunswick, Nova Scotia, and
Newfoundland.” (Turner, 28)
The coins were designed by Leonard Wyon, the medalist†
continued on page 122
March 2012
suite de la page 95
le Canada n’a pas son propre système monétaire et doit ainsi
se fier à celui de son plus important partenaire commercial
pour subvenir aux besoins du commerce quotidien. Les
monnaies d’or et d’argent de l’Angleterre, des États-Unis,
de la France et de l’Espagne circulent librement tant au Haut
qu’au Bas-Canada. Le numéraire de cuivre, lui, provient
des jetons émis par les marchands et les banques. La
différence entre les valeurs intrinsèques de chacune de ces
pièces est un cauchemar, car tout doit être converti en
monnaie de compte‡, la livre sterling. Il était donc essentiel
que l’on trouve moyen de faciliter le commerce avec les
États-Unis.
La bataille légale avec l’Angleterre
Le 24 juillet 1850, la législature canadienne adopte un
projet de loi, parrainé par sir Francis Hicks, l’inspecteur
général de la province du Canada, afin de résoudre le manque
de numéraire en autorisant la colonie à frapper sa propre
monnaie. Sans grande surprise, le gouvernement britannique
désavoue le projet de loi, ce qui engendre une bataille légale
entre les deux gouvernements. Trois ans plus tard, le 14 juin
1853, la Loi sur la monnaie est adoptée. Elle autorise :
Š Que la monnaie de la province soit la livre, le dollar, le
shilling, le penny, le cent et la millième
Š Que les comptes publics de la province soient
maintenus avec ces monnaies
Š Que les monnaies d’argent soient, au bon plaisir de Sa
Majesté, frappées à la Monnaie‡ royale.
La loi entre en vigueur en 1854. Après la tenue d’élections
fédérales en juillet de la même année, le Comité permanent
sur les comptes publics considère « l’opportunité de
maintenir les comptes de la province dans un système
décimal. » Le Comité fait son rapport au Parlement le 11 avril
1855. Ce rapport contient une résolution à soumettre à
l’ensemble de l’Assemblée :
Il est résolu que, après le 31e jour de janvier 1856, une seule
monnaie soit utilisée pour les comptes et paiements et que celleci soit le dollar; que les comptes publics soient maintenus en
dollars, cents et millièmes; que le monnayage soit égal, dans sa
valeur intrinsèque, à celui des États-Unis.
Une loi issue de cette résolution est adoptée le 10 juin
1857. Celle-ci requiert que les comptes publics de la province
soient maintenus en dollars et cents. Le cadre légal ayant
été mis sur pied, il ne reste plus qu’à obtenir la permission
de la reine de faire frapper des monnaies décimales
canadiennes par la Monnaie royale.
Enfin, une nouvelle monnaie!
Comment une colonie obtient-elle ses propres pièces de
monnaie? Quelles dénominations sont frappées? Dans quel
métal? Quels seront les motifs? La première note de service
à ce sujet, du receveur général au Comité exécutif de la
province, est datée du 15 juin 1857. Cette note annonce un
manque de numéraire en argent. Mais ce n’est que le 6
décembre 1858 que les premières monnaies d’argent arrivent
à Toronto. Peu de temps après, elles sont distribuées par la
Bank of Upper Canada.
Dans son livre, Rob Turner souligne la contribution
importante de Thomas Graham, maître de la Royal Mint, au
succès du projet : « La réponse de Graham [au Trésor
britannique], le 18 août 1857, constitue l’influence la plus
importante quant au contenu du nouveau monnayage de la
province du Canada et a établi les assises des futurs
monnayages du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse
et de Terre-Neuve. » (Turner, 28)
Les motifs des pièces sont créés par Leonard Wyon,
médailleur† à la Monnaie. Il participe aussi à la
détermination de la composition des pièces ainsi qu’à leur
taille. Une fois approuvées par le gouverneur général du
Canada, des pièces de 5, 10 et 20 cents en argent sont
frappées à la Royal Mint tard en 1858, pour arriver au Canada
en décembre. Les pièces de 1 cent, en bronze, sont frappées
un peu plus tard et n’arrivent que le 4 avril 1859.
Autres sources
Les références utilisées pour le présent article sont une
bonne source d’information sur le sujet. Le Charlton
Standard Catalogue of Canadian Coins a de l’information
pertinente, mais il est loin d’être aussi détaillé que l’ouvrage
de Turner. Une recherche Internet en utilisant les mots «
Canada 1858 système décimal » permet de trouver du
matériel sur le sujet dont une partie est en français, mais la
majorité demeure en anglais. Comme toute source Internet,
il est parfois nécessaire d’en évaluer la fiabilité. Par exemple,
selon le site « Chronology of Canadian Coins », les premières
monnaies canadiennes sont arrivées au pays en août 1858.
Les recherches de Turner ont toutefois révélé que nos
monnaies d’argent ont été frappées de la mi-octobre à la
mi-décembre. Selon Turner, ce qui a eu lieu, en août 1858,
c’est le dépôt de 50 000 £ à la Banque d’Angleterre (Turner,
34-36).
Le Canada avait bel et bien besoin de sa propre monnaie
et il était nécessaire qu’elle soit décimale, comme celle de
son plus grand partenaire commercial. Il a fallu beaucoup
de temps et d’acharnement pour en convaincre la métropole.
Voilà que vous connaissez maintenant un chapitre intéressant
de l’histoire numismatique canadienne.
Références :
• CROSS, W.K, ed. The Charlton Standard Catalogue of Canadian Coins,
Volume 1, Numismatic Issues 2011, 65th Ed. Tornoto: The Charlton
Press, 2011.
suite à la page 92
Mars 2012
– 97
by Serge Pelletier
A
lmost a hundred years ago, on the night of April 14,
1912, one of the worst, and certainly the most famous,
maritime disasters in history occurred: the sinking of
the “Unsinkable” ocean liner Titanic, some 650 kilometres
southeast of Newfoundland, with the loss of over 1500 souls.
This article will briefly examine this tragic event, the history
of the ship itself, and then look at some of the numismatics
on the Titanic theme.
The era of ocean liners
Building the Titanic
It was in this context that the hull of the Titanic, second
in the Olympic-class ocean liners, was laid on March 31,
1909 in Belfast. In fact, Ismay’s wish was to build three
ships to serve as a link between New York and England,
continued on page 100
www.titanicuniverse.com
While steamships became the preferred mode of transport
for intercontinental travel starting in the mid1800s, the Golden Age of ocean liners really
began with the 20th century. During this time,
the famous Cunard Line dominated the market.
Founded in 1838 by Samuel Cunard, a
Canadian from Halifax, the company secured
the rights for transatlantic travel between
England and North America. Cunard’s ships
earned the designation “RMS” (Royal Mail
Ship) because they carried mail.
The White Star Line, founded by John
Pilkington and Henry T. Wilson, was Cunard’s
chief rival, but its main focus was on the
Australian market. However, after the loss of
several ships, Pilkington and Wilson reoriented
their business toward travel between Liverpool
and New York. But their primary financial
partner, the Bank of Liverpool, collapsed in
October 1867, leaving the company in a very
precarious position.
The next year, Thomas Ismay purchased
White Star Line for 1000 pounds Sterling, with
the intention of operating large steam liners
along the North Atlantic corridor. He then formed a
partnership with Sir Edward Harland, of Harland & Wolff
shipbuilding fame, on the condition that Harland & Wolff
would only build ships for White Star, and that on a costplus-fixed-percentage basis.
1. Port side of the Titanic.
-----------------------------------1. Côté bâbord du Titanic.
98 –
March 2012
par Serge Pelletier
C
’est dans la nuit du 14 avril 1912, il y a de cela
presque 100 ans, que s’est produit l’un des pires
désastres de l’histoire maritime, certainement le plus
célèbre : l’« Insubmersible » paquebot Titanic coule à
environ 650 kilomètres au sud-est de Terre-Neuve,
emmenant avec lui quelque 1500 personnes. Nous prenons
ici le temps de revoir ces évènements tragiques, l’histoire
de ce navire et la numismatique qui s’y rattache.
L’époque des paquebots
À partir du milieu du XIXe siècle, les paquebots sont le
mode de transport favori pour les voyages intercontinentaux
et le début du XXe siècle en est l’âge d’or. C’est la célèbre
Cunard Line qui, à l’époque, domine le marché. Fondée en
1838 par Samuel Cunard, un Canadien d’Halifax, elle obtient
les droits pour des voyages transatlantiques entre
l’Angleterre et l’Amérique du Nord. Ses navires obtiennent
le préfixe « RMS » (Royal Mail Ship) parce qu’ils
transportent le courrier. Le plus grand compétiteur de la
Cunard est la White Star Line, fondée par John Pilkington
et Henry T. Wilson, qui se concentre surtout sur le marché
australien.
Après de nombreuses pertes de navires, la White Star
Line réoriente ses affaires vers les voyages Liverpool-New
York. Mais son bailleur de fonds principal, la Bank of
Liverpool fait faillite en octobre 1867, ce qui laisse la White
Star dans une situation précaire. L’année suivante, Thomas
Ismay rachète la ligne pour 1000 livres sterling. Ismay a
l’intention d’opérer de grands paquebots dans le corridor
de l’Atlantique Nord. Il forme un partenariat avec sir Edward
Harland, de la Harland & Wolff
(des constructeurs de navires),
selon lequel la Harland & Wolff
ne construira des navires que
pour la White Star et ce au
coûtant, plus un pourcentage fixe
déterminé.
www.keyflux.com
La construction du
Titanic
C’est donc dans ce contexte
que le Titanic est mis en chantier,
à Belfast, le 31 mars 1909,
deuxième de la classe Olympic.
En effet, Ismay désire mettre en
place trois navires pour assurer
la liaison entre New York et
l’Angleterre avec le but qu’ils
suite à la page 101
2. Le Titanic au large.
----------------------------2. The Titanic at sea.
Mars 2012
– 99
continued from page 98
100 –
March 2012
© British Royal Mint <www.royalmint.com>
divided into three groups: Third Class, with the cheapest
with the goal that they would be the largest and most fares and located in the depths of the ship, was comprised
luxurious ships afloat. The Olympic was the first to be built, mainly of emigrants seeking out a new life in America;
Second Class, whose berths were the equivalent of
followed by the Titanic and then the Britannic.
First Class on other liners; and First Class,
The Titanic was 269.06 m (882 ft 9 in.)
who occupied the most expensive and
long, had a beam of 28.19 m (92 ft
luxurious quarters. Among the First
6 in.), displaced 47,069 tonnes
Class passengers were some of
(52,310 tons), and could carry
the richest people in the world:
3547 passengers. Her luxury
J o h n J a c o b A s t o r I V,
and opulence were unequalled
Benjamin Guggenheim,
at the time. While she was
Isidor and Ida Straus, and
not the first ship to have a
White Star’s Directorpool, a gym, baths and
General, J. Bruce Ismay.
elevators on board, the
Things boded well for
Titanic offered them like
the trip.
no other liner to date. In
During the night of
fact, in addition to the
April
14, while sailing
three elevators available
south of Newfoundland’s
in First Class, there was
Grand Banks, the ship’s
also one for the Second
lookouts spotted an iceberg
Class passengers– a real
directly in the path of the
first!
ship. Lookout Frederick Fleet
rang the bell three times and
Her maiden voyage
called the bridge. First Officer
The Titanic embarked on her
William Murdoch immediately
maiden voyage on April 10, 1912, with
ordered a turn to port (left) and reversed
Captain Edward J. Smith (Fig. 7), a veteran
the engines. But it was too late. The ship
of 40 years’ experience, at the helm.
struck the iceberg on the starboard
When she left the dock
(right) side, holing her below the
at Southampton, England,
waterline. Five of the watertight
the Titanic ’s t r e m e n d o u s
compartments were breached
displacement caused a bulge
and subsequently flooded.
of water that shifted the
The weight of the water
nearby City of New York,
caused the bow of the
breaking her mooring
ship to dip, allowing the
lines, and causing her to
water to flood above the
come dangerously close
15 watertight bulkheads,
to the Titanic, resulting in
seven of which reached
a one-hour departure
only as high as E deck
d e l a y. D e s p i t e t h i s ,
and the remainder
the Titanic continued
stopped one deck higher
her journey, crossing
at D deck.
the English Channel to
The passengers gathered
Cherbourg, France, where
on the main deck, where the
she took on new passengers
women and children were
before continuing to
loaded aboard the port-side
Queenstown (now Cobh) in
lifeboats,
while the men were
Ireland and then setting out for New
permitted to embark on the starboard
York the next day.
lifeboats, providing there were
The liner left Ireland on
no women in the area.
