L`effet olympique.
Transcription
L`effet olympique.
Economic & Statistics Services L’effet olympique. Rapport 6 : Préliminaire – Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada jusqu’au 31 mars 2010 Sommaire des principales constatations PricewaterhouseCoopers (PwC) a été embauché pour entreprendre une série de rapports évaluant les répercussions des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 (les Jeux d’hiver de 2010). Le présent rapport a pour objet d’estimer les répercussions économiques des Jeux d’hiver de 2010 jusqu’au 31 mars 2010. Au moment de la rédaction du rapport, certaines données recueillies étaient préliminaires et non pas finales. Par conséquent, les constatations du présent rapport sont préliminaires et pourraient faire l’objet de changements. Voici nos principales constatations : Selon l’estimation de PwC, la valeur médiane des répercussions sur le produit intérieur brut (PIB) réel de 2003 au 31 mars 2010 est de 2,3 milliards de dollars. En ce qui concerne les répercussions sur l’emploi, la valeur médiane observée dans l’étude de PwC est de 45 500 annéespersonnes. Le budget de fonctionnement total du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 à Vancouver (COVAN) est d’environ 1,76 milliard de dollars dont 82 % seraient des répercussions différentielles. Nous avons estimé que les dépenses différentielles du COVAN associées à la construction des sites et aux activités de construction d’autres investisseurs tiers s’élèvent approximativement à 1,22 milliard de dollars. Les recettes supplémentaires des hôtels en Colombie-Britannique découlant de la tenue des Jeux d’hiver de 2010 se sont avérées plus élevées d’environ 130 millions de dollars que ce qui était prévu. Les dépenses touristiques différentielles attribuables à la tenue des Jeux d’hiver de 2010 pour la période du 2003 au 31 mars 2010 sont évaluées à 463 millions de dollars. Les dépenses supplémentaires en ce qui a trait aux pavillons et aux pavillons de réception sont évaluées à environ 90 millions de dollars. Les Jeux d’hiver de 2010 ont généré une couverture médiatique importante; en effet, plus de 3,8 milliards de personnes à l’échelle mondiale ont profité de cette couverture médiatique. Table des matières Contexte 2 Estimations des répercussions économiques : 2010 4 Sources des répercussions économiques 5 Avantages régionaux 13 Répercussions économiques avant et après la tenue des Jeux d’hiver de 2010 14 © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 1 Contexte Introduction Pendant les mois de février et de mars 2010, les villes de Vancouver et de Whistler ont accueilli le monde entier dans le cadre des Jeux d’hiver de 2010. En plus de renforcer le sentiment d’immense fierté ressenti par les Canadiens alors que nos athlètes d’élite accumulaient les médailles d’or, les Jeux ont stimulé les économies provinciale et nationale. Le gouvernement de la Colombie-Britannique, par l’entremise du Secrétariat des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de la Colombie-Britannique (le Secrétariat de la Colombie-Britannique), et le gouvernement du Canada, par l’entremise du Secrétariat fédéral des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 (le Secrétariat fédéral) ont déterminé qu’il était nécessaire d’évaluer les répercussions socioéconomiques des Jeux d’hiver de 2010 avant, pendant et après la tenue des Jeux. . 2 PricewaterhouseCoopers LLP (PwC) a été embauché pour entreprendre une série d’études d’impact en combinant des méthodes de recherche et d’analyse comparative. Le projet se déroulera entre 2008 et 2013. Voici les cinq premiers rapports de cette série : • Rapport 1 : Un rapport qui porte sur la méthodologie globale du projet (le Rapport sur le cadre) • Rapport 2 : Un résumé des répercussions des Jeux d’hiver de 2010, de 2003 à 2007 • Rapport 3 : Un rapport détaillé des répercussions des Jeux d’hiver de 2010, de 2003 à 2008 • Rapport 4 : Un rapport comparant les estimations des répercussions économiques qui ont été générées depuis l’attribution des Jeux d’hiver de 2010 à Vancouver, soit de 2003 jusqu’en 2008, aux répercussions économiques anticipées avant l’attribution des Jeux • Rapport 5 : Un rapport détaillé des répercussions des Jeux d’hiver de 2010 pour 2009 © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 Objectif du présent rapport Les rapports 2, 3 et 5 tiennent chacun compte de plus de 75 mesures distinctes dans huit secteurs d’activité liés au sport, au tourisme, à la viabilité environnementale, à l’emploi, au développement économique, aux arts et à la culture et au développement social. Les sections économiques des rapports 2, 3 et 5 examinent le développement économique par rapport aux collectivités, aux entreprises canadiennes, aux marchés mondiaux, et aux gouvernements fédéral et provincial. Un rapport complémentaire aux trois premiers, soit le rapport 4, a pour objet de comparer l’estimation des répercussions économiques qui ont été générées depuis l’attribution des Jeux d’hiver de 2010 à Vancouver, soit de 2003 jusqu’en 2008, aux répercussions économiques anticipées avant l’attribution des Jeux. Ce rapport établit également des comparaisons avec les répercussions économiques constatées dans les villes hôtes de récents Jeux d’hiver. Le présent document (le rapport 6) expose en détail les répercussions économiques différentielles des Jeux d’hiver de 2010 jusqu’à la fin des Jeux paralympiques d’hiver de 2010 en mars 2010. Ce rapport vise à compléter les études précédentes des répercussions économiques portant sur les années 2003 à 2009. Restrictions Le présent rapport a été rédigé par PricewaterhouseCoopers s.r.l. (« PwC ») à la demande du Secrétariat de la Colombie-Britannique et du Secrétariat fédéral. Il a été publié en ligne à la condition que PwC ne soit en aucun cas tenu de rendre des comptes ou d’offrir des services juridiques ou d’autres services professionnels ainsi que des conseils au lecteur. Les commentaires inscrits dans ce rapport ne constituent pas un avis professionnel et ne doivent pas être utilisés en remplacement d’un tel avis. Ce rapport ne doit pas être publié, en tout ou en partie, sans le consentement écrit de PwC. Toute utilisation qu’une tierce partie fera de ce rapport ou toute action prise sur son fondement demeure la responsabilité de ladite partie. PwC ne peut être tenu responsable des dommages, le cas échéant, résultant des décisions prises ou des mesures adoptées par un tiers en vertu du présent rapport. Le contenu de ce rapport reflète le meilleur jugement de PwC en tenant compte de l’information disponible au moment de sa rédaction. PwC s’est fié à l’intégralité, à la précision et à la juste présentation des renseignements, données, conseils, opinions