Une nouvelle ère pour Nightwish - Réfractaire .:. IRIS Productions

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Une nouvelle ère pour Nightwish - Réfractaire .:. IRIS Productions
CULTURE 39
vendredi 21 mars 2008
Une nouvelle ère pour Nightwish
Le groupe gothique finlandais Nightwish se produit demain soir à la Rockhal
dans un concert qui se veut tout autant sonore que visuel.
Le concert de Nightwish, classé dans
les groupes métal symphonique, devait initialement être joué à l'Atelier,
mais le succès des préventes, plus de
3 500 billets déjà vendus, a déplacé
l'événement de la rue de Hollerich à
Belval et plus précisément dans la
grande salle de la Rockhal. Les dernières évolutions du groupe, dues au
remplacement de la chanteuse, Tarja
Turunen, ne semblent pas avoir déboussolé ses fans.
De notre journaliste
Pablo Chimienti
L
e groupe finlandais Nightwish a
bien changé depuis ses débuts
en 1996. Personne ne pourra nier
cette évidence. Si le premier remaniement, qui a vu le départ du bassiste
Sami Vänskä, remplacé par Marco
Hietala, également chanteur et bassiste du groupe Tarot, n'a pas vraiment traumatisé le groupe ou les
fans, c'est un véritable tremblement
de terre qui a secoué le groupe en octobre 2005.
Avec déjà cinq albums studio à son
actif Angels fall first, Oceanborn, Wishmaster, Century Child et Once, le
groupe se produit lors d'un concert
gigantesque chez lui en Finlande. À
la fin de celui-ci, Tuomas Holopainen, Marco Hietala, Emppu Vuorinen et Julius Nevalainen décident de
se séparer de la chanteuse Tarja Turunen qui, avec son passé de chanteuse
d'opéra, donnait à Nightwish ce mélange étonnant entre l'univers lyrique et le métal gothique. Pour beaucoup Nightwish, c'était tout simplement fini.
Mais après la sortie du DVD intelligemment intitulé End of an Era, en
2006 et quelques mois à la recherche
d'une nouvelle chanteuse, le groupe
annonce le nom de l'heureuse élue
au mois de mai de l'année dernière.
Ce sera Anette Olzon, l'ancien leader
du groupe suédois Alyson Avenue.
La différence est très nette entre la
voix du passé et celle du présent.
Tarja évoluait dans un registre puissant alors qu'Anette joue plus dans la
douceur. Mais le premier album du
nouveau Nightwish, Dark Passion
Play, clôt le bec aux sceptiques. Les
sonorités sont à la fois un retour aux
sources «metal progressif» du groupe
et une ouverture vers des ambiances
celtiques ou orientales. Et Anette Olzon a déjà toute sa place dans la
bande.
«On parle souvent de musique gothique rock, là, c'est plus du gothique pop», lance Michel Welter, de
20 ans
de Têtes Raides
En 20 ans de carrière, le collectif Têtes Raides s'est construit
une identité artistique forte en
mêlant esprit punk, musette,
poésie surréaliste et graphisme
naïf, et fête cet anniversaire lors
d'une grande tournée qui se prolongera jusqu'à l'automne. «Ce
sont 20 ans de bonheur,
d'aventures, de rencontres et
d'échanges, avec des musiciens
mais aussi des gens de théâtre,
de cinéma, de danse et de cirque», raconte le chanteur, Christian Olivier. Pour cette tournée
anniversaire, le collectif travaille
à partir de son dernier album
Banco, sorti en décembre et d'un
tas de vieux morceaux. «On est
allés fouiller dans de vieux titres et on les ressort au fur et à
mesure pour avoir des changements de morceaux tous les
soirs», explique Olivier. Le collectif sera rejoint sur la scène du
Bataclan par Olivia Ruiz et le
joueur de luth Hakim Hamadouch, qui apparaissent sur
Banco.
CONCERTS
Dudelange fête
la musique locale
Les fans luxembourgeois de Nightwish pourront découvrir les performances scéniques de la nouvelle
chanteuse du groupe, Anette Olzon.
l'Atelier, l'organisateur du concert.
«On compare, plus que jamais
Nightwish à Evanescence, poursuitil. Ceci est assez normal puisque ce
sont deux groupes gotiques mais
mélodiques, avec deux filles au
chant, qui d'ailleurs ont une façon
de chanter assez semblable».
>
Musique, ambiance
et mise en scène
Et voilà le groupe prêt à affronter
une tournée mondiale. Partis d'Helsinki le 1er janvier de cette année, le
groupe a déjà fait escale, en ordre
chronologique au Japon, en Chine,
en Australie, en Lituanie, en Polo-
gne, en République tchèque, en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en
Italie, en Slovénie, en Hongrie et en
Grèce. Et il joue ce soir, à guichets
fermés à Amsterdam. Après la Rockhal, il continuera son chemin à travers la Belgique, le Royaume-Uni
(dont deux concerts affichant complet à Londres), l'Irlande, la France
(le Zénith de Paris est également
complet), l'Espagne, le Portugal, le
Mexique, les États-Unis, le Canada
et l'Islande. Rien que ça.