3. The “Belfast medal” struck this year by the British Royal Mint.
April 11 with 1324 passengers
--------------------------------------------------------------------------------------Lifeboat #7 left the ship at
and 892 crew members on
3. La médaille dite « Belfast » frappée cette année pour la Monnaie
board. The passengers were
continued on page 102
britannique.
© Heritage Auctions <www.ha.com>
suite de la page 99
Le paquebot quitte l’Irlande le 11 avril avec 1324
soient paquebots les plus gros et les plus luxueux. Le premier passagers à son bord et un équipage de 892. Ses passagers
construit est l’Olympic, suivi du Titanic et du Britannic. Le se partagent selon trois classes : la troisième, la moins
dispendieuse, située au fond du navire et compte
Titanic fait 269,06 m de long, 28,19 m de large
majoritairement des émigrants désirant
et a une jauge de 47 069 tonnes
une nouvelle vie en Amérique; la
métriques et peut accueillir 3547
seconde, qui est équivalente à
passagers. Son luxe et son
la première classe des autres
opulence sont inégalés à
paquebots et la première,
l’époque. Bien qu’il ne
la plus dispendieuse
soit pas le premier à offrir
et voluptueuse. On
piscine, gymnase, bains
retrouve parmi les
et ascenseurs à son
rangs de la première
bord, Titanic le fait
classe certains des
comme nul autre
personnes les plus
auparavant. En effet,
riches du monde
outre les trois
dont : le millionnaire
ascenseurs pour
John Jacob Astor,
les passagers de
B e n j a m i n
première classe, il en
Guggenhiem,
offre un pour ceux de
Isador
et Ida Straus
la deuxième classe, du
et le directeur général
jamais vu!
de la White Star, J.
Bruce Ismay. Le voyage
Le voyage
s’annonce bien.
inaugural
C’est dans la nuit du
C’est le 10 avril 1912 que
14
avril,
alors que le Titanic
Titanic embarque sur son voyage
navigue
au
sud des Grands
inaugural avec, à ses
Bancs de Terre-Neuve, que
commandes, le capitaine
la vigie aperçoit un
Edward J. Smith (fig. 7),
iceberg droit devant.
qui a une quarantaine
L’ u n des membre de
d’années d’expérience.
la vigie, Frederick
À son départ du quai
Fleet sonne la cloche
de Southampton,
trois fois et appelle
Angleterre, le Titanic
le poste de
a un tirant d’eau si
commandement. Le
puissant que les
premier officier
amarres du New York
William Murdoch
se rompent laissant
o r d o n n e
ce dernier venir
immédiatement
un
dangereusement près
virage à bâbord
du Titanic, ce qui cause
(gauche)
et machine
une heure de retard.
arrière
toute.
Mais il
Malgré cela, le Titanic
était trop tard. L’iceberg
poursuit son chemin et
effleure
le paquebot à
traverse la Manche pour
t
r
i
b
o
r
d
(
d
roite), mais
arriver à Cherbourg (France) où
enfonce
quand
même
la coque
il prend de nouveaux passagers
à p l u s i e u r s e n d r o i t s , faisant
avant de poursuivre son chemin vers
sauter les rivets sous la ligne
Queenstown (aujourd’hui
d’eau. Les premiers cinq
4. Cette médaille, de source inconnue, rend hommage aux victimes
Cobh) en Irlande. Il entreprend
son voyage transatlantique
vers New York le lendemain.
Mars 2012
du naufrage.
------------------------------------------------------------------------------------------4. This medal, of unknown origin, honours the victims of the shipwreck.
suite à la page 103
– 101
5. The design of this 2002-dated 5-dollar coin from Somaliland was clearly inspired by
this painting by German artist Willy Stöwer.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------5. Le motif de cette pièce de 5 dollars millésimée 2002, du Somaliland, fut manifestement
inspiré par ce tableau de l’artiste allemand Willy Stöwer.
5.© Serge Peletier 6. Wikimedia Commons
continued from page 100
12:45 a.m. on April 15.
Events began to happen
rapidly starting at 2:18 a.m.,
when the #1 stack broke off and
fell into the water, killing
several survivors in the
lifeboats. A minute later, the
elevated stern broke off and the
bow slid under the waves. Once
it was free of the weight of the flooded bow, the stern
remarkably remained afloat until 2:20 a.m. when it sank.
Sadly, there were only enough lifeboats on board to
accommodate about half of the passengers and crew on the
ship. The result: only 710 survivors out of the 2228 souls
on board.
The survivors were picked up by the Cunard liner RMS
Carpathia and taken to New York, arriving on April 18.
Three ships were also despatched from Halifax with the
lugubrious task of retrieving the victims. Of the 328 bodies
recovered, 119 were buried at sea because they were either
too mutilated or too decomposed. The remaining 209 were
taken to Halifax where, between May 3 and June 12, 150 of
them were buried in three local cemeteries: 19 in the Mount
Olive Catholic cemetery, 10 in the Baron de Hirsch Jewish
cemetery, and 121 in the Fairview Lawn cemetery.
Lessons of the Titanic
The entire world was in shock after the Titanic’s sinking.
The impact was particularly profound for those who had
believed that technology could master the power of nature.
We know that the SS Californian, which had left
Liverpool for Boston on April 14, stopped for the night near
an ice field in the North Atlantic. This meant that the ship’s
only wireless operator, Cyril Evans, was asleep. During the
102 –
night, when members of the crew reported to Captain Stanley
Lord that they had seen the lights of a ship on the horizon
and white flares, he did nothing. When he arrived on the
bridge the next morning, he found the crew in frenzy because
of the Titanic incident. By the time the Californian finally
arrived on the scene, the Carpathia was already there,
helping the survivors.
Following the incident, the U.S. Congress passed the
Radio Act of 1912, which mandated all maritime ships to
maintain radio watch 24 hours a day; 29 nations ratified the
Act.
The unease in the maritime world surrounding the Titanic
incident led to the first International Convention for the
safety of life at sea (SOLAS). It met on November 12, 1913.
The first version of the SOLAS Treaty, passed in 1914,
prescribed several improvements for maritime safety: a
patrol to track icebergs in the North Atlantic; the number of
lifeboats on a ship must be sufficient to carry all passengers
and crew; the maintenance of a continuous radio watch
24 hours a day; and the equipping of the ships’ radios with
a secondary electric power system in case of failure of the
primary system.
continued on page 104
March 2012
7. Cette pièce de 5 dollars millésimée 1998, du Liberia,
montre, en camée, le capitaine Smith.
---------------------------------------------------------------7. This 1998-dated 5-dollar coin from Liberia
bears the picture of Captain Smith in cameo.
7. Wikimedia Commins. 8. © www.blackmountaincoins.com
cadavres sont récupérés. De ceuxci, 119 sont enterrés en mer parce
que trop mutilés ou décomposés.
Deux cent neuf sont ramenés à
Halifax et de ceux-ci, 150 sont
enterrés entre le 3 mai et le 12 juin
dans trois cimetières de la région : 19
au cimetière catholique Mount Olivet, 10
au cimetière juif Baron de Hirsch et 121 au
cimetière Fairview Lawn.
Les leçons du Titanic
suite de la page 101
compartiments étanches sont inondés. Le poids de l’eau fait
baisser la proue ce qui permet l’eau de passer outre les
compartiments étanches, qui n’existent plus à partir du pont
E.
Les passagers se rassemblent sur le pont principal. Les
femmes et les enfants sont chargés à bord des canots de
sauvetage à bâbord alors que l’on permet aux hommes
d’embarquer à tribord en autant qu’il n’y a ni femme ni
enfant. Le canot de sauvetage #7 quitte le navire à 0 h 45 le
15 avril.
À partir de 2 h 18, les évènements s’enchaînent à grands
pas. À cette heure précise, la cheminée #1 se détache et
tombe à l’eau, tuant plusieurs rescapés. Une minute plus
tard, le paquebot se brise en deux et la proue, pleine d’eau,
s’enlise dans les profondeurs. La poupe, temporairement
libérée du poids de la proue, se redresse avant d’entreprendre
sa propre descente à 2 h 20. Il y avait à bord à peine
suffisamment de canots de sauvetage pour la moitié des
passagers et de l’équipage. Résultat : il n’y eut que 710
survivants sur les 2228 personnes à bord.
Les rescapés sont ramassés par le RMS Carpathia de la
Cunard Line et sont amenés à New York et y arrivent le 18
avril. Trois navires quittent Halifax chargés de la lugubre
tâche de récupérer les victimes. Trois cent vingt-huit
Mars 2012
Le monde entier est sous le choc après le désastre
du Titanic parce qu’il rappelle à tous que l’homme et la
technologie demeurent inférieurs à la puissance de la
nature.
On apprend que le SS Californian qui avait quitté
Liverpool pour Boston, le 14 avril, s’était arrêté pour la nuit
à côté d’un champ de glace dans l’Atlantique Nord. L’unique
opérateur T.S.F. du navire, Cyril Evans, va alors se coucher.
Au cours de la nuit, des membres d’équipage rapportent au
capitaine Stanley Lord qu’ils ont observé les lumières d’un
navire à l’horizon et des fusées blanches. Lord ne fait rien.
Lorsque Evans retourne à son poste le lendemain matin, il
découvre une frénésie portant sur l’incident du Titanic.
Lorsque le Californian arrive sur les lieux du désastre, le
Carpathia est déjà là, à prêter secours aux rescapés. Suite à
cet incident le Congrès américain passe la Radio Act of 1912
qui force tout navire maritime à maintenir une vigie radio
24 heures par jour. Vingt-neuf nations ratifient cette loi.
Le malaise que laisse le Titanic dans le monde maritime
mène à la tenue de la première Conférence internationale
sur la sécurité de la vie en mer, à Londres (Angleterre), le
12 novembre 1913. Cette conférence résulte en de
nombreuses améliorations pour la sécurité maritime : la
création d’une patrouille pour suivre les icebergs dans
l’Atlantique Nord; que tout navire possède dorénavant assez
de canots de sauvetage pour transporter tous les passagers
et l’équipage et qu’une vigie radio soit maintenue 24 heures
par jour et que les radios soient munies d’un système
d’alimentation électrique secondaire, en cas de panne.
L’épave du Titanic
L’emplacement exact de l’épave du Titanic est demeuré
un mystère pendant plusieurs décennies. C’est le
1er septembre 1985 qu’une expédition franco-américaine,
dirigée par Jean-Louis Michel et le Dr Robert Ballard, trouve
suite à la page 105
– 103
continued from page 102
The wreck of the Titanic
Titanic numismatics
What money was discovered on board
the wreck of the Titanic? Well, I remember
watching a live broadcast, during which
a safe found in a First Class cabin was
to be opened. The whole world
wanted to know what was inside.
Was it jewels, gold, coins? As was
customary during American
television programs, the suspense
mounted continuously throughout
the episode. It was not until the
last five minutes that the safe was
opened – the hinges were cut and
the heavy, 50 cm thick door was
removed. The camera closely
followed each step to reveal...a small
leather purse and a large bundle of
banknotes. Sadly, the purse was empty and
104 –
the banknotes were so badly
decomposed that it was
impossible to identify them.
Perhaps we can speculate a bit
on what might have been...
The majority of the First Class
passengers were ultra-rich Americans, so
it is highly possible that the notes were U.S.
bank notes. But which ones? With a little
thought, perhaps we can discover more.
There are several possibilities. The first
is Gold Certificates†, notes that are
redeemable for gold, most likely in
denominations of 20 dollars dated
1905 and 1906, and 10 dollars
dated 1907. The notes could also
have been Silver Certificates†,
redeemable for silver, in
denominations of 10 dollars
dated 1908 and 5 dollars dated
1899 and sporting a superb bust
of Sioux Chief Onepapa with his
headdress of eagle feathers. However,
we will never know if either possibility
is true.
Were there any coins on board? Obviously
there would have been, but according to
my research, none have ever been
found. So what types might still be
there? There certainly would have
been American Morgan (Liberty
Head) type‡ dollars. There might
also have been Liberty-Head
gold pieces, issued from 1901 to
1908 in denominations of 5, 10,
and 20 dollars, as well as 5- and
10-dollar Indian Head gold
pieces, issued between in 1908
and 1915. Who knows, there might
even have been some of the famous
Saint-Gaudens 20-dollar gold pieces!
In addition to these American coins,
continued on page 106
March 2012
9. 10. © Serge Pelletier. 11. © www.taxfreegold.co.uk
The exact location of the wreck of
the Titanic remained a mystery for
over 70 years. It was not until
September 1, 1985, when the
Franco-American expedition, led
by Jean-Louis Michel and Dr.
Robert Ballard, found the resting
place of the “unsinkable” ship,
12,415 feet (nearly 3800 m)
below sea level, southeast of
Newfoundland at 41°432553N
49°562453W. In fact, the wreck was
actually two distinct pieces: the bow
and the stern, several hundred metres
apart, separated by a debris field. The
expedition took nothing from the site,
believing that the removal of any artefact
would be considered as grave-robbing.