ou représentations obtenus de sources publiques ainsi que du Secrétariat de la Colombie-Britannique et du Secrétariat fédéral (ci-après appelés « les renseignements »). Les conclusions du rapport sont conditionnelles à l’intégralité, à la précision et à la juste présentation des renseignements. Compte tenu du fait que certaines des données utilisées dans le présent rapport sont préliminaires, les estimations présentées dans ce document sont susceptibles d’être modifiées. PwC s’est fié à l’intégralité, à la précision et à la juste présentation des renseignements. PwC se réserve le droit, à sa discrétion, de retirer le rapport ou d’y apporter des modifications s’il est mis au courant de faits existants au moment de la publication du rapport qui lui étaient inconnus lors de sa préparation. Les conclusions sont émises en date d’aujourd’hui et PwC n’est nullement tenu d’informer quiconque des changements ou des questions portés à son attention après cette date et qui pourraient avoir une incidence sur les observations et les conclusions inscrites dans le présent rapport. Études antérieures En janvier 2002, le ministère de la Concurrence, des Sciences et de l’Entreprise de la Colombie-Britannique (le Ministère) a publié les résultats d’une étude prévoyant les répercussions économiques possibles des Jeux d’hiver de 2010. En juillet 2002, le Bureau du commerce et de l’investissement de la Colombie-Britannique et le Secrétariat de la candidature olympique de Vancouver 2010 ont chargé InterVISTAS Consulting Inc. (IVC) de mettre à jour l’étude du Ministère. L’étude d’IVC avait pour but d’examiner et de vérifier les répercussions économiques anticipées dans l’étude du Ministère et la méthodologie utilisée par les auteurs, puis d’intégrer à l’étude de nouvelles données qui n’étaient pas disponibles au moment de la publication de l’étude. Dans son rapport intitulé The Economic Impact of the 2010 Winter Olympic and Paralympic Games – An Update (Les répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 – Faire le point), IVC a constaté que l’approche et la méthodologie employées par le Ministère étaient approfondies dans l’ensemble et théoriquement valables, puis a mis à jour et révisé les paramètres et la structure du modèle économique du Ministère. L’étude d’IVC a été prise en compte dans le cadre du rapport 4 susmentionné, qui comparait l’estimation des répercussions économiques qui ont été générées depuis l’attribution des Jeux d’hiver de 2010 à Vancouver, soit de 2003 jusqu’en 2008, aux répercussions économiques anticipées avant l’attribution des Jeux. Dans le cadre de l’étude d’IVC, les répercussions économiques pour 2010 étaient considérées comme faisant partie de la période des Jeux. L’étude d’IVC ne présente pas une répartition détaillée des répercussions économiques prévues pour la période de janvier à mars 2010, période couverte dans le présent rapport, et par conséquent, nous ne sommes donc pas en mesure de comparer les répercussions économiques que nous avons estimées à celles projetées par IVC. © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la ColombieBritannique et le Canada : 2010 3 Estimations des répercussions économiques : 2010 Les répercussions économiques sur la région hôte découlant des Jeux d’hiver de 2010 ont été mesurées à titre de répercussions différentielles. En ce qui a trait aux jeux d’hiver de 2010, les répercussions économiques comprennent la mesure quantitative des retombées sur le PIB provincial, l’emploi et les recettes fiscales du gouvernement découlant de l’ensemble des dépenses liées aux Jeux effectuées en Colombie-Britannique par des résidants de la province, des visiteurs de l’extérieur, des entreprises et divers ordres de gouvernement. Les répercussions économiques différentielles attribuables aux Jeux en Colombie-Britannique devaient être générées par les dépenses du gouvernement fédéral dans la province et des investissements provenant de l’extérieur de la province. Les dépenses et les investissements effectués par les résidants et le gouvernement de la Colombie-Britannique n’ont pas été considérés comme des répercussions différentielles, car il était présumé que cet argent aurait été dépensé dans le cadre d’autres activités en ColombieBritannique si la province n’avait pas accueilli les Jeux. Ainsi, les répercussions économiques différentielles des Jeux représentaient un apport à l’économie de la province, car elles entrainaient une hausse du PIB, de l’emploi et des recettes fiscales, laquelle serait générée par de l’argent provenant de l’extérieur de la province. installations conçues pour les Jeux d’hiver de 2010 comme l’Anneau de Richmond. • Activités de fonctionnement : Dépenses du COVAN liées aux activités de fonctionnement associées aux Jeux, dont 82 % seraient des répercussions différentielles. • Tourisme : Répercussions calculées à partir des revenus découlant de l’hébergement, des ventes au détail, de la restauration, du transport et des loisirs. De plus, des prévisions de base ont été calculées (en ne tenant pas compte des Jeux) et comparées au nombre de nuitées réelles. Estimation des répercussions économiques par PwC Comme c’est le cas dans le rapport 4, un large éventail de répercussions, allant de répercussions faibles à élevées, ont été fournies. Les répercussions ne tiennent pas compte des dépenses engagées dans l’infrastructure des transports (autoroute Seato-Sky Highway et voie de transport rapide Canada Line) et les dépenses requises pour l’agrandissement du Centre de congrès et d’expositions de Vancouver. Les répercussions économiques différentielles liées au tourisme sont considérées comme découlant uniquement des dépenses effectuées par les nonrésidants de la province. Le tableau 1 illustre les scénarios de faible et de forte incidence du PIB réel et de l’emploi selon PwC pour la période entre le mois de janvier 2003 et le 31 mars 2010 Les répercussions différentielles fournissent une mesure encore plus significative de l’effet stimulant qu’a eu la tenue des Jeux d’hiver de 2010 sur l’économie de la province. Le présent rapport examine uniquement les répercussions économiques différentielles. La valeur médiane estimée par PwC est de 2,3 milliards de dollars. Les répercussions découlant de l’année pendant laquelle se sont déroulés les Jeux d’hiver de 2010 sur le PIB réel se chiffrent à 862 millions de dollars. Sources des répercussions économiques Les répercussions économiques provenaient des trois principales sources suivantes : La valeur médiane des répercussions sur l’emploi est estimée à 45 500 emplois selon PwC. Les répercussions sur l’emploi découlant de l’année pendant laquelle se sont déroulés les Jeux d’hiver de 2010 se chiffrent