«C'est une production très lourde
par rapport à d'autres groupes de
la même importance, confie Michel Welter, car le groupe soigne
toujours beaucoup ses apparitions
en live. Ce ne sera pas que de la
musique, mais également une ambiance et toute une mise en scène.
Il voulait même un spectacle pyrotechnique, mais il y a des choses
qu'on a dû refuser par respect pour
la législation».
La première partie du concert sera
assurée par Pain, groupe assez peu
connu, dans la même veine artistique des Nightwish, qui accompagne
les Finlandais sur de nombreuses dates de la tournée mondiale.
Nightwish, demain soir à la Rockhal.
Première partie Pain.
Ouverture des portes à 19 h.
Ticket : 31 euros. www.atelier.lu
Le Eat your feet festival réunit ce
soir pas moins de 14 groupes et 2 DJ
luxembourgeois dans 4 bars de Dudelange. Glitter the traume, Quentin Lagonza, Wry Experience, EWS
et Dadoes se succèderont sur la
scène du Bistro 88; Mindless flip,
Unspoken logic, The worth wishing
famy, Artist dead et John Mcasskill
joueront au Daddy's pub; Lincoln
Hawk, Yegussa, Chief Marts et
Tvesla seront au Café du centre alors
que Human Mics, DJ Danny K et DJ
Freitch se produiront au Why not.
De 19 h à 3 h. Ticket : 7 euros.
Arlon couleur métal
C'est tout ce week-end que se déroule à l'Entrepôt d'Arlon le Southside Glory Fest, festival de hard rock
et métal. 21 groupes vont se succéder dans les deux salles du complexe
pour près de 20 heures de musique.
Parmi les bands, trois représentants
grand-ducaux! Ex-Infernis, sur la
scène de la Brasserie ce soir vers
23 h 30, Spell 125 au Club demain
vers 19 h et The Burnen à la Brasseria demain vers 21 h.
10 euros par jour ou 25 euros pour
les 3 jours. www.entrepotarlon.be
L'histoire des «réfractaires» bientôt en film
N
icolas Steil est né en 1961, il
n'a donc connu ni la guerre,
ni l'occupation nazie. Mais cela
n'empêche pas la réflexion. «Je me
suis souvent demandé quels choix
j'aurais fait en temps de guerre», explique-t-il dans les notes d'intention
de son premier film Réfractaires, sur
l'histoire de ces jeunes Luxembourgeois qui ont refusé d'être enrôlés de
force par l'occupant allemand et
dont certains se sont réellement cachés dans les différentes mines du
pays. Le tournage débute d'ailleurs
mardi prochain à l'intérieur de la
mine du musée national de Rumelange (MNM).
«Il est plus confortable de se voir
en héros qu'en collaborateur ou encore en tortionnaire», poursuit le
réalisateur, avant de reconnaître
qu'il «faut envisager la réponse à
cette question avec beaucoup d'humilité». Avec le film, Nicolas Steil,
veut faire en sorte que le spectateur
s'interroge également à ce sujet.
Pour cela, il narre l'histoire de
François, un jeune Luxembourgeois
de vingt ans, juste après l'annexion
du Grand-Duché par l'Allemagne
nazie. Son père, collaborateur du régime, l'oblige à aller à l'université allemande, mais François quitte «cet
endroit qui professe la haine raciale». Il est alors soumis à un choix
cornélien, soit il devient un «enrôlé
de force» et part sur le front russe se
battre contre les Alliés, soit il devient un réfractaire et se terre au
fond d'une mine pendant des mois,
sans voir le soleil, dans le froid et
dans l'humidité, en attendant une
possible libération.
>
Des conditions
cauchemardesques
Sans commune mesure avec la
réalité vécue il y soixante ans,
l'équipe du film risque elle aussi de
vivre des moments difficiles pendant les prises en décor naturel.
«L'équipe de tournage restera normalement 18 jours dans la mine,
pendant neuf à dix heures par
jour, à plus de deux kilomètres de
l'entrée», précise Marc Dalmans, le
régisseur du film. Pour compléter ce
beau tableau, Marcel Schrantz, le
vice-président du MNM, précise : «Il
faut savoir qu'il y a plus de
200 km de galeries ici, que la température ne dépasse pas les 10 °C
et que l'humidité relative se situe
entre 90 et 95 %».
Marcel Schrantz insiste sur le fait
que des réfractaires ont vraiment
vécu dans ces conditions à Rumelange pendant des mois. Mais, heureusement, «le secret était bien
gardé et s'il y a eu quelques rares
alertes, les Allemands n'ont jamais retrouvé les réfractaires de la
mine Walert».
Le film, dont la date de sortie est
pour le moment impossible à prévoir, devrait, bien sûr, romancer un
peu le tout. Mais il devrait également aider au devoir de mémoire.
Pour l'heure, place au tournage!
P. C.
Photo : isabella finzi
Le musée national des Mines de Rumelange, qui rouvrira ses portes le 3 avril, accueille
en ce début de saison, dans la mine Walert, le tournage de Réfractaires de Nicolas Steil.
Les décorateurs du film ont recréé, à l'intérieur même de la mine Walert,
des lieux de vie des réfractaires : chambres, pièces communes...

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