News of the discovery made headlines
in newspapers around the world.
The Discovery Channel raised an
expedition in August 1996 and a
second one two years later. Both
expeditions were mounted to find
the answers to questions raised by
scientists since the tragic event in
1912. It was believed that the
iceberg had cut a gash 90 feet long
on the starboard side. As the
expeditions revealed, it was not a
single gash, but six smaller ones.
9. The 1998-dated Silver Maple Leaf that bears the Titanic
privy mark. 10. This 2-dollar coin from Kiribati shows the
port side of a sinking Titanic. 11. It is the starboard
side of the sinking ship that is seen on this 10dollar gold coin also from Kiribati.
---------------------------------------------------------9. La Feuille d’érable en argent 1998 qui
arbore le Titanic comme marque privée.
10. Cette pièce de 2 dollars de Kiribati
montre le côté bâbord d’un Titanic qui fait
naufrage. 11. C’est le côté tribord du
navire que l’on voit sur cette pièce en or
de 10 dollars également de Kiribati.
12. Une autre pièce qui montre le Titanic faisant naufrage,
celle-ci vient de Somalie. 13. Cette pièce de 1 dollar du
Liberia nous montre un point de vue un peu plus
joyeux, le Titanic quittant le quai. 14. Cette pièce
polychromée du Liberia nous montre le
paquebot en mer.
---------------------------------------------------------12. Another coin that shows the Titanic
sinking, this one is from Somalia. 13. This
1-dollar from Liberia is more upbeat as it
shows the ocean liner leaving the wharf.
14. This coloured coin, also from Liberia,
shows the great ship at sea.
12. © www.blackmountaincoins.com 13. 14. © Serge Pelletier.
suite de la page 103
l’endroit où l’« Insubmersible »
s’est posé apr 3800 m de fond, tout
p r è s d e Te r r e - N e u v e , à
41° 432553N 49° 562453O. L’épave
est en fait, deux morceaux bien distincts,
la proue et la poupe, à plusieurs centaines
de mètres l’un de l’autre et séparé par un champ
de débris. L’expédition ne récupère aucun
artéfact du site, car ses
m e m b r e s considèrent cela une
violation de tombe. La nouvelle de
la découverte fait la manchette des
journaux de par le monde.
Le Discovery Channel monte
une expédition en août 1996 et
une seconde deux ans plus tard.
Toutes deux sont à la recherche
de réponses aux nombreuses
questions posées par les
scientifiques depuis le tragique
évènement de 1912. On croyait que
l’iceberg avait fait une entaille de
90 m de long à tribord. Les expéditions
ont toutefois révélé que l’« Insubmersible »
avait plutôt été subjugué par six petites entailles.
La numismatique et le
Titanic
Quelle monnaie a-t-on
découvert à bord de l’épave du
Titanic? Eh bien, je me rappelle
avoir regardé une émission en
direct pendant laquelle on allait
ouvrir l’un des coffres-forts
trouvés dans une cabine
Première Classe. Tout le monde
se demandait ce qu’allait être son
contenu : bijoux, or, monnaie?
Comme il est coutume aux ÉtatsUnis, on prolongea le suspense tout au
long de l’émission et ouvrit le coffre-fort,
qui était toujours dans de l’eau, cinq minutes
Mars 2012
avant la fin. On coupa les gonds, ouvrit
l’épaisse porte du coffre qui faisait à peine
un demi-mètre cube. La caméra suivait
de très près chaque étape pour
révéler… une petite bourse de cuir,
vide, et une grosse liasse de billets
de banque malheureusement en
état de décomposition avancée
donc, impossible de les
identifier. Mais quels étaient-ils?
Nous ne pouvons
malheureusement que spéculer,
mais, comme la majorité des
passagers en Premières Classes
étaient des riches Américains, on
peut présumer que ces billets étaient
effectivement américains. Mais lesquels?
Il y a plusieurs possibilités. D’abord il y
a les billets type certificat d’or† (ce sont
des billets convertibles en pièces d’or).
Les coupures probables sont celles de
20 dollars, millésimées‡ 1905 et 1906
ou 10 dollars 1907. S’aurait pu
également être des billets type
certificat d’argent†, convertibles
en pièces d’argent. Soit des
billets de 10 dollars 1908 ou de
5 dollars 1899 arborant un
superbe buste du chef Sioux
Onepapa avec sa coiffure en
plumes d’aigle. Mais on ne le
saura jamais.
Y a-t-il eu des pièces de monnaie
de découvertes à bord? Selon mes
recherches, aucune. Quelles auraientelles pu être? Sûrement des pièces
américaines. Certes, des pièces de 1 dollar
en argent du type‡« Morgan » ou « tête
de Liberté ». Peut-être aussi des
pièces d’or de 5, 10 ou même
20 dollars, à la tête de Liberté
(émises de 1901 à 1908) et peutêtre même de type plus récent
comme les 5 et 10 dollars à la
tête d’Indien (émises de 1908 à
1915) ou la célèbre pièce de
20 dollars du type « SaintGaudens ». Sûrement aussi des
pièces britanniques en argent
comme la demi-couronne au
bouclier (émise depuis 1901). Peutêtre des pièces de 1 couronne 1902 à la
suite à la page 107
– 105
continued from page 104
02.04.12 TITANIC SINKING 15.04.12
(Fig. 10).The coin is struck on a
0.500 silver planchet, 30 mm in
diameter and weighing 10.0 g. A
second Kiribati coin, a 10-dollar
gold piece, features a starboard view
of the Titanic (Fig. 11), with several
lifeboats in the foreground, and the same
legend. Struck on a fine gold (0.999)
106 –
continued on page 108
The three pieces recently released by the Royal Canadian
15
16
17
Mint: 25 cents (15
15), 50 cents (16
16), and 10 dollars (17
17).
Eagle-eyed collectors will notice that there is no
smoke coming out of the fourth stack on any of
these pieces. An error? Quite the contrary. The
RCM is one of the few that got it right. The fourth
stack was not connected to any engine; it was
added to give the ship a more imposing
figure. It was, however, used for ventilation.
-------------------------------------------------------Les trois pièces lancées récemment par la
15
Monnaie royale canadienne : 25 cents (15
15);
16
17
50 cents (16
16); 10 dollars (17
17). Le
collectionneur à l’œil de lynx remarquera
qu’il n’y a pas de fumée sortant de la
quatrième cheminée. Une erreur? Au contraire,
la MRC est l’un des rares ateliers à ne pas avoir
fait d’erreur. En effet, la quatrième cheminée ne
servait pas aux chaudières; elle avait été ajoutée
pour donner plus de prestance au navire. Cette
cheminée était toutefois utilisée dans la ventilation.
March 2012
© Royal Canadian Mint <www.mint.ca>
there were undoubtedly silver British coins
such as the shield type ½ crown (issued
since 1901). There may also have been
some gold sovereigns and halfsovereigns with the beautiful image
of St. George slaying the dragon.
There may even have been some
of the rare 1902 silver crowns, also
featuring St. George and the
dragon.
Equally, there may also have
been French coins, such as the silver
1- and 2-franc pieces with the La
semeuse (the sower) obverse and the
gold 10- and 20-franc pieces with the le
coq (the rooster) obverse.
Given the wide variety of emigrants among
the Third Class passengers, there would
most certainly have been subsidiary
coinage† from the three countries
mentioned above, as well as
many others throughout Europe.
Anyone wishing to put
together a Titanic collection
could also include the money
of Canada and Newfoundland
(which had its own currency
at the time as it was not yet
part of Canada), both of which
played a big role in the days
and weeks after the disaster.
Are there any coins that
feature the Titanic? Absolutely!
The first ones appeared in 1998
following the release of James
Cameron’s highly successful film featuring
Leonardo DiCaprio and Kate Winslet.
The first of these is a silver 2-dollar
piece struck in 1998 by the small,
Pacific nation of Kiribati. The coin
features a portside view of the Titanic
as it sinks, with an escaping lifeboat,
a n d t h e l e g e n d ‡ LAUNCH
planchet, the coin weighs 1.24 g and is
13.92 mm in diameter. The mintage‡ of the
two coins is unknown.
Liberia has struck several coins
with a Titanic theme. The first ones,
issued in 1998, show the sinking
ship, a lifeboat, and a cameo bust
of Captain Edward J. Smith
(Fig. 8). Two pieces were struck
that year: a 5-dollar one in
cupronickel and a 20-dollar one in
fine silver (0.999). A 10-dollar
piece was struck in sterling silver
(0.925) in 1999. Featuring a
starboard view of Titanic under way,
the coin is 38.6 mm in diameter and
weighs 25.1 g. There is also a coloured‡ 5dollar coin dated‡ 2006 (Fig. 14), which
portrays the liner at sea. We have saved
the most interesting Liberian piece
for last: a reliquary piece†, that is
to say, a coin in which is
embedded a piece of coal
recuperated from the wreck of
the Titanic during the dives
in 2000. This 10-dollar coin,
dated 2005, weighs 25.0 g
and is struck on sterling
silver planchet that is oval
(30 × 45 mm). With a limited
mintage of 5000 pieces, the
coin features a starboard view
of the ocean liner with the coal
embedded in the location where
it was found. Another reliquary
piece was issued this year, this one is a
© Coin Invest Trust <www.coin-invest.li>
Cette monnaie-reliquaire des îles Cook contient un morceau de charbon récupéré de l’épave du Titanic. Une autre chose inhabituelle est que le listel est
VRIL 1912, LE P
AQUEB
OT RMS TIT
ANIC FIT NA
UFRAGE L
ORS DE SON VO
YAGE INA
UGURAL DE SOUTHAMPTON À NEW Y
ORK APRÈS
inscrit d’un texte qui se traduit ainsi : LE 15 AAVRIL
PAQUEB
AQUEBOT
TITANIC
NAUFRAGE
LORS
VOY
INAUGURAL
YORK
AVOIR FRAPPÉ UN ICEBERG. L’ACCIDENT
A LA VIE À 1515 PERSONNES, DEMEURE UNE TRAGÉDIE HUMAINE 100 ANS PL
US T
ARD EN 2012.
L’ACCIDENT,, QUI COÛT
COÛTA
PLUS
TARD
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
This reliquary coin from the Cook Islands contains a piece of coal recovered from the wreck of the Titanic. Another unusual thing about this piece is that
ANIC SANK ON HER MAIDEN VO
YAGE FROM SOUTHAMPTON TO NEW Y
ORK AF
TER HIT
TING AN
the rim bears the following inscription: 1912, ON APRIL 15, THE CRUISE SHIP RMS TIT
TITANIC
VOY
YORK
AFTER
HITTING
ICEBERG. THE ACCIDENT
Y 100 YEARS LA
TER IN THE YEAR 2012.
ACCIDENT,, WHICH CLAIMED 1515 LIVES, IS STILL A MEMORIAL TO HUMAN TRAGED
TRAGEDY
LATER
suite de la page 105
superbe représentation de saint Georges terrassant le dragon,
mais peu probable puisque cette pièce est plutôt rare. Peutêtre aussi des souverains et demi-souverains d’or, arborant
le même motif. Peut-être également des pièces françaises
de 1 et 2 francs à la semeuse, ou des 10 et 20 francs or au
coq. N’oublions pas une large pléiade de monnaies
divisionnaires† des ces trois pays, et des pays d’origine des
passagers de la troisième classe qui aurait pu être l’Irlande,
l’Écosse, l’Italie et de nombreux États de l’est de l’Europe.
Quelqu’un désirant assembler une collection
« historique » du Titanic pourrait ajouter des pièces de TerreNeuve (puisqu’elle ne faisait pas encore partie du Canada)
et du Canada, à cause de l’implication de ces deux pays au
cours des jours qui suivirent le désastre.
Mais y a-t-il des pièces arborant le Titanic? Oui!
Les premières sont apparues en 1998 alors que le film
de James Cameron mettant en vedette Kate Winslet et
Leonardo DiCaprio connaissait un succès considérable.
La première est une pièce de 2 dollars en argent frappée
Mars 2012
en 1998 par la petite nation de Kiribati, dans le Pacifique.
Elle montre le Titanic, vu de bâbord, faisant naufrage alors
qu’un canot de sauvetage s’éloigne, avec la légende‡
LAUNCH 02.04.12 TITANIC SINKING 15.04.12 (lancement 02.04.12
Titanic naufrage 15.04.12). Elle est frappée sur un flan‡
d’argent 500 ‰, fait 30 mm de diamètre et pèse 10,0 g
(fig. 10). Une autre pièce de Kiribati, celle-ci de 10 dollars
en or, montre le Titanic de tribord avec, en avant-plan,
plusieurs canots de sauvetage. La même légende est utilisée.