à 17 000 emplois. • Construction : Cette catégorie comprend les répercussions découlant des dépenses différentielles en vue des améliorations et des rénovations d’établissements sportifs existants, comme le stade BC Place et la Place GM, et de la construction de nouvelles Le tableau 2 illustre les dépenses différentielles estimées liées aux Jeux d’hiver de 2010 pour la période entre le mois de janvier 2003 et le 31 mars 2010. Tableau 1 : Estimation des répercussions économiques différentielles en Colombie-Britannique – Janvier 2003 au 31 mars 2010 Tableau 2 : Dépenses différentielles estimées en Colombie-Britannique – de Janvier 2003 au 31 mars 2010 (en millions de dollars) PIB réel (en millions de dollars de 2002) PwC Construction Activités de fonctionnement* Tourisme Total Emploi 1 220 $ Dépenses de fonctionnement 1 440 $ Tourisme Faible incidence Forte incidence Faible incidence Forte incidence 630 $ 820 $ 11 750 15 390 Sécurité 1 180 $ 1 430 $ 19 610 28 210 Total 220 $ 270 $ 7 320 8 720 2 030 $ 2 520 $ 38 680 52 320 *comprend les commanditaires et les dépenses associées à la sécurité 4 Dépenses de construction (sites et tierce partie) Commanditaires 463 $ 90 $ 356 $ 3 569 $ © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 Sources des répercussions économiques Les répercussions économiques découlant des Jeux d’hiver de 2010 sont attribuables à diverses sources de même qu’à des dépenses financées par des fonds publics et des fonds privés. La présente section décrit les dépenses utilisées afin de produire l’estimation des répercussions économiques attribuables à la tenue des Jeux d’hiver de 2010 pour la période de 2003 au mois de mars 2010. Financement de la construction des sites Le budget total du COVAN consacré à la construction des sites destinés aux Jeux était d’environ 600 millions de dollars. La majorité des activités de constructions des sites ont été financées par le gouvernement du Canada et la Province de la Colombie-Britannique; des investissements supplémentaires ont été consacrés par BC Housing et des contributions en nature mineures ont été versées à partir du budget de fonctionnement du COVAN. En plus de financer la construction des sites par l’entremise des gouvernements fédéral et provincial, le COVAN a établi des partenariats, notamment avec les municipalités, pour financer certains sites. Ces projets, comme l’Anneau de Richmond, étaient généralement des projets pour lesquels un des partenaires du COVAN a investi des fonds supplémentaires pour faire de ces sites des legs olympiques durables. Les villages olympique et paralympique de Vancouver et de Whistler ont été conçus afin d’héberger les athlètes pendant les Jeux et pour ensuite être transformés en projets immobiliers privés après la tenue des Jeux. Nous estimons que les dépenses totales des partenaires du COVAN et des investisseurs tiers se chiffrent à 1,2 milliard de dollars. La majorité des dépenses des tiers sont attribuables à la Ville de Vancouver qui a assumé la responsabilité du financement et de la construction du Village olympique de Vancouver. La figure 1 illustre le moment auquel ont été engagées les dépenses associées aux activités de construction des sites pour la période de 2003 à 2009. Dépenses de fonctionnement du COVAN Le budget de fonctionnement total du COVAN pour les Jeux d’hiver de 2010 est d’environ 1,76 milliard de dollars. La figure 2 illustre le moment auquel ces dépenses ont été engagées. Les états financiers du COVAN couvrant la fin de l’année 2009 et le premier trimestre de 2010 ne sont pas encore disponibles. Figure1 : Moment des activités de construction des sites Figure 2: Moment des dépenses de fonctionnement du COVAN (millions de dollars) 500 Budget du COVAN (millions de dollars) 700 450 Dépenses des partenaire/tiers 600 400 350 500 300 400 250 300 200 150 200 100 100 50 0 0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Nota : Les états financiers du COVAN pour les années 2009 et 2010 ne sont pas encore disponibles. Les dépenses pour les années 2009 et 2010 ont été estimées selon le budget mis à jour du COVAN. © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 5 Sources des répercussions économiques Toutefois en se fondant sur les rapports financiers précédents, nous savons que le COVAN a dépensé environ 754 millions de dollars ou 45 % de son budget de fonctionnement au cours de la première moitié de l’année 2009. La répartition des dépenses du COVAN par catégorie et le reste du budget devant être dépensé au cours de la seconde moitié de l’année 2009 et de la première moitié de 2010 sont représentés dans le tableau 3. Tel qu’il est indiqué dans le tableau 3, le COVAN avait prévu des dépenses de 938 millions de dollars pour les trois premiers trimestres de l’exercice 2010, qui correspondent à la période du mois d’août au mois de décembre 2009 et aux quatre premiers mois de 2010. Selon les renseignements tirés du plan d’activités et du budget du COVAN, nous avons supposé que le reste du budget sera divisé entre les mois de 2009 et de 2010 tel qu’il est illustré à la figure 3. Il est bon de souligner que la répartition revêt une importance uniquement en ce qui a trait aux répercussions prévues relatives et n’aura aucun effet sur l’incidence cumulative des dépenses de fonctionnement du COVAN entre 2003 et 2010. Alors que les dépenses prévues du COVAN n’ont pas toutes été effectuées en Colombie-Britannique, nous avons constaté qu’une part importante de celles-ci ont tout de même été engagées dans la province. Selon les données fournies par le COVAN, en date du mois de mars 2010, l’organisation a accordé 6 689 contrats et bons de Tableau 3 : Dépenses du COVAN jusqu’en juillet 2009 commande totalisant 1,6 milliard de dollars. Les entreprises établies en Colombie-Britannique ont décroché 4 700 contrats et bons de commande, ce qui représente 70 % de la valeur totale des marchés ou 1,1 milliard de dollars. En ce qui concerne la part des contrats et des bons de commande attribués en Colombie-Britannique : • Les entreprises de la région métropolitaine de Vancouver ont décroché des contrats et des bons de commande représentant 68 % de la portion attribuée en Colombie-Britannique. • Les entreprises du corridor Sea-to-Sky ont reçu 17 % des contrats et des bons de commande attribués dans la province. • Les entreprises situées dans les autres régions de la province ont obtenu des contrats et des bons de commande représentant 15 % de la part de la Colombie-Britannique. Par le truchement des programmes du 2010 Commerce Centre, le gouvernement de la Colombie-Britannique a appuyé activement les entreprises de la province afin qu’elles puissent profiter des occasions d’approvisionnement dans le cadre des Jeux d’hiver de 2010. Le COVAN a octroyé des contrats et des bons de commande aux clients du 2010 Commerce Centre dont la valeur est évaluée à environ 532 millions de dollars. Une enquête menée auprès des clients du 2010 Commerce Centre indique que 120 millions de dollars supplémentaires ont été tirés de transactions avec d’autres acheteurs dans le cadre des Jeux. Figure 3 : Répartition du reste du budget de fonctionnement du COVAN (en millions de dollars) Reste du Montant prévu Dépenses au budget jusqu’en budget à être juillet 2009 dépensé au cours de 2009 et 2010 Catégorie Revenu, marketing et communications 170,4 $ 72,2 $ 98,2 $ Sports et exploitation des Jeux 247,0 $ 130,5 $ 116,5 $ Services et exploitation des Jeux 616,0 $ 165,5 $ 450,5 $ Technologie 391,9 $ 219,9 $ 172,0 Main-d’œuvre et durabilité 140,2 $ 81,5 $ 58,7 Finances 126,6 $ 84,7 $ 41,9 Soustotal 1 692,1 $ 754,3 $ 937,8 Dépenses imprévues et pertes associées au taux de change Total 63,8 $ Dépenses de fonctionnement – 2010 Dépenses de (42 %) fonctionnement – 2009 (58 %) Source : COVAN, estimations de PwC 1 755,9 $ Source : COVAN 6 © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 Tourisme À titre de grand événement international, les Jeux d’hiver attirent naturellement de nombreux touristes dans le pays hôte. Ainsi, environ 325 000 personnes, de la Colombie-Britannique, du Canada et du reste du monde ont visité Vancouver et Whistler en février dernier. Environ 270 000 d’entre eux étaient des étrangers. Cependant, aux fins de l’analyse des répercussions économiques, seules les dépenses touristiques différentielles seront comptabilisées. Les retombées touristiques doivent être comparées à une estimation de base de ce qu’aurait été l’activité touristique dans la région sans les Jeux de 2010. La figure 4 présente le nombre de visiteurs de l’extérieur de janvier à mars 2010 par rapport aux années ne présentant pas de Jeux. Malgré le ralentissement économique, la hausse globale du nombre de visiteurs en Colombie-Britannique au cours du mois de février 2010 est considérable. Comme l’indique la figure 4, les Jeux d’hiver de 2010 ont eu lieu pendant une période marquée par une baisse du nombre de visiteurs attribuable aux effets d’une récession mondiale qui tarde à prendre fin et à la force du dollar canadien. La figure 4 démontre un renversement dramatique, bien que temporaire, de cette tendance. Dans les années ne présentant pas de Jeux, la durée moyenne du séjour des visiteurs en Colombie-Britannique était d’environ deux nuits. Pendant les Jeux, la durée du séjour est passée à une moyenne de huit nuits. Par conséquent, le temps passé en Colombie‑Britannique et la somme des dépenses effectuées au cours de ces visites ont augmenté considérablement pendant les Jeux, même si le nombre de visiteurs n’a pas été beaucoup plus élevé. L’incidence d’un plus long séjour est illustrée par le nombre total de nuitées vendues en Colombie-Britannique. Sans les Jeux d’hiver de 2010, le nombre de nuitées vendues en Colombie-Britannique aurait dû être d’environ 1 360 000 à 1 500 000 pour le mois de février 2010. Ce sont finalement 1 660 000 nuitées qui ont été vendues, les répercussions différentielles étant de 160 000 à 300 000 nuitées. La figure 5 donne un aperçu du nombre prévu de nuitées en Colombie-Britannique si Vancouver n’avait pas accueilli les Jeux, par rapport au nombre réel de nuitées. Les recettes des hôtels, les ventes au détail et les données reçues des restaurants pour les trois premiers mois de 2010 seront examinées dans les sections suivantes, pour évaluer les répercussions différentielles des Jeux de 2010 sur le tourisme. En février 2010, les hôtels de Vancouver et de Whistler ont connu des taux d’occupation record. La raison de la forte augmentation du nombre de nuitées vendues en dépit d’une hausse plus modeste du nombre de voyageurs peut être expliquée par la durée du séjour. Figure 5 : Nombre total de nuitées vendues en Colombie-Britannnique Figure 4 : Nombre de touristes provenant de l’extérieur de la Colombie-Britannique, de janvier à mars (2000 à 2010) (milleurs) 350 300 (millions de dollars) 2 600 Jeux d’hiver 2010 2 100 Nombre prévu de nuités sans les Jeux 250 200 1 600 150 1 100 Jeux d’hiver de 2010 Nombre réel de nuités 100 Février 50 600 100 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 janv févr mars avr mai juin juil août sept oct nov déc janv févr mars 2009 2010 © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 7 Sources des répercussions économiques 8 © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 Dépenses liées à l’hébergement Les dépenses liées à l’hébergement, représentées par les recettes des hôtels de la Colombie-Britannique, ont connu une hausse marquée en février 2010, les taux d’occupation et les tarifs des chambres louées à Vancouver et à Whistler étant beaucoup plus élevés qu’au cours des années précédentes. Les figures 6 à 9 indiquent les tarifs quotidiens et les taux d’occupation des hôtels pour les mois de janvier, de février et de mars 2009 et 2010, ainsi que la moyenne des six dernières années. Comme le démontrent les figures, les hôtels de la région de Vancouver ont pu exiger des tarifs supérieurs à la moyenne pour les trois premiers mois de 2010, le mois de février se démarquant tant pour les tarifs que les taux d’occupation. Cependant, comme les tarifs et les taux d’occupation des hôtels de Whistler sont généralement déjà proches de la moyenne de janvier à mars, ils ont été supérieurs à la moyenne au cours des Jeux. Figure 6 : Taux d’occupation – hôtels de Whistler Figure 8 : Tarif quotidien moyen – hôtels de Whistler (%) 90 ($) 500 Moyenne (2004–2009) 2009 2010 80 70 Moyenne (2004–2009) 2009 2010 450 400 350 60 300 50 250 40 200 30 150 20 100 10 50 0 0 Janvier Février Mars Janvier Février Mars Figure 7 : Taux d’occupation – hôtels de la région de Vancouver Figure 9 : Tarif quotidien moyen – hôtels de la région de Vancouver (%) 100 ($) 250 Moyenne (2004–2009) 2009 2010 90 80 Moyenne (2004–2009) 2009 2010 200 70 150 60 50 100 40 30 50 20 10 0 0 Janvier Février Mars Janvier Février Mars Source : PKF Consulting Inc. © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 9 Sources des répercussions économiques Si on examine les recettes des hôtels de l’ensemble de la ColombieBritannique pour les trois premiers mois de 2010, il est possible d’estimer les répercussions différentielles des Jeux à 130 millions de dollars. Autrement dit, les recettes des hôtels de la ColombieBritannique ont été environ 130 millions de dollars supérieures à ce qu’elles auraient dû être en moyenne pour le premier trimestre de l’année. La figure 10 ci-dessous montre la hausse des recettes des hôtels au cours du premier