Elle est frappée sur un flan d’or fin (999 ‰), fait 13,92 mm
de diamètre et pèse 1,24 g (fig. 11). Le tirage‡ des deux
pièces est inconnu.
Le Liberia a frappé plusieurs pièces dont le sujet est le
Titanic. Les premières, en 1998, le montre coulant avec un
canot de sauvetage et, en camée, le buste du capitaine
Edward J. Smith (fig. 8). Deux pièces ont été frappées à
cette époque. Une pièce de 5 dollars en cupro-nickel et une
de 20 dollars en argent fin (999 ‰). Une pièce de 10 dollars
en argent sterling (925 ‰) a été frappée en 1999. Celle-ci
fait 38,6 mm de diamètre et pèse 25,1 g. Elle montre une
suite à la page 109
– 107
continued from page 106
continued on page 110
© British Royal Mint <www.royalmint.com>
5-dollar coin from the Cook Islands (Fig. 18).
In 1998, the Republic of Somalia issued two coloured
25-shilling coins as part of its “History of World Shipping”
collection. Both pieces are struck on cupronickel planchets
and portray starboard views of the Titanic: the first as she
navigates among the icebergs, and the second as she sinks.
Several 250-shilling coins featuring the same design were
also struck: bimetallic† pieces with a cupronickel core and
a brass ring, and sterling silver pieces.
Just to the north of Somalia, the Republic of Somaliland
also struck a coin that honours the Titanic. Its design was
influenced significantly by the tableau painted by Willy
Stöwer in 1912 (Fig. 6).
Situated in the Caribbean, the Turks and Cacaos Islands
issued a 20-crown coin dated 1998. Struck on fine silver
(0.999) planchets, the design portrays the Titanic sailing in
all her glory.
Lastly, a Canadian bullion coin,‡ a silver Maple Leaf†
dated 1998, features the Titanic as a privy mark† (Fig. 9).
The piece has a limited mintage of 26,000.
Let us now move on to coins issued since the start of
2012. The Royal Canadian Mint recently released three
collector coins that honour the Titanic and the victims
of the disaster.
The first is a 10-dollar coin in fine
silver (0.9999) that shows a view of the
bow of the colossal ocean liner as
she cuts through the waves with
her fatal enemy, the iceberg, in
the foreground. On the left are
the inscription R.M.S. TITANIC
and a map of the Atlantic
coastline, with the latitude
and longitude of the
location of the sinking
(Fig. 17). The coin is 34
mm in diameter, weighs
15.87 g, and has a limited
mintage of 20,000 pieces.
Next is a coloured 50cent coin. The design is a
bow-on view of the Titanic
as she sails west, the waters
of the Atlantic shimmering in
the wake of the ship, and the infamous iceberg approaching
on the left foreground (Fig. 16). Struck on a silver-plated
copper planchet, the coin features the material mark‡ “SP/
PA” on the obverse‡. The coin is 42 mm in diameter, weighs
32.82 g and has a limited mintage of 15,000 pieces.
The last Canadian piece is a 25-cent coloured coin. The
centre is divided into two parts: the first, on the lower left,
features well-wishers bidding farewell as the Titanic departs,
while the second, on the upper right, shows a port-side view
of the ocean liner at night. The legend features CANADA at
12 o’clock, the double-date 1912-2012 (the only coin of the
trio to feature a double-date) between 4 and 5 o’clock, and
the denomination 25 CENTS between 7 and 8 o’clock (Fig.
15). Struck on a cupronickel planchet, the coin is 35 mm in
diameter, weighs 12.51 g, and has no stated mintage.
Another intriguing piece is the 5-pound coin issued by
Alderney, one of the English Channel Islands, located just
to the west of the Titanic’s first port of call, Cherbourg,
France. Struck by the British Royal Mint, the reverse features
a detailed view of the ocean liner as she leaves Southampton.
In the background is the silhouette of Thane, the monument
19. This recently released 5-pound coin
from Alderney shows Titanic leaving
Southampton with, in the background, Thane
the memorial statue carved by Sir Thomas
Brock and erected in Belfast in 1920.
----------------------------------------------------------------19. Cette pièce de 5 livres d’Aurigny, millésimée 2012,
montre le Titanic quittant Southampton avec, en arrière-plan,
Thane la statue commémorative sculptée par sir Thomas Brock et
érigée à Belfast en 1920.
108 –
March 2012
© Downies <www.downies.com>
20. On retrouve le Titanic gravé dans de la nacre sur cette pièce fidjienne
de 50 dollars.
--------------------------------------------------------------------------20. We find Titanic carved in mother-of-pearl on this 50dollar piece from Fiji.
suite de la page 107
vue de tribord du Titanic voguant. Il y a également une pièce
polychromée‡ de 5 dollars, millésimée 2006 qui montre le
paquebot navigant (fig. 14). Nous aimerions enfin
mentionner une pièce des plus intéressantes, une monnaiereliquaire†, soit une pièce dans laquelle on a incrusté un
morceau de charbon récupéré du Titanic lors des plongées
de l’an 2000. Il s’agit d’une pièce de 10 dollars millésimée
2005. Elle est ovale (30 × 45 mm), est faite d’argent sterling
et pèse 25,0 g. Son tirage fut de 5000 exemplaires. Elle
montre une vue bâbord du paquebot et le morceau de charbon
a été incrusté là où il a été trouvé. Une autre monnaiereliquaire, celle-ci une pièce de 5 dollars des îles Cook, a
été émise cette année (fig. 18).
La République de Somalie a émis, en 1998, dans le cadre
de sa collection « histoire du transport maritime » deux pièces
polychromées de 25 shillings. La première montre une vue
de tribord du Titanic navigant parmi les icebergs et la seconde
montre une vue de tribord du paquebot faisant naufrage.
Ces deux pièces sont frappées sur des flans de cupro-nickel.
Mars 2012
Il y a aussi des pièces
de 250 shillings qui arborent
les mêmes motifs. Les
premières sont des pièces
bimétalliques‡ au cœur de
cupro-nickel et à la
couronne de laiton. Les
autres sont des pièces
d’argent sterling.
L’État juste au nord
d e l a S o m a l i e , la
République du Somaliland,
a également frappé une
pièce qui rend hommage
au Titanic. Son motif fut
manifestement inspiré
du t a b l e a u p e i n t p a r
W i l l y Stöwer en 1912
(fig. 6).
Situées dans les Caraïbes,
les îles Turques et Caïques ont
frappé une pièce de 20 couronnes
millésimée 1998. Faite d’argent fin
(999 ‰) elle montre le Titanic naviguant
à pleine allure. Enfin, une Feuille d’érable†
(lingot monétiforme‡ canadien) en argent
millésimée 1998, arbore le Titanic en qualité de marque
privée† (fig. 9). Cette pièce fut tirée à 26 000 exemplaires.
Passons maintenant aux pièces émises depuis le début
de l’année. La Monnaie royale canadienne a récemment
lancé trois pièces qui rendent hommage au Titanic et à ses
victimes.
La première est une pièce de 10 dollars en argent fin
(999,9 ‰) qui montre une vue de la proue du navire colossal
fonçant vers l’ouest. Son ennemi fatal, l’iceberg se dresse à
l’avant-plan. L’inscription R.M.S. TITANIC et une carte de la
côte atlantique avec les coordonnées nautiques du lieu du
naufrage sont à la gauche du navire (fig. 17). Cette pièce
fait 34 mm de diamètre et pèse 15,87 g. Son tirage est limité
à 20 000 exemplaires.
C’est une pièce polychromée de 50 cents que l’on
retrouve ensuite. Son motif représente une vue de la proue
du navire fonçant vers l’ouest, les eaux peintes de
l’Atlantique Nord miroitent dans le sillage du navire.
L’iceberg qui entraîna le drame du Titanic se dresse à l’avantplan (fig. 16). Cette pièce est frappée sur un flan de cuivre
plaqué d’argent et arbore donc la marque de matériau‡ « SP/
suite à la page 110
– 109
TITANIC – continued from page 118
honouring the Irish victims of the Titanic disaster,
designed by Sir Thomas Brock and erected in Belfast,
Ireland, in 1920 (Fig. 19). Struck in cupronickel, the
coin is 38.6 mm in diameter, weighs 28.28 g, and has
no stated mintage. A sterling silver version is also
available.
Many other Titanic pieces exist. The last one we
will look at is a Fijian 50-dollar coin that is coated
with mother-of-pearl and engraved with bow-on view
of the ship as it cuts through the water alongside the
icebergs (Fig. 20). Made from 5 oz (troy) of fine silver
(0.999), the coin is 65 mm in diameter, weighs 155.5
g, and has a limited mintage of only 750 pieces.
In addition to the pieces we have examined, many
other coins and a wide variety of medals on the Titanic
theme have been struck and cast over the years. All
that is left is for you to go out and discover them. Lest
we forget the victims and their families.
TITANIC – suite de la page 119
21. This 10-dollar coin from Cook
Islands, the first in the “Windows of
History Collection,” has a coloured glass
insert the mimics the glass dome over the
staircase of the First Class of the Titanic.
This design also shows the ship at sea
(upper right) and the wreck at the bottom of
the sea (lower left).
-----------------------------------------------------------21. Cette pièce de 10 dollars des îles Cook est la
première de la collection « les fenêtres du monde ». Elle
contient une incrustation de verre qui imite le dôme de verre
qui surplombait l’escalier de la première classe du Titanic. Le
motif montre également le paquebot en mer (en haut à droite) et l’épave
au fond de l’océan (en bas à gauche).
110 –
March 2012
© Downies <www.downies.com>
PA » à l’avers. Elle fait 42 mm de diamètre et pèse 32,82 g. Son
tirage est limité à 15 000 exemplaires.
La dernière pièce canadienne est une pièce polychromée de
25 cents dont le tirage est inconnu. Le centre de la pièce est partagé
en deux parties. La première, en bas à gauche, montre des gens
saluant le départ du Titanic. La seconde, en haut à droite, montre
une vue bâbord du paquebot navigant de nuit. On retrouve à la
légende CANADA à midi, le double millésime 1912-2012 (cette pièce
est la seule du trio à avoir un double millésime) entre 4 et 5 heures
et 25 CENTS entre 7 et 8 heures (fig. 15). Cette pièce est frappée sur
un flan de cupro-nickel, fait 35 mm de diamètre et pèse 12,5 g.
Une autre pièce d’intérêt est une pièce de 5 livres émise par
Aurigny, l’une des îles Anglo-Normandes située à l’ouest de
Cherbourg, l’un des ports d’escale du Titanic. Frappée par la
Monnaie‡ britannique, son revers montre une représentation
détaillée du paquebot alors qu’il quitte le port de Southampton.
Derrière lui, la silhouette de Thane, la statue de sir Thomas Brock
qui orne le monument commémoratif du Titanic à Belfast depuis
1920 (fig. 19). Faite de cupro-nickel, cette pièce fait 38,6 mm de
diamètre et pèse 28,28 g. Son tirage est inconnu. Une version en
argent sterling est également disponible.
Il existe de nombreuses autres pièces. La dernière dont
nous ferons mention est une pièce fidjienne de
50 dollars qui est incrustée de nacre sur laquelle
on a gravé une vue de la proue du navire
fonçant vers l’ouest aux côtés d’icebergs
(fig. 20). Cette pièce est faite de 5 oz
troy d’argent fin (999 ‰), pèse
155,5 g, et fait 65 mm de diamètre.
Son tirage est 750 exemplaires.
Outre les monnaies que nous
avons mentionnées, il y a de
nombreuses autres monnaies
et médailles sur le sujet.
N’oublions jamais les
victimes et leurs familles.
© Éditions Victor Gadoury <www.gadoury.com>
Pastrone, Francesco. Les monnaies royales
françaises 1610-1792, 4th ed. Monaco: Éditions
Victor Gadoury, 2012. French language.
Hardbound with colour photos, 508 pages. ISBN
978-2906602403. Price: 49 euro.
É
ditions Victor Gadoury recently
launched the fourth edition of its Les
monnaies royales françaises 1610-1792
(Royal Coins of France, 1610-1792),
commonly referred to as the “White
Gadoury.”
This new edition of what I would call
“The Four Louis” (since it covers the
coinage‡ of kings Louis XIII, XIV, XV, and
XVI) has benefited from considerable
research on the subject over the past few decades. Indeed,
Gadoury’s text has been updated with the research of some
twenty renowned French numismatists.
The coins are presented by reign, from the smallest
denomination‡ to the largest. A list of all mint marks‡ is at
the beginning of each reign. One of the biggest changes
introduced in this edition has been the discard of mintage‡
figures that have been deemed inconsequential since many
of the pieces struck by these kings were later reformed†. A
rarity scale has thus taken their place.
Another change is the presentation itself. Each coin type‡
is presented with spectacular colour images that are
accompanied by the following data: reference number,
fineness‡, official weight, diameter range, edge‡, engraver,
and some notes. The values for three conditions‡ (Fine to
Extremely Fine) are presented in a table. Also included in
the table is the date, mint‡, rarity, and whether the known
pieces are reforms (identified by the use of “rf”) or struck
on new planchets‡ (identified by “fn”).
All in all, a superb book well worth the 49-euro price for
those that specialize in these series. My rating: 5/5. It is
available directly from the publisher at http://
www.gadoury.com/fra/libro-134-monnaies-royalesfrancaises-2012.htm.
- Serge Pelletier
Mars 2012
Pastrone, Francesco. Les monnaies royales
françaises 1610-1792, 4e ed. Monaco: Éditions
Victor Gadoury, 2012. Français. Livre cartonné
avec photos couleur, 508 pages. ISBN 9782906602403. Prix : 49 euro.
L
es Éditions Victor Gadoury ont lancé
leur quatrième édition de Les monnaies
royales françaises 1610-1792, communément
appelée le « Gadoury blanc ».
Cette nouvelle édition de ce que moi
j’appelle « Les quatre Louis » (puisqu’il
porte sur le monnayage‡ des rois
Louis XIII, XIV, XV et XIV) a bénéficié
de plusieurs décennies de recherche. En
effet, le texte de Gadoury a été révisé à l’aide des recherches
d’une vingtaine de numismates français de renom.
Les monnaies sont présentées par règne, de la plus petite
à la plus grosse dénomination‡. On trouve une liste des
marques d’atelier‡ au début de chaque règne. L’un des plus
gros changements de cette édition est l’abandon des tirages‡
ayant été jugés sans importance parce que les monnaies
frappées lors de ces règnes ont subi de nombreuses
réformations†. Ils ont donc été remplacés par une échelle
de rareté.
Chaque type‡ est présenté avec de magnifiques images
en couleur, accompagnées des données suivantes : numéro
de référence; titre‡; poids officiel; taille des modules‡;
tranche‡; graveur; quelques notes. Les valeurs sont données
dans un tableau pour trois états de conservation‡ (Très beau
à Superbe). Le tableau comprend également le millésime‡,
l’atelier de frappe, la rareté et une indication à savoir si les
monnaies connues ont été frappées sur des flans‡ neufs
(indiqué par la mention « fn ») ou ont été créées par
réformation† (indiqué par la mention « rf »).
En tout et partout, il s’agit d’un superbe ouvrage pour
lequel les collectionneurs spécialisés dans ces séries
n’hésiteront pas à payer les 49 euro demandés. Ma cote : 5/
5. On peut se procurer ce livre directement de l’éditeur en
consultant http://www.gadoury.com/
fra/libro-134-monnaies-royalesfrancaises-2012.htm.
- Serge Pelletier
– 111
by Ron Cheek
I
Three rupees, current and sound,
better than these will not be found!¹
n Part I of this article, we got a glimpse of the early history of the East India Company Bengal Presidency. We learned
about the origins of the Mughal silver rupee, a coin whose style persisted throughout the former Mughal Empire for
nearly 130 years after the Emperor had lost control of his far-flung provinces and their independent rulers. This coin
style, carrying the emperor’s name, titles, and regnal year (sanh julus) was so well recognized and accepted, it was used
throughout most of India. We looked at the
way silver coins were used in commerce,
learning of batta, the discounting of older
coins, and shroffs, the bankers who handled
and tested the authenticity of coins, and
evaluated them in transaction payments
(perhaps they were the first third-party
grading service†). We also learned of sicca
rupees, the coins originally struck at the
Nawab of Bengal’s mint‡ in Murshidabad,
which were proclaimed the official coins of
Bengal, Orissa, and Bihar.
Early E.I.C. rupees
www.columbia.edu
The first E.I.C. mint, established in
Calcutta in 1757, struck coins “in the native
style.” These were sicca rupees, of the same
weight and fineness‡ as the Murshidabad
rupee, struck in the name of the Mughal
Emperor Shah Alam II (1759 – 1806), and
with the fictitious mint name, “Murshidabad.”
continued on page114
10. Emperor Shah Alam II, whose name and titles graced
coins throughout the formerly great Mughal Empire. Delhi
was sacked in 1788 by Afghan invaders, who, unable to
find the expected rich treasure there, blinded the emperor
before withdrawing. The East India Company issued coins
in his name until well after his death.
-------------------------------------------------------------------------10. L’empereur Shah Alam II dont on retrouve le nom et
les titres sur les monnaies de l’Empire moghol. Delhi fut
saccagé par les Afghans en 1788. Incapables d’y trouver
les richesses escomptées, ils aveuglent l’empereur avant
de quitter la ville. Les monnaies de l’East India Company
furent émises au nom de cet empereur, et ce même après
sa mort.
112 –
March 2012
par Ron Cheek
L
Trois roupies, courantes et sûres,
impossible d’en trouver des meilleures, c’est sûr!¹
a première partie du présent traité nous a donné un aperçu des débuts de la présidence bengalaise de l’East India
Company. Nous y avons appris les origines de la roupie d’argent moghole, cette pièce dont le style persista pendant
tout l’Empire moghol et jusqu’à 130 ans après que l’empereur eut perdu le contrôle sur ses provinces éloignées et
leurs dirigeants. Ce style, celui d’arborer le nom de l’empereur, ses titres et son année de règne (sanh julus) était si bien
reconnu et accepté, qu’il était employé dans la majorité des Indes. Nous avons également appris comment ces pièces
étaient utilisées dans le commerce et comment les shroffs réduisaient la valeur commerciale des pièces selon les battas en
vigueur. Les shroffs étaient en quelque sorte des banquiers, des cambistes, qui essayaient et authentifiaient les monnaies
(ils étaient peut-être les ancêtres des services
indépendants d’évaluation de l’état de conservation‡
d’aujourd’hui). Nous avons également appris que les
roupies sicca, les pièces frappées à l’origine à l’atelier
monétaire‡du nabab du Bengale, à Murshidabad,
avaient été proclamées la monnaie officielle du
Bengale, d’Orissa et de Bihar.
Les premières roupies de l’E.I.C.
Ron Cheek
C’est en 1757 à Calcutta que l’E.I.C. établit son
premier atelier monétaire. Cet atelier frappe des pièces
de « style indigène ». Ces pièces sont des roupies sicca
dont le poids et le titre‡ est les mêmes que les roupies
de Murshidabad. Elles portent le nom de l’empereur
moghol Shah Alam II (1759-1806) ainsi que celui de
l’atelier fictif de Murshidabad. Ces pièces sont bien
les pièces de l’empire, acceptées dans toute transaction.
Après 1765, la Compagnie assume la gestion du
monnayage† pour la présidence bengalaise, tant à son
propre atelier qu’à celui du nabab à Murshidabad. Le
monnayage est entièrement fait à Calcutta à compter
de 1777, date à laquelle le dernier atelier du nabab
ferme. Ce sont des roupies sicca de Murshidabad que
l’on y frappe puisque la Compagnie ne voit toujours
suite à la page 115
11. Des schroffs faisant affaire.
------------------------------------------11. Shroffs conducting business.
Mars 2012
– 113
continued from page 112
examples that were set aside when new, they have “lived
lives.” Let’s see what they can tell us.
114 –
March 2012
© Ron Cheek
This coin was, after all, the recognized coin of the realm,
accepted for all transactions. After 1765, the Company took
over all administration of coining in the Bengal Presidency, The perpetual 19-san sicca rupee
both at its own mint as well as the Nawab’s Mughal mints
The first rupee we will look at is called a “19-san sicca”
in Murshidabad. The last of the Nawab’s mints was closed rupee. Introduced by the E.I.C. Bengal Presidency in 1777
in 1777 and thereafter, coins were minted in Calcutta. But to finally end the batta system on its coins, these new rupees
still, the E.I.C. saw no advantage in producing coins with were struck with year 19 of Emperor Shah Alam II’s reign.
its own design. It continued to strike “Murshidabad” sicca This design device did not change for more than five
rupees.
decades. Shroffs were forbidden to deface, clip or apply batta
In those days, however elegantly they were designed and to these coins. Proclaimed standard throughout Bengal,
however carefully they were minted, all coins (except Orissa, and Bihar, the first 19-san rupees were hammered,
presentation pieces†) were hand-struck on flans‡
in the traditional fashion of the time. They went
that were smaller than the dies‡. Thus,
through several evolutions in minting
the entire design of the die did not
technology and, by 1790, were
appear on the coin. Rupee
being milled†. Inscriptions‡
designs placed the actual
remained essentially the
date struck, the hijri year,
same but coins were
in small figures at the
now struck with dies
bottom of the
the same size as the
die. The sanh
flan, and with a
julus or regnal
milled edge†.
year was in large
Although they
figures near the
underwent
centre of the die.
v a r i o u s
This meant that
changes,19-san
on some coins
sicca rupees
only the julus
were produced
year could be
up until the
seen. Shroffs had
early 1830s,
to sort these
when the East
coins by julus
India Company
year.
introduced
its
B o t h t h e
“universal”
Company and the
coinage‡.
Nawab felt that the
The rupee shown in
shroffs’ excessive profit
Figures 12 and 13 was
taking was a nuisance and
issued between 1819 and
a costly encumbrance to the
1830. Although struck at
e c o n o m y. I t w a s i n t h e
Calcutta, it still bears the mint
government’s interest to abolish the
name “Murshidabad.” Notice the
batta system and establish
prominent “19” near the
a standard rupee that w o u l d 12. Obverse of a “19-san sicca rupee” (Pridmore 172). This type was struck centre of the reverse‡ (Fig.
at Calcutta between 1819 and 1830. The Persian inscription translates as:
c o n t i n u e t o b e Defender of the religion of Muhammad, reflection of divine favour, the Emperor 13 A). The E.I.C. standard‡
a c c e p t e d a t i t s f u l l Shah Alam struck this coin to be current throughout the seven climes.
of .917 silver coins
------------------------------------------------------------------------------------------------initial value. Regulations 12.
(previously .979) was
Avers d’une roupie à 19 sannes (Pridmore 172). Ce type fut frappé à
proclaiming that certain Calcutta entre 1819 et 1830. L’inscription en persan se traduit en : défendeur introduced in the Bengal
rupees were to always pass de la religion de Mahomet, favori de Dieu, l’empereur Shah Alam a frappé Presidency in 1819 so this
cette monnaie pour qu’elle ait cours dans les sept cieux.
without batta were
rupee is slightly heavier than
ineffective. As long as rupees
its1793
predecessor
appeared with new regnal years, older ones were discounted. (standard weight 12.43 g instead of 11.64 g), to compensate
The three rupees discussed below provide an idea of how for the reduction in fineness. The 1819 issue can be
“standard” rupees came about. They are not pristine
continued on page 116
© Ron Cheek
suite de la page 113
la 19e année de règne de l’empereur Shah Alam II. Cet exact
motif sera utilisé pendant plus de 50 ans et il sera interdit
pas un besoin de frapper des monnaies à ses couleurs.
À cette époque, peu importe l’élégance du motif et de défigurer et de rogner ces pièces ainsi que de les dévaluer.
l’attention portée à la frappe, toutes les pièces (exception On proclame que cette roupie doit être acceptée au Bengale,
faite des monnaies d’hommage†) sont frappées à la main en Orissa et au Bihar. D’abord frappées à la main, les roupies
sur des flans plus petits que les coins‡. Conséquemment, il à 19 sannes sont frappées à la machine† à compter de 1790.
est rare d’avoir le motif entier sur une monnaie. Sur les Les inscriptions demeurent à peu près les mêmes, mais les
roupies l’année de frappe, le millésime‡ (en année hijri), se pièces sont dorénavant frappées sur des flans de la même
trouve au bas du motif en petits caractères. L’année de règne, taille que les coins et ont une tranche usinée†. Bien qu’elle
quant à elle, se trouve au centre du motif en gros caractères. connaisse quelques modifications au fils des ans, la roupie
Ce qui veut dire que, très souvent, seule l’année de règne à 19 sannes est frappée jusqu’au début des années 1830,
est lisible. Les shroffs utilisent donc cette dernière pour c’est-à-dire jusqu’à l’introduction du monnayage‡
« universel » par l’East India Company.
classer les monnaies.