trimestre, comparativement à la tendance des dix dernières années. Ventes au détail et restauration Les recettes des services d’alimentation et des débits de boissons ont connu une hausse importante au cours du premier trimestre de 2010. Les données de BC Stats démontrent que les recettes des services alimentaires et des débits de boissons de la Colombie-Britannique ont été d’environ 1,9 milliard de dollars au cours des trois premiers mois de 2010, soit environ 129 millions de dollars de plus que la moyenne trimestrielle des trois dernières années. La figure 11 compare ces données, rajustées en fonction de l’inflation, pour le premier trimestre de chacune des dix dernières années. De plus, les ventes au détail, surtout pour ce qui est de la nourriture, des boissons et des boutiques de vêtements, ont également réalisé des gains importants au cours du mois de février 2010. En tout, environ 100 millions de dollars en ventes au détail différentielles ont été réalisées en Colombie-Britannique au cours du premier trimestre de 2010 grâce aux Jeux. Les dépenses différentielles des visiteurs en matière de transports et de loisirs s’élèvent à environ 95 millions de dollars. Les dépenses touristiques différentielles totales sont donc estimées à environ 455 millions de dollars. Le tableau 4 présente les dépenses différentielles en matière de tourisme attribuables à la tenue des Jeux de 2010. Les estimations portent sur la période comprise entre le 1er janvier et le 31 mars 2010. Il est important de noter qu’il s’agit d’une estimation préliminaire, qui pourrait être revue à la hausse ou à la baisse. Médias Les Jeux d’hiver de 2010 ont généré une couverture médiatique importante; en effet, plus de 3,8 milliards de personnes à l’échelle mondiale ont profité de cette couverture médiatique. Le Comité International Olympique a rapporté que 235 diffuseurs et stations de télévision avaient assuré la couverture des Jeux, et ce, dans 220 territoires partout dans le monde . Tableau 4 : Aperçu des dépenses différentielles en matière de tourisme en Colombie-Britannique : du 1er janvier au 31 mars 2010 (en millions de dollars) Recettes des hôtels 130 $ Ventes au détail 230 $ Transport Loisirs 35 $ Total 455 $ Figure 10 : Recettes indexées des hôtels au cours du premier trimestre, de 2000 à 2010 (millions de dollars) 550 Figure 11 : Recettes indexées des services alimentaires et des débits de boissons au cours du premier trimestre, de 2000 à 2010 (millions de dollars) 1 950 500 1 850 450 1 750 400 1 650 350 1 550 300 1 450 250 1 350 200 1 250 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 10 60 $ 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 Les heures de télédiffusion totales au cours des Jeux de 2010 équivalaient à presque deux fois celles des Jeux de Turin en 2007 et trois fois celles des Jeux de Salt Lake City en 2002. En outre, le site Web Vancouver 2010 a accueilli 73,6 millions de visiteurs uniques, qui ont consulté plus de 1,2 milliard de pages de contenu et regardé 38 millions d’heures de vidéos en ligne pendant les Jeux. Gouvernement du Canada Les sommes injectées par le gouvernement du Canada dans les Jeux de 2010 visaient principalement à assurer la sécurité de l’événement. Les répercussions économiques des dépenses fédérales en matière de sécurité, surtout pour la Colombie-Britannique, sont plus difficiles à cerner que pour d’autres types de dépenses. Le budget total consacré à la sécurité pour les exercices 2009–2010 et 2010-2011 est présenté dans le tableau 5. Comme le démontre le tableau 5 ci dessus, environ la moitié des coûts associés à la sécurité sont attribuables au Groupe intégré de la sécurité (GIS), de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), pour la coordination globale et l’approvisionnement en personnel chargé de la sécurité, dont des agents de la GRC déjà en poste en Colombie-Britannique et du personnel temporaire embauché à cette fin dans le cadre des Jeux. La composition globale des coûts relevant de la GRC peut être décortiquée comme suit 2: • 36 % au personnel – salaire régulier, détachements, heures supplémentaires, avantages, etc.; • 62 % en fonctionnement – hébergement, repas, voyages, carburant, etc.; • 2 % en dépenses en capital – matériel de communication radio, véhicules, etc. Les sommes inscrites au budget pour le personnel comprennent des dépenses comme le salaire régulier des agents de la GRC et des policiers municipaux devant être rémunérés de toute façon, que les Jeux aient lieu ou non, et ne devraient donc pas être comptabilisées dans le calcul des répercussions économiques des Jeux. Le budget réservé au personnel comprend aussi un total de 97 millions de dollars versés à un consortium composé de trois agences de sécurité privées. Deux de ces agences sont établies au Canada (Alberta et Ontario) tandis que la troisième provient des ÉtatsUnis. Ces agences devraient fournir des emplois temporaires à environ 5 000 travailleurs de la Colombie-Britannique, et une certaine partie des sommes allouées à ces agences de sécurité est demeurée dans la province, grâce aux salaires versés aux employés. Tableau 5 : Budget alloué à la sécurité dans le cadre des Jeux d’hiver Budget total (en millions de dollars) Budget au cours de l’exercice 2010 2011 (en millions de dollars) GRC 556 477 Ministère de la Défense 231 221 Activités de programmes des partenaires fédéraux Partenaire fédéral Services de police de protection Fonctionnement Programme du renseignement SCRS 11 9 Gestion des urgences et sécurité nationale Sécurité publique 1 1 Sûreté du système de transport Transports Canada 34 15 Sélection et traitement des résidants temporaires Citoyenneté et Immigration Canada Accès au spectre des radiofréquences Industrie Canada Hygiène de l’environnement durable Santé Canada Sécurité frontalière ASFC Total 7 4 10 7 - 2 16 12 866 $ 748 $ Source : Conseil du Trésor du Canada 1. Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, Global Television and Online Media Overview, 2010. 