La roupie aux figures 12 et 13 fut émise
Le nabab et la Compagnie jugent que
entre 1819 et 1830. Elle
les frais chargés par les shroffs, leurs
porte le nom de l’atelier
profits, sont excessifs et nuisent
de « Murshidabad »
à l’économie. C’est donc
bien qu’elle ait
dans l’intérêt du
été f r a p p é e à
gouvernement
C a l c u t t a .
d’abolir le système
Remarquez le
de battas et
c h i ff r e « 1 9 »
d’établir une roupie
près du centre du
« normalisée »
r e v e r s
(roupie-étalon‡)
(fig. 13A). À
qui s e r a i t
compter de
t o u j o u r s
1819, le t i t r e
acceptée à sa
de l’étalon de
pleine valeur
la Compagnie
initiale. Les
passe
de 979 ‰
proclamations
à
917
‰. Le
qui stipulent que
poids de la pièce
certaines roupies
est
donc augmenté
doivient être
(de
11,64 g à
acceptées sans
12,43 g) pour
b a t t a s o n t
compenser
la baisse
inefficaces. Les
du
titre.
On
distingue
les
roupies continuent à être
r
o
u
p
i
e
s
à
1
9
sannes
par
dévaluées tant que d e s
leur tranche à cannelures
r o u p i e s a v e c u n e nouvelle
verticales
(alors que les roupies
année de règne sont émises. Les
émises
sous
l’étalon de 1793
roupies dont nous discuterons
ont une tranche à
ici serviront à illustrer la
13. Revers de la « Pridmore 172 ». L’inscription en persan se traduit en : cannelures obliques) et
naissance de la roupie-étalon. frappée à Murshidabad dans la 19e année de règne associée à la propérité.
Ces spécimens ne sont pas ------------------------------------------------------------------------------------------------- l’étoile à cinq bras retrouvée
immaculés, ils ont du vécu. 13. Reverse of “Pridmoreth172.” The Persian inscription translates as: Struck à l’avers (fig. 12A). Cette
at Murshidabad in the 19 regnal year associated with prosperity.
roupie est aussi légèrement
Voyons maintenant ce qu’ils
plus petite (26,9 mm plutôt
peuvent nous dire.
que 30 mm) et plus épaisse que la roupie de 1793. Remarquez
que ce spécimen n’a aucune marque de shroff†.
La roupie à 19 sannes
Bien que nous ayons parlé d’une roupie à 19 sannes en
La première roupie que nous étudierons est la « roupie à
particulier,
à titre d’exemple, on doit noter que d’autres
19 sannes ». C’est en 1777 que la présidence bengalaise
introduit cette roupie afin de mettre fin au système des battas. pièces sont aussi introduites lors de cet effort de
Le motif de cette roupie indique qu’elle fut frappée pendant
Mars 2012
suite à la page 117
– 115
continued from page 114
116 –
March 2012
© Ron Cheek
region, struck at the Banaras mint, were thus slightly lighter
distinguished by its vertically-reeded edge rather than having than those struck at Murshidabad. From 1776 up until 1815,
oblique reeding, and by a small five-point star at the edge Banaras-weight rupees continued to be struck in the peculiar
of the obverse‡ (Fig. 12A), at about 9 o’clock. This rupee style decreed by the E.I.C. That style was a rupee of the 17th
also has a smaller diameter (26.9 mm rather than 30 mm) san of Emperor Shah Alam II. The 17th san corresponds to
and is thicker than the 1793 rupee. Notice that it has no 1776. The same logic as discussed earlier applied. The regnal
year stamped on the rupee was fixed, and regulations stated
shroff marks.
While we have discussed only one particular “19-san that no batta could be charged by the shroffs. But Banaras
sicca rupee” as an example, it is important to note that other rupees had important differences, as we shall see.
Apart from its lighter weight and its 17-san julus, the
denominations of 19-san coins were also introduced as part
coin
illustrated in Figs. 14 and 15 is distinctive from the 19of the Company’s standardization program. These included
san sicca rupee in other ways. It bears two julus years on
four silver fractions of the rupee,
the reverse, the 17th san and below it, in the very
and new 22 carat (.917) gold
centre, 41, the actual regnal year in which
muhrs (mohurs), with their
it was struck (Figs. 15A and 15B).
fractions.
It also has the hijri year
o f m i n t i n g ,
The Banaras 17-san
AH 1213 (Fig. 14A),
rupee
corresponding to
Full standardization
1798. Banaras 17of coins was not as
san rupees struck
readily achieved
after 1781 have
in the Bengal
this double
Presidency as
regnal year and
elsewhere in
the actual hijri
British India.
date.² The logic
While there was
of putting the
one standard in
actual year
Bengal, Orissa,
of minting on
and Bihar, the
these
coins defies
B e n g a l
the
principle
of
Presidency also
using a fixed
took over control
r
egnal year
of other large
to
avoid batta.
territories beyond
Pridmore does not
these provinces.
explain
it.
Those areas already had
Clearly,
at least one
different rupee standards,
s
h
r
o
f
f
e
x
amined
and it was not immediately
and tested this coin.
possible, or practical, to change
Note there are tiny,
them. One such territory was the
unobtrusive punch
Banaras district, ceded to the
marks, one on the obverse
Company in 1775 by the
and another on the reverse
14. Obverse of the “Banaras 17-san rupee,” struck in AH 1213 (1798).
Nawab Vizier of Oudh. Its
------------------------------------------------------------------------------------------------(Figs. 14C and 15D). Also,
standard was the “Banaras
14. Avers de la « roupie de Bénarès à 17 sannes » millésimée AH1213
there are edge cut marks on
17-san rupee.”
(1798).
the obverse (Fig. 14B) and
The rupee standard in
on the reverse (Fig. 15C). If
this region originated in 1767, on the recommendation of
these
marks
were
made
while
17-san
Banaras rupees were
the Company, but several years before it took over the
territory, and the minting of coins. Weight and fineness still current, the shroff defied regulations by disfiguring this
standards adopted in reforming the coinage were based on coin. Did he also apply batta? Or was this coin tested after
a single coin brought from Delhi as an example. It was a it was demonetized†? If only coins could speak.
Note the distinctive image of a fish³ on the obverse
worn Mughal rupee of the 18th regnal year of Emperor
Muhammad Shah (1719 – 1748). Standard rupees of this
continued on page 118
© Ron Cheek
suite de la page 115
Vous remarquerez, aux figures 14 et 15, que cette roupie
normalisation. Celles-ci comprennent quatre monnaies de Bénarès porte deux années de règne au revers : 17 au
divisionnaires† en argent et le mohur en or 22 carats (917 centre (fig. 15A) et, légèrement dessous, 41, l’année dans
laquelle cette pièce a réellement été frappée (fig. 15B). On
‰) et ses fractions.
retrouve également l’année hijri à l’avers (AH 1213 =
AD
1798) (fig. 14A). Les roupies de Bénarès à 17 sannes
La roupie de Bénarès à 17 sannes
frappées
après 1781 ont ce double millésime de règne et le
La normalisation complète du monnayage dans la
millésime
hijri². L’utilisation de l’actuelle année de frappe
présidence bengalaise n’a pas été réalisée aussi facilement
qu’ailleurs dans l’Inde britannique, car cette normalisation va à l’encontre du principe du millésime immobilisé pour
ne s’arrête pas qu’au Bengale, à l’Orissa et au Bihar. En éviter toute dévaluation. Pridmore n’a pas expliqué les
effet, la présidence contrôle
a u s s i raisons derrière cette approche.
Les discrètes marques de poinçon, à l’avers (fig. 14C) et
d’autres territoires qui ont leur
au revers (fig. 15D), indiquent que ce spécimen
propre roupie-étalon et il n’est
a été essayé par un shroff. On note aussi
pas possible, ou pratique, de
des entailles à l’avers (fig. 14B) et au
changer ces étalons. L’un de ces
revers (fig. 15C). Si ce
territoires est le district de
spécimen a été essayé
Bénarès cédé à la
alors que la roupie
Compagnie en 1775 par
avait cours, le shroff
le nabab Vizier
a d é f i é l e s
d’Oudh. Sa monnaie
ordonnances. A-t-il
est la « roupie
dévalué la pièce?
de Bénarès à 17
Il est aussi
sannes ».
possible que
La roupiel’essai ait été
étalon de
fait après sa
cette région est
démonétisation†.
introduite en
Ah! Si elle
1767 sur les
p o u v a i t
recommandations
seulement
de la Compagnie
parler!
(quelques années
Notez, à l’avers,
avant qu’elle
l
’
i
m
age d’un
prenne le contrôle
poisson³
(fig. 14D),
du territoire et du
elle caractérise ce
monnayage). C’est
type
de roupie. Enfin,
sur une pièce en
vous
avez
sans doute
provenance de Delhi que
remarqué
que
cette
pièce a
furent établis le poids et le titre
été frappée à la main, se
de cette roupie-étalon : u n e
soldant
en une perte de motif. Les
r o u p i e moghole usée émise dans
roupies
de
Bénarès n’ont jamais été
la 18e année de règne d e l ’ e m p e r e u r
frappées à la machine. La
Muhammad Shah (17191748). C’est en 1776 que la 15. Revers de la « roupie de Bénarès à 17 sannes » montrant deux années roupie de Bénarès à 17Compagnie introduit sa de règne, 17, l’année immobilisée, et 41, l’année pendant laquelle la pièce sannes a été remplacée par
la « roupie de Luknow à 45
a été frappée.
« r o u p i e d e B é n a r è s -----------------------------------------------------------------------------------------------sannes ».
normalisée » : une roupie
15. Reverse of the “Banaras 17-san rupee” showing two regnal years, the
frozen17, and the actual, 41.
émise dans la 17e année de
La roupie de
règne (qui correspond à
Luknow
(ou
Farrukhabad)
à 45 sannes
1776) de l’empereur Shah Alam II. C’est donc ce millésime
C’est en 1801 que le nabab d’Oudh cède une grande
immobilisé† qui est utilisé jusqu’en 1815. Des ordonnances
portion
de ses territoires nordiques à la Compagnie. La
sont émises qui interdisent la dévaluation de ces pièces par
révocation
du nabab de Farrukhabad ajoute aux territoires
les shroffs. Mais les roupies de Bénarès s e d i s t i n g u a i e n t
suite à la page 119
a u s s i autrement.
Mars 2012
– 117
continued from page 116
(Fig. 14D), which characterizes this coin type. Also, it is
hand-struck, with dies larger than the flan, as early 19-san
rupees were, so the entire design does not appear on the
coin. Although standards and minting methods changed,
Banaras 17-san rupees never evolved to the higher-quality
machine-struck types before they were discontinued in 1819.
They were replaced by the “Luknow 45-san rupee.”
The Farrukhabad or Luknow 45-san rupee
as number 320. Its vertically-reeded edge tells us it was
struck between 1820 and 1831 at one of the four mints noted
above. Although machine-struck, no collar† was used, so
the design does not quite fit onto the coin at its edge. Mint
marks on this coin type are tiny and inconclusive. If there is
one, I cannot find it.
Note the prominent “45” in Persian numerals on the
reverse, just right of centre (Fig. 17A). Note also the shroff’s
test cut on the reverse (Fig. 17B), and the subtly placed
punch hole in the centre of the obverse (Fig16A). Were these
made illegally, or are they signs of “retirement” to bullion‡
status after long use?
118 –
March 2012
© Ron Cheek
In 1801, the Nawab of Oudh ceded a large portion of his
territories in the north to the E.I.C. Deposition of the Nawab
of Farrukhabad brought further areas under the
Conclusion
Company’s control. The E.I.C set up
We have looked
a mint at Farrukhabad and
at three different
established a new rupee as the
“standard” rupees
legal silver coinage for the
produced by the
ceded provinces. It was
East India Company
based on the Nawab’s
Bengal Presidency
current rupee being
during, and in fact
used in Oudh,
after, the reign of
known as the
Mughal Emperor
“Luknow 26-sun
Shah Alam II.
sicca,” which
Other than mint
bore Shah Alam II’s
marks, none
perpetual regnal
bears any
year 26. The new
markings
Company rupee
associating it
was called the
w i t h t h e
“Luknow rupee
th
Company. They
of the 45 sun.”
are struck in the
Milled rather than
Mughal style, with
hammered, it was to
the Emperor’s name
be of the same size
and titles, to give
and form as the 19them legitimacy. All
san sicca rupee struck
were
proclaimed to be
at Calcutta. Thus it
legal tender†, to pass
would bear the name and
without deduction or batta. To
titles of Emperor Shah Alam II
assure this, their regnal dates were
but with his regnal year 45. The
th
frozen so they could not be
45 san corresponds to1802/
deemed to be sonaut coins, or
03. Minting commenced in
16. Obverse of the “Farrukhabad or Luknow 45-san rupee” of the type
“coins of years,” by the
1805.
struck 1820-1831.
Efforts at unifying the 16. Avers de la « roupie de Luknow à 45 sannes », type frappé de 1820 shroffs.
à 1831.
The three coins examined
coinage of upper Bengal
represent different regions of
brought about changes in 1819.