2. Déclaration de Bud Mercer, commissaire adjoint, faite le 19 février 2009 (d’après des dépenses de 491,9 millions de dollars par rapport à une présentation au Conseil du Trésor de 556 millions de dollars). © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 11 Sources des répercussions économiques Environ 76 millions de dollars provenant du budget de fonctionnement ont été versés à Holland America Lines (dont le siège social se trouve dans l’état de Washington) et à Carnival Cruise Lines (dont le siège social se trouve à Miami) pour utiliser trois de leurs navires de croisière afin d’héberger le personnel de la GRC. Exception faite des salaires versés à des policiers et à d’autres employés chargés de la sécurité déjà en poste ainsi que du montant payé aux exploitants des bateaux de croisière, une estimation prudente, qui ne tient pas compte des dépenses du GIS et de la GRC qui auraient pu avoir une incidence directe et différentielle en Colombie-Britannique, est fixée à environ 261 millions de dollars. La partie restante du budget, ne touchant pas au GIS ou à la GRC, relève du domaine militaire et de la sécurité, en plus de quelques dépenses gouvernementales supplémentaires. Il est très difficile d’évaluer les retombées de ces dépenses sur la Colombie-Britannique, faute de renseignements plus détaillés. Les répercussions globales du budget de sécurité seront abordées dans un rapport exhaustif sur l’incidence des Jeux d’hiver de 2010. Gouvernement de la Colombie-Britannique Le gouvernement de la Colombie-Britannique a réalisé des investissements importants dans les Jeux d’hiver de 2010. Cependant, comme les répercussions différentielles font l’objet d’un rapport, les dépenses du gouvernement ne sont pas comptabilisées. Cette approche est justifiée par le fait que ces sommes auraient été dépensées par le gouvernement de toute façon, et que les répercussions auraient été en quelque sorte similaires. • • • • Quartier français à Granville Island Maison du Québec Pavillon de l’Ontario Pavillon de la Saskatchewan Le Pavillon autochtone 2010, le site des quatre Premières nations hôtes servant à présenter leur culture au reste du monde et à accueillir les visiteurs pendant la période des Jeux, affiche les résultats suivants : • le site a permis d’accueillir environ 203 000 visiteurs pendant la période des Jeux, soit en moyenne 9 662 visiteurs par jour; • le site a permis d’accueillir plus de 670 artistes de la scène et groupes culturels provenant du Canada et du reste du monde; • Au total 250 000 $ en ventes de marchandises ont été générées au site du Pavillon site 3 De plus, en tant qu’événement international, les Jeux d’hiver de 2010 ont incité les gouvernements d’autres pays importants adeptes de sports d’hiver, notamment les Pays-Bas, l’Italie et l’Allemagne, a engagé des dépenses. Ces dépenses ont servi généralement à l’établissement et à l’exploitation d’un site qui pour aider les athlètes à mettre en valeur les produits d’un pays et à promouvoir le tourisme et les relations commerciales. En plus de financer la construction des sites, la Province a utilisé les Jeux de 2010 pour générer des retombées économiques à plus long terme, par l’entremise d’un programme ciblé d’accueil des entreprises, qui s’est déroulé pendant tout le mois de février 2010, et qui sera abordé plus loin. Parmi les pavillons internationaux exploités pendant les Jeux, on trouvait : • Casa Italia (Italie) • Maison de la Corée • Exposition touristique tchèque (République Tchèque) • Maison de Sotchi (Russie) • Maison de la Saxe (Allemagne) • Maison des représentants slovaques (Slovaquie) • Maison Heineken de la Hollande • Maison de l’Ukraine • Maison de la Suisse • Maison des États-Unis • Maison du Japon Autres gouvernements provinciaux, territoriaux et étrangers Selon des renseignements auxquels le public a accès, on estime les dépenses des gouvernements nationaux et internationaux relatives aux pavillons et aux pavillons de réception à 90 millions de dollars. Les Jeux d’hiver de 2010 ont offert des occasions économiques audelà de la frontière de la Colombie-Britannique. Pour miser sur ces occasions, les autres provinces ont investi dans leurs propres pavillons à Vancouver et à Whistler. Parmi les pavillons canadiens des Jeux, on trouvait : • Maison de l’Alberta • Maison du Canada atlantique • Pavillon du Canada • Maison du Nord canadien (Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut) • CentrePlace Manitoba • Pavillon autochtone 2010 des quatre Premières nations hôtes; Dépenses des autres entreprises privées En plus des dépenses privées des commanditaires officiels, il est probable que d’autres entreprises privées aient augmenté leurs dépenses relatives aux préparatifs en vue d’accueillir des clients provenant de l’extérieur de la province ou de montrer leurs produits aux visiteurs internationaux. Toutefois, le fait de quantifier ce type de dépense serait spéculatif et, bien que les dépenses des entreprises privées puissent avoir été considérables, celles-ci ont été exclues de l’analyse des répercussions économiques. 3. Rapport d’activités final du Pavillon autochtone 2010, quatre Premières nations hôtes 12 © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 Avantages régionaux Hosting BC, un partenariat entre la société 2010 Legacies Now, Tourism BC, et le ministère de la Vie active et du Sport a été mis sur pied pour accroître le nombre d’épreuves sportives nationales et internationales tenues par les collectivités de la Colombie-Britannique. De 2004 à 2009, Hosting BC a octroyé des subventions visant à permettre la tenue des Jeux s’élevant à 2,6 millions de dollars à 34 collectivités, en plus d’accueillir 188 événements. Un grand nombre de collectivités ont été en mesure d’attirer des épreuves sportives qui sont directement liées aux Jeux d’hiver de 2010. Voici quelques exemples d’épreuves sportives tenues au sein des collectivités. En 2009, Prince George a accueilli le Road to the Roar, des épreuves de présélection pour les compétitions de curling pour lesquels quatre équipes canadiennes ont été sélectionnées afin de représenter le Canada lors des Jeux d’hiver de 2010. Les équipes russes et japonaises de patinage artistique et de vitesse ont tenu leurs camps d’entraînement à l’Abbotsford Recreation Centre en 2010. Parmi les avantages dont a profité la collectivité, mentionnons la possibilité pour les résidants de regarder les séances d’entraînement ainsi que de discuter avec les athlètes lors des événements spéciaux. L’établissement Comox Valley et la station de ski Mount Washington Alpine Resort ont accueilli diverses équipes olympiques provenant de différents pays. En mars 2009, la station de ski Mount Washington a accueilli les finales de la Coupe du monde de ski de fond et de biathlon. Des équipes provenant de l’Europe, de l’Amérique du Nord et de l’Asie ont participé à cette épreuve organisée par le Comité International Paralympique, à laquelle plus de 100 athlètes ont pris part. © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 13 Répercussions économiques avant et après la tenue des Jeux d’hiver de 2010 Les sections suivantes traitent des répercussions économiques des Jeux d’hiver de 2010 au moment des diverses étapes, soit la période précédant les Jeux (de 2003 à 2009), l’année de la tenue des Jeux (2010) et la période suivant les Jeux (après 2010) La figure 12 illustre la composition des répercussions liées au PIB réel estimée par PwC. Répercussions économiques avant les Jeux – de 2003 à 2009 La majorité des répercussions économiques avant les Jeux découlent de la construction de sites et des dépenses de fonctionnement du COVAN. Les répercussions économiques découlant de la construction de sites peuvent avoir été atténuées au départ par le développement considérable du secteur de la construction de 2003 à 2008. Celui-ci a constitué un stimulant temporaire important de l’économie de la Colombie-Britannique en 2009, toutefois, puisque le pays est entré dans une période de récession économique grave, on a observé un ralentissement économique important. COVAN ont apporté une contribution économique importante au cours de l’étape précédant les Jeux, particulièrement en 2008 et en 2009. En incluant les dépenses du COVAN et des tiers, on estime que les répercussions économiques totales avant les Jeux se sont élevées à environ 1,3 milliard de dollars au titre du PIB réel. De plus, 30 580 emplois ont été créés.. Répercussions pendant l’année de la tenue des Jeux – 2010 Les répercussions économiques durant les trois premiers mois de 2010 découlent des dépenses de fonctionnement du COVAN (y compris les coûts liés à la sécurité) et de l’augmentation du tourisme dans la province. Les répercussions économiques estimées au cours des trois premiers mois de 2010 s’élèvent à 862 millions de dollars au titre du PIB réel, et 17 000 emplois ont été créés ou maintenus. Bien que ces estimations couvrent uniquement trois mois d’activité en 2010, les emplois maintenus grâce aux dépenses associées aux Jeux doivent être considérés comme une répercussion sur toute l’année. Dans le même ordre d’idées, les dépenses de fonctionnement du Figure 12: Composition des répercussions liées au PIB réel estimée par PwC, de 2003 au 31 mars 2010 Figure 13: Taux d’occupation des hôtels en Utah avant et après la tenue des Jeux d’hiver de 2002 (en millions de dollars) (Taux d’occupation des hôtels) 800 70 (%) 700 65 600 Visiteurs 500 400 Fonctionnement 60 300 55 200 Construction 100 0 50 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Nota : La catégorie des activités de fonctionnement inclut les coûts liés à la sécurité. 14 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Source : http://travel.utah.gov/research_and_planning/visitor_statistics/2009yearendstats.html © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 Répercussions après les Jeux – après 2010 Développement économique après les Jeux Les répercussions économiques après les Jeux découlent de la possibilité d’une augmentation soutenue du tourisme en raison de la visibilité apportée par les Jeux d’hiver de 2010 et des programmes mis en œuvre afin de tirer parti des relations commerciales et d’investissement. Les sections suivantes portent sur les secteurs du commerce, de l’investissement et du tourisme des anciennes villes hôtes et présentent un aperçu des répercussions possibles sur la Colombie-Britannique après les Jeux. Il est évident que l’on a misé sur des partenariats établis entre les secteurs fédéral, provincial et privé au moment de mettre en place une vaste gamme de programmes d’accueil des entreprises pendant les Jeux. Durant les Jeux, les ministères fédéraux et provinciaux, les secrétariats olympiques et une initiative dirigée à l’échelle municipale ont accueilli divers dirigeants d’entreprises locales, nationales et internationales. Les représentants d’entreprises invités à prendre part aux programmes d’accueil provenaient de divers secteurs de l’industrie, notamment du tourisme, du transport, de l’énergie, de la technologie, du divertissement et des médias. Grâce aux programmes d’accueil, les principaux décideurs d’entreprises, soigneusement choisis, provenant d’une vaste gamme de secteurs de l’industrie à l’échelle internationale et les principaux dirigeants d’entreprises et du gouvernement de la ColombieBritannique ont été en mesure de créer des liens personnels. Ces relations d’affaires représentent la première étape d’un processus de formation de relations et de diligence raisonnable qui peut entraîner de nouveaux investissements, une augmentation des exportations et de nouveaux partenariats pour les entreprises de la ColombieBritannique. Figure 14 : Visites de skieurs et visiteurs internationaux en Utah avant et après la tenue des Jeux d’hiver de 2002 Visits de skieurs (en milliers de dollars) 4 500 Visiteurs internationaux (en millieurs de dollars) 800 750 4 000 Skier Visits 700 3 500 Bien qu’il soit trop tôt pour quantifier les retombées économiques du programme d’accueil provincial, un portrait initial des entreprises participantes de la Colombie-Britannique, de l’administration municipale et des associations industrielles indique que bon nombre des participants sont optimistes au sujet des possibilités entourant ces nouvelles relations. La pleine mesure des retombées économiques du programme d’accueil ne sera pas perçue avant 2011 et au cours des exercices suivants, lorsque les nouveaux investissements, les emplois créés et les répercussions sur les exportations fourniront des résultats mesurables. D’ici là, le nombre d’occasions d’affaires et les résultats potentiels connexes signalés à la fin de 2010 fourniront une évaluation préliminaire du programme. 650 3 000 International Visitors 2 500 600 550 2 000 500 1998 1999 2000 2001 202 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : Utah Office of Tourism © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 15 Répercussions économiques avant et après la tenue des Jeux d’hiver de 2010 Legs touristiques après les Jeux Le succès du tourisme après les Jeux en Utah peut découler en partie d’une reprise économique générale et de saisons de ski favorables, mais aussi de l’ardeur avec laquelle on a tenté de laisser des legs touristiques en Utah. En effet, les budgets de marketing du tourisme de l’État ont décuplé de 2002 à 2006.6 Bien que les Jeux d’hiver de 2010 aient eu sans aucun doute des répercussions économiques positives et considérables sur le tourisme au cours des premiers mois de 2010, les répercussions à long terme des Jeux sur le tourisme seront davantage perceptibles au fil des années. En raison du succès mitigé d’anciennes villes hôtes, un effort coordonné et immédiat sera requis pour obtenir des répercussions positives sur le tourisme en vue de tirer parti des Jeux. Les résultats enregistrés sur le plan touristique après la tenue des Jeux olympiques sont mitigés. Certaines villes hôtes des Jeux d’été comme Barcelone ont vu le tourisme s’accroître après la tenue des Jeux. Cependant, dans d’autres villes comme Sydney, l’espoir de voir l’industrie du tourisme se développer après la tenue des Jeux ne s’est pas concrétisé. Dans