A r e g u l a t i o n i n c r e a s e d the weight of the 45-san the East India Company’s huge Bengal Presidency, a
Farrukhabad rupee to 180.234 grains‡ (11.6 g) and adjusted territory that was acquired gradually. Since some areas taken
the silver fineness to .917. Thereafter, during different over already had their own coin standard, the Company
periods, these rupees were struck at four mints: Farrukhabad, continued to strike coins to that standard so that they would
Calcutta, Banaras, and Sagar. The last were struck at Calcutta be accepted. Our three rupees represent a time when the
Company was in a process of standardizing coinage
and Sagar in 1835.
Figs. 16 and 17 show a rupee that Pridmore designates
continued on page 120
© Ron Cheek
suite de la page 117
été fait illégalement ou que lorsque la pièce n’avait que la
valeur de lingot‡?
sous le contrôle de la Compagnie. Celle-ci s’empresse alors
d’établir un atelier à Farrukhabad afin de normaliser la
monnaie dans les nouvelles provinces. La nouvelle roupie- Conclusion
Nous avons étudié trois « roupies-étalons » de la
étalon fut développée à partir de la roupie courante du nabab
d’Oudh, connue sous le nom de « roupie de Luknow à 26 présidence bengalaise de l’East India Company produites
sannes ». Celle-ci arborait la 26 e année de règne de après le règne de l’empereur moghol Shah Alam II. Outre
l’empereur Shah Alam II. On donne donc le nom de « roupie les marques d’atelier, rien n’indique qu’elles furent frappées
de Luknow à 45 sannes » à la nouvelle roupie-étalon parce par la Compagnie, car elles ont retenu les caractéristiques
qu’elle arborait le millésime immobilisé de la 45e année de des roupies mogholes afin d’assurer leur légitimité. Elles
règne (1802-03) de l’empereur. Frappée à la machine et eurent toutes « cours légal† » et devaient être acceptées sans
émise à compter de 1805, cette roupie possède les mêmes dévaluation. Pour assurer ceci, l’année de règne fut
immobilisée pour que les shroffs ne puissent les
caractéristiques que la « roupie à 19 sannes »
considérer comme des « roupie sonaut
dont nous avons parlé plus tôt.
», des « pièces âgées », n’ayant
Les efforts de normalisation de
que la valeur intrinsèque.
la monnaie dans
Ces trois roupies
le haut Bengale
proviennent de
culminent en 1819
régions différentes de
lorsque le poids de la
l’immense territoire
roupie de Luknow
sous le contrôle de
est augmenté à
la présidence
180,234 grains‡
bengalaise, un
(11,6 g) et le titre
territoire acquis
ajusté à 917 ‰.
au fil du temps.
Ces nouvelles
C o m m e
roupies sont
certains de ces
frappées, à un
territoires
moment ou
avaient leur
à unautre,
propre
étalon, la
aux q u a t r e
Compagnie
a t e l i e r s
frappa des roupies
s u i v a n t s :
selon ces étalons et
Farrukhabad,
aux mêmes motifs
Calcutta, Bénarès et
afin d’assurer leur
Sagar. Les dernières
acceptation. Nos trois
sont frappées à
roupies
représentent
Calcutta et Sagar en 1835.
également la période
L a r o u p i e illustrée
pendant laquelle la Compagnie
a u x figures 16 et 17 est
normalisait le monnayage dans
cataloguée p a r P r i d m o r e sous le
l’Inde britannique. Ce processus
numéro 320. Sa tranche à cannelures
prit plusieurs années jusqu’à c e
verticales indique qu’elle est frappée
17. Revers de la « roupie de Luknow à 45 sannes ».
q u ’ u n monnayage de style
à l’un des ateliers ci-haut
---------------------------------------------------------------------------mentionnés entre 1820 et 1831. Bien 17. Reverse of the “Farrukhabad or Luknow 45-san rupee”. britannique soit adopté en 1835.
En terminant, nous notons que,
q u e f r a p p é e à l a machine,
c u r i e u s e m e n t , l a roupie
aucune virole† ne fut utilisée ce qui
fait que le motif ait débordé le flan quelque peu. La marque Luknow à 45 sannes a conservé sa valeur libératoire
d’atelier sur cette pièce est minuscule et peu concluante. jusqu’en 1877 et ce 20 ans après l’introduction du
monnayage de l’Inde britannique et la mise en place d’un
S’il y en a une, je ne l’ai pas trouvé.
Remarquez l’année de règne, « 45 » en chiffres persans, gouvernement britannique (qui remplace celui de la
au revers légèrement à droite du centre ( f i g . 1 7 A ) . Compagnie). La reine Victoria est proclamée impératrice
R e m a r q u e z a u s s i l’entaille au revers (fig. 17B) et la de l’Inde en 1877, ce qui força sans doute la démonétisation
suite à la page 120
marque de poinçon à l’avers (fig. 16A). Est-ce que l’essai a
Mars 2012
– 119
2012 Native American Dollar
Dollar amérindien 2012
T
L
RUPEES – continued from page 118
throughout British India. That process took many years,
culminating in a universal coinage of British style in 1835.
Until that time, however, the E.I.C. continued to produce
coins of the Mughal style.
In closing, it is curious to note that the Farrukhabad
45-san rupee remained legal tender until the end of 1877,
even though universal British India coinage had long been
in circulation, and the British Government of India had
supplanted the East India Company’s rule two decades
earlier. Queen Victoria was proclaimed Empress of India
in 1877, which likely triggered the ultimate demonetization
of Mughal-style coins.
Endnotes:
¹ First line of the song Batta up! from the unpublished Bollywood
musical comedy, The Merchant of Murshidabad, by Shell Silverman.
² This continued up until the death of Shah Alam II in 1806. Thereafter
the two julus years, 17 and 49 were frozen.
³ Pridmore (p. 221) tells us: “The fish mark on the coinages is
distinctive. It originates from the days when the district was part of
the Subadari of Oudh. The fish was adopted as a badge by
Muhammad Amin, better known as Sadat Khan. The story is that
Sadat Khan was saying his prayers, with his hands elevated in front of
him, on the banks of the Jumma, when a fish jumped clean out of the
water into his hands. Just after this, he was created Subahdar of
Oudh (1720) by the Emperor Muhammad Shah.”
References:
Pridmore, F. The Coins of the British Commonwealth of Nations to the
reign of George VI 1952, Part 4 India, Volume 1: East India Company
Presidency Series c. 1642-1835. London: Spink & Son Ltd., 1975.
Prinsep, James. Useful Tables forming an appendix to the Journal of
The Asiatic Society, Part the First. Coins, Weights and Measures of
British India. Calcutta: The Baptist Mission Press,1834.
120 –
a dissémination du cheval aux États-Unis
est représentée sur la pièce de 1 dollar
2012 type « Amérindien », la quatrième
de la série.
Le motif du revers‡, dessiné par
Thomas Cleveland, montre en
profil un Amérindien et un cheval
avec, en arrière-plan, des chevaux
qui courent, représentant la
dissémination du cheval. Le motif
comprend les inscriptions‡
requises par la loi UNITED STATES
OF AMERICA et $1.
À l’avers‡ on retrouve le motif de
Sacagawea de Glenda Goodacre,
introduit en 2000.
ROUPIES – suite de la page 119
des monnaies de style moghol.
Notas :
¹ La première ligne de la chanson Batta up! de la comédie musicale
bollywoodienne inédite The Merchant of Murshidabad (Le
marchand de Murshidabad) de Shell Silverman.
² Ceci continua jusqu’à la mort de Shah Alam II en 1806.
Ultérieurement, les deux années de règne 17 et 49 furent
immobilisées.
3
Pridmore (p. 221) nous précise : « la marque du poisson sur ce
monnayage est disctinte. Elle prend son origine du temps où le
district faisait partie du subadari d’Oudh. [C’est à cette époque
que] Muhammad Amin, mieux connu sous le nom de Sadat Khan,
adopta le poisson comme emblème. Selon la légende, Sadat Khan
priait sur les berges de la Jumma avec les mains devant lui et
tournées vers les cieux lorsqu’un poisson sauta hors de l’eau et
tomba dans ses mains. Il fut nommé dubahdar d’Oudh par
l’empereur Muhammad Shah peu de temps après (1720). »
Références :
Pridmore, F. The Coins of the British Commonwealth of Nations to
the reign of George VI 1952, Part 4 India, Volume 1: East India
Company Presidency Series c. 1642-1835. London: Spink & Son
Ltd., 1975.
Prinsep, James. Useful Tables forming an appendix to the Journal of
The Asiatic Society, Part the First. Coins, Weights and Measures of
British India. Calcutta: The Baptist Mission Press,1834.
1858 – continued from page 122
• The Canadian Encyclopedia <http://
•
www.thecanadianencyclopedia.com/articles/coins-and-tokens>
[2012-03-17]
The Quebec History Encyclopedia <http://faculty.marianopolis.edu/
c.Belanger/quebechistory/Encyclopedia/
DecimalSystem.html>[2012-03-17]
March 2012
© U.S. Mint <www.usmint.gov>
he historical spread of the horse in the United
States is depicted on the 2012 Native
American 1-dollar coin, the fourth in the
series.
The reverse‡ design, created by
Thomas Cleveland, features a
Native American and horse in
profile with horses running in the
background, representing the
historical spread o the horse. The
design includes the required
inscriptions‡ UNITED STATES OF
AMERICA and $1.
The obverse‡ features Glenda
G o o d a c r e ’s S a c a g a w e a d e s i g n
introduced in 2000.
More techical information
on Canadian niobium
coins
Information technique
supplémentaire au sujet des
pièces canadiennes en niobium
by Serge Pelletier
par Serge Pelletier
© Serge Pelletier
I
have always been interested in the coining† process,
whether the strike itself, the manufacture and
preparation of the dies‡, or the preparation
of the planchets‡. That is why, when I
was given to opportunity to attend
the Technical Forum of the
Wo r l d M o n e y F a i r, l a s t
February 2, I jumped at the
chance.
It was during one of the
numerous presentations
of the day that a Royal
Canadian Mint employee
piqued my curiosity
when he said that the
Canadian niobium/silver
coins were “quasi
trimetallic†.”
It turns out that there are
three parts to these niobium/
silver coins: one ring† and two
cores†. The ring is made from
sterling silver‡ as is one of the cores
(the one use on the obverse‡ side). The
core on the reverse‡ side is made of niobium.
Clearly, the cores are half the thickness
of the ring.
The best way to illustrate this
is to look at this medal struck
by the Worldwide Bi-Metallic
Collectors Club to mark its
15th anniversary. It is also
made of three parts: an
aluminum ring, a brass
core on the obverse and
a copper core on the
reverse.
Please remember that
the colouring of niobium
is achieved through
anodizing and that
anodizing is done after the
coin has been struck.
Mars 2012
J
’ai toujours été intéressé par le procédé de monnayage†,
que ce soit la frappe elle-même, la fabrication
et préparation des coins‡ ou la préparation
des flans‡. C’est pourquoi j’ai sauté
sur l’occasion lorsqu’on m’a offert
l’opportunité de participer au
forum technique de la World
Money Fair le 2 février
dernier.
C’est pendant l’une
des nombreuses
présentations qu’un
employé de la Monnaie
royale canadienne a
aiguillonné ma curiosité
lorsqu’il a dit, en parlant
des pièces canadiennes en
niobium et en argent,
qu’« elles étaient presque
des pièces trimétalliques† ».
En effet, ces pièces sont
composées de trois morceaux :
une couronne† et deux cœurs†. La
couronne et l’un des cœurs (celui de
l’avers‡) sont faits d’argent sterling. Le cœur
du revers‡, quant à lui, est fait de
niobium. Il va de soi que l’épaisseur
des cœurs est la moitié de celle
de la couronne.
Il est plus simple
d’illustrer ceci grâce à cette
médaille émise par
le Worldwide Bi-Metallic
Collectors Club
à l’occasion de son
15e anniversaire. Elle est
aussi faite de trois
morceaux : une
couronne en aluminium,
un cœur de laiton à l’avers
et un cœur de cuivre au
revers.
Rappelons qu’on donne
change la couleur du niobium
par anodisation et que ceci est
fait après la frappe.
– 121
Bionics honoured
B
1858 – continued from page 96
of the Royal Mint. The size and metal composition were
determined between the Mint and Wyon. On approval by
the Governor General of Canada, silver 5-, 10- and 20cent coins were struck at the Royal Mint in late 1858 and
arrived in Canada in December. The 1858 bronze cents,
struck later, did not arrive in Canada until April 4, 1859.
Additional references
The references used for this article are recommended
reading for this subject. The Charlton Standard Catalogue
of Canadian Coins provides useful information, but it does
not attain the level of detail provided in Turner’s book.