le cas de Sydney, des événements externes comme la valeur élevée de la devise locale, la crise économique mondiale, les événements du 11 septembre, la grippe A (H1N1) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) ont nui à la stratégie sur le tourisme après les Jeux, qui était pourtant considérée comme un modèle4. Plus récemment, il a été mentionné que le manque d’investissement dans les centres de congrès et les autres infrastructures touristiques avait nui à la faible croissance du tourisme.5 Répercussions sur le commerce et les investissements En plus des répercussions à long terme potentielles découlant de l’augmentation soutenue du tourisme, les Jeux d’hiver de 2010 ont offert aux entreprises de la Colombie-Britannique à d’autres entreprises canadiennes l’occasion d’améliorer leur réputation à l’échelle mondiale en utilisant la marque des Jeux olympiques. Les Jeux ont également permis aux secteurs public et privé de se pencher sur les initiatives de coopération commerciale ainsi que sur les ententes de partenariats possibles avec des investisseurs étrangers. Les résultats obtenus lors d’autres éditions des Jeux olympiques ont démontré que le fait d’accueillir les Jeux peut avoir des répercussions commerciales positives importantes7. Toutefois, l’ampleur et l’importance des répercussions commerciales diffèrent entre les Jeux d’été et d’hiver. Les villes hôtes des Jeux d’été bénéficient en effet de répercussions plus importantes. Ce résultat n’est pas surprenant, étant donné que les Jeux d’été présentent des événements de plus grande ampleur et qu’un plus grand nombre de pays y participent. Salt Lake City et l’État de l’Utah constituent probablement l’exemple le plus probant où on a misé sur le tourisme afin d’améliorer le potentiel des Jeux. Les figures suivantes présentent les taux d’occupation des hôtels ainsi que le nombre de visiteurs internationaux et de visites des skieurs avant et après la tenue des Jeux d’hiver de 2002. Tableaux 6 : Croissance des exportations des villes hôtes des derniers Jeux olympiques – avant et après les Jeux Région (Jeux) Croissance nominale moyenne des exportations (%) 5 ans avant les Jeux Années des Jeux 5 ans après les Jeux Alberta (Jeux de Calgary 1988) 1 10 9 Utah (Jeux de Salt Lake 2002)1 6 30 12 Piémont (Jeux de Torino 2006)2 1 9 4 Norvége (Jeußx de Liljihammer 1994)3 8 5 8 Colombie-Britannique (Jeux de Vancouver/Whistler 2010) 4 N/A N/A Notes: 1. Les données d’exportation de l’Utah song uniquement disponibles pour les trois anneees prédédeant les Jeux. 2. Les données d’exportation de la région de Piémont, en Italie, sont uniquement disponibles les deux années suivant les jeux. 3. Les exportations nationales norvégiennes sont utilisées à des fins comparatives. 4. 5. 6. 7. 16 Toutefois, en examinant la croissance des exportations avant et après les Jeux des villes ayant récemment accueilli les Jeux d’hiver, on constate que les exportations ont tendance à s’accroître plus rapidement après les Jeux qu’au cours de la période précédant les Jeux. L’État de l’Utah, en particulier, a profité d’une nouvelle croissance importante de ses exportations après la tenue des Jeux de Salt Lake City. Le tableau 6 présente le rendement des exportations des villes ayant accueilli les quatre derniers Jeux d’hiver, durant la période précédant les Jeux, au cours de l’année des Jeux et durant la période suivant les Jeux. Le rendement réel des exportations et des investissements après les Jeux constituera un élément du succès des initiatives de commerce et d’investissement relatives aux Jeux du gouvernement. À cette fin, pendant les Jeux d’hiver de 2010, les gouvernements fédéral et provinciaux ainsi que les administrations municipales ont mis en œuvre des programmes d’accueil des entreprises visant à présenter les produits canadiens et à faciliter les relations entre les investisseurs et les entreprises canadiennes. European Tour Operators Association, « Rapport olympique », juillet 2006 Sydney’s squandering of Olympic spoils leaves tourism to count the cost, The Australian, 28 août 2010. Idem. Andrew K. Rose et Mark M. Spiegel, « L’effet olympique », NBER, document de travail no 14854, avril 2009 © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 Résumé Dans le présent rapport, nous avons estimé les répercussions économiques des Jeux d’hiver de 2010 jusqu’au 31 mars 2010. Puisque certaines données des intervenants externes n’ont pas été mises au point, les résultats sont préliminaires et susceptibles de changer. On estime à 2,3 milliards de dollars la valeur médiane des répercussions sur le PIB réel pour la période comprise entre janvier 2003 et 31 mars 2010. On estime que 325 000 visiteurs sont venus en Colombie-Britannique durant les Jeux d’hiver de 2010, parmi lesquels environ 270 000 étaient des visiteurs internationaux. Du 2003 au 31 mars 2010, les dépenses touristiques différentielles associées à la tenue des Jeux ont été estimées à 463 millions de dollars. En plus de bénéficier de répercussions économiques différentielles, la Colombie-Britannique a été en mesure de tirer parti des Jeux grâce à la couverture médiatique à l’échelle mondiale. En tout, 3,8 milliards de personnes provenant de 220 territoires ont profité de la couverture télévisuelle des Jeux d’hiver de 2010. Le fait de miser sur la sensibilisation accrue découlant de l’exposition médiatique permettra de soutenir les initiatives de la Colombie-Britannique en matière de commerce et d’investissement avant et après les Jeux, en plus d’attirer les touristes. Bien que certains avantages de ces programmes d’accueil puissent se faire ressentir quelques semaines ou quelques mois après la tenue de l’événement, d’autres occasions plus importantes et plus complexes peuvent prendre des mois, voire des années, pour engendrer des résultats positifs. On s’attend à ce que le tourisme connaisse une croissance après les Jeux et que le nombre de visiteurs augmente en Colombie-Britannique. Pour obtenir des répercussions positives sur le tourisme après les Jeux, il est probable qu’il soit nécessaire de déployer un effort concentré, coordonné et immédiat afin de tirer parti des Jeux. © 2010 PricewaterhouseCoopers Rapport 6 : Répercussions économiques des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 sur la Colombie-Britannique et le Canada : 2010 17 www.pwc.com © 2010 PricewaterhouseCoopers s.r.l. Tous droits réservés. Dans ce document, « PricewaterhouseCoopers » s’entend de PricewaterhouseCoopers s.r.l., une société à responsabilité limitée de l’Ontario, ou, si le contexte l’indique, de PricewaterhouseCoopers International Limited ou toute autre société membre du réseau qui est une entité légale séparée. 1228-06/0609-02/1010