Several additional references can also be found online by
searching on the key words “Canada 1858 decimal
system,” however, like Charlton, they lack the level of
detail Turner delivers. While reviewing these various
references, it is interesting to note that the date when
Canada actually received its new coins is not reported
consistently in all sources. For example, the “Chronology
of Canadian Coins” website states that Canada received
its new coins in August 1858, but according to Turner’s
research, our new silver coins were not even struck until
122 –
L
a bionique, la science qui étudie les systèmes
biologiques pour développer des applications
technologiques, est le sujet de la toute
récente pièce autrichienne de 25 euro.
Cette pièce bimétallique (niobiumargent) est la dixième de la série.
L’avers‡ est dominé par une coupe
transversale d’une coquille de nautile,
coquille qui est souvent qui a inspiré
de nombreux édifices d’architecture
moderne. Au-dessus du nautile, un
aigle en vol symbolise l’inspiration pour
l’avion à ses côtés. Deux autres systèmes
biologiques qui ont servi au développement
de l’avion sont aussi présentés : la fleur de
lotus et le requin.
Le revers‡ montre une partie de
l’intérieur du toit du stade olympique
de Munich qui a tiré son inspiration des
radiolaires. Un radiolaire grossi de
nombreuses fois (sa taille normale est
de 0,1 à 0,2 mm) est en avant-plan.
Pour de plus amples informations,
consultez le site Web de la Monnaie
autrichienne à www.austrian-mint.at.
sometime between mid-October and mid-December 1858.
What the Province of Canada actually did in August 1858,
according to Turner, was to transmit £50,000 to the Bank
of England as a deposit for the work (Turner, 34-36).
Without having reviewed the Royal Mint reports as Turner
did, a casual researcher could be led to believe that our
coins were indeed received in the Province of Canada in
August 1858.
Canada’s adoption of the decimal system was a
necessity, but it took a lot of determination to convince
England to let us do it and then make it happen. I hope
that this article has raised your awareness of Canada’s
fascinating numismatic history.
References:
• CROSS, W.K, ed. The Charlton Standard Catalogue of Canadian
Coins, Volume 1, Numismatic Issues 2011, 65th Ed. Tornoto: The
Charlton Press, 2011.
• McCULLOUGH, A. B. Money and Exchange in Canada to 1900.
Toronto: Dundurn Press Ltd, 1996.
• TURNER, Rob. The 1858 Cents of Provincial Canada. Rob Turner,
2007.
• Chronology of Canadian Coins <http://coinhistory.info/canada>
[2012-03-17]
continued on page 120
March 2012
© Austrian Mint <www.austrian-mint.at>
ionics, the application of biological methods and
systems found in nature to the study and
design of engineering systems and modern
technology, is the theme of the recently
issued Austrian 25-euro niobium-silver
bimetallic coin, the tenth in the series.
The obverse‡ of the coin is
dominated by a cross section of the
complex nautilus shell, often used as a
model for leading edge modern design
buildings. Above the nautilus an eagle
flies – symbolizing the inspiration for the
nearby aircraft. Two other biological
systems that affected the development of the
aircraft are also depicted: the lotus flower and
the shark.
The reverse‡ side of the coin shows
an interior view of the Munich Olympic
stadium, the roof of which was designed
based on findings in the bionic world
based on radiolarian shells. A highly
magnified radiolarian shell (which is
normally 0.1 to 0.2 mm in size) is shown
in the foreground.
For more information visit the Austrian
Mint’s website at www.austrian-mint.at.
Hommage à la bionique
T
he definitions are taken from Serge Pelletier’s The Canadian
Dictionary of Numismatics or from the upcoming The
Canadian Encyclopaedic Dictionary of Numismatics. The
expressions in brackets [] are the translations in the other official
language. Note that the use of capital letters indicates that they
are always required.
Note: When a term is followed by a double dagger (‡) in texts, it
indicates that it was defined in a glossary published since the
beginning of the year.
L
es définitions présentée dans le présent lexique sont issues
du Dictionnaire canadien de numismatique de Serge Pelletier
ou du Dictionnaire encyclopédique canadien de numismatique
(en développement). Les expression entre crochets [ ] sont les
traductions du terme dans l’autre langue officielle. Notez que l’on
emploie les majuscules que lorsque celles-ci sont toujours
requises.
Nota : Lorsqu’un terme est suivi d’une double croix (‡) dans les
textes, ceci indique qu’il a été défini dans un glossaire publié
depuis le début de l’année.
© Serge Pelletier
○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○
bimetallic [bimétallique] Said of a coin struck in two
visually distinct metals or alloys. Although patterns date
back to the 19th Century, the use of this technique on a
large scale only began in the 1980s (Italy, San Marino and
Vatican), today, it is commonly used for high denomination
circulating coins. Canada’s first bimetallic coin was the
aviation silver 20-dollar introduced in 1990 that has a tiny
cameo inset in gold. Canada’s first circulation bimetallic
piece was the 2-dollar coin introduced in 1996.
coining [monnayage] The manufacture of coins, tokens,
and medals, by imprinting the design of dies on both sides
of a planchet. syn. strike.
collar [virole] A retaining ring within which the dies for
the obverse and reverse operate. When the planchet is struck
under high pressure, the metal flows sideways and is formed
by the collar, taking up the impression of reeding, edge
inscription, etc. Often called the third die.
centre[cœur] The internal portion of a ringed bimetallic
piece. Related term: ring.
demonetize [démonétiser] The removal of the legal
tender status of coins or paper money. The German mark,
for example, was demonetized following the introduction
of the euro. Related term: demonetization.
Gold Certificate [billet type certificat d’or] United States
paper money that bears the mention GOLD CERTIFICATE
indicating that it is reimbursable in gold. Although it was
issued from 1865, it was not used in general circulation
until 1882 (the first three issues were used for exchanges
between banks). One can find gold certificates in the reduced
size notes, dated 1928, 1934 and 1935.
immobilized [immobilise] Said of a characteristic that
does not change. The date on the Maria-Theresa thaler, for
example, is immobilized at 1780. Syn. frozen.
legal tender [cours legal] Coins or paper money that are
Mars 2012
billet type certificat d’argent [Silver Certificate]
Papier-monnaie états-unien qui porte la mention SILVER
CERTIFICATE (certificat d’argent) indiquant qu’il est
remboursable en argent (métal). On en retrouve tant dans
les billets de grand format (émis entre 1878 et 1923) que
dans les billets de format réduit (émis de 1928 à 1957).
billet type certificat d’or [Gold Certificate] Papiermonnaie états-unien qui porte la mention GOLD CERTIFICATE
(certificat d’or) indiquant qu’il est remboursable en or. Bien
qu’il eut été émis à compter de 1865, il ne fut utilisé en
circulation qu’à partir de 1882 (les trois premières émissions
furent utilisées pour les échanges entre les banques). On
retrouve des billets à format réduit millésimés 1928, 1934
et 1935 avec cette mention.
bimétallique [bimetallic] Se dit d’une pièce frappée avec
deux métaux ou alliages visuellement distincts. Bien que
des essais remontent au XIXe siècle, l’utilisation de cette
technique à plus grande échelle n’a commencé que dans les
années 1980 (Italie, Saint-Marin et le Vatican). Aujourd’hui,
cette technique est utilisée couramment pour les pièces de
circulation à haute dénomination. La première pièce
bimétallique canadienne fut la pièce d’argent de 20 dollars,
type aviation, émise en 1990 qui a un camée d’or. La
première pièce canadienne bimétallique de circulation fut
la pièce de 2 dollars introduite en 1996.
cœur [centre] Partie intérieure d’une pièce bimétallique
concentrique. Terme connexe : couronne.
couronne [ring] Partie extérieure d’une pièce bimétallique
concentrique. Terme connexe : cœur.
cours légal [legal tender] Faculté donnée par la loi à un
instrument monétaire d’être accepté pour le règlement des
transactions publiques et privées à l’intérieur de l’espace
de souveraineté de l’autorité émettrice.
démonétiser [demonetize] Enlèvement de tout pouvoir
libératoire à des pièces ou du papier-monnaie. Le mark
– 123
declared by law to be current money and which the public
is obliged to accept in payment for goods or services.
allemand, par exemple, a été démonétisé depuis
l’introduction de l’euro. Terme connexe : démonétisation.
Maple Leaf [Feuille d’érable] pl. Maple Leafs. Bullion
coin first issued by the Royal Canadian Mint in gold in1979.
It was introduced in silver in 1988 and was also available
in platinum from 1988 to 1999. The gold Maple Leaf’s
fineness was initially .999, was increased to .9999 in 1982
and to .99999 in 2007.
Feuille d’érable [Maple Leaf] Lingot monétiforme de
la Monnaie royale canadienne émis pour la première fois
en 1979 en or. Il fut ensuite introduit en argent en 1988 et
fut disponible en platine de 1988 à 1999. Le titre de la Feuille
d’érable en or fut d’abord de 999 ‰, puis de 999,9 ‰ à
compter de 1982, et de 999,99 ‰ depuis 2007.
medalist [médailleur] A designer, engraver or
manufacturer of medals or coins.
milled [frappée à la machine] Said of any machine-made
coinage.
frappée à la machine [milled] Se dit de tout monnayage
qui n’est pas martelé.
milled edge [tranche usinée] An edge that has been
marked by a process other than the use of a collar.
presentation piece [monnaie d’hommage] A coin that
was struck and handled with great care because it was
intended to be offered to a special visitor or during a special
ceremony.
privy mark [marque privée] A small symbol added to a
piece for commemorative reason.
reform [réformation] The overstriking of an existing coin
to a new type.
reliquary coin [monnaie-reliquaire] A coin in which a
piece of a relic has been inserted. Related terms: reliquary
medal.
ring [couronne] The outside portion of a ringed bimetallic
piece. Related term: centre.
shroff mark [marque de shroff] A punch hole or a cut
made by a shroff while testing the authenticity of a coin.
Silver Certificate [billet type certificate d’argent] United
States paper money that bears the caption SILVER
CERTIFICATE, which indicates that it is redeemable in silver.
It can be found among both the large size notes (issued
from 1878 to 1923) and the reduced size notes (issued from
1928 to 1957).
subsidiary coinage [monnaie divisionnaire] Coins of
value inferior to the main currency unit. Canadian coins
denominated in cents are subsidiary coinage.
trimetallic [trimétallique] Said of a coin struck in three
visually distinct metals or alloys.
immobilisé [immobilized] Se dit d’une caractéristique qui
ne change plus. Le millésime sur les thalers de MarieThérèse, par exemple, est immobilisé à 1780.
marque de shroff [shroff mark] Marque de poinçon
ou entaille laissée par un shroff lors de la vérification de
l’authenticité d’une pièce.
marque privée [privy mark] Petit symbole ajouté à une
pièce à des fins commémoratives.
médailleur [medalist] Dessinateur, graveur ou
fabriquant de médailles ou monnaies.
monnaie d’hommage [presentation piece] Pièce de
monnaie frappée et manipulée avec grand soin étant destinée
à être remise à un invité de marque ou lors d’une cérémonie
importante.
monnaie divisionnaire [subsidiary coinage] Pièce de
monnaie de valeur inférieure à l’unité monétaire principale.
Les pièces canadiennes libellées en cent sont des monnaies
divisionnaires.
monnaie-reliquaire [reliquary coin] Pièce dans laquelle
on a incrusté un morceau d’une relique. Terme connexe :
médaille-reliquaire.
monnayage [coining] Processus de fabrication,
d’émission, et de mise en circulation de la monnaie
métallique. syn. frappe.
réformation [reform] Surfrappe d’une monnaie existante
à un nouveau type.
tranche usinée [milled edge] Tranche qui a été marqué
par un processus autre que par l’utilisation d’une virole.
trimétallique [trimetallic] Se dit d’une pièce frappée avec
trois métaux ou alliages visuellement distincts.
virole [collar] Couronne d’acier dans laquelle est placé le
flan au moment de la frappe. Elle contrôle la fuite du métal
et donne à la tranche sa caractéristique. La virole est
quelques fois surnommée le troisième coin.
Next month... Dragons
Le mois prochain... Les dragons
124 –
March 2012
MOORE’S
CAN REALIZE TOP MARKET PRICES FOR YOU.
We Invite you consign to the June 2012
Torex Public Auction Sale
Maximize Your Results Through Our
Expertize, Specialization and Professionalism
Consignment Deadline: April 14th, 2012
MOORE’S
CANADA’S LEADING NUMISMATIC AUCTIONEER
P.O. Box 5233, Walnut Creek, CA, 94596
(925) 946-0150
Fax (925) 930-7710 E-mail: [email protected]
Life Member: R.C.N.A. #143, A.N.A. #1995, C.P.M.A. #11 Past President, C.A.N.D.

